Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Le dossier que nous allons vous présenter concerne une pathologie néoplasique (courante)
en urologie posant un problème de pronostic vital
Qui consulte pour des SBAU à type de pollakiurie diurne et nocturne à raison de 03*/nuit
avec une dysurie sans hématurie ni autres signes urinaires associés, le tout évoluant dans
un contexte apyrétique avec conservation de l’état général
Inspection :
-abdomen de morphologie normale respirant bien,
- pas de CIC,
- pas de voussure
-pas de comblement des fosses lombaires
- pas d’OMI
Palpation :
- abdomen souple dans son ensemble,
-pas de masse palpable
-Fosse lombaires libres et dépressible
-pas de contact lombaire
-pas de globe vésical
-Aires ganglionnaires libres, OH libres
-pas d’HPM ni de SPM
Echographie abdominopelvienne :
Reins de situation, taille et écho structure normale, pas de dilatation des cavités
pyélocalicielles, ICM conservé
Vessie en semi réplétion à paroi fine
1
Prostate de 40 cc d’écho structure homogène, pas de lobe médian.
Pas de RPM
Le reste de l’examen échographique est sans anomalie.
Devant cette augmentation du taux de PSA chez notre malade (ainsi que l’anomalie
constatée au TR si TR anormal), une biopsie prostatique transrectale échoguidée est
indispensable afin de confirmer ou d’infirmer un KC de la prostate qui est suspecté chez
notre patient.
Apres un bilan d’hémostase par une crasse sanguine qui est revenu normale et un ECBU qui
est revenu – (pas d’IU) et une ATBprophylaxie à base de fluoroquinolone (ciprolan) 1dose
une heure à 02 heures avant le geste, après et une préparation rectale la veille et le matin
du geste
Une anesthésie locale par bloc péri prostatique est réalisée.
Un schéma de 12 carottes ,06 carottes par lobe en médial et latéral de l’apex, partie médiale
et de la base, ainsi que des biopsies dirigées vers les zones suspecte à l’échographie (et sur le
nodule objectivé au TR).
Cette biopsie revient en faveur d’un ADK de la prostate G6 (3+3) de groupe I de grading
selon L’ISUP 2014 infiltrant les 02 lobes (8c/12 +).
Au total : nous sommes devant un patient jeune âgé de 64 ans sans ATCD pathologique qui
présente un adénocarcinome de la prostate G6(3+3) de groupe I de grading selon L’ISUP
2014 infiltrant les 02 lobes, d’où la nécessité d’un bilan d’extension locorégional et à
distance afin de :
-Stadifier provisoirement la Tm
-Etablir les éléments pronostiques pré thérapeutiques.
-Guider la stratégie thérapeutique
Ainsi qu’un bilan d’évaluation Pc basé sur l’ensemble des donnés clinique, radiologiques,
biologique, anatomopathologique et évolutive dans le temps.
2
*La scintigraphie osseuse : qui ne trouve pas d’arguments scintigraphique en faveur d’une
localisation osseuse secondaire.
*TDM TAP : réalisée en dehors de toutes CI (FR correcte), qui ne retrouve pas de
localisation secondaire thoraco abdomino pelvienne (viscérale ou pulmonaire).
Elle sera :
-clinique : nous rappelons que notre patient est jeune âgé de 64, ans en BEG OMS 0 avec
une BEDV (sup à 10 ans) sans comorbidités associées, sans signes d’envahissement
lymphovasculaire, pas d’hépatomégalie ni splénomégalie avec un TR normale.
-radiologique :
-Anapath :
ADK G6 (3+3) groupe I de l’ISUP 2014 touchant 8c/12
Au total : nous sommes devant un patient âgé de 64 ans sans ATCD pathologique qui
présente un ADK de la prostate G6(3+3) de groupe I selon l’ISUP 2014 classé
provisoirement T2CN0M0 de haut risque de progression selon D’AMICO sachant que la
classification définitive est anatomopathologique qu’il faudra traiter, car laisser évoluer
cette pathologie expose le patient au risque de métastase qui met en jeu le pronostic vital
du patient.
