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Les EUROCODES

Le cadre
Décret n° 84-74 du
26/01/1984 sur la normalisation

«Fournir des documents de référence


comportant des solutions à des problèmes
techniques et commerciaux concernant les
produits, biens et services qui se posent de
façon répétée dans des relations entre
partenaires économiques, scientifiques,
techniques et sociaux »

3
Le cadre

• Normes de conception et
de calcul (Eurocodes)
• Normes de matériaux et de
produits
• Normes d’exécution OUVRAGE
• Normes d’essais

• Agréments techniques
(futurs ATE)

4
Le cadre
MARCHÉS PUBLICS
Fascicule 65-A

Cahier des charges EDF

IN 0034 (ex Livret 2.21)

Les prestations sont définies


en référence aux normes homologuées
Les normes sont incontournables

5
Le cadre
MARCHÉS PRIVÉS

En référence à la norme
NF P 03-001 (Cahier des clauses Code des assurances
administratives générales applicable aux « l’assuré est déchu de tout droit
travaux de bâtiment faisant l’objet de
à garantie en cas d’inobservation
marchés privés)
inexcusable des règles de l’art,
Chapitre 8
telles qu’elles sont définies par les
« ..., les fournitures doivent réglementations en vigueur, les
répondre aux spécifications des Documents Techniques Unifiés ou
normes françaises existantes, ...» les normes ... »

Les normes sont incontournables

6
Qu’est ce que les Eurocodes ?
Les Eurocodes sont les normes européennes
relatives à la conception et au calcul des
bâtiments et des ouvrages de génie civil.

28 pays d’application.

Ils permettent de s'assurer de la stabilité des


ouvrages (Directive Produits de Construction –
DPC - 89/106/CEE) et de prendre en compte
notamment les aspects de résistance aux
incendies et aux séismes.

7
Sommaire
L’architecture documentaire
Le cadre normatif
L’historique
Les différents Eurocodes et leur rôle
Les évolutions notables
Eurocode 2 - NF EN 1992 – 1 – 1
Les modalités de définition des bétons
Les principes de calcul (ce qui ne change pas)
Durabilité, enrobage, fissuration, feu… (ce qui change)
Application (la prescription)

8
Historique des Eurocodes
1971-1976 : Directive marchés publics de travaux (1971);
étude d’un projet de référentiel technique
européen pour le jugement des appels
d’offres.
1976-1990 : Rédaction d’un premier ensemble de textes
(Eurocodes) – Enquête internationale (1980) –
Directive Produits de Construction (1989) –
Transfert au CEN
1990–1998 : Travaux de mise sous forme normative des
premiers Eurocodes (normes provisoires ENV)
1998–2005 : Transformation des Eurocodes provisoires
(ENV) en normes EN (beaucoup de changements
pour l’Eurocode 2) puis NF EN (avec une annexe
nationale)
2006- ∞ : Maintenance et évolution des Eurocodes

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Sommaire
L’architecture documentaire
Le cadre normatif
L’historique
Les différents Eurocodes et leur rôle
Les évolutions notables
Eurocode 2 - NF EN 1992 – 1 – 1
Les modalités de définition des bétons
Les principes de calcul (ce qui ne change pas)
Durabilité, enrobage, fissuration, feu… (ce qui change)
Application (la prescription)

10
Qu’est ce que les Eurocodes ?

Les Eurocodes constituent la base technique


des marchés publics d'études de travaux
(directive 2004/18/CE).

Ils sont en cours de publication sous forme de


normes européennes EN établies par le CEN
TC250 (à partir des normes provisoires ENV rédigées
entre 1990 et 2000).

Ils sont au nombre de 10.

