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Fonction

trigonométrique
fonction qui relie la longueur des côtés
d'un triangle à un angle

En mathématiques, les fonctions


trigonométriques permettent de relier les
longueurs des côtés d'un triangle en
fonction de la mesure des angles aux
sommets. Plus généralement, ces
fonctions sont importantes pour étudier
les triangles et les polygones, les cercles
(on les appelle alors fonctions
circulaires) et modéliser des
phénomènes périodiques.

Toutes les valeurs des fonctions trigonométriques


d'un angle θ peuvent être représentées
géométriquement.

Les trois fonctions trigonométriques les


plus utilisées sont le sinus (noté sin), le
cosinus (cos) et la tangente (tan, tang ou
tg). Les relations entre les différentes
fonctions trigonométriques constituent
les identités trigonométriques. En
analyse mathématique, ces fonctions
peuvent aussi être définies à partir de la
somme de séries entières ou comme les
solutions d'équations différentielles, ce
qui permet de les généraliser à des
nombres complexes.

Selon les domaines d'application, en


navigation maritime ou aérienne
notamment, d'autres fonctions sont
utilisées : cotangente, sécante,
cosécante, sinus verse, haversine,
exsécante, etc.

Par ailleurs, sur le modèle des fonctions


trigonométriques, on définit aussi des
fonctions hyperboliques dont le nom
dérive des premières : sinus hyperbolique
(sinh), cosinus hyperbolique (cosh),
tangente hyperbolique (tanh), etc.
Histoire

Article détaillé : Histoire des fonctions


trigonométriques.

Les traces les plus anciennes


d'utilisation de sinus seraient apparues
dans les Śulba-Sūtras écrits en sanskrit
védique dans la période des viiie au
vie siècles av. J.-C.

Les fonctions trigonométriques furent


plus tard étudiées par Hipparque de
Nicée (185-125 av. J.-C.), Âryabhata
(476-550), Varahamihira, Brahmagupta,
Al-Khawarizmi, Abu l-Wafa, Omar
Khayyam, Al-Battani (858-929), Bhāskara
II, Nasir ad-Din at-Tusi, Regiomontanus
(1464), Al-Kashi (xive siècle), Ulugh Beg
(xive siècle), Madhava (1400), Rheticus et
son disciple Valentin Otho.

L'ouvrage Introductio in analysin


infinitorum (1748) de Leonhard Euler fut
en grande partie à l'origine des
considérations analytiques des fonctions
trigonométriques en Europe en les
définissant à partir de développements
en séries, et présenta les formules
d'Euler.

Lignes trigonométriques

Un triangle quelconque rectiligne (ou


sphérique) possède six parties : trois
côtés et trois angles. Toutes ces parties
ne sont pas utiles à la construction du
triangle, par exemple les seules données
de la longueur de deux de ses côtés et de
l'angle entre ces côtés permet de
compléter le triangle. Mais connaissant
seulement les trois angles, il est
impossible de retrouver le triangle,
puisqu'il existe une infinité de triangles
ayant les trois mêmes angles (triangles
semblables). En fait, sauf dans un seul
cas, il suffit de connaître trois de ces
parties dont au moins un côté pour
construire un triangle. Le cas où deux
côtés sont connus mais l'angle connu
n'est pas celui porté par les deux côtés
peut définir deux triangles non
semblables.

Le problème de la détermination avec


exactitude des parties manquantes du
triangle fut étudié en particulier en
Europe à partir du Moyen Âge. Les
méthodes géométriques ne donnant, à
l'exception des cas simples, que des
constructions approximatives et
insuffisantes à cause de l'imperfection
des instruments utilisés, les recherches
s'orientèrent plutôt vers des méthodes
numériques afin d'obtenir des
constructions avec un degré de précision
voulu.
Et l'un des objectifs de la trigonométrie
fut donc de donner des méthodes pour
calculer toutes les parties d'un triangle,
c'est-à-dire pour résoudre un triangle.
Pendant longtemps les géomètres
cherchèrent en vain des relations entre
les angles et les côtés des triangles. Une
de leurs plus grandes idées fut de se
servir des arcs plutôt que des angles
pour effectuer leurs mesures.

Ces arcs de cercle ont pour centre un


sommet du triangle et sont compris entre
les côtés se rapportant à ce sommet.
Ces considérations menèrent tout
naturellement les géomètres à remplacer
les arcs par les segments de droites dont
ils dépendent.

