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Cours SystemeDeuxPoints PDF
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Introduction
Les théorèmes généraux de la mécanique du point peuvent être transposés à un ensemble de
points matériels. Le cas particulier de deux points en interaction permet d’illustrer simplement
les propriétés générales de ces systèmes.
Ce chapitre fait le lien entre la mécanique du point matériel et la mécanique du solide, vue en
seconde année. En effet, nous allons voir que l’étude de deux points matériels peut se ramener
à l’étude d’un seul point fictif, et nous serons amenés à introduire des notions utiles par la suite
en mécanique du solide.
Ce chapitre nous permettra de rendre compte des vibrations des molécules diatomiques, de
l’évolution des étoiles doubles, du mouvement d’une haltère, et de l’effet de marée, apparaissant
comme une manifestation du caractère non galiléen du référentiel géocentrique, comme nous
l’avons évoqué au chapitre précédent.
−
→0 −
→ −−→ →
L O = L O + O0 O ∧ −
p
Il n’est pas utile de retenir cette relation. En revanche, il faut être capable de l’obtenir rapi-
dement.
c) Energie cinétique totale :
L’énergie cinétique du système est la somme des énergie cinétiques de chaque point :
1 1
Ec = m1 v12 + m2 v22
2 2
−−→ −−→
−−→ m1 OM 1 + m2 OM 2
OG =
m1 + m2
Le barycentre est aussi appelé centre de masse ou centre d’inertie.
La position du barycentre est indépendante du point O qui a permis de la définir. En effet,
en faisant intervenir un autre point quelconque O0 , on peut écrire :
−−→ − −−→ −−→ −−−→ −−−→ −−−→
−−→0 −−0→ m1 OO0 + O0 M 1 + m2 OO0 + O0 M 2 −−→0 m1 O0 M 1 + m2 O0 M 2
OO + O G = = OO +
m1 + m2 m1 + m2
−−−→ −−−→
−−0→ m1 O0 M 1 + m2 O0 M 2
OG=
m1 + m2
On obtient donc une définition équivalente en choisissant une autre origine O0 .
Exemple : Système Terre-Lune
La masse de la Terre est à peu près 82 fois su-
périeure à celle de la Lune. Le barycentre G est
situé 82 fois plus près de la Terre que de la Lune.
On obtient ce résultat en choisissant O = T ou
O = L.
Le barycentre G peut lui-même être choisi comme origine dans cette définition. On obtient
alors :
−−→ −−→ −
→
m1 GM 1 + m2 GM 2 = 0
Ceci permet de définir le barycentre indépendamment de tout point O extérieur au système.
A partir de la définition du barycentre, on peut écrire :
−−→ −−→ −−→
(m1 + m2 )OG = m1 OM 1 + m2 OM 2
(m1 + m2 )−
→
v G = m1 −
→
v 1 + m2 −
→
v2
La quantité de mouvement du système est égale à celle du barycentre affecté de la masse totale
M du système :
−
→p = M→ −
vG
Nous pouvons exprimer les grandeurs cinétiques du système dans le référentiel barycentrique.
Celles-ci sont conventionnellement notées avec un astérisque.
• Quantité de mouvement − →p ∗ : Dans le référentiel barycentrique, la quantité de mouvement
−
→ −
totale du système est nulle puisque −→v G/R∗ = 0 et p
→∗ = M − →vG/R ∗ , donc
→
− −
→
p ∗ = m1 −
→
v ∗1 + m2 −
→
v ∗2 = 0
→
−
• Moment cinétique L ∗ : Dans le référentiel barycentrique, le moment cinétique est in-
−
→
dépendant du point O par rapport auquel il est calculé. On peut ainsi le noter L ∗ sans autre
précision.
−
→
En effet, comme −
→
p ∗ = 0 , on obtient :
−
→0∗ − → −−→ →∗ − → →
−
L O = L ∗O + O0 O ∧ −
p = L ∗O = L ∗
• Energie cinétique Ec∗ : Dans le référentiel barycentrique, l’énergie cinétique est simplement
définie par :
1 2 1 2
Ec∗ = m1 v1∗ + m2 v2∗
2 2
L’étude d’un système de deux points matériels peut souvent se décomposer en deux étapes :
1. l’étude du mouvement du barycentre G du système dans le référentiel galiléen Rg
2. l’étude du mouvement des deux points matériels dans le référentiel barycentrique R∗ .
