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Cours Photovoltaique PDF
Cours Photovoltaique PDF
PHOTOVOLTAIQUE
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TABLE DES MATIERES
I- INTRODUCTION
21 : Concepts de base.
211 : Energie et puissance.
212 : Le rayonnement solaire.
213 : Air masse et constante solaire
22 : Effets géométriques.
221 : Variations horaires et saisonnières.
222 : La fenêtre solaire.
223 : Orientation des modules.
23 : Effets atmosphériques.
24 : Spectre solaire.
241 : Diagramme Longueur d'onde/Energie
242 : Effets de l'atmosphère.
243 : Sensibilité des matériels solaires avec le spectre solaire.
25 : Types de modules solaires
251 : Modules fixes.
252 : Système avec poursuite solaire - Positionnement dynamique.
253 : Modules sous concentration.
26 : Rayonnement solaire.
261 : Données météo.
262 : Notion de "Heures de puissance crête".
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3163 : Module solaire Si cristallin et Si amorphe.
31631 : Si cristallin et Si amorphe.
3164 : Autres technologies.
32 : Procédés de fabrication.
321 : Procédé Czochralski.
322 : Procédé ruban.
323 : Procédé dendrites.
324 : Méthode de coulage des lingots.
325 : Procédé couche mince:silicium amorphe hydrogéné.
33 : Notion de cellule, module, panneau solaire, système solaire.
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Régulateur SHUNT.
Régulateur à commande séquentielle.
55 : Onduleurs.
551 : Onduleurs isolés.
552 : Onduleurs synchrones.
553 : Onduleurs des pompes solaires
VI- LE DIMENSIONNEMENT.
61 : La procédure de dimensionnement.
62 : Le pré dimensionnement.
621 : Module solaire
622 : Batterie.
63 : Dimensionnement des installations PV couplées réseau sans batterie de stockage.
64 : Di A O ou dimensionnement assisté par ordinateur.
641: SIZEPV
642 : PV Designer
643 : PVSYST
644 : DIMSOL et SOLHYBRI (logiciel France Telecom)
645 : Conclusion
VII - CABLAGE.
VIII - LA MAINTENANCE
81 : Maintenance et sécurité
82 : La maintenance
821 : Le câblage
822 : Le module solaire
*) inspection visuelle
*) mesure électrique
823 : La batterie.
*) batterie étanche
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*) batterie fermée
824 : L’électronique
*) le régulateur
*) les appareils électriques.
83 : Cas d’école d’une installation défectueuse.
Jeu questions/réponses entre moniteur et stagiaire
IX - PROGRES A ATTENDRE
91 : Nouveau matériau et procédé de fabrication des modules solaires
92 : Nouvelles formes de stockage
X – TP
Annexe III : Guide d’exploitation des batteries Pb ouvert à plaques tubulaires positives
Annexe VII : Exemple de données météo pour Nantes tirées de Météonorm et des données NASA
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I - INTRODUCTION.
- Le rayonnement solaire.
- Les cellules solaires.
- Le générateur solaire.
- Les composants d'un système PV.
- Le dimensionnement.
- Les notions de câblage et montage.
- La maintenance.
- Les perspectives.
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II- LE RAYONNEMENT SOLAIRE.
21 : Concepts de base.
Soleil :
Masse : 2.1030 Kg soit 350.000 fois la masse de la terre
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Perte de masse : 133. 10 kg/an
Diamètre : 1,4 millions de kms soit 109 diamètres terrestres.
Température de surface : 5900 degrés kelvin
Puissance rayonnée : 360.1018 MW => 62000.000 MW/m2
Rayonnement solaire aux confins de l'atmosphère terrestre : I°= 1367 W/m2
Puissance moyenne du rayonnement solaire aux confins de l'atmosphère sur le
"disque de notre planète" P°= 170.000 TW
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Le rayonnement solaire sur terre varie avec la position du soleil dans le ciel, donc avec les
saisons et avec les conditions météorologiques (ciel clair, nuage, neige...). La position du soleil dans
le ciel change constamment pendant la journée, position caractérisée par l'élévation ou altitude et
l'azimut.
Une cellule solaire qui en dehors de l'atmosphère terrestre serait placée perpendiculairement
aux rayons du soleil recevrait une quantité quasi constante d'énergie appelée constante solaire.
Prenant pour référence unité l’épaisseur verticale de l’atmosphère réduite à 7.8 kms et en supposant
cette couche plane (terre plate), la longueur du trajet d’un rayon solaire incliné par rapport à
l’horizontale d’un angle a est donné par la formule :
OM=OA/sin a
M=1/sina
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pour a= 90° m=1
a= 45° m=1,41
a= 20° m=2,92
à une pression p différente de 1013 mbar et à une altitude z exprimée en km on appellera par masse
atmosphérique ou nombre d’air-masse :
Le nombre d'AM utilisé par les constructeurs de modules solaires dans leur spécification technique
est de 1,5, ce qui correspond à un angle a de 42° environ.
Air-masse/lieu/saison
M 0 1 1.5 2
E (W/m²) 1253 931 834 755
Ce sont les valeurs normalisées mais dans la réalité la valeur de l’éclairement énergétique global
dépend des paramètres qui caractérisent les composants de l’atmosphère (humidité, coefficient de
diffusion moléculaire).
Pour AM=1.5 , la constante solaire peut varier de 760 W/m² dans une atmosphère polluée à
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876 W/m² pour un ciel très clair.
22 : Effets géométriques.
221 : Variations horaires et saisonnières.
La rotation de la terre sur son axe entraîne des variations de la puissance reçue
pendant le jour pour un endroit donné et rien pendant la nuit. La puissance reçue varie aussi avec les
saisons.
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223 : Orientation des modules.
Pour un bon fonctionnement d'un système PV et son optimisation, l'orientation des
modules est importante et elle dépend de :
- la latitude (lieu d'installation).
- du type de système PV (par ex pompage de l'eau, éclairage) et de sa durée
d'utilisation pendant l'année.
Si le générateur solaire est raccordé sur un réseau électrique local, l'angle d'orientation des
modules sera plutôt celui qui correspondra au maximum d'énergie captée pour une année. Si le
générateur solaire est utilisé pour fournir une énergie constante pour tous les mois de l'année, l'angle
choisi sera celui correspondant au niveau d'ensoleillement du mois le plus défavorable. Dans ce cas
là on privilégie une orientation optimisée pour l'hiver sachant que les surplus sont principalement
l'été. Il n'y a pas de surplus dans un système PV raccordé au réseau électrique, celui-ci fait office de
récepteur de grosse capacité pouvant absorber toutes les pointes du générateur solaire.
Pour l'hémisphère nord, les modules solaires seront placés plein sud et plein nord pour
l'hémisphère sud.
23 : Effets atmosphériques.
La présence de l'atmosphère associée aux effets climatiques atténue et change la nature de l'énergie
solaire. Il y a des phénomènes de réflexion, absorption, et réfraction du rayonnement solaire.
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.
a: rayonnement extra-terrestre
b: ........... Solaire direct
c: ........... Réfléchi
d: ........... Diffus
e: ........... Global
a) Rayonnement extra-terrestre.
C'est l'énergie (1353 W/m²) en provenance directe du soleil traversant chaque seconde une
surface placée hors de l'atmosphère perpendiculairement aux rayons solaires.
b) Rayonnement solaire direct
C'est le rayonnement provenant directement du disque solaire qui ayant traversé
l'atmosphère arrive en un point donné à la surface de la terre.
c) Rayonnement réfléchi.
C'est le rayonnement solaire provenant de la surface terrestre et des objets environnants
après réflexion ou diffusion. L'Albedo est défini comme étant le rapport entre rayonnement réfléchi
et rayonnement direct ou plus exactement c'est la valeur moyenne du rapport du flux réfléchi / flux
incident pour toutes les longueurs d'onde et tous les angles d'incidence. La neige favorise l'albédo.
d) Rayonnement diffus du ciel.
