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Expliquez comment les échanges d’information entre les opérateurs

de mobiles français permettaient à ceux ci de mettre en oeuvre une


politique de prix élevés.

En 2002, les sociétés de téléphonie mobile Orange


France, SFR et Bouygues Télécom ont été sanctionnées
d’une amende d’un montant total de 534 millions d’euros
à la suite d’échanges d’informations stratégiques entre
elles.

Ces échanges d’information sont contraires aux principes


de la concurrence pure et parfaite, notamment à la
transparence de l’information et du marché, qui viennent
s’ajouter au fait que les hypothèses d’atomicité des agents
et la libre entrée sur le marché ne sont déjà pas
respectées.
Le partage de l’information entre les opérateurs

De 1997 à 2003, il a été découvert que tous les mois, les opérateurs
s’échangeaient des informations concernant le nombre de nouveaux
abonnements vendus et le nombre de clients ayant résilié leur contrat.

Ces informations censées être confidentielles ont orienté les stratégies


commerciales, ce qui a nuit à la concurrence et a donc permis aux
opérateurs de maintenir des prix élevés au détriment du consommateur.

A partir de 2000, le ralentissement de la croissance de la demande en


téléphonie mobile a incité les sociétés à s’entendre de manière à stabiliser
leurs parts de marché respectives.
Les ententes visant la stabilisation des parts de marché

Avant les années 2000, la concurrence était stimulée par la croissance de la


demande, et les opérateurs cherchaient principalement à acquérir des parts de
marché.

Avec le ralentissement de la demande, en 2000, les opérateurs cherchent à


conserver leurs parts de marchés, pour cela ils vont s’entendre pour diminuer
la concurrence.

Les échanges d’information portent donc sur la conciliation des politiques de


tarification, avec des ententes en faveur de forfaits avec engagement pour
stabiliser les parts de marché.
Les effets de ces échanges d’information sur les prix

En échangeant des informations confidentielles et en s’entendant sur les


stratégies commerciales les opérateurs de téléphonie mobile ont instauré
un oligopole, et donc une situation de cartel.

En effet, dans un marché oligopolistique où l'entrée de nouveaux


concurrents est difficile, les opérateurs ont voulu maximiser leurs profits
en réduisant la concurrence.

Au final, les forces du marché qui poussent à la baisse des prix via la
concurrence pure et parfaite ont été réduites par ces agents dans le but de
faire des profits maximaux, avec des prix élevés.
Les solutions face à cette concurrence biaisée

Ces ententes ont permis de souligner l’importance de certains acteurs


régulateurs sur les marchés, tel que l’ARCEP (Autorité de Régulation des
Communications Et des Postes), qui a mis fin à cette situation en dévoilant
ces ententes illicites et en réprimandant les opérateurs.

L’entrée sur le marché d’un quatrième opérateur, Free, en 2012, est censée
permettre une baisse des prix, car la concurrence sera plus rude et les
ententes plus surveillées.

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