11
Les 10 Eurocodes
EN 1990 (Eurocode 0) bases de calcul des structures
EN 1991 (Eurocode 1) actions sur les structures
EN 1992 (Eurocode 2) calcul des structures en béton
EN 1993 (Eurocode 3) calcul des structures en acier
EN 1994 (Eurocode 4) calcul des structures mixtes acier béton
EN 1995 (Eurocode 5) calcul structures en bois
EN 1996 (Eurocode 6) calcul des structures en maçonnerie
EN 1997 (Eurocode 7) calcul géotechnique
EN 1998 (Eurocode 8) calcul des structures pour leur
résistance aux séismes
EN 1999 (Eurocode 9) calcul des structures en alliage
d'aluminium
12
Liens entre les Eurocodes
Sécurité structurale
EN 1990
Aptitude au service et durabilité

EN 1991 Actions sur les structures

EN 1992 EN 1993 EN 1994


Conception et calcul
EN 1995 EN 1996 EN 1999

EN 1997 EN 1998 Calcul géotechnique et sismique

13
Les 10 Eurocodes et leurs 60 parties

Chaque Eurocode (sauf l’Eurocode 0) est divisé


en plusieurs parties qui elles-mêmes peuvent
être divisées en différentes parties

Les dix Eurocodes constituent un ensemble de


60 normes (environ 5 000 pages)

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Bases de Calcul : Eurocode 0
Normes associées :
Matériaux (NF EN 206-1,…)
Produits (NF EN 1337,…)
Exécution (EN 13670,…)

Charges d’exploitation, Calcul de la structure béton : Eurocode 2


Actions climatiques,
Actions accidentelles,
Eurocode 1

Séismes : Eurocode 8 Géotechnique : Eurocode 7

15
EN 1992 (Eurocode 2) : Calcul de la structure béton

EN 1992-1-1 Règles générales et règles


pour les bâtiments

EN 1992-1-2 Règles générales : calcul


du comportement au feu

EN 1992-2 Ponts : calculs et


dispositions constructives

EN 1992-3 Silos et réservoirs

16
Les 18 textes principaux pour les bâtiments
Eurocode 0 – Annexe A1 Combinaisons d’actions
EN 1991 – 1- 1 Densités et charges d’exploitation
EN 1991 - 1- 2 Action feu
EN1991 - 1- 3 à 5 Actions climatiques
EN 1992-1 / 1996-1 Bâtiments en béton / Maçonnerie
EN 1993-1 / 1994-1 Bâtiments en acier / mixte
EN 1995 – 1 Bâtiments en bois
EN 1997 Calcul géotechnique
EN 1998 – 1 Bâtiments en zone sismique

17
Ce qu’il faut retenir…
Les Eurocodes et les normes de produits ne sont pas des textes
complets mais des textes à options :
- certains choix sont effectués au niveau national (Annexe nationale)
- mais d ’autres choix sont effectués au niveau du projet particulier.
Sachons que la dérogation à une règle fixée par les Eurocodes sera
très difficile.
En l ’absence de documents d’accompagnement français, les
« valeurs recommandées » indiquées dans les Eurocodes peuvent
être retenues dans le marché, mais non systématiquement. Pour
certains produits, on pourra spécifier un niveau ou une classe de
performances. La vérification de la conformité des produits aux
spécifications constituera une tâche importante de la maîtrise
d ’œuvre.

18
Le Partage des rôles…

Les Eurocodes supposent un partage des rôles comme suit :


¾Le Maître d’Ouvrage doit complètement définir ce qu’il veut :
- la forme, le type et l’esthétique du bâtiment,
- l’usage qu’il compte en faire, y compris entretien et maintenance
- ses fonctionnalités et performances en tant qu’outil
- la sécurité et le confort qu’il en attend en tant que lieu de vie
- la durée d’utilisation attendue.
¾Le Maître d’Œuvre est responsable de tous les choix techniques de
conception qui devront répondre aux performances
¾ Le Bureau d’études, sous contrôle du Maître d’Œuvre, calcule et
dimensionne l’ouvrage conçu par le Maître d’Oeuvre
¾ L’Entreprise exécute l’ouvrage dimensionné par le BET sous contrôle
du Maître d’Œuvre

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Les enjeux des Eurocodes
en Europe Æ marché intérieur de 490 millions
d'habitants pour les ouvrages d'art et les constructions.
Æ retombées économiques dans la compétition
internationale, Æ contrats de travaux publics.
Les autorités routières françaises et allemandes, ont
annoncé que les ponts sont étudiés selon les Eurocodes
depuis 2005.

