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Discutez l’effet de la loi Raffarin sur la concurrence dans le secteur de la distribution.

I) approche historique de la loi Raffarin :

La loi Raffarin émane d’un processus d’intervention de l’Etat. Dans les années 1970 on
remarque un essor de la grande distribution au détriment des petits commerces et de
l’artisanat. Les dirigeants politiques français s’emparent de la question et notamment jean
Royer ministre du commerce et de l’artisanat dans le gouvernement Messmer. Il promulgua
en 1973 la loi d’orientation du commerce et de l’artisanat ayant pour but de protéger le petit
commerce face au développement rapide de la grande distribution. En pratique elle cherche à
limiter l’apparition de nouvelles grandes surfaces en contrôlant l’ouverture de toute grande
surface supérieure à 1000 mètres carrés pour les communes de moins de 40000 habitants et
supérieure à 1500 mètres carrés pour les autres par l’intermédiaire de commissions
gouvernementales. Entre 1974 et 1992 la régulation porta ses fruits près de 75% des surfaces
exploitables ne virent pas le jour. Entre 1993 et 1996 on vit apparaître un certain flottement
dans les décisions de l’Etat du fait de la corruption des commissions. Après plusieurs
réformes, ceci a aboutit à la loi Raffarin en 1996 qui a fait appel aux commissions pour des
surfaces supérieures à 300 mètres carrés contre 1000 mètres carrés pour la loi Royer. De plus
la loi Raffarin prévoit une enquête publique pour l’ouverture de toute surface supérieure à
6000 mètres carrés. Tout ceci ayant pour but de protéger les petits commerces et les petits
producteurs face a la concurrence intensive du hard discount.

II) conséquences de la loi Raffarin :

La loi Raffarin entraîne plusieurs types d’effets que l’on pourrait appeler effets
« quantitatifs » et effets « qualitatifs ». En effet cette loi semble à première vue respecter ses
objectifs puisqu’elle limite le développement des grandes surfaces, le nombre d’ouvertures
annuelle ayant diminuées d’un tiers par rapport à la période 1986 1995. Ceci apparaît donc
comme un « bon point » pour les petits producteurs et les petits commerçants puisque la
limitation du nombre de grande surface permis donc au commerce de proximité de
« survivre ». L’aspect qualitatif de cette loi semble moins clair, cette dernière étant trop
restrictive même pour le petit commerce qui ne peut se spécialiser, développer une nouvelle
gamme de biens ou de développer des structures de libre service si il le veut puisque la
mesure de 300 mètres carrés constitue un seuil assez faible. Cette mesure des 300 mètres
carrés est donc pénalisante aussi bien pour les grandes surfaces que pour l’artisanat. Cette loi
en voulant privilégier les petites structures lui fait subir des effets négatifs ou dommages
collatéraux qui agrandissent le faussé entre les deux types de commerces, certes il y a moins
de grandes surfaces mais ces dernières sont beaucoup plus puissantes et les petits commerces
ne pouvant pas se développer comme ils le souhaitent ne font donc pas le poids face à la
concurrence.
Cette loi Raffarin à donc eu des conséquences complètement opposées à celles souhaitées et
au lieu de faciliter l’entrée sur les marchés, elle a renforcé ses barrières et à donnée lieu à un
marché oligopolistique très négatif pour les petits commerces.

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