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Chapitre 2: la globalisation financière: l’autre face

de la mondialisation

1 Salima DJEDIDI KOOLI Environnement et CI 23/11/2017


Chapitre 2: la globalisation financière: l’autre face de la
mondialisation
 Processus de globalisation financière ayant précédé le
phénomène de mondialisation.
 Depuis les années 1970…

 Définition:
« Mise en place, à l’échelle de la planète, d’un marché unifié des
capitaux par l’intégration de plus en plus poussée des marchés
financiers nationaux »

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Chapitre 2: la globalisation financière: l’autre face de la
mondialisation
 Finance internationale = mouvements de capitaux et de
devises destinées à assurer le financement des balances de
paiements.

 Depuis les années 80: ouverture économique née du libre


échange croissance extrêmement rapide des mouvements
de capitaux et de son caractère potentiellement instable.

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Chapitre 2: la globalisation financière: l’autre face de la
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 Développement des marchés internationaux de capitaux possible par:
 Le démantèlement des barrières réglementaires comme le contrôle
des changes.
 Le décloisonnement des marchés facilité par les avancées
technologiques dans le domaine des télécommunications et de
l’informatique
Il devrait permettre, en théorie:
 une meilleure allocation des ressources en capital entre pays et
secteurs d’activité
 une forte baisse des coûts de financement par la substitution du
financement direct au financement intermédié.

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Chapitre 2: la globalisation financière: l’autre face de la
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 Années 80: passage à une économie de marchés financiers.
Une forte expansion des marchés suivants:
 Le marché des actions;
 Le marché des obligations;
 Le marché des produits dérivés né des besoins de couverture
face à la montée des risques liés à la volatilité des taux de
change et des taux d’intérêt.
 La globalisation financière engendre de nouveaux risques et
en particulier le risque systémique (Mexique en 1994,
Sud est asiatique en 1997-1998)

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Chapitre 2: la globalisation financière: l’autre face de la
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2.1. Les caractéristiques de la GF actuelle:
Les « 3 D »: décloisonnement, déréglementation et
désintermédiation+ le développement des TIC
• Déréglementation= suppression progressive des règlements et
des contrôles en matière de fixation des prix des services bancaires.
• Désintermédiation=accéder directement au marché financier sans
passer par les intermédiaires financiers et bancaires. Il s’agit donc
d’un financement de haut du bilan, par émission de titres (on parle
alors de « titrisation » du marché), plutôt qu’un financement de bas
de bilan (par endettement auprès du système bancaire)
Déclin des activités traditionnelles des banques.

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Chapitre 2: la globalisation financière: l’autre face de la
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 Décloisonnement= décrit un double mouvement:
 Interne avec l’abolition de la distinction entre banques d’affaires
et banques de dépôt, entre services bancaires et services
d’assurance (bancassurance)…
Éclatement des compartiments à l’intérieur des marchés nationaux
mettant fin à la séparation classique entre marché monétaire
(financement de CT) et marché financier (financement de
LT) marché unifié des capitaux ouvert à l’ensemble des AE.
 Externe avec l’ouverture vers l’extérieur des marchés nationaux
par l’abolition du contrôle des changes et des restrictions aux
mouvements de capitaux.

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Chapitre 2: la globalisation financière: l’autre face de la
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 Exemple:
Etats-Unis: Années 80: abolition des lois restrictives des années
1920 et 1930 comme le Mac Fadden Act de 1927 qui
interdisait aux banques américaines de créer des filiales hors de
leur Etat d’origine et le Glass Steagall Act de 1933 qui oblige à
une stricte séparation entre banques commerciales (spécialisées
dans les activités de crédit et de gestion des dépôts) et banques
d’affaires (spécialisées dans les activités financières)
Europe: un marché unifié des capitaux a été crée depuis 1990
avec l’abolition des mesures de contrôle des changes par les
pays membres.

