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ORDRE NATIONAL DES MÉDECINS

Conseil de la Polynésie Française

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COMMUNIQUÉ DU 26 AVRIL 2019

Depuis hier, les médias locaux, et leurs relais sur les réseaux sociaux, se sont emparés de l’information relative à la
mise en examen du Docteur Gilles SOUBIRAN, Président du Conseil de l’Ordre des Médecins de la Polynésie française.

L’institution ordinale soucieuse du respect du fonctionnement de la justice et garante de la déontologie médicale comme
de l’honneur de la profession des médecins se trouve indéniablement concernée par les accusations portées contre le
Docteur SOUBIRAN. Le Conseil de l’ordre des médecins s’attache, à l’heure actuelle, à prendre toutes les dispositions
qui s’imposent pour que la prise en charge des patients du Docteur SOUBIRAN continue à être assurée sans entrave.

Compte tenu de l’empêchement du Docteur SOUBIRAN, et ne pouvant prononcer à ce stade sa suspension en dehors
de tout cadre légal, sauf à porter atteinte à la présomption d’innocence, le Docteur Raymond BAGNIS, vice-président,
assure l’intérim de la présidence de l’institution ordinale.

Néanmoins, il doit être ici rappelé que le temps médiatique n’est pas le temps de la justice et que les droits de la
défense figurent au rang des principes cardinaux de la République française ; et qu’à ce titre, le Docteur SOUBIRAN,
comme n’importe quel autre justiciable placé dans une situation identique, demeure présumé innocent jusqu’à ce qu’un
jugement ne soit prononcé à son encontre de manière irrévocable.

À l’instar du Conseil national de l’Ordre des médecins qui s’est publiquement engagé pour une lutte déterminée contre
toutes sortes d’abus à caractère sexuel que des médecins commettraient, l’institution ordinale polynésienne insiste pour
rappeler qu’elle ne tolère aucune forme d’inconduite, notamment à caractère sexuel, dans le cadre de l’exercice médical
qu’il s’agisse de harcèlement et d’abus sexuels.

Le Conseil de l’Ordre des médecins tirera toutes les conséquences d’une éventuelle décision de culpabilité, et en
particulier, il en résulterait inévitablement des poursuites, y compris disciplinaires, à l’encontre de ce médecin.

Dans l’intervalle, le Conseil de l’ordre des médecins appelle chacun au respect de la présomption d’innocence et
rappelle aux membres de la profession médicale, qu’ils ne doivent pas céder à la pression médiatique et demeurer
fermes quant à leur strict devoir de réserve et l’indispensable respect de leur obligation de confraternité figurant au code
de déontologie médicale.

En effet, le Conseil demeurera vigilant sur l’usage qui est fait de la libre expression de chacun et notamment du corps
médical, de sorte qu’elle ne franchisse pas les limites légales et déontologiques en la matière et se réservera la
possibilité d’exercer des poursuites à l’encontre des contrevenants.

Dr Raymond BAGNIS
Vice-Président du Conseil de l’Ordre des médecins de la Polynésie française

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