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Trigonométrie
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Trigonométrie
Pour comprendre les structures, nous avons besoin des concepts fondamentaux en mathématiques
et en physique, et particulièrement de la trigonométrie : la branche des mathématiques qui met en
lien les distances et les angles dans un triangle.
Les valeurs angulaires, très faciles à mesurer, n’intègrent pas la notion de distance : ils mesurent
et exploitent l’angle entre deux lignes droites, indépendamment de la longueur de ces lignes.
L’intérêt de mettre en relation les angles et les distances se trouve, d’une part, dans le calcul
de grandes distances impossibles à mesurer directement et, d’autre part, dans le calcul des
projections des segments, ou des forces, sur des axes verticaux et horizontaux.
Comment faire alors pour créer le lien entre ces deux univers ? Il faut une clef pour la serrure, un
rapport qui puisse créer le lien exact... ou presque. Cette clef est le nombre Pi, π = 3,14159... Un
numéro dit transcendant, car sa valeur exacte ne peut pas être obtenue et sa série de décimales
se suit jusqu’à l’infini, sans répétition. Aujourd’hui, c’est via le cloud de Google© que le nombre
le plus développé existe : plus de 31 mille milliards de chiffres après la virgule. Sûrement,
les années à venir seront témoins d’évolutions substantielles mais nous aurons toujours des
décimales inconnues.
Figure 1.1 Approximations successives d’un disque par des polygones réguliers intérieurs. Peu importe le nombre
des côtés du polygone, il ne sera jamais circulaire et est donc inexact. Crédit : Guillaume Jacquenot
Figure 1.2 Avec les mesures angulaires, nous pouvons aussi bien étudier les distances courtes, moyennes ou
mêmes des distances colossales entre les galaxies.
Diamètre = 1 m
Figure 1.3 Rapport simple entre les courbes et les droites. L’origine de la valeur π : rapport entre le périmètre d’un
cercle et son diamètre.
Dans cette formule simple, on doit voir que le diamètre appartient à l’univers des droites et le
périmètre à l’univers des courbes. La formule est toute simple et elle peut se généraliser pour
trouver le périmètre de n’importe quel cercle à partir de la valeur de son diamètre :
Si on choisit de ne pas travailler avec les diamètres (D) mais avec les rayons (R), donc la moitié
du diamètre, la formule devient celle que nous avons toujours apprise à l’école :
Périmètre (m) = 2 ∙ π ∙ R
Périmètre = 6,282 m
Rayon = 1m
π/2
π
Rayon = 1 2π
3π/2
Figure 1.5 Rapport entre radians et degrés à partir du développé de la longueur de corde de cercle de rayon = 1.
Si, dans notre cercle trigonométrique, nous prenons un quart de cercle, ce qui correspond à un
angle de 90º, nous obtenons un tronçon de périmètre d’une longueur égale à π/2 ; si on prend un
demi-cercle, avec un angle de 180º, nous obtenons un tronçon de périmètre d’une longueur de
valeur π ; trois quarts avec un angle de 270º donne une longueur de 3π/2 ; et le cercle complet,
avec une valeur de 360º donne une longueur de 2π.
Pour aller plus loin en connaissances mathématiques de l’ingénieur, il existe un système d’unités
de mesure d’angles très intuitif appelé Radians (rad) qui utilise les valeurs du diamètre du cercle
trigonométrique comme unité angulaire, π/2, π, 3π/2, et 2π, à la place de 90º, 180º, 270º et 360º.
Cependant, le degré sexagésimal, ou juste appelé degré, de 0º à 360º, est l’unité la plus utilisée
dans le quotidien des architectes et ingénieurs de la construction.
Longueur :
L=R∙θ si θ en radians
θ
L = R ∙ θ ∙ ¶/180 si θ en degrés
Figure 1.6 Rapport entre la corde d’un arc L, son rayon R en fonction de l’angle θ.
Figure 1.8 Signes des valeurs trigonométriques du sinus, cosinus et tangente en fonction de la valeur de l’angle.
