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e venais de fêter mes 40 ans lorsqu’on m’a diagnostiqué
J
dans le sein une tumeur cancéreuse de la taille d’une
mandarine. Ma vie a basculé. Rien n’allait plus être comme
avant. Ce cancer serait le point de départ d’une aventure
intérieure où j’allais devenir actrice, non seulement de ma
guérison et de ma santé, mais de ma vie d’une manière
globale.
Ce texte a été écrit pour répondre dans l’urgence aux
interrogations des personnes qui sont confrontées au
cancer, personnellement ou par l’intermédiaire d’un proche. À
travers le récit de mon expérience personnelle, mon but est
de montrer qu’il est possible de guérir en prenant en main
son parcours de retour vers la santé.
L’idée n’est pas de se couper de la médecine officielle, mais
de faire des choix thérapeutiques, de constituer son équipe
soignante et de collaborer avec elle dans un état d’esprit
responsable, confiant et positif tout en agissant au quotidien
pour restaurer l’équilibre de son terrain.
Les thérapeutes peuvent nous sauver la vie dans l’urgence
et nous mettre en rémission, mais la guérison est une affaire
personnelle. L’individu seul a le pouvoir d’activer son propre
processus de guérison et celui-ci n’est pas sélectif, il
embrasse tous les aspects de l’existence et implique une
approche globale, ainsi qu’un alignement des pensées, des
émotions et des actes. Le défi à relever est de taille mais il
recèle un merveilleux cadeau caché. Le cancer est ainsi une
invitation à renouer avec soi-même et avec le sens que nous
souhaitons donner à notre vie. Pour guérir nous sommes
amenés à faire des changements qui nous conduisent peu à
peu à révéler une plus belle version de nous-mêmes.
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MON CANCER M’A GUÉRIE
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C’est en se retrouvant que l’on guérit.
Le cancer, comme toute épreuve de vie,
est une opportunité de ré-alignement.
C’est pourquoi j’ai à coeur de dire aujourd’hui
que « mon cancer m’a guérie ».
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MON CANCER M’A GUÉRIE
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SOMMAIRE
1. Le choc de l’annonce
2. Un choix d’interprétation
3. De la rémission à la guérison
4. Demander plusieurs avis
5. Faire des choix thérapeutiques
6. Mon programme santé
7. Vers l’éveil
8. Les soins protocolaires
9. Constituer sa propre équipe
10. Les résultats obtenus
11. L’importance de l’autoguérison
12. La reconstruction
13. Le cadeau caché
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MON CANCER M’A GUÉRIE
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1. Le choc de l’annonce
L’expérience que je me propose de partager ici commence
un 4 décembre, quelques jours avant Noël. Au fond d’un
couloir, une petite salle destinée à « l’annonce » des résultats
s’ouvre sur un fauteuil en simili cuir noir et une table basse
avec des sachets de thé et des verres à disposition. J’ai
oublié le reste. On m’annonçait que cette dureté que j’avais
sentie dans mon sein droit à peine quelques jours plus tôt
était une tumeur cancéreuse de cinq centimètres. Sensation
étrange et indescriptible. J’ai pensé à ma fille de 13 ans, à
mon mari qui était présent, interdit, à mes côtés, me tenant la
main comme il l’a toujours fait depuis notre rencontre, à mes
parents à qui il faudrait annoncer l’impossible, et j’avais juste
l’impression qu’il ne pouvait s’agir de moi, de nous, qu’il y
avait une erreur de personne, de dossier, de diagnostic.
De toute évidence, la radiologue avait l’habitude de ce
genre de situation. Elle appliquait à la lettre le « protocole
d’annonce » : le regard doux, la main posée sur mon bras,
l’invitation à m’assoir dans le fauteuil en simili cuir noir, le
verre d’eau. Parfaite. À sa compassion toute professionnelle
se mêlait une pointe de froideur, à laquelle je devinais que
j’étais un cas jugé délicat face auquel il vallait mieux se
préserver de toute implication affective. Ensuite, des mots
ont été prononcés : « mastectomie », « chimiothérapie », des
mots qui ne pouvaient s’appliquer à moi ! J’avais juste envie
de m’enfuir, de rentrer chez moi.
Lorsque nous sommes rentrés à la maison ce jour-là, mon
mari et moi n’étions plus tout à fait les mêmes. Autour de
nous, les objets semblaient à la fois différents et
douloureusement identiques. Ce salon que nous avions
quitté le matin même, ce canapé où nous nous étions assis
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tant de fois, le coin du tapis sous la table basse qui avait
toujours tendance à se retourner et que je remettais en place
en passant, c’était comme s’ils avaient été subitement
propulsés loin de nous sans bouger de place. De familiers
qu’ils étaient, ils paraissaient désormais étrangers et
distants, presque hautains, occupants d’un monde parallèle
où nous aurions vécu autrefois et dont nous serions
désormais exclus, bannis par le pouvoir d’une simple phrase,
en somme une banale suite de mots, qui nous avait projetés,
qui m’avait projétée, dans le monde des morts potentiels : «
Vous avez un cancer. »
Dans les jours qui suivirent je fus prise en charge. J’étais
considérée comme jeune, la tumeur était importante, il fallait
agir vite, avant le départ en congés de fin d’année de la
plupart des praticiens. À peine quelques jours s’étaient
écoulés entre le moment où j’avais senti cette dureté dans
mon sein et l’instant où mon mari et moi nous trouvions,
ahuris, devant un chirurgien qui nous expliquait dans le
menu détail comment il projetait de procéder à l’ablation
totale de mon sein (mastectomie) ainsi que des ganglions
lymphatiques associés (curage axillaire). Ensuite suivrait une
chimiothérapie dite de « prévention », censée nettoyer mon
corps des éventuelles micro-métastases, puis une
radiothérapie et enfin un traitement hormonal qui induirait
une sorte de ménopause artificielle pendant cinq ans.
Rendez-vous fut pris, l’intervention aurait lieu moins de
quinze jours plus tard. Un nombre important d’examens et de
consultations se succédèrent sans que j’aie mon mot à dire.
J’avais un CANCER. J’étais en danger de mort. Je devais
suivre le protocole.
La mort m’avait toujours fait très peur, de même que la
maladie et particulièrement le cancer, dont j’avais vu partir
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plusieurs êtres chers. Et voilà que mon tour semblait être
venu. Cela ne me paraissait pas possible, pas réel… Et
pourtant, des mots avaient bien été prononcés, un diagnostic
clairement posé : j’avais un cancer.
L’un des médecins qui m’avaient « prise en charge »
m’annonça qu’il fallait que je me prépare à l’idée de ne plus
jamais « être comme avant ». Comme avant... Qu’étais-je en
fait avant ? Il n’y avait pas grand-chose dans cet avant,
j’allais bientôt m’en rendre compte, que je puisse idéaliser.
Avant, j’étais simplement une précancéreuse qui s’ignorait,
une enseignante fatiguée physiquement et moralement, une
femme au système hormonal déprimé qui après avoir espéré
une grossesse pendant plus d’une année avait perdu
subitement « l’enfant » qu’elle portait (son petit cœur ayant
cessé de battre), quelques semaines avant l’apparition de la
tumeur dans son sein. J’étais une femme angoissée qui
s’accrochait désespérément à ce qu’elle considérait comme «
stable » dans son existence et résistait comme elle le pouvait
au flux naturel des choses et des êtres en permanente
évolution car tout changement lui faisait terriblement peur.
La PEUR, voilà ce qui caractérisait le mieux ma vie d’avant. Et
tout à coup, par le pouvoir d’une simple phrase : « vous avez
un cancer », c’était la pire de mes peurs que je devais
affronter. Cela me fit l’effet d’un électrochoc. Plus moyen de
se défiler en mettant la tête dans le sable. L’heure du
face-à-face tant redouté avec moi-même avait sonné. Moi la
peureuse, moi la super-contrôlante, voilà que je me
retrouvais brutalement propulsée en avant par un coup (de
pouce ?) du destin.
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2. Un choix d’interprétation
Passé le choc de l’annonce, il fallut bien réagir. C’était de
mon corps et de ma vie dont il était question. Je décidai que
j’avais le choix. Le choix d’interpréter ce diagnostic comme
une sentence de mort, de me comporter comme une malade,
me poser en victime et en retirer peut-être un certain
bénéfice, ou bien de considérer mon cancer comme une
alerte, un appel, une invitation à modifier en profondeur mes
habitudes pour commencer à vivre sur un autre mode. Je
n’avais rien à perdre : le moment était venu de choisir entre
la peur de la mort et l’amour de la vie. Je décidai de lâcher
prise pour entendre le message que la « mal-à-dit » cherchait
à me transmettre. Il y avait forcément un sens à tout cela et
quelque chose de bon finirait peut-être même par en résulter.
