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TD de thermique de l’habitat 1

- Td 3 -

1 Etude des déperditions d’un pavillon F3

On étudie le pavillon F3, situé à Blois (41) dont le plan de masse est donné ci-dessous. La
ventilation de ce pavillon est réalisé par une VMC auto-réglable. On cherche à maintenir la
température de ce pavillon à θint = 19 [o C].
La hauteur sous plafond est 258 cm. Les dimensions des parois vitrées sont regroupées dans le
tableau 1.

Partie 1
1. Quelle est la zone climatique de ce pavillon ?
2. Quelle est la température extérieure de base à prendre en compte pour dimensionner la
puissance de chauffage à installer.
3. Déterminer les débits maximum et minimun d’air vicié à extraire du logement.
4. Déterminer le débit d’air neuf à introduire dans le logement.
5. En supposant que la ventilation est assurée par une VMC simple flux, déterminer les
déperditions par renouvellement d’air spécifique , D21 en [W.K−1 ] et les déperditions par
renouvellement d’air Hv en [W.K−1 ].

Figure 1 – TD2 - On considère que le séjour et le salon constitue 2 pièces distinctes aux vues
de leurs surfaces respectives. La salle de bain est équipée de WC. On négligera les infiltrations
d’air dans le bâtiment et par conséquent les déperditions associées. La longueur des murs de
refend est de 12.5 m (longueur d’un seul côté des murs porteurs intérieurs)

Partie 2
1. Polytech’ Marseille, Semestre S9

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Table 1 – Composition des murs.
Mur porteur extérieur
1.5 cm de parement extérieur de mortier
30 cm de béton cellulaire
1 cm de platre d’enduit
Mur de refend
enduits et peintures non détaillés
15 cm de béton plein
Plancher haut
Plafond sous combles perdues
Bloc en béton de granulats de 20 × 20 × 50
12 cm de laine de verre VA.5 (isolé au dessus)
Ψph mur = 0.38 [W.m−1 .K−1 ]
Plancher bas
Plancher sur terre plein
k = 0.68 [W.m−1 .K−1 ]
Ψmur,plancher = 0.35 [W.m−1 .K−1 ]

1. Calculer le coefficient de déperditions surfacique Umur du mur en partie opaque.


2. Calculer les coefficients de déperditions surfaciques Uw des parties vitrées :
– portes et fenêtres battantes,
– menuiseries en PVC de coefficient Uf = 2, 5 [W m−2 .K−1 ]
– double vitrage 4/10/4 , en verre ordinaire et remplissage à 85% de krypton,
– la résistance thermique de la porte est Rporte = 0.3 [m2 .K.W−1 ].
On pourra commencer par calculer le coefficient de transmission de la vitre, puis le coeffi-
cient global de déperditions au travers les ouvrants en utilisant le cours ”Déperditions par
les huisseries”.
3. Faire l’inventaire de tous les ponts thermiques éventuels.
4. Calculer le coefficient de déperditions Hs du plafond sous combles perdues en [W.K−1 ].
5. Calculer le coefficient de déperditions Hd des parois en contact avec l’extérieur en [W.K−1 ].
6. Calculer le coefficient de déperditions Hu du plancher en contact avec le sol en [W.K−1 ].
7. Calculer les coefficients de déperditions HT [W.K−1 ] Ubat [W.m−2 .K−1 ] à travers l’enve-
loppe du bâtiment.

Partie 3
1. Déterminer les apports solaires As .
2. Déterminer les apports internes Ai .
3. Déterminer le coefficient F caractérisant les apports gratuits récupérables.
4. Déterminer les besoins annuels en chauffage, ainsi que la consommation annuelle en chauf-
fage en faisant quelques hypothèses justifiées.
5. Déterminer la puissance de chauffage à installer.

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Correction de l’exercice 1
Partie 1

1. Ce pavillon est dans la zone climatique H2.


2. La température extérieure de base est Text = -7 [o C].
3. Les débits maximum à extraire sont fournis dans le tableau suivant :

Figure 2 – Cours ”Déperditions par renouvellement d’air et ventilation”

Le pavillon compte 4 pièces principales (aux vues de leurs dimensions respectives, le séjour
et le salon peuvent être vus comme 2 pièces distinctes), le débit d’air maximal à extraire est
donc :Qextrait,max = 165 [m.h−1 ], avec en cuisine 120 [m.h−1 ], en salle de bain 30 [m3 .h−1 ]
et dans les WC 15 [m3 .h−1 ].
4. Le débit minimal à extraire est de Qextrait,min = 90 [m3 .h−3 ].
5. Le débit d’air neuf minimal à faire entrer dans le pavillon est fonction du nombre de
pièces : 7 dans ce logement. Le débit d’air neuf minimal entrant est donc : Qentrant = 120 [m3 .h−1 ].

