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Editions Anonymes Rêve évolution N°2

Rêve évolution N°2

/Think about Revolution!/Think about evolution!/

Dans ce numéro ...

Discours du Chef Seattle / Si le monde était un village de 100 personnes


/ Une rencontre avec ses règles conventionnelles, ou bien ouverte ? /
Les couleurs de l'amitié / La grenouille / Le son Om / How to build
global community / Compte Soufi / "Attention ! Une épidémie mondiale
est en train de se propager à une allure vertigineuse." / Légende
hindoue / Un nouveau monde? / Le royaume de Shambala mythe ou réalité?
/ Manifeste d'Atawallpa / Au début(ESRA) / Toucher et communication
/ Univers(ESRA) / Message de la Jungle des Chefs amazoniens Shuars de
Yawints / Lettre ouverte des Shuars de Yawints au président Bush et aux
exploitants pétroliers qui menacent leur terre / Shambala la
resplendissante / L’histoire du-la conteur-euse sans nom

Je suis diffusé à prix libre! …c'est quoi le prix libre? Demande, on t'explique…
Je suis un recueil de textes, de projets, d'appel, d'idées, d'infos, de contacts…. Sentez vous libre de me copier me recopier et diffuser mes textes
Ne me jeter pas, donnez moi à quelqu'un d'autre posez moi quelque part. Je suis imprimé sur papier recyclé!
Retrouvez ces textes et d'autres, ainsi que des projets, des liens sur l'alternative, l'autonomie, le retour à la terre…sur www.ecoclash.tk / info@ecoclash.tk
Chef Seattle (tribu des indiens Dwamish)
Ce texte célèbre est la réponse du chef Seattle au président des Etats-Unis qui proposait aux Indiens l'achat de leurs terres. Les Indiens rappellent que
l'Homme appartient à la Terre et non l'inverse.

"Le grand chef qui est à Washington nous a fait connaître son désir d'acquérir nos terres. Comment peut-on acheter ou vendre la voûte du ciel ou la
chaleur de la terre ? Cette idée nous est étrangère. Nous ne possédons ni la fraîcheur de l'air, ni le scintillement des eaux. Comment les acheter ?
"Chaque parcelle de sol est sacrée aux yeux de mon peuple. Chaque aiguille de pin luisante, chaque grain de sable sur les rives, chaque voile de
brume dans la profondeur des bois, chaque bourdonnement d'insecte, est sacré dans la mémoire et l'expérience de mon peuple.
"Nous savons que l'homme blanc ne comprend pas notre façon de vivre. Une portion de terre, pour lui, en vaut une autre. C'est un étranger qui vient
dans la nuit et prend à la terre ce dont il a besoin. Pour lui, le sol n'est pas un frère mais un adversaire. Dès qu'il l'a conquis et acquis, il s'en va plus
loin. Abandonnée est la tombe de ses ancêtres, et oublié le patrimoine de ses enfants.
"Il n'existe pas de retraite paisible dans les villes de l'homme blanc. Pas de lieu calme où écouter le bruissement des feuilles au printemps, ou le
froissement des ailes d'un insecte. Peut-être les bruits de la ville offensent-ils mes oreilles, parce que je suis un sauvage et ne comprends pas. Mais
que vaut la vie quand l'homme ne peut plus entendre le coassement mélodieux des grenouilles le soir autour d'un étang ?
"Nous savons au moins ceci : la terre n'appartient pas à l'homme ; l'homme appartient à la terre. Tout ce qui arrive à la terre arrive aux fils de la terre.
Ce n'est pas l'homme qui a tissé la trame de la vie : il en est seulement un fil. Tout ce qu'il fait à la trame, il le fait à lui-même.
"Peut-être, d'ailleurs, l'homme blanc s'en ira-t-il d'ici plus vite que les autres tribus qui y ont habité, s'il continue comme il le fait à souiller son lit. Car
un jour il sera étouffé par les déchets de ses propres déprédations. Tous les bisons seront morts, tous les chevaux sauvages auront été matés. La
multitude des hommes violera les asiles les plus secrets des forêts, et la douce courbe des collines s'effacera.
"Où sera le moineau, où seront les haies ? Tous auront disparu. Où sera l'aigle ? Parti.
"L'homme blanc prendra congé du colibri et du daim, et regardera disparaître toutes ces vies autour de lui. Il ne lui restera plus alors qu'à survivre
seul."
"Nous sommes peut-être frères?" Chef indien Seattle

Si le monde était un village de 100 personnes

Si on pouvait réduire la population du monde en un village de 100 personnes tout en maintenant les proportions de tous les peuples existants sur la
terre, ce village serait ainsi composé : 57 asiatiques, 21 européens, 14 américains (Nord, Centre et Sud), 8 africains
Il y aurait :
52 femmes et 48 hommes, 30 blancs et 70 non blancs, 30 chrétiens et 70 non chrétiens, 89 hétérosexuels et 11 homosexuels
6 personnes posséderaient 59% de la richesse totale et tous les 6 seraient originaires des USA , 80 vivraient dans des mauvaises maisons, 70 seraient
analphabètes, 50 souffriraient de malnutrition ,1 serait en train de mourir, 1 serait en train de naître
1 posséderait un ordinateur, 1 (oui, un seulement) aurait un diplôme universitaire
Si on considère le monde de cette manière, le besoin d'accepter et de comprendre devient évident. Prenez en considération aussi ceci, si vous vous
êtes levé ce matin en bonne santé, vous êtes plus chanceux que le million de personnes qui ne verra pas la semaine prochaine.
Si vous n'avez jamais été dans le danger d'une bataille, la solitude de l'emprisonnement, l'agonie de la torture, l'étau de la faim, vous vivez mieux que
500 millions de personnes.
Si vous pouvez aller à l'église sans peur d'être menacé, torturé ou tué, vous avez plus de chance que 3 milliards de personnes.
Si vous avez de la nourriture dans votre frigo, des habits sur vous, un toit sur votre tête et un endroit pour dormir, vous êtes plus riche que 75% des
habitants de la terre. Si vous avez de l'argent à la banque, dans votre portefeuille et de la monnaie dans une petite boite, vous faite partie du 8% les
plus privilégiés du monde. Si vos parents sont encore vivants et toujours mariés, vous êtes quelqu'un de réellement rares.
Si vous lisez ce message, vous ne faites pas partie des deux milliards de personnes qui ne savent pas lire.
Travaille comme si tu n'avais pas besoin d'argent.
Aime comme si personne ne t'avait jamais fait souffrir. Danse comme si personne ne te regardait.
Chante comme si personne ne t'écoutait. Vis comme si le paradis était sur terre. (Source inconnue)

UNE RENCONTRE ? Avec Ses « règles » Conventionnelles… ou Bien ouverte ?

AVEC SES « RÈGLES » CONVENTIONNELLES ?…


C’est-à-dire, en synthèse, la pudeur, la réserve et le principes de l’être « normal » se mettant volontairement sous « perfusion méd iatique »…
NON ! Pas de ces règles sociales conventionnelles (que l’on dit habituellement ses propres règles) !
On n’est pas à l’école ! On n’est pas sous le regard dictatorial de sa famille ! On ne va pas encore ici jouer hypocritement le jeu de la société dont les règles ont prouvé
leur inefficacité pour notre bonheur, leur caractère culpabilisant ou leur dangerosité…
OU BIEN OUVERTE ?
OUI ! Une rencontre pour être heureux ensemble intelligemment ! Pour vivre consciemment les dualismes de la Terre (pas de lutte de sexes, de races, de religions,
d’idéaux). Pour ETRE avec l’autre… pas pour AVOIR l’autre !
Pas de règles individuelles
On ne se rencontre pas pour « draguer » un ami de corps (sexe), de cœur (« amour ») ou un confident, mais pour voir si il y a harmonie, point commun possible entre
nous, puisque nous savons qu’au fond le bonheur de chacun dépend du bonheur de l’autre. Si tout le monde peut être contenté : tant mieux ! Sinon, tant pis, on se
séparera…
Pas de règles sociales
On ne va pas « tourner autour du pot », pas de longs « travaux d’approche », pas de cinémas, repas aux chandelles, télévision, drogues et autres gadgets soi-disant pour
se rencontrer qui diluent, en fait, les relations. Donc pas de consommation forcenée : on va vraiment se faire face !
Pas de règles psycho religieuses
On ne cherchera pas à « travailler sur soi », ni à faire « évoluer autrui », ni à l’amener à penser comme soi. On sait en effet que les rencontres sont naturellement, sans
effort, des moyens d’approfondissement de soi, que l’on n’est pas sur Terre pour apporter la sagesse mais pour la découvrir e n soi…, et que le but de l’existence de
chacun est : bonheur permanent et non (auto)harcèlement.
Donc, à l’opposé de la civilisation « normale » :
Nous ne suivrons pas les habitudes et les routines relationnelles qui empêchent de se voir, de comprendre nos relations et le sens de TOUTE relation, Nous ne tenterons
pas de nous auto justifier devant l’autre : ni paraître, ni intéresser, ni exciter ou séduire,Nous n’utiliserons pas l’autre… comme Oreille (pour parler de soi), comme
Peluche (pour ne pas être seul), comme Mère (pour obtenir informations, corps, présence chaleureuse, écoute). (Source inconnue)
Les couleurs de l'amitié :
Un jour, toutes les couleurs du monde se mirent à se disputer entre elles, chacune prétendant être la meilleure, la plus importante, la plus belle, la plus utile, la
favorite.
Le vert affirma :
Je suis le plus essentiel, c’est indéniable. Je représente la vie et de l'espoir. J'ai été choisi pour l'herbe, les arbres et les feuilles. Sans moi, les animaux
mourraient. Regardez la campagne et vous verrez que je suis majoritaire.
Le bleu prit la parole :
Tu ne penses qu’à la terre mais tu oublies le ciel et l’océan. C’est l’eau qui est la base de la vie alors que le ciel nous donne l’espace, la paix et la sérénité.
Sans moi, vous ne seriez rien.
Le jaune rie dans sa barbe :
Vous êtes bien trop sérieux. Moi j’apporte le rire, la gaieté et la chaleur dans le monde. À preuve, le soleil est jaune, tout comme la lune et les étoiles. Chaque
fois que vous regardez un tournesol, il vous donne le goût du bonheur. Sans moi, il n’y aurait aucun plaisir sur cette terre.
L’orange éleva sa voix dans le tumulte :
Je suis la couleur de la santé et de la force. On me voit peut-être moins souvent que vous mais je suis utile aux besoins de la vie humaine. Je transporte les
plus importantes vitamines. Pensez aux carottes, aux citrouilles, aux oranges aux mangues et aux papayes. Je ne suis pas là tout le temps mais quand je colore
le ciel au lever ou au coucher du soleil, ma beauté est telle que personne ne remarque plus aucun de vous.
Le rouge qui s’était retenu jusque là, prit la parole haut et fort :
C’est moi le chef de toutes les couleurs car je suis le sang, le sang de la vie. Je suis la couleur du danger et de la bravoure. Je suis toujours prêt à me battre
pour une cause. Sans moi, la terre serait aussi vide que la lune. Je suis la couleur de la passion et de l’amour, de la rose rouge, du poinsettia et du coquelicot.
Le pourpre se leva et parla dignement :
Je suis la couleur de la royauté et du pouvoir. Les rois, les chefs et les évêques m’ont toujours choisie parce que je suis le signe de l’autorité et de la sagesse.
Les gens ne m’interrogent pas, ils écoutent et obéissent.
Finalement, l’indigo prit la parole, beaucoup plus calmement que les autres mais avec autant de détermination :
Pensez à moi, je suis la couleur du silence. Vous ne m’avez peut-être pas remarquée mais sans moi vous seriez insignifiantes. Je représente la pensée et la
réflexion, l’ombre du crépuscule et les profondeurs de l’eau. Vous avez besoin de moi pour l’équilibre, le contraste et la paix intérieure.
Et ainsi les couleurs continuèrent à se vanter, chacune convaincue de sa propre supériorité. Leur dispute devint de plus en plus sérieuse. Mais soudain, un
éclair apparut dans le ciel et le tonnerre gronda. La pluie commença à tomber fortement. Inquiètes, les couleurs se rapprochèrent les unes des autres pour se
rassurer.
Au milieu de la clameur, la pluie prit la parole :
Idiotes ! Vous n’arrêtez pas de vous chamailler, chacune essaie de dominer les autres. Ne savez-vous pas que vous existez toutes pour une raison spéciale,
unique et différente ? Joignez vos mains et venez à moi. Les couleurs obéirent et unirent leurs mains.
La pluie poursuivit : Dorénavant, quand il pleuvra, chacune de vous traversera le ciel pour former un grand arc de couleurs et démontrer que vous pouvez
toutes vivre ensemble en harmonie. L’arc-en-ciel est un signe d’espoir pour demain. Et, chaque fois que la pluie lavera le monde, un arc-en-ciel apparaîtra
dans le ciel, pour nous rappeler de nous apprécier les uns les autres. (Auteur inconnu)

Extrait du livre tibétain de la vie et de la mort : La Grenouille


Il était une fois une grenouille qui vivait dans un puit & n'y était jamais sortie. Elle vivait bien tranquille. Un jour une autre grenouille vint à passé par là et
elle lui demanda si elle avait vue la mer.
- Non, je ne connaît pas la mer répondit-elle ! C'est comment ?
- A bien c'est immense !
- Comment immense, le quart de mon puit ?
- Non, beaucoup plus grand.
- Comment plus grand ? La moitié ?
- Non, plus grand.
- Plus grand que mon puit?
- Oui beaucoup plus grand, tu n'as qu'à venir et tu verra.
La grenouille quitta son puit suivit l'autre grenouille jusqu'a la mer. Elle fut si choquée de voir cette mer si immense que sa tête explosa.

Le son AUM ou OM :
Dans toutes les traditions, nous trouvons des références au Verbe créateur, au son magique, sur le pouvoir créateur de la parole de l'homme fait à l'image de Dieu.
Ainsi, l'Evangile selon St Jean nous parle du Verbe créateur "qui est au commencement de tout et par qui tout a été fait". Le son OM est le modèle le plus utilisé
comme son mère de tous les sons. Pour les hindouistes et bien sûr les aumistes, le son OM encore appelé PRANAVA est la source de tous les sons de l'Univers. Il
représente le symbole du nom de la Suprême Conscience, en conséquence, il est la clef de toute chose passée, présente ou à venir.
Pour les chamans, c'est Le son de l'univers, La vibration qui est toujours présente si on sait l'écouter. Faire La vibration, le bourdonnement met donc en relation avec
l'Univers. Aum serait à l'origine d'Amen et d'Amin, il se veut donc une synthèse des religions et par là même indépendant des religions.
Le "AUM" est donc l'essence même du modèle auto structurant puisqu’il ne possède pas en lui de limite, de structure figée.
Comme le son AUM fait partie de l'inconscient collectif, le simple fait de penser AUM est suffisant pour vous brancher sur la conscience supérieure. C'est donc un outil
simple et puissant qu'il ne faut pas hésiter à utiliser en toute occasion. (Source inconnue)

How To Build Global Community ?!


Think of no one as "them" Dont' confuse your comfort with your safety Talk to strangers Imagine other cultures throu gh their poetry and novels Listen to music
you don't understand Dance to it Act locally Notice the workings of power and privilege in your culture Question consumption Know how your lettuce and coffee
are grown: wake up and smell the exploitation Look for fair trade and union labels help build economies from the bottom up Acquire few needs Learn a second
(or third) language Visit people, places and cultures -- not tourist attractions Learn people's history Re-define progress Know physical and political geography
Play games from other cultures Watch films with subtitles Know your heritage Honor everyone's holidays Look at the moon and imagine someone else,
somewhere else, looking at it too Read the UN's Universal Declaration of Human Rights Understand the global economy in terms of people, land and water Know
where your bank banks Never believe you have a right to anyone else's resources Refuse to wear corporate logos: defy corporate domination Question
military/corporate connections Don't confuse money with wealth, or time with money Have a pen/email pal Honor indigenous cultures Judge governance by
how well it meets all people's needs Be skeptical about what you read Eat adventurously Enjoy vegetables, beans and grains in your diet Choose curiosity over
certainty know where your water comes from and where your wastes go Pledge allegiance to the earth: question nationalis m Think South, Central and North --
there are many Americans Assume that many others share your dreams Know that no one is silent though many are not heard Work to change this.
Compte Soufi :

Les hommes sont, les uns par rapport aux autres, comparables à des murs situés face à face. Chaque mur est percé d'une multitude de petits trous, où
nichent des oiseaux blancs et des oiseaux noirs. Les oiseaux noirs, ce sont les mauvaises pensées et les mauvaises paroles. Les oiseaux blancs, ce sont
les bonnes pensées et les bonnes paroles.
Les oiseaux blancs, en raison de leur forme, ne peuvent entrer que dans des trous d'oiseaux blancs; et il en va de même pour les oiseaux noirs qui ne
peuvent nicher que dans des trous d'oiseaux noirs. Maintenant, imaginons deux hommes qui se croient ennemis l'un de l'autre. Appelons-les
Youssouf et Ali.
Un jour, Youssouf, persuadé que Ali lui veut du mal, se sent empli de colère à son égard et lui envoie une très mauvaise pensée. Ce faisant, il lâche
un oiseau noir et, du même coup, libère un trou correspondant. Son oiseau noir s'envo le vers Ali et cherche, pour y nicher, un trou vide adapté à sa
forme. Si, de son côté, Ali n'a pas envoyé d'oiseau noir vers Youssouf, c'est-à-dire s'il n'a émis aucune mauvaise pensée, aucun de ses trous noirs ne
sera vide. Ne trouvant pas où se loger, l'oiseau noir de Youssouf sera obligé de revenir vers son trou d'origine, ramenant avec lui le mal dont il était
chargé, mal qui finira par ronger et détruire Youssouf lui-même.
Mais, imaginons que Ali a, lui aussi, émis une mauvaise pensée. Ce faisant, il a libéré un trou où l'oiseau noir de Youssouf pourra entrer afin d'y
déposer une partie de son mal et y accomplir sa mission de destruction. Pendant ce temps, l'oiseau noir de Ali volera vers Youssouf et viendra loger
dans le trou libéré par l'oiseau noir de ce dernier. Ainsi les deux oiseaux noirs auront atteint leur but et travailleront à détruire l'homme auquel ils
étaient destinés.
Mais une fois leur tâche accomplie, ils reviendront chacun à leur nid d'origine, car il est dit : "Toute chose retourne à sa source." Le mal dont ils
étaient chargés n'étant pas épuisé, ce mal se retournera contre leurs auteurs et achèvera de les détruire. L'auteur d'une mauvaise pensée, d'un mauvais
souhait ou d'une malédiction, est donc atteint à la fois par l'oiseau noir de son ennemi et par son propre oiseau noir, lorsque celui-ci revient vers lui.
La même chose se produit avec les oiseaux blancs: si nous n'émettons que des bonnes pensées envers notre ennemi alors que celui-ci ne nous adresse
que de mauvaises pensées, ses oiseaux noirs ne trouveront pas de place où loger chez nous, et retourneront à leur expéditeur. Quant aux oiseaux
blancs porteurs de bonnes pensées que nous lui aurons envoyés, s'ils ne trouvent aucune place chez notre ennemi, ils nous reviendront chargés de
toute l'énergie bénéfique dont ils étaient porteurs.
Ainsi, si nous n'émettons que de bonnes pensées, aucun mal, aucune malédiction, ne pourront jamais nous atteindre dans notre être. C'est pourquoi il
faut toujours bénir, et ses amis, et ses ennemis. Non seulement la bénédiction va vers son objectif pour accomplir sa mission d'apaisement, mais
encore elle revient vers nous, un jour ou l'autre, avec tout le bien dont elle était chargée.
C'est ce que les Soufis appellent "l'égoïsme souhaitable". ["Charité bien ordonnée commence par soi-même."] C'est l'Amour de Soi valable, lié au
respect de soi-même et de son prochain, parce que tout homme, bon ou mauvais, est le dépositaire d'une parcelle de Lumière en tant qu'étincelle issue
de l'Irradiation Divine. C'est pourquoi les Soufis, conformément à l'Enseignement du Prophète, ne veulent souiller ni leur bouche ni leur être, par de
mauvaises paroles ou de mauvaises pensées, même par des critiques apparemment bénignes.

