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PHYSIQUE
VIBRATIONS
Présenté par
Dr Fouad BOUKLI HACENE
Dr Mohamed MEBROUKI
1.1 Définitions
1.2 Exemples d’application
1.3 Modélisation physique
1.4 Nombre de degrés de liberté
1.5 Energie totale d’un système mécanique
1.5.1 Equilibre stable
1.5.2 Equilibre instable
1.6 Nature des forces appliquées aux systèmes mécaniques
1.7 Méthodes de détermination de la période d’oscillation
1.7.1 Principe de conservation de l’énergie mécanique
1.7.2 La loi de la dynamique de Newton
1.7.3 Formalisme de Lagrange
1.7.3.1 Genèse du principe de moindre action
1.7.3.2 Contraintes
1.7.3.3 Equations d’Euler-Lagrange
Exercices
2.1 Définitions
2.4 Applications
Exercices
3.1 Définitions
Exercices
4.1 Définitions
Exercices
5.1 Définitions
5.3 Battements
5.4 Oscillations forcées d’un système mécanique non amorti à deux degrés de liberté
5.6 Modes propres de vibration d’un système mécanique à trois degrés de liberté
Exercices
Chapitre 1 : Généralités sur les oscillations
VIBRATIONS
Chapitre 1:
Généralités sur les oscillations
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Chapitre 1 : Généralités sur les oscillations
1.1 Définitions:
La vibration est un phénomène physique oscillatoire d’un corps en mouvement
autour de sa position d’équilibre. Parmi les mouvements mécaniques les plus variés, il
existe des mouvements qui se répètent : le mouvement d'une balançoire, le mouvement
alternatif des pistons d'un moteur à explosion. Aussi, les ailes d'une moustique vibrent
à une cadence de 100 battement par seconde et produisent un son audible. Après un
tremblement de terre, celle-ci continue à vibrer à raison d'une oscillation par heure. Le
corps humain est le lieu de plusieurs phénomènes de vibrations: le coeur bat, les
poumons oscillent, on tremble lorsqu'on a froid, et on ne peut entendre ni parler que
grâce aux vibrations du tympan et des larynges. Tous ces mouvements ont un trait
commun : une répétition du mouvement sur un cycle.
Un cycle est une suite ininterrompue de mouvements ou de phénomènes qui se
renouvellent toujours dans le même ordre. Prenenos à titre d'exemple le cycle à quatre
temps d'un moteur à explosion. Un cycle complet comprend quatre étapes (admission,
compression, explosion, échappement) qui se répètent durant un cycle moteur.
On appelle mouvement périodique un mouvement qui se répète et dont chaque cycle
se reproduit identiquement. La durée d'un cycle est appelée période T, et mesurée en
seconde s. Aussi, on définit la fréquence d’oscillations f comme le nombre
d’oscillations qui ont lieu pendant la période T :
1
f (1.1)
T
mesurée en s-1 ou en Hertz (Hz). En multipliant la fréquence f par 2 on obtient
l’expression de la pulsation :
2f (1.2)
mesurée en rad.s-1
Un mouvement périodique particulièrement intéressant dans le domaine de la
mécanique est celui d'un objet qui se déplace à partir de sa position d'équilibre et y
revient en effectuant un mouvement de va-et-vient par rapport à cette position.
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Chapitre 1 : Généralités sur les oscillations
Les vibrations transmises aux membres supérieurs par des machines portatives,
guidées à la main (pilonneuses, plaques vibrantes…) ou par des pièces travaillées
tenues à la main (polissage...).
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Chapitre 1 : Généralités sur les oscillations
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Chapitre 1 : Généralités sur les oscillations
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Chapitre 1 : Généralités sur les oscillations
générales. Dans une première approximation, il est possible de faire en sorte que les
coefficients d’inerties soient constants. Cela permet de déboucher sur un système
d’équations linéaire de mouvement.
L’énergie potentielle d’un système mécanique s’écrit à partir d’un développement
limité de la fonction énergie potentielle autour de sa valeur à l’équilibre :
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Chapitre 1 : Généralités sur les oscillations
n E p 1 n Ep
2
E p 0,,0 est une constante qu’on peut prendre nulle en choisissant convenable une
référence pour l’énergie potentielles. Aussi, l’équilibre du système est caractérisé par:
E p
0 (1.7)
qi qi 0
1 n Ep
2
2Ep
où k ij sont les coefficients de rigidité.
qi q j
eq
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Chapitre 1 : Généralités sur les oscillations
par rapport aux coordonnées généralisées prises à l’équilibre est définie positive
(toutes ses valeurs propres sont réelles positives).