Figure 3 – Cours ”Déperditions par renouvellement d’air et ventilation”

6. Les déperditions par renouvellement d’air sont alors : Les déperditions par renouvellement
d’air sont calculés ”réglementairement” en prenant :
Qextrait,max + 5Qextrait,min 165 + 5 × 90
Qextrait = = (1)
6 6

3
Les déperditions par renouvellement spécifiques sont alors :

D21 = 0.34 × Qextrait × = 34.85[W.K−1 ] (2)

Comme on néglige les déperditions par infiltration, les déperditions par renouvellement
d’air sont alors :
Hv = D21 + D22 = 34.85 + 0 = 34.85[W.K−1 ] (3)

Partie 2
Déperditions par les parois opaques verticales
Le coefficient de transmission par le mur est Umur défini par :
1
Umur = (4)
1/hsi + emort /λmort + eb /λb + eenduit /λenduit + 1/hse

1
Umur =
0.13 + 0.015/1.15 + 0.3/0.18 + 0.01/0.35 + 0.04

Umur = 0.53[W.m−2 .K−1 ]


La surface du mur est :

Amur = (7 + 4 + 3 + 2 + 3) × 2 × 2.58 − (2 × 2.18 × 2.15 + 3 × 1.48 × 1.45 + 1.48 × 0.75 + 2.18 × 0.92)
Amur = 79.11[m2 ]

Déperditions par les ouvrants


Les fenêtres comportent des vitres en verre ordinaire, le coefficient de transmission par les
vitres est pris dans le tableau du cours ”Déperditions par les parois vitrées et les huisserie” :
Uverre = 2.6 [W.m−2 .K−1 ].

Figure 4 – Cours ”Déperditions par les baies vitrées et les huisseries”

Connaissant le coefficient de déperditions des huisseries, on trouve le coefficient de déperditions


par les huisseries dans le tableau ci-dessous : Par interpolation linéaire, le coefficient de dérperdition
par les ouvrants (portes fenêtres ou fenêtre) est Uw = 2.77 [W.m−2 .K−1 ].
La surface des ouvrants est : Aouvrant = 16.92 [m2 ]. La résistance thermique de la porte
est :Rporte = 0.3 [K.m2 .W−1 ]. La surface de la porte est Aporte = 2 [m2 ]

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Figure 5 – Cours ”Déperditions par les baies vitrées et les huisseries”

Les ponts thermiques


Il existe différents ponts thermiques à prendre en compte :
– les liaisons d’angle mur-mur : Ψmur,mur = 0.07 [W.m−1 .K−1 ] (p37 du cours sur les déperditions
par les parois)
– les liaisons mur-refend : Ψmur,ref = 0.075 [W.m−1 .K−1 ] (p41 du cours sur les déperditions par
les parois)
– les liaisons mur-plafond : Ψmur,ph = 0.38 [W.m−1 .K−1 ]
– les liaisons mur-plancher : Ψmur,pb = 0.35 [W.m−1 .K−1 ]
– les liaisons refend-plancher haut : Ψref end,plaf ond = 0.05 [W.m−1 .K−1 ]
Pour cela, il faut consulter la page 43 du cours sur les ”déperditions par les parois”, sachant
que le mur de refend est fait de 15cm de béton, de 12cm de laine de verre VA5, la résistance
de l’isolant est alors Ri = 0.12/0.034 = 3.52 [m2 .K.W−1 ].

