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Fiche du Droit civil 

: préparation en vue du contrô le du 29 Mars 2010 :

Chapitre préliminaire : la preuve des droits subjectifs :

La personne qui se prévaut d’un droit subjectif doit prouver l’existence de ce droit,
notamment s’il est conteste.

Plusieurs questions se posent alors : que doit-on prouver ? Il s’agit du problème de


l’objet de la preuve. Qui doit prouver ? C’est le problème de la charge de la preuve.
Comment prouver ? C’est le problème des moyens de preuve.

UN : l’objet de la preuve

L’article 9 du nouveau code de procédure civile déclare qu’ « il incombe a chaque partie
de prouver conformément a la loi les faits nécessaires au succès de sa prétention ». Le
terme « faits » est ici utilise en opposition au « droit », c’est-a-dire la règle de droit. Par
exemple si une entreprise demande la livraison de la marchandise qu’elle a achetée, elle
devra prouver l’acte juridique qui justifie l’application de la règle de droit, c’est a dire la
vente. En revanche elle n’aura pas a prouver les règles du code civil qui disent que le
vendeur d’un objet doit livrer cet objet a l’acheteur.

Celui qui se prétend titulaire d’un droit doit ainsi établir l’acte juridique ou le fait
juridique qui a donne naissance a ce droit.

DEUX : la charge de la preuve :

Section I : principe

Selon l’article 1315 du Code civil, « celui qui réclame l’exécution d’une obligation doit la
prouver. Réciproquement, celui qui se prétend libere, doit justifier le paiement ou le fait
qui a produit l’extinction de son obligation ». La jurisprudence a generalise cette règle et
en a dégagé un principe général selon lequel la charge de la preuve incombe au
demandeur.

Par demandeur on entend ici toute personne qui formule une prétention et non pas
seulement le demandeur a l’instance, c’est-a-dire celui qui a fait l’action en justice. C’est
celui qui allègue (qui invoque) un fait conteste qui doit faire la preuve de ce fait, peu
important sa place dans le procès.

Ainsi, une fois que le demandeur a prouve ce qui lui incombait d’établir, la charge de la
preuve passe sur le défendeur, qui doit prouver les moyens de défense qu’il invoque.

Section II : Exception


Il y a exception au principe d’attribution de la charge de la preuve lorsqu’existe une
présomption légale ; dans ce cas, l’un des plaideurs est dispense d’apporter la preuve qui
lui incombe. Selon l’article 1349 du code civil, ces présomptions légales sont « des
conséquences que la loi tire d’un fait connu a un fait inconnu », c’est-a-dire que la loi
déduit l’existence d’un fait d’un autre fait, plus simple a établir.

Prenons un exemple : selon l’article 312 du Code civil, l’enfant conçu ou ne pendant le
mariage est presume est avoir pour père le mari ; il suffit ainsi de prouver que la
naissance a eu lieu pendant le mariage pour que l’enfant soit considere comme celui du
mari de la mère, sans qu’il soit besoin d’établir le lien de filiation.

Il faut distinguer deux sortes de présomptions légales : les présomptions légales simples
et les présomptions légales irréfragables :

1e la présomption simple : est celle qui est susceptible de preuve contraire. Ce sera alors
a l’autre partie au procès, celui a qui on oppose la présomption, de l’écarter en prouvant
qu’elle est fausse.

2e la preuve irréfragable est la preuve qui n’est pas susceptible de prouver le contraire.
L’autre partie au procès n’est pas autorisée à prouver que la présomption est fausse.

TROIS : les modes de preuve

Section I : les différents modes de preuve

I. preuves préconstituées :

La preuve préconstituée est la preuve littérale, c’est-a-dire l’écrit.

L’écrit était traditionnellement considere comme un document sur un support papier.


Mais une loi numéro 2000-230 du 13 mars 2000 est venue moderniser le droit civil de la
preuve en l’adaptant aux progrès des techniques de communication. C’est ainsi que
selon le nouvel article 1316 du code civil «  la preuve littérale, ou preuve par écrit,
résulte d’une suite de lettre, de caractères, de chiffres, ou tous autres signes ou symboles
dotes d’une signification intelligible, quels que soient leur support et leurs modalités de
transmission ».

L’article 1316-1 du code civil précise de son cote que l’écrit sous forme électronique est
admis comme mode de preuve au meme titre avec l’écrit sur support papier, sous
réserve que deux conditions soient remplies :

1e la personne dont l’écrit électronique émane doit être dument identifiée

2e l’écrit doit être établi et conserve dans des conditions de nature a garantie l’intégrité.

De meme la signature peut être manuelle ou électronique ; lorsqu’elle est électronique,


elle consiste en l’usage d’un procédé fiable d’identification garantissant son lien avec
l’acte auquel elle s’attache. La fiabilité de ce procédé est présumée, jusqu'à preuve
contraire, lorsque la signature est créé, l’identité du signataire assure et l’intégrité de
l’acte garantie, dans des conditions fixées par décret en Conseil d’Etat (le décret numéro
2001-272 du 30 mars 2001) (Article 1316-4 du code civil)
Le code civil retient deux types d’écrits pouvant servir de preuve : les actes authentiques
et les actes sous seing prive ; nous les envisageons successivement.

A) Acte authentique

L’acte authentique est un récit rédigé par des officiers publics ayant spécialement reçu
pouvoir a cet effet (par exemple un notaire)

La rédaction de cet acte est soumise a un certain nombre de conditions, par exemple la
date doit figurer sur le document et celui-ci doit être signe des parties et du notaire, s’il
s’agit d’un acte notarié.