Il s'agit de se former pour connaître les


principales exigences des Eurocodes et leurs
conséquences sur la prescription du béton.
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Sommaire
L’architecture documentaire
Le cadre normatif
L’historique
Les différents Eurocodes et leur rôle
Les évolutions notables
Eurocode 2 - NF EN 1992 – 1 – 1
Les modalités de définition des bétons
Les principes de calcul (ce qui ne change pas)
Durabilité, enrobage, fissuration, feu… (ce qui change)
Application (la prescription)

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Ce qui ne change pas

Globalement les principes de calcul et les


coefficients de sécurité notamment:
La méthode semi probabiliste et les coefficients
partiels
Le principe des vérifications à l’ELS et à l’ELU
Les coefficients partiels sur les charges et les
matériaux
Un certain nombre de clarification et de règles
explicites (feu, séismes, …)

22
Ce qui change
La forme :
un ensemble de textes cohérents contre un patchwork
de textes de différentes origines et de différentes
natures

L’appréciation de la fissuration

Les enrobages d’armatures


Détermination en fonction des classes d’exposition

23
Les changements : conclusion
Les modifications techniques fondamentales par
rapport à la situation actuelle sont limitées en
France (essentiellement dans quelques domaines
[fissuration, séisme, …] des méthodes de calcul nouvelles
sans incidence fondamentale sur le résultat)

La modification la plus profonde est dans la


forme
60 normes européennes de calcul homogènes,
compatibles entre elles et avec les normes de produits et
d’exécution qui remplacent un patchwork de textes
français parfois en contradiction l’un avec l’autre
(Exemple : règle des 350 kg de ciment dans le BAEL)

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Sommaire
L’architecture documentaire
Le cadre normatif
L’historique
Les différents Eurocodes et leur rôle
Les évolutions notables
Eurocode 2 - NF EN 1992 – 1 – 1
Les modalités de définition des bétons
Les principes de calcul (ce qui ne change pas)
Durabilité, enrobage, fissuration, feu… (ce qui change)
Application (la prescription)

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L’Eurocode 2
Domaine d’application
Bâtiment
Génie-civil
Béton armé, non armé, précontraint
Travaux neufs
Structures entières ou composants
Structures traditionnelles ou innovatrices
Résistance mécanique, aptitude au service,
durabilité, résistance au feu
Exclusions
Formes ou conceptions inhabituelles
Isolation thermique ou acoustique
Utilisation d’armatures lisses
26
Organisation de l’Eurocode 2
Section 1 : généralités
Section 2 : bases de calcul
Section 3 : matériaux
Section 4 : durabilité et enrobage des armatures
Section 5 : analyse structurale
Section 6 : états limites ultimes
Section 7 : états limites de service
Section 8 : dispositions constructives des armatures
Section 9 : dispositions constructives des éléments
Section 10 : éléments préfabriqués
Section 11 : béton de granulats légers
Section 12 : béton non ou peu armé

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Les règles de base
Pour les structures en béton il faut :
Calcul aux états limites, avec la méthode des
coefficients partiels, comme indiqué dans l’EN 1990
(Eurocode 0),
Calcul des actions sur la structure conformément à
l’EN 1991 (Eurocode 1),
Combinaisons d’actions conformes à l’EN 1990, et
résistances, durabilité et aptitude au service
conformes à l’Eurocode 2.

