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Cas Cliniques en Ostéopathie: Jonathan Lévy
Cas Cliniques en Ostéopathie: Jonathan Lévy
COLLEC TION
ostéopathie
Jonathan Lévy
Conception graphique : Primo&Primo
9 7 8 -2 -8 0 4 1 -8 4 8 3 -4
9 782804 184834
CACLOS
Cas cliniques
en ostéopathie
Dans la même collection
Bihouix P. et Cambier S., De la biomécanique à la clinique ostéopathique. Tome 1 :
bassin et lombaires
Bugnazet J.-M., Ostéopathie ORL. Enfant et adulte
Channell M., Mason D., Guide de consultation ostéopathique en 5 minutes
Constantidinès Y., Pariaud F., Regards croisés sur l’ostéopathie.
Philosophie et éthique de la pratique
Dahdouh F., Carbonaro R., L’expertise judiciaire en ostéopathie.
Chemin vers une profession de santé
Eckert M., Le concept de globalité en ostéopathie
Van Den Driessche S., Constantinidès Y., Le Breton G., Pariaud F.,
Le livre blanc du numerus clausus en ostéopathie.
Suivi de L’ostéopathie aujourd’hui et demain
Bleyl S. B., Brauer P. R., Francis-West P. H., Larsen W., Schoenwolf G. C.,
Embryologie humaine, 3e éd.
Coustet B., Sémiologie médicale. Apprentissage pratique de l’examen clinique
Dalley A. F., Moore K. L., Agur A. M. R., Anatomie médicale.
Aspects fondamentaux et applications cliniques, 3e éd.
Epstein O., Examen clinique
Ganong W., Barrett K., Barman S., Boitano S., Brooks H., Physiologie médicale, 3e éd.
Sherwood L., Physiologie humaine, 2e éd.
Tank P., Gest T., Atlas d’anatomie
Jonathan Lévy
Cas cliniques
en ostéopathie
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Pour toute information sur notre fonds et les nouveautés
dans votre domaine de spécialisation, consultez notre site web :
www.deboeck.com
Imprimé en Belgique
Dépôt légal :
Bibliothèque nationale, Paris : février 2014
Bibliothèque royale de Belgique, Bruxelles : 2014/0074/059 ISBN 978-2-8041-8483-4
Présentation de l’auteur
Présentation de l’auteur
V
Cas cliniques en ostéopathie
Remerciements
À mes parents, mes frères et ma sœur pour leur soutien et leurs encouragements.
À Remy et Bernadette RACHOU et Olivier DEBOUTE pour leur soutien et leur confiance depuis 7 ans
au sein d’IPEO. À l’ensemble du personnel et l’équipe enseignante d’IPEO.
Au Dr HIBAT Salima pour m’avoir fourni les radiographies.
Aux Drs DURAND Marine et LAURENT Hugo pour leur relecture attentive.
À Raphael REPUSSARD, ostéopathe, pour les très belles illustrations.
À Sarah ISRAËL, ostéopathe D.O., pour son dynamisme, sa motivation et sa relecture.
À Christophe FABRIS, ostéopathe D.O., pour ses précieux conseils et sa relecture attentive.
À Steeve LEGAND, ostéopathe et amis des écureuils, pour ses encouragements, pour son profes-
sionnalisme et sa bonne humeur permanente.
Au Dr Marie-France PORTNOÏ pour le temps que vous m’avez consacré et pour m’avoir transmis vos
connaissances médicales.
À Cathy pour son aide précieuse dans la rédaction de ce livre.
VI
Préface
Préface
Je ne regrette pas le temps passé à parcourir ce livre, le Docteur Lévy depuis des années collabore
avec notre école et je ne peux que m’en féliciter. Les années passées avec l’équipe pédagogique
et les élèves, lui ont permis de parcourir, d’évaluer les besoins et les impératifs de notre profession.
Je peux dire sans excès, il est enfin arrivé le livre tant attendu qui fait le lien entre ce qui est établit
et ce qui peut changer ! Personne encore ne l’avait fait, valorisant encore plus ce travail intelligent et
rationnel.
Composé de quarante-deux cas cliniques et pas un de moins, le livre de Jonathan nous invite dans
son vol à éviter les pièges, comprendre et respecter l’ostéopathie.
Son travail telle une fourmi a su décortiquer, comme le chercheur qu’il est, tous les obstacles qui
creusaient le fossé entre médecine et ostéopathie.
