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LA COUR DES COMPTES

Dans tous les pays développés existent des cours des comptes, exerçant
plusieurs fonctions :

 Elles vérifient la régularité des comptes et s’assurent que les dépenses


ont été décidées dans les règles.
 Elles certifient les comptes et garantissent qu’ils correspondent à la
réalité.
 Elles auditent l’efficacité des dépenses.

Ces cours des comptes sont organisées selon deux types très différents.

-les premières, propres aux pays latins, sont des juridictions indépendantes,
recrutant des magistrats inamovibles. Elles présentent pour leurs membres de
nombreux avantages, qui gérèrent parfois des effets pervers :

 Les magistrats n’ont de compte à ne rendre à personne.


 Ils choisissent leurs sujets de contrôle, si bien que ces cours s’orientent
vers le contrôle de la régularité des dépenses, plutôt que vers celui de
leur efficacité.
 Les magistrats peuvent quitter provisoirement la cour pour occuper
d’autres tâches administratives ou politiques, leur carrière et leurs droits
à la retraite progressant en leur absence.
 Les critiques qu’elles formulent alimentent les pages d’actualité des
journaux pendant quelques jours, puis sont souvent enterrées. 

-les secondes-comme celles des pays anglo-saxons, dépendent du parlement.


Elles doivent donc tenir compte de ses priorités et lui rendre compte de leurs
travaux. Certains parlementaires souhaitant contrôler l’efficacité des dépenses,
elles sont plus orientées vers les audits d’efficacité.

 Elles ont moins de juristes et plus de statisticiens, d’économistes,


d’informaticiens…
 Leurs membres ne restent que quelque années en poste, sans se faire
détacher dans d’autres emploie administratifs.
 Elles n’accueillent jamais de recasés « au tour extérieur », en particulier
de politiques.
 Dépendant d’un parlement, elles disposent de moyens puissants pur
faire corriger les gaspillages qu’elles constatent.
 Les parlements, en votants les budgets, tiennent compte des résultats
des contrôles. Les responsables des administrations contrôlées sont
interrogés en séance publique par une commission parlementaire. La
pression exercée par la presse et l’opinion publique les incite à corriger le
dysfonctionnement

Certes la cour des comptes existe en RDC, mais elle ne joue pas réellement son
rôle qui est très noble et qui a permis à beaucoup de pays développées à
métriser les finances publiques et à assurer le bien-être de tous les citoyens. En
réalité la RDC avec ses richesses ne devrait pas compter sur l’aide extérieur
pour commencer les cinq chantiers que le président de la république a promis
lors des campagnes électorales. Avec ses neuf frontières et ses ressources, la
RDC dotée d’une cour des comptes efficace, fonctionnant au modèle anglo-
saxon, c’est-à-dire dépendant du parlement du parlement, devrait en principe
financer seule ses cinq chantiers.

LA COUR DES COMPTES CONSIGNE LES DEPENSES

Dans le premier temps, la cour des comptes est chargée de consigner toutes
les dépenses et de signaler toutes irrégularités, commises par les différentes
administrations publiques. Elle est donc un rôle de surveillance. Chaque année,
elle publie un rapport rendant compte de ces dépenses. Néanmoins, le rôle de
la cour des comptes ne se réduit pas à cela. Depuis 2006, elle a élargie le
champ de ses responsabilités. 

LA COUR SURVEILLE LESMINISTERES

Depuis la reforme des comptes de l’Etat en 2006, imposée par la nouvelle loi
organique sur les des finances, cette réforme vise à considérer l’état comme
une entreprise devant rendre des comptes sur ses dépense, ses resettes, ses
engagements comme tout autre entreprise obligeant ainsi l’état a réfléchir à
ses dépenses et à anticiper.
LA COUR CONTROLE L’EXECUTION DU BUDGET

La cour de compte doit contrôler que les budgets ont bien été exécutés.