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Sommaire
L’architecture documentaire
Le cadre normatif
L’historique
Les différents Eurocodes et leur rôle
Les évolutions notables
Eurocode 2 - NF EN 1992 – 1 – 1
Les modalités de définition des bétons
Les principes de calcul (ce qui ne change pas)
Durabilité, enrobage, fissuration, feu… (ce qui change)
Application (la prescription)

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La philosophie des Eurocodes

L'approche semi-probabiliste avec les états-


limites s’appliquera à l'ensemble des matériaux
comme c’était déjà le cas pour le béton au
travers du BAEL et du BPEL.

Les notions de base du BAEL et du


BPEL sont maintenues dans
l’EUROCODE 0.

30
Raisonnement aux états limites

Les états limites sont des états au-delà


desquels la structure ne satisfait plus aux
critères de dimensionnement.

On distingue :
ELU : États Limites Ultimes
ELS : États Limites de Service

31
États limites
Les état limites ultimes (ELU) correspondent à
l’effondrement de la structure

32
États limites
Les états limites de service (ELS) correspondent
à des conditions au-delà desquelles les
exigences d’aptitude au service ne sont plus
satisfaites (flèche, ouverture de fissure pour un
réservoir)

33
L’approche semi probabiliste
Le principe des calculs est de prendre en
compte les probabilités des charges et celles
des résistances et de vérifier que la probabilité
de ruine de l’ouvrage est pratiquement nulle

Résistance du
matériau
Sollicitations
sur la structure

34
Valeurs caractéristiques et coefficients partiels de sécurité

Pour simplifier les calculs, les probabilités sont


remplacées par des valeurs caractéristiques

29,48 MPa
NF EN 206-1 25 MPa
C25/30 Fck
Vérification de conformité
Fck + 1,48 σ Æ 29,48 MPa
(pour σ = 3) 1,48 σ
31 MPa
Nombre de valeurs ≥ 15

35
Valeurs caractéristiques et coefficients partiels de sécurité

De même, la probabilité de ruine est remplacée


par l’application de coefficients de sécurité

36
Coefficients sur les actions à l’ELU

Coefficient pour les charges permanentes


(c’est-à-dire les charges qui sont appliquées en
permanence à la structure comme le poids
propre par exemple) :
1,35
Coefficient pour les charges variables :
1,50
Idem aux BAEL / BPEL actuels
37
Pile de pont

38
Exemples de variation des effets d’une action

Circulation sur un pont


Accumulation de neige

Les efforts repris par les structures ne sont pas constants. Le calcul doit intégrer
les variations liées à l’usage de l’ouvrage et à son environnement (neige et vent).

39
Exemples de charges variables

Surcharge d’un plancher,


Charges dues à la circulation,

Bureau équipé à l’étage Trafic routier sur un pont


avec des personnels

40
Le coefficient de sécurité γE tient compte :
- De variations défavorables
des actions
- D’incertitudes dans la
modélisation

Em

Valeur caractéristique de l’effet d’une action

Valeur de calcul (avec coeff. de sécurité)

41
Exemples de variation des caractéristiques
de résistance
Une charge de C35/45 contrôlée à
34 MPa (conforme à fck – 4)
Courbe de suivi de production d’un béton

42
Exemples de variation des caractéristiques de
résistance

Mauvaise mise en œuvre du béton

Parement de béton avec nids

43
Exemples de variation des caractéristiques de
résistance

Conditions de mûrissement du béton non


maîtrisées (absence de cure, …)

Hydratation du ciment

Béton de dallage non protégé

44
Exemples de variation des caractéristiques de
résistance

Coffrage mal dimensionné


(exemple : Poutre calculée à 80 cm
et coffrée à 78 cm de hauteur)

Tolérance : ±1cm

45
Le coefficient de sécurité γR (>1) tient compte :
- De la possibilité d’écart défavorable de la
résistance du béton
- D’incertitudes dans la modélisation des
résistances
- Des écarts géométriques

Valeur caractéristique de la résistance du béton


Rm

Valeur de calcul

46
Coefficient de sécurité partiel pour le matériau
béton : 1,50
Idem aux BAEL / BPEL

47
Diminution des coefficients partiels sur le béton

S'il est démontré que le coefficient de variation


de la résistance du béton n’est pas supérieur à
10%, le coefficient partiel relatif au béton peut
être réduit à la valeur γc,red1.
La valeur recommandée au niveau européen est
γc,red1 = 1,4.