C'est le rayonnement solaire provenant de la voûte céleste après diffusion et réflexion par les
constituants de l'atmosphère, à l'exception de l'angle solide limité au disque solaire.
e) Rayonnement diffus
égal à c+d
f) Rayonnement global
C'est le rayonnement total reçu par un plan horizontal, c'est aussi la somme du rayonnement
direct et du rayonnement diffus.
24 : Spectre solaire.
241 : Diagramme longueur d’onde/énergie pour AM distinct
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__UV___
__visible_____
_infrarouge_
W = h.µ = h. c/λ et λ = c/µ
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* h = constante de Planck (6,62 10 )
* µ = fréquence
* λ = longueur d'onde et c = vitesse de la lumière.
L'énergie solaire est composée de 7% d'UV (ultraviolet), 47% de lumière visible et 46%
d'IR (infrarouge).Les UV sont filtrés par la couche d'ozone dans la haute atmosphère.
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L'atmosphère joue le rôle de filtre du rayonnement solaire extra-terrestre. Certaines
longueurs d'onde de la lumière incidente peuvent être absorbées plus que les autres et le chemin
parcouru par le rayonnement varie tout au long de la journée et de l'année (voir § 222). La nature de
l'atmosphère, ses dimensions : épaisseur et teneur de ses éléments chimiques constitutifs (pollution
locale) varie avec la latitude et pour une latitude donnée avec le site choisi. La valeur de m=1.5 (§
213) correspond à une atmosphère standard donc à une distribution spectrale déterminée et c'est la
valeur retenue par les fabricants de modules solaires dans l'élaboration de leurs fiches techniques.
doc : Solems
25 : Types de modules solaires
C'est la configuration la plus classique, les modules sont installés sur des supports fixes avec
une position fixe elle aussi (voir § 223).Certains supports fixes permettent cependant un
réajustement de l'angle d'orientation suivant les saisons (manoeuvrables par boulons 2 à 3 fois par
an). Les matériaux métalliques utilisés pour la fabrication des supports ne doivent pas altérer
physiquement et chimiquement les modules (acier inox, alu anodisé, acier galvanisé).
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252 : Système avec poursuite solaire - Positionnement dynamique.
Des systèmes de poursuite solaire un axe ( d'est en ouest) ou 2 axes peuvent augmenter de
façon assez significative la production d'énergie électrique de 20 à 40% suivant le lieu d'installation
, production d'autant plus importante si le système de poursuite est passif et ne consomme aucune
énergie électrique propre . Ces matériels sont surtout utilisés aux USA pour des systèmes couplés
au réseau électrique local et pour le pompage solaire où il est intéressant d'avoir une énergie la plus
constante possible durant la journée. On parle dans ce cas d'application "au fil du soleil" donc sans
système de stockage électrique de l'énergie.
doc : Arco Solar : The 1MWc Californian Hesperia station connectée au réseau californien Southern California Edison
Company - Production de 3 millions de KWH par an
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Systéme de poursuite 2 axes
Doc : Université politechnique de Madrid
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253 : Modules sous concentration.
Dans ce cas, on utilise des systèmes optiques pour concentrer l'énergie incidente sur des cellules
solaires de haut rendement. Des considérations de coût et de mise en oeuvre doivent alors être
établies pour le concentrateur, les cellules solaires et les systèmes à concentration de lumière
doivent être accompagnés de système de poursuite solaire car dans ce cas, c'est la seule composante
du rayonnement solaire, à savoir le rayonnement direct, qui peut contribuer à l'amélioration du
rendement énergétique global du système. Ces systèmes sont plus particulièrement utilisés pour les
applications installées aux faibles latitudes et ne sont peu ou pas utilisées en Europe; ils sont
cependant plus particulièrement utilisés et testés aux USA mais il semblerait que des compagnies
européennes s’y intèressent plus actuellement.
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* Atlas énergétique du rayonnement solaire pour la FRANCE (1978) de JF TRICAUD
(CNRS) Edition PYC.
* Atlas Européen de l'énergie solaire UE
* Logiciel Meteonorm
* Données NASA
* Censolar
* Météo France pour la France
* World Distribution of Solar Radiation de l’Université du Wisconsin (USA)
Cette notion est très utilisée chez les anglo-saxons et sa connaissance permet de quantifier
rapidement les possibilités offertes par le générateur solaire. Un module de 50Wc fournira 150 WH
dans un site correspondant à un ensoleillement de 3 heures de puissance crête.
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III- LES CELLULES PHOTOVOLTAIQUES
module RTC 3Wc de 1967 (40 cellules de 3cm de diamètre) doc : A Ringnet
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économiques et les laboratoires Bell abandonnèrent leurs efforts de recherche pour diminuer les
coûts de fabrication.
Ce fut ensuite les seules applications spatiales qui purent utiliser économiquement les photopiles au
silicium et c'est ainsi qu'en 1958 Vanguard I fut le premier engin spatial d'une série à être équipé
solaire. Les premières applications terrestres commencèrent vers les années 1965-1970 (la société
française RTC construisait des modules de 3Wc dès 1967) mais ce sont les chocs pétroliers des
années 74 qui stimulèrent l'investissement et qui permirent une industrialisation plus importante des
cellules solaires photovoltaïques. La commande des modules pour la construction des centrales
américaines supérieures à 1MWcrête (6,5 MWc pour celle de Carrisa Plains) permit à l'industrie
américaine (Arco Solar, filiale de Atlantic Richfield Company notamment) d'accroître sa capacité
de production qui par contre coup stimula toute l'industrie photovoltaïque mondiale.
L’industrie des semi-conducteurs contribua très largement au développement des cellules solaires.
Une cellule solaire classique n’est qu’une grande diode au silicium ayant la surface de la totalité de
la plaquette sur laquelle elle est déposée. La taille des photopiles accompagna la taille des wafers de
l’industrie des circuits intégrés. On est passé de wafers de 2 pouces dans les années 1970 puis 3
pouces à la fin des années 70 puis 4 pouces au début des années 1980 puis maintenant on a sur le
marché des lingots cristallins parallélépipédiques de 10 cm,12.5cm et même 15cm de côté.
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Station expérimentale FT/RD Lannion
En 1975, les ventes mondiales totalisaient 78 kilowatts à un prix de 45$ le watt , en 1983
les ventes atteignaient 15,5 MW à un prix de 9$ le watt ,en 1993 les ventes dépassaient les 60MWc
avec un prix de 3 à 6$ environ et en 2000 on atteignait les 280MWc . Deux types de technologie se
partagent la quasi-totalité du marché mondial: les photopiles couches minces et les photopiles
cristallines avec toujours le silicium comme matériau semi-conducteur. Les photopiles couches
minces utilisent en grande majorité le silicium amorphe hydrogéné et les photopiles cristallines
utilisent le silicium monocristallin et polycristallin.
Toutes ces différentes technologies coexistent avec, pour l'instant, un avantage de fiabilité et de
rendement pour les photopiles cristallines mais avec un potentiel de coût bas pour les photopiles
couches minces (type d'industrialisation en continu plus aisé et donc potentiel de robotisation plus
élevé). Actuellement, les rendements module empruntant le silicium cristallin tournent autour de
15% et plus (les rendements cellules sont plus élevés) et les rendements module empruntant la
technologie silicium couches minces autour de 6 à 10% suivant le matériau semi-conducteur utilisé
et le nombre de couches.
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la production totale mondiale en 2002 est de 561 MWc,en 2003 de 745 MWc
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Puissance PV installée dans l’Union européenne en 2001
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Photopiles flexibles ,rouleau Unisolar
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Module grande taille cellule 15cmx15cm Astropower
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3112 : Rappel sur les propriétés des semi-conducteurs.
Un matériau cristallin idéal est caractérisé par une position précise des atomes avec lequel il
est constitué. Une structure cristalline est composée de sous structures toutes identiques dont pour
chacune la forme et la position des atomes est bien définie dans un plan géométrique donné.
