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AMBASSADE DE FRANCE

AU MAROC

Le Conseiller pour les Affaires Sociales

INFOS SOCIALES MAROC


Printemps 2016

Santé

 Alliance des CHU de Casablanca et de Nancy


Le Centre hospitalier Ibn Rochd de Casablanca et le Centre hospitalier régional et universitaire de Nancy en
France viennent de signer une convention de partenariat. L’objectif est d’œuvrer pour le développement
d’une « collaboration fructueuse », dans le domaine de la chirurgie cardiovasculaire, de l’assistance
circulatoire et de la transplantation cardiaque.
Cette coopération sera axée sur la formation, le transfert d’expertise, l’organisation d’actions de recherche et
de symposiums. La coopération comporte un volet formation pour le personnel paramédical et les cadres de
santé, à savoir les infirmiers perfusionnistes et de réanimation, les infirmiers au niveau du bloc opératoire et
les infirmiers cadres de santé notamment.
Des projets de recherche dans le domaine cardiovasculaire seront élaborés dans les thématiques de
pathologie valvulaire et pathologie coronarienne, en particulier la prise en charge de l’infarctus aigu ainsi
que l’insuffisance cardiaque et son épidémiologie.

 Casablanca: Semaine nationale de la santé du 20 au 26 mars


De l’initiative d’un collectif d’associations, de
professionnels et d’humanitaires et d’organismes
opérants dans le secteur de la Santé, cette
"Semaine" -qui est une première au Maroc- s’est
fixée un double objectif : offrir aux acteurs du
secteur national de la santé un lieu d’échanges et
au grand public une plateforme de sensibilisation
sur les problématiques sanitaires.
Elle intervient dans le cadre de la 17 ème édition du
Salon international de la santé et de la 3 ème édition
du salon de la santé des Etats membres de
l’Organisation de la coopération islamique. Cette Semaine nationale bénéficie du soutien institutionnel de
l’alliance des CHU du Maroc, la Fondation Cheikh Khalifa et de plus de 30 associations savantes et
humanitaires médicales.

 Table ronde sur l’assurance santé globale


Le groupe de travail « Global Santé », du think tank Radius a organisé, le 9 mars à Casablanca, une table
ronde sur les enjeux et les défis d’un système de santé universel et durable au Maroc.
L’événement, organisé sous l’égide du Ministère de la santé et en partenariat avec l’Université internationale
de Casablanca, a été l’occasion de restituer les résultats d'une étude de perception menée auprès des acteurs
du secteur, autour des problématiques de la couverture sanitaire universelle.
A la question de savoir comment soigner mieux et soigner plus, et comment le financer, les décideurs et
experts publics et privés interrogés par le groupe de travail ont avancé plusieurs pistes, visant à répondre aux
priorités et enjeux de la protection sanitaire universelle pour le Maroc aujourd’hui. Ci-après quelques pistes,
extraites de « Réflexions & discussion Document », brochure diffusée à l’occasion de cette table ronde.
Un système de couverture sanitaire universelle va de pair avec une économie saine et performante. Le
chômage, l’informel, la précarité sociale, la fraude fiscale sont autant de facteurs qui déstructurent

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l’environnement économique du Royaume qui « impactent » la couverture sanitaire universelle, aussi bien
sur le plan de la gouvernance que du financement.
Avec un secteur de la santé en grande difficulté (manque d’infrastructures et obsolescence du matériel
actuel, hôpitaux et autres infrastructures de santé souvent dans un état de délabrement, pénurie aigue en
personnel de santé, notamment en médecins et infirmiers), et des inégalités dans l’offre (et dans l’accès) de
soins (public/privé ; rural/urbain ; axe Casablanca-Rabat/Autres régions), il y a la nécessité de nouvelles
formes de contrôle et de gouvernance, avec une clarification des rôles des différents acteurs, ainsi d’un Etat
régulateur et non gestionnaire, de la régionalisation comme outil de gouvernance et de la mise en commun
d’un réseau d’information
L’élargissement de la population cotisante et la diversification des sources de financement (un mix de
cotisations et de crédits budgétaires) sont des enjeux majeurs pour assurer l’équité et la pérennité du
système, la croissance et la création d’emploi étant la clé de voute de la pérennité du système de santé, du
moins de la « soutenabilité » de son financement.
Sans oublier les recommandations sur des coûts de gestion optimisés et rationalisés et des mécanismes
innovants de financement (ex : PPP).

