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JFF-MATHOSAURE Mathématiques L2L3ingé – RAN1 - Calcul et raisonnement

Remise à Niveau Mathématiques


Première partie : Calcul et raisonnement
Corrigés des exercices

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1 CALCUL NUMERIQUE 3

1.1 DEFINITIONS DE BASE 3


1.2 PUISSANCES D’UN NOMBRE 3
1.3 LOGARITHMES 4
1.4 GRANDES ET PETITES VALEURS, ORDRE DE GRANDEUR 4
1.5 CALCUL FRACTIONNAIRE 5
1.6 PROPORTIONS ET POURCENTAGES 6
1.7 INTERPOLATION LINEAIRE 7
1.8 OPERATEUR SOMME 8
1.9 DIFFERENTS TYPES DE MOYENNES 8

2 CALCUL LITTERAL 9

2.1 CALCUL LITTERAL DANS DES CAS SIMPLES 9


2.2 OPERATIONS SUR LES POLYNOMES 12

3 RAISONNEMENT ET MISE EN EQUATION 19

3.1 RAISONNEMENT PAR RECURRENCE 19


3.2 MISE EN EQUATION D’UN PROBLEME 21

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1 Calcul numérique
1.1 Définitions de base
1. Calculer le quotient et le reste de a divisé par b (division euclidienne) puis calculer le
résultat (en posant la division) approché à la 5ième décimale :

a. 125 = 24×5 + 5. quotient : 5, reste : 5 ; b. 125 = 26×4 + 21. quotient : 4, reste : 21. ;
c. On posera ici la division :
435 897
4350 0, 48494
3588
7620
7176
4440
3588
8520
8073
4470
3588
882

435 = 0×897 + 435 (quotient, reste) et d’après la division posée (arrêt à la cinquième
décimale pour un quotient… décimal) : 435 = 0,48494×897 + 882×10-6.

1.2 Puissances d’un nombre


1. Calculer :

a. (2,63.10 3) 2 = 2,63 2×10 6 = 6,9169×10 6 = 6 916 900 ;


b. 1, 8.102 × 0, 3.10 3 = 1,8×0,3×10 2×10 3 = 0,54×105 = 54 000 ;
c. ( 2, 7.10−3 )
2
= 2,7 2×10 - 6 = 7,29×10 - 6 = 0,000 007 29 ;

45 × 2 , 6 .10 3 3 × 3 × 5 × 2 × 1, 3 10 3× 2 3
d. = × −2 = × 10 3 = 1, 2 × 10 3 = 1200 ;
3 × 2500 × 1, 3 . 10 −2
3 × 5 × 5 × 10 × 1, 3 10
2
5
e. 1, 8.102 + 0, 3.103 = 1, 8.102 + 3.102 = 4, 8.102 = 480 ;
1 1
f. 25 × 6 × 33 = ( 25 × 2 × 3 × 3 ) = (2
3 2 6
×3
4 2
) = 23 × 32 = 8 × 9 = 72 ;
g. 1, 44 − 0, 16 − 0, 64 = 1,2 – 0,4 – 0,8 = 0 ;
h. 200 − 3 18 + 98 = 10√2 – 9√2 + 7√2 = 8√2

2. Les réels x et y sont-ils égaux ?

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a. x = 2 3 et y = 3 2 : x² = 4×3 = 12 et y² = 9×2 = 18, donc ils ne sont pas égaux ;


1 2
b. x = et y = : x² = 1/2 et y² = 2/4 = 1/2, et x et y sont positifs, donc x = y ;
2 2
c. x = 20 × 125 et y = 502 : x = 22 × 5 × 53 = 2 × 52 = 50 et y = 502 ;
d. x = 3 + 2 2 et y = 1 + 2 :

( ) ( 2)
2 2
x 2 = 3 + 2 2 et y 2 = 1 + 2 = 12 + 2 2 + = 3 + 2 2 , et x et y sont positifs,
donc x = y .
e. x = 3 − 2 2 et y = 1 − 2 :

( ) ( 2)
2 2
x 2 = 3 − 2 2 et y 2 = 1 − 2 = 12 − 2 2 + = 3 − 2 2 , les carrés sont égaux, mais
on aurait pu voir immédiatement que x > 0 et y < 0, donc x ≠ y

1.3 Logarithmes
a. log(1000) = log(103) = 3log(10) = 3×1 = 3
b. log(0,01) = log(10-2) = – 2log(10) = – 2×1 = – 2
c. log2(5) + log2(0,6) = log2(5×0,6) = log2(3)
 3 
d. log   = log(3) – log(100) = log(3) – 2
 100 
e. log(0,07) = log(7) – log(100) = log(7) – 2
( 5 ) = 4×2×log ( 5 ) = 4×log ( 5 ) = 4×log(5)
2
f. 8×log

g. 8×ln ( 5 ) = 4×2×ln ( 5 ) = 4×ln ( 5 ) = 4×ln(5)


2

1.4 Grandes et petites valeurs, ordre de grandeur


1. Calculer la valeur exacte et l’exprimer en notation scientifique :

a. 1, 78.103 × 0, 29.102 = 1 780×29 = 51 620 = 5,162×104 ;


b. 1, 8.102 × 0, 3.10 3 = 180×300 = 54 000 = 5,4×104 ;
c. ( 2, 7.10−3 )
2
= 2,7 2×10 - 6 = 7,29×10 - 6 ;
45 × 2 , 6 .10 3 3 × 3 × 5 × 2 × 1, 3 10 3 3× 2
d. = × −2
= × 10 3 = 1, 2 × 10 3 ;
3 × 2500 × 1, 3 . 10 −2
3 × 5 × 5 × 10 × 1, 3 10
2
5
e. 1, 8.102 + 0, 3.103 = 180 + 300 = 480 = 4,8×102.

2. Ordre de grandeur : simplifier manuellement pour obtenir un résultat approché rapide, puis
comparer avec le résultat plus précis donné par la calculatrice :
4, 1.10 −5 × 5, 3.102 × 7, 323.10 −6 4 × 5 × 7 × 10 −9 70
a. ≈ = × 10 −9 ≈ 4 × 10 −9
2, 2 × 3, 07 × 6, 25 2× 3× 6 18
et le calcul en toute précision donne 3,786×10-9 environ ;
1, 1.101 × 3, 212.10−2 × 5, 432.103 1 × 3 × 5 102 5
b. −8
≈ × −5 = × 10 7 ≈ 0, 3 × 107 = 3 × 106
2, 2 × 4, 25.10 × 6, 25.10 3
2 × 4 × 6 10 16

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et le calcul en toute précision donne 3,284×106 environ ;

c. 4, 12 × 7, 34 × 9, 12 ≈ 4 × 7 × 9 = 2 × 2 × 7 × 3 × 3 = 21 ≈ 1
5, 23 × 6, 1 × 8, 25 5×6× 8 5 × 2 × 3 × 2× 2× 2 20
et le calcul en toute précision donne 1,048 environ ;

4, 1 10 −5 × 4, 1 10 −5 × 4, 1 10 −5 4 × 4 × 4
d. ≈ × 10−15 ≈ 8 × 10 −15
2, 2 × 2, 2 × 2, 2 2×2×2
et le calcul en toute précision donne 6,473×10-15 environ ;

123.10 −3 × 456.10 −2 × 789.10 5


e.
345 × 678 × 912
125 × 450 × 800 53 × 45 × 8 53 × 9 × 5 × 8 5 × 2 10
≈ = = = ≈ = 0, 2
350 × 700 × 900 35 × 7 × 900 7 × 5 × 7 × 9 × 5 × 4
2
49 50
et le calcul en toute précision donne 0,2074 environ ;

