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Cours Télécommunications :
Chapitre III : Communication Numérique
UE 3EEP11
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III. : Les communications sans fil
I. Introduction
Les communications sans fil sont incontournables lorsqu’on souhaite privilégier la mobilité (téléphone
portable) ou lorsqu’on souhaite communiquer à très grande distance sans moyen de disposer de
support de propagation (communication par satellite).
Pour ce type de communication la modulation est dans la majeure partie des cas incontournable et
fait donc l’objet du présent chapitre.
Figure 3.1 : Schéma générique simplifié d’une liaison radio avec (radio sur fibre) ou sans fil (propagation dans l’air)
Comme évoqué précédemment, le signal d’information est transmis dans le cas qui nous intéresse en
utilisant un signal porteur p(t). La communication se fait donc par modulation. Le signal électrique
porteur p(t) peut se mettre sous la forme générale :
p(t) = αcos (2𝜋𝑓! 𝑡 + 𝜃) ou sous sa forme complexe p1(t) = αe"($%&! '()) 3.1
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Figure 3.2 : illustration des différentes modulations analogiques
Avec 𝜙(𝑡) = 2𝜋𝑓(𝑡)𝑡 + 𝜃(𝑡) la phase instantanée regroupant, au sein d’une modulation dite
angulaire, les modulations de fréquence 𝑓(𝑡) et de phase 𝜃(𝑡), et 𝜙+ la phase à l’origine du signal
porteur.
En utilisant la relation trigonométrique cos(𝑎 + 𝑏) = cos 𝑎 cos 𝑏 − sin 𝑎 sin 𝑏, on trouve :
Le signal s(t) est ainsi décomposé sur une base orthogonale formée par les parties réelle et imaginaire
du signal porteur : soient cos[2𝜋𝑓! 𝑡] 𝑒𝑡 sin[2𝜋𝑓! 𝑡].
Avec comme composante en phase : 𝑠, (𝑡) = 𝛼(𝑡) cos[𝜙(𝑡) + 𝜙+ ]
Et comme composante en quadrature : 𝑠- (𝑡) = 𝛼(𝑡) sin[𝜙(𝑡) + 𝜙+ ]
Si on pose : 𝑢(𝑡) = 𝑠, (𝑡) + 𝑗𝑠- (𝑡) l’enveloppe complexe de s(t)
Alors : 𝑠(𝑡) = ℜA𝑢(𝑡)𝑒 "$%&! ' B.
Ce type de formulation, dont on se servira pour les communications numériques, joue un rôle
important car les récepteurs traitent séparément les signaux I (en cosinus) et Q (en sinus) qui forment
les diagrammes de constellation issus de la représentation géométrique des signaux de
communication.
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Figure 3.3 : Modulation AM
Si le signal m(t) est réel et occupe une bande passante B, alors il admet comme spectre M(w), une
fonction paire comprise entre -2pB et 2pB (figure 3.4 a). Le spectre du signal porteur, qui est une pure
sinusoïde de fréquence fc, est une raie à la fréquence fc. Alors considérant wc constant et j=0, le
produit « message » « porteur » donne :
.
m(𝑡). cos (𝜔! 𝑡) ⇔ [M(ω + 𝜔! ) + M(ω − 𝜔! )] 3.4
$
Il admet, comme présenté dans les propriétés de décalage temporel ou fréquentiel des séries de
Fourier, deux raies aux fréquences (f+fc) et (f-fc).
La représentation dans le domaine fréquentiel avant et après modulation donne :
Figure 3.4 a : spectre du signal en bande de base Figure 3.4 b : spectre du signal modulé
On voit que l’effet de la modulation se traduit par un déplacement du spectre M(w). En effet avant
modulation, le spectre M(w) est autour de 0 Hz, et après modulation, il se trouve autour de fC. Le
spectre situé à droite de fC est appelé bande latérale supérieure et le spectre situé à gauche de au-
dessus de fC est appelé bande latérale inferieure. On note donc une occupation spectrale qui est le
double de la bande passante utile B. On l’appelle d’ailleurs modulation d’amplitude double bande sans
porteuse (modulation DBSP) ou DSB-SC modulation pour (Double-Sideband Suppressed Carrier).