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Chapitre 2: la globalisation financière: l’autre face de la
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2.2. De nouvelles modalités de financement de l’économie qui
accompagnent la mondialisation des échanges:

• Un ordre de grandeur: le volume des transactions


journalières atteint, en 1999, 1 500 milliards de dollars, soit
près de 50 fois le montant quotidien du commerce mondial
des biens et services. Dans les années 1970, ce chiffre n’était
que de 10 à 20 milliards de dollars.

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Chapitre 2: la globalisation financière: l’autre face de la
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1) Le marché des actions et des obligations
 Capitalisation boursière: de 1400 milliards de dollars en
1975 à 32500 milliards de dollars en 2000, soit un taux de
croissance moyen annuel de 13,4%.

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La forte concurrence qui règne désormais a favorisé l’émergence de marchés d’actions
réservés aux entreprises récentes à fort potentiel de croissance: Le NASDAQ aux
Etats Unis dès 1971.
Le taux de rotation des titres a fortement augmenté: il est passé de 0,3 aux Etats-Unis
en 1981 (1/3 des titres a changé de mains contre à peine 1/5 sur les autres
marchés) à plus que 2 en 2000 dénote d’un raccourcissement significatif du
temps de détention moyen des titres qui peut s’expliquer par le développement des
activités spéculatives.
Le marché obligataire représente un volume assez comparable à celui des actions. Il
est caractérisé par la prédominance des titres publics.
Etats-Unis: l’encours du marché obligataire américain était en 1995 de 2 758
milliards de dollars, dont 88% de bons du trésor.
France: au 31 déc 2003, la capitalisation boursière des entreprises du CAC était
détenue à 43,9% par les non-résidents. Cette part qui était de 33,4% à fin 1997, a
continuellement progressé depuis (Etude Banque de France)
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Chapitre 2: la globalisation financière: l’autre face de la
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2) Le marché des produits dérivés
 Instabilité des changes et des taux d’intérêt  besoins de
couverture des risques.
 La fonction essentielle de ce marché est, en principe, de
protéger les entreprises contre les fluctuations brutales des
cours des devises, des taux d’intérêt ou même des matières
premières.
Exemples:
International Monetary Market, Chicago en 1972.
London International Financial Future Exchange (LIFFE) en 1982.
Marché à terme international de France (MATIF) en 1986.

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 Qu’est ce que les produits dérivés?
 Instruments financiers permettant des opérations de couverture contre le risque
de volatilité de taux d’intérêt ou de taux de change, des opérations d’arbitrage
ou des prises de position spéculatives.
 Ils s’échangent sur des marchés à terme.
 Leur valeur dépend (ou « dérivé ») de celle d’un actif (emprunt d’Etat, matière
première, etc.) ou d’un indice (indice boursier CAC 40 par exemple) appelés
sous-jacent.
 Les contrats à terme les plus utilisés portent sur les taux d’intérêt. Ils permettent
à une entreprise de fixer dès aujourd’hui un taux pour un emprunt à venir.
 Transactions de gré à gré (deux opérateurs passent librement un contrat entre
eux: on parle de forward) ou organisées autour de produits et d’échéances
standardisées comme le Matif à Paris: on parle de futures)

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 Swaps:
La moitié des produits dérivés utilisés dans le monde sont des
swaps de taux d’intérêt, par lesquels les entreprises
restructurent leurs dettes.
Anticipant une baisse des taux, elles peuvent par exemple
négocier avec une banque l’échange d’un taux variable
contre un taux fixe, sur un montant de créance et une
période donnée.

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Chapitre 2: la globalisation financière: l’autre face de la
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 Les options:
Permettent de négocier des cours à terme ou des échanges,
tout en réservant le droit de ne pas accomplir la transaction
prévue à échéance dans le cas où les conditions de marché du
moment seraient défavorables.
Une assurance parfaite mais coûteuse.