421 × 257 × 864 400 × 250 × 900 22 × 52 × 32 × 104 36


f. ≈ = = × 104 ≈ 104
12 × 23 × 34 10 × 25 × 35 5 × 5×7
2
35
et le calcul en toute précision donne 9962 environ ;

1.5 Calcul fractionnaire


1. Donner la valeur exacte du résultat sous la forme d’une fraction irréductible :

2 1 6 2 × 11 × 7 + 1 × 5 × 7 + 6 × 5 × 11 154 + 35 + 330 519 3 × 173 519


a. + + = = = = =
5 11 7 5 × 11 × 7 5 × 11 × 7 5 × 11 × 7 5 × 11 × 7 385

4 1 4 4 × 3 × 11 − 1 × 5 × 11 − 4 × 5 × 3 17 17
b. − − = = =
5 3 11 5 × 3 × 11 5 × 3 × 11 165

23 × 3 + 12 × 2 × 4 + 15 × 3 × 4 5 × 3 × 23
c. 23 + 12 + 15 = 23
+
12
+
15
= =
345
= =
115
56 21 14 2× 4×7 3×7 2×7 2 × 3× 4 × 7 2 × 3 × 4 × 7 2 × 3 × 4 × 7 56

25 26 27 25 × 3 × 4 + 26 × 2 × 4 + 27 × 2 × 3 300 + 208 + 162 670 2 × 5 × 67 335


d. + + = = = = =
2 3 4 2 × 3× 4 2× 3× 4 2×3× 4 2×3× 4 12

7 1 9 7 1 9 7 − 1 × 15 + 9 × 3 19
e. − + = − + = =
45 3 15 3 × 15 3 15 3 × 15 45

5 3 5 × 2 3 10 − 3 7
f. + = − = = =1
7 −7 7 7 7 7
2
7 3
1, 5 7 1 3 2 3 14 7 1 21 7 × 3 + 1 × 2 × 5 − 21 × 3 −32 16
g. 5 + − 4 = × + × − × = + − = = =−
2 9 2, 5 5 2 2 9 4 5 2×5 3 2× 5 3× 2 × 5 3×2× 5 15
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2 3 6
 + × 16 + 21 6 4 37 × 3 × 2 × 2 × 2 37 37
h.  7 8  5 = × × = = = ;
1 8 × 7 5 9 2 × 2 × 2 × 7 × 5 × 3 × 3 7 × 5 × 3 105
 
4
 
9

1 1
+
3+2 6 4 5 6 4 4
i. 2 3 = × × = × × =
5 3
× 2 × 3 5 3 6 5 3 3
6 4
1
1+
1    
1+
1        
1+   3   3 
j. 2 1 1 1  3  1 3  3  3 8 3 12
2 = 1 +  × = 1 +  × = 1 +  × =  1 + 5  × = 1 +  × = × =
 1+ 1  2  1+ 1 2
 2  1+  2   2  5 2 5 2 5
3  1   3   3  3
 1+   
 2   2 

1.6 Proportions et pourcentages


a. Sachant qu’il faut 300 grammes de farine et 2 œufs pour faire trente petits gâteaux,
combien faut-il de farine et d’œufs pour faire soixante quinze petits gâteaux ? Et si l’on veut
en faire cent cinquante ?
On applique une simple proportion : diviser par 30, multiplier par 75, que l’on peut
simplifier (c’est une fraction) en ×5/2. On a besoin de 750g de farine et 5 œufs pour 75
gâteaux. Pour 150, on double les quantités… 1,5kg de farine et 10 œufs.

b. 8 petites bananes sont équilibrées par 3 poids de 50 grammes et 2 poids de 5 grammes.


Combien dois-je retirer de bananes si j’ai retiré un poids de 50 grammes et que j’ai rajouté 2
poids de 5 grammes ?
8 bananes pèsent 160 g, soit 20 g par banane. Pour 120 g, 6 bananes.

c. Trois tuyaux débitants chacun 5 m3 par heure permettent en une journée de 8 heures
d’arroser 150 hectares. Ayant augmenté la surface à arroser de 25 %, Pendant combien de
temps dois-je arroser maintenant avec les 3 tuyaux ?
Le temps doit donc s’allonger de 25 %, donc être multiplié par 1,25 (ou être augmenté
du quart, selon nos préférences) : 10 heures.

d. On place un capital C0 = 15000 € à intérêts composés au taux annuel t = 5 %. Chaque


année, les intérêts sont calculés à partir du capital possédé à l’année précédente puis
viennent s’ajouter à ce capital. Exprimer Cn+1 en fonction de C n et de t, calculer le capital
possédé au bout de 10 ans, et dire au bout de combien de temps on obtiendra le double du
capital de départ.
Cn+1 = Cn(1 + t/100)
(ici, t est pris égal à 5, d'où l'écriture t/100 pour exprimer le taux de 5%)
C10 = C0(1 + t/100)10 = 15000×1,0510 = 24433,42 €.
Le capital aura doublé lorsque 1,05n = 2, soit n×ln(1,05) = ln(2) ⇔ n = 14,21 ans

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e. Un capital de 5000 € est déposé à intérêts composés pendant 7 ans.


Déterminer le taux d’intérêt annuel sachant que ce capital a produit 3569 € d’intérêts.
8569
C7 = 5000×(1+t/100)7 = 8569 ⇔ 1+t/100 = 7 ≈ 1, 08 . Taux annuel : 8%.
5000

f. Un article vaut 79 € TTC. Le taux de TVA s’élève à 18,6 %. Quel est le montant HT ?
HT×1,186 = TTC, donc HT = 79/1,186 = 66,61 €.

g. Dans un article de presse, on peut lire que le prix du gasoil à la pompe a augmenté
successivement de 5%, 8% et 10%, puis a baissé de 15%. Entre les instants initial et final,
quelle a été le taux de variation du prix du gasoil ?
Prix initial × 1,05 × 1,08 × 1,10 × 0,85 = prix final, donc pi × 1,06029 = pf. Augmentation :
6,029 %.

h. Une série Collector de jeux vidéo a été achetée et revendue successivement par quatre
personnes. Les deux premières ont chacune réalisé un bénéfice de 10% et chacune des deux
dernières une perte de 10% entre le prix d'achat et le prix de vente. La dernière personne a
revendu la série Collector au prix de 1764,20 €. Combien la première l'avait-elle achetée ?
Prix final = 1764,20 = Pi × 1, 10 × 1, 10 × 0, 90 × 0, 90 = (1, 10)2 × (0, 90)2 Pi donc Pi = 1800, 02 €

i. Vous placez un capital le 1er janvier au taux annuel de 6% mais vous désirez retirer votre
argent au bout de 6 mois. Combien retirerez-vous ?
Le coefficient d’augmentation est 1,06 sur un an. Sur 6 mois, il vaut c tel que c×c = 1,06
(deux augmentations successives identiques donneront l’augmentation annuelle). Donc
c = √1,06 = 1,02956. Au bout de 6 mois, on retirera son capital, plus 2,956 % d’intérêts.