Son voyage va de dossiers en dossiers ou il aborde à travers les textes de lois et les impératifs de la
sémiologie médicale ce que l’ostéopathe se doit et doit faire au regard de ses patients et de la santé
soulignant l’importance de ce métier tant cette profession est incontournable.
Cet ouvrage plein de pudeur mais riche d’enseignements est à marquer d’une pierre car il permet
enfin de toucher du doigt ce qui nous séparait hier mais qui nous unit aujourd’hui ;
Rémy RACHOU
Directeur de l’IPEO
VII
Cas cliniques en ostéopathie
Avant-propos
L’ostéopathie est une thérapeutique complémentaire au traitement médical de plus en plus répandue.
Cet ouvrage, destiné aux étudiants en ostéopathie et aux praticiens ostéopathes, permet de com-
prendre certaines pathologies fréquemment rencontrées en pratique et d’identifier les situations à
risque qui imposent de réorienter le patient vers un médecin. Ces situations peuvent être plus ou
moins évidentes car l’intensité des symptômes n’est pas forcément corrélée à la gravité de la maladie.
Le patient qui s’adresse à un praticien ostéopathe attend une compréhension des pathologies et des
traitements qu’il présente. Il est important de garder à l’esprit que la prise en charge d’une pathologie
chronique commence par l’éducation du patient sur sa maladie !
Le respect des recommandations de bonnes pratiques des sociétés savantes, cohérentes avec les
pratiques ostéopathiques, reste indispensable au quotidien.
Jonathan Lévy
VIII
Table des matières
IX
Cas cliniques en ostéopathie
Abréviations
X
Abréviations
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Pour bien commencer : l’interrogatoire
RENSEIGNEMENTS ADMINISTRATIFS
– Nom, prénom, sexe.
– Date et lieu de naissance.
– Adresse et numéro de téléphone.
– Nom et numéro de téléphone du médecin traitant.
– Personne à contacter en cas d’urgence.
MOTIFS DE CONSULTATION
– Consultation pour prise en charge d’une maladie connue.
• Exemple : sciatique, névralgie cervico-brachiale, colopathie fonctionnelle.
– Ou nature de la plainte du patient = symptômes à traduire en termes médicaux.
• Exemple : difficulté à respirer = dyspnée ; jaunisse = ictère ; mal de tête = céphalées.
– Un ou quelques mots.
– Ne pas détailler la plainte dans l’immédiat.
ANTÉCÉDENTS
Médicaux
– « Êtes-vous suivi par un médecin pour un problème de santé particulier ? »
– Date, lieu, hospitalisation ou non.
– Compte rendu hospitalier.
REMARQUE
En fonction des antécédents du patient, insister sur les pathologies pouvant constituer une contre-indication absolue ou relative
aux manipulations ostéopathiques.
– Antécédents néoplasiques (métastases).
– Ostéoporose.
– Maladies systémiques.
– Maladies inflammatoires.
– Troubles de la coagulation ou de l’hémostase.
– Traumatismes récents n’ayant pas fait l’objet d’une prise en charge médicale.
– Décompensation d’une pathologie chronique.
– Etc.
Traumatiques
– Entorses, luxations, fractures.
– Date, prise en charge.
Chirurgicaux
– « Avez-vous déjà été opéré ? »
– Date, lieu, hospitalisation ou non.
– Compte rendu chirurgical.
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Cas cliniques en ostéopathie
Gynécologiques et obstétriques
– Gestité, parité : GnPn, avec n le nombre de grossesse (G) et n le nombre d’enfants nés vivants (P).
– Pour les grossesses préciser si : menées à terme, fausses couches, avortements.
– En fonction du motif de consultation :
• cycles réguliers ou non ;
• infections gynécologiques, cystites ;
• malformations utérines, fibromes ;
• dispositif intra-utérin (DIU) ;
• kystes de l’ovaire ;
• chirurgie gynécologique ;
• stérilité, traitement de la stérilité.
Familiaux
– « Dans votre famille, parmi vos frères, sœurs et parents, y a-t-il des problèmes de santé particuliers
(cancers, diabète, pathologies cardio-vasculaires, etc.) ? »
– Cause de décès des parents et des grands-parents.
MODE DE VIE
– Profession : énumérer l’ensemble des professions exercées.
– Situation familiale : célibataire, en couple, enfants.