La pente (P) d’un segment avec une inclinaison θ, exprimée en pourcentage : P = (tan θ ∙ 100) %
1.4.1 Calcul de l’angle du triangle : fonctions arc sinus, arc cosinus et arc
tangente
Si nous connaissons les valeurs de deux des trois côtés d’un triangle, les angles peuvent être
retrouvés avec la fonction arc sinus, arc cosinus et arc tangente. L’expression arc sinus de L veut
dire angle dont le sinus a une valeur égale à L. La valeur d’un arc sinus est une valeur angulaire,
et L, qui représente la projection d’un rayon sur l’axe Y, a une valeur entre -1 et 1.
Exemple : l’arc sinus de 0,5, ou asin (0,5), est un angle qui vaut 30º, et l’arc sinus de -0,5 est un
angle qui vaut 330º, dit autrement :
arc sin (-0,5) = 330º et arc sin (0,5) = 30º
Nota : sur les calculettes, cette fonction est souvent présentée comme cos-1, sin-1 ou tg-1.
Les différents rapports entre les trois côtés, a, b et c, pour trouver les angles B et C, ou, si au
contraire, nous connaissons un angle et un côté, sont montrés dans les formules ci-après :
A + B + C = 180
C = arc tg c/b
a =√ (b2 + c2)
a ∙ cos C = b
a ∙ sin C = c
Figure 1.11 Rapport entre les différents paramètres, angles et cotés, d’un triangle rectangle.
m
n = (-a2 + b2 + c2)/(2 ∙ c) n = (a2 - b2 - c2)/(2 ∙ c)
m = c - n m=c+n
Figure 1.12 Rapport entre les différents paramètres, angles et côtés, d’un triangle générique.
Parmi toutes ces applications, une sera particulièrement utilisée par la suite : la décomposition
d’une force inclinée en deux forces équivalentes, une sur un axe horizontal et l’autre sur un axe
vertical. Mais beaucoup d’autres applications immédiates existent, comme le calcul des longueurs
des côtés parcellaires, des calculs de hauteur des bâtiments, en connaissant la distance à sa
base et l’angle jusqu’à son toit, etc.
Figure 1.13 Décomposition d’une force en deux forces équivalentes projetées sur deux directions perpendiculaires,
horizontale et verticale, de telle sorte que la somme vectorielle de ces deux « projections » est égale à la force
initiale.
Photo 1.1 La bonne analyse de l’incidence angulaire du soleil est la clef dans la conception des maisons
bioclimatiques et des structures ombragées.
Prototype Baitykool, Solar Decathlon Middle East 2018, Dubaï.
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Les vecteurs
À quoi servent les vecteurs en architecture ? Cette invention mathématique est simple : une
direction, un sens et une intensité vont nous servir à représenter de nombreux phénomènes
physiques comme les forces, le vent, le soleil, mais aussi d’autres phénomènes comme les flux
humains, la circulation urbaine… Les vecteurs permettent de travailler avec ces phénomènes en
les additionnant, les projetant et les multipliant. Ces opérations sont très utiles pour nous lorsque
nous devrons analyser les structures.
sens
e
itud
gn
Ma
on
cti
re
Di
Figure 2.1 Paramètres d’un vecteur.
Les phénomènes que nous allons manipuler dans la physique statique seront de deux types:
scalaires et vectoriels. Une valeur scalaire n’a qu’une dimension, une magnitude. Elle peut
représenter la température de l’air, une quantité de surface, un prix. Un vecteur peut avoir plusieurs
dimensions, en architecture deux ou trois dimensions seront les plus habituelles, même si nous
pourrions inclure d’autres dimensions : le temps, l’ensoleillement, la pollution ... Ils auront autant
de coordonnées que de dimensions. Graphiquement en 2D ou 3D, un vecteur est composé d’une
magnitude, mais aussi d’une direction et d’un sens, et il peut représenter le vent ou la force d’un
câble sur son accroche.
un appui au milieu de la barre, transmet de la même manière les efforts à cet appui si nous la
poussons d’une extrémité ou si nous tirons de l’autre extrémité.