1.7 Interpolation linéaire


interpolation ou extrapolation…

Dans chaque cas, on donne deux points E et F. On donne une coordonnée d’un point M
aligné avec E et F, il s’agit de trouver l’autre !

yM − yE yF − yE
Dans tous les cas, la relation = est valable. Il suffit de l’appliquer.
xM − xE xF − xE

a. E(2 ; 8), F(5 ; 1), M(4 ; ?)


yM − 8 1 − 8 y − 8 −7 −14 14 10
= ⇔ M = ⇔ yM − 8 = ⇔ yM = 8 − =
4 −2 5−2 2 3 3 3 3
(on peut remarquer que l’abscisse de M, 4, se trouve aux deux tiers de l’intervalle
d’abscisses du segment [EF] : [2 ; 5]. L’ordonnée de M est donc forcément aux deux tiers de
l’intervalle d’ordonnées de [EF] : [8 ; 1], dont l’amplitude est 7, c’est à dire yM = 8 – 2/3×7,
d’où yM = 10/3)

b. E(-3 ; 2), F(3 ; 4), M( ? ; 6)

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6−2 4 −2 4 2 x +3 6
= ⇔ = ⇔ M = = 3 ⇔ x M + 3 = 12 ⇔ xM = 9
xM + 3 3 + 3 xM + 3 6 4 2
(on peut remarquer que l’enchaînement des ordonnées de E, F, M étant 2, 4, 6, soit une
variation constant de +2, on doit forcément avoir une variation constante des abscisses
dans le même ordre E, F, M. C’est le cas, puisqu’on a -3, 3, 9, soit une variation constante
d’abscisses de +6)

c. E(6 ; 1), F(3 ; -8), M(4 ; ?)


yM − 1 −8 − 1 y − 1 −9
= ⇔ M = = 3 ⇔ yM − 1 = −6 ⇔ yM = −5
4 −6 3−6 −2 −3
(on peut remarquer que l’abscisse de M, 4, se trouve aux deux tiers de l’intervalle
d’abscisses du segment [EF] : [6 ; 3]. L’ordonnée de M est donc forcément aux deux tiers de
l’intervalle d’ordonnées de [EF] : [1 ; -8], dont l’amplitude est 9, c’est à dire yM = 1 – 2/3×9,
d’où yM = -5)

1.8 Opérateur somme


1. Ecrire avec l'opérateur somme les expressions suivantes :

5 n
a. n1x1 + n2x2 + n3x3 + n4x4 + n5x5 = ∑ ni xi
i =1
b. x + 2x² + 3x³ + … + nxn = ∑ ix
i =1
i

9
c. q9 + p×q8 + p2×q7 + p3×q6 + … + p8×q + p9 = ∑p q
i =0
i 9−i

2. Calculer les sommes proposées :

4
a. ∑i
i =1
2
= 12 + 22 + 32 + 42 = 1 + 4 + 9 + 16 = 30
100 100 100
100 × 101
b. ∑ (2i − 100 ) = 2∑ i − ∑ 100 = 2
i =1 i =1 i =1 2
− 100 × 100 = 1 × 100 = 100
9 9 9
c. ∑ ( 3i + 5b )
i =5
= 3∑ i + 5∑ b = 3 ( 5 + 6 + 7 + 8 + 9 ) + 5 ( b + b + b + b + b ) = 105 + 25b
i=5 i =5
10
d. ∑8
i =0
= 11 × 8 = 88
6 6 6 6 6

∑ (2 x + 1 ) = ∑ ( 4 x i 2 + 4 xi + 1 ) = 4 ∑ x i 2 + 4 ∑ x i + ∑ 1 = 4 × 100 + 4 × 16 + 6 = 470
2
e. i
i =1 i =1 i =1 i =1 i =1

1.9 Différents types de moyennes


Dans chaque exercice, résoudre le cas concrètement puis associer au résultat la définition
d’une des moyennes vues en remise à niveau, tout en vérifiant la formule donnée pour cette
moyenne.

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a. Un avion fait un trajet entre la ville A et la ville B distantes de 650 km à la vitesse


moyenne de 300 km/h à vide. Lourdement chargé, il effectue le voyage retour à la vitesse
moyenne de 200 km/h. Quelle est la vitesse moyenne sur le trajet aller-retour ?

distance totale 2 × 650 2 2 60000


Vitesse moy = = = = = 2× = 240 .
durée totale 650 650 1 1 500 500
+ +
300 200 300 200 60000
La vitesse moyenne de l’avion est 240 km/h et le calcul correspond à celui de la moyenne
harmonique des nombres 200 et 300 (l’inverse de la moyenne arithmétique des inverses).

b. Soient cinq plaques carrées de côtés respectifs 1, 5, 7, 13 et 16 cm. Quelle est la mesure
du côté du carré dont l'aire est la moyenne arithmétique des aires des cinq plaques ?

aires des 5 plaques : 1², 5², 7², 13², 16², soit 1, 25, 49, 169, 256. Moyenne arithmétique des
aires : (1+25+49+169+256)/5 = 500/5 = 100. Côté d’un carré d’aire 100 : √100 = 10 cm.
La racine carrée de la moyenne arithmétique des carrés de 1, 5, 7, 13, 16 est leur moyenne
quadratique, 10.

c. Le prix d'un article augmente de 10 % la première année, puis de 20 % la deuxième


année, et baisse de 10 % la troisième année. Quel a été le pourcentage moyen
d'augmentation par an ?

Coefficient multiplicateur global : 1,1×1,2×0,9 = 1,188 (18,8% d’augmentation sur 3 ans).


Si on veut appliquer 3 fois la même augmentation (coef c) et arriver au même résultat, il
faut que c×c×c = 1,188 et donc que c = 3 1, 188 ≈ 1, 0591 .
L’augmentation annuelle moyenne a été de 5,91 %.
La racine cubique du produit de trois nombres est leur moyenne géométrique. Ici, 1,0591
est la moyenne géométrique de 1,1 , 1,2 et 0,9.

2 Calcul littéral
2.1 Calcul littéral dans des cas simples
1. Développez les produits remarquables suivants :
a. (x + 3)² = x² + 6x + 9 ; b. (5 - x)² = 25 – 10x + x² ;
c. (3x - 5)² = 9x² - 30x + 25 ; d. (6x - 5)(6x + 5) = 36x² -25 ;
e. (3 + 2x)(3 - 2x) = 9 – 4x² ; f. (-2x - 1)² = (2x + 1)² = 4x² + 4x + 1 ;
g. (-7 - (-3x))² = (7 + (-3x))² = 49 – 42x + 9x² ;
h. (2y - (-3x))² = (2y + 3x)² = 4y² + 12xy + 9x² ;
i. (y - 1 + 2x)² = (y-1)² + 2(y-1)2x + 4x² = y² - 2y + 1 + 4xy – 4x + 4x² ;
j. (2x - 5 + y)(y + 5 - 2x) = (y + (2x-5))(y - (2x-5)) = y² - (2x-5)² = y² - 4x² + 20x – 25

2. Etablir le triangle de VOUS (à l’image du triangle de Pascal) qui permet d’établir les
coefficients des polynômes obtenus en calculant ( a + 2b ) .
n

Testons les développements des premières puissances :


(a+2b)0 = 1

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(a+2b)1 = a + 2b (coefs : 1 ; 2)
(a+2b)2 = a² + 4ab + 4b² (coefs : 1 ; 4 ; 4)
(a+2b)3 = a³ + 6a²b + 12ab² + 8b³ (coefs : 1 ; 6 ; 12 ; 8)

Ebauche du triangle : 1
1 2
1 4 4
1 6 12 8
Il semblerait qu’un nombre soit la somme de celui qui se trouve au-dessus et du double de
celui qui se trouve au-dessus, à gauche.
Cette conjecture peut sans grande difficulté se prouver par récurrence : nous laisserons le
soin aux téméraires d’y réfléchir.

