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Sommaire
1 Difficultés du nivellement
2 Techniques du nivellement
3 Voir aussi
4 Notes et références
Difficultés du nivellement
Les difficultés du nivellement sont de deux types :
Le principal problème à résoudre par le nivellement est celui des écoulements d'eaux. C'est
donc un problème physique, et non géométrique. La différence entre une forme théorique de
la Terre et la forme réelle des surfaces de niveaux est parfois considérable. Les appareils
utilisés jusqu'à une époque très récente étaient tous réglés par une mesure physique
(utilisation d'une nivelle ou d'un dispositif équivalent). L'utilisation de mesures GPS oblige
aujourd'hui à modéliser le géoïde en recherchant une formule d'interpolation locale qui
minimise les écarts constatés sur des repères connus à la fois dans un système géométrique
(WGS par exemple) et dans le système physique.
Une autre difficulté tient à la propagation de la lumière dans l'atmosphère : l'air ayant un
poids, sa densité décroît avec l'altitude, et ce gradient de densité occasionne un gradient
d'indice de réfraction : les rayons lumineux, dans une atmosphère calme et à l'équilibre, sont
incurvés vers la terre, dans une mesure qui dépend de la température et de l'altitude. Pour
calculer les dénivelés, on doit appliquer une correction aux mesures, et cette correction est
intégrée à celle due à la rotondité de la terre qui est de la forme1 :
Techniques du nivellement
Nivellement direct ou géométrique
Il est réalisé au niveau de chantier, au niveau optique ou au niveau numérique, et à l'aide d'une
mire graduée. Le principe est en fait assez simple, le niveau faisant toujours une lecture à
l'horizontale, chaque dénivelé est simplement lu sur la mire qui est tenue à la verticale.
La correction qD² est nulle si le niveau est à égale distance des deux positions de la mire. Ces
distances sont mesurées avec une précision suffisante par lecture directe sur la mire, les
réticules de tous les niveaux intégrant des repères matérialisant un angle d'un centiradian, les
longueurs des portées variant de trente à quatre-vingt mètres selon la précision recherchée.
La précision des mesures peut aller de 1/10e de mm à quelques mm, selon les matériels et
protocoles mis en œuvre.
Les niveaux de précisions sont donnés pour un écart-type de 0,3 mm/km de cheminement
double.
Le nivellement indirect ou trigonométrique :
Le nivellement trigonométrique est réalisé par calcul du dénivelé et non plus sa mesure
directe. On ne mesure plus le dénivelé entre deux points pour déduire une altitude, mais on
calcule tout d'abord ce dénivelé grâce à des mesures d'angles et de distances réalisés à l'aide
d'un théodolite ou d'un tachéomètre. Selon le matériel et le mode opératoire, on atteint des
précisions centimétriques ou décimétriques.
Le nivellement hydrostatique :
Cette méthode est peu employée, mais permet des mesures de haute précision. Elle est basée
sur le principe des vases communicants et permet le calcul de dénivelés par différence de
niveau d'un liquide. Elle est principalement utilisée pour le suivi d'ouvrage d'art, comme des
barrages par exemple. Elle ne peut s'utiliser qu'en terrain plat, la pression du liquide atteindrait
des valeurs élevées si le tuyau venait à se trouver beaucoup plus bas que les ampoules, et de
plus elle pourrait donner des résultats erronés si la dilatation de liquide est trop hétérogène, la
densité de l'eau variant de 0,6 % entre vingt et quarante degrés Celsius. En revanche elle
permet de suivre le cours des fleuves avec une grande précision. C'est le procédé le plus
simple, souvent utilisé en maçonnerie.
Le nivellement barométrique :
Cette méthode relativement imprécise permet le calcul de dénivelés en s'appuyant sur des
différences de pressions atmosphériques. Elle est néanmoins très utilisée par le randonneur et
par le parapentiste avec un altimètre barométrique.
Il consiste à déterminer l'altitude d'un point à l'aide des signaux émis par des satellites de
positionnement (exemple systèmes GPS, Glonass, Galileo pour le futur). La précision dépend
du mode opératoire utilisé lors des mesures, selon que l'on soit en système de positionnement
relatif (précision env. ±0,5 à 2 cm) ou absolu (précision ±5 à 100 m).
Le nivellement photogrammétrique :