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REMERCIEMENTS
Enfin, nous remercions tous ceux dont nous n’avons pas cité le
nom, et qui nous ont apportés aide et encouragements pour
l’élaboration de ce travail.
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Dimensionnement et étude acoustique : CASArts
Résumé :
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Dimensionnement et étude acoustique : CASArts
Abstract:
This report covers the study of block 5 of the great theater of Casablanca. The main
objective of this work is the development of the design and calculations of the block supporting
structure as well as ensuring acoustic comfort.
For this, the study will be conducted in four basic parts.
The first one concerns the design and pre-design of the building while meeting the
architectural requirements that constitute the particularity of this project.
The second part deals with the modal and seismic analysis in the respect of building
irregularity criteria to verify the lateral displacement due to the earthquake and subsequently
lead to the design of structural elements they are in reinforced concrete or mixed.
As for the third part, it is the calculation of the roof which consists of a composite slab
supported on trusses.
Given the nature of the building, an acoustic survey of the block proved to be a need to
ensure the acoustic comfort in the theater, which is the subject of Part IV of the report.
It should be recalled that the work was done by reference to the following standards: The
RPS 2011 for the calculation and verification of the earthquake, the BAEL 91 for dimensioning
reinforced concrete and Eurocodes 3 and 4 for the calculation of metal and mixed elements
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Dimensionnement et étude acoustique : CASArts
ملخص
هذا التقرير يغطي دراسة الجزء الخامس من المسرح الكبير للدار البيضاء ،الذي يعتبر إحدى أهم المعالم المعمارية
والثقافية قيد البناء في البالد .الهدف الرئيسي من مشروع نهاية الدراسة هذا هو محاولة تقديم تصميم ودراسة كمية لهذا
المبنى ،باإلضافة إلى ضمان الراحة الصوتية داخل القاعة الكبرى للمسرح.
هذه الدراسة يمكن تقسيمها إلى محاور أربعة :
المحور األول يعنى بالتصميم اإلنشائي والحساب القبلي للمنشأ ،مع احترام المتطلبات المعمارية التي تميزه.
المحور الثاني يتناول دراسة زلزالية للمنشأ وفق معايير االنتظام ،وذلك من أجل التحقق من النزوح األفقي الذي يسببه
الزلزال وتصميم العناصر اإلنشائية خرسا نية كانت أو مختلطة تبعا لنتائج التحليل الزلزالي.
في الجزء الثالث سيتم تصميم سقف المبنى المتكون من بالطة مختلطة تدعمها كمرات من فصيلة الجمالونات.
ونظرا لطبيعة المشروع ومن أجل ضمان وصول الصوت للمتلقي في أحسن الظروف ،سيتم إنجاز دراسة صوتية للمبنى
تتضمن شقين :العزل والتصحيح الصوتيين.
هذا العمل تم إنجاز بمراعاة القوانين التالية:
RPS 2011للتصميم الزلزالي،
BAEL 91لدراسة العناصر الخرسانية،
4 .وCM66,EUROCODE3ولدراسة العناصر الفوالذية والمختلطة تواليا
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Dimensionnement et étude acoustique : CASArts
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Dimensionnement et étude acoustique : CASArts
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Dimensionnement et étude acoustique : CASArts
Tableau VIII-4 : calcul des aires équivalentes en salle pleine ......................................... 129
Tableau VIII-5 : calcul des aires équivalentes en salle vide ............................................ 129
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Dimensionnement et étude acoustique : CASArts
Introduction :
De nos jours, le Maroc vit un dynamisme culturel sans précédent, insufflé par une nouvelle
stratégie de développement culturelle et touristique du Royaume. La Commune Urbaine de
Casablanca a souhaité renforcer son infrastructure culturelle en se dotant d’un espace d’art
et de culture dédié aux arts de la scène, d’envergure internationale, structurant sur le plan
culturel, architectural et touristique.
C’est dans ce cadre que s’inscrit le projet du Grand Théâtre de Casablanca « CASArts ». Ce
projet phare, sera réalisé au cœur de la métropole du Royaume pour un investissement de
l’ordre de 1,5 milliard de dirhams (MMDH), et qui sera le plus grand théâtre de l’Afrique et du
monde arabe.
Conçu, selon les standards internationaux, pour être un lieu de rencontre de référence pour
l’art et la culture et une icône architecturale et urbaine pour la ville de Casablanca, « CASArts »
s’érigera comme un symbole du renouveau culturel et artistique de la capitale économique
du Royaume, à même d’accueillir les grandes manifestations culturelles nationales et
internationales et de favoriser l’émergence des talents, notamment parmi les jeunes. Il vise
aussi à améliorer l’accès de la population locale aux structures d’animation culturelle et
artistique, avec tout ce qui en découle en termes de développement du potentiel intellectuel
et des capacités créatives.
C’est dans cette perspective que nous avons défini les finalités de notre projet de fin d’études :
Le respect de La conception architecturale ; vu la nature de l’ouvrage, l’architecture
représente un facteur crucial dans la conception du projet.
Le respect des exigences du maître d’ouvrage.
Assurer la stabilité de l’ouvrage, et la résistance des éléments porteurs.
Assurer le confort acoustique de l’audience dans la grande salle de spectacle.
Dans un premier temps nous avons essayé de rassembler le maximum de données sur le projet
de la part des différents intervenants. Ces données nous les avons présentées dans un chapitre
de généralités.
Dans un second lieu, nous avons entamé la phase de la conception à la base des plans
architecturaux, avant de modéliser la structure sur un logiciel d’éléments finis, vient ensuite
l’étape de la descente de charge et de l’analyse dynamique.
Puis, nous avons exploité les résultats de cet analyse pour procéder au dimensionnement des
éléments porteurs, et ce en se référant aux règlements en vigueur.
Enfin, comme il s’agit d’un théâtre, les performances acoustiques doivent être au summum.
C’est pour ça que nous avons procéder à une étude acoustique incluant les deux volets :
Isolation et correction acoustique.
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I. Généralités :
1. Présentation du projet « Grand Théâtre de Casablanca » :
a. Description du projet :
Le projet « Grand théâtre de Casablanca » est l’une des principales concrétisations de la
nouvelle politique culturelle du royaume, qui vise à placer l’art et la culture au centre du
développement du Maroc. Ce grand édifice sera non seulement un espace de présentations et
de spectacles, mais aussi un lieu de rencontre et de métissage entre artistes de divers horizons,
sans oublier qu’à travers son architecture unique et avant-gardiste, il met en valeur les aspects
urbanistiques de la ville de Casablanca et plus particulièrement ceux de la médina.
Ce projet est composé, en totalité, de 13 blocs indépendants subdivisé à l’aide des joints
sismiques et thermiques :
Bloc 1-2 : Administration, Boutique d’art.
Bloc 3 : Pavillon B (restauration, Grande salle d’événement).
Bloc 4 : Bâtiment technique.
Bloc 5 : Grande salle de spectacle.
Bloc 6 : Passage de la médina.
Bloc 7 : Zone de déchargement, logistique.
Bloc 8 : Grande salle de répétitions.
Bloc 9 : Petite salle de répétitions.
Bloc 10 : Atelier de préparation des artistes.
Bloc 11 : Salle de théâtre.
Bloc 12 : Pavillon A (restauration, Petite salle d’événements)
Bloc 13 : Pavillon de la porte.
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Figure I-1 : blocs de CASArts
b. Localisation
Le site retenu pour le projet du Grand Théâtre de Casablanca est situé entre la rue
Abderrahmane SAHRAOUI et le Boulevard HASSAN II, sur le prolongement de la place
Mohammed V. Il a une forme rectangulaire, d’une superficie d’environ 1,5 ha. Sa
morphologie est plate et ne présente pas de pente, à l’exception de la dénivelée entre la rue
Abderrahmane SAHRAOUI et l’esplanade de la fontaine.
2. Présentation du bloc 5 :
Le bloc 5, objet de notre étude, est le plus grand bloc du grand théâtre de Casablanca et
il est aussi dénommé Grande salle de spectacle.
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Figure I-3 : bloc 5 du Grand théâtre de Casablanca
Cette salle est composée en premier lieu d’un parterre central, et en second lieu de la
scène.
Le parterre central a une capacité de 579 places en gradin et en quinconce selon un courbe
parabolique assurant une bonne visibilité vers la scène.de part et d’autre de ce parterre,
s’ajoutent deux corbeilles de 95 places chacune, ces dernières jouissent d’une ambiance
différente légèrement dominante et plus intime, les murs qui les séparent du parterre sont
essentiels à la bonne acoustique de la salle.
Enfin, 129 places complètent le dispositif du parterre en jauge maximale, au besoin elles
peuvent se ranger dans la fosse d’orchestre.
En second lieu, la salle est composée de deux balcons :
Le premier totalise 375 places en gradins régulier (pas de 43.5 cm).comprenant un
balcon bas décalé de 21 places de part et d’autre.
En partie centrale de ce balcon est dédiée une zone VIPs jouissant d’une position de
confort maximal, ainsi qu’une visibilité optimale, et jouxtant un salon VIP juste en
retrait.
Le deuxième balcon totalise 527 places en gradin régulier (pas de
58.5cm).comprenant un balcon décalé de 28 places de part et d’autre.
Quant à la scène, elle a une largeur de 31 m et une profondeur de 18.65 m.
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3. Hypothèses et règlements de calcul :
b. Règlements de calcul :
Les règlements adoptés dans les calculs sont les suivants :
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o Charges permanentes : la norme NF P 06-004.
o Charges d’exploitation : la norme NF P 06-001.
o Béton armé : règles BAEL 91 révisées 99.
o Séisme : Règlement Parasismique RPS 2011.
o Structures mixtes Acier-Béton : Eurocode 4.
o Charpente métallique : Règles CM66.
o Etude acoustique : la Norme NFS 31-010 ; la Norme NFS 31-080 ;
ISO 3382-1 ; ISO 354 :2003 ; Arrêté de 20 Août 1985 ; Arrêté du 23
Juin 1978.
c. Charges :
Les charges adoptées pour les calculs de ce projet sont données en annexe III
4. Données géotechniques
De façon simplifiée, la coupe de terrain type suivante est considérée pour le calcul des
fondations :
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Figure I-4 : coupe lithologique du site
1)Couche superficielle de terrain limoneux non ferme.
2) Couche intermédiaire de sable.
3) Couche de grès ferme.
4) substrat rocheux pouvant présenter une couche supérieure de conglomérat plus ou moins
altéré, d’une épaisseur de 1.10 à 4.60m. (Voir annexe VI)
5. Données sismiques :
Pour le calcul de l’effet sismique selon le règlement parasismique RPS 2011, on aura
besoin des éléments suivants :
Zone d’accélération : zone 2 avec une accélération sismique de base ag=0.1 g.
Zone de vitesse : zone 2 avec un rapport de vitesse 𝑣⁄1(m /s)=0.1.
Classification du site : site type S1 (sol ferme profondeur <30 m).
Coefficient de site est C(S1)=1.
Classification du bâtiment : classe I (sur la demande du maître d’ouvrage).
Coefficient d’importance I(I)=1.30.
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Niveau de ductilité : ND1 (bâtiment de classe I avec un facteur de vitesse
v=0.1).
Facteur de réduction k=1.4
Amortissement : 5%, correspondant aux structures en béton ou en acier à murs lourds.
Surcharges concomitantes dans l’hypothèse sismique : pour l’hypothèse sismique, les
coefficients de concomitance des actions suivantes ont été considérés :
Poids propre et charges permanentes : φ=1.0.
Surcharges d’exploitation : φ=0.3 (Bâtiments d’utilisation périodique
par le public tels que salles d’exposition, salles de fêtes).
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II. Conception :
La conception est une étape cruciale dans le cycle de vie d’un bâtiment ou d’un ouvrage
d’art, car c’est elle qui va déterminer sa capacité de perdurer dans le temps et de résister aux
différentes contraintes auxquelles il va faire face tout au long de la durée de sa mise en service.
C’est pourquoi cette étape doit jouir d’une attention particulière de la part du concepteur
et ce afin de garantir au bâtiment qu’il satisfasse sa raison d’être le plus longtemps possible
tout en restant stable et économique et en facilitant au maximum possible le processus
constructif de la structure.
1. Conception architecturale :
Le bloc 5 du grand théâtre de Casablanca est le plus important bloc de ce projet tant de
point de vue de dimensions que de point de vue fonctionnel.
De point de vue dimensionnel, c’est le plus grand bloc : la figure ci-dessous
donne une idée sur les dimensions du bloc 5 en plan et en élévation.
De point de vue fonctionnel ; il contient la grande salle de spectacle d’une
capacité de 1800 places.
L’architecture du bloc 5 est, pour le moins que l’on puisse dire, une architecture complexe
et avant-gardiste. Elle présente un grand nombre de particularités qui le font éloigner de la
catégorie Bâtiment et le rapprochent le plus aux Ouvrages d’Art, et qui ne facilitent pas la
tâche de l’Ingénieur Génie Civil.
Pour ne citer que quelques-unes de ces particularités :
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a. Les balcons :
Les balcons constituent, à eux seuls, un véritable problème de conception et de calcul des
structures.
En effet, ces balcons comportent des porte-à-faux de grande portée (jusqu’à 6.5 m pour
le balcon central) qui doivent supporter les charges des spectateurs et les transmettre,
éventuellement, aux voiles de distribution pseudo-radiale qui entourent la salle.
Le système structural adopté pour ces balcons sera abordé en détail dans le chapitre dédié
au calcul des balcons.
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b. La forme :
L’originalité du grand théâtre de Casablanca réside, en grande partie, dans sa forme
inhabituelle.
2. Conception structurale :
Les concepts fondamentaux considérés se fondent sur une adaptation de base précise et
complète des dimensions architecturales établies dans ces plans, tout en respectant pleinement
les dimensions externes aux systèmes structurels, de sorte qu’aucun moment l’espace
fonctionnel défini ne soit envahi par un élément structurel quelconque.
L’analyse effectuée a tenu compte de toutes les charges établies pour la scénographie,
ainsi que leurs dispositions, et le système est donc pleinement opérationnel.
La conception adoptée pour la structure est donnée en détails dans les plans de coffrage
en annexe II
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a. Contreventement :
Le contreventement d’une construction est constitué de l’ensemble des éléments
structuraux qui concourent à sa résistance aux actions autres que gravitaires, principalement
horizontales telles que le vent, les séismes, la poussée des terres…etc.
Le contreventement est un élément crucial dans la conception d’une structure, car la
géométrie et l’emplacement des éléments rigides qui détermine une répartition des efforts
dans la structure.
iii. Contreventement horizontal :
Le contreventement horizontal est principalement réalisé par le biais du plancher, qui
travaille comme diaphragme dont les principales sont les suivantes :
Transmettre les forces d’inertie aux éléments résistants verticaux (voiles,
poteaux…).
Assurer une égalité de déformations dans le cas de systèmes ayant des
caractéristiques de déformabilité horizontale différentes (par exemple voile et
portique)
Maitriser la présence des trémies susceptibles de changer la transmission des
efforts sismiques.
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l’ouvrage. C’est ainsi qu’ont été éliminés les systèmes de contreventement par portiques et
par systèmes refends-portique, puisqu’ils ne pouvaient pas être adaptés à l’architecture.
On optera alors pour un système de contreventement par voiles rigides qui, à la fois,
s’adaptent mieux à la conception architecturale du bloc et résistent très bien aux effets du
séisme.
b. Planchers :
Le plancher est l’ensemble des éléments horizontaux de la structure d’un bâtiment destiné
à reprendre les charges d’exploitation ou autre charges permanentes (cloisons,
revêtements…) et à les transmettre à des éléments porteurs verticaux (poteaux, voiles,
murs).ils en existent un grand nombre de types :
Planchers à poutrelles et entrevous.
Planchers à dalles alvéolées.
Planchers avec prédalles.
Planchers à poutres croisées.
Planchers mixtes.
Dalles pleines.
Encore une fois l’architecture du bâtiment influera fortement notre choix pour le
plancher, sans oublier les exigences liées à l’isolation acoustique et aux procédés d’exécution.
Ainsi les planchers à dalle pleine et les planchers mixtes sont de loin les meilleures options à
retenir vu le fait qu’ils permettent de réaliser des dalles de taille et surtout de forme
quelconque ce qui est l’une des particularité architecturale de notre projet, et permettent aussi
de réaliser, avec une épaisseur bien choisie, un bonne isolation acoustique qui est l’une des
exigences phares dans la conception de ce types d’ouvrages.
c. Structure portante :
La structure horizontale portante de la grande salle est posée sur des planchers dalles
appuyées sur des poutres en béton. L’épaisseur de ces dalles de béton est de 30 cm.
Les poutres s’appuient essentiellement sur des écrans (poutres voiles) de béton :
périphériques, qui constituent la façade du bâtiment, et intérieurs, de disposition pseudo-
radiale, limitant les balcons. L’épaisseur des écrans radiaux des balcons est de 40cm, tandis
que celle des écrans périphériques, ainsi que celle de la plupart des autres murs intérieurs, est
de 30 cm.