"Gardez pur le foyer de vos pensées, vous instaurez ainsi la Paix et vous êtes heureux." (Abd-ru-shin)

"Attention ! Une épidémie mondiale est en train de se propager à une allure vertigineuse."

L'O.N.B. (Organisation Mondiale du Bien-Etre) prévoit que des milliards de personnes seront contaminées dans les dix années à venir.

Voici les symptômes de cette maladie :


- Tendance à se laisser guider par son intuition personnelle plutôt que d'agir sous la pression des peurs, idées reçues et conditionnements du passé.
- Manque total d'intérêt pour juger les autres, se juger soi-même et s'intéresser à tout ce qui engendre des conflits.
-Perte complète de la capacité à se faire du souci (cela représente l'un des symptômes les plus graves).
-Plaisir constant d'apprécier les choses et les êtres tels qu'ils sont, ce qui entraîne une disparition de l'habitude de vouloir changer les autres.
-Désir intense de vouloir se transformer soi-même pour développer ses potentiels de santé, de créativité et d'amour.
-Attaques répétées de sourires, le sourire qui dit merci et donne un sentiment d'unité et d'amour avec tout ce qui vit.
-Ouverture sans cesse croissante à l'esprit d'enfance, à la simplicité, au rire et à la gaité.

Si vous voulez continuer à vivre dans la peur, les conflits, la maladie et le conformisme, évitez tout contact avec des personnes présentant ces
symptômes. Cette maladie est extrêmement contagieuse. Si vous présentez déjà des symptômes, sachez que votre état est probablement irréverscible.
Les traitements médicaux chimiques peuvent faire disparaître momentanément quelques symptômes, mais ne peuvent stopper la progression
inéluctable du mal.
Aucun vaccin anti-bonheur n'existe. Comme cette maladie du bonheur provoque une perte totale de la peur de mourir qui est le pilier central des
croyances de la société matérialiste moderne, des troubles sociaux graves risquent de se produite tels que grèves de l'esprit belliqueux, rassem blement
de gens heureux pour chanter, danser, célébrer la vie, cercles de partage et de guérison, crises collectives de fous rires. "
Dr Tal Schaller (Suisse) (Trouvé sur hipforum.com section en français)

Légende hindoue
Une vieille légende hindoue raconte qu'il fut un temps où tous les hommes étaient des dieux...
Comme ils abusèrent de ce pouvoir, Brahma décida de le leur retirer et de le cacher dans un endroit inaccessible...
Mais où ? L'assemblée des Dieux fit des propositions :
Il fut suggéré de l'enterrer... Ca ne suffira pas, l'homme creusera et trouvera.
Le cacher au fond des océans, non car tôt ou tard l'homme explorera le fond des océans, trouvera et le remontera à la surface.
Les Dieux ne savaient pas où le cacher car tôt ou tard, il n'y avait pas d'endroit sur terre ou sous la mer que l'homme ne puisse atteindre un jour...
Alors Brahma trouva une solution : Cachons la divinité au plus profond de l'homme, car c'est le seul endroit où il ne pensera jamais à chercher...
Et depuis ce temps là, l'homme explore, escalade, plonge et creuse à la recherche de quelque chose qui se trouve en lui...
Un nouveau monde :
Je rêve, depuis mon enfance à un monde meilleur. Un monde gouverné par de véritables valeurs et non plus par le profit. Un monde dans lequel l’amour,
l’amitié et la convivialité prennent la plus grande place.
Nombreux sont ceux qui ont fait le même rêve, mais ils ont cessé de le nourrir car ils le pensaient irréalisable.
Aujourd’hui, je vous le dis, nous allons en poser la première pierre, car les temps sont venus et la conjoncture nous est favorable.
Nous allons matérialiser ce rêve, le rendre concret et palpable. Je sais que nous ne sommes qu’une minorité à vouloir construire ce projet, mais nous avons le
pouvoir de créer ce que nous avons pressenti au fond de nous. Je sais aussi que chacun de vous se sent seul, isolé, et rejeté pour ses idées, mais cela est
terminé, car l’heure du rassemblement a sonné. Je peux vous dire que nous sommes nombreux mais dispersés, éparpillés sur toute la surface de la planète.

Nous allons donc nous réunir, non pas dans un lieu géographique, mais dans un but commun. Nous allons créer de nombreuses petites communautés, partout
dans le monde, qui incarneront les principes de ce monde meilleur. Nous allons construire cet idéal, et cela sans essayer de lutter contre ce qui existe déjà,
mais en se concentrant principalement sur le but à atteindre. Pour nous y préparer, il faut d’abord assainir notre situation, nous affranchir des contraintes et des
pressions que le système nous fait subir, volontairement. Il faut séparer le superflu de l’essentiel, afin de nous dégager, de nous libérer.
Pour accéder à ce monde nouveau, on ne peut faire autrement que de lâcher prise sur l’ancien. Alors, commençons ces transformations, avant que Mère
Nature nous les impose au travers de nombreuses souffrances. Ce que nous avons à perdre, c’est un peu de superflu. Ce que nous avons à gagner, ce sont la
paix de l’esprit, la joie, le bonheur, le rêve, un avenir pour nos enfants et pour nous-mêmes, et un lot de projets merveilleux. Nous ne perdrons rien au change,
bien au contraire. Nous ne devons plus attendre les changements et les améliorations de ce monde qui se désagrége. Ils ne viendront pas de l’extérieur. Nous
devons agir par nous-même, rêver et créer. Qui donc peut amorcer une révolution dans ce monde paralysé si ce n’est nous autres ? Notre pouvoir est immense
et sans limites, car il va s’exprimer en corrélation avec les lois de la nature et de l’Univers.

Nous ne sommes qu’une minorité, mais une minorité active qui va, dans un futur proche, faire boule de neige et se multiplier dans tous les pays et toutes les
cultures. Nous serons certainement critiqués, attaqués, mais notre force sera à la hauteur de notre idéal, et rien ne nous le fera perdre de vue. Il n’y aura aucun
gourou, aucun chef spirituel pour imposer des règles et des dogmes, mais simplement une bonne volonté (ou volonté au service du bien) dans notre entreprise,
qui sera seule la garante de notre réussite, et qui nous préservera de toutes infiltrations malveillantes.
Nous allons nous regrouper en communautés et mettre directement en pratique ce qui vit dans nos coeurs. Nous ne commettrons pas les mêmes erreurs que
celles qui ont été commises dans le passé, dans les années soixante et soixante-dix, car nous ne sacrifierons pas l’individu au profit du groupe. Bien au
contraire, nous privilégierons l’épanouissement de chacun, et il en découlera une communauté évoluée et équilibrée. La liberté et l’indépendance de chacun
seront ainsi préservées. Je vous invite à vous reconnaître et à cesser de douter de votre identité intérieure. Je vous adresse un message d’espoir de la part de
celui qui a bien voulu m’enseigner l’art de découvrir ce qui se cache derrière les apparences et la façade de ce monde. Il vous aidera certainement à vous
identifier».

Message de vos frères des étoiles :

A l’heure où l’étau se resserre sur la Terre, l’urgence d’une action s’impose. L’humanité prend, depuis quelques décennies, une mauvaise direction. Tous les
peuples ont été subtilement manipulés. Les gouvernements vous mentent et se servent de vous pour arriver à des fins inavouables. La faute vous en incombe,
en grande partie, car vous leur avez accordé une confiance sans limites et sans contrôle. Aujourd’hui, le temps est venu de sonner le réveil des hommes de la
Terre. Vous devez vous éveiller à certaines réalités que beaucoup sentent vivre dans leurs coeurs, mais auxquelles ils ne font pas encore assez confiance. Vous
devez donc aller chercher, à l’intérieur de vous mêmes, l’inspiration, afin de sortir de l’impasse dans laquelle vous vous êtes engagés.

Il est temps de réaliser qui vous êtes vraiment, et que vous preniez conscience de l’immense pouvoir que vous possédez. Vous devez reprendre les rênes de
votre humanité et rectifier rapidement son orientation.
Nous nous adressons donc à tous ceux qui n’ont pas encore conscience de leur identité spirituelle, et qui se sont incarnés, sur cette planète, afin d’aider au
processus de réforme. Vous avez accepté de tout oublier, de votre passé, lorsque vous vous êtes incarnés, afin de participer au plus grand bouleversement
planétaire de tous les temps. Vous venez du futur pour aider l’humanité à franchir une étape décisive. Vous êtes les chevaliers des temps modernes. L’heure
n’est plus à la tolérance et à la tiédeur. Je m’adresse à vous, les indépendants, les solitaires. Vous devez vous reconnaître dans ces paroles.
Vous vous êtes, depuis toujours, sentis très différents, et n’avez jamais pu adhérer aux opinions de groupe. Vous avez toujours pressenti, au fond de vous,
d’autres principes que ceux qui régissent votre monde. Vous devez, dès à présent, rejeter tout ce qui vous rebute dans ce monde, et faire émerger de vous,
votre essence spirituelle, qui doit être votre seul guide.
Révoltez-vous, n’acceptez plus l’inacceptable, et accordez-vous plus de confiance. Nous veillons sur vous depuis fort longtemps, mais ne pouvons faire le
travail à votre place. Sachez, tout de même, que vous n’êtes pas seuls dans l’Univers, et que vos frères des étoiles vous adressent leurs encouragements et leur
amitié bienveillante» (Extrait tiré du livre "les insoumis" de Marc San. disponible sur www. eco-bio.info)

Le royaume de Shambala : mythe ou réalité ?

Royaume septentrional de nature mystérieuse sur lequel règne une dynastie liée à kalachakra, Shambala excite l'imagination. Certains lamas et des
voyageurs occidentaux affriment avoir eu des contacts avec ses habitants... Lama Karta livre quelques explications. (1) (extraits)
Dans les paroles du Bouddha et dans les enseignements il est question de mondes qui ressemblent à notre univers, où existent des êtres qui nous
ressemblent ou non. Et entre autres, il est fait mention du royaume de Shambala, un univers habité par des êtres qui nous ressemblent. Le roi de
Shambala serait venu en Inde pour assister aux enseignements du Kakachakra donnés par le Bouddha et il les a mis en pratique. Il y a eu des
commentaires sur ces enseignements. Plus tard, de grands pratiquants, aussi bien indiens que tibétains, se sont consacrés à la pratique du Kalachakra
et ont composé ce que nous pourrions appeler un itinéraire pour arriver à ce royaume de Shambala. Dans le Tendjour, le commentaire des
enseignements du Bouddha qui fait partie des textes canoniques, on trouve des récits à ce propos. Ces personnages sont vraiment allé sur place, ils y
ont pratiqué le Kalachakra. Ce n'est pas le résultat de rêves mais d'expériences.
Et ce royaume a-t-il une situation géographique, une localisation précise, puisqu'on parle même d'itinéraire permettant d'y accéder ?
On lit dans le texte : "Dans le nord, il y a le royaume de Shambala". Certains disent qu'il faut chercher aux Etats-Unis. Pour d'autres, ce serait plus
loin vers le nord et plutôt un espace qu'un pays.
Mais si ce royaume a une tangibilité physique, avec les moyens technologiques actuels, on aurait dû le repérer quelque part.
Si on a les yeux pour le voir, on le voit, mais Shambala est invisible pour le commun des mortels. Pourtant il y a des gens qui ont vu ce royaume. Au
Tibet, par exemple, il y a des personnes qui y sont allées, et d'autres qui y passent sans rien voir.
Est-ce que les pratiquants du Kalachakra établissent des connexions puissantes avec ce royaume ?
Si on pratique de manière fructueuse, on peut renaître dans ce royaume, c'est vrai. Même si on ne pratique pas, mais si on reçoit une initiation, si on
réfléchit, et si on cultive une confiance, une joie à ce propos, on entre dans ce qui est appelé la suite du roi ou du mandala. Ces rois sont des
bodhisattvas et on peut faire partie de l'entourage de ces boddhisattvas pour continuer sa propre évolution jusqu'à la libération.
Propos recueillis par Jean-Marc Nikolic - Extrait de "Champs purs de champagne" Lama Karta - Edition Kunchab
Manifeste d'Atawallpa
Cercle de l'ordre de lumière, illumination et beauté du rayon indigo (COLIBRI)

La Haute Conscience Universelle relève le courrier de temps à autre pour remettre de I'ordre dans I'Univers. Dans leur liberté d'évolution, les êtres
humains ont la possibilité de faire leur chemin, d'étendre et formuler la vie comme bon leur semble. Tout processus dans la vie a son cycle de
naissance, croissance, reproduction et mort et cette civilisation se trouve dans sa phase finale à partir de laquelle émergera une nouvelle étape de vie.
Après être arrivé à un point culminant, elle est entrée dans sa phase de décomposition, moment dans lequel les Traditions des Anciens Ordres
réapparaissent pour réajuster le chemin de I'humanité et éviter son autodestruction.
Trouvant son inspiration dans les traditions solaires et lunaires les plus importantes de I'humanité ainsi que dans le droit des nouvelles générations à
donner leur apport à leur manière, tout en étant dans le style de ce nouveau temps, le Cercle de l'ordre de lumière, illumination et beauté (COLIBRI)
surgit.
Sa mission est celle de guider ce qu'il y a de plus élevé dans la conscience actuelle de l'humanité pour nous préparer au grand saut dans le nouvel
éveil qui s'approche.
Dans ce processus de renouvellement, de changement que nous approchons, I'élément eau sera un des principaux activateurs de la vie. L'eau
purifiante, nettoyante, émerge avec toute sa force pour vitaliser la terre et ses enfants.
L'eau commence à fondre des pôles et augment le niveau de la mer, la planète qui avait une forme allongée commence à s'arrondir plus. Les pluies
intenses et destructrices provoques de grandes inondations, qui font collapser beaucoup de villes. Les ouragans et raz de marée laissent en suspens de
grandes populations. Les rivières débordent et causes des dommages dans leurs alentours. L'eau douce commence à se faire plus rare et devient le
liquide vital le plus désirable. Nous approchons vers de nouvelles et plus grandes inondations, nécessaires et indispensables pour mettre fin au vieux
et dépassé et laisser la place à la naissance du nouveau et revitalisant
Ainsi disent les histoires, mythes et légendes dans tous les lieux et époques dans lesquels I'humanité a été témoin de I'eau régénératrice de vie. Elle
viendra accompagnée de typhons, inondations, éruptions volcaniques, sécheresses, chaleurs et froids excessifs.
L'eau était le début, c'est en elle que se créa la vie et c'est elle qui se charge de I'accueillir à nouveau après la mort. L'embryon durant son
développement baigne dans le liquide amniotique, ensuite il naît et pour qu,il grandisse, il est plongé dans I'eau, il passera au mariage à travers le
bain purificateur à partir duquel apparaîtrons de nouvelles vies, finalement il meurt, mais continuera à vivre dans les larmes de son prochain.

Quel est notre rôle dans ce cycle de renouvellement du " porteur d'eau "? Simplement aider ce processus de purification, se convertir pour être un de
plus à apporter dans le domaine de la guérison, donner un coup de main pour renforcer la transformation cyclique et retrouver nouvellement un
équilibre. Autre tâche importante sera de protéger les connaissances de I'humanité pour les reproduire par la suite, non pas les connaissances
artificielles actuelles, mais plutôt I'essentiel, le basique, le naturel que toute culture ou civilisation a recréé conjointement avec la nature. Cette
connaissance simple et non pas celle pompeuse de I'homme orgueilleux qui s'est cru supérieur à la nature et a voulu I'adapter à ses caprices et
inquiétudes ou voulu la dominer pour son plaisir personnel.
Comment contribuer à ce processus de guérison de la mère terre et de ses enfants malades? En créant une conscience de vie pour qu'après le chaos,
puisse suivre I'ordre. Nous convertir en des gardiens de la vie et non pas en ses destructeurs. Retourner aux champs et à ses modes de vie, en
construisant des communautés dans des lieux très élevés jusqu'à ce que les eaux baissent et que la tempête se soit calmée. En avertissant ceux qui
tiennent les meilleurs prédispositions, car ce seront eux qui auront la charge de continuer à tisser la vie humaine.
Pour survivre aux nouveaux éboulements qui s'approchent et pour dépasser le déluge nous devons nous préparer dans les meilleurs conditions :
physiques, émotionnelles, mentales et spirituelles. Certains pourraient penser que ceci est encore un autre de ces comptes apocalyptiques, et d'autres
pourraient éventuellement dire que nous sommes atteints de quelque fanatisme ou fondamentalisme religieux, et que nous sommes, par simple
intuition et logique face au cour que prennent les phénomènes naturels, dans une attitude de sauvegarde. Ce que nous avons fait, c,est pénétrer dans la
conscience infinie de tous les temps, pour comprendre les cycles de vie et anticiper les évènements pour ne pas nous faire prendre et mourir noyés.