J’avais passé des années à essayer de me fuir moi-même et à
chercher désespérément la source de mon bien être à
l’extérieur de moi. Une occasion m’était donnée de changer
les choses. Il ne tenait qu’à moi de la saisir. Je pensai à cette
citation d’Einstein qui défiit la folie comme le fait de faire
toujours la même chose en s’attendant à des résultats
différents. Changer, là était peut-être la clef de mon
rétablissement. Je me rendais compte que mes « problèmes
cellulaires », pour utiliser l'expression du Docteur Yann
Rougier, étaient le résultat d’informations que j’avais
transmises à mes cellules, jour après jour, année après
année, à travers ma façon d’être au monde (de respirer, de
bouger, de me nourrir, de gérer mes émotions...). « Cancer »
n’était qu’une étiquette, une façon comme une autre de
nommer une réalité plus vaste et plus complexe, des
mécanismes cellulaires qui m’échappaient comme ils
échappaient aussi pour une large part, il fallait bien
l’admettre, aux médecins eux-mêmes.
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Ce cancer n’était donc qu’un RÉSULTAT que j’avais obtenu.
Il convenait de le considérer comme un feed-back et d’en
prendre acte pour opérer les réajustements nécessaires.
Pour guérir, il me semblait absurde d’entreprendre de lutter
contre cette partie de moi-même qui avait eu besoin de
fabriquer du cancer. Dans une situation donnée, vécue
comme une impasse, ce cancer avait été la moins mauvaise
solution que mon corps ait pu trouver et, aussi difficile que
cela puisse sembler à admettre, il l’avait fait pour me
protéger. Tout ce contre quoi on lutte, on le renforce. Notre
inconscient ne saisit pas la négation. Lorsque nous
focalisons notre attention sur le fait de ne plus être malade, il
enregistre « être malade » et notre corps s’applique à s’y
conformer. Au contraire, lorsque nous commençons par VOIR
la santé que nous possédons déjà (et nous en possédons
tous, ne serait-ce qu’un petit peu...), nous créons les
conditions favorables au développement de cette santé.
Je sentais que je devais accueillir et accepter ce cancer,
afin de pouvoir entrer dans son énergie pour en reprendre le
contrôle. Je l’avais construit, ce n’était ni bien ni mal, c’était
juste ma réalité. Je n’étais en rien coupable, mais j’étais à
100% RESPONSABLE, et cela signifiait qu’à partir de cet
instant de prise de conscience il était en mon pouvoir de le
défaire en collaborant avec l’équipe médicale et en faisant
des choix de vie différents. Je décidai alors de faire de la
sentence « vous ne serez plus jamais comme avant » une
prophétie auto-réalisatrice retournée à mon profit :
« Oui ! Je ne serai plus jamais comme avant !
Je ne serai mieux qu’avant ! »
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J’embrassai alors la maladie, je compris que pour m’en
libérer je devais d’abord me reconnaître en elle et la
remercier pour l’opportunité de guérison globale qu’elle me
procurait. Ce n’était pas un combat que j’aurai à mener.
J’allais juste devoir me laisser doucement glisser à l’intérieur
de mon être pour m’entendre dire qui j’étais vraiment. C’est
alors que le voyage commença. J’avais 40 ans.
3. De la rémission à la guérison
L’équipe médicale du centre de cancérologie où j’étais
suivie orientait ses efforts vers la suppression de ma tumeur.
On semblait considérer que dans un organisme par ailleurs
en parfaite santé, tout à coup, par l’effet du hasard ou de la
malchance, une tumeur maligne était apparue. Pour la
combattre, il fallait mettre toutes les chances de notre côté
en agissant à plusieurs niveaux : la chirurgie au niveau local,
la radiothérapie au niveau régional, la chimiothérapie et
l’hormonothérapie au niveau général. La violence de ces
traitements et leurs effets secondaires sur l’organisme
étaient justifiés par leur capacité établie à atteindre l’objectif
poursuivi. L’approche thérapeutique reposait sur une vision
symptomatique de la maladie. Le cancer se réduisait à l’une
de ses expressions : la tumeur.
Il me semblait pourtant évident que ma tumeur n’était pas
ma maladie, mais un symptôme de cette maladie. Dans un
organisme sain, des cellules cancéreuses apparaissent
chaque jour et sont détruites par le système immunitaire.
Dans mon cas, cette autorégulation n’avait pas fonctionné et
une tumeur importante avait pu se développer.
Ma maladie, mon cancer, était le déséquilibre de
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mon système immunitaire qui avait permis
ce processus de dérèglement cellulaire.
Si rien n’était fait pour rééquilibrer le terrain, il était fort à
parier que les mêmes causes allaient continuer à produire les
mêmes effets et que la maladie risquait de poursuivre son
évolution, à travers d’autres tumeurs qui apparaîtraient tôt
ou tard. Les traitements lourds que j’allais subir non
seulement ne soigneraient pas ce terrain, mais encore
allaient-ils contribuer à le fragiliser davantage en favorisant
les conditions mêmes qui avaient permis à la masse tumorale
de se constituer. Agir parallèlement aux soins officiels pour
promouvoir le rétablissement des mécanismes naturels
d’autoguérison était essentiel, j’en étais persuadée, si je
souhaitais une véritable GUÉRISON, et non la simple
RÉMISSION proposée par la médecine académique. J’étais
donc en quête d’une sorte de médecine intégrative, associant
médecine officielle et thérapies complémentaires. Je ne
savais pas très bien dans quelle direction chercher...mais je
ne doutais pas une seconde (ou presque !) de ma guérison.
Cette foi m’a portée. Une chaîne humaine s’est
progressivement constituée autour de moi, me conduisant
vers la bonne personne au bon moment.
4. Demander plusieurs avis
Je commençai par demander conseil à quelqu’un qui
m’avait apporté une aide déterminante à d’autres moments
clefs de mon existence : mon médecin traitant. Celle-ci me
recommanda immédiatement de prendre rendez-vous avec le
Docteur Michel Lallement, connu pour son approche globale
dans le traitement des cancers.
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Pendant les quelques jours précédant la consultation, je fis
la lecture de son excellent ouvrage Les 3 clefs de la santé
ainsi que d’autres livres qu’il recommande sur son site
internet comme Revivre dans lequel Guy Corneau raconte
comment le chemin accompli pour guérir d’un cancer lui a
permis de renaître à la vie. Ces lectures, qui furent les
premières d’une longue série, ont servi à nourrir et à
entretenir ma motivation tout au long de mon parcours, au
même titre que les recherches effectuées sur internet, les
personnes que j’ai rencontrées, etc. Grâce à elles, je
comprenais que je n’étais pas seule, que d’autres avaient
réussi avant moi et étaient à même de me guider, de me
servir de modèle.
Lorsque nous sommes entrés pour la première fois, mon
mari et moi, dans le cabinet du Docteur Lallement, nous
attendions beaucoup de cette consultation. Il sut trouver les
mots, accueillir avec bienveillance nos angoisses et nos
interrogations. Selon lui, il restait un espoir de sauver mon
sein. Puisque la chimiothérapie faisait partie du protocole, il
était possible de la suivre en première intention
(chimiothérapie néo-adjuvante) dans le but de réduire la
taille de la tumeur, ce qui pourrait ensuite permettre de
l’extraire sans retirer l’ensemble de la glande mammaire. Il
nous expliqua comment nous pouvions agir en
accompagnement des traitements officiels pour favoriser, à
travers une action globale incluant une alimentation saine,
de l’exercice physique, une détoxication et une meilleure
gestion des émotions, le rééquilibrage du terrain qui avait
permis au cancer de se développer. Le Docteur Lallement ne
s’intéressait pas à ce qui m’arrivait mais à ce que je pouvais
faire, et cette nuance était essentielle. Il était en mon pouvoir
d’AGIR pour rétablir ma santé, ce qui signifiait que je n’étais
pas condamnée. Une expérience bien connue effectuée sur
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des rats de laboratoire démontre que l’animal soumis à un
stress (une décharge électrique) auquel il ne peut se
soustraire finit par s’inhiber, son système immunitaire se
déprime et il développe des maladies mortelles. Au contraire,
les rats exposés à un stress qu’il leur est possible d'éviter en
trouvant des solutions (avertis par un signal ils peuvent
passer dans une autre cage) sont en meilleure santé que les
animaux non stressés. C’est donc le sentiment d’impuissance
qui tue, non le problème en soi ! Le problème est au
contraire un stimulant, une invitation à faire ce pour quoi
nous sommes au monde, à savoir développer notre
intelligence et notre créativité, nous réaliser, nous sentir
vivants et efficaces. En sortant du cabinet du Docteur
Lallement je me sentais vivante, actrice de ma santé et de ma
vie. Il faisait beau ce jour-là, nous respirions l’air pur, nous
étions heureux et confiants.