Ces segments s'appellent les lignes


trigonométriques. Il s'agit en fait d'un
autre vocable pour désigner les fonctions
trigonométriques (sin, cos, tan…)
appelées aussi fonctions circulaires. Des
relations entre les côtés et certaines
lignes liées aux arcs s'établissent de
manière que les lignes puissent être
déterminées à partir de certains arcs et
réciproquement. Une convention
fondamentale oblige alors à ne
considérer que les lignes
trigonométriques rapportées à des
cercles de rayon 1. Ces lignes
trigonométriques définissent les
fonctions trigonométriques modernes.

Les fonctions trigonométriques


mathématiques sont celles qui
s'appliquent à des mesures d'angles
données en radians. Mais il est encore
d'usage de garder les mêmes noms de
fonctions pour les autres unités de
mesures comme les degrés ou les
grades.
Définitions dans un triangle
rectangle

Pour définir les fonctions


trigonométriques d'un angle Â,
considérons un triangle rectangle dont Â
est l'un des deux angles aigus.

Les côtés du triangle rectangle sont


appelés :
l'hypoténuse : c'est le côté opposé à
l'angle droit, constituant une jambe de
l'angle  et le côté le plus long du
triangle ;
le côté adjacent : c'est le côté joignant
l'angle droit depuis Â, constituant une
jambe de l'angle Â, qui n'est pas
l'hypoténuse ;
le côté opposé : c'est le côté opposé à
l'angle Â, joignant l'angle droit, qui n'est
pas l'hypoténuse.

On notera :

h : la longueur de l'hypoténuse ;
a : la longueur du côté adjacent ;
o : la longueur du côté opposé.
Les rapports des longueurs des côtés du triangle donnent son sinus, son cosinus et sa tangente.

Les différents rapports de ces trois


longueurs ne dépendent pas du triangle
choisi (du moment qu'il comporte l'angle
 et un angle droit) puisque tous ces
triangles sont semblables.

Le sinus d'un angle est le rapport de la


longueur du côté opposé par la
longueur de l'hypoténuse :

.
Le cosinus d'un angle est le rapport de
la longueur du côté adjacent par la
longueur de l'hypoténuse :

La tangente d'un angle est le rapport


de la longueur du côté opposé à la
longueur du côté adjacent :

Notons que l'on a : .

Les trois fonctions restantes sont


définies en utilisant les trois fonctions ci-
dessus.
La cosécante de Â, notée csc(Â) ou
cosec(Â), est l'inverse 1/sin(Â) du
sinus de Â, c'est-à-dire le rapport de la
longueur de l'hypoténuse par la
longueur du côté opposé :

La sécante de Â, notée sec(Â), est


l'inverse 1/cos(Â) du cosinus de Â,
c'est-à-dire le rapport de la longueur de
l'hypoténuse par la longueur du côté
adjacent :

.
La cotangente de Â, notée cot(Â), est
l'inverse 1/tan(Â) de la tangente de Â,
c'est-à-dire le rapport de la longueur du
côté adjacent par la longueur du côté
opposé :

Notons que l'on a : .

Définitions à partir du cercle


unité

Tracé des fonctions sinus et cosinus


à partir du cercle unité.
Valeurs exactes placées sur le cercle unité.

Les six fonctions trigonométriques


peuvent également être définies à partir
du cercle unité. La définition géométrique
ne fournit presque pas de moyens pour le
calcul pratique ; en effet elle se fonde sur
des triangles rectangles pour la plupart
des angles. Le cercle trigonométrique, en
revanche, permet la définition des
fonctions trigonométriques pour tous les
réels positifs ou négatifs, pas seulement
pour des angles de mesure en radians
comprise entre 0 et π/2.