Il est alors utile de savoir exprimer les grandeurs cinétiques dans R∗ à partir de leur expression
dans Rg .
Les référentiels Rg et R∗ sont en translation relative. La loi de composition des vitesses s’écrit
donc, d’après le chapitre précédent, pour chacun des deux points matériels :
(−
→ v1=− →
v ∗1 + −
→
v G/Rg
−
→ −
→ ∗ −
→
v 1 = v 2 + v G/Rg
−
→ −
→
p∗ = 0
Preuve : On injecte la loi de composition des vitesses dans la définition du moment cinétique
−
→ −−→ −−→
L O = m1 OM 1 ∧ −
→
v 1 + m2 OM 2 ∧ −
→
v2
−−→ −−→
−
→ ∗ →
−
= m1 OM 1 ∧ v 1 + v G/Rg + m2 OM 2 ∧ − →
v ∗2 + −
→
v G/Rg
h −−→ −−→ i −−→ −−→ →
= m1 OM 1 ∧ −→ v ∗2 + m1 OM 1 + m2 OM 2 ∧ −
v ∗1 + m2 OM 2 ∧ −
→ v G/R∗
| {z } | {z }
−
→∗ −
−→
L M OG
1
Ec = Ec∗ + M vG/R
2
2 g
Preuve : On injecte la loi de composition des vitesses dans la définition de l’énergie cinétique :
1 1
Ec = m1 v12 + m2 v22
2 2
1 2 1 2
= m1 v 1 + −
→
− ∗ →v G/Rg + m2 − →
v ∗2 + −
→v G/Rg
2 2
1 1 1
+ (m1 −
→
v ∗1 + m2 →
−
v ∗2 ) · −
→
2 2
= m1 v1∗ + m2 v2∗ + (m1 + m2 )vG/R 2
v G/Rg
2 2 2 g
1
= Ec∗ + M vG/R 2
+→−p∗ ·→
−
v G/Rg
2 g |{z}
−
→
0
Transition : Après avoir introduit les relations entre grandeurs cinématiques et cinétiques,
intéressons nous aux grandeurs dynamiques (forces, moments des forces et travail des forces).
Les attractions gravitationnelles exercées par la Terre sur la Lune, et par la Lune sur la Terre,
sont des forces intérieures. Les attractions gravitationnelles exercées par le Soleil sur la Terre et
sur la Lune sont des forces extérieures. Le système Terre-Lune n’est pas isolé.
D’après le principe des actions réciproques (3eme loi de Newton), les forces intérieures sont à
chaque instant opposées : elles ont même droite d’action, même norme, mais un sens opposé :
−
→ −
→
F 1→2 = − F 2→1
La résultante de toutes les forces appliquées au système se réduit donc à la résultante des
forces extérieures :
X− → X− →
F = F ext
d−
→p X−
→
= M−
→
a G/Rg = F ext
dt
Le mouvement du centre d’inertie d’un système de deux points matériels est celui d’un point
qui aurait pour masse la masse totale du système et auquel serait appliquée la résultante des
forces extérieures.
Preuve : Dans le référentiel galiléen Rg , le principe fondamental de la dynamique s’applique
à chacun des points.
En distinguant les forces intérieures des forces extérieures, on peut écrire :
d→
−
p1 −
→ X−
→
= F 2→1 + F ext→1
dt
d→
−
p2 −
→ X−
→
= F 1→2 + F ext→2
dt
En additionnant ces équations, nous éliminons la force d’interaction entre les deux points :
d−
→
p 1 d−
→
p 2 X→
− X→
−
+ = F ext→1 + F ext→2
dt dt
d→
−p X−
→
= F ext
dt
Le mouvement s’accompagne d’une rotation de l’haltère autour de G, que l’on ne peut déterminer
à ce stade, seulement l’aide du théorème de la quantité de mouvement.
