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Mémoire de recherche
Aymeric Planche
Remerciements
Figure 15 - Skype Kit intégré dans le contrôleur d'une voiture - Source : Génération NT -
http://bit.ly/dCIk6h ...................................................................................................................................................... 26
Figure 16 - Skype Kit dans une montre communicante - Source : Génération NT -
http://bit.ly/94TeXp ..................................................................................................................................................... 26
Figure 14 - Icône SkypeKit - Source Génération NT - http://bit.ly/dyWZ3Q ........................................ 26
Figure 17 - Illustration Client - Serveur (Au centre le Serveur, autour les Clients qui s'y
connectent) - Source : Wikipédia - http://bit.ly/cgZ0OD ............................................................................. 29
Figure 18 - Capture d'écran de la Télévision en direct sur Internet - TF1 / Attention à la marche
................................................................................................................................................................................................ 30
Figure 19 - Schéma Client - Serveur classique – Source Wikipédia - http://bit.ly/cgZ0OD ............ 32
Figure 20 - Schéma P2P - Chaque Client est un Serveur – Source Wikipédia - http://bit.ly/bgycul
................................................................................................................................................................................................ 32
Figure 21 - Le site du World Community Grid .................................................................................................... 33
Figure 22 - Graphique - Statistiques participation à des réseaux sociaux – Source : CREDOC /
lagenerationY.com .......................................................................................................................................................... 34
Figure 23 - Comparaison "médias traditionnels" - "médias sociaux" - Source mediassociaux.com
................................................................................................................................................................................................ 38
Figure 24 - Panorama des médias sociaux 2010 - Source FredCavazza.net ........................................... 39
Figure 25 - eBook Kindle d'Amazon – Source : High-tech.portail.free.fr - http://bit.ly/awYMNB40
Figure 26 - Fil de "tweets" sur le mot clé #iranelection en temps réel..................................................... 42
Figure 27 - Vue écran du site de personnalisation de canette Heineken ................................................. 45
Figure 28 - Les nouvelles attentes des Internautes – Source Cédric Deniaud :
5
http://bit.ly/ba8dNF - 16 mars 2010..................................................................................................................... 47
Figure 29 - Schéma pouvant représenter l'informatique ubiquitaire simplement – Source :
01.net - http://bit.ly/drOd47..................................................................................................................................... 51
Figure 30 - Evolution du paysage juridique et technique – Source : rapport i2010 -
http://bit.ly/cglTfS......................................................................................................................................................... 53
Figure 31 - Utilisation d'une table multitouch "Surface" – Source : SVMlemag.fr -
http://bit.ly/bv152w .................................................................................................................................................... 55
Figure 32 - Utilisation de table multitouch de l'Abbaye de Fontevraud – Source : Mazedia /
Expérience Fontevraud - http://bit.ly/bYU0Oz ................................................................................................. 55
Figure 33 - Exemple d'interface tangible – Source : simpleweb.fr - http://bit.ly/c3iU25................ 56
Figure 34 – Intéraction gestuelle avec la Xbox – Source : Clubic.com - http://bit.ly/c24JTW........ 57
Figure 35 - Exemple de manipulation de l'interface gestuelle de la société oblong – Source :
oblong.com - http://bit.ly/cWGCde ........................................................................................................................ 57
Figure 36 - Etiquette électronique d'un DVD - Source Wikipédia .............................................................. 59
Figure 37 - Puce RFID dans un passeport biométrique .................................................................................. 59
Figure 38 - Validation de titre de transport ......................................................................................................... 61
Figure 39 - Paiement sans contact ........................................................................................................................... 61
Figure 40 - Informations urbaines ........................................................................................................................... 61
Figure 41 – Le maire de Nice, Christian Estrosi utilisant la technologie NFC - © Ville de Nice...... 61
Figure 42 - Schéma représentant la multiplication des sources de données à caractère personnel
– Source : Informatiques, Libertés, Identités de Daniel Kaplan - La fabrique des possibles –
Edition FYP ........................................................................................................................................................................ 65
Figure 43 - Sceau européen de la protection de la vie privée – Source : European Privacy Seal -
http://bit.ly/bQLh62 ..................................................................................................................................................... 67
Figure 44 - Graphique des revenus perçus par les acteurs du marché des communications
électroniques auprès des utilisateurs finaux - Source ARCEP 2009 .......................................................... 83
Figure 45 - Graphique représentant l'éclatement des revenus des opérateurs - Source ARCEP
2009 ...................................................................................................................................................................................... 84
Figure 46 - Grille d'appel à l'International grâce au logiciel Skype – Source : Skype.fr -
http://bit.ly/9Odnc5 ..................................................................................................................................................... 85
Figure 47 - Schéma représentant le concept de SRM – Source : http://www.ahtgroup.com ......... 86
Figure 48 - Les phases stratégiques de croissance des Technologies de l'Information – Source :
Ministère des affaires internes et de la communication du japon - http://bit.ly/aNqy2w.............. 87
I. Introduction
Puis ma recherche s’est portée sur l’avenir de la CMO avec une démarche de veille
qui m’a amené { une vision de prospective. L’émergence du web temps réel avec
l’utilisateur au cœur du système qui devient de plus en plus acteur de l’information et
non plus simple spectateur, au moment où l’accès au numérique et { l’Internet devient
une politique de croissance sociale encouragée par l’Etat, l’utilisateur pourra donc avoir
accès et partager de l’information n’importe quand.
7
Enfin une troisième partie traite toujours dans une démarche de prospective, des
prémices de l’information ubiquitaire. Le terme ubiquitaire définissant un
environnement d’intelligence artificielle par lequel l’utilisateur a accès, via des
interfaces distribuées, à un ensemble de services et d’informations. Le monde réel se
voit ainsi « augmenté » n’importe où, d’accès { l’information grâce aux technologies
émergentes telles que : RFID, Codes à barre 2D (Flashchodes, QrCodes), UID (Ubiquitous
ID), Balises infrarouges actives (Bokodes du MIT Lab), … Je traiterai aussi dans cette
partie des différentes interfaces que nous serons amenés à utiliser dans les années à
venir.
Une étude de 1998 intitulée « Le Livre vert sur la convergence des secteurs des
télécommunications, des médias et des technologies de l’information et les implications
pour la réglementation : Vers une approche pour la société de l’Information » met en avant
les enjeux économiques et sociaux liés { l’utilisation des nouvelles technologies de
l’information et de la communication en France et en Europe. Cette étude réalisée pour
la Commission Européenne distingue trois niveaux de convergence :
La convergence technologique
La fin du siècle dernier permet donc au marché de mettre à profit les possibilités
fournies par les avancées technologiques. En effet, la convergence des outils
informatiques et des télécommunications ont permis d’améliorer les services
traditionnels et d’étendre les activités, des acteurs concernés, à de nouveaux domaines.
La radiodiffusion numérique
L’accès { certains médias vidéos sur des plates-formes appellées « Web-TV » par
satellite ou modem7
5 Internet Protocol, généralement abrégé IP, est un protocole de communication de réseau informatique.
IP est le protocole d'Internet.