-Exérèse carcinologique de la Tm
-Prolonger la survie et améliorer la qualité de vie
-Eviter les récidives et les métastases.
*-la radio associée à l’hormonothérapie par aLHRH de longue durée constitue le Gold
standard chez notre patient.
*-la prostatectomie totale élargie qui consiste à enlever la prostate, les vésicules séminales
et les ampoules différentielles avec un curage ganglionnaire étendu bilatéral jusqu’à la
3
bifurcation iliaque et sans conservation des BVN (ni du col), représente une alternative
thérapeutique pour notre malade vu :
- le jeune âge,
Après une concertation avec le patient qui doit être impliqué dans le choix thérapeutique en
lui expliquant les différents modalités thérapeutique, leur principe et éventuelle
complication notamment celles du traitement chirurgical à savoir l’incontinence urinaire et
la dysfonction érectile et la possibilité d’un traitement adjuvant (radiothérapie ou
hormonothérapie) et après le consentement éclairé de ce dernier qui est demandeur de
chirurgie nous opterons pour la prostatectomie radicale avec curage ganglionnaire étendu
bilatéral, sans préservation des bandelette vasculo-nerveuse.
RCP
Voie d’abord : laparotomie sous ombilic sous péritonéale, tout en sachant que la PR peut
être faite par voie périnéale, laparoscopique conventionnelle ou robot assistée.
Le jour de l’intervention :
Patient au bloc en DD, sous anesthésie générale, IET, en léger Trendelenburg, en hyper
lordose, jambe écartées.
4
Section des ligaments puboprostatiques
Ligature des aillerons prostatiques par des points de façon large (pas de préservation des
BVN)
MEP d’une sonde vésicale ch. 20, ballonnet gonflé à 10 ccs, sonde fixée au gland.
Vérification du montage
Vérification de l’hémostase
État de conscience,
CHD,
Température
Diurèse
Qualité et quantité du liquide ramené par le Redon qui sera enlevé des qu’il ne ramène plus
5
NFS et FR le soir de l’intervention
Patient déclaré sortant à j10 avec prescription d’injection IIC d’Alprostadil pour une
meilleure oxygénation des corps érectiles (caverneux).
Notre patient sera revu 1 mois plus tard à la consultation avec un ECBU, FR (+/-) résultat de
l’étude anapath.
Lecture des résultats anapath, qui nous fournirons l’élément pronostiques : type
histologique ?, stade, Gleason chirurgical, état des marges, status ganglionnaire
PSA avant les trois mois (on s’attent à un taux indétectable) qui va conditionner le suivi
ultérieur
Conclusion :
On a opéré un patient âgé de 64 ans sans ATCD pathologique d’un ADK de la prostate G6
(3+3) de groupe I selon l’ISUP 2014 classé provisoirement T2cN0M0 de haut risque de
progression selon D’AMICO sachant que la classification définitive est
anatomopathologique
On a réalisé chez lui une PR avec curage ganglionnaire étendu bilatéral sans préservation
vasculo-nerveuse.
Le Pc sera fonction des résultats anapath et l’évolution dans le temps, d’où la nécessité
d’une surveillance régulière rigoureuse et prolongée.
6
ADK P 2
Le dossier que nous allons vous présenter concerne une pathologie néoplasique en urologie
posant un problème de pronostic vital.
Qui présente un taux de PSA élevé à 11 ng/ml, réalisé à distance du TR et confirmé par un
2eme taux (15 jours d’intervalle et avec un ECBU-).
