Vous êtes sur la page 1sur 14

Les conceptions classiques :

Plan :
1 Introduction
2 Définitions
3 Les différentes approches de l’école classique
4 Les principes de l’école classique
5 Les avantages de l’école classique
6 Les limites de l’école classique
7 Conclusion
Définitions
L’école classique
en économie regroupe des économistes du XVIIIe siècle et du XIXe siècle.
Ses membres les plus importants sont, en Grande-Bretagne, Adam
Smith (1723-1790), David Ricardo (1772-1823), Thomas Malthus (1766-
1834), John Stuart Mill (1806 -1873), et en France, Étienne Bonnot de
Condillac (1715-1780), Anne Robert Jacques Turgot (1727-1781), Jean-
Baptiste Say(1767-1832) et Frédéric Bastiat (1801-1850). Le terme a été
employé pour la première fois par Karl Marx dans Le Capital1. Nombre
d'entre eux ont été des contemporains du décollage industriel anglais.

Par exemple, Karl Marx définit l’école classique par l’adhésion au


concept de la valeur travail. Il en exclut donc Say qu’il critique
sévèrement, et Bastiat. En se réclamant de Smith et surtout de Ricardo,
Karl Marx est considéré par certains historiens de la pensée économique
comme le dernier des classiques.
Carl Menger caractérise lui aussi l’école classique par la notion de valeur
travail, mais c’est pour s’en séparer et proposer une théorie subjective
de la valeur. Cette théorie est justement celle des classiques français
qu’il semble ignorer.
John Maynard Keynes définit l’école classique par l’adhésion à la « loi
des débouchés » ou loi de Say dans la version popularisée par James
Mill.
Joseph Schumpeter, en la définissant comme la période 1790-1870, en
exclut Turgot et Smith mais y inclut Marx2.
En réalité, on ne peut pas caractériser l’école classique par un ensemble
cohérent de thèses partagées par tous les auteurs de cette période.
Plutôt que d’une école de pensée à proprement parler, il s’agit plutôt
d'une période d’intense réflexion économique qui a donné lieu à une
diversité de positions, et à des controverses sur certaines .
Les différentes approches de l’école classique :
1 L’approche scientifique :

Frederick Taylor :

Taylor (1856-1915) Issu d’une famille aisée, mais avec des graves problèmes de
santé – perd sa vue, empêché de faire des études supérieurs, il devient
apprenti. Il réfléchit sans cesse à l’organisation du travail, à la gestion des
ateliers et produit de nombreux écrits – thèses, il publie « Les principes de la
direction scientifique » (1912) qui révolutionne l’organisation de l’entreprise et
donne l’origine du « Taylorisme ».
1. Les principes de la direction scientifique de l’entreprise L’accord de Taylor est
de suggérer que si on est en mesure de maitriser parfaitement un certain
nombre de techniques et de règles sur les problèmes de l’administration du
personnel – définition du contenu d’un poste… alors les difficultés rencontrées
dans la direction de groupe de travailleurs sont en partie résolues. Cela suppose
une étude scientifique du travail débouchant sur une « Organisation
Scientifique de Travail » (OST). A partir de cette organisation Taylor est
convaincu que les intérêts des dirigeants et des exécutants peuvent être
convergents. Il propose que patron et ouvrier joignent leurs efforts pour
augmenter la VA de l’entreprise. Concrètement les apports de Taylor se
résument en 4 principes d’organisation :
- division horizontale du travail = conduit à la partialisassions du travail, à la
spécialisation des taches et l’étude des temps d’exécution en vu de déterminer
la meilleure façon de faire.
- division verticale du travail = distingue les exécutants des concepteurs du
travail. Dans cette logique on dissocie les « colles bleus » des « colles blancs ».
Ce principe incite à placer la meilleure personne à la bonne place.
- un système de salaires aux rendements = il est fondé sur des primes de
productivité du travail, cherche à développer la motivation de l’homme au
travail. Outre une standardisation des taches poussée à son maximum, Taylor
souhaite l’établissement « du salaire à la pièce » qui constitue une motivation
importante pour tous les ouvriers qu’il considère comme des agents rationnels
maximisant de manière consciente leur gains monétaires.
- un système de contrôle du travail = chaque geste de l’ouvrier est surveillé ce
qui conduit à mettre en place des contremaitres chargés de réaliser ce contrôle.
Ces principes d’organisation reposent sur l’idée qu’il est possible d’appliquer à
l’activité humaine un raisonnement courant en science, à savoir observer,
classer les faits, les analyser et en tirer des lois ayant ici une portée générale sur
le savoir faire ouvrier.
Les premières applications de l'organisation scientifique du travail :
Henry Ford : Le Fordisme (dans l'industrie) :
L'organisation du travail chez Ford

Le fordisme est le modèle d'organisation que l'on doit à Henry Ford. Ce modèle est
basé sur une production standardisée de masse.