6VoIP pour Voice over IP, ou voix sur réseau IP, est une technique qui permet de communiquer par la voix
via l'Internet ou tout autre réseau acceptant le protocole TCP/IP.
7 Modem (pour modulateur-démodulateur), est un périphérique servant à communiquer avec des
utilisateurs distants par l'intermédiaire d'une ligne téléphonique. Il permet par exemple d’échanger
(envoi/réception) des fichiers, des fax, de se connecter à Internet, d’échanger des courriels, de téléphoner
ou de recevoir la télévision.
Sur la même période, LibertySurf propose une offre permettant un accès illimité
alors que la concurrence facture au temps passé ou aux quantités de données
téléchargées.
8 ADSL (de l’anglais Asymmetric Digital Subscriber Line) est une technique de communication qui permet
d'utiliser une ligne téléphonique d'abonné pour transmettre et recevoir des données numériques à des
débits élevés, de manière indépendante du service téléphonique proprement dit .
9 Kbit/s (pour Kilobit par seconde) représente le débit binaire mesure une quantité de données
2002 Apparition du dégroupage Partiel et Total dans les grandes villes Françaises :
Le dégroupage permet aux FAI (Fournisseurs d’Accès Internet) de ne
plus être dépendants du réseau téléphonique de France Télécom et ainsi 11
de proposer des offres { des prix beaucoup plus compétitifs. L’abonné n’a
donc plus besoin de souscrire à un abonnement France Télécom en plus
d’un abonnement Internet.
Les principaux opérateurs ayant permis une dynamisation du marché
sont LDCOM, Cegetel-TD ainsi que FREE
Le Cap d’un million d’abonnés { l’Internet Haut Débit est franchi en début
d’année pour atteindre 1,6 millions fin 2002:
Millions d'abonnées
2
1,7
1,5
1
0,6
0,5
0,2
0
0
1999 2000 2001 2002
Figure 1 - Graphique représentant l'évolution du Haut Débit en France de 1999 à 2002 - Source
ARCEP 2009
FREE révolutionne encore une fois le marché du secteur des FAI en proposant
sa première « box » :
La freebox et son forfait « Triple Play » regroupe l’accès { Internet, Tv et
Téléphonie pour un abonnement mensuel de 29,99 Euros qui deviendra
le prix de référence pour les concurrents obligés de revoir leurs offres.
2005 Les offres n’évoluent pas vraiment, cependant le secteur des FAI est en grand
– remaniement :
2008 Neuf Télécom rachète Cegetel, AOL, ainsi que Club-Internet et se place
2éme après Orange (ex-Wanadoo) et devant FREE
FREE rachète à son tour Alice et reprend la place de second
Et enfin SFR le fournisseur de forfaits téléphoniques mobile lance une
OPA11 sur Neuf Télécom et devient ainsi Fournisseur d’Accès Internet
10WiFi (de l’anglais Wireless Fidelity) : Technologie qui permet de relier sans fil plusieurs appareils
informatiques (ordinateur, décodeur Internet, etc.) au sein d'un réseau informatique. Cette technologie est
régie par le groupe de normes IEEE 802.11 (ISO/CEI 8802-11).
11 OPA (pour Offre Publique d’Achat): Offre d'acquisition payable au comptant à un prix donné de la
totalité du capital d'une entreprise cible. Le déclenchement de l'OPA fait débuter une période de temps
pendant laquelle les actionnaires de l'entreprise cible ont la possibilité d'apporter ou non leurs actions à
l'entreprise acheteuse.
Millions d'abonnés
14
12,7
12
10 9,4
8
6,6
6
3,6
4
1,7
2
0,2 0,6
0
0
1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006
Figure 2 - Graphique représentant l'évolution du Haut Débit en France de 1999 à 2006 - Source
ARCEP 2009
13
2007 Aucune autre révolution majeure dans le secteur des FAI entre 2007 et 2008,
– seuls les services se voient enrichis :
2009 L’accès { certaines chaînes au format HD (Haute Définition)
Des services de VOD12 (Video On Demand)
La majorité des « box » est également enrichie d’un enregistreur
numérique sur un disque dur déporté ou intégré
12 VOD (de l’anglais Video On Demand) : Technique de diffusion de contenus vidéo numériques
bidirectionnelle (interactive) offerts ou vendus par les réseaux câblés, comme Internet, ou les réseaux non
câblés, comme la téléphonie 3G.
13 3G (pour 3ème Génération) : désigne une norme de téléphonie mobile.
Millions d'abonnés
25
20 19,2
17,8
15,7
15
12,7
9,4
10
6,6
5 3,6
1,7
0 0,2 0,6
0
1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009
Figure 3 - Graphique représentant l'évolution du Haut Débit en France de 1999 à 2009 - Source
ARCEP 2009
14
L’enjeu pour la France est maintenant l’évolution vers le Très Haut Débit grâce aux
lignes de fibre optique. La LME (Loi de Modernisation de l’Economie) impose désormais
que tous les bâtiments neufs aient l’installation requise pour recevoir la fibre optique
dans chaque foyer. Cette loi stipule également que l’installation de la fibre optique par
les opérateurs de téléphonie/télécommunication doit être facilitée. Toute proposition
d’un opérateur pour installer la fibre dans les parties communes d’un immeuble est
inscrite de droit à l’ordre du jour de la prochaine assemblée générale des
copropriétaires. La décision d’accepter est prise { la majorité des voix exprimées des
copropriétaires.
15
Figure 4 - Premier téléphone GSM français produit par Alcatel – Source Wikimédia : http://bit.ly/aQZO40
Puis une lente évolution vers la troisième génération de téléphonie (3G) a eu lieu. Les
deux majeures générations intermédiaires ont été la 2,5G (norme GPRS) et la 2,75G
(norme EDGE) et représentent l’avènement de la transmission en mode paquet. Comme
son nom l'indique, l'information (paroles ou données) est coupée en petits "paquets" qui
sont ensuite transmis de manière optimisée sur le canal de communication selon le
trafic observé et la disponibilité des canaux de transmission.
b) La troisième génération
Cette évolution a permis notamment de voir fleurir de nouveaux services pour les
utilisateurs avec la possibilité de réaliser des appels visiophoniques (grâce aux caméras
et objectifs d’appareils photo sur les téléphones portables), de visionner des émissions
de télévisions spécialisées, de télécharger des clips vidéo et de surfer sur le web.
16
(1) La couverture 3G en France
L’essor des services de communication mobiles a commencé à la fin des années 90 grâce
{ la norme GSM. La norme GSM (deuxième génération) couvre d’ors et déj{ { 99,8% de
la surface Française. Cependant les opérateurs de téléphonie mobile continuent à
déployer leurs infrastructures afin d’assurer la continuité de services et de maintenir
leurs installations.
Comme le prouve les deux schémas suivant, nous pouvons constater que l’effort
entrepris pas les sociétés permet une meilleure couverture de la surface française. Les
schémas suivant représentent la couverture 3G en France pour l’opérateur SFR { deux
époques différentes de l’année 2009, il s’écoule 3 mois entre les deux cartographies.