La démodulation la plus simple, dite non cohérente, consiste à détecter l’enveloppe du signal modulé
ou encore à le redresser avant filtrage. On peut également envisager une détection cohérente. Dans
la démodulation s’opère en suivant exactement le même procédé que pour la modulation, à savoir, il
suffit de remultiplier le signal modulé par le signal porteur (figure 3.5).
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1 1 1
m(𝑡). cos $ (𝜔! 𝑡) = [𝑚(𝑡) + 𝑚(𝑡)cos (2𝜔! 𝑡)] ⇔ KM(ω) + [M(ω + 2𝜔! ) + M(ω − 2𝜔! )]L
2 2 2
qui révèle que le spectre M(w) du signal m(t), est récupérable par un simple filtrage passe bas. On note
à ce stade que modulation et démodulation sont exactement la même opération sauf au niveau des
filtres de sortie. La modulation utilise un filtre passe bande autour de la porteuse, alors que la
démodulation utilise un filtre passe bas.
Ce type de démodulation requiert la connaissance parfaite (synchronisation en fréquence et en phase),
du signal porteur à la réception. Cette opération peut être conduite par une boucle à verrouillage de
phase, jugée parfois complexe à mettre en œuvre. On peut lui préférer une solution alternative qu’on
appelle modulation d’amplitude avec porteuse et qui permet de détecter le signal porteur dans le
spectre de réception
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S-/0 (𝑡) = m. (𝑡). cos(𝜔! 𝑡) + m$ (𝑡). sin(𝜔! 𝑡) 3.6
Les deux signaux modulés occupent la même bande mais qu’on peut séparer à la réception
en multipliant le signal reçu S-/0 (𝑡) par :
- cos(𝜔! 𝑡), suivi d’un filtrage passe bas pour récupérer m. (𝑡)
- sin(𝜔! 𝑡), suivi d’un filtrage passe bas pour récupérer m$ (𝑡)
En effet :
x. (𝑡) = 2S-/0 (𝑡) cos(𝜔! 𝑡) = 2[m. (𝑡). cos(𝜔! 𝑡) + m$ (𝑡). sin(𝜔! 𝑡)] cos(𝜔! 𝑡)
On voit bien que si 𝜃 = 0, le signal x. (𝑡) = m. (𝑡). Un raisonnement similaire conduit à obtenir
x$ (𝑡) = m$ (𝑡).
Si en revanche 𝜃 ≠ 0, on aura des interférences entre les deux canaux.
Ce type de modulation est utilisée dans la télévision couleur où la couleur et sa brillance sont traduites
en modulation d’amplitude d’un signal électrique qui est formé après balayage de l’image ligne par
ligne.
Toutefois le problème posé par tous les types de modulation d’amplitude est que justement
l’amplitude est modulée. Cela crée des contraintes sur la chaîne de réception qui doit s’adapter, pour
amplifier le signal, à cette variation d’amplitude. Cette difficulté pratique peut être contournée par les
modulations angulaires qui opèrent à amplitude constante.
d) La modulation angulaire
p(t) = αcos[𝜙(𝑡)]
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𝜙(𝑡) = 2𝜋(𝑓! + 𝑓(𝑡))𝑡 + 𝜃(𝑡) + 𝜙+
Avec 𝑘& une constante arbitraire qui désigne la sensibilité du modulateur exprimée en Hz/Volt.
