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C = {a + bi | a, b ∈ R}
Autrement dit, un nombre complexe z est un nombre de la forme z = a + bi, où a et b sont deux
nombres réels.
Cette écriture est dite forme algébrique du nombre complexe z.
Dans la forme algébrique, a est la partie réelle de z, notée Re(z) et b est la partie imaginaire de z,
notée Im(z).
Remarques
z̄ = a − bi
— Pour tout nombre complexe z = a + bi, le module de z est le nombre réel positif ou nul :
√ p
|z| = z · z̄ = a2 + b2
2.1.2 Conjugué
Comme vu précédemment, le conjugué d’un nombre complexe est défini par z̄ = a − bi.
Propriétés
Soit z et z 0 deux nombres complexes, alors :
1. z + z 0 = z + z 0
2. z · z 0 = z · z 0
z z̄
3. 0
= ¯0
z z
4. z + z̄ = 2 Re(z) et z − z̄ = 2i Im(z)
5. z̄¯ = z
2.1.3 Module
√ √
Comme vu précédemment, le module d’un nombre complexe est défini par |z| = z · z̄ = a2 + b2 .
Propriétés
Soit z et z 0 deux nombres complexes, alors :
1. |z̄| = |z|
2. |z · z 0 | = |z| · |z 0 |
z |z|
3. 0 = 0
z |z |
4. |z + z 0 | 6 |z| + |z 0 | (inégalité triangulaire).
2.2 Le corps C
Propriétés
Pour tout nombres complexes z, v, w , les propriétés suivantes sont toujours vraies :
1. La somme de deux nombres complexes est un nombre complexe (loi de composition interne).
2. Le produit de deux nombres complexes est un nombre complexe (loi de composition interne).
3. z + v = v + z et z · v = v · z (comutativité).
4. z + (v + w) = (z + v) + w et z · (v · w) = (z · v) · w (associativité).
5. 0 + z = z + 0 = z (0 = 0 + 0i) et 1 · z = z · 1 = z (1 = 1 + 0i) (existence d’un élément neutre).
6. z + (−z) = (−z) + z = 0 et z · z −1 = z −1 = 1 (existence d’un symétrique).
7. z · (v + w) = z · v + z · w (distributivité de la multiplication par rapport à l’addition).
Un ensemble vérifiant toutes les propriétés précédentes est un corps commutatif. C est donc un
corps commutatif.
Remarques
1. L’addition dans C correspond à l’addition vectorielle.
2. Les nombres z et z̄ correspondent à deux points symétriques par rapport à l’axe réel.
√ −→
3. |z| = a2 + b2 = ||OZ|| = r, le module d’un nombre complexe correspond à la distance entre
l’origine du repère et Z.
4. On ne peut pas comparer des nombres complexes : z1 < z2 ou z1 > z2 , cela n’a pas de sens.
Par contre, l’on peut comparer les modules des nombres complexes |z1 | < |z2 | ou |z1 | > |z2 |.
Proposition
Tout nombre complexe z = a + bi (forme algébrique) peut s’écrire sous la forme trigonométrique :
z = r(cos(θ) + i sin(θ))
avec |z| = r et arg(z) = θ.
a + bi = r(cos(θ) + i sin(θ))
p
r = a2 + b2
a = r cos(θ) et b = r sin(θ)
a a b b
cos(θ) = √ = et sin(θ) = √ =
a2 +b2 r 2
a +b2 r
a
tan(θ) =
b
Théorème
z = r · eiθ
6 Puissances et racines
6.1 Puissance nième d’un nombre complexe
Proposition
Soit z = r · eiθ un nombre complexe avec |z| = r et arg(z) = θ, alors :
z n = rn · ei·n·θ , n ∈ Z
Remarque
Il vient que la façon la plus simple de calculer la puissance nième d’un nombre complexe et d’utiliser
la forme exponentielle.
wn ⇔ (s · eiβ )n = r · eiα
⇔ sn · einβ = r · eiα
Par identification, nous pouvons écrire :
√ α + k2π
sn = r et nβ = α + k2π, k ∈ Z ⇔ s = n r et β = , k ∈ Z.
n
D’où les n racines n ième de z :
√ arg(z) 2π
|z| · ei n · ei·k· n k ∈ {0, 1, 2, . . . , n − 1} et n ∈ N∗
p
n
n
w= z=
Remarques
1. Tout nombre complexe non nul admet n racines nièmes dans Z. p
Ces racines sont situées sur un cercle centré sur l’origine et de rayon r = n |z|. Elles sont les
sommets d’un polygone régulier à n côtés dont le centre est l’origine du repère.
2. Les racines nièmes d’un nombre réel sont deux à deux conjuguées (le polygone admet une
symétrie par rapport à l’axe des réels.
3. Les solutions de wn = 1, sont appelées racines nièmes de l’unité.
Théorème
Théorème fondamental de l’algèbre
Dans C, tout polynôme de degré n > 1 peut être écrit comme un produit de polynômes du premier
degré de façon unique.
Corollaire
Dans C, une équation polynomiale de degré n admet exactement n racines complexes (en tenant
compte de leur multiplicité).
Remarque
Dans C, les seuls polynômes non factorisables sont ceux de degré 1.
Théorème
Dans C, les racines d’un polynôme P à coefficients réels apparaissent par couples de racines conju-
guées. (Si P (z) = 0, alors P (z̄) = 0.
Corollaire
Si P est un polynôme à coefficients réels de degré impair, alors celui-ci possède au moins une racine
réelle.