Dans un plan muni d'un repère


orthonormé , le cercle
trigonométrique est le cercle de centre O
et de rayon 1. Si l'on considère un point
A(xA, yA) sur le cercle, alors on a :

Sur le cercle ci-contre, nous avons


représenté certains angles communs, et
nous avons indiqué leurs mesures en
radians figurant dans l'intervalle [–2π,
2π], soit deux mesures par angle et
même trois pour l'angle nul.
Notez que nous mesurons les angles
positifs dans le sens trigonométrique,
contraire à celui des aiguilles d'une
horloge, et les angles négatifs dans le
sens horaire. Une demi-droite qui fait un
angle θ avec la demi-droite positive Ox de
l'axe des abscisses coupe le cercle en un
point de coordonnées (cos θ, sin θ).
Géométriquement, cela provient du fait
que l'hypoténuse du triangle rectangle
ayant pour sommets les points de
coordonnées (0 , 0), (cos θ, 0) et (cos θ,
sin θ) est égale au rayon du cercle donc à
1. Le cercle unité peut être considéré
comme une façon de regarder un nombre
infini de triangles obtenus en changeant
les longueurs des côtés opposés et
adjacents mais en gardant la longueur de
leur hypoténuse égale à 1.

On a donc :

ainsi que

Le cercle unité a pour équation :

Cela donne immédiatement la relation


Définition à partir du
produit scalaire

En géométrie vectorielle, le cosinus est


défini à partir du produit scalaire de deux
vecteurs u et v et de leurs normes ||u|| et
||v|| par :

Définitions à partir des


séries entières

Ici, et généralement en analyse, il est de


la plus grande importance que tous les
angles soient mesurés en radians. On
peut alors définir sin et cos à l'aide de
séries entières :

Ces définitions sont équivalentes à celles


données ci-dessus ; on peut le justifier
avec la théorie des séries de Taylor, et
avec le fait que la dérivée du sinus est le
cosinus et que celle du cosinus est
l'opposé du sinus.

Ces définitions sont souvent utilisées


comme point de départ des traités
rigoureux d'analyse et de la définition du
nombre π puisque la théorie des séries
est bien connue. La dérivabilité et la
continuité sont alors faciles à établir, de
même que les formules d'Euler en
analyse complexe reliant les fonctions
trigonométriques à la fonction
exponentielle, ainsi que l'identité d'Euler.
Les définitions utilisant les séries ont
l'avantage supplémentaire de permettre
de prolonger les fonctions sinus et
cosinus en des fonctions analytiques
dans tout le plan complexe.

Il n'est pas possible d'obtenir des séries


aussi simples pour les autres fonctions
trigonométriques, mais on a, par exemple
où Bn est le n-ème nombre de Bernoulli.
Ces expressions se traduisent sous
forme de fractions continues
généralisées ; elles ont permis à Lambert
de démontrer l'irrationalité du nombre π
(cf. l'article « Fraction continue et
approximation diophantienne »).

À défaut de série entière simple, il existe


pour la fonction cotangente une série
absolument convergente, obtenue
comme limite de sommes d'éléments
simples correspondant à des pôles
opposés[1],[2] :

On en déduit[3] :

Représentations graphiques

Les courbes des fonctions sinus et


cosinus sont appelées sinusoïdes.
Représentations graphiques des fonctions sinus, cosinus et tangente.

Propriétés des fonctions


trigonométriques

Valeurs remarquables

Article détaillé : Table de lignes


trigonométriques exactes.
Article connexe : Polynôme minimal des
valeurs spéciales trigonométriques.

Il existe des tables de valeurs des


fonctions trigonométriques, mais ces
valeurs peuvent également être calculées
par une calculatrice. Pour quelques
angles simples, les valeurs peuvent être
calculées exactement à la main : elles
sont indiquées dans le tableau suivant.
Exemples :

Triangle rectangle isocèle : c = √ 2


Triangle équilatéral divisé en 2 pour
calcul du sin, du cos, et de la tan pour
30° et 60°

Pour 45 degrés (π/4 radians) : les deux


angles du triangle rectangle sont
égaux ; les longueurs a et b étant
égales, on peut choisir a = b = 1. On
détermine alors le sinus, le cosinus et
la tangente d'un angle de 45 degrés en
utilisant le théorème de Pythagore
(voir figure à gauche) :

Pour 30 degrés (π/6 radians) et 60


degrés (π/3 radians) : on considère un
triangle équilatéral de longueur latérale
2. Tous ses angles internes sont de 60
degrés. En le divisant en deux parties
égales, on considère un des deux
triangles rectangles obtenus ayant un
angle de 30° et un angle de 60°. Le
petit côté de ce triangle rectangle est
égal au demi-côté du triangle
équilatéral : il vaut 1. Le troisième côté
de ce triangle rectangle est d'une
longueur c telle que (voir figure à
droite) :
Angle Sinus Cosinus Tangente

