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Ils ont à peu près le même âge qu'internet, ou moins. Les jeunes adultes qui
arrivent sur le marché du travail, les adolescents et les enfants n'ont pas connu
le monde tel qu'il était avant l'avènement du "réseau des réseaux". Certains, à
la suite de Marc Prensky, un intellectuel américain, les ont nommés "digital
native", puis génération C ou Y. Mais cette idée est aujourd'hui contestée. Au
contraire, les jeunes feraient preuve de lacunes inquiétantes, dues à une
formation incomplète.
Il fut une époque où les adultes s'extasiaient à la vue d'un bambin manipulant
un téléphone (filaire). Les mêmes, avec quelques années de plus, n'en
reviennent pas de voir aujourd'hui les enfants des bambins en question surfer
sur le web avec aisance et élégance. Les jeunes d'une vingtaine d'années, et
ceux qui les suivent, n'ont pas connu d'autre monde que celui de la toile, qui
s'est étendue de façon exponentielle depuis le milieu des années 90.
Théo, 14 ans : "on n'utilise plus le téléphone. Beaucoup de choses passent par
Facebook". © Radio France GL
Ils sont ceux que l'écrivain, consultant et intellectuel américain Marc Prensky a
appelés Digital natives : ceux qui sont nés dans un monde digital, caractérisés
par une culture du partage, une définition plus souple de la vie privée, une
attitude de "zappeurs". Nés après 1994, ils sont censés avoir grandi dans un
univers de nouvelles technologies et en être devenus des experts par une sorte
d'osmose sociale. "Ils ont une aisance que moi je n'ai pas", admet Amélie, une
mère de famille marseillaise, qui a trois enfants de 14 à 6 ans.
Mais si les enfants impressionnent leurs parents quand ils surfent sur le web
(mais les enfants n'impressionnent-ils pas toujours les parents pour quelque
chose ?), les sociologues se montrent plus sceptiques. Le concept de digital
native et ceux qui l'ont suivi, les générations dites C ou Y, ont du plomb dans
l'aile.
Amandine, 11 ans : "Je me sens plus libre. Je peux discuter avec mes copines
sans que ma mère m'entende". © Radio France GL