Maîtrise de la Écart-type
production

écart-type
Coefficient de variation =
moyenne
48
La sécurité est introduite :

Em
Rm

49
Application : un poteau supportant un plancher
Trame : 10 m x 10 m
Surface à reprendre par poteau : 100 m2

Charge permanente par m2 de plancher 9,75 KN


(dalle béton 30 cm + chape 5 cm ; 25 KN/m3)
Coefficient de sécurité à l’ELS 1,35
Charges permanentes à prendre en compte (/m2) 13,16 KN

Charges d’exploitation (/m2) 4 KN


Coefficient de sécurité à l’ELU 1,50
Charges variables à prendre en compte (/m2) 6,00 KN

Charges totales par m2 de plancher 13,75 KN


Charges totales par m2 de plancher (avec coef. sécu.) 19,16 KN
Charges totales par poteau (charge réelle) 1375 KN
Charges totales par poteau (charge prise en compte) 1916 KN

50
Application : un poteau supportant un plancher
Trame : 10 m x 10 m
Surface à reprendre par poteau : 100 m2

Charges totales par poteau 1375 KN


Charges totales par poteau (avec coeff. sécu.) 1916 KN

Coté du poteau 0,35 m


Section du poteau (surface utile) 0,1225 m2
Contrainte sur le poteau 11,22 MPa
Contrainte sur le poteau (avec coeff. sécu.) 15,64 MPa

Coefficient de sécurité partiel sur le béton 1,50


Contrainte caractéristique minimale du béton 23,46 MPa
Contrainte caractéristique du béton retenu 25 MPa

Classe de résistance retenue : C25/30

51
Résistance caractéristique
La résistance en compression du béton est
désignée par les classes de résistance de la
norme NF EN 206-1.

La résistance de calcul est basée sur la


résistance caractéristique mesurée sur cylindre,
fck, déterminée à 28 jours.

52
Coefficients de sécurité

35
25 + 2 σ
30

23,48 25
25

20
15 15
MPa

15
11
10

5 Application
du
On transforme
Application
Classe de
du + 2 fois
en résistance résistance
coefficient coefficient l’écart
mini de calcul
de sécurité de sécurité type
0
Valeur de la Résistance
Force applicable = Valeur de la caractéristique
Classe de Résistance
résistance pour
descente de charge force pour le le calcul Fck (ou Rk)
résistance moyenne visée
calcul

53
Les états limites ultimes
Le calcul aux états limites ultimes se fait sur
des principes proches des BAEL et BPEL.
Les vérifications à opérer sont :
Flexion : Hypothèses usuelles
Effort Tranchant : Méthode des bielles d’inclinaison
variables
Torsion: Calculs similaires aux pratiques françaises.
Poinçonnement : Méthode (très développée) des
bielles et tirants
Fatigue : Chapitre très développé (similaire à ce qui
est usuel en France)
Rupture fragile : Se prémunir d’une rupture par
corrosion des câbles

54
Sommaire
L’architecture documentaire
Le cadre normatif
L’historique
Les différents Eurocodes et leur rôle
Les évolutions notables
Eurocode 2 - NF EN 1992 – 1 – 1
Les modalités de définition des bétons
Les principes de calcul (ce qui ne change pas)
Durabilité, enrobage, fissuration … (ce qui change)
Application (la prescription)

55
Le cahier des charges (CCTP) doit prévoir :
Une durée d’utilisation
Durée de référence : 50 ans
Autres possibilités :
10 ans (ouvrages provisoires)
10 à 25 ans / 15 à 30 ans
100 ans (ouvrages d’art)