Degrés Radians Exact Décimal Exact Décimal Exacte Décimale

0 0 1 0 0

0,2588… 0,9659… 0,2679…


[note 1] [note 2]

0,3826… 0,9238… 0,4142…

0,5 0,8660… 0,5773…

0,7071… 0,7071… 1

0,8660… 0,5 1,7320…

0,9238… 0,3826… 2,4142…

0,9659… 0,2588… 3,7320…


[note 2] [note 1]

1 0 ind. infini


0,8660… –0,5
1,7320…


0,7071… -1 –1
0,7071…

– –
0,5
0,8660… 0,5773…

π 0 –1 0 0
On peut se souvenir de certaines de ces
valeurs en construisant la table suivante :
en mettant dans l'ordre 0, π/6 (30°), π/4
(45°), π/3 (60°) et π/2 (90°), le sinus
prend les valeurs √ n /2, et pour le
cosinus, on prend l'ordre inverse.

Autres valeurs remarquables :

avec φ désignant le nombre d'or.

Les valeurs des sont

décrites à cette page Wikipédia.


Celles des le sont à cette

adresse.
Des formules de calcul plus générales
sont décrites à cette page.

Zéros

Les zéros de sin sont les réels qui


s'écrivent kπ (pour un certain entier
relatif k). Ceux de cos sont les π/2 + kπ.

Relations entre sinus et cosinus

Les fonctions sinus et cosinus tracés


dans le plan cartésien.
Animation montrant la relation entre
le cercle unité et les fonctions sinus
et cosinus.

NB : Les valeurs d'angles sont en radians.

Pour définir les angles strictement plus


grands que 2π ou strictement négatifs, il
suffit d'effectuer des rotations autour du
cercle. De cette façon, le sinus et le
cosinus deviennent des fonctions
périodiques de période 2π, c'est-à-dire
que pour tout angle θ et tout entier k :

Grâce au cercle, et avec des


considérations géométriques simples, on
peut voir que

Démonstration
1. car θ + π et θ sont
diamétralement
opposés sur le cercle ;
2. car π/2 – θ est le
point symétrique de θ
par rapport à la
bissectrice de ;
3. car θ + π/2 se déduit
de θ par rotation d'un
quart de tour.
4. car π – θ est le
symétrique de θ par
rapport à ;
5. car –θ est le
symétrique de θ par
rapport à

Ces formules font partie des identités


trigonométriques.
Relations trigonométriques

À partir des formules d'addition (dont se


déduisent celles de différence) :

on démontre les formules de Simpson :

et, réciproquement,
ainsi que celles impliquant la « tangente
de l'arc moitié », :

Parité des fonctions

Les fonctions sinus et tangente sont


impaires : pour tout réel x,
et (si x appartient au domaine de
définition de tan, c'est-à-dire s'il n'est pas
de la forme π/2 + kπ avec k ∈ ℤ)

La fonction cosinus est paire : pour tout


réel x,

Dérivées

Fonction sin cos tan cot arcsin arccos arctan sec csc

Dérivée

On trouvera d'autres relations sur la page


consacrée aux identités
trigonométriques.
Limites

Les fonctions trigonométriques étant


périodiques non constantes, elles ne
possèdent pas de limite à l'infini.

La fonction tangente, non définie en π/2


+ kπ, possède une limite infinie à gauche
et à droite en ces points :

Relations avec la fonction


exponentielle et les nombres
complexes

Article détaillé : Trigonométrie complexe.


On peut montrer à partir de la définition
des séries que les fonctions sinus et
cosinus sont respectivement la partie
imaginaire et la partie réelle de la
fonction exponentielle quand son
argument est imaginaire pur :

où i2 = –1, ou encore :

Cette relation est généralement connue


sous le nom de formule d'Euler. On en
déduit que
Fonctions réciproques :
fonctions cyclométriques

Les fonctions trigonométriques ne sont


pas bijectives. En les restreignant à
certains intervalles, les fonctions
trigonométriques réalisent des bijections.
Les applications réciproques appelée
fonctions cyclométriques (arcsin, arccos,
arctan, arccsc, arcsec et arccot) sont
habituellement définies par (pour tous
réels x et y) :
y = arcsin x si et seulement si –π/2 ≤ y
≤ π/2 et x = sin y,
y = arccos x si et seulement si 0 ≤ y ≤ π
et x = cos y,
y = arctan x si et seulement si –π/2 < y
< π/2 et x = tan y,
y = arccsc x si et seulement si –π/2 ≤ y
≤ π/2, y ≠ 0 et x = csc y,
y = arcsec x si et seulement si 0 ≤ y ≤ π,
y ≠ π/2 et x = sec y,

y = arccot x si et seulement si 0 < y < π


et x = cot y.

