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08 Cours Integration Primitives PDF
08 Cours Integration Primitives PDF
Intégration et primitives
1 Notion d’intégrale 2
1.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.2 Exemple de calcul d’intégrale : la quadrature de la parabole . . . . 3
1.3 Intégrale d’une fonction continue positive . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.4 Définition cinématique de l’intégrale . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
2 Primitive 6
2.1 Théorème fondamental . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2.2 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2.3 Primitive vérifiant une condition initiale . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2.4 Existence de primitives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2.5 Primitive des fonctions élémentaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2.6 Règles d’intégrations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.7 Exemples de calcul de primitives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1 Notion d’intégrale
Le but de l’intégration est de calculer la surface délimitée par une courbe et
l’axe des abscisses.
1.1 Définition
Remarque :
Z b
• f ( x )dx se lit : « somme ou intégrale de a à b de f ( x )dx ».
a
• La variable "x" est une variable muette, c’est à dire qu’elle n’est plus présente
lorsque le calcul est effectué.
• La variable x peut être remplacée par : t, u, ou toute autre lettre à l’exception
de a et b.
• L’unité d’aire. I
Z 3
O
• f ( x ) dx puis l’aire en cm2 −3 −2 −1 1 2 3
−2
✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏
L’unité d’aire vaut : 2 × 3 = 6 cm2
Pour calculer l’intégrale, il faut calculer l’aire sous la courbe en unité d’aire soit
le nombre de rectangles. Il y a 7 rectangles pleins un demi rectangle en haut à
2×1
gauche et un triangle en haut à droite de côté respectifs 2 et 1 soit 2 = 1 rec-
tangle. On en déduit donc :
Z 3
f ( x ) dx = 8, 5 et A = 8, 5 × 6 = 51 cm2
−2
Il s’agit donc de calculer l’aire A sous la parabole dans l’intervalle [0 ;1]. L’idée
de Riemann est d’encadrer cette aire par deux séries dehrectangles.
i On divise
l’intervalle [0 ;1] en n parties. Sur chaque petit intervalle ni , i+n 1 , on détermine
la valeur minimale et maximale de la fonction carrée.
Comme cette fonction est
croissante sur [0 ;1], la valeur minimale est f ni et la valeur maximale f i+n 1 .
On obtient alors ces deux séries de rectangles comme la figure ci-dessous :
1
Suite Tn
Suite Sn
i+1
f
n
i
f
n
O 1 2 i i+1 n
=1
... n
n n n n
12 + 22 + · · · + (n − 1)2
=
n3
• La suite ( Tn ) des rectangles bleus dont l’aire est Tn :
2 2 2
1 1 2 1 3 1 n 2 1
Tn = × + × + × +···+ ×
n n n n n n n n
12 + 22 + · · · + n2 1
= 3
= Sn +
n n
L’aire sous la courbe A vérifie donc : Sn 6 A 6 Tn
On constate que les deux suites semblent converger vers la même limite :
S1000 ≃ T1000 ≃ 0, 333
Remarque : D’après le tableau de valeurs, on peut conjecturer que la suite (Sn )
est croissante et la suite ( Tn ) est décroissante. De plus leur différence Tn − Sn = n1
tend vers 0. On dit alors que les suites sont adjacentes.
Démonstration : Montrons que ces deux suites convergent vers la même li-
mite.
On peut montrer par récurrence que la somme des carrés est égale à :
n(n + 1)(2n + 1)
12 + 22 + · · · + n2 =
6
En appliquant cette formule à l’ordre n − 1, on obtient :
n(n − 1)(2n − 1) 1 1 1
Sn = = − +
6n3 3 2n 6n2
n(n + 1)(2n + 1) 1 1 1
Tn = = + +
6n3 3 2n 6n2
On a :
1 1 1 1
lim − + 2 = 0 et lim + 2 =0
n→+∞ 2n 6n n→+∞ 2n 6n
1 1
On en déduit par addition : lim Sn = et lim Tn =
n→+∞ 3 n→+∞ 3
1 1 1
Z
Comme les deux suites encadrent A , on a : A = u.a. et donc x2 dx =
3 0 3
Calculette TI 82 : Pour calculer la valeur exacte de cette intégrale faire (dans
le menu math)
Z 1 p
Exemple : Calculer l’intégrale suivante : 1 − x2 dx.