Protection sociale – Politiques sociales

 Signature d'une nouvelle convention nationale relative au remboursement des médicaments


dans le cadre du tiers-payant
Le Ministre de la santé, El Houssaine Louardi, a présidé la
cérémonie de signature de la nouvelle convention nationale
relative au remboursement des médicaments dans le cadre
du tiers-payant, à l'occasion du renouvellement des
conventions nationales et de l'amélioration de l'accès des
assurés soumis au régime d'Assurance maladie obligatoire
(AMO).
Elle a été conclue entre les organismes gestionnaires de
l’AMO (Caisse nationale des organismes de prévoyance
sociale-CNOPS et Caisse nationale de sécurité sociale-
CNSS) et le Conseil national de l’Ordre des pharmaciens
(CNOP), avec le concours de la Fédération nationale des
syndicats des pharmaciens du Maroc (FNSPM).
Cette convention (remplaçant celle signée en 2012) offre aux assurés AMO le bénéfice de la dispense de
l’avance des frais sur certains médicaments remboursables au titre de l’AMO, leur permettant à la fois
d’accéder à des médicaments chers et d’alléger la part restant à leur charge et ce, via les différentes
pharmacies d’officine conventionnées parmi les 12 000 officines du Maroc.
Cette convention s’ajoute à la réduction des prix de 2 602 médicaments et de plus de 1 000 accessoires
médicaux.
Elle simplifie les procédures de remboursement avec un tiers payant à 100% pour 41 maladies chroniques
répertoriées au Maroc (ex : Cancers, Sclérose en plaque, Hépatites virales, Insuffisance rénale, Thalassémie,
Polyarthrite rhumatoïde).
Le directeur général de l'Agence nationale d'assurance maladie, (ANAM), Jilali Hazim, a estimé que la
nouvelle convention est la première de son genre au niveau national depuis l'Indépendance et comprend de
nombreuses mesures d'accompagnement relatives à l'unification et aux mécanismes de contrôle médical des
dépenses pour un accès équitable aux médicaments.
Cette convention est une première étape vers le renouvellement de l'ensemble des conventions nationales
relatives à l’AMO de base (ex : établissements de soins privés ; médecins du secteur libéral,…). Elle sera
suivie par la signature de quatre autres conventions avant la fin du mois d'avril prochain.

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 Nouvel accord de jumelage signé entre la CNSS et la CNAMTS
Dans le cadre de l'accord de jumelage signé le 30 novembre 2012, une réunion de la commission mixte
CNSS-CNAMTS s'est tenue au siège de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), le 16 février 2016,
sous la présidence du Directeur Général de la CNSS et du Président, ainsi que du Directeur Général de la
Caisse nationale de l’assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS) en vue d’évaluer le bilan des
actions convenues depuis 2013 à 2015.
Satisfaits de leurs relations de coopération enrichissantes, et afin de la renforcer davantage, les deux parties
ont procédé à la signature d’un nouvel accord de jumelage sur la base duquel de nouveaux axes de
coopération ont été définis et programmés durant les années 2016/2017 dans la perspective de favoriser la
performance de gestion et les échanges de compétences et de maîtrise des métiers de l’Assurance Maladie
Obligatoire (AMO).

