Chapitre 1 : Intégration numérique

Babacar LEYE

16 novembre 2022

Table des matières

1 Introduction 2
2 Principe de l'intégration numérique 2
3 Formule du point milieu (rectangle) 3
3.1 Formule générale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
3.2 Implémentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
3.3 Erreur de quadrature . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

4 Formule du trapèze 7
4.1 Formule générale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
4.2 Implémentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
4.3 Erreur de quadrature . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

5 Formule de Simpson 11
5.1 Formule simple . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
5.2 Formule composite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
5.3 Erreur d'estimation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

6 Formule de Gauss Legendre 14

6.1 Changement de variables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
6.2 Méthode de Gauss-Legendre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
6.3 Erreur d'intégration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15

7 Travaux dirigés 16

1
1 Introduction

La plupart des intégrales ne peut pas être calculée analytiquement. Dans

ces cas, des algorithmes (implémentés sur ordinateur) s'avèrent plus ecaces.
L'analyse des méthodes d'intégration s'intéresse aussi à quantier la dié-
rence entre la solution exacte (analytique) et la solution numérique (calculée
par ordinateur).
Calculer analytiquement une intégrale se fait comme suit :
Z b
f (x)dx = F (b) − F (a), (1)
a
où

dF
.
f (x) = (2)
dx
Le problème majeur avec cette procédure est que nous avons besoin de
connaître la primitive F (x) correspondant à la fonction f (x). Pour des fonc-
tions f (x) relativement simples, la primitive s'obtient facilement. Cependant
dans la majorité des applications, le calcul des primitives peut s'avérer di-
cile, voire impossible.

2 Principe de l'intégration numérique

Dans ce chapitre, on présente des méthodes pour approcher les intégrales

de la forme
Z b
f (x)dx. (3)
a
La plupart des méthodes numériques pour calculer cette intégrale décom-
pose l'intégrale d'origine en une somme d'intégrales, chacune étant dénie sur
un petit sous-intervalle de l'intervalle [a, b]. La réécriture de l'intégrale est ba-
sée sur la sélection des points d'intégration xi , i = 0, 1, · · · , n appartenant à
l'intervalle [a, b]. Ces points d'intégration peuvent ou non être équidistribués.
On va se restreindre à une distribution uniforme de ces points d'intégration,
c'est-à-dire

xi = a + ih, i = 0, 1, · · · , n, (4)

2
 où

b−a
. h= (5)
n
L'intégrale (3) s'exprime comme suit

Z b Z x1 Z x2 Z xn
f (x)dx = f (x)dx + f (x)dx + · · · + f (x)dx. (6)
a x0 x1 xn−1

En procédant ainsi, chacune des méthodes d'intégration dière par la fa-

çon dont les termes à droite de l'égalité (6) sont calculés. L'idée fondamentale
est que chaque terme est une intégrale sur un petit intervalle [xi , xi+1 ], et sur
ce petit intervalle, on approxime f par une fonction simple (une constante,
une fonction ane, une courbe parabolique, ...) pouvant être intégrée facile-
ment à la main.

3 Formule du point milieu (rectangle)

Principe L'intégrale est approchée par un rectangle sur chaque sous-intervalle

[xi , xi+1 ]. Considérons par exemple l'intégrale
Z 1
3
f (t)dt, avec f (t) = 3t2 et . (7)
0
3
Sachant que la primitive de f (t) est F (t) = et + C , (C ∈ R), la solution
exacte est
Z 1
f (t)dt = F (1) − F (0) ≃ 1.718, (8)
0
à 3 décimales près. Pour calculer l'intégrale avec la méthode du rectangle,
on subdivise d'abord l'intervalle [0, 1] en sous-intervalles. Par exemple, si on
choisit 4 sous-intervalles ([0, 0.2], [0.2, 0.6], [0.6, 0.8], [0.8, 1.0]), l'intégrale se
décompose comme suit :

Z 1 Z 0.2 Z 0.6 Z 0.8 Z 1.0

f (t)dt = f (t)dt + f (t)dt + f (t)dt + f (t)dt (9)
0 0 0.2 0.6 0.8

3
Figure 1  Calcul de l'intégrale d'une fonction comme la somme des rec-
tangles.

4
 Sur chaque sous-intervalle [xi , xi+1
], on approxime la fonction f par sa
valeur au centre, c'est-à-dire f xi +x2 i+1 (Fig 1).
Ainsi, on obtient