COLIBRI ?
II y était une fois une incendie dans la forêt et tous les animaux sortaient en criant, ils préféraient s'échapper plutôt que de faire quelque chose pour
sauver leur grande maison. Par là, un éléphant aperçu un colibri qui allait à une source d'eau, buvait une gorgée avec son bec et retournait vers les
flammes pour y lancer un tout petit jet d'eau pour essayer d'éteindre le feu. L'éléphant trouva cela insensé et lui dit : " Colibri, ne soit pas stupide, tu
vas mourir, il vaut mieux que tu t'échappe. Ne sois pas naïf, même moi qui ai cette grande trompe, je ne pourrais pas parvenir à éteindre le feu,
comment veux tu y arriver, toi avec ton petit bec ? ! Si tu est malin, laisse le se consumer et va trouver refuge dans un endroit sûr. Le colibri répondit
: " Si tous, au lieu de s'échapper et rester les bras croisés, nous faisions de notre mieux, nous éteindrions le sinistre et n'aurions pas besoin
d'abandonner ce qui est notre vie. Je vais continuer à faire de mon mieux, car fuir, ce n'est pas continuer à vivre, mais plutôt aller vers une mort lente,
car il y aura un moment où les flammes nous rattraperont et il n'y aura plus d'endroit pour se planquer . "

Un CERCLE ?
Si vous vous visualisez assis dans un cercle, vous pourrez remarquer que tous ceux qui forment la circonférence sont à la même distance du cercle,
chacun peut voir tout le monde, il n'y a ni début ni fin, c'est à dire, tous égaux, sans hiérarchies, avec les mêmes responsabilités et chances, pas de
meilleur ou de moins bon, pas de plus ou moins important. Tous nécessaires pour pouvoir construire le cercle. Si nous observons le cosmos, nous
voyons que tout tend à être rond : les troncs, les têtes, les doigts, les montagnes, les lacs, etc.
De la même façon, les éléments plus grand, comme le soleil, la lune, les planètes, les étoiles, ce même univers. Tout dans la vie tend à être rond du
plus grand au plus petit et tend à tourner à partir d'un centre. Par exemple : Autour du soleil tournent les planètes; autour des atomes, les neutrons,
protons, électrons; dans les cellules, au centre le noyau, ensuite le cytoplasme et ensuite la membrane.
Le cercle est sacré et en reproduisant le cosmos à I'échelle humain dans toutes nos activités quotidiennes, nous serions en accords avec les lois de la
nature et de la divinité. La nature est parfaite et fonctionne avec une symétrie mathématique, si les sociétés humaines s'organisent dans les mêmes
proportions, les conditions de vie seraient différentes.
Les auditoires devraient avoir cette forme, dans laquelle I'élève et le professeur ont la même responsabilité dans le processus d'apprentissage.
La famille serait comme une roue d'amour, dans laquelle tous contribuent de manière équilibrée pour la faire avancer. Les institutions comme une
bague d'énergie pour se stimuler mutuellement.
La société comme un anneau de pouvoir dans lequel tous sont responsable du gouvernement et de la direction. C'est à dire, une forme de
manifestation de la vie en accord avec les logiques de la nature et non pas à contre-courant comme les formes verticales d'institutionnalisation par
lesquelles nous sommes aujourd'hui gouvernés et où une personne nommée président, chef du gouvernement, roi, empereur, dictateur, recteur,
directeur construit et déconstruit ce qui concerne des milliers ou millions de personnes.
II s'agirait simplement de reprendre les formes de vie ancestrales, comme tous les peuples traditionnels I'ont compris et se géraient selon cette
perspective.
ORDRE ?
L'univers est un ordre parfait, chaque chose est à I'endroit et détient la forme et le rôle qui lui correspond. Vous imaginez-vous si la nature n'était pas
organisée selon un ordre précis, elle serait comme nos sociétés qui vivent des temps de crise et des temps de stabilité, ce qui ne permettrait pas que la
vie se reproduise de manière harmonieuse et continue comme cela est le cas actuellement. Au chaos doit suivre un ordre nouveau et ainsi de suite.
Nous vivons dans un temps de déséquilibre et nous devons aider à réordonner la vie.
C'est également un système d'organisation qui n'est pas un secret, car ainsi le requièrent les moments présents et si il est choisi, ce n'est n on pas parce
que un groupe d'élus prend la décision, mais par choix délibéré, c'est à dire que tous sont invités mais uniquement très peu seront d,accords de s'intégrer et
la sélection se fera naturellement, sur la base d'un ordre universel.
Ce n'est pas une attitude dictatoriale ou de quelque cerveau humain en particulier qui établit la sélection, mais plutôt un ordre naturel de vie qui fait que
chacun est à I'endroit qui lui correspond. Ceux qui sont dans la même fréquence s'accordent. Ce n'est pas un mouvement ample, non pas parce que nous
ne le voulons pas, mais parce que nous savons qu'il existe différents états de conscience et pas tous accomplissent la même fonction dans le tout.
Ce n'est pas non plus une forme d'hiérarchisation ou catégorisation, dans laquelle les uns sont plus que les autres, mais plutôt des différentes
responsabilités et niveaux de connaissance auxquels participe chacun, et ce n'est pas un groupe élitaire, vaniteux et arrogant. Ceci se comprend, parce
qu'il y a une interdépendance mutuelle entre chacun de ceux qui font la vie. Tous sont à un certain niveau du cycle de la spirale de la vie, quelques-uns
plus au centre et d'autres plus à I,extérieur, mais tous un élément du processus. Ceux qui sont plus au centre sont ceux qui doivent assumer les
responsabilités majeurs, c'est à dire plus de dévouement, de travail, temps, ressources pour ceux qui ne sont pas tous disposés à se dévouer et non pas
seulement ceux qui sont dans un état de conscience plus élevé et ce sont eux qui s'auto sélectionnent pour faire partie de COLIBRI ou de quelque autre
ordre ou confrérie qui ait ces objectifs.

LUMIERE ?
Bien que I'obscurité soit aussi nécessaire à la vie, elle est nuisible lorsque elle a plus de poids que la lumière, ce qui est le cas actuellement. Il y a
beaucoup d'obscurité et peu de lumière, ce qui signifie qu'il faut élevé le voltage de la lumière pour qu'elle puisse briller avec plus d'intensité pour que
ceux qui ne peuvent pas voir à cause de tant d'obscurité puissent reprendre le chemin de la lumière pour nouvellement récupérer I'équilibre entre lumière
et obscurité et pour remettre chaque chose à sa place.

ILUMINATION ?
Que la lumière permette que s'illuminent ceux qui doivent ouvrir le chemin du rangement, que la lumière allume le soleil intérieur des meilleurs enfants
de la terre pour qu'ils puissent rayonner avec toute leur force sur leurs autres frères et soeurs , pour qu'ils offrent plus de chaleur et énergie à tous ceux qui
ont besoin de s'illuminer pour réveiller leur esprit guerrier et construire des formes de vie familiales et communautaires.

BEAUTE ?
Le créateur nous a confié notre grande maison et nous n,avons pas su la conserver, I'arrogance s'est cru supérieur et I'a transformé à son goût et selon ses
caprices. Une société maquillée et déguisée qui ne présente pas son coeur réel, pleine de masques d'égoïsme d'envie, de jalousie. Avec des pensées, des
sentiments et actions cachés derrière des masques. Nous avons besoin de récupérer la beauté naturelle qui sera la conséquence du nettoyage de notre
beauté intérieur. Beaucoup d'ostentation (paraphernal) n'est pas indispensable et pour vivre commodément, au contraire beaucoup de machines et
appareils rendent nos villes plus moches, trop de ciment et de pavé rendent la vie grotesque.

RAYON ?
Dans les cultures ancestrales on dit que quand une personne est élu par le rayon et survie à ce rayon, elle prend le savoir et la connaissance de ce rayon
force et calme, pouvoir et caractère , douceur et lucidité. Le rayon est l'énergie du père ciel qui- en conjonction avec la pluie- amène le rajeunissement de
la terre mère et de tous ses enfants.

INDIGO ?
Parmi les sept rayons de lumière cosmique, I'indigo est celui qui tient actuellement le devant et I'orientation de ce nouveau cycle, c'est celui qui manifeste
avec sa force resplendissante I'Esprit de la Nouvelle Aire, c'est une enseigne qui détient un rôle de gardien et guide de la vie. C'est I'énergie de la vision
sacrée qui creuse dans le coeur resplendissant pour amener de nouvelles palpitations dans ce nouvel arrangement du cosmos.
Les membres adhérents tiennent différentes responsabilités selon leur préparation et expérience : Marcheur, explorateurs, gardiens, guides et maîtres.
Ce temps requière plus, de nouveaux et meilleurs explorateurs, paramédicaux, gardes forestiers, gardes parques, secouristes, guérisseurs, c'est à dire, des
personnes qui pratiquent la médecine du colibri : la joie, le plaisir, jouissance de la vie.
Le colibri est le seul animal qui peut voler sous toutes les formes : en avant, en arrière, en haut, en bas et rester ferme. Si aujourd'hui il existe des millions
de destructeurs, gaspilleurs, exterminateurs, sicaires, scientifiques transgéniques, contaminateurs, agresseurs, incendiaires, kamikazes de la vie, nous
nécessitons en contrepartie des gardiens, soigneurs, protecteurs, sentinelles, défenseurs, surveillants de toute manifestation de vie, de tout ce qui signifie
pro-vie, mais non pas d'une vie intraveineuse, mais d'une vie harmonieuse, synergique, vitalisante, dynamique, équilibrée, correspondante,
complémentaire, réciproque.

Cela vous plairait-il d'être un gardien de la vie ? Dans les anciennes cultures, être un gardien était une honneur, une reconnaissance de vos habilités, un
privilège concédé à vos talents. Ce n'était pas une charge, mais au contraire un honneur pour mener à réalisation une belle tâche qui se confiait aux plus
aptes et aux plus conscients. Pour commencer à marcher sur ce chemin, vous devez simplement nous manifester votre désir d'être vous aussi un marcheur
-un de plus jusqu'à ce que nous soyons suffisamment pour construire le cercle mondiale, à partir duquel surgirons les cercles par secteurs, régions,
continents. Nous définirons les activités entre nous tous, avec I'apport et le savoir de chacun des participants. C'est aussi une responsabilité de la part de
celui qui accepte d'y entrer de continuer à mettre les bases à cette intention pour s'accorder entre ceux qui sont sur la même fréquence et qui venons pour
accomplir cette noble mission et propos dans cette vie, pour mener jusqu'au bout de manière coordonnée notre contribution au processus de libération et
guérison de la planète et de nous tous qui l'habitons.
(Plus d'infos : info@ecoclash.tk )

Au début
Au commencement, tout n'était que simplicité. L'univers, c'était du rien avec un peu d'hydrogène. H. Et puis il y a eu le réveil. L'hydrogène détone. Le Big
bang explose et ses éléments bouillants se métamorphosent en se répandant dans l'espace. H, l'élément chimique le plus simple, se casse, se mélange, se
divise, se noue pour former des choses nouvelles. L'univers est expérience. Tout part de 1, mais tout se répand dans tous les sens et dans toutes les formes.
Dans la fournaise initiale, H, l'origine de tout, se met à accoucher d'atomes nouveaux. Comme He: l'hélium. Et puis tous se mélangent pour donner le jour à
des atomes de plus en plus complexes. On peut actuellement constater les effets de l'explosion initiale. L'ensemble de notre univers-espace-temps local, qui
était composé à 100% d'hydrogène, est maintenant une soupe remplie de tas d'atomes bizarres selon les proportions suivantes: 90% d'Hydrogène9%
d'Hélium0,1% d'Oxygène0,060% de Carbone0,012% de Néon0,010% d'Azote0,005% de Magnésium0,004% de Fer0,002% de Soufre. En ne citant que les
éléments chimiques les plus répandues dans notre univers-espace-temps. (ESRA B.Werber)
Toucher et communication
Communication vient du latin communicare « mettre en commun ». L’acte de toucher intervient dans la vie de tous les jours. Nous palpons, manipulons,
entrons en contact par le toucher avec les êtres vivants, les éléments, les objets. Toucher nous est nécessaire pour vivre, source permanente de connaissance et
d'expérience, lien vital avec le monde connu et inconnu. Toucher abolit toute distance relationnelle entre le sujet et l'objet et engage l'individu à vivre un
contact intime. Quelles que soient la durée et la qualité de ce contact, l'individu fait corps par sa peau, avec une matière concrète et unique, dans le présent. Il
communique toute sa réalité corporelle et psychique du moment et reçoit en retour la réalité de l'autre et du monde environnant. Cette nature spécifique du
toucher (relation de deux corps) laisse entrevoir toute la richesse (à travers les perceptions) et la complexité (à travers l'action) de ce sens qui met en jeu les
fonctions vitales de l'individu : émotionnelles, affectives, psychiques... Nous ne pouvons pas ne pas agir et réagir au toucher, parce qu'il nous implique dans la
communication avec l'autre. Que nous acceptions ou refusions ce ressenti (la meilleure façon encore de l'ignorer serait de ne pas toucher), nous l'enregistrons
dans toute sa multiplicité, consciemment et à notre insu. Le toucher, défini comme charge et décharge émotionnelle, mobilise un vaste champ d'excitations
sensorielles qui réagissent les unes sur les, autres, donnent la température de l'être, créent et modifient l'échange.

Le scénario du toucher:
En découpant image par image le scénario du toucher, on voit que : toucher est une perception immédiate, une sensation pure et primitive éprouvée par
l'individu sur la nature de la matière (mou/dur, sec/mouillé, chaud/froid. lisse/rugueux...). Ce ressenti archaïque appartient plus à l'enfant qu'à l'adulte, ce
dernier intégrant le contact sur les plans plus émotionnels et mentaux de sa personnalité ; toucher est un réservoir de données et d'informations qui, ajoutées
aux autres expériences sensorielles, renseigne et précise l'origine de cette matière (eau, main, chaise...) ; toucher est un échange d'informations et de données
entre le sujet et l'objet ; toucher s'accompagne d'appréciations, d'évaluation qui s'expriment par : une émotion agréable/désagréable) ou un sentiment (ca me
rend triste, joyeux...), ou un fantasme (ça peut me faire mal...) ou une représentation (ça me rappelle...) Toucher pour communiquer est acte de sensualité,
nourriture érotique et affective aussi indispensable et agissante que toute autre nourriture. Acte de désir et de plaisir, celui d'être vivant, de le dire. Acte de
transformation du monde, sans lequel l'humanité n'existerait pas. Mode instinctif et culturel de contact, le toucher diffère suivant les époques et les ethnies,
tisse sa trame des relations humaines, perpétue aussi certains schémas aliénants de la communication. Affaire d'éducation, le toucher raconte l'histoire
personnelle de chacun à travers ses manifestations conscientes et inconscientes (la façon de toucher, calmement, nerveusement, avec force, mollesse... ne pas
toucher ou ~moins possible, les actes manqués...). Véritable langage parallèle, cette voix du silence peut tout aussi bien traduire fidèlement notre monde
intérieur que le trahir. Exemple : nous pouvons toucher l'autre de la main avec chaleur en accord avec notre émotion du moment, ou faire croire que nous
l'accueillons alors que d'autres signes corporels disent le contraire ; avancée de la main, contact et rigidité du corps ; geste apparemment détendu et ouvert
alors que la voix est sèche et froide.

Subtil mélange d'interdits et de permissions, le toucher à ses limites, circonscrites en premier lieu par le père et la mère. L'exemple des parents dans leurs
contacts entre eux, s'ils ont ou non des gestes tendres et affectueux, et avec leurs enfants, conditionnent le toucher de l'adolescent, de l'homme et de la femme
en devenir. Généralement, ce contact parfaitement admis dans la petite enfance disparaît vers 10-12 ans, entre le père et son fils, car ce serait avouer la part .. «
honteuse » d'un contact homosexuel, entre le père et sa fille par le tabou sexuel, entre la mère , sa fille et son fils, pour les mêmes raisons. Le touche s'arrête
aux frustration infantiles de la fille et du garçon et leur éducation différenciée (la fille ; être passif, timide, fragile ; le garçon : être actif courageux, fort) dicte
leur conduite sensuelle, sexuelle et sociale. Plus qu'un conditionnement à ne pas toucher, l'éducation fait du toucher un acte de crispation, de défense ; quand
la communication par le toucher n'est pas banale et réduite à des gestes réflexes et utilitaires elle est agressive violente, raciste (de classe, de sexe, d'âge, de
races). Il est compréhensible que les individus cherchent à « récupérer » ce manque de contact par le toucher, à travers des formes très variées allant des lieux
d'expression du corps : massages, thérapies... aux médias : annonces de journaux (appel aux rencontres) et à tous les contacts publics (métro, café, boites de
nuit...) Ces réseaux de communication ont des fonctions bien particulières dont nous pouvons dire brièvement qu'elles remplissent les rôles de rééquilibre
affectif, de palliatif à la solitude et à la misère affective et sexuelle, d'exutoire aux refoulements tactiles par des modes violents et agressifs (contact force,
attouchements, appropriation de l'autre...). Ce toucher dont la connotation est exclusivement sexuelle montre bien à quel point la communication par le
toucher s'est appauvrie et détériorée, car si corps et sexualité sont étroitement liés, ils ne sont pas pour autant synonymes. « Dans notre culture certaines
parties ou fonctions du corps acquièrent une signification dominante, valorisée par la mode et renforcée par la répression. » Willy Pasini dans "Éros et
changement"

Toucher n'est jamais un geste neutre, sans portée. Simple en apparence il peut construire et détruire l'individu : dégoût, peur, plaisir, désir sont autant de
réactions qui déterminent la qualité de la communication. Si on examine le mode occidental du toucher dans la communication courante, on s'aperçoit qu'il
privilégie la main et la bouche. À la mobilité des mains et de la bouche s'oppose la mise entre parenthèses du corps, son immobilité et sa rigidité. Cette
dissociation ne s'explique pas seulement par le fait que main et bouche sont des terminaisons nerveuses d'une extrême sensibilité et précision, il semblerait
qu'elle corresponde à la coupure : mental et corporel. Ne sont utilisés et exprimés que les membres et organes qui ont été le moins réprimés.
Parallèlement, l'acte de toucher par la bouche est beaucoup plus proche de l'expérience originelle (succion) que ne sont les mains, instrument du corps et de
l'intellect, de l'activité. Dans son livre "La Peau et le toucher", Ashley Montaigu résume la seule étude anthropologique sur la tactilité dans une culture de
tradition orale, les Dusun du nord de Bornéo : « Le passage de la sensation tactile à une représentation conceptuelle semble capital, écrit T. R. Williamo, pour
comprendre la façon dont les individus assimilent l'acquis culturel de leur société au cours de leur apprentissage social et dans la transmission des traditions.
On peut observer quelques comportements tactiles manifestes et de nombreux substituts au toucher proprement dit. Ces substituts se traduisent dans le
langage, dans des gestes ou dans des positions du corps utilisés couramment dans la vie sociale. Par exemple, des mots différents expriment les attouchements
vitaux et les attouchements non vitaux. De même les Dusun font clairement la différence entre être touché au vif, être touché, ému et être attendri ; et aussi
entre se toucher, se chatouiller ou se peloter l'un l'autre. Les Dusun ont recours couramment dans leur vie à des gestes codifiés par la coutume et qui suggèrent
des formes particulières du toucher. On a recensé environ quarante gestes exprimant l'émotion, dont douze au moins ont une signification ouvertement
érotique et désignent des actes sexuels. Quant aux positions du corps symbolisant des sensations tactiles, elles mettent en jeu un ensemble complexe de gestes
comprenant des inclinaisons de la tête, des expressions faciales, des mouvements des mains, des bras et du buste. »

Dans cet exemple, il apparaît que l'apprentissage du toucher se fait plus au niveau d'une symbolisation du corps et des gestes que par l'acte de toucher lui-
même. Plus une société atteint un haut niveau de technicité et de développement, moins l'individu s'investit dans la communication par le toucher. La kyrielle
d'instruments médiateurs « hygiéniques » éloigne l'individu de ses besoins réels, et remplace la communication directe par des systèmes rapides, dénués de
personnalisation. L'espace du toucher féminin est celui de l'intérieur, de la maison : efficace : cuisine, ménage, soins des enfants ; purificateur : il nettoie,
range, élimine la matière en décomposition (merde, saleté ) ; gracieux : les femmes en touchant enveloppent, enrobent, de délicatesse et de finesse ce qui vit
autour d'elle; réparateur : il console, soutient, restaure ; qui ne permet pas de violence : les femmes subissent plus souvent la violence physique des «mâles »
ne se reconnaissent ce droit lorsqu'il est nécessaire (les femmes battues) ; rarement créateur : peu de femmes encore aujourd'hui osent toucher pour modeler,
sculpter, peindre, imaginer, produire et acceptent d'être le relais, la source d'inspiration, ou l'exécutante sage et modeste. Quand elles créent (autre que
l'entretien de l'homme et de leurs enfants, repas, couture, décoration, soins des enfants, elles le font dans l'obscurité et la non reconnaissance ;
qui est un plaisir plus proche : plus immédiat, plus libre que ne l'est celui de l'homme. Un toucher qui procède du concret, de l'envie de... sans que les femmes
aient besoin de le faire savoir, de le proclamer, d'en tirer autre chose que l'agréable. Ce toucher féminin, dont la liste est loin d'être complète, n'a aucune
fonction sociale reconnue, sinon celle admise d'entretien de la joie, de la forme physique et psychique de l'homme et des enfants. On retrouve cette même
hiérarchie dans les « activités sociales des femmes, appréciées lorsqu'elle répond à des fins de rentabilité (le merveilleux doigté des ouvrières de l'horlogerie,
de la confection...), moins encouragée lorsqu'elle à la prétention de se mouvoir vers d'autres sphères plus décisionnelles et intellectuelles ». L'espace du
toucher masculin, lui, est celui de l'extérieur, de la maîtrise, de la conquête, du combat farouche, guerrier et dangereux pour le pouvoir (politique, économique,
intellectuel, affectif, créatif) .À part de sales travaux laissés aux minorités raciales et aux femmes, l'homme ne touche que ce qui peut l'ennoblir, et qu'il peut
ennoblir. Si son terrain est celui habituellement réservé aux femmes il sera élevé au rang social (maître cuisinier, maître tailleur. ..) moins gracieux : on ne
demande pas à l'homme de l'être, ou alors il a franchi la frontière de son sexe et reconnu ses valeurs féminines ; innovateur : il conçoit, aménage ; protecteur :
il dirige, conduit, dicte ; violent : il frappe, blesse, fait lu tapage ; créateur : il produit, modèle, donne forme. À l'intérieur de cette même société, il existe un
toucher « de classe » dans le travail avec une séparation natta travail manuel/travail intellectuel. Et il intervient pour le travail manuel une dévalorisation du
toucher, du concret, du contact avec la matière à tel point que les gouvernement sont obligés de promouvoir des campagnes publicitaires sur la revalorisation
du travail manuel.