 CNOPS-CNAMTS : Signature d'un nouvel accord de jumelage


M. Abdelaziz Adnane, Directeur de la Caisse nationale des organismes de prévoyance sociale (CNOPS), M.
William Gardey et M. Nicolas Revel, respectivement Président et Directeur Général de la Caisse nationale
de l’assurance maladie des travailleurs salariés - France (CNAMTS) ont signé un nouvel accord de
jumelage, le 15 févier 2016 à Rabat.
Cet accord a pour objet de favoriser la réflexion stratégique des deux parties autour de la mise en œuvre de
la couverture médicale, d’échanger sur les bonnes pratiques en matière d'Assurance maladie obligatoire
(AMO) et de perfectionner les compétences du personnel œuvrant dans le domaine de la gestion de la
couverture médicale de base.
En 2016, les efforts de coopération entre les deux organismes gestionnaires de l'AMO seront centrés sur
l’appui en matière de contrôle médical et de gestion du risque maladie, le transfert d'expérience en matière
de dématérialisation des flux et de lutte contre la fraude, le renforcement des outils de management de
l’assurance maladie et d’amélioration de la qualité de service aux assurés, ainsi que l’impulsion de débats
sur l’environnement de l’assurance maladie et les défis qui pèsent sur le secteur.
L'accord de jumelage s'inscrit dans le cadre de l’Arrangement administratif relatif à la couverture médicale
de base, conclu le 27 septembre 2005, et l’accord de coopération en matière de couverture médicale de base
et de protection sociale, conclu le 2 juillet 2010, entre le Maroc et la France.
Il fait suite à un premier accord de jumelage signé par la CNOPS et la CNAMTS, le 13 mai 2013.

Travail-emploi

 Indemnité pour perte d'emploi (IPE) – « Trop peu de dépenses pour le chômage indemnisé ! »
Trop peu de bénéficiaires…
Ce dispositif, entré en vigueur en décembre 2014, concerne ceux qui ont bénéficié "d'une relative stabilité"
de l'emploi. Sur 21 322 demandes déposées, 7 831 ont été validées et donné lieu à paiement de l’indemnité.
Dans les projections de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), un flux annuel de 34 000 personnes
éligibles avait été prévu.
Les conditions d'accès sont jugées "draconiennes" et excluent une partie importante de salariés. Les
conditions exigées seraient en déphasage avec la réalité du marché de l'emploi.
Pour prétendre à l'IPE, le salarié doit cumuler 780 jours pendant les 3 années précédant la date de perte
d'emploi dont 260 jours, continus ou discontinus, durant les 12 derniers mois.
48% des salariés inscrits à la CNSS sont déclarés moins de 12 mois par an et quatre salariés sur dix
cumulent moins de 216 jours. Selon les données CNSS, en 2014 seuls 30% des actifs du secteur agricole ont
été déclarés durant 12 mois, 8% ont cumulé 312 jours alors que 40% n’ont même pas atteint 144 jours. Dans
les autres secteurs, 48% ont moins de 144 jours déclarés.
…avec un accompagnement « insuffisant »…
Un dispositif d'accompagnement a été prévu pour être mis à la disposition des bénéficiaires de l'IPE, avec
l’assurance d’une formation qualifiante voire de reconversion.
Si la procédure exige l'inscription obligatoire du salarié à l'Agence nationale de promotion de l'emploi et des
compétences (Anapec), le volet formation et accompagnement ne jouerait pas pleinement. Certains
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bénéficiaires de l'IPE indiquent préférer passer par leurs propres réseaux pour trouver du travail, d'autres
jugent les services rendus par l'Agence « peu intéressants ».
L’Agence assure que ceux qui se présentent auprès de ses guichets sont pris en charge par des conseillers :
bilan de compétences, formation sur les techniques de recherche d'emploi, ateliers sur les métiers,
information sur le marché et orientation des bénéficiaires qui le souhaitent vers les établissements de l'Office
de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT).

