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Remerciements
Les conseillers techniques de cecobois remercient les spécialistes suivants pour leurs commentaires construc-
tifs sur les divers aspects techniques de ce guide :
• Julie Frappier, ing., Nordic Bois d’ingénierie
• Sébastien Gilbert, Goodlam et Produits de bois d’ingénierie
• Mohammad Mohammad, FPInnovations
• Alexander Salenikovich, Université Laval
Les images techniques ont été réalisées à l’aide du logiciel Cadwork.
Responsabilités du lecteur
Bien que ce guide ait été conçu avec la plus grande exactitude conformément à la pratique actuelle du calcul
des structures en bois, le Centre d’expertise sur la construction commerciale en bois n’est nullement respon-
sable des erreurs ou des omissions qui peuvent découler de l’usage du présent guide. Toute personne utilisant
ce guide en assume pleinement tous les risques et les responsabilités. Toute suggestion visant l’amélioration
de notre documentation sera grandement appréciée et considérée dans les versions futures.
Vous êtes promoteur, ingénieur ou architecte ? cecobois peut vous renseigner sur :
• l’interprétation du Code du bâtiment ;
• la démarche à suivre pour concevoir un bâtiment en bois ;
• les possibilités d’utilisation du bois en construction commerciale, industrielle ou institutionnelle ;
• les produits de structure, les bois d’apparence et les parements disponibles ;
• les propriétés mécaniques du bois et des bois d’ingénierie ;
• les outils et les manuels de calcul des structures disponibles ;
• les solutions constructives en bois appropriées ;
• les avantages du bois du point de vue des impacts environnementaux ;
• l’analyse du cycle de vie des matériaux, des bâtiments ou des systèmes de construction.
FIGURE 1 • www.cecobois.com
TRANSFORMATION
FIN DE VIE
Le cycle
de vie
des produits
du bois
UTILISATION ET ENTRETIEN
Séquestration de CO2
émet près de 6 fois moins de GES que celle en béton et
environ 4 fois moins que celle en acier.
Le procédé de fabrication du bois de construction
requiert en effet moins d’énergie et est beaucoup
moins polluant que d’autres matériaux ayant davan-
tage d’impacts sur l’environnement. De plus, l'arbre
séquestrant du CO2 dans le bois au cours de sa
croissance, son bilan carbone total peut être considéré
comme positif.
1. Émissions de GES, calculées lors d’une analyse du cycle de vie
L’utilisation du bois en construction contribue aussi à l’aide du logiciel ATHENA TM 4.1.11
à l’efficacité énergétique du bâtiment, car sa faible 2. Estimé en fonction de la composition du bois pour une masse
conductivité thermique permet de réduire efficacement volumique de 500 kg/m3
les ponts thermiques dus à la structure. FIGURE 3 • Comparaison des émissions de GES
Respectueux de l’environnement, les éléments en bois dues à la fabrication d’une poutre1 de 7,3 m supportant
une charge de 14,4 kN/m
d’ingénierie permettent une meilleure utilisation de
la ressource en employant des arbres de plus petits
diamètres pour fabriquer un produit de haute qualité.
3 Propriétés du bois
Le bois, de par sa composition cellulaire, présente des au printemps et de cellules plus denses produites au
propriétés uniques qui le distinguent des autres maté- cours de l’été. Sa structure anatomique confère au bois
riaux de construction. Ses propriétés anisotropes (qui d’intéressantes propriétés mécaniques. L’hygroscopi-
diffèrent selon l’axe d’observation) et son hygroscopi- cité du bois le rend toutefois sensible à l’eau, propriété
cité (aptitude à absorber l’humidité) affectent directe- qui doit être prise en considération au moment de la
ment les caractéristiques physiques et mécaniques du conception pour assurer la longévité des constructions
bois. Quoi qu’elles soient inflammables, les construc- en bois.
tions en gros bois d’œuvre offrent cependant de bon-
nes performances en cas d’incendie. Bois d’été
Anisotropie
Pour bien résister aux principaux efforts au cours de
sa croissance dans l’arbre, le bois est formé d’un
ensemble de cellules orientées dans le sens longitu-
dinal du matériau (figure 5). Du fait de cet alignement
des fibres, le bois est un matériau qui offre une résis-
tance différente selon la direction de chargement. La FIGURE 5 • Efforts exercés parallèlement à l’axe de l’arbre
résistance parallèle au fil, en compression comme en
traction, est considérablement supérieure à la résis-
tance perpendiculaire au fil. La résistance au char- COMPRESSION PARALLÈLE AU FIL
gement oblique se situe entre la résistance parallèle
et la résistance perpendiculaire. De plus, le mode de
rupture associé à chaque type de chargement varie
en fonction de son sens d’application. On considère
globalement qu’une sollicitation en traction ou en ci-
saillement mènera à une rupture fragile alors qu’une CELLULE
sollicitation en compression offrira un comportement DE BOIS
(GROSSIE)
plus ductile, en raison de l’enfoncement du bois.
Fissure
3.3 Produits
Bois d’œuvre
Le bois d’œuvre est obtenu du sciage de la matière
brute, suivi de certaines manipulations telles que le
séchage, le rabotage ou le chanfreinage. Au Canada,
la norme CSA O141 régularise les méthodes et les
agences de classement du bois de sciage. Le bois
débité canadien se commercialise principalement
sous quatre combinaisons d’essences différentes :
Douglas-mélèze, pruche-sapin, épinette-pin-sapin et
essences nordiques. Les résistances prévues et les
modules d’élasticité du matériau devant être utilisés
pour le calcul sont présentés pour chaque catégorie
d’essence dans la norme CSA O86. Ces propriétés
mécaniques ont généralement été obtenues par des
tests de résistance sur l’essence la moins performante
de chaque combinaison et par des ajustements liés
à certains facteurs pénalisants susceptibles de dimi-
nuer sa fiabilité.