2Ep 2Ep
q12 q1q n
eq eq
2
Ep 2Ep (1.10)
q n q1 eq q n
2
eq
1.5.2 Equilibre instable : si cette condition n’est pas remplie le système une fois
écarté de cette position s’écroulera. On dit qu’on est en présence d’un équilibre
instable, représenté sur la figure 1.9.
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Chapitre 1 : Généralités sur les oscillations
E p 1 n Ep
2
Fqi qj (1.11)
qi 2 j 1 qi q j
eq
Dans le cas d’un système simple à un degré de liberté, l’énergie potentielle s’écrit sous
la forme suivante:
1 2
Ep kx (1.12)
2
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Chapitre 1 : Généralités sur les oscillations
Toute force qui dépend de la vitesse n'est pas conservative. C'est le cas d'une force
de résistance au mouvement, causée soit par la viscosité, la turbulence ou le
frottement. On peut définir deux types de forces non conservatives:
- Les forces dites dissipatives, qui s'opposent au mouvement, comme celles
causées par la viscosité, la turbulence et le frottement dynamique.
- Les forces de contrainte, qui sont toujours perpendiculaires à la vitesse de
l'objet.
Comme les forces dissipatives sont grosso modo opposées à la vitesse, et leur travail
est négatif et elles ne peuvent que diminuer l'énergie mécanique de la particule. Par
contre, les forces de contrainte ne peuvent exercer aucun travail, car elles sont toujours
perpendiculaires au déplacement.
La force magnétique
F qvB , (1.18)
quoiqu'elle ne soit pas considérée habituellement comme une force de contrainte, entre
dans cette catégorie. La force de frottement statique entre aussi dans cette catégorie,
car elle s'applique en l'absence de déplacement. En résumé, les forces dissipatives vont
diminuer l'énergie totale d'un objet, alors que les forces de contrainte (incluant la force
magnétique) vont la conserver (même si elles ne sont pas appelées conservatives.)
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Chapitre 1 : Généralités sur les oscillations
Où p i est la quantité de mouvement de la masse mi . Une équation importante
(théorème du moment cinétique) découlant de cette même équation est la suivante:
i dJ /iO
i 1
M /O
dt
(1.21)
où M /iO est le moment de la force appliquée sur la masse mi et J i le moment cinétique
associé à la masse mi .
Les méthodes variationnelles établies par Lagrange et Hamilton, sont basées sur
l'analyse de l'énergie, et le système est traité comme un ensemble au lieu de parties
isolées. Il s'est avéré qu'il est plus facile de suivre l'évolution de l'énergie, quantité
scalaire, que de suivre des quantités cinématiques telles que les vitesses ou les
accélérations.
Prenons le cas d'un objet lancé en l'air et repérons deux points de sa trajectoire en deux
instants quelconques. Une infinité de courbes passent entre ces deux points et pourtant
la nature n'en choisit qu'une seule. Qu'est ce qui distingue cette courbe- la trajectoire
physique- de toutes les autres?
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Chapitre 1 : Généralités sur les oscillations
est minimale.
En remarquant que
dr v.dt
on obtient alors:
t t
B
B
K AB mv .v .dt 2T v , t dt (1.23)
tA tA
où T v , t est l'énergie cinétique du corps.
Quelques années plus tard, et à partir d'une intuition semblable à celle de Mapertuis,
Euler parvient à un énoncé très similaire de l'action mais en partant de l'idée que les
corps tendent à adopter un état où l'énergie potentielle est minimale. L'action d'Euler
s'exprimait en fonction de l'énergie potentielle U r , t au lieu de l'énergie cinétique.
En faisant la synthèse de ces deux démarches, Lagrange a eu l’idée de proposer une
nouvelle action qui s’écrivait sous la forme :
tB
S AB T r , v , t U r , t dt
tA
(1.24)
où la quantité
Lr , v , t T r , v , t U r , t est connue sous le nom de Lagrangien dus sytème.
La méthode de Lagrange compare les actions correspondant à différentes trajectoires
possibles et choisit le chemin pour lequel l’action est minimale. Ce critère débouche, à
l’aide du calcul variationnel, aux équations dites d’Euler-Lagrange gouvernant le
mouvement des corps rigides.