A faible température, les électrons dans un cristal occupent le plus bas possible niveau
d'énergie. A première vue, on pourrait s'attendre a ce que l'état d'équilibre d'un cristal serait celui
dans lequel les électrons sont tous dans le niveau d'énergie permis le plus bas. En réalité c'est
différent. Le principe d'exclusion de Pauli montre que chaque niveau d'énergie permis peut être
occupé au moins par deux électrons chacun de spin opposé. Cela veut dire que, à faible température,
tous les états disponibles dans un cristal et cela jusqu'à un certain niveau d'énergie seront occupés
par deux électrons. Ce niveau d'énergie est appelé niveau de Fermi (Ef).
Prés du zéro absolu, f(E) vaut 1 pour une énergie égale à Ef et vaut 0 en dessous de Ef. Quand la
température augmente,il y a changement de la distribution avec des états d'énergie plus hauts que Ef
qui ont un probabilité finie d'occupation et des états d'énergie plus bas que Ef qui ont une probabilité
finie d’être vide.
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Métaux- Isolants- Semi-conducteurs.
- Les métaux ont une structure électronique telle que Ef se trouve dans une bande permise.
- Les isolants ont une bande complète occupée par des électrons et un intervalle d'énergie
important entre une bande et celle de niveau immédiatement supérieur qui elle, est dépourvue
d'électrons à basse température. Ef se trouve dans la bande interdite. Une bande ou il n'y a pas
d'électrons ne peut forcement pas contribuer à une migration d'électrons. Et bien que cela puisse
paraître plus surprenant, il en ait de même pour une bande pleine d'électrons. Pour qu'il y ait
migration d'électrons, l'électron doit extraire de l'énergie d'un champ appliqué. Dans une bande
toute remplie d'électrons ce n'est pas possible car il n'y a pas de niveaux d'énergie vacants au
voisinage de l'électron excité. Ainsi un isolant ne peut conduire l'électricité alors qu'un métal peut le
faire car les niveaux d'énergie vacants sont nombreux. Pour les isolants, la largeur de bande
interdite s’élève à plusieurs électronvolts (>2-3 eV)
- Un semi-conducteur est un isolant avec un intervalle de bande interdite plus étroit (1-2eV).
A faible température il ne conduit pas. A température plus élevée,il y a suffisamment de possibilités
dues à la fonction de distribution FERMI-DIRAC pour permettre que quelques niveaux dans la
bande originellement complètement pleine (bande de valence) soient maintenant vacants et que
quelques uns dans la bande immédiatement supérieure (bande de conduction) soient occupés. Les
électrons dans la bande de conduction avec une abondance d'états d'énergie dans le voisinage
peuvent contribué à la migration d'électrons. Comme il y a maintenant des niveaux inoccupés dans
la bande de valence, une contribution supplémentaire vient aussi des électrons dans cette bande.
(a) (b)
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Pour le cas (a) toutes les voitures sont au rez-de-chaussée et comme le garage est plein
aucune voiture ne peut se déplacer.
Dans le cas (b), si on monte une voiture à l'étage supérieur, cette voiture peut se déplacer
librement, cela correspond à un électron dans la bande de conduction et cela va permettre le
mouvement des voitures dans l'étage du bas qui lui correspond au mouvement dans la bande de
valence. Au lieu de considérer le mouvement des voitures de l'étage du bas comme le résultat des
mouvements des voitures, il faut considérer que c'est le mouvement dû à une position de voiture
absente. Le courant dans un semi-conducteur peut être assimilé comme la somme des électrons en
mouvement dans la bande de conduction et des trous dans la bande de valence. Pour créer dans le
silicium des possibilités de mouvement d'électrons donc des possibilités de production d'électricité,
on va le doper c'est-à-dire lui introduire des impuretés ou atomes d'un autre matériau qui n'a pas le
même nombre d'électrons de valence que le silicium. Si l'on introduit du phosphore qui possède 5
électrons de valence alors que le silicium n'en a que 4, on va créer des électrons libres et on aura
fabriqué une couche n, de la même façon, en introduisant des atomes de bore, qui n'ont que 3
électrons de valence, on va créer des trous (l'atome de silicium a 4 électrons de valence, il peut se
lier avec 4 autres atomes) et on aura fabriqué une couche p. Le dopage aboutit donc à produire des
porteurs de charge (électrons ou trous) qui vont pouvoir circuler. Le dopage avec une impureté
comportant un électron de valence en plus est un dopage de type n pour négatif (l'électron est
négatif). Le dopage avec une impureté comportant un électron de valence en moins entraîne un
excédent de trous et porte le nom de dopage p (pour positif comme la charge du trou).
Une photopile est la juxtaposition d'un semi-conducteur dopé p (bore par exemple) avec un
autre dopé n (phosphore par exemple). A la jonction des deux couches un champ électrique s'est
donc formé. Ce champ électrique existe même si la photopile est dans l'obscurité. Sous un
ensoleillement plus ou moins important les photons ou grains de lumière venant avec une énergie
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W = h x µ suffisante entre en collision avec les atomes de silicium et parviennent à délocaliser des
électrons de la couche de valence et donc à créer des paires d'électrons trous qui pour des raisons
d'équilibre de répartition ont tendance à se diriger vers la zone de jonction. Là, sous l'action d'un
champ électrique, les paires se séparent, les électrons de dirigeant du côté p et les trous du côté n ;
les grilles métalliques à l'avant et à l'arrière de la photopile collectent les électrons et les trous qui
vont donc fournir à un circuit extérieur le courant électrique ainsi produit. Si le photon est très
énergétique (s'il possède plus d'énergie que nécessaire pour libérer un électron (il ne pourra tout de
même extraire qu'un seul électron, l'énergie excédentaire sera perdu en chaleur).
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Les principales pertes sont dues à :
- absorption incomplète des photons. Seuls ceux dont l'énergie h.µ > Ef sont absorbés.
- les photons d'énergie h.µ >> Ef voient la part d'énergie supérieure à Ef perdue en chaleur,
d'où l'importance du choix d'un semi-conducteur à haut Ef pour un rendement élevé.
- réflexion optique à la surface des cellules, c'est la raison pour laquelle une couche anti-
reflet (SiO2, Al2O3...) est déposée à la surface des cellules.
- la collecte des paires d'électrons trous n'est pas optimum, certaines paires d'électrons trous
se recombinent avant d'atteindre la jonction.
- la grille en face avant ne favorise pas la transmission optique maximale du rayonnement
solaire. Sa forme géométrique est cependant très optimisée par les constructeurs. Chez certains la
grille est faite par laser pour en diminuer la surface ;
- le facteur de tension limité par Vco ; pour le silicium, la valeur maximale est de 0.7 volts
par rapport au 1,1 volt ne représente que 0,7/1,1 soit 60 %, 40 % sont donc perdus de ce fait.
- le facteur de forme.
- pertes dues à la résistance série (résistance de contact des deux grilles).
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Diagramme des pertes d’énergie dans une cellule au silicium cristallin
*) Schéma équivalent
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a) Courant de court-circuit (Isc)
on fait V = 0
qV+RsI/nKT
de (6) : I +(V+RsI) =Iph - Io.(e -1)
( Rsh )
RsI/nKT
Isc(1+Rs) = Iph - Io(e -1)
Rsh
RsI/nKT
Rsh>>Rs et Iph>>Io(e -1)
(8) Isc = Iph
Voc est déterminé par les propriétés du semi-conducteur car il dépend de Io qui lui-même dépend
de la densité de courant de saturation du matériau utilisé.
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c) Point de puissance maximale
Il est défini sur la courbe I =f(V) par le couple (Imax,Vmax) tel que le produit est maximum.
Mathématiquement,on obtient ce point de la façon suivante:
qV/kT
* I = Iph - Io e -1
* dP = d (V.I) = 0
d'aprés le calcul,on obtient :
* Imax = Iph (1+Io/Iph).(qVm/kT . 1/1+qVm/kT))
* Vmax = Vo - kT/q ln(1+qVm/kT)
c) Résistance série
La résistance série a pour effet de diminuer Isc et Pmax, par contre Vco n'est pas affecté
e) Résistance shunt.
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312: Caractéristique courant/tension (I/V).