Figure 5 - Couverture 3G en France au 21 août 2009 pour l'opérateur SFR - Source ARCEP / SFR
17
L‘évolution la plus flagrante est visible notamment dans l’ouest de la France ou nous
pouvons constater que la couverture de la Bretagne s’est vue enrichir substantiellement.
Figure 6 - Couverture 3G en France au 1er décembre 2009 pour l'opérateur SFR - Source ARCEP / SFR
L’accès { l’internet mobile s’est aussi vu facilité avec l’arrivée d’un service proposé par
les fournisseurs de solutions Internet. Les « Box » sont arrivées sur le marché fin 2007 et
ont permis de fournir un accès Wifi à leurs abonnés, mais pas seulement.
Les « hotspots » ont donc fleuri dans toutes les villes réalisant ainsi un environnement
d’Internet urbain, permettant un accès { Internet certes mais quelque peu limité.
Les outils du monde professionnel sont pour la plupart peu ludiques, se limitant à une
navigation au clavier et à la souris. Les échanges de fichiers se font par le biais de
répertoires partagés en réseau local, parfois lents, avec une problématique récurrente
de duplication de données et de la difficulté prononcée à organiser, hiérarchiser le
stockage d’une manière efficiente. Des contraintes de productivité privilégient
l’ergonomie (performance) et la sécurité des données, { l’expérience utilisateur
(confort). D’où la faible pénétration d’interfaces tactiles en entreprise et autres
accessoires. Nous verrons que l’informatique ambiante apportera son lot de révolutions
dans ce domaine.
2. Les smartphones
Les téléphones portables n’étaient que des terminaux dotés d’une connexion au réseau
téléphonique et les PDA n’étaient que des assistants personnels permettant de prendre
des notes, enregistrer des rendez-vous, entretenir une base de contact. Le mélange de
ces deux outils a donc donné naissance à une prolifération de terminaux sur lesquels
toutes les marques de téléphone portable se sont positionnées (HTC, Samsung, Acer,
Nokia, Apple).
Tout d’abord utilisé dans le monde professionnel, il est le compagnon idéal des
employés en déplacement. Les forfaits de téléphonie mobile ont également évolué pour
fournir un service idéal à ce type de terminal, proposant un accès à Internet constant
permettant de consulter sa messagerie à distance.
16Terme adopté et paru au journal officiel du 27 Décembre 2009 proposé par la commission générale de
terminologie et néologisme :
http://franceterme.culture.fr/FranceTerme/recherche.html#TELE460_ouverture
L’arrivée sur le marché de l’iPhone d’Apple, a notamment fait décoller les ventes et a fait
naître un besoin auprès du grand public. Les smartphones et les forfaits se sont ensuite
adaptés à une autre cible, gourmande de ce type matériel à forte valeur ajoutée, et ont su
se faire adopter. De nouvelles fonctionnalités notamment multimédia (partage de
photos / vidéos, possibilité d’écouter la radio ou sa propre bibliothèque musicale,
navigation GPS) et les diverses applications qui ont vu le jour, ont notamment créé un
réel engouement de la population. 20
L’arrivée de cet outil a donc changé l’utilisation que chacun en fait. Le téléphone
portable n’est plus juste un appareil qui nous permet d’être joignable n’importe où,
mais devient un appareil où l’on peut accéder { tout, de n’importe où.
SMS/MMS Téléphoner
31% 35%
Mobile
media
34%
Figure 9 - Répartition de l'utilisation des fonctionnalités du téléphone mobile – Source : ComScore 2009 -
http://bit.ly/a5B6pG
3. Les Netbooks
Outil pour consulter ses emails et réaliser des présentations lors de réunions
pour les professionnels en déplacement
21
Figure 10 - Asus eeePC, premier netbook avec un écran de 9 pouces – Source : Buzzleclair.com -
http://bit.ly/cZNC4J
4. Les tablettes
Et enfin, à la croisée des chemins des Smartphones et des netbooks se situe un élément
communiquant qui connaît son heure de gloire grâce à une campagne marketing ayant
fait ses preuves : l’Ipad.
Ce type d’élément ayant pour nom générique « tablette » n’est pourtant pas né avec la
sortie de l’Ipad. Mais { l’instar de l’iPhone, le marché des Tablettes s’est démocratisé
grâce à la sortie du petit dernier de la marque à la Pomme croquée.
22
Egalement nous pouvons souligner la direction prise par Windows avec son dernier
système d’exploitation en date « Windows Seven » qui, couplé avec un matériel
informatique tactile (ex : série HP Touchsmart) permet d’avoir une utilisation beaucoup
plus ludique et intuitive que des outils ayant pour seul interface le clavier et la souris.
Cela démontre une forte orientation vers le « casual computing », l’ordinateur plaisir
plus que l’ordinateur travail.
Nous allons désormais nous pencher sur la convergence des deux principaux points
évoqués précédemment puisque le rapprochement de l’essor des technologies et des
modes de communication avec les outils informatiques a donné lieu à la création de
services et d’usages au fur et { mesure des années.
Après avoir reproduit le système de courrier postal (les emails), la logique laisserait
supposer qu’un réplica du téléphone devait voir le jour avec pour élément matériel,
l’ordinateur personnel, et pour canal de diffusion, Internet. C’est ainsi que des systèmes
de communication synchrones informatiques ont été créés au tout commencement de
l’Internet. Dès la fin des années 80, un logiciel dénommé « talk » était une des premières
applications de communication synchrone. Basé sur le système Linux, ce logiciel
permettait à deux personnes, sur un réseau local ou à travers Internet, de communiquer
en direct par le biais d’une petite fenêtre ou un terminal. 23
Depuis, les choses ont largement évoluée, laissant place à des logiciels plus complexes
permettant la communication à plusieurs, la vidéoconférence, le partage de fichiers, des
outils de tableau blanc partagé…
a) IRC
A ce jour, bien que graphiquement non attirant, IRC est toujours fréquemment utilisé et
les plus gros réseaux IRC ne comptent pas moins d’un demi million de canaux { travers
1500 serveurs dans le monde. Il est notamment utilisé par certaines entreprises qui
fournissent un service client d’assistance { distance.
24
Figure 12 - Vue écran d'une fenêtre de discussion d'un canal IRC – Source : irchelp.org - http://bit.ly/bzSgX2
b) Skype
Lancé en Août 2003, Skype est un logiciel propriétaire permettant aux utilisateurs de
passer des appels téléphoniques. C’est le principe de VOIP. Les appels d’ordinateurs {
ordinateurs demeurent gratuits depuis le lancement du logiciel, tandis que les appels
passés vers les lignes téléphoniques traditionnelles (fixes et mobiles) sont facturés, mais
à un prix défiant toute concurrence, surtout pour les appels { l’international (Voir grille
tarifaire des appels internationaux en annexe).
25
18D'un côté, les codecs encodent des flux ou des signaux pour la transmission, le stockage ou le
chiffrement de données. D'un autre côté, ils décodent ces flux ou signaux pour édition ou restitution.