Ces épaisseurs de murs et d’écrans répondent aux exigences acoustiques que tout l’espace
de l’auditorium et la cage de la scène soit conformé par des murs et dalles d’au moins 30 cm.
Avec cette épaisseur et une bonne armature, les exigences essentielles de sécurité structurelle
sont respectées face à un incendie.
La disposition radiale des écrans, avec les écrans périphériques, écrans de cage de scène
et écran d’attache inférieure, constituent un excellent ensemble résistant face à des actions
horizontales (séisme, vent…).
Pour les cloisons verticales extérieurs, les besoins en termes d’acoustique du bâtiment
exigent une fermeture de l’espace qui permette une parfaite isolation du théâtre ; celle-ci étant
possible grâce à une enveloppe faite de murs structurels et de dalles avec des épaisseurs
minimales de 0.30 m.
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La couverture principale (de l’auditorium et de la cage de scène) sont résolues avec une
structure mixte composées de treillis métalliques et une dalle de béton de couverture, de 30cm
d’épaisseur. Ces treillis, en plus de soutenir les charges scénographiques parfois très
importantes, doivent tenir compte des exigences de déformation.
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III. Prédimensionnement
1. Poteaux :
Pour les poteaux, on peut distinguer quatre groupe distincts, et ce selon leurs
emplacements :
Le premier groupe de poteaux est situé au-dessous de la scène et de la cage de scène,
il compte six poteaux limités au niveau S01.
Le deuxième groupe se trouve au-dessous du parterre, il compte nef poteaux qui sont
prolongés sur les deux niveaux S01 et N00.
Le troisième groupe se situe à l’entrée de la salle, ils sont au nombre de six et sont
continus du niveau S01 jusqu’au niveau N03.
Le quatrième groupe de poteaux est constitué de seize poteaux servant à porter les
murs de la cage de la scène allant du niveau N03 jusqu’au N07.
Les deux figures ci-dessous montrent les différents poteaux du bloc 5 ainsi que leur
emplacement.
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Figure III-2 : quatrième famille des poteaux
Les poteaux des quatre groupes seront des poteaux carrés en béton armé. Leurs
dimensions minimales doivent respecter les dispositions de l’article 7.3.1.3.1.) Du RPS 2011.
En effet, la structure a un niveau de ductilité ND1, donc l’article 7.3.1.3.1 stipule que les
dimensions de la section transversale du poteau, hC et bC étant respectivement la plus grande
et la plus petite dimension et H est la hauteur de l’étage, doivent satisfaire les conditions
suivantes :
bC ≥ 25𝑐𝑚.
𝐻⁄𝑏 ≤ 16.
𝑐
2. Poutres :
Toujours en respectant les dispositions du RPS 2011, et conformément à l’article
7.3.1.2.1, les dimensions de la section transversale de la poutre, h et b étant respectivement
la plus grande et la plus petite dimension, doivent satisfaire les conditions suivantes :
b⁄h ≥ 0.25
b ≥ 200 mm.
h
b ≤ bc + c⁄2.
Avec : hc la dimension de la section du poteau perpendiculaire à l’axe de la poutre.
bc la dimension de la section du poteau parallèle à l’axe de la poutre
Les dimensions minimales des sections transversales des poutres dépendent de la portée
et du chargement :
Tableau III-1 : critères de pré dimensionnement des poutres
Poutres sur appuis Poutres continues Poutres continues
simples travées intérieures travées de rives
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Dimensionnement Faibles Fortes Faibles Fortes Faibles Fortes
des poutres charges et charges et charges charges et charges et charges et
petites grandes et petites grandes petites grandes
portées portées portées portées portées portées
3. Voiles :
L’épaisseur des voiles doit respecter les conditions du RPS2011, qui sont selon l’article
7.3.1.4.1. :
L’épaisseur minimale du voile est fonction de la hauteur nette hc de l’étage et des
conditions de rigidité des extrémités :
e min = min (15 cm, hc/20) pour un voile non rigidifié à ses deux extrémités.
e min = min (15 cm, hc/22) pour un voile rigidifié à une extrémité.
e min = min (15 cm, hc/25) pour un voile rigidifié à ses deux extrémités.
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Donc, finalement pour uniformiser et faciliter le processus constructif, on adopte une
épaisseur des voiles périphériques de 30 cm et pour les voiles intérieures une épaisseur de
40cm.
4. Dalles :
Comme c’est susmentionné dans le chapitre « Conception », nous avons opté pour des
dalles pleines pour les planchers des niveaux de S01 à N05, et pour des dalles mixtes pour les
toitures des niveaux N06 et N07.
Les règles de pré dimensionnement des dalles pleines sont les suivantes :
Dalle sur deux appuis :
Travée isostatique : h > l/20
Travée continue : h > l/28
Dalle sur 4 appuis :
h> l/40 à l/50 avec l : portée principale de la dalle.
Selon des considérations liées à l’isolation acoustique (voir chapitre « étude
acoustique »), l’épaisseur des dalles pleines doit être supérieure à 30cm.
De même pour les dalles mixtes, il n’y a pas de règles pour le pré dimensionnement on
se contentera alors du dimensionnent qui sera conforme aux règles de l’Eurocode 4 qui seront
détaillées dans le chapitre « dimensionnement des éléments mixtes ».
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IV. Etude sismique :
1. Paramètres de l’étude sismique selon RPS 2011 :
a. Influence du site :
Etant donné que les ondes sismiques se propagent dans des milieux ayant des
caractéristiques mécaniques différentes, l’effet d’un séisme sur des structures implantées sur
des sols différents ne sera pas le même. Pour caractériser cette différence, le RPS2011
introduit la notion d’effet de site, et ce en adoptant une classification de sites tenant compte
des caractéristiques mécaniques du sol et de son épaisseur.
Cette classification se décline en cinq classes de site, et à chacune de ces classes
correspond un coefficient.
b. Classe du bâtiment :
Le RPS2011 classifie les bâtiments en trois catégories, et ce selon le niveau de
performance requis face à un séisme, ainsi on distingue :
Classe I : Bâtiments d’importance vitale : les fonctionnalités de ces bâtiments doivent
rester intactes après le séisme avec le minimum de dommages possible.
Classe II : Bâtiments du grand public : regroupe les bâtiments dont les dommages dus
à un séisme peuvent engendrer des dégâts humains importants.
Classe III : Bâtiment ordinaire : tels que les bâtiments à usage d’habitation, de bureaux
ou de commerces.
c. Niveau de ductilité :
La notion de ductilité :
Le but de la ductilité d’un système structural est de permettre la dissipation de l’énergie
qu’induit un séisme, en se déformant plastiquement mais sans réduction de résistance. Ce
mécanisme, répété en mouvement cyclique absorbera une part importante de l’énergie
sismique, donc il assurera un comportement performant face aux séismes.
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Les classes de ductilité :
Sans un niveau de ductilité suffisant, une structure ne pourra pas résister aux effets du
séisme.
Pour simplifier, le RPS2011 introduit trois niveaux de ductilité :
Ductilité faible ND1 : la réponse de la structure doit rester dans le domaine
élastique.
Ductilité moyenne ND2 : la structure peut entrer dans le domaine plastique
mais avec une protection contre les ruptures prématurées.
Ductilité élevée ND3 : se caractérise par sa grande capacité dissipative de
l’énergie sismique.
d. Facteur de comportement K :
Il s’agit d’un coefficient qui caractérise la capacité d’une structure à dissiper l’énergie
par comportement inélastique, il est fonction du type du système de contreventement et du
niveau de ductilité.
Il est donné par le RPS2011 à travers le tableau suivant :
Tableau IV-1: facteur de comportement K
Système de ND1 ND2 ND3
contreventement
Ossatures en béton armée
Portiques en béton 2 3.5 5
armée
Voile et portique 2 3 4
voile 1.4 2.1 2.8
Voiles couplés 1.8 2.5 3.5
Ossature en acier
Portique à nœuds rigides 3 4.5 6
Ossature contreventée 2 3 4
e. Facteur d’amplification D :
Le comportement des structures vis-à-vis d’un séisme peut être déterminé par plusieurs
méthodes dont la plus usitées est la méthode spectrale, qui donne la valeur maximale de
l’accélération, de la vitesse ou des déplacements en fonction de la période propre de la
structure.
Le spectre réglementaire pour le calcul est déduit des spectres réels enregistrés lors des
séismes.
Le tableau suivant, extrait du RPS 2011, donne le facteur d’amplification dynamique en
fonction de la période propre de la structure et du rapport des zones Za/Zv.
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Tableau IV-2 : facteur d’amplification D
Rapport des Période T
zones Za/Zv ≤ 0.25 0.25 ≤ 𝑇 ≤ 0.50 0.50 ≤
1< 1.9 1.9 1.20(T)2/3
1= 2.5 -2.4T+3.1
1> 3.5 -6.4T+4.2
3. Régularité Du Bâtiment :
a. Critères de régularité
Nous allons vérifier si la structure vérifie bien toutes les spécifications spéculées dans
l’article 3.2 du RPS 2011 pour qu’une structure soit considérée comme régulière.
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Toute structure doit être classée selon sa configuration, en plan et en élévation, en
structure régulière ou irrégulière.
Un bâtiment est régulier s’il vérifie les conditions de l’article 3.2 du RPS 2011 :
v. Régularité en plan :
a) La structure doit présenter une forme en plan simple, tel que le rectangle, et une
distribution de masse et de rigidité sensiblement symétrique vis à vis de deux directions
orthogonales au moins, le long desquelles sont orientés les éléments structuraux résistant
à l’action sismique.
b) En présence de parties saillantes ou rentrantes leurs dimensions ne doivent pas dépasser
0.25 fois la dimension du côté correspondant
c) A chaque niveau, la distance entre le centre de masse et le centre de rigidité, mesurée
perpendiculairement à la direction de l’action sismique, ne doit pas dépasser 0.20 fois la
racine carrée du rapport de la raideur de torsion sur la raideur de translation.
d) L’élancement (grand coté L/petit côté B) ne doit pas dépasser la valeur 3.5.
vi. Régularité en élévation
La distribution de la rigidité et de la masse doit être sensiblement régulière le long de la
hauteur du bâtiment. Les variations de la rigidité et de la masse entre deux étages successifs
ne doivent pas dépasser 30 %.
a) Dans le cas d’un rétrécissement graduel en élévation, la saillie à chaque niveau ne doit pas
dépasser 15% de la dimension en plan du niveau précédent sans que le retrait global ne
dépasse 25% de la dimension en plan au niveau du sol.
b) Dans le cas d’un élargissement graduel en élévation, le retrait à chaque niveau ne doit pas
dépasser 10% de la dimension en plan du niveau précédent sans que le débordement global
ne dépasse 25% de la dimension en plan au niveau du sol.
c) La hauteur totale du bâtiment ne doit pas dépasser 4 fois la plus petite dimension de sa
base,
d) Un élément vertical du système structural résistant aux forces latérales ne doit pas avoir
de décalage. Le trajet de forces latérales doit être continu.
e) La résistance au cisaillement du système structural à un niveau donné ne doit pas être
inférieure à 80% de la résistance du niveau supérieur.
22
b. Vérification des critères de régularité
i. Cage de scène :
Configuration en plan :
- La cage de scène présente une forme en plan simple et
quasiment symétrique, tant pour la géométrie que pour les
masses, aux axes OX et OY.
- La cage de scène présente une partie rentrante à partir du niveau
N4 :
Suivant x : 7.04/27.7=0.254>0.25
Suivant y : 13.74+4.71=18.45/54.52=0.338>0.25
Donc le critère b) n’est pas vérifié suivant x et y au niveau N4
Configuration en élévation :
La cage de scène présente un rétrécissement en élévation du niveau N4 au niveau N5 :
Suivant x : 7.04/27.7=0.254>0.15
Suivant y : 13.74+4.71=18.45 et on a 18.45/54.52=0.338>0.15
Donc la cage présente une irrégularité en élévation du niveau N4 au niveau N5
23
Donc la cage de scène est irrégulière en plan et en élévation.
ii. Bloc B
Configuration en plan :
Le bloc B présente une forme dissymétrique, De plus les directions du système de
contreventement adopté pour cette partie ne sont pas perpendiculaires, donc cette partie
est irrégulière en plan.
Configuration en élévation :
Le bloc B présente un rétrécissement en élévation du niveau N6 au niveau N7 :
Suivant x : 50.60-39.35=11.25 et on a 11.25/50.60=0.222>0.15
Suivant y : 44.51-35.58=8.93et on a 8.93/44.51=0.2>0.15
24
S : le coefficient du site
D : Facteur d’amplification dynamique donné par le spectre d’amplification dynamique ;
I : coefficient de priorité dépendant de l’usage de la structure ;
K : facteur de comportement, dépendant du système de contreventement et du niveau de
ductilité ;
W : Charge prise en poids de la structure (W=G+ ψ*Q) où G sont les charges
permanentes, Q sont les charges d’exploitation et ψ un coefficient qui dépend de la nature des
surcharges, égal à 0,3 pour bâtiments à usage périodique par le public.
L’action de la force statique s’applique à la base du bâtiment. Mais sa répartition se fait
linéairement, avec une force nulle à la base et une force majorée par une fraction de l’action
sismique au sommet du bâtiment.
Le règlement « RPS 2011 » propose la répartition de la force statique comme suit :
𝐹𝑡 = 0 𝑠𝑖 𝑇 ≤ 0.7𝑠.
𝐹𝑡 = 0.07 × 𝑇 × 𝐹 𝑠𝑖 𝑇 > 0.7𝑠.
𝑛 ℎ
𝐹𝑛 = (𝐹 − 𝐹𝑡 ) × (𝑊𝑛 × ∑ 𝑊𝑖×ℎ𝑖 ) Ou i varie de 1 à n.
Avec :
Fn : la force horizontale de calcul appliquée au niveau n ;
Wn : la charge totale au niveau n ;
hn : la hauteur du niveau n à partir du sol ;
T : la période fondamentale de la structure.
25
Le bâtiment doit être régulier conformément aux critères définis dans l’article 4.3.
La hauteur du bâtiment n’excède pas 60 m et sa période fondamentale ne dépasse
pas 2 secondes.
b. Approche dynamique :
Elle est à utiliser si les conditions d’application de la méthode statique équivalentes ne
sont pas satisfaites. Toutefois, la valeur de l’effort latéral sismique V servant au calcul ne doit
pas être inférieure à 0.90 fois la valeur obtenue par l’approche statique équivalente.
Cette approche peut être basée sur :
La réponse maximale de la structure au moyen de spectres de réponse adaptés
au site de la construction : c’est l’analyse par spectre de réponse ou approche
modale ;
Un calcul direct en fonction du temps par l’utilisation d’accélérogrammes
adaptés au site de la construction : c’est l’analyse par accélérogramme.
i. L’analyse spectrale :
Ce type d’analyse dynamique est basé sur les modes propres de la structure, en plus d’un
spectre de réponse qui représente l’excitation sismique.
Son concept est d’estimer les valeurs maximales de la réponse, indépendamment de la
variation de cette réponse dans le temps. Il faut noter que pour pouvoir tenir compte des
modes propres, le comportement de la structure doit être supposé linéaire, ce qui est non
valide pour les séismes de forte intensité. Mais, généralement on admet que les déformations
réelles dues à un comportement non linéaire sont égales à celles du modèle linéaire. Et pour
obtenir les déformations réelles on divise celles du modèle linéaire par un facteur de ductilité.
Selon le RPS2011, La réponse maximale de la structure est alors donnée comme une
combinaison des réponses des modes propres dominants. Une combinaison classique consiste
à adopter la racine carrée des carrés des réponses maximales. Dans le cas des modèles plans
l’analyse doit prendre en compte un minimum de trois modes de vibration (les trois premiers).
Dans le cas d’un modèle spatial, il faut prendre en compte les quatre premiers modes au
minimum.
Et le spectre utilisé pour le calcul de l’effort sismique relatif à chaque mode considéré est
donné par le graphe suivant :
26
ii. Analyse par accélérogrammes :
Cette méthode nécessite l’utilisation de plusieurs accélérogrammes adaptés au site
considéré :
Dans le cas d’un système linéaire la technique des modes propres est la plus utilisée.
La réponse dynamique de la structure à tout instant, est alors donnée comme une
combinaison des réponses des quatre premiers modes au moins.
Dans le cas d’un système non linéaire, on adopte la méthode couramment utilisée dite
«pas à pas».
27
Figure IV-9: organigramme de l’analyse modale
28
ii. Modélisation de la structure :
Nous avons modélisée la structure à l’aide du logiciel RSA :
29
Figure IV-11 paramètres de l’analyse
modale
30
On obtient les résultats suivants :
Tableau IV-4 : déplacements inter-étage du Bloc A
Séisme X Séisme Y Déplacements
Hauteur UX(cm) UY(cm) UX(cm) UY(cm) Limites(cm)
PH N00 5,12 0.5 0.2 0.8 1.5 2.56
PH N01 4,64 0.6 0.2 0.8 1.6 2.32
PH N03 3,28 0.6 0.2 0.6 1.1 1.64
PH N04 3,92 0.8 0.1 0.2 0.2 1.96
PH N05 5,76 0.9 0.1 0.3 0.3 2.88
PH N06 3,2 0.9 0.1 0.2 0.3 1.60
PH N07 6,91 0.9 0.3 0.2 1.8 3.45
On remarque que les déplacements latéraux sont bien inférieurs aux déplacements
latéraux admissibles.
