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De nombreux phénomènes physiques, biologiques, économiques ou autres sont modélisés par une fonction ¦
qui est proportionnelle à sa dérivée ¦'. (Par exemple, le phénomène de désintégration de noyaux radioactifs)
Nous allons ici nous intéresser à l'une des fonctions de ce type.
Plus particulièrement, que peut-on dire d'une fonction qui serait égale à sa dérivée ?
Nous connaissons déjà au moins une fonction égale à sa dérivée : la fonction nulle ! Mais cette fonction est sans
intérêt. Notre objectif est d'en rechercher d'autres.
¦' = ¦ sur
Démontrer que : g' = g sur On constate dans cette partie que s'il
existe une fonction non nulle solution
2. Soit g une fonction vérifiant aussi g' = g sur .
de l'équation différentielle y' = y,
Que peut-on dire de ¦ + g ? alors il en existe une infinité.
Cependant, en imposant une
3. Supposons maintenant qu'il existe une fonction ¦, définie et dérivable sur
condition initiale (ici ¦(0) = 1), s'il
vérifiant les conditions : existe une solution à notre équation
c(x) = ¦(x)¦(-x)
Montrer que c est une fonction constante égale à 1 sur .
b. Démontrer que si g est une fonction qui vérifie (P) alors g = ¦ sur .
g
On pourra considérer la fonction h définie sur par h = ...
¦
Nous allons maintenant essayer de tracer la représentation graphique de ¦ grâce à la méthode d'Euler.
(1)
On suppose pour le moment qu'une telle fonction existe. La preuve rigoureuse de cette existence sera faite ultérieurement.
D'où l'approximation :
Cette approximation est d'autant
¦(a + h) ¦(a) + h¦'(a) meilleure que h est petit.
C'est sur cette approximation (dite "affine") qu'est basée la méthode d'Euler.
1 n
c. En prenant n = 10000, donner une valeur approchée du nombre ¦(1) æç 1 + ö÷
è nø
1 n
Note : le nombre ¦(1) est encore noté e. On a déjà vu (DM 2) que e = lim æç 1 + ö÷ .
n®+¥ è nø
ì y¢ = y
Voilà. Cette fonction ¦ vérifiant les conditions í est appelée fonction exponentielle.
î y (0) = 1
On vient de voir à quoi ressemble sa représentation graphique. Nous verrons, dans le cours, que cette fonction
possède des propriétés remarquables notamment celle de transformer des "sommes" en "produits", c'est-à-dire :
pour tous réels x et y : ¦(x + y) = ¦(x)¦(y)
Tiens, d'ailleurs, essayez de le montrer en fixant y Î et en considérant la fonction gy définie par :
¦' = ¦
1. On a, sur : g' = (l¦)' = l¦' = l¦ = g
c(x) = ¦(x)¦(-x)
La fonction c est dérivable sur (puisque ¦ l'est) et pour tout x Î , on a :
Puisque c = 1 sur , on a :
c'(x) = ¦'(x)¦(-x) + ¦(x)(-¦'(-x))
pour tout x Î , ¦(x)¦(-x) = 1
Et puisque ¦' = ¦ : c'(x) = c(x) - c(x) = 0
Cette propriété sera utile par la suite.
Donc c est une fonction constante égale à 1 sur .
S'il existait un réel x0 tel que ¦(x0) = 0, alors on aurait c(x0) = 0, ce qui est absurde puisque c = 1 sur .
Donc, l'hypothèse initiale est fausse. Puisque ¦ ne s'annule pas sur , on a :
1
Donc ¦ ne s'annule pas sur . pour tout x Î , ¦(-x) =
¦(x)
g
b. Comme ¦ ne s'annule pas, la fonction h = est bien définie et dérivable sur et on a :
¦
g ¢¦ - g ¦ ¢
h' = = 0 puisque g' = g et ¦' = ¦
¦2
(1)
On suppose pour le moment qu'une telle fonction existe. La preuve rigoureuse de cette existence sera faite ultérieurement.
D'où l'approximation :
Cette approximation est d'autant
¦(a + h) ¦(a) + h¦'(a) meilleure que h est petit.
C'est sur cette approximation (dite "affine") qu'est basée la méthode d'Euler.
1. On considère la propriété Ã, définie sur , par :
pour tout a Î , et h assez petit, ¦(a + nh) (1 + h)n¦(a) Note : on sort ici du domaine des
mathématique exactes. En effet,
· Comme ¦ = ¦', on a : ¦(a + h) (1 + h)¦(a)
nous ne savons rien sur la
D'où Ã(1). La propriété est donc initialisée au rang 1. (Et même au rang 0) transitivité du symbole . La
· Soit n Î * et supposons Ã(n). Alors : méthode d'Euler est itérative et
chaque erreur est reportée dans
Ã(1) Ã( n )
¦(a + (n + 1)h) = ¦((a + nh) + h) ; (1 + h)¦(a + nh) ; (1 + h)n+1¦(a) l'étape suivante sans que l'on
puisse donner un majorant de
D'où Ã(n + 1).
l'erreur à l'étape n.
La propriété Ã est donc héréditaire à partir du rang 1.
D'après le principe du raisonnement par récurrence, on en déduit que la propriété Ã est vraie pour tout
n Î *. Et comme elle triviale au rang 0, elle est vraie pour tout n Î :
Bien comprendre la portée de cette approximation : si
¦(a + nh) (1 + h)n¦(a) on connaît la valeur de ¦ en a, alors on peut calculer
des valeurs approchées de ¦ en a + nh.
Donc gy est constante et comme g ¢y (0) = ¦(y)¦(0) = ¦(y), il vient pour tout x Î :
O 1 x