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2002
Drogues
Et
Dépendances
Dossier réalisé, avec l’aide financière de la DDJS, par Marie Pierre Dubois, médecin de La
Ligue des Pays De La Loire FFCT.
Source : Drogues : « savoir PLUS risquer MOINS » de la mission interministérielle de lutte
contre la drogue et la toxicomanie
DROGUES ET DEPENDANCES
EXEMPLES :
- boire un verre d’alcool pour se détendre, pour goûter un bon vin, pour surmonter un
moment douloureux.
- Fumer du tabac pour faire comme les autres, ou parce qu’on ne peut plus s’arrêter.
- Consommer une substance de façon abusive pour atténuer une sensation de malaise,
oublier une situation douloureuse…
Chaque personnes a des raisons différentes de consommer. Cela peut être lié à son histoire, un
état de santé, une situation familiale ou sociale.
C’est une substance qui agit sur le cerveau, en modifiant l’activité mentale, les sensations le
comportement. Il y a des risques et des dangers sur la santé, sur la vie sociale. Il peut y avoir
une dépendance.
DEPENDANCE : c’est un état brutale ou progressif qui apparaît quand on ne peut s’arrêter
de consommer sous peine de souffrance physiques ou psychiques.
- dépendance psychique : l’arrêt du produit entraîne une sensation de malaise,
d’angoisse pouvant aller jusqu’à la dépression.
- dépendance physique : cela se traduit par un état de manque (sueurs, courbatures,
tremblements, nausées, agitations, insomnie).
Il faut distinguer l’usage, qui n’entraîne pas de complications pour la santé ni des troubles du
comportement, de l’usage nocif, qui provoque des dommages physiques, affectifs,
psychologiques ou sociaux. Cela dépend de la quantité, de la répétition, et de la dangerosité du
produit.
Le tabac est une plante cultivée dans le monde entier. Après séchage, les feuilles sont mises à
fermenter pour obtenir un goût spécifique.
Le tabac est un produit licite, dont la production, la vente et l’usage sont réglementés (fixation
des teneurs maximales en goudrons, notification sur les emballages « nuit gravement à la
santé », « provoque le cancer », publicité et distribution gratuite interdite, interdiction de
fumer dans les lieux publiques…
Le tabac contient de la NICOTINE qui a un effet anxiolytique et coupe faim. La combustion
des additifs (humectants, goût) produit des goudrons, du monoxyde de carbone … nocifs pour
la santé.
TABAC ET DEPENDANCE
TENDANCE STASTISTIQUE
Les quantités de tabac consommées ont diminué depuis le début des années 90.
La proportion de fumeuses par contre a beaucoup augmenté. (Aux Etats-Unis la fréquence du
cancer du poumon chez la femme a rejoint celle du cancer du sein, cancer le plus fréquent
chez la femme).
La consommation est aussi en augmentation chez les jeunes scolarisées.
- Un peu plus d’1 adulte sur 5 fume plus de 10 cigarettes par jour (10 millions de
personnes).
- 31% de jeunes de 15 à 19 ans fume au moins une cigarette par jour (en 1999).
- Chez les adultes de 45 à 64 ans, le tabac est la première cause de décès prématuré :
30% chez les hommes et 4 % chez les femmes.
- En 1998, 79 milliards de francs sont dépensés dans l’achat de tabac sous toutes ses
formes.
L’ALCOOL
L’alcool est obtenue par fermentation de végétaux riches en sucre ou par distillation , et
intervient dans la composition des boissons alcoolisées : vin, cidre, bière, apéritifs, liqueurs.
L’alcool est un produit licite : la production, la vente et l’usage sont réglementés
( réglementation des débits de boissons, protection des mineurs, loi Evin : publicité
réglementée, vente et distribution dans les établissements d’activités sportives interdites,
sécurité routière : taux légal alcoolémie 0.5 gramme d’alcool par litre de sang).
La France est classée dans les premiers pays européens par son importante consommation.
Le vin constitue les 2/3 de la consommation totale d’alcool pur. La consommation de cidre
tend à diminuer, contrairement à celle de la bière et notamment les bière fortement
alcoolisées.
En 1995, les français consommaient par an et par habitant 11.5 litre d’alcool pur soit
l’équivalent de 92 litres de vin à 12°.
L’alcool n’est pas digéré, il passe directement du tube digestif dans la circulation sanguine.
L’alcool détend, désinhibe. A forte dose, il provoque rapidement un état d’ivresse avec des
troubles digestifs, des nausées des vomissements.