Mais surtout évaluer les performances des différentes administrations c’est qui
signifie que désormais, on veille à savoir comment l’argent des impôts à été
dépense et surtout s’il a été dépensé à bon escient. Jusqu'à présent, ministère
et hauts fonctionnaires rendent leurs bilan eux même sans la surveillance de la
cours des comptes.

LA COUR REND COMPTE DE LA SITUATION DES FINANCES PUBLIQUES

Le dernier rôle de la cour des comptes est d’établir un rapport rendant compte
de la situation des finances publiques à savoir celle de l’Etat, des collectivités
locales et de la sécurité sociale. Elle doit rendre compte au gouvernement des
dépenses et constaté si la RDC respect ses engagements. Elle indique si les
comptes sont ou non déficitaires sans apportés des jugements. Elle se contente
de rapporter des chiffres, des résultats sans prendre partie. Le Président Ernest
IZEMENGIA Nsaa-Nsaa veille à ce que les termes employés demeurent neutre.
Avant de publier les bilans, une chambre de conseil réunie les conseillers
maîtres pour l’examiner une dernière fois.

LES ADMINISTRATIONS SOUS CONTROLE DE LA COUR DES COMPTES

La cour doit contrôle les opérations des comptables publics et de quelques


établissements publics à caractère nationale ainsi que les établissements
présentant les caisses locales de la sécurité sociale. En revanche, elle ne
s’occupe pas des comptes des régions, départements, communes et structure
intercommunale (ce sont les chambres régionales des comptes qui s’en
chargent).

Il semble que la cour des comptes vérifie 95% des budgets. Si une
administration présente des irrégularités dans son budget, elle est tenue de
rembourser les sommes manquantes. Mais son ministère accorde une « remise
gracieuse » c’est qui agasse la cour des comptes qui voudrait de transparence.
DIAGNOSTIC ET PERSPECTIVE DE LA COUR DES COMPTES EN RDC, 50ans
APRES SA CREATION

Le Président de la cour des comptes, Ernest IZEMENGIA Nsaa-Nsaa a indiqué


que la cour des comptes qui totalise en cette année jubilaire de l’indépendance
du Congo près de 23 ans présente une situation peu reluisante. Il a fait savoir
au cour de l’atelier d’échanger sur le contrôle parlementaire des finances
publiques organisés le week-end à Kinshasa avec l’appui du programme de
gouvernance du PNUD et programme d’appui à la gouvernance de la
commission Européenne en faveur du plan valide à moyen terme 2010-2012.
Dans son exposé axé sur les institutions supérieure des contrôles (ISC) et le
contrôle parlementaire des finances publiques, le président de la cour des
comptes a d’abord retraces l’historique de l’institution qui remonte à l’année
1960. Il a relevé la mission de cette cour d’examiner et liquide des comptes de
l’administration générale et de tous les comptables envers le trésor public,
d’arrêter les comptes de administration de l’Etat et de veille à ce qu’aucun
article ne soit en dépassement et que les virements et dépenses
supplémentaires aie l’approbation de la cour des comptes. Les comptes
générales de l’Etat devrait être communiqué au parlement avec l’observation
de la cour des comptes, a-t-il expliqué avant de déplorer des faiblesses liées au
manque d’attention accordée au rapport de la cour des comptes et l’absence
des relations avec les commissions ECOFIN (Economie et Finance) du
parlement.

La cour de comptes ne dispose pas d’une autonomie financière, elle est


dépendante des ministères de Budget et des Finances pour les financements
des activités, tandis que sa dotation budgétaire annuelle ne mise à sa
disposition que dans une proposition de 10%, ce qui constitue une limite
sérieuse à la capacité d’intervention de l’institution, a fait constater le
président IZEMENGIA.

Pour relever ce défi face à ce diagnostique sombre, il a suggéré la mise sur


pieds d’une plan stratégique qui entend faire un état des lieux, définir une
vision des valeurs institutionnelles, les missions, énoncer le rôle et établir un
plan d’action.

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