1 : courant de court-circuit
2 : tension en circuit ouvert
3 : point de puissance maximum
I varie de 0 à Icc Icc: courant de court-circuit R=0
V varie de 0 à Voc Voc: tension en circuit ouvert R=infini
à Icc * la charge est nulle ( court-circuit: R=0)
* le courant est max
* la tension est nulle
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Courbe U/I sur charge résistive
graphe courant/tension/ensoleillement
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doc : Université Science Angers – laboratoire POMA-CNRS
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Exemple de type de charge connectée
On remarque avec ce graphe que pour une charge donnée, les variations d'ensoleillement entraînent
des points de puissance max eux aussi différents et induisent la notion d'adaptateur de charge ou
convertisseur DC/DC avec fonction MPPT: maximum power point tracker). Dans le cas d'utilisation
de l'énergie solaire pour la recharge de batteries, c'est à dire une charge à tension quasi constante ,la
nécessité d'un convertisseur MPPT est bien moins évidente. Le nombre de cellules solaires mises
dans un module et connectées en série a été défini par les constructeurs de photopiles en fonction
des caractéristiques électriques de recharge des batteries 12V; leur nombre varie autour de 36 à 40
cellules.
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si température augmente:
- puissance diminue
- rendement diminue
- durée de vie diminue
- courant augmente faiblement
- tension diminue rapidement
quand la température augmente (en été) la tension diminue mais la tension nécessaire à la
recharge d'une batterie diminue aussi, les variations vont dans le même sens mais ne sont pas
linéaires :
70 mv/°c/pour 36 cellules solaires
18 à 30 mv/°c/ pour une batterie Pb/acide 12volts
courant ,tension, donc puissance varie avec la température; pour les cellules au silicium
cristallin le facteur de correction de température est de -0,4% /°c (-0,004/°c) pour ce qui concerne la
puissance crête donnée par le constructeur.
A 45°C on a -0,004*(45-25)=-0,08. Un module de 100Wc deviendra un module de 100-
(0,08*100)=92Wc.
En pratique, l'impact de la température sur la puissance d'un module solaire est plus
importante pour les générateurs solaires de grande dimension et dont la tension est plus grande. Sur
les petits systèmes chargeant les batteries, la notion de NOCT est souvent omise sachant que la
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tension aux points de fonctionnement du module ne descendra jamais au dessous de celle nécessaire
à un cycle de charge. Cependant, il s'agira d'être vigilant car sous faible ensoleillement, le
générateur solaire de qualité doit encore fournir une certaine puissance.
Certains constructeurs de modules solaires donnent la puissance de leurs modules aux STC
et SOC conditions. Si la seule puissance connue est celle du STC, le concepteur devra en tenir
compte dans le calcul du dimensionnement car c'est la seule température de la cellule en
fonctionnement qui conditionne la puissance délivrée par le générateur solaire.
3161: Le rendement.
Le rendement des cellules solaires cristallines commerciales varie de 10 à 17% (le plus élevé
pour les cellules monocristallines) et celui des cellules couche mince (monocouche) de 4 à 10%. Un
rendement de 38% a déjà été obtenu en laboratoire pour des cellules de faible surface et sous
concentration lumineuse (Boeing USA). BP a atteint un record d’efficacité de 18.3% pour une
cellule 125 x 125 mm. La société Sharp a atteint un rendement de conversion module de 17.4%
(module NT-167AK).
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Diagrammes U-I Si cristallin/Si amorphe
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321 : Procédé Czochralski.
C'était le procédé utilisé pour la fabrication de silicium monocristallin de forme cylindrique.
On met une petite quantité de polysilicium dans un creuset que l'on place dans un four pour obtenir
du silicium fondu. Une seule particule solide de silicium cristallin est plongé dans un bain de
silicium fondu et en tournant lentement et en tirant vers le haut on obtient le barreau de monocristal
qui sera utilisé pour la fabrication des cellules solaires. Ce procédé souffre d'être coûteux en énergie
et des pertes importantes interviennent lors du sciage.
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323: Procédé dendrites.
C'est un procédé ruban différent utilisant les propriétés physiques de la tension de surface
plutôt que la capillarité utilisée dans le procédé ruban classique.
On fabrique des lingots de silicium cristallin de section carrée qui une fois sciée, autorise un
taux de foisonnement plus important et donc aussi un rendement surfacique plus élevé. Chaque
constructeur essaie de développer ses propres procédés dans le but d'améliorer le rendement de
conversion énergétique des cellules et d'abaisser les coûts de fabrication.
Il est obtenu par décomposition, en décharge luminescente (création d'un plasma) de silane
SiH4 ou de disilane Si2 H6 sur un substrat porté à 250°C. Le matériau obtenu contient 8 à 15 %
d'hydrogène,et offre une bande interdite de 1,75 eV. La technique de fabrication SOLEMS est
schématisée dans la figure ci-dessous :
Placé dans un bâti à vide le substrat (verre recouvert de SnO2) est chauffé entre 200 et
250°C. Trois réservoirs, qu’on peut isoler ou mettre en communication avec le bâti à travers les
vannes V1, V2, V3 contiennent respectivement à l'état gazeux, le silane,SiH4,le diborane B2H6 et
la phosphine PH3.Enfin un générateur à haute fréquence permet d'ioniser le gaz ou le mélange de
gaz injecté dans l'enceinte,donc de créer le plasma.
On ouvre simultanément les vannes V1 et V2, ce qui donne un mélange de SiH4 et de
B2H6 Le plasma contient Si,B et H et se dépose sur le substrat pour y former la couche P de la
jonction.
On ferme V2 : seul reste le silane qui forme la couche intrinsèque.
- 44 -
On ouvre maintenant V3, pour obtenir un mélange de silane et de phosphine, conduisant au
dépôt de la couche semi-conductrice N.
A : cellule solaire
B : module solaire
C : panneau solaire
D : champ solaire
- 45 -
IV- LE GENERATEUR SOLAIRE.
V = Va + Vb
I = I1 + I2
V = Va + Vb
I # I1 # I2
- 46 -
V = Va = Vb
I = I1 + I2
I = I1 + I2
V # Va # Vb
La tension en circuit ouvert des modules est approximativement égal à la moyenne des
tensions en circuit ouvert des deux modules.
- 47 -
44: Diodes de protection.
Les diodes de blocage ou diodes série sont placées en série avec un module ou une
branche de modules câblés en série afin d'empêcher tout courant électrique de retourner vers les
modules. Pour les systèmes solaires connectés à une batterie, la diode de blocage empêche la
circulation d'un courant inverse dans le sens batterie vers panneau durant la nuit.
La chute de tension aux bornes de la diode dépend du type utilisé:
- diode schottky pour les systèmes BT, la chute est réduite à 0,4V max
- diode germanium ou silicium pour les systèmes de tension plus élevée.
La diode série devra être choisie pour pouvoir supporter le courant de court-circuit d’une
branche série et la tension en circuit ouvert de la branche à protéger. (En pratique 1,5 fois cette
valeur pour facteur de sécurité avec radiateurs de dissipation de chaleur correctement dimensionnés
si nécessaire).
- 48 -
Quand le panneau solaire comporte de multiples branches, les diodes série installées sur
chaque branche empêcheront, en cas de défaut sur une branche, le passage d'un courant destructeur
venant des branches saines.
- 49 -
442: Diodes by-pass.
Les diodes by-pass sont utilisées pour empêcher les phénomènes de point chaud et pour
minimiser les pertes dans une branche série dans le cas ou une cellule,un groupe de cellules ou un
module se trouve en position circuit ouvert(coupure ou ombre portée). La diode by-pass est encore
appelée diode shunt car elle shunte les cellules correspondant à la partie non éclairée. Les autres
cellules continuent à produire l'énergie correspondant à la partie éclairée du module. En condition
normale de fonctionnement les diodes shunt ne conduisent aucun courant.
En théorie, chaque cellule du module solaire devrait avoir une diode shunt en parallèle pour une
protection maximum.
- 50 -
La diode shunt ou by-pass devra être choisie de telle sorte que son courant nominal moyen
soit supérieur au courant de court-circuit du module protégé. La diode devra aussi supporter une
tension inverse supérieure à la tension en circuit ouvert de la branche série.
