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Séquence 16 – Géométrie plane

Partie A : Pythagore et Thalès

I. PYTHAGORE : THEOREME, RECIPROQUE, CONTRAPOSEE – PERPENDICULARITE DE DROITES


1. Théorème de Pythagore
Dans un triangle rectangle, le carré de la longueur de l’hypoténuse est égal à la somme des carrés des longueurs des deux
autres côtés.

Remarque : Le théorème de Pythagore permet de calculer la longueur d’un côté si les deux autres côtés du triangle rectangle
sont connus.

Exemple : Soit le triangle ABC rectangle en A tel que AC = 7,2 cm et BC = 9,7 cm. Calculer AB.
Le triangle ABC est rectangle en A. Son hypoténuse est le côté [BC].
Donc d’après le théorème de Pythagore, on a :
𝐴𝐵 + 𝐴𝐶 = 𝐵𝐶
soit 9,7 = 𝐴𝐵 + 7,2
soit 𝐴𝐵 = 9,7 − 7,2
soit 𝐴𝐵 = 94,09 − 51,84
soit 𝐴𝐵 = 42,25
La longueur AB est positive donc AB = 42,25 cm.
La valeur obtenue avec la calculatrice est 6,5. C’est une valeur exacte car 6,5 = 42,25.
Donc AB = 6,5 cm (valeur exacte)

2. Réciproque du théorème de Pythagore


Si dans un triangle, le carré de la longueur du plus grand côté est égal à la somme des carrés des longueurs des deux autres
côtés, alors ce triangle est rectangle et admet ce plus grand côté pour hypoténuse.

Remarque : La réciproque du théorème de Pythagore permet de démontrer que deux droites sont perpendiculaires.

Exemple : Soit UVW un triangle tel que UV = 75 cm, VW = 45 cm et UW = 60 cm. Le triangle est-il rectangle ?
Dans le triangle UVW, le plus long côté est [UV] donc on calcule séparément 𝑈𝑉 et 𝑉𝑊 + 𝑈𝑊 .
𝑈𝑉 = 75 = 5625 et 𝑉𝑊 + 𝑈𝑊 = 45 + 60 = 2025 + 3600 = 5625.
On constate que 𝑈𝑉 = 𝑉𝑊 + 𝑈𝑊 .
Donc, d’après la réciproque du théorème de Pythagore, le triangle UVW est rectangle en W.

3. Contraposée du théorème de Pythagore


Si dans un triangle, le carré de la longueur du plus grand côté n’est pas égal à la somme des carrés des longueurs des deux
autres côtés, alors ce triangle n’est pas rectangle.

Remarque : La contraposée du théorème de Pythagore permet de démontrer que deux droites ne sont pas perpendiculaires.

Exemple : Soit RST un triangle tel que RS = 42 cm, ST = 46 cm et RT = 62 cm. RST est-il un triangle rectangle ?
Dans le triangle RST, le plus long côté est [RT] donc on calcule séparément 𝑅𝑇 et 𝑆𝑇 + 𝑅𝑆 .
𝑅𝑇 = 62 = 3844 et 𝑆𝑇 + 𝑅𝑆 = 46 + 42 = 2116 + 1764 = 3880
On constate que 𝑅𝑇 ≠ 𝑆𝑇 + 𝑅𝑆 .
Donc, d’après la contraposée du théorème de Pythagore, le triangle RST n’est pas rectangle.
II. THEOREME DE THALES

1. Enoncé

Soient deux droites (𝑑) et (𝑑′) sécantes en 𝑨.


Soient 𝐵 et 𝑀 deux points de (𝑑) distincts de 𝐴.
Soient 𝐶 et 𝑁 deux points de (𝑑′) distincts de 𝐴.

𝑨 𝑨 𝑨 𝑨
Si les droites (𝑀𝑁) et (𝐵𝐶) sont parallèles, alors on a l'égalité = = ou = = .
𝑨 𝑨 𝑨 𝑨

2. Remarques
Lorsque ce théorème s'applique, le tableau suivant traduit une relation de proportionnalité entre les côtés des triangles ABC et
AMN.