Pour aller plus loin, on peut remarquer que les coefficients du développement de (a+b)n sont
ceux de la ligne n°n du triangle de Pascal et sont donc les nombres de combinaisons Cnk pour
k allant de 0 à n (k représentant la puissance de b dans le terme correspondant).
Les coefficients du développement de (a+2b)n sont donc égaux à C nk ×2k .
3. Développer ( x − 1) , en déduire la valeur de 97.
7

Avec les coefficients de la ligne 7 du triangle de Pascal :


(x-1)7 = x7 - 7x6 + 21x5 - 35x4 + 35x3 - 21x2 + 7x - 1.
Donc (10-1)7 = 107 – 7.106 + 21.105 - 35.104 + 35.103 - 21.102 + 7.10 – 1
= 10 000 000 – 7.1 000 000 + 21.100 000 - 35.10 000 + 35.1 000 - 21.100 + 7.10 – 1
= 10 000 000 – 7 000 000 + 2 100 000 – 350 000 + 35 000 – 2 100 + 70 – 1
= 4 782 969
4. Développer (1 + x ) , en déduire la valeur de 117.
7

(x+1)7 = x7 + 7x6 + 21x5 + 35x4 + 35x3 + 21x2 + 7x + 1.


Donc (10+1)7 = 107 + 7.106 + 21.105 + 35.104 + 35.103 + 21.102 + 7.10 + 1
= 10 000 000 + 7.1 000 000 + 21.100 000 + 35.10 000 + 35.1 000 + 21.100 + 7.10 + 1
= 10 000 000 + 7 000 000 + 2 100 000 + 350 000 + 35 000 + 2 100 + 70 + 1
= 19 487 171

5. Soit le nombre M = 7 + 2 6 − 7 − 2 6 . On souhaite connaître sa valeur exacte.


a. Calculer P = (7 + 2 6 )(7 − 2 6 ) sans calculatrice.
P= (7 + 2 6 )( 7 − 2 6 ) = 49 − 4 × 6 = 25 = 5

b. Exprimer M² en fonction de P, puis conclure sur la valeur de M.


M² = 7+2√6 – 2P + 7-2√6 = 14 – 2P = 4.
Donc M = 2 (M est manifestement positif au vu de sa définition).

6. Simplifier les expressions suivantes :

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−56a 5b5 2a 3 16 − 9a 2 2 x 2 − 18 x −3
A= = − ; B= = 4 + 3a ; C= 2 = ;
28a b2 6
b 4 − 3a 4 x + 24 x + 36 2( x + 3)
x2 − 6 x + 9 x 2 − ( x + 3) 2 1 a+2 1
D= = 3− x ; E= = −3 ; F= − =− ;
3− x 2x + 3 a + 1 (a + 1) 2
(a + 1)2
2x x2 + 2x − x2 a+b 2a
G= + = ; H= −1 = ;
x −1 1 − x 2
1− x 2
b−a b−a

1 − a b − 1 1 − ab 1 8a + 6b 3 6a + 2b
I= − 2 = ; J= − 2 − = 2
b b b2 a+b b −a 2
a − b a − b2

7. Résoudre dans ℝ après avoir éliminé les valeurs interdites :


1 2 5
a. + = valeurs interdites pour x : 0, ½ et 2.
x 1 − 2x x − 2
Mettons à gauche au même dénominateur, par exemple :
1 − 2 x + 2x 5 1 5
= , donc = . L’égalité des produits en croix donne :
x (1 − 2x ) x − 2 x (1 − 2 x ) x − 2
5x ( 1 − 2x ) = x − 2 . On développe et on regroupe à gauche : -10x² + 4x + 2 = 0.
1± 6
∆ = 96 = 4²×6. Les solutions, réelles, sont , qui ne sont pas interdites.
5
b. x2 + 3 = x + 2
aucun problème de négativité dans la racine carrée, donc pas de valeur interdite ici.
L’égalité montre ici deux nombres forcément positifs (puisque l’un est une racine carrée).
Il est donc équivalent de dire que leurs carrés sont égaux :
x² + 3 = x² + 4x+ 4, et donc x = -1/4 (on pourra vérifier l’égalité de départ).
c. x + 3x − 10 > 0
2

x −1
valeur interdite : 1 (on a vérifié que 1 n’était pas racine du numérateur).
On a affaire ici à une étude de signe sur une forme constituée de facteurs,
éventuellement factorisable davantage.
Etudions x² + 3x – 10 : ∆ = 49 = 7². Ses racines, réelles, sont –5 et 2.
On dresse un tableau de signes de l’ensemble :
x -∞ -5 1 2 +∞
x² + 3x – 10 + - - +
x-1 - - + +
fraction - + - +

Solutions de l’inéquation de départ : x ∈ ]-5 ; 1[ ∪ ]2 ; +∞[.

d. x − 1 ≤ 4 x + 1 valeur interdite : 0 (qui n’est pas non plus racine du numérateur).


x
Le plus prudent est de tout regrouper et tout mettre sur le même dénominateur. En
effet, multiplier par x à gauche et à droite est dangereux : une inéquation ne change pas
de sens à condition qu’on la multiplie par un nombre positif, cela nous obligerait ici à
distinguer deux cas.

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x − 1 − x ( 4 x + 1) −4 x 2 − 1 4x 2 + 1
≤0 ⇔ ≤0 ⇔ ≥ 0.
x x x
Le numérateur est positif (strictement, d’ailleurs) pour tout réel x et donc le signe de la
fraction est directement celui de x, son dénominateur. Solutions : x ∈ ℝ*+ .

8. Trouver le moyen d’obtenir une écriture simplifiée de A + B C , A, B et C positifs, sous la


forme a + b c , lorsque c’est possible (dire sous quelles conditions ça l’est).
Application : donnez une écriture simplifiée de 7+2 6 .

( )
2
On a donc forcément A + B C = a + b c = a2 + 2ab c + b2c .
Par analogie, on peut tout à fait poser c = C, positif, a² + b²c = A, donc positif, et 2ab = B.
Ainsi, b = B/2a et on peut écrire : a² + B²C/4a² - A = 0, soit en multipliant par a² :
a 4 − Aa2 + B2C / 4 = 0 , équation « du second degré en a² », de discriminant A² - B²C.
A doit être supérieur à B√C pour que le discriminant soit positif.
A ± A2 − B2C
A ce moment-là, il y a deux solutions pour a² : a2 = , toutes deux positives.
2
Résumons :
A partir de A + B C , on vérifie que A ≥ B√C puis on calcule :
A ± A2 − B2C B
c=C ; a= ; b=
2 2a

Application : écriture simplifiée de 7+2 6


7 ± 72 − 22.6 2 1
On a : c = 6 ; a = = 6 ou 1 ; b = = .
2 2a a
On conviendra que le choix de a = 1 et b = 1 est le plus simple… mais que le choix de a = √6
et b = 1/√6 donnera finalement la même chose.
On vérifie que 7 + 2 6 = 1 + 6 , par une mise au carré.

