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Defence nationale

VOL 13 NO 1
Le Centre des leçons
National Défense
retenues de l'Armée Juillet 2007

CONVOY AND VIP ESCORT DÉPÊCHES


Leçons retenues applicables aux soldats

Lessons Learned for Soldiers ESCORTE DE CONVOI


ET DE VIP

Learned Centre
July 2007 The Army Lessons
Défense National
VOL 13 NO 1 nationale Defence
Comment nous rejoindre
Le Centre des leçons retunues de l’Armée
BFC Kingston (613) 541-5010 Extension xxxx
RCCC 271-xxxx

Directeur Matheson LCol RH@LFDTS HQ@Kingston


LCol R Matheson—4909 Matheson.rh@forces.gc.ca

Directeur adjoint Pond Maj WB@LFDTS HQ@Kingston


Maj W.B. Pond—3291 Pond.WB@forces.gc.ca

OEM Plans Lefrancois Maj EJA@LFDTS HQ@Kingston


Maj E.J.A. Lefrançois—4816 Lefrancois.EJA@forces.gc.ca

OEM Opérations Morin Maj JGCE@LFDTS HQ@Kingston


Maj E. Morin—5440 Morin.JGCE@forces.gc.ca

OEM Réserve Rankin Maj SR1@LFDTS HQ@Kingston


Maj SR Rankin—5117 Rankin.SR1@forces.gc.ca

OEM Coordination Clark Capt CI1@LFDTS HQ@Kingston


Capt CI Clark—4813 Clark.CI1@forces.gc.ca

Coordonnateur adjoint Hooyer MWO JW@LFDTS HQ@Kingston


MWO J.W. Hooyer—2890 HooyerJW@forces.gc.ca
NOTE DU DIRECTEUR

En novembre 1994, le Centre des leçons retenues de l'Armée (CLRA) a publié


un numéro des Dépêches sur le thème des « Opérations reliées aux convois ».
Douze ans plus tard, les éprouvantes opérations de contre-insurrection en
Afghanistan ramènent la question des convois et de l'escorte de personnalités
très importantes (VIP) sur le devant de la scène. Il est intéressant de noter que
les thèmes militaires demeurent constants, mais doivent être actualisés en
fonction de l'environnement opérationnel contemporain (EOC) en continuel
changement.

Le présent numéro des Dépêches consacré aux convois et à l'escorte de VIP est le fruit
du travail des nombreux officiers et militaires du rang du Centre d'instruction au
combat (CIC) qui ont collaboré à l'étude des « pratiques exemplaires » dans le domaine
des convois et de l'escorte de VIP. Le CLRA est heureux de contribuer à rendre public
cet important document.

Le CLRA désire remercier le Colonel M.P. Jorgensen et le dévoué personnel du


CIC pour l'ampleur de la tâche qu'ils ont accomplie et leur engagement envers
l'excellence de l'instruction.

Le Directeur du Centre des leçons retenues de l'Armée,


Lieutenant-colonel R.H. Matheson

AVANT-PROPOS
Le Canada particpe à la campagne en Afghanistan depuis 2002. Depuis notre
implication dans la campagne, les convois sont la cible de choix des belligérants et
insurgés, et la situation ne fait que s'aggraver.

Les articles du présent numéro offrent un cadre de tactiques, techniques et procédures


(TTP) applicables aux convois et à l'escorte de VIP. Les auteurs ont puisé dans des
publications et TTP déjà disponibles et se sont inspirés d'expériences récentes vécues par la
force de campagne dans le cadre d'opérations ou à l'entraînement. Des représentants du
CLRA se trouvent dans le théâtre et le Centre diffuse régulièrement des sommaires des
leçons retenues et des rapports consolidés des leçons retenues. Ces documents circulent à
l'échelle de l'Armée de terre et constituent une source d'information inestimable sur les
nouvelles tactiques des insurgés et les nouvelles menaces, en plus d'offrir des observations,
des constatations et des recommandations utiles.

À l'occasion d'une récente séance de planification stratégique du responsable de l'instruction


individuelle de l'Armée de terre, les participants ont convenu que la force de campagne
profiterait de la publications de ces TTP. Le présent numéro est donc le premier d'une série de
Dépêches qui seront consacrées aux TTP applicables dans l'environnement opérationnel
contemporain (EOC). Les prochains numéros à paraître cette année aborderont les opérations
de bouclage et fouille, le dégagement d'une pièce et les points de contrôle.

Étant donné que les TTP relatives aux convois et à l'escorte de VIP doivent
constamment être adaptées à une menace fluide, vos commentaires et propositions
d'amélioration sont les bienvenus. Prière d'acheminer vos observations par les voies
de communication approuvées au centre d'excellence concerné — l'École de l'Arme
blindée — qui se trouve au Centre d'instruction au combat, à Gagetown.

Le commandant du CIC/RIIAT,
Colonel M.P. Jorgens

DÉPÊCHES 1
RÉFÉRENCES

A. B-GL-394-005/FT-000 L'escorte des convois et des VIP TTP

B. B-GL-005-000/FP-001, TTP sur les opérations de convois

C. B-GJ-005-316/FP-005 Manuel des TTP pour contrer les dispositifs explosifs de


circonstance (IED)