Les mentions figurant dans l’acte qui ont pu être constates personnellement par l’officier
public, comme par exemple l’indication de la date de l’acte, ou le paiement du prix de
vente, font foi, c’est-a-dire font preuve, jusqu'à inscription de faux (il s’agit d’une
procédure spécifique qui doit être suivie si l’on veut démontrer que l’acte est un faux.)

Les autres mentions ne font foi que jusqu'à preuve contraire (c’est a dire qu’elle doivent
être considérées comme vraies tant que la preuve contraire n’a pas été apportée).

Selon l’article 1317, alinéa 2, du Code civil, l’acte authentique peut être dresse sur
support électronique s’il est établi et conserve dans des conditions fixées par décret en
Conseil d’Etat.

B) Acte sous seing prive


Il s'agit d'un acte rédigé par les particuliers sans intervention d'un officier public. Il doit
être signe par les parties à l'acte. Des formalités particulières sont exigées pour certains
actes:
1e pour les contrats générateurs d'obligations réciproques, comme par exemple la vente,
l'article 1325 du code civil exige qu'il y ait autant d'originaux que de parties. C'est la
formalité dite du double. Il faudra établir autant d'exemplaires de contrat qu'il y a de
parties à l'acte. l'alinéa 5 de l'article 1325 prévoit que "l'exigence d'une pluralité
d'originaux est réputée satisfaite pour les contrats sou forme électronique lorsque l'acte
est établi et conserve conformément aux articles 1316-1 et 1316-4 et que le procédé
permet a chaque partie de disposer d'un exemplaire ou d'y avoir accès".
2e l'article 1326 du code civil prévoit que l'acte qui constate l'engagement d'une seule
partie envers une autre a lui payer une somme d'argent ou a lui livrer un bien fongible
doit être constate dans un titre qui comporte la signature de celui qui a souscrit cet
engagement ainsi que la mention, écrite par lui-même, de la somme ou de la quantité en
toutes lettres et en chiffres. En cas de différence, l'acte sous seing prive vaut pour la
somme écrite en toutes lettres.
L'acte sous seing prive ne fait foi que jusqu'a preuve contraire. La partie a laquelle l'acte
est oppose peut désavouer son écriture ou sa signature. Ce désaveu retire a l'acte sa
valeur jusqu'a ce que l'écrit soit vérifié par le juge selon une procédure particulière.
La date de l'acte est inopposable aux tiers, sauf si l'acte a acquis date certaine. ? Un acte
peut acquérir date certaine de trois façons:

1e s'il est enregistre (date de la formalité de l'enregistrement)


2e si une des parties decede (date du décès)
3e si l'acte sous seing prive est conteste dans un acte authentique (date de l'acte
authentique)

II. Preuve a posteriori

Les autres moyens sont au nombre de 4: témoignages, les présomptions de fait, l'aveu et
le serment.

A) témoignage

Il s'agit du récit fait par une personne de fait dont elle a eu personnellement
connaissance. Les témoignages peuvent être écrit ou oraux. (Ils sont alors recueillis dans
le cadre d'une enquête ordonnée par le tribunal)
La force probante du témoignage est librement appréciée par le juge, qui reste libre de
ne pas prendre en compte un témoignage qui ne l'a pas convaincu

B) présomption de l'homme
Il s'agit d'indice dont le juge déduira la preuve d'un évènement. Il s'agit ainsi de
différents évènements en relation plus ou moins directe avec le fait a prouver qui
peuvent, aux yeux du juge, constituer la preuve de la réalité de ce fait. Par exemple du
fait qu'un fournisseur a livre des marchandises a une entreprise, le juge va déduire
l'existence d'un contrat de vente entre cette entreprise et le fournisseur. La victime d'un
accident de la route se fondera sur la longueur des traces de freinage pour démontrer au
juge la vitesse excessive du véhicule
Le juge n'est pas lie par ce mode de preuve, il dispose d'un pouvoir d'appréciation. Il est
donc libre d'écarter ces présomptions s'il n'est pas convaincu ou les retenir dans le cas
contraire.
Les magistrats ne doivent en principe prendre en compte que des présomptions graves,
précises et concordantes (Article 1353 du Code civil)

C) Aveu

L'aveu consiste une déclaration réalisée par une personne qui reconnait comme vrai un
fait susceptible de produire des conséquences juridique qui lui sont défavorables.

1e L'aveu judiciaire, comme son nom l'indique, est l'aveu qui est fait par une partie a un
procès, au cours meme de ce procès.
Cet aveu a très grande force probante puisqu'il fait pleinement foi contre celui qui l'a
fait. Cela signifie que le juge doit tenir pour exacts les faits avoues.
L'aveu est indivisible, c'est à dire qu'il doit être pris dans son entier. Par exemple si une
personne avoue qu'un ami lui a bien prête de l'argent mais qu'elle l'a rembourse, il n'est
pas possible de ne retenir que la première partie de l'aveu.

2e L'aveu extrajudiciaire est celui qui n'est pas réalise devant le juge. Il est alors
nécessaire d'en établir la réalité, a l'aide d'un écrit ou de témoins. La force probante de
cet aveu n'est alors que celle du mode de preuve utilise pour l'établir.

D) le serment
Le serment peut être défini comme l'affirmation par une personne, exprimée devant le
juge, de la réalité d'un acte ou d'un fait qu'elle invoque en sa faveur
Il faut toutefois faire une distinction entre le serment décisoire et le serment supplétoire
(article 1357 du code civil)

1) serment décisoire

Le serment décisoire est celui exprime par une partie au procès a la demande de l'autre
partie
Il est utilise quand le plaideur ne dispose d'aucun autre moyen de preuve
La force probante du serment est très grande, puisque celui qui prête serment gagne
automatiquement le procès: le juge est lie, il est oblige de lui donner raison.
En revanche, si la partie refuse de prêter serment, elle perd le procès

2) serment supplétoire

Le serment supplétoire est celui qui est demande par le juge a une des parties, afin de
disposer d'un élément d'appréciation supplémentaire
Ce serment n'a pas une grande force probante; en effet le juge n'est pas lie par lui. Il
garde sa liberté de décision.

