Chap 7 - Techniques D'étalement de Spectre

Techniques d’étalement de
spectre
Techniques d’étalement de spectre
(Spread Spectrum Modulation, SS)
Pour certaines applications, les principes

conventionnels de modulation AM, FM, PM et
de leurs dérivés respectifs (ASK, ASK OOK,
QAM, FSK, BPSK, DPSK, QPSK, MSK,
GMSK) ne sont plus satisfaisants.
.
En effet, dans tous ces modes de modulation, le

signal en bande de base (représentant les
données numériques à envoyer) module une
porteuse de valeur déterminée et le spectre
rayonné est le résultat direct de cette opération.
Le spectre résultant de cette modulation est «

plus ou moins » large mais ne couvre pas une
étendue phénoménale (centaines de kilohertz au
mégahertz).
On dit que l’on fonctionne en « bande étroite ».

Comme dans tout système fonctionnant à l’aide
de propagation d’ondes rayonnées, celles-ci sont
sujettes à des problèmes dus à des
chemins/parcours multiples, à la présence de
bruits, de parasites, d’interférences, de
brouilleurs, etc., et ceci est d’autant plus notable
que les fréquences sont élevées, ce qui est notre
cas en RFID UHF et SHF.
Certaines techniques complémentaires offrent
des qualités spécifiques qui permettent
d’améliorer fortement les performances de
communication d’un ensemble dans de telles
conditions quotidiennes de fonctionnement.
Parmi celles-ci, les techniques dites de spread
spectrum (« d’étalement de spectre ») sont très
utilisées en identification radiofréquences.
Ces techniques ont pour buts de « distribuer » ou « disperser »
ou « éparpiller » ou encore « étaler » (en anglais, to spread) le
plus uniformément possible dans le temps le contenu spectral
et énergétique de l’information des données;
en transportant le signal sur une plage de fréquences

considérablement plus large que celle requise pour des
communications classiques « narrow band– bande étroite »
(AM, FM, etc.);
permettant ainsi à ces données de pouvoir être récupérables

sous des conditions très défavorables d’interférences et/ou de
bruit.
Les techniques « d’étalement de spectre » ne
sont pas des techniques de modulation de
porteuse mais elles permettent de prendre un flot
de données utiles – les données (data) à
transmettre – constituant un signal électrique,
donc le spectre en bande de base est connu, et de
trouver des techniques de transmission telles que
le spectre du signal final rayonné soit bien plus
large que celui du signal du flot de données
initial.
Ce sont donc des formes de « surmodulation » ou de «
surcodage » grâce auxquelles la densité spectrale
moyenne de puissance émise est « dispersée » ou encore «
étalée » de façon aléatoire ou quasi aléatoire (c’est-à-dire
n’étant pas ou faiblement corrélée avec le signal de
donnée) sur une bande de fréquences;
dont la largeur (bande passante) est bien plus importante

que celle strictement nécessaire au spectre fréquentiel de
l’information utile qui doit être transmise.
 Propriétés et avantages généraux des
techniques de Spread Spectrum
En effet, ces techniques présentent de nombreux
avantages.
Du fait que la séquence d’étalement est aléatoire
(ou quasi aléatoire, ou faiblement corrélée) et
unique pour chaque utilisateur :
Seul le récepteur ou utilisateur connaissant le
code de la séquence de l’étalement de spectre
de l’émetteur est apte à sélectionner le canal de
transmission désiré et à décoder correctement
les informations ;
du fait de l’unicité de la séquence d’étalement
propre à chaque émetteur, plusieurs émetteurs
peuvent fonctionner en même temps à
l’intérieur d’une même bande de fréquences, la
probabilité d’émettre strictement au même
instant identiquement sur la même fréquence
est quasi-nulle ;
Ceci revient à dire que, bien que la bande
occupée par un émetteur soit beaucoup plus
large que dans le cas des modulations de types
narrow band, dans une même largeur de bande
on peut disposer simultanément une infinité
d’émetteurs;
 Propriétés et avantages généraux des techniques de
Spread Spectrum
 cette technique est donc par construction « anti-
brouilleurs », qu’ils soient de type bande étroite ou
bande large, et du fait de leurs fortes sécurités de
transmissions, ces techniques sont fortement utilisées
dans des applications militaires.
 Depuis de nombreuses années, elles sont de plus en

