Chapitre VIII

Lois de la décroissance radioactive

et filiations radioactives
 Désintégration radioactive

phénomène aléatoire

mais cinétique très

précise sur un
grand nombre de
noyaux (N = 6 1023) population de noyaux
radioactifs
 Décroissance radioactive
t = 0 N = N0

N (t) = fonction
décroissante du
temps
Forme différentielle de la loi de décroissance :
Le nombre d’atomes dN qui se désintègrent pendant
l‘intervalle de temps dt est proportionnel au nombre
d’atomes présents :

dN = -lN dt

Le coefficient l s’appelle « constante

radioactive » et le signe – traduit le fait
qu’il s’agit d’une décroissance (fonction à
dérivée négative)
L’intégration de cette équation différentielle du
premier ordre à coefficients constants conduit très
simplement à la loi de variation de N(t) :

N(t) = N0 e -lt
Nombre de noyaux radioactifs

N0

N0/2

temps

T
 Période radioactive
N0/2 = N0 e – l T

ln ½ = - lT

T = 0,693 / l ou l = 0,693 / T
Radionuclides utilisés en scintigraphie (diagnostique)
conventionnelle :
technétium – 99 m 6 heures
iode – 123 13 heures
thallium – 201 3 jours
Radionuclides employés en tomographie par émission de positons
(TEP) :
oxygène – 15 2 minutes
carbone – 11 20 minutes
fluor – 18 2 heures
Radionuclides employés en thérapie (radiothérapie métabolique) :
iode – 131 8 jours
Radionuclides employés en biologie (in-vitro) :
iode – 125 60 jours
tritium (hydrogène – 3) 12 ans
carbone – 14 5730 ans
Activité et unités
A = dN / dt
en valeur absolue
A=lN
L’unité d’activité du système international (SI) est le
becquerel (Bq) qui correspond à une désintégration par
seconde
Une activité de 1 Bq est extrêmement faible et, en
pratique, on utilise les multiples du becquerel :

méga-becquerel MBq = 106 Bq

ou giga-becquerel GBq = 109 Bq

A titre indicatif, les activités couramment

employées en médecine nucléaire diagnostique
sont de l’ordre de quelques dizaines à quelques
centaines de MBq, alors qu’en thérapie on
dépasse souvent le GBq
De même, on peut écrire que l’activité d’une source
diminue au cours du temps de la même manière
que le nombre de noyaux radioactif :

A = A0 e -l t
Filiations radioactives
X* Y* Z stable

X* m
Y Y stable

Etats intermédiaires :
- radioactif
- métastable
 Formulation mathématique

1 2 3
l1 l2
N1 N2 N3

décroissance de N1 dN1 / dt = – l1 N1

croissance et décroissance de N2 dN2 / dt = l1 N1 – l2 N2

croissance de N3 dN3 / dt = l2 N2
 Nombre de noyaux
N0
N1(t)
N2(t)
N3(t)

temps

N1(t) + N2(t) + N3(t) = N0

Si au lieu de considérer le nombre de noyaux (radioactifs ou
stables) on s’intéresse aux activités (qui ne concernent que les
noyaux radioactifs, les noyaux stables ayant par définition une
activité nulle), on obtient un diagramme différent :

A0 Activité
activité maximale de l’élément n°2

temps
tM
 Activité maximale de l’élément « fils »

La fonction A2(t) a une dérive nulle :

tM = ln(l1 / l2) /(l1 – l2)

Exemple (détaillé plus loin à propos de la préparation des radioéléments

pour la médecine) le générateur de technétium-99m :

99
Mo 99m
Tc 99Tc

tM = 24 heures