Section II: admissibilité des modes de preuve

I: preuve des faits juridiques

Tous les modes de preuve peuvent être utilises pour établir le fait considére. C'est le
principe de la liberté de la preuve qui s'applique ici. L'on pourra, par exemple, utiliser
les témoignages, notamment en matière de responsabilité civile
Il existe toutefois des modes de preuve spécifiques pour certains faits juridiques; par
exemple la naissance et le décès doivent être prouves par les actes d'état civil

II: preuve des actes juridiques

Les actes juridiques doivent en principe être prouves par un récit établi avant toute
contestation: il existe toutefois des exceptions a ce principe

A) principe

L'article 1341 du code civil déclare que les actes juridiques doivent être passes devant
notaire ou sous signatures privées
Cela signifie donc que la preuve des actes juridiques doit être préconstituée, c'est a dire
que les personnes doivent prendre soin de se ménager la preuve des actes qu'ils
concluent en rédigeant un écrit
Cet acte écrit pourra être un acte authentique ou un acte sous seing prive
Les actes juridiques peuvent aussi outre l'écrit, être prouves par deux autres procedes
de preuve parfaits, l'aveu judiciaire et le serment décisoire. Leur force probante est en
effet telle qu'elle permet de se passer d'un écrit.
Lorsqu'une preuve a été administrée par écrit, elle peut être combattue de la façon
suivante.
1e contre les mentions d'un acte authentique correspondant aux contestations
personnelles de l'officier public, il est nécessaire de recourir a une procédure
particulière, la procédure d'inscription de faux
2e contre les autres mentions d'un acte authentique ou celle d'un acte sous seing prive, il
faut opposer un autre écrit.
Les témoignages et les présomptions ne sont pas recevables. Les exceptions ci dessous à
la nécessite d'un récit sont toutefois applicable, sauf celle relative à l'intérêt pécuniaire
inferieure a 1500 euros

B) exception au principe

1e volonté des parties


2e actes de faibles valeurs
3e commencement de preuve par écrit
4e impossibilité de preuve par écrit
a. l'impossibilité matérielle de se procurer un écrit est liée aux circonstances dans les
quelles l'acte a été passe: la formation de l'acte juridique s'est passée de telle façon qu'il
n'était pas possible matériellement de se constituer un écrit
b. l'impossibilité morale peut résulter des relations existant les personnes qui ont conclu
l'acte, notamment l'existence d'un lien de parente
5e perte du titre par force majeure
6e preuve en matière commerciale
7e copie fidele et durable

Chapitre I : Commencement de la personnalité juridique

Les personnes physiques sont, pendant leur existence, dotées de la personnalité


juridique ; il existe des situation est incertaine.

Section I : Naissance

Les personnes physiques ne sont en principe dotées de la personnalité juridique qu’à


compter de leur naissance ; pour cela certaines conditions doivent toutefois être
remplies :

1e L’enfant doit naitre vivant : l’enfant mort-ne n’est pas une personne ;
2e l’enfant doit naitre viable, c’est-a-dire dote des organes nécessaires a la vie.

3e déclaration a l’état civil : si les deux conditions précédentes sont remplies, l’enfant
n’acquiert la personnalité juridique que par une déclaration a l’officier d’état civil dans
les trois jours suivant l’accouchement, a la mairie du lieu de l’accouchement (Article 55,
alinéa 1er du Code civil)

«  Les déclarations de naissance sont faites dans les trois jours de l’accouchement, à
l’officier de l’état civil du lieu. »

Section II : Conception :

On admet parfois que la personnalité juridique puisse débuter avant la naissance. Ainsi
lorsque l’intérêt de l’enfant l’exige, la personnalité juridique lui est reconnue des
sa conception, et non a compter de sa naissance, a la condition qu’il naisse plus tard
vivant et viable. Par exemple un enfant simplement conçu lors du décès de son père
pourra recueillir sa succession.

Cette règle dénommée «  Infans concepts pro nato habetus » n’est formulée par aucun
texte mais connaît des applications ponctuelles dans le Code civil (Par exemple en
matière de succession : Article 725 du Code civil).

« Pour succéder, il faut exister à l’instant de l’ouverture de la succession ou, ayant déjà ete
conçu, naitre viable. ».

La difficulté réside alors dans la détermination de la date de conception. Pour cela, la loi
présume que l’enfant a ete conçu dans la période allant du 300e jour au 180e jour,
inclusivement, avant la date de la naissance. (Article 311, alinéa 1er du Code civil), il
s’agit d’une présomption simple, pour laquelle la preuve contraire est admise :

« La loi présume que l’enfant a ete conçu pendant la période qui s’étend du 300e jour au
180e jour, inclusivement, avant la date de la naissance.

La conception est présumée avoir eu lieu a un moment quelconque de cette période,


suivant ce qui est demande dans l’intérêt de l’enfant.

La preuve contraire est recevable pour combattre ces présomptions.

Chapitre II : Fin de la personnalité juridique

La personnalité juridique dure jusqu’au décès. Il existe cependant de situation


incertaines, ou l’on ne sait pas si la personne est morte ou pas.