2.2 Opérations sur les polynômes


1. Additions, multiplications ; simplifier :
( ) (
a. 2 x 5 − 3 x 3 + x − 7 + 2 x − 4 x 4 + 3 − 6 x 3 )
= 2x 5 − 3x 3 + x − 7 + 2x − 4 x 4 + 3 − 6 x 3 = 2x 5 − 4 x 4 − 3x 3 − 6 x 3 + x + 2 x − 7 + 3
= 2 x 5 − 4 x 4 − 9 x 3 + 3x − 4
b. (( −x + 2x 2
) ( ))
− 3x 3 + 8 x 8 − 5 + 9 x − 7x 2 + 4 x 5 × ( x + 2)

(
= − x + 2x 2 − 3x 3 + 8 x 8 − 5 − 9 x + 7x 2 − 4 x 5 ) ( x + 2) = (8x 8
)
− 4 x 5 − 3 x 3 + 9 x 2 − 10 x − 5 ( x + 2 )
= (8x 9
) (
− 4 x 6 − 3x 4 + 9 x 3 − 10 x 2 − 5 x + 16 x 8 − 8 x 5 − 6 x 3 + 18 x 2 − 20 x − 10 )
= 8 x 9 + 16 x 8 − 4 x 6 − 8 x 5 − 3x 4 + 3x 3 + 8 x 2 − 25 x − 10

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c. ( x + 1)( x − 3 )(2 x − 2 )
( ) ( )
= x 2 + x − 3 x − 3 ( x − 1 ) .2 = x 2 − 2 x − 3 ( x − 1 ) .2

(
= 2 x − 2x3 2
− 3x ) − 2 ( x 2
) ( )
− 2 x − 3 = 2 x − 2 x 2 − 3x − x 2 + 2 x + 3 = 2 x 3 − 6 x 2 − 2 x + 6
3

2. Donner les racines des polynômes ci-dessous, et factoriser ces polynômes :


a. P ( x ) = ( ax + b )( cx + d )
P(x) = 0 ⇔ [ax + b = 0 ou cx + d = 0], soit [x =-b/a ou x = -d/c]

b. P ( x ) = 3x 2 − 7x + 2 : polynôme du second degré à coefficients tous non nuls


7−5 1 7+5
∆ = 49 – 24 = 25, strictement positif. Deux racines réelles : = et =2
6 3 6
1
P ( x ) = 3( x − )( x − 2) = (3x − 1)( x − 2)
3

c. P ( x ) = 3x 2 − 7x + 4 : polynôme du second degré à coefficients tous non nuls


7+1 4 7 −1
∆ = 49 – 48 = 1, strictement positif. Deux racines réelles : = et =1
6 3 6
4
Donc P ( x ) = 3( x − )( x − 1) = (3x − 4)( x − 1)
3

d. P ( x ) = 3x 2 − 6 x + 4 : polynôme du second degré à coefficients tous non nuls


∆ = 36 – 48 = – 12 , négatif. Donc pas de racine réelle, et pas de factorisation possible dans
ℝ.

e. P ( x ) = 3x 2 − 7x : polynôme du second degré factorisable immédiatement


P ( x ) = x ( 3x − 7 ) , qui s’annule pour les racines 0 et 7/3.

f. P ( x ) = x 2 − 1 : polynôme du second degré, identité remarquable, factorisable


immédiatement : P ( x ) = ( x + 1) ( x − 1) , qui s’annule pour les racines 1 et – 1.

g. P ( x ) = − x 2 + 2 : polynôme du second degré, identité remarquable, factorisable


immédiatement : P ( x ) = 2 − x 2 = ( 2 − x )( 2 + x ) , qui s’annule pour les racines
2 et − 2 .

h. P ( x ) = 3x 2 + 2 : polynôme du second degré trivial. Somme de 2 et d’un nombre positif,


P(x) ne peut s’annuler (pas de racine).
Remarque 1 : dans le cas où P ( x ) = 3x 2 − 2 , P(x) = 0 revient à x² = 2/3, d’où deux racines
réelles : + ou – √(2/3).
Remarque 2 : les exercices c. et d. peuvent être traités par la méthode générale (∆), mais
celle-ci est une perte de temps et représente un risque d’erreur dans ces cas où l’on
recherche les racines d’un binôme et non d’un trinôme.

i. P ( x ) = x 3 + 3x 2 − 2x − 4 : polynôme du troisième degré

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On constate que P ( −1) = −1 + 3 + 2 − 4 = 0 , donc – 1 est une racine de P(x), qui se factorise
par (x + 1) => P ( x ) = ( x + 1 ) ( x 2 + bx + c ) (le coefficient de x 2 est de façon évidente
égal à 1). On peut trouver les coefficients b et c du polynôme du second degré par division
(voir exercices suivants) ou par identification (en développant) :
( x + 1) ( x 2 + bx + c ) = x 3 + ( b + 1) x 2 + ( c + b ) x + c , ce qui nous donne :
[b+1 = 3 ; c+b = – 2 ; c = – 4 ], soit [c = – 4 ; b = 2].
Donc P ( x ) = ( x + 1 ) ( x 2 + 2 x − 4 ) .
Reste à déterminer les racines réelles, si elles existent, de x 2 + 2 x − 4 (ici : −1 − 5 et
−1 + 5 ).
P(x) admet trois racines réelles : – 1 ; −1 − 5 ; −1 + 5
( )(
et P ( x ) = ( x + 1 ) x + 1 + 5 x + 1 − 5 )
j. P ( x ) = x 3 − 21x + 20 : polynôme du troisième degré dont on trouve facilement une racine
"évidente" : P (1) = 1 − 21 + 20 = 0 ; donc P ( x ) = ( x − 1) ( x 2 + bx + c )
on trouve facilement (voir cas "i" ci-dessus) : b = 1 ; c = – 20
et P ( x ) = ( x − 1 ) ( x 2 + x − 20 ) .
Le trinôme x 2 + x − 20 admet comme racines – 5 et 4.
Finalement, le polynôme P ( x ) = x 3 − 21x + 20 admet 3 racines réelles : 1 ; – 5 ; 4 et
P ( x ) = ( x − 1)( x + 5)( x − 4 )

k. P ( x ) = x 3 − 4 x 2 − 31x + 70 : polynôme du troisième degré dont on cherche une racine


"évidente" pour amorcer une factorisation.
P ( 2 ) = 8 − 16 − 62 + 70 = 0 : 2 est une racine de P(x), qui se factorise donc par (x – 2).
P ( x ) = ( x − 2 ) ( x 2 + bx + c ) .
On détermine les coefficients b et c du polynôme du second degré comme
précédemment : ( x − 2 ) ( x 2 + bx + c ) = x 3 + ( b − 2 ) x 2 + ( c − 2b ) x − 2c , ce qui nous
donne : [b-2 = -4 ; c-2b = -31 ; -2c = 70], soit [c = -35 ; b = -2 ; b = -2].
Donc P ( x ) = ( x − 2 ) ( x 2 − 2 x − 35 ) .
Reste à déterminer les racines réelles, si elles existent, de x 2 − 2 x − 35 (ici : 7 et –5).
P(x) admet trois racines réelles : 2, 7 et –5 ; P ( x ) = ( x − 2)( x − 7)( x + 5)

m. P ( x ) = x 4 + 3x 3 − 5x 2 − 13x + 6 : polynôme du quatrième degré


On constate que P ( −3) = 81 − 81 − 45 + 39 + 6 = 0 , donc – 3 est une racine de P(x), qui se
factorise par (x + 3) => P ( x ) = ( x + 3 ) ( x 3 + bx 2 + cx + 2 ) (le coefficient de x 3 et
le coefficient constant sont déterminés rapidement).
On peut trouver les coefficients b et c du polynôme du second degré par identification (en
développant partiellement) :
Termes en x 3 : 3x 3 = (3 + b) x 3 , d'où b = 0

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Termes en x 2 : −5x 2 = (3b + c ) x 2 = cx 2 (puisque b = 0), d'où c = – 5


Donc P ( x ) = ( x + 3) ( x 3 − 5 x + 2 )
On doit maintenant chercher une racine "évidente" du polynôme de degré 3. On trouve
facilement : 2. D'où une nouvelle factorisation pour le polynôme :
P ( x ) = ( x + 3 ) ( x − 2) ( x 2 + dx − 1 ) (coefficient de x 2 et coefficient constant rapidement
déterminés). On détermine enfin d par identification : d = 2
P ( x ) = ( x + 3 ) ( x − 2) ( x 2 + 2 x − 1 )
Le trinôme a pour racines −1 − 2 et −1 + 2
Finalement, le polynôme initial admet les 4 racines : – 3 ; 2 ; −1 − 2 ; −1 + 2
( )(
Et se factorise ainsi : P ( x ) = ( x + 3 ) ( x − 2) x + 1 + 2 x + 1 − 2 )
3. Divisions :
3x 2 + 5x − 1
a. Diviser selon les puissances CROISSANTES avec un reste de degré 5 :
x −2
−1 + 5 x + 3 x 2 −2 + x
1 1 9 21 21 21
−1 + x − x − x2 − x3 − x4
2 2 4 8 16 32
9
x + 3x 2
2
9 9
x − x2
2 4
21 2 3 x 2 + 5x − 1
x
4 x −2
21 5
x
21 2 21 3 1 9 21 2 21 3 21 4 32
x − x = − x− x − x − x +
4 8 2 4 8 16 32 x −2
21 3
x
8
21 3 21 4
x − x
8 16
21 4
x
16
21 4 21 5
x − x
16 32
21 5
x
32