- 51 -
Dans l'exemple ci dessus, 2 modules sont en défaut et considérés comme des circuits
ouverts. Sans protection, le module sain du groupe contenant les deux modules en défaut risque de
fonctionner à un niveau de courant supérieur à celui de son courant de court-circuit. Afin de
conduire le courant en excès, le module travaillera à sa tension de défaut et au courant indiqué par
la ligne en pointillé. Comme de l'énergie est dissipée dans les cellules, il y aura élévation de
température, ce qui se remarque bien avec une caméra infrarouge et suivant les puissances mises en
jeu cela peut aller jusqu'à la détérioration des cellules et même jusqu'au feu (cas extrême sur
centrale US).
Afin d'éliminer de tels inconvénients, des diodes shunts sont placées en parallèle avec les
modules ou une série de cellules pour shunter le courant,ceci quand la tension du module solaire est
négative. Comme on peut le voir sur le dessin ci-dessus, un fort courant passera dans le module et
la diode mais la chute de tension et donc la puissance dissipée sera réduite au minimum
- 52 -
MODULES SHARP (années 1990)
- 53 -
météorologiques suivantes :
* hauteur d’eau condensable : 1.42cm
* hauteur réduite d’ozone : 034 cm
* trouble atmosphérique : 0.27µm à 0.50 µm
il faut remarquer que cette norme NFC-5700 ne reflète pas totalement la réalité puisqu’on associe
arbitrairement à AM=1.5 une constante solaire de 1000W/m² (réalité 834W/m² voir 2.1.3).
Les tests sont effectués selon la norme NF C 57-100 et les spécifications sont celles de
l'ISPRA (pour l'Europe) ou JPL/DOE (Jet Propulsion Laboratory/Department of Energy USA). Ce
sont des tests:
Isolement électrique : 2000 V 10 Mégohms,
Impact : bille en acier trempé, diamètre 40mm, hauteur de 1m
Cyclage thermique :-40° C à +85° C 200 cycles
Stockage humide : + 3000 h à +55°C, 95% RH
Stockage sec : +3000 h à +100°
Brouillard salin : + 96h (NFC 20611)
Charge statique : 2500 N/m2
Température : -40° à +75° C
Humidité relative : 0 à 100 %
Vent établi : 180 Km/h
472 : Exemples
- 54 -
Signalisation source : DOE
- 55 -
Station téléphone mobile France Telecom sud de la France Source : A Ringnet
- 56 -
Signalisation maritime Source DOE
Petit Centre France Telecom CORSE Plateau d’Eze (mise en service 1978) avec un taux de panne due à
l’alimentation électrique très faible. Source : A Ringnet
- 57 -
Source : Astier Electronique Plaque de rue éclairée toute la nuit.
Source : Général Motors Sunraycer moteur 3KWMagnequench brushless motor de poids 11 livres,a parcouru en 44
heures et 54 minutes la distance entre Darwin et Adélaïde (nord et sud de l’Australie) à la moyenne de 41 miles/h
- 58 -
Source : Husqvarna Tondeuse à gazon solaire.
horloge solaire : Où sont les cellules ? (non visibles sur la tranche du support plastique)
- 59 -
Mars Spirit en action
Deux robots envoyés par la NASA ont « atterri » avec succès à la surface de Mars, le premier le 3
janvier 2004 et le second le 24 janvier 2004. L’électricité solaire a été une des clés de la réussite de
cette mission d’exploration la plus précise jamais envoyée à cette distance.
Ce robot envoyé par la NASA sur la planète rouge (Mars) a envoyé ses premières images seulement
trois heures après « atterrissage ». La surface active de panneaux solaires est de 1.3m². C’est un
système triple jonction (3 couches de cellules). Chaque couche est formée de différents matériaux :
gallium-indium-phosphore,gallium-arsenic et germanium. Le système peut fournir 900WH par jour
martien et 600WH par jour en fin de mission du au changement de saison et à la poussière
accumulée. Le robot a besoin de 100 Watts pour ses activités. Sous illumination maximale, le
système solaire fournit une puissance de 140Watts pendant 4 heures par jour martien.
Doc : Mr Jean Jules Bert : pompe solaire pour 250 personnes en Haïti – île de la Gonave –
- 60 -
V- LES COMPOSANTS D'UN SYSTEME PHOTOVOLTAIQUE :
51 : Définition du système :
- 61 -
Arrêté du 13 mars 2002,publié le 14 mars 2002,fixant les conditions d’achat de l’électricité
produite par les installations utilisant l’énergie radiative du soleil.
…La puissance crête d’une installation bénéficiant des tarifs de l’annexe 1 est limitée à :
1 . 5 KWc pour les logements individuels
2. 1000KWc pour les bâtiments professionnels et les logements collectifs
3. 150 KWc pour les autres cas
ANNEXE 1
Tarifs mentionnés à l’article 5 de l’arreté
L’énergie active fournie par le producteur est facturée à l’acheteur sur la base des tarifs ci-
dessous exprimés en c€/kwh hors TVA.
En métropole continentale : 15.25
En Corse, dans les départements d’outre-mer et dans la collectivité territoriale de Saint-pierre
et Miquelon : 30.50
5311 : La capacité.
La capacité représente la quantité d'électricité qu'une batterie peut délivrer pendant une
période de temps donné sous un régime de décharge et une température ambiante donnée. La
capacité diminue avec la température, avec des taux de décharge plus élevé et avec l'âge. Elle
s'exprime en A/H (ampère-heure).
Le rendement faradique est le rapport entre le courant fourni lors de la charge et celui
restitué lors de la décharge.
Le rendement en tension est le rapport entre la tension délivrée par la batterie lors de la
décharge et la tension de charge.
- 62 -
5314 : Durée de vie.
Elle est caractérisée par le nombre de cycles charge /décharge qu'elle supporte tout en gardant sa
capacité. On peut alors parler d'ampère-heure cycle. La batterie STECO 3000 (voir notice
constructeur en annexe) de 105 Ah sous 12V autorise 30000 ampère-heure cycle soit 600 cycles à
50% de décharge ou 1000 cycles à 30% de décharge. La performance en cyclage dépend de la
profondeur de décharge; pour cette raison, dans une installation PV, le taux de décharge journalier
ne doit guère dépasser les 10% de la capacité.
Une température élevée augmente la capacité mais diminue la durée de vie, elle augmente
aussi la consommation d'électrolyte. L'autodécharge augmente avec la température. Il est
souhaitable qu'une batterie Pb/acide soit mise en service dans un local ou les variations de
température ne sont pas trop importantes. Les tensions de floating, d’égalisation et de fin de charge
varient avec la température (de 2 à 5mV/°C/élét 2V, en fonction du type de batterie utilisée)
Le taux de charge ou décharge s'exprime en C/X , X : chiffre entre 1 et 20. X=10 correspond
au taux de charge/décharge standard des batteries stationnaires Pb/acide.
Pour une batterie Pb/acide :
- 63 -
Notion de floating : une batterie exploitée en floating ne fournit aucun courant, elle reçoit un
courant nécessaire et suffisant pour la maintenir en pleine charge (2.20 V/elét2V). Le courant de
floating est inférieur au 1/1000 de la capacité pour une batterie chargée, il est significatif de l'état de
vieillissement de la batterie et augmente avec celui-ci.
Notion d'égalisation: une batterie exploitée en égalisation est une batterie qui reçoit un
courant de charge ou d'égalisation (on égalise les densités des différents éléments de la batterie) ne
dépassant pas I.C/10 et dont la tension ne dépasse pas un certain seuil de charge.
Une batterie solaire ne travaille ni en floating ni en égalisation de façon permanente, la
charge est variable, elle dépend de la taille du générateur solaire, de la nature de l'ensoleillement qui
varie au cours de la journée et des caractéristiques électriques du régulateur de charge utilisé.
C'est le taux en pourcentage d'énergie perdue quand la batterie est au repos. Un taux
d'autodécharge trop élevé diminue les performances d'un système PV. Il est fonction de la nature
des matériels utilisés dans la fabrication des plaques positives et négatives de la batterie; les plaques
utilisant le Pb calcium induisent un taux d'autodécharge plus faible que celles utilisant le Pb
antimoine. Pour exemple, la batterie STECO 3000 conserve 75% de sa charge après 6 mois
d'isolement.