D. B-GL-394-001/FP-002, La reconnaissance au combat

E. B-GL-392-008/FP-002, Embuscade et contre-embuscade

F. B-GL-361-021/FP-002, Ouverture d'itinéraire et déminage de zone

G. TTP de reconnaissance blindée (version provisoire), mai 2005

H. Combined Arms Team TTP (version provisoire), janv 2005

I. CLRA, Dépêches, Vol. 1, No 1 - Opérations reliées aux convois, nov 1994

J. US Army FM 17-98, Scout Platoon

K. US Army Convoy Leader Training Handbook, Koweït, octobre 2003

L. US Army Lessons Learned, Operation IRAQI FREEDOM 2003

DÉPÊCHES 2
ESCORTE DE CONVOI ET DE VIP

TABLE DES MATIÈRES

RÉFÉRENCES 2

PARTIE 1 INTRODUCTION 4

PARTIE 2 PLANIFICATION DES TÂCHES D'ESCORTE 8


DE CONVOI

PARTIE 3 INTRODUCTION AUX « MESURES 16


À PRENDRE »

PARTIE 4 OPÉRATIONS RÉCENTES AU SUD DE 19


L'AFGHANISTAN

PARTIE 5 CONCLUSION 20

ANNEXE A RÉSUMÉ DES LEÇONS RETENUES 21

DÉPÊCHES 3
PARTIE 1 — INTRODUCTION
Généralités

Dans le passé, l'escorte de convoi et l'escorte embarquée de VIP ressortissaient


principalement à la doctrine de l'escadron de reconnaissance blindé en tant que fonctions
de la sécurité dans la zone arrière (SZAr). Dans l'environnement opérationnel contemporain
(EOC), toutefois, il n'y a pas de zone arrière, les tâches d'escorte embarquée sont beaucoup
plus fréquentes et la plupart des unités en campagne peuvent s'en acquitter. L'expérience
opérationnelle récente en Afghanistan et les leçons que l'armée américaine a retenues en
Iraq confirment qu'il importe de mettre à jour et d'officialiser la doctrine et les TTP sur
l'escorte de convoi pour les besoins de la Force terrestre canadienne.

La présente édition des Dépêches contient un résumé des types d'escortes, des principaux
facteurs de planification et de certaines drills de « mesures à prendre ». Nous n'avons pas
l'intention de remplacer, mais plutôt de présenter le document en référence A.

Au cours des trois premiers mois de cette mission, le groupement tactique du


12 RBC a exécuté plus de 600 patrouilles et escorté 90 convois d'aide humanitaire
qui ont livré 6 000 tonnes de marchandises et 100 000 litres de carburant .

—Compte rendu d'opération provisoire,


roto 2 Op CAVALIER

...toutes les activités de soutien au combat (SC) sont des opérations de combat.

—Compte rendu des leçons retenues du théâtre 06-032,


FOA roto 1 appui SC, 1 août 06

DÉPÊCHES 4
Définitions clés

Il est important de bien comprendre les définitions qui suivent lorsqu'on planifie
une escorte :

 Commandant de l'escorte. Militaire [officier ou sous-officier (s/off)]


responsable des forces militaires chargées de remplir les fonctions d'escorte.

 Escorte. La force de combat chargée d'accompagner et de protéger une


colonne de véhicules pour l'empêcher d'être dispersée, détruite ou prise. Son
commandant est le commandant de l'escorte.

 Colonne de véhicules. Le véhicule ou groupe de véhicules qui doit être


escorté. Les véhicules en question transportent ordinairement du personnel,
des armes, des munitions, des PP, des approvisionnements ou un VIP.

 Commandant de la colonne de véhicules. Le militaire ou le civil occupant


le poste le plus élevé qui est responsable de la colonne à escorter.

 Commandant du convoi. L'officier ou le sous-officier qui est globalement


responsable de la force d'escorte et de la colonne de véhicules une fois la jonction
faite. Dans l'intérêt de l'unité du commandement et du contrôle, le commandant
de l'escorte est normalement nommé commandant du convoi. Le commandant du
convoi est, peu importe les autres personnes de grade supérieur présentes dans le
convoi, responsable du déroulement de l'opération et du cheminement en toute
sécurité de la colonne jusqu'à sa destination.

 Convoi. Un groupe de deux véhicules ou plus organisé afin de s'assurer qu'il


y ait un système de contrôle et un déplacement ordonné. Un convoi peut
être constitué d'une escorte et d'une colonne de véhicules et peut aussi
inclure des véhicules civils et militaires.

 Personnalité très importante (VIP). Personne ou personnes à statut spécial désigné qui
ont besoin d'une protection particulière en raison de leur statut ou de leur importance.

But de l'escorte. Toute escorte a pour but d'assurer la protection d'une


organisation ou d'une personne désignée. Les deux types d'escortes les plus
courants sont les suivants :

 L'escorte d'un convoi. A pour but d'empêcher un convoi d'être dispersé,


détruit ou pris. Le convoi est constitué de véhicules qui peuvent être des
véhicules militaires de soutien au combat (SC) et de commandement et
contrôle ou des camions ou autobus civils.

 L'escorte d'un VIP. A pour but d'empêcher la personne en question d'être


tuée ou faite prisonnière. Le présent document porte sur le déplacement de
VIP à bord d'un véhicule et non sur leur protection rapprochée.

Environnement opérationnel contemporain

L'expérience récente nous enseigne qu'il faut traiter les opérations d'escorte comme
des opérations militaires planifiées avec soin et non comme des mouvements routiers
militaires ordinaires. Cet argument est valide dans tout le spectre des opérations et

DÉPÊCHES 5
des conflits de l'EOC et rappelle l'importance de la protection de la force. Les convois
et les forces d'escorte font plus que jamais face à la menace accrue de la part des
forces asymétriques qui sont en action dans tout l'espace de combat. Les attaques
visant les éléments SC statiques et en mouvement vont augmenter, l'ennemi
préférant s'attaquer aux faiblesses perçues qu'affronter la puissance de feu
supérieure des forces de combat.