26
Figure 15 - Skype Kit intégré dans le contrôleur Figure 16 - Skype Kit dans une montre
d'une voiture - Source : Génération NT - communicante - Source : Génération NT -
http://bit.ly/dCIk6h http://bit.ly/94TeXp
Il existe également des solutions alternatives à Skype qui ont copié le modèle de
fonctionnement du logiciel et ses fonctionnalités : ooVoo, Ekiga (Logiciel Libre), Gizmo5,
Twinkle, QuteCom,.. Cependant, Skype est { l’heure actuelle le plus utilisé et notamment
dans le monde professionnel pour les communications entre les employés et le partage
de fichiers par le biais de la messagerie instantanée.
2. Le partage de données
a) Protocoles de communications
Le plus célèbre d’entre eux est le protocole TCP/IP (Transmission Control Protocol /
Internet Protocol) des couches Transport et Réseau. Il permet le repérage de chaque
ordinateur ou éléments communicants connectés au réseau Internet par une adresse IP
(ex : 192.168.010.022). Le protocole IPv4 est actuellement utilisé pour réaliser cet
adressage. Il permet d’utiliser près de quatre milliards d’adresses différentes pour
connecter les ordinateurs. Au début d’Internet (1970) il était alors impensable qu’il y
aurait un jour une pénurie d’adresse IP. Cependant, l’épuisement des adresses IPv4 { la
vue de l’évolution des Technologies de l’Information et de la communication, ainsi que le
nombre croissant de personnes « connectées », est inévitable.
Un groupe de travail a donc été créé en 1995 pour trouver une solution à cet
épuisement. A l’issue des constations réalisées par le groupe de travail, un nouveau
protocole a été développé nommé IPv6. Ce protocole permet l’attribution d’un nombre
impressionnant d’adresses IP correspondant à 3,4x1038 soit 667 millions de milliards
d’adresses IP par mm2 de la surface terrestre. Les adresses seront du type :
2008:cb5:1:84f2::ae5b:9104. Ce protocole permettra sans nul doute l’adressage
d’éléments connectés pendant plusieurs millions d’années.
28
(2) HTTP
29
Figure 17 - Illustration Client - Serveur (Au centre le Serveur, autour les Clients qui s'y connectent) - Source :
Wikipédia - http://bit.ly/cgZ0OD
(3) UDP
UDP pour User Datagram Protocol fait partie de la couche Transport tout comme le
protocole TCP. Il se différencie par le fait qu’il ne réalise aucun contrôle de flux ni de
contrôle de congestion des paquets transmis. Ce protocole est utilisé essentiellement
pour le Streaming vidéo et est exploité par différents services :
30
Figure 18 - Capture d'écran de la Télévision en direct sur Internet - TF1 / Attention à la marche
(4) FTP
Diverses initiatives tendent à améliorer ces protocoles créés dans les années 70.
L’arrivée de l’IPv6 permet notamment la rédaction de spécifications qui seront amenées
à devenir des standards.
Google, le géant, quant à lui, travaille de son côté sur un protocole : le SPDY (prononcé
« Speedy ») qui utilise le protocole HTTP mais tend à rendre les communications Client-
Serveur plus rapides et améliore ainsi la navigation Web en réduisant de moitié le temps
d’affichage des sites Internet. Encore en phase d’expérimentation, il devra passer par
l’élaboration d’un RFC (Request For Comments) qui sera étudié en intégralité par l’IETF
(Internet Engineering Task Force) qui participe { l’élaboration des standards de
l’Internet. 31
Le stockage FTP permet de rendre accessible des documents par le biais d’Internet. Soit
pour du stockage simple de tout type de fichiers. Soit pour une solution de sauvegarde et
réplication de données.
Ce type de stockage est très simple. Schématiquement c’est comme si nous avions un
disque dur externe branché sur Internet. On y dépose des fichiers, on peut les organiser
dans des dossiers comme un explorateur de documents classiques d’un système
d’exploitation.
32
Figure 19 - Schéma Client - Serveur classique – Figure 20 - Schéma P2P - Chaque Client est un
Source Wikipédia - http://bit.ly/cgZ0OD Serveur – Source Wikipédia - http://bit.ly/bgycul
Le partage des fichiers y est ainsi démultiplié. Chaque Client peut accéder à un morceau
du fichier chez autant de serveurs qui ont ce fichier. Le transfert est ainsi beaucoup plus
rapide.
Dans le même esprit, nous pouvons parler du « Grid Computing », traduite par « Grille
informatique » en français. Ce n’est pas { proprement parler du partage de fichier, mais
cela reprend le principe du P2P, dans le sens où chacun peut partager les ressources
système de son élément informatique. Le Grid Computing est une infrastructure de
partage de ressources du collectif pour mener à bien des calculs de grandes ampleurs.
Ainsi tout à chacun peut partager une partie de la puissance de son ordinateur personnel
pour aider les organismes de recherches à effectuer des calculs extrêmement complexes
et nécessitant une puissance de calculs hors-norme.
NeuGRID20 : C’est un projet financé par l’UE (Union Européenne) qui permet aux
neuroscientifiques de faire avancer la recherche sur l’étude des maladies
neurodégénératives.
3. Plateformes collaboratives
La « socialisation » d’Internet, avec les sites de réseau sociaux, a fait naître un nouveau
phénomène. La plupart des gens ne stockent plus leurs données personnelles en local
sur leur ordinateur. Tout est accessible par le biais d’applications web et partageable à
sa communauté d’un simple clic. Ainsi sont nées les plateformes collaboratives.
On les appellent les Digital Natives en Amérique et sont désignées comme la Génération
Y en France. La génération Y représente les personnes nées entre 1970 et 1990. Ce sont
les enfants qui ont grandi dans une période ou l’informatique personnelle est devenue
omniprésente et l’accès { Internet démocratisé. Cette génération bouscule les habitudes
en terme de consommations, d’utilisations d’outils innovants, de nouvelles technologies
et nouveaux usages de l’Internet.
Photos
o Flickr, Facebook, Panoramio, Photobucket
Vidéos
o Youtube, Dailymotion, Vimeo, Wat.tv, Kewego
Sonores
o Deezer, Spotify, Musicme, Jamendo, Last.fm
Fichiers textes et présentation
o Slideshare, Scribd, Google Docs 35
Liens et favoris
o Digg, Delicio.us
Vous pourrez par exemple retrouvez ce mémoire en libre consultation sur différente
plateformes de partage : Slideshare et Scribd. Il sera disponible sur mon profil public :
http://www.scribd.com/aymericplanche
http://www.slideshare.net/aymericplanche
Le Web temps réel, n’est pas encore identifié comme le web 3.0, mais serait plutôt une
passerelle, une transition vers celui-ci. Le web temps réel représente l’immédiateté de
l’information. L’information vient { vous, avant que vous ne la cherchiez, où que vous
soyez, n’importe quand et en majorité dépourvue de censure et de filtrage des médias
classiques (Télévision, journaux). Les journaux télévisés informent des évènements du
monde entier, mais un certain nombre de filtres ont été appliqués avant d’être diffusés
au grand public.
