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- Répondre à une obligation réglementaire : en œuvre, ses autres projets, afin que la préven-
L’évaluation des risques et la formalisation du tion corresponde à une stratégie durable.
document unique a fait l’objet d’un décret de no-
- Pour faire connaître aux partenaires des cen-
vembre 2001. Cette obligation, complémentaire-
tres les questions de conditions de travail qui se
ment à celle concernant la prévention des risques
posent :
professionnels, concerne tous les employeurs.
Les partenaires institutionnels et politiques sont
- Réduire les risques professionnels mais éga- les acteurs incontournables de la vie des centres.
lement améliorer les conditions de travail : A travers leur soutien, leurs financements, leurs
Le secteur des centres sociaux est peu concerné décisions concernant les locaux, les orientations
par les accidents du travail (accidents lors des acti- du centre, etc., ils impactent directement les con-
vités sportives, chutes, etc.). L’enjeu de la démar- ditions de travail des salariés, leurs conditions
che se situe donc aussi au niveau de la prévention d’emploi et leur charge de travail. Leur faire con-
de la dégradation de la santé et de l’amélioration naître l’effet de leurs décisions sur les conditions
des conditions de travail des salariés. de travail est un enjeu fort de la démarche.
- Mettre en place une démarche pluridiscipli- - En analysant le travail, la charge de travail
naire s’appuyant sur la participation des sala- pour identifier des pistes d’amélioration :
riés : L’évaluation des risques est une opportunité pour
Les salariés sont les premiers concernés par améliorer les conditions de réalisation du travail
l’évaluation de leurs risques : ils connaissent les et son organisation. A condition de ne pas rester
conditions dans lesquelles ils sont davantage ex- à une simple liste des dangers identifiés mais de
posés, ils ont des idées concrètes sur la façon de s’intéresser aux conditions réelles dans lesquelles
les réduire. Les impliquer assure la mise en place les salariés sont exposés.
d’une démarche appliquée à leurs conditions de
- En liant conditions de travail, prévention des
travail, les contraintes qu’ils rencontrent dans leur
risques, qualité de service et performance de
activité. La prévention doit être pluridisciplinaire,
l’organisation :
en combinant plusieurs approches : technique, ré-
L’amélioration des conditions de travail est un
glementaire, médicale et organisationnelle, avec
levier important pour rendre le travail et son or-
l’appui des ressources externes.
ganisation plus efficaces. Cela constitue une des
- Pour construire une démarche adaptée aux marges de manœuvre du management pour amé-
spécificités de chaque centre : liorer la gestion des compétences, bien répartir la
Chaque centre doit déterminer la méthodologie la charge de travail, faciliter le fonctionnement des
plus adaptée à son organisation, son fonctionne- collectifs de travail, favoriser les relations avec le
ment, ses relations sociales, les actions déjà mises public.
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LA DÉMARCHE DE
OBJECTIFS
PRÉVENTION
Déterminer la méthode de conduite du projet de prévention,
les moyens et les ressources
Étape 1:
Partir dʼun état des lieux sur les actions déjà mises en œuvre
Préparer la démarche Définir les unités de travail
Mettre en place les modalités dʼune démarche participative
L’objectif ici est de définir les modalités de conduite de projet, en fonction des caractéristiques du
centre, de son organisation, ses problématiques, ses ressources internes et externes.
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PARTIR D’UN ÉTAT DES LIEUX
Cet état des lieux préalable offre l’intérêt d’une - accidents du travail, maladies professionnelles,
mise en commun de l’ensemble des connaissan- incidents divers, inaptitudes déclarées,
ces détenues ou que doit rechercher le centre so- - actions de prévention mises en œuvre,
cial en matière d’exposition aux risques. Le cen- - formations diverses (secourisme, électricité, sé-
tre a probablement déjà mis en place des actions curité, etc.),
Cet état des lieux doit permettre, à partir de l’expérience du centre en matière de prévention, d’iden-
tifier les besoins du centre, de définir les objectifs de la démarche et de valider l’organisation du
projet.
Pour optimiser l’analyse des risques et inscrire la ensembles, chaque ensemble étant appelé “ unité
démarche dans une dimension collective, il s’agit de travail ”. Ce découpage a pour objet de tendre
de définir un périmètre rassemblant un groupe de vers une exhaustivité en termes de populations.
personnes exposées de façon plus ou moins ho- La logique de découpage peut être par métier,
mogène à des risques similaires. Il s’agit d’un dé- géographique, par secteur ; le choix doit avoir du
coupage le plus pertinent du centre en plusieurs sens pour les acteurs du centre.