−1
O et de rayon
√ 1 pour y > 0 a pour équa- Z 1 p
tion y = 1 − x2 . On en déduit que 1 − x2 dx
−1
l’intégrale est l’aire du demi-disque de
π −1 O 1
rayon 1 soit .
2
Z 1 p
π
Conclusion : 1 − x2 dx =
−1 2
2 Primitive
2.1 Théorème fondamental
ROC Démonstration : Dans le cas où f est croissante sur [ a; b] (On admet ce théo-
rème dans le cas général).
On revient à la définition de la dérivée, il faut montrer que si x0 ∈ [ a; b] :
F ( x0 + h ) − F ( x0 )
lim = f ( x0 )
h →0 h
• 1er cas : h > 0, on a :
Z x0 + h Z x0 Z x0 + h
F ( x0 + h ) − F ( x0 ) = f (t) dt − f (t) dt = f (t) dt = A
a a x0
(par soustraction d’aire).
f ( x0 ) × h 6 A 6 f ( x0 + h ) × h
A
f ( x0 ) 6 6 f ( x0 + h )
h
F ( x0 + h ) − F ( x0 )
f ( x0 ) 6 6 f ( x0 + h )
h
F ( x0 + h ) − F ( x0 )
• 2e cas : h < 0, on montre de même que : f ( x0 + h) 6 6 f ( x0 )
h
2.2 Définition
Exemples :
1) Soit la fonction f définie sur R par f ( x ) = 2x. Déterminer une primitive de f .
F dérivable sur R et définie par F ( x ) = x2 est une primitive de f car :
∀x ∈ R F ′ ( x ) = 2x
2) Montrer que la fonction F définie sur ]0; +∞[ par F ( x ) = x (ln x − 1) est une
primitive de la fonction f définie sur ]0; +∞[ par f ( x ) = ln x.
F est dérivable sur ]0; +∞[ car somme et produit de fonctions dérivables sur
]0; +∞[. On a :
1
F ′ ( x ) = ln x − 1 + x × = ln x
x
F est donc une primitive de f sur ]0; +∞[.
Théorème 2 : Soit une fonction f admettant une primitive F sur I, alors toute
primitive G de f est de la forme :
∀ x ∈ I ( F − G )′ ( x ) = F ′ ( x ) − G ′ ( x ) = f ( x ) − f ( x ) = 0
F ( x0 ) = y0
F(x) = G(x) + k
f (x) = a F ( x ) = ax R
f (x) = x x2 R
F(x) =
2
x n +1
f ( x) = xn F(x) = R
n+1
1
f (x) = F ( x ) = ln x ]0; +∞[
x
1 1
f (x) = n 6= 1 F(x) = − ] − ∞; 0[ ou ]0; +∞[
xn ( n − 1 ) x n −1
1 √
f (x) = √ F(x) = 2 x R ∗+
x
f ( x ) = sin x F ( x ) = − cos x R
f ( x ) = cos x F ( x ) = sin x R
f (x) = ex F(x) = ex R
Primitive de la somme
R R R
(u + v) = u+ v
u n +1
Primitive de u′ un u′ un =
R
n+1
u′ R u′
Primitive de = ln |u|
u u
u′ R u′ 1
Primitive de n 6= 1 =−
un u n ( n − 1 ) u n −1
u′ R u′ √
Primitive de √ √ =2 u
u u
u′ eu
R ′ u
Primitive de u e = eu
1
Primitive de
R
u( ax + b) u( ax + b) = U ( ax + b)
a
1 4 2 3
Polynôme : f ( x ) = x3 − 2x2 + 4x − 1, alors F(x) = x − x + 2x2 − x
4 3
( x 2 − 1)4
Forme u′ un : f ( x ) = 2x ( x2 − 1)3 , alors F(x) =
4
1 1 (3x − 1)5 (3x − 1)5
f ( x ) = (3x − 1)4 = 3(3x − 1)4 , alors
F(x) = =
3 3 5 15
Théorème 5 : f est une fonction continue sur un intervalle I. F est une primi-
tive quelconque de f sur I, alors pour tous réels a et b de I on a :
Z b
f ( x )dx = [ F ( x )]ba = F (b) − F ( a)
a
Soit F une primitive quelconque de f sur I, alors il existe un réel k tel que :
F(x) = G(x) + k
On obtient alors : F ( a) = k et G ( b ) = F ( b ) − k = F ( b ) − F ( a ).