Ces fonctions peuvent s'écrire sous


forme d'intégrales indéfinies :
Égalités pratiques :
Applications

Article détaillé : Applications de la


trigonométrie.

Les fonctions trigonométriques, comme


leur nom le suggère, ont une importance
cruciale en trigonométrie, mais
interviennent aussi dans l'étude des
fonctions périodiques.

En trigonométrie

En trigonométrie, elles fournissent des


relations intéressantes entre les
longueurs des côtés et les angles d'un
triangle quelconque.
Considérons un triangle quelconque :

la loi des sinus s'écrit :

Cette relation peut être démontrée en


divisant le triangle en deux triangles
rectangles et en utilisant la définition ci-
dessus du sinus.

Le nombre commun apparaissant


dans le théorème est l'inverse du
diamètre du cercle circonscrit au triangle
(cercle passant par les trois points A, B et
C). La loi des sinus est utile pour calculer
des longueurs inconnues des côtés dans
un triangle quelconque si deux angles et
un côté sont connus. C'est une situation
courante survenant dans la triangulation,
une technique pour déterminer des
distances inconnues en mesurant deux
angles et une distance.

la loi des cosinus ou théorème d'Al-


Kashi est une généralisation du
théorème de Pythagore

À nouveau, ce théorème peut être


démontré en divisant le triangle en deux
triangles rectangles. La loi des cosinus
est utile pour déterminer les données
inconnues d'un triangle si deux des côtés
et un angle sont connus. Remarquons
que l'angle connu doit être contenu dans
les deux côtés dont nous connaissons la
longueur.

Il y a également la loi des tangentes :

ainsi que la loi des cotangentes et les


formules de Mollweide.
L'utilisation des fonctions
trigonométriques ne se limite pas
seulement à l'étude des triangles. Les
fonctions trigonométriques sont des
fonctions périodiques dont les
représentations graphiques
correspondent à des modèles
caractéristiques d'ondes, utilisés pour
modéliser des phénomènes oscillatoires
tels que le bruit ou les ondes de la
lumière. Chaque signal peut être écrit
comme une somme (en général infinie)
de fonctions de sinus et de cosinus de
différentes fréquences : ce sont les
séries de Fourier.
En analyse harmonique

Animation montrant la décomposition additive d'un signal carré lorsque le nombre


d'harmoniques s'accroît

Les fonctions sinus et cosinus


apparaissent aussi dans la description
d'un mouvement harmonique simple, un
concept important en physique. Dans ce
contexte les fonctions sinus et cosinus
sont utilisées pour décrire les projections
sur un espace à une dimension d'un
mouvement circulaire uniforme, le
mouvement d'une masse au bout d'un
ressort, ou une approximation des
oscillations de faible écart angulaire d'un
pendule.

Les fonctions trigonométriques sont


aussi importantes dans d'autres
domaines que celui de l'étude des
triangles. Elles sont périodiques et leurs
représentations graphiques sont des
sinusoïdes et peuvent servir à modéliser
des phénomènes périodiques comme le
son, les ondes de lumière. Tout signal,
vérifiant certaines propriétés, peut être
décrit par une somme (généralement
infinie) de fonctions sinus et cosinus de
différentes fréquences ; c'est l'idée de
base de l'analyse de Fourier, dans
laquelle les séries trigonométriques sont
utilisées pour résoudre de nombreux
problèmes aux valeurs limites dans des
équations aux dérivées partielles. Par
exemple un signal carré, peut être décrit
par une série de Fourier :

Fonctions de transition

Lorsque x parcourt [–π/2 ; π/2], la


fonction sinus passe de la valeur –1 à la
valeur 1. Elle est continue et dérivable, et
ses tangentes sont horizontales aux
extrémités de l'intervalle (les dérivées
s'annulent en –π/2 et π/2). Cela en fait
donc une fonction de choix pour
remplacer une fonction de Heaviside, qui
n'est elle pas continue.