Longueurs des côtés du triangle ABC AB AC BC

Longueurs des côtés du triangle AMN AM AN MN

Le triangle AMN est un agrandissement ou une réduction du triangle ABC.


Le théorème de Thalès permet de calculer des longueurs.

3. Exemple
Sur la figure ci-dessous on donne :
𝑂𝐴 = 4 𝑐𝑚, 𝑂𝐶 = 6 𝑐𝑚, 𝑂𝐷 = 8,4 𝑐𝑚, 𝐴𝐵 = 3 𝑐𝑚, 𝐷𝐹 = 4,6 𝑐𝑚, 𝐶𝐸 = 3,3 𝑐𝑚.

Les droites (𝐴𝐵) et (𝐶𝐷) sont parallèles.


a) Calculer 𝑂𝐵.
b) Calculer 𝐶𝐷.

a) On sait que les droites (AC) et (BD) se coupent en O, les droites (AB) et (CD) sont parallèles.
× ,
Or, d’après le théorème de Thalès, on a donc = = . Soit = . Soit 𝑂𝐵 = = 5,6 cm.
,

, × ,
b) = soit 𝐶𝐷 = = 4,5 cm.
, ,
III. RECIPROQUE DU THEOREME DE THALES : COMMENT RECONNAITRE DES DROITES PARALLELES

1. Enoncé

Soient deux droites (𝑑) et (𝑑′) sécantes en 𝐴.


Soient 𝐵 et 𝑀 deux points de (𝑑) distincts de 𝐴.
Soient 𝐶 et 𝑁 deux points de (𝑑′) distincts de 𝐴.

Si les points 𝐴, 𝐵, 𝑀 et 𝐴, 𝐶, 𝑁 sont alignés dans le même ordre et si = , alors les droites (𝑀𝑁) et (𝐵𝐶) sont parallèles.

2. Remarque
Obtenir des quotients égaux ne suffit pas pour conclure que des droites sont parallèles. Il est indispensable de vérifier l’ordre
des points.

3. Exemple

Les segments [𝐶𝐴] et [𝑈𝐼] se coupent en 𝑀.


On a : 𝑀𝑂 = 21 , 𝑀𝐴 = 27 , 𝑀𝑈 = 28 , 𝑀𝐼 = 36 , 𝐴𝐼 = 45 (l’unité de longueur étant le
millimètre).
Prouver que les droites (𝑂𝑈) et (𝐴𝐼) sont parallèles.

On sait que (UI) et (OA) sont sécantes en 𝑀, que 𝑈, 𝑀, 𝐼 et 𝑂,𝑀, 𝐴 sont alignés dans le même ordre.
De plus = = et = = , donc = .
D’après la réciproque du théorème de Thalès, les droites (𝑂𝑈) et (𝐴𝐼) sont parallèles.

IV. CONTRAPOSEE DU THEOREME DE THALES : COMMENT RECONNAITRE QUE DES DROITES NE SONT
PAS PARALLELES

1. Enoncé
Soient deux droites (𝑑) et (𝑑′) sécantes en 𝐴.
Soient 𝐵 et 𝑀 deux points de (𝑑) distincts de 𝐴.
Soient 𝐶 et 𝑁 deux points de (𝑑′) distincts de 𝐴.
Si les quotients , et ne sont pas égaux, alors les droites (𝑀𝑁) et (𝐵𝐶) ne sont pas parallèles.

2. Exemple

Sur la figure ci-contre on donne :


OA = 4 cm, OC = 6 cm, OD = 8,4 cm, AB = 3 cm,
DF = 4,6 cm, CE = 3,3 cm.
Les droites (AB) et (CD) sont parallèles.
Les droites (CD) et (EF) sont-elles parallèles ?

On sait que (CE) et (DF) sont sécantes en 𝐴.