FIGURE 9 • Résistance à l’enfoncement du bois
FIGURE 11 • Bois lamellé-collé propriétaire (Nordic LamTM) FIGURE 14 • Bois de longs copeaux laminés (LSL)
Rapport d’évaluation CCMC 13216-R
10 °C
21 °C
50 °C
75 °C
Couche de carbonisation
Limite de carbonisation
Zone de pyrolyse
Limite de la zone de pyrolyse
Bois intact
Humidité relative (%)
FIGURE 15 • Couche de carbonisation
FIGURE 16 • Teneur en humidité d’équilibre du bois
Source : adaptée de CSA O177.
Au-dessus du PSF
TH > 30 %
Au point de saturation
des fibres (PSF)
TH ~ 30 % Sous le PSF
TH < 30 %
FIGURE 17 • Influence de la teneur en humidité sur les changements dimensionnels du bois
Condition
Région du Canada THE moyenne
d’utilisation
intérieur 10-11 %
Côte Ouest
extérieur 15-16 %
intérieur 6-7 %
Prairies
Longitudinal extérieur 11-12 %
intérieur 8-9 %
Côte Est
extérieur 14-15 %
11 1/16”
(291 mm)
(11 mm)
(1,2 mm)
11 1/4”
1/2
TH à l’installation = 19 % TH à l’installation = 12 %
TH en service = 10 % TH en service = 10 %
Retrait différentiel = 6,4 mm (¼ po) Retrait différentiel = 2,6 mm (1/16 po)
TYPE
D’EFFORT
GÉOMÉTRIE
Compression Traction Cisaillement Flextion
FIGURE 20 • Configuration des assemblages selon le type d’effort (adapté de Natterer et al., 2004)
eQ
eP
SR
eP SR
aL a eQ
eP SC eP eP SC eP
a L : distance de l’extrémité chargée Pour le calcul d’un assemblage, une file est définie
comme une série d’attaches qui se suivent dans le
a : distance de l’extrémité non chargée
sens d’application de la charge, indépendamment du
e Q : distance de la rive chargée fil du bois (CSA O86-09, art.10.2.2.3.3). Si les attaches
sont disposées en quinconce, il faut déterminer si
e P : distance de la rive non chargée elles forment des files distinctes ou si elles doivent
S C : espacement des files être considérées comme faisant partie d’une même
file (figure 24). Les attaches sont considérées sur une
S R : espacement des connecteurs dans une file même file si la distance entre deux attaches est plus
grande que quatre fois l’espacement entre les files.
Dans le cas d’un nombre impair de files, le choix du
FIGURE 23 • Distances minimales nombre d’attaches par file se fera selon l’agencement
ayant la plus faible résistance pondérée.
Dans le cas des connecteurs qui ne traversent pas
toute la pièce (clous, vis, rivets, tire-fonds), la profon-
deur minimale de pénétration doit aussi être respectée.
a
a
a
S < 4a
Si S < 4a, quatre files de trois attaches
a
a
a
a
a
ou S > 4a
trois files de trois attaches
a
a
S < 4a
Si S < 4a, trois files de trois attaches
a
a
Charge
Charge
Déplacement Déplacement
Boulon
1. Au premier chargement, la résistance provient de la déformation 4. Lorsque le boulon revient dans la zone endommagée,
du boulon et de l’écrasement du bois. la résistance est plus faible.
Charge
Charge
Déplacement Déplacement
2. Lorsque la charge est inversée, elle est reprise principalement 5. Au deuxième cycle, la résistance reprend la courbe initiale quand
par la déformation du boulon car le bois est déjà écrasé. le boulon retrouve le bois non-endommagé.
Charge
Charge
Déplacement Déplacement
3. De retour au centre, le boulon adhère de nouveau au bois 6. Ainsi, la courbe d’hystérisis montre le comportement ductile d’un
non endommagé et la résistance augmente. assemblage acier-bois soumis à un chargement cyclique.
FIGURE 25 • Courbe d’hystérésis représentant le comportement ductile d’un assemblage acier-bois (adaptée de Frenette, 1997)
bst
bst bst bst
A-A
Rives non protégées
dg ≥ 10 mm 30 min
b) Bande collée
dg ≥ 30 mm 60 min
dg dg
hp
hp ≥ 10 mm 30 min
c) Panneaux de protection en bois
hp ≥ 30 mm 60 min FIGURE 29 • Exigences dimensionnelles relatives à la protection
des plaques d’acier (EN 1995-1-2: 2004)
Tf 80 x 190
/2
45
60 Tf
190
60 Tf
/2
45
130 x 190
65
Selon les paramètres de cet exemple, il faudra prévoir à protéger l’assemblage pour une durée de 30 minutes
afin d’obtenir un DRF de 45 minutes.
Méthode 2
Protéger l’assemblage
Il faut protéger les têtes de boulons par une plaque ou des bouchons de bois d’au moins 31,5 mm afin d’obtenir
une résistance au feu de 45 minutes.