La classe d’exposition de chaque partie


d’ouvrage en référence à :
La norme NF EN 206-1
Le fascicule 65-A

Mur avec gel interne
56
Enrobage des armatures passives (BA)
La classe structurale

NF EN 206-1 : Eurocode 2 :
Si : classe de consistance Si : classe structurale

57
Enrobage des armatures passives (BA)
Les enrobages dépendent de la classe
structurale
La classe structurale de référence pour les
bâtiments et ouvrages de génie civil courants
est S4

58
Enrobage minimal – version européenne
Cmin, dur mm CLASSE D’EXPOSITION
XC2 XD1 XD3 XD3
Classe liée à la structure X0 XC1 XC4
XC3 XD2 XS2 XS3
S1 10 10 10 15 20 25 30
S2 10 10 15 20 25 30 35
S3 10 10 20 25 30 35 40
S4 10 15 25 30 35 40 45
S5 15 20 30 35 40 45 50
S6 20 25 35 40 45 50 55

CLASSE D’EXPOSITION
Critère XD1 XD2 XD3
XC2
X0 XC1 XC4 XS1 XS2 XS3
XC3
XA2 XA2 XA3
Durée d’utilisation de Majoration de 2 points
projet de 100 ans
Classe de résistance C30/37 C30/37 C30/37 C35/45 C40/50 C40/50 C45/55
minimale Si résistance supérieure minoration de 1 point
Maîtrise particulière de la
qualité de production du Minoration de 1 point
béton

59
Classes d’exposition
L’Eurocode ne retient pas les classes d’exposition
au gel
L’annexe nationale précise que, sous réserve du
respect des dispositions relatives au béton,
l’enrobage sera déterminé par référence à une
classe d’exposition XC ou XD :
XF1 Æ XC4
XF2 Æ XD1 ou XD3 selon l’exposition
XF3 Æ XC4 ou XD1 selon formulation sans ou avec
entraîneur d’air
XF4 Æ XD2 ou XD3 selon l’exposition (salage)

60
61
62
Béton pour une pile de pont :

Classe d’exposition : XC4

Classe structurale de
référence : S4

Ouvrage d’art :
durée d’utilisation : 100 ans

Utilisation d’un béton de


classe de résistance C45/55

Classe structurale retenue :


S5

Enrobage minimal cmin, dur :


35 mm

63
Enrobage des armatures passives (BA)
L’enrobage minimal est la plus grande des valeurs
suivantes :
Cmin,b : diamètre des barres
Cmin,dur : enrobage minimal lié à la classe structurale
10 mm : enrobage minimal dans l’absolu

64
Application : un voile d’un théatre
(ouverture entre la salle et la scène)
Utilisation d’un béton C25/30
Bras de levier des armatures en flexion horizontale 400 mm
Enrobage : S4 + XC2 (tableau 4.4 N) 25 mm

Épaisseur totale du voile 450 mm

Utilisation d’un béton C35/45, CEM I


Bras de levier des armatures en flexion horizontale 350 mm
Modulation de la classe structurale :
Béton ≥ C35/45 + CEM I sans cendres (tab. 4.3 NF) -2
Classe structurale recommandée (S 4-2) S2
Enrobage : S2 + XC2 (tableau 4.4 N) 15 mm

Épaisseur totale du voile 380 mm

Le choix d’un béton plus performant permet de diminuer les sections

65
Etats limites de service
Limitations de contrainte,
rien de nouveau.
Fissuration,
Disparition de fissuration non / - / très préjudiciable
Formulation en terme d’ouverture de fissure
« conventionnelle de calcul » (≠ fissures observées)
Æ limitation en fonction du type de structure et de
la classe d’exposition.
Pour la limitation des flèches, on fait intervenir la
fissuration ou non de l’élément de structure Æ
compliqué (une prise en compte simplifiée de cette
fissuration est possible).