, ,
De plus = = = et = = , donc ≠ .
, , , ,
D’après la contraposée du théorème de Thalès, les droites (𝐶𝐷) et (𝐸𝐹) ne sont pas parallèles.
Partie B : Angles et triangles
V. SOMME DES MESURES DES ANGLES D’UN TRIANGLE
Dans un triangle, la somme des mesures des trois angles est égale à 180°.

VI. COSINUS D’UN ANGLE


1. Définition
Dans un triangle rectangle, le cosinus d’un angle aigu est le quotient de la longueur du côté adjacent à l’angle par la longueur
de l’hypoténuse :
𝑙𝑜𝑛𝑔𝑢𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑢 𝑐ô𝑡é 𝑎𝑑𝑗𝑎𝑐𝑒𝑛𝑡 à 𝑙′𝑎𝑛𝑔𝑙𝑒
𝑐𝑜𝑠𝑖𝑛𝑢𝑠 =
𝑙𝑜𝑛𝑔𝑢𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑒 𝑙 ℎ𝑦𝑝𝑜𝑡é𝑛𝑢𝑠𝑒
2. Propriété
Le cosinus d’un angle aigu est toujours compris entre 0 et 1.

3. Exemple : calcul de longueurs à l’aide du cosinus


Soit 𝐴𝐵𝐶 un triangle rectangle en 𝐵 tel que 𝐴𝐶 = 5 𝑐𝑚 et  = 42°. Calculer 𝐴𝐵.
Dans le triangle 𝐴𝐵𝐶 rectangle en 𝐵 :

cos 𝐵𝐴𝐶 = = soit cos 42° =


é

soit 𝐴𝐵 = 5 × cos 42° ≈ 3,7 cm à l’aide de la calculatrice.

4. Exemple : calcul de mesure d’angles à l’aide du cosinus


Soit 𝐴𝐵𝐶 un triangle rectangle en 𝐵 tel que 𝐴𝐶 = 6 𝑐𝑚 et 𝐴𝐵 = 5 𝑐𝑚. Calculer 𝐵𝐴𝐶 .
Dans le triangle 𝐴𝐵𝐶 rectangle en 𝐵 :

cos 𝐵𝐴𝐶 = = = soit cos 𝐵𝐴𝐶 =

soit 𝐵𝐴𝐶 = Arccos 𝑜𝑢 𝐵𝐴𝐶 = 𝑐𝑜𝑠 ( ) ≈ 34° à l’aide de la calculatrice.

VII. SINUS D’UN ANGLE


1. Définition
Dans un triangle rectangle, le sinus d’un angle aigu est le quotient de la longueur du côté opposé à l’angle par la longueur de
l’hypoténuse :
𝑙𝑜𝑛𝑔𝑢𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑢 𝑐ô𝑡é 𝑜𝑝𝑝𝑜𝑠é à 𝑙′𝑎𝑛𝑔𝑙𝑒
𝑠𝑖𝑛𝑢𝑠 =
𝑙𝑜𝑛𝑔𝑢𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑒 𝑙 ℎ𝑦𝑝𝑜𝑡é𝑛𝑢𝑠𝑒
2. Propriété
Le sinus d’un angle aigu est toujours compris entre 0 et 1.

3. Exemple : calcul de longueurs à l’aide du sinus


Soit 𝐴𝐵𝐶 un triangle rectangle en 𝐵 tel que 𝐴𝐶 = 5 𝑐𝑚 et  = 42°. Calculer 𝐵𝐶.
Dans le triangle 𝐴𝐵𝐶 rectangle en 𝐵 :
é
sin 𝐵𝐴𝐶 = = soit sin 42° =
é

soit 𝐵𝐶 = 5 × sin 42° ≈ 3,3 cm à l’aide de la calculatrice.