OU
af af
Méthode 3
Utiliser une plaque métallique interne
30
40
190
40
25
30 30
Cette solution permet d’obtenir une résistance au feu de 60 minutes tout en conservant les dimensions initiales
des éléments en bois, si la plaque interne est protégée aux rives par une épaisseur d’au moins 30 mm de
bois. L’utilisation de plaques métalliques internes s’avère la solution la plus économique, tout en procurant les
meilleures résistances au feu et à température ambiante.
425
122 clous
104 kN
3 po
540
15 boulons
101 kN
1/2 po
1280
14 boulons
100 kN
3/4 po
1400
5 disques de
cisaillement 109 kN
4 po
Des axes non concourants créent de la flexion Des axes dans des plans différents créent de la torsion
dans la membrure. dans la membrure
FIGURE 31 • Situations à éviter : différentes causes d’excentricités dans un assemblage (adapté de Natterer et al., 2004)
Bras de levier
FIGURE 32 • Situations à éviter : appui en porte-à-faux, charge sous la poutre ou imprécision dans un joint (adapté de Madsen 2000)
Goujon Boulon
SC > 3dF
Charge appliquée sur la membrure
ep 2 files de 3 boulons
FIGURE 34 • Distances et espacements minimaux pour les boulons et les goujons (CSA O86-09, figure 10.4.3.1)
FIGURE 35 • Modes de ruptures ductile et fragile nécessitant une vérification (adaptée de CSA O86-09, figure 10.4.4.1)
b) f)
c) g)
d)
FIGURE 37 • Modes de rupture ductile unitaires selon le modèle européen (Adaptée de CSA O86-09)
t1
t2 t1
t2
t1
t2
t1 t1a
t1b
t1b
t1
t2 t1a
t1
KLS = 0,65
FIGURE 39 • Coefficient KLS selon les conditions de cisaillement (adaptée de CSA O86-09, figure 10.4.4.4)
SR SR acr SR SR SR SR aL1
aL1
SR aL2
SR SR aL2
File 1 : Files du bord :
File 2 : File du centre :
Déchirement de groupe
Le déchirement de groupe peut être considéré comme L’aire nette (APGi ) est obtenue en multipliant l’épais-
la combinaison d’une rupture en cisaillement de files seur de l’élément par la longueur du bout de la section
et d’une rupture en traction nette. Ce type de rupture boulonnée, réduite en fonction du nombre de boulons
fragile ne peut se produire qu’en cas de chargement qu’elle contient (équation 4).
en traction parallèle au fil. On calcule la résistance
d’un assemblage au déchirement de groupe en utilisant (4)
la résistance au cisaillement des deux files d’extré-
mités, ainsi que celle en traction de l’aire nette (A PGi) où : t = épaisseur de la membrure (en mm)
(CSA O86, art.10.4.4.5).
nR = le nombre de files (en mm)
SC = distance entre les files (en mm)
dF = diamètre du boulon (en mm)
P/2
- P/2
P/2
P
P/2
L’assemblage est fabriqué à l’aide de bois sec (TH < 19 %) et sera utilisé en milieu sec,
KSF = 1 Tableau 10.2.1.5
c’est-à-dire qu’il ne sera pas ou rarement exposé à l’eau.
KT = 1 Tableau 5.4.3 Le bois utilisé n’est pas traité avec un produit ignifuge ou chimique, ni incisé.
La charge est appliquée parallèlement au fil du bois et sollicite l’assemblage en traction. La résistance ductile
doit être calculée en tout temps. Comme la charge est parallèle au fil, il faudra aussi déterminer la résistance
au cisaillement des files, au déchirement de groupe et à la traction nette.
• Géométrie
Distances minimales dF =12,7 mm
Pièces latérales Pièce centrale
> 51 > 51 > 51 > 64 > 64 > 51 > 51 > 51
> 39
> 39
Configuration choisie
70 55 55 55 70
2 - 64 x 184 89 x 184
42
50
184
50
42
Pièce centrale
art. 10.4.4.3.3.1
Boulon
art. 10.4.4.3.3.3
Le calcul de la résistance ductile unitaire (par connecteur), nu, est déterminé par les équations de l’article
10.4.4.3.2. Pour un assemblage à trois membrures, quatre modes de rupture sont possibles : a), c), d) et g).
Équation a) = 14,9 kN
Équation c) = 10,4 kN
Équation d) = 6,5 kN
Équation g) = 7,0 kN
La résistance au cisaillement d’une file est fonction de la longueur de la file (l’aire cisaillée) et de la résistance de
l’essence utilisée au cisaillement longitudinal. Lorsqu’une seule face de l’élément en bois est chargée, comme
dans le cas des deux pièces latérales, un coefficient K ls vient réduire la résistance de la file d’attaches.
Pour les deux pièces latérales (64 x 184 mm)
(résistance prévue au cisaillement longitudinal) tableau 5.3.1A
(pièces de côté, chargées sur une seule face) figure 10.4.4.4
(épaisseur des éléments latéraux)
(nombre d’attaches dans chaque file)
(nombre de files)
La longueur a cri est la plus petite valeur entre a L, la distance d’extrémité chargée, et SR, la distance entre les
boulons dans une file.