Stabilité au renversement :
Selon l’article 8.2.3 du RPS 2011, La structure doit être dimensionnée pour résister aux
effets de renversement dû aux combinaisons des actions de calcul. Un ancrage est exigé si
l’effet des charges de calcul tendant à provoquer ce phénomène est supérieur à l’effet de
stabilisation.
𝐾×𝑊×𝛥𝑒𝑙
La stabilité est considérée satisfaite si : 0.1 ≥ 𝜃 = 𝑣×ℎ
l’effet du second ordre est à prendre en compte dans le calcul pour : 0.2 ≥ 𝜃 ≥ 0.1.
La stabilité est considérée non satisfaite si 𝜃 > 0.2;
Avec :
31
𝜃 : indice de stabilité.
𝑊 : poids au-dessus de l’étage considéré.
v : action sismique au niveau considéré.
h : hauteur de l’étage considéré.
Δel : déplacement relatif.
K : coefficient de comportement.
On obtient les résultats suivants :
Séisme suivant X :
Tableau IV-6 : valeurs de θ suivant X du Bloc A
Etage K W(KN) Δel (cm) V(KN) h(cm) θ
PH N00 1,4 20233,48 0,3 666,68 512 0,0248962
PH N01 1,4 16823,00 0,2 969,14 464 0,0104751
PH N03 1,4 24467,00 0 1891,08 328 0,0000000
PH N04 1,4 16383,28 0,2 1787,51 392 0,0065467
PH N05 1,4 21352,85 0,1 2882,4 576 0,0018006
PH N06 1,4 14438,67 0 2047,47 320 0,0000000
PH N07 1,4 30862,17 0 4250,88 691 0,0000000
Séisme suivant Y :
Tableau IV-7 : valeurs de θ suivant Y du Bloc A
Etage K W (KN) Δel (cm) V(KN) h (cm) θ
PH N00 1,4 20233,48 1,3 618,42 512 0,0630230
PH N01 1,4 16823,00 0,1 731,64 464 0,0069377
PH N03 1,4 24467,00 -0,4 1567,04 328 -0,026657
PH N04 1,4 16383,28 -0,7 1528,86 392 -0,026790
PH N05 1,4 21352,85 0 2564,76 576 0,0000000
PH N06 1,4 14438,67 0 1826,47 320 0,0000000
PH N07 1,4 30862,17 1,2 3957,78 691 0,0189586
En conclusion, les valeurs de l’indice de stabilité sont bien inférieures à 0.1 ; donc la
structure est stable au renversement selon les critères du RPS 2011.
c. Bloc B : la salle
i. Calcul de la période fondamentale :
32
Figure IV-12: modélisation du bloc B
iii. Résultats de l’analyse modale :
Les résultats de l’analyse modale : modes, fréquences, périodes, les masses modales dans
les deux directions X et Y et les masses modales cumulées sont données en annexe.
On remarque qu’au bout de 70 modes, on a atteint plus de 70% de la masse totale excitée
dans les deux directions :
Dans la direction X, on a 73.16 %.
Dans la direction Y, on a 72.66%.
Le mode prépondérant dans la direction X est le mode 3 avec une excitation de 53.06%
de la masse modale.
Le mode prépondérant dans la direction Y est le mode 1 avec une excitation de 54.14%
de la masse modale.
Donc selon l’organigramme ci-dessus, l’analyse sismique du bloc B doit être menée avec
un mode résiduel.
iv. Vérification des déformations :
Déplacements inter-étage :
On obtient les résultats suivants :
33
Tableau IV-9 : déplacements inter-étage du bloc B
Seisme X Seisme Y
Deplacement limite
Hauteur UX UY UX UY
N00 4 0,1 0 0,1 0,1 1,4
N01 5,28 0 0,1 0 0,3 1,848
N02 5,28 0,2 0 0 0,3 1,848
N03 4,32 0,1 0,1 0,1 0,3 1,512
N04 3,52 0,1 0,1 0 0,2 1,232
N05 4,23 0,1 0,1 0,1 0,3 1,4805
N06 8,86 2,5 0 0,7 0,1 3,101
On remarque que les déplacements latéraux sont bien inférieurs aux déplacements
latéraux admissibles.
Stabilité au renversement :
On obtient les résultats suivants :
Séisme suivant X :
34
Séisme suivant Y :
En conclusion, les valeurs de l’indice de stabilité sont bien inférieures à 0.1 ; donc la
structure est stable au renversement selon les critères du RPS 2011.
35
V. Dimensionnement Béton armé :
1. Dimensionnement des poteaux :
Le contreventement étant assuré par un système de voiles, les poteaux (ainsi que les
semelles isolées) seront dimensionnés en statique, les efforts sismiques étant repris par les
voiles.
a. Armatures longitudinales :
La section des armatures longitudinales est calculée à l’aide de la relation suivante :
N Br ×fc28 ϒ
A ≥ ( αu − 0.9×ϒ )× f s .
b e
Avec :
𝐵𝑟 = (𝑎 − 2)(𝑏 − 2) : la section réduite du poteau en cm2, a et b sont les dimensions
des poteaux.
0.85
𝜆 𝑠𝑖 𝜆 < 50
1+0.2×( )2
𝛼={ 35 : coefficient réducteur
50
0.6 × ( 𝜆 )2 𝑠𝑖 𝜆 > 50
𝑙𝑓 ×√12
𝜆= ∶l’élancement mécanique du poteau.
𝑎
lf : Longueur de flambement.
La longueur de flambement est prise égale à :
0.7 l0 : poteau est à ses extrémités ; soit encastré dans un massif de fondation, soit
assemblé à des poutres de plancher ayant au moins la même raideur que le poteau
dans le sens considéré et le traversant de part en autre.
l0 : la longueur libre du poteau.
b. Armatures transversales :
𝜑
Le diamètre de ces armatures est doit respecter la condition suivante : 3𝑙 ≤ 𝜑𝑡 ≤ 12 𝑚𝑚.
c. Etude de cas :
v. Poteaux de la cage de scène :
Descente de charges
On va opter pour des poteaux de section carrée.
36
La figure ci-dessous donne l’emplacement et la dénomination
des poteaux de cette famille.
Etudions le poteau 1.1 :
On a G=315.52 KN et Q=321.73 KN.
Donc Nu=1.35*G+1.5*Q=908.55KN.
Puisque le poteau 1.1 est un poteau central, les charges qui lui
sont appliquées subissent une majoration de 15% (pour les poteaux
de rive les charges seront majorées de 10%).
37
Donc on opte pour des poteaux de section 25x25
Dimensionnement :
Après ajout du poids propre du poteau, l’effort normal devient : Nu=912,55KN.
Le poteau est de section carrée de dimension 25x25.
Donc λ=24.83 α=0.77.
Et on Br=529 cm2.
La section minimale des aciers est 4cm2. Et la section maximale est 31.25 cm2.
La section d’armatures longitudinales est 3.06 cm2< 4 cm2.
On doit alors disposer 4 cm2 soit 4HA14.
Pour les armatures transversales, le diamètre des barres doit satisfaire la condition :
φl
= 4.66 mm ≤ φt ≤ 12 mm. Et l’espacement doit être inférieur à min(40cm; a +
3
10cm; 15 × φl ) = 21 cm
On choisit des cadres HA8 espacés de 20 cm.
Les sections des armatures longitudinales sont données dans le tableau suivant :
Tableau V-3 : ferraillage des poteaux
poteau Nu(KN) a(m) i(m) λ α Acal cm2) Amin (cm2) Amax (cm2) A(cm2)
1.1 912,55 0,25 0,07 24,83 0,77 -2,26 4 31,25 4
1.2 895,1 0,25 0,07 24,83 0,77 -2,78 4 31,25 4
1.3 795,41 0,25 0,07 24,83 0,77 -5,75 4 31,25 4
1.4 475,71 0,25 0,07 31,04 0,73 -15,27 4 20 4
1.5 913,13 0,25 0,07 24,83 0,77 -2,24 4 31,25 4
1.6 896,19 0,25 0,07 24,83 0,77 -2,75 4 31,25 4
On dispose pour tous les poteaux une section d’armatures longitudinales de 4HA14, et
des cadres de HA8 espacés de 20 cm.
a. Pré dimensionnement :
Soit A et B les dimensions de la semelle isolée sous le poteau de section axb.
1.05Nu B b
A et B doivent satisfaire les relations : A×B= et = a.
σsol A
a×1.05×Nu b×1.05×Nu
On obtient alors : A = √ et B = √ .
b×σsol a×σsol
A−a B−b
La hauteur utile de la semelle : da = et db = .
4 4
38
b. Calcul du ferraillage :
Les sections d’acier dans chacune des directions des données à l’ELU par :
𝑁𝑢 ×(𝐴−𝑎) 𝑁𝑢 ×(𝐵−𝑏)
𝐴𝑠𝑎 = ̅𝑠
Et 𝐴𝑠𝑏 = ̅𝑠
8×𝑑𝑎 ×𝜎 8×𝑑𝑏 ×𝜎
c. Vérification du poinçonnement :
On vérifiera le poinçonnement en déterminant un périmètre à mi-feuillet égal à : 𝑢 =
2𝑎 + 2𝑏 + 𝜋ℎ.
Pour une réaction du sol appliquée à l’extérieur du cône de poinçonnement qui vaut :
𝑃1 = 𝑃 × 𝐴𝑒𝑥𝑡 ⁄𝐴𝑡𝑜𝑡 .
ou : 𝐴𝑡𝑜𝑡 = 𝐴 × 𝐵 ; 𝐴𝑒𝑥𝑡 = 𝐴𝑡𝑜𝑡 − (𝜋𝑠 2 + 𝑎𝑏 + 2𝑏𝑠 + 2𝑎𝑠) Avec : 𝑠 = 5ℎ⁄6 .
𝑃
La vérification du poinçonnement se traduit par l’inéquation : 𝜏 = 𝑢ℎ1 ≤ 𝜏𝑙𝑖𝑚 = 0.045 ×
𝑓𝑐28 ⁄𝛾𝑏 .
39
D’après la descente de charge sur les poteaux : Nu=912.55 KN et Ns=637.25 KN.
Les résultats de la descente de charge pour les semelles sont :
Tableau V-4 : descente de charge des semelles
semelle Nu(KN) Ns(KN)
S1.1 912,55 637,25
S1.2 895,10 627,42
S1.3 795,41 555,05
S1.4 475,71 331,87
S1.5 913,13 637,66
S1.6 896,19 628,18
vii. Pré dimensionnement :
Soit A et B les dimensions de la semelle S1, et a=0.25m et b=0.25m du poteau « pot 1 ».
1.05𝑁𝑠 𝐵 𝑏
𝐴×𝐵 ≥ = 4.46 𝑚2 Et = 𝑎 = 1, donc A=B≥2.11m.
𝜎𝑠𝑜𝑙 𝐴
On prend A=B=2.15m.
𝐴−𝑎
Et la hauteur utile de la semelle : 𝑑𝑎 = 𝑑𝑏 = =0.5 m.
4
40
Poids Ns +Poids propre σsol
semelle Ns(KN) σ (Mpa) Vérification
propre (KN) (KN) (Mpa)
S1.1 63,56 700.81 0,152 0,215 OK
637.25
S1.2 60,64 688.06 0,156 0,215 OK
627.42
S1.3 50,00 605.05 0,151 0,215 OK
555.05
S1.4 24,03 355.9 0,148 0,215 OK
331.87
S1.5 63,56 701.22 0,152 0,215 OK
637.66
S1.6 60,64 688.82 0,156 0,215 OK
628.18
ix. Ferraillage :
Nu ×(A−a) Ns ×(A−a)
On a pour la semelle S1.1 : Asa = Asb = max ( 8×d ̅
; 8×d ×σ̅ ) = 10.91cm2 .
×σ a s a s
On dispose donc 8HA14 dans les deux sens avec un espacement de 30 cm.
Pour les autres semelles, on trouve les résultats suivants :
Tableau V-7 : armatures des semelles isolées
41
Tableau V-8 : vérification de poinçonnement du béton des semelles
semelle a=b(m) A=B(m) h(m) u(m) At(m2) s(m) Aext(m2) P1(KN) τ(MPa) Vérification
a. Pré Dimensionnement :
i. Largeur de la semelle :
Contrainte constante :
Soit λ=B-2e la longueur du diagramme des contraintes, on a alors :
𝑃
𝑒 = 4×𝜎𝑢 et 𝑃𝑢 = λ𝜎𝑠𝑜𝑙 .
𝑠𝑜𝑙
𝑃
La largeur de la semelle est alors : B=𝜎 𝑢 + 2 × 𝑒.
𝑠𝑜𝑙
Contrainte trapézoïdale :
𝑃
Dans ce cas : 𝑒 < 4×𝜎𝑢 .
𝑠𝑜𝑙
𝑃 12×𝑒×𝜎𝑠𝑜𝑙
Et la largeur de la semelle est 𝐵 = 2×𝜎𝑢 × (√1 + + 1)
𝑠𝑜𝑙 𝑃𝑢
Contrainte triangulaire :
𝑃
Dans ce cas : 𝑒 > 𝑢 .
4×𝜎𝑠𝑜𝑙
𝑃
La largeur de la semelle filante est : B=𝜎 𝑢 + 2 × 𝑒
𝑠𝑜𝑙
Hauteur de la semelle :
B−b
La hauteur utile de la semelle :d ≥ 4
la hauteur totale de la semelle est h=d+0.05 m
42
b. Dimensionnement :
ii. Contrainte constante :
𝑃
La contraint effective est :𝜎𝑒𝑓𝑓 = 𝜆𝑢.
B−b
Si λ est supérieur au débord, soit λ > càd B>4e –b, on a un moment de porte-à-
2
𝑃𝑢 (𝐵−𝑏)2
faux égal à : M1= 8 × .
𝐵−2𝑒
𝑓
Avec un bras de levier estimé à z=0.9 d et une contrainte de calcul de l’acier𝜎𝑠 = 𝛾𝑒 , on trouve
𝑠
𝑀1 𝑃𝑢 ×(𝐵−𝑏)2 ×𝛾𝑠
la section de l’acier : 𝐴𝑠 = 𝑍×𝜎 = 7.2𝑑(𝐵−2𝑒)×𝑓 .
𝑠 𝑒
𝑏 𝑃𝑢 ×(2𝑒−𝑏)×𝛾𝑠
Si B<4e –b : on trouve M1=𝑃𝑢 × (𝑒 − 2) d’où : 𝐴𝑠 = 1.8𝑑𝑓𝑒
iii. Contrainte trapézoïdale :
La contrainte du sol à la verticale du nu du poteau vaut :
𝑝1 = 𝑝𝑀 − (𝑝𝑀 − 𝑝𝑚 ) (𝐵 − 𝑏)⁄24.
Et le moment au nu du poteau vaut :
M1=(2𝑝𝑀 + 𝑝1 ) (𝐵 − 𝑏)2 ⁄24.
𝑀 𝑀 𝛾
Et la section de l’acier est : 𝐴𝑠 = 𝑍×𝜎1 = 0.9𝑑𝑓
1 𝑠
.
𝑠 𝑒
43
Après avoir affecté le chargement aux différentes semelles filantes, on calcule le rapport
𝑁𝑢
et on le compare à l’excentricité e, pour déterminer le type des contraintes dans la base
4𝜎𝑠𝑜𝑙
de la semelle.
Tableau V-9 : descente de charges et types de contraintes sur les semelles filantes
Semelle G(KN) Q(KN) Ns(KN) Nu(KN) M(KN.m) e(m) Nu Type de
4σsol contrainte
Sf1 200,45 120 320,45 450,61 82,38 0,18 0,524 trapézoïdales
Sf2 123,54 50,08 173,62 241,89 28,79 0,12 0,2813 trapézoïdales
Sf3 89,54 155,56 245,10 354,22 24,05 0,07 0,4119 trapézoïdales
Sf4 293,45 166,79 460,244 646,35 121,8 0,19 0,751 trapézoïdales
Sf5 109,02 42,47 151,486 210,88 193,28 0,92 0,245 triangulaires
a. Moments fléchissants :
𝑙
Pour le dimensionnement des dalles pleines portant dans deux sens (𝛼 = 𝑙𝑥 ≥ 0.4), il
𝑦
faudra calculer les moments fléchissants dans les deux sens : 𝑀𝑜𝑥 = µ𝑥 × 𝑞 × 𝑙𝑥2 et 𝑀𝑜𝑦 =
µ𝑦 × 𝑀𝑥
Avec :
1
µ𝑥 = 8×(1+2.4×𝛼3 ) et µ𝑦 = 𝛼 3 × (1.9 − 0.9 ×α).
𝑀𝑤 +𝑀𝑒
Il faudra vérifier : 𝑀𝑡 + ≥ 1.25 𝑀0 dans les deux sens, avec :
2
44
Mt=Mt(x ; y) : moments maximaux considérés en travée suivant I(x ;y).
Mw, Me :moment sur appui à gauche et à droite (en valeur absolue).