Climat social – dialogue social


 Relations sociales
Lors d’une conférence de presse organisée le 15
mars, les leaders de la Fédération marocaine du
travail (FDT Aile Azzouzi), l’Union marocaine du
travail (UMT), la Confédération marocaine du
travail (CDT) et l’Union générale des travailleurs
marocains (UGTM) ainsi que le Syndicat national
de l’enseignement supérieur (SNE-Sup) ont accusé
le gouvernement Benkirane de bloquer le dialogue
social et annoncé un plan d’action commun.
L'augmentation des salaires et des pensions de
retraite, la réforme des retraites ainsi que le respect
des libertés syndicales et du Code de travail,
figurent parmi les revendications, en plus d'un
cahier de doléances spécifique au syndicat national de l'enseignement supérieur.
Une marche nationale est prévue à Casablanca le dimanche 3 avril.
Cette année, le 1 er mai devrait permettre de célébrer cette unité syndicale, avec une participation commune
des quatre centrales à la commémoration de la Fête du travail (en 2015, pour protester contre l’absence de
dialogue social, les centrales, à l’exception de l’Union nationale du travail au Maroc-UNTM, avaient
boycotté les festivités du 1er mai).
A l’occasion de cette conférence de presse, les cinq centrales syndicales ont souligné que les politiques
gouvernementales en matière sociale pourraient conduire à ce qu'elles ont qualifié de "vide politique et
organisationnel" encadrant la société avec toutes ses composantes sociales, en faisant valoir que le pays tire
sa force de celle des organisations sociales. Elles ont, en outre, exprimé leur grande déception face à la
"détermination du gouvernement à faire fi du dialogue social et politique", en soulignant la nécessité
d'adopter les valeurs de diversité et de dialogue dans le traitement de toutes les questions intéressant le
monde du travail.

Formation professionnelle-Education

 La mise en œuvre de la vision 2015-2030


M. Rachid Belmokhtar, Ministre de l’Education nationale et de la formation professionnelle, a récemment
présenté la mise en œuvre de la vision stratégique de la réforme du système éducatif et de son volet
formation professionnelle.
Les projets stratégiques seront mis en œuvre à travers des plans qui permettront d'évaluer la vision 2015-
2030, observant que certaines mesures prioritaires incluses dans ces projets stratégiques ont commencé à
être appliquées lors de la dernière année scolaire, notamment l'élargissement des filières internationales du
baccalauréat et l'instauration du baccalauréat professionnel, tandis que les autres mesures ont commencé à
être mises en œuvre au courant de l'année scolaire 2015-2016.
Le Secrétaire général du Département de la Formation professionnelle, Jamal Eddine El Aloua, a indiqué
que les projets stratégiques relatifs à ce secteur sont au nombre de six, dont le projet de concordance de la
formation avec les besoins économiques et sociaux, le projet de placer l'entreprise au c œur du système de
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formation, la consolidation du parcours professionnel à travers la fusion de la formation professionnelle avec
l'éducation et l'ouverture de la formation professionnelle à toutes les catégories.
Il a relevé que la première étape de mise en œuvre de la vision stratégique a été marquée par l'adoption par
le Conseil du gouvernement de la stratégie nationale de formation professionnelle 2021, tandis que la
prochaine étape verra la signature de conventions-cadres, de contrats, de programmes et la création de
commissions thématiques et d'un comité de pilotage chargé du suivi de l'application des mesures.

 Accord MEDEF/CGEM sur le développement de l’alternance


Une délégation de chefs d’entreprises françaises, conduite par le Président du Mouvement des entreprises de
France (Medef), a effectué une mission de deux jours au Maroc.
A cette occasion, et dans une interview donnée au quotidien marocain « L’Economiste », Pierre GATTAZ,
Président du Medef a déclaré « qu’il faut absolument développer la formation au Maroc comme en
France…».
« …Dans une économie mondialisée et donc hyperconcurrentielle, c’est la clé de tout. Les entreprises,
qu’elles soient marocaines ou françaises, ont d’immenses besoins de main-d’œuvre qualifiée, notamment sur
les nouveaux métiers techniques. Une dizaine de représentants d’écoles supérieures et d’instituts de
formation professionnelle font partie de la délégation du Medef afin d’apporter leur expertise sur
l’apprentissage et la formation en alternance… ».
« Le Medef et la CGEM vont engager avec les grandes universités françaises et marocaines une réflexion
sur l’instauration de la formation en alternance au Maroc qui s’intégrera à la Stratégie nationale pour la
formation professionnelle lancée par le gouvernement ».
A l’occasion de cette visite, un MoU a été signé, le 10 mars 2015, coté marocain par la CGEM et côté
français par le MEDEF, la conférence des présidents d’université, l’association des Directeurs d’IUT, et la
Conférence des Grandes Ecoles, pour mener une réflexion sur la professionnalisation des formations
supérieures et expérimenter une formation par alternance.

