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L1L2ingé – RAN3 – Trigonométrie – Cours - Rev 2017
JFF-MATHOSAURE Mathématiques L2L3ingé – RAN3 - Trigonométrie
1 TRIGONOMETRIE 3
3 FONCTIONS TRIGONOMETRIQUES 13
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1 Trigonométrie
1.1 Approche historique
La civilisation Sumérienne est considérée à ce jour comme celle qui, la première (4ème millénaire), inventa et
mit en place un système d’écriture et de calcul, utilisant l’écriture cunéiforme. On y comptait en base 60,
avec pour raison principale que ce nombre se découpe de nombreuses façons en parts entières égales. On
dirait aujourd’hui que 60 possède un grand nombre de diviseurs : 60, 30, 20, 15, 12, 10, 6, 5, 4, 3, 2, 1.
Les civilisations Akkadienne puis Araméenne, qui lui succédèrent, reprirent le système de numération de
Sumer. On trouve à la période des 17e–15e siècles avant JC la division du cercle en 360 parties pour obtenir
le degré (o) qui est une unité bien adaptée à la mesure des angles (mesures astronomiques, principalement).
Entre les 15e et 8e siècles avant JC, la longueur de l'année était décrétée à 360 jours, d'après différents écrits.
On voit apparaître chez les astronomes grecs de l’antiquité la notion de tangente d’un angle, dans
l’expression de certains types de calculs. Parallèlement, les mathématiciens envisagent la géométrie du
triangle (plan ou sphérique) sous l’aspect de relations à déterminer entre des angles et des longueurs :
naissance de la trigonométrie (du grec tri-gônas : trois-angle) plane et sphérique. Les notions de lignes
trigonométriques - sinus, cosinus, tangente, cotangente – seront développées ensuite par les astronomes de
langue arabe du haut Moyen Age et des tables de valeurs seront formées.
Ces travaux se poursuivent activement jusqu'au 18e siècle puis débordent de la géométrie (Euler, Fourier,
Laplace, …) avec l’étude des fonctions trigonométriques.
La lettre pi a été choisie par les grecs en tant qu’initiale de « périmètre » (et on comprend que Pythagore l’ait
adoptée et transmise, entre 550 et 500 avant JC). C’est Archimède qui, au 3e siècle avant JC, a prouvé que les
rapports mentionnés au paragraphe précédent étaient indépendants du rayon du cercle considéré et qu’ils
étaient égaux entre eux.
L'irrationalité de π fut prouvée en 1761 par le Suisse Lambert.
Sa transcendance sera, elle, démontrée en 1882 par l'Allemand Lindemann.
Le calcul d’une valeur approchée de π est une histoire qui remonte aux temps les plus anciens.
De nombreuses méthodes (géométriques ou analytiques) existent pour affiner sa connaissance. Dans
l’antiquité, certains utilisaient la valeur 3, d’autres 3,125 (Babyloniens) ou 3,15 (Egyptiens, plus tard) ou le
rapport 22/7…
En 1999, MM. Kanada et Takahashi ont donné π avec 206 milliards de décimales ; aujourd’hui, on a dépassé
les 20000 milliards de décimales et ce n'est pas fini…
Un tableur donnera π = 3,141592653589793. Dans la pratique, on prend la valeur π = 3,1416.
1.2.2 Le radian
Le degré d’angle présente un inconvénient majeur en sciences : c’est une unité.
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Les applications des angles et des lignes trigonométriques sont très présentes en physique (mécanique,
électricité, traitement du signal, etc.) et pour inclure ces notions dans des formules sans avoir à les
agrémenter de conversions, il faut une mesure d’angles sans unité. Le problème se pose également en
mathématiques : l’étude de fonctions trigonométriques, de leurs primitives et dérivées, l’établissement d’un
développement limité, où la variable est un angle, impose la même contrainte.
Un angle de 1 radian est donc caractérisé par un arc dont la longueur vaut exactement le rayon du cercle.
Un angle d’un tour complet vaut, en radians, 2πR/R, soit 2π. 1 tour = 2π rad
Correspondances radians/tours/degrés/grades:
tours 0 1/12 1/8 1/6 1/4 1/3 1/2 3/4 1
radians 0 π/6 π/4 π/3 π/2 2π/3 π 3π/2 2π
degrés 0 30 45 60 90 120 180 270 360
grades 0 50 100 200 300 400
Le grade se divise de façon décimale : décigrade (dgr), centigrade (cgr), milligrade (mgr), etc.