Figure V-4 : moments dans les deux Figure V-5 : valeurs des moments en travées et sur
sens d’une dalle appuis
b. Effort tranchant :
L’effort tranchant pour une dalle continue portant dans deux directions (α ≥ 0.4) : Vx =
Pu ×lx P ×l
et Vy = u3 x (on a Vy ≤ Vx car α ≤ 1).
2+α
Les armatures d’âme ne sont pas nécessaires dans les cas suivants :
La dalle est bétonnée sans reprise de bétonnage de son épaisseur.
L’épaisseur de la dalle est inférieure à 15 cm.
𝑉𝑢 𝑓𝑐28
La contrainte tangentielle vérifie :𝜏𝑢 = ≤ 0.07 × .
𝑑 𝛾𝑏
c. Ferraillage :
i. La section minimale
La section minimale des aciers est :
12ℎ0 : 𝑟𝑜𝑛𝑑𝑠 𝑙𝑖𝑠𝑠𝑒𝑠
2
𝐴𝑦𝑚𝑖𝑛 (𝑐𝑚 ⁄𝑚) = { 8ℎ0 : 𝐹𝑒 𝐸400
6ℎ0 : 𝐹𝑒 𝐸500 𝑜𝑢 𝑇𝑆
3−𝛼
𝐴𝑥𝑚𝑖𝑛 (𝑐𝑚2 ⁄𝑚) = × 𝐴𝑦𝑚𝑖𝑛 .
2
Pour le ferraillage de la travée (dans les deux sens lx et ly), le calcul sera mené comme
pour une poutre de portée (lx ou ly), de largeur 1m et de hauteur égale à l’épaisseur de la dalle.
ii. Espacement maximal :
Dans le cas où la fissuration préjudiciable et la charge est uniformément répartie,
l’espacement maximale des aciers principaux doit respecter :
2ℎ0
𝑠𝑡𝑥 𝑒𝑡 𝑠𝑡𝑦 ≤ 𝑚𝑖𝑛 {
é𝑝𝑎𝑖𝑠𝑠𝑒𝑢𝑟 ≤ 40 𝑐𝑚 → { 25 𝑐𝑚
𝜑 ≥ 6𝑚𝑚 (𝑠𝑒𝑛𝑠 𝑙𝑥 ).
d. Etude des dalles pleines de la cage de la scène :
i. Données et chargement :
Les dalles de la cage de la scène sont présentées sur la figure ci-dessous :
(Le dimensionnement des dalles hachurées sera déduit par symétrie)
45
Le calcul sera mené en suivant les étapes décrites ci-dessus.
46
Et les moments isostatiques en travées dans les deux directions sont présentés dans le
tableau suivant :
Tableau V-13 : moments isostatiques à l’ELU et à l’ELS
ELU ELS
dalle M0x (KN,m/ml) M0y (KN,m/ml) M0x (KN,m/ml) M0y (KN,m/ml)
D1 43,50 8,60 30,70 6,07
D2 56,42 21,80 39,82 15,38
D3 59,94 29,28 42,30 20,67
D4 33,14 13,29 23,39 9,38
D5 37,03 27,64 26,13 19,50
Et les moments sur les appuis dans les deux directions sont :
A l’ELU :
Tableau V-14 : moments sur appuis à l’ELU
Suivant X Suivant Y
dalle Mxw(KN.m/ml) Mxe(KN.m/ml) Myw (KN.m/ml) Mye (KN.m/ml)
D1 13,05 21,75 2,58 4,30
D2 28,21 28,21 10,90 10,90
D3 29,97 17,98 14,64 8,78
D4 9,94 16,57 3,99 6,65
D5 11,11 18,51 8,29 13,82
A l’ELS :
Tableau V-15 : moments sur appuis à l’ELS
Suivant X Suivant Y
dalle Mxw(KN.m/ml) Mxe(KN.m/ml) Myw (KN.m/ml) Mye (KN.m/ml)
D1 9,21 15,35 1,82 3,03
D2 19,91 19,91 7,69 7,69
D3 21,15 12,69 10,33 6,20
D4 7,02 11,70 2,81 4,69
D5 7,84 13,07 5,85 9,75
𝑀𝑤 +𝑀𝑒
A présent, il faudra vérifier, à l’ELU et à l’ELS, la condition : 𝑀𝑡 + 2
≥ 1.25 𝑀0
47
Vérification à l’ELU :
Tableau V-16 : vérifications à l’ELU
Suivant X Suivant Y
dalle (Mt+ (Mw+Me)/2) x 1,25Mox Vérification (Mt+ (Mw+Me)/2) y 1,25Moy Vérification
D1 54,37 54,37 OK 10,75 10,75 OK
D2 70,52 70,52 OK 27,24 27,24 OK
D3 74,93 74,93 OK 36,60 36,60 OK
D4 41,43 41,43 OK 16,62 16,62 OK
D5 46,28 46,28 OK 34,55 34,55 OK
Vérification à l’ELS :
Tableau V-17 : vérifications à l’ELS
Suivant X Suivant Y
dalle (Mt+(Mw+Me)/2)x 1,25Mox Vérification x (Mt+(Mw+Me)/2)y 1,25Moy Vérification y
D1 38,37 38,37 OK 7,58 7,58 OK
D2 49,77 49,77 OK 19,23 19,23 OK
D3 52,88 52,88 OK 25,83 25,83 OK
D4 29,24 29,24 OK 11,73 11,73 OK
D5 32,66 32,66 OK 24,38 24,38 OK
48
Tableau V-19 : ferraillage de la travée dans le sens X
49
D1 0,0035 0,0043 0,2695 0,37 0,00 1,80 1,80 4HA8/25cm
5. Poutre cloisons :
a. Définition :
Selon l’annexe E5 de la norme française BAEL 91 révisé 99, une poutre-cloison est une
poutre dont la hauteur est au moins équivalente à la moitié de la travée de calcul, et qui est
sollicitée en flexion simple.
On admet qu’une poutre- cloison ne se comporte pas comme une poutre classique, en
particulier qu’une section plane ne reste pas plane après déformation. Les poutres-cloisons
sont généralement utilisées pour reprendre de fortes charges, concentrées (poteaux) ou
réparties (planchers ou voiles situés au- dessus).
50
b. Dispositions réglementaires : annexe E5 du BAEL 91.
iii. Notation :
Les définitions des symboles suivantes ont été adoptées dans la description de la méthode
de calcul de dimensionnement de la poutre-
cloison :
51
c. Armatures principales :
𝑀𝑜𝑢 ×ϒ𝑠
Leurs sections sont calculées par la formule :𝐴𝑠 = 𝑧×𝑓
𝑒
d. Armatures horizontales :
Ce système est divisé en deux zones :
vi. En zone inférieure :
Soit :
𝜌ℎ𝑖 : le pourcentage d’armatures horizontales à disposer sur l’armature principale
sur une hauteur de 0.4min (l ; h), donc entre les côtes 0.15 min (l ; h) et 0.55 min
(l ; h).
𝑆ℎi : l’espacement entre deux armatures horizontales inférieures.
𝐴ℎ𝑖 : la section d′ un cours d′ armatures horizontales inférieures :
𝐴ℎ𝑖 = 0.4 × min (l ; h) × 𝑏𝑜 × 𝜌ℎ
𝜏 𝜏𝑜𝑢 ×ϒ𝑠 𝜏𝑜𝑢 ×ϒ𝑠 0.8
Avec :𝜌ℎ𝑖 = 0.5 × (0.6 + 15 𝑓𝑜𝑢 ) qui doit être supérieur à 0.5 et à .
𝑐28 𝑓𝑒 𝑓𝑒 𝑓𝑒
𝜏𝑜𝑢 ×ϒ𝑠
La quantité supérieure à 0.75 n’est pas obligatoire sur la partie centrale de longueur
𝑓𝑒
égale à 0.4lo, pour le cas où il n’y a pas de charges concentrées.
Les armatures du réseau inférieur s´étend sur toute la longueur de la travée, sauf,
éventuellement, lorsque le pourcentage ρhi dépasse la valeur minimal fixée ci-avant.
vii. En zone supérieure :
Le pourcentage ρ’hs à disposer sur une hauteur de 0.45 min (l ; h), donc entre les côtes
0.55min (l ; h) et min (l ; h), soit une section d’acier :
Pour les poutres de hauteur h supérieur à l, le pourcentage des armatures à disposer entre
0.8 0.8
les côtes l et 1.5l doit être supérieur à 0.5ρ′hs et à f : ρ′′hs = max(0.5ρ′ hs ; f ).
e e
e. Armatures verticales :
Le pourcentage𝜌𝑣 d′ armatures, sous forme de cadres ou plus éventuellement des étriers
0.8 𝜏 ×ϒ
entourant les aciers supérieurs et inférieurs : 𝜌𝑣 = max( 𝑓 ; 0.75 𝑜𝑢𝑓 𝑠 )
𝑒 𝑒
52
Si la poutre reçoit des charges en partie inférieure, celles-ci seront relevées par des cadres
𝑝 ×ϒ
supplémentaires de section 𝑖𝑓 𝑠.
𝑒
f. Etude de cas :
Avec les mêmes définitions du paragraphe précédent, nous allons étudier la poutre-
cloison (pv 1) qui supporte la toiture de la salle.
53
Poids propre de la poutre- cloison : 0.3x2500x8.82=6615 Kg/ml.
Charges permanentes : la poutre- cloison supporte les planchers qui eux supportent
des charges permanentes de 400kg/m2.
Donc gplanchers=400x (30.58/2+1.90/2)=6496 Kg/m.
D’où g=13111 Kg/ml.
Calcul de q :
Les charges d’exploitation sur les planchers sont 100 kg/m2.
Donc q=100x (30.58/2+1.90/2)=1624 kg/m.
Calcul des sollicitations à l’ELU :
On a pu=1.35xg+1.5xq=20136 kg/m.
Ce qui donne : Mu = 159.480t. m ; Vu = 80.141 t.
Donc le cisaillement de référence est : τu = 33.56 t/m2.
ii. Calcul de l’épaisseur minimale :
pu l 3 pu
bomin = max(3.75 × × max ( ; 1) ; 0.14 × l × √ )
fc28 h hfc28
54
En zone supérieure :
Pour la poutre étudiée on a : l=7.96<h=8.82m<1.5l=11.94m
𝜏𝑜𝑢 ×ϒ𝑠 0.8
On a 𝜌′ℎ𝑠 = max (0.6𝜌ℎ ; 0.3 ; ) = max(0.00096; 0.00022; 0.0016) =
𝑓𝑒 𝑓𝑒
0.0016
𝐴′ℎ𝑠 = 0.45 Min (l ; h) × 𝑏0 × 𝜌′ℎ𝑠 = 17.19 𝑐𝑚2 .
Ces armature sont à disposer entre les côtes 0.55min (l ; h) et min (l ; h) c.-à-d. entre
4.38m et 7.96m.
On choisit de mettre une section d’armature de 18x2HA8=18.10cm 2 avec un
espacement de 20cm.
Et entre l 'et h on doit disposer une section d’armatures dont le pourcentage :
0.8
ρ′′hs = max (0.5ρ′ hs ; ) = 0.0016 A′′hs = (h − l) × b0 × ρ′′ hs = 4.13 cm2
fe
On réparti entre les l et h une section d’armatures de 5x2HA8=5.03cm2 avec un
espacement de 20cm
v. Armatures verticales :
0.8 𝜏 ×ϒ
On a 𝜌𝑣 = max ( 𝑓 ; 0.75 𝑜𝑢𝑓 𝑠 ) = 0.0016
𝑒 𝑒
On a Av = 𝜌𝑣 𝑏0 𝑠𝑣
Av
Pour un cadre de HA8 on a Av=1.01cm2 donc 𝑠𝑣 = 𝜌 = 21𝑐𝑚
𝑣 𝑏0
55
Figure V-8 : schéma de ferraillage de la poutre-cloison
6. Gradins :
Tout groupe important de personnes (public, audience) ayant à assister durant une période
relativement longue à un évènement (débat, conférence, spectacle, concert, etc.) se trouve
dans le besoin de s’installer correctement afin de profiter au mieux de la prestation.
Pour accueillir le public, la salle de spectacle doit disposer de tribunes sur lesquelles
reposent des gradins pouvant offrir au public la possibilité de s’asseoir dans des conditions
de confort adaptées à la représentation.
a. Conception et forme :
i. Conception :
Pour supporter les gradins, les tribunes sont constituées de trois files de poteaux et trois
poutres crémaillères sous forme de portique.
L’objectif de la conception des gradins est d’aboutir à une forme qui puisse faire allier
résistance, économie et facilité de mise en œuvre, et ce afin de réduire les délais d’exécution.
Les gradins seront réalisés en élément préfabriqués en béton armé. Et ils seront posés sur
les trois poutres crémaillères en commençant par l’élément le plus haut. Et la marche de
chaque élément reposera sur le talon de l’élément précédent.
Chaque élément est composé d’une marche avec une pente de 1% pour l’écoulement des
eaux, et d’une contre marche avec retombée et talon. L’épaisseur de béton sera de 15cm au
minimum, les jonctions marche-talon seront clavetées sur toute la longueur de façon à obtenir
56
une continuité mécanique de la structure, les marches et contre marches seront également
clavetées au droit des crémaillères avec continuité des armatures.
57
b. Dimensionnement :
Le calcul de dimensionnement se fera conformément aux règles BAEL 91 révisé 99.
i. Chargement :
Les charges appliquées à la poutre gradin sont conforme au programme de charge du
projet.
Charges permanentes :
Charges permanentes de 310 kg/m2, soit : g=310x0.95=294.5 kg/m.
Poids propre :
Poids propre de la marche : P1=2500x0.8x0.15=300 kg/m.
Poids propre de la retombée : P2=2500x0.45x0.15=168.75 kg/m.
Poids propre du talon : P3=2500x0.1x0.15x2=37.5 kg/m.
Donc le poids propre de la poutre par mètre linéaire est : P= P1 +P2 +P3=506.25 kg/m.
Alors les charges permanentes appliquées à la poutre gradin sont : G=P+g=800.75 kg/m.
Charges d’exploitation :
Selon le programme des charges, les gradins doivent supporter une charge d’exploitation
surfacique de l’ordre de 400 Kg/m2.
Soit une charge linéaire sur la poutre gradin : Q=400x0.95=380 Kg/m.
ii. Modélisation :
La marche sera ferraillée comme une dalle pleine de longueur 6.5m, de largeur 0.8m et
d’épaisseur 0.15m.
Alors que la contre marche et le talon seront considérés comme une poutre en L.
La modélisation a été effectuée avec le logiciel Robot :
(1.35×G+1.5×Q)×l2
La valeur maximale du moment fléchissant ultime est : Mu = =
8
87.19 kN. m
(1.35×G+1.5×Q)×l
La valeur maximale de l’effort tranchant ultime est :Vu = 2
=53.66 kN
58
(G+Q)×l2
La valeur maximale du moment fléchissant de service est : Ms = = 62.36 kN. 𝑚
8
On calcule :
f
εes = γ eE =2.17%o
s s
3.5
αl = 3.5+1000ε =0.617
es
μl=0.8αℓ (1 – 0.4αℓ)=0.372
On a donc
fe
μu ≤ μℓ (domaine 1b ou 2a) → A'u = 0 et σs = (car εes ≤ εs≤ 10‰)
γs
Mu
D’où : Au = f avec zu = d (1-0.4αu) et αu = 1.25(1- √1 − 2µu )
zu e
γs
D’où Au= 5.62 cm² donc on choisit 6HA12 de section 6.79 cm²
Vérification a l’ELS :
La profondeur de l’axe neutre :
𝑦𝑠 2
𝑏 + n A's(ys - c’) – n As(d - ys) = 0
2
Donc: I=9.29x10-4m4
On a: Mser =62. 36kN.m
59
Calcul des contraintes
M
σbc = Is ys =5.26MPa
Mser
σs = n. (d - ys) =301.13MPa
I
Les contraintes admissibles sont :𝜎̅𝑏 =0.6 × 𝑓𝑐28 = 18 𝑀𝑃𝑎
2
Et 𝜎̅𝑠 = min(3 𝑓𝑒 ; 110√𝜂𝑓𝑡28 𝑀𝑃𝑎) = 215.56 MPa
1 ̅𝑠
𝛼
Et𝑀𝑟𝑏 = 2 × 𝛼̅𝑠 × (1 − ) × 𝑏 × 𝑑 2 × 𝜎̅𝑏 = 86 𝑘𝑁. 𝑚.
3
𝑓𝑐28⁄
Et 𝜏̅𝑢 = min (0.15 × 𝛾𝑏 ; 4 𝑀𝑃𝑎) = 3 𝑀𝑃𝑎.
Donc 𝜏𝑢 < 𝜏̅𝑢 : l’effort tranchant est vérifié
Calcul des armatures transversales :
A γs 𝑏τu A 𝑏
On a : S t = = 0.034 cm2 /cm et : S t = 0.4 ∗ 𝑓 = 0.00012 cm2 /cm
t 0.9fe t 𝑚𝑖𝑛 𝑒
60
Chargement et sollicitations :
Charges permanentes : g=poids propre+3.1x1=25x1x0.15+3.1=6.85 KN/m.