1.7.3.2 Contraintes :
En dehors des forces agissant sur un système lors de son mouvement, il existe dans la
plupart des problèmes de la dynamique des restrictions sur le mouvement, connues
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Chapitre 1 : Généralités sur les oscillations
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Chapitre 1 : Généralités sur les oscillations
r
dr dq
q
Dans ce cas dw peut se mettre sous la forme :
r
dv r
dw F . dq m dq (1.25)
q dt q
r dw
Fq F
q dq
D’où :
dw Fq dq (1.26)
D’autre part, on a :
d r dv r d r
v
dt q dt q
v
dt q
Sachant que :
d r dr v
dt q q dt q
On obtient alors :
dv r d r dv
v
dt q dt q
v (1.27)
dq
On a :
dr r q r
q
dt q dt q
On obtient alors :
r v dv r d v v
v
dt q dt q
et v
q dq q
Sachant maintenant que :
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Chapitre 1 : Généralités sur les oscillations
1 2 1 v
q 2 v v .v v .
q 2 q
et
1 2 1 v
q 2 v v .v v .
q 2 q
On obtient :
dv r d 1 2 1 2
.
dt q dt q 2 q 2
v v
et elle s’écrit :
E p
Fq (1.30)
q
L’équation d’Euler- Lagrange devient alors :
d Ec Ec E p
(1.31)
dt q q q
E p
0
q
Finalement l’équation d’Euler-Lagrange peut alors s’écrire sous la forme suivante:
d L L
0 avec L Ec E p (1.32)
dt q q
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Chapitre 1 : Généralités sur les oscillations
d L L
0 i 1,...n
dt qi qi
(1.33)
paragraphe précédent :
r 2
r q
2
r
Fp f fr . q avec
q
q t q
Si en plus des forces qui dérivent d’un potentiel, le système est soumis à des forces de
frottement de viscosité, l’équation d’Euler-Lagrange s’écrit alors :
d L L
q avec L Ec E p (1.34)
dt q q
d L L
Fext i 1,...n (1.35)
dt q i qi
où Fext sont les forces extérieures appliquées au système.
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Chapitre 1 : Généralités sur les oscillations
o Système en rotation
d L L
M ext i 1,...n
dt q i
(1.36)
qi
où M ext sont les moments extérieurs appliqués au système. Dans ce cas les forces
extérieures ne dérivent pas d’un potentiel.
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Chapitre 1 : Généralités sur les oscillations
D
Fqi (1.43)
q i
Dans le cas général d’un système à plusieurs degrés de liberté, il y a autant d’équations
de Lagrange que de degrés de liberté. Ainsi, si le système possède n degrés de liberté,
il est nécessaire d’avoir n coordonnées généralisées pi (i = 1, 2, ...., n). Nous aurons
ainsi n équations d’Euler-Lagrange comme suit :
d L L D
Fi ext (1.46)
dt qi qi q i
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Chapitre 1 : Généralités sur les oscillations
Applications
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Chapitre 1 : Généralités sur les oscillations
Solution:
1- on calcule directement :
4 j 5 4 j 5 . 4 j 5 . 4 j 5 4 j 43
3
5
4 j 5 3
4 2 43 5
2
96.23
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Chapitre 1 : Généralités sur les oscillations
A
4 cos(t ) 5 sin( t )
41
3- Le nombre complexe
j
j 2k
2k
j
Z j e 2
e 2
est
0.83
j 2k
j 0.83 2k
Z j 0.83
e 2 e 2
Problème 1:
Soient les systèmes physiquses représentés sur les figures 1.10 (A-B-C)
(A)
(B)
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Chapitre 1 : Généralités sur les oscillations
(C)
Figure 1.10 : Différents types de systèmes mécaniques.
Solution
Figure 10.1-A :
Le système possède trois coordonnées x1 , x2 , et on a x2 l sin . Ce qui veut
dire que les composantes x2 , sont dépendantes. Donc, Le nombre de degrés
de liberté de ce système est égal à 2.
L’énergie cinétique s’écrit :
2
1
E c mi x i2
i 1 2
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Chapitre 1 : Généralités sur les oscillations
1 1 2
Ep k ( x1 x2 ) 2 mgl cos k i xi2
2 2 i 1
D’où :
Vm21 xm2 1 y m2 1
Vm22 xm2 2 y m2 2
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Chapitre 1 : Généralités sur les oscillations
Figure 10.1-C :
2m x
1 1 1 1
Ec 2
i i m1l 12 2 m 2 l 22 2 m3 l 32 2
i 1
2 2 2
1 1
L Ec E p mi l i2i2 k ( l i ) 2 m3 gl3 cos
2 i 1
2 i 1
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Chapitre 1 : Généralités sur les oscillations
Problème 2 :
Soient deux systèmes physiques représentés par la figure 11.1
D’où :
2
v x 2 y 2 l
2
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Chapitre 1 : Généralités sur les oscillations
E p mgl cos
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Chapitre 1 : Généralités sur les oscillations
Problème 3 :
Une poulie de masse M, de moment d’inertie J, et de rayon R, suspendue au
point O par un ressort de raideur k. Le fil inextensible glisse sur la poulie sans
frottement relié par une masse m (voir figure 1.13.)