– Conditions de vie à domicile.
– Exercice physique, sport, loisirs.
– Facteurs de risque.
– Prise de toxiques : tabac, alcool.
– En fonction du contexte :
• voyages et vaccinations ;
• animaux de compagnie ;
• contage.
ALLERGIES
– Alimentaires et médicamenteuses :
• documenter les allergies : type de manifestations ;
• exemple : pénicilline, paracétamol.
TRAITEMENTS
Médicamenteux
– Durée du traitement, arrêt.
– Prise de contraceptif chez la femme.
– Automédication.
REMARQUE
Certains médicaments doivent être pris en compte lors des manipulations ostéopathiques.
Exemple : l’AVK (antivitamine K) est un anticoagulant dont le surdosage favorise le risque d’hématome et de saignement. Il faut
penser à demander systématiquement l’INR avant de manipuler le patient et vérifier qu’il se situe bien dans la zone thérapeu-
tique. L’INR est écrit dans un carnet que le patient doit avoir sur lui.
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Pour bien commencer : l’interrogatoire
Non médicamenteux
– Ostéopathie.
– Kinésithérapie.
– Thermalisme, balnéothérapie.
– Massages.
– Acupuncture.
– Autres.
Caractériser un symptôme +++
– Date d’apparition ; aigu/subaigu/chronique.
– Localisation, irradiation.
– Type : brûlures, étau, décharges électriques.
– Intensité : échelle de l’EVA, EN, EVS, sensibilité aux traitements.
– Apparition : brutale, progressive.
– Évolutivité : intermittente, continue, paroxysme, poussées.
– Horaire mécanique ou inflammatoire si douleur articulaire.
– Facteurs déclenchant, aggravant, calmant la douleur.
– Entourage.
– Retentissement fonctionnel :
• se laver, s’habiller, se coiffer, faire les courses, marcher, etc. ;
• sommeil.
– Signes généraux associés :
• fièvre ;
• AEG : asthénie, anorexie, amaigrissement, aménorrhée chez la femme.
EXAMENS COMPLÉMENTAIRES
Biologie
– Biochimie :
• ionogramme sanguin, urée, créatinine ;
• VS, CRP ;
• enzymes musculaires : CPK ;
• bilan hépatique complet : transaminases (ASAT, ALAT), GGT, PAL, bilirubine ;
• bilan cardiaque ;
• grossesse β-hCG.
– Hématologie : NFS, hémostase.
– Microbiologie : bactériologie, virologie, parasitologie, mycologie.
– Immunologie.
– Autres.
Analyse systématique d’un examen radiologique
– Compte rendu radiologique.
– Type d’examen :
• radiographie, échographie scanner, IRM ;
• incidence ou coupe ;
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Cas cliniques en ostéopathie
• organe visualisé ;
• injection de produit de contraste ou non.
FACTEURS DE RISQUE
Il s’agit d’états physiologiques ou pathologiques ou d’habitudes de vie associés à une incidence aug-
mentée de la maladie suspectée. Ils permettent, en l’absence de diagnostic médical, de suspecter
une pathologie particulière et :
– de réorienter le patient vers un médecin ;
– d’inciter le patient à lutter contre ces facteurs de risque :
• exemple : conseiller l’arrêt du tabac.
Exemple : facteurs de risque cardio-vasculaire
Facteurs modifiables
– Dyslipidémie.
– Obésité.
– Sédentarité.
– Stress.
– Diabète.
– HTA.
– Tabac.
Facteurs non modifiables
– Âge : homme > 45 ans, femme > 55 ans ou ménopausée.
– IDM ou mort subite avant l’âge de 55 ans (père/frères).
– IDM ou mort subite avant l’âge de 55 ans (mère/sœurs).
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Dossier n° 1
ÉNONCÉ
Vous venez d’obtenir votre titre professionnel d’ostéopathe et vous allez prendre en
charge votre premier patient. Vous souhaitez respecter les conditions d’exercice de
votre profession.
QUESTIONS
1. Selon le décret du 25 mars 2007 relatif aux actes et aux conditions d’exercice de l’ostéopathie, quel
est le but des manipulations ostéopathiques ? Quelles sont les pathologies exclues du traitement
ostéopathique ?