Les chefs d'équipage, les guetteurs aériens et les co-pilotes doivent être
particulièrement vigilants à l'égard des personnes ou des véhicules qui
approchent de leur convoi ou qui le suivent. Les soldats ont repéré en de
nombreuses occasions des individus (parfois des gens du pays, parfois des
étrangers) en train de suivre les convois, de les filmer ou de prendre des notes.
On peut établir une nette corrélation entre cette observation et l'intensification
subséquente de la menace contre la FIAS (Force internationale d'assistance à la
sécurité), surtout au début et à la fin des rotations.

—Observation, Op ATHENA roto 2

PARTIE 2 — PLANIFICATION DES TÂCHES D'ESCORTE DE CONVOI

Types et tâches d'escorte


En raison de leur puissance de feu et de la protection que leur blindage assure contre
le tir direct, le tir indirect et les mines ou les dispositifs explosifs de circonstance (IED),
les forces mécanisées sont bien adaptées aux tâches d'escorte dans toutes les phases
de la guerre. De plus, les forces d'escorte conviennent encore mieux à la tâche si elles
sont renforcées par l'aviation ou un autre élément de reconnaissance aérienne tel
qu'un véhicule aérien sans pilote (UAV). Une tâche d'escorte peut être assignée au
niveau de l'escadron/de la compagnie. La troupe ou le peloton devrait être considéré
comme le plus bas niveau tactique capable d'exécuter efficacement une tâche
d'escorte. L'élément auquel la tâche est assignée dépend de ce qui est escorté, de son
importance, de la distance à parcourir et de l'ampleur de la menace. Il peut être
nécessaire de coordonner des escortes multiples le long d'itinéraires différents.

DÉPÊCHES 6
Méthodes d'escorte. L'escorte se fait selon deux méthodes :

 la méthode courante;
 la méthode du tunnel.

Méthode courante
Dans la méthode d'escorte courante, tous les éléments qui jouent directement un rôle dans
la tâche font partie intégrante du convoi ou de l'escorte du VIP, comme le montre la Figure 1.
Cette méthode est de nature réactive. Elle sert lorsque l'itinéraire est en bon état, que tous les
véhicules peuvent y circuler et que le risque d'action ennemie est relativement faible.
Une force d'escorte qui emploie la méthode courante est, au minimum, constituée de trois
groupes tactiques :
 Avant-garde ou groupe précurseur. C'est l'élément de tête de l'escorte. L'avant-garde
se déplace de façon tactique, confirme que l'itinéraire est sûr et essaie de signaler à
l'avance les problèmes aux éléments qui suivent. Elle pourrait aussi devoir procéder à
une reconnaissance des déviations et établir des piquets.
 Groupe de protection rapprochée. Ce groupe est constitué de véhicules
d'escorte de combat disposés ici et là au sein du groupe principal du convoi. Il
assure la protection rapprochée immédiate de la colonne de véhicules.
 Groupe de réserve. Cet élément fournit l'arrière-garde/la réserve chargée de
réagir rapidement aux instructions du commandant du convoi et d'aider le groupe
de protection rapprochée en cas de contact. C'est aussi là que, si elles sont
attachées, les ressources médicales et les ressources de récupération se trouvent.

Deux véhicules d'escorte


OL accompagnés de ressources
a. L'avant-garde. Ce groupe est l'élément
de tête de l'escorte. Il confirme que GÉNIE
additionnelles, p. ex., un officier
l'itinéraire est sûr et signale les problèmes de liaison ou un détachement
avant l'arrivée de la colonne de véhicules. de soutien du génie [véhicule
Pour qu'il y ait appui réciproque, il équipé d'une lame ou d'un
compte un minimum de deux véhicules. dispositif de dégagement de
munitions. surface (DDMS)].

La distance dépend de la tâche


et de la situation, (p. ex.,
intervalle de 2 km/ 5 minutes).
b. Le groupe de protection rapprochée. Ce
groupe assure la protection rapprochée
immédiate de la colonne de véhicules. Le
commandant de l'escorte se trouve dans ce Groupe principal du convoi, qui
groupe. inclut le groupe de protection
rapprochée, les véhicules escortés
c. Groupe de réserve. Cet élément réunit et les ressources additionnelles
l'arrière-garde/la réserve ainsi que les requises [p. ex. un officier
ressources médicales et les ressources de observateur avancé (OOA)].
récupération du convoi (si de telles
ressources sont attachées). Deux véhicules
blindés accompagnés des ressources
médicales et des ressources de
récupération. La distance dépend de la tâche
et de la situation, (p. ex.,
intervalle de 1 km/ 2 minutes).

Figure 1 : Escorte de convoi — méthode courante

DÉPÊCHES 7
Méthode du tunnel

La méthode du tunnel est semblable à la méthode courante, mais des ressources


additionnelles sont attribuées pour assurer la sécurité, donner l'alerte et réagir le long de
l'itinéraire qui est utilisé, comme le montre la Figure 2. Cette méthode est de nature
proactive. Elle sert lorsque l'objet de l'escorte justifie une protection supérieure à celle
offerte par la méthode courante.

Lorsque la méthode du tunnel est utilisée, on recourt ordinairement à deux groupes


tactiques pour mieux assurer la sécurité, donner l'alerte et réagir. Ces deux groupes sont
les suivants :

 Groupe de sécurité. Ce groupe forme le tunnel imaginaire dans lequel l'escorte circule
le long de l'itinéraire désigné, comme le montre la Figure 2. Il se déploie avant le départ
du convoi; il est chargé de surveiller l'itinéraire afin de faire rapport sur son état, de
donner l'alerte et de le protéger au moyen d'un tir de précision direct ou indirect.

