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SAMEDI 11 AOÛT 2018 13

qui poussent en ville


A NORMANDIE, sur la RP1, se trouvent les plus
vieux jardins familiaux, trente parcelles
réalisées en 2004. Edmond en cultive une
depuis 2005. Il vient sur le site presque tous
les jours, y dort, parfois, gardant le lieu et le
protégeant du vandalisme. Marguerite habitait
dans le quartier quand elle a obtenu sa
parcelle. Son déménagement en centre-ville
ne l’empêche pas de venir jardiner elle aussi
presque tous les jours. « C’est mieux de
regarder les plantes plutôt que la télé »,
glisse-t-elle, le sourire aux lèvres.

A PETITE-NORMANDIE (à
droite), vingt-sept parcelles ont
été livrées en 2016.

REPÈRES
Critères d’obtention
A KAMÉRÉ, sur la route de Kaméré,
quarante parcelles ont été créées Les personnes intéressées doi-
en 2009. Ces jardins sont vent habiter le quartier et la
particulièrement affectés par des ville de Nouméa depuis au
actes de vandalisme. « La ville moins six mois et occuper un
refait régulièrement les clôtures, logement social ou privé sans
indique Chantal Bouye. Malgré jardin. La date de demande est
tout, les jardins vivent bien. » également prise en compte, et
l’idée est de favoriser la mixité
sociale.

Objectifs
Les principaux objectifs re-
cherchés sont de couvrir les
besoins alimentaires en fruits
et légumes, de favoriser une
alimentation saine, et de lutter
contre la vie chère.

Les obligations
C’est à RIVIÈRE-SALÉE, rue
Chateaubriand, que les jardins Les « locataires » doivent
familiaux sont les plus nombreux, s’acquitter de 1 500 F par mois.
cinquante-sept parcelles réalisées « Il faut payer l’eau, on donne
en deux temps, trente-six en 2016, des conseils, quand il y a des
Jeannette, Sylvia et Bernadette besoins, la mairie apporte du
recevaient alors un terrain, et vingt paillage ou de la terre, et ré-
et une en 2017. Il y a aussi des pare les grillages cassés », in-
jardins pédagogiques, mais pas sûr
dique Chantal Bouye. Mais
qu’ils survivent. « On va peut-être
les transformer en jardins familiaux, aussi respecter le règlement
sachant qu’on y laisse également intérieur, bien entretenir sa
des parcelles à titre gratuit à des parcelle, et veiller à ne pas fa-
associations. » voriser les gîtes larvaires. « La
direction des risques sanitaires
A la VALLÉE-DU-TIR, vient d’ailleurs fréquemment
rue des Frères-Devaux, informer les jardiniers sur les
les quatorze terrains bonnes conduites à adopter. »
aménagés en 2007 ont
été complétés par
trente-huit nouveaux Et aussi…
l’an dernier, soit
Un composteur collectif a été
cinquante-deux en
tout. Ils pourraient installé sur chaque parcelle de-
encore s’agrandir. puis 2016, mais leur utilisation
A TUBAND, rue Sihaze, aux dix parcelles livrées en 2017 s’ajoutent
« On étudie la n’est pas probante, note le
dix autres, qui viennent d’être attribuées. Le site compte
possibilité également des jardins partagés, « qui vont être multipliés par deux Centre communal d’action so-
d’extension », parce qu’ils vivent très bien », précise Chantal Bouye, et certains, ciale, qui gère les jardins fami-
annonce Chantal réalisés en hauteur, sont accessibles aux personnes à mobilité liaux. Des parcelles accessibles
Bouye, adjointe réduite. Il existe un second jardin partagé, à SAINT-QUENTIN, aux personnes à mobilité ré-
à la mairie en charge rue Mouchet. Il jouxte la maison de quartier, dont il dépend, duite sont aussi aménagées
de la cohésion sociale. et est entretenu par des habitants de la cité. depuis 2016 sur chaque site.

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