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Les différents types de concentrations

 
Concentration : réduction du nombre d'entreprises dans une branche ou pour une activité donnée. La concentration peut
être horizontale, verticale ou financière. Dans le premier cas - concentration horizontale - une entreprise absorbe ou fait
disparaître des concurrents. Dans le deuxième cas - verticale -, elle absorbe des fournisseurs ou des clients. Dans le
troisième cas - financière -, il n'y a pas disparition des entreprises, mais prise de contrôle. On notera que la
concentration financière conduit à la constitution de groupes, mais ne s'accompagne pas d'une diminution du nombre
d'entreprises : ce qui diminue, ici, ce sont les entreprises indépendantes. Enfin, alors que les deux premiers types de
concentration obéissent à une logique de produit - concurrents, clients ou fournisseurs -, la concentration financière
obéit à une logique financière, seule comptant la rentabilité de l'ensemble, et non la nature de ce qu'il produit.
Il est évident que le terme concentration peut s'appliquer à beaucoup de réalités économiques : concentration des
revenus, concentration des patrimoines, concentration urbaine, etc. Mais utilisé sans précision, il s'applique
généralement à la concentration des entreprises définie ci-dessus. La concentration horizontale peut être mesurée, en
rapportant la part de la production (ou du chiffre d'affaires total) réalisée par les n premières entreprises à la part que
représentent ces n entreprises dans le total des entreprises de la branche. Il en est de même d'ailleurs des revenus ou du
patrimoine : si 10 % de la population disposent de 50 % des revenus, la concentration est plus forte que si ce même
dixième ne dispose que de 30 %. Ce type de calcul s'effectue à l'aide d'indices de concentration.
 
Fusion
 
Dans le domaine des entreprises, la réalité économique est celle d'une concentration horizontale sans cesse accrue pour
toutes les activités au sein desquelles existent des économies d'échelle, c'est-à-dire une réduction des coûts de
production avec l'augmentation de la taille. Cette tendance n'entraîne cependant pas une réduction sensible du nombre
d'entreprises, contrairement aux prédictions de Marx qui soulignait que, de crise en crise, la concentration déboucherait
à la longue sur une monopolisation de la production par quelques grands " trusts ". Certes, dans la sidérurgie,
l'automobile ou la chimie, il ne subsiste qu'un nombre limité et décroissant de producteurs. Mais, parallèlement, naissent
de nouvelles activités (tertiaires très souvent). Et, surtout, des formes de spécialisation fine permettent de jumeler
économies d'échelle et tissu industriel diversifié.
Fusion : opération qui consiste à intégrer dans une seule nouvelle société deux sociétés existantes, qui perdent de ce fait
leur personnalité morale au profit de la nouvelle entité.
 
Absorption
La fusion est l'une des formes de concentration possibles au sein du système capitaliste : les actions des deux sociétés
fusionnées sont échangées contre celles de la nouvelle société qui résulte de la fusion. Une autre modalité possible est
celle de l'absorption : une des deux sociétés absorbe l'autre. Dans ce cas, la société absorbante émet de nouvelles actions
qui sont remises aux actionnaires de la société absorbée en échange des actions de cette dernière.
Qu'il s'agisse de fusion ou d'absorption, la nouvelle société reprend les activités des deux anciennes : et, par conséquent,
elle est tenue de reprendre également l'ensemble des contrats de travail qui pouvaient exister lors de la fusion ou de
l'absorption, et de respecter l'ensemble des conventions ou règles auxquelles les anciennes sociétés avaient souscrit ou
étaient astreintes.
Absorption : peut désigner le fait qu'une société soit totalement rachetée par une autre qui intègre en son sein activité,
personnel, dettes et avoirs de l'ancienne société (voir fusion). Désigne également la capacité d'une économie nationale à
utiliser de façon efficace un apport extérieur de capitaux (on parle alors plutôt de capacité d'absorption).
Dans le deuxième sens, l'exemple classique est la hausse brutale des prix du pétrole en 1973-1974 : les pays
exportateurs se sont alors retrouvés avec des recettes extérieures multipliées par trois ou quatre : incapables de les
"absorber" productivement, soit ils les ont dépensées en achats de biens de luxe (ou d'armes), soit ils les ont placées
auprès de banques occidentales, qui, regorgeant de liquidités, les ont "recyclées" auprès d'autres emprunteurs. Offre
publique d'achat (OPA) : proposition conditionnelle d'achat d'actions d'une société cotée en Bourse effectuée auprès de
l'ensemble des détenteurs de ce titre, à un prix déterminé et valable durant une période déterminée (en général trois
semaines à un mois).
 