5. Faire des choix thérapeutiques
C’est ainsi que deux jours avant la date prévue de la
mastectomie, nous prîmes la décision, en conscience et en
confiance, d’annuler l’intervention. J’obtins l’accord de
l’oncologue qui me suivait pour débuter immédiatement la
chimiothérapie. Il respecta ma décision, sans pour autant
adhérer à cette entorse au protocole et maintint jusqu’au
bout que la mastectomie serait de toute façon inévitable.
Je n’avais aucune idée de ce que représentait une
chimiothérapie et c’est avec une impatience presque naïve
que je me rendis à ma première cure quelques jours avant
Noël. Pour moi, la chimiothérapie était une manière de
donner le change à l’équipe médicale officielle, de gagner du
temps en vue de mettre en place les modifications profondes
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de mon mode de vie qui allaient, j’en étais sûre, « débrayer le
moteur du cancer », pour reprendre l’expression du Docteur
Catherine Kousmine.
Aussi étrange que cela puisse paraître, nous avons passé
un très beau Noël cette année-là. Le 24 au soir, j’avais mis
une jolie robe et on m’avait installée confortablement sur le
canapé avec une couverture. Mon corps fonctionnait au
ralenti, mon souffle était plus court et le moindre mouvement
m’apparaissait comme un effort insurmontable. Je m’assis
pourtant à la table de fête à plusieurs moments de la soirée
et si je ne goûtai ni au foie gras ni au chapon, j’étais
néanmoins nourrie de l’intérieur par tout l’amour contenu
dans chacun des mets disposés sur la table, où mon père, ma
mère, mon mari, avaient mis tout leur coeur. Nous étions tous
les cinq avec ma fille, et nous vivions un instant de grâce.
C’est presque un lieu commun que de dire à quel point la vie
paraît précieuse au moment où la mort apparaît tout à coup
comme une option possible. Nous étions réjouis d’être là tous
ensemble, et c’était tout. Ma fille avait été très gâtée et c’était
une joie de la voir si contente. Quant à moi, je ne savais plus
quel paquet ouvrir en premier devant cette abondance de
cadeaux qui avaient été disposés devant moi comme des
offrandes, notamment par ma mère, ma pauvre maman qui
ne savait que faire d’autre pour son enfant malade que de
rassembler pour le lui offrir le peu qu’elle avait. Oui, vraiment,
ce soir là nous étions heureux.
Trois jours auparavant, un vendredi matin, j’avais reçu ma
première cure de chimiothérapie. Le matin je m’étais habillée
confortablement, tout en essayant de rester élégante car ma
priorité était de ne pas alimenter le « balancier » cancer en
me comportant comme une malade. La veille, mon mari et
moi avions préparé un petit sac avec de l’eau, de la lecture,
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les documents que nous devions remettre au secrétariat,
quelques noix pour le cas où je ressentirais le besoin d’avaler
quelque chose, un gilet, que sais-je d’autre, nous avions mis
ce que nous pouvions, le peu de prise que nous aurions
désormais sur ce qui allait se produire se résumant à ce petit
sac. Mon mari serrait bien le petit sac d’un côté et ma main
de l’autre lorsqu’on appela mon nom, ce nom qui était le sien
et qu’il m’avait donné à peine un an et demi plus tôt…
La première injection me fit l’effet d’une bombe chimique et
je fus à deux doigts de tout arrêter. Je n’en eus pas le
courage. Je ne me sentais pas prête à lâcher les béquilles de
la médecine officielle et si je l’avais fait, comme le dit Guy
Corneau dans son livre, je serais certainement morte de peur.
Je poursuivis donc ma chimiothérapie tout en essayant de
favoriser son efficacité grâce à des exercices de visualisation
positive, tels que les préconise le Docteur Carl Simonton
dans son ouvrage Guérir envers et contre tout. Pour en
limiter les effets secondaires j’entrepris dans le même temps
de jeûner pendant trois jours autour de chaque cure. Le
jeûne est censé activer un mode de protection archaïque des
cellules saines que les cellules cancéreuses auraient
oublié...Je n’ai pas les compétences médicales pour valider
cette hypothèse, mais je peux affirmer que la chimiothérapie
n’a provoqué chez moi ni vomissements, ni diarrhées ni
réactions cutanées, ce qui est déjà assez remarquable.
Malgré ce, l’effet d’une chimiothérapie ne se résumant pas à
des symptômes physiques, je vivais la semaine qui suivait
chaque séance comme une descente aux enfers. Être au
monde était en soi une épreuve, je ne savais plus comment
respirer, gérer mes émotions, quoi faire de mon corps… Je
n’étais plus moi-même, la substance chimique avait pris le
contrôle de mon être. À plusieurs reprises j’ai souhaité
mourir, juste pour que tout s’arrête. Et puis, au matin du
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huitième jour, je revenais subitement à la vie. J’avais alors
devant moi deux semaines de vie « normale », ma
chimiothérapie étant programmée toutes les trois semaines,
que je mettais à profit du mieux que je pouvais pour
poursuivre mes recherches et adopter mes nouvelles
habitudes…
6. Mon programme santé
J’ai progressivement compris que notre corps est une
mécanique parfaite qui concourt naturellement à la santé et,
le cas échéant, à la réparation, à condition de recevoir le bon
carburant, c’est à dire une énergie suffisante et circulante.
Tous les ouvrages que je lisais et entre lesquels je cherchais
à faire des recoupements s’accordaient à dire que les deux
causes principales du cancer sont la CARENCE et
L’INTOXICATION (ainsi que l’inflammation chronique qui en
découle) dûes à notre hygiène de vie (absorption de calories
vides et d’aliments chimiquement modifiés et pauvres en
nutriments, abus de médicaments, pollution, manque
d’exercice physique, d’oxygénation, isolement, mauvaise
gestion des émotions, etc.). Peu à peu, j’ai mis au point mon
propre programme de retour vers la santé (en complément
des soins officiels) dont je partage ici les principaux axes :
★ La respiration : En respirant régulièrement de l’air pur,
en reprenant l’habitude d’une respiration abdominale
ample et profonde, on favorise l’équilibre de son
système nerveux, digestif, hormonal, immunitaire et
cardio-vasculaire. Une bonne oxygénation permet ainsi
de limiter le stress, d’améliorer la qualité du sommeil et
même de freiner le processus de vieillissement cellulaire.
Pour favoriser la détente et la circulation énergétique
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essentielle au processus de guérison, mon mari et moi
faisions quotidiennement une marche en forêt ou en
bord de mer et j’ai choisi de pratiquer régulièrement des
exercices respiratoires dits de « cohérence cardiaque »
(en téléchargeant l’application gratuite pour
smartphone Respirelax et en la paramétrant sur six
respirations par minute pendant cinq minutes).
★ L’alimentation : Nos cellules se constituent à partir de la
« nourriture » que nous leur fournissons. Il faut en
moyenne sept ans au corps humain pour se régénérer
en quasi-totalité au niveau cellulaire. En changeant
notre alimentation, nous obtenons des résultats sur le
long terme, mais aussi des améliorations rapides et
perceptibles dès les premières semaines ! J’ai ainsi
décidé de supprimer de mon régime alimentaire tous les
aliments industriels (produits raffinés, huiles extraites à
chaud, plats préparés, biscuits, viennoiseries, etc.) de
même que la viande, la charcuterie, les produits issus du
lait de vache, le sucre, le sel (pour restaurer l’équilibre
sodium/potassium) et j’ai adopté une alimentation
biologique et vivante, composée de légumes et de fruits
de préférence crus, de légumineuses, de fruits secs, de
céréales fraîchement moulues (petit épeautre, sarrasin),
d’huiles extraites à froid (huile de lin, huile d’olive), de lait
végétal, de fromage de chèvre ou de brebis, de desserts
réalisés à la maison à partir de sucre de coco, de miel ou
de sirop d’agave, sans oublier le cacao cru. Afin de
pouvoir absorber une quantité quotidienne plus
importante de légumes crus, nous avons fait
l’acquisition d’un extracteur de jus. Je veille aussi à
consommer régulièrement des aliments réputés
anti-cancer comme le curcuma associé au poivre noir
(anti-inflammatoire), le citron, le vinaigre de cidre
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(alcalinisants), le radis noir, l’artichaut (pour soulager le
foie), les choux, les brocolis, etc. Enfin, j’accorde une
attention particulière à l’association des aliments entre
eux ainsi qu’à la manière de les cuisiner (basse
température et exclusion du barbecue).