L’amplitude du signal modulé demeure constante, mais sa phase instantanée peut s’exprimer
littéralement ainsi :
' '
𝜙(𝑡) = ] 𝜔(𝑡 3 )𝑑𝑡′ = 2𝜋𝑓! t + 2𝜋𝑘& ] 𝑚(𝑡′) 𝑑𝑡′
45 45
En effet, en rappelant que la pulsation instantanée est la dérivée de la phase, on en déduit que la phase
est l’intégrale de la fréquence instantanée. On en déduit que le signal modulé en fréquence s’écrit :
'
𝜑60 (𝑡) = 𝛼𝑐𝑜𝑠 `2𝜋𝑓! t + 2𝜋𝑘& ∫45 𝑚(𝑡′) 𝑑𝑡′b 3.11
2. Modulation numérique
La modulation numérique encode un train de bits de longueur finie avec différentes formes d’ondes
ou signaux connus. Au niveau de la réception, l’analyse des formes d’ondes reçues et leurs
comparaisons avec la banque de forme d’ondes connues permet, par identification, d’estimer le
message.
Cette estimation est d’autant plus correcte que la probabilité d’erreur entre le signal reçu et la forme
d’onde candidate est réduite. En d’autres termes l’estimation est d’autant plus correcte que la distance
entre signaux émis et reçus est faible. Cette notion de distance est facile à définir puisqu’on a démontré
qu’un signal (ou forme d’onde) peut être vu comme un vecteur. L’analyse des signaux se fera
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désormais dans un espace de dimension N fini qu’on appelle l’espace signal et qui est formé de N bases
orthonormées.
Dans cette configuration et dans le cadre d’une communication M-ary, on envoie toutes les T secondes
𝐾 = 𝑙𝑜𝑔2 𝑀 bits d’information à travers un canal bruité (Additive White Gaussian Noise). Le débit R de
cette transmission vaut K/T bits par seconde (bps).
Le message formé, de longueur K, s’écrit 𝑚𝑖 = {𝑏1 , … , 𝑏𝐾 } et appartient à l’ensemble 𝓜 des
messages, soit ℳ = {𝑚1 , … , 𝑚𝑀 } avec M=2K.
Pour se propager à travers un canal, qui est par nature analogique, le message mi doit revêtir un
caractère analogique. Pour cela chaque message 𝑚𝑖 ∈ ℳ est mappé par un signal analogique
𝑠𝑖 (𝑡) ∈ 𝑆 = {𝑠1 , (𝑡) … , 𝑠𝑀 (𝑡)} défini sur l’intervalle [0, T] et dont l’énergie est
?
𝐸=" = ∫+ 𝑠>$ (𝑡)𝑑𝑡, 𝑖 = 1, . . , 𝑀 3.12
Comme chaque message mi représente une séquence de bits, alors chaque signal si(t) représente aussi
cette même séquence, et donc sa détection revient à détecter la séquence de bit émise.
Le signal analogique correspondant à l’envoi, à intervalle régulier [kT, (k+1)T], de messages mi s’écrit :
Avec si(t) le signal analogique en bande de base ou transposé en fréquence correspondant au message
mi .
Si par exemple, on décide d’envoyer de manière séquentielle les messages m1, m2, m2, m1, quel serait
la forme d’onde du signal analogique s(t) ?
On suppose le séquencement suivant :
- le premier message m1 est envoyé dans l’intervalle [0,T] est mappé par si(t)
- le deuxième message m2 est envoyé dans l’intervalle [T, 2T]
- le troisième message m2 est envoyé dans l’intervalle [2T, 3T]
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- le dernier message m1 est envoyé dans l’intervalle [3T, 4T]
A partir de cette relation, le récepteur doit déterminer quel signal s> (𝑡) ∈ 𝑆 = {𝑠. , (𝑡) … , 𝑠0 (𝑡)} a été
transmis durant l’intervalle [k, (k+1)T].
s = A𝑏t. , … , 𝑏tA B ∈ ℳ.
La meilleure estimée de s> (𝑡), permettra d’estimer le message envoyé, soit 𝑚
Pour tendre vers cette meilleure estimée, il convient de minimiser la probabilité d’erreur qui s’exprime
par la probabilité conditionnelle : PB = ∑0
>C. 𝑝 (𝑚
s ≠ 𝑚> |𝑚> 𝑒𝑛𝑣𝑜𝑦é)𝑝(𝑚> 𝑒𝑛𝑣𝑜𝑦é).