4. Exemple : calcul de mesure d’angles à l’aide du sinus


Soit 𝐴𝐵𝐶 un triangle rectangle en B tel que AC = 6 cm et BC = 4 cm. Calculer 𝐵𝐴𝐶 .
Dans le triangle 𝐴𝐵𝐶 rectangle en 𝐵 :

sin 𝐵𝐴𝐶 = = = soit sin 𝐵𝐴𝐶 =

soit 𝐵𝐴𝐶 = Arcsin 𝑜𝑢 𝑠𝑖𝑛 ( ) ≈ 42° à l’aide de la calculatrice.


VIII. TANGENTE D’UN ANGLE
1. Définition
Dans un triangle rectangle, la tangente d’un angle aigu est le quotient de la longueur du côté opposé à l’angle par la longueur
de son côté adjacent :
𝑙𝑜𝑛𝑔𝑢𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑢 𝑐ô𝑡é 𝑜𝑝𝑝𝑜𝑠é à 𝑙′𝑎𝑛𝑔𝑙𝑒
𝑡𝑎𝑛𝑔𝑒𝑛𝑡𝑒 =
𝑙𝑜𝑛𝑔𝑢𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑢 𝑐ô𝑡é 𝑎𝑑𝑗𝑎𝑐𝑒𝑛𝑡 à 𝑙′𝑎𝑛𝑔𝑙𝑒
2. Propriété
La tangente d’un angle aigu est toujours strictement positive.
La tangente d’un angle aigu peut être supérieure à 1.

3. Exemple : calcul de longueurs à l’aide de la tangente


Soit 𝐴𝐵𝐶 un triangle rectangle en C tel que 𝐴𝐶 = 4 𝑐𝑚 et 𝐶𝐴𝐵 = 30°.
Dans 𝐴𝐵𝐶 triangle rectangle en C :
é
tan 𝐵𝐴𝐶 = = soit tan 30° =

soit 𝐵𝐶 = 4 × tan 30° ≈ 2,3 cm à l’aide de la calculatrice.

4. Exemple : calcul de mesure d’angles à l’aide de la tangente


Soit 𝐶𝐷𝑁 un triangle rectangle en N tel que CN = 1,3 cm et DN = 2 cm.
Dans 𝐶𝐷𝑁 triangle rectangle en N :

tan 𝑁𝐶𝐷 = = =
,

soit 𝑁𝐶𝐷 = Arctan 𝑜𝑢 𝑡𝑎𝑛 ( ) ≈ 57° à l’aide de la calculatrice.


, ,

IX. RELATIONS TRIGONOMETRIQUES


Propriétés : Pour tout angle aigu  dans un triangle rectangle :
 𝑐𝑜𝑠²  + 𝑠𝑖𝑛²  = 1

 tan  = .

Remarque : 𝑐𝑜𝑠² 𝑥 = (𝑐𝑜𝑠 𝑥)² et (𝑐𝑜𝑠 𝑥)² ≠ 𝑐𝑜𝑠 𝑥²

Démonstrations :
 Soit le triangle MPH rectangle en H.

Alors 𝑐𝑜𝑠 ∝= soit 𝑃𝐻 = 𝑃𝑀 × 𝑐𝑜𝑠 ∝. De même 𝑠𝑖𝑛 ∝= soit 𝑀𝐻 = 𝑃𝑀 × 𝑠𝑖𝑛 ∝.

Or d’après le théorème de Pythagore : 𝑃𝑀² = 𝑀𝐻² + 𝑃𝐻²


soit 𝑃𝑀² = (𝑃𝑀 × 𝑠𝑖𝑛 ∝) + (𝑃𝑀 × 𝑐𝑜𝑠 ∝)²
soit 𝑃𝑀² = 𝑃𝑀² 𝑠𝑖𝑛² ∝ + PM² 𝑐𝑜𝑠² ∝
soit 𝑃𝑀² = 𝑃𝑀² (𝑠𝑖𝑛² ∝ + 𝑐𝑜𝑠² ∝)
²
soit = 𝑠𝑖𝑛² ∝ + 𝑐𝑜𝑠² ∝
²
soit 1 = 𝑠𝑖𝑛² ∝ + 𝑐𝑜𝑠² ∝


 tan  = = × = =

X. DROITES REMARQUABLES D’UN TRIANGLE
1. Médiatrice d’un côté d’un triangle
Définition : La médiatrice d’un côté d’un triangle est la droite perpendiculaire à ce côté et passant par son milieu.
Exemple :
Propriété : Si un point appartient à la médiatrice d’un segment, alors il est
équidistant des extrémités de ce segment.