Inspection :
-abdomen de morphologie normale respirant bien,
- pas de CIC,
- pas de voussure
-pas de comblement des fosses lombaires
-pas d’OMI
Palpation :
- abdomen souple dans son ensemble,
-pas de masse palpable
-Fosse lombaires libres et dépressible
-pas de contact lombaire
-pas de globe vésical
-Aires ganglionnaires libres,
Examen des OGE et du méat urétral est sans particularité
TR : dans de bonnes conditions, avec palper hypogastrique qui retrouve:
-prostate augmentée de volume, lisse, homogène régulière sans nodule palpable indolore de
consistance ferme élastique
Devant ce taux de PSA élevé (et l’anomalie constatée au TR si elle existe) une biopsie
prostatique transrectale échoguidée est indispensable afin de confirmer ou d’infirmer un
KC de la prostate qui est suspecté chez notre patient.
Apres un bilan d’hémostase par une crasse sanguine qui est revenu normale et un ECBU qui
est revenu – (pas d’IU) et une ATBprophylaxie à base de fluoroquinolone (ciprolan) 1dose
7
une heure à 02 heures avant le geste, après et une préparation rectale la veille et le matin
du geste
Une anesthésie locale par bloc péri prostatique est réalisée.
Un schéma de 12 carottes ,06 carottes par lobe en médial et latéral de l’apex, partie médiale
et de la base, ainsi que des biopsies dirigées vers les zones suspecte à l’échographie (et sur le
nodule objectivé au TR).
Cette biopsie revient en faveur d’un ADK de la prostate G6 (3+3) de groupe I de grading
selon L’ISUP 2014 infiltrant les 02 lobes (8c/12 +).
8
ADK P 3
Le dossier que nous allons vous présenter concerne une pathologie néoplasique en urologie
posant un problème de pronostic vital
Dans le cadre du suivie, un PSA a été demandé revenu augmenté à 6 ng/ml confirmé par un
2em taux à 15 jours d’intervalle en dehors du TR avec un ECBU –
Inspection :
-abdomen de morphologie normale respirant bien,
- pas de CIC,
- pas de voussure
-pas de comblement des fosses lombaires
- pas d’OMI
Palpation :
- abdomen souple dans son ensemble,
-pas de masse palpable
-Fosse lombaires libres et dépressible
-pas de contact lombaire.
-pas de globe vésical
-Aires ganglionnaires libres, OH libres
-pas d’HPM ni de SPM
Devant ce taux de PSA élevé (et l’anomalie constatée au TR si elle existe) une biopsie
prostatique transrectale échoguidée est indispensable afin de confirmer ou d’infirmer un
KC de la prostate qui est suspecté chez notre patient.
9
Apres un bilan d’hémostase par une crasse sanguine qui est revenu normale et un ECBU qui
est revenu – (pas d’IU) et une ATBprophylaxie à base de fluoroquinolone (ciprolan) 1dose
une heure à 02 heures avant le geste, après et une préparation rectale la veille et le matin
du geste
Une anesthésie locale par bloc péri prostatique est réalisée.
Un schéma de 12 carottes ,06 carottes par lobe en médial et latéral de l’apex, partie médiale
et de la base, ainsi que des biopsies dirigées vers les zones suspecte à l’échographie (et sur le
nodule objectivé au TR).
Cette biopsie revient en faveur d’un ADK de la prostate G6 (3+3) de groupe I de grading
selon L’ISUP 2014 infiltrant les 02 lobes (8c/12 +).
10
A- Facteurs pronostiques :
1- clinique :
11
-Donnes du TR
-Obésité : elle est associée à un risque évolutif majoré après TRT local
2- Biologique :
-Valeur du PSA initial
-Cinétique du PSA (vélocité, temps de dédoublement)
-Le nadir du PSA (Nadir inf. à 0.5 ng/ml après radiothérapie ou curiethérapie est un facteur
de bon Pc)
3- Anatomopathologie :
1-le score de Gleason modifié (groupe selon L’ISUP2014) :(5surtout sup. à 7=sup. G3 selon
ISUP)
2-prédominance des grades 4 ou 5
3-pourcentage du tissu tumoral sur les biopsies (ces 03 facteurs 1+2+3 sont des facteurs
prédictif de la récidive biologique)
4-l’analyse de la pièce de la prostatectomie totale et des ganglions fournissent des
éléments pronostiques utile pour la gestion du risque de la récidive et de proposer
d’éventuel TRT
B- Classification de D’AMICO
Des groupes à risque ont été validés pour estimer le risque de progression après
prostatectomie totale, radiothérapie, ou curiethérapie interstitielle.