Charges d’exploitation=q=4x1=4 kN /m.
(1.35×𝑔+1.5×𝑞)×𝑙2 (𝑔+𝑞)×𝑙2
Donc 𝑀𝑢 = = 1.22 𝑘𝑁. 𝑚 ; 𝑀𝑠 = = 0.87 𝑘𝑁. 𝑚
8 8
(1.35×𝑔+1.5𝑞)×𝑙
et 𝑉𝑢 = = 6.1 𝑘𝑁. 𝑚.
2
Armatures suivant x :
𝑀𝑢
𝜇𝑢 = 𝑏𝑑2 𝑓 =0.0039
𝑏𝑢
On calcule :
𝑓
𝜀𝑒𝑠 = 𝛾 𝑒𝐸 =2.17%
𝑠 𝑠
3.5
𝛼𝑙 = 3.5+1000𝜀 =0.617
𝑒𝑠
μl=0.8αℓ (1 – 0.4αℓ)=0.371
On a donc
𝑓𝑒
μu ≤ μℓ (domaine 1b ou 2a) → A'u = 0 et 𝜎𝑠 = (car εes ≤ εs≤ 10‰)
𝛾𝑠
𝑀𝑢
D’où : 𝐴𝑢 = 𝑓 avec zu = d (1-0.4αu) et αu = 1.25(1- √1 − 2𝜇u )
𝑧𝑢 𝑒
𝛾𝑠
Armatures suivant y :
La section des armatures suivant y est : Auy= Aux/4=0.0525 cm2.
La section minimale :
Pour une dalle la section minimale des aciers est :
12h0 : ronds lisses
Aymin (cm2 ⁄m) = { 8h0 : Fe E400
6h0 : Fe E500 ou TS
3−α
Axmin (cm2 ⁄m) = × Aymin .
2
61
Choix des armatures :
Suivant x :
On a lx=0.8 donc Ax=0.8*1.30=1.04cm2 soit 4HA8 avec n espacement de 19cm
Suivant y :
Ay=0.9cm/m soit 4HA8 avec n espacement de 25cm
Effort tranchant :
P ×l
L’effort tranchant pour une dalle portant dans une direction :Vx = u2 x =14.87KN etVy =
0KN
Vu fc28
Donc τu = b = 0.11 MPa ≤ 0.07 × = 1.4MPa donc Les armatures d’âme ne
0 ×d γb
sont pas nécessaires.
Schéma de ferraillage :
62
Le déplacement radial : v(x, t).
𝜕𝑣
La rotation de la section : θ(x, t)=𝜕𝑥 (ℎ𝑦𝑝𝑜𝑡ℎè𝑠𝑒 𝑑𝑒 𝐵𝑒𝑟𝑛𝑜𝑢𝑙𝑙𝑖).
𝜕𝜃
La courbure : 𝜒𝑓 =𝜕𝑥 .
Le moment fléchissant : 𝑀𝑓 = 𝐸𝐼𝜒𝑓 .
l’effort tranchant : 𝑇𝑓 .
Les équations d’équilibre local sont :
𝜕𝑇𝑓 𝜕2 𝑣
+ 𝜌𝑆 𝜕𝑡 2 = 0 (2𝑒𝑚𝑒 𝑝𝑟𝑖𝑛𝑐𝑖𝑝𝑒 𝑑𝑒 𝑁𝑒𝑤𝑡𝑜𝑛)
{ 𝜕𝑥 𝜕𝑀𝑓
− 𝑇𝑓 = 0
𝜕𝑥
𝜕2 𝑀𝑓 𝜕2 𝑣
En éliminant l’effort tranchant, on obtient : + 𝜌𝑆 𝜕𝑡 2 = 0
𝜕𝑥 2
Qui devient :
∂4 v ρS ∂2 v
+ = 0.
∂x 4 EI ∂t 2
On effectue une séparation des variables : v(x, t)= V (x)T(t).
EI 1 d4 V −1 d2 T
L’équilibre devient : ρS V dx4 = T =cte.
dt2
On a égalité de deux fonctions de variables indépendantes. Les deux fonctions sont donc
égales à une constante. Cette constante est choisie positive pour assurer la stabilité de la
solution en temps :
𝐸𝐼 1 𝑑4 𝑉 −1 𝑑2 𝑇
=𝑇 =+𝜔2 .
𝜌𝑆 𝑉 𝑑𝑥 4 𝑑𝑡 2
𝑑4 𝑉
4
− 𝛽4𝑉 = 0
Ce qui donne :{𝑑𝑑𝑥2 𝑇
2
+𝜔 𝑇 =0 𝑑𝑡 2
𝑉(𝑥) = 𝐴 cosh 𝛽𝑥 + 𝐵 sinh 𝛽𝑥 + 𝐶 cos 𝛽𝑥 + 𝐷 sin 𝛽𝑥
{
𝑇(𝑡) = 𝐸 sin𝜔𝑡 + 𝐹cos𝜔𝑡
𝜌𝑆𝜔 2
Avec 𝛽4 = 𝐸𝐼
63
𝐴=𝐶=0
Qui a pour solution non triviale :{𝐵 sinh 𝛽𝐿 = 0 => 𝐵 = 0
𝐷 sin 𝛽𝐿 = 0
𝑖𝜋
Les modes possibles de vibration sont donc caractérisés par :𝛽𝑖 = 𝐿
𝐸𝐼
Les «pulsations propres» de vibration sont donc : 𝜔𝑖 = 𝑖 2 𝜋 2 √𝜌𝑆𝐿4
𝑖𝜋𝑥
Et les «modes propres» associés : 𝑉𝑖 (𝑥) = sin .
𝐿
2𝜋
Or : 𝑇𝑖 = 𝜔𝑖
Donc le mode 1 est celui qui donne la période la plus grande, donc la fréquence la plus
petite.
2 𝑝
La période fondamentale de la poutre est donnée par :𝑇 = 𝜋 𝐿2 √𝑔𝐸𝐼
Avec :
L =6.5m : portée de la poutre gradin.
1⁄
E=Ev=11000× 𝑓𝑐283 =34179.6 MPa : module d’élasticité instantané.
G=9.81 m/s2 : accélération de la pesanteur.
p=G+Q=1.264 t/ml : charge appliquée.
I=320468.75 cm4 : module d’inertie de la poutre.
On obtient : T=0.089 s.
1
Et la fréquence propre de résonnance de la poutre est : 𝑓 = 𝑇=11.22 Hz.
64
Cette fréquence est supérieure à 3 Hz qui est la fréquence de saut de foule utilisée pour
le calcul dynamique des passerelles.
Donc les gradins préfabriqués ne présentent pas de risque de point de vue dynamique.
7. Poutre crémaillère
La fonction principale des poutres crémaillères est de constituer, avec les poteaux de la
zone de parterre, trois portiques qui vont supporter les gradins. Ces poutres seront réalisées
en béton armé et coulées surplace. Ainsi nous aurons trois poutres crémaillères : deux de
même portée de part et d’autre des gradins et une au milieu avec une portée plus importante.
Les positions de ces poutres sont explicitées dans la figure suivante :
Dans cette partie nous allons étudier la poutre crémaillère centrale, car c’est elle dont la
portée est la plus grande. Donc la plus défavorable. La figure suivante est la coupe verticale
de cette poutre :
65
a. Modélisation :
La poutre crémaillère aura une section de 70x30, et aura la forme et les dimensions
suivantes :
b. Sollicitations :
Vu que la poutre crémaillère est inclinée avec des changements de pentes. Un effort de
compression sera développé dans la poutre et celle-ci sera sollicitée en flexion composée.
Le moment fléchissant à l’ELU en KN.m est donné par le diagramme suivant :
66
Figure V-16 : diagramme du moment fléchissant à l’ELU
Le diagramme de l’effort tranchant à l’ELU en KN :
c. Ferraillage :
Le calcul de ferraillage pour les différentes appuis et travées donne les résultats suivants :
67
Figure V-19 : désignations des sections des travées et sur appuis
i. Sur appuis :
Tableau V-24 : ferraillage sur appuis
68
Figure V-20 : schéma de ferraillage de la travée Tr2
8. Voiles :
Armatures concentrées dans les deux extrémités ou dans les ailes pour équilibrer le
couple due au moment d’encastrement (armatures de flexion Af) ;
Armatures verticales uniformément reparties (armature de compression A) ;
Armatures horizontales, elles aussi uniformément reparties (Armature de l’effort
tranchant At) ;
La vérification se fera selon le DTU 23.1 relatif aux murs et parois en béton banché tout
en satisfaisant aux règles parasismiques RPS 2011 et PS 92.
i. Longueur de flambement
On note : lf : la longueur libre de flambement d’un mur non raidi ;
Pour les voiles non raidi latéralement, la longueur libre de flambement lf se déduit
de la hauteur libre du mur h, en fonction de ses liaisons avec le plancher. Les valeurs du
rapport entre lf et h sont données par le tableau ci-dessous :
69
Tableau V-26 : Valeurs du rapport lf /h dans le cas d’un mur non raidi
Liaison du mur Mur armé Mur non armé
verticalement verticalement
Br .fc28
Dans le cas d’un mur non armé : A = 0 :Nu,lim = α. 0.9γb
0.85
𝜆 𝑠𝑖 𝜆 < 50
1+0.2×( )2
Avec : Br = l(a − 0.02) et 𝛼 = { 35
50
0.6 × ( 𝜆 )2 𝑠𝑖 𝜆 > 50
𝐵 ×𝑓
𝑟 𝑐28 𝑓
Dans le cas d’un mur armé : A ≠ 0 : Nu lim = 𝛼( 0.9×ϒ + γ𝑒 )
𝑏 c
Avec :
Remarque :
Les valeurs de α sont à diviser par 1,10 si plus de la moitié des charges est appliquée
avant 90 jours.
Si la majeure partie des charges est appliquée à un âge < 28 jours, on remplace fc28
par fcj et α par α/1,20.
Nu lim
Une fois Nu lim est calculé, on déduit la contrainte limite ultime qui vaut : 𝜎𝑢 𝑙𝑖𝑚 = 𝑎𝑙
70
iii. Vérification des contraintes :
Deux vérifications doivent être faites aux niveaux I et II du mur :
Dans les zones critiques, on dispose des chaînages minimums verticaux à chaque
extrémité de 4T12 avec des cadres en T6 espacés de 10 cm au plus.
v. Aciers minimaux :
Disposition des armatures verticales et horizontales :
71
Note : Selon le RPS 2011, le taux minimal de l’armature verticale et horizontale, à
toute section est égal à 0,20 % de la section horizontale du béton. Le taux maximal est égal
à 4 %. Le diamètre des barres utilisées ne doit pas dépasser 1/10 de l’épaisseur du mur.
Les deux nappes doivent être reliées, et les barres horizontales doivent être exposées vers
l’extérieur, menues de crochets à 135° ayant une longueur de 10 Ø.
Étant donné que le moment Mu est réversible, les armatures choisies seront placées
par symétrie dans les deux extrémités du voile. Elles sont en outre regroupées dans un
potelet de dimensions minimales a et d', avec : (PS 92 ; paragraphe 11.8.2.1.4) :
𝑎
𝜎𝑢
𝑎𝑘
𝑑′ = 𝜎𝑏𝑐
𝑙𝑓 𝜎𝑢
𝑘
{ 15 𝜎𝑏𝑐
Avec :
- k : le coefficient de comportement
0.85𝑓𝑐28
- 𝜎𝑏𝑐 = max(𝜎𝑢 𝑙𝑖𝑚 ; )
ϒ𝑏
72
vii. Ferraillage transversal minimal :
Chaque armature longitudinale résultant du calcul en flexion composée est ligaturée
transversalement par des épingles de diamètre Øt et d'espacement st vérifiant les conditions
𝑠𝑡 ≤ min(10𝛷𝐿 ; 20𝑐𝑚
suivantes : { 𝛷
𝛷𝑡 ≤ max( 3𝐿 ; 6𝑚𝑚)
Vérification de cisaillement :
Soit la section droite d’un trumeau définie par :
épaisseur a ;
hauteur de la section droite h ;
hauteur utile d ;
𝐴
le pourcentage des armatures de flexion 𝜔 ̅̅̅̅𝑓 = 100 𝑎𝑑𝑓
̅̅̅̅𝑓 : 𝜔
73
On calcule :
𝜏∗ 𝑀𝑙𝑖𝑚
Le cisaillement conventionnel associé : 𝜏1 = 𝑀
2
La contrainte limite de résistance à l'effort tranchant : 𝜏2 = 0.45√𝑓𝑡𝑗 (𝑓𝑡𝑗 + 3 𝜎)
Note : Cette formule n'est à retenir que lorsque 𝜎 ≤ 0.5𝑓𝑐28 ; dans le cas contraire, le voile
La contrainte limite de résistance à l'effort tranchant après fissuration, compte tenu des
Avec :
Vérification du non-glissement :
Si l’on désigne par x la largeur comprimée du mur, d'épaisseur a, sous sollicitation
de flexion composée, nous devons vérifier la condition suivante :
Avec :
74
tgφ = 0,7 ;
fe : la limite élastique des aciers A' ;
A' : les armatures verticales réparties hors-membrures d'extrémité existant dans
la section a.b, à laquelle est associée une quantité d'armatures horizontales
respectant le même pourcentage ;
Fb : la résultante des contraintes de compression
75
DTU 23.1 (applicable aux murs en béton branché mais aussi aux constructions
situées dans des zones sujettes séismes),
le règlement RPS 2011,
les règles PS 92.
Hypothèses de calcul :
La largeur du voile, a = 0,3m,
La longueur du voile, l=21.75 m,
La hauteur : 5.28 m,
La charge est appliquée à plus de 90 jours,
La contrainte de compression de béton fc28 = 30 MPa,
Le voile est soumis aux efforts réduits suivants (obtenus par la combinaison la
plus défavorable) :
i. Longueur de flambement
Dans notre cas le mur est armé, encastré en pied et en tête et il est rigidifié des deux côtés
et porte un plancher d’un seul côté, donc :
𝑙𝑓 = 0.85 ∗ 𝑙 = 4.49𝑚
𝑙𝑓 √12
𝜆= = 51.82 ≥ 50
𝑎
50
𝛼 = 0.6 × ( 𝜆 )2 = 0.56
On prendra une valeur minimale de la section d’acier : Av, min = 0,002.l.a = 31.68 cm2,
𝐵𝑟 ×𝑓𝑐28 𝑓
L’effort ultime :Nu lim = 𝛼 ( + 𝑒 ) = 70.03 𝑐𝑚2 avec : Br = (l-0,02). (a-0,02)
0.9×ϒ𝑏 γc
76
La contrainte à prendre en considération pour la suite de calcul est : σu
= min (σu lim ; σbc)= min (10,73 ; 0,85*30/1,5 = 10,73 MPa.
Donc : d’ = 30cm,
Les voiles sont calculés en flexion composée sous un effort normal de compression N et
un moment de flexion M. On assimile le voile en question à une poutre de largeur a = 0,3 m
et de hauteur h = 5.28 m ; d = h-d’/2 = 5.13 m.
Rappelons que le voile est sollicité par : M = 56.849 MN.m et N = 12.358 MN.
𝑁𝑢
Le coefficient de remplissage est donné par : 𝛹1 =
𝑁𝑏
77
L’excentricité critique relative est donc donnée par l’expression qui suit :
1+√9−12𝛹
𝜉 = 4(3+√9−12𝛹1 ) = 0.15
1
- ea = max (2 cm ; l/250).
56.849 𝑙
On a donc :𝑒 = 12.358 + max (2𝑐𝑚; 250) = 4.62𝑚
On déduit alors que :𝑒 ≥ 𝑒𝑁𝐶 La section est donc partiellement comprimée.
Selon les règles du BAEL 91, le moment de calcul correspondant aux sections
partiellement comprimées en flexion composée est donné par :
ℎ
𝑀𝑐 = 𝑁 (𝑒 + (𝑑 − )) = 87.874𝑀𝑁. 𝑚
2
𝑐 𝑀
On aura alors : 𝜇 = 𝑎𝑑2 σbc = 0.65
Et on a 𝜇𝑙 = 0.37 donc
𝑀𝑏𝑙 𝑀𝑢−𝑀𝑏𝑙 𝛾𝑠
𝐴 = (𝑑(1−0.4𝛼 ) + (𝑑−𝑐 ′ )
− 𝑁𝑢) = 45.85𝑐𝑚2
𝑙 𝑓𝑒
𝑀𝑢−𝑀𝑏𝑙 𝛾𝑠
𝐴’ = = 33.13 𝑐𝑚2 (𝑀𝑏𝑙 = 𝜇𝑙 𝑏𝑑 2 σ𝑏 )
(𝑑−𝑐 ′ ) 𝑓𝑒
Nous calculons :
𝑎ℎ2 𝑓𝑡28
𝑀𝑙𝑖𝑚 = (𝜎 + ) = 8.737𝑀𝑁. 𝑚
6 1.5
Comme τ* < τlim, les armatures de l’effort tranchant ne sont pas nécessaires.