Déterminer le nombre de degré de liberté
Etablir l’énergie cinétique et l’énergie potentielle
En déduire le Lagrangien du système
Etablir l’équation différentielle du système par le principe de Lagrange
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Chapitre 1 : Généralités sur les oscillations
En mouvement :
l D X 1 R ( X 2 X 1 )
Le nombre de degré de liberté est alors égal à 1 qui est représenté par x1.
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Chapitre 1 : Généralités sur les oscillations
Avec :
k
02
J
M 4m
R2
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Chapitre 1 : Généralités sur les oscillations
TRAVAIL PRATIQUE
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Chapitre 1 : Généralités sur les oscillations
Roue de Maxwell
Mots clés :
Roue de Maxwell, énergies cinétiques de translation et de rotation, énergie potentielle,
énergie mécanique, moment d'inertie, vitesse angulaire, vitesse instantanée.
Principe de l'expérience :
Une roue massique, pouvant se dérouler avec son axe le long de deux cordes, est
en mouvement dans le champ gravitationnel. Les énergies potentielle, de translation et
de rotation sont converties les unes aux autres et sont déterminées en fonction du
temps.
Liste du matériel:
Pied de support en A
Tige carrée , l = 1000 mm
Noix double
Mètre de démonstration, l = 1000 x 27 mm
Curseur pour mètre, rouge, plastique, la paire Roue de Maxwell
Fil de connexion, fiche 4 mm, 32 A, rouge, l = 100 cm
Fil de connexion, fiche 4 mm, 32 A, bleu, l = 100 cm
Barrière optique avec compteur
Dispositif d´arrêt avec déclenchement Bowden
Porte-plaque, ouverture 0...10 mm
Adaptateur, fiche BNC / douille 4 mm
Condensateur 100 nF/250 V
Alimentation 5 V DC/2,4 A avec fiches 4 mm
Objectifs :
1- Déterminer le moment d'inertie du disque de Maxwell.
2- A l'aide de la roue de Maxwell, déterminer, en fonction du temps:
a- l'énergie potentielle,
b- l'énergie de mouvement,
c- l'énergie de rotation.
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Chapitre 1 : Généralités sur les oscillations
Montage:
Le dispositif expérimental est indiqué sur la figure ci-dessus. L'axe de la roue de
Maxwell est attaché de part et d'autre à deux fils qui peuvent s'enrouler pendant que la
roue ait un mouvement vers le bas. A l'état déroulé, l'axe doit être aligné
horizontalement. Une broche reliée à un commutateur de déverrouillage et pouvant
s'introduire dans un trou de la circonférence du disque, est utilisée pour libérer le
disque mécaniquement et ainsi démarrer le compteur afin de déterminer la distance et
le temps du mouvement de la roue. La densité d'enroulement doit être à peu près égale
des deux côtés. En outre, le fil doit toujours être enroulé dans le même sens pour le
démarrage.
Étude théorique:
L'énergie totale E de la roue de Maxwell, de masse m et de moment d'inertie autour de
l'axe de rotation I z , est la somme des énergies suivantes: potentielle E p , de
translation E t et de rotation E r .
1- Montrer que l'énergie totale s'écrit comme:
1 1
E mgl mv 2 I z 2
2 2
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Chapitre 1 : Généralités sur les oscillations
où g est l'accélération due à la gravité, l la hauteur du centre de la roue par rapport à
un point choisi, v la vitesse linéaire du centre de la roue et la vitesse angulaire
parallèle à l'axe de rotation.
2- Montrer que v r où r est le vecteur position d'un point sur la
circonférence de l'axe de rotation de la roue relatif à son centre.
3- En faisant la projection sur un axe approprié, montrer que l'énergie totale s'écrit:
1 I
E mgl m 2z v 2
2 r
En supposant que l'énergie totale est conservée et en utilisant les conditions initiales
appropriées, montrer que :
vt
mg
t
Iz
m 2
r
et
l t
mg 2
t
Iz
m 2
r
Étude expérimentale:
On donne la masse de la roue m=0.436 kg et le rayon de son axe r =2.5 mm.
a- Étude de la variation de la hauteur en fonction du temps:
Pour différentes valeurs de l t , mesurer les temps moyens de parcours et reportez-les
sur le tableau suivant:
t s
t 2 s2
l m
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Chapitre 1 : Généralités sur les oscillations
l m
t s
v m.s 1
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Chapitre 1 : Généralités sur les oscillations
l m
t s
v 2 m.s 1
E p N .m
Et N .m
Er N .m
E N .m
E en fonction de t.