Internet, les internautes et leurs outils permettent de s’affranchir de ces filtres. Nous
sommes capables de recevoir l’information et de la diffuser { très grande échelle (par le
système de réseau social, la diffusion est exponentielle). Cela comporte également des
risques : véracité de l’information, recul nécessaire pour juger de manière objective une
information, ...
Alertes Facebook, Flux RSS, SMS, Email, Tweets, toutes les alertes qui ponctuent nos
journées d’informations sur l’actualité sportive, politique, people, de notre réseau d’amis
ou professionnel. Ainsi le « Web social » transforme Internet en une énorme masse de
conversations et d’opinions échangées en temps réel avec des communautés. Les
utilisateurs ont évolué du rôle de spectateur { celui d’acteur de l’information.
Le « web 0.0 » : Le réseau Internet a été crée { l’origine par l’armée américaine (1972)
qui souhaitait un réseau de communication capable de résister à une attaque militaire.
Ce réseau (ARPANET) est le premier réseau de données à transfert de paquets.
Le « web 1.0 » : Est le Web grand public permettant la publication de page HTML
agrémenté de différents contenus multimédia (textes, photos, sons, vidéos). L’utilisateur
est seulement spectateur, il ne peut en aucun cas interagir avec l’information qu’il
consulte. La publication d’information n’est possible que si l’on est propriétaire d’un site
web. L’internaute était alors passif.
Le « web 2.0 » : Ce n’est pas { proprement parler une évolution des techniques du web,
ce n’est pas comme une nouvelle version d’un logiciel. C’est une évolution due { la
convergence des outils, des techniques, des moyens de communications qui permettent
{ l’utilisateur de ne plus être un simple spectateur mais il se transforme en acteur de
l’information :
Le web prend peu à peu forme de média social où l’interaction et le partage entre
utilisateur deviennent vitaux
Les services de partage de contenus : pour tout type de contenus (vidéos, audios,
documents de présentation...), ainsi que le partage de lieux (bonnes adresses,
concerts ...)
39
Il a fallu 38 ans à la Radio pour atteindre les 50 millions d’auditeurs, 13 ans pour
la Télévision, 4 ans seulement pour Internet. Facebook a atteint le nombre
impressionnant de 200 millions d’utilisateurs en moins d’un an.
80% des entreprises recrutent sur les médias sociaux professionnels tel LinkedIn
25% des résultats de recherche sur les produits des 20 plus grandes entreprises
mondiales sont des articles et avis générés par les Internautes
b) Le micro-blogging
« Faire passer un message généralement bref à ses lecteurs sans pour autant garder la
rigueur rédactionnelle habituelle » Deeder, libert-fr.com
41
Pour les entreprises, Twitter doit être une source de valeur ajoutée où envoyer des
informations intéressantes et pertinentes (liens, articles, idées...), pour nouer une
relation durable avec leurs communautés de « suiveurs », pour améliorer la réactivité et
bénéficier d’un marketing viral positif. C’est une arme de plus dans un arsenal 42
marketing.
D’obtenir une aide précise grâce { son réseau. C’est un travail d’intelligence
collective qui s’opère : Une question est posée directement à tout son réseau de
suiveurs.
Il structure la communauté
Il anime la communauté
o Il met en relation les différents membres par le biais de débat afin de faire
vivre la communauté
o Son activité à temps plein lui permet de réaliser une recette constante de
la plateforme et de réaliser des retours auprès des équipes techniques
développant la solution.
44
Une des stratégies qui est en train de « muter », « évoluer » est la relation clientèle. C’est
un enjeu que les marques doivent savoir appréhender pour mettre en place de nouvelles
méthodes et politiques de communication autour de leurs produits, services, ....
L’un des mouvements les plus en vogue dans l’évolution du web social est le SRM, pour
Social Relationship Management. Passer d’une stratégie Social CRM (Gestion de la
relation clientèle en plaçant le client au cœur des stratégies de communication) à une
stratégie de gestion de la relation qui se veut plus sociale, en prenant en compte
l’humain, et en ne le réduisant plus en simple cible ou client.
a) Le Social CRM
Nous sommes dans une sphère économique où le client est placé au centre d’une
stratégie utilisant les médias sociaux, et dont le but est d’établir une relation de 45
confiance, d’augmenter le facteur de fidélisation ainsi que de le transformer en
ambassadeur de la marque. Le social CRM, c’est la notion de CRM classique à laquelle on
essaye d’adapter les outils de communication actuels (réseaux sociaux). Par exemple,
faire participer l’internaute client { la vie de la marque grâce { des opérations marketing
de co-créations de produits :
M&M’s : Création de M&M’s avec les couleurs et les messages de votre choix.
Figure 27 - Vue écran du site de personnalisation de Figure - Vue écran du site de personnalisation de
canette Heineken M&M's
La nuance par rapport au Social CRM, est que l’on passe du marketing 360° (cross-
média : Tv, Publicités urbaines, Promotions sur produits, Publicités de régies Internet et
offensives sur les réseaux sociaux) au marketing 37.2°25. L’internaute n’est ici plus
simple client potentiel ou prospect, c’est un Humain qui pense, évolue, a un avis, et a une
capacité de relais d’informations démesurée grâce aux réseaux sociaux.
Les réseaux sociaux et ceux qui les « occupent » sont guidés par la relation
(interpersonnelle) et la conversation (participatif). Le comportement de l’internaute
n’est donc pas le même en fonction du type de réseau social sur lequel il évolue. Les
entreprises doivent donc apprendre à adapter leur discours et conforter leurs présences
sur ceux-ci. Le SRM c’est prendre en compte plusieurs notions :
o Prospect
o Ambassadeur
o Influenceur
2537,2° : température moyenne du corps humain. Marketing 37.2°, notion et expression évoquée par
Cédric Deniaud, conseiller en stratégie Internet, lors de sa conférence du 16 mars 2010 :
http://bit.ly/ba8dNF
De plus les consommateurs et internautes ont des attentes qui sont en constante
mutations. Il faut bien évidemment avoir une démarche de veille qualitative pour
anticiper les courants et les nouvelles attentes.
+ de
ludique
Ecoute et + de
dialogue rapidité
Personnalis + de
Humain
ation contenus
+ de facilité + de
(achat) services
47
+
D'expérienc
es
Figure 28 - Les nouvelles attentes des Internautes – Source Cédric Deniaud : http://bit.ly/ba8dNF - 16 mars
2010
2. Le Storytelling
La traduction littérale du « storytelling » est : l’art de raconter des histoires. Elle est l’une
des nouvelles clés de la communication et est adoptée dans les domaines de la stratégie,
du marketing et de la communication des entreprises et organisations.
Steve Denning, théoricien le plus connu dans ce milieu précise que grâce à ce moyen,
nous dépassons la communication classique grâce { un ordre d’action différent.
o L’analyser
o Capter l’attention
48
Le storytelling peut également être appliqué à la politique. La preuve en est : Le
président de la République Nicolas Sarkozy repart en campagne marketing en faisant
appel à une communication basé sur du storytelling :
Ubiquité : « [Terme dogmatique] Attribut de Dieu, présent dans le même temps partout. »
L’ubiquité, aussi appelée omniprésence, est souvent définie en tant que don : Le don
d’ubiquité. Il signifie être capable de se trouver { plusieurs endroits simultanément.