 Groupe de réaction rapide (GRR). Ce groupe est une force de réserve spéciale qui a
pour mission de venir immédiatement à l'aide lorsque c'est nécessaire. Il occupe
normalement un emplacement statique (cache ou zone d'attente), mais il peut se
déplacer indépendamment d'un endroit à un autre, suivant la longueur du tunnel et
l'importance de la menace.

Figure 2 : Méthode du tunnel. Exemple de la méthode du tunnel où les groupes tactiques


sont déployés le long de l'itinéraire du convoi. Une fois le « tunnel » en place, le convoi et
l'escorte y avancent selon la même articulation et le même mouvement que dans la
méthode courante. Abréviations : point de départ (PD); poste de contrôle de la circulation
(PCC); point de dislocation (P de D).

La méthode du tunnel peut aussi nécessiter des ressources additionnelles, comme des
tireurs d'élite, des éléments du génie, des véhicules à tir direct, des UAV, des hélicoptères
et/ou la police militaire (PM), pour que la tâche soit exécutée de façon efficace.

Mouvement tactique
Que la force d'escorte emploie la méthode courante ou la méthode du tunnel, l'avant-
garde se déplace habituellement de manière tactique en appui réciproque. Elle n'exécute

DÉPÊCHES 8
normalement pas de drills, mais elle examine les anomalies sur l'itinéraire qui sont
susceptibles d'avoir un effet sur le groupe principal. À l'inverse, le groupe de protection
rapprochée et le groupe de réserve se déplacent à une vitesse et un espacement constants
pour éviter que les véhicules s'agglutinent ou se retrouvent isolés.

Étapes d'une tâche d'escorte

Voici les étapes possibles d'une tâche


d'escorte :

 Première étape — Préparation et


planification.

 Deuxième étape — Exécution de la


mission.

 Troisième étape — Redéploiement et


révision post-exercice (RPE)/debriefing de la force d'escorte.

Première étape — Préparation et planification

Généralités. Quand le commandant d'escorte reçoit sa tâche, il exécute la procédure de


combat normale. On trouvera ci-dessous une description de quelques-unes des principales
déductions spécifiques à cette sorte de tâche.

Appréciation détaillée du temps. L'appréciation détaillée de l'emploi du temps doit être


faite de concert avec l'étude détaillée de la carte, ce qui aide les commandants à déterminer
:

 quand la liaison avec le commandant de la colonne de véhicules/VIP va avoir lieu;

 de combien de temps ils disposent pour formuler un plan de reconnaissance, procéder


à la reconnaissance, préparer les ordres et les diffuser;

 de combien de temps les commandants subordonnés disposent pour leur procédure


de combat.

Reconnaissance détaillée sur la carte. Une étude détaillée de la carte permet au


commandant de l'escorte de comprendre les effets et l'influence que le terrain va
avoir sur l'exécution de la mission. Elle inclut les itinéraires principaux et de rechange,
l'ennemi et le terrain sur le ou les itinéraires. Il faut porter une attention particulière
au point de départ, au point de dislocation et aux autres points de l'itinéraire où
l'ennemi peut nuire aux mouvements ou où le respect de l'horaire est crucial.

Préparation d'un plan de reconnaissance. La planification et la reconnaissance du


ou des itinéraires probables que l'escorte va suivre et des itinéraires de rechange ou
de contournement possibles sont cruciales pour la tâche d'escorte. La reconnaissance
d'itinéraire devrait se faire à la dérobée pour éviter de signaler à l'ennemi l'opération
possible et le ou les itinéraires prévus. Des ressources de reconnaissance aérienne
peuvent, lorsque c'est possible, être utilisées pour survoler le ou les itinéraires. Si des
ressources du génie sont disponibles, on peut s'en servir pour appuyer la
reconnaissance.

DÉPÊCHES 9
Le renseignement n'est pas une activité à sens unique, car les convois, tout en tirant
parti du produit final du renseignement, recueillent des informations récentes et
précises. À cause de leur présence quotidienne sur la route, les ressources de
transport deviennent une partie intégrante du processus de recherche du
renseignement .

—Observation, roto 2 Op ATHENA

Exécution de la reconnaissance. La reconnaissance sert à confirmer l'état et la pertinence


des itinéraires afin de garantir qu'ils sont libres d'obstacles et de menaces hostiles. Elle sert
également à confirmer l'information tirée de l'étude détaillée de la carte et aide le
commandant de l'escorte à déterminer la méthode d'escorte à employer ainsi que le niveau
de surveillance requis. Le
besoin d'un officier de liaison
ou d'un interprète pour
faciliter le passage des lignes
dans les zones de
responsabilité (ZResp) des
autres unités amies,
communiquer avec les
éléments locaux touchés, etc.,
peut être déterminé à ce
stade. Il ne faut pas oublier
que l'information acquise
plusieurs jours à l'avance peut
devoir être mise à jour tout de
suite avant l'opération.

Appréciation de combat — Facteurs clés. Les facteurs clés à examiner dans le


cadre de l'appréciation de combat sont les suivants :

 Ennemi

 Type/effectif/ORBAT.

 Emplacement (possible et confirmé).

 Équipement, véhicules et armes.

 Intention, actions récentes.

 Capacités et faiblesses.

 Instructions permanentes d'opération (IPO)/tactiques applicables aux attaques/barrages


routiers, aux tireurs d'élite, aux embuscades, aux champs de mines, aux IED, etc.

 Emplacement des lignes d'affrontement le long de l'itinéraire, postes de contrôle.

 Probabilité d'une attaque exécutée au moyen d'un tir direct ou indirect.

 Réaction ennemie probable aux actions amies.

 Terrain (itinéraire et terrain pouvant influencer les déplacements)

DÉPÊCHES 10
 Type de terrain (terrain découvert ou couvert, milieu urbain ou rural).