Section I : Décès

En matière de prélèvement d’organe, l’article 1232-1 du Code de la sante publique


précise que le constat de la mort ne peut être établi, lorsque la personne présente un
arrêt cardiaque et respiratoire persistant, que si trois critères cliniques sont
remplis :

1e absence totale de conscience et d’activité motrice spontanée

2e abolition de tous les reflexes du tronc cérébral

3e absence totale de ventilation spontanée

L’acte de décès est dresse par l’officier d’état civil de la commune ou le décès a eu lieu.
(Article 78 du Code civil).

L’acte de décès sera adresse par l’officier de l’état civil de la commune ou le décès a eu lieu,
sur la déclaration d’un parent du défunt ou sur celle d’une personne possédant sur son état
civil les renseignements les plus exacts et les plus complets qu’il sera possible.

Il comprend un certain nombre de mentions, notamment, le jour, l’heure et le lieu du


décès. (Article 79 du Code civil)

L’acte de décès énoncera :

1e le jour, l’heure et le lieu du décès

2e les prénoms, nom, date et lieu de naissance, profession et domicile de la personne


décédée.

3e les prénoms, noms, professions et domiciles de ses père et mère.

4e les prénoms, et nom de l’autre époux, si la personne décédée était mariée, veuve, ou
divorcée.

5e les prénoms, nom, âge, profession et domicile du déclarant et, s’il y a lieu, son degré de
parente avec la personne décédée.

Le tout, autant qu’on pourra le savoir.

Section II : Situation incertaines : l’absence et la disparition

Il existe parfois une incertitude sur l’existence d’une personne, dont on ne sait pas si elle
est vivante ou morte.

I. Absence

A) Définition

Juridiquement l’absent est celui qui a disparu et dont on ne sait pas s’il est encore
vivant ou s’il est décédé. La mort n’est pas certaine, car on n’a pas retrouve le
cadavre et aucune circonstance ne peut faire présumer la mort.
B) Régime juridique

Les articles 112 et suivants du Code civil prévoient deux phases successives.

1) présomption d’absence

Dans un premier temps, les personnes intéressées (La famille etc.) ou le ministère public
peuvent demander au juge des tutelles de constater qu’il y a présomption d’absence.
Des mesures de représentation ou d’administration des biens de l’absent peuvent alors
être prises ; elles prennent fin si le présumé absent réapparait ou s’il donne de ses
nouvelles (Article 118 du Code civil)

Si un présumé absent reparait ou donne de ses nouvelles, il est, sur sa demande, mis fin par
le juge aux mesures prises pour sa représentation et l’administration de ses biens ; il
recouvre alors les biens gérés ou acquis pour son compte durant la période de l’absence.

2) déclaration d’absence

Il faut procéder à une distinction :

1e S’il y a eu constatation de la présomption d’absence par le juge des tutelles, dix ans
plus tard toute personne intéressée ou le ministère public peut demander au TGI de
déclarer l’absence ;

2e Si aucun jugement n’a constate la présomption d’absence, il est possible de faire


déclarer l’absence, a condition que l’on soit reste sans nouvelles de la personne depuis
plus de 20 ans.

Le jugement déclaratif d’absence est transcrit sur les registres de l’état civil et produit
les mêmes effets que le décès.
Toutefois, si jamais l’absent vient a réapparaitre, il peut demander l’annulation du
jugement déclaratif d’absence ; il reprend alors ses biens dans l’état ou ils se trouvent.
En revanche, s’il était marie, son mariage reste dissous.

II. Disparition

Selon l’article 88 du Code civil. La disparition de l’état d’une personne disparue en


France ou hors de France, dans des circonstances de nature à mettre sa vie en danger, et
dont le corps n’a pas ete retrouve.

Il s’agit d’une hypothèse dans laquelle on est pratiquement sur qu’une personne est
morte, en dépit de l’absence du cadavre : par exemple, un accident d’avion, un attentat,
un tremblement de terre, etc.

Dans une telle hypothèse, le TGI peut, à la requête du procureur de la république ou de


toute personne intéressée, déclarer le décès.
Ce jugement déclaratif de décès, transcrit sur les registres de l’état civil, vaut acte de
décès.

Article 88 : Si le disparu réapparait, le jugement est annule.

Peut être judiciairement declare, a la requête du procureur de la république ou des parties


intéressées, le décès de tout Français disparu en France ou hors de France, dans des
circonstances de nature a mettre sa vie en danger, lorsque son corps n’a pu être retrouve

Peut dans les memes conditions être judiciairement declare le décès de tout étranger ou
apatride disparu soit sur un territoire relevant de l’autorite de la France, soit a bord d’un
bâtiment ou aéronef français, soit meme a l’etranger s’il avait son domicile ou sa résidence
habituelle en France.

La procédure de déclaration judiciaire de décès est également applicable lorsque le décès


est certain mais le corps n’a pas pu être retrouve.

Chapitre III : individualisation de la personne physique

Il est indispensable de différencier les personnes les uns des autres. Les éléments
permettant d’individualiser une personne et de la distinguer des autres sont nombreux :
les principaux sont le nom, le domicile et les actes de l’etat civil.

Chapitre III : le nom

Section I : Eléments constitutifs

Il s’agit de l’appellation utilisée pour designer une personne. Il est compose du nom de
famille et du ou des prénoms. Il est parfois complété par les accessoires suivants

1e surnom : sobriquet, ajoute par l’entourage d’une personne a son nom de famille, afin
de la distinguer d’autres personnes portant le même nom ;

2e pseudonyme : nom de fantaisie, volontairement choisi par une personne pour


exercer une activité littéraire, artistique, etc. afin de dissimuler au public son nom
véritable. Ex : Molière.