Z 1
0 + 0.2
0.2 + 0.6
0.6 + 0.8
0.8 + 1.0

f (t)dt ≃ h1 f +h2 f +h3 f +h4 f ,
0 2 2 2 2
(10)
3
où h1 , h2 , h3 , h4 sont les longueurs des sous-intervalles. Avec f (t) = 3t2 et ,
la solution numérique vaut
Z 1
f (t)dt ≃ 1.632. (11)
0
Comparée à la valeur exacte, l'erreur d'approximation est de

E0,4 (f ) = 1.718 − 1.632 = 0.086. (12)

En augmentant le nombre d'intervalles, on améliore la précision de l'ap-
proximation.

3.1 Formule générale

La formule générale pour la méthode du rectangle, basée sur n sous-

intervalles de même longueur, s'écrit :

Rb R x1 R x2 R xn
a
f (x)dx = x0
f (x)dx + x1
f (x)dx + · · · + xn−1
f (x)dx

x0 +x1 x1 +x2 xn−1 +xn

≃ hf 2
+ hf 2
+ · · · + hf 2 (13)


x0 +x1 x1 +x2 xn−1 +xn



≃ h f 2
+f 2
+ ··· + f 2
.

La somme s'écrit de façon compacte

Z b n−1
X
f (x)dx ≃ h f (xi ), (14)
a i=0

où xi = (a + h
2
) + ih.

5
3.2 Implémentation

On dénit en Scilab une fonction rectangle(f,a,b,n) dans un chier rec-

tangle.sci. Connaissant la fonction f , l'intervalle [a, b] et le nombre de sous-
Rb
intervalles n, cette fonction retourne l'approximation de l'intégrale a f (t)dt
obtenue avec la méthode du rectangle sur un maillage uniforme.

function result_integration = rectangle(f,a,b,n)

h = (b-a)/n;
result = 0;

for i=0:n-1
result = result + f((a+h/2)+i*h);
end

result_integration = h*result;

Résolution de notre problème spécique. Le code suivant écrit

R 1 dans
un chier Scilab rectange-test.sce permet de calculer numériquement 0 f (t)dt.

exec('rectangle.sci'); // chargement de la fonction rectangle

deff('y=f(t)','y=3*t^2*exp(t^3)');

n = 4;
numeric = rectangle(f,0,1,n);

mprintf(' la solution numerique est : %f',numeric);

Calculons la valeur exacte et l'erreur d'approximation.

deff('y=F(t)','y=exp(t^3)');

exact = F(1)-F(0);
erreur = exact-numeric;

6
mprintf(" l'erreur d'approximation vaut : %f ",erreur);

3.3 Erreur de quadrature

L'erreur de quadrature E0,n (f ) de la formule générale du rectangle est

donnée par

(b − a)3 ′′
E0,n (f ) = f (ζ) (15)
24n2
si f ∈ C 2 ([a, b]), où ζ ∈]a, b[. A partir de l'équation (15), on peut dire que
la formule du rectangle à un degré d'exactitude égal à 1, car elle est exacte
pour les polynômes de degré inférieur ou égal à 1.

Exercice 1 On veut calculer numériquement l'intégrale 11.1 e−x2 dx.

R

1. Modier le programme ci-dessus pour calculer l'intégrale avec la mé-

thode du rectangle.
2. Donner la solution pour n = 5, 10, 15 et 20.
3. Combien de subdivisions faut-il avoir pour approximer la solution exacte
avec une erreur inférieure à 10−3 .

4 Formule du trapèze

Principe L'intégrale est approchée par un trapèze sur chaque sous-intervalle

[xi , xi+1 ]. Pour calculer l'intégrale avec la méthode du rectangle, on subdivise
d'abord l'intervalle [0, 1] en sous-intervalles. Par exemple, on choisit 4 sous-
intervalles ([0, 0.2], [0.2, 0.6], [0.6, 0.8], [0.8, 1.0]). Sur chaque sous-intervalle
[xi , xi+1 ], on approxime la fonction f par le segment passant par les points
(xi , f (xi )) et (xi+1 , f (xi+1 )) (Fig 2).
Ainsi, on obtient