Résistance totale :
(il n’y a qu’une seule pièce)
On additionne la valeur moyenne de résistance au cisaillement des files extrêmes et la résistance à la traction
de la section nette en bout d’assemblage.
art. 10.4.4.5
Résistance totale :
Résistance totale :
(il n’y a qu’une seule pièce)
art. 10.4.4.6
art. 5.5.9
Cette vérification reprend les équations sur la résistance en traction du chapitre 5 pour les pièces en bois d’œuvre
et du chapitre 6 pour celles en lamellé-collé.
art. 10.4.4.6.2
• Résistance de l’assemblage
Résistance ductile Nr = 124,6 kN 30,7 kN, soit 39 % plus faible, avec la distance d’extré-
mité minimale de 7d.
Pièces latérales
La résistance au déchirement en groupe est plus critique
Cisaillement par files PRr T = 69,4 kN
sur la pièce centrale (50,2 kN) que sur les pièces laté-
Déchirement en groupe PGr T = 59,8 kN rales (59,8 kN). On pourrait donc aisément améliorer la
capacité globale de l’assemblage en augmentant, par
Traction nette TNr T = 106,4 kN
exemple, l’épaisseur de la membrure centrale.
Pièce centrale
On peut toutefois constater que la résistance de l’assem-
Cisaillement par files PRr T = 73,9 kN blage en rupture ductile (N r ) est de loin supérieure
aux trois résistances en rupture fragile. La résistance
Déchirement en groupe PGr T = 50,2 kN
maximale que l’on peut obtenir avec 12 boulons de
Traction nette TNr T = 80,1 kN ½ po est de 124,6 kN. Pour atteindre cette valeur,
il faudrait modifier les distances a L, d F , S R ou SC
jusqu’à ce que la résistance ductile gouverne.
La résistance de l’assemblage est donc de 50,2 kN
Toutefois, la traction nette demeure problématique.
en raison du mode de rupture par déchirement de
Pour que l’assemblage atteigne un comportement
groupe dans la pièce centrale.
ductile, il faudrait augmenter l’aire de la section nette
Il est intéressant de noter qu’un calcul selon l’ancienne en diminuant le diamètre des boulons ou diminuer le
norme CSA O86-01 aurait donné une résistance de nombre de boulons. Deux options sont présentées.
• Géométrie
Distances minimales dF = 9,5 mm
Pièces latérales Pièce centrale
> 29
> 29
Configuration choisie
80 80 80 80 80
2 - 64 x 184 89 x 184
42
50
184
50
42
• Résistance de l’assemblage
Pièces latérales
• Géométrie
2 - 64 x 184 80 80 80 80 89 x 184
32
60
184
60
32
• Résistance de l’assemblage
Pièces latérales
La résistance globale de l’option 2 est réduite par
Cisaillement par files PRr T = 75,5 kN
rapport à l’option 1 (57,6 kN au lieu de 63,6 kN), mais
Déchirement en groupe PGr T = 74,9 kN la rupture ductile gouverne. Cette configuration utilise
moins de boulons et offre une meilleure résistance
Traction nette TNr T = 113,7 kN ultime que la solution de départ, en augmentant légè-
Pièce centrale rement la longueur de l’assemblage (320 mm au lieu
de 305 mm pour la solution de départ et 400 mm pour
Cisaillement par files PRr T = 80,7 kN l’option 1). Il aurait aussi été possible d’envisager un
Déchirement en groupe PGr T = 61,5 kN assemblage de 2 files de 3 boulons de 12,7 mm (½ po)
espacés de 100 mm.
Traction nette TNr T = 85,6 kN
• Géométrie
Distances minimales dF =12,7mm Configuration choisie
175 x 228
Tirant
39 50 50 50 39
60
> 51
60
> 51
60
> 51
100
> 64
100
60
> Max (19 ou 0,5Sc ) > 39 > 39 > 39 > Max (19 ou 0,5Sc )
60 175 x 380
Poutre
> 38 > 38 > 38 60
100
> 51
> 38
> 38
> 38
> 19
art. 10.4.4.3.3.1
art. 10.4.4.3.3.2a
Boulon
art. 10.4.4.3.3.3
Le calcul de la résistance ductile unitaire (par connecteur), nu, est déterminé par les équations de l’article
10.4.4.3.2. Pour un assemblage à trois membrures, quatre modes de rupture sont possibles : a), c), d) et g).
Équation a) = 22,8 kN
Équation c) = 45,6 kN
Équation d) = 9,9 kN
Équation g) = 10,6 kN
L’équation d) gouverne. La résistance ductile unitaire est donc de 9,9 kN/plan de cisaillement.
(nombre de plans de cisaillement)
(nombre de fixations)
art.10.4.4.3.1
art. 10.4.4
(résistance prévue au cisaillement) tableau 6.3
Résistance totale :
(le tirant travaille comme deux pièces de 84 mm)
art. 10.4.4.5
Résistance totale
Vérification de la poutre
D-M 20f-E 175 x 380 mm
La charge est perpendiculaire au fil du bois. On vérifie la
rupture ductile, le fendage et le cisaillement net dans
la poutre.
art. 10.4.4.3
Pièces latérales en bois
art. 10.4.4.3.3.1
art. 10.4.4.3.3.2
Boulon
art. 10.4.4.3.3.3
Équation a) = 10,0 kN
Équation c) = 45,6 kN
Équation d) = 5,5 kN
Équation g) = 7,1 kN
L’équation d) gouverne. La résistance ductile unitaire est inférieure dans le sens perpendiculaire au fil (5,5 kN
au lieu de 9,9 kN).