 Nature de l'itinéraire principal (chaussée revêtue, route à voie unique, route à


voies multiples, état et classification).

 Défilés/terrain canalisant.

 Obstacles (naturels et artificiels).

 Ponts (classification et état).

 Zones bâties (dimensions / emplacement / voies de contournement).

 Itinéraires de rechange / déviations / itinéraire de retour.

 Haltes/aires de repos.

 Caches d'urgence, bases amies, zone d'atterrissage possibles.

 Positions dominantes (collines/bâtiments/tours).

 Ponts autoroutiers / sites d'embuscade jalonnant l'itinéraire.

 Zones de silence radio, positions/postes de retransmission automatique (PRA)


disponibles.

 Limites opérationnelles ou limites entre les factions, liaison requise.

 Conditions météorologiques

 Effet des conditions sur l'état des routes, maintenant et durant la tâche.

 Effet des conditions sur la visibilité, les capteurs de surveillance et les dispositifs
optiques.

 Effet des conditions sur l'appui aérien.

 Forces amies

DÉPÊCHES 11
 Escorte — ressources disponibles. Sont-elles suffisantes ou faut-il recourir à
des troupes additionnelles/à des attachements?

 Règles d'engagement (RDE) amies.

 Plan de déception — s'il y en a un, quel est-il? Où et quand?

 Plan de déception — s'il y en a un, quel est-il? Où et quand?

 Le convoi a-t-il des postes de radio compatibles?

 Nécessité de recourir à un ou à des officiers de liaison (OL) ou encore à des


traducteurs?

 Position d'autres forces amies qui peuvent aider au besoin?

 Organisation du convoi, dont la chaîne de commandement.

 Où est le QG de contrôle?

 Nombre de véhicules à escorter.

 Type de véhicules à escorter (mobilité/vitesse/blindage). Sont-ils armés?

 Pays d'origine des véhicules et leur RDE.

 RDE de ce pays.

 Si des véhicules civils sont escortés, sont-ils faciles à distinguer des autres
véhicules civils?

 Vulnérabilité/importance de ce qui est escorté.

 Services de soutien au combat :

 dispositions relatives à l'évacuation des pertes (CASEVAC) et au soutien


médical en cours de route;

 besoins en matière de récupération/marche à suivre en cas de panne;

 moyen de communication de rechange si les postes radio, au sein du


convoi, ne fonctionnent pas;

 ravitaillement en approvisionnements de combat (au besoin).

 Temps et espace

 Moment du jour auquel le convoi va se déplacer.

 Heure à laquelle la colonne doit être arrivée à destination.

 Durée prévue du déplacement.

 Heure, au plus tôt, à laquelle la colonne peut arriver aux postes de contrôle/à
destination.

 Haltes nécessaires en route.

 Prise en compte des retards et des imprévus.

 Première et dernière lueurs.

DÉPÊCHES 12
 Temps dont les subordonnés ont besoin pour exécuter la procédure de combat.

 Temps dont l'escorte a besoin pour retourner à son unité.

 Temps nécessaire pour les répétitions avant l'opération.

 Heure à laquelle les éléments d'appui aérien peuvent être en place et temps
pendant lequel ils peuvent y rester.

 Autres facteurs

 Attitude des civils (amicale/neutre/hostile).


 Circulation des véhicules civils (distance entre les véhicules du convoi, mesures
permettant d'éviter l'heure de pointe).
 Réfugiés (y a-t-il des réfugiés? Sont-ils bien disposés? Comment doit-on s'en
occuper?)
 Organisations non gouvernementales (ONG) — une interaction est-elle nécessaire?
 Médias (personnel intégré, pigistes)?
 Quels sont les hôpitaux locaux que nous pourrions utiliser en cas d'urgence?
Quel sera, le cas échéant, le plan de sécurité?
 Des fêtes locales, nationales ou religieuses sont-elles prévues? Le mouvement
pourrait-il provoquer des troubles ou aggraver la situation?
 Des mesures de contrôle additionnelles sont-elles nécessaires?
 Facteurs relatifs à l'escorte d'un VIP :
 Comment reconnaître le VIP.
 Composition et actions du groupe de protection rapprochée
personnelle du VIP.
 Le VIP voyagera-t-il dans un véhicule blindé de combat (VCB) ou un véhicule
servira-t-il de leurre?

DÉPÊCHES 13
 Stade où le commandant de l'escorte devient responsable du VIP?

 Autres mesures de contrôle requises :


 assigner des noms conventionnels aux itinéraires et aux zones d'attente
ou de sécurité;
 utiliser des points d'intersection de quadrillage (PIQ);

ROE. L'examen des RDE est une activité normale obligatoire et il devrait même,
durant l'instruction, constituer une activité courante et faire partie du drill de
jonction. Les différences ou les restrictions touchant les RDE ne sont pas
nécessairement un obstacle à des opérations efficaces, si toutes les parties
comprennent clairement les différences

—OLFC auprès de l'USMC,


Rapport TRUEX du 14 juillet 2005

 repérer des endroits ou des points marquants sur l'itinéraire.

Modes d'action. Les tâches d'escorte sont en fait limitées à trois modes d'action, à
savoir la méthode du tunnel, la méthode courante ou une combinaison des deux.
Une fois tous les facteurs et toutes les déductions essentielles étudiés, des modes
d'action sont élaborés.

Plan. Une fois qu'on a établi le plan, il faut déterminer ou confirmer les drills des
« mesures à prendre » qui s'appliquent à toutes les situations prévisibles (voir la
partie 3). Le commandant de l'escorte présente normalement au commandement
supérieur un briefing de suivi sur le plan d'escorte, en soulignant les mesures de
contrôle additionnelles ou les ressources supplémentaires requises. Il doit
communiquer ce plan à la force d'escorte en respectant le modèle normalisé (voir le
modèle fourni dans le document de référence A).