Le groupe à risque intermédiaire et à haut risque sont hétérogène et pourrait être subdivisé
en :
-un groupe favorable (1 seul critère de D’Amico et < 50 % des biopsies envahies et absence
de grade 4 majoritaire), pouvant faire l’objet de proposition moins invasive et dont le profil
s’apparenterait plus au groupe faible risque
- un groupe moins favorable (plus de 1critère de D’Amico, plus 50 % des biopsies envahies,
présence de grade 4 majoritaire).
- Concerne les hommes ayant un cancer T1 T2 avec une espérance de vie inf. à 10 ans et une
Tm non agressive (groupe de D’Amico favorable)
-Le principe est d’instaurer un TRT à visée palliatif dès que le patient devient symptomatique
b- La surveillance active :
*-principes :
12
-c’est une option thérapeutique curative qui déplace le moment du TRT tout en restant dans
la fenêtre de curabilité
*-CRITERES DE SELECTION :
-PSA inf. à 10
-T1c T2a
-Gleason inf. à 7 (absence de 4),
-Inf. ou égale à 02 biopsie positif
*-CRITERES DE SURVEILLANCE :
a- RADIOTHERAPIE :
*-Radiothérapie externe :
-effets secondaires :
13
*curiethérapie (radiothérapie in situ) :
-implantation par voie transpérinéale échoguidiée des grains d’iode radio actifs (I125)
- permet de délivrer des doses supérieures à la radiothérapie externe et conformationnelle,
atteignant 140 Gy --- (grande efficacité anti tumorale avec effets secondaires moindres)
-Contre indications : prostate sup à 50 gr, hypertrophie du lobe médian, ATCDS de résection
prostatique, symptômes obstructifs
-Résultat : nadir atteint entre 18mois et 3 ans, il est de 0.5-1ng/ml
1- Surveillance active
2- TRT standard validées
-Radiothérapie externe +hormonothérapie courte (6mois) par analogue LHRH (plutôt pour
le groupe intermédiaire moins favorable)
-curiethérapie avec implant permanent d’iode 125 : La curiethérapie exclusive à bas débit
de dose peut être proposée aux patients du groupe intermédiaire s’ils n’ont qu’un facteur
14
de mauvais pronostique : PSA ≤ 15 ng/ml ou Gleason 7 (3 + 4). Dans ce cas, il est impératif
de disposer d’une IRM de bonne qualité ne montrant pas d’extension extra-prostatique.
2-TRT optionnel en cours d’évaluation :
-curiethérapie+radiothérapie
-HIFU
-L’HT longue (2 ou 3 ans) est supérieure à une HT courte (4 ou 6 mois) pour la survie sans
récidive biochimique, la survie sans récidive clinique et la survie sans métastase.
-Traitement hormonal débuté 1 mois avant l’irradiation et se poursuit 03 ans après le
protocole --- c’est le TRT combiné de référence.
-Prostatectomie totale, curage ganglionnaire entendu
La PT peut être réalisé chez des patients sélectionnés, porteurs d’un CaP à haut risque dont
le bilan d’extension est négatif. Elle doit être envisagée dans le cadre d’un traitement
multimodal.
Techniquement, un curage ganglionnaire étendu et une ablation large de la prostate
doivent être réalisés. L’objectif de la chirurgie est une exérèse en marges saines
15