79
Vérification de non-glissement
L’effort tranchant de calcul doit satisfaire à la condition suivante :
𝑉 ∗ ≤ 0.35. 𝑓𝑡𝑖 . 𝑎. 𝑥 + (𝐹𝑏 + 𝐴′ 𝑓𝑒 ) tan 𝜑
Donc il n’y a pas risque de glissement car V* vérifie bien ladite condition.
9. Balcons :
La grande salle de spectacle est composée de deux niveaux de balcons qui supportent les
gradins.
Ces balcons représente l’un des éléments les plus particuliers dans ce projet, et qui nécessite
une attention particulière lors de la conception, ce sont les balcons.
En effet, ces derniers ayant des portées importantes (allant jusqu’à 6m), doivent être conçus
de telle façon qu’ils ne présentent pas de flèche excessive.
Dans ce qui suit, l’étude menée aura pour objet le balcon central du niveau N05.
a. Conception :
Le balcon étudié a une portée de 6.23m. Et son fonctionnement est représentatif du
fonctionnement de celui des autres balcons.
La coupe longitudinale de ce balcon est représentée ci-dessous :
Le balcon est configuré sur une solution incluant une dalle de 20 cm qui suit l'inclinaison
des balcons et qui, dans la plupart des cas, s'appuie sur un enchevêtrement de poutres
surhaussées qui dirigent les charges vers les murs radiaux (voiles).
80
En ce qui concerne les poutres surhaussées, nous prévoyons trois poutres longitudinales, de
largeur égale à 40 cm, et à chant variable, poutres chargées de raidir la partie en saillie et qui
sont encastrées sur deux poutres transversales afin de créer une paire de forces, la première vers
le bas sur la poutre frontale et l'autre, vers le haut sur la poutre dorsale.
Les poutres transversales quant à elles s'appuient sur les voiles radiaux.
Une bavette frontale vient compléter la structure et uniformiser les mouvements sur le
porte-à-faux pour constituer un point d'appui pour les éléments architecturaux.
Cette solution permet d’éviter les grandes retombées des poutres longitudinales en console,
surtout que la hauteur entre deux niveaux est limitée par l’architecte.
b. Dimensions et chargement :
On définit les dimensions des différents éléments constituants le balcon comme suit :
Les poutres transversales : 40x170 cm2 et d’une portée maximale de 10.95 m.
Les poutres longitudinales en console : 40xh avec h variable, et d’une portée de 7.50 m.
La poutre de rive : 20x50 cm2.
dalle pleine de 20cm.
c. Résultats de dimensionnement :
i. Flèche :
La flèche admissible est :
81
𝑙⁄
250 = 4.38 𝑐𝑚 : pour les poutres sur deux appuis.
2𝑙⁄
250 = 6 𝑐𝑚 : pour les poutres en console.
La figure suivante donne la flèche pour les éléments du balcon :
On remarque que la flèche est maximale au pied du balcon, ce qui est prévisible vu la
configuration en console.
La flèche maximale calculée à l’ELS est :𝑓𝑚𝑎𝑥 = 0.9 𝑐𝑚 < 𝑓𝑎𝑑𝑚 .
ii. Ferraillage :
Ferraillage dans la direction X :
La section des aciers inférieurs selon la direction X :
82
La section des aciers supérieurs selon la direction X :
On remarque que la section d’armatures de la face supérieure est maximale, ceci pour
équilibrer les moments négatifs qui sont importants au niveau des consoles. Cette section atteint
48.75 cm2/m.
Ferraillage dans la direction y:
La section des aciers inférieurs selon la direction Y :
83
Figure V-30 : aciers inférieurs selon Y
Pour faire face à la flèche, surtout au niveau du pied du balcon, on doit disposer des
armatures inférieures suivant la direction, avec une section maximale de 13.39 cm2/m
84
VI. Plancher mixte
1. Généralités sur les dalles mixtes :
Ce type de dalle consiste à associer deux matériaux pour qu’ils participent ensemble, par
leur «collaboration», à la résistance à la flexion. Ces planchers associent une dalle de
compression en béton armé (comportant un treillis soudé) à des bacs nervurés en acier galvanisé
travaillant en traction comme une armature. Pour éviter le glissement entre les nervures du
profil en acier et le béton, les parois latérales des bacs sont embouties ou crantées. Si elles sont
en acier, les solives peuvent être rendues solidaires de la dalle en béton par l’intermédiaire de
connecteurs soudés ou cloués pour constituer une poutre mixte. Une dalle collaborante peut
aussi être posée sur des poutres simples (sans connecteurs).
La conception d’un plancher collaborant comprend deux étapes distinctes qui sont la phase
de montage et de coulage du béton puis la phase de service.
Durant la phase de montage et de coulage du béton, le bac est utilisé comme coffrage
autoportant et constitue une plate-forme de travail.
Dans la phase de service, le bac est combiné structuralement avec le béton durci (action
mixte) et remplace totalement ou en partie les armatures de traction de la dalle.
Ainsi, la dalle reçoit les charges et les transmet par flexion aux solives, qui les acheminent,
toujours par flexion, à leurs appuis (sommier).
Le résultat est une économie de béton et d’acier donc, plus globalement de poids. La
rapidité de montage est supérieure à celle des systèmes traditionnels. Les planchers collaborants
sont très performants pour la flexibilité et le potentiel d’évolution du bâtiment.
85
2. Dimensionnement de la dalle mixte :
a. Données :
La dalle mixte objet de l’étude fait partie du plancher de la toiture du bloc A du bâtiment.
86
On choisit alors de travailler avec la tôle COFRAPLUS 60 avec une épaisseur nominale de
1 mm, pour satisfaire la condition de l’Eurocode 4 qui doit être supérieure à 0.7mm.
La figure suivante donne les caractéristiques de forme de la tôle nervurée COFRAPLUS
60 :
c. Pré dimensionnement :
La réalisation d’un pré dimensionnement de la dalle mixte passe par le respect des trois
conditions suivantes :
87
1. La condition sur l’élancement donne h=7 cm.
2. La condition de coupe-feu donne :
88
Et g= poids propre de la tôle par mètre de dalle g1 +poids propre du béton frais par mètre
de dalle g2.
𝑔1 = 11.37𝑘𝑔/𝑚2.
𝑔2 = 0.14 × 2500 = 350kg/m2.
Ce qui donne g=361.37 Kg/m2.
Et selon l’Eurocode, f étant inférieure à 𝑙⁄250 et à 20mm, il n’est pas nécessaire de tenir de
compte de l’effet de mare, c.-à-d., tenir compte du poids surplus de béton lors de la vérification
de la sécurité structurale.
ii. Vérification à l’état limite ultime :
Dans la phase de construction, il est primordial de garantir la sécurité du personnel
travaillant sur le plancher. C’est pourquoi le bac de tôle nervurée doit être vérifié vis-à-vis de
la sécurité structurale.
Cette vérification consiste à s’assurer que le moment engendré dans chaque travée et par
chaque schéma statique est inférieur au moment résistant de la tôle.
Calcul du moment sollicitant :
Le moment fléchissant sollicitant conventionnel doit être vérifié pour les deux cas de
chargement (A) et (B) ci-après où g est le poids du plancher tel que défini plus avant et où
l'intensité de la charge de chantier P est égale à 50. L (l étant la portée partielle en mètres), sans
être inférieure à 100 daN.
89
La portée partielle étant de 2.35 m, donc P=2.35x50=117.5 kg.
Et g=361.37 kg/m2.
Le calcul numérique donne :
𝑀(𝐴) = 253.2 𝑘𝑔. 𝑚 Et 𝑀(𝐵) = 342.72 𝑘𝑔. 𝑚 .
Calcul du moment résistant :
Pour la tôle nervurée COFRAPLUS 60, les valeurs des moments résistants Mrés(A) et Mrés(B) sont
données dans des abaques, et comme l’épaisseur de la tôle est de 1 mm, ces valeurs sont à
multiplier par 1.33.
Dans notre cas, les connecteurs seront mis en œuvre sur chantier, donc les moments résistants
sont donnés par les deux abaques suivants :
90
Pour notre cas, il n’y a pas lieu de vérifier le poinçonnement.
Résistance à la flexion positive :
La justification est apportée à l'Etat Limite Ultime.
Elle consiste à vérifier l'inégalité suivante : 𝑀𝑢𝑆 + ≤ 𝑀𝑢𝑅 + .
Avec :
𝑀𝑢𝑆 + : Moment sollicitant évalué sous l'effet de toutes les charges appliquées.
𝑀𝑢𝑅 + .:Moment résistant ultime.
Calcul du moment sollicitant :
La dalle mixte est soumise dans le stade définitif aux charges suivantes :
Poids de la dalle : 361.37 kg/m2.
Charge permanente : 100Kg/m2.
Surcharge d’exploitation : 250 kg/m2.
Donc :
Les charges permanentes : G=461.37 kg/m2.
Les charges d’exploitation : Q=250 kg/m2.
On effectue les calculs avec le logiciel SAP2000.
91
La résistance ultime à la flexion positive 𝑀𝑢𝑅 d’une section de dalle mixte peut être
déterminée en admettant une répartition plastique des contraintes.
Pour les profilés couramment utilisées (hp≤60 mm) (ce qui correspond à notre cas), avec
un recouvrement minimal de 50 mm de béton, l’axe neutre plastique est toujours situé au-dessus
des nervures. Sa position est donnée par :
𝑓𝑦𝑝 × 𝐴𝑝
𝑥𝑝𝑙 =
𝑓𝑏 × 𝑏
Avec :
𝑓𝑝 350
𝑓𝑦𝑝 = ϒ𝑝 = = 318.18 𝑀𝑃𝑎 ∶limite d’élasticité d’acier de tôle (acier S350).
1.1
𝑏: largeur unitaire.
Donc la position de l’axe neutre est :
𝑥𝑝𝑙 = 2.6 𝑐𝑚: L’axe neutre est bien au-dessus des nervures.
Le moment ultime résistant à la flexion positive est donné par :
𝑥𝑝𝑙
𝑀𝑢𝑅 + = 𝑓𝑦𝑝 × 𝐴𝑝 × (𝑑𝑝 − ).
2
92
Calcul du moment résistant :
Ou :
𝐴𝑆 : l’aire des armatures en chapeaux.
𝑓𝑒 = 500𝑀𝑃𝑎 : limite d’élasticité de l’acier.
Et on considère que la tôle ne résiste pas à la compression, car c’est un élément mince
qui n’est pas suffisamment rigide à la compression ; donc le béton dans les nervures doit
résister seul à la compression.
𝑓𝑐28
L’effort de compression que reprend le béton est :𝑁𝑐 = 𝑏𝑐 × 𝑥 × .
ϒ𝑏
Avec :
fc28 : résistance à la compression du béton ; 𝑓𝑐28 = 30𝑀𝑃𝑎;
𝑏𝑐 : la largeur moyenne du béton situé dans les nervures.
L’équilibre des efforts horizontaux conduit à :
𝑓𝑒
×𝐴𝑠 𝑓𝑒 ×𝐴𝑠
𝑀𝑢𝑅 − =
ϒ𝑠
𝑁𝑐 = 𝑁𝑆 → 𝑥 = 𝑓 Et 𝑥𝑧
𝑏𝑐 ×0.85× 𝑐28 ϒ𝑠
ϒ𝑐
𝑥
ou 𝑍 = 𝑑𝑠 − 2 avec 𝑑𝑠 : la hauteur utile en flexion (=h-es). (Voir schéma ci-dessus)
93
Pour pouvoir faire le calcul, on doit fixer Z. on prend (avis technique 3/09-607) : Z=0.85𝑑𝑠 .
Or 𝑑𝑠 = ℎ − 𝑒𝑠 = 14 − 2.5 = 11.5 𝑐𝑚 → 𝑍 = 9.78 𝑐𝑚.
D’où𝐴𝑠 = 0.98 𝑐𝑚2 /𝑚𝑙.
On choisit 4HA8=2.01 cm2=As.
Moment résistant :
𝑓𝑒
×𝐴𝑠
ϒ𝑠
On a: 𝑥 = 𝑓 = 10.08 𝑐𝑚.
𝑏𝑐 ×0.85× 𝑐28
ϒ𝑐
Où
Vu,S : est l'effort tranchant sollicitant à l'ELU (calculé sous charges pondérées) à l'appui le
plus sollicité ;
bsup : est la largeur de la section horizontale de la nervure au niveau supérieur de la tôle ;
zu : est le bras de levier à l'ELU pris égal à 0,85.dp, à défaut de calcul plus précis.
Calcul de l’effort tranchant sollicitant :
En utilisant le logiciel SAP2000 :
94
On obtient la valeur de l’effort tranchant sollicitant : Vu,S =14.12 KN /m2.
Et on a selon l’avis technique 3/09-607, bsup=10.1 cm.
Et dp=10.67 cm (voir flexion positive) Zu=9.07cm.
𝐴𝑡
On a = 0.021𝑐𝑚2 . Figure VI-14 : ligne e moindre résistance
𝑆𝑡
On choisit une barre HA8 donc At=HA8=0.5cm2 avec un espacement de 20cm entre deux
cours d’armatures de couture.
𝑉𝑢𝑠
Et on a 𝑧 = 0.74𝑀𝑃𝑎 ≤ 0.03 ∗ 𝑓28 = 0.9𝑀𝑃𝑎
𝑢 𝑙𝑐
95
Effort tranchant résistant :
𝐴𝑝
𝑚× +𝑘
𝑉𝑙,𝑟𝑑 = 𝑏 × 𝑑𝑝 × 𝑏×𝑙𝑠
.
ϒ𝑣𝑠
Où :
b = la largeur considérée de plancher ;
𝑑𝑝 : hauteur utile en mm
M et k : Coefficients détermines expérimentalement, d’après l’avis technique de la tôle
:
Tableau VI-1 : valeurs de m et k
Pour tous les cas Charge statique Charge dynamique
m m1=3238 m2=1775 m3=1420
k k1=0.1286 k2=0.5302 k3=0.4243
96
sections fissurée : la partie tendue est supposée fissurée. Le moment d’inertie est égal
𝑥3
à : 𝐼𝑐𝑓 = 𝑏 × 3𝑛𝑓 + 𝐴𝑝 × (𝑑𝑝 − 𝑥𝑓 )2 + 𝐼𝑝 .
Avec
𝐼𝑝 Le moment d’inertie non réduit de l’aire de la section nette d’acier de la tôle nervurée.
𝑛×𝐴𝑃 2×𝑏×𝑑𝑝
Et 𝑥𝑓 = × (√1 + − 1): la position de l’axe neutre élastique fissuré.
𝑏 𝑛×𝐴𝑃
sections non fissurée : la partie tendue est supposée non fissurée, le moment de la section
𝑏×ℎ𝑐3 𝑏×ℎ𝑐 ℎ𝑐 2 𝑝 ℎ3 ℎ𝑝 ℎ𝑝 2
est égal :𝐼𝑐𝑛𝑓 = + × (𝑥𝑛𝑓 − ) + 𝑏𝑐 × 12𝑛 + 𝑏𝑐 × × (ℎ − 𝑥𝑛𝑓 − ) +
12𝑛 𝑛 2 𝑛 2
2
𝐴𝑝 × (𝑑𝑝 − 𝑥𝑛𝑓 ) + 𝐼𝑝 .
𝑏×ℎ2𝑐 +𝑏 ×ℎ ×𝑑 +𝑛×(𝐴 ×𝑑 +𝐴 ×𝑒 )
𝑐 𝑝 𝑝 𝑝 𝑝 𝑠 𝑠
Avec 𝑥𝑛𝑓 = 2
: position de l’axe neutre élastique en section
𝑏×ℎ𝑐
homogène.
Pour tenir compte des effets à long terme du béton, on admet un coefficient d’équivalence
𝐸
𝑛 = 𝐸′𝑎 différent selon la durée d’application des charges.
𝑐
Pour notre cas, on prend n=15 selon les recommandations professionnelles publiées par la
fédération française du bâtiment.
On trouve :
𝑥𝑓 = 4.9𝑐𝑚 𝑒𝑡 𝑥𝑛𝑓 = 6.5 𝑐𝑚.
𝑑𝑜𝑛𝑐 𝐼𝑐𝑓 = 799.08 𝑐𝑚4 Et 𝐼𝑐𝑛𝑓 = 1455.67 𝑐𝑚4 .
𝐼𝑐𝑓 +𝐼𝑐𝑛𝑓
Le moment d’inertie de la dalle est alors :𝐼𝑚𝑖𝑥𝑡𝑒 = = 1127.37 𝑐𝑚4 .
2
5 𝑃𝑠𝑒𝑟 ×𝑙4
La flèche de la dalle est alors égale à : 𝑓 = ×
384 𝐸×𝐼𝑚𝑖𝑥𝑡𝑒
Ce fléchissement ne doit pas dépasser 1/500 de la portée si cette dernière est inférieure ou
égale à 5,00 m et 0,5 cm +L/1000 dans le cas où la portée est supérieure à 5,0 m.
Et 𝑓 = 0.12 𝑐𝑚.
Donc la condition de la flèche est vérifiée.