3e titre de noblesse : accessible honorifique du nom, constituant une survivance de la


hiérarchie nobiliaire de l’Ancien Régime, tel que duc, marquis, etc.

Section II : Le nom de famille

I. Attribution du nom

Les règles d’attribution du nom résultent de la loi numéro 2002-304 du 4 mars 2002,
modifiée par la loi numéro 2003-516 du 18 mars 2003.

L’attribution du nom est dans la plupart des cas la conséquence d’un lien de filiation.
(D’où le terme de « nom de famille »). Elle peut parfois résulter d’une décision
administrative ou judiciaire. Il existe aussi une attribution d’un nom a simple titre
d’usage.

A) Filiation
1) Filiation par le sang

a) Filiation de l’enfant établie a l’égard des deux parents au jour de la


déclaration de naissance, (par effet du mariage des parents ou parce que
l’enfant a été reconnu par les deux parents avant ou lors de la déclaration
de naissance)

Dans ce cas, conformément a l’article 311-21 du Code civil, les parents peuvent établir
une déclaration conjointe et choisir le nom de famille. Il s’agira soit du nom du père,
soit du nom de la mère, soit des deux noms accoles, dans l’ordre qu’ils choisissent
et dans la limite d’un nom de famille pour chacun d’eux (si les parents ou l’un d’eux
portaient lui-même un nom double). Dans cette hypothèse pour distinguer le nom
double crée des noms composes, un circulaire du 6 décembre 2004 prévoit que la
transcription du double nom dans les actes d’état civil doit se faire par l’apposition d’un
double tiret séparateur entre ses deux composantes

Par exemple Jean Martin et Estelle Dupond ont une fille, Sophie. Celle-ci peut avoir pour
nom de famille soit martin, soit Dupond, soit Martin-Dupond, soit Dupond-Martin. En
l’absence de déclaration conjointe a l’officier d’état civil, l’enfant portera le nom de celui
de ses parents a l’égard duquel sa filiation est établie en premier. Si la filiation est
établie simultanément a l’égard des deux parents, l’enfant prend le nom du père (ce
sera le cas pour l’enfant issu de parents maries ou, pour des parents non maries, en cas
de reconnaissance simultanée.)

Le nom de famille dévolu au premier enfant commun du couple vaut pour les autres
enfants communs du couple.

Article 311-21 du code civil :

Lorsque la filiation d’un enfant est établie a l’égard de ses deux parents au plus tard le jour
de la déclaration de sa naissance ou par la suite mais simultanément, ces derniers
choisissent le nom de famille qui lui est dévolu : soit le nom du père, soit le nom de la mère,
soit leurs deux noms accoles dans l’ordre choisi par eux dans la limite d’un nom de famille
pour chacun d’eux. En l’absence de déclaration conjointe a l’officier de l’état civil
mentionnant le choix du nom de l’enfant, celui-ci prend le nom de celui de son père si sa
filiation est établie simultanément a l’égard de l’un et de l’autre.

En cas de naissance a l’étranger d’un enfant dont l’un au moins des parents est français, les
parents qui n’ont pas use de la faculté du choix du nom dans les conditions du précédent
alinéa peuvent effectuer une telle déclaration lors de la demande de transcription de l’acte,
au plus tard dans les trois ans de la naissance de l’enfant.

Lorsque les parents ou l’un deux portent un double nom de famille, ils peuvent par une
déclaration écrite conjointe, ne transmettre qu’un seul nom a leurs enfants.

b) Filiation de l’enfant établie a l’egard d’un seul des parents au jour de la


déclaration de naissance
L’enfant prend le nom de ce parent. Toutefois si la seconde filiation est établie
postérieurement, et cela durant la minorité de l’enfant, les parents peuvent choisir par
déclaration conjointe, de lui substituer le nom de l’autre parent, ou lui donner leurs
deux noms accoles dans l’ordre qu’ils choisissent et dans la limite d’un nom pour
chacun. Si l’enfant a plus de treize ans, son consentement personnel est nécessaire.
Lorsqu’il existe déjà un enfant commun, la declaration conjointe des parents ne peut
avoir pour effet que de donner le nom précédemment dévolu ou choisi (Article 311-
23 du Code civil)

Article 311-23 du Code civil :

Lorsque la filiation n’est établie qu’a l’egard d’un parent, l’enfant prend le nom de ce
dernier.

Lors de l’etablissement du second lien de filiation puis durant la minorité de l’enfant, les
parents peuvent, par déclaration conjointe devant l’officier de l’etat civil, choisir de lui
substituer le nom de famille du parent a l’egard duquel la filiation a ete établie en second
lieu, soit d’accoler leurs deux noms, dans l’ordre choisi par eux, dans la limite d’un nom de
famille pour chacun d’eux. Le changement de nom est mentionne en marge de l’acte de
naissance.

Toutefois, lorsqu’il a déjà ete fait application de l’article 311-21 ou du deuxième alinéa du
présent article a l’egard d’un autre enfant commun, la déclaration de changement de nom
ne peut avoir d’autre effet que de donner le nom précédemment dévolu ou choisi.

Si l’enfant a plus de treize ans, son consentement personnel est nécessaire.

c) Filiation établie simultanément a l’egard des deux parents apres la


déclaration de naissance.

Dans ce cas ils peuvent choisir le nom de l’enfant par déclaration conjointe, dans les
conditions prévues a l’article 311-21 du code civil. A defaut de déclaration conjointe,
l’enfant portera le nom du père.