Figure 2.2 Différences entre vecteur libre (gauche), glissant (centre) et fixe (droite).
+Y +Z
-X
ZA
YA A(XA,YA)
A (XA,YA,ZA)
-X
XA +X -Y YA +Y
XA
+X
-Y
-Z
Figure 2.3 Définition d’un point A dans le système de coordonnées cartésien orthonormé 2D et 3D.
En deux dimensions, un vecteur fixe ou glissant définit par deux points A (Xa, Ya) et B (Xb, Yb),
allant du point A au point B, est représenté par le vecteur AB (Xb-Xa, Yb-Ya). La ligne qui relie
les deux points donne la direction et la distance entre les deux points donne la magnitude ou la
norme du vecteur. Cette magnitude vaut √ [(Xb-Xa)2 + (Yb-Ya)2].
+Z
+Y
YB B ZB
-X
ZA B
YA
A
A
YA YB
-Y +Y
-X
XA XB +X
XB
XA
+X
-Y
-Z
Figure 2.4 Définition du vecteur AB dans le système de coordonnées cartésien orthonormé 2D et 3D.
Si la géométrie que nous devons étudier est « courbée » ou sphérique, il peut exister d’autres
types de systèmes de coordonnées plus adaptés, et notamment lorsque nous travaillons à grande
échelle (région, pays ou continent) où les données sont en fort lien avec la sphère terrestre. Ces
systèmes sont les systèmes de coordonnées polaires et sphériques où le point est représenté
par un rayon qui relie l’origine des coordonnées avec le point à étudier et les angles indiquent
l’inclinaison du rayon.
Un point A défini par ses coordonnées polaires A (RA, θA) aura son équivalent en coordonnées
cartésiennes XA et YA :
A (RA,θA)
RA
θA
et inversément, un point A défini par ses coordonnées cartésiennes (XA,YA) aura son équivalent
en coordonnées polaires RA et θA :
A (RA, θA)
RA
RA SIN θA
θA
RA COS θA
Pour se repérer sur la surface de la Terre : on nomme les coordonnées (ρ, θ, ϑ). En géographie,
ρ est appelé altitude et désigne toujours la distance de la surface de la Terre vers le sommet
d’une montagne ou la profondeur d’une fosse. La position d’un point plus à l’est ou à l’ouest et
déterminé par θ et qui désigne la longitude, angle mesuré depuis l’axe des x, est généralement
entre -180° et 180°. La proximité aux pôles nord et sud ou à l’équateur est défini par ϑ, la latitude,
l’angle depuis le plan équatorial, entre -90° et 90°. La latitude ϑ est l’angle complémentaire de la
colatitude et il vaut 90º - δ.
ρ ρ
δ
ϑ
θ θ
Figure 2.7 Différents systèmes de coordonnées sphériques : latitude ϑ, longitude θ et angle zénithal δ.
D’autres opérations plus complexes sont possibles, comme la constitution de matrices à partir
des vecteurs, ou le calcul du déterminant d’une matrice pour vérifier l’indépendance linéaire des
vecteurs. Cependant, elles ont moins d’intérêt pour la compréhension de la structure et ne seront
pas abordées dans ce livre.
Ᾱ
Ῑ
résultante = Ᾱ + Ῑ + Ῡ
Ᾱ
-Ῡ
résultante = Ᾱ + Ῑ - Ῡ
La somme des vecteurs Ū (Ux, Uy, Uz) et Ō (Ox, Oy, Oz) est :
Ū + Ō = (Ux + Ox, Uy + Oy, Uz + Oy)
La soustraction des vecteurs Ū (Ux, Uy, Uz) moins Ō (Ox, Oy, Oz) est :
Ū-Ō = (Ux - Ox, Uy - Oy, Uz - Oy)
avec:
Ix = Uy · Oz - Uz · Oy
Iy = Uz · Ox - Ux· Oz
Iz = Ux· Oy - Uy· Ox
Ce nouveau vecteur Ī donne la direction perpendiculaire au plan, formé par les vecteurs initiaux,
Ū et Ō, non parallèles mais pas forcément perpendiculaires, et avec un sens tel que le montre la
figure. C’est la façon la plus simple de trouver un vecteur perpendiculaire à deux autres avec une
magnitude égale à la multiplication scalaire des magnitudes des deux autres vecteurs.