Conclusion :
D’après les calculs qui précède, on déduit que le choix de la dalle mixte d’épaisseur totale 14
cm, avec une tôle nervurée de type COFRAPLUS 60, satisfait à toute les exigences structurelles
et de service, que ça soit dans le stade de construction ou dans le stade définitif.
a. Généralités :
Les solives doivent être vérifiées, au stade de construction et au stade d’exploitation vis-à-
vis de :
97
la résistance des sections critiques, c.à.d. celle ou :
o l’effort tranchant est maximal ;
o ou le moment fléchissant est maximal ;
o ou les sections qui risquent d’atteindre leurs résistances combinées vis-
à-vis de l’effort tranchant et du moment fléchissant.
La résistance de la connexion au cisaillement longitudinal.
La résistance au cisaillement longitudinal de la dalle et des armatures
transversales.
Comme l’Eurocode 3, l’Eurocode 4 distingue quatre classes de sections suivant la capacité
de rotation des sections :
Classe I : cette section doit permettre de développer des moments de résistance plastique
avec une capacité de rotation suffisante pour la formation d’un mécanisme par rotules
plastiques.
Classe II : cette section capable de développer le moment de résistance plastique, avec
une rotation limitée.
Classe III et IV : Lorsque, en raison du phénomène de voilement local intervenant dans
une zone comprimée de la poutre métallique (âme ou semelle), les fibres en acier les
𝑓𝑦
plus sollicitées ne peuvent dépasser la limite d’élasticité de calcul ⁄ϒ pour la classe
𝑎
3, ou une valeur inférieure à cette limite pour la classe 4.
Dans un plancher mixte, le transfert de l’effort de cisaillement des connecteurs à la dalle ne
mobilise pleinement celle-ci que si l’espacement 2bi entre les poutres métalliques n’est pas trop
grand. Cela signifie en particulier que les contraintes normales dans la dalle (par exemple au
niveau de la face supérieure) ne sont pas distribués uniformément : elles sont manifestement
plus élevées au droit des poutres métalliques et plus faibles à mi-distance entre ces poutres : on
parle souvent d’effet de trainage par cisaillement ».
98
Figure VI-15 : largeur participante et portée équivalente de semelle en béton
Pour réaliser un pré dimensionnement, on utilise le critère d’élancement 𝑙⁄25avec l=5m qui
est la portée de la poutre.
On obtient une hauteur de 20 cm.
On choisit alors une poutre IPE 180, dont les caractéristiques sont les suivantes :
99
Figure VI-16 : section IPE
Iwx10-
3
G A h b tw tf r hi d Iy Wel.y Wpl.y iy Iz Wel.z Wpl.z iz It
kg/m cm2 mm mm mm mm mm mm mm cm4 cm3 cm3 cm cm4 cm3 cm3 cm cm cm6
4
18,8 23,95 180 91 5,3 8,0 9 164,0 146,0 1317 146,3 166,4 7,42 100,9 22,16 34,60 2,05 4,79 7,43
d. Chargement :
i. Stade de montage :
Charges permanentes :
Poids de la dalle (béton) :350x2.35=822.5 Kg/m.
Poids de la tôle nervurée : 11.37x2.35=26.72 Kg/m.
Poids propre de la poutre IPE180 :18.8 Kg/m.
Donc G=868,02 Kg/m.
Charges variables : l’action prépondérante est la charge de construction qui prend en
considération particulières n’apparaissant qu’au moment de bétonnage. On peut
admettre par exemple comme valeur représentative de cette charge de construction, pour
simplifier les calculs, une charge linéique sur la solive : Q=200 Kg/m.
ii. Stade d’exploitation :
Charges permanentes :
Poids de la dalle (béton) :350x2.35=822.5 Kg/m.
Poids de la tôle nervurée : 11.37x2.35=26.72 Kg/m.
Poids propre de la poutre IPE180 :18.8 Kg/m.
Charge permanente : 100x2.35=235 kg/m.
Donc G=1103.2 kg/m.
100
Charge d’exploitation : Q=250*2.35=587.5 Kg/m.
Ou 𝐴𝑣 = 𝐴 − 2 × 𝑏 × 𝑡𝑓 + (𝑡𝑤 + 2 × 𝑟) × 𝑡𝑓 .
Vmax=22.81 kN<Vpl
Donc la résistance à l’effort tranchant est bien vérifiée.
Moment fléchissant :
Le moment résistant plastique d’une section transversale est réduit par la présence de
cisaillement. Dès que l’effort tranchant dépasse la moitié de l’effort tranchant plastique
résistant, il faut prendre en compte son interaction sur le moment résistant plastique. Soit :
Si V≤ 0.5𝑉𝑝𝑙 : 𝑀 ≤ 𝑀𝑅 .
Si V> 0.5𝑉𝑝𝑙 : 𝑀 ≤ 𝑀𝑉 .
Avec :
101
𝑓
𝑀𝑅 = 𝑀𝑝𝑙 = 𝑊𝑝𝑙 × 𝑦⁄ϒ :moment résistant plastique.
𝑀0
𝑀𝑉 : moment résistant plastique réduit du fait de l’effort tranchant.
On a : 0.5𝑉𝑝𝑙 = 191.02𝑘𝑁 > 𝑉 , donc on doit vérifier que 𝑀 ≤ 𝑀𝑅 .
On a 𝑊𝑝𝑙 =166.4 cm3 𝑀𝑅 = 35.55𝑘𝑁. 𝑚.
Et avec le logiciel SAP2000, Mmax=11.03 KN.m < 𝑀𝑅 .
Donc la résistance au moment fléchissant est vérifiée.
Vérification du déversement :
L’organigramme suivant présente les étapes à suivre pour vérifier le déversement dans le
cas de la flexion simple :
Et Mcr = EI I w L2GIt
2
z
selon l’annexe F de l’Eurocode3.
L2 I z 2 EI z
Avec :
It : constante de torsion ; Iw : constante de gauchissement
102
Iz : moment d'inertie de flexion selon l'axe faible ; L : longueur de poutre non maintenue.
Et on a avec SAP2000 :
103
𝑐 𝑏/2 91/2
Et on a = = = 5.69
𝑡𝑓 𝑡𝑓 8
𝑐
Donc 𝑡 < 10ε donc la semelle est de classe 1
𝑓
Ou Av = A − 2 × b × t f + (t w + 2 × r) × t f .
Et ϒM0 = 1.1
Pour un IPE 180, on a : Av=28.03mm2 Vpl=347.32 KN.
Et avec le logiciel SAP2000 :
104
Calcul du moment sollicitant :
Le calcul des moments fléchissant est fait avec le logiciel SAP2000 :
Avec :
Fa : la résistance de la section de la solive tendue ou comprimée
Fc : la résistance de la section en béton comprimée
Fw : la résistance de l’âme de la section de la solive tendue ou comprimée
A mi-portée :
On a l01= l01=0.8L=2m et b1=b2=2.35m donc beff=0.5m
On a Fa = 489.41KN et Fc = 697KN Fc>Fa
Donc le moment résistant a pour expression :
h z Fa
MR = Fa (2 + hc + hp − 2c ) Avec zc = f
0.85beff c28
ϒb
Avec :
M0 f0 sont les moments et la flèche à mi-portée de la poutre à appuis simples équivalente.
M1 et M2 les moments fléchissant négatifs au niveau des appuis réduits avec un coefficient
de 0.42 (la valeur la plus sécuritaire) pour tenir compte de la possibilité de plastification dans
la région de moment fléchissant négatif.
(𝐺+𝑄)∗𝑙2 5 𝐺+𝑄
On a 𝑀0 = = 13.354𝐾𝑁. 𝑚 𝑒𝑡𝑓0 = 384 = 0.33𝑐𝑚
8 𝐸𝐼
4. Connexion :
Les connecteurs doivent être prévus sur la longueur de la poutre afin de transmettre l’effort
de cisaillement Vl entre la dalle en béton et la poutre en acier à l’état limite ultime, en négligeant
l’effet de l’adhérence naturelle entre les matériaux. Les connecteurs doivent résister à la valeur
de calcul de l’effort de cisaillement longitudinal Vl : 𝑉𝑙 ≤ 𝑁𝑃𝑅𝑑
Avec : N est le nombre de connecteurs
PRd est la valeur de calcul de résistance au cisaillement des connecteurs.
Où :
106
𝑓𝑢 :est la résistance à la rupture en traction spécifiée du matériau du goujon, sans être
supérieure à 500N/mm2.la résistance spécifiée courante est de 450N/mm2.
𝑑:le diamètre de la tige du goujon ( 𝑑 ≤ 22 𝑚𝑚).
ℎ : la hauteur hors tout du goujon.
𝑓𝑐𝑘 :la résistance caractéristique à la corrosion d’une éprouvette cylindrique de béton à
l’âge considéré.
𝐸𝑐𝑚 :la valeur moyenne du module sécant du béton.
ℎ ℎ
𝛼 = 0.2 × (𝑑 + 1) : si 3≤ 𝑑 ≤ 4
ℎ
Et 𝛼 = 1 𝑠𝑖 >4.
𝑑
ϒ𝑣 = 1.25:le coefficient partiel de sécurité de résistance des connecteurs et au
cisaillement longitudinal dans les dalles.
Le tableau suivant donne les valeurs de PRd (kN) des goujons.
Tableau VI-3 : valeur de calcul de la résistance PRd(KN) des goujons
Diamètre Première équation de Deuxième équation de PRd avec α=1.0
d (mm) PRd avec fu=
450 500 C 25/30 C 30/37 C 35/45 C 40/50 C 45/55
22 109.4 121.6 98.1 110.0 121.6 (132.9) (142.9)
19 81.6 90.7 73.1 82.1 90.7 (99.1) (106.6)
16 57.9 64.3 51.9 58.2 64.3 (70.3) (75.6)
Notre choix s’est fixé sur : goujon d’un diamètre de 19mm, de hauteur 100mm.
ℎ
Donc𝑑 > 4.donc α=1
Avec :
𝑁𝑟 : le nombre de goujons dans une nervure au niveau d’une intersection de poutre, sans
excéder 2 dans les calculs.
ℎ𝑝 : la hauteur hors-tout de la tôle profilée en acier hors bossages, et ℎ𝑝 ≤ 85 𝑚𝑚.
𝑏𝑜 :la largeur moyenne des nervures et 𝑏𝑜 ≥ ℎ𝑝 .
ℎ : la hauteur hors-tout du goujon, mais devrait satisfaire la condition :
ℎ ≤ ℎ𝑝 + 75𝑚𝑚.
107
On choisit de mettre un seul goujon dans chaque nervure don Nr=1
101+62
Et on a b0 = = 81.5mm hp = 58mm et h = 100mm donc 𝐤 𝐭 = 𝟎. 𝟕𝟏
2
108
Figure VI-20 : détails constructifs des connecteurs dans une dalle
pleine
109
VII. Dimensionnement des éléments métalliques
1. Introduction :
La toiture d’un théâtre n’est pas similaire à la toiture d’un bâtiment ordinaire. En fait, la
toiture du théâtre, en plus de son rôle classique (couvrir le bâtiment et le protéger contre les
agressions extérieures…), doit supporter les charges des éléments et des équipements
scénographiques.
Ces équipements scénographiques permettent d’améliorer les conditions de visibilité et
d’audibilité dans la salle. De ce fait, leur bonne mise en place est primordiale à la réussite de la
conception architecturale de la salle, ils doivent être suspendus directement à la toiture. Parmi
ces éléments scénographiques on trouve :
Le grill : c’est un sorte de plancher à claire-voie au-dessus de la scène ou sont
installées les poulies de renvoi des fils aux équipes. Il est la plupart du temps situé
sous un faux-grill.
faux-grill : c’est la partie recouverte d’un caillebotis (assemblage métallique de
plats porteurs et d’entretoises formant une maille) qui permet l’accès du personnel.
Equipe : mécanisme composé de câbles et pouliage qui permet la manœuvre des
porteuses.
Porteuse : structure métallique permettant l’accrochage des décors, draperies ou
appareils d’éclairage.
Patience : c’est un système mécanique permettant l’ouverture et la fermeture des
rideaux. Elle peut être manuelle ou motorisée.
Machinerie scénique : elle englobe des systèmes de motorisation à faible vitesse.
Elle est posée sur le faux-grill et munie d’un système de translation permettant de
les positionner au grès de l’utilisateur.
Rideau : toile permettant la séparation de la salle et de la scène, pour d’éventuels
changements de mise en scène.
Sonorisation : n’importe quelle salle de spectacle doit être équipée d’un système
sonore qui permettra de faire arriver le son de la plus optimale des manières aux
spectateurs. En plus de ce système, on aura un système de communication à l’aide
duquel le metteur en scène transmet ces consignes aux acteurs dans les loges.
Eclairage : il sera assuré par un système de gradateurs fixes commandés à distance.
En plus des projecteurs suspendus sur des passerelles accessibles au-dessus de la
salle sur les alentours de la scène.
110
La grande portée des poutres entraine une retombée importante, donc un poids
et des charges additionnelles à supporter par les voiles ;
Les dimensions importantes des poutres signifient un surcout de matériaux, de
coffrages et de main d’œuvre ;
Ces poutres doivent aussi supporter les charges scénographiques, pour cela elles
doivent être percée, et on risque de toucher aux lits inférieurs des aciers
résistants ;
Alors que les poutres treillis présentent les avantages d’être économiques, légères et
permettent l’accrochage des équipements scénographiques.
On optera alors pour des poutres treillis pour supporter la toiture.
a. Définition :
Un treillis est avant tout un système triangulé constitué d’éléments structuraux rectilignes
interconnectés ; ce type de structure est quelquefois appelé poutre à âme ajourée. Les barres
élémentaires sont attachées aux nœuds ; les attaches sont souvent supposées être articulées. Les
charges appliquées au système et les réactions d’appui sont généralement appliquées aux
nœuds. Quand toutes les barres et tous les efforts appliqués sont situés dans le même plan, le
système est dit plan ou à treillis 2D.
Les efforts principaux dans chaque barre sont des efforts axiaux, de traction ou de
compression. Si les attaches aux nœuds sont rigides, des efforts de flexion secondaires sont
introduits ; ceci est exposé ci-après.
Treillis Howe : les diagonales sont tendues sous l’action des charges ascendantes. Cette
solution est utilisée pour des situations où le soulèvement est prédominant (bâtiments
ouverts par exemple).
111
Treillis Warren : dans ce type de treillis, les diagonales sont, soit tendues, soit
comprimées. Cette forme est également utilisable comme treillis horizontal de poutres
de roulement.
Ces types de treillis peuvent être utilisés, soit dans les portiques en treillis, soit dans les
structures en treillis simple, pour de grandes portées allant de 20 à 100 m.
Treillis en X : il en existe deux types :
o si les diagonales sont calculées pour résister en compression, ce treillis est la
superposition de deux treillis Warren.
o si la résistance des diagonales comprimées est ignorée, le comportement est le
même que celui d’un treillis Pratt.
Cette forme est plus couramment utilisée pour les poutres au vent où les diagonales sont très
longues.
Pour chaque forme représentée ci-dessus, on peut donner une simple ou une double
pente à la membrure supérieure d’un treillis supportant une toiture. Ici, l’exemple d’un treillis
à deux versants :
Ce type de treillis peut être utilisé, soit dans les structures en portiques, soit dans les
structures à fermes en treillis simple.
112
Membrure supérieure à simple pente pour ces treillis triangulaires faisant partie d’une
toiture en « sheds ».
Les ouvertures sont orientées au Nord.
Treillis Fink :
Ce type de treillis est plus couramment utilisé pour des toitures de maisons individuelles et pour
les plus petites portées (de 10 à 15 m).
b. Méthode de Ritter :
Le principe de la méthode de Ritter consiste à effectuer des coupes habilement positionnées
de manière à déterminer les efforts qui passent dans les barres. Les coupes ne doivent libérer
au maximum que 3 inconnues. En appliquant le PFS sur l’une des deux parties de la structure,
on détermine ces efforts.
Puisque l’on applique les 3 équations du PFS sur la demi-structure (de gauche ou de droite),
il faut choisir judicieusement le point pour effectuer la somme du moment. On essaye
généralement de ne pas faire intervenir d’autres équations pour ne pas cumuler les erreurs.
Cette méthode est simple. Juste en appliquant le PFS sur la demi-structure, on détermine
les valeurs de sollicitation de chaque barre. Cependant, les calculs sont plus laborieux que la
méthode des nœuds. Un gros avantage à retenir : pour connaître les sollicitations dans une barre
bien précise, on n’est pas obligé de résoudre le treillis totalement. De plus, en posant
correctement le PFS, les erreurs ne se cumulent pas dans la plupart des cas. Cependant, on ne
peut pas se vérifier.
5. Etude de cas :
Pour notre cas, on va étudier les poutres treillis qui portent la toiture de la cage de scène.
Pour cela, nous allons nous intéresser à l’un des deux treillis qui se trouvent à l’extrémité, car
ils sont les plus chargés.
a. Données :
i. Configuration :
Pour supporter cette toiture, 10 treillis seront disposées avec les caractéristiques
géométriques suivantes :
La portée : 18.80 m.
L’espacement : 2.5 m
La hauteur du treillis : 3m.