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Cas cliniques en ostéopathie
CORRIGÉ
1. Selon le décret du 25 mars 2007 relatif aux actes et aux conditions d’exercice de
l’ostéopathie, quel est le but des manipulations ostéopathiques ? Quelles sont les
pathologies exclues du traitement ostéopathique ?
Le but de l’ostéopathie est de prévenir ou de remédier à des troubles fonctionnels du corps humain,
à l’exclusion des pathologies organiques qui nécessitent une intervention thérapeutique, médicale,
chirurgicale, médicamenteuse ou par agents physiques.
REMARQUE
Les manipulations ostéopathiques ne sont possibles qu’après consentement du patient selon l’article 40 du Code de déontologie
et après avoir évalué la qualité des tissus manipulés selon l’article 20 de ce même code, selon le Registre des ostéopathes de
France, association représentative de la profession.
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Dossier n° 1
REMARQUE
Les dispositions des questions 3 et 4 ne sont pas applicables aux médecins ni aux autres professionnels de santé lorsqu’ils sont
habilités à réaliser ces actes dans le cadre de l’exercice de leur profession de santé et dans le respect des dispositions relatives à
leur exercice professionnel.
Références
Recommandations de bonnes pratiques HAS :
http://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_1101438/tableau-des-recommandations-de-bonne-pratique
Textes législatifs et réglementaires : décret n° 2007-435 du 25 mars 2007 relatif aux actes et aux conditions d’exercice
de l’ostéopathie.
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Dossier n° 2
ÉNONCÉ
QUESTIONS
1. Vous souhaitez effectuer des manipulations cervicales. Que devez-vous faire impérativement ?
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Dossier n° 2
CORRIGÉ
REMARQUE
Cette disposition n’est pas applicable aux médecins ni aux autres professionnels de santé lorsqu’ils sont habilités à réaliser
ces actes dans le cadre de l’exercice de leur profession de santé et dans le respect des dispositions relatives à leur exercice
professionnel.
REMARQUE
Signes cliniques de la dissection carotidienne « COCA ».
– C : cervicalgies et céphalées.
– O : otalgies à tympan normal.
– C : CBH.
– A : acouphènes pulsatiles.
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Cas cliniques en ostéopathie
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Dossier n° 3
ÉNONCÉ
Vous recevez en consultation une femme de 27 ans. Elle est enceinte, à 30 semaines
d’aménorrhée et présente une lombalgie aiguë d’horaire mécanique.
QUESTIONS
3. Quels sont les antécédents qui doivent particulièrement retenir votre attention avant d’effectuer un
traitement ostéopathique ?
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Cas cliniques en ostéopathie
CORRIGÉ
REMARQUE
Les autres signes cliniques, objectivés par un examen clinique gynécologique médical réalisé par un médecin (et donc formel-
lement interdit en ostéopathie), sont :
– augmentation de la taille de l’utérus ;
– examen au spéculum : un col violacé avec une glaire cervicale absente ou coagulée ;
– augmentation du volume des seins avec bombement de l’aréole et saillie des glandes sébacées ;
– toucher vaginal : un ramollissement de l’utérus, assez net au niveau de l’isthme ;
– maintien du plateau thermique après 12 jours sur une courbe ménothermique (courbe de température).
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Dossier n° 3
REMARQUE
L’échographie du premier trimestre permet également de mesurer la clarté nucale. Une clarté nucale augmentée peut être le
signe d’appel d’anomalies chromosomiques, de malformations cardiaques ou d’autres malformations.
3. Quels sont les antécédents qui doivent particulièrement retenir votre attention avant
d’effectuer un traitement ostéopathique ?
La recherche des facteurs de risque permet d’isoler les patientes à plus haut risque d’accouchement
prématuré, de diabète gestationnel ou de complications vasculaires, imposant une très grande pru-
dence lors des manipulations.
Terrain
– Âge > 40 ans.
– Poids, taille.
– Tabagisme, alcool, drogues.
– Conditions socio-économiques.
– Profession à risque.
– Origine ethnique.
Antécédents médico- chirurgicaux
– HTA ou diabète.
– Allergies.
– Thrombophilie (phlébites à répétition, embolies pulmonaires).
– Infections urinaires.
– Pathologies cardio-pulmonaires.
– Appendicectomie.
– Laparotomie.
Antécédents obstétricaux
– Fausses couches, grossesses extra-utérines et leurs traitements, césariennes.
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Cas cliniques en ostéopathie
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Dossier n° 3
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ostéopathie
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