?
𝑠>" = ] 𝑠> (𝑡) 𝜙" (𝑡)𝑑𝑡 3.15
+
et
?
1, 𝑖=𝑗
] 𝜙> (𝑡) 𝜙" (𝑡)𝑑𝑡 = ƒ
+
𝑥, 𝑖≠𝑗
Si les signaux 𝑠> (𝑡) sont linéairement indépendants alors N=M, sinon N<M.
Par ailleurs compte tenu de la durée T du signal 𝑠> (𝑡) et de sa bande passante B, le nombre N
satisfaisant Shannon est au minimum 2BT. Le signal 𝑠> (𝑡)occupe donc grossièrement 2BT dimensions
orthogonales.
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Pour les techniques de modulations considérées et conformément à ce qui a été vue précédemment,
on dispose de deux bases orthogonales formées par les parties imaginaire et réelle du signal porteur
de fréquence fc soient : cos[2𝜋𝑓! 𝑡] 𝑒𝑡 sin[2𝜋𝑓! 𝑡] que l’on notera 𝜙. (𝑡) 𝑒𝑡 𝜙$ (𝑡).
Afin de tendre vers une base orthonormée, il faudra veiller à garantir les 3 égalités suivantes :
?
] 𝜙.$ (𝑡)𝑑𝑡 = 1
+
?
] 𝜙$$ (𝑡)𝑑𝑡 = 1
+
?
] 𝜙. ( 𝑡)𝜙$ (𝑡)𝑑𝑡 = 0
+
2
𝜙. (𝑡) = … cos (2𝜋𝑓! 𝑡)
𝑇
2
𝜙$ (𝑡) = … sin (2𝜋𝑓! 𝑡)
𝑇
𝑓! 𝑇 ≫ 1
En effet on montre que :
?
2 ? 1 ? sin (4𝜋𝑓! 𝑇)
] 𝜙.$ (𝑡)𝑑𝑡 = ] 𝑐𝑜𝑠 $ (2𝜋𝑓! 𝑡)𝑑𝑡 = ] (1 + cos (4𝜋𝑓! 𝑡)) 𝑑𝑡 = 1 + → 1
+ 𝑇 + 𝑇 + 4𝜋𝑓! 𝑇 &! ?≫.
Et que :
?
2 ? 1 ? cos (4𝜋𝑓! 𝑇)
] 𝜙. ( 𝑡)𝜙$ (𝑡)𝑑𝑡 = ] 𝑐𝑜𝑠 (2𝜋𝑓! 𝑡)𝑠𝑖𝑛(2𝜋𝑓! 𝑡)𝑑𝑡 = ] 𝑠𝑖𝑛(4𝜋𝑓! 𝑡)𝑑𝑡 = − → 0
+ 𝑇 + 𝑇 + 4𝜋𝑓! 𝑇 &! ?≫.
$ $
𝑠> (𝑡) = ∑D
"C. 𝑠>" 𝜙" (𝑡) = 𝑠>. ‰? cos(2𝜋𝑓! 𝑡) + 𝑠>$ ‰? sin (2𝜋𝑓! 𝑡) 3.16
On peut, pour assurer une meilleure efficacité spectrale, être amené à ajouter des filtres de mise en
forme notés g(t) conduisant à la formulation suivante :
𝑠> (𝑡) = 𝑠>. 𝑔(𝑡) cos(2𝜋𝑓! 𝑡) + 𝑠>$ 𝑔(𝑡)sin (2𝜋𝑓! 𝑡)
Tout en continuant à observer une base orthonormée. Ce qui signifie qu’il faudrait s’assurer que :
? ?
] 𝑔$ (𝑡) cos $ (2𝜋𝑓! 𝑡) 𝑑𝑡 = 1 ] 𝑔$ (𝑡) cos(2𝜋𝑓! 𝑡) sin(2𝜋𝑓! 𝑡) 𝑑𝑡 = 0
+ +
$
La fonction g(t) la plus simple satisfaisant ces conditions est une fonction porte d’amplitude ‰? sur
l’intervalle [0,T].