Le toucher avec l'autre.


Le toucher dans la communication est constitué d'un ensemble de codes que nous utilisons pour nous faire connaître, prendre connaissance de l'autre et
marquer le contact. Serrer la main Mode le plus répandu en Occident, il peut être Cérémonieux, le corps droit et immobile, la poignée de main ferme et rapide.
Mou la main lourde et flasque s'appesantit dans celle du partenaire. Énergique la poignée de main est sans ambiguïté, franche et parfois chaleureuse. Tenace
une fois qu'elle tient, elle ne lâche plus. Froid, il n'invite guère à prolonger le contact. Moite, il est très désagréable et laisse une impression de poisse... Se
serrer la main se justifie dans une première prise de contact et les relations exclusivement sociales, ce sont les hommes qui en font le plus usage entre eux. Les
femmes s'embrassent et s'enlacent plus volontiers, rompant ainsi cette mise a distance par les mains en société. Les jeunes gens préfèrent embrasser les
femmes même à la première rencontre et sont, dans la grande majorité des cas, réfractaires à un contact plus rapproché avec leurs partenaires de même sexe.
Cette marque d'affection est encore un interdit difficile à franchir et qui, dépassé, remet en cause tout un comportement relationnel masculin. Serrer la main
est une coutume qui varie d'une région à l'autre : les habitants du nord de la France sont plus enclins à se serrer la main que ceux du sud. D'une classe à l'autre,
les salutations tactiles sont simplifiées, dans le monde ouvrier, par exemple, ou empreintes de civilités et de déférence dans la bourgeoisie. D'une culture à
l'autre : le code de salut dans le monde arabe entre hommes seulement s'agrémente d'autres gestes : « Au Maroc, relève A. Montagu dans une étude de
Wistermarck, lorsque deux hommes de même niveau social se saluent, ils ont un rapide mouvement pour se serrer la main, la retirent immédiatement et
embrassent chacun leur propre main. Les Soolimas, eux, se saluent de la main droite, paume contre paume, et de ces mains jointes se touchent le front puis le
côté gauche de la poitrine.» Serrer la main est très prisé chez les Anglo-Saxons qui y trouvent là un moyen de garder une distance « convenable ». Les juifs,
au contraire, qui ont connu dans l'enfance un fort degré de tactilité, le cultivent à l'âge adulte. Ils sont très démonstratifs, saluent, embrassent, étreignent. Le
terme « abrazo » désigne l'accolade des hommes espagnols qui se tapent les épaules parfois pendant un quart d'heure. Les Américains ont très vite supprimé le
serrement de main dans la communication sociale. Dans les relations plus affectives entre hommes ils s'interpellent par leur prénom plus qu'ils n'ont de contact
par le toucher. Les femmes n'utilisent que peu le serrement de main et communiquent de façon beaucoup plus directe entre elles : geste de la main sur l'épaule,
le cou, dans les cheveux, baisers et caresses.

Le baiser:
Dans le baiser intervient avec la tactilité, le goût : la peau à une saveur propre à chacun de que nous « testons », lorsque nous déposons un baiser sur les joues
de l'autre. Le baiser indique que la relation est plus proche, mais il est aussi la recherche d'une intimité et d'un contact sensuel. C'est le cas entre filles et
garçons où le baiser est un support de drague facile. Mouillé, le baiser laisse un peu de salive.
Ventouse, il colle à la peau et s'en détache difficilement. « En cul de poule », le contact de la peau s'accompagne d'une moue qui ponctue la nature du geste :
distance hygiénique. Long ou bref, suivant ce que la personne veut signifier. Chaste, sur le front : jeu ou expression d'une attitude de type fraternel, protecteur
ou maternel. La langue (hormis dans les contacts amoureux) ne se mêle pas au baiser chez les peuples civilisés alors que chez les primitifs la friction faciale
nasale réciproque plus employée que le baiser est suivie d'action linguale.
Dans "La Fonction érotique", Gérard Zwang rapporte ce contact particulier qui est par la bouche et la langue une appréhension tactile et gustative du
partenaire : « Nous avons le même goût, nous sommes du même sang. »
Chez les Asiatiques et plus spécialement les Japonais, le baiser est absent. Les Russes - entre hommes - se baisent sur la bouche en signe de retrouvailles et
d'amitié. Cette coutume étonne les Occidentaux, mais que l'on ne s'y méprenne pas ce contact de bouche à bouche est plus une reconnaissance de la nature
virile de leur sexe et peut tout aussi bien être employé entre soldats qu'entre civils, et perd sa fonction érotique.

Le droit de cuissage :
Les femmes subissent plus que toutes autres les agressions de leurs corps que le sexe mâle ne se prive pas de commettre lorsqu'il en a l'occasion. Cette
appropriation du corps des femmes (indirecte et vile) est encouragée par l'éducation : l'exemple du père collant sa main aux fesses de sa femme légitime aux
yeux du garçon son droit de propriété des femmes, et assure au sein de la famille une complicité sexiste. Les medias (films, livres, publicité), qui ne cessent
d'avilir le corps des femmes offertes aux mains et plaisirs masculins, sont le relais idéologique parfait à ce viol généralisé. Mettre la main « au cul » des
femmes dans la rue n'est plus aussi facile, l'homme cherchera d'autres lieus plus propices aux contacts (ascenseur). La main aux seins est plus rare car elle
confronte directement l'homme avec son « objet » de viol. L'homme ne peut soutenir ce face à face qui le dévoilerait lâche et grossier. Le droit de cuissage en
public, privilège du petit peuple mâle, trouve sa légalisation dans les couches plus élevées de la gent masculine et notamment dans le travail.
Cadres et patrons jouissent du corps des femmes travailleuses (ouvrières, secrétaires) sans qu'elles aient la possibilité de se défendre contre cette double
discrimination (exploitation de leur force de travail et de leur corps) sous peine d'être licenciées, d'être la proie de chantage et de menaces, ou plus
cyniquement d'être taxées d'hystériques et te provocatrices. (cf. rapport Auroux, nov. 1981) Que diraient ces messieurs si nous leur mettions délibérément la
main aux fesses et les traitions comme des marchandises sexuelles ?

La bourrade:
Se taper dans le dos, sur l'épaule est le propre des hommes qui, tout en montrant leur complicité de sexe, évitent ainsi un rapport compromettant. L'éducation
sexiste dit bien qu'un garçon doit être fort et se battre.

La bagarre:
« Les coups ça fait mal... » et parfois du bien La bagarre est le moment privilégié où les corps se touchent, se confrontent, se jaugent, s'évaluent. Ces frictions
corporelles ne se bornent plus à la main ou l'épaule, et la bagarre légalise un toucher plus directement sexuel dont les combattants ont rarement conscience.
Dans l'une des scènes de son film "Love", Kenn Russel montre les ébats amoureux et guerriers de deux hommes d'une trentaine d'années demi nus sur un tapis
de laine et près d'un feu de bois. Curieusement le titre en anglais est "Women in love". Au-delà du droit du plus fort, de la démonstration entre hommes de
leur force et de leur virilité, s'exprime un besoin plus profond de toucher son semblable. Derrière l'affrontement et le défi physique se cachent des demandes
de contact que le garçon ne peut se représenter et vivre autrement que par l'agression des corps. Les formes utilisées pour ce faire sont des plus contestables
puisqu'elles maintiennent la relation inter masculine dans le champ étroit des « règlements de compte » grotesque où les deux seules données sont celles de la
puissance et du pouvoir. Nous retrouvons ce même mode de réponse et de communication entre hommes par le toucher dans un sport comme la mêlée de
rugby par exemple ; cette fois il ne s'agit plus de bagarre dans son sens strict, mais d'affrontements de jeu, de corps à corps dont l'objet transitionnel est le
ballon. Les mains des joueurs enserrent la taille, le bas-ventre, les jambes... Ces « accouplements » masculins se poursuivent hors du stade dans les vestiaires
(séances de massage, douches en commun...). Il est remarquable de voir que le toucher entre hommes est autorisé dans ce cadre-là, celui du jeu et de la
compétition, permettant de donner vie au contact des corps. Mais qu'il n'est jamais reconnu comme plaisir et attirance entre hommes. Cette constatation est
valable à l'armée et dans les guerres où le partage en commun de la vie fait obligatoirement appel aux contacts entre corps ; ne serait-ce que pour retrouver
chaleur et affection dont tout être humain a besoin.

La danse:
Les bals du samedi soir et les sorties dans les boites de nuit sont les occasions les plus courantes pour entrer en contact avec l'autre par le toucher. « Valse ou
tango, écrit Zwang, "excusent " l'enlacement, la prise par la taille, la jonction des mains, la pression réciproque des bustes, des ventres, l'entrelacement des
membres inférieurs. » La danse et la musique remplissent le rôle de rencontres et d'érotisation qu'il n'est guère utile de mettre en évidence. On remarque
malgré tout que le phénomène de la musique « rock » est l'expression d'une rupture avec un mode de contact et de communication trop codé ; et si cette
musique éloigne plus les corps qu'elle ne les lie, la jeunesse manifeste son besoin d'amour dans les rassemblements des corps au cours des concerts et autre
vécu relationnel (vie en commun, repos, activité) dans un même espace, plus spontané et libre.
Les câlins :
Se dorloter, se bercer, se témoigner de l'affection par des gestes de tendresse et des caresses est une réalité humaine qui ne s'arrête pas à l'enfance. Être adulte
dans sa définition de « parvenu à sa croissance » n'exige pas la brutale disparition de signes affectueux et chaleureux. Les difficultés que rencontrent les
individus dans leur communication tiennent en grande partie à cette censure dans l'échange affectif : les câlins sont assimilés à un comportement infantile,
voire abêtissant. La faillite des relations humaines trouve son origine dans la raideur et la fausse pudeur qu'ont les adultes à s'aimer et a se prodiguer des
douceurs. De cette inaptitude à sortir du raisonnable et du pondéré, les adultes s'enferment dans des caricatures stupides et, plus grave encore, font de leur
sexualité le seul lieu où se déversent leurs manques de contacts affectueux, dans le quotidien, sans tendresse, mesure et écoute de l'autre. En croyant se donner
et recevoir ils prennent et s'abusent l'un l'autre, oubliant « ces plages de solitude ». C. Zwang, La Fonction érotique.

Le toucher de masse :
Dans tous les lieux de concentration humaine ou nous évoluons (foule, métro, rues, grands magasins. café...), nous ne pouvons échapper aux rencontres
fortuites, aux contacts de « surface » qui, comme tels, sont une forme de communication par le toucher, même s`ils sont la plupart du temps vidés de tout
contenu émotionnel et affectif, et ne s'adressent à personne en particulier. La gêne et le malaise que provoque cette promiscuité tactile sont liés à : la
disparition (ponctuelle) de l'espace vital, l'effraction de la bulle intime Distance où l'on reçoit les signaux (chaleur, odeurs, sueur...) et ou les nôtres sont
perçus. Noyé dans la masse, chacun n'est plus le même, il devient victime des autres, altéré, aliéné. » G. Zwang : « La promiscuité des transports en commun,
des files d'attente, des cérémonies en plein air entraîne de visibles contorsions physiques (et mentales) pour ne pas voir les autres, ne pas les sentir, s'abstraire
du magma opaque, préserver l'individualité de son entourage. » Cette dépersonnalisation objective a aussi ses moments euphorisants et recherchés pour
s'évader de sa petite sphère individuelle et se brasser dans la masse. La foule repousse autant qu'elle attire.

L'auto toucher.:
Nous laissons parler notre corps, le plus souvent à notre insu, lorsque nous ponctuons un acte, une parole, attitude par des gestes que nous nous prodiguons :
main sur le visage, dans les cheveux, main sur le ventre, la poitrine... Cet auto toucher entre dans la communication avec l'autre comme signal de notre état
émotionnel de l'instant. Il revêt différentes formes : la gêne, le malaise, la timidité, l'énervement, le plaisir, la peur... En livrant en raccourci et en image ce que
nous ressentons intimement, nous influons sur le contact, de manière beaucoup plus immédiate et directe que nous le supposons. Ce que l'individu dit par ces
signes et ce que l'autre comprend peut tout aussi bien accélérer la fin de l'échange que l'encourager, le rendre confus ou clair. Les gestes de réassurance
Les gestes parasites ont leur raison d'être en tant qu'expression de l'angoisse et des tensions qui échappent au contrôle de l'individu et apparaissent de façon
réflexe dans des situations précises. Ce que le conscient exprime par les mots, l'inconscient le traduit par le non verbal et toutes ces manifestations gestuelles
qui viennent renforcer ou contredire ce que l'individu éprouve. Chacun dispose de tout un arsenal de gestes qui lui sont propres. Dans la communication avec
l'autre, la multiplication des signes, paroles, voix, gestes, perturbe l'échange. Et le partenaire aux prises avec ces différents langages, dont il ne saisit pas
obligatoirement le sens, l'empêche d'intégrer la relation dans les meilleurs conditions d'écoute et dé réceptivité. Ce brouillage traduit la panique (geste de
protection du moi, geste qui cache les parties vulnérables...), il parle aussi d'événements antérieurs que l'individu retrouve à certaines occasions. Chercher à
comprendre la signification de ces signes, c'est prendre conscience des différentes couches de son individualité et situer les périodes de l'existence qui n'ont
pas été normalement digérées. Exemple : des gestes puérils à son propre égard témoignent de traces de l'enfance encore vivaces chez l'adulte qui n'ont pas
trouvé leur juste aboutissement.

Les gestes culturels :


Il suffit d'observer les hommes et les femmes dans leurs activités et leurs mouvements pour s'apercevoir qu'ils accomplissent de manière rituelle des gestes
types, des caricatures de comportement qui constituent ce que Jung a appelé « la persona » Jung, La Dialectique du moi et de l'inconscient « Ce terme de
persona, écrit-il, exprime très heureusement ce qu'il doit signifier, puisque, originairement, la persona désignait le masque que portait le comédien et indiquait
le rôle dans lequel il apparaissait » « La persona est un ensemble compliqué de relations entre la conscience individuelle et la société ; elle est adaptée aux fins
qui lui sont assignées, une espèce de masque que l'individu revêt ou dans lequel il se glisse ou qui, même à son insu, le saisit, s'empare de lui, et qui est
calculé, agencé,fabriqué de telle sorte qu'il vise à créer une certaine impression sur les autres et d'autre part, à cacher, dissimuler, camoufler la nature vrai de
l'individu. » À cet habit, cette apparence qui fait l'homme d'affaires, la secrétaire, viennent s'ajouter des gestes «culturels » qui sont plus directement liés à
l'appartenance du sexe. L'homme dont le corps n'a jamais été vécu comme attractif, séduisant, esthétique, et donc sans valeur érotique pour lui et l'autre, aura
pour lui-même des gestes bruts, peu raffinés, comme main sur les cuisses, frottement de la poitrine, de ses parties génitales ce qui dans ce dernier cas marque
à la fois le manque total de pudeur pour lui-même (et l'autre), la vérification que son organe est toujours là (angoisse de castration) et la démonstration
publique de son appartenance au masculin. Quand ces gestes ne sont pas attribués aux fonctions digestives et sexuelles, ils se portent directement sur sa partie
intellectuelle : mains ou doigts qu'il presse sur son front, mouvement circulaire de la main sur le menton... La femme qui, inversement, et même si elle
commence à sortir des sentiers battus de la séduction, est affichée comme objet de convoitise et le reprend à son compte aura à son égard des gestes aussi
typiques, tendant à vérifier si rien ne cloche, si elle est « regardable », des gestes d'attention plus sensuels et érotiques dirigés vers l'extérieur : main dans les
cheveux qui les recoiffent, main qui caresse sa bouche, mains sur les hanches, les genoux. Imaginons une femme qui se caresse la poitrine ou se gratte le
pubis, elle sera taxée de vicieuse et de vulgaire.

Sommeil et toucher :
Dans le sommeil, la nuit, notre corps, nos sens ne sont pas « comme morts », contrairement à une opinion largement répandue. Les organes sensoriels de la
peau jouent un rôle dans les mouvements que l'on a pendant le sommeil. D'une part, des enregistrements ont montré que les battements du coeur s'accélèrent
quelques minutes avant nos mouvements puis se calment ensuite. D'autre part, pendant les rêves, l'excitation sensorielle est parallèle au degré d'excitation
sexuelle. La peau est donc le sens qui reste vigilant pendant notre sommeil et le réveil qu'il sera le premier à percevoir ; nous sentons notre position avant
d'entendre, de voir.