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Chapitre 2 : Mouvement oscillatoire libre à un degré de liberté
Chapitre 2 :
Mouvement oscillatoire libre
à un degré de liberté
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Chapitre 2 : Mouvement oscillatoire libre à un degré de liberté
2.1 Définitions:
Un système isolé oscillant à un degré de liberté est déterminé par la coordonnée
généralisée q(t) représentant l’écart d’amplitude par rapport à l’équilibre stable.
On définit l’oscillation harmonique par l’équation différentielle linéaire du second
ordre à coefficients constants suivante :
q(t ) 02 q (t ) 0
(2.1)
où ω0 est la pulsation propre du système.
On définit la période propre T0 comme suit :
2
T0
0 (2.2)
La solution de cette équation différentielle est de la forme sinusoïdale telle que :
q(t ) A1 cos(0t ) A2 sin( 0t ) (2.3)
dont la forme souligne que les solutions forment un espace vectoriel, et permet plus
facilement de mettre en place les conditions initiales.
L’allure de la solution q(t) ainsi que la vitesse du mobile sont représentées dans la
figure 2.1. Il faut signaler que toutes les oscillations de faible amplitude autour de la
position d’équilibre peuvent être assimilées à des mouvements linéaires et l’énergie
potentielle peut s’exprimer sous forme quadratique de la coordonnée généralisée q.
En revanche, au-delà d’une certaine amplitude l’oscillation devient non linéaire.
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Chapitre 2 : Mouvement oscillatoire libre à un degré de liberté
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Chapitre 2 : Mouvement oscillatoire libre à un degré de liberté
D’où
mx kx 0 mx 02 x 0 (2.8)
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Chapitre 2 : Mouvement oscillatoire libre à un degré de liberté
2.4 Applications :
2.4.1 La chute libre (Le Bungee ):
Le saut à l'élastique, aussi appelé benji, bungie, bungy jumping ou encore bungee, est
une activité ludique et sportive de plein air qui consiste à se jeter dans le vide avec une
corde élastique accrochée aux chevilles ou au torse, destinée à ralentir puis stopper la
chute. L’objectif visé est de restituer les sensations "fortes" ressenties lors d'une chute
libre.
On considère un fil élastique de longueur l en équilibre. Lors de la chute libre le fil
s’allonge jusqu’à la longueur l1 telle que la nouvelle position est y(t) ; comme le
montre la figure 2.4:
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Chapitre 2 : Mouvement oscillatoire libre à un degré de liberté
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Chapitre 2 : Mouvement oscillatoire libre à un degré de liberté
A l’équilibre on a :
mg
l1 l
k
Avec les conditions suivantes initiales
x l0 et X (0) l
t 0
X (0) v0 et v0 2 gl0
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Chapitre 2 : Mouvement oscillatoire libre à un degré de liberté
Rappelons que les vecteurs unitaires ur et u s'écrivent dans le système de
coordonnées cartésiennes comme
u r sin i cos j
(2.13)
et
u cos i sin j
(2.14)
D’autre part, on a
du r
r l lu
dt (2.15)
et
r l u l 2u
r
(2.16)
Aussi, on a
T Tu r (2.17)
et
mg mgcos u r sin u (2.18)
Il faut souligner que le mouvement oscillatoire du pendule simple est régi par le
( mgl ) .
moment de rappel
La deuxième des deux équations ci-haut n'est donc pas immédiatement utile, alors que
la première peut s'écrire comme suit:
sin 0
g
(2.20)
l
C’est une équation différentielle du second ordre non linéaire à coefficients constants.
Il est possible d’obtenir cette même équation de mouvement en utilisant le formalisme
de Lagrange.
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Chapitre 2 : Mouvement oscillatoire libre à un degré de liberté
sin 0
g
(2.25)
l
t (t ) 0
g
(2.26)
l
g
0
où l est la pulsation propre du mouvement dont l’expression est indépendante
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Chapitre 2 : Mouvement oscillatoire libre à un degré de liberté
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Chapitre 2 : Mouvement oscillatoire libre à un degré de liberté
Avec
g d
02 et (t )
l dt
On obtient alors :
Tl
l
2
d
0 dt
0
l 2(cos cos l )
(2.32)
2 2
On trouve alors :
Tl 2 d
4 0
0 (2.34)
1 sin l sin 2
2
2
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Chapitre 2 : Mouvement oscillatoire libre à un degré de liberté
Pour un pendule pesant quelconque, l'effet de l'inertie sur la rotation ne peut pas
être ramenée à une masse ponctuelle placée au centre de gravité. C’est l'ensemble du
solide qui tourne, et son inertie est caractérisée par son moment d'inertie par rapport à
l’axe de rotation (trace en O ) noté I O et la distance L0 du centre de gravité à l'axe de
rotation.