Ce modèle de production est mis en oeuvre au moyen de plusieurs principes :

o Diviser le travail en séparant la conception de la réalisation, séquencer les


tâches et utiliser une ligne de montage ==> Travail à la chaîne.

o Standardiser les pièces et les produits, ce qui a l’avantage de produire en


grandes séries. C’est donc la production de masse.

o Augmenter le salaire des ouvriers (cinq dollars par jour, contre deux ou trois
pour des journées plus longues auparavant). Cela permet de stimuler la
demande et donc d’augmenter la consommation. Cette augmentation a pour
but d’éviter les démissions des ouvriers qui ont accrues avec l’apparition du
travail à la chaîne, réputée très dure.

William Henry: l'OST dans les bureaux :

William Henry . Leffingwell est un théoricien américain du management, qui a


appliqué le taylorisme à l'organisation des bureaux, à savoir du secteur tertiaire.
Il dirige une compagnie d'ingénieurs organisateurs spécialisés et fonde "la National Office
Management Association", qu'il préside de 1930 à 1932. Leffingwell est aussi membre de
"l'Aamerican Management Association of Mechanical Engineers" et président de la "Taylor
Society".
Préoccupé par l'hygiène dans les bureaux, son rapport de 1917 s'appuie sur une étude de
l'organisation de la "Curtis Publishing Company", l'une des principales firmes d'édition
américaines de l'époque et l'une des premières au monde à avoir appliqué le taylorisme au
bureau.

Leffingwell s'inspire aussi de recherches sur des entreprises de vente par correspondance
également pionnières dans l'implémentation de l'organisation scientifique du travail. Il écrit
aussi dans la revue "System", préconisant des manières d'accélérer les cadences des
dactylographes, notamment par la création de bureaux entiers uniquement composés de
dactylographes, assujettis à une discipline sévère, proche de celle aujourd'hui utilisée dans
les centres d'appel.

Les prolongements des travaux de Taylor :


Henry Laurence Gantt : Ayant travaillé avec Frederick W. Taylor de 1887 à 1893, il
conçoit :
o Le diagramme de Gantt : pour planifier et contrôler l'état
d'avancement des travaux et enregistrer la progression des
étapes d'un projet

o Le système de paiement des salaires "tâche et bonus" : Il lie la


prime versée aux managers à la façon dont ils enseignent à leurs employés
comment améliorer les performances.

o Les méthodes de mesure de l'efficacité et de la productivité des


travailleurs : Elle ne peut être produite que par l'application de l'analyse
scientifique à tous les aspects du travail en cours. Le rôle de gestion
industrielle est d'améliorer le système en éliminant les accidents.

o La responsabilité sociale des entreprises : Les entreprises ont des obligations


quant au bien-être de la société dans laquelle ils opèrent.

2 Approche administrative :
Qu'est-ce qu'administrer, selon Fayol ? C'est prévoir ;
« organiser », au sens fort du terme, « constituer »
l'organisme qu'est l'entreprise ; c'est commander,
permettre au personnel de remplir ses fonctions en lui
donnant des ordres ; c'est aussi coordonner, harmoniser
les efforts et les travaux de chacun dans un ensemble ;
c'est enfin contrôler, veiller au respect des ordres et des
règles établis. Telles sont les cinq fonctions
administratives, étant entendu qu'il ne faut pas confondre
« gouverner », qui est assurer le meilleur fonctionnement
de l'organisation dans les opérations essentielles
précédemment mentionnées, et « administrer », qui
correspond plus spécifiquement à la dernière de celles-ci.
Il revient à Fayol d'avoir insisté sur la nécessité dans
laquelle se trouvent les responsables d'organisation
d'acquérir une formation administrative. Par rapport au
taylorisme, sa théorie représente donc un progrès : elle
n'est pas seulement une science du travail, elle traite de
l'organisation humaine, qui n'a plus pour seule fin le
rendement, mais le meilleur fonctionnement global de
l'entreprise, et qui, par conséquent, concerne davantage
les dirigeants que les exécutants. Il s'agit d'effectuer la
rationalisation d'un tel ensemble. À cette fin, il est
essentiel de dresser des « tableaux d'organisation » qui
permettent de saisir d'un coup d'œil l'ensemble de
l'organisme, les services, leurs structures et la
filière hiérarchique. C'est par l'étude minutieuse de ces
tableaux, ancêtres de ce qu'on appelle aujourd'hui
l'organigramme, qu'on découvrira tous les défauts
d'organisation, ou qu'on décèlera l'absence d'unité dans le
commandement, qui constitue la faute la plus grave aux
yeux de Fayol.