Le toucher des éléments:


L'être humain vit en contact avec les quatre éléments primordiaux que sont l'eau, la terre, le feu et l'air. Habitué à évoluer parmi eux, l'individu et
particulièrement le citadin, pour qui la ville est un écran, a refoulé ces relations originelles dans son inconscient, dans son vécu onirique. La portée
symbolique des éléments trouve plus facilement aujourd'hui son expression dans l'art. L'eau associée à la féminité, passivité, réceptivité, fécondité, fertilité.
L'eau source de vie, mais qui peut inonder, engloutir, faire pourrir. Se baigner dans l'eau est un retour à notre originel, fluide où l'on peut totalement se laisser
aller. La terre engendre, produit des formes vivantes. La terre est à la fois mère et mort. Les formes vivantes naissent en son sein et les dépouilles mortelles y
retournent. Fouler la terre de ses pieds signifie reprendre contact avec ses racines, puiser des forces dans son calme. L'air est un élément mobile masculin :
actif, puissant, fécondent. Les vents ont été ainsi divinisés par les peuplades primitives. Le feu est médiateur entre l'eau et l'air, entre les dieux et les hommes.
Mais si le feu nous éclaire et nous réchauffe, il peut aussi nous détruire et nous anéantir. L'homme retire du bien-être pour son corps et son âme des rayons
chauds du soleil qu'il recherche pour se vivifier. Et la séduction d'un vrai feu qui nous réchauffe, fait rêver et communiquer plus simplement. L'individu au
milieu des éléments vit la sensation directe, des perceptions simples et sans commentaires, abandonne pour un temps ses préoccupations d'adulte et redevient
l'enfant jouisseur... (Auteur inconnu)

Univers
L'univers va vers la complexité. De l'hydrogène à l'hélium, de l'hélium au carbonne. Toujours plus complexe, toujours plus sophistiqué est le sens de
l'évolution des choses.De toutes les panètes connues, la Terre est la plus complexe. Elle se trouve dans une zone où sa température peut varier. Elle est
couverte d'océans et de montagnes.Mais si son éventail de combinaisons chimiques est pratiquement inépuisable, il ressort deux pointes, deux forment de vie
qui culminent par leur intelligence.Les hommes et les fourmis.
Message de la Jungle des Chefs amazoniens Shuars de Yawints - Une analyse du temps… Octobre 2005
Frères et Soeurs... Il fait nuit déjà et le monde ne dort pas, il existe une grande préoccupation concernant la rage de la nature. Au nord de l’Amérique, naissent
des ouragans géants, au centre de l’Amérique, la marée et les pluies augmentent, au sud de l’Amérique, le fleuve Amazone descend de 10 à 15 m dans son lit
et meurent des millions de poissons connus et inconnus de l’homme.

Dans d’autres continents la terre continue secouant, les pluies ne cessent de tomber et les habitations sont inondées, le climat est totalement différent. Ajoutez
à tout ceci, les multiples maladies partout dans le monde.
La TV et la presse multiplient les nouvelles partout dans le monde, la population est surprise et stupéfaite. Entre temps les enfants des riches et des pauvres
pleurent et sont désespérés. Les entreprises qui détruisent la terre conjointement avec les gouvernements et toute la technologie de pointe n’ont pas de
réponses.

La terre est connectée avec l’Univers tout entier, l’homme ignore et s’il continue détruisant la terre, devra s’affronter aux pouvoirs des forces naturelles.
L’argent de tous les pays les plus industrialisés ne sert à rien lorsque la terre commence à se secouer, les puissants du monde entier sont comme des enfants
face au pouvoir de la nature et la technologie n’est rien de plus qu’un fil de paille qui ne sert pas à faire des ponts au-dessus des grands fleuves.

Face à la furie de la nature, rien, ni personne, ne peut se sauver, ni nous sauver. Pour calmer tout cela et équilibrer la nature globale de la planète, il n’existe
qu’une seule issue, celle-ci : cesser de couper les arbres, ne plus extraire de pétrole, ni minéraux de la terre et cesser de consommer avec excès.
Sans oublier que le changement n’est pas entre les mains des gouvernements, mais en chaque être humain, chaque être vivant est responsable de tout ce qui
peut arriver à la terre. Chefs Shuars de Yawints (Traduction de l’espagnol : mpmi@libertysurf.fr - http://terresacree.org/shuarsdeyawints/index.html)

Lettre ouverte des Shuars de Yawints au président Bush et aux exploitants pétroliers qui menacent leur terre

source Washints 22 Oct. 2005 – WASHINTS - Communauté de la nationalité Shuar - Filliale de ACIA –OPIP- CONFENIAE- CONAIE COICA

Par la présente, la Communauté Shuar Washints’ de la Forêt amazonienne de l’Équateur, vous informe de sa position ferme face aux intérêts de l’exploration,
exploitation, transport et commercialisation pétrolière du territoire Shuar de Washints’.

Monsieur le Président Constitutionnel de la République de l’Équateur, Monsieur le Président des États-unis et Messieurs les dirigeants pétroliers des États-
unis, c’est avec la plus haute considération que nous vous informons qu’à partir d’aujourd’hui et durant des milliers de générations futures plus jamais nous ne
permettrons que soit exploité le pétrole sur les territoires de la nation Shuar.
En raison des accords entre les compagnies pétrolières des États-unis et leurs sous-traitants d’Équateur, nous vivons le manque de respect au peuple et aux
Nations de la Jungle.

Les Shuars de Washints, nous sommes et resterons un peuple iconquérable et cette pensée ancestrale perdurera durant encore des milliers d’années. Sans
aucun doute possible nous voulons informer l’État équatorien et toutes les compagnies pétrolières, que la Jungle que vous avez élue pour lui prendre le
pétrole, c’est un mauvais choix. Nous sommes une Nation avec des principes différents et très respectueux de toutes les nations du monde entier, en
conséquence nous voulons vous faire part de notre position qui est d’une réalité différente.
L’entrée illégale est une violation aux droits humains et territoriaux de la Communauté Shuar Washints’, tout comme une violation aux droits collectifs de
l’Art. 84 de la constitution politique de l'équateur, l’accord international de la OIT et d’autres lois nationales et internationales.

Au cours de l’Assemblée de la Communauté Shuar Washints’, à l’unanimité et soutenus par tous les frères Shuars de la Jungle, nous avons ratifié de ne pas
autoriser l’entrée des compagnies pétrolières dans notre Communauté.
Monsieur le Président de l’Équateur, Monsieur le Président des États-unis et Messieurs les pétroliers, vous entendez que l’économie est le salut aux problèmes
sociaux, politique, économiques et le fameux développement. De notre vision, nous voyons un monde chaotique remplacé par vos sciences technologiques
avec la perte de touts les principes humains.

Il ne vous suffit pas que, en Amérique du Nord, des catastrophes dues au dérèglement de la nature surgissent, au Centre du continent les Villes soient détruites
et au Sud de l’Amérique un fleuve Amazonas soit en tain de s’assécher chaque jour davantage et où des millions de poissons disparaissent.
La vérité c’est que l’Afrique est contaminée par des maladies incurables telles que le VIH, du côté de l’Irak les êtres humains se détruisent entre eux
empoisonnés pour la liberté, arrivent d’autres impacts ; et les puissances mondiales ne sont rien de plus que destructrices et non pas constructives. La science
n’a pas de conscience et les Shuars depuis la nuit des temps, nous avons décidé de défendre la terre sacrée, les futures générations et cela sans fin.

Messieurs les présidents et patrons pétroliers, nous n’accepterons pas que vos alliés entrent, ni vos travailleurs, dans notre territoire, nous voulons vivre en
paix et dans un monde sain sans contamination, nous ne souhaitons pas qu’il se produise une autre guerre due au pétrole.
La compagnie AGIP de l’Italie est en train de contaminer notre forêt et nous lui avons déjà demandé de se retirer d’urgence, mais elle refuse de nous écouter.
Nous espérons qu’elle se retirera le plus rapidement possible ou nous serons obligés de faire appel à d’autres instances de forces supérieures.

Pour tout ceci et d’autres multiples raisons, nous vous rappelons une dernière fois notre position face aux intérêts de l’exploitation du pétrole.
La présente sera la seule et l’unique lettre face à cette réalité et la position de la Nation Shuar de Washints’ n’est pas négociable.
Pour la paix mondiale et un peuple plus humain et plus fraternel.

Cordialement, Gonzalo Ayuy Yapakchi Président - Gilberto Tserembo Ayuy Vice président - Andrés Ayuy Tserembo Département Éducation
Oscar Alvarado Commission Communication et presse - Tomas Chuint Secrétaire - Tzamarenda Naychapi Coordinateur - Nancy Tzamarenda Administration
Adresse : Siège Social : Comunidad Shuar Washints’ - Teléfono: 00593 97 62 89 37 - E-mail: andrestzere@yahoo.com tukeeiinunkee@hotmail.com
Puyo-Pastaza-Ecuador-Sudamérica

Lettre ouverte à :
Monsieur GEORGE W. BUSH PRESIDENT DES ETATS UNIS DE L’AMERIQUE DU NORD Washington DC. MAISON BLANCHE
Monsieur ALFREDO PALACIOS PRESIDENT CONSTITUTIONNEL DE LA REPUBLIQUE DE L’EQUATEUR
Monsieur le PRESIDENT DIRECTEUR GENERAL DE CLIPPER ENERGY SUPPLY COMPANY U.S.A. ETATS UNIS AMERIQUE DU NORD
Monsieur le PRESIDENT DIRECTEUR GENERAL DE SUNDOWN ENERGY LLC COMPANY U.S.A.
Monsieur IVAN RODRIGUEZ MINISTRE DE L’ENERGIE ET DES MINES DE L’EQUATEUR
Madame ANITA ALBAN MORA MINISTRE DE L’ENVIRONNEMENT DE L’EQUATEUR
Monsieur JEFFREY JOSEPH CASEY CLIPPER ENERGY SUPLY COMPANY
Monsieur VICTOR HUGO OLALLA PROAÑO UNIVERSITE CENTRALE DE L’EQUATEUR
SHAMBHALA, LA RESPLENDISSANTE
Nicolas ROERICH / Talai : Pho-Brang, 1928.

"Lama, parlez-moi de Shambhala !

– Mais vous, Occidentaux, ne savez rien de Shambhala – en fait, vous n'avez aucun intérêt pour ce sujet. Vos questions ne sont probablement que
curiosité ; et vous prononcez ce mot sacré sans aucun respect.

– Lama, je ne m'informe pas de Shambhala sans but. Partout, les gens connaissent ce grand symbole sous différents noms. Nos scientifiques sont à
l'affût du moindre indice sur ce remarquable royaume. Csoma de Koros a appris l'existence de Shambhala lors de son long séjour dans les monastères
bouddhiques. Grunwedel a traduit le livre du fameux Tashi Lama, Palden yeshé au sujet de "La Voie vers Shambhala". Nous sentons qu'une grande
vérité se dissimule sous des symboles secrets. Vraiment, le scientifique ardent désire tout savoir du Kalachakra.

– Cela se peut-il, alors que certains Occidentaux profanent nos temples ? Ils fument dans nos sanctuaires sacrés ; ils ne comprennent pas et n'ont
aucune envie de révérer notre foi et notre enseignement. Ils se moquent et ridiculisent les symboles dont ils ne pénètrent pas le sens. Si nous visitions
vos temples, notre conduite serait complètement différente parce que votre grand Bodhisattva, Issa, est en vérité un être éle vé. Et aucun de nous ne
déprécierait l'enseignement de la miséricorde et de la vertu.

– Lama, seul celui qui est très ignorant et stupide pourrait ridiculiser votre enseignement. Tous les enseignements de la vertu convergent vers un seul
point sacré. Et celui qui a toute sa raison ne violera pas les lieux sacrés. Lama, pourquoi croyez-vous que l'enseignement du Bienheureux est inconnu
de l'Occident ? Pourquoi croyez-vous qu'en Occident nous ne connaissons pas l'existence de Shambhala ?

"Lama, sur ma propre table, vous pouvez voir le Kalachakra, l'Enseignement rapporté de l'Inde par le grand Atîsha. Je sais que si un noble esprit, déjà
préparé, entend une voix proclamant Kalagiya, c'est l'appel de Shambhala. Nous savons quel Tashi-Lama a visité Shambhala. Nous connaissons le
livre du Grand Prêtre T'aishan – "Le sentier rouge vers Shambhala". Nous connaissons même le chant mongol au sujet de Shambhala. Qui sait, peut-
être même savons-nous des choses qui seraient nouvelles pour vous. Nous savons que, très récemment, un jeune lama mongol a fait paraître un
nouveau livre sur Shambhala."

Le Lama nous étudie de son regard pénétrant. Puis, il dit : "La Grande Shambhala est loin au-delà de l'Océan. C'est le puissant domaine céleste. Elle
n'a rien à voir avec notre terre. Comment et pourquoi vous, hommes du monde, vous y intéressez-vous ? Vous ne pouvez discerner les rayons
resplendissants de Shambhala qu'en quelques endroits seulement, à l'Extrême Nord.

– Lama, nous connaissons la grandeur de Shambhala. Nous savons que cet indescriptible royaume est réel. Mais nous savons aussi qu'il existe une
Shambhala terrestre. Nous savons que certains grands lamas sont allés à Shambhala, qu'en chemin ils ont vu les phénomènes phy siques habituels.
Nous connaissons les histoires du lama bouriate, et comment il fut accompagné dans un passage secret très étroit. Nous savons qu'un autre visiteur a
vu la caravane des montagnards, avec du sel venant des lacs, aux limites mêmes de Shambhala. De plus, nous-mêmes avons vu une borne blanche
marquant la frontière de l'un des trois avant-postes de Shambhala. Alors, ne me parlez pas seulement de la Shambhala céleste, mais parlez-moi aussi
de celle qui est sur terre ; parce que vous savez aussi bien que moi que, sur terre, Shambhala est reliée à sa contrepartie céleste. Et par ce lien, les
deux mondes sont unifiés."

Le Lama devient silencieux. Les paupières à demi closes, il examine nos visages. Dans la pénombre du crépuscule, il commence à raconter : "En
vérité, le temps approche où l'Enseignement du Bienheureux viendra, une fois de plus, du Nord vers le Sud. Le grand Sentier de la parole de Vérité,
ouvert à Bodhigaya, retournera de nouveau en ces mêmes lieux. Nous devons accepter ce fait tel quel, avec simplicité : le véritable enseignement
quittera le Tibet pour apparaître de nouveau dans le Sud. Et, dans tous les pays, les préceptes du Bouddha seront appliqués. Vraiment, de grandes
choses approchent. Vous venez de l'Ouest, et pourtant vous apportez des nouvelles de Shambhala. Nous devons l'accepter ainsi, en vérité. Le rayon
qui vient de la tour de Rigden-Djyepo a sans doute atteint tous les pays.

"La lumière sur la Tour de Shambhala brille comme un diamant.

Il est là – Rigden-Djyepo, infatigable, toujours vigilant pour la cause de l'humanité. Ses yeux ne se ferment jamais. Dans son miroir magique, il voit
tous les événements terrestres. Et la puissance de sa pensée pénètre jusque dans les territoires les plus reculés. La distance n'existe pas pour lui ;
instantanément, Il peut apporter son aide à ceux qui le méritent. Sa puissante lumière peut détruire toute obscurité. Ses incommensurables ressources
sont disponibles pour aider tous ceux qui, étant dans le besoin, offrent de servir la cause de la vertu. Il peut même modifier le Karma des êtres
humains ...

– Lama, il me semble que vous parlez de Maitreya, n'est-ce pas ?

– Nous ne devons pas prononcer ce mystère ! Un grand nombre de choses ne doivent pas être révélées. Un grand nombre de choses ne doivent pas
être cristallisées dans le son. Par le son, nous révélons notre pensée. Par le son, nous projetons notre pensée dans l'espace, et les plus grands
dommages peuvent s'ensuivre. Parce que toute chose divulguée avant la date prédestinée produit un dommage incalculable. Même les plus grandes
catastrophes peuvent être provoquées par ce genre d'actes irréfléchis. Si Rigden-Djyepo et le Bienheureux Maitreya sont une seule et même personne
pour vous, qu'il en soit ainsi. Je ne l'ai pas dit !

– Lama, le Védanta nous dit que très bientôt de nouvelles énergies seront données à l'humanité. Est-ce vrai ?

– Innombrables sont les grandes choses prédestinées et préparées. Grâce aux Saintes Écritures, nous connaissons l'Enseignement du Bienheureux
concernant les habitants des étoiles lointaines. De la même source, nous avons entendu parler de l'oiseau d'acier volant, de serpents de fer qui
dévorent l'espace avec de la fumée et du feu. Tathagâta, le Bienheureux, a tout prédit pour le futur. Il savait que les aides de Rigden-Djyepo se
réincarneraient en temps voulu, que l'armée sacrée purgerait Lhassa de tous ses infâmes ennemis et que le royaume de la vertu serait établi.

– Lama, si les grands guerriers sont incarnés, les activités de Shambhala n'auront-elles pas lieu sur notre terre ?

– Partout. Ici et dans les cieux. Toutes les forces bienveillantes s'uniront pour détruire l'obscurité. Chacun de ceux qui aideront à cette grande tâche
sera récompensé au centuple, sur cette même terre, dans cette incarnation. Tous les pécheurs contre Shambhala périront dans cette même incarnation,
parce qu'ils ont épuisé la miséricorde.

– Lama, vous connaissez la vérité. Alors dites-moi pourquoi il y a tant de prêtres indignes ?
– Cela n'est certainement pas une excuse mais, si les Enseignements doivent se déplacer vers le Sud, alors il n'est pas surprenant que plusieurs lamas
érudits aient quitté le Tibet. En Occident, savent-ils que Panchen-rinpoché (le Tashi-Lama) est relié à Shambhala ?

– Lama, nous savons certainement que Panchen-rinpoché est grandement estimé partout. Dans différents pays, nous avons entendu non seulement des
bouddhistes mais des gens de plusieurs nations qui parlent hautement de Sa Sainteté. On dit même que, dans ses appartements p rivés, bien avant son
départ, des fresques furent peintes, décrivant les détails de ses futurs voyages. Nous savons que Panchen-rinpoché suit la coutume de tous les grands
lamas. On nous a dit comment, durant sa fuite, lui et ses disciples échappèrent à de nombreux et très grands dangers.

"Nous savons qu'à un moment ses poursuivants venus de Lhassa étaient réellement très près de lui lorsqu'une grosse chute de neige coupa la route des
poursuivants. Un autre jour, Panchen-rinpoché arriva à un lac dans les montagnes ; il faisait face à un problème difficile. Ses ennemis le suivaient de
près mais, pour leur échapper, il lui aurait fallu faire un long détour autour du lac. Alors, Panchen-rinpoché s'assit et demeura quelque temps dans une
profonde méditation. En se relevant, il ordonna que, en dépit du danger, la caravane entière passe la nuit sur les rives du lac. Puis, l'inattendu se
produisit : pendant la nuit, il fit extrêmement froid et le lac fut couvert de glace et de neige. Avant le lever du soleil, pendant qu'il faisait encore noir,
le Tashi-Lama donna l'ordre à ses gens d'avancer rapidement et, avec ses trois cents disciples, il traversa le lac sur la glace, par le chemin le plus
court, échappant ainsi au danger. Lorsque ses ennemis arrivèrent au même endroit, le soleil était déjà haut dans le ciel et ses rayons avaient fait
fondre la glace. Il ne leur restait qu'à contourner le lac. N'en fut-il pas ainsi ?