plus utilisées pour des applications civiles de masse
telles que téléphonie mobile GSM, BlueTooth, famille
IEEE 802.11x, Wi Fi, etc. ;
elles sont utilisées dans les systèmes de type
Code Division Multiple Access (CDMA) dans
lesquels tous les utilisateurs partagent
simultanément la même bande passante et
peuvent démarrer leurs transmissions à
n’importe quel moment sans avoir à réaliser
des procédures spécifiques d’accès au médium;
 Propriétés et avantages généraux des techniques
de Spread Spectrum
du fait de l’étalement de spectre et du nombre
important de fréquences contenues dans le signal
rayonné, ces techniques permettent de fournir de
multiples chemins d’accès (en terme de
propagation) à la communication, ce qui a pour
résultat statistique d’accroître l’immunité du
signal aux phénomènes de bruit, d’échos et
d’interférences donc d’améliorer le rapport signal
à bruit;
Plus la bande de transmission est large, plus il
est possible d’augmenter le débit des données
transmises.
Depuis quelques années, ces techniques sont
fréquemment utilisées aux États-Unis pour des
tags RFID ou des dispositifs industriels
fonctionnant sur les bandes de fréquences
porteuses UHF (902 à 928MHz) ou SHF (2,45 et
5,8 GHz)
 Quelques définitions et termes propres aux
familles SS et assimilés
Nécessité de Définir quelques terme génériques

 Processing gain
Le processing gain ou gain de traitement, est l’un des principaux
paramètres des systèmes SS. Il est également défini comme étant la
valeur du « rapport de dispersion » du spectre :
𝑉𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑏𝑎𝑛𝑑𝑒 𝑝𝑎𝑠𝑠𝑎𝑛𝑡𝑒 é𝑡𝑎𝑙é𝑒
𝑃𝐺 =
𝑉𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑏𝑎𝑛𝑑𝑒 𝑝𝑎𝑠𝑠𝑎𝑛𝑡𝑒 𝑑𝑢 𝑠𝑖𝑔𝑛𝑎𝑙 𝑒𝑛 𝑏𝑎𝑛𝑑𝑒 𝑑𝑒 𝑏𝑎𝑠𝑒
Quelle que soit la technique de SS employée, plus ce rapport sera élevé,

plus la largeur de bande du canal de communication sera élevée, plus le
spectre sera étalé, meilleures seront les performances d’étalement de
l’ensemble.
 Processing gain
Par voies de conséquences, ce paramètre
participe à déterminer le nombre maximum
d’utilisateurs admissible par le système, la
résistance aux brouillages, la qualité de détection
des signaux, etc.
 Spectre et largeur de bande d’un canal en SS
Dans le cas des systèmes à étalement de spectre, on
définit souvent sous le vocable de « bande passante
», la largeur de bande qu’occupe le signal étalé dans
un canal spécifié.
Cette largeur de bande peut être équivalente à la

distance qui sépare deux canaux adjacents, elle ne
doit excéder la largeur bande qu’occupe le canal.
 Les différents types de techniques de SS et
assimilés
En RFID UHF et SHF, on utilise fréquemment
différentes solutions permettant de procéder à
l’étalement du spectre d’un signal rayonné dont
les principales sont :
 Les différents types de techniques de SS et
assimilés
– soit par sauts de fréquences : Frequency Hopping
(FH) dit FHSS, Time Hopping (TH), Multi-Carrier
CDMA ;
– soit par modulation spécifique effectuée à l’aide
d’une séquence directe (DS, direct sequence)
dit DSSS ;
– soit par agilité de fréquences, après écoute de la
présence ou non d’un autre émetteur dans le canal
d’émission souhaité Listen Before Talk (LBT).
Systèmes à sauts ou agilité de fréquences étalant
le spectre rayonné de porteuses modulées en
bandes étroites (narrow band)
Deux systèmes largement employés en RFID

UHF et SHF:
A saut de fréquences (FHSS)
A agilité de fréquences (LBT)
 Frequency hopping Spread Spectrum (FHSS)
Principe de fonctionnement du FHSS:
La technique FHSS réside dans le fait que la valeur de la

fréquence porteuse RF est modifiée (« saute »)
automatiquement à de courts intervalles de temps.
La sélection de sa valeur est effectuée d’une manière pseudo-

aléatoire parmi un jeu de fréquences couvrant une bande de
fréquences beaucoup plus grande que la bande passante
requise pour transmettre le signal contenant lui-même les
informations/données utiles.