Un centre pourra choisir les unités de travail suivantes : Un autre proposera le découpage suivant :
Accueil petite enfance Animation petite enfance
Chantier d’insertion Famille et adulte
Accueil enfants / jeunesse Animation jeunes
Administratif Administratif / accueil tout public
Accueil tout public Animation enfance
Famille, emploi, accueil, bibliothèque Entretien / logistique
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IDENTIFIER LES DIFFÉRENTES FAMILLES DE RISQUES
Avant l’analyse des risques, un travail préalable consiste à identifier les familles de risques présents
dans l’entreprise. Il s’agit de lister les risques dits « génériques », indépendamment des situations
de travail. Cette liste, non suffisante en soi, pourra servir de repères lors de l’analyse des conditions
d’expositions aux risques des salariés.
Liste des risques génériques, construite lors de deux diagnostics :
- Risques de chute (de hauteur, de plain-pied, - Risques liés à la co-activité (bénévoles), au travail isolé
d’objets) - Risques liés au travail répétitif, (TMS, etc.)
- Risques liés aux activités sportives - Risques liés à la relation aux enfants, aux jeunes, au
- Risques liés à la manutention manuelle, aux public
DEUXIÈME ÉTAPE : L’ÉVALUATION DES RISQUES
Les principales familles de risques identifiées au sein des centres sociaux sont :
- Les risques liés à l’organisation du travail et à la charge de travail
- Les risques liés à la relation au public accueilli
- Les risques liés aux activités réalisées avec le public
- Les risques liés aux déplacements (piéton, avec véhicule)
ANALYSER LES CONDITIONS D’EXPOSITION AUX RISQUES DANS CHAQUE UNITÉ DE TRAVAIL
L’objectif de cette étape est de comprendre les de mieux caractériser les risques dans l’entrepri-
expositions aux risques dans les situations de tra- se, d’identifier des risques émergents, mais égale-
vail, de rentrer dans l’analyse par le travail et « ment d’ouvrir le champ des actions de prévention
de ce qui s’y passe réellement », et non unique- en recherchant des pistes d’amélioration techni-
ment par les risques génériques. ques, organisationnelles ou encore du côté du dé-
Par exemple, les conditions dans lesquelles un veloppement des compétences des salariés.
animateur est exposé à certains risques ne seront L’analyse des conditions d’exposition aux risques,
pas les mêmes lors d’un séjour, lors d’une activi- pour que la démarche ne soit pas trop coûteuse en
té sportive ou lors d’un suivi scolaire. De même, temps pour l’entreprise, va concerner des situa-
un animateur jeunes aura des conditions d’expo- tions de travail caractéristiques. L’exhaustivité
sition différentes d’un animateur petite enfance : sera ensuite recherchée à partir des résultats de
activité différente, public différent, etc. l’analyse de cette situation caractéristique (quel-
les différences pour le travail, l’organisation,
Le travail d’analyse proposé ici permet à la fois l’aménagement de cette activité ?).
Comment faire ?
L’entretien avec les salariés concernés, l’obser- lement les aléas, les conditions plus exception-
vation des situations de travail, permettent d’ex- nelles (préparation de projets, vacances scolaires,
plorer les différentes dimensions des conditions etc.).
de réalisation du travail à l’occasion desquelles Cette analyse est réalisée avec les salariés concer-
le salarié peut être exposé à des risques. On par- nés, ce qui permet de prendre en compte les ris-
lera donc de conditions d’exposition aux risques. ques encourus au quotidien, leurs représentations
Cette analyse doit prendre en compte les condi- des risques (individuelles et collectives), leur sa-
tions normales de réalisation du travail, mais éga- voir-faire en termes de prévention.
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Organisation du
Horaires travail
Charge de travail
Quels sont les éléments à
Outils Compétence
prendre en compte Les conditions Régulations Savoir
pour identifier les Produits d’exposition faire
conditions d’exposition aux risques
Environnement Formation
aux risques ?
Relation public Caractéristiques Collectif de travail
des salariés
(Age, santé, ...)