Associé { l’informatique on parle alors d’informatique ubiquitaire, mais vous pourrez
également entendre ces termes :
Ubiquité numérique
Informatique omniprésente
L’Ubimédia
49
Tous ces termes recoupent une seule et même idée, une seule vision déjà définie il y a 19
ans par Marc Weiser :
L’une des visions de prospective les plus communes dans ce type de concept est
l’évolution de la domotique personnelle. Un environnement informatique ubiquitaire {
domicile serait par exemple la gestion contextuelle de l’éclairage et de la température en
fonction de senseurs et capteurs biométriques qui recouperait les données extérieures à
la maison (prévisions météorologiques, heure de la journée, saison) et les données
intérieures (présence humaine, température intérieure) et ceci sans aucune intervention
humaine directe.
26Citation extraite du communiqué de presse du W3C sur le web ubiquitaire du 24 Janvier 2006 – Source :
http://bit.ly/ahku5c
50
51
Historiquement voire pré historiquement, l’Homme est devenu sédentaire après une
phase de nomadisme. La sédentarisation s’est manifestée par l’établissement fixe d’un
groupe d’humain sur un territoire donné. Elle induit une organisation sociale, politique,
économique et territoriale. La race humaine a mis 4 millions d’années avant de se
sédentariser.
Extrapolons : le futur nous promet d’avoir le don de mobilité en gardant les avantages de
la sédentarité, c’est l’enjeu principal d’une société ubiquitaire.
C’est sans surprise que le Japon est le premier { avoir mis en place une politique de
croissance basée sur une société ubiquitaire. Lancé en 2005, le programme U-Japan vise
à réaliser une société appelée « ubiquitous », dans laquelle tout le monde, partout et à
tout moment pourrait bénéficier des services liés aux Technologies de l’Information sur
7 domaines de développement : La médecine, la vie quotidienne, l’alimentation,
52
l’économie, la connaissance, les services administratifs et la politique d’emploi.
L’alimentation saine
Le vieillissement de la population
encourageant l’innovation et les investissements dans la recherche sur les TIC. Source :
http://bit.ly/cglTfS
30 Smartgrid : La smart grid est une des dénominations d'un réseau de distribution d'électricité «
La santé
Nous sommes en effet aux prémices de l’information ubiquitaire dont nous allons
détailler les applications envisageables et les différentes interactions Homme / NTIC.
L’informatique ambiante a pour but de se fondre dans la masse, une technologie dite
« calme » doit se faire oublier. Cependant, on ne se passera pas d’interaction avec des
éléments physiques.
La souris est l’interface qui nous permet d’interagir avec l’ordinateur actuel mais cela
risque de changer dans un avenir assez proche. En effet d’autres solutions plus intuitives
et naturelles font leur chemin pour nous apporter un niveau d’abstraction encore plus
grand. Les technologies auxquels je fais référence sont :
Le multitouch
(1) Le multitouch
Ce produit reste cependant cher, et son utilisation par tout un chacun reste limitée. 55
Cependant cette technologie n’est pas réservée au géant de Redmond et la mise en
œuvre d’une table multitouch n’est pas un frein technique, seuls les usages doivent
apporter assez de valeur ajoutée pour être adoptée par la population. Dans le milieu
culturel et plus particulièrement au sein des musée, cela représente un réel intérêt pour
ajouter de l’interactivité avec le public. L’abbaye de Fontevraud, près de Saumur (49),
s’est dotée d’une table sur mesure permettant au public de découvrir d’une manière
ludique et intuitive l’histoire de cette ancienne prison.
Les interfaces tangibles sont apparus après les tables multitouch et en sont en quelque
sorte une extension. L’apposition d’objets physiques (repérés grâce à un code à barre
2D, un taf RFID ou une puce NFC) sur une table permet une interaction directe avec
l’application. Ainsi par exemple en déposant son téléphone portable sur une interface
tangible, le téléphone sera reconnu et associé afin de réaliser des échanges de données
(photos, contacts, tâches, ...).
56
Nous pouvons aussi nous intéresser au projet de la société « Oblong » qui développe
depuis plusieurs années un type d’interface gestuelle. A la manière de Tom Cruise dans
Minority Report32, les utilisateurs de ce système équipés d’un gant peuvent manipuler
les éléments et se déplacer dans une interface spécifique de manipulation en trois
dimensions. 57
Je vous invite fortement à consulter les vidéos disponibles sur le site Internet de la
société (oblong.com) afin de bien comprendre le type d’interaction qu’il est possible
d’imaginer.
32Minority Report : film de science-fiction américain réalisé par Steven Spielberg, sorti sur les écrans en
2002.
Les logiciels, les données et les calculs sont ainsi réalisés « dans les nuages » et
accessibles de n’importe où ! C’est une des évolutions majeures nécessaire au
développement d’une société ubiquitaire où l’accession { l’information est primordiale.
58
Les terminaux utilisés pour accéder aux données peuvent ainsi être de n’importe quel
nature :
Ordinateur familial
Smartphone
L’accès au service étant la plupart du temps réalisé grâce { une application standard et
facilement disponible : un navigateur web.
33Le WiMAX procure des débits de plusieurs dizaines de mégabits/seconde sur une zone de couverture
portant sur quelques dizaines de kilomètres au maximum. Le WiMAX s'adresse notamment au marché des
réseaux métropolitains.
Les objets de la vie quotidienne vont être amenés à communiquer entre eux de manière
autonome, c’est ce que l’on qualifie : l’Internet des objets. Cela désigne la capacité qu’a
Internet { communiquer avec toute sorte d’objet du monde réel par le biais d’étiquettes
de codes à barres 2D (flashcodes, qrcodes) ou de puces communicantes (NFC, RFID).
a) RFID
La technologie NFC réalise une communication sans-fil et est dérivée de la norme RFID.
Elle permet l’échange de données à courte portée (environ 10 cm) et est notamment
utilisée pour le paiement sans contact.
Régler leurs achats chez les commerçants partenaires (dans la limite de 20 euros)
Obtenir des renseignements grâce à des tags RFID sur les mobiliers urbains
... 60
Dans un futur proche, tous les consommateurs seront équipés d’un téléphone portable
doté de la technologie NFC. Chaque personne pourra en temps réel tagger sa liste de
course, vérifier si les produits conviennent { leurs alimentations où n’aient pas de contre
indications en cas d’allergie, de régime alimentaire spécifique...
Dans le cadre du programme « Villes 2.0 » mené par la FING (Fondation Internet
Nouvelle Génération), le projet « La montre verte / City Pulse » a vu le jour. Ce projet a
pour but de mettre en place des capteurs/senseurs environnementaux au sein d’une
ville. L’originalité réside dans le fait que les senseurs ne sont pas de simples bornes
météorologique sur les toits des immeubles, mais sont intégrés dans un dispositif
communicant (prenant la forme d’une montre) que les citoyens de la ville porte sur eux.