Propriété réciproque : Si un point est équidistant des extrémités d’un


segment, alors il appartient à la médiatrice de ce segment.

2. Médiane d’un triangle


Définition : Une médiane d’un triangle est une droite qui passe par un sommet de ce triangle et par le milieu du côté opposé à
ce sommet.
Exemple : Vocabulaire :

(CI) médiane issue de C


Ou
(CI) médiane relative au côté [AB]

3. Hauteur d’un triangle


Définition : Une hauteur d’un triangle est une droite qui passe par un sommet de ce triangle et qui est perpendiculaire au côté
opposé à ce sommet.
Exemple : Vocabulaire :

(CD) hauteur issue de C


ou
(CI) hauteur relative au côté [AB]

4. Bissectrice d’un angle d’un triangle


Définition : La bissectrice d'un angle d’un triangle est la demi-droite qui partage cet angle en deux angles de même mesure (en
deux angles adjacents, voir Chapitre des Angles).
Exemple : Vocabulaire :
[Ax) bissectrice issue de A
Ou
[Ax) bissectrice de 𝐵𝐴𝐶

5. Propriété
Dans un triangle 𝐴𝐵𝐶 isocèle en 𝐴 (et donc pour tout triangle équilatéral), la médiane et la hauteur issues de 𝐴, la bissectrice
de 𝐴 et la médiatrice de [𝐵𝐶] sont confondues.

XI. CERCLE CIRCONSCRIT A UN TRIANGLE


1. Définition

Le cercle circonscrit à un triangle est le cercle passant par les trois sommets de ce triangle.

2. Propriété
Les trois médiatrices des côtés d’un triangle se coupent en un même point qui est le centre du
cercle circonscrit à ce triangle.

3. Vocabulaire
Le point d’intersection des trois médiatrices s’appelle le point de concours des médiatrices.
On dit que les médiatrices sont concourantes.
XII. AUTRES POINTS PARTICULIERS DU TRIANGLE
1. Point de concours des médianes
Les trois médianes du triangle sont concourantes : le point de concours des médianes s’appelle G le centre de gravité du
triangle.

2. Point de concours des hauteurs


Les trois hauteurs du triangle sont concourantes : le point de concours des hauteurs s’appelle l’orthocentre du triangle.

3. Point de concours des bissectrices


Les trois bissectrices du triangle sont concourantes : le point de concours des bissectrices est le centre du cercle inscrit dans
le triangle.

XIII. AIRE D’UN TRIANGLE


L’aire d’un triangle est égale à la moitié du produit de la longueur d’un côté par la hauteur relative à ce côté.

×
𝑎𝑖𝑟𝑒 =
Partie C : Angles alternes-internes

XIV. ANGLES AYANT UN SOMMET COMMUN


1. Angles adjacents
Définition : Deux angles adjacents sont deux angles qui ont un sommet commun, un côté commun et qui sont situés de part et
d’autre de ce côté commun.

2. Angles opposés par le sommet


Définition : Deux angles opposés par le sommet sont deux angles qui ont un sommet commun et qui ont leurs côtés dans le
prolongement l’un de l’autre.
Propriété : Si deux angles sont opposés par le sommet, alors ils ont la même mesure.

3. Exemples

B Les angles 𝐴𝑂𝐵 et 𝐵𝑂𝐶 ont :


 le point O comme sommet commun
C
A O  la demi-droite [OB) comme côté commun
et sont placés de part et d’autre de [OB) : ils sont donc adjacents.