3 l’approche bureaucratique

Pour Max Weber, la bureaucratie est une forme


d’organisation générale caractérisée par la prépondérance
des règles et de procédures qui sont appliquées de façon
impersonnelle par des agents spécialisés. Ces agents
appliquent les règles sans discuter des objectifs ou des
raisons qui les fondent. Ils doivent faire preuve de neutralité
et oublier leurs propres intérêts personnels au profit de
l’intérêt général. Le principal mérite de l’analyse de Weber fut
de montrer que les principes de la bureaucratie tendaient à
s’imposer dans tous les secteurs de la vie économique et
sociale. Loin d’être l’apanage de la seule administration, la
bureaucratie pouvait aussi se rencontrer dans les grandes
entreprises, les partis, les organisations syndicales... comme
la forme d’organisation la plus efficace
Le fonctionnement bureaucratique selon Max Weber qui analyse la
société allemande du début du XXe siècle repose sur plusieurs principes
(Weber, 1921) :

1. Les individus sont soumis à une autorité uniquement dans le cadre


de leurs obligations impersonnelles officielles

2. Les individus sont répartis dans une hiérarchie d’emplois


clairement définie

3. Chaque emploi a une sphère de compétences clairement définie

4. L’emploi est occupé sur la base d’un contrat

5. Le recrutement se fait sur la base des compétences (diplômes


et/ou expérience)
6. La rémunération est fixe, en fonction du grade hiérarchique

7. L’emploi est la seule occupation du titulaire

8. Logique de carrière : la promotion dépend de l’ancienneté et de


l’appréciation des supérieurs hiérarchiques

9. Les individus ne sont pas propriétaires de leur outil de production

10. Les individus sont soumis à un contrôle strict et systématique dans


leur travail
4 Les principes de l’école classique :
Bruno LUSSATO, dans son ouvrage ≪ introduction critique aux
theories
d’organisation ≫, degage un ensemble de principes communs aux
differentes ecoles
classiques :
a) Concept scalaire ou d’échelle hiérarchisée de la prise de décision
:
L’entreprise est un ensemble d’echelons ou de classes ranges en
sequence.
L’echelon le plus haut detient l’autorite, mais puisqu’il ne peut
commander tout le
monde, il va-t-y avoir delegation de cette autorite aux echelons
intermediaires, et
l’autorite passera ainsi d’un echelon a un autre.
b) Le principe de l’unité de commandement :
Annonce par Henri FAYOL, qui subordonne l’autorite fonctionnelle a
l’autorite hierarchique, contrairement a F.W.TAYLOR qui soutient la seule
autorite
de competence.
c) Le principe d’exception :
Ce principe definit les limites de la delegation de l’autorite, il indique la
facon dont on va allouer des taches a d’autres personnes. Plus une
tache est
routiniere et habituelle, plus elle doit etre executee par quelqu’un de
niveau faible,
seules les taches non prevues par l’organisation du travail, seront
confiees au
superieur hierarchique.
d) Le concept de l’éventail de subordination :
Les trois principes precedents (hierarchique, unite de commandement et
d’exception) ont conduit les auteurs classique a s’interroger sur la
recherche du
nombre optimal de subordonnes a soumettre a l’autorite d’un meme
chef. Developpement des organisations L’ecole classique
e) Le principe de la spécialisation organisationnelle :
Les taches vont etre de plus en plus parcellisees, chaque tache va etre
divisee en operation elementaire, chaque operation necessitera une
competence tres faible. Ce principe a ete applique par TAYLOR a
l’organisation des postes de travail et par Luther GILICK aux taches
administratives et de direction, alors que FAYOL , pour
sa part, s’est garde d’une application trop etroite de ce principe
5 Les avantages de l’école classique
Plan :

Vous aimerez peut-être aussi