Actions de
prévention en
Phases de travail Risques Conditions d’exposition aux Points à améliorer
cours ou déjà
risques
menées
- Travaux de - Risques liés au - Préparation des projets, avec ou - Organisation du tra- - Aménagement du
préparation travail sur écran, sans les jeunes vail favorisant le tra- poste de travail au
et administratifs liés à l’aména- - Rédaction de rapports, etc. vail en équipe (entre local jeunes
gement du pos- - Utilisation de l’ordinateur animateurs, avec les - Réflexion sur
te de travail - Participation aux réunions d’équipe jeunes) l’aménagement dans
- Impact sur la - Distance avec le local administratif - Fonctionnement du les futurs locaux
charge de tra- - Relations avec des personnes collectif de travail administratifs
vail, extérieures et institutionnelles : - Réunion hebdoma- - Réflexion sur les
- Risques liés à par téléphone, selon les horaires daire au centre, de moyens d’anticiper
l’organisation d’ouverture des organismes, etc. régulation avec la di- les appels à projets
du travail - Difficulté à anticiper les appels à rection - Réflexion sur les
projets temps formels/infor-
- Réflexion sur le rôle du coordon- mels pour la prépara-
nateur (veille, organisation du tra- tion des projets : mé-
vail, etc.) thodes de conduite
- Période plus chargée : avant et de projet
pendant les vacances
Cette validation pourra se faire avec les salariés concernés dans l’unité de travail ou au sein d’un
groupe de travail s’il existe. Les échanges lors de cette phase permettent de mettre en débat à la fois
les conditions d’exposition aux risques mais également les points à améliorer en termes de prévention
et d’amélioration des conditions de travail.
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DÉFINIR DES CRITÈRES D’ÉVALUATION EN CROISANT LES RÉSULTATS DE L’ANALYSE DES
CONDITIONS D’EXPOSITION AUX RISQUES AVEC LES ÉLÉMENTS DE L’ÉTAT DES LIEUX
Le classement des risques va permettre de définir des priorités afin de planifier dans le temps les ac-
tions de prévention à mettre en œuvre.
L’idée est de partir des différents points à améliorer lors de l’analyse des risques. Ce travail sera va-
lidé, par exemple, avec le groupe de travail.
Ces critères peuvent être, par exemple :
- le nombre et le type d’accidents déjà survenus du travail, les délégués du personnel, l’encadrement
DEUXIÈME ÉTAPE : L’ÉVALUATION DES RISQUES
Le document unique peut donc prendre la forme d’un classeur, par exemple, comportant
différents intercalaires où figurent les éléments suivants :
- La démarche d’évaluation des risques : la méthode - Le suivi des accidents, des analyses d’accidents et
mise en œuvre pour évaluer les risques, les acteurs des actions pour éviter leur renouvellement
ayant participé, le découpage des unités de travail - Le suivi d’indicateurs mis en place par l’entreprise,
et les activités rattachées, les sources d’information selon ses problématiques (inaptitudes, incidents,
utilisées, les dates de mises à jour etc.)
- L’identification des familles de risques - Les documents liés au fonctionnement des DP
- Les analyses de risques (avec les mises à jour) - Les registres des organismes de contrôle
- Le suivi des actions de prévention (aménagements - Les premiers secours (secouristes, trousse de
de postes, études, etc.) secours, etc.)
- Les documents liés à la médecine du travail - Les consignes de sécurité
(courriers, fiche d’entreprise), à l’inspection du - etc.
travail, à la CRAM
Une version informatique du document unique favorisera sa mise à jour qui doit être annuelle ou lors
de tout changement concernant l’évaluation des risques (nouveau risque, changement d’organisation,
etc.).
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DÉFINIR UN PLAN DE PRÉVENTION, AVEC UNE DIMENSION PLURIANNUELLE
SELON LES PRIORITÉS ÉTABLIES
Cette étape correspond à une obligation régle- À partir des différents points à améliorer réperto-
mentaire. L’objectif est de définir des critères riés dès l’analyse des risques (dans chaque unité
pour hiérarchiser les actions à mettre en œuvre de travail et plus transversalement, sur l’ensem-
afin de définir des priorités. En effet, les actions ble de l’entreprise), la définition de priorités per-
Le plan d’actions de prévention a mis en évidence des points à améliorer de différents niveaux :
- des actions à intégrer dans des projets existants et des actions spécifiques,
- des actions simples à mettre en œuvre (solutions existantes, déjà envisagées par les salariés concer-
nés ou actions techniques simples)
- des actions complexes nécessitant une réflexion préalable pour trouver la meilleure solution.