3x 2 + 5x − 1
b. Diviser selon les puissances DÉCROISSANTES :
x −2

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3x 2 + 5x − 1 x −2
3x − 6 x
2
3x + 11
3x 2 + 5x − 1 21
11x − 1 = 3x + 11 + .
x −2 x −2
11x − 22
21

5x4 − 4x3 + 3x2 − 2x +1


c. Diviser selon les puissances DÉCROISSANTES :
2x + x2 −1
5x 4 − 4 x 3 + 3x 2 − 2 x + 1 x 2 + 2x − 1
5x 4 + 10 x 3 − 5x 2 5x 2 − 14 x + 36
− 14 x 3 + 8 x 2 − 2 x + 1
− 14 x 3 − 28 x 2 + 14 x 5x4 − 4 x3 + 3x2 − 2x + 1 −88x + 37
= 5x2 − 14x + 36 +
2x + x2 − 1 2x + x2 − 1
36 x 2 − 16 x + 1
36 x 2 + 72 x − 36
− 88 x + 37
5x4 − 4x3 + 3x2 − 2x +1
d. selon les puissances CROISSANTES avec un reste de degré 4
2x + x2 −1
1 − 2 x + 3x 2 − 4 x 3 + 5x 4 − 1 + 2x + x 2
1 − 2x − x2 − 1 − 4x2
5x4 − 4x3 + 3x2 − 2x +1 4x3 + 9x4
4 x2 − 4 x 3 + 5x 4 = −1 − 4 x2
+
2x + x2 −1 2x + x2 −1
4 x2 − 8x 3 − 4 x 4
4 x3 + 9x 4

1 + 5x − x 2 + 2 x 4
e. Diviser selon les puissances CROISSANTES :
2 − x − x2
1 + 5x − x 2 + 2 x 4 2 − x − x2
1 1 1 11 9
1 − x − x2 + x + x2
2 2 2 4 8
11 1
x − x2 + 2x4 1 + 5x − x 2 + 2 x 4
2 2 =
11 11 2 11 3 2 − x − x2
x− x − x
2 4 4 31 3 25 4
9 2 11 3 x + x
x + x + 2x4 1 11 9 2 8 8
4 4 + x+ x +
2 4 8 2 − x − x2
9 2 9 3 9 4
x − x − x
4 8 8
31 3 25 4
x + x
8 8

f. Diviser selon les puissances DÉCROISSANTES : 1 + 5x − x +22 x


2 4

2−x −x

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2 x 4 − x 2 + 5x + 1 − x2 − x + 2
2x 4 + 2x 3 − 4 x 2 − 2 x2 + 2x − 5
− 2 x 3 + 3x 2 + 5 x + 1
− 2x 3 − 2x 2 + 4 x 1 + 5x − x 2 + 2 x 4
=
2 − x − x2
5x 2 + x + 1
−4 x + 11
5x 2 + 5 x − 10 −2 x + 2 x − 5 + 2

2 − x − x2
− 4 x + 11
4. Décomposition sur les racines du diviseur :
Soit à diviser les deux polynômes suivants puis à obtenir la décomposition sur les racines du
diviseur du reste (divisions par les puissances décroissantes) :
DIVIDENDE : P ( x ) = 5x 5 − 3x 3 + 2x 2 + x + 100
DIVISEUR : D ( x ) = 2x 2 + x − 3
P ( x)
a. Exprimer le quotient Q ( x ) et le Reste R ( x ) de .
D ( x)
5x 5 − 3 x 3 + 2 x 2 + x + 100 2x2 + x − 3
5 15 5 3 5 2 23 37
5x 5 + x 4 − x 3 x − x + x−
2 2 2 4 8 16
5 9
− x 4 + x 3 + 2 x 2 + x + 100
2 2
5 5 15
− x4 − x3 + x2
2 4 4
23 3 7 2
x − x + x + 100
4 4
23 3 23 2 69
x + x − x
4 8 8
37 77
− x2 + x + 100
8 8
37 37 111
− x2 − x +
8 16 16
191 1489
x+
16 16

5 3 5 2 23 37 191 1489
Q (x) = x − x + x− ; R(x) = x+
2 4 8 16 16 16

b. Calculer les deux racines du diviseur D ( x ) = 2 x + x − 3


2

Il est du second degré. Ses coefficients a, b, c sont 2, 1, -3.


∆ = b² - 4ac = 1 + 24 = 25. Le discriminant est positif, donc D(x) possède deux racines réelles
−b − ∆ −1 − 5 −3 −b + ∆ −1 + 5
distinctes : x1 = = = et x2 = = =1
2a 4 2 2a 4

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 3
On remarque dès maintenant que D ( x ) = 2 ( x − 1 )  x + 
 2

R(x)
c. Décomposer à l’aide des racines du diviseur.
D ( x)
191 1489 191 1489
R ( x) x+ x+
= 16 16 = 16 16 peut s’écrire a + b où a et b sont deux
D(x)
2 ( x − 1)  x +  (
 3 x − 1 )( 2 x + 3 ) x − 1 2x + 3
 2 
coefficients à déterminer. On procède par identification en remettant cette dernière
expression au même dénominateur et en l’identifiant à la première expression :
a b a ( 2 x + 3 ) + b ( x − 1 ) x ( 2a + b ) + 3a − b
+ = = .
x − 1 2x + 3 ( x − 1)( 2x + 3) ( x − 1)( 2x + 3)
191
2a + b =
191 1489 16
Le numérateur doit donc être égal à x+ , d’où le système : .
16 16 1489
3a − b =
16
1680 336
En additionnant les deux équations, on obtient : 5a = , soit a = = 21 ;
16 16
191 191 672 481
et enfin avec la première équation par exemple : b = − 2a = − =−
16 16 16 16
Pour finir, on écrira le résultat de la division :
481
P (x) R ( x ) 5 3 5 2 23 37 21
= Q( x) + = x − x + x− + − 16
D(x) D(x) 2 4 8 16 x − 1 2 x + 3

R (2)
d) Calculer P (2) , D (2 ) , Q ( 2) , , ce dernier étant exprimé sous la forme d’une somme
D (2 )
de deux fractions. Que peut on alors écrire ?