Offre publique d'achat
 
Offre conditionnelle, l'OPA ne se concrétise que si au moins une proportion déterminée des détenteurs de l'action visée
acceptent la proposition durant la période de choix qui leur est proposée. En deçà, l'offre n'est pas validée. Le succès, ou
l'échec d'une OPA dépend habituellement du prix offert : si ce dernier est assez nettement plus élevé que le cours en
Bourse, une majorité de détenteurs sont tentés d'accepter l'offre. Mais celui qui lance l'OPA est alors tenu de racheter
tous les titres apportés à l'offre : s'il y a un plancher quant au nombre à partir duquel l'offre est concrétisée, il n'y a pas
de plafond, ce qui fait de l'OPA une procédure potentiellement coûteuse. En effet, il faut proposer un prix attractif, et
acheter tous les titres présentés. C'est pourquoi elle n'est pas très fréquente. La loi française l'a rendue obligatoire dès
lors qu'un actionnaire dépasse un seuil déterminé (30 % du capital), de manière à ce que les autres actionnaires qui
désapprouveraient cette prise de contrôle puissent se voir offrir des conditions d'achat de leurs actions au moins
analogues à celles dont les actionnaires qui ont cédé les actions permettant de dépasser le seuil de contrôle ont
bénéficié. Une OPA doit, pour être lancée, avoir été autorisée par la Commission des opérations de Bourse, qui veille
notamment à ce que l'information n'ait pas été divulguée auprès de certaines personnes en vue de leur permettre
d'obtenir des plus-values boursières. Stratégie : un groupe cohérent
 
 
 
 
EXEMPLE DE CONCENTRATION FINANCIERE :FORD ET VOLVO
Ford a annoncé en janvier le rachat du suédois Volvo. D'autres alliances pourraient bien se concrétiser dans l'automobile
dans les mois qui viennent. Et dans beaucoup d'autres branches également (la chimie, la banque, le pétrole...), la mode
étant aux mégafusions. Ce mouvement, accéléré par la crise asiatique et la déflation sur de nombreux marchés, se
poursuivra probablement au même rythme époustouflant en 1999 qu'en 1998. Quelles conséquences pour l'emploi en
France ? Quelle sera la physionomie de l'industrie mondiale après cette vague de fusions ? Qui la dominera ? Comment
réguler ces multinationales géantes et éviter la constitution d'oligopoles mondiaux ? Ce n'est sans doute pas cette année
qu'on trouvera la réponse à toutes ces questions.
Alternative économique n° 40 (hors-série), Avril 1999
 
EXEMPLE DE CONCENTRATION ECONOMIQUE : LA CONCENTRATION DU MARCHE DE L’EDITION
Le marché français de l'édition détient l'un des records en matière de concentration : deux groupes réalisent à eux seuls
la moitié du chiffre d'affaires du secteur. Et 355 maisons (88 % du nombre total) en réalisent à peine 30 %. De même,
les 230 éditeurs de moins de 10 millions de francs (63 % du total) comptent pour moins de 8 % du chiffre d'affaires
total. Idem pour les nouveautés. 50 maisons, soit moins de 15 % du total, en éditent les trois quarts et 170 (45 %) moins
de 3 % du total.
Cd alternatives économiques n° 125, Mars 1995
 
Exemple de concentration verticale
 
Parallèlement à cette quête de notoriété, qui passe par la concentration des marques et la création d'une image unifiée et
globale, Danone développe des marques locales. Le groupe a par exemple acquis 50 % de la source turque Hayat,
première marque d'eau en bouteille du pays. Il repositionne la gamme en apportant l'innovation de la bouteille
compactable et développe Hayat en ajoutant la marque Danone à ses côtés. Danone véhicule les valeurs génériques du
groupe, quand la marque régionale contribue à la localiser. La politique d'image unifiée ne remet donc pas en cause le
besoin d'un marketing segmenté.
Cédérom alternative économique n° 169, Avril 1999
 
Exemple de concentration horizontale
 
La course aux fusions bat son plein dans le petit monde du pétrole. Exxon (numéro deux mondial derrière Shell) rachète
Mobil (numéro trois). La plus grosse opération jamais réalisée dans l'histoire industrielle (450 milliards de francs !) va
donner naissance à la plus grosse firme mondiale : 1 000 milliards de francs de chiffre d'affaires, l'équivalent du produit
intérieur brut de la Belgique ou du continent africain tout entier. Dans le même temps, Total (10e mondial) vient
d'annoncer sa fusion avec le belge Pétrofina (17e), ce qui lui permet de passer à 280 milliards de francs de chiffre
d'affaires, un peu plus de la moitié du nouvel ensemble constitué par BP (4e mondial) et Amoco (9e mondial) en août
dernier.
Cédérom alternative économique n° 166, Janvier 1999
 
Exemple de concentration financiere
 
On peut prendre comme exemple l’entreprise Bouygues qui a acheté la chaîne Tf1 en 1986 et qui avait déjà une
entreprise dans le bâtiment et travaux publiques. Cette entreprise a aussi créé son propre service de téléphonie mobile :
Bouygues télécom .
 
 
 
Les causes de la concentration
 
-          Une concentration peut permettre à une entreprise de devenir mieux classée sur le marché mondial comme par
exemple lors de la concentration des entreprises Daimler-Benz et Chrysler qui à la suite de la concentration va
devenir le cinquième constructeur mondial .
-          La concentration permet aussi de concurrencer des entreprises très importantes et qui aurait le monopole du
marché.
-          Pour les entreprises en faillite , la concentration est une solution et elle est très utilisée dans ces cas là. Elle permet
de sauver l’entreprise et souvent le personnel y travaillant n’est pas licencié .
 
Audrey G. et Guillaume C. seconde4 , année scolaire 1999-2000

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