– En vérité, il en fut ainsi. Panchen-rinpoché fut aidé par la Sainte Shambhala tout au long de ses voyages. Il vit de nombreux signes merveilleux
tandis qu'il traversait les hautes terres, se dépêchant vers le Nord.

– Lama, nous avons vu, non loin d'Ulan-Davan, un énorme vautour noir qui volait bas, près de notre camp. Il croisa la route d'une chose belle et
brillante qui volait vers le sud au-dessus de notre camp et qui scintillait sous les rayons du soleil.”

Les yeux du lama étincelèrent. Anxieux, il demanda : "Avez-vous aussi senti dans le désert des effluves de l'encens des temples ?

– Lama, vous avez vu juste. Dans le désert pierreux, à plusieurs jours de toute habitation, un grand nombre d'entre nous avons perçu simultanément
les effluves d'un parfum exquis. Ceci se produisit plusieurs fois. Nous n'avions jamais senti un parfum si agréable. Il me rappelait un certain encens
qu'un de mes amis me donna un jour en Inde. J'ignore où il l'avait obtenu.

– Ah ! Vous êtes protégé par Shambhala. Le gros vautour noir est votre ennemi, qui veut à tout prix détruire votre oeuvre, mais la force protectrice de
Shambhala vous suit sous cette forme Radiante de Matière. Cette force est toujours près de vous, mais vous ne pouvez pas toujours la percevoir.
Quelquefois seulement, elle se manifeste pour vous redonner des forces et vous diriger. Avez-vous remarqué la direction vers laquelle se déplaçait
cette sphère ? Vous devez suivre la même direction. Vous avez mentionné l'appel sacré : Kalagiya ! Lorsque quelqu'un entend cet appel impératif, il
doit savoir que la voie vers Shambhala lui est ouverte. Il doit se rappeler de l'année où il fut appelé car, à partir de ce moment et à jamais, le
Bienheureux Rigden Djyepo l'assiste. Seulement vous devez connaître et comprendre la façon dont les gens sont aidés parce que, souvent, les gens
repoussent l'aide envoyée.

– Lama, dites-moi comment les gens ordinaires sont aidés par Shambhala ? Nous connaissons les adeptes de Shambhala et leurs aides incarnés. Mais
de quelle manière la puissance de Shambhala se manifeste-t-elle parmi les humbles ?

– De manières multiples et secrètes. Chacun de ceux qui, dans une incarnation antérieure, ont suivi les enseignements de la vertu et ont été utiles à la
Cause Commune, est aidé par cette Cause Commune. Il n'y a pas si longtemps, pendant la guerre et l'agitation, un homme demanda à un lama s'il
devait changer de lieu de résidence. Le lama répondit qu'il pouvait rester au même endroit encore six mois mais que, par la suite, il courrait un grand
danger et aurait à fuir sans délai. Pendant les six mois suivants, l'homme eut le plus grand succès dans son travail ; tout était paisible et ses biens se
multiplièrent. Lorsque les six mois furent écoulés, il pensa : "Pourquoi devrais-je risquer mes biens en quittant cet endroit tranquille ? Tout semble si
prospère pour moi et il n'y a apparemment aucun danger. Le lama a probablement fait erreur.

"Mais l'influx cosmique ne fut pas arrêté. Et le danger prédestiné survint soudainement. Les troupes ennemies s'approchèrent de l'endroit à grande
vitesse, des deux directions. Et l'homme se rendit compte que la meilleure occasion était perdue et que sa route était maintenant coupée. Il courut vers
le même lama et lui dit ce qui était arrivé.

"Le lama lui dit qu'il était nécessaire, pour certaines raisons, qu'il soit sauvé. "Mais, ajouta-t-il, il est maintenant plus difficile de t'aider. La meilleure
occasion est perdue, mais je peux encore faire quelque chose pour toi. Demain, prends ta famille avec toi et chevauche vers le Nord. Sur la route, tu
rencontreras tes ennemis. C'est inévitable. Lorsque tu les verras venir, éloigne-toi de la route et reste silencieux. Même s'ils s'approchent de toi, même
s'ils te parlent, reste silencieux et ne bouge pas jusqu'à ce qu'ils soient passés."

"Et il en fut ainsi. L'homme, avec sa famille et son bagage, prit la route de très bonne heure. Soudain, dans le clair-obscur du matin, ils distinguèrent
la silhouette de soldats s'approchant rapidement. Ils s'écartèrent de la route et se tinrent silencieux, tendus.

"Les soldats approchaient rapidement et le pauvre homme entendit l'un d'eux crier : "En voilà. Je vois des gens ici. Il y a probablement un beau butin
pour nous.

"Un autre lui répondit en riant : "Ami, tu as probablement mal dormi la nuit dernière puisque tu confonds des pierres et des humains. Elles sont assez
près de nous et tu dis que ce ne sont pas des pierres !"

"Le premier insista : "Mais je vois même un cheval !" L'autre riait.

"Tu n'iras pas loin sur un cheval de pierre comme celui-la. Peux-tu imaginer qu'un cheval, sentant tous nos chevaux, reste immobile ?"

"Les soldats rirent de bon coeur et, se moquant de l'erreur du premier, passèrent très près du groupe immobile. Ils disparurent dans la brume. Ainsi,
même dans la situation la plus difficile, l'homme fut sauvé. Car, une seule fois, il avait été utile à Shambhala.

"Shambhala sait tout. Mais les secrets de Shambhala sont bien gardés.”

– Lama, comment les secrets de Shambhala sont-ils gardés ? On dit que plusieurs travailleurs de Shambhala, plusieurs messagers, sont dépêchés de
par le monde. Comment peuvent-ils préserver les secrets qui leur sont confiés ?

– Les grands gardiens des mystères veillent de près sur tous ceux à qui ils ont confié leur travail et donné de hautes missions. S'ils font face à un mal
inattendu, ils reçoivent immédiatement de l'aide. Et le trésor confié sera protégé. Il y a environ quarante ans, un grand secret fut confié à un homme
vivant en Mongolie, dans le désert de Gobi. On lui dit qu'il pouvait utiliser ce secret dans un but spécial mais que, lorsqu'il sentirait approcher son
départ de ce monde, il devrait confier ce trésor à quelqu'un qui en soit digne. Plusieurs années passèrent. Finalement, cet homme tomba malade et,
durant sa maladie, une force maligne l'approcha et il perdit conscience. Dans un tel état, il ne pouvait naturellement pas trouver quelqu'un qui soit
digne de recevoir son trésor. Mais les Grands Protecteurs sont toujours vigilants et alertes. L'un d'eux quitta précipitamment le grand Ashram et
traversa le vaste Gobi, restant plus de soixante heures en selle sans se reposer. Il rejoignit le malade à temps et, même si l'homme ne fut ranimé que
pour un temps limité, cela lui permit de trouver quelqu'un à qui transmettre le message. Peut-être vous demandez-vous pourquoi le Protecteur ne prit
pas le Trésor lui-même. Et pourquoi la même succession devait se produire. Parce que le grand Karma a ses propres voies et que, parfois, les plus
grands Protecteurs des mystères, eux non plus, ne souhaitent pas toucher aux fils du Karma. Parce que chaque fil du Karma, s'il est brisé, provoque le
plus grand dommage.

– Lama, à Tourfan et au Turkestan, on nous a montré des cavernes avec de longs passages inexplorés. Peut-on atteindre les Ashrams de Shambhala
par ces chemins ? On nous a dit que, à l'occasion, des étrangers sont sortis de ces cavernes pour aller en ville. Ces étrangers voulaient payer des
choses avec des pièces anciennes et étranges qui ne sont plus en usage.

– En vérité, en vérité, les êtres de Shambhala sortent par moments dans le monde. Ils rencontrent les travailleurs terrestres de Shambhala. Pour
l'amour de l'humanité, ils envoient de précieux dons, des reliques remarquables. Je peux vous raconter plusieurs histoires au sujet de dons
merveilleux qui furent reçus à travers l'espace. Rigden-Djyepo lui-même apparaît à l'occasion dans un corps humain. Soudain, il se montre dans des
lieux saints, dans des monastères et, au moment prédestiné, il prononce ses prophéties.

"La nuit ou au petit jour, avant le lever du soleil, le Régent du Monde arrive dans le Temple. Il entre. Toutes les lampes s'allument d'elles-mêmes, en
même temps. Certains reconnaissent déjà le Grand Etranger. Les lamas se réunissent avec une profonde vénération. Ils écoutent avec la plus grande
attention les prophéties du futur.

"Une grande époque approche. Le Régent du Monde est prêt à combattre. Plusieurs phénomènes se sont produits. Le feu cosmique approche à
nouveau de la terre. Les planètes manifestent l'ère nouvelle. Mais plusieurs cataclysmes se produiront avant la nouvelle ère de prospérité. L'humanité
sera à nouveau éprouvée pour voir si l'esprit a suffisamment progressé. Le feu souterrain cherche maintenant le contact avec l'élément feu de
l'Akasha. Si toutes les forces du bien ne combinent pas leur pouvoir, les plus grands cataclysmes sont inévitables. On raconte comment Rigden-
Djyepo se manifeste pour donner des ordres à ses messagers ; comment le puissant Régent apparaît au rocher noir sur la route du Ladakh. Et, de
toutes les directions, les cavaliers messagers approchent pour écouter avec une profonde vénération ; avec rapidité, ils courent exécuter ce qui est
ordonné par la grande sagesse.

– Lama, comment se fait-il que la Shambhala terrestre n'ait pas encore été découverte par les voyageurs ? Sur les cartes, on peut voir tant de routes
tracées par les expéditions. Il semble que tous les sommets aient été marqués et toutes les vallées et toutes les rivières explorées.

– En vérité, il y a beaucoup d'or dans la terre et de nombreux diamants et rubis dans les montagnes, et chacun désire tant les posséder ! Et tant de gens
essaient de les trouver ! Mais jusqu'ici ces gens n'ont pas tout trouvé. Ainsi, qu'un homme essaie d'atteindre Shambhala sans un appel ! Vous avez
entendu parler des fleuves empoisonnés qui encerclent les hautes terres. Peut-être même avez-vous vu des gens mourir de ces gaz lorsqu'ils s'en
approchent. Peut-être avez-vous vu des animaux et des hommes commencer à trembler lorsqu'ils approchent de certaines localités. Plusieurs tentent
d'atteindre Shambhala sans y être appelés. Certains d'entre eux ont disparu à jamais. Seuls quelques-uns atteignent le lieu saint, et seulement si leur
karma est prêt.

– Lama, vous parlez d'un lieu saint sur la terre. La végétation y est-elle abondante ? Les montagnes semblent nues et les ouragans et le froid
dévastateur y semblent extraordinairement sévères.

– Au milieu des montagnes, il existe des vallées enclavées dont on ne soupçonne pas l'existence. Des sources chaudes nourrissent une riche
végétation. De nombreuses herbes médicinales et plantes rares peuvent prospérer sur ce sol volcanique inhabituel. Peut-être avez-vous remarqué des
geysers sur les hautes terres ? Peut-être avez-vous entendu dire qu'à seulement deux jours de Nagchu, où l'on ne peut voir ni arbre ni plante, il existe
une vallée avec des arbres, de l'herbe et de l'eau tiède. Mais qui peut connaître les labyrinthes de ces montagnes ? Sur les surfaces rocheuses, il est
impossible de distinguer des traces humaines. On ne peut comprendre les pensées des gens – et celui qui le peut garde le silence ! Peut-être avez-vous
rencontré de nombreux voyageurs durant vos déplacements – des étrangers, vêtus simplement, marchant silencieusement dans le désert, dans la
chaleur ou le froid, vers leur but inconnu. Ne croyez pas, parce que son vêtement est simple, que l'étranger soit insignifiant ! Si ses yeux sont mi-clos,
ne croyez pas que son regard n'est pas pénétrant. Il est impossible de discerner de quelle direction le pouvoir approche. En vain tous les
avertissements, en vain toutes les prophéties, seul l'unique sentier de Shambhala vous permet d'atteindre cet accomplissement. En vous adressant
directement au Bienheureux Rigden-Djyepo, vous pouvez réussir.

– Lama, vous avez dit que les ennemis de Shambhala périraient. Comment périront-ils ?

– En vérité, ils périssent en temps voulu. Ils sont détruits par les viles ambitions qu'ils entretiennent. Rigden-Djyepo est miséricordieux, mais les
pécheurs sont leurs propres assaillants. Qui peut dire quand est versé le salaire mérité ? Qui peut discerner quand l'aide est véritablement nécessaire ?
Et quelle sera la nature de cette aide ? De nombreux bouleversements sont nécessaires et ont leurs buts. Juste au moment où notre entendement
humain limité est convaincu que tout est détruit, que tout espoir est perdu, alors la main créatrice du Régent projette son puissant rayon.

"Comment les pécheurs seront-ils annihilés ? Un lama peintre avait un grand don pour peindre avec une beauté incomparable les images sacrées. Il
peignait superbement les images de Rigden-Djyepo, du Bienheureux Bouddha et de Dukhar, Celle qui Voit Tout. Mais un autre peintre devint jaloux
et, dans son courroux, décida de faire du tort au vertueux. Et lorsqu'il commença à diffamer le lama peintre, sa maison prit feu pour une raison
inconnue. Tout ce qu'il possédait fut détruit et les mains du diffamateur furent gravement brûlées de sorte que, pendant longtemps, il ne put travailler.

"Un autre calomniateur menaça de détruire tout le travail d'un homme honnête. Et c'est lui-même qui se noya peu après, en traversant le Tsanpo. Un
autre qui avait fait de beaux gestes de charité fut attaqué par quelqu'un qui cherchait à détruire toutes les possessions qui avaient été dédiées à la
cause de l'humanité. Mais de nouveau le puissant rayon de Rigden-Djyepo atteignit l'assaillant et, en un jour, sa richesse fut balayée et il devint un
mendiant. Peut-être pouvez-vous le voir, encore aujourd'hui, mendiant au bazar de Lhassa.

"Dans toutes les villes, vous pouvez entendre quelle fut la punition de ces créatures indignes qui ont tourné leur venin contre les valeureux. Vous ne
pouvez marcher en sécurité que sur le sentier de Shambhala. Chaque diversion loin de cette route de gloire vous entraînera vers les plus grands
dangers. Toute chose sur terre peut être recherchée, et mesurée. Le Bienheureux n'ordonne ni la foi ni l'adoration aveugle, mais la connaissance de
l'expérience

– Il en est ainsi, Lama. Je peux aussi vous dire de quelle manière un de nos proches devint un frère de Shambhala. Nous savons qu'il vint en Inde en
mission scientifique, qu'il disparut soudain de la caravane et que, longtemps après, un message inattendu apporta la nouvelle qu'il était à Shambhala.
– Je puis vous dire que plusieurs Anciens Croyants quittèrent l'Altaï lointain à la recherche de "Belavodye" (les Eaux Blanches) pour ne jamais
revenir. J'ai entendu les noms des montagnes, des rivières et des lacs qui bordent le chemin vers les lieux saints. Ils sont secrets ; certains noms sont
corrompus mais on peut discerner leur vérité fondamentale.

"Je peux vous dire qu'un étudiant de mérite de ce haut enseignement entreprit d'atteindre Shambhala avant que son temps soit venu. Il avait un esprit
pur et sincère, mais son karma n'était pas épuisé et sa mission terrestre n'était pas accomplie. C'était prématuré pour lui, et un des grands Maîtres vint
à sa rencontre, à cheval, dans les montagnes, pour parler personnellement à ce voyageur plein d'espoir. Avec miséricorde et compassion, il le renvoya
compléter ses travaux inachevés. Je peux vous parler des Ashrams au-delà de Shigatsé. Je peux vous dire comment les Frères de Shambhala sont
apparus dans différentes villes et comment ils ont empêché les plus grandes calamités humaines lorsque l'humanité les comprit vraiment ...

– Lama, avez-vous rencontré des Azaras et des Kut-hoompas ?

– Si tant d'incidents vous sont familiers, vous devez connaître le succès dans votre travail. Tant de savoir au sujet de Shambhala est en soi un fleuve
de purification. Plusieurs de nos concitoyens ont, au cours de leur vie, rencontré les Azaras et les Kut-hoompas et le peuple des neiges qui les sert. Ce
n'est que récemment qu'on a cessé de voir les Azaras dans les villes. Ils se sont tous rassemblés dans les montagnes. Très grands, portant les cheveux
longs ainsi que la barbe, ils ressemblent aux Hindous. Un jour, en marchant sur les rives du Brahmapoutre, je vis un Azara. Je m'efforçai de le
rejoindre, mais il tourna vivement derrière les rochers et disparut. Pourtant je ne trouvai là ni grotte ni caverne ; je ne vis qu'un petit Stupa. Il ne tenait
probablement pas à être dérangé.

"On ne voit plus guère les Kut-hoompas maintenant. Autrefois, ils apparaissaient assez ouvertement dans le district de Tsang et à Manasarowar
lorsque les pèlerins allaient à Kailâsh la sainte. Même le peuple des neiges n'est vu que rarement de nos jours. La personne ordinaire, dans son
ignorance, les prend pour des apparitions. Les Grands Etres ont des raisons profondes pour ne plus apparaître si ouvertement en cette période. Mon
vieil instructeur m'a beaucoup parlé de la sagesse des Azaras. Nous connaissons plusieurs des endroits où ces Grands Etres ont résidé mais, pour le
moment, ces endroits sont désertés. Quelque grande raison, un grand mystère !

– Lama, alors il est vrai que les Ashrams ne sont plus dans les environs de Shigatsé ?

– Ce mystère ne doit pas être prononcé. J'ai déjà dit que les Azaras ne se trouvent plus dans le district de Tsang.

– Lama, pourquoi vos prêtres prétendent-ils que Shambhala est loin au-delà des océans alors que la Shambhala terrestre est bien plus proche ? Csoma
de Koros mentionne même, preuves à l'appui, le lieu – la merveilleuse vallée de montagne – où se tînt l'initiation du Bouddha.

– J'ai entendu dire que Csoma de Koros avait récolté le malheur dans sa vie. Et Grunwedel, dont vous avez parlé, sombra dans la folie ; c'est qu'ils
avaient touché le grand nom de Shambhala par curiosité, sans réaliser sa prodigieuse signification. Il est dangereux de jouer avec le feu – mais le feu
peut être d'une grande utilité pour l'humanité. Vous avez probablement entendu parler de certains voyageurs qui ont tenté de pénétrer dans le
territoire interdit et du fait que leurs guides ont refusé de les y accompagner en disant : "Mieux vaut nous tuer." Même ces gens simples comprenaient
que des sujets si élevés ne peuvent être abordés qu'avec la plus extrême vénération.