Par exemple, si l'on veut qu'un dispositif


passe d'une valeur y = a à une valeur b à
l'instant t0, on peut le piloter par une loi
de type

où τ est la durée de la transition. Ce type


de loi de pilotage permet d'éviter un trop
grand écart entre la valeur visée et la
valeur instantanée, et des phénomènes
de type oscillations amorties.
Par exemple, si un mobile doit subir une
phase d'accélération puis une phase de
décélération, on peut utiliser des lois
sinusoïdales pour les transitions de
vitesse. On s'assure ainsi que
l'accélération est continue.

Article détaillé : À-coup#Loi sinusoïdale


en vitesse.

Notes et références

Notes

1. Ou bien

2. Ou bien
Références

1. Martin Aigner et Günter M. Ziegler,


Raisonnements divins, Springer,
2002, 245 p.
(ISBN 978-2-287-59723-7, lire en
ligne (https://books.google.fr/books?
id=0p4z8ptz6GkC&pg=PA13
9) [archive]), chap. 19 (« La fonction
cotangente et l'astuce de Herglotz »),
p. 139-142.

2. (en) Reinhold Remmert, Theory of


Complex Functions, Springer,
coll. « GTM » (no 122), 1991, 453 p.
(ISBN 978-0-387-97195-7, lire en
ligne (https://books.google.fr/books?
id=uP8SF4jf7GEC&pg=PA32
7) [archive]), p. 327.

3. Remmert 1991, p. 329-330. Voir


aussi M. Lerch, « Démonstration
élémentaire de la formule :

»,

L'Enseignement mathématique,
vol. 5,‎1903, p. 450-453 (lire en ligne
(https://www.e-periodica.ch/digbib/vi
ew?pid=ens-001:1903:5::63
6) [archive]).
Voir aussi

Bibliographie

Adrien Guilmin, Cours élémentaire de


trigonométrie rectiligne (https://gallica.
bnf.fr/ark:/12148/bpt6k201335h.notic
e) [archive] (1863), sur Gallica
Étienne-Louis Lefébure de Fourcy,
Elémens de trigonométrie (https://gallic
a.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k26778p.notic
e) [archive] (1836), sur Gallica
(en) Eli Maor, Trigonometric Delights (htt
p://www.pupress.princeton.edu/books/
maor/) [archive], Princeton Univ. Press.
(1998). Reprint edition (2002)
(ISBN 0-691-09541-8)
(en) Tristan Needham (en) , Preface (http://
www.usfca.edu/vca/PDF/vca-preface.
pdf) [archive]" to Visual Complex
Analysis (http://www.usfca.edu/vc
a/) [archive]. Oxford University Press,
1999 (ISBN 0-19-853446-9)
(en) John J. O'Connor et Edmund F.
Robertson, « The trigonometric
functions (https://mathshistory.st-andr
ews.ac.uk/history/HistTopics/Trigono
metric_functions) [archive] », sur
MacTutor, université de St Andrews.

(en) Ian Pearce, « Madhava of


Sangamagramma », dans John J.
O'Connor et Edmund F. Robertson,
MacTutor History of Mathematics
archive, université de St Andrews (lire
en ligne (https://mathshistory.st-andre
ws.ac.uk/Projects/Pearce/chapter-1
8/) [archive])
(en) Eric W. Weisstein, « Tangent (http://
mathworld.wolfram.com/Tangent.htm
l) [archive] », sur MathWorld

Articles connexes

Base (géométrie)
Hauteur d'un triangle
Pente (mathématiques)
Identité trigonométrique
pythagoricienne
Trigonométrie
CORDIC (algorithme de calcul)
Table trigonométrique
Similarité cosinus
Sinus cardinal
Trigonométrie complexe
Fonction hyperbolique

Liens externes

Étymologie du mot « sinus » (http://cer


1se.free.fr/principia/index.php/gros-pl
an-sur-le-sinus/) [archive] sur le site
« Principia » d'histoire et philosophie
des sciences
Isométries de la sinusoïde et
morphisme (http://xavier.hubaut.info/c
oursmath/var/sinus.htm) [archive] :
note pour lycéens (étudiants du
secondaire), sur le site de X. Hubaut,
professeur à l'Université libre de
Bruxelles

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