5318 : Densité.
Les batteries sont en général des éléments lourds, difficilement transportables. Les batteries
étanches sont de maintenance et d'installation plus aisée. Le rapport poids/énergie et volume/énergie
est et reste élevé malgré les efforts des constructeurs dans ce domaine et ce quelque soit la
technologie utilisée. Par exemple, c'est principalement la raison du faible développement du
véhicule électrique.
53110 : Coût.
C'est souvent le coût qui détermine le choix de la batterie. Bien que les batteries Cad/nickel
offrent de bien meilleures performances que les batteries Pb/acide, elles sont très peu utilisées dans
les applications PV classiques car leur coût initial est bien plus élevé. Par contre, elles conviennent
parfaitement pour des applications où la température ambiante est très basse.
53111 : Sécurité.
L'installation et la maintenance des batteries doivent s'accompagner du plus grand soin. Les
fusibles utilisés aux bornes des batteries sont des fusibles à haut pouvoir de coupure et quand un des
pôles de la batterie est mis à la terre,un fusible HPC au moins doit être connecté entre la terre et la
batterie.
- 64 -
Schéma:
Ventilation forcée pour les salles renfermant les batteries non étanches.
54 : Le régulateur.
Très peu de systèmes PV peuvent se passer de régulateur de charge, cela peut cependant se
concevoir pour de petits systèmes ou la charge électrique est faible et constante et où le courant de
charge est limité à C/50 pour une batterie classique et C/100 pour une batterie étanche ou encore
dans certains cas particuliers si la batterie est du type Cad/Ni , batterie qui peut supporter une
charge permanente du générateur solaire.
Le régulateur a pour fonction de gérer la charge et décharge batterie, il permet donc un
transfert optimum d'énergie entre le générateur solaire et la batterie tout en minimisant le cyclage et
en protégeant la batterie de la surcharge ce qui provoquerait un vieillissement prématuré.
Rappel sur le principe de régulation en courant et en tension de la charge des batteries.
Classiquement, quand une batterie est déchargée, la recharge s'effectue d'abord en limitation
de courant IC/10 puis quand la tension augmente la limitation s'effectue ensuite en tension (2,4
V/élément de 2 volts pour batterie Pb/acide). Avec les générateurs solaires la limitation en courant
s'auto effectue par les caractéristiques du générateur solaire (I solaire max < I.C/10 de la batterie).
- 65 -
542 : Principe de charge des batteries au Pb/acide
Régulateur SERIE
- 66 -
Régulateur SHUNT
- 67 -
Régulateur à commande séquentielle
Ces régulateurs sont utilisés pour les gros systèmes PV. Le champ solaire est divisé en sous
ensembles qui sont contrôlés séparément. Quand l'état de charge est atteint, un puis plusieurs sous
ensembles sont déconnectés, l’inverse est aussi vrai, le ou les sous modules sont reconnectés quand
l'état de charge de la batterie diminue et qu'une recharge est nécessaire. Un des avantages de ce type
de régulateur est qu'une panne dans une branche n'affecte pas le bon fonctionnement des autres
branches ; l'élément de commutation d'une branche est souvent un thyristor qui bien dimensionné
est un commutateur très fiable, il joue aussi le rôle de diode anti-retour.
Les options.
- Limiteur de décharge : coupe la charge en cas de tension batterie basse (protection de la
batterie).
- Voltmètre, ampèremètre, ampèreheuremètre.
- carte ampéreheuremétrique gérant les charges, décharges avec facteur de correction : le
régulateur mesure le courant de décharge et autorise la recharge proportionnelle à la décharge.
- Compensation en température des seuils de détection de tension batterie.
- Alarme ou téléalarme autorisée.
- Protection efficace contre les surtensions atmosphériques et immunités des seuils de
détection vis à vis des transitoires.
- Fonction MPPT (maximum power point tracker). Bien que le nombre de cellules
connectées en série dans un module solaire soit calculé initialement pour la recharge de batteries
(30 à 40 cellules suivant les constructeurs) le transfert d'énergie n'est pas optimum suivant qu'on est
au début ou en fin de charge. Avec le régulateur MPPT qui est un convertisseur à découpage
DC/DC de puissance on palie à cet inconvénient .Par contre, il faut compter avec le propre
rendement du convertisseur, sa fiabilité, son coût et sa disponibilité sur une gamme de puissance
étendue. Il est intéressant d’utiliser cet équipement quand la distance modules solaires/batterie est
importante. Le transfert d’énergie peut s’effectuer à plus haute tension et donc à perte optimisée. On
pourrait très bien mettre 10 modules PV en série pour recharger une batterie de 12v.
- 68 -
55 : Onduleur
- 69 -
Nature du signal électrique
- 70 -
Fonction de transfert
Modulation M=1
- 71 -
Modulation M= 0.5
- 72 -
Doc : Université polytechnique de Madrid
- 73 -
VI- LE DIMENSIONNEMENT.
61 : La procédure de dimensionnement.
62 : Le pré dimensionnement.
C'est un dimensionnement grossier mais qui peut être, dans bien des cas, suffisamment
représentatif pour concevoir bon nombre d'installations solaires.
Exemple de la valeur du gisement solaire de Lannion sur 3 années consécutives (valeurs mesurées):
260
240
220
200
180
Moyennes (W/m²)
160
140
120
1997 1998
100
80
1999 2000
60
40
20
0
Juillet
Janvier
Juin
Avril
Février
Mars
Mai
Août
Octobre
Novembre
Septembre
Décembre
- 74 -
Prenons un exemple :
Maison isolée (Nantes latitude 47°N) avec batterie de stockage Pb/acide et sans
source auxiliaire (solaire PV seul et autonomie de 100%).
Rendement onduleur:0.8
Tension batterie: 24V
Total: 984 Wh
Puissance moyenne : 984/24=41W
Pc = K. Pm/Gi
Le tableau ci-dessous résume les valeurs d’ensoleillement pour différents plans inclinés.
Novembre 58 59 58 58 40
Décembre 42 43 43 41 28
Moy/mois J-N- D 47.3 48.3 48.3 47 33
Moy/jour J-N-D 1.57 1.61 1.61 1.36 1.1
- 75 -
K = 38 ce coefficient prend en compte :
Le vieillissement et la salissure des modules photovoltaïques
La dispersion de la caractéristique des modules
Erreur sur données météo
Le rendement de charge batterie
La perte de puissance au point de fonctionnement en charge de la batterie
La nature du sol
La température ambiante
Pc = 968 Wc
Etude et bilan de la production d’énergie électrique d’un générateur solaire, d’une petite
éolienne pour le mois de décembre 1996 à Lannion.
9000
100
8000
7000
80
Energie éolienne
% charge batterie
source en Wh/j
40 bilan PV1
3000
2000
20
1000
0 0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31
jours
- 76 -
622 : BATTERIE :
Le dimensionnement de la batterie tient compte du calcul du déficit énergétique maximum
pendant la période la moins ensoleillée et de la durée de la période non ensoleillée.
On détermine l’autonomie de la batterie
Le calcul de la capacité batterie doit prendre en compte :
- le type de la batterie utilisée
- son régime de décharge
- autodécharge
- vieillissement
- profondeur de décharge
- la température ambiante et le type de bâtiment utilisé
C = Cb x Pm x A x 24
Un
A : nombre de jours
C = 1.28 x 41 x 10 x 24 = 524.6 AH
24
0-30° 5-10
30°-40° 10-15
40-50° 15-20
50° 20
- 77 -
6.4 : Di A O ou dimensionnement assisté par ordinateur.
Les logiciels de dimensionnement des installations solaires des universités, centres de
recherche entreprise spécialisée traitent plus finement principalement des paramètres suivants :
Données d’ensoleillement min, max, moyenne ; min, max moyenne sur période de x
jours.