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c) Exemple d’application : la modulation de phase en numérique (BPSK, QPSK….MPSK)
A l’image de la modulation analogique, trois types de modulation sont également possibles en
numérique. Il s’agit là encore de :
- La modulation d’amplitude : ASK pour Amplitude Shift Keying
- La modulation de fréquence : FSK pour Frequency Shift Keying
- La modulation de phase : PSK pour Phase Shift Keying
Ces trois modulations numériques s’appliquent bien sûr sur un signal porteur v(t) qui lui reste
analogique, soit une sinusoïde de fréquence f et d’amplitude unité.
On traitera ici la modulation de phase à deux états de phases appelée : Bi Phase Shift Keying ou BPSK.
Soit à transmettre l’ensemble binaire formé de la série de symboles à 1 bit suivante : (0, 1, 1, 0, 1, 0,
0, 1). Le signal Sn admet le chronogramme, donné figure 5.8, dont la cadence est fixée par le signal
d’horloge CLK (Clock).
Le signal porteur v(t) est également représenté dans cette figure. Et le résultat de la modulation BPSK,
qui consiste à affecter, pour chaque front montant du signal CLK, la valeur -v(t) lorsque le signal S vaut
0 et la valeur v(t) si le signal S vaut 1, Ainsi dans cette configuration on pour différencier les deux états
« 0 » et « 1 », on écrit :
Pour coder « 1 », on pose 𝑠. (𝑡) = α cos(2𝜋𝑓! 𝑡)
Pour coder « 0 », on pose 𝑠$ (𝑡) = α cos(2𝜋𝑓! 𝑡 + 𝜋)
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Figure 3.9 : Exemples de constellations montrant de manières différentes mais univoques les quatre états possibles des
signaux correspondant aux quatre messages possibles avec k=2 bits soient 00, 01, 10 et 11. Les signaux étant sur le
même cercle ont donc la même amplitude. Ici il s’agit de modulation de phase dite QPSK.
L’intérêt de ce type de représentation vectorielle consiste à traiter, de manière simple des signaux
complexes et difficiles à interpréter dans le domaine temporel.
On rappelle quelques notions importantes des vecteurs définissant les métriques utiles pour
l’optimisation de la détection et la prise de décision.
Dans l’espace vectoriel à N dimensions, le module du vecteur 𝒔𝒊 (point de la constellation) s’écrit :
'
&
‖𝒔𝒊 ‖ ≜ 12 𝑠!%
%#$
'
&
‖𝒔𝒊 − 𝒔𝒌 ‖ ≜ 125𝑠!% − 𝑠(% 6
%#$
)
&
‖𝒔𝒊 − 𝒔𝒌 ‖ = 89 5𝑠! (𝑡) − 𝑠( (𝑡)6 𝑑𝑡
*
𝐫 = 𝒔@ + 𝐧L 3.17
Cette relation montre la difficulté de la prise de décision lorsqu’on est face à des situations illustrées
dans la figure suivante.
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(a)
(b)
Figure 3.10 : Communication binaire en présence de bruit et illustration de probabilité d’erreur dans la décision
(a) : probabilité faible, (b) : probabilité élevée
Si en effet pour la figure de gauche, la décision de considérer 𝐫 comme correspondant au signal 𝐬@ est
évidente (forte probabilité), la figure de droite est nettement moins simple à arbitrer. Les deux régions
admettent des surfaces communes. Théoriquement, chaque région a une surface infinie, la probabilité
diminue certes quand on s’éloigne du centre mais il existe toujours une surface de contact aussi petite
soit-elle. Pour développer davantage, on étudie le bruit blanc gaussien dans l’espace signal à N
dimensions, puis on aborde la procédure de décision qui permet d’aboutir à l’évaluation de la
probabilité d’erreur et donc à la qualité de la réception.
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