Si la seule force externe en présence provient d'un champ gravitationnel uniforme g ,
alors le couple total s'exerçant sur le système est
ri mi g (2.36)
i 1
où ri et mi sont le vecteur position par rapport à l’origine et la masse d’un élément de
la grande masse M du pendule pesant.
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Chapitre 2 : Mouvement oscillatoire libre à un degré de liberté
Puisque le vecteur g est le même partout sur la masse M, on peut écrire
mi ri g
i 1
MRcm g (2.37)
où Rcm est le vecteur position du centre de masse par rapport à l'axe de rotation.
Autrement dit, la gravité produit un couple sur l'objet comme si toute la masse de
l'objet était concentrée en son centre de masse. Ceci n'est valable que parce que le
champ gravitationnel est le même partout dans l'objet. Autrement dit, pour fins de
calcul du couple, on peut considérer que la force gravitationnelle agit à la position du
centre de masse, pourvu que g soit uniforme.
La grandeur de ce couple, par rapport au pivot (axe des z sortant de la page), est donc
z MgL0 sin (2.38)
où est l'angle d'inclinaison entre la verticale et la position du centre de masse par
rapport au pivot. La composante J z du moment cinétique évaluée au pivot O est
donnée par :
J z I O (2.39)
où I O est le moment d’inertie de la masse M par rapport au point de pivot O , qui,
selon le théorème de Huygens (Steiner), est égal à
I O I G ML20 (2.40)
où I G est le moment d’inertie de la masse M par rapport à son centre de masse G .
L'équation du mouvement est donnée par
dJ z
z (2.41)
dt
ou encore
I O MgL0 sin (2.42)
Ce qui donne
MgL0
sin (2.43)
IO
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Chapitre 2 : Mouvement oscillatoire libre à un degré de liberté
où :
z L0 (1 cos ) (2.46)
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Chapitre 2 : Mouvement oscillatoire libre à un degré de liberté
d’où :
kt
(t ) 0 (2.53)
J0
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Chapitre 2 : Mouvement oscillatoire libre à un degré de liberté
D’après la loi des mailles du Kirchhoff , le bilan de tension s’écrit comme suit :
di(t ) q(t )
Lind 0 (2.56)
dt Cap
Sachant que le courant i(t) pendant un temps dt apporte une charge dq tel que :
dq(t )
i (t )
dt
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Chapitre 2 : Mouvement oscillatoire libre à un degré de liberté
q(t )
Lind q(t ) 0 (2.57)
Cap
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Chapitre 2 : Mouvement oscillatoire libre à un degré de liberté
Applications
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Chapitre 2 : Mouvement oscillatoire libre à un degré de liberté
Problème 1:
Un système hydraulique de forme U constitué de deux tuyaux cylindriques de sections
S1, S3 reliés par un autre cylindre de section S2 et de longueur B qui contient un liquide
de masse volumique. Le système est équivalent à un ressort de raideur ke et de masse
Me. A l’équilibre le liquide a la hauteur H, figure 12.2.
Donc le nombre de degré de liberté est égal à 1, qui est représenté par x1.
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Chapitre 2 : Mouvement oscillatoire libre à un degré de liberté
Le Lagrangien du système:
m x
1 1
Ec 2
i i M e x 12
2 i 1
2
D’où :
1 1 1 1
Ec m1 x12 m2 x 22 m3 x 32 M e x12
2 2 2 2
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Chapitre 2 : Mouvement oscillatoire libre à un degré de liberté
Avec
2 B S1 S1
x1 HS 1 (1 H S S ) M e x1
2
2 3
et
m HS , m BS , m HS
1 1 2 2 3 3
Après l’identité, on déduit la masse équivalente du système comme suit :
B S1 S1
M e HS 1 (1 )
H S 2 S3
D’ou
S1
F S1 g (1 ) x1
S3
2m x k x
1 1 1 1
L 2
i i 2
i i M e x 12 k e x12
i 1
2 i 1
2 2
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Chapitre 2 : Mouvement oscillatoire libre à un degré de liberté
S1
g (1 )
ke S3
0
2
Me B S1 S1
H (1 )
H S 2 S3
Problème 2:
La résonance de Helmholtz est un phénomène de résonance de l’air dans une
cavité. Les constructeurs automobiles peuvent utiliser ce dispositif à des fins
cosmétiques, pour rendre le bruit d'un véhicule plus sportif lors des accélérations.