★ L’élimination des toxines : Éviter de s’exposer aux
polluants est une priorité, qu’il s’agisse des polluants
présents dans notre alimentation et dans l’eau que nous
buvons (engrais, pesticides, additifs, conservateurs et
divers résidus chimiques, hormones, antibiotiques, etc.)
mais aussi de ceux qui sont contenus dans l’air
environnant (émanations chimiques, particules en
suspension, gaz, métaux lourds, ondes
électromagnétiques, etc.) ou dans les substances en
contact avec notre peau comme les produits ménagers,
d’hygiène et de beauté, dont il faut impérativement
chercher à limiter l’usage (en se tournant de préférence,
lorsque c’est possible, vers des produits labélisés bio).
Bien évidemment, il faut éviter le tabac, l’alcool, et
consommer le moins possible de médicaments. Malgré
toutes ces précautions, le mode de vie moderne nous
expose en permanence à des substances toxiques
inévitables, ainsi qu’à un état de stress plus ou moins
constant, qui provoquent la production de radicaux
libres et participent à l’intoxication de notre corps.
Celui-ci doit fournir un effort énergétique
supplémentaire pour éliminer les poisons. Au-delà d’un
certain seuil, lorsque l’organisme est dépassé, ce qui ne
peut être éliminé est réabsorbé et stocké au niveau
cellulaire, et c’est là que les problèmes apparaissent…
Une activité physique quotidienne (associée à une
alimentation saine et à une bonne oxygénation) est un
moyen efficace pour favoriser l’élimination des toxines
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MON CANCER M’A GUÉRIE
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par les émonctoires et prévenir les problèmes
cellulaires. Il a été démontré que 30 minutes d’activité
physique quotidienne réduisent d’au moins 40% le
risque de cancer ou de récidive. Personnellement, en
plus de la marche, j’ai pris l’habitude de faire 10 km par
jour de vélo d’appartement. Enfin, pour soulager mon
foie, j’ai adopté la pratique du lavement au café qui
stimule l’excrétion de bile et permet de filtrer le sang,
ayant en cela un effet comparable à une dialyse au
travers de la paroi intestinale. Découvert pendant la
Première Guerre mondiale pour pallier la pénurie de
morphine, il exerce en outre un effet antalgique et
anti-dépresseur immédiat.
★ Le sommeil et le repos : Notre système
ortho-sympathique, propice à la réparation, à la
régénération et au bon fonctionnement immunitaire, est
principalement activé durant le sommeil.
L’endormissement est rendu possible grâce à la
production de mélatonine, elle-même déclenchée par la
diminution de la luminosité. La lumière bleue émise par
les écrans d’ordinateurs, tablettes et smartphones,
perturbe ce processus, c’est pourquoi il est
recommandé de ne plus les utiliser une heure avant le
moment du coucher. Des tests ont montré que 95% des
adultes ont besoin de 7 à 8 heures de sommeil par nuit
pour récupérer et que la période 22h-minuit est
particulièrement importante. Dans la mesure du
possible, il faut essayer de ne pas tomber dans le piège
des excitants, des anxiolytiques et des somnifères.
L’important est d’être à l’écoute du corps, d’accueillir
son besoin de repos et de se ré-harmoniser avec les
cycles circadiens physiologiques, c’est à dire les rythmes
naturels d’alternance veille-repos. Faire un peu de sport
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durant la journée, une courte sieste lorsque c’est
possible, prendre une tisane, des fleurs de Bach,
effectuer une petite séance de relaxation ou de tapis
d’acupression puis se coucher dans une pièce
totalement obscure, aérée et peu chauffée, sont des
petits actes qui peuvent aider à l’endormissement et
contribuer à la guérison.
★ La gestion des émotions : Apprendre à réguler nos
émotions pour ne plus nous laisser emporter par elles
nous mettrait à l’abri du stress (associé aux pics de
cortisol responsables des chutes immunitaires) et
surtout des chocs émotionnels, qui, comme chacun le
sait aujourd'hui, ont la capacité de déclencher des
pathologies. La nature de notre alimentation, le sport et
la respiration « consciente » sont une aide précieuse
pour diminuer le stress, de même que les diverses
formes de psychothérapie, l’hypnose, l’acupuncture,
l’ostéopathie, la kinésiologie, la sophrologie, la PNL,
l’EFT, les fleurs de Bach, le yoga, les thérapies cognitives
et comportementales, la prière, le rire, etc.
Personnellement, après avoir pratiqué (et adopté !)
plusieurs de ces méthodes, j’ai été mise sur la voie de la
méditation dite de « pleine conscience » par un médecin
acupuncteur qui m’a apporté un soutien déterminant
dans mon parcours de guérison. La méditation est
extrêmement efficace pour la gestion des émotions car
elle invite à se reconnecter à soi-même et à l’instant
présent, dans l’acceptation totale de ce qui est et de ce
que l’on est. Ce faisant, on accueille sans jugement, on
libère, on fait la paix avec soi-même et on guérit. La
méditation permet de maîtriser les ruminations et les
pensées poisons et de se connecter à des émotions
positives (joie, gratitude, paix, amour) qui augmentent
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MON CANCER M’A GUÉRIE
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notre niveau énergétique et stimulent notre immunité.
C’est une technique très puissante qui peut se pratiquer
en autonomie, sans qu’il soit forcément nécessaire
d’avoir recours à un thérapeute ou à un groupe. On
peut s’y initier à partir d’un CD, comme Méditer jour
après jour de Christophe André, puis continuer tout
seul. En ce qui me concerne, 20 minutes quotidiennes de
méditation m’ont éveillée à une nouvelle manière de
vivre dans la conscience de l’instant présent et ont eu
un impact déterminant sur mon bien-être physique et
mental et mon retour vers la santé.
★ L’expression et la réalisation : Nous sommes au monde
pour bouger, nous épanouir, grandir, rayonner et
repousser nos limites en permanence en exprimant
notre potentiel créateur. À force de frustrations, de
petits renoncements à nous-mêmes, nous commençons
à végéter, à nous éloigner de notre chemin de vie, et à
développer un sentiment d’impuissance et d’inutilité qui
informe nos cellules que la vie ne vaut plus la peine
d'être vécue. Ce type de message, envoyé de manière
répétée, est propice à l’autodestruction et à l’émergence
de cancers, de maladies auto-immunes, etc. La
sédentarité, qu’elle soit physique ou morale, est un
facteur de dégénérescence. La priorité pour débrayer le
moteur d’un cancer est de se sentir vivant et vibrant et
de s’exprimer en conformité avec ce que nous sommes
et avec le sens que nous souhaitons donner à notre vie.
Même pendant les moments difficiles de la maladie, j’ai
essayé de continuer à prendre soin de moi, à faire des
travaux de décoration dans notre maison, recevoir des
amis, lire, écrire, étudier, faire des projets d’avenir... À
aucun moment je ne me suis pensée « malade » ni
comportée comme telle. Au contraire, ce fut même l’une
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MON CANCER M’A GUÉRIE
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des périodes les plus riches en termes de
développement personnel de toute ma vie.
➜ N’oublions pas que p
our guérir, c’est le désir de vivre
que nous devons communiquer à nos cellules !
Toutes les pensées, émotions, activités et relations
qui entretiennent un état dépressif et un sentiment
d’impuissance favorisent la chute immunitaire
et la prolifération des cellules cancéreuses.
Au contraire, les pensées stimulantes, les activités
agréables, l’exercice physique, le fait de se sentir utile,
les lectures et les vidéos inspirantes,
les films comiques, le sourire, le rire,
sont favorables à la guérison et à la santé.
'
7. Vers l’éveil
J’avais commencé par accorder plus d’attention à ma
manière de me nourrir et j’en étais venue à mettre plus de
conscience dans mon souffle, ma façon de bouger, ma
posture, ma relation aux autres, mes pensées, mes émotions…
Tous ces domaines étaient en fait harmonieusement reliés et
tout progrès dans l’un avait un impact immédiat sur les
autres, comme si je m’étais engagée dans une sorte de
spirale énergétique de bien-être et de santé.