B Les angles 𝐴𝑂𝐵 et 𝐷𝑂𝐸 ont :


D
 le point O comme sommet commun
O
A  des côtés dans le prolongement l’un de l’autre (A, O, D et B, O, E sont alignés) : ils sont
E
donc opposés par le sommet.

XV. ANGLES COMPLEMENTAIRES

1. Définition
Deux angles complémentaires sont deux angles dont la somme des mesures est égale à 90°.

2. Exemple

B Les angles 𝐴𝑂𝐵 et 𝐵𝑂𝐶 forment un angle droit : la somme des mesures de ces angles vaut 90°. Ce
A
sont donc des angles complémentaires.
C
Remarque : Deux angles complémentaires et adjacents forment un angle droit. On peut donc en
O déduire que des droites sont perpendiculaires.

XVI. ANGLES SUPPLEMENTAIRES

1. Définition
Deux angles supplémentaires sont deux angles dont la somme des mesures est égale à 180°.

2. Exemple

𝐴𝑂𝐵 + 𝐹𝐸𝐷 = 57° + 123° = 180° donc les angles 𝐴𝑂𝐵 et 𝐹𝐸𝐷 sont supplémentaires.
F
B O Remarque : Deux angles supplémentaires et adjacents forment un angle plat. On peut donc en
123° déduire que des points sont alignés.
57°
E
A
D
XVII. ANGLES ALTERNES-INTERNES ET ANGLES CORRESPONDANTS
1. Définitions des angles alternes-internes
Soient deux droites (d1) et (d2) coupées par une sécante (s) en A et B.

Dire que les angles 1 et 2 sont alternes-internes signifie que :


 ils sont de sommets A et B ;
 ils sont situés de part et d’autre de la sécante (s) [alternes] ;
 ils sont entre les deux droites (d1) et (d2) [internes].

Remarque : Les angles 3 et 4 sont aussi alternes-internes.

2. Définitions des angles correspondants


Soient deux droites (d1) et (d2) coupées par une sécante (s) en A et B.

Dire que les angles 1 et 2 sont correspondants signifie que :


 ils sont de sommets A et B ;
 ils sont situés d’un même côté de la sécante (s) ;
 l’un est entre les deux droites (d1) et (d2), et l’autre non
Remarque : Les angles 3 et 4 ; 5 et 6 ; 7 et 8 sont aussi correspondants.

3. Exemple
Les droites (ut), (vz) et(yw) forment :
u v  deux paires d’angles alternes-internes qui sont 𝑢𝐵𝑤 et 𝑦𝐶𝑧, 𝑣𝐶𝑦 et 𝑡𝐵𝑤 ;
w  quatre paires d’angles correspondants qui sont 𝑦𝐵𝑢 et 𝑣𝐶𝑦, 𝑦𝐵𝑡 et 𝑦𝐶𝑧, 𝑢𝐵𝑤 et 𝑣𝐶𝑤 , 𝑡𝐵𝑤 et 𝑧𝐶𝑤 .
y B
C

t z
XVIII. CALCUL DE LA MESURE D’UN ANGLE
1. Propriétés
 Si deux angles sont opposés par le sommet, alors ils ont la même mesure.
 Si deux angles alternes-internes sont déterminés par des droites parallèles alors ils ont la même mesure.
 Si deux angles correspondants sont déterminés par des droites parallèles alors ils ont la même mesure.

2. Exemple
z Les angles correspondants 𝑧𝐺𝑡 et 𝑧𝐸𝑦 sont déterminés par les droites (vt) et (uy) qui sont parallèles.
72° Donc ils sont de même mesure. 𝑧𝐸𝑦 = 72°.
G t
v Les angles 𝑧𝐺𝑡 et 𝑣𝐺𝑤 sont opposés par le sommet. Donc ils sont de même mesure. 𝑣𝐺𝑤 = 72°.
y
u E
w

XIX. JUSTIFICATION DU PARALLELISME DE DEUX DROITES


1. Propriétés
 Si deux angles alternes-internes ont la même mesure, alors les deux droites coupées par la sécante sont parallèles.
 Si deux angles correspondants ont la même mesure, alors les deux droites coupées par la sécante sont parallèles.