On définit le système par un gaz parfait de pression P0, de volume V0 à l’équilibre
thermique, enfermé dans une enceinte reliée par un piston de masse m qui oscille sans
frottement suivant l’axe Ox comme le montre la figure (13.2) ci-dessous :
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Chapitre 2 : Mouvement oscillatoire libre à un degré de liberté
Problème 3 :
Calculer la pulsation d'oscillation du système mécanique constitué d’une plaque
de masse M et de longueur L (sa largeur est très petite devant sa longueur)
pivotant autour d'un axe passant par son extrémité.
Solution:
Rappelons que si la seule force externe en présence provient d’un champ
gravitationnel uniforme g, alors le couple total s’exerçant sur un pendule réel
est donné par :
M / o MRcm g
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Chapitre 2 : Mouvement oscillatoire libre à un degré de liberté
où Rcm est le vecteur position du centre de masse par rapport à l’axe de
rotation. Par projection sur l’axe Oz, considéré normal à la page, on obtient :
L
M z Mg sin
2
Ce moment de force donne lieu à une variation dans le temps du moment
cinétique du système donné par :
J z I 0
donné par :
2
L
I0 IG M
2
où I G est le moment d’inertie de la plaque par rapport à son centre de masse
donné par :
1
. IG ML2
12
Le calcul donne enfin
1
I0 ML2
3
L’équation du mouvement s’écrit donc :
dJ z 1 L
M z ML2 Mg sin
dt 3 2
où encore
3g
sin 0
2L
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Chapitre 2 : Mouvement oscillatoire libre à un degré de liberté
Problème 4:
Une masse ponctuelle m est astreinte à se déplacer sur une courbe dans un plan
vertical d’équation
y ax 2
L T U
1
2
m 1 4a 2 x 2 x 2 mgax 2
Puisque le système est libre (sans frottement ni force extérieure), l'équation d'Euler-
Lagrange pour une seule coordonnée généralisée x s'écrit:
d L L
0
dt x x
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Chapitre 2 : Mouvement oscillatoire libre à un degré de liberté
Pour des oscillations de trés faibles amplitudes (x petit), on pourrait négliger les termes
d'ordre supérieur à 2dans l'équation différentielle, qui devient alors linéaire:
mx 2mgax 0
0 2 ga
la pulsation propre du système. La période propre du système est donné par :
2 2
T0
0 2 ga
Problème 5:
Soient les systèmes mécaniques constitués par une tige de masse négligeable, de
longueur l reliée par un ressort de raideur k représentés dans la figure 13.2 : A-B-C
comme suit:
Pour des petites oscillations, déterminer pour chaque système de la figure (13.2):
Le Lagrangien.
L’équation différentielle du mouvement.
La pulsation propre et la solution générale.
Interpréter les résultats.
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Chapitre 2 : Mouvement oscillatoire libre à un degré de liberté
Solutions:
Système A :
Pour les faibles oscillations, on a la relation suivante :
x a
L’énergie cinétique :
On calcule le vecteur de position et la vitesse de la masse m :
x l sin x l cos
om Vm om
y l cos
y l sin
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Chapitre 2 : Mouvement oscillatoire libre à un degré de liberté
Système B :
L’énergie cinétique
On calcule le vecteur de position et la vitesse de la masse m :
x l sin x l cos
om Vm om
y l cos sin
y l
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Chapitre 2 : Mouvement oscillatoire libre à un degré de liberté
1 1
L( , ) Ec E p ml 2 2 k( a ) 2 mgl cos
2 2
L’équation différentielle du mouvement est :
d L L ka 2 mgl
( ) 0 ( ) 0
dt ml 2
Système C:
L’énergie cinétique
x l sin x l cos
om Vm om
y l cos sin
y l
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Chapitre 2 : Mouvement oscillatoire libre à un degré de liberté
Problème 6:
Le fléau est un instrument agricole utilise pour le battage des céréales. On
modélise le système par une tige métallique de masse négligeable, de longueur l
portant deux masses m et M, tournant sans frottement autour de son axe au point fixe
O comme le montre la figure 14.2. A l’équilibre la barre est horizontale.