Coefficient Hs : déperditions vers les locaux non chauffés (combles)


La définition de Hs est la suivante :
Hs = τ (Aplaf ond Uplaf ond + Ψref end,plaf ond lref end,plaf ond ) (5)
Il faut d’abord calculer Uplaf ond , dont la valeur approchée est de 0.2487 [W.K−1 .m−2 ]. La
résistance thermique des blocs en béton de granulats se trouve dans le TD1 et vaut 0.29
[K.m2 .W−1 ].
lref end,plaf ond = 2 × 12.5 = 25m,
Aplaf ond = 7 × 12 = 84m2 ,
Hs = 0.9 × (84 × 0.2487 + 0.05 × 25)) = 19.93W.K−1

Coefficient Hd : déperditions par les parois en contact avec l’extérieur


La définition de Hd est la suivante :
 X 
Hd = Amur Umur + Aouvrant × Uw + Aporte × Uporte + (Ψ × l) (6)
X
(Ψ × l) = Ψmur,mur lmur,mur + Ψmur,ref lmur,ref + Ψmur,pb lmur,pb + Ψmur,ph lmur,ph

lmur,mur = 4 × 2.58 = 10.32m,


lmur,ref = 2 × 5 × 2.58 = 25.8m,
lmur,ph = (7 + 4 + 3 + 2 + 3) × 2 = 38m2 ,
lmur,pb = (7 + 4 + 3 + 2 + 3) × 2 = 38m2 ,
Hd = 121.2W.K−1

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Déperditions par le plancher
Le coefficient de transmission par le plafond est Hu défini par :

Hu = k × lplancher (7)

Hu = 0.68 × 38 = 25.84W.K−1

Coefficient HT [W.K−1 ]

HT = Hd + Hs + Hu = 167[WK−1 ] (8)

coefficient Ubat
HT
Ubat =
Ad + Apb + Aph
153.71
Ubat =
98.04 + 84 × 2
Le coefficient de déperditions Ubat est alors :

Ubat = 0.63 [W.m−2 K−1 ] (9)

Partie 3
Apports solaires
Les apports solaires sont de la forme :

As = Sse × Ezone H2 ,
Sse = 0.028 × 84 = 2.35m2 ,
Ezone H2 = 440kWh.m−2 ,
As = 1 034 880 Wh

Apports internes
Les apports internes sont de la forme :

Ai (kW h) = 21.7 × SH ,
Ai = 21.7 × 84 = 1 822 800 Wh

Détermination du facteur F
Il faut tout d’abord déterminer le taux de récupération des apports gratuits, X :
As + Ai
X= ,
DSA
DSA = (HT + Hv − ∆2GV ) × DHU
DSA = (167 + 34.85 − 0) × 52.103 = 10 497 kWh
1 034 880 + 1 822 800
X= = 0.27
10 497 000

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L’inertie du bâtiment est forte, car les murs extérieurs sont des murs à isolation répartie et le
plancher est lourd. En effet, il est caractérisé par un coefficient k = 0.68 [W.m−1 .K−1 ], on peut
ainsi en déduire un coefficient surfacique Ue = 0.31 [W.m−2 .K−1 ] caractéristique d’un plancher
très isolé.
La diapositive 33 du cours sur les calculs de besoins de chauffage permet alors de déterminer F,
le facteur d’apport gratuit : F ≈ 0.27.

Expression des besoins de chauffage

Bch = (HT + Hv − ∆2GV )(1 − F )DHU,


Bch = (167 + 34.85 − 0) × (1 − 0.27) × 52 = 7 662 kWh

Consommation de chauffage

Bch I
Cch = ,
η
7662 × 0.9
Cch = = 8 620 kWh
0.8

I est un facteur d’intermittence qui permet de prendre en compte les phases d’arrêt ou de ralenti
du chauffage. Une valeur communément employée est I = 0.9.
η est le rendement de l’installation de chauffage, traduisant les pertes de l’élément de chauffage
(par exemple de la chaudière), les pertes par les conduites distribuant l’eau de chauffage, les
pertes des émetteurs de chaleur (les radiateurs). Un rendement d’installation de 80 % semble
une bonne valeur.

Puissance de chauffage à installer


Les apports gratuits ne doivent être pris en compte dans le calcul de la puissance de chauffage
à installer. En effet, cette dernière correspond à la puissance que l’installation de chauffage doit
pouvoir apporter au bâtiment dans le cas de conditions climatiques les plus défavorables. C’est
aussi pour ceci que l’on utilise θeb qui est la température la plus basse rencontrée moins de 5
fois pendant la saison de chauffe.
Néanmoins, cette puissance Pch doit encore être majorée pour prendre en compte le rendement
de l’installation, η. Par ailleurs, on utilise fréquemment un surfacteur de 10 à 20 % pour que
l’installation soit plus réactive dans les phases de démarrage ou de relance.

Pch = (HT + Hv − ∆2GV )(θint − θeb ),


Pch = (167 + 34.85 − 0) × (19 + 7) = 5.3 kW

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