2) Enfant adoptif
a) Adoption simple

L’adopte ajoute le nom de l’adoptant a son propre nom. (Article 363, alinéa 1er du Code
civil) 

S’ils portent tous les deux, ou l’un d’eux, un double nom, le nom attribue a l’adopte ne
peut être pas être compose de plus de deux éléments, dans la limite d’un nom pour
chacun d’eux. Le choix des noms retenus appartient a l’adoptant, qui doit recueillir le
consentement de l’adopte de plus de treize ans. En cas de désaccord ou a défaut de choix,
le nom confere a l’adopte resulte de l’adjonction du premier nom de l’adoptant au
premier nom de l’adopte. (Article 363, alinéa 2 du code civil)

En cas d’adoption par des époux, le nom ajoute a celui de l’adopte est soit celui du mari,
soit celui de la femme. Le choix appartient aux adoptants. A défaut d’accord, est ajoute
le premier nom du mari. Si l’adopte porte un double nom, le choix du nom conserve
appartient aux adoptants qui doivent recueillir le consentement de l’adopte de plus de
treize ans. En cas de désaccord ou a défaut de choix, le nom des adoptants retenu est
ajoute au premier nom de l’adopte (Article 363, alinéa 3 du Code civil).

Le tribunal peut toutefois décider, a la demande de l’adoptant que l’adopte ne portera


que le nom de l’adoptant. Cette demande peut être forme postérieurement a l’adoption.
Si l’adopte est â ge de 13 ans et plus, son consentement personnel est nécessaire a cette
substitution du nom de famille (Article 363 alinéa 4 du Code civil)

Article 363 :

L’adoption simple confere le nom de l’adoptant a l’adopte en l’ajoutant au nom de ce


dernier.

Lorsque l’adopte et l’adoptant, ou l’un d’eux, porte un double nom de famille, le nom
confere a l’adopte résulte de l’adjonction du nom de l’adoptant a son propre nom, dans la
limite d’un nom pour chacun d’eux. Le choix appartient a l’adoptant, qui doit recueillir le
consentement de l’adopte âge de plus de 13 ans. en cas de désaccord ou a défaut de choix,
le nom confere a l’adopte resulte de l’adjonction du premier nom de l’adoptant au premier
nom de l’adopte

En cas d’adoption par deux époux, le nom ajoute au nom de l’adopte est, a la demande des
adoptants soit celui du mari soit celui de la femme dans la limite d’un nom pour chacun
d’eux, et a défaut d’accord entre eux, le premier nom du mari. Si l’adopte porte un double
nom de famille, le choix du nom conserve appartient aux adoptants, qui doivent recueillir
le consentement de l’adopte âge de plus de 13 ans. En cas de désaccord ou a défaut de
choix, le nom des adoptants retenu est ajoute au premier nom de l’adopte

Le tribunal peut, toutefois a la demande l’adoptant, décider que l’adopte ne portera que le
nom de l’adoptant. En cas d’adoption par deux époux, le nom de famille substitue a celui de
l’adopte peut au choix des adoptants être soit du mari soit celui de la femme, soit les deux
noms accoles des époux dans l’ordre choisi par eux, et dans la limite d’un seul nom pour
chacun d’eux. Cette demande peut également être formée postérieurement a l’adoption. Si
l’adopte est âge de plus de 13 ans, son consentement personnelle a cette substitution du
nom de famille est nécessaire.

b) Adoption plénière

L’enfant prend le nom de l’adoptant (article 357 alinéa 1er du code civil). Lorsque
l’enfant est adopte par deux époux, il est fait application des regles de l’article 311-21 du
Code civil

Lorsque l’adoptant est une femme mariée ou un homme marie, le tribunal peut, dans le
jugement d’adoption, décider, a la demande de l’adoptant, que le nom de son conjoint,
sous reserve du consentement de celui-ci, sera confere a l’enfant. Le tribunal peut aussi,
a la demande de l’adoptant et toujours sous reserve du consentement du conjoint,
conférer a l’enfant les noms accoles des époux dans l’ordre choisi par eux et dans la
limite d’un nom de famille pour chacun d’eux. (Article 357 alinéa 3 du Code civil)
B) décision d’une autorité administrative ou judiciaire

Pour les enfants trouvés ou nés de père et mère inconnus, c’est l’officier de l’état civil qui
choisit trois prénoms dont le dernier tient lieu de nom de famille à l’enfant. (Article 57
alinéa 3 du Code civil)

C) usage du nom

1) mariage

La femme acquiert par le mariage le droit d’utiliser le nom de son mari , (elle peut le
substituer au sein ou simplement l’y ajouter). Elle ne perd pas son nom d’origine. Elle ne
peut transmettre que son propre nom et non celui de son mari.

Le mari peut adjoindre le nom de son epouse au sein

En cas de divorce, chacun des époux perd l’usage du nom de son conjoint. Toutefois l’un
des époux peut conserver l’usage du nom de l’autre, soit avec l’accord de celui-ci, soit
avec autorisation du juge, s’il justifie d’un intérêt particulier pour lui ou pour les enfants.
(Article 264 du Code civil)

3) nom d’un parent

l’article 43 de la loi du 23 decembre 1985 prevoit que toute personne majeure peut
ajouter a son nom, a titre d’usage, le nom de celui de ses parents qui ne lui a pas
transmis le sien

a l’egard des enfants mineurs, cette faculté est mise en œuvre par les titulaires de
l’autorite parentale.