Température ambiante, min, max
Facteur de réflectivité du sol en % (Ex : neige : 75%, herbe sèche : 20% ; toit
bituminé : 13%)
Perte dans les câblages, diodes de blocage
Le profil de la charge DC, AC, temps d’utilisation
Rendement batterie, autodécharge, maximum DOD, facteur de température batterie
Facteur de puissance des modules en fonction de la température, de l’azimut, des
ombres portées quand il y en a.
641: SIZEPV
Sizepv est le nom d'un logiciel américain de dimensionnement des installations
photovoltaïques mis au point par les SANDIA LABORATORIES d'Albuquerque.
642 : PV Designer
Logiciel de Siemens Solar
643 : PVSYST
Logiciel de l’université de Genève
644 : DIMSOL et SOLHYBRI
Logiciels France Telecom : solaire pur et hybride
645 : conclusion
L’énergie solaire incidente est variable chaque jour et chaque année et entre les différents
logiciels de dimensionnement sur le marché on note des résultats souvent assez différents du d’une
part aux conceptions personnalisées et d’autre part aux difficultés de quantifier l’énergie radiative
du soleil tant sur le plan horizontal que sur plan incliné.
- 78 -
VII - CABLAGE.
Les installations solaires photovoltaïques sont des installations électriques et par conséquent
comme toutes les installations électriques elles doivent être conformes aux normes édictées par
l'AFNOR (association française de normalisation).
- NFC 15-100 : Installations des équipements basse tension
On peut aussi citer :
- NFC 58311 (mars 1990) : procédure d’essai des ensembles redresseurs chargeurs batterie
- NFC 58510 (janvier 1992) relative aux batteries destinées au stockage de l’électricité
photovoltaïque.
- UTE C 18910 (novembre 1988, mise à jour 1991) : recueil d’instructions générales de
sécurité d’ordre électrique
Sc = 0.0175 x L x I /U
Pour un module solaire la tension à prendre en considération est celle en circuit ouvert et le
courant est celui de court-circuit.
Notons que le courant nominal de fonctionnement d’un générateur solaire PV est aussi son
courant de court-circuit quand il est éclairé sous une énergie radiative de1KW/m².
Un fusible ou disjoncteur mis dans le générateur solaire n’est qu’un point de coupure et non
une protection au sens habituel.
Entre deux conducteurs sous tension, s’établit un champ électrique dont la puissance
augmente en fonction de la tension et diminue en fonction de la distance entre les conducteurs.
Lorsque cette distance est très petite, l’air est ionisé par l'augmentation du champ.
Pour le courant alternatif, le champ change de sens 100 fois par seconde et disparaît au
passage à zéro.
Pour le courant continu, par contre, l’effet d'ionisation n'est pas interrompu. Le danger de
provoquer un arc électrique est dans ce cas beaucoup plus grand. Pour les applications habituelles
du courant continu, ce ne serait pas très grave car la formation d'un arc électrique a la
caractéristique d'un court-circuit. Les dispositifs de protection, par exemple des fusibles ou des
disjoncteurs, entrent en action dans ces cas-là. Un générateur PV a un courant de court-circuit égal
au courant de fonctionnement et il ne peut donc y avoir de fusibles qui effaceraient le court-circuit.
Lors de la formation d'un arc électrique, des températures de 1000°C peuvent être atteintes. Les
pièces métalliques commencent à fondre et l'isolant environnant commence à brûler.
Les travaux de montage exigent donc une attention particulière. Vérifier qu'aucun contact
électrique ne soit défectueux et que l'isolement soit parfait. Un contact électrique défectueux est un
contact résistif qui dégage de la chaleur. L’effet de la chaleur est cumulatif et le risque d’incendie
augmente.
Notion de corrosion électrochimique.
- 80 -
La corrosion est la destruction d'un métal à partir de la surface par une transformation
chimique. Pour qu'une corrosion électrochimique se développe, il faut :
*) un élément comportant deux métaux différents
*) un raccordement conducteur entre les deux métaux
*) un électrolyte pouvant entrer en réaction chimique avec le métal sous forme
d'ions. Le point de contact n'a pas besoin d'être submergé par une grande quantité de liquide. Une
mince couche d'humidité suffit déjà, comme celle occasionnée normalement par la condensation de
l'humidité atmosphérique. La vitesse de corrosion dépend largement de la nature de l'électrolyte (air
marin). Si à l'action due à la différence du potentiel entre les deux métaux s'ajoute un courant
continu extérieur, alors la vitesse de la réaction électrochimique peut être multipliée par un facteur
100.
Pour éviter la corrosion électrochimique dans les installations PV, il faut protéger les
contacts contre l'humidité et dans le cas d'installations à courant continu sans mise à la terre, il faut
contrôler le dispositif de surveillance de court-circuit.
Les modules sont des matériels qui subissent tous les outrages des conditions climatiques.
Un bon serrage ou vissage au niveau de chaque point de connexion doit être vérifié lors du montage
et les connecteurs ou fiches devront être de même nature que ceux utilisés dans les modules.
Certains constructeurs de modules fournissent une graisse silicone isolante et neutre que l'on peut
appliquer sur les contacts de la boîte de connexion. Elle est plus particulièrement recommandée
pour les installations des climats chauds et humides.
Aux USA les articles 690-41,690-43,250E, imposent la mise à la terre d'un des deux
conducteurs si la tension du système est supérieure à 50V. Toutes les parties métalliques ne
transportant pas le courant doivent être mises à la terre (supports, boîtes de jonction, partie
métallique des appareils). Un champ solaire dont aucun des conducteurs transportant l'énergie
électrique n'est mis à la terre est dit flottant.
En France, la norme relative aux installations des équipements basse tension est la NFC
15-100 .
Régime de neutre retenu (Directives générales pour l’utilisation des énergies renouvelables dans
l’électrification rurale décentralisée - EDF)
Partie AC Partie DC
TT ou TN Une polarité à la terre
- 81 -
doc : Résidential PV System Handbook (Miles C. Russel).
- 82 -
76 : Protection contre les surtensions atmosphériques.
761 : Généralité
Sensibilisation aux dégâts occasionnés par la foudre directe et induite.
En comparaison de bien des pays, la France est assez peu exposée à la foudre et pourtant
tout le monde a connu des dégradations des systèmes électriques dues à la foudre.
- 83 -
Prenons l’exemple d’un câble aérien long de 500m. La moyenne nationale de l’intensité du courant
de foudre est de 25KA pour les impacts A et B
les graphes ci-dessus donnent la valeur des tensions en mode commun obtenues sur les
paires du câble pour un impact foudre situé à 250 m puis 50m du câble.
Cela montre qu’en cas d’impact foudre proche, les surtensions induites peuvent atteindre des
valeurs considérables.
- 84 -
électromagnétique engendré.
762 : Mise à la terre.
Le premier rôle d’une prise de terre est la protection des personnes contre les risques
d’électrocution. Les règles de protection contre les chocs électriques limitent la tension de contact à
une valeur conventionnelle limite de sécurité. Ce n’est pas la résistance de la terre qui rend une
installation sûre mais l’équipotentialité des masses directement accessibles. Même en schéma TT
(distribution publique EDF pour les particuliers) ce n’est pas la d.d.p par rapport à la terre lointaine
qui importe mais l’équipotentialité des masses. La terre des masses est si peu de sécurité que les
outils de jardin sont obligatoirement en double isolation.
La NF C 17-100 est la norme de protection contre la foudre et installations de paratonnerre
Lors de l’écoulement d’un courant de foudre dans un conducteur, des différences de
potentiel apparaissent entre celui-ci et les masses métalliques proches. Des amorçages peuvent se
produire.
La mise à la terre concerne à la fois les équipements qui véhiculent le courant
(générateurs,conducteurs électriques...) dans le cas de systèmes dits "non flottants" et les parties
métalliques ou ensemble du système qui n'ont pas fonction de véhiculer le courant électrique.
La mise à la terre a pour but de protéger les personnes, de maintenir au potentiel zéro
(notion d'équipotentiel) le matériel ainsi raccordé et de pouvoir évacuer à la terre un courant de
défaut dans le cas de mise en oeuvre de dispositifs de protection appropriés.
* Les parties métalliques ne transportant pas le courant électrique doivent être mises à la
terre. Il s'agit des supports boîtes de jonction, boîtes de raccordement et coupure etc.