 Les élèves rêvent d’une carrière de fonctionnaire !


C’est ce que révèle la deuxième édition de l’enquête nationale socioéducative réalisée par le groupe
L’Etudiant marocain, en partenariat avec HEM Business School et le Ministère de l’Education nationale,
menée entre janvier et mai 2015.
Près de huit futurs bacheliers sur dix savent déjà ce qu’ils veulent faire de leur avenir : la majorité désire une
place dans le secteur public, la carrière de fonctionnaire fait fantasmer environ 60% des candidats au bac.
Seuls 13,4% souhaitent s’insérer dans le privé.
C’est dire s’il y a matière pour l’initiative d’Injaz Al Maghrib qui s’attaque à la promotion de
l’entrepreneuriat social chez les lycéens et collégiens, avec un projet pilote lancé avec le soutien du
programme américain MEPI (Initiative du partenariat du Moyen-Orient).
Ce projet compte développer la culture de l’entrepreneuriat chez des élèves de 13 à 17 ans et les aider à créer
des projets dans le social en vue de leur permettre de contribuer à trouver des solutions aux problèmes
sociaux de leur société. L’objectif ultime est que les élèves puissent choisir des projets qui auront un impact
positif sur eux et également sur leur société. Le but est d’offrir plus d’opportunités aux jeunes et aux
femmes. Et également de renforcer l’engagement civique et développer les compétences pour l’emploi et
l’entrepreneuriat.

Social- sociétal
 Handicap
Au Maroc, les handicapés et personnes à besoins spécifiques ont désormais leur portail d’emploi
Handiemploi.ma.
Lancé par l'association Espoir Maroc, ce site veut rapprocher les chercheurs d’emploi handicapés et les
entreprises engagées dans la diversité.

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Sur le site, les entreprises peuvent accéder
à un vivier de compétences, déposer des
offres d'emploi, et communiquer sur leurs
besoins en recrutement dans le cadre d’une
discrimination positive et socialement
engagée.
Handiemploi.ma offre aux candidats
concernés la possibilité de gérer leur
propre espace d’emploi, déposer leur CV
et consulter les offres d'emploi tout en
filtrant les résultats. Les autres avantages
incluent la consultation des recruteurs, la
postulation aux offres directement en ligne
et le suivi de l’actualité du marché de l'emploi et du handicap.

 « Casablanca accessible »
Le groupe AMH (Amicale marocaine des handicapés) vient de lancer des formations visant à sensibiliser
quelque 150 acteurs de l’urbanisme et de l’architecture à Casablanca à la problématique de l’accessibilité
universelle, première étape d’un projet, « Casablanca, accès à tout pour tous », qui vise à terme à remodeler
intégralement la ville blanche suivant les besoins des handicapés.
« Nous avons visé trois types de publics qui sont essentiels pour les avancées sur le sujet », confie ainsi
Rachid El Omari, référent accessibilité du groupe AMH. Objectif : sensibiliser ces acteurs à la
problématique de l’accessibilité urbaine et architecturale de la ville de Casablanca et encourager une
véritable réflexion approfondie dans ce sens.