Je finis ainsi par comprendre que, tout comme moi, chacune
de mes cellules respirait, se nourrissait, éliminait ses
déchets, communiquait et mourrait. Pour que mon organisme
soit en état de « santé » il fallait que toutes ces cellules
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MON CANCER M’A GUÉRIE
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acceptent de coopérer harmonieusement, de travailler en
synergie dans un but commun : la survie de l’ensemble du
système (mon corps). Mon cancer était un désordre
cellulaire. À un moment donné, un groupe de cellules avaient
fait le pari fou de l’immortalité en choisissant de faire cavalier
seul au détriment de la survie de l’ensemble du «
système-corps » dont elles faisaient pourtant partie. En
somme, mes cellules avaient perdu le sens de l’unité.
Comment leur en vouloir ? Que leur avais-je enseigné
d’autre à travers mes pensées et mes actes ? Moi-même
n’avais-je pas oublié que j’étais intégrée à un tout qui me
dépasse ? N’avais-je pas perdu de vue que mon corps était
mortel par nature et, pour servir cette illusion d’immortalité,
n’avais-je pas oublié le lien m’unissant à ce tout ? J’avais
construit ma vie en fonction d’une vision séparée de mon «
ego » qui était un vrai désastre écologique et psychologique.
Le désordre écologique que mes cellules avaient entraîné
dans mon corps n’était que le reflet du désordre écologique
qui régnait dans mon esprit.
Nous sommes des êtres de lien, nous ne pouvons pas ne
pas communiquer ! Comme le dit si joliment le Docteur
Kousmine « toute vie sur la terre est en étroite dépendance
d’autres vies ». Pour nous sentir exister, nous avons besoin à
la fois de contact physique (il a par exemple été démontré
que des souris touchées, caressées, grandissaient mieux que
des souris simplement nourries) et de connexion spirituelle.
Comme une fleur coupée privée de ses racines, nous
dépérissons progressivement lorsque nous perdons de vue le
lien qui nous unit aux autres, à notre planète, à l’univers, au
vivant. Notre niveau énergétique s’amenuise alors
progressivement jusqu’à la maladie et à la mort. Prendre le
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MON CANCER M’A GUÉRIE
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temps de se connecter à la vie qui nous entoure dans la
pleine expérience du moment présent, que ce soit dans la
contemplation de la nature, le contact avec un animal,
l’écoute compatissante d’une autre personne, sont en réalité
le plus puissant des remèdes, car en reconnaissant la VIE en
l’autre, nous la stimulons dans le même temps en nous-même.
Pour se relier à nouveau, rien de plus efficace que l’accueil,
la compassion, l’amour et...le pardon. En reconnaissant ce qui
nous unit aux autres, en dépassant la vision selon laquelle il
faut que l’un perde pour que l’autre gagne, nous comprenons
qu’à tous les niveaux de notre existence (cellulaire, familiale,
communautaire, nationale, planétaire, etc..) nous ne pouvons
gagner qu’ensemble, non pas contre mais avec l’autre, car en
réalité tout ce qui est vivant est UN. Chaque fois que nous
regardons l’autre avec le cœur, que nous voyons, au-delà de
ses actes répréhensibles, la lumière qui est en lui et que
lui-même ne voit pas encore, nous nous rapprochons un peu
plus de la guérison.
Il est en notre pouvoir de changer notre grille de lecture du
monde en nous affranchissant des conditionnements et des
schémas de pensée inefficaces qui sont source de frustration
et de souffrance. À chaque instant, nous effectuons des choix
inconscients de perception qui font qu’en réalité nous ne
voyons pas le monde tel qu’il est mais tel que nous sommes.
Tant que nous attendons que le monde change pour aller
mieux, tant que nous nous posons en victime, nous nous
condamnons à l’impuissance et à la projection, c’est-à-dire
que ce que nous ne voulons pas voir en nous (sentiment de
culpabilité refoulé), nous le voyons en l’autre ou dans le
monde. Nous nous épuisons alors dans la révolte et la
condamnation de ce qui nous déplaît sans nous douter que
nous sommes en train de nous battre contre une partie de
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MON CANCER M’A GUÉRIE
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nous-même, ce qui nous maintient fatalement dans la
souffrance et dans la peur. Au contraire, en changeant de
l’intérieur, en modifiant le regard que nous portons sur le
monde, sur les autres et sur nous-même, nous avons le
POUVOIR de faire évoluer ces circonstances extérieures.
Contrairement à ce que nous sommes portés à croire, ce
n’est pas le fait de pardonner qui est un sacrifice, mais le fait
de ne pas pardonner.
Ne pas pardonner équivaut à se condamner soi-même.
Aujourd’hui, lorsqu’une circonstance ou bien le
comportement d’une personne m’est désagréable, je me
recentre et me pose les questions suivantes : « En quoi cette
expérience m’est-elle utile ? Que m’enseigne-t-elle sur
moi-même que je ne veux pas voir ? ». La technique
personnelle de prière méditative que j’ai développée m’aide
beaucoup dans cette approche. Dès que j’arrive à me
reconnaître dans la circonstance dérangeante et à
l’embrasser en relâchant toute forme de jugement et toute
résistance, j’éprouve un sentiment de paix et de bien-être qui
est immanquablement suivi par la résolution spontanée du
problème dans les minutes ou les jours qui suivent. Dans
cette perspective, le pardon n’est plus perçu comme un
sacrifice obtenu au terme d’un effort de volonté, mais la
simple reconnaissance libératrice qu’en réalité il n’y a rien à
pardonner, puisque nous sommes créateurs de ce que nous
percevons comme notre « réalité ». Tout ce qui semble nous
arriver de désagréable est une occasion de mettre en lumière
une croyance limitante ou une culpabilité intérieure cachée
et de s’en libérer. C’est pourquoi les circonstances et les
personnes désagréables méritent en fait notre gratitude :
elles nous offrent une opportunité de guérison. Des
techniques comme Ho'oponopono, une pratique de sagesse
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MON CANCER M’A GUÉRIE
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hawaïenne, peuvent aider à se mettre sur cette voie. Mon
cancer a représenté pour moi une telle opportunité. C’est en
lui pardonnant que j’ai guéri.
Les circonstances extérieures de notre vie sont le reflet
de ce que nous sommes à l’intérieur.
Le pardon est une occasion de se libérer
d’une culpabilité intérieure inconsciente
ou d’une croyance limitante.
Cette expérience spirituelle initialement entreprise pour
retrouver la santé a totalement changé ma vie et m’apporte
aujourd’hui bonheur et réussite dans de nombreux
domaines. S’il fallait la nommer j’utiliserais le terme « éveil »,
entendu comme un processus et non comme un état acquis
une fois pour toutes, simplement parce que je considère
qu’elle m’a permis de commencer à vivre vraiment. Pour ce
faire, je n’ai eu besoin d’intégrer aucune communauté ni
aucune église. Mes lectures m’ont mise sur une voie et mes
prières méditatives de gratitude m’ont rendues réceptive à
une forme d’intuition, un guidage intérieur qui m’enseigne
chaque jour, de manière claire et évidente, ce que j’ai besoin
de savoir.
8. Les soins protocolaires
À mesure que j’avançais sur cette voie, je sentais qu’avec la
chimiothérapie je trahissais d’une certaine façon mon corps
et les nouveaux liens que nous avions commencé à tisser. Je
poursuivis pourtant les séances pour lesquelles je m’étais
engagée. Si je ne reconnaissais pas au traitement chimique le
pouvoir de me guérir définitivement, je lui accordais tout au
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MON CANCER M’A GUÉRIE
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moins celui de faire diminuer ma tumeur et je coopérais par
mes exercices de visualisation positive.
À chaque consultation, le médecin oncologue qui me suivait
me démontrait pourtant, dessin à l’appui, que la tumeur ne
diminuerait pas de volume et que la mastectomie serait
inévitable. Beaucoup de médecins aujourd'hui sont tellement
dans la crainte de la procédure et de la faute professionnelle,
qu’ils en viennent à se retrancher derrière le protocole officiel
et perdent de vue la dimension humaine pourtant
inséparable du processus de guérison. Un médecin soigne
peut-être davantage avec ce qu’il est est qu’avec ce qu’il fait...
Peu d’entre eux sont conscients de ce pouvoir... L’effet
placebo est aujourd'hui largement reconnu en médecine,
mais l’effet inverse, l’effet nocebo, existe tout autant... Le
médecin est notre sorcier des temps modernes, il incarne «
celui qui sait », il a une influence sur le patient, d’autant plus
forte que celui-ci n’est pas acteur de sa santé et qu’il a foi en
sa parole. Un patient peut s’auto-suggestionner pour valider
le pronostic de son thérapeute. Il est dommage de ne pas
utiliser cette influence comme levier, à des fins
thérapeutiques.