Ī=ŪXŌ
Un vecteur défini par ses coordonnées (Ax, Ay) en 2D aura une norme ou magnitude égale à
√ (Ax2 + Ay2).
Un vecteur défini par ses coordonnées (Ax, Ay, Az) en 3D aura une norme ou magnitude égale
à √ (Ax2 + Ay2 + Az2).
|Ᾱ|
Le vecteur unitaire
Un vecteur unitaire est un vecteur avec une direction quelconque et une magnitude égale à 1.
L’avantage des vecteurs unitaires est qu’ils montrent une direction avec une norme neutre. Étant
donné le vecteur Ᾱ, le vecteur unitaire UᾹ ayant la même direction et sens que Ᾱ est :
UᾹ
Ᾱ
|Ᾱ| |UᾹ| = 1
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Les forces et les moments
Les ouvrages sont exposés à une multitude de sollicitations extérieures et leurs structures sont
donc soumises à des actions permanentes, variables, climatiques, thermiques et celles dues
aux déplacements imposés. La structure ne fait pas disparaître les forces, tout en s’y opposant,
elle les conduit à travers sa matière jusqu’aux fondations. Afin de pouvoir proposer une bonne
solution structurelle, nous avons besoin de connaître toutes les actions qui viennent interagir
avec la structure, en analysant le passage des efforts à travers la structure vers les fondations.
Lors de la genèse d’un projet, on doit être capable de recenser l’ensemble des sollicitations
auxquelles l’ouvrage sera soumis.
Les actions sur une structure peuvent être de deux typologies : les forces et les moments de ces
forces. Une force, en agissant sur le centre de gravité d’un objet, déplace l’objet dans le sens de
la force, elle génère ici un mouvement de translation. La même force appliquée en décalage par
rapport au centre de gravité de l’objet, générera aussi une rotation de l’objet. Cette rotation est
produite par le moment de la force.
Les forces vont vouloir déplacer la structure et les moments vont vouloir la faire tourner.
Pour l’instant, nous considérons la structure comme étant parfaitement rigide. Dans ce cas, nous
considérons les forces comme des vecteurs glissants, où le point d’application de la force le long
de la ligne d’action crée toujours le même effet sur la structure.
Nous utiliserons cette notion de structure parfaitement rigide pour le calcul de réactions aux
appuis d’une structure (chapitre 4).
Ensuite, lorsque nous calculerons les efforts internes dans une structure (chapitre 5), les forces
seront considérées comme des vecteurs fixes : la position exacte du point d’application de la
force est déterminant. Etant donnée la ligne d’action d’une force, la position du point où elle est
appliquée, générera des efforts de traction ou de compression différents.
Figure 3.1 Les deux actions possibles en statique du bâtiment : les forces et les moments
Intuition structurelle :
Sentir le moment d’une force !
On ne vous le souhaite pas, mais, si un jour vous crevez
un pneu et votre téléphone est en panne, il faudra
se mettre au travail et changer la roue. Après l’avoir ?
soulevée, on va s’intéresser au desserrage des boulons
de la roue, fortement serrés, en les faisant pivoter autour
de leur axe.
La magnitude du moment d’une force par rapport à un point O est la magnitude de la force, F,
multipliée par la distance minimale entre sa ligne d’action et le point O.
MF,O = F · d
F : magnitude de la force
d : distance minimale de la ligne d’action de la force
Il est très important de comprendre qu’il faut toujours considérer la distance minimale. Cette
distance est la longueur de la droite qui passe entre le point O (le point où nous voulons calculer
la valeur du moment) et coupe la ligne d’action de la force avec un angle droit.