Cette technique d’étalement de spectre d’un signal sur une
large bande de fréquences est principalement définie;
d’une part, par la fréquence à la laquelle on effectue,

périodiquement, en fonction du temps des sauts de
fréquence ( frequency hop rate) autour d’une fréquence
porteuse prédéfinie;

Et d’autre part, par l’ordre ou la façon
(séquences déterministes, aléatoires, pseudo-
aléatoires, pseudo-random binary sequence
[PRBS], etc.) dont on effectue les sauts (
frequency hop sequence).

Cette technique réduit énormément les
interférences, puisqu’un qu’un signal provenant
d’un système narrow band n’affectera le signal
SS que si l’un et l’autre sont transmis en même
temps sur la même fréquence.

Le taux d’interférences sera donc très faible et le
taux d’erreur bit – BER – sera donc très faible
voire nul.
Le saut de fréquence

Tslot désigne le temps d’émission sur une fréquence
parmi l’ensemble des fréquences disponibles.
On distincte alors la technique par sauts de

fréquences lents Tslot ≫ Tsymbole et l’étalement de
spectre par sauts de fréquences rapides pour lequel
au contraire Tslot ≪ Tsymbole.

Le saut de fréquences lent revient à changer de fréquence porteuse à
chaque nouvelle trame émise, essentiellement pour limiter le brouillage
par interférences avec des émetteurs à fréquence localisée.
Le saut de fréquence lent est mis en œuvre dans le GSM et dans les
systèmes Bluetooth.
La séquence des sauts est choisie par l’émetteur et le récepteur à l’aide

d’un algorithme commun et apparaît comme pseudo-aléatoire pour les
autres systèmes
Le saut de fréquences rapide consiste au contraire à changer plusieurs
fois de fréquences porteuses pendant le temps d’un bit.
L’information modulante est ainsi “étalée” sur plusieurs porteuses donc

sur une plage de fréquences étendue.
La séquence des sauts est ici encore choisie par l’émetteur et le

récepteur à l’aide d’un algorithme commun et apparaît également
comme pseudo-aléatoire.

Ceci rend l’écoute particulièrement difficile car la

vitesse des sauts est élevée.
Enfin la puissance est émise sur plusieurs porteuses.
Peu de signal est émis sur chaque porteuse

Etalement de spectre par saut de fréquences


Le flux de données binaire à transmettre sert à
moduler une porteuse intermédiaire.
Celle-ci est ensuite multipliée par une séquence de

fréquences permettant d’occuper les canaux
disponibles.

Pour la réception, le procédé est identique. Il suffit de
multiplier le signal étalé reçu à l’antenne par la même
séquence de sauts de fréquences pour retrouver la
porteuse modulée intermédiaire en FSK ou BPSK.
La démodulation de celle-ci permet de revenir au flux de

données d’information.
Principe de fonctionnement du FHSS (En émission):
Frequency hop sequence ou hop code:
La frequency hop sequence ou encore hopping code définit :

– d’une part, le nombre n des valeurs de fréquences choisies ;
– d’autre part, l’ordre temporel dans lequel on désire que les fréquences
porteuses se succèdent.
Cette séquence est généralement déterminée par une liste/table de

valeurs pseudo-aléatoires de fréquences utilisées par l’émetteur FHSS
pour sélectionner un canal FHSS particulier de communication dans
une bande déterminée.