II. régime du nom


1) le nom est immuable

Selon l’article 1er de la loi du 6 fructidor an II, « aucun citoyen ne peut porter de nom ni
de prénom autre que ceux exprimes par son acte de naissance ». le principe est ainsi
celui de l’immutabilité du nom, ce qui signifie qu’il n’est pas possible de changer de nom
par sa simple volonté

2) le nom est imprescriptible

Ne pas porter un nom pendant longtemps ne fait pas perdre ce nom, et porter un nom
qui n’est pas le sien ne fait pas acquérir ce nom

3) le nom est inaliénable

Le nom ne peut faire objet d’aucune convention ; il ne peut notamment pas être vendu.
B) tempérament
1) changement de nom

Le changement de nom est accepte dans certaines hypothèses très encadrées.

a) intérêt légitime

Une procédure administrative peut permettre le changement de nom d ‘une personne,


lorsque celle-ci justifie d’un intérêt légitime (Article 61 du Code civil). Il pourra
notamment s’agir d’éviter l’extinction du nom porte par un ascendant ou un collatéral du
demandeur jusqu’au 4e degré (Article 61 alinéa 2 du Code civil). Ou bien, par exemple,
lorsque le nom porte est ridicule ou grossier. Le changement de nom doit être autorise
par décret publie au journal officiel. Tout intéressé peut faire opposition au décret
devant le Conseil d’Etat, dans un délais de 2 mois a compter de sa publication. S’il n’y a
eu opposition, le décret prend effet a l’expiration d’un délais de deux mois. En cas
d’opposition, il prend effet après le rejet de celui-ci.

Le changement de nom s’étend de plein droit aux enfants du bénéficiaire lorsqu’ils ont
moins de treize ans. Au-delà de 13 ans, le consentement de l’enfant est nécessaire.

b) francisation

Lorsqu’une personne acquiert ou retrouve la nationalité française, elle peut demander la


francisation de son nom, afin de faciliter son intégration ; cette francisation consiste soit
dans la traduction en langue française de son nom, soit dans la modification nécessaire
pour faire perdre a ce nom son apparence, sa consonance ou son caractère étranger. Elle
est accorde par décret.

Le changement de nom peut aussi être la conséquence d’une modification de l’etat de


personne, ainsi en cas d’établissement ou de changement d’un lien de fiiation.

Le consentement des enfants au changement de leur nom est exige a partir de leur
majorité.

2) acquisition d’un nom par un usage prolonge.

La jurisprudence a admis qu’il était possible d’acquerir un nom par un usage prolonge, si
certaines conditions sont remplies. Il faut ainsi que la possession ait ete paisible,
prolongée et publique.

3) convention relative au nom

Il est possible de passer des conventions relatives a l’utilisation du nom comme


dénomination sociale ou nom commercial. Le nom commercial constitue en effet un
élément du fonds de commerce et en tant que tel peut être cede avec le fonds lui-meme.
III. protection du nom

Le nom fait l’objet d’une protection permettant a son titulaire de faire sanctionner toute
atteinte de la part des tiers.

A) usurpation du nom

Les membres d’une famille peuvent s’opposer a ce qu’un tiers porte sans droit leur nom.
Le juge ordonnera alors la cessation de l’usurpation, sans qu’il soit nécessaire de
prouver un préjudice ou une faute du défendeur. l’action est plus facilement accordée
aux titulaires d’un nom illustre, en raison du risque de confusion dans le rattachement
de l’usurpateur a une famille.

c) utilisation abusive

Il est possible qu’une personne utilise le nom d’autrui, sans le porter, mais pour un
usage littéraire ou artistique. Dans de telles hypothèses, le titulaire du nom peut faire
sanctionner l’utilisation abusive de son nom. Il s’agit d’une action en responsabilité civile
contre l’utilisateur du nom et il devra pour cela établir non seulement un risque de
confusion entre la personne réelle et le personnage fictif portant son nom
(ressemblances entre les deux, notamment dans les circonstances de la vie, etc.) mais
aussi l’existence d’un préjudice (personne ridicule, déplaisant, etc.)

En outre l’utilisation abusive d’un nom commercial peut être sanctionnée au titre de la
concurrence déloyal.

Section III : le prénom

Le prénom permet d’individualiser les membres d’une famille portant le meme nom et
d’eviter les confusions entre homonymes

I. choix du prénom
a) principe

Les prénoms de l’enfant sont choisi par ses père et mère (Article 57 alinea 2 du Code
civil). Ce choix est porte a la connaissance de l’officier d’etat civil lors de la déclaration
de naissance et les prénoms sont alors portes sur l’acte de naissance

Tout prénom inscrit dans l’acte de naissance peut être choisi comme prénom usuel.
Lorsque les parents n’ont pas choisi de prénom ou si les parents sont inconnus, c ‘est
l’officier de l’etat civil qui attribue a l’enfant trois prénoms, dont le dernier tient lieu de
nom de famille. (Article 57 alinea 3 du code civil)
Toutefois la mère qui accouche sous X peut faire connaître les prénoms qu’elle souhaite
voir attribuer a l’enfant.

b) contrô le

Le choix des prénoms est libres mais fait l’objet d ‘un contrô le par l’officier d’etat civil.
En effet, « lorsque ces prénoms ou l’un deux, seul ou associe aux autres prénoms ou au
nom, lui paraissent contraire a l’interet de l’enfant ou au droit des tiers a voir protéger
leur nom de famille, l’officier de l’etat civil en avise sans délai le procureur de la
république. Celui-ci peut saisir le juge aux affaires familiales » (article 57 alinea 3 du
Code civil).

Si le juge estime que le prénom n’est pas conforme a l’interet de l’enfant (par exemple,
un prénom ridicule) ou meconnait le droit des tiers a voir protéger leur nom de famille,
il en ordonne la suppression sur les registres de l’etat civil. Les parents peuvent alors
choisir un autre prénom conforme a l’interet de l’enfant et au droit des tiers. En
l’absence d’un tel choix, le juge attribue un prénom qu’il determine lui-meme.