Exemple 2 : Système Terre-Lune
Ce système est essentiellement soumis à la force gravitationnelle du Soleil, qui s’applique
à chacun des deux astres. Son barycentre décrit une trajectoire elliptique sous l’effet de la
résultante des forces, tandis que les trajectoires de la Terre et de la Lune sont sensiblement plus
compliquées.
Le mouvement du barycentre ne dépend que des forces extérieures exercées sur le système.
Les forces intérieures (comme les forces de cohésion de l’haltère ou l’interaction gravitationnelle
entre la Terre et la Lune) n’agissent pas sur le mouvement du barycentre :
Preuve : Le théorème du moment cinétique, qui est une conséquence du principe fondamental
de la dynamique, peut se formuler par rapport à un point fixe O par rapport au référentiel
galiléen Rg pour chacun des deux points du système :
−
→
d L O1 −→ − → −
→ − →
= MO ( F 2→1 ) + MO ( F ext→1 )
dt
−
→
d L O2 −→ − → −
→ − →
= MO ( F 1→2 ) + MO ( F ext→2 )
dt
En sommant ces deux expressions, on fait apparaître le moment cinétique du système :
−
→ →
−
d L O1 d L O2 −→ − → −
→ → − −
→ − → −
→ − →
+ = MO ( F 1→2 ) + MO ( F 2→1 ) + MO ( F ext→2 ) + MO ( F ext→1 )
| dt {z dt } | {z } | {z }
→
− M oment des f orces intérieures M oment des f orces extérieures
dLO
dt
Preuve : Nous pouvons appliquer le théorème de l’énergie cinétique aux deux points matériels
qui constituent le système :
→
− X −
→
∆Ec (M1 ) = W ( F 2→1 ) + W ( F ext→1 )
→
− X −
→
∆Ec (M2 ) = W ( F 1→2 ) + W ( F ext→2 )
En additionnant ces deux égalités, on voit apparaître la variation d’énergie cinétique du sys-
tème :
→
− −
→ X →
− X −
→
∆Ec = W ( F 2→1 ) + W ( F 1→2 ) + W ( F ext→1 ) + W ( F ext→2 )
| {z } | {z }
T ravail des f orces intérieures T ravail des f orces extérieures
On doit donc tenir compte dans l’application du théorème du moment cinétique de toutes les
forces, y compris les forces intérieures.
a) Travail des forces intérieures
Bien qu’opposées, les forces intérieures peuvent présenter une puissance non nulle.
Exemple : Système de deux protons
On considère deux protons lâchés sans vitesses initiales à une distance quelconque l’un de
l’autre. Les forces répulsives qui s’exercent entre ces particules vont les mettre en mouvement,
de sorte que leur énergie cinétique va augmenter.
Fig. 1: Augmentation de l’énergie cinétique d’un système constitué de deux protons lachés sans
vitesse initiale, par la simple répulsion entre ces deux particules. Les deux forces de
répulsions, bien qu’étant des forces intérieures, ont un effet sur la variation de l’énergie
cinétique de l’ensemble.
Cette mise en mouvement résulte du travail des forces intérieures, qui n’est pas nul.
Le travail élémentaire des forces intérieures vaut :
−
→ −−→ −
→ −−→ →
− −−−−→
δWint = F 2→1 · dOM 1 + F 1→2 · dOM 2 = F 1→2 · dM1 M2
−
→ −−−−→
Or F 1→2 a pour droite d’action la droite (M1 M2 ). Elle est donc colinéaire à M1 M2 et on peut
−
→ −−−−→
l’écrire : F 1→2 = αM1 M2 (α n’étant pas forcément une constante). On en déduit :
−−−−→ −−−−→ α −−−−→2
δWint = αM1 M2 · dM1 M2 = d M1 M2
2
On peut tirer deux conclusions de cette expression :
• L’expression de la force (et donc de α) ne dépend pas du référentiel considéré. La distance
M1 M2 entre les deux points ne dépend pas non plus du référentiel considéré. Le travail (et la
puissance) des forces intérieures ne dépend donc pas du référentiel considéré. La conséquence
est d’ordre pratique : on calculera la puissance ou le travail des forces internes dans le référentiel
où le calcul sera le plus facile à mener.