 La Fondation Zakoura se mobilise pour le préscolaire


Construire 500 écoles dans les zones rurales et créer 1 000 emplois à horizon 2018, c’est le pari de la
Fondation Zakoura qui a lancé officiellement la campagne ANEER (Action nationale pour l’éducation de la
petite enfance en zone rurale).
Cette initiative vise à donner à 50 000 enfants une chance d’accéder gratuitement au préscolaire. La
fondation a renouvelé son appel en faveur de la mobilisation du secteur privé pour financer la création de ces
écoles. Jusqu’à présent, l’ANEER a permis de sécuriser le financement de 80 écoles (dont 45 déjà
opérationnelles) qui bénéficieront à plus de 8 000 enfants. À noter que la fondation a déjà créé plus de 400
écoles d’éducation non formelle, qui ont permis de scolariser plus de 20 000 enfants en dehors du système
public.

La Fondation Zakoura, association marocaine reconnue d’utilité publique, œuvre depuis 1997 en faveur du
développement humain par le biais de l’éducation des enfants, l’employabilité des jeunes et l’autonomisation des
femmes. « Le cœur de métier de la Fondation, Zakoura Education, est constitué par les programmes éducatifs qu’elle
déploie depuis 1997 dans les campagnes les plus reculées du royaume. L’Education pour tous, c’est l’engagement de
la Fondation. Le constat dans notre pays est clair : nous ne pourrons aspirer au développement futur du Maroc si
nous n’investissons pas dans le capital humain. Offrir un accès à l’éducation, dès la petite enfance, donner une
seconde chance aux enfants, aux jeunes ou aux adultes qui n’en ont pas eu, telle est la mission principale de la
Fondation ».

Droits des femmes

 Condition de la femme
La 60ème session de la Commission de la condition de la femme se tient du 14 au 24 mars au siège de l'ONU
à New York, autour du thème "Autonomisation des femmes et lien avec le développement durable".

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La CSW60 doit se pencher notamment sur l'évaluation des progrès
accomplis dans la mise en œuvre des conclusions de la 57 ème session
(2013) à propos de "l'élimination et la prévention de toutes les formes
de violence à l'égard des femmes et des filles".

Des avancées soulignées par la Ministre marocaine….


Alors que le Conseil de gouvernement, réuni le 17 mars, a examiné,
enfin, le projet de loi relatif à la lutte contre la violence à l'égard des
femmes, mettant ainsi fin à une longue attente, la Ministre de la
solidarité, de la femme, de la famille et du développement social,
Bassima Hakkaoui, a mis en avant les avancées réalisées dans le domaine de la parité et de l'égalité entre les
deux sexes, consacrées par la Constitution de 2011, citant notamment le plan gouvernemental pour l'égalité
"IKRAM" (2012-2016), qui vise à regrouper les initiatives en faveur des femmes, en vue d'inclure leurs
droits dans les politiques nationales et les plans de développement, précisant que la deuxième phase de ce
plan, "IKRAM2" (2016-2021), est en cours de préparation.
La Ministre a, en outre, évoqué le renforcement du cadre législatif, avec notamment un projet de loi portant
création de l'instance de la parité et de la lutte contre toutes les formes de discrimination, qui a été validé par
le gouvernement en mars 2015 et qui se trouve actuellement dans la phase finale d'examen à la Chambre des
représentants. Dans le cadre du renforcement du cadre institutionnel, la responsable marocaine a cité la mise
en place, en 2011, du Fonds de solidarité familiale au profit des femmes divorcées dans le besoin, avec des
enfants ouvrant droit à la pension alimentaire, ainsi que la mise en place, en 2012, du Fonds de soutien à la
cohésion sociale.
La Ministre a relevé la mise sur pied de cellules de prise en charge des femmes victimes de la violence au
sein des tribunaux du Royaume, indiquant que les hôpitaux seront, à leur tour, dotés de telles cellules. Elle a
également rappelé la mise en place en 2014 de l'Observatoire national de lutte contre la violence à l'égard
des femmes, et de l'Observatoire national pour l'amélioration de l'image de la femme dans les médias en
2015.