"Ne défiez pas les lois ! Attendez en travaillant ardemment jusqu'à ce que le messager de Shambhala vienne à vous, au milieu d'accomplissements
constants. Attendez que l'Etre à la Voix Puissante prononce "Kalagiya". Alors vous pourrez commencer à expliquer ce superbe sujet. La curiosité
vaine doit se transformer en apprentissage sincère, en application des hauts principes à la vie de tous les jours.

– Lama, vous êtes un errant. Où pourrons-nous vous trouver de nouveau ?

– Je vous en supplie, ne me cherchez pas. De surcroît, si vous deviez me rencontrer dans une ville ou en tout autre endroit habité, ne me reconnaissez
pas. Je vous approcherai.

– Et si je devais vous approcher, partiriez-vous simplement ou chercheriez-vous d'une certaine façon à m'hypnotiser ?

– Ne me forcez pas à utiliser ces forces naturelles. Dans les Sectes Rouges, il est permis d'utiliser certains pouvoirs. Mais nous ne pouvons les utiliser
que dans des cas exceptionnels. Nous ne devons pas enfreindre les lois de la nature. L'Enseignement essentiel de notre Bienheureux nous enjoint la
prudence dans la révélation de nos possibilités intérieures.

– Lama, dites-moi encore si vous avez personnellement vu Rigden Djyepo.

– Non, je n'ai pas encore vu le Régent en chair et en os. Mais j'ai entendu Sa Voix. Et durant l'hiver, tandis que le givre couvrait les montagnes, Il me
fit don d'une rose – une fleur de la vallée lointaine. Vous me demandez tant de choses que je puis voir que vous connaissez à fond bien des sujets.
Que feriez-vous si je commençais à vous examiner ?

– Lama, je resterais silencieux.”

Le Lama sourit : "Alors vous en savez vraiment beaucoup. Peut-être savez-vous même comment utiliser les forces de la nature et comment, en
Occident, au cours des dernières années, on a vu plusieurs signes, spécialement durant la guerre que vous, ou l'un d'entre vous, avez provoquée.

– Lama, il est certain que ce massacre sans précédent d'êtres humains doit avoir précipité un flot inattendu de réincarnations. Tant de gens sont morts
avant l'heure prédestinée et en de telles circonstances, tant de choses ont été dénaturées et bouleversées.

– Vous ne connaissiez probablement pas les prophéties qui, il y a longtemps, ont prédit ces calamités. Si seulement vous aviez su, vous n'auriez
jamais commencé cet horrible holocauste.

"Si vous connaissez Shambhala, si vous savez utiliser vos forces naturelles latentes, vous devez aussi connaître Namig, les Lettres Célestes. Et vous
saurez comment recevoir les prophéties du futur. – Lama, nous avons entendu dire que tous les voyages du Tashi Lama et du Dalaï-Lama étaient
prédits dans les prophéties longtemps avant qu'ils se produisent.

– Je le répète, dans les appartements privés du Tashi-Lama, furent peints, sur son ordre, tous les événements de ses futurs voyages. Souvent, des
étrangers inconnus annoncent ces prophéties, et vous pouvez voir et entendre des signes évidents des événements qui approchent.

"Vous savez que, près de l'entrée du grand temple de Gesser Khan, il y a deux chevaux – l'un blanc et l'autre rouge. Et lorsque Gesser Khan
approche, ces chevaux hennissent. Avez-vous entendu dire que ce signe s'est récemment produit et que plusieurs personnes ont entendu le
hennissement des chevaux sacrés ?
– Lama, vous avez mentionné le troisième grand nom de l'Asie ...

– Mystère, mystère, vous ne devez pas trop parler. Un jour, nous parlerons à un Geshé [Vénérable] de Moruling très instruit. Ce monastère fut fondé
par notre Dalaï-Lama le Grand, et le son du Grand Nom fait partie du nom du monastère. On dit qu'avant de quitter Lhassa à jamais, le grand Dalaï-
Lama eut une communion mystérieuse dans ce monastère. En vérité, plusieurs grands lamas ont disparu de ce monastère en prévision de grandes et
nouvelles tâches.

"Vous pourriez trouver là quelque chose qui vous soit familier.

– Lama, pouvez-vous me dire quelque chose au sujet des trois plus grands monastères de Lhassa : Sera, Ganden et Depung ?"

Le Lama sourit. "Oh, ce sont de grands monastères officiels. À Sera, parmi les trois mille lamas, vous pouvez trouver plusieurs véritables
combattants. Plusieurs lamas venant de pays étrangers, comme la Mongolie, sont à Ganden. Il s'y trouve la chaise de notre grand Instructeur, Tsong-
kha-pa. Personne ne peut toucher ce grand siège sans trembler. Depung abrite aussi quelques lamas érudits.

– Lama, y a-t-il des passages cachés sous le Potala ? Et y a-t-il un lac souterrain sous le temple principal ?”

Le Lama sourit de nouveau. "Vous savez tant de choses qu'il me semble que vous avez été à Lhassa. Je ne sais quand. Que vous y soyez allé
maintenant ou sous un autre vêtement n'a pas grande importance. Mais si vous avez vu ce lac souterrain, vous devez avoir été un grand lama ou un
serviteur portant un flambeau. Mais si vous aviez été un serviteur, vous ne pourriez pas savoir toutes les choses que vous m'avez dites. Vous savez
probablement aussi que, en plusieurs endroits de Lhassa, il se trouve des sources chaudes et que, dans certaines maisons, les gens font un usage
domestique de cette eau.

– Lama, j'ai entendu dire que certains animaux – cerfs, écureuils et chacals – s'approchent des lamas en méditation dans les grottes des forêts
himalayennes ; et que les gorilles et les singes leur apportent quelquefois de leur nourriture.

– Pour ma part, je vous demanderai, qu'est-ce qui est impossible ? Mais une chose est claire : un cerf n'approcherait pas un être humain dans une ville
car vous ne trouvez que rarement des gens bien intentionnés dans ces endroits surpeuplés. L'humanité ne connaît pas la signif ication et l'effet défini
des auras ; les gens ne se rendent pas compte que non seulement les humains, mais aussi les objets inanimés ont des auras significatives et agissantes.

– Lama, nous savons cela et nous avons même commencé à photographier les auras. Et pour ce qui est des objets inanimés, Lama, nous savons aussi
quelque chose au sujet de la Chaise du Maître et que cette Chaise ne doit être touchée par personne. Ainsi, la présence du Grand Être est toujours
proche.

– Si vous connaissez la valeur de ce fauteuil vénéré, alors vous connaissez la signification de l'Instructeur. Instruire est la plus haute relation que nous
puissions atteindre dans notre enveloppe terrestre. Nous sommes gardés par l'Instructeur et nous évoluons vers la perfection par notre estime pour le
Guide. Celui qui connaît la signification essentielle du Guide ne parlera pas contre les reliques. En Occident, vous avez aussi des portraits de vos
bien-aimés et vous tenez en grande estime les symboles et les objets utilisés par vos ancêtres et vos grands leaders. Ainsi, ne voyez pas cela comme
de l'idolâtrie mais seulement comme une profonde vénération et comme un souvenir de l'oeuvre accomplie par un être d'exception. Et il n'y a pas que
cette vénération extérieure, mais si vous

savez quelque chose au sujet des émanations psychiques des objets, alors vous connaissez aussi la magie naturelle. Que pensez-vous du sceptre
magique qui indique les richesses souterraines de la terre ?

– Lama, nous connaissons plusieurs récits, de toutes provenances au sujet de l'étrange pouvoir de ce bâton qui s'agite et grâce auquel des mines, des
sources et des puits sont localisés.

– Et qui, selon vous, est à l'oeuvre dans ces expériences, le bâton ou l'homme ?

– Lama, je crois que le bâton est une chose inerte alors que l'homme est plein de vibrations et d'énergie magnétique. De sorte que le bâton n'est
qu'une plume dans la main qui écrit.

– Oui, tout est concentré dans notre corps. Sachez seulement comment en user et comment ne pas en abuser. Savez-vous quelque chose, en Occident,
de la Grande Pierre où sont concentrés les pouvoirs magiques ? Et savez-vous de quelle planète provient cette pierre ? Et qui a possédé ce trésor ?

– Lama, nous avons autant de légendes sur cette Grande Pierre que vous avez d'images de Chintamani. Plusieurs nations se souviennent, depuis
l'ancienne époque druidique, de ces légendes de vérité au sujet des énergies naturelles cachées dans cet étrange visiteur de notre planète. Très
souvent, des diamants se cachent dans ces pierres tombées, mais ils ne sont rien en comparaison de certains autres métaux et énergies inconnus que
l'on trouve chaque jour dans les pierres et dans les nombreux courants et rayons.

"Lapis Exilis, ainsi se nomme la pierre mentionnée par les anciennes Légendes. On voit que l'Occident et l'Orient travaillent ensemble sur plusieurs
principes. Nous n'avons pas besoin d'aller dans les déserts pour entendre parler de la Pierre. Dans nos villes, dans nos laboratoires scientifiques, nous
avons d'autres légendes et d'autres preuves. Qui aurait jamais cru que les contes de fées concernant l'homme volant se réaliseraient un jour ? Mais
aujourd'hui, le courrier, les visiteurs de chaque jour, peuvent arriver en volant.

– Certes, il y a longtemps, le Bienheureux annonça que des oiseaux d'acier voleraient dans les airs. D'autre part, sans qu'il soit nécessaire de

soulever de telles masses, nous sommes capables de prendre notre vol avec nos corps subtils. Vous, Occidentaux, rêvez toujours de faire l'ascension
du mont Everest avec de lourdes bottes ; mais nous atteignons les mêmes hauteurs et des sommets bien plus élevés sans problème. Il suffit de penser,
d'étudier, de se souvenir et de savoir comment appréhender consciemment toutes les expériences dans les corps les plus raffinés. Tout a été donné
dans le Kalachakra, mais peu nombreux sont ceux qui l'ont saisi. Vous, en Occident, avec vos appareils limités, vous pouvez entendre des sons à
grande distance. Vous pouvez même capter les sons cosmiques. Mais, il y a longtemps de cela, Milarepa, sans aucun appareil, pouvait entendre toutes
les voix suprêmes.

– Lama, est-il vrai que, dans sa jeunesse, Milarepa n'était pas un homme spirituel ? Nous avons lu quelque part qu'il avait même tué toute la famille
de son oncle. Comment, alors, un tel homme peut-il devenir un être spirituellement développé après de tels excès de colère et même après le meurtre
?

– Vous avez raison. Durant sa jeunesse, non seulement Milarepa tua cette famille, mais il commit probablement maints autres crimes odieux. Mais
les voies de l'esprit sont inexplicables. Nous avons entendu un de vos missionnaires parler d'un de vos saints nommé François. Durant sa jeunesse, il
commit lui aussi plusieurs offenses et sa vie ne fut pas si pure. Alors comment a-t-il pu, dans le cours d'une vie, atteindre une perfection telle qu'il fut
estimé en Occident comme étant un des plus grands saints ? De vos missionnaires qui ont visité Lhassa au cours des siècles passés, nous avons appris
plusieurs histoires ; et certains de vos livres sont dans nos bibliothèques. On dit qu'on peut trouver des livres de vos Évangiles scellés dans certains de
nos Stupas. Peut-être savons-nous, mieux que vous, vénérer les religions étrangères.

– Lama, s'il nous est si difficile, à nous Occidentaux, de vénérer votre religion, c'est que beaucoup de choses sont confuses, beaucoup sont
corrompues. Par exemple, comment un étranger peut-il, à la vue de deux monastères complètement identiques à l'extérieur, comprendre que l'on
prêche le bouddhisme dans l'un tandis que l'autre est l'ennemi le plus âpre du bouddhisme. Si on entre dans ces monastères, on y voit
superficiellement presque les mêmes images. Ainsi, il est aussi difficile à un étranger de voir si la Svastika est tournée en sens inverse ou non que de
comprendre pourquoi la même iconographie peut agir à la fois pour et

contre le Bouddha. Il est difficile à quelqu'un de l'extérieur de comprendre pourquoi des gens complètement illettrés et qui s'adonnent à la boisson
portent le même titre de lama que vous-même, qui savez tant de choses et êtes si profondément cultivé.

– Vous avez raison. De nombreux lamas portent le vêtement lamaïque mais leur vie intérieure est bien pire que celle d'un laïque. Souvent, parmi
plusieurs milliers de lamas, vous n'en trouverez que quelques-uns, isolément, avec lesquels vous pouvez converser sur des sujets élevés et attendre
une réponse de valeur. Mais n'en est-il pas ainsi dans votre propre religion ?

"Nous avons vu plusieurs missionnaires. Ils parlent probablement tous du même Christ mais ils s'attaquent mutuellement. Chacun qualifie son
enseignement de supérieur. Je crois personnellement que Issa a donné un seul enseignement – alors comment ce grand Symbole peut-il abriter des
factions qui se déclarent hostiles les unes aux autres ? Ne croyez pas que nous soyons si ignorants. Nous avons entendu dire que les rites célébrés par
une secte de prêtres chrétiens ne sont pas reconnus par un autre prêtre chrétien. Vous devez donc avoir plusieurs Christs contradictoires.

"Dans nos déserts, on a trouvé plusieurs croix chrétiennes. Un jour, j'ai demandé à un missionnaire chrétien si ces croix étaient authentiques et il m'a
dit que c'étaient des croix apocryphes ; que, de tout temps, une fausse chrétienté avait pénétré l'Asie et que nous ne devrions pas considérer ces croix
comme des symboles élevés. Alors dites-moi, comment ferions-nous la distinction entre la croix authentique et celle qui ne l'est pas ? Nous avons
aussi une croix dans le Grand Signe de Ak-Dorje. Mais chez nous, c'est le grand signe de la vie, de l'élément feu – le signe éternel. Personne ne
parlerait contre ce signe !

– Lama, nous savons que ce n'est que par la connaissance de l'esprit que nous pouvons percevoir l'authentique.

– Vous montrez de nouveau votre connaissance de grandes choses. Vous parlez de nouveau de notre puissant Kalachakra. Mais comment
développerons-nous notre grande compréhension ? En vérité, nous sommes sages en esprit ; nous savons tout – mais comment évoquer cette
connaissance des profondeurs de notre conscience et la transmettre à notre mental ? Comment reconnaître la nécessaire frontière entre la vie
ascétique

et la vie ordinaire ? Comment saurons-nous combien de temps nous pouvons vivre en ermites et combien de temps nous devons travailler parmi les
hommes ? Comment savoir quelle connaissance peut être révélée sans danger et laquelle – peut-être la plus haute – ne saurait être divulguée qu'au
petit nombre ? C'est là la connaissance du Kalachakra.

– Lama, le grand Kalachakra est pratiquement inconnu parce que son enseignement est confondu avec les enseignements tantriques inférieurs. Tout
comme vous avez de véritables bouddhistes, et leurs opposés, les Bön-po, ainsi avez-vous aussi le Tantra le plus inférieur de la sorcellerie et de la
nécromancie. Et le Bienheureux n'a-t-il pas dénoncé la sorcellerie ? Dites-moi franchement si un lama peut être un sorcier ?

– Vous avez raison. Non seulement la sorcellerie, mais un étalage indu de forces supra-normales furent interdits par nos grands Instructeurs. Mais si
l'esprit d'une personne est si avancé qu'elle peut accomplir plusieurs choses et utiliser n'importe laquelle de ses énergies de façon naturelle et en vue
du Bien Commun, alors ce n'est plus de la sorcellerie mais un grand accomplissement, un grand travail pour l'humanité.

"Par nos symboles, nos icônes et nos tankas, vous pouvez voir comment les grands Instructeurs ont travaillé ; parmi les nombreux grands
Instructeurs, vous n'en verrez que quelques-uns en méditation complète. Habituellement, ils prennent une part active dans le grand travail. Soit ils
enseignent les hommes, soit ils maîtrisent les forces noires, les éléments néfastes ; ils n'ont pas peur de faire face aux forces les plus puissantes et de
s'allier à elles, si seulement cela peut aider au bien général. Vous pourrez voir parfois les Instructeurs aux prises avec un réel conflit, dispersant les
forces spirituellement mauvaises. Les bouddhistes n'approuvent pas la guerre sur terre, mais, tout au long de l'histoire, ils ont été attaqués ; ils n'ont
jamais été les agresseurs. Nous avons entendu dire que, durant votre récente Grande Guerre, les prêtres chrétiens des deux côtés prétendaient que Issa
et Dieu étaient avec eux. Si Dieu est un, nous devons donc en déduire qu'il était en conflit avec lui-même. Comment pouvez-vous expliquer une
contradiction si incompréhensible pour tous les bouddhistes ?

– Lama, cette guerre est terminée. Les erreurs les plus désastreuses peuvent se produire, mais maintenant toutes les nations réfléchissent au moyen
d'abolir non seulement l'idée de la guerre mais aussi le matériel et l'arsenal de guerre.

– Et croyez-vous que tous les fusils et les navires de guerre devraient êtres détruits ? Qu'ils soient plutôt transformés en outils pour la paix et pour un
enseignement plus noble. J'aimerais voir les grands bâtiments de guerre devenir des écoles de haut savoir. Est-ce possible ? Durant mon séjour en
Chine, j'ai vu tant de fusils et de bâtiments de guerre que je pensai au formidable flot d'énergie cosmique que verrait le monde si seulement ces
affreuses créations pouvaient être les symboles d'un noble enseignement, plutôt que du meurtre.

– Lama, le serpent pique, mais on le tient pour symbole de la sagesse.

– Vous avez sans doute entendu la vieille parabole qui raconte que le serpent fut averti de ne pas mordre mais seulement de siffler. Chacun doit être
puissant – mais quelle protection considérez-vous comme la plus puissante ?

– Lama, c'est certainement la protection accordée par les pouvoirs de l'esprit. Parce que ce n'est qu'en esprit que nous sommes fortifiés mentalement
et physiquement. Un homme spirituellement concentré est aussi fort qu'une douzaine des athlètes les plus costauds. L'homme qui sait utiliser ses
pouvoirs mentaux est plus fort que les gens du commun.

– Ah, voilà que nous nous approchons de nouveau de notre grand Kalachakra : qui peut exister sans nourriture ? Qui peut vivre sans sommeil ? Qui
est immunisé contre la chaleur et le froid ? Qui peut guérir les blessures ? En vérité, celui-là seul qui étudie le Kalachakra.

"Les grands Azaras, qui connaissent les enseignements de l'Inde, connaissent l'origine du Kalachakra. Ils connaissent de grandes choses qui,
lorsqu'elles seront révélées pour aider l'humanité, régénéreront complètement la vie ! Plusieurs des Enseignements du Kalachakra sont utilisés
inconsciemment en Orient et Occident ; et, même utilisés de façon si inconsciente, il en résulte beaucoup de choses merveilleuses. Cela se comprend
facilement : quelle grandeur incomparable ont les possibilités rendues manifestes par un accomplissement conscient, et avec quelle sagesse serait
utilisée la grande énergie éternelle, cette fine matière impondérable répandue partout, à portée de main à tout moment.