Z 1
f (0) + f (0.2) f (0.2) + f (0.6)
f (t)dt ≃ h1 + h2
0 2 2
f (0.6) + f (0.8) f (0.8) + f (1.0)
+ h3 + h4 , (16)
2 2

7
Figure 2  Calcul de l'intégrale d'une fonction comme la somme des tra-
pèzes.

8
 3
où h1 , h2 , h3 , h4 sont les longueurs des sous-intervalles. Avec f (t) = 3t2 et ,
la solution numérique vaut
Z 1
f (t)dt ≃ 1.895. (17)
0
Comparée à la valeur exacte, l'erreur d'approximation est de

E1,4 (f ) = 1.718 − 1.895 = −0.177. (18)

En augmentant le nombre d'intervalles, on améliore la précision de l'ap-
proximation.

4.1 Formule générale

La formule générale pour la méthode des trapèzes basée sur n sous-

intervalles de même longueur, s'écrit :

Rb R x1 R x2 R xn
a
f (x)dx = x0
f (x)dx + x1
f (x)dx + · · · + xn−1
f (x)dx

≃ h f (x0 )+f
2
(x1 )
+ h f (x1 )+f
2
(x2 )
+ · · · + h f (xn−12)+f (xn ) (19)
 
≃ h f (x0 )+f
2
(x1 )
+ f (x1 )+f (x2 )
2
+ ··· + f (xn−1 )+f (xn )
2
.

La somme s'écrit de façon compacte

Z b n−1
h X
(20)


f (x)dx ≃ f (x0 ) + 2 f (xi ) + f (xn ) ,
a 2 i=1

où xi = a + ih.

4.2 Implémentation

On dénit en Scilab une fonction trapeze(f,a,b,n) dans un chier tra-

peze.sci. Connaissant la fonction f , l'intervalle [a, b] et le nombre de sous-
Rb
intervalles n, cette fonction retourne l'approximation de l'intégrale a f (t)dt
obtenue avec la méthode du trapèze sur un maillage uniforme.

9
function result_integration = trapeze(f,a,b,n)

h = (b-a)/n;
result = 0.5*(f(a)+f(b));

for i=1:n-1
result = result + f(a+i*h);
end

result_integration = h*result;

Résolution de notre problème spécique. Le code suivant écrit

R 1 dans
un chier Scilab trapeze-test.sce permet de calculer numériquement 0 f (t)dt.

exec('trapeze.sci'); // chargement de la fonction trapeze

deff('y=f(t)','y=3*t^2*exp(t^3)');

n = 4;
numeric = trapeze(f,0,1,n);

mprintf(' la solution numerique est : %f',numeric);

Calculons la valeur exacte et l'erreur d'approximation.

deff('y=F(t)','y=exp(t^3)');

exact = F(1)-F(0);
erreur = exact-numeric;

mprintf(" l'erreur d'approximation vaut : %f ",erreur);

4.3 Erreur de quadrature

L'erreur de quadrature E1,n (f ) de la formule générale du trapèze est don-

née par

10
 (b − a)3 ′′
E1,n (f ) = − f (ζ) (21)
12n2
si f ∈ C 2 ([a, b]), où ζ ∈]a, b[. A partir de l'équation (21), on peut dire que
la formule du trapèze à un degré d'exactitude égal à 1.
Exercice 2 On veut calculer numériquement l'intégrale 11.1 e−x2 dx.
R

1. Modier le programme ci-dessus pour calculer l'intégrale avec la mé-

thode du trapèze.
2. Donner la solution pour n = 5, 10, 15 et 20.
3. Combien de subdivisions faut-il avoir pour approximer la solution exacte
avec une erreur inférieure à 10−3 .

5 Formule de Simpson
Rb
La formule du trapèze simple estime la valeur de l'intégrale a f (x)dx en
approchant la fonction f par un polynôme de degré 1, la ligne connectant
les points (a, f (a)) et (b, f (b)). Toute méthode utilisant un polynôme de
degré supérieur pour connecter ces points fournit une estimation plus précise.
La méthode de Simpson utilise un polynôme de degré 2 pour approcher la
fonction f .