Ces senseurs mesurent en temps réel le niveau de pollution (Ozone) et le niveau sonore
du milieu ambiant. Toutes ces données sont couplées avec un système de géolocalisation
(GPS) afin d’établir des cartographies précises en temps réel.
Ce type de projet laisse imaginer de nouveaux services urbains en recoupant les données
publiques. Ces données, ouvertes au publique et disponible par le biais d’interface
informatique (API) peuvent être exploitées afin de réaliser des applications mobiles.
Une autre initiative de la Ville de Rennes est également à souligner. Rennes décide
d’ouvrir ses données publiques, { savoir :
Données de transport
62
o Disponibilité des vélos
Données géographiques
Un concours est d’ailleurs lancé d’octobre 2010 { Avril 2011 pour la création de services
sur le Data Public afin d’exploiter intelligemment les données publiques pour ajouter de
la valeur ajouté aux services proposés par la Ville de Rennes.
Ces senseurs et données publiques sont également des éléments de poids pour que
l’informatique ambiante puisse s’installer en milieu urbain.
63
Respect de la vie privée, gestion de l’identité numérique, e-réputation, droit { l’oubli sur
Internet, autant de thèmes que l’on retrouve fréquemment dans la presse et sur les
blogs. Les internautes sont de plus en plus inquiets du fichage numérique et des
informations collectées par les organismes privés. Cependant, les individus divulguent
de plus en plus facilement des informations sur eux-mêmes : leurs passions, leurs amis,
ce qu’ils ont fait le soir précédent, l’humeur de leur journée, leur position politique, et en
ne prenant pas forcément de mesures pour contrôler la diffusion de ces informations. De
ce constat est né un phénomène : Le paradoxe de la vie privée.
Comment alors gérer son identité numérique ? Plusieurs aspects sont à prendre en
considération :
64
• S'informer et se former
Personnels • Connaître les organismes
de confiance
• Nouveaux usages
Sociaux • Nouvelles fonctionnalités
• Nouveaux enjeux
• Cadre légal
Légaux • Inscription CNIL
• Organismes certificateurs
• Authentification renforcée
Techniques • Anonymisation
• Transparence
Figure 42 - Schéma représentant la multiplication des sources de données à caractère personnel – Source :
Informatiques, Libertés, Identités de Daniel Kaplan - La fabrique des possibles – Edition FYP
Une des dernières solutions pour obtenir une certaine virginité numérique est de faire
appel { des nettoyeurs du net. Le service n’est pas { la portée de tout le monde puisque
ce service ce paye assez cher (dizaine de milliers d’Euros). La première société à avoir
proposé ce genre de service : Hington & Klarsey est une entreprise anglaise qui est donc
spécialisé dans la gestion de l’e-réputation. Cette entreprise identifie les contenus
(audio, vidéo et textuel) qui seraient { même de nuire { l’image d’une personne ou d’une
marque et contacte ainsi les responsables des sites Internet pour qu’ils modifient les
articles. Lorsque le responsable du site ne désire pas modifier cet article, l’agence
responsable de l’e-réputation emploie alors une autre technique qui consiste à noyer
d’information le client afin que les pages positives le concernant arrivent en première 66
page des recherches.
D’autres initiatives fonctionnant sur le principe des assurances avec un forfait au mois
permettent de gérer sa réputation en ligne. Les sociétés qui proposent ce service facture
un forfait afin d’effectuer une veiller permanente sur tous les éléments qui vous
concerne en ligne. Dès qu’un nouvel élément apparaît, elle le signale et si l’élément est
jugé dérangeant par le client, une facturation supplémentaire est appliquée pour qu’une
action de suppression soit réalisée.
Figure 43 - Sceau européen de la protection de la vie privée – Source : European Privacy Seal -
http://bit.ly/bQLh62
« Nous sommes inquiets par ce projet de loi. Nous redoutons une utilisation excessive de ce
système d’espionnage par la police, qui pourrait mettre en danger la protection des sources
journalistiques. Le cadre de mise en œuvre de la captation des données informatiques doit
être plus clairement défini. Nous demandons aux parlementaires de présenter des
amendements pour mieux encadrer ce projet »34
68
V. Conclusion
Ce mémoire vous a présenté un état des lieux de l’évolution numérique au sein de notre
société. On peut constater que les évolutions techniques, technologiques et marketing
sont les moteurs de la croissance d’un web qui repoussent les limites du virtuel en
venant s’intégrer au plus proche de nous. Miniaturisé, prédictif, évolutif, intelligent,
ambiant tels sont les attributs qui définissent l’informatique calme de demain. Mais
aussi, la demande est de plus en plus présente pour le ludique, le mobile.
Cependant des questions restent encore ouvertes sur les forces qui vont peser dans la
forme que prendra cet ubimédia :
Forces sociales
Forces culturelles
Forces économiques
Certaines dérives peuvent être mises en exergues. Etre positionné en permanence par
un système de géolocalisation est une atteinte à la vie privée. La mise en place d’un
cadre législatif sur le géopositionnement est nécessaire voire inévitable afin de brider
les possibles dérives.
d’avoir une certaine abstraction de nos actions quotidiennes (paiement, validation des
titres de transport, déplacement urbain,...) grâce à notre mobile. Seulement, sommes
nous prêts à sortir en permanence avec notre mobile d’une valeur de 600 euros,
contenant des informations de paiement ? Pour l’instant, l’usage n’est pas courant et le
parc de téléphones compatibles non plus, mais { l’avenir aurons-nous le choix ?
Le web temps réel est une évolution qui nous permet de tout connaître et de tout dire à
n’importe qui, en une fraction de seconde. Cela entraine forcément une problématique
de gestion des informations diffusées par le public sur le réseau. L’actualité nous le
prouve déjà avec des « bad buzz » qui poussent les marques à riposter dans un délai très
court. Une veille stratégique importante est à mettre en place au sein des cellules
d’intelligence économique des sociétés.
Les community manager sont les armes maitresses dans cette nouvelle société de
l’information instantanée. Ils doivent savoir communiquer avec le réseau tout en
conservant une trame narrative au travers de tous les différents, et nombreux médias.
Ils doivent justement anticiper cette perte de contrôle potentielle. La trame narrative
construite doit guider la société et son réseau à converser, car le contrôle absolu sur la
communication externe d’une marque n’est plus possible dans une société du temps
réel.
C'est cette difficulté de contrôle de la conversation (car elle appartient aux utilisateurs) 70
que l'on peut opposer au combat absolu de "récupération du contrôle" (Récente
proposition de loi d'Identification des internautes blogueurs par exemple, Hadopi, Lopsi,
Loppsi 2) pour les tentatives d’ordre législatives.
Nous vivons dans un univers numérique de plus en plus complexe et la question pour
une marque, une entreprise voir même un gouvernement n'est déjà plus de disposer
d'un site Internet, mais de gérer sa présence, son existence numérique et sa réputation.
Les métiers qui découlent de cela, et la manière d'appréhender l'information doivent
changer, nous allons devoir nous adapter, enseigner et former différemment. Mais avant
cela, étudier, comprendre, puis structurer cette évolution.