Dwell time:
Ce paramètre représente le laps de temps pendant lequel

l’une des fréquences de la séquence est occupée... d’où
son nom « temps d’occupation » (to dwell = habiter,
occuper).
Ce paramètre est fréquemment exprimé en millisecondes,
par exemple 400 ms.
Frequency hop rate:
Le frequency hop rate ou encore, en raccourci, hop rate est la fréquence à

laquelle le système Frequency Hopping Spread Sspectrum (FHSS) change de
fréquences porteuses de transmission.
Par définition, le frequency hop rate est donc égal à l’inverse de la valeur du
dwell time à l’une des fréquences centrales du FHSS.
Il est donc exprimé en « hop·s−1», par exemple, pour un dwell time de 400
ms, le hop rate est égal à 2,5 hop·s−1
.
Jeu de hopping code :
En supposant que chacun des usagers utilise une séquence de hopping

différente, il est possible de faire fonctionner simultanément des systèmes SS
dans la même bande de fréquences sans qu’ils interfèrent.
Pendant qu’un système utilise une fréquence, les autres utilisent d’autres
fréquences de la même bande.
Le nombre de fréquences de transmissions utilisées en FHSS permet d’avoir

beaucoup de canaux sans interférence.

Principe de fonctionnement du FHSS (Spectre et largeur de
bande d’un canal FHSS):
Spectre du signal rayonné obtenu par une

technique d’étalement de spectre FHSS
ce spectre occupe une certaine largeur de bande qui dépend :
– d’une part de la largeur initiale du canal (bande étroite)
élémentaire ;
– d’autre part de la distance (en hertz) qui existe entre deux
canaux adjacents, avec un certain recouvrement (overlap)
possible entre canaux.

Pour les systèmes FHSS, la distance autorisée entre canaux adjacents
est définie par les autorités de régulations nationales appropriées (par
exemple, en France l’ARCEP, ex-ART – Autorité de régulations des
télécommunications – et aux États-Unis la FCC).
Par exemple, aux États-Unis le document FCC, partie 15, section

15.247, stipule que la distance entre canaux adjacents doit être plus
grande ou égale à celle de la bande passante du signal et, de plus, doit
se situer dans les limites de 25 kHz et 1 MHz

Pour recevoir correctement le signal, le récepteur doit

connaître et utiliser le même hopping code que
l’émetteur.
 Listen Before Talk (LBT):
La technique LBT (Listen Before Talk) (en

français, « écouter avant de parler ») s’inscrit
elle aussi dans le cadre général des techniques
dites « de systèmes à agilité de fréquence »
Bande réservée aux LBT en UHF


Principe de fonctionnement du LBT
Les récepteurs des interrogateurs (base stations) de systèmes LBT

doivent détecter les émissions provenant d’autres appareils RF présents
dans la bande de fréquences utilisée, en suivant les critères suivants :
1- lorsque le récepteur d’un interrogateur détecte qu’un canal est

occupé par un autre participant, l’interrogateur doit immédiatement
changer de canal avant d’émettre ;

Principe de fonctionnement du LBT
2- dans les cas où le récepteur de l’interrogateur détecte

que tous les canaux de la bande de fréquences autorisée
sont occupés par d’autres participants, l’interrogateur
doit rester en mode d’attente (idle mode).
L’interrogateur ne doit pas transmettre avant que son
récepteur n’ait détecté un canal inutilisé.

Fonctionnement de la base station en LBT
Afin de s’assurer que l’interrogateur détecte la présence

d’autres appareils avec lesquels il pourrait interférer, le
récepteur de l’interrogateur doit tout d’abord passer en
mode d’écoute de la bande.

 En mode d’écoute
Immédiatement avant chaque transmission le récepteur

de l’interrogateur (base station), doit se positionner en
mode d’écoute et examiner le canal sélectionné pendant
une période de temps minimum de 5 ms additionnée
d’une valeur aléatoire comprise entre 0 et 5 ms afin de
détecter la présence éventuelle d’un signal provenant
d’un autre participant.

Lors de ce mode d’écoute, la sensibilité du récepteur de
l’interrogateur doit être ajustée de façon à permettre la
détection d’un seuil minimum qui est fonction de la
puissance maximale transmise autorisée dans la bande
utilisée.

Tout signal détecté par le récepteur de l’interrogateur

dont la valeur se situe au-dessus du seuil minimum
indique sur le principe qu’un autre équipement occupe
déjà le canal.

Dans ce cas, l’interrogateur ne doit pas
transmettre mais peut parcourir la bande, à
l’écoute d’autres canaux jusqu’à ce qu’il en
détecte un canal dans lequel le signal reçu soit en
dessous du niveau de seuil minimum requis.

 En mode d’émission
Un interrogateur (base station) détectant qu’un

canal est inoccupé peut alors se positionner en
mode d’émission et est alors autorisé à émettre
(de façon continue) dans ce canal.