II. changement de prénom

Comme le nom de famille, le prenom est en principe immuable. Toutefois toute personne
qui justifie d’un intérêt legitime peut demander a changer de prénom. La demande doit
être portée devant le juge aux affaires familiales qui statue sur le bien-fonde de la
requete. (Article 60 du code civil)

Si la demande concerne un enfant â ge de plus de 13 ans, son consentement personnel


est requis.

Chapitre III : l’etat civil

L’etat civil d’une personne est l’ensemble des qualités de cette personne que la loi civile
prend en compte d’y attacher des effets. Les éléments retenus sont, notamment, le
mariage, la filiation, la nationalité, l’alliance, le nom, le domicile, la capacité, le sexe. Les
principaux éléments sont constates officiellement par l’autorite publique ; c’est l’objet
des actes d’etat civil. Ils sont régis par les article 34 a 101 du Code civil.

Section I : organisation du service de l’etat civil et élaboration des actes d’etat civil

I. Organisation de l’etat civil


Les services de l’etat civil est un service communal, place sous le contrô le du procureur
de la république. L’officier d’etat civil est en principe le maire, mais il peut déléguer ses
fonctions, notamment a un conseillier municipal.

Les actes d’etat civil sont rediges sur des registres spéciaux, tenus en double exemplaire.

III. élaboration des actes de l’etat civil

Les actes d’etat civil sont établis par les officiers d’etat civil, qui recueillent ainsi des
déclarations, dans des conditions variables selon la nature de l’acte (présence
obligatoire des parties, présence de témoins, etc.). Les actes devront contenir un certain
nombre de mentions obligatoires, certaines communes a tous les actes (Article 34 du
Code civil), d’autres spécifiques a chaque type d’acte.

Pour permettre la centralisation des informations relatives a une personne, la loi a


prévu les procedes de la transcription et des mentions en marge. La transcription
consiste a recopier sur les registres un acte dresse ailleurs (par exemple transcription
de l’acte de décès sur les registres de la commune ou le défunt était domicilie, quand le
décès a eu lieu hors du domicile.) les mentions en marge sont des indications inscrites
en marge des principaux actes d’etat civil, mentionnant les principaux evenements de la
vue d’une personne (par exemple le jugement prononçant le divorce est mentionne en
marge de l’acte de mariage)

les actes et jugements venant affecter la capacité ou les pouvoirs des personnes sont
enregistres au répertoire civil tenu au greffe au tribunal de grande instance. L’existence
d’une inscription au répertoire civil est mentionnée en marge de l’acte de naissance de
l’interesse. Les tiers avertis de l’inscription pourront alors s’informer sur son contenu

Section II : rô le des actes de l’etat civil

I. publicité

Les actes d’etat civil permettent de réaliser la publicité de l’eat de personnes, meme si
tout le monde ne peut pas avoir connaissance des informations qu’ils contiennent. La
publicité des actes civils est réalisée non par la consultation des registres de l’etat civil
mais par la délivrance de copie intégrales ou d’extrait de ces actes.

Le livret de famille reunit des extraits d’actes de l’etat civil (extrait d’acte de mariage,
extrait d’acte de naissance des parents et des enfants). Il est remis par l’officier d’etat
civil aux époux lors de la célébration du mariage, aux parents ou a celui d’entre eux a
l’egard duquel la filiation est établie, lors de la déclaration de naissance du premier
enfant, a l’adoptant lors de la transcription sur les registres de l’etat civil du jugement
d’adoption d’un enfant par une personne seule. La présentation de ce livret permet la
publicité des actes de l’etat civil concernes.
II. force probante

Ce sont les copies ou extraits des actes d’etat civil qui permettent de faire la preuve des
evenements figurant sur les registres d’etat civil.

Leur force probante et variable selon la nature de la mention de l’acte :

1e les énonciations traduisant des constatations personnelles de l’officier d’etat civil fon
preuve jusqu'à inscription de faux en raison de la qualité d’officier public de l’officier
d’etat civil

2e les énonciations relatives a des faits que l’officier d’etat civil n’a pas constates lui
meme ne fon foi que jusqu'à preuve contraire

Il n’est pas possible sauf cas particulier, d’utiliser d’autres moyens de preuve pour
établir les evenements mentionnes dans les actes d’etat civil. Toutefois lorsque les
registres n’existent pas ou qu’ils ont ete détruits ou perdus, il est possible d’utiliser
d’autres moyens de preuve. (Article 46 du code civil)

Section III : irrégularités des actes de l’etat civil

Il peut arriver qu’un acte d’etat civil presente une irrégularité, erreur ou ommission. La
sanction habituelle de l’irregularite est la rectification, qui peut être administrative ou
judiciaire (article 99 du Code civil)

I. rectification administrative

Elle a lieu a l’initiative du procureur de la république, en présence d’erreur ou


d’omissions purement matérielles. Le procureur ordonne alors directement a l’officier
d’etat civil de procéder a la rectification (exemple : un nom de famille mal orthographie)

II. rectification judiciaire

Lorsque l’erreur ou omission n’est pas purement matérielle, la rectification est judiciaire
(Exemple : omission du prenom). Toute personne intéressée ou le procureur de la
république peut présenter une requete en rectification devant le président du TGI

La rectification d’un acte d’état civil doit être distinguée de la modification de l’état civil.
Lorsqu’une personne souhaite obtenir modification de son état civil (Exemple :
modification de la mention du sexe, en raison d ;un changement de sexe), elle doit
exercer une action d’ état devant le TGI pour faire reconnaître l’existence du
changement.

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