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Réponse à Antoine SAMOYAU et Benoît BUQUET – article de Radio 1

« BOUISSOU VOULAIT VENDRE LES DETTES DE SA RADIO À TNTV »

Ma charge de ministre de ce gouvernement m’a poussé à tourner définitivement la


page de la radio que j’ai créée il y a 15 ans, en 2004.

Des discussions ont effectivement été entamées (décembre 2013) mais jamais
finalisées par le passé avec les différentes directions de TNTV, uniquement au sujet
des conditions de reprise d’une radio associative par des personnes physiques, à
leurs risques et périls.

Il n’a jamais été question de céder Taui FM sous condition de transaction financière !

TFM est une radio associative, qui nécessite des autorisations du CSA et du CTA.

La reprise de l’association intègre la prise en charge du bilan en actif et en passif.

Il suffit simplement que le repreneur, personne physique, s’installe à la présidence du


conseil d’administration, dont le bureau peut être recomposé immédiatement.

Pour créer TFM il aura fallu investir près de 60 millions XPF pour les équipements et
le matériel radiophonique, et patienter 3 ans pour obtenir l’autorisation du CSA pour
des fréquences radiophoniques, lorsque celles-ci sont disponibles.

TFM possède aujourd’hui 10 fréquences couvrant Tahiti et Moorea, les ISLV, les
Tuamotu de l’Ouest et de l’Est, les Marquises et les Australes.

La mise en route de ces fréquences demande des investissements importants que


les dirigeants de TFM ne possèdent pas.

La dimension territoriale de cette radio exige que les repreneurs, personnes


physiques, soient dotés d’une capacité financière importante pour mettre en œuvre
les fréquences autorisées par le CSA.

Pour rappel, la création d’une nouvelle radio demande :

- 2 à 3 ans de patience pour l’octroi de fréquences radiophoniques ;


- 25 à 30 millions pour l’achat des équipements et matériels radiophoniques ;
- 10 millions d’investissement pour aménager les locaux d’une station ;
- à négocier les franchises type RTL avec des partenaires extérieurs ;
- à financer au minimum les 3 premières années successives de déficit pour
couvrir totalement les charges d’exploitation.

Il est donc facile de comprendre l’intérêt des repreneurs de ne pas avoir à investir 60
millions pour l’achat du matériel et des équipements radiophoniques, mais surtout à
ne reprendre qu’un passif cumulé sur 15 ans de 6 millions, qui constitue finalement le
coût réel de la reprise d’une radio comme TFM !
Par ailleurs, je regrette sincèrement que les longues heures endurées par le média
Radio 1 dans le salon d’honneur de la Présidence à entendre la mise en œuvre de la
programmation de rénovation urbaine de 4 communes ne se soit traduite par aucun
message d’information ni même un simple paragraphe sur cette opération de grande
ampleur et inédite en Polynésie.

Je vous admire pour votre patience, mais vous avez préféré privilégier l’écriture d’un
article au titre tendancieux, dont l’interprétation peut prêter à confusion
(volontairement ?) dans la mémoire collective, ce que je ne peux accepter.

Je vous remercie donc de bien vouloir rétablir la vérité sur les enjeux de la reprise de
TFM.

Avec toute ma considération distinguée,

Jean-Christophe BOUISSOU

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