"Cet Enseignement du Kalachakra, cette utilisation de l'énergie primordiale, on l'a appelé l'Enseignement du Feu. Les Hindous connaissent le grand
Agni – si ancien que soit cet enseignement, ce sera le nouvel enseignement de la Nouvelle Ere. Nous devons penser au futur ; et nous savons trouver
dans l'Enseignement du Kalachakra tout le matériel qui peut servir au plus grand usage. Mais il y a tant d'instructeurs – tous si différents et si hostiles
les uns aux autres. Malgré tout, un grand nombre de ces instructeurs parlent de la Réalité une et cette réalité s'exprime dans le Kalachakra. Un de vos
prêtres me demanda un jour : "La Kabbale et Shambhala ne sont-elles pas des parties de l'enseignement unique ?" Il demanda : "Le grand Moïse
n'est-il pas un initié du même enseignement et un disciple de ses lois ?" Nous ne pouvons affirmer qu'une seule chose : chaque enseignement de
vérité, chaque enseignement des hauts principes de la vie émane de la source unique. Plusieurs anciens Stupas bouddhiques ont été convertis en
temples Linga et plusieurs mosquées ont pour murs et fondations ceux d'anciens vihâras bouddhiques. Mais quel mal y a-t-il si ces édifices ont été
consacrés au noble et unique principe de la vie ? Plusieurs images bouddhiques sur les rochers ont leur origine dans des enseignements qui ont de
beaucoup précédé le Bienheureux. Mais elles symbolisent aussi la même haute Essence.

"Que révèle le Kalachakra ? S'y trouve-t-il des interdits ? Non, le noble enseignement n'offre que ce qui est constructif. Il en est ainsi. Les mêmes
forces élevées sont proposées à l'humanité. Et la manière dont l'humanité peut utiliser les forces naturelles des éléments est révélée de la façon la plus
scientifique. Lorsqu'on vous dit que le plus court chemin passe par Shambhala, par le Kalachakra, cela signifie que l'accomplissement n'est pas un
idéal inaccessible, mais qu'il s'agit de quelque chose d'accessible par une aspiration sincère et appliquée ici, sur cette terre même et dans cette
incarnation même. C'est là l'enseignement de Shambhala. En vérité, chacun peut l'atteindre. En vérité, chacun peut entendre la prononciation du mot,
Kalagiya !

"Mais pour y parvenir, l'homme doit se consacrer entièrement au travail créatif. Ceux qui travaillent avec Shambhala, les initiés et les messagers de
Shambhala, ne vivent pas retirés – ils voyagent partout. Très souvent, les gens ne les reconnaissent pas et, quelquefois, ils ne se reconnaissent même
pas entre eux. Mais ils accomplissent leurs travaux, pas pour eux-mêmes mais pour la grande Shambhala ; et tous connaissent le grand symbole de
l'anonymat. Ils ont parfois l'air d'être riches, mais n'ont aucune possession. Tout est pour eux, mais ils ne prennent rien pour eux-mêmes.

"Ainsi, lorsque vous vous consacrez à Shambhala, tout vous est enlevé et tout vous est donné. Si vous avez des regrets, vous devenez perdant ; si
vous donnez joyeusement, vous êtes enrichi. Essentiellement, l'Enseignement de Shambhala réside en ceci que nous ne parlons pas d'une chose
lointaine et cachée. Par conséquent, si vous savez que Shambhala est ici sur terre, si vous savez que tout peut être accompli ici sur la terre, alors tout
doit avoir sa récompense ici sur terre. Vous avez entendu dire que la récompense de Shambhala est vraiment ici et que la récompense est multiple. Ce
n'est pas parce que l'Enseignement de Shambhala est unique et différent des autres, mais parce que l'Enseignement de Shambhala est vital, qu'il est
donné pour les incarnations terrestres et peut s'appliquer dans toutes les circonstances du monde humain. De quelle manière pouvons-nous apprendre
comment travailler ? Comment être prêt à toutes sortes d'accomplissements ? Comment être ouvert et réceptif à tout ? Seulement par l'étude pratique
de Shambhala. Lorsque vous lisez plusieurs livres sur Shambhala, partiellement traduits en d'autres langues et partiellement voilés, ne soyez pas
perplexe devant les grands symboles. Même en Occident, lorsque vous parlez de grandes découvertes, vous utilisez un langage technique et le
profane n'y comprend rien, prend les expressions dans leur sens littéral et ne juge que la surface. On peut dire la même chose des grandes écritures et
des documents scientifiques. Certains prennent les grands Puranas dans leur sens littéral. Quelle conclusion peuvent-ils en tirer ? Seulement celle
qu'on peut tirer de la surface du langage, à l'aide de la philologie, mais pas celle que l'on tire de la signification des signes utilisés. L'harmonie de
l'extérieur et de l'intérieur ne peut s'atteindre que par l'étude du Kalachakra. Vous avez probablement vu les signes du Kala chakra sur les rochers, en
des endroits déserts.

"Une main inconnue a dessiné sur les pierres ou a ciselé les lettres du Kalachakra sur les rochers. En vérité, en vérité, seulement par Shambhala,
seulement par l'Enseignement du Kalachakra pouvez-vous atteindre la perfection du sentier le plus court."

Puis, notre conversation devint encore plus belle et sacrée. Il y entrait cette note qui exalte tous les efforts humains. Nous avons parlé du mont
Kailâsh, des ermites qui, encore aujourd'hui, vivent dans les grottes de

cette merveilleuse montagne, remplissant l'espace de leurs appels évocateurs de la vertu.

Et ensuite, nous avons parlé de Ce Lieu qui s'étend au nord de Kailâsh...

Le crépuscule s'installait et toute la pièce semblait enveloppée d'une nouvelle signification. L'image de Chenrezi, superbement brodée sur la soie
lustrée suspendue au-dessus de la tête du Lama, semblait nous observer de manière significative. De telles images ne se trouvent plus au Tibet.

De chaque côté de l'image, il y en avait une autre, aussi d'un lustre rare. L'une d'elles était d'Amitayus, l'autre du Seigneur Bouddha, à jamais
inébranlable, avec le signe invincible de la foudre, le dorje, dans la main. De l'autel de la pièce, Dolma, la Blanche Tara, offrait un sourire affable.

Il émanait d'un bouquet de fuchsias et de dahlias violets une vitalité rafraîchissante. De là, aussi, brillait l'image du Puissant, de l'Invincible Rigden-
Djyepo, et Sa Présence nous rappela une fois encore l'Endroit mystérieux au nord de Kailâsh. Aux coins de cette bannière, il y avait quatre images
des plus significatives. En bas, le successeur de Rigden-Djyepo avec un pundit hindou, un des premiers interprètes du Kalachakra. Dans les coins
supérieurs, deux images du Tashi-Lama ; à gauche, le troisième Tashi-Lama, Panchen Palden yeshé, qui parla de Shambhala ; à droite, une figure
correspondante montrant le Tashi Lama actuel, Panchen Chokyi nyima geleg namjyal palzangpo, qui a récemment composé une nouvelle prière à
Shambhala la Resplendissante. Au centre de la bannière se trouvait Rigden-Djyepo lui-même et, de la base de son trône, irradiait le Ak-Ojir-Ak-
Dorje croisé – la Croix de Vie. Une foule de gens s'étaient rassemblés devant le trône de Rigden : qui n'était pas parmi eux ! Il y avait un habitant du
Ladakh, avec son grand chapeau noir, des Chinois, avec leur couvre-chef rond et la boule rouge sur le dessus ; ici, dans ses vêtements blancs, un
Hindou ; là, un Musulman avec un turban blanc. Ici, les Kirghiz, les Bouriates, les Kalmouks ; et là, des Mongols dans leur tenue typique.

Chacun offrait au Régent les meilleurs produits de son pays : fruits et céréales, tissages, armures et pierres précieuses. Personne ne contraignait ces
nations ; elles venaient volontairement de toutes les parties de l'Asie,

entourant le Grand Guerrier. Peut-être furent-elles conquises ? Non, il n'y avait aucune humilité dans leur attitude devant Lui. Les nations
s'approchent de Lui comme de leur propre et unique souverain. Sa main pointée vers la terre comme dans le geste majestueux du grand Lion-Sanghe ;
sur la forteresse de la terre, il fit le serment de bâtir toujours et sans relâche.

Des filets bleutés s'élevaient de l'encens aromatique et, flottant devant l'image, inscrivaient de nombreux signes dans le mystérieux langage Senzar.
Puis, de peur que ceux qui ne connaissent pas la Grande Vérité ne la profanent, les signes parfumés s'éloignèrent, s'estompèrent et disparurent dans
l'espace.

Nicolas ROERICH / Talai : Pho-Brang, 1928.


L’histoire du-la conteur-euse sans nom
Il était une fois un-e conteur-euse (les conteur-euses sont à la fois conteur et conteuse ou ni l’un ni l’une ni l’autre c’est la faute à la
grammaire française où c’est toujours le masculin qui l’emporte… Mais pas cette fois !
Cette fois on dira pas « il » ni « elle » on dira « il-elle » Et pas « conteur » ni « conteuse » on dira conteur-euse Voilà ! )
Donc ce-cette conteur-euse n’avait pas de nom. Hé non…Alors, dans la « vraie vie » c’est sûr on a forcément un nom
Même que c’est tes parents qui te le donne a la naissance et c’est obligé de figurer à l’état civil et sur tes papiers après, que ça te plaise
ou non, tu le portes toute la vie et tu l’écrit dans la marge de ton cahier en haut à gauche…

Mais dans le monde des histoires, c’est plus pareil, c’est pas comme dans la vraie vie, dans le monde des histoires, on choisit les noms,
on choisit les noms de ses personnages les noms des lieux , les noms des dieux et les noms de toutes les créatures du monde qu’on
vient d’inventer sans ça, si on donne pas de nom, y a rien qu’existe… Et puis on se donne un nom à soi-même, souvent on se casse pas
la tête et on prend vite fait le nom qu’on porte dans la « vraie vie ».
Mais parfois c’est plus compliqué…Parce que la « vraie vie » n’est pas si « vraie » qu’elle en à l’air, parfois elle est truquée et puis
parce que les noms c’est pas commode, ils ne sont jamais innocents, ils peuvent même être très dangereux.

Parce que non seulement les noms on toujours eut le pouvoir de faire exister des choses et des êtres qui n’existent pas, mais surtout les
noms racontent des histoires, C’est ça qui est dangereux. Alors si vous me demandez qu’est-ce qu’il y a de dangereux à raconter de
simples histoires
Je vous dirais que c’est parce que dans une histoire, il y a une façon de voir le monde et lorsqu’on la raconte elle se transmet à celles et
ceux qui l’écoutent, exactement comme un virus et le virus des histoires est redoutable puisqu’il se propage à la vitesse de la pensée
(qui comme vous le savez est encore plus rapide que la lumière)
Une seule fois suffit pour que vos convictions soient ébranlées, si elle est racontée deux ou trois fois, c’est suffisant pour que toute
votre vie bascule
Si elle est racontée plus de mille fois, elle transforme TOUT sur son passage, elle peut changer vos relations avec les autres, changer
votre image de vous-même, changer votre façon d’apprécier la qualité d’un instant

Et pour peu que tout le monde l’est entendu une fois, alors la petite histoire toute simple, toute bête, bouleverse la grande Histoire,
celle qui s’écrit avec un grand « H » et qui donne l’impression d’être tout-e petit-e et de pas pouvoir faire grand-chose.
Parce que justement la petite histoire avec un petit « h », elle nous répète inlassablement que chacun-chacune d’entre nous a le pouvoir
de TOUT changer.
Et rien que ça, ça on dirait une phrase toute faite, une phrase toute bête. Et bien pas du tout ! En fait c’est une formule magique qui si
elle prononcée correctement exauce tous les vœux ! La petite histoire répète aussi souvent que tout est à sa place et que c’est nous qui
voyons tout de travers.

Par exemple on voit les histoires comme des virus qui se propagent, alors qu’en « vrai » se sont des lunettes qui nous feraient voir plus
net
Avouez qui faut vraiment pas avoir les yeux dans les orbites, pour confondre des virus et des lunettes. C’est comme si on confond, je
sais pas moi, un sursaut de conscience avec une maladie contagieuse. On finir par croire que tout ce qui change est dangereux et pour
éviter de prendre des risques on ne « rentre » plus dans les histoires.
Parce que les histoires, c’est pas simplement qu’on les écoute, ça c’est pas forcément dangereux, mais il arrive qu’on rentre dedans et
ça c’est terrible
C’est pas comme de rentrer à la maison où il y a peut-être un goûter qui nous attend c’est plutôt comme de rentrer dans un lieu
inconnu sans rien savoir du tout de ce qui nous attend. Et chaque nouvelle phrase de l’histoire est comme une porte derrière laquelle
on ne sait pas du tout ce qui peut y avoir…

Il y a peut-être un énorme loup derrière la porte, ou un terrible dragon ou une fée farfelue ou une sorcière hirsute ou un fabuleux
trésor, ou une vérité cachée ou un doute planant, on sait pas…
Quand on rentre dans une histoire, on voit plus avec ses yeux à soi, on voit avec les yeux de l’histoire. Et ça, ça change TOUT. Et oui,
il faut savoir qu’une histoire ça change TOUT. On ne peut pas « rentrer » dans une histoire si on est pas prêt à changer de vision du
monde Et changer de vision du monde c’est à la fois changer De monde et changer Le monde Et tout cela est bien sûr impossible sans
changer soi-même.
On ne peut pas « rentrer » dans une histoire si on n'est pas prêt à TOUT changer.
Et comme les mondes dépendent essentiellement de comment ils sont perçus, et comme c’est valable pour le monde des histoires, et
comme tous-tes les conteur-euses vivent dans le monde des histoires, et comme tous les noms racontent eux aussi des histoires et
inventent des mondes et comme ce qui semble « vrai » ne l’est pas forcément et vice versa… On comprend mieux maintenant qu’un-e
conteur-euse d’histoires puisse hésiter à se trouver un nom…

Il se trouve que le-la conteur-euse de cette histoire (l’histoire du-la conteur-euse sans nom) ne voulait pas d’un nom qui en dise long ni
d’un nom qui n’évoque rien
Il-elle aimait par-dessus tout entendre et raconter des histoires et il-elle détestait le mensonge et les non-dits. C’est pourquoi il-elle
parti en quête de son « vrai nom ».
Le nom que lui avait donné ses parents à la naissance n’avait rien a voir avec son « vrai nom » tout comme la vie qu’on appelle
quotidienne n'a rien à voir avec la « vraie vie »… Je sais, ça paraît pas simple…

Mais il se trouve que rien n’est plus mal employé que le mot « vrai », par exemple on dira la « vraie vie » pour parler des jours
ordinaires et pour ne pas la confondre avec la vie dans les histoires qui serait donc une « autre » vie, une vie moins vraie. Alors que
dans les histoires la vie est plus vraie que la « vraie vie » puisqu’elles changent TOUT, La vie ordinaire elle, se répète parfois si
souvent qu’on oublie ce que c’est que la Vie.
Et on est tellement parvenu à faire semblant de vivre, au lieu de vivre pour de vrai qu’on en vient à confondre le vrai du faux.
Et si par bonheur la vie ordinaire prend une tournure magique on dira que c’est un « vrai » conte de fée.

Mais si une simple histoire transforme votre vie quotidienne en conte de fée, en posant sur la vie un regard extraordinaire qui ferait de
chaque instant un miracle
On ne dira pas que l’histoire est vraie, on dira qu’elle est belle…C’est tout… Et on cherchera encore désespérément la vérité ailleurs.
Mais pour notre conteur-euse c’est tout différent La vie, TOUTE LA VIE, est un événement magique des plus faramineux
La vie est l’histoire la plus incroyable de l’univers quelle que soit la façon dont on la raconte ! Même la vie « ordinaire » c’est toujours
LA VIE. Et la vie c’est toujours extraordinaire ! Il y aura toujours des histoires pour la raconter, mais jamais de noms qui puissent la
qualifier.
Toutes les histoires sont vraies mais tous les noms sont faux ! Voilà ce qui a poussé-e notre conteur-euse a chercher son « vrai nom »,
non pas dans la vraie-fausse vie de tous les jours où on distingue mal le vrai du faux, mais dans la vraie-fausse vie des histoires où un
simple nom change TOUT.
Et le-la conteur-euse à cherché-e partout dans le monde des histoires. Il-elle a demandé-e à toutes les histoires quel était son « vrai
nom »
Et il-elle s’est fait-e traité-e de tous les noms de la terre, plus d’autres tout à fait inattendus… Un jour c’était « Coquille Vide » le
lendemain c’était « Ni Vu Ni Connu »
Quand ce n’était pas « Arbre Qui Parle » c’était « Ombre Sans Nom » Il y avait eu « Petit-Grand Rêve », « Enfant Perdu », « Source »,
« Océan », « Clarté »,« Soleil »,« Nébuleuse » et « Tous Les Noms De La Terre » plus d’autres tout à fait inattendus…
Tous ces jolis noms disaient vrai mais ils racontaient toujours une autre histoire que la sienne. « Je cherche mon vrai nom, celui qui
raconte ma propre histoire… »
Et il-elle rentrait dans chaque histoire comme dans un miroir et cherchait à se reconnaître.
Tout au bout du conte il y avait toujours une lumière qui lui ouvrait les yeux mais cette lumière n’avait pas de nom.
Alors le-la conteur-euse interrogea ses propres histoires les plus intimes, celles qui font semblant de dormir en silence depuis qu’elles
sont nées mais qui sont toujours là, bien présentes dans tout ce qu’on raconte.
Et ces propres histoires les plus intimes racontaient toute la même chose :
« Il n’y a rien qui t’appartienne en propre ! Ni choses, ni qualités, ni nom, ni histoire…
Ton vrai nom n’existe pas ! Nous sommes toutes libres et toi aussi tu es libre : Tu peux te raconter ce que tu veux, tu sera toujours
plus vaste que tout ce que tu crois pouvoir être. Nous savons que tu as encore besoin d’histoire et toi, tu sais que tu n’as plus besoin de
nom. »
Alors le-la conteur-euse devint comme la lumière tout au bout du conte, c'est-à-dire sans nom. Je me dois de préciser, puisque c’est «
moi » qui raconte cette histoire et que « moi » non plus je n’ai pas de nom, que d’être sans nom n’est pas de tout repos.

On veut mettre un nom sur l’histoire, on veut mettre un visage sur ce nom puis un masque sur ce visage et enfin donner un
prix à ce masque.
Mais l’histoire ne joue pas la comédie. L’histoire est ce qu’elle est, elle n’en dit pas plus. On veut toujours la rendre plus
bavarde lui faire dire ce qu’elle n’a pas dit. Alors on l’étudie, on la décortique, on cherche à la comprendre et finalement on
oublie de rentrer dedans et de changer sa façon de voir le monde et de tout changer avec elle …

Rêve évolution N°2

/Think about Revolution!!!/ Think about evolution!!!/

Ed.Anonymes

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Je suis un recueil de textes, de projets, d'appel, d'idées, d'infos, de contacts…. Sentez vous libre de me copier me recopier et diffuser mes textes
Ne me jeter pas donnez moi à quelqu'un d'autre posez moi quelque part ou au pire recyclez moi. Je suis imprimé sur papier recyclé!
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