D’où :
1 l 2 2 l
L ( , ) ( 9 M m ) k( ) 2
2 16 4
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Chapitre 2 : Mouvement oscillatoire libre à un degré de liberté
Problème 7 :
En physique, un pendule de torsion est un dispositif constitué d'une barre horizontale,
de longueur l de moment d’inertie J0, fixée à un support par l'intermédiaire d'un fil de
torsion. Ce fil d'acier exerce un couple de rappel, proportionnel à l'angle de torsion. On
appelle D la constante de torsion du fil. Sur la barre, on positionne deux masselottes
identiques m de façon symétrique comme le montre la figure 15.2.
1
Ep D 2
2
Problème 8 :
Soit un disque de masse M, de moment d’inertie J lié par deux ressorts, l’un au centre
O, l’autre au point A distant de (R/2) du point O se glissant sans frottement suivant
l’axe Ox comme le montre la figure 16.2 :
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Chapitre 2 : Mouvement oscillatoire libre à un degré de liberté
Le degré de liberté :
On a le déplacement infinitésimal comme suit :
x R x , sont dépendants
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Chapitre 2 : Mouvement oscillatoire libre à un degré de liberté
Problème 9 :
Soit un système électrique (Lind, Cap) en série représenté dans la figure 2.19 comme
suit :
Solution:
La loi des mailles :
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Chapitre 2 : Mouvement oscillatoire libre à un degré de liberté
V
q
i 0 Z Lind i( t ) 0 avec Z Lind jL ind
i
C ap
D’où :
Lind m
q( t ) x( t )
1
c k
ap
Problème 10 :
Soit un ressort de constante de raideur k , de longueur au repos b , et un point matériel
de masse m (voir figure 2.20). La masse est fixée à l'extrémité du ressort et peut
coulisser sans frottement sur l'axe horizontal des x .
La masse est abandonnée sans vitesse initiale à la distance a de O , tel que a b .
1- établir une équation différentielle du premier ordre relative au mouvement de la
masse.
2- calculer la période T du mouvement de la masse en fonction de a , b , m et k .
3- montrer en quoi les oscillations de la masse sont différentes de celles d'un
oscillateur harmonique.
On donne l'intégrale définie :
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Chapitre 2 : Mouvement oscillatoire libre à un degré de liberté
2
dx
I0 1.311
0 1 sin x
2
ET
1 2 1
2
mx k b 2 x 2 x
2
2
pour x a on a x 0 et
ET
1
2
k b2 a2 a 2
1 a
2
a
b a b 1 b1
2 2
b 2 b
1 2 1 kb2 x 4 a 4
mx 0
2 2 4 b b
Ou encore
x 2
1 k 4
4b 2 m
a x4
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Chapitre 2 : Mouvement oscillatoire libre à un degré de liberté
T
On fait l'intégration t 0 et x a 0 ; pour cela on choisit le signe moins car en
4
lâchant la masse du point x a la masse se déplace dans la dirction négative de l’axe
x:
T
4 0 a
m dx m dx
dt 2b
0
k a a4 x4
2b
k 0 a4 x4
x
En utilisant le changement de variable sin u , on tombe sur l’équation suivante :
a
a
T 2b m du
4
a k 0 1 sin 2 u
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Chapitre 2 : Mouvement oscillatoire libre à un degré de liberté
Problèmes supplémentaires
Problème 11 :
Déterminer la fréquence propre à partir de l’écrasement x0 du système de la
suspension.
Problème 12:
Soient deux ressorts de même raideur k ont une longueur à vide l0. La figure 19.2
représente une masse m reliée à leurs extrémités peut glisser sans frottement suivant
l’axe Ox
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Chapitre 2 : Mouvement oscillatoire libre à un degré de liberté
Problème 13:
On considère un gaz ionisé, un plasma, formé d’ions et d’électrons ayant une
charge globale nulle. On négligera les mouvements des ions beaucoup plus
lourds que les électrons. On suppose que les électrons ne se déplacent que
parallèlement à l’axe Ox. Au repos, le plasma est homogène et contient n0,
nombre d’électron par unité de volume. On considère une tranche de plasma dx,
les électrons situés respectivement en position x et x +dx se déplacent par les
quantités s(x, t) et s(x+dx), la figure 20.2:
Problème 14:
On se propose d’étudier la stabilité vibratoire d’un pendule inversé. On considère un
pendule simple constitué d’une tige indéformable, de masse négligeable et de longueur
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Chapitre 2 : Mouvement oscillatoire libre à un degré de liberté
l. cette tige est fixée à une extrémité sur un ressort de torsion de constante de raideur K
permettant une liaison rotoide parfaite. A l’autre extrémité une masse m. Le système
est illustrée dans la figure 2.23.
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