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Au comptant
Contrats à terme d’instruments financiers
Marchés (futures): principal produit dérivé (plus de 60%
financiers Des encours)
Marchés
A terme Contrats d’échange de taux d’intérêt dérivés,
(swaps): instrument de couverture contre le risque Organisés
de volatilité de taux d’intérêt ou de taux de change. ou de
gré à gré
Options: contrat donnant à son acquéreur le droit
d’acheter ou de vendre une quantité déterminée
d’un bien à un prix convenu, pendant une période
De temps définie.

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Chapitre 2: la globalisation financière: l’autre face de la
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3) La montée des marchés émergents:
• Un intérêt majeur pour les institutions financières du fait des
importants besoins de financement des pays émergents et leur
fort potentiel de croissance.
• Capitalisation boursière a connu une croissance très rapide, le
marché obligataire notamment.
• Cependant, la part des crédits bancaires reste importante voire
dominante.
• Certaines places boursières de ces pays (Taiwan, Corée du Sud)
rivalisent avec les places occidentales. Performances parfois plus
fortes mais volatilité est plus importante (voir tableau).

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Chapitre 2: la globalisation financière: l’autre face de la
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1995 Taux de croissance Ecart-type des
Indice base 100 moyen annualisé en fluctuations
Fin 1984 (en dollars) % (fin 1990-fin mensuelles (fin
1995) 1990 – fin 1995)

Pays émergents
Indice SFI composite 370,4 10,56 5,09
Amérique Latine 559,8 24,00 7,79
Asie 387,0 8,76 5,84
Pays développés
Indice Morgan Stanley 360,8 10,40 3,32

SFI: Société financière internationale


Source: Problèmes économiques n°2541 - 2542

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Chapitre 2: la globalisation financière: l’autre face de la
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4) l’apparition de nouveaux acteurs:
 Les fonds de pension: organismes gérant l’épargne des ménages et les
cotisations des employeurs dans le cadre des systèmes de retraite par
capitalisation.
Le poids financier des fonds de pension les amène à s’impliquer de plus
en plus activement dans la gestion des entreprises, ce qui renforce le
processus de contrôle des dirigeants des grandes firmes par les
actionnaires: il s’agit du corporate governance.
 Les fonds mutuels ou organismes de placement en commun de valeurs
mobilières (OPCVM): gestionnaires de PF collectifs constitués de
paniers d’actifs (actions, obligations). Ils se présentent sous forme de
SICAV (société d’investissement à capital variable) et de FCP (fonds
communs de placement)
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4.3. Risques et limites de la globalisation financière:
1) La notion de risque systémique:
Le risque systémique est lié à deux phénomènes:
 le processus de contagion d’une place financière à une autre par une véritable réaction en
chaîne, facilitée par l’interconnexion des places financières mondiales et la volatilité des
capitaux.
 Un risque d’illiquidité, voire d’insolvabilité qui, de la sphère financière et bancaire finit par
atteindre l’ensemble de l’activité économique.
Le système financier d’un pays est en situation l’illiquidité lorsque ses engagements extérieurs
à CT sont supérieurs au montant des devises auquel il peut accéder à CT pour y faire face.
C’est souvent le cas des pays émergents dont l’endettement à CT, souvent excessif , a été
facilité par la globalisation financière et la levée des contrôles sur les mouvements de
capitaux.
Les causes et les propagateurs de l’onde de choc sont généralement les relations
interbancaires.

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Chapitre 2: la globalisation financière: l’autre face de la
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2) Crises financières et pays émergents:
2 principales causes:

 Structure d’endettement des pays émergents;

 La nature du système de change.