(nombre de plans de cisaillement)
(nombre de fixations)
art. 10.4.4.3.1
La charge étant appliquée perpendiculairement au fil dans la poutre, la vérification du cisaillement des files, du
déchirement en groupe et de la traction nette n’est pas nécessaire. La résistance au fendage (et au cisaillement)
de la poutre avec une hauteur effective de doit être vérifiée.
art. 10.4.4.7
La résistance de la poutre au cisaillement net utilise la hauteur effective de pour le calcul de l’aire brute.
art. 6.5.7.2
de
La poutre peut donc résister au cisaillement causé par une force de 112,8 kN appliquée en son centre.
Cisaillement par files PRr T = 175,8 kN Pour augmenter la résistance de la poutre, il est pos-
sible d’augmenter son épaisseur ou de diminuer la
Déchirement en groupe PGr T = 346,6 kN distance de rive non chargée à son minimum afin
d’obtenir un de maximal. Avec e p = 50 mm et d e =
Traction nette TNr T = 587,1 kN
330 mm, on obtient une résistance au fendage de
Poutre 82,5 kN. Il s’agit de la valeur maximale que l’on peut
obtenir avec ces dimensions de poutre.
Résistance ductile Nr = 140,8 kN
Le nombre de boulons est trop important pour l’effort
Fendage QSr T = 53,8 kN
que peut supporter la poutre perpendiculairement au
Cisaillement de la poutre 2Vr = 112,8 kN fil selon cette configuration. La résistance ductile de
la poutre est environ deux fois et demie supérieure à
sa résistance au fendage (140,8 kN contre 53,8 kN).
Il est possible d’optimiser l’assemblage en diminuant
Exemple 2 – Option 1 le nombre de boulons utilisés.
Poutre
50
• Géométrie
Distances minimales dF = 12,7 mm Configuration choisie
Tirant
175 x 228
64 100 64
> 51 150
150
> 64
128
> Max (19 ou 0,5Sc ) > 39 > Max (19 ou 0,5Sc )
120
Poutre 175 x 418 de = 368
> 38
120
> 51 50
> 38
> 38
> 19
art. 10.4.4.3.3.1
Boulon
art. 10.4.4.3.3.3
Le calcul de la résistance ductile unitaire (par connecteur), nu, est déterminé par les équations de l’article
10.4.4.3.2. Pour un assemblage à trois membrures, quatre modes de rupture sont possibles : a), c), d) et g).
Équation a) = 9,8 kN
Équation c) = 45,6 kN
Équation d) = 7,0 kN
Équation g) = 10,1 kN
Rupture d) Rupture a)
art. 10.4.4.4
(résistance prévue au cisaillement) tableau 6.3
figure 10.4.4.4
Résistance totale :
(puisqu’on a deux pièces et deux assemblages)
art. 10.4.4.5
Résistance totale
art. 4.4.6
tableau 6.3
art.10.4.4.6.2
Vérification de la poutre
Épinette-pin 20f-E 175 x 418 mm
La charge est perpendiculaire au fil du bois. On vérifie la rupture ductile, le fendage et le cisaillement dans la poutre.
art.10.4.4.3.3.1
art. 10.4.4.3.3.2
Boulon
art. 10.4.4.3.3.3
Le calcul de la résistance ductile unitaire (par connecteur), nu, est déterminé par les équations de l’article
10.4.4.3.2. Pour un assemblage à trois membrures, quatre modes de rupture sont possibles : a), c), d) et g).
Équation a) = 4,3 kN
Équation c) = 45,6 kN
Équation d) = 4,2 kN
Équation g) = 6,7 kN
Le mode de rupture d) gouverne mais ce mode de rupture n’est pas compatible avec la continuité des boulons
pour un assemblage utilisant 2 plaques. Le mode de rupture a) est utilisé avec nu = 4,3 kN
(nombre de plans de cisaillement)
(nombre de fixations)
art. 10.4.4.7
Tirant
La résistance de l’assemblage est limitée par la rupture Cisaillement des files PRr T = 92,0 kN
ductile dans la poutre (82,6 kN). La résistance du tirant
Déchirement en groupe PGr T = 221,2 kN
en traction nette étant assez élevée, il serait probable-
ment possible de réduire sa largeur. Il faut cependant Traction nette TNr T = 512,8 kN
s’assurer que la présence des deux plaques et des
Poutre
boulons ne réduit pas trop l’aire nette de la section.
Résistance ductile Nr = 82,6 kN
(a) (d)
dR
dH
dF
(b) (e)
FIGURE 43 • Préperçage des vis
(Quenneville et Salenikovich, 2010)
Vis à bois
La vis peut aussi être chargée axialement, latérale-
> 3dF > 5dF > 0,9 mm > 5dF > 3dF > 8dF > 5dF ment ou selon une combinaison de ces deux modes
FIGURE 44 • Profondeur de pénétration et épaisseur des
de chargement. La norme de calcul CSA O86 permet
éléments minimaux (CSA O86-09, figure 10.9.2.2) de calculer la résistance à l’arrachement, ainsi que
la résistance latérale pour les assemblages reliant
Calcul de la résistance deux ou trois éléments. Les grosses vis d’un calibre
supérieur à 12 doivent toutefois être calculées comme
Tire-fonds
étant des tire-fonds.