Mais un constat plus nuancé peut être fait…


Dans sa chronique publiée par l’Economiste du 10 mars, « 8 mars 2016, Laissez passer, il n’y a rien à
fêter! », la professeure Nouzha GUESSOUS dresse un tableau plus « contrasté » de la situation ; soulignant
le progrès réel qu’a constituée la ratification du protocole additionnel de la Convention pour l’élimination de
toutes les formes de discrimination à l’encontre des femmes, elle souligne « qu’il reste que sa mise en œuvre
par l’harmonisation de l’arsenal juridique national avec ses dispositions conformément à la Constitution
2011 reste bloquée ».
Soulignant les lenteurs et reports dans l’adoption de textes et réformes trop souvent annoncés, dont l’examen
est toujours en cours (cf. tableau ci-dessous), elle pointe, pour la dénoncer, l’exception que constitue la
reconduction pour la troisième fois et pour cinq autres années de la procédure de Toubout Zawjiya
(reconnaissance et validation du mariage des mineures).

Mars 2015-mars 2016 : l’année des "En cours"


- Loi contre les violences à l’encontre des femmes : en cours
- Révision des articles relatifs à l’avortement : en cours
- Révision du Code pénal : en cours
- Loi sur le travail des mineures : en cours
- Réglementation et mise en place de l’Autorité pour la parité et la lutte contre toutes les
formes de discrimination : en cours
- Réglementation et mise en place du Conseil consultatif de la famille et de l’enfance : en
cours
Certes des projets ont été annoncés. Mais ils sont loin de répondre aux attentes et besoins des
femmes et de la société tout entière, et ils n’ont pas toujours bénéficié ou tenu compte des
propositions de la société civile. Une vague de régression des droits et libertés fondamentales y
est parfois clairement perceptible; comme c’est le cas pour le projet de Code pénal.

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 L'UNICEF et le FNUAP lancent une nouvelle initiative pour mettre fin aux mariages d'enfants
A l'occasion de la Journée internationale de la femme, le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF)
et le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) ont annoncé le lancement d'une nouvelle
initiative, à laquelle participeront plusieurs pays, pour mettre fin aux mariages d'enfants.
Le Programme mondial pour accélérer l'action contre le mariage d'enfants aura pour but d'empêcher les filles
de se marier trop jeune et de soutenir celles qui sont déjà mariés dans 12 pays d'Afrique, d'Asie et du
Moyen-Orient, où les taux de mariages d'enfants sont élevés.
Ce nouveau Programme mondial UNICEF-FNUAP mettra l'accent sur plusieurs stratégies, notamment
l'augmentation de l'accès des filles à l'éducation et la santé, l'éducation des parents et des communautés sur
les dangers du mariage d'enfants, le soutien économique aux familles et le renforcement de l'application de
l'âge minimum du mariage à 18 ans.
Le Programme de développement durable à l'horizon 2030 inclut une cible sur l'élimination du mariage
d'enfants, l'UNICEF et le FNUAP ont appelé les gouvernements et organisations partenaires de l'ONU à
soutenir la mise en œuvre de cette cible d'ici 2030.

Maroc qui rit, Maroc qui pleure…


 Equipe marocaine de football
Le sélectionneur national du Maroc, Hervé Renard, a dévoilé la liste des 25 joueurs convoqués pour la
rencontre face au Cap Vert qui compte pour les éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations (CAN)
2017.
Cette liste comprend 9 joueurs opérant dans des clubs de ligue 1 et 2 du championnat de France.