« Il faut le croire pour le voir ! », Wayne Dyer.
Pour guérir il faut commencer par voir la santé qui est déjà
en nous, et le fait que d’autres, les médecins, les proches,
puissent nous porter dans cette vision constitue une aide
précieuse ! S’inquiéter pour nous, douter, craindre de nous
donner de « faux » espoirs, bien que partant toujours d’une
bonne intention, ne sont pas des services à rendre.
Cependant je n’en voulais pas à l’équipe soignante officielle.
Je ressentais la bienveillance de ces praticiens. Ils étaient
confrontés à la mort au quotidien, ils avaient de lourdes
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MON CANCER M’A GUÉRIE
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responsabilités, ma vie leur était précieuse, c’était cela qui
était important. Ils étaient prisonniers d’un système qui les
avait formatés et ils faisaient du mieux qu’ils pouvaient pour
me protéger conformément à ce qu’ils croyaient juste. Ils
étaient honnêtes avec eux-mêmes et avec moi. Leur présence
a contribué à ma guérison. Je les en remercie.
9. Constituer sa propre équipe
Ma véritable « équipe » était pourtant ailleurs. C’était celle
que j’avais choisie, ou plutôt vers laquelle j’avais été guidée.
Elle s’est constituée naturellement autour de moi.
Tout d’abord il y avait mon mari et ma fille. Ils me firent le
cadeau de ne jamais me considérer comme une malade.
Nous n’étions pas dans le déni, le déni aurait consisté à ne
rien faire pour se soigner et à refuser tout forme de
changement. Nous agissions, nous faisions des recherches,
transformions notre mode de vie, allions à la rencontre de
personnes susceptibles de nous aider à avancer.... Mon mari
me tenait la main, m’accompagnait à chaque rendez-vous, à
chaque séance de chimiothérapie, il jeûnait avec moi, il a
dormi à mes côtés lorsque j’ai été hospitalisée… Pendant tout
ce temps, nous n’avons jamais été des « patients », nous
poursuivions notre route et réalisions quelque chose
ensemble. Lorsque j’ai perdu mes cheveux, mes sourcils, mes
cils et que, les matins des jours qui suivaient les séances de
chimiothérapie, je peinais à descendre l'escalier qui mène de
notre chambre au séjour, marche après marche, en chemise
de nuit, n’ayant même plus la force de m’habiller, de mettre
ma perruque ni de me maquiller, le visage gonflé par
l’œdème, il m’attendait au bas des marches et ses yeux se
perdaient dans la seule partie de mon corps physique qui
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MON CANCER M’A GUÉRIE
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n’avait pas changé, à savoir mes propres yeux, pour
prononcer ces paroles ô combien douces et guérissantes : «
tu es belle ma douce ». Mon mari voyait ce qui n’était pas
visible et ce regard m’a portée. Nous avons ainsi traversé
dans la joie ce que d'autres pourraient considérer comme
une « épreuve ». Ma fille de 13 ans, qui fut merveilleuse, me dit
un jour : « En fait maman, le cancer, c’est rien ! ». J’ai
conscience que cette affirmation peut sembler choquante
aux yeux des personnes (dont je fais d’ailleurs partie) qui ont
perdu un proche d’un cancer et je pense aussi qu’elles
comprendront comment cette croyance de m’a fille a pu
contribuer à ma guérison. Je lui avais appris petite que « les
mamans reviennent toujours ». Elle me croyait, elle avait
confiance en moi, elle m’aimait, il n’était pas question de la
décevoir !
Il y avait aussi d’autres personnes autour de moi. Mes
parents, qui venaient me « garder » les jours qui suivaient les
séances de chimiothérapie, mon père qui me livrait des petits
plats cuisinés spécialement pour moi, de nombreux médecins
qui me faisaient confiance et m’encourageaient (le Docteur
Lallement mais aussi mon médecin traitant, mon
homéopathe, mon acupuncteur) et tous mes proches, famille,
amis, tous ceux qui me soutenaient par le cœur. Il y avait
aussi ceux que je ne connaissais pas personnellement mais
seulement à travers leurs travaux, comme le Professeur
Joyeux, le Docteur Hamer, le Docteur Gerson, le Docteur
Kousmine, le Docteur Servan-Schreiber, et tous ceux que je
cite dans ma bibliographie...
Enfin, dans cette équipe, il y avait...mes cellules, qui, peu à
peu, à mesure que mon degré de « présence » augmentait,
s’étaient remises à coopérer avec moi. J’étais rentrée à la
maison, j’avais regagné leur confiance. Je ne cherchais pas à
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MON CANCER M’A GUÉRIE
29
« guérir », j’étais déjà guérie, le reste n'était plus qu’une
question de temps… Et c’est ainsi, qu’ensemble, nous l’avons
fait !
10. Les résultats obtenus
À mi-parcours des cures de chimiothérapie la tumeur avait
diminué de 20%. Pour nous c’était déjà une victoire, mais pour
le cancérologue c’était une « mauvaise réponse à la
chimiothérapie ». Je choisis de ne pas adhérer à sa vision. Je
m’en tenais au diagnostic, le pronostic ne m’intéressait pas.
Nous avons continué à y croire. À la fin des cures, le volume
de la tumeur avait encore diminué de 50%. Le cancérologue,
certes un peu surpris, persista à préconiser la mastectomie.
Nous avons alors consulté plusieurs chirurgiens, en dehors
du centre de cancérologie où j’étais soignée, et notre choix
s’est porté sur le Docteur Marie-Christine Missana, oncologue
et plasticienne au centre hospitalier Princesse Grace de
Monaco. Au départ, comme ses confrères, elle était réticente
à conserver le sein car la tumeur était très mal placée et
semblait infiltrante. Le Docteur Missana, connue pour son
perfectionnisme et son professionnalisme, ne concevait ni
d’obtenir un résultat esthétique médiocre, ni de mettre ma vie
en danger. J’étais tout à fait consciente de la posture
délicate dans laquelle je la mettais, d’autant que ma
demande l’obligeait à aller à l’encontre de l’avis de certains
confrères, mais je sentais qu’elle était la seule à pouvoir le
faire et qu’il fallait qu’elle le fasse. C’est un risque qu’elle a
bien voulu prendre pour moi, pour nous. Portée par notre «
vision », elle nous a fait confiance et a accepté de m’opérer. Il
était prévu que le ganglion sentinelle soit prélevé pendant
l’intervention. En cas de présence de métastases j’avais
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MON CANCER M’A GUÉRIE
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souhaité, après avoir mûrement réfléchi, que le curage
ganglionnaire ne soit pas pratiqué. J’en assumais les risques,
aucun médecin ne m’avait influencée, j’avais l’intuition que je
ne devais pas être amputée des garants de mon équilibre
immunitaire dans une zone déjà fragilisée. Il n’y eut ainsi ni
curage axillaire ni mastectomie. Le sein opéré était certes
plus petit que l’autre mais le résultat esthétique obtenu par le
Docteur Missana était superbe, au-delà de toutes mes
espérances. Quelques jours plus tard, nous reçûmes les
résultats du laboratoire. Les berges étaient saines, pas de
métastases au niveau des ganglions. Une étape majeure de
mon retour vers la santé était franchie : il n’y avait plus de
tumeur. Le Docteur Missana m’avait sauvé la vie.
Curieusement, je me suis sentie déboussolée après cette
intervention... Cette tumeur, nous avions fait un bout de
chemin ensemble, j’avais pris l’habitude de la palper
régulièrement pour mesurer sa régression, elle faisait partie
de moi, c'était mon baromètre santé, et tout à coup, par la
magie d’un coup de bistouri, plus rien. J’eus une sorte de
vertige et de nouveau je me suis sentie gagnée par la peur. «
Et si la maladie était encore là ? Si une tumeur apparaissait
ailleurs, à un endroit moins visible, hors de mon contrôle... ?
Non, j’avais fait ce qu’il fallait, et j’allais continuer, pour que
cela n’arrive pas...» Il me fallut plusieurs semaines pour me
réaligner après l’opération. Lorsqu’on programma les
séances de radiothérapie, j’acceptai de m’y soumettre. J’étais
un peu perdue, et cette précaution supplémentaire me
rassurait.