Le tire-fond peut être chargé axialement, latéralement
ou selon une combinaison de ces deux modes de La résistance latérale unitaire des vis à bois peut être
chargement. La norme de calcul CSA O86 permet de calculée pour des assemblages de deux ou trois élé-
calculer la résistance à l’arrachement et la résistance ments selon le modèle de rupture ductile. Cette résis-
latérale pour les assemblages reliant au maximum tance est ensuite multipliée par le nombre d’attaches,
deux éléments. et réduite par les coefficients JA et JE qui tiennent
La résistance à l’arrachement des tire-fonds est dé- compte respectivement des vis insérées en biais ou
terminée en fonction de la longueur de pénétration en bout de bois (CSA O86-09, art. 10.11.4)
de la partie filetée, de son diamètre, de sa direction La résistance à l’arrachement des vis ne peut être
d’enfoncement (en bois de bout ou perpendiculaire
sollicitée que pour des charges de vents ou sismi-
au fil) et de l’essence de bois utilisée (CSA O86-09,
ques. Le calcul de la résistance à l’arrachement inclut
art. 10.6.5).
deux parties : l’arrachement de la vis de l’élément
La résistance latérale est calculée selon le modèle principal et le poinçonnement de la tête à travers l’élé-
européen de rupture ductile (CSA O86-09, art. 10.6.6). ment latéral. La résistance à l’arrachement d’une vis
Les résistances unitaires parallèle (pu ) et perpendiculaire utilisée en bout de bois est considérée comme nulle
(qu ) au fil du bois sont calculées selon les six modes (CSA O86-09, art. 10.11.5).
de rupture ductile pour un assemblage de deux
membrures (figure 45), en considérant une épaisseur
P
Configuration choisie
250
315 50
80
80
608 608
130 x 266
398 315 x 608
• Profondeur de pénétration
Épaisseur de l’étrier = 6,35 mm
(longueur de la pointe effilée)
art. 10.6.3.3
Les tire-fonds qui traversent la poutre seront sollicités latéralement. Le moment qui pourrait être causé par une
force P excentrée par rapport à l’étrier est négligé ; on considère donc qu’il n’y a aucun effort axial dans les
tire-fonds. Le chargement étant appliqué perpendiculairement au fil du bois de la poutre, la résistance latérale
à calculer sera donc Qr.
• Résistance latérale de l’assemblage
art. 10.6.6
Calcul de qu art. 10.6.6.1.2
art. 10.4.4.3.3.1
Tire-fond
art. 10.4.4.3.3.3
Équation a) = 153,2 kN
Équation b) = 16,1 kN
Équation c) = 35,9 kN
Équation d) = 603,6 kN
Équation e) = 33,9 kN
Équation f) = 10,4 kN
L’équation f) gouverne. Selon ce mode de déformation, le tire-fond se plastifie en deux points alors que le bois
et l’acier se déforment. La résistance qu est de 10,4 kN par tire-fond.
Interpolation linéaire :
Résistance de l’assemblage
art. 10.6.6
L’étrier peut résister à une charge pondérée maximale de 36,3 kN.
Il faut aussi calculer la résistance de la poutre au cisaillement en tenant compte de la hauteur effective, de.
100
E-P-S
140 x 140
15 ou 0,5 Sc
140
19 45 50 45
67 70
140 x 140
• Profondeur de pénétration
Épaisseur de l’étrier = 6,35 mm
- longueur de la pointe effilée (MCCB tableau 7,12)
art.10.6.3.3
art.10.4.4.3.3.1
Tire-fond
art.10.4.4.3.3.3
Équation a) = 90,9 kN
Équation b) = 11,2 kN
Équation c) = 21,0 kN
Équation d) = 180,4 kN
Équation e) = 20,4 kN
Équation f) = 5,6 kN
La résistance est gouvernée par l’équation f) qui considère la plastification du tire-fond en deux points, ainsi
que la déformation du bois et de l’acier. La résistance pu est de 5,6 kN par tire-fond.
Interpolation linéaire :
Résistance de l’assemblage
art.10.6.6
15 45
140
19 50 140 x 191
15 45
50 19 70 200
La résistance de base à l’arrachement d’un tire-fond est donnée par mm de pénétration de la partie filetée
(celle qui résiste à l’arrachement). Elle est fonction du diamètre du tire-fond (9,5 mm) et de l’essence (E-P-S).
tableau 10.6.5.1
(nombre de connecteurs)
L’assemblage en arrachement sous la poutre peut résister à un effort de soulèvement de 10,0 kN.
57 57 57 77
56 56 56 42
vis supplémentaires
aux intersections
50
42
60
45
22
14
42
56
35
57
60
28
35
56
56
28
32
57
50
35
14
28
56
40
18
35
42
28
57
28
22
40
56
28
45
14
40
18
28
32
184
4
14
Vis
tableau 10.11.1
Équation a) = 1,24 kN
Équation b) = 2,66 kN
Équation d) = 0,713 kN
Équation e) = 1,21 kN
Équation f) = 0,780 kN
Équation g) = 0,828 kN
Résistance de l’assemblage
(coefficient de vissage en biais)
(coefficient relatif au fil de bout)
La résistance de l’assemblage est donc gouvernée par l’assemblage sur la diagonale. Une force maximale de
30,2 kN peut être appliquée selon l’axe du contreventement. Les résistances en traction des éléments en bois
et en contreplaqué doivent cependant être vérifiées.
2,44 m
50 34 30,5
16
art. 10.11.5.2
La résistance à l’arrachement dépend de la longueur de pénétration de la partie file-
tée (L pt), en mm, dans l’élément principal. Elle dépend de la grosseur de vis et de
l’essence de bois utilisée. La résistance unitaire à l’arrachement est multipliée par le
nombre de vis utilisées (nF).