Deuxième étape — Exécution de la mission


Les différentes étapes de l'exécution d'une tâche d'escorte suivent l'ordre
chronologique ci-dessous :

 Les ordres sont transmis à la force d'escorte.

 La force d'escorte se rend au point de jonction.

DÉPÊCHES 14
 Si le niveau de la menace le justifie, une protection tous azimuts est établie.

 Le commandant de l'escorte rencontre le plus haut gradé de la force à escorter et


définit la chaîne de commandement.

 Les drills d'amalgame sont exécutés, c'est-à-dire :


 fréquences de communication et indicatifs d'appel;
 nombre de personnes et leur langue maternelle;
 nombre et type de véhicules, y compris la vérification du chargement;
 types d'armes transportés et RDE du pays d'origine du personnel;
 toute autre information pertinente pouvant avoir une incidence sur le plan.

 Inspection du convoi (si des VIP sont escortés, vérifier leur identité).

 Briefings aux équipages/conducteurs, y compris la distribution des cartes/croquis


d'itinéraire. Un exemple de briefing est présenté dans le document de référence A.

 Agencement du convoi.

 Répétition des mesures à prendre.

 Établissement des positions de surveillance et de contrôle (méthode du tunnel).

 Départ de l'avant-garde.

 Départ du groupe de protection rapprochée.

 Départ du groupe de réserve.

 Exécution des drills d'arrivée et des inspections des véhicules au lieu de


destination.

 Redéploiement tactique de la
force d'escorte.

Durant la tâche d'escorte, tous les


membres du convoi doivent rester
vigilants et se tenir au courant de la
situation des menaces possibles. La
force d'escorte devrait remarquer les
changements survenus par rapport à
la reconnaissance qui a eu lieu plus tôt
et le commandant doit être prêt à
mettre en œuvre les plans de
contingence qui s'appliquent si la
situation tactique change. Tous les
participants doivent cependant surveiller les points suivants :

 Les mouvements suspects près des ponts autoroutiers et sur ces derniers (car ce
sont d'excellents endroits pour placer des IED ou encore tendre des embuscades).

 Les véhicules abandonnés le long de l'itinéraire (où peuvent se trouver des IED).

 Les objets étrangers le long des itinéraires (IED possibles).

DÉPÊCHES 15
 Une activité soudaine à
l'approche du convoi.

 La dispersion ou la disparition
de la population locale.

 Les réparations récentes à la


route (IED/mines possibles).

 Les signes de modification, les


fils exposés ou les objets
attachés au dos des glissières
de sécurité.

Une des méthodes les plus remarquables employées contre les convois a consisté à
les attaquer depuis des ponts autoroutiers à l'aide d'armes légères, de RPG et de
dispositifs explosifs de circonstance. Cette méthode offre à la force à l'attaque de
bons champs d'observation et de tir, un couvert et une dissimulation de bonne
qualité (souvent) et des itinéraires qui lui permettent de s'échapper rapidement.

—Maj Eric O. Estep, Plans des ops de soutien, 3e COSCA,


zone de soutien logistique Anaconda, Iraq,
le 16 octobre 2003

 Les mouvements sur les toits et les silhouettes aux fenêtres des immeubles.
Troisième étape — Redéploiement et révision post-exercice
(RPE)/debriefing de la force d'escorte
Une fois libérée de sa tâche, la force d'escorte retourne à son point d'origine, en
suivant si c'est possible un itinéraire de rechange, ou est affectée à une nouvelle
tâche. Si la force de sécurité est encore en place et protège encore le tunnel, c'est
cet itinéraire qui devrait être utilisé au retour.

Une fois la force redéployée dans une zone sûre, une révision post-exercice
(RPE)/debriefing de la mission devrait être prévu afin d'analyser la tâche et d'en tirer des
leçons. Un rapport sur l'état des routes, le dispositif de l'ennemi/des forces belligérantes,
la situation de la population locale et d'autres détails devrait être fait une fois la mission
terminée. Ce rapport est un moyen important de mettre la situation à jour et il peut
faciliter la planification et l'exécution d'opérations ultérieures.

PARTIE 3 — INTRODUCTION AUX « MESURES À PRENDRE »


Généralités
La présente section contient une description de quatre importants drills de « mesures à
prendre » en présence de tireurs d'élite, d'embuscades et d'IED et aux haltes. Pour obtenir
une liste complète des drills des « mesures à prendre », voir le document de référence A.

Mesures à prendre en présence d'un tireur d'élite


Les mesures à prendre en cas de contact avec un tireur d'élite sont les suivantes :

 Le convoi NE DOIT PAS s'arrêter.

DÉPÊCHES 16
 Le commandant de l'escorte doit élaborer un mode d'action qui tient compte des
facteurs pertinents concernant l'objectif du tireur d'élite, à savoir :

 harceler le convoi ou prendre une personne précise pour cible; ou

 obliger le convoi :

 à s'arrêter et à se déployer (provoquer une possible embuscade);

 à continuer en roulant plus vite (provoquer une possible embuscade);

 à faire demi-tour;

 à passer par un itinéraire de rechange;

 à entrer dans une zone d'abattage;

 à faire intervenir la force de réaction rapide (FRR)/le GRR.

 Tout le personnel qui est à bord de véhicules blindés devrait fermer les écoutilles.

 La force d'escorte peut, si l'ordre en est donné, recourir au tir direct pour éliminer
le tireur d'élite, mais elle ne devrait pas perdre de temps à essayer de repérer et
d'isoler la menace.