Z b
Conclusion : f ( x )dx = F (b) − F ( a).
a
Exemples :
Z 2
1) Calculer l’intégrale suivante : ( x2 − 4x + 3)dx
−1
2
x3
Z 2
2 2
( x − 4x + 3)dx = − 2x + 3x
−1 3 −1
8 1
= −2×4+3×2 − − −2−3
3 3
8 1
= −8+6+ +2+3 = 6
3 3
Z 2
3x
2) Calculer l’intégrale : dx
0 ( x2 + 1)2
Z 2 Z 2 2
3x 3 2x 3 1 3 1 6
2 2
dx = 2 2
dx = − 2 = − +1 =
0 ( x + 1) 2 0 ( x + 1) 2 x +1 0 2 5 5
Z b Cg
D= ( f − g)( x ) dx
a a O b
Remarque :
• Si une fonction est paire, alors d’après la relation de Chasles, on a :
Z a Z 0 Z a Z a Z a Z a
f ( x )dx = f ( x )dx + f ( x )dx = f ( x )dx + f ( x )dx = 2 f ( x )dx
−a −a 0 0 0 0
1) Positivité
Z b
Si f > 0 sur [ a; b] alors : f ( x )dx > 0
a
2) Intégration d’une inégalité
Z b Z b
Si f > g sur [ a; b] alors : f ( x )dx > g( x )dx
a a
3) Inégalité de la moyenne
Rb
Si ∀ x ∈ [ a; b], m 6 f ( x ) 6 M alors m(b − a) 6 a f ( x )dx 6 M (b − a)
Démonstration :
Z b
1) Immédiat car si la fonction est positive sur [ a, b], l’intégrale f ( x )dx repré-
a
sente l’aire sous la courbe, donc la quantité est positive.
Z b
2) Si f > g alors on a : f − g > 0 donc d’après le 1), on a : ( f − g)( x )dx > 0.
a
D’après la linéarité de l’intégrale, on a :
Z b Z b Z b
( f − g)( x )dx = f ( x )dx − g( x )dx
a a a
Z b Z b
On en déduit donc que f ( x )dx > g( x )dx
a a
3) De l’encadrement de la fonction f , d’après le 2), on en déduit :
m 6 f (x) 6 M
Z b Z b Z b
m dx 6 f ( x ) dx 6 M dx
a a a
h ib Z b h ib
mx 6 f ( x ) dx 6 Mx
a a a
Z b
m(b − a) 6 f ( x ) dx 6 M (b − a)
a
Z 9
1
Exemple : Encadrement de l’intégrale suivante : I = √ dx.
1 1+ x
1
Z b
µ= f ( x )dx
b−a a
Remarque :
• Cette définition est la généralisation de la moyenne d’une série statistique :
1 n
N i∑
x= xi
=1
• Cinématique. On peut donc donner la définition de la vitesse moyenne V d’un
mobile entre les instants t1 et t2 dont la vitesse instantanée est v(t) :
1
Z t2
V= v(t)dt
t2 − t1 t1
Interprétation graphique :
z
On s’intéressera uniquement au vo-
lume de solide de révolution. b
Solide de révolution : solide engen-
drée par une surface de révolu-
tion
Surface de révolution : surface engen-
drée par une courbe (directrice) r (z)
S(z) dz
tournant autour d’un axe.
b
4
On en déduit alors le volume de la sphère que tout le monde a appris : V = πR3
3
R2 z2
Z h Z h
2 R B’
V= π r (z) dz = π 2 dz B b
0 0 h
h
πR2 h 2 πR2 z3
Z
= 2 z dz = 2 r (z)
h 0 h 3 0 A b
A’
h
πR2 h3 1
= 2 = πR2 h
h 3 3
y
On retrouve ainsi le volume du cône
1 O
que tout le monde connaît : V = πR2 h
3
x