Afin de laisser certaines chances d’accéder au médium

de transmission à ses congénères, à la fin de la
transmission, l’interrogateur ne doit pas transmettre à
nouveau sur le même canal pendant au moins 100 ms.

Parallèlement, l’interrogateur peut écouter immédiatement

chacun des autres canaux de la bande utilisée afin de localiser un
canal inoccupé.
Si l’interrogateur détermine qu’un autre canal est libre, il peut

transmettre à nouveau pendant moins de 4 s. Il n’y a pas de limite
au nombre de fois où ce processus peut être répété.

Afin de ne pas saturer inutilement le canal de

transmission, l’interrogateur doit être paramétré afin
d’assurer que la durée de la transmission ne soit pas
plus longue que celle requise pour lire les tags présents
dans le champ.
Systèmes à étalement de spectre étalant le
spectre rayonné de porteuses modulées en
bandes larges (wide band)
Système à étalement direct de spectre: Direct
Sequence Spread Spectrum (DSSS)
La technique d’étalement de spectre DSSS
consiste en une méthode spécifique par laquelle
le spectre des signaux RF rayonnés est dispersé
lors de la modulation de porteuse du fait de la
présence d’une « séquence de dispersion »
incluse dans le signal modulant.
En technique DSSS le signal modulant la porteuse
RF rayonnée est habituellement obtenu en «
multipliant » le signal d’information initial (les
données/data utiles à transmettre) par un signal
digital pseudo aléatoire (dit chip sequence) dont la
fréquence chip rate est plusieurs fois égale à celle
du débit binaire des données (bit rate).
Cette technique a pour résultat que le spectre du

signal rayonné sur une porteuse de valeur
constante (contrairement au FHSS) possède un
spectre bien plus large que celui du signal initial
représentant les données.
Spectre rayonné en DSSS

Sequence Spread Spectrum (DSSS): Chip
La technique DSSS utilise un dispositif

préparatoire à l’étalement de spectre du signal
rayonné dont l’un des maillons principaux est le
chip.
Sequence Spread Spectrum (DSSS) Chip
Le chip représente le plus petit élément servant au
codage (coding data element) d’étalement de spectre des
données à émettre.
Exemples de chip
Système à étalement direct de spectre dit Direct
Sequence Spread Spectrum (DSSS): Chip
Le chip est défini par sa valeur, sa durée et son
débit :
–sa valeur: un chip peut prendre deux valeurs :
−1/+1, en notation polaire ou 0/1, en notation
binaire ;
– sa durée (tchip) est généralement exprimée en 𝜇𝑠 :
– son débit (« Chip rate »).
Sequence Spread Spectrum (DSSS): Chip rate,
Rc
Par définition la valeur de ce débit Rc, exprimé
en chip·s−1, est nomméee chip rate et correspond
à la valeur inverse de tchip.
Sequence Spread Spectrum (DSSS):
Processing gain DSSS
En DSSS, ce paramètre est défini comme le rapport :
𝑡𝑏𝑖𝑡
𝑃𝑟𝑜𝑐𝑒𝑠𝑠𝑖𝑛𝑔 𝑔𝑎𝑖𝑛 𝐷𝑆𝑆𝑆 =
𝑡𝑐ℎ𝑖𝑝
plus ce rapport est élevé, plus la largeur de bande du
canal de communication sera élevée, plus le spectre sera
étalé, meilleures seront les performances de l’ensemble.
Processing gain DSSS
l’organisme de régulation américain FCC n’autorise pas
de valeurs inférieures à 10 ;
–le Working Group de l’IEEE 802.11 (Wi Fi) impose un
processing gain de 11 ;
– la plupart des systèmes commerciaux fonctionnent
avec une valeur de l’ordre de 20.
Sequence Spread Spectrum (DSSS): Spreading
sequence
La séquence de dispersion, spreading sequence, est la
séquence pseudo-aléatoire (basée sur un Pseudo
Random Noise Code) des éléments de codage de
données (chips) utilisée pour coder chaque bit de
donnée logique.
Sequence Spread Spectrum (DSSS): Nombre
de chips de la séquence
Le nombre n est libre.
Plus la longueur de la séquence sera longue, plus l’effet
souhaité de dispersion de spectre sera important.
Sequence Spread Spectrum (DSSS): Sa
durée
La durée de la séquence de dispersion est bien
évidemment liée d’une part au nombre n de chips
présents dans la séquence et à la durée tchip de chacun
d’entre eux : durée = n.tchip.
Remarque: le débit de la séquence est égal à celui du