A long terme l’alcool est responsable de cancers (bouche, gorge, œsophage), cirrhose,
maladies du pancréas, troubles cardio-vasculaires, troubles psychiques (anxiété,
dépression, troubles du comportement), maladies du système nerveux (polynévrite,
encéphalopathie).
Les hommes sont les plus touchés : 7% de décès chez les hommes et 2% chez les femmes.
En 1997 , parmi les plus de 15 ans, on comptait 22615 décès directement liés à la maladie
alcoolique chronique :
11 448 par cancers des voies aéro-digestives supérieures
8 865 par cirrhose du foie
2 302 par psychose et dépendance alcoolique
20 000 autres décès : accidents de la voie publique, suicides, autres cancers,( côlon, pancréas),
maladies cardiaques. L’alcool est responsable d’1/3 des accidents mortels de la route, et 1/5
des accidents domestiques.
Consommation maximale :
Femmes : pas plus de 2 verres standard par jour (1 verre standard = 10g d’alcool pur)
Hommes : pas plus de 3 verres standard par jour
Ne pas consommer :
Pendant l’enfance et l’adolescence, la grossesse, lors de la conduite d’un véhicule ou une
machine dangereuse, quand on prend certains médicaments.
ALCOOL ET DEPENDANCE :
Tous les jours : 20% des adultes de 18 à 75 ans : 3 hommes pour une femme.
10% des consommations sont nocives à long terme (augmentation de la mortalité des
hommes pour plus de 4 verres tous les jours et des femmes pour plus de 2 verres.
20% des jeunes de 15 à 19 ans ont consommé 6 fois et plus d’alcool par jour dans les 30
derniers jours (26% de garçons et 14 % de filles)
LE CANNABIS
Premier produit illicite consommé en France, le cannabis se présente sous plusieurs formes :
- l’herbe (marijuana) : feuilles et tiges séchées et fumée avec du tabac (joint, pétard…)
- le haschich (shit) : Cette résine est obtenue à partir des sommités fleuries de la plante.
Elle se présente sous forme de barrettes compressées et se fume avec du tabac.
- L’huile : plus concentrée, elle se fume au moyen d’une pipe.
Utilisation médicale : le tétrahydrocannabinol est utilisé dans certains pays contre les
vomissements et la douleur (USA, Grande-Bretagne).
LE CANNABIS EN QUELQUES CHIFFRES
ADULTES DE 18 à 44 ANS :
INTERPELLATIONS EN 1998 :
TENDANCE STATISTIQUE :
EN QUELQUES CHIFFRES
ADULTES
- un adulte sur dix consomme régulièrement (au moins 6 mois par an) des
médicaments psychoactifs
- 9% des femmes et 4% des hommes déclarent consommer tous les jours des somnifères
ou tranquilisants.
JEUNES DE 12 A 19 ANS
- 9% des jeunes de 12 à 19 ans ont pris un médicament psychoactif dans les 30 derniers
jours : 11% filles, 6% garçons.
- 10 % des lycéens ont pris plus ou moins régulièrement des médicaments psychoactifs
au cours de l’année, et 20% de manière exceptionnelle.
La vente des antidépresseurs est en croissance, et celle des anxiolytiques est en baisse.
CONDUITES DOPANTES
On parle de conduite dopante lorsqu’une personne consomme certains produits pour affronter
un obstacle réel ou ressenti, afin d’améliorer ses performances (compétition sportive, examen,
entretien d’embauche, prise de parole en public, situations professionnelles ou sociales
difficiles).
Dans le monde sportif cela prend le nom de DOPAGE.
La France est le seul pays à posséder une loi spécifique contre le dopage, promulgué en
1965 elle a été modifiée en 89 et 99 ( loi du 23/03/99 dite Buffet).
FACTEURS INTERVENANTS :
3 à 5 % des enfants sportifs et 5 à 15 % des amateurs adultes utiliseraient des produits dopants
(étude internationale)
Les diurétiques, l’hormone de croissance, l’EPO, les anesthésiques locaux comportes des
risques et des dangers pour la santé mais d’entraîne ni dépendance physique ni modification
de la conscience.
LE DOPAGE
QUELQUES CHIFFRES
- 30 % des éducateurs sportifs estiment que sans dopage un sportif n’a aucune chance de
réussir.
- 10 % estiment qu’un dopage médicalement assisté est sans danger pour la santé.
- 7% des jeunes de 8 à 18 ans approuvent le dopage sportif en France.
DANS TOUS LES CAS, LES RISQUES ENCOURUS SUR LA SANTE PEUVENT ËTRE
DANGEREUX.