• D’autre part, le travail des forces intérieures n’est pas nul a priori. Par contre, si la distance
entre M1 et M2 est constante, alors δWint = 0 : le travail des forces intérieures d’un système
indéformable ou rigide est nul.
Exemple : Translation et rotation d’une haltère
Lorsque le solide se translate, les travaux des deux forces se compensent. Lorsqu’il tourne,
chaque force présente un travail nul. Contrairement à la résultante et au moment des forces
intérieures, le travail des forces intérieures n’est pas nul.
Autres exemples similaires : Propulsion d’une fusée, recul d’un fusil lors d’un tir.
Comme on l’a déjà vu dans l’étude d’une force centrale, la conservation du moment cinétique
entraîne la planéité du mouvement. Elle implique également la loi des aires : dans le plan du
−−−−→
mouvement, le vecteur M1 M2 balaie une aire constante par unité de temps.
∗ = E∗ + E
, où l’énergie barycentrique est définie par : Em c pint .
Pour un système isolé, la vitesse du barycentre est constante. L’énergie mécanique du système
étant constante dans le référentiel Rg (si les forces intérieures sont conservatives), elle est aussi
∗
constante dans le référentiel barycentrique : Em = cste .
d2 −
→
r −
→
µ = F 1→2
dt2
−−−−→
Ainsi, l’équation du mouvement relatif de M2 par rapport à M1 (− →r = M1 M2 est la position
relative de M2 par rapport à M1 ) s’écrit de la même manière que l’équation du mouvement
d’une particule M de masse µ (appelée masse réduite), dont la position est repérée dans le
−−−−→ −−→
référentiel barycentrique par rapport au barycentre G par → −
r = M1 M2 = GM , et soumis à la
−
→
même force F 1→2 que la force exercée par M1 sur M2 .
Cette particule M , qui n’a pas d’existence réelle, est appelée particule fictive (ou particule
réduite).
On transforme ainsi l’étude du mouvement de deux points matériels M1 et M2 constituant
le système isolé, en l’étude du mouvement d’une seule particule fictive M , ce qui simplifie le
problème.
−
→ −−−−→
La force d’interaction F 1→2 entre M1 et M2 est colinéaire à − →r = M1 M2 , d’après le principe
des actions réciproques. Ainsi, pour la particule fictive, cette force est colinéaire à son vecteur
position −→
r . Sa direction passe donc en permanence par le point G : c’est donc une force
centrale.
On pourra donc s’appuyer pour l’étude du mouvement de la particule fictive sur les résultats
établis dans le chapitre sur les forces centrales.
b) Mouvement réel
Une fois le mouvement de la particule connu, les positions des deux points matériels M1 et
−
→ −−−→ m1 − → µ →−
r ∗2 = GM2 = r = r
m1 + m2 m2
−−−→ −−−→
GM1 et GM2 sont les positions de M1 et M2
dans le référentiel barycentrique R∗ . Elles se dé-
duisent de celle de la particule fictive par deux
homothéties de centre G. Pour se souvenir du
signe, on peut noter que M2 « est du côté » de
M par rapport à G.
d2 →
−
r −
→ GmT ml −−−−→ GMT mL →
−
µ = F 1→2 = − M1 M2 = − r
dt2 M1 M23 r3
mouvement de l’étoile autour de laquelle elle orbite ; elle permet aussi d’interpréter la différence
entre la valeur de la constante de Rydberg calculée en considérant le noyau d’hydrogène immobile
et la valeur expérimentale, ou la différence entre les constantes de Rydberg pour l’hydrogène et
pour l’ion He2+ .
c) Grandeurs barycentriques
• Vitesses barycentriques
Dans le référentiel barycentrique R∗ , les vitesses des points M1 et M2 s’expriment en fonction
de la vitesse de la particule réduite M .
−−−→
−
→ dGM1 µ d→
−r µ −
∗
v1= =− =⇒ −
→
v ∗1 = − →
v
dt m1 dt m1
µ −
On obtient de même : → −
v ∗2 = →
v
m2
−
→
où −
→ r
v = dt est la vitesse de la particule fictive dans R∗ . C’est aussi la vitesse relative de M1
par rapport à M2 .