chip rate.
 Système à étalement direct de spectre: Direct Sequence
Spread Spectrum (DSSS): Sa valeur
il faut que grâce à elle, le résultat obtenu lors du traitement du

signal fasse en sorte que le spectre du signal résultant soit
dispersé...
Pour bien faire, c’est-à-dire réaliser un système résistant aux

brouillages, aux détections espionnes, etc., il faut que le spectre
obtenu soit le plus proche de celui d’un bruit blanc de façon à ce
que toutes les composantes du spectre soient représentées et que
l’étalement/dispersion soit le plus parfait possible.
Structure de sa valeur
Pour réussir à ce que la spreading sequence composée
de chips ayant pour valeurs −1/+1 (en valeurs polaires)
ou 0/1 (en valeurs binaires) ait des propriétés
semblables à celle du bruit (de préférence blanc), il faut
qu’il y ait une très faible corrélation entre les codes de
la séquence et que ceux-ci soient des Pseudo Random
Noise Codes, en abrégé PNcodes.
Sequence Spread Spectrum (DSSS): Pseudo-
random Noise Codes (PNcodes)
Pour être utilisable pour des applications DSSS, un
PNcode doit satisfaire aux exigences suivantes :
1- la séquence doit être construite à l’aide de nombre à
deux niveaux;
2- les codes doivent avoir une faible valeur

d’intercorrélation.
Plus elle est faible, plus le nombre d’utilisateurs
potentiels dans une même bande pourra être élevé.
Ceci doit être vrai pour tout ou parties du PNcode.

3- les PNcodes doivent être « équilibrés », c’est-à-dire

que la différence entre le nombre de « 1 » et de « 0 »
soit égale à 1, ceci afin d’assurer un étalement uniforme
de la densité spectrale sur l’étendue globale de la bande
de fréquence
En pratique, pour des applications DSSS, les PNcodes

sont issus des codes de « Walsh-Hadamard », de « M-
sequences », de « Gold-codes » ou encore de «
Kasami-codes ».
Sequence Spread Spectrum (DSSS): Principe
de fonctionnement du DSSS
 Système à étalement direct de spectre: Direct Sequence
Spread Spectrum (DSSS): Principe de fonctionnement du
DSSS
le signal binaire des données ayant un débit de base D = 1 MHz est
mélangé à une séquence pseudo-aléatoire pn de débit plus élevé Dn =
11 MHz.
le signal résultant, de débit Dn, module la porteuse de l’émetteur en

modulation de phase à 2 états ou BPSK, la porteuse modulée occupe
une bande égale à 22 MHz
A la réception, la porteuse est démodulée et le résultat mélangé à la

même séquence pseudo aléatoire pour récupérer les données binaires
 Système à étalement direct de spectre: Direct Sequence Spread
Spectrum (DSSS): Principe de fonctionnement du DSSS
L’étalement de spectre
par code produit une
porteuse modulée dont le
spectre occupe une
largeur de 22 MHz
Les modulations utilisée dans toutes les applications de communication numérique (modems, TV
satellite …):
la modulation de phase à 2 états est utilisée pour un débit de 1 Mbits/s ƒla modulation de phase en
quadrature ou QPSK est utilisée dès que le débit dépasse 1 Mbits/s
Spectre réel DSSS