Les vis sont espacées aux 305 mm (12 po), il y a donc neuf vis par file, donc par montant.
• Résistance de l’assemblage
Résistance à l’arrachement de l’élément principal
Prw = 8,4 kN
Résistance au tirage de la tête à travers l’élément latéral
Ppt = 4,32 kN
La résistance à l’arrachement de cet assemblage sera donc de 4,32 kN pour chaque file de vis, en raison de
la résistance au poinçonnement de la tête de vis à travers le contreplaqué. Comme chaque file a une largeur
tributaire de 406 mm (16 po), l’aire tributaire de chaque file est :
Fil du bois
FIGURE 46 • Rivets (Quenneville et Salenikovich, 2010) FIGURE 48 • Fibres comprimées dans une membrure après
l’insertion des rivets (Madsen, 2000)
Généralités
Les rivets pour gros bois, appelés aussi rivets pour Un assemblage avec rivets se comporte comme un
bois lamellé-collé, sont de gros clous ayant une tête bloc, combinant les caractéristiques des connecteurs
conique et une tige aplatie qui sont fabriqués d’un de surface et celles des connecteurs de type tige. Selon
acier très résistant. Ce type de connecteur procure sa configuration, l’assemblage peut être gouverné
un assemblage très rigide tout en permettant d’obtenir soit par une rupture ductile (plastification des rivets
un bon comportement ductile à la rupture (Mohammad et enfoncement du bois), soit par une rupture fragile
et Salenikovich, 2010). (arrachement en bloc). Des études ont par ailleurs
démontré que les assemblages rivetés soumis à un
Sa grande rigidité est obtenue par l’enfoncement de
chargement cyclique présentaient un comportement
la tige sans préperçage, ainsi que par l’encastrement
stable et ductile avant la rupture, ainsi qu’une courbe
de la tête du rivet de forme oblongue conique dans
d’hystérésis allongée, ce qui laisse présager une
le trou rond de la plaque de jonction. Ce type d’attache
réaction favorable aux séismes (Madsen, 2000).
permet d’éliminer le glissement initial (figure 47).
Quoique l’assemblage avec rivets requiert une plaque
De plus, la tige oblongue, qui glisse entre les fibres
de jonction et un grand nombre d’attaches, le temps
du bois sans les sectionner, ne cause pas de perte
de pose est relativement rapide et peut se faire à
de résistance de la section brute de la membrure en
l’aide de marteaux ou de systèmes pneumatiques. La
bois (figure 48). Le positionnement relativement serré
pose est facilitée par l’absence de préperçage ou de
des rivets crée une zone de bois comprimée qui as-
découpes préliminaires, permettant un ajustement au
sure une friction importante entre le bois et le rivet, et
chantier. Les rivets peuvent en outre transmettre de
réduit les risques de fendage du bois.
plus grandes charges que les autres types d’assem-
blages pour une même surface de contact. Ils sont
Disques
Rivets de cisaillement aussi plus rigides et sont facilement accessibles pour
les vérifications d’usage. Leur efficacité a été démon-
trée dans plusieurs structures en bois lamellé-collé de
grandes dimensions (CCB, 2007).
Spécificités techniques
Charge
L’assemblage est en milieu sec, il n’est ni traité ni incisé et les charges sont d’une durée d’application normale.
On choisit des rivets de 90 mm espacés aux 25 mm dans les deux sens (SP = SQ = 25mm) et des plaques
d’acier de 6,35 mm.
• Géométrie
Poutre - DM 215 x 342 Diagonales - DM 215 x 266
Configuration choisie (8 files de 8 rivets) Configuration choisie (6 files de 4 rivets)
a min = 75 mm, eP min = 25 mm et eQ min = 50 mm a min = 75 mm, eP min = 25 mm et eQ min = 50 mm
70
5
26
25 25 2
6
eP
142
eQ
25 5
25
25 25 25 25
70
342
5
25 25 25 25
eP
25
eP
25
12 25 25 25 12
75
25
25 25 25 25
a
Qf
Poutre
On doit s’assurer que (charge perpendiculaire au fil)
art. 10.7.2.5
• Résistance fragile
art. 10.7.2.5
tableau 10.7.2.5A
art. 10.7.2.4
(minimum entre Qy et Q w)
de
d
art. 6.5.7.2
La membrure a les dimensions suffisantes pour reprendre l’effort de cisaillement de 77,8 kN.
Diagonales
On doit s’assurer que (charge parallèle au fil)
Tf
• Résistance fragile
art. 10.7.2.3
tableau 10.7.2.3
La résistance est suffisante pour reprendre la charge. De plus, le mode de rupture ductile est favorisé.
> 2 dN dN dN
lG lG
< 120 °
lN lN lN
Calcul de nu art.10.6.6.1.2
Résistance à l’enfoncement :
Équation a) = 2 809 N
Équation b) = 2 809 N
Équation d) = 1 004 N
Équation e) = 1 004 N
Équation f) = 1 124 N
Équation g) = 884 N
(charge pondérée)
(non riveté)
• Géométrie
22 45
15
22
44
45
61
15
59
32
61
30 30 30 30
43 43 43 43
59
61
59
235
61
45
44
59
59 44 64 63
15
32
Ajout de clous
aux intersections Clous sur le
89
côté opposé
Exemple 2 – Clous
On reprend l’exemple du mur vissé résistant à une charge de vent négative, mais avec des clous de 64 mm
(2 ½ po). Calculer la résistance à l’arrachement d’un mur en contreplaqué de 16 mm cloué sur des montants
en bois E-P-S no 1/no 2 de 38 x 140 mm. Le diamètre des clous est de 3,25 mm. L’assemblage est en milieu
sec et le bois n’est ni traité ni incisé .