Mesures à prendre en cas d'embuscade


Quel que soit le scénario de l'embuscade, le commandant du convoi doit prendre les
mesures suivantes :

 Une action offensive immédiate conforme aux RDE.

 Des dispositions permettant de faire arrêter et de protéger la partie du convoi qui


n'est pas tombée dans l'embuscade.

 Une intervention visant à dégager la partie du convoi qui est tombée dans l'embuscade.

 Des instructions données à tous les conducteurs de la colonne de véhicules afin, le cas
échéant, qu'ils quittent la route pour permettre à l'escorte de manœuvrer.

Mesures à prendre en
présence de dispositifs
explosifs de circonstance
(IED)
Quoique la référence C
(CF Counter-IED TTP Handbook)
doit être consultée pour les
détails, voici les points essentiels
en cas d'explosion d'un IED :
 Une réponse rapide, efficace,
létale et agressive selon les
RDE.
 Établir une sécurité tous azimuts autour des véhicules touchés afin de pouvoir soigner/évacuer
les blessés.
 Les véhicules mobiles sortent de la zone d'abattage et établissent un RV doté
d'une protection tous azimuts.

DÉPÊCHES 17
Si le personnel se déplace à bord de véhicules non blindés, un soldat porte en
permanence des bouchons d'oreille. Si un dispositif explose ou si une grenade
est lancée, ce soldat peut continuer à communiquer efficacement par radio.

—U.S. CALL SBCT Monthly Bulletin, volume 22,


décembre 2003

 Rendre compte de la situation.


 Rétablir l'ordre de marche et poursuivre la tâche.

Mesures à prendre aux haltes


Si la halte n'est pas liée à un obstacle, il faut prendre les mesures suivantes :

 Le commandant du convoi signale la halte et transmet l'ordre par radio. Il


communique également l'information à son supérieur.

 Les véhicules d'escorte adoptent des positions de protection à l'avant, à l'arrière et


sur les flancs. Leurs occupants pointent leurs armes vers l'extérieur et peuvent,
selon le plan du commandant de l'escorte et la menace que les mines
représentent, établir une défense rapprochée une fois débarqués.

 Les véhicules escortés qui sont armés doivent aussi couvrir des arcs vers l'extérieur
du secteur de la halte. Les conducteurs devraient rester à bord des véhicules et
être prêts à partir sur-le-champ.

 Lorsque l'ordre de partir est donné, les véhicules escortés se remettent en colonne,
tout en laissant de la place aux véhicules d'escorte. Ces derniers prennent position
à l'endroit prévu, mais la force de défense rapprochée débarquée reste au sol.

 Une fois tous les éléments en colonne, la force de défense rapprochée monte dans
les véhicules et le convoi se remet en marche.

Figure 4 : Mesures à prendre à la halte (exemples d'arcs de tir). Au besoin, le personnel débarqué
devrait se disperser entre les véhicules d'escorte pour accroître la protection.

DÉPÊCHES 18
PARTIE 4 — OPÉRATIONS RÉCENTES AU SUD DE L'AFGHANISTAN

Les expériences opérationnelles dans le sud de l'Afghanistan depuis le début de 2006 ont
requis d'innombrables « opérations de convois » ayant des escortes de convois moins
traditionnelles. Tous les convois avaient une puissance de combat intégrée. Un convoi
typique pourrait consister de cinq à dix véhicules SC et de trois ou plus véhicules de combat
tel que des Coyotes, VBL III, des RG-31 (protégés contres les mines) ou des véhicules utilitaires
légers à roues (variantes de commandement et de reconnaissance) (VULR C et R). Ces convois
SC intégrés se déplaçaient comme une seule entité sans avant-garde et groupe de réserve.
Les véhicules de combat (escorte — groupe de protection rapprochée) peuvent provenir du
groupe-bataillon (GB) ou provenir du peloton de défense et sécurité (D et S) de l'Élément de
soutien national (ESN), qui sont entraîné et organisé principalement pour cette tâche.

Néanmoins, les opérations d'escorte de convois traditionnelles se produisent


encore dans l'EOC où un échelon de combat d'une sous-unité ou d'une sous-
sous-unité reçoit la tâche de faire l'escorte pour un convoi d'une autre
organisation. Finalement, les TTP mentionnées dans cette Dépêches sont
toujours applicable pour les convois « intégrés » et les convois escortés

DÉPÊCHES 19
Véh Cbt  Le convoi aura toujours des véhicules de combat à
l'avant, au milieu et à l'arrière du convoi.
Habituellement avec un RG-31, VBL ou Coyote à
l'avant. Les véh SC peuvent être des BISON, des
véhicules logistiques lourds à roues (VLLR), etc.
Véh SC  Concept d'escorte de convoi sans une avant-garde
et un groupe de réserve (dûe aux ressources en
théâtre).

 Le convoi peut avoir des véh de cbt ou SC


additionnels selon la situation et les tâches de
Véh Cbt réapprovisionnement.

 Concept général lors d'une attaque : Pousser à


travers la menace et ne jamais laisser personne
derrière. S'il y a un véh endommagé qui ne peut
Véh SC bouger, les véh de protection de la force (PF) du
milieu et de l'arrière resteront avec le véh endommagé
et vont détruire l'ennemi. Dans le cas échéant,
l'équipe de PF s'assurera de prendre tout le personnel
et l'amènera au prochain bond tactique tout en
s'assurant de nier l'accès au véhicule à l'ennemi avant
de partir de la zone d'abattage.
Véh Cbt

Figure 5 : Exemple d'une structure pour un convoi SC lors de la roto 1 de la FOI Afghanistan,
février à août 2006 (des variantes se sont produites lors du déploiement, cet exemple doit être
considéré comme guide).