114
ii. Charges :
Charges permanentes :
poids du plancher mixte 369.37 kg/m2.
Charge permanente : 400 kg/m2.
Donc g=769.37 kg/m2.
Charges d’exploitation : q=100 kg/m2.
Les charges scénographiques : voir annexe III.
Un premier calcul montre que l’utilisation des cornières ou des doubles-cornières comme
montants et diagonales est non économique, c’est pour cela qu’on va les substituer par des HEA.
Pour les membrures, on peut utiliser des IPE vu qu’ils sont les plus adaptés à la flexion
simple, mais on obtiendra de grandes sections vu que les charges sont importantes, on opte alors
pour des profilés HEA vu qu’ils sont eux aussi adaptés à la flexion.
c. Calcul et résultats :
Le calcul se fera en conformité au règlement CM66 et en utilisant le logiciel Robot.
115
En définitif, on obtient les résultats suivants :
Tableau VII-1 : résultat de dimensionnement de la toiture de la scène
Membrures supérieure HEA200
Membrures inférieure HEA180
Montant HEA160
diagonale HEA160
ciseaux CAE40x4
Pour les ciseaux, ils sont dimensionnés à la corrosion ; soit une épaisseur minimale de 4
mm.
On choisit alors des cornières CAE 40x4.
d. Toiture de la salle :
Le calcul de la toiture bloc B se fera de la même façon :
116
Figure VII-2 : modélisation de la toiture de la salle
117
VIII. Etude acoustique :
1. Préambule :
Si un bâtiment ou l’homme est censé vivre doit présenter le maximum de confort
acoustique, ce dernier devient un critère crucial lorsqu’il s’agit du fonctionnement d’un lieu qui
est dédié à des activités dans lesquelles le son est une composante majeure, et de ce fait sa
bonne réception conditionne essentiellement la qualité de la performance.
C’est dans cette logique qu’intervient l’acoustique du bâtiment, dans ces deux grands
volets ; l’isolation acoustique et la correction acoustique, pour diminuer les bruits et les ramener
au-dessous des seuils définis par les réglementations en vigueur.
Cette étude abordera l’isolation et le traitement acoustique de la salle de spectacle du grand
théâtre de Casablanca CASARTS.
La lutte contre les bruits est donc devenue un enjeu important qui se traduit par des
règlementations, des normes acoustiques qui fixent des performances acoustiques minimales à
atteindre à l’intérieur des bâtiments pour garantir un confort acoustique aux occupants et
usagers.
Au niveau national, la réglementation acoustique se fait toujours attendre, en effet, le
ministère de l’habitat et de l’urbanisme est en concertations avec ces partenaires professionnels
et institutionnels pour la mise en place d’une Réglementation acoustique afin de combler ce
vide réglementaire et promouvoir le confort acoustique
L’évaluation des aspects acoustique dans cette étude se fera alors conformément aux
normes françaises en vigueur, à savoir :
ISO 3382-1 : acoustique-Mesurage des paramètres acoustiques des salles.
ISO 354 :2003 : Acoustique-Mesurage de l’absorption acoustique en salle réverbérante.
Norme NFS 30-080 : Acoustique. Courbes NR d’évaluation du bruit.
Norme NFS 31-010 : Acoustique. Bureaux et espaces associés. Niveaux et critères de
performances acoustiques par type d’espace.
Arrêté 23 Juin 1978 : relatif aux installations fixes destinés au chauffage et à
l’alimentation en eau chaude sanitaire des bâtiments d’habitation, de bureaux ou
recevant du public.
Arrêté 20 Août 1985 : Relatif aux bruits aériens émis dans l'environnement par les
installations classées pour la protection de l'environnement.
2. Isolation acoustique :
a. Sources et modes de propagation du bruit :
Déterminer les sources de bruit, comprendre leurs modes de propagation constituent les
premiers éléments à identifier avant de concevoir ou d’améliorer l’isolation acoustique d’un
bâtiment (ou la correction acoustique d’un local).
b. Propagation du bruit :
La propagation des bruits se fait principalement selon un ou plusieurs des trois modes de
propagation suivants :
118
Par dispersion : Dans un espace libre on observe une dispersion de l’énergie acoustique,
le niveau du bruit décroissant en fonction de la distance. La décroissance spatiale des
bruits aériens peut être quantifiée en fonction de la source de bruit.
Par réflexion et absorption sur un obstacle : on observe alors un phénomène de
réverbération d’une partie de la vibration sur les parois et obstacles rencontrés.
Par transmission de la vibration aux matériaux : la bruit se propage aux solides (parois,
structures…).
c. Sources du bruit :
Les bruits aériens : ce types se propagent via l’air ambiant.il y’a deux catégories :
-les bruits aériens intérieurs ou bruits roses (conversations…).
- les bruits aériens extérieurs ou bruits routiers.
Les bruits solidiens ou bruits d’impacts : aussi appelés bruits de chocs.ils se transmettent
via la vibration des structures, tels que la chute d’objets ou les pas.
Les bruits d’équipement : ils se transmettent à la fois via l’air ambiant ou la mise en
vibration des équipements tels que les conduits, les réseaux hydrauliques et les
ascenseurs, ou des parois.
iii. Les bruits d’équipement :
Le niveau de pression acoustique standardisé LnAT en db(a) caractérise le bruit dans
un local lorsqu’un équipement est actif. Il sert par exemple à caractériser les gaines
techniques.
Plus la valeur de LnAT en dB(A) est faible le bruit de l’équipement dans le local est
faible.
L’indice LnAT est utilisé dans la réglementation acoustique pour le bruit maximal
d’un équipement défini par local.
Pratiquement, ci-après des prescriptions permettant d’assurer l’isolement
acoustique aux bruits d’équipement :
Choisir des équipements silencieux (équipements avec le niveau
de puissance acoustique le plus bas)
Les canalisations des eaux potable, usée et pluviale doivent être
en fonte ductile tenues par des colliers avec résilients.
Le raccordement gaine-appareil ou câble-appareil doit être fait
par le biais de manchette et de raccords souples.
Il y’a lieu de poser les pompes et les ventilateurs sur des massifs
d’inertie désolidarisés par des plots antivibratoires permettant de
filtrer au moins 95% des vibrations.
choisir judicieusement leur lieu et leur mode d’accroche : ne pas
adosser à des locaux sensibles (chambres…), penser aux sas
acoustiques, ne pas les fixer sur des cloisons rigides légères
(briques ou carreaux de plâtres….
119
Figure VIII-1 : schéma de principe de suspension
120
Figure VIII-5 : couche Figure VIII-4 : traitement acoustique de planchers
isolante du bruit de
choc
121
On doit alors calculer les valeurs de DnT,A des autres principaux locaux de la salle de 1800
places, et les comparer avec les valeurs réglementaires.
Si les valeurs calculées sont inférieures aux valeurs réglementaires, on aura donc besoin
soit d’utiliser un matériau isolant ou augmenter l’épaisseur de la paroi.
Avec :
Si : surface d’un élément constituant de la paroi (m2).
Ri : indice d’affaiblissement de cet élément (dB).
L’indice d’affaiblissement total de la paroi séparatrice est mesuré au laboratoire en
plaçant la paroi concernée entre deux pièces réverbérantes.
122
f. Résultats des calculs :
Tableau VIII-2 : résultats de calcul de DnT,A
DnT,A
DnT,A
Réception/émission règlementaire R (db) S (m2) A (m2) TR(s)
calculé (db)
(db)
Salle 1800/vestiaire 60 53 47 881,56 1,38 73,42
Salle 1800/sanitaires 60 57 49,6 1881,56 1,38 77,19
Salle 1800/stockage 60 66 16,73 1881,56 1,38 90,91
Arrière scène salle
50 57 69,432 1881,56 1,38 75,73
1800/circulation
Salle 1800/foyers 60 55 8,71 13 1,38 61,14
Salle 1800/extérieur 70 60 1715,93 1881,56 1,38 64,80
Régie son/salle 60 49 21,72 1881,56 1,38 72,78
Régie lumière/Salle 40 66 11,58 1881,56 0,61 88,97
3. Correction acoustique :
La correction acoustique a pour but d'améliorer la façon dont les sons se transmettent à
l'intérieur d'un local et à corriger l'enveloppe acoustique de ce local pour obtenir une perception
souhaitable par les utilisateurs.
a. Temps de réverbération
La réverbération est la persistance d'un bruit dans un local après extinction de la source du
son, le décalage entre ce bruit et le son direct perturbe l'audition et nuise à l'intelligibilité.
Le temps de réverbération est le temps que met le niveau sonore pour décroître de 60 dB
dans un local après l'arrêt de l'émission de la source, il représente le critère acoustique principal
que l'acousticien cherche à maitriser pour garantir une bonne acoustique dans un local.
La valeur du temps de réverbération d’un local doit être maintenue dans une fourchette de
valeurs acceptables pour l’usage du local. Une valeur basse (acoustique trop mate) comme une
valeur grande (acoustique très réverbérante) n’est pas forcément une valeur confortable. Il faut
ajuster la réverbération aux usages.
Le temps de réverbération dépend des proportions du local, de son volume, des matériaux
employés, de la décoration, de l'ameublement et de la fréquentation.
Les matériaux sont caractérisés par un coefficient "α sabine", ce coefficient permet de
distinguer les matériaux « absorbants » des ceux « réfléchissants ». Bien que les valeurs de Tr
soient exprimées par bande d’octave, la norme ISO 3382 détermine que la moyenne en
fréquence unique désigne la moyenne arithmétique pour Tr de 500 à 1000Hz.
Le Tr sera calculé sur la base de la formule suivante :
123
𝑉
𝑇𝑟 = 0.16
𝐴
Où :
Tr : temps de réverbération (s)
V : volume du local (m3)
A : Aire d’absorption équivalente (m²)
b. Exigence acoustique
La salle a une capacité de 1800 personnes, visant un ratio 9m3/p pour assurer une
bonne intelligibilité de la parole.
Donc le volume total de la salle, hors cage de scène, est de : 9*1800=16200m3.
Ainsi le volume de la salle est important, il faut donc compenser la diminution de niveau
sonore par une augmentation de la durée de réverbération.
L’abaque ci-dessous donne la durée de réverbération optimale des salles En fonction
de leur destination et de leur volume:
126
caractérisation de la salle, pourrait être minimisée entre les moments des répétitions et le
spectacle.
Pour l’acoustique, il est préférable d’utiliser des matériaux absorbants comme le
rembourrage avec mousse à cellules ouvertes, avec un tissu de protection.
En ce qui concerne l’assise relevable, dans sa partie basse doit pouvoir héberger
un système d’absorption qui agira quand le fauteuil sera inoccupé. Une épaisseur de minimum
14cm est conseillée pour l’assise afin de contenir le système d’absorption acoustique et
le rembourrage nécessaire au confort d’assise. Cette absorption peut être donnée dans notre
cas à travers le système suivant :
Les sièges sont recouverts de tissus sur une mousse (cellules ouvertes). Le dos des sièges
est en bois (ou MDF) d’épaisseur > 20 mm. La sous face des sièges est en panneau bois (ou
tôle) perforé avec de la laine minérale en dessous.
vii. Plafond
Plafond mobile :
Pour le plafond mobile on a choisi comme matériau acoustique des panneaux sandwich
aluminium, Ce matériau est composé d’un noyau en matériau viscoélastique, entre deux plaques
d’aluminium de 0.5 mm, ce matériau a une densité de 5,5 kg/m² pour une épaisseur totale de 4
mm.
Les propriétés acoustiques de ce matériau sont renforcées par la mise en place d’un relief
en « dents-de-scie », ce qui permettra de répartir les ondes sonores de façon moins spéculaire,
afin d’obtenir une meilleure homogénéité du champ sonore dans la salle.
127
A cause de la grande hauteur sous plafond (grand volume), les ondes sonores se
perdent et risquent de ne pas atteindre toutes les zones des gradins d’où nécessité
d’introduire des panneaux réflecteurs.
Le réflecteur principal (proche scène) et la partie fixe du plafond sont en MDF 50
kg/m², afin d’avoir de bonnes propriétés de réflexion sonore. Unefinition en tissu perforé est
à prévoir afin de conserver une homogénéité architecturale.
Pour optimiser l’emplacement et l’inclinaison de ces panneaux réflecteurs sur le
plafond et éventuellement sur les parois verticales périphériques, il faut faire un tracé
de rayon pour différentes inclinaison des panneaux et choisir l’inclinaison adéquate.
On essaie d’orienter les panneaux de telle façon à ce que les ondes sonores puissent
atteindre tous les spectateurs et que le champ sonore soit bien réparti en milieu et fond de salle,
sans créer d’écho au parterre.
128
1er cas : salle pleine :
Tableau VIII-4 : calcul des aires équivalentes en salle pleine
Coefficient
A(m2)
d’absorption S(m2)
Localisation 500 Hz 1000Hz 500 Hz 1000Hz
Circulation : dans la salle 0,07 0,06 1012,2 70,854 60,732
Murs latéraux de scène 0,02 0,02 756 15,12 15,12
Fonds d’alcôve proche scène 0,06 0,04 1035 62,1 41,4
Fonds de salle 0,39 0,59 1255 489,45 740,45
Corbeilles 0,04 0,04 194,15 7,766 7,766
Balcons ; Falaises 0,06 0,05 1600 96 80
Plafond mobile ; Conque d’orchestre 0,03 0,03 850 25,5 25,5
Réflecteurs (y compris partie fixe du plafond). 0,06 0,04 510 30,6 20,4
Vitres régies 0,01 0,01 60,3 0,603 0,603
personne assise 0,8 0,94 1134 907,2 1065,96
500 Hz 1000Hz
A (m2) 1705,1930 2057,9310
Donc Tr=1.39s.
2ème cas : salle vide :
Tableau VIII-5 : calcul des aires équivalentes en salle vide
Coefficient
A(m2)
d’absorption S(m2)
Localisation 500 Hz 1000Hz 500 Hz 1000Hz
Circulation : dans la salle 0,07 0,06 1012,2 70,854 60,732
Murs latéraux de scène 0,02 0,02 756 15,12 15,12
Fonds d’alcôve proche scène 0,06 0,04 1035 62,1 41,4
Fonds de salle 0,39 0,59 1255 489,45 740,45
Corbeilles 0,04 0,04 194,15 7,766 7,766
Balcons ; Falaises 0,06 0,05 1600 96 80
Plafond mobile ; Conque d’orchestre 0,03 0,03 850 25,5 25,5
Réflecteurs (y compris partie fixe du plafond). 0,06 0,04 510 30,6 20,4
Vitres régies 0,01 0,01 60,3 0,603 0,603
sièges 0,6 0,7 1440 864 1008
129
500 Hz 1000Hz
A (m2) 1661,9930 1999,9710
Donc Tr=1.42s.
f. Conclusion :
Dans les deux cas, La valeur de Tr trouvée répond aux exigences réglementaires d’une salle
de spectacle (cette valeur est proche de Tr=1.4s). Ainsi la combinaison des matériaux proposés
est bonne.
130
Conclusion :
L’objet de notre travail de fin d’étude est de faire l’étude du bloc 5 (la grande salle de
spectacles) du grand théâtre de Casablanca.
Au terme de ce travail, nous avons défini dans un premier temps la conception de la
structure tout en tenant compte les contraintes architecturales présentes, en effet c’est
un élément clé dans toute étude, et doit être entreprise et élaborée à la base d’une grande part
d’expérience et d’une appréhension et maitrise considérables des facteurs et choix cruciaux
et inhérents à l’atteinte d’une conception économique, esthétique et techniquement fiable.
Nous avons ensuite modélisé la structure sur un logiciel de calcul des éléments finis
pour tirer les efforts dimensionnant pour chaque élément et vérifier les limites de
déplacement imposées par le règlement parasismique RPS 2011, ainsi conclure que bien que
la structure de notre bâtiment soit irrégulière, elle est stable.
Après avoir défini toutes les hypothèses de calcul, nous avons effectué une série de
calculs manuels des éléments constituant la structure, en se basant sur l’aurocode4 pour
les éléments mixtes, l’Eurocode 3 et CM66 pour les éléments de la charpente métallique et le
BAEL91 pour les éléments en béton armé.
Ce travail a également constitué pour nous une occasion pour aborder l’étude
acoustique qui représente un élément primordial pour l’étude d’une salle de spectacle. En effet,
on ne peut figer les résultats du dimensionnement de la structure sans avoir recours à
l’analyse acoustique en termes d’isolation.
En somme, ce travail de fin d’études nous a permis de mettre à profit les connaissances
apportées dans le cadre de la formation d’ingénieur en Génie Civil à l’Ecole Mohammadia
d’Ingénieurs.
Nous espérons qu’il aura participé à l’enrichissement de notre bibliothèque par un
autre cas pratique bien détaillé qui pourrait servir de ressource pour les promotions à venir.
De notre point de vue personnel, ce projet de fin d’études a été particulièrement
motivant et riche, il a constitué pour nous une bonne expérience professionnelle, dans la mesure
où il nous a permis, non seulement de mobiliser toutes nos connaissances théoriques acquises
durant notre formation, mais aussi d’apprendre plus de techniques, méthodes et règlements.
131
Bibliographie :
132
Annexes :
133