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Chapitre 2: la globalisation financière: l’autre face de la
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 Une première explication liée à la structure de l’endettement des pays émergents: le cas
du Mexique
 Un effet de masse (concentration de l’endettement sur quelques pays)
 Une structure risquée de l’endettement.
En 1982, le Mexique était au centre d’une crise internationale de l’endettement: forte
hausse des taux d’intérêt+dépréciation du peso face au dollar cessation de paiement
de ce pays.
En 1988, les réformes structurelles du président Salinas aboutissent aux résultats suivants:
 Une diminution sensible de l’inflation de 180% en 1988 à 7% en 1994.
 Des réserves de change multipliées par 5 entre 1989 et 1994.
 Dette externe/exportations passe de 400 à 200% de 1986 à 1994.
 Baisse du risque pays (mesuré par le spread de taux d’intérêt entre les bons du trésor
américains et les Tesobonos (mexicains): 2% à la veille de la crise en déc 1994+
Expansion sans précédent du marché boursier mexicain exerçant une réelle attraction sur
les capitaux étrangers+ Choix du currency board centré sur le dollar donne confiance en
la monnaie mexicaine. Environnement et CI
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Chapitre 2: la globalisation financière: l’autre face de la
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 Un véritable engouement pour la place financière de Mexico.
Les flux d’investissement se dirigent vers les pays émergents. Dans
ces pays (y compris le Mexique), les flux d’investissement privé
l’emportent largement sur les flux d’origine institutionnelle.
Sauf que grande mobilité potentielle des capitaux. Ainsi, les non-
résidents détiennent une grande partie de la dette publique des
pays émergents. De plus, cette dette est souvent libellée à CT (la
maturité des titres émis ne cesse de décroître) facteur de
vulnérabilité puisque en cas de choc exogène (fluctuation de taux
d’intérêt par exemple), les flux d’entrée de capitaux peuvent se
retourner brusquement.

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Chapitre 2: la globalisation financière: l’autre face de la
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En 1994, une série d’enchainements va conduire à la crise:

 De graves évènements politiques vont déstabiliser le pays et


provoquer une crise de confiance.
 Le début d’une période d’appréciation des taux d’intérêt
américains, incitant les opérateurs financiers, inquiets de la
situation politique délétère, de placer leurs fonds sur le
marché américain.

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Chapitre 2: la globalisation financière: l’autre face de la
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 Les enchaînements de la crise:

Prise de conscience de la dégradation


Hausse des taux d’intérêt américains
de la conjoncture politique mexicaine

Effondrement du marché obligataire mexicain

Retournement du marché des capitaux, amplifié par


L’importance des engagements à court terme et la
faiblesse des réserves de change

Effondrement de la bourse de Mexico Fin déc 1994: Dévaluation du peso


et flottement de la monnaie mexicaine

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Chapitre 2: la globalisation financière: l’autre face de la
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 Face au risque d’effondrement économique majeur du Mexique, partenaire
économique privilégié, voire de risque systémique:
 Washington intervient en urgence en débloquant une ligne de crédit de 20
milliards de dollars.
 Le FMI met à la disposition du Mexique un prêt de 17,8 milliards de dollars, soit
sept fois le quota normal du Mexique.
 La crise mexicaine est donc emblématique des risques de financement d’un
déficit extérieur élevé par une épargne instable. Elle illustre, plus généralement,
les risques liés à la globalisation:
 Le risque systémique: localisée au départ, elle touche par vagues successives les
pays d’Amérique Latine (Argentine, Brésil ,etc.)
 Le phénomène de surréaction: phénomène de mimétisme prévalant sur les
marchés financiers conduisant à une amplification des mouvements de capitaux.
 Le risque moral expliquant le comportement de prise de risque excessif.

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Chapitre 2: la globalisation financière: l’autre face de la
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 Le rôle des crises de change: le cas asiatique
 Avant la crise: la réussite du modèle de développement des pays
du Sud-Est asiatique centré sur le commerce extérieur.
 Crise inattendue: effet de surprise.
 Deux éléments à l’origine de la crise:
 Un contexte général d’afflux de capitaux vers les pays émergents
en général et les pays du Sud-Est asiatique en particulier.
 Stabiliser la monnaie par le currency board (dollar monnaie
d’ancrage): lutte contre l’inflation et les déficits publics au
dépend de la croissance.