• Quantités de mouvement
Les quantités de mouvement de M1 et M2 dans R∗ s’en déduisent immédiatement :
→
−
p ∗1 = −µ−
→
v et −
→
p ∗2 = µ−
→
v
On retrouve le fait que la quantité de mouvement du système est nulle dans le référentiel bary-
−
→
centrique : −
→p∗ =− →p ∗1 + −
→
p ∗2 = 0 .
µ−→
v peut être considérée comme la quantité de mouvement de la particule fictive dans R∗ .
Elle est égale à la quantité de mouvement de M2 dans R∗ .
• Moment cinétique du système
−
→ −−−→ − ∗ −−−→ →
On a : L ∗ = GM1 ∧ → p 1 + GM2 ∧ −p ∗2
−
→ −−−→ −−−→ −
→
Or −→
p ∗2 = −−
→ v =⇒ L ∗ = GM2 − GM1 ∧ µ→
p ∗1 = µ−
→ v =⇒ L ∗ = −
− →r ∧ µ−
→v
∗
Le moment cinétique du système dans R correspond au moment cinétique de la particule
fictive dans R∗ .
• Energie cinétique
1
p∗2 p∗2
Ec∗ = 12 m1 v1∗2 + 12 m2 v2∗2 = 1
2m1 + 2
2m2 = µ2 v 2 =⇒ Ec∗ = µv 2
1
2
1
m1 + 1
m2
2
L’énergie cinétique du système dans R∗ correspond à l’énergie cinétique de la particule fictive
dans R∗ .
Transition : Nous avons étudié le cas d’un système de deux points matériels isolés. Intéressons-
nous maintenant au cas où le système de points matériels est en présence d’un champ extérieur.
−
→
et donc −
→
a (T )/Rg = GS (T ) .
Si l’on s’intéresse maintenant uniquement à l’action des forces extérieures au système {P oint P ; T erre}
s’exerçant sur P , on obtient :
−
→ h−
→ → i
− −
→
F ext = mP GS (P ) − GS (T ) = mP δS (P )
appelé terme de marée, correspondant à la différence entre le champ gravitationnel créé par
le Soleil au point P et le champ gravitationnel créé au centre T de la Terre.
1
L’effet de la Lune est peut-être plus difficile à saisir, notamment l’origine de la force d’inertie d’entraînement :
celle-ci est due au déplacement de la Terre autour du barycentre du système Terre-Lune.
Comme la Terre tourne sur elle-même, ces renflements se déplacent par rapport à la surface :
au cours d’une journée, un point de la surface du globe connaît ainsi deux marées hautes. La
périodicité des marées n’est pas exactement de 12h car la position relative des astres qui en sont
responsables varie légèrement d’un jour à l’autre (décalage d’environ 50min par jour). Lorsque
la Lune, le Soleil et la Terre sont sur un même axe (nouvelle Lune ou pleine Lune), les effets
du Soleil s’additionnent à ceux de la Lune et nous parlons de marée de vives eaux. Lorsque les
directions Terre-Lune et Terre-Soleil sont orthogonales (premier ou dernier quartier), les effets
des deux astres se compensent partiellement et nous parlons de marée de mortes eaux.
Le terme de marée intervient aussi dans la formation des anneaux de Saturne, Jupiter ou
Uranus. En effet, les forces de marée ont tendance à disloquer l’astre sur lequel elles s’exercent.
Les anneaux planétaires seraient ainsi dus à l’existence de forces de marées plus importantes
que les forces de cohésion de l’astre (satellite ou comète) à proximité de la planète. Les forces de
marée exercée par Jupiter seraient également à l’origine de la ceinture d’astéroïdes entre Mars et
Jupiter : celles-ci seraient trop importantes pour qu’une planète puisse se former à cet endroit.
Autes exemples, comète Shoemaker-Levy 9 qui s’est disloquée sous l’influence de la gravitation
de Jupiter. La Lune serait peut-être un morceau de la Terre qui se serait détaché lors de la
collision avec un autre astre.