66
La fissuration
Le maître d’œuvre doit fixer les ouvertures de
fissures admissibles avec les valeurs suivantes

67
La fissuration
NOUVEAU : Pour limiter la fissuration, l’Eurocode 2
indique aussi :
le diamètre maximal des armatures,
leur espacement maximal.

68
Retrait de dessiccation

69
Le retrait
béton ordinaire Æ retrait de 580 µm/m

Selon le BAEL le retrait était estimé à :


En moyenne, en France :
∆l/l = 2 à 3.10-4 Æ 200 à 300 µm/m
En région très humide : ∆l/l = 150 à 200 µm/m
En région très sèche : ∆l/l = 500 µm/m

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Sommaire
L’architecture documentaire
Le cadre normatif
L’historique
Les différents Eurocodes et leur rôle
Les évolutions notables
Eurocode 2 - NF EN 1992 – 1 – 1
Les modalités de définition des bétons
Les principes de calcul (ce qui ne change pas)
Durabilité, enrobage, fissuration … (ce qui change)
Application (la prescription)

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Application
Un poteau rectangulaire 0,20 m x 0,40 m
Données
hauteur d’étage : 4,60 m
hauteur libre : 4,10 m sous poutre traversante dans le sens du
flambement qui a la même raideur que le poteau
longueur de flambement : Lo = 0,7 L = 0,7 x 4,1 = 2,87 m (BAEL 91
et EC2-ANF)
Élancement : l = Lo x (12)0,5 / h = 2,87 x 3,464 / 0,2 = 49,7
Béton fc28 = 25 MPa Æ 25/1.5 = 17 MPa
Acier : fe = 500 MPa Æ 500/1.15 = 435 MPa
Charges permanentes : NG = 0,49 MN
Charge variables : NQ = 0,175 MN

72
Application
Un poteau rectangulaire 0,20 m x 0,40 m
charge de calcul : Nu = 1,35 NG + 1,5 NQ = 0,924 MN (BAEL 91 et EC2)
Section minimale d’acier
BAEL 91 :0,2% et 4 cm2/m de parement, soit :
0,2% x 20 x 40 = 1,6 cm2 et 4 x 2 x (0,2 + 0,4) = 4,8 cm2 Æ 4,8 cm2
EC2 ANF : 0,2% et As ≥ 0,1 NEd / fyd, soit :
0,2% x 20 x 40 = 1,6 cm2 et 0,1 x 0,924 / 435 x 104 = 2,12 cm2 Æ 2,12 cm2
Longueurs d’attente

BAEL 91 : 0,6 x 45 Ø = 27 Ø = 32,4 cm, s <= 12ØL

EC2 ANF : α . kh . 1,5 Lbd = 31 Ø = 50 cm


0,6 b
240 mm
Lbd
3 cadres mini
200

400 73
Application
Un poteau rectangulaire 0,20 m x 0,40 m ; Nu = 0,924 MN
Section d’aciers longitudinaux nécessaire
BAEL 91 méthode simplifiée : As = 5,95 cm2 soit 6 HA12 = 6,78 cm2
BAEL 91 méthode générale (Faessel) : 6 HA20 (NR = 1,091 > 0,924 MN)
EC2 ANF formule simplifiée : As = 11,31 cm2 soit 6 HA16 = 12,06 cm2
EC2 ANF méthode générale (Faessel) : 6 HA 14 (NRd = 0,967 > 0,924 MN)

La formule simplifiée des Règles Professionnelles de l’EC2 est


sécuritaire.
En conclusion, pour cet exemple, l’Eurocode 2 nécessite
moins d’acier que le BAEL 91.

74
Conclusion sur l’Eurocode 2
Les textes sont proches des BAEL et BPEL

Les principales différences touchent :


Appellations
Aspect « durée de vie de l’ouvrage » plus présent
Prédominance du choix de la classe d’exposition
Notion de classe structurale
Importance de la résistance du béton / fissuration
Notion de « fissuration préjudiciable » remplacée par « ouverture
de fissure admissible »
Fatigue ; rupture fragile

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