2. Exemple
Les angles 𝑥′𝐴𝑦′ et 𝑥𝐵𝑧 déterminés par les droites (yy'), (zz') et la sécante (xx') sont alternes-
x u internes : ils ont la même mesure. Donc les droites (yy') et (zz') sont parallèles.
y A D y'
Les angles 𝑥′𝐴𝑦′ et 𝑢′𝐷𝑦′ déterminés par les droites (xx'), (uu') et la sécante (yy') sont correspon-
112° 108° dants. Si les droites (xx') et (uu') étaient parallèles alors les angles 𝑥′𝐴𝑦′ et 𝑢′𝐷𝑦′ seraient de la
112° même mesure, ce qui n'est pas le cas. Donc les droites (xx') et (uu') ne sont pas parallèles.
z
B C z'
x' u'
Partie D : Quadrilatères

XX. QUADRILATERES : DU PLUS GENERAL AU PLUS PARTICULIER

XXI. PARALLELOGRAMMES
1. Définition
Un parallélogramme est un quadrilatère dont les côtés opposés sont parallèles deux à deux.

2. Propriété fondamentale et construction


Le parallélogramme a un centre de symétrie O qu’on appelle « centre du parallélogramme » et qui est le point d’intersection de
ses diagonales.

3. Propriétés
Propriété 1 : Dans un parallélogramme, les diagonales se coupent en leur milieu.
Propriété 2 : Dans un parallélogramme, les côtés opposés ont la même longueur.
Propriété 3 : Dans un parallélogramme, les angles opposés ont la même mesure.
Propriété 4 : Dans un parallélogramme, deux angles consécutifs sont supplémentaires (la somme des mesures de deux angles
est égale à 180°).

XXII. PARALLELOGRAMMES PARTICULIERS


a) Rectangle b) Losange A c) Carré A B

A B

D B

C D C
a) Propriétés : a)
Propriétés : C D
 Le rectangle est un parallélogramme particulier donc il Le losange est un parallélogramme particulier donc il en a a) Propriétés :
en a toutes les propriétés. toutes les propriétés.  Le carré est un parallélogramme particulier donc il en a
 Le rectangle est un quadrilatère qui a quatre angles  Le losange est un quadrilatère qui a quatre côtés de même toutes les propriétés.
droits. longueur.  Le carré est un rectangle particulier donc il en a toutes les
 Les diagonales du rectangle ont même longueur.  Les diagonales du losange sont perpendiculaires. propriétés.
 Le carré est un losange particulier donc il en a toutes les
b) Eléments de symétrie b) Eléments de symétrie propriétés.
 Un rectangle a deux axes de symétrie : les médiatrices  Un losange a deux axes de symétrie : ses diagonales.
de ses côtés.  Un losange a un centre de symétrie : le point b) Eléments de symétrie
 Un rectangle a un centre de symétrie : le point d’intersection de ses diagonales.  Un carré a quatre axes de symétrie : les médiatrices de ses
d’intersection de ses diagonales. côtés et ses diagonales.
c) Reconnaître qu’un quadrilatère est un losange  Un carré a un centre de symétrie : le point d’intersection de
c) Reconnaître qu’un quadrilatère est un rectangle  Si un quadrilatère a ses quatre côtés de même longueur, ses diagonales.
 Si un quadrilatère a 3 angles droits, alors c’est un rec- alors c’est un losange.
tangle.  Si un quadrilatère a ses diagonales perpendiculaires et qui c) Reconnaître qu’un quadrilatère est un carré
 Si un quadrilatère a ses diagonales de même longueur se coupent en leur milieu, alors c’est un losange.  Si un quadrilatère est à la fois un losange et un rectangle,
et qui se coupent en leur milieu, alors c’est un alors c’est un carré.
rectangle. d) Reconnaître qu’un parallélogramme est un losange  Si un quadrilatère a ses diagonales perpendiculaires, de
 Si un parallélogramme a deux côtés consécutifs de même même longueur et qui se coupent en leur milieu, alors c’est
d) Reconnaître qu’un parallélogramme est un rectangle longueur, alors c’est un losange. un carré.
 Si un parallélogramme a un angle droit, alors c’est un  Si un parallélogramme a ses diagonales perpendiculaires,
alors c’est un losange. d) Reconnaître qu’un parallélogramme est un carré
rectangle.
 Si un parallélogramme a ses diagonales perpendiculaires et
 Si un parallélogramme a ses diagonales de même lon- de même longueur, alors c’est un carré.
gueur, alors c’est un rectangle.
Partie E : Angles inscrits – Angles au centre (New)