L’émission DSSS en présence de brouillage

 Système à étalement direct de spectre dit Direct Sequence Spread
L’efficacité de l’étalement de spectre par séquence pseudo aléatoire réside

dans sa robustesse par rapport aux signaux de brouillage qui se superposent
au signal lors de la propagation ƒ
 le spectre du signal modulant (données) est étalé par la séquence pn à

l’émission, et contracté par mélange avec la même séquence pn à la
réception ƒ
 un brouillage ( émission Bluetooth, four à micro ondes …) se superposant
au signal durant la transmission voit son spectre étalé par la séquence pn à
la réception ƒ
 le signal correspondant est assimilable à un bruit qui ne gêne pas la
réception des données tant que son niveau n’est pas excessif
Etalement de spectre « hybride »: DSSS et
FHSS
La technique d’étalement de spectre de type DS/FH Spread
Spectrum est une combinaison des FHSS et DSSS.
Un bit de données est réparti sur plusieurs canaux de

frequency hop (fréquences porteuses).
Dans chaque canal frequency hop, un PNcode de longueur

entière est multiplié avec le signal de donnée
Comme la séquence de FH et les codes PN sont couplés, une

adresse est une combinaison unique des séquences FH et des
codes PN.
Etalement de spectre « hybride »: DSSS et
FHSS
(a): Multiplexage temporel des codes PN. (b) Obtention des

signaux à transmettre

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Techniques d’étalement de

Pour certaines applications, les principes

En effet, dans tous ces modes de modulation, le

Le spectre résultant de cette modulation est «

On dit que l’on fonctionne en « bande étroite ».

en transportant le signal sur une plage de fréquences

permettant ainsi à ces données de pouvoir être récupérables

dont la largeur (bande passante) est bien plus importante

 Depuis de nombreuses années, elles sont de plus en

Nécessité de Définir quelques terme génériques

Quelle que soit la technique de SS employée, plus ce rapport sera élevé,

Cette largeur de bande peut être équivalente à la

Deux systèmes largement employés en RFID

La technique FHSS réside dans le fait que la valeur de la

La sélection de sa valeur est effectuée d’une manière pseudo-

 Frequency hopping Spread Spectrum (FHSS)

 Frequency hopping Spread Spectrum (FHSS)

d’une part, par la fréquence à la laquelle on effectue,

 Frequency hopping Spread Spectrum (FHSS)

 Frequency hopping Spread Spectrum (FHSS)

 Frequency hopping Spread Spectrum (FHSS)

 Frequency hopping Spread Spectrum (FHSS)

 Frequency hopping Spread Spectrum (FHSS)

On distincte alors la technique par sauts de

 Frequency hopping Spread Spectrum (FHSS)

La séquence des sauts est choisie par l’émetteur et le récepteur à l’aide

L’information modulante est ainsi “étalée” sur plusieurs porteuses donc

La séquence des sauts est ici encore choisie par l’émetteur et le

 Frequency hopping Spread Spectrum (FHSS)

Ceci rend l’écoute particulièrement difficile car la

 Frequency hopping Spread Spectrum (FHSS)

Etalement de spectre par saut de fréquences

 Frequency hopping Spread Spectrum (FHSS)

Celle-ci est ensuite multipliée par une séquence de

 Frequency hopping Spread Spectrum (FHSS)

La démodulation de celle-ci permet de revenir au flux de

La frequency hop sequence ou encore hopping code déﬁnit :

Cette séquence est généralement déterminée par une liste/table de

 Frequency hopping Spread Spectrum (FHSS)

Ce paramètre représente le laps de temps pendant lequel

Le frequency hop rate ou encore, en raccourci, hop rate est la fréquence à

En supposant que chacun des usagers utilise une séquence de hopping

Le nombre de fréquences de transmissions utilisées en FHSS permet d’avoir

 Frequency hopping Spread Spectrum (FHSS)

Spectre du signal rayonné obtenu par une

 Frequency hopping Spread Spectrum (FHSS)

Par exemple, aux États-Unis le document FCC, partie 15, section

 Frequency hopping Spread Spectrum (FHSS)

Pour recevoir correctement le signal, le récepteur doit

 Listen Before Talk (LBT):

La technique LBT (Listen Before Talk) (en

 Listen Before Talk (LBT):

Bande réservée aux LBT en UHF

 Listen Before Talk (LBT):

Les récepteurs des interrogateurs (base stations) de systèmes LBT

1- lorsque le récepteur d’un interrogateur détecte qu’un canal est

 Listen Before Talk (LBT):

2- dans les cas où le récepteur de l’interrogateur détecte

 Listen Before Talk (LBT):

Aﬁn de s’assurer que l’interrogateur détecte la présence

 Listen Before Talk (LBT):

Immédiatement avant chaque transmission le récepteur

 Listen Before Talk (LBT):