 Religion, sexe, politique, et TIC…ce qu’ils en pensent


La deuxième édition de l’enquête nationale socioéducative réalisée par le groupe "L’Etudiant marocain", en
partenariat avec HEM Business School et le ministère de l’Education nationale, fournit quelques éléments
sur ce que penserait la jeunesse scolarisée marocaine : ils ne sont pas nombreux à s’intéresser à la politique
(4 sur 10), et plus particulièrement les filles (36,5%). Ce n’est pas leur sujet favori de conversation, seuls
10,8% en parlent souvent.
Les futurs bacheliers sont plutôt "laïcs". Pour la majorité d’entre eux (75,6%), la religion est une affaire
personnelle. Seuls 4,5% estiment qu’elle devrait guider la politique. La sexualité est à leurs yeux encore
taboue au Maroc. 61,8% n’en parlent que rarement, voire pas du tout, mais le tiers dit évoquer le sujet avec
un membre de la famille. Ils sont favorables à des cours d’éducation sexuelle au lycée. 33,6% sont contre les
relations sexuelles avant le mariage, et 36,4% pensent que c’est immoral. 11,1% y sont favorables.
Les élèves sont plutôt bien équipés en TIC. Près de 8 sur 10 possèdent un ordinateur. Plus des deux tiers
disposent d’une connexion internet, à la fois en milieu urbain et rural. Sans surprise, les réseaux sociaux, à
leur tête Facebook (54,1%) et Whatsapp (42,1%), sont les plus consultés par les élèves, suivis des sites de
téléchargement de vidéos.

Des nouvelles de l’informel


 Le marché du matelas serait perturbé par l’informel
Le secteur structuré est confronté à une rude concurrence de l’informel sur l’entrée de gamme. Les grands
fabricants des produits de mousse (matelas, banquettes, etc.) sont obligés de chercher une alternative face à
l’informel. La production informelle a repris de plus belle et « met toute l’industrie en difficulté », prévient
Jalil Skali, directeur général de Dolidol, filiale de Palmeraie Industries et Services. Abondant dans le même
sens, Tariq Laklach, directeur commercial du Groupe Richbond, souligne toutefois qu’il est « pertinent de
faire la distinction entre deux types d’informel, à savoir les industriels d’une certaine taille qui travaillent
partiellement ou exclusivement dans l’informel et les petits artisans qui s’improvisent micro-industriels du
matelas ou de la banquette à ressort ».

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En général, les prix vont de 800 DH (74,48€) pour un matelas d’entrée de gamme deux places à plus de
15 000 DH (1 396,5€) pour un matelas configurateur de Simmons. Ces prix sont réduits de 5 à 10% dans le
circuit informel, selon les industriels qui ne manquent pas de signaler « qu’à ce niveau, la qualité laisse à
désirer ».

 La prédominance de l’informel risque de faire échouer le projet du gouvernement d’interdire


la fabrication des sacs en plastique à partir du 1er juillet
Le dispositif d’accompagnement de la loi n°77-15 interdisant les sacs en plastique est maintenant finalisé.
Le ministère de l’Industrie propose deux offres. Le premier pack concerne les unités industrielles souhaitant
maintenir la production des sacs en plastique non interdits. Le deuxième package s’adresse aux usines
désireuses d’opérer une reconversion industrielle. Il se décline en un financement de l’expertise nécessaire à
l’élaboration d’un plan de reconversion ainsi qu’une subvention dont le montant peut atteindre 50% de
l’investissement.
Pour bénéficier du programme d’accompagnement, le bénéficiaire doit être en situation régulière vis-à-vis
de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), de l’administration fiscale et présenter des états financiers
certifiés par la Direction générale des impôts (DGI). Ce qui signifie que les opérateurs exerçant dans
l’informel et qui sont majoritaires sont exclus du dispositif.
L’élaboration du plan de sauvetage des usines de plasturgie a nécessité la réalisation d’une enquête préalable
auprès du tissu industriel entre décembre 2015 et février 2016. Comme cela était prévisible d’avance, seuls
35 questionnaires ont été remplis, dont 13 seulement via internet. La moitié dans la région du Grand
Casablanca. A peine le quart des entreprises sondées ont transmis les documents demandés. L’enseignement
le plus important à tirer de l’enquête, c’est que l’écrasante majorité des unités opèrent dans l’informel. Elles
ne pourront pas bénéficier du dispositif de soutien du gouvernement. Par conséquent, elles constitueront la
grande inconnue qui remettra en cause l’entrée en vigueur de l’interdiction de la fabrication des sacs en
plastique à compter du 1er juillet.

Chiffres & graphiques

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