De nombreux projets émergent tous les jours tels que le Transmédia Lab, les projets de
la FING, le programme de Villes 2.0 (La montre verte), la Création d’outils de
modélisation de la narration, ainsi que les projets de mobilité 2.0 (assistée et durable),
des projets de conventions de représentation visuelle de l'information complexe,
l'écoute et l'utilisation des données publiques des villes (beaucoup de villes travaillent
dessus) ainsi que des moyens de management de la conversation. Tous ces sujets sont
les graals d'industriels, de fournisseurs de services, de tout un chacun désirant disposer
d'une présence réelle sur le réseau. Il faut donc s'investir et investir dans ces actions. Ne
pas hésiter à entrer dans ces programmes car tout le monde en est au même niveau, les
soutenir, peut être même les initier. La mise en place de ces projets structurant notre
futur est essentielle pour « préparer l’avenir souhaitable ».
71
VI. Bibliographie
A. Livres
B. Documents électroniques 72
Les liens présents dans ce document sont de la forme http://bit.ly/xxxxxx et sont des urls
raccourcies. ils fonctionnent comme redirections vers les sites Internet ciblés.
France
ANR Mobilité et ubiquité ANR 01/06/09 http://bit.ly/aRhZPZ
: vers le nomadisme Communication
numérique
Georges Livre Vert sur la Commission 03/12/97 http://bit.ly/cbgSvb
Chatillon convergence des européenne
secteurs des
télécommunications,
des médias et des
technologies de
l’information, et les
implications pour la
réglementation
Digimind Livre Blanc : Digimind 08/06/10 http://bit.ly/aZ0dki
Réputation
management et e-
réputation
Marshall The real time web ReadWriteWeb 02/04/10 http://bit.ly/bIfkKt
Kirkpatrick and its future
Syntec Le livre blanc sur le Syntec 05/05/10 http://bit.ly/cWGCde
informatique Cloud Computing
73
VII. Webographie
Les liens présents dans ce document sont de la forme http://bit.ly/xxxxxx et sont des urls
raccourcies. ils fonctionnent comme redirections vers les sites Internet ciblés.
VIII. Terminologie
A. Abréviations
IP : Internet Protocol
B. Glossaire
http://www.wikipedia.org
Blog : Un blog ou blogue est un site Web constitué par la réunion de billets agglomérés au fil du
temps et souvent classés par ordre antéchronologique (les plus récents en premier). Chaque
billet (appelé aussi « note » ou « article ») est, à l'image d'un journal de bord ou d'un journal
intime, un ajout au blog ; la blogueuse/le blogueur (personne s'occupant du blog) y délivre un
contenu souvent textuel, enrichi d'hyperliens et d'éléments multimédias, sur lequel chaque
lecteur peut généralement apporter des commentaires.
C, D
Fibre optique : Une fibre optique est un fil en verre ou en plastique très fin qui a la propriété de
conduire la lumière et sert dans les transmissions terrestres et océaniques de données. Elle offre
un débit d'informations nettement supérieur à celui des câbles coaxiaux et supporte un réseau «
large bande » par lequel peuvent transiter aussi bien la télévision, le téléphone, la
visioconférence ou les données informatiques.
Forum : En informatique, un forum est un espace de discussion publique (ou au moins ouvert à
plusieurs participants). Les discussions y sont archivées ce qui permet une communication
asynchrone (c'est ce qui différencie les forums de la messagerie instantanée). Le terme « forum 79
de discussion » est un pléonasme. Forum est un terme d'origine latine (popularisé par l'anglais)
désignant une place de la ville dédié à la discussion et au commerce.
Geek : Le terme geek est un anglicisme désignant une personne passionnée, parfois de manière
intense, par un domaine précis. Il s’emploie entre autres dans le domaine de l’informatique ainsi
que dans celui de la science-fiction.
Hotspot : La borne Wi-Fi (ou le point Wi-Fi) est l'équivalent en français de l'anglais hotspot,
raccourci de wireless Internet hotspot (litt. « point d'accès Internet sans fil »). Il s'agit d'un lieu
public à forte affluence et clairement délimité (café, hôtel, gare, etc.) qui donne accès à un réseau
sans fil permettant aux utilisateurs de terminaux mobiles de se connecter facilement à Internet.
Début 2006, il y avait 100 000 points Wi-Fi dans le monde. De nombreux annuaires de zones
d'accès sans fil sont maintenant disponibles en ligne afin de faciliter la recherche de ces zones
partout dans le monde, à l'instar des localisateurs de zones Wi-Fi Trustive, JiWire et WiFi411.
Intranet : L'intranet est un réseau informatique utilisé à l'intérieur d'une entreprise ou de toute
autre entité organisationnelle utilisant les techniques de communication d'Internet (IP, serveurs
HTTP). Dans les grandes entreprises, l'intranet fait l'objet d'une gouvernance particulière en
raison de sa pénétration dans l'ensemble des rouages des organisations.
J, K, L
Loi de pareto : La loi de Pareto, aussi appelée loi des 80/20, est une loi empirique inspirée par
les observations de Vilfredo Pareto, économiste et sociologue italien : environ 80 % des effets est
le produit de 20 % des causes.
Marketing viral : Le marketing viral, la publicité virale ou le buzz est une forme de publicité
s'appuyant sur les réseaux sociaux. Son but est de promouvoir l'image de marque à laquelle le
consommateur contribue pour atteindre des objectifs marketing (tels que la vente) grâce à un
processus de réplication analogue aux virus informatiques. Depuis le développement d’Internet
et la démocratisation du haut débit, on a pu voir se développer de manière exponentielle ce
nouveau phénomène.
80
O, P
Q, R
Tableau blanc partagé : En informatique, on parle également de tableau blanc pour une image
pouvant être partagée et modifiée interactivement par plusieurs personnes simultanément via le
réseau. De nombreuses messageries instantanées comportent des tableaux blancs, elles sont
parfois couplées avec de la voix sur ip.
W, X, Y, Z
Wiki : Un wiki est un site web dont les pages sont modifiables par tout ou partie des visiteurs du
site. Il permet ainsi l'écriture et l'illustration collaboratives de documents.
82
IX. Annexes
45 000 €
44 186 €
44 000 €
43 000 € 42 664 €
42 000 €
En millions d'€
41 032 €
41 000 € 40 625 €
40 000 € 39 362 €
39 000 €
38 000 €
37 000 €
36 000 €
2004 2005 2006 2007 2008
83
Figure 44 - Graphique des revenus perçus par les acteurs du marché des communications électroniques
auprès des utilisateurs finaux - Source ARCEP 2009
Internet
13%
Figure 45 - Graphique représentant l'éclatement des revenus des opérateurs - Source ARCEP 2009 84
Figure 46 - Grille d'appel à l'International grâce au logiciel Skype – Source : Skype.fr - http://bit.ly/9Odnc5
85
86
87
Figure 48 - Les phases stratégiques de croissance des Technologies de l'Information – Source : Ministère des
affaires internes et de la communication du japon - http://bit.ly/aNqy2w