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MON CANCER M’A GUÉRIE
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11. L’importance de l’autoguérison
Toute vraie guérison est en réalité une autoguérison. Notre
corps est programmé pour guérir. Si on agit pour rétablir
l’équilibre du terrain, si on soigne ses blessures
émotionnelles, tout concourt naturellement à la santé, qui est
notre état naturel. À travers la chimiothérapie, la chirurgie,
puis la radiothérapie, nous avions court-circuité ces
mécanismes d’autoguérison en supprimant le symptôme de
manière brutale. Ces choix thérapeutiques avaient pourtant
été les bons pour moi au moment où ils avaient été faits et ils
m’avaient sauvé la vie dans l’urgence. Je savais simplement
qu’il faudrait ensuite laisser le temps à mon corps et à mon
esprit d’intégrer tous ces changements pour trouver un
nouvel équilibre. Dans les jours qui suivirent la prescription
du dernier volet du traitement, l'hormonothérapie, je me suis
sentie prête, congruente, libérée de la peur. J’ai alors pris la
décision de ne pas suivre de traitement anti-hormonal et de
faire désormais confiance à mon corps.
En compensation du traitement refusé, pour nettoyer mon
organisme de toutes les agressions chimiques reçues et agir
en prévention d’une éventuelle récidive, j’entrepris de suivre
pendant un an, à mon domicile, la cure Gerson. Cette cure
repose sur 2 piliers : l'hyperalimentation (plusieurs
kilogrammes de légumes par jour sous la forme de jus
réalisés avec un extracteur) et la détoxification (un lavement
au café tous les trois jus). Les jus ne passant pas par le
système digestif, les vitamines et les enzymes vivantes sont
directement dirigées vers le sang puis dans les cellules qu’ils
obligent à libérer massivement leurs toxines. Ces dernières se
retrouvent dans le milieu intérieur et le sang est menacé
d'empoisonnement si rien n’est fait pour aider le foie, d’où
l’importance des lavements au café qui agissent comme une
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MON CANCER M’A GUÉRIE
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dialyse. La cure Gerson, qui a contribué à guérir des milliers
de personnes atteintes de cancer à travers le monde, ne
guérit pas spécifiquement du cancer. La guérison n’est pas
sélective, elle est globale. J’ai ainsi pu assister au passage à
la guérison de plusieurs de mes petits maux (hémorroïdes,
canal carpien, problèmes dermatologiques, etc.). Aujourd'hui
je ne prends plus aucun médicament et je n’ai plus été
malade depuis trois ans.
Je suis cependant consciente que rien n’est jamais acquis
et que la santé n’est pas quelque chose que l’on possède une
fois pour toutes mais un équilibre dynamique résultant de
nos choix de chaque instant. J’ai appris à coopérer avec mon
corps et à être à l’écoute des signes qu’il m’envoie. Lorsque je
commence à avoir une petite baisse de moral, lorsque je
permets à quelqu’un ou à mes propres pensées de me
contrarier, tout de suite j’observe des changements au
niveau de ma posture, de mon teint, de mon niveau
énergétique, et la chute immunitaire s’annonce (par exemple
par un léger picotement dans la gorge ou par un début
d’herpès au coin de la lèvre…). Alors j’accueille, je remercie
mon corps de m’avoir alertée, je me recentre, je pardonne et
le rétablissement est pratiquement immédiat. Tant que
j’arrive à me maintenir dans la paix et la joie, le fait de «
tomber » malade ne m’est plus utile. Bien évidemment, il y a
des jours plus difficiles que d’autres… mais ces jours-là sont
comme tout le reste, ils finissent par passer !
12. La reconstruction
Après plusieurs mois de cure Gerson, j’ai commencé à
songer à la chirurgie « réparatrice ». Comme je l’ai dit, dans
les semaines qui avaient suivi l’opération, j'avais été
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MON CANCER M’A GUÉRIE
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perturbée. Malgré le bon résultat obtenu, il m’a fallu plusieurs
mois pour accepter cette version asymétrique de mon corps,
pour me reconnaître en lui et pour finalement...commencer à
l'aimer. Avant l’intervention, j’avais rencontré un plasticien, le
Docteur Casey, qui m’avait expliqué les diverses possibilités
de reconstruction mammaire. Il m'avait précisé qu'il serait
important d'attendre un an après la fin des soins avant
d'envisager une chirurgie réparatrice. Il avait vu juste. C’est
effectivement le temps qui m'a été nécessaire pour me sentir
prête à la fois physiquement et psychologiquement. J'ai donc
revu le Docteur Casey et nous avons décidé ensemble d'une
intervention au cours de laquelle il réaliserait une
symétrisation du sein controlatéral ainsi qu'une greffe de
mamelon sur le sein déjà opéré (dont la forme, parfaite, ne
nécessitait aucune retouche).
Quelques jours après l’opération, lorsque j’ai découvert ma
nouvelle poitrine, j’ai pensé à tout ce chemin parcouru et aux
personnes merveilleuses que j'avais rencontrées sur ma
route. Ce que je voyais était une sorte d’aboutissement. Je me
reconnaissais à nouveau parfaitement dans mon image, mon
corps était aligné sur mon esprit, une page de ma vie était
tournée et une autre était en train de s'ouvrir. J’avais atteint
mes objectifs, j’étais en bonne santé, on ne m’avait pas
amputée de ma féminité, et au passage, ma poitrine était
encore plus belle qu’avant, de même que ma peau, mes
cheveux, ma silhouette… et surtout, je me sentais plus
rayonnante, plus « vivante », que je ne l’avais jamais été !
13. Le cadeau caché
C’est grâce à mon cancer que ce merveilleux voyage
intérieur a été possible, au point que je considère aujourd'hui
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MON CANCER M’A GUÉRIE
34
que cette maladie a été la chance de ma vie, un appel à
l’éveil, une invitation à commencer à vivre vraiment et à
renouer avec le SENS global de mon existence.
Le défi de guérison globale que j’ai eu à relever pour guérir
mon corps m’a apporté bien plus que ce que j’espérais au
départ. Le cadeau-caché de la maladie, c’est la découverte
d’une source de paix et de joie qui se trouve au coeur de
notre être et nous relie à tout ce qui vit en une douce
expérience d’unité. Cette source est en chacun de nous et il
existe une multiplicité de voies pour s’y reconnecter. Mon
cancer a été la mienne. Mon cancer m’a guérie. En cherchant
à guérir d’un cancer, c’est mon âme que j’ai trouvée.
Après cette période d’introspection, cette retraite, j’ai
progressivement ressenti le besoin de retourner vers les
autres pour témoigner. Révéler aux autres leur propre
lumière en laissant s’exprimer davantage celle qui m’anime,
c’était le but de ma vie et je l’avais oublié, au fil des années…
Comme l’a si joliment exprimé Marianne Williamson : « Notre
peur la plus profonde n’est pas que nous ne soyons pas à la
hauteur. Notre peur la plus profonde est que nous sommes
puissants au-delà de toute limite. C’est notre propre lumière
et non notre obscurité qui nous effraie le plus. Nous nous
posons la question : « Qui suis-je, moi, pour être brillant,
radieux, talentueux, merveilleux ? » En fait, qui êtes-vous pour
ne pas l’être ? [...] Au fur et à mesure que nous laissons briller
notre propre lumière, nous donnons inconsciemment aux
autres la permission de faire de même. En nous libérant de
notre propre peur, notre présence libère automatiquement
les autres. ».
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MON CANCER M’A GUÉRIE
35
Grâce au cancer, j’ai renoué avec mon chemin de vie. La
perspective de notre propre mort a au moins l’avantage de
nous inviter à nous recentrer sur les fondamentaux :
« Qu’est-ce qui compte vraiment pour moi ? Qu’est-ce que je
prends plaisir à faire ? Quelle activité me permettrait de faire
de mon travail une source de joie et de santé ? » J’ai compris
au fil de mon parcours de guérison que je pouvais contribuer
à créer les expériences que je souhaitais vivre (autrement dit
ma « réalité ») en apprenant à aligner mes pensées, mes
émotions et mes actes vers mes objectifs. C’est le principe de
la loi de l’attraction, dont on entend de plus en plus parler
aujourd’hui. Cette approche m’avait permis de CHOISIR la
santé et d’en créer davantage, alors pourquoi ne pas l’utiliser
dans d’autres domaines de ma vie ? C’est ce que j’ai appris
progressivement à faire. Au niveau professionnel, plutôt que
de me demander ce qu’il était possible et raisonnable de
faire je me suis demandée ce que j’aimais faire. Je suis
persuadée que nous avons tous une mission de vie. Certains
sont destinés à être des soignants, d’autres des inventeurs,
des découvreurs, d’autres encore sont des artistes, et
certains dont je fais partie sont des enseignants, des «
transmetteurs ». J’ai compris à quel point le fait d’être une
enseignante faisait partie de mon identité. Transmettre, c’est
ce que j’aime faire et ce que je sais le mieux faire. C’est aussi
ce qui me rend heureuse. Il se trouve que c’est lorsqu’on
s’autorise à faire ce que notre âme nous pousse à faire que
nous sommes le plus brillant, performant et efficace. Après
vingt années d’enseignement dans le cadre de l’Education
Nationale, je me suis donc autorisée, avec le soutien de mon
mari, à faire un pas de côté. J’ai obtenu une autorisation de
travailler à mi-temps et de créer ma propre entreprise,
Harmonie Coaching®, qui me permet d’écrire, enseigner,
enregistrer des vidéos et accompagner d’autres personnes
sur la voie de leur propre excellence. Lorsque j’ai fait ce
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choix, j’ai pris un risque, sans savoir si cela me permettrait de
pouvoir payer le crédit de ma maison ou les études de ma
fille. Je l’ai fait en confiance, sans me soucier du comment. Le
comment est l’affaire de l’univers. Je me contente de faire
chaque jour ce que j’ai à coeur de faire et les choses
s’organisent naturellement pour le mieux autour de moi.