...les TTP de convoi continueront d'être suivies et tous les mouvements de véhicules
« hors du périmètre » seront traités comme une patrouille de combat.

—Incident Lessons Report 06-054, SVBIED Attack on


16 Oct 06, JTF, Afg Roto 2

PARTIE 5 — CONCLUSION
Les TTP et la doctrine relatives à l'escorte de convoi n'ont pas pour but de
restreindre les possibilités d'action des commandants d'escorte, mais elles
servent à décrire les principes directeurs et à fournir à tout le personnel
participant les outils nécessaires pour établir un plan et réagir efficacement
à n'importe quelle menace. Durant les opérations, les tâches d'escorte
continueront de jouer un rôle vital en matière de protection de la force
dans l'environnement opérationnel contemporain, nos lignes
d'approvisionnement et de communication étant de plus en plus
vulnérables face à une menace asymétrique qui évolue constamment.

DÉPÊCHES 20
ANNEXE A — RÉSUMÉ DES LEÇONS RETENUES
 Il n'existe pas de « zone arrière » et personne, dans un convoi, est simplement un
passager. Restez vigilant (surveillez les menaces possibles). Si quelque chose ne
semble pas à sa place, C'EST PROBABLEMENT LE CAS!
 Le processus de RPE devrait servir à établir des IPO judicieuses pour les escortes de
convoi.
 Du temps devrait être prévu au moment de la jonction pour garantir que tous les
participants peuvent faire des répétitions des drills des « mesures à prendre ».
 Définissez clairement la chaîne de commandement du convoi.
 Lorsqu'il inspecte le convoi, le commandant devrait s'assurer que le chargement est bien
arrimé. Une charge qui se déplace ou qui tombe d'un camion est une source de danger
et peut obliger les véhicules à s'arrêter et à ainsi constituer une cible facile.
 Variez la méthode d'exécution des tâches d'escorte régulières.
 Circulez dans la voie la plus rapide et, si la route est partout d'égale qualité,
circulez au milieu de la chaussée, en évitant les accotements vulnérables.
 Les ressources externes, comme l'appui-feu, les UAV, la reconnaissance faite par
des hélicoptères, les avions rapides et les aéronefs armés, peuvent être essentielles
au succès de la mission. Assurez-vous, si ces ressources sont chargées d'aider à
escorter un convoi, qu'un membre du convoi a la formation et les compétences
voulues pour en orienter les effets.
 Donnez à chaque véhicule la plus grande protection possible conformément aux
IPO du théâtre. Tous les véhicules du convoi devraient être équipés de barres ou
de courroies de remorquage, pour permettre une récupération rapide.
 Chaque véhicule devrait disposer d'un poste radio. On devrait également prévoir
des moyens de communication redondants.
 Des pannes vont survenir; c'est pourquoi un plan est nécessaire.
 Lorsque la menace associée aux mines est grande, l'inspection des routes et le
déminage devraient être faits tous les jours. Dans ces secteurs, les conducteurs
devraient circuler dans les traces du véhicule qui est devant.
 Surveillez les personnes (y compris les journalistes locaux) qui observent ou qui
filment les convois. Si quelqu'un semble compter le nombre de véhicules de votre
convoi ou semble trop intéressé, soyez sur vos gardes (surtout si ces personnes se
servent d'un téléphone cellulaire)! Il est peut-être en train de réunir de
l'information sur les TTP ou sert peut-être d'éclaireur ou d'élément de
reconnaissance à une force d'embuscade possible, plus loin sur la route, et peut
signaler votre approche. Une corrélation directe entre l'observation et les attaques
a été relevée.
 Surveillez les lumières qui clignotent ou les avertisseurs qui se font entendre dans
un secteur. Il peut s'agir d'un signal s'adressant à une force d'embuscade située à
proximité. Des coups de feu tirés en l'air sont une autre méthode de signalisation
possible. Si vous savez reconnaître les signaux, vous pourrez plus facilement
prévoir une attaque et éviter complètement l'engagement.
 Dans les zones bâties, surveillez l'absence des enfants là où il y en a normalement
beaucoup. Si les personnes locales évitent l'endroit, vous devriez en faire autant.

DÉPÊCHES 21
 Soyez prudent lorsque vous approchez d'un pont autoroutier ou d'un talus.
 Connaissez vos RDE! Plus important encore, assurez-vous que tous les membres
du convoi connaissent bien la consigne d'ouverture du tir.
 Veillez à ce que le convoi roule toujours à la même vitesse. N'arrêtez pas plus
longtemps que ce qui est absolument nécessaire.
 Dans les embuscades, les véhicules non blindés de petite dimension peuvent
recourir à des manœuvres d'évasion.
 Si vous rencontrez des obstacles humains (des civils ou des manifestants), votre
tâche n'est pas de satisfaire leurs exigences. Ils peuvent être liés à une activité de
l'ennemi, qui veut que vous arrêtiez!
 L'un des plus importants facteurs de succès des tâches d'escorte de convoi est
l'entraînement au tir réel. Tenez des exercices de tir le plus souvent possible.
 Assurez-vous que tous les soldats qui participent aux opérations d'escorte de convoi
connaissent dans le moindre détail les IPO de reconnaissance des forces amies.

Souvenez-vous que l'ennemi n'est pas la seule menace à laquelle les convois
font face.

Outre les interventions ennemies, la majorité des accidents survenant pendant


les convois sont dus à la fatigue du conducteur. La vitesse et le fait de suivre
de trop près le véhicule devant soi arrivent au deuxième et au troisième rangs
parmi les causes d'accident de convoi les plus fréquentes .

—Observation, Opérations de convoi de l'armée


britannique

DÉPÊCHES 22

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