- Pb : Lien idée et pensées avec les mots du langage en général et des moyens d’expression questionnement depuis le XVIIème
I] Histoire du problème
L’antiquité et le Moyen Âge
- Platon Dans Cratyle, interrogation sur la « justesse » des mots 2 protagonistes Les mots naissent de la « convention » Les mots tirent leur signification du lien qu’ils entretiennent avec la Nature Conclusion de Platon : Il faut aller aux choses même, « sans même les mots » - Socrate « Définir » les Idées (mathématiques, morales, des choses …) Définition : 1er concept du sens « Séparation » des Idées par Platon (selon Aristote) de la réalité sensible Idée : l’essence : principe intelligible aussi bien de la réalité que de la pensée - Aristote Rejet de la transcendance des identités platoniciennes Notion de « forme » Tradition du concept tradition du Moyen-âge Grammaire spéculative du XVIème Analyse modi signanti : Signifiant (vox)/Signifié (dicto) Grammaire = constituée en logique du discours humain Conception d’une grammaire universelle par les médiévaux, une et la même, que le philosophe extrait des variations accidentelles des grammaires naturelles Querelle des universaux Les universaux sont-ils réels (au sens platonicien) ou sont-ils conçus ? Et si conçus Dérivent-ils du sensible dont ils sont extraits, ou ont-ils un mode d’être propre qui n’est ni réel ni sensible mais objectif ? Nominalisme avant le XVIIIème, établissement d’un lien intime entre les universaux et les nomina ( = nom donné à des complexes d’expérience)
Le XVIIème et l’empirisme des Modernes
- Philosophie des idées réorganisation de la philosophie sur le modèle mathématique Les concepts nouveaux de la physique mathématique, avec Galilée et Descartes, sont + proches des idées mathématiques du platonisme que des concepts qualitatifs d’Aristote Position nominaliste Hume : « Idée » = impressions sensibles dont les images sont des expériences affaiblies Empirisme concevoir diverses genèses destinées à dériver le « sens » du sensible Pb de Condillac et ses successeurs : le sens dérive du signe : pouvoir substitutif du signe Associationisme : Si 2 choses ont été données ensemble, l’une peut être évoquée quand l’autre est donnée, puis évoquée en son absence, pour finalement la remplacer. Théorie des sens bascule : Sens prend appui sur l’identité éternellement donnée dans l’entendement avant le sens des mots Genèse des sens prend appui sur la genèse des signes
- Pbq : Grammaire spéculative (Haut Moyen âge)
Nominalisme (Bas Moyen âge) Empirisme des Modernes Théorie des signes de Condillac Dans le rapport entre signe et sens, l’accent porte tour à tour sur le signe ou sur le sens
La pensée contemporaine
- Kant Critique de la raison pure ignore le langage :
Sens de nos propositions empiriques basés sur des opérations du jugement, elles-mêmes réglées par des structures de la pensée : Espace-temps ; Catégories de propriété/qualité/ de relation (cause), de modalité (réel, possible, nécessaire) Ces catégories ne dépendent pas de la langue mais peut être « déduites » directement à titre de conditions de possibilité de l’expérience et des objets de l’expérience philosophie transcendantale XXème plusieurs théories du sens conçu le sens des propositions logiques comme indépendant des « réponses » multiples du même sens « Sens objectif », « idéal », distinct des contenus mentaux, et par conséquent des signes linguistiques rapprochement avec le platonisme « Sens en soi » des énoncés et des propositions implique un certain rapport avec les signes
- Husserl : Logique formelle et transcendantale 3 logiques des « sens » qui
gouvernent l’usage des signes : Celle des expériences bien formées Règles conventionnelles mutuelles entre significations Grammaire logique Celle de la cohérence Règles qui commandent la conduite du discours Celle du remplissement ou de la vérification démarche pour laquelle nous donnons valeurs de vérité à nos énoncés, et par conséquent une référence à notre discours
Mais il existe toujours tradition empiriste, dans le positivisme logique
Conventionnalisme : les lois de la pensée sont des conventions auxquelles sont « commis » les membres de la communauté parlante Il n’ya pas d’essence derrière le sens ; mais les significations de nos mots sont des « étiquettes » (Nelson Goodman) dont la valeur est fixée par convention et coutume Non seulement les notions mais les principes fondamentaux de la science sont de nature conventionnelle, liés à l’institution du langage