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Chapitre 2: la globalisation financière: l’autre face de la
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 Sauf que: appréciation du dollar depuis le milieu des années
90+ancrage au dollar par currency board ou crawling
pegappréciation des monnaies rattachées perte de
compétitivité à l’exportation la Thaïlande, voulant restaurer la
compétitivité, laisse le bath se déprécier fin du currency
board dévaluations compétitives dans l’ensemble de la zone
chute des monnaies aggravée par les phénomènes de surréaction
(mimétisme).
Les systèmes bancaires de ces pays sont minés par les problèmes de
créances douteuses (créances non honorées et ayant un retard de
paiement de 3 mois ou plus, 10% des créances en Thaïlande, 17%
en Indonésie)

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Chapitre 2: la globalisation financière: l’autre face de la
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 Propagation de la sphère monétaire à la sphère productive via la
structure d’endettement particulièrement risquée des entreprises
et des Etats. Les entrées massives de capitaux par endettement et
leur difficulté à être absorbés par la région ont conduit à la
concentration de l’investissement dans des secteurs comme
l’immobilier d’où la constitution d’une bulle spéculative
immobilière au cours des années 1990.
 Propagation de la crise hors de la zone du Sud-Est Asiatique. La
Russie est touchée par la vague de méfiance envers les pays
émergents: phénomène de Flight to quality, désignant le retour des
capitaux vers les places financières occidentales jugées plus sûres.

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Chapitre 2: la globalisation financière: l’autre face de la
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3) La difficile recherche d’une régulation financière internationale
Face à la gravité de ces crises financières, une réflexion s’engage sur les voies et
les moyens d’un renforcement des mécanismes de surveillance et de
prévention des risques.
 L’élaboration des règles prudentielles internationales:
 Règles de sécurité ou normes prudentielles (le rôle de la BRI)
 En 1988, comité de Bâle met en place le ratio Cooke=Fonds
propres/engagements bancaires> ou = 8%.
 S’avère insuffisante en regard de l’évolution des marchés financiers
(possibilité d’échapper au contrôle prudentiel par l’innovation financière
(exemple: titrisation))
 En 2001, McDonough : prise en compte plus adaptée de la notion de risque
dans le calcul des fonds propres réglementés.

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Chapitre 2: la globalisation financière: l’autre face de la
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 Débat sur la taxation des mouvements de capitaux:
 Taxe Tobin (suggérée en 1972 par l’économiste américain James Tobin) répond à deux
motivations:
 Taxer les transactions à CT purement spéculatives afin de permettre une meilleure prise
en compte des « fondamentaux » de long terme, ce qui réduit les écarts de cours
excessifs et les phénomènes de surréaction.
 Renforcer l’autonomie des politiques économiques et donc donner des degrés de liberté
aux gouvernements (fortement contraints par le globalisation financière et les
mouvements de capitaux qu’elle implique)
Taxe de 0,05% à 1% max qui servirait à financer le développement.
Limites et impasses:
 Doit s’appliquer uniformément sur l’ensemble des places financières ce qui est difficile à
concevoir créer de nouveaux produits grâce à l’innovation financière afin de
contourner la taxe Tobin.
 Quelle organisation internationale serait habilitée à gérer la perception de cette taxe?

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 La nécessaire réforme des instances de régulation
internationale: le FMI et le rôle de prêteur en dernier ressort
Le PDR international doit répondre à trois impératifs:
 Le PDR associé aux BC nationales doit contribuer à la
préservation du système de paiement international en tant
que bien collectif.
 Restaurer la confiance dans les marchés financiers.
 Eviter les phénomènes de « crédit crunch »
Le FMI dispose-t-il des moyens pour assurer ce rôle de PDR?

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