5.1 Formule simple

Trois points sont nécessaires pour déterminer le polynôme. Ces points

sont

a+b
x1 = a, , x3 = b.
x2 = (22)
2
En conséquence, le polynôme d'interpolation de Lagrange de la fonction
f aux noeuds x1 , x2 et x3 s'écrit

(x − x2 )(x − x3 )
p2 (x) = f (x1 )
(x1 − x2 )(x1 − x3 )
(x − x1 )(x − x3 ) (x − x1 )(x − x2 )
+ f (x2 ) + f (x3 ) (23)
(x2 − x1 )(x2 − x3 ) (x3 − x1 )(x3 − x1 )

11
 La fonction f est remplacée par la fonction d'interpolation associée p2 (x)
dans la dénition de l'intégrale
Z b Z b
f (x)dx ≃ p2 (x)dx (24)
a a

En calculant l'intégrale de p2 (x) sur l'intervalle [a, b] et en simpliant, on

trouve
b
b−a
Z
h
(25)


f (x)dx ≃ f (x1 ) + 4f (x2 ) + f (x3 ) , h=
a 3 2
L'erreur d'approximation peut être réduite en répétant la formule de
Simpson sur plusieurs intervalles.

5.2 Formule composite

Dans la formule composite de Simpson, l'intervalle [a, b] est divisé en n

sous-intervalles dénis par les points indexés a = x1 , x2 , · · · , xn , xn+1 = b.
′
Si on considère deux points consécutifs, leur milieu est déni par xi . Quoique
les sous-intervalles peuvent être de longueur diérente, les résultats suivants
seront basés sur le fait que les points sont équidistribués avec un espacement
h = b−a
n
. Comme résultat, on obtient

Rb h ′
h ′

a
f (x)dx ≃ 6
f (x1 ) + 4f (x1 ) + f (x2 ) + 6
f (x2 ) + 4f (x2 ) + f (x3 )

h ′

+··· + 6
f (xn ) + 4f (xn ) + f (xn+1 )
(26)
En résumé,

Z b  n n 
h X ′
X
f (x)dx = f (x1 ) + 4 f (xi ) + 2 f (xi ) + f (xn+1 ) + O(h4 ). (27)
a 6 i=1 i=2

5.3 Erreur d'estimation

Il peut être démontré que l'erreur de quadrature de la formule de Simpson

composite vérie

12
 1
E2,n (f ) = − (b − a)f (4) (c)h4 , c ∈]a, b[. (28)
180
Ainsi, l'erreur O(h4 ) est supérieure à la formule du trapèze composite
dont l'erreur est O(h2 ).
La fonction Simpson utilise la formule composite de Simpson pour esti-
mer la valeur de l'intégrale.

function I = Simpson(f,a,b,n)

h = (b-a)/n;
x = a:h:b;
I = 0;

for i=1:n

x1 = x(i);
x3 = x(i+1);
x2 = 0.5*(x1+x3);

I = I + (h/6)*(f(x1) + 4*f(x2) + f(x3));

end

endfunction

Exercice 3
1. Evaluer l'intégrale −1
1 1
dx avec la formule de Simpson pour n = 8.
R
x+2
2. Conrmer le résultat avec la fonction Simpson.
3. Comparer les erreurs relatives obtenues avec les formules du trapèze et
de Simpson.

13
6 Formule de Gauss Legendre

On peut se demander s'il existe un choix particulier de noeuds qui per-

mette d'atteindre un degré d'exactitude supérieur à n.

6.1 Changement de variables

Pour simplier la présentation, on peut se restreindre à l'intervalle de

référence [−1, 1]. Le domaine d'intégration [a, b] doit être changé (au moyen
d'un changement de variable) en [−1, 1] avant d'appliquer les méthodes de
quadrature de Gauss. Le changement de variable se fait comme suit :
Z b
b−a 1
 
b−a
Z
a+b
f (x)dx = f x+ dx.
a 2 −1 2 2
L'approximation de la valeur de l'intégrale devient :
n  
b−aX b−a a+b
IGL (f ) = ωi f xi + .
2 i=1 2 2

6.2 Méthode de Gauss-Legendre

Pour le problème d'intégration, on utilise la méthode de Gauss-Legendre.