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Les axes de travail déterminés dans un des centres concerné par l’action collective sont :
- rendre plus visible l’activité quotidienne du centre pour à la fois optimiser le service rendu au public,
auprès des acteurs externes (lors des conseils et améliorer les conditions de travail des salariés.
d’administration, enquête public, etc.) pour que les - réfléchir à la gestion des compétences et des
conditions de travail pèsent davantage dans les parcours professionnels, définir une stratégie
TROISIÈME ÉTAPE : CONSTRUIRE LE PLAN DE PRÉVENTION
Moyens, tra-
vaux réalisés Echéance Suivi de la
Question à Unité de pour la mise réalisation des
Action décidée en interne Responsable
traiter travail oeuvre travaux
ou sous-traités
Livret d’accueil Documents Directeur 2 mois Validation en
Word Coordinatrice réunion d’équi-
secteur enfance pe et conseil
Animateur d’administration
Accueil jeunesse
nouveaux Toutes
Organisation Organisation Directeur Immédiat Evaluation par
salariés
accueil (entre- en réunion les personnes
tiens direction, d’équipe accueillies
visite de tous les
secteurs)
Aménage-
Accueil tout Essai plusieurs
ment poste Achat siège Fournisseur Personnel 3 mois
public fauteuils
de travail concerné
Le plan de prévention, ainsi que les actions le définissant doit être construit de façon participative,
afin que son contenu fasse l’objet d’un compromis entre le point de vue de la direction et celui des
salariés.
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Le suivi des actions, pour pérenniser la démarche, va consister à :
- Construire et suivre des indicateurs de suivi de la démarche
- Évaluer les résultats, comparer l’effet des actions correctives sur l’exposition des risques
- Réajuster les actions au fur et à mesure des projets et en fonctions de bilans réguliers
- Mettre à jour régulièrement le document unique (annuellement ou lors de changement impactant les
risques)
- Informer sur les mises à jour
Par exemple, si un groupe de travail a été mis en place, celui-ci pourra faire un point régulièrement
sur le document unique et le plan de prévention. Un compte-rendu pourra être diffusé à l’ensemble
QUATRIÈME
QUATRIÈME ÉTAPE
des salariés.
- Qui suit la démarche ? Groupe de travail, direction et représentants des salariés, ensemble du per-
sonnel,
- Quels seront les points d’étape réguliers ? Lors des réunions de délégués du personnel, tous les deux
mois
lors d’une réunion spécifique, lors de certaines réunions d’équipe, etc.
ÉTAPE :: LE
- Comment réactualiser l’évaluation des risques ? Comment suivre le plan d’actions de prévention ?
- Doit-on revoir les moyens, les modalités du projet ?
- Comment seront régulièrement informés les salariés ?
- Quel sera le soutien demandé aux ressources externes ?
La démarche rentre ainsi dans une dynamique de progrès qui permet une amélioration continue de la
LE SUIVI
prévention et des conditions de travail.
SUIVI DES
DES ACTIONS
ACTIONS
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Ce guide a été conçu à partir d’une action collective pilotée par la Fédération
Régionale des Centres Sociaux du Languedoc-Roussillon, et réalisée par l’ARACT LR
(Association Régionale pour l’Amélioration des Conditions de Travail en Langue-
doc-Roussillon).
L’objectif de l’opération était de définir, à partir de l’accompagnement de deux cen-
tres sociaux, dits représentatifs, des centres de la région, une méthodologie adap-
tée au secteur concernant l’évaluation, la prévention des risques professionnels et
l’amélioration des conditions de travail.
Cette action collective a été suivie par un comité de pilotage paritaire, auquel a été
associée la DRTEFP LR (Direction Régionale du Travail, de l’Emploi et de la Forma-
tion Professionnelle).
Ce guide, qui est un outil de sensibilisation et de repères pour l’action, est destiné
à l’ensemble des centre sociaux de la région Languedoc-Roussillon.
ARACT-LR
Association Régionale pour l’Amélioration des Conditions de Travail
1350 avenue Albert Einstein
Le Phénix – Bât.9
34000 MONTPELLIER
Tel : 04 99 52 61 40
Fax : 04 67 22 57 16