* La continuité métallique de la mise à la terre doit être assurée entre tous les modules,
même si, pour une raison quelconque, un ou plusieurs modules étaient retirés pour maintenance par
exemple.
* La taille du conducteur de terre sera calibrée en fonction du courant maximum fourni par
le système PV et respectera la norme spécifique à la construction des réseaux de terre
* la mise à la terre d'une seule polarité (+) ou (-) du générateur solaire (courant continu)
n'est pas toujours faite ni même recommandée et le système est dit alors "flottant"
* pour les systèmes télecom en France le +48V est relié à la terre.
- 85 -
à tous les systèmes interconnectés qui doivent avoir leurs masses interconnectées afin de se
rapprocher de la meilleure équipotentialité possible. Cette notion d’équipotentialité est
fondamentale et pour s’en convaincre prenons une analogie simple. Une cage de Faraday constitue
l’interface entre deux régions de l’espace. Elle doit être aussi équipotentielle que possible. La
moindre discontinuité (fente, trou, joint…) dans le blindage constitue une faille dans cet
équipotentialité. Il existe une relation directe entre les caractéristiques physiques de la discontinuité
et la dégradation des qualités de l’équipotentielle. Il en est de même pour le réseau de masse, plus
celui-ci est dense, maillé, continu, plus il est efficace.
Reprenons l’exemple de la cage de Faraday en imaginant que nous ayons un système constitué de
plusieurs entités devant être interconnectées. Deux entités constituent au moins un système et entre
les deux cages il y a des câbles d’énergie ou de données .Il serait aberrant d’avoir construit à grands
frais deux cages sans en enfermer le câble d’interconnexion dans une troisième. Pour que les deux
équipotentielles d’extrémité le restent entre elles, il faut une liaison à basse impédance entre les
masses des deux cages et cette liaison doit constituer une troisième cage.
Le principe est d’éviter les différences de potentiel entre les structures composant le site.
L’équipotentialité est obtenue en reliant entre elles et le plus directement possible toutes les
parties métalliques et/ou prises de terre des différentes infrastructures présentes sur le site (pylône,
panneaux solaires, réseau de masse du bâtiment) .L’interconnexion est faite avec un conducteur de
50mm² et méplat étamé de cuivre de 30x2 mm.
Tous les câbles extérieurs seront mis dans un chemin de câble métallique. Tous les chemins de
câble métallique seront reliés entre eux et connectés au réseau de masse.
A l’intérieur du local abritant les équipements électriques et électroniques tous les coffrets muraux
seront raccordés au réseau de masse. Voir schéma ci-dessous.
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doc : A Ringnet sur générateur EPFL Lausanne mise au réseau de terre des supports de panneaux
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chemin de câble constitué de dalle marine galvanisée
masses interconnectées
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753 : Parafoudres - Eclateurs - Varistances - Diodes.
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VIII - LA MAINTENANCE.
81 : Maintenance et sécurité.
Domaine de tension :
Pour le panneau solaire, seul la tension en circuit ouvert est à prendre en compte et non la tension au
point MPT ou la tension en fonctionnement. (Un panneau 12V a un Vco de 20V environ).
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Cet arrêt de la circulation du sang entraîne essentiellement la perte de conscience puis l’arrêt
respiratoire conduisant à l’état de mort apparente ;
Courbe située dans la zone 3 définissant le temps maximal du passage du courant en fonction du courant passant dans le
corps,pour assurer la sécurité dans des conditions statistiquement raisonnables.
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Effets thermiques :
Un autre risque important lié à l’électricité est la brûlure qui est de deux types :
- la brûlure par arc qui est une brûlure thermique du à l’intensité du rayonnement
calorique de l’arc électrique.
- La brûlure électrothermique, seule vraie brûlure électrique qui est du au passage du
courant à travers l’organisme. Ce type de brûlure peut entraîner des dommages corporels
internes irréversibles.
82 : La maintenance.
La maintenance est l'opération de vérification, d’entretien d'une installation. Pour un
système PV une ou deux maintenances annuelles semblent être une périodicité moyenne. Il est
recommandé de noter sur un petit cahier les anomalies ou modifications constatées entre deux
maintenances (établissement d'un cahier batterie et/ou cahier de mesure et d'incident).
821 : Le câblage.
- examiner les connexions en ce qui concerne la corrosion et le serrage (thermographie
infrarouge pour détection des points chauds); un mauvais serrage d'une connexion de puissance
augmente la résistance de contact puis l'énergie dégagée et donc la chaleur qui à son tour augmente
la résistance. Vu la difficulté d'accessibilité des boîtes de connexion derrière les modules installés
en toiture par exemple, la vérification du serrage et de l'état de la connexion peuvent se faire d'un
point de vue statistique (une boîte sur dix par exemple).
- mesurer et noter la chute de tension donnée par les câbles de puissance (la résistance
augmente).
- examiner l'état de l'isolant (câbles extérieurs surtout).Rayon de courbure maximum
dépassé.
- vérifier la mise à la terre de toutes les parties métalliques.
fil électrique venant d’une pompe solaire en Haïti – vieillissement prématuré après seulement 2
années d’installation
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Station Télecom Egypte
Inclinomètre de charpentier
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Générateur France Telecom Sud de la France Pc=3576 Wc – En service depuis 1985
*) mesure électrique.
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Nota: la mesure du courant délivré par un module solaire sera largement facilitée si l'on
utilise une pince ampérométrique de calibre adéquat (pas de précision pour mesurer les faibles
débits avec les pinces de calibre important)
- pour une installation comportant plus d'un module en série vérification des diodes de
blocage et des diodes shunts.
823 : La batterie.
Se référer aux consignes des constructeurs.
*) batterie étanche.
- mesurer la tension en circuit ouvert et son courant de charge.
- vérifier l'état de la connectique et nettoyer si nécessaire (graisse neutre).
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824 : L'électronique.
*) le régulateur.
- vérifier, quand c'est possible, les différents seuils de tension. (Certains fabricants
proposent cette fonctionnalité) ; les modules solaires qui ne débitent pas de courant ont une tension
en circuit ouvert qui permet la simulation et le réglage de tous les seuils de tension.
- vérifier l'état mécanique, état visuel des résistances pour les régulateurs shunts.
- dépoussiérage/ état de la connectique
- vérifier l'état des protections contre la foudre
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IX- PROGRES A ATTENDRE.
doc : NASA .Le 13 août 2001 un nouveau record d’altitude de 96500 pieds soit 29400m fut atteint par le prototype
d’avion solaire « Helios Flying Wing » mis au point par la société AeroVironment Inc pour le compte de la NASA.
La longueur est de 75.3 m ,la vitesse de 40km/h avec un total de 17 heures en vol le 13 août 2001.
véhicule électrique
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module cristallin semi-rigide
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cellule solaire plastique Iowathinfilm 4.2V – 20mA
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cellule à billes de silicium - doc : Photowatt
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92 : Nouvelles formes de stockage de l’énergie électrique.
Stocker l'électricité de façon aussi efficace comme on peut stocker l'eau ou l'essence est
impossible à l'heure actuelle (énergie d'origine solaire PV ou autre). Dans les systèmes solaires, le
stockage inter saisonnier (été pour hiver) est pratiquement impossible à mettre en oeuvre. Avec une
pompe solaire fonctionnant au fil du soleil, on pourra stocker de l’eau plutôt que de l’électricité. Les
nouvelles formes de stockage emprunteront peut-être les propriétés de la chimie d'intercalation à
base de lithium : batteries légères développées au CNRS de Grenoble par Mr Michel Armand ou
verra t-on naître les piles bactériennes (bio mimétisme) développées par Peter Bennetto du King's
Collége de Londres ou un stockage sous forme d'hydrogène utilisant les piles à combustible (Schatz
Solar Hydrogen Project à l'université Arcata en Californie et projet Hysolar en Allemagne).
L'avènement de piles à combustible de faible puissance (alimentées en gaz naturel par exemple) et
les groupes à moteur sterling pourraient avantageusement remplacer les groupes électrogènes des
stations hybrides.
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