Il s'agit d'intégrer la fonction f sur le segment [−1, 1]. Les n noeuds xi sont
les racines du n-ième polynôme de Legendre, Ln (x), et les coecients sont
obtenus par l'égalité :
2
ωi = .
(1 − x2i )L′n (xi )2
Les polynômes de Legendre sont calculés par récurrence à l'aide de la
formule suivante :

L0 (x) = 1, L1 (x) = x,

2n+1 n
Ln+1 (x) = n+1
xLn (x) − L (x),
n+1 n−1
n = 1, 2, · · ·

14
 Le tableau suivant donne l'ensemble des informations pour réaliser le
calcul approché de IGL (f ) pour les formules à un, deux et trois points.

Nombre de points, n Poids (wi ) Points (xi ) Polynôme Ln (x)

1 2 p 0 p x
2 1, 1 p 1/3, p
− 1/3 2
(3x − 1)/2
3 5/9, 8/9, 5/9 − 3/5, 0, 3/5 (5x3 − 3x)/2

6.3 Erreur d'intégration

L'erreur de quadrature de la formule de Gauss-Legendre est

22n+1 (n!)4
EGL (f ) = 3
f (2n) (ζ), ζ ∈] − 1, 1[,
(2n + 1)((2n)!)
pour f ∈ C (2n) ([−1, 1]). Une formule de Gauss-Legendre à n points est
donc exacte pour les polynômes de degré inférieur ou égal à 2n − 1. La
méthode de Gauss-Legendre peut être utilisée pour un nombre de points
arbitrairement grand. En général, un nombre de points de 4 à 6 est largement
susamment pour la plupart des applications.

15
7 Travaux dirigés

Exercice 1 Soient les intégrales suivantes :

R3 R5√
a) 1 e−3x/5 dx (n = 8) b) 1 2 + xdx (n = 10)
R3 R1
c) 2 x sin(x)dx (n = 10) d) 0.4 (x + 1)ex dx (n = 8)
Evaluer les intégrales, sur un maillage uniforme de n sous-intervalles,
avec les méthodes du rectangle, du trapèze, de Simpson, de Gauss-Legendre
(pour m = 1, 2, 3 points). Calculer l'erreur relative dans tous les cas, et
discuter.

Exercice 2 Soient les intégrales suivantes, avec les extrémités des sous-
intervalles indiquées :
a) , 1, 1.2, 1.5, 1.7, 1.8, 2.2, 2.5, 3
R3
1
x2/3 dx
b) , 0, 0.5, 0.8, 1.1, 1.6, 2, 2.3, 2.5
R 2.5 2
0
x sin xdx
c) , 0.3, 0.4, 0.6, 0.9, 1, 1.1, 1.2, 1.3
R 1.3
0.3
cos2 (x + 1)dx
d) , 0, 0.4, 0.9, 1.2, 1.8, 2.3, 2.6, 3
R 3 5x
0 2x2 +1
dx
Evaluer les intégrales, sur un maillage uniforme de n sous-intervalles,
avec les méthodes du rectangle, du trapèze, de Simpson, de Gauss-Legendre
(pour m = 1, 2, 3 points). Calculer l'erreur relative dans tous les cas, et
discuter.

Exercice 3 Soient les intégrales suivantes :

R4 sin x
R1
a) −4 x+1
dx (n = 4) b) 0
2x x3 dx, (n = 3, 4)
R5
2 R3
c) 0
sin(2x) + 31 cos x dx (n = 3) d) −1
ecos x sin xdx (n = 3, 5)
R4 x
R 3/2 1 2

2
e) 0 x3 +2
dx (n = 2, 3, 5) f) 0 2
x + x + 3 dx (n = 4)

Evaluer les intégrales, sur un maillage uniforme de n sous-intervalles,

avec les méthodes du rectangle, du trapèze, de Simpson, de Gauss-Legendre
(pour m = 1, 2, 3 points).

16
Exercice 4 Soit les intégrales suivantes :
Z 3 Z 2
1
a) log(x)dx, b) dx
1 1 x
Evaluer les intégrales sur un maillage uniforme (pour une précision de
ϵ = 10−4 ) avec les méthodes du rectangle, du trapèze, de Simpson. Vérier
les résultats en calculant l'erreur absolue.

Exercice 5 Mettre en oeuvre une stratégie pour calculer

Z 1
I(f ) = |x2 − 0, 25|dx
0
à l'aide de la formule composite de Simpson en faisant en sorte que l'er-
reur de quadrature soit inférieur à 10−2 .