1 220
2 440
64 48
16
(non riveté)
La résistance à l’arrachement est donc de 1,66 kN par file de clous. Chaque file a une largeur tributaire de 406 mm
(16 po). L’aire à considérer sera :
Spécificités techniques
Les calculs de la norme CSA O86-09 sont basés sur
l’utilisation de goujons en acier doux allant de 16 à
25 mm en diamètre qui respectent les exigences de
la norme CSA G40.21 ou ASTM A 307 (CSA O86-09,
art. 10.5.1). Barre d’acier arrondie
Les goujons forcés doivent être enfoncés dans des trous
qui sont de 0,8 à 1,0 mm plus petits que le diamètre de
la tige. Ils sont donc tenus en place par la friction entre le
bois et l’acier. Afin d’éviter les dommages causés au bois
au moment de la pose, le bout des goujons est légè-
rement chanfreiné. On recommande aussi d’utiliser des FIGURE 51 • Goujon forcé (Madsen, 2000)
goujons dont la longueur est 15 mm inférieure à l’épais-
seur des deux pièces de bois combinées.
Les distances de rives et d’extrémités doivent être
de 2,5dF et l’espacement entre les goujons, de 4dF
(CSA O86-09, art. 10.5.5). Les règles de bonnes
pratiques spécifient en outre que le diamètre d’une
attache ne devrait jamais être supérieur à 10 % de la
largeur des pièces de bois assemblées.
Calcul de la résistance
La résistance latérale d’un goujon forcé est égale à 60 %
de la résistance aux modes de rupture fragiles d’un
boulon de même diamètre (CSA O86-09, art. 10.5.6).
Les faibles distances d’extrémité admises et le fait
que les goujons soient forcés en place peuvent en
effet entraîner des problèmes de rétrécissement et de
fendillement qui réduisent la résistance.
La vis à double filetage comporte deux sections file- Plusieurs types de vis auto-taraudeuses sont offertes
tées séparées par une section lisse au centre. Le pas par différentes compagnies (SFS Intec®, Wurth®, Spax®,
de filetage étant différent entre les deux sections, ces Eurotec®, etc.) pour répondre à différents usages.
vis permettent de serrer plus efficacement les pièces Les goujons auto-taraudeurs peuvent être utilisés
de bois et d’obtenir une bonne résistance en traction. pour obtenir des assemblages avec plaques métal-
Leur utilisation peut être très diverse. Elles sont per- liques internes. Ils permettent des assemblages sans
formantes et peuvent remplacer avantageusement jeu car les différents éléments de l’assemblage sont
plusieurs types d’attaches classiques. percés dans une même opération.
Des appareils de pose manuels ou avec assistance
pneumatique sont disponibles auprès des fournisseurs
pour assurer une mise en place adéquate des vis et
goujons auto-taraudeurs. Ces outils sont particulière-
ment utiles lorsque les connecteurs sont très élancés.
Boulons
Plaque interne
Plaque de liaison
FIGURE 61 • Assemblages par tiges insérées collées
– Pont de Crest
Dans les cas où l’embrèvement se trouve près de l’extrémité, une longueur minimale v est établie pour résister
à l’effort de cisaillement. (figure 66)
Résistance au fendage
art. 6.5.9
tableau 6.3
art. 5.5.7.6
Comme on ne respecte pas la condition a), l’appui se trouve à l’extrémité de l’élément, on ne peut pas augmenter
la résistance d’appui par un coefficient K B .
Résistance ductile
Résistance au fendage
Les deux boulons supérieurs sont soumis à un effort en traction Tf en raison de l’excentricité ex. Cette excen-
tricité produit un moment sur l’assemblage :
L’effort Tf dans les boulons supérieurs peut être calculé comme suit (Picard et Beaulieu, 1991) :
Les deux boulons supérieurs sont sollicités par un effort de traction de 3,2 kN (sans tenir compte de l’effet de levier).
Calcul de l’effet de levier :
Au-delà d’une épaisseur tmax, la plaque est suffisamment rigide pour que l’effet de levier soit nul.
Comme l’épaisseur de la plaque (6,35 mm) excède l’épaisseur pour laquelle = 0 (4,91 mm), l’effet de levier
est nul et il n’y a pas d’accroissement de l’effort en traction. Tf demeure égale à 3,2 kN.
Calcul de Tr :
CSA S-16-01, art. 13.12.1.2
On doit finalement vérifier la résistance au cisaillement et à la traction combinés avec l’équation d’interaction :
art. 6.5.9.2
Soudures verticales
L’assemblage soudé est concentrique en cisaillement et
excentrique en flexion. On utilise des cordons de sou-
dure de 6 mm.
En raison de l’excentricité, la résistance de l’assem-
blage soudé est inférieure à celle d’un assemblage Électrode E480
sans excentricité. Comme celle-ci n’est toutefois pas Xu = 480 MPa
très grande, on utilise l’équation d’interpolation para-
bolique présentée dans Picard et Beaulieu (1991).
équation 5.56
où
= résistance des soudures sans excentricité
Cisaillement de la soudure :
CSA S-16-01, art. 13.13.2.1
Cisaillement :
Rupture de la section nette :
ou
Plastification de la section brute :
Total :
Juillet 2012