XXIII. ANGLE INSCRIT


1. Définition
Un angle inscrit dans un cercle est un angle dont le sommet est un point du cercle et dont les côtés coupent le cercle en des
points distincts du sommet.
La portion de cercle comprise entre les deux côtés de l'angle s'appelle l'arc de cercle intercepté.

2. Exemple 1
E
R L'angle inscrit 𝑅𝐸𝑂 intercepte le petit arc de cercle 𝑅𝑂.

O C L'angle inscrit 𝑆𝐸𝐶 intercepte le petit arc de cercle 𝑆𝐶 .


S
A L'angle inscrit 𝑆𝐴𝐶 intercepte le grand arc de cercle 𝑆𝐶 .

3. Exemple 2
U Le sommet V de l'angle 𝐴𝑉𝐸 n'est pas un point du cercle : l'angle 𝐴𝑉𝐸 n'est pas un angle inscrit dans
le cercle.

N
Le côté [NS) de l'angle 𝐴𝑁𝑆 ne coupe le cercle qu'en N : l'angle 𝐴𝑁𝑆 n'est pas un angle inscrit dans
A V
S le cercle.
E

4. Propriété
Si deux angles sont inscrits dans un même cercle et s'ils interceptent le même arc, alors ils ont la même mesure.

5. Exemple 3
O
Les angles 𝑂𝐿𝐸 et 𝑂𝑇𝐸 sont inscrits dans le cercle.
L Ils interceptent tous les deux l'arc 𝑂𝐸 . Donc ils ont la même mesure.

XXIV. ANGLE AU CENTRE


1. Définition
Un angle au centre d’un cercle est un angle dont le sommet est le centre du cercle.
La portion de cercle comprise entre les deux côtés de l'angle s'appelle l'arc de cercle intercepté.

2. Exemple 1
E

R
L'angle au centre associé à l'angle inscrit 𝑀𝐸𝑅 est l'angle 𝑀𝐼𝑅 .
I

M Ces deux angles interceptent le même arc.

3. Théorème de l’angle inscrit


Si un angle inscrit dans un cercle et un angle au centre (son sommet est le centre du cercle) interceptent le même arc de
cercle, alors l'angle au centre mesure le double de l'angle inscrit.

4. Exemple 2
I
Dans le cercle, l'angle inscrit 𝐶𝐼𝐿 et l'angle au centre 𝐶𝑂𝐿 interceptent le même arc 𝐶𝐿 .
O L
Donc l'angle au centre mesure le double de l'angle inscrit.

C
Partie F : Projeté orthogonal d’un point sur une droite (New)

XXV. DEFINITION
Soit (D) une droite du plan et 𝐴 un point.
On appelle projeté orthogonal de 𝐴 sur (𝐷) le point d’intersection de la droite (𝐷) avec la perpendiculaire à (𝐷) passant
par 𝐴.

XXVI. PROPRIETE
La distance du point 𝐴 à la droite (𝐷) est la plus petite distance séparant un point de (𝐷) avec 𝐴. Elle est égale à 𝐴𝐻 où 𝐻
est le projeté orthogonal du point 𝐴 sur (𝐷).

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