Exercice 6 On considère la formule de quadrature élémentaire :

Z 1
′
f (x)dx ≃ αf (0) + βf (γ)
0

où γ ∈ [0, 1], α et β sont des réels.

a) On suppose γ donné. Déterminer les paramètres α et β pour que la formule
soit exacte si f est un polynôme de degré inférieur ou égal à 1.
b) Comment choisir γ pour que la formule soit exacte si f est un polynôme
de degré inférieur ou égal à 2 ?
c) Que devient la formule sur un intervalle [a, b] quelconque ? (faire le chan-
gement de variables x = (b − a)t + a).

Exercice 7 Soit f ∈ C 1 ([0, 1]), on considère la formule de quadrature élé-

mentaire :
Z 1
′ ′
f (x)dx ≃ w0 f (0) + w1 f (0) + w2 f (ζ),
0

où ζ ∈]0, 1] et w0 , w1 , w2 sont des réels. On pose

Z 1
′ ′
E(f ) = f (x)dx − [w0 f (0) + w1 f (0) + w2 f (ζ)].
0

17
a) Déterminer les paramètres ζ , w0 , w1 , w2 pour que la formule de quadrature
soit exacte si f est un polynôme de degré inférieur ou égal à 3.
b) Les paramètres ζ , w0 , w1 , w2 étant ainsi xés, calculer E(x → x4 ).
Exercice 8 On considère la formule de quadrature à 3 points suivante :
Z 1
g(x)dx ≃ αg(−1) + βg(0) + αg(1),
−1
où les réels α et β sont à déterminer.
a) Sous quelle condition (portant sur α et β ) la formule de quadrature est
exacte pour une fonction g polynomiale de degré au plus 2 ?
b) En déduire le choix de α et β rendant la formule de quadrature exacte
pour une fonction g polynomiale de degré au plus 2.
c) A l'aide d'un changement de variable ane, en déduire une formule de
quadrature sur l'espace des polynômes de degré au plus 3 pour l'intégrale
suivante :
Z b
g(x)dx.
a

Exercice 9 Déterminer les constantes a, b, c et d an que la formule de

quadrature
Z 1
′ ′
f (x)dx ≃ af (−1) + bf (1) + cf (−1) + df (1)
−1
soit exacte pour les polynômes de degré inférieur ou égal à 3.
Exercice 10 Déterminer les constantes a, b, c et d an que la formule de
quadrature
Z 1
′ ′
f (x)dx ≃ af (−1) + bf (0) + cf (1) + df (−1) + ef (1)
−1
soit exacte pour les polynômes de degré inférieur ou égal à 4.
Exercice 11 (Ecoulement dans une rivière) Pour estimer le volume d'eau
s'écoulant dans une rivière en une année, une section de la rivière est repré-
sentée par un rectangle. Au début de chaque mois, la hauteur d'eau h et la
vitesse de l'écoulement v sont mesurées. Les données sont représentées dans
le tableau :

18
 Jour 1 32 60 91 121 152 182 213 244 274 305 335 366
h (m) 2.0 2.1 2.3 2.4 3.0 2.9 2.7 2.6 2.5 2.3 2.2 2.1 2.0
v (m/s) 2.0 2.2 2.5 2.7 5.0 4.7 4.1 3.8 3.7 2.8 2.5 2.3 2.0

a) Calculer le débit du cours d'eau en fonction du temps :

Q = vwh(m3 /s).
b) Représenter graphiquement le débit.
c) Estimer le volume d'eau écoulée en une année (avec la formule du tra-
pèze) :
Z 366
V = (60.60.24) Q(t)dt.
1

Exercice 12 (Longueur d'un courbe) La longueur d'une courbe paramé-

trée d'équations x(t) et y(t) est donnée par :
Z bq
 ′ 2  ′ 2
L= x (t) + y (t) dt.
a

La courbe cycloïde est donnée par x(t) = R(t − sin t), et y(t) = R(1 − cost).
Déterminer la longueur du cycloïde avec R = 8 po, pour 0 ≤ t ≤ 2π .
Exercice 13 (Câble d'un pont) La longueur du support principal d'un
pont suspendu peut être calculée avec
a
4h2 2 1/2
Z 
L=2 1+ x dx,
0 a4

19
 où a est la demi-longueur du pont et h est la distance du pont au sommet
de la tour où le câble est attaché. Déterminer la longueur du pont avec
a = 80 m et h = 18 m.