Figure 3.2 Le moment d’une force sur un point est créé par une force multipliée par la distance perpendiculaire
entre le point et la ligne d’action de la force.
D’un point de vue mathématique, et puisque le moment est un vecteur, sa valeur sera le produit
vectoriel entre le vecteur force et le vecteur distance minimale, entre le point O et la ligne d’action.
La définition vectorielle d’un moment n’a pas d’utilité avérée en architecture, et nous nous
intéresserons seulement à sa magnitude et à son sens de rotation en 2D, horaire ou anti-horaire.
Le critère de signes le plus utilisé est la règle de la main droite : en tournant la main droite vers
nous comme si nous ouvrions une bouteille, le pouce est vers le haut et le sens de rotation est
anti horaire et positif.
Ainsi, nous considérons les moments positifs ceux qui tournent dans le sens anti horaire, et
comme négatifs ceux qui le font dans le sens horaire.
+ -
Figure 3.3 Quand on génère un moment sur une structure, il est réellement produit par un couple de deux
forces : action et réaction.
Un couple de forces est constitué par deux vecteurs glissants, F et - F, de la même intensité, de
la même direction, mais de sens opposé, séparés entre eux par une distance d. La magnitude,
M, d’un couple de forces est la magnitude de la force multipliée par la distance minimale entre
les deux forces parallèles :
M = |F| ∙ d
A titre d’exemple, nous faisons tourner le gouvernail d’un bateau grâce à un couple de deux
forces exercées par nos mains posées de façon diamétralement opposée sur le gouvernail.
Contrairement à la notion initiale et théorique du moment sur un point d’une seule force, qui
grandit si la distance entre la force et le point augmente, un couple de forces crée un moment
constant sur n’importe quel point de référence. Cette valeur constante du moment dans un
système structurel est plus représentative de la statique des bâtiments puisque les efforts sur le
bâtiment sont toujours aux mêmes endroits et ne varient pas en fonction du point de référence,
choisi par l’observateur.
Nous sommes toujours dans le cas de notre solide parfaitement rigide. Vu depuis l’extérieur,
deux systèmes de forces différents avec la même force équivalente produiront les mêmes
réactions. Cependant, lorsque nous nous intéresserons aux efforts internes, la structure ne sera
plus considérée comme un seul grand élément rigide et, en fonction de la nature des charges,
réparties ou ponctuelles, la répartition des efforts internes ne sera pas la même, et la déformation
de la structure non plus. Ainsi, une fois que nous aurons simplifié le système de charges par
une force équivalente et calculé les réactions aux appuis, nous devrons revenir à notre charge
répartie initiale pour calculer les efforts internes correctement.
Figure 3.4 Un couple de forces F a le même effet sur un corps qu’un moment M de valeur F multiplié par la distance
entre les deux forces.
En travaillant avec des structures planes, nous pouvons trouver plusieurs cas habituels de
systèmes de charges :
• plusieurs forces ponctuelles non-parallèles
• plusieurs forces ponctuelles parallèles
• distribution constante des forces linéiques
• distribution triangulaire des forces linéiques
et dans tous les cas, nous aurons intérêt à simplifier le système par une seule force équivalente.
dc = Σ Fi · di / Σ Fi
dc
Intuition structurelle :
Couple de forces action-réaction !
Posez un objet rectangulaire sur une
table légèrement rugueuse, une règle
sur une table en bois par exemple, et
poussez une des deux extrémités de
l’objet avec le doigt, suivant une ligne
droite perpendiculaire au long côté de
l’objet. Ne vous écartez pas de votre ligne
droite initiale (= ligne d’action). Que se
passe-t-il ? L’objet commence à pivoter
autour de l’autre extrémité et il s’arrête
lorsque vous arrêtez de pousser.
Q = q · L/2
Ce cas de distribution est très fréquent lorsqu’on analyse la poussée du sol ou de l’eau sur un
mur de soutènement, car l’intensité de la poussée augmente avec la profondeur, créant une
distribution triangulaire.
Figure 3.7 Force équivalente d’un système de forces distribuées homogènes ou triangulaires.