Il est rarement utilisé (parfois en topographie) et tend à être abandonné.
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Conséquence : sinus et cosinus d’un angle variable sont des valeurs qui parcourent [-1 ; 1].
cos2 (α ) + sin2 (α ) = 1
1 tan 2 (α )
D’où les relations : cos (α ) =
2
sin (α ) =
2
1 + tan 2 (α ) 1 + tan 2 (α )
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αO
Remarque 1 : dans le cas où M se trouverait de l’autre côté de (AB) par rapport au point O, α M = π − .
2
Remarque 2 : cette formule se démontre aisément si l’on utilise le fait que la somme des angles d’un triangle
vaut π et le fait que le triangle AOB est isocèle en O, mais aussi MOB et MOA.
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On peut aussi remarquer que les angles aux sommets A et B sont complémentaires (leur somme vaut π/2) et
qu’ainsi le sinus de l’un est égal au cosinus de l’autre.
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a b c
Relation des sinus : = = = 2R
sin ( A ) sin (B ) sin ( C^)
^ ^
où R est le rayon du cercle circonscrit au triangle (contenant A, B et C).
3 Fonctions trigonométriques
3.1 Généralités sur les fonctions sin, cos, tan
On schématise les fonctions trigonométriques, ou circulaires, sinus, cosinus et tangente :
π
sin : ℝ → [ −1 ; 1] cos : ℝ → [ −1 ; 1] tan : ℝ − + kπ , k ∈ ℤ → ℝ
; ; 2 .
x ֏ sin ( x ) x ֏ cos ( x )
x ֏ tan ( x )
3.1.1 Périodicité et domaine d’étude
Les fonctions sinus et cosinus sont périodiques, de période 2π. En effet, 2π est le plus petit réel T positif tel
que pour tout réel x, sin(x + T) = sin(x) et cos(x + T) = cos(x).
On pourra donc étudier les fonctions sin et cos sur [0 ; 2π[.
Pour la tangente, le point 1.3.2 de ce document nous montre que tan(x + π) = tan(x) et on admettra que la
fonction tan est de période π. On étudiera la fonction tan sur ]-π/2 ; π/2[.
3.1.2 Parité
Les constatations faites dans ce point 1.3.2 établissent que les fonctions sin et tan sont impaires et que la
fonction cos est paire. On pourrait alors restreindre les domaines d’étude cités ci-dessus en utilisant ces
propriétés de symétries, mais nous ferons le choix ici de les conserver.
Il est donc aisé de connaître le signe de ces dérivées sur les intervalles d’étude, d’où les tableaux de variations
qui suivent.
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y = cos(x) y = sin(x)
y = tan(x)
Exemple :
La valeur d’une intensité i en fonction du temps t : i ( t ) = I 0 .sin (ωt + ϕ ) , oscille entre -I0 et I0.
ω est appelé pulsation du signal. C’est sa vitesse d’oscillation, en rad.s-1.
La période du signal est T = 2π/ω, en secondes : durée entre deux maxima de i.
La fréquence, F ou ν, est l’inverse de la période : ω/2π, en s-1 ou Hz : nombre de maxima par seconde.
π
Application numérique et représentation graphique : soit i ( t ) = 0, 2.sin 100πt + . T = 0,02 s, F = 50 Hz.
3
i (t )
i ( 0 ) = 0, 1 3
T = 0, 02 s
ϕ /ω
= 1 / 300
Un problème se pose : il y a d’autres angles que π/6 dont le sinus vaut 1/2, d’autres angles que π/4 dont la
tangente vaut 1, mais si on veut donner le statut de fonction à arcsin, arccos et arctan, il faut qu’une valeur
de sa variable ne possède qu’une seule image, ni plus, ni moins. Les ensembles d’arrivée de ces fonctions
seront donc réduits à la portion congrue, nécessaires et suffisants :
π π π π
arcsin : [ −1 ; 1] → − ; arccos : [ −1 ; 1] → [ 0 ; π] arctan : ℝ → − ;
2 2 ; ; 2 2 .
x ֏ arccos ( x )
x ֏ arcsin ( x ) x ֏ arctan ( x )
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1 1 1
arcsin ′ ( x ) = ; arccos′ ( x ) = − ; arctan ′ ( x ) = .
1− x 2
1− x 2 1 + x2
arcsin et arctan sont donc des fonctions strictement croissantes et arccos est strictement décroissante, sur
leurs domaines respectifs.
y = arcsin(x)
y = arccos(x)
y = arctan(x)
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