Exercice 14 (Ecoulement dans un tuyau) Le débit (volume de uide par

seconde), en po3 /h, dans un tuyau cylindrique est donné par :
Z R
Q= 2πv(r)rdr.
0

Pour un écoulement turbulent le prol de la vitesse est donné par

 1/n
v(r) = vmax 1 − Rr . Déterminer Q pour R = 0.25 po, n = 7,
vmax = 80 po/s, (1 po = 2.54 cm).

Exercice 15 (Champ électrique) Déterminer le champ électrique E , en

N/C , créé par la charge d'un disque en un point de hauteur z = 5 cm sur
l'axe de rotation :
σz R 
Z 
E= z 2 + r2 (2r)dr,
4ϵ0 0

20
où σ = 300 µC/m2 la densité de la charge, ϵ0 = 8.85 × 10−12 C 2 /(N.m2 ) la
constante de permitivité et R = 6 cm le rayon du disque.

Exercice 16 (Energie potentielle d'un satellite) La variation de l'ac-

célération gravitationnelle g avec l'altitude est donnée par :
R2
g= g0 ,
(R + y)2
où R = 6371 km est le rayon de la terre, et g0 = 9.81 m/s2 est l'accéléra-
tion de la gravité à la surface de la mer. La variation de l'énergie potentielle,
∆U , d'un objet lancé à partir de la surface de la terre est donnée par :
Z h
∆U = mgdy.
0
Déterminer la variation de l'énergie potentielle d'un satellite de masse
500 kg lancé à partir de la surface de la terre à une hauteur de 800 km.

Exercice 17 (Coupe transversale d'une rivière) La coupe transversale

d'une rivière avec les mesures de sa profondeur à des intervalles de 40 pi
est montrée dans la gure. Utiliser l'intégration numérique pour estimer la
surface de la coupe transversale de la rivière. 1 pi = 0.3048 m.

21
Exercice 18 (Orbite de Pluton) La longueur de l'orbite de Pluton, de
forme elliptique avec a = 5.9065 × 109 km et b = 5.7208 × 109 km, peut
être calculée par : Z π/2 p
P = 4a 1 − k 2 sin2 θdθ,
0
√
où k = .
a2 −b2
a
(a) Calculer la distance traversée par Pluton en une orbite.
(b) Calculer la vitesse moyenne de Pluton (en km/h) si elle parcourt une
orbite en 248 années.

Exercice 19 (Force exerted on a dam) The pressure of a dam is cha-

racterized by
p(z) = ρg(D − z),
where p(z) = pressure in pascals (or N/m2 ) exerted at an elevation z me-
ters above the reservoir bottom ; ρ = 103 kg/m3 the density of water ; g =

22
9.81m/s2 the acceleration due to the gravity ; and D = elevation (in m) of
the water surface above the reservoir bottom. Compute the total force acting
on the dam is obtained by evaluating
Z D
ft = p(z)w(z)dz,
0

where w(z)is the width of the dam face (m) at elevation z :

Figure 3  (a) side view showing force increasing linearly with depth ; (b)
front view showing width of dam in meters

Exercice 20 The following table shows the power P supplied to the driving
wheels of a car as a function of the speed v . If the mass of the car is m =
2000 kg , determine the time ∆t it takes for the car to accelerate from
R 6s1 vm/s
to 6 m/s. Use the trapezoidal rule for integration. Hint : ∆t = m 1s P dv ,
which can be derived from Newton's law F = m dv dt
and the denition of power
P = F v.

x(m) 0 1 1.8 2.4 3.5 4.4 5.1 6

F (N ) 0 4.7 12.2 19 31.8 40.1 43.8 43.2

23
Exercice 21 The following table gives the pull F of the bow as a function
of the draw x. If the bow is drawn 0.5 m, determine the speed of the 0.075 kg
arrow when it leaves the bow. Hint : the kinetic energy
R 0.5mof the arrow equals
the work done in drawing the bow, that is, mv /2 = 0 F dx.
2

x(m) 0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25

F (N ) 0 37 71 104 134 161

x(m) 0.3 0.35 0.4 0.45 0.5

F (N ) 185 207 225 239 250

24