Le bonheur n’est pas la conséquence du succès, c’est le
succès qui résulte du bonheur.
Alors aujourd'hui, rien n’est plus « comme avant » !
Et c’est tellement mieux « maintenant » !
Pour conclure :
À toute personne qui se trouve aujourd’hui dans la peine en
raison d’une maladie, le message que je souhaite transmettre
est que l’espoir existe quel que soit le degré d’avancement de
cette dernière.
S’il n’existait au monde qu’une seule personne qui ait réussi
à guérir alors cela signifie que vous pouvez le faire aussi !
Seule condition : devenir ACTEUR de sa propre santé et ne
pas attendre en mode passif que l’on « vous guérisse » .
N’oubliez pas que dès lors qu’un thérapeute intervient avec
succès sur votre corps, il vous a mis en rémission. Rien n’est
terminé, même si en apparence vous n’avez plus de
symptômes, l’aventure de guérison ne fait en réalité que
commencer et suppose votre implication. Lorsque vous avez
des douleurs lombaires et que votre ostéopathe vous
manipule, il vous remet les vertèbres en place, restaure un
certain équilibre, et cela a pour effet de vous soulager et de
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vous rendre opérationnel. Mais c’est à vous qu’il incombe
ensuite de modifier votre posture. Si vous ne le faites pas,
vous risquez de récidiver et d’être dépendant de
l’intervention régulière d’un praticien ou de l’apport d’une
molécule chimique. Cela vaut autant pour un soin
énergétique que pour une opération chirurgicale, un soin
d’acupuncture ou une séance de chimiothérapie.
La vraie guérison est une question d’équilibre et de posture,
et personne ne peut s’en charger à votre place.
Le cancer est une invitation à renouer avec vous-même que
votre corps vous envoie. À mesure, que vous-vous sentirez
plus aligné vous serez à même de faire, en conscience, des
choix pertinents. Votre parcours thérapeutique se situe
quelque part entre le protocole officiel et les thérapies dites «
alternatives » et vous seul, en accord avec les médecins, êtes
à même de le construire.
Ce parcours est unique, parce que vous êtes unique !
N’attendez pas d’un médecin qu’il vous serve de caution
morale pour faire une entorse au protocole. Comprenez que
c’est à vous et à vous seul qu’incombe cette responsabilité.
Avancez en confiance, informez-vous, créez votre propre
équipe, devenez ACTEUR et créateur de votre guérison et de
votre vie, retrouvez la joie qui est en vous et qui est la source
de votre santé, et surtout n’oubliez pas que vos seules limites
sont celles que vous-vous imposez à vous-même par le biais
de vos croyances. Comme le disait si admirablement Mark
Twain :
« Ils ne savaient pas que c’était impossible,
alors, ils l’ont fait ! ».
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Ma Bibliographie : → mes lectures « urgence cancer » sont
surlignées
- André Christophe, Méditer jour après jour, Éd.
L’iconoclaste, Paris, 2011.
- Bourbeau Lise, Les cinq blessures qui empêchent d'être
soi-même, Éd.Pocket, Paris, 2015.
- Bourbeau Lise, La guérison des cinq blessures, Éd. E. T.
C. Inc., Saint-Jérôme (Québec, Canada), 2015.
- Byrne Rhonda, Le secret, Éd. Un monde différent,
Québec (Canada), 2008.
- Campbell Collin & Thomas, L’enquête Campell, Éd. J’AI
LU, Paris, 2015.
- Dr Chopra Deepak, Le corps quantique, Éd. J’AI LU,
Paris, 2014.
- Dr Chopra Deepak, Le miracle oublié, Éd. J’ai lu, Paris,
2013.
- Corneau Guy, Revivre ! Éd. J’AI LU, Paris, 2014.
- Dr Dyer W.Wayne, Il faut le croire pour le voir, Éd. J’AI LU,
Paris, 2015.
- Dogna Michel, Pratique de la cure Gerson et Kelly, Éd.
Guy Trédaniel, Paris, 2014.
- Filliozat Anne-Marie et Guasch Gérard, Aide-toi, ton
corps t’aidera, Éd. Albin Michel, Paris, 2007.
- Foundation for inner peace, Un cours en miracles, Éd.
Octave, Québec (Canada), 2013.
- Gerson Charlotte et Bishop Beata, Guérir avec la
méthode Gerson, Éd. Guy Trédaniel, Paris, 2015.
- Dr Giraud Anne-Marie, Cancer, chemin de guérison pour
renaître à la vie, Éd. Quintessence, Aubagne, 2016.
- Jansen Thierry, La solution intérieure, Éd. Pocket, Paris,
2014.
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- Pr Joyeux Henri, Changez d’alimentation, Éd. Pocket,
Paris, 2016.
- Pr Joyeux Henri, Dr Arnal Bérangère, Comment enrayer «
l’épidémie » des cancers du sein et des récidives? Éd. Du
Rocher, Monaco, 2013.
- Kinslow Franck J., La guérison quantique, Éd. Le
courrier du livre, Paris, 2012.
- Kornfield Jack, Après l’extase, la lessive, Éd. Pocket, Paris,
2015.
- Dr Kousmine Catherine, Sauvez votre corps ! Éd. Robert
Lafont, Paris, 1987.
- Dr Lallement Michel, Les 3 clefs de la santé, Éd.
Mosaïque santé, Donnemarie-Dontily, 2014.
- Lenoir Frédéric, L’âme du monde, Éd. Pocket, Paris, 2014.
- Lenoir Frédéric, Petit traité de vie intérieure, Éd. Pocket,
Paris, 2012.
- Nabati Moussa, Guérir son enfant intérieur, Éd. Fayard
(Le Livre de Poche), Paris, 2009.
- Walsch Neale Donald, Conversations avec Dieu, Éd. J’AI
LU, Paris, 2012.
- Pellizzari Pierre, J’ai vérifié la MÉDECINE NOUVELLE du
docteur HAMER, Éd. Résurgence, Embourgeoisé
(Belgique), 2014.
- Robbins Anthony, Pouvoir illimité, Éd. J’AI LU, Paris, 2016.
- Dr Rougier Yann, Se programmer pour guérir, Ed. Albin
Michel, Paris, 2010.
- Ruiz Miguel, Les quatre accords toltèques, Éd. Jouvence,
Thônex (Genève, Suisse), 1999.
- Dr Seignalet Jean, L’alimentation ou la troisième
médecine, Éd. du Rocher, 2017.
- Dr Servan-Schreiber David, Anticancer, Éd. Pocket, Paris,
2013.
- Dr Siegel Bernie, L’amour, la médecine et les miracles,
Éd. J’AI LU, Paris, 2016.
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- Dr Simonton Carl, Guérir, envers et contre tout, Éd.
Desclée de Brouwer, Paris, 1996.
- Tolle Eckhart, Le pouvoir du moment présent, Éd. J’AI LU,
Paris, 2015.
- Wapnick Kenneth, Introduc tion à Un cours en miracles,
Ed. Octave, Québec (Canada), 2010.
- Zeland Vadim, Transurfing, Éd. Exergue, Paris, 2010.
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suivants du Code de la propriété intellectuelle. »
Auto-édition : Roxana Prenveille
Le Clos des Roses 255 bd des Mimosas, les Nasques 2
06550 La Roquette-sur-Siagne
ISBN : 978-2-9564524-0-9
Dépôt légal : avril 2018
Distribution de l’ebook à titre gratuit par
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