P ( 2 ) = 5 × 32 − 3 × 8 + 2 × 4 + 2 + 100 = 246 ; D ( 2 ) = 2 × 4 + 2 − 3 = 7
481
5 5 23 37 295 R ( 2 ) 21 2352 481 1871 1871
Q (2) = × 8 − × 4 + × 2 − = ; = − 16 = − = =
2 4 8 16 16 D ( 2 ) 2 − 1 2.2 + 3 7.16 7.16 7.16 112

246 295 1871


On peut alors écrire : = +
7 16 112

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3 Raisonnement et mise en équation


3.1 Raisonnement par récurrence
n n ( n + 1)
1. Montrer par récurrence que, pour tout entier n supérieur ou égal à 1, ∑i =
i =1 2
, puis

n ( n + 1 )( 2n + 1)
2
n
 n 
n
que ∑i 2
=
6
et enfin que ∑ i =  ∑ i  .
3

i =1 i =1  i =1 

n n ( n + 1)
∑i = ( Pn ) ?
i =1 2
1 1 (1 + 1)
Initialisation : la propriété est-elle vraie pour n = 1 ?
2
= 1 OK ∑i = 1
i =1
et

Récurrence : La validité au rang n entraîne-t-elle celle du rang suivant ? ( Pn ) ⇒ ( Pn+1 ) ?


n +1 n
n ( n + 1) n ( n + 1) + 2 ( n + 1) ( n + 1)( n + 2 )
∑i = ∑i + n+1 =
i =1 i =1 2
+n+1 =
2
=
2
(Pn ) (Pn+1 )
En effet, l’hypothèse au rang n montre la validité de la formule au rang n+1.

La formule est donc démontrée, par récurrence, pour tout entier n supérieur ou égal à 1.

n n ( n + 1 )( 2n + 1 )
∑i 2
= ( Pn ) ?
i =1 6
1 1 (1 + 1 )( 2 + 1 )
Initialisation : la propriété est-elle vraie pour n = 1 ?
6
= 1 OK ∑i
i =1
2
= 1 et

Récurrence : La validité au rang n entraîne-t-elle celle du rang suivant ? ( Pn ) ⇒ ( Pn+1 ) ?


n +1 n
n ( n + 1 )( 2n + 1 ) n ( n + 1)( 2n + 1 ) + 6 ( n + 1 )( n + 1 )
∑ i 2 = ∑ i 2 + ( n + 1) = + ( n + 1) =
2 2

i =1 i =1 6 6
(Pn )
( n + 1) n (2n + 1) + 6 ( n + 1) ( n + 1)( n + 2 )(2n + 3) ( n + 1) ( ( n + 1) + 1) ( 2 ( n + 1) + 1)
= = =
6 6 6
(Pn+1 )

En effet, l’hypothèse au rang n montre la validité de la formule au rang n+1.

La formule est donc démontrée, par récurrence, pour tout entier n supérieur ou égal à 1.

2
n
 n 
∑ i =
3
∑i  ( Pn ) ?
i =1  i =1 

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Initialisation : la propriété est-elle vraie pour n = 1 ? 1³ = (1)² ? oui

Récurrence : La validité au rang n entraîne-t-elle celle du rang suivant ?


2 2 2
 n+1   n   n  n

∑  ∑  ∑  ( ) ∑ i + ( n + 1)
2
i = i + n + 1 = i + 2 n + 1
 i =1   i =1   i =1  i =1
n
n ( n + 1) n n n+1
= ∑ i 3 + 2 ( n + 1) + ( n + 1) = ∑ i 3 + ( n + 1) ( n + 1 ) = ∑ i 3 + ( n + 1 ) = ∑ i 3
2 2 3

i =1 2 i =1 i =1 i =1

(Pn ) (Pn +1 )
En effet, l’hypothèse au rang n montre la validité de la formule au rang n+1.

La formule est donc démontrée, par récurrence, pour tout entier n supérieur ou égal à 1.

2. Montrer par récurrence que la dérivée nième de la fonction x ֏ xex est x ֏ ( x + n ) e x .


Initialisation : la propriété est-elle vraie pour n = 1 ? (x.ex)’ = 1.ex + x.ex = (x + 1)ex. OK

Récurrence : La validité au rang n entraîne-t-elle celle du rang suivant ?


(x.ex)(n+1) = [(x.ex)(n)]’ = [(x + n)ex]’ = 1.ex + (x + n)ex = (x + n+1)ex donc ( Pn ) ⇒ ( Pn+1 )
La formule est donc démontrée, par récurrence, pour tout entier supérieur ou égal à 1.
3. La spirale de Pythagore :
Cette « spirale » est une succession de côtés de triangles rectangles bâtis les uns à partir des
autres. Le premier est isocèle est les côtés perpendiculaires sont de longueur 1. Son
hypoténuse sert de base au triangle rectangle n°2, dont le côté perpendiculaire est à nouveau
de longueur 1. L’hypoténuse du triangle n°2 sert de base au triangle n°3, et ainsi de suite.

Montrer par récurrence que la longueur de l’hypoténuse du triangle n° n est n+1 .

Initialisation : la propriété est-elle vraie pour n = 1 ?


Le premier triangle a pour mesures perpendiculaires 1 et 1.
Le théorème de Pythagore montre que son hypoténuse vaut √2, soit 1 + 1 . OK

Récurrence : La validité au rang n entraîne-t-elle celle du rang suivant ?


Le triangle n°n+1 a pour mesures perpendiculaires n + 1 ( Pn ) et 1. Son hypoténuse h est
donc telle que h² = ( n + 1 )² + 1² = n+1 + 1, et donc h = n + 1 + 1 , ce qui correspond bien à la
proposition énoncée, au rang n+1.

La formule est donc démontrée, par récurrence, pour tout entier supérieur ou égal à 1.

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3.2 Mise en équation d’un problème


1. Vol au vent :
Un avion de tourisme, dont la vitesse dans l’air calme est de 150 km/h, va d’une ville A à une
ville B et revient aussitôt à la ville A. la distance AB vaut 308 km.
Pendant la durée du vol, le vent a soufflé de manière uniforme dans la direction (AB), dans
le sens A vers B. Calculez la vitesse du vent, sachant que l’avion a mis, pour revenir une demi-
heure de plus qu’à l’aller.

On part de l’hypothèse que le vent « pousse » l’avion à l’aller, et qu’il le freine au retour. On
notera v la vitesse du vent, en km/h.
Rien de variable ici, tout est fixé (mais pas forcément connu).
Nous sommes dans le contexte de la formule D = V×t. Complétons :
aller retour
Distance 308 308
Durée 308 308
150 + v 150 − v
Vitesse 150 + v 150 - v
L’hypothèse « l’avion a mis, pour revenir une demi-heure de plus qu’à l’aller » nous conduit
directement à écrire :
308 1 308 616 616
= + . Multiplions par 2 pour simplifier : = 1+ .
150 − v 2 150 + v 150 − v 150 + v
Mettons tous les termes dans le même membre (du même côté) et au même
616 (150 + v ) − 616 ( 150 − v ) − ( 1502 − v 2 )
dénominateur : = 0 , qui équivaut à un
1502 − v 2
numérateur nul, soit après développement et simplification :
v 2 + 1232v − 22500 = 0 ∆ = 1232² + 4.22500 = 1607824, √∆ = 1268.
−b − ∆ −1232 − 1268 −b + ∆ −1232 + 1268
v1 = = = −1125 , irréaliste ici et v2 = = = 18 .
2a 2 2a 2
Le vent a donc soufflé à 18 km/h.
(on notera qu’une vitesse du vent atteignant ou dépassant 150 km/h rend les expressions
mathématiques – et la situation physique – irréalistes)

2. Vol aux vents :


Dans la même situation que précédemment, mais dans un cas général, on note V la vitesse
de l’avion (fixée), v celle du vent (fixée) et D la distance AB (fixée).
Montrer que quelle que soit la vitesse non nulle du vent, l’avion mettra toujours plus de
temps pour faire l’aller-retour que s’il n’y avait pas de vent.

2D
Sans vent, le temps total mis par l’avion est . Avec un vent de vitesse v, ce temps total
V
D D 2DV 2D
est + = 2 2 = .
V −v V +v V −v V −v
2

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2 2D 2D
Comme V − v < V , on voit tout de suite que > .
V 2
V −v V
V
Le temps mis pour l’aller-retour sera plus grand avec du vent que sans vent.

3. Taxi :
Un taxi prend un client à l’aéroport, le ramène chez lui puis revient à l’aéroport. L’aller-retour
lui a pris 50 minutes (dont 5 minutes d’arrêt devant le domicile du client). La vitesse moyenne
à l’aller a été 36 km/h et au retour 45 km/h. Quelle est la distance entre le domicile du client
et l’aéroport ?

Soit D la distance cherchée et notons ta et tb les temps mis à l’aller et au retour.


Nous avons : 36ta = D ( km ) ; 45tb = D ( km) ; ta + tb = 0, 75 ( h) .
36 36 3 3 45 5
Ainsi : tb = ta ; ta + ta = ⇔ t a = . = et D = 36ta = 15 km
45 45 4 4 81 12

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4. On fait le mur :
Un maçon a mis 2 jours pour monter son mur. Son collègue, moins expérimenté et plus frêle,
a mis 4 jours pour le même travail. Ils s’associent pour monter un troisième mur, identique
aux deux premiers. Combien de temps mettront-ils en travaillant ensemble (on suppose
qu’ils ne perdent pas de temps à discuter et qu’ils travaillent sans s’arrêter jusqu’à ce que le
mur soit fini) ?

On est sur le même type de problème que précédemment, mais avec d’autres unités :
quantité à faire, vitesse d’exécution, temps passé :
Le premier maçon travaille à la vitesse de 0,5 mur/jour et le second à la vitesse de 0,25
mur/jour.
A eux deux, ils évolueront à la vitesse de 0,75, soit ¾ mur/jour.
Ceci équivaut, en inversant, à 4/3 jour/mur.
Ils mettront donc un jour et un tiers.

5. Balance commerciale :
Une entreprise fabrique des pèse-personnes ultra-précis, qu’elle commercialise dans le
monde entier… Or le poids d’une personne (P = mg) dépend de sa masse m et aussi de g ! Un
homme achète une balance en France et s’y pèse ; elle affiche : 80kg. Il emmène sa balance
en voyage en Equateur et se pèse là-bas. Quel « poids » (en fait : masse en kg) affichera sa
balance ? (on considère que la masse de cet homme est invariable ; on prendra pour valeurs
de g : 9,81 en France et 9,78 en Equateur)

L’affichage de la balance est une traduction en kg du poids (en newtons) qu’elle subit. Si elle
est vendue en France, elle est réglée pour diviser ce poids par 9,81. La masse réelle,
invariable, de cette personne est 80 kg (et le poids subi par la balance en France vaut 80×9,81
= 784,8 N).
En Equateur, la balance subira un poids de 80 × 9,78 = 782,4 N ; mais elle est programmée
pour diviser ce poids par 9,81. Elle affichera donc : 79,75 kg.

6. Problèmes géométriques :
a. Parmi tous les triangles rectangles dont l’hypoténuse mesure 10 cm, trouver celui qui a la
plus grande aire.

Notons a la longueur de l’un des deux côtés perpendiculaires d’un tel triangle. Alors l’autre
1
côté mesure 100 − a2 . Ainsi, l’aire d’un tel triangle est : A = a 100 − a2 .
2

Version 1 :
Pour simplifier l’étude, on peut remarquer que A est positive et évolue donc dans le même
1
sens que son carré a2 (100 − a2 ) en fonction de a.
4
Puis, a étant positif, il évolue aussi dans le même sens que son carré ; notons b = a².

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Ainsi, nous connaîtrons les variations de A en fonction de a si nous connaissons celles de


b ( 100 − b ) en fonction de b. Cette forme du second degré admet un maximum lorsque b
= 50. (on pouvait aussi éviter de citer b et dériver directement a2 (100 − a2 ) )

En conclusion, A est maximale lorsque a = √50 ; on remarquera que dans ce cas de figure,
le triangle rectangle est isocèle, ses deux côtés perpendiculaires mesurant √50.

Version 2 (fait appel à la partie 2 de la RAN) :


1
Etudions les variations de la fonction A : a ֏ a 100 − a2 (le facteur peut être laissé
2
de côté, car il n'influe pas sur les variations de la fonction)
200a − 4a3 a ( 100 − 2a2 )
A ( a ) = 100a − a ; A ( a ) =
2 4
′ = , dérivée positive ssi a² < 50.
2 100a2 − a 4 100a2 − a4

Ainsi, A prend sa valeur maximale lorsque a² = 50 et on peut conclure comme dans la


version 1.

b. Un cône est posé sur sa base circulaire, horizontale. A quelle hauteur faut-il faire une
coupe horizontale de ce cône pour que les deux parties détachées aient le même volume ?

Appelons α la proportion dans la hauteur de découpe,


comprise entre 0 et 1.
Le théorème de Thalès, liant parallélisme et
proportions, dit que rayon et hauteur des cônes
constructibles sur cette figure (ayant le même
sommet) sont proportionnels

1
Ainsi, le volume du cône d’origine est V = πR 2H ,
3
alors que celui du cône supérieur est
1 1
V = π (α R ) α H = πR 2 H × α 3 .
2

3 3

Si on veut que le second volume soit la moitié du


1
premier, il faut donc que α 3 = , soit
2
1
α = 3 ≈ 0, 7937 .
2

Pour couper, parallèlement à sa base, un cône en deux volumes égaux, il faut, en partant de
sa base, faire une section à 20,63 % de sa hauteur environ.

7. Problèmes numériques :

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a. Vous avez 52 ans, soit le double de l’âge que j’avais lorsque vous aviez l’âge que j’ai. Quel
est mon âge ?

Appelons x mon âge actuel et d la durée qui sépare aujourd’hui du temps passé dont je parle.
La phrase de l’énoncé, relue et traduite dans l’ordre, donne : 52 = 2(x-d) et 52-d = x.
On en conclut rapidement que x = 39.
Remarque : d = 13. Il y a 13 ans, j’avais 26 ans et vous aviez 39 ans, tout concorde.

b. Trouver deux entiers consécutifs dont la différence des carrés vaut 15.

S’ils sont consécutifs, l’un se notera n et le suivant n+1.

|(n+1)² - n²| = 15 signifie |2n + 1| = 15, soit 2n + 1 = 15 ou 2n + 1 = -15.


Les deux solutions pour n sont donc : n = 7 ou n = -8,
et les deux entiers consécutifs cherchés sont [7 et 8] ou [–8 et –7].

c. Soit a et b deux entiers positifs. Montrer que si a² - b² est un nombre premier, alors a et b
sont forcément deux entiers consécutifs (on pourra raisonner par contraposée, c'est-à-dire
essayer de montrer que le contraire de la conclusion implique le contraire de l’hypothèse).

On sait que a² - b² = (a + b)(a – b). Or s’il s’agit d’un nombre premier, ce nombre n’est pas le
produit de nombres premiers ; tout au plus peut-il s’écrire comme 1×lui-même.

Deux possibilités :
* a – b = 1 et a + b est premier
La première égalité montre que ce sont deux entiers consécutifs
(ex : a = 3 et b = 2, a² - b² = 5 est premier)
(ex : a = 12 et b = 11, a² - b² = 23 est premier)
(attention, l’implication ne marche que dans un sens : ce n’est pas parce que a et b sont
consécutifs que a² - b² est forcément premier : avec a = 5 et b = 4, a² - b² = 9…)

* a + b = 1 et a – b est premier…
a et b sont deux entiers positifs. Pour que leur somme soit égale à 1, il faut que
l’un vaille 0 et l’autre 1, ce qui ne permet pas à a - b d’être premier. Cette seconde astérisque
ne représente pas une situation possible : dans cette configuration, a² - b² n’est pas un
nombre premier.

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