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Conséquences du Réchauffement

Climatique sur la Méditerranée

Pr Patrice Francour
Université de Nice-Sophia Antipolis
EA 4228 ECOMERS

francour@unice.fr
Quel est le bilan radiatif « normal » de la Terre ?

Compte tenu de la chaleur du Soleil (# 6000°K), il émet de la lumière dans le visible (40%).
L’essentiel de l’énergie provient du soleil.
L’énergie tellurique (flux géothermique en provenance du centre de la Terre) représente
le dix millième de l’énergie solaire.
L’énergie cosmique (étoiles ….) ne représente elle que le millionième de l’énergie solaire.

Soleil

1368 W/m² arrivent


sur un plan
perpendiculaire

La valeur moyenne du flux solaire à la surface


de la Terre ne représente que 1/4 de cette
valeur, soit 342 W/m² (rapport entre la
surface de la sphère terrestre où il est réparti
et la section du cylindre contenant le
rayonnement incident)
235+107=342
Émission = Réflexion + Absorption

107=77+30
réfléchi 67+168=235
absorbé

Un corps noir qui absorbe une énergie de 235 W/m² doit avoir une température de 255° Kelvin, soit -18°
Celsius (loi de Stefan-Boltzmann). Or, la température moyenne de la Terre est 15°C, il manque donc une
source de chaleur = Effet de serre naturel. Un corps à 15° émet essentiellement dans l’infrarouge
168+324=492 24+78+390=492
absorbé par la Terre réfléchi
La chaleur sensible correspond à la perte en énergie provoquée par le réchauffement de l’air (froid) par
le sol (chaud). C’est ce qui provoque une partie des courants d’air ascendants.
235 (195+40) + 107 = 342

519-324=195
émis

67+24+78+350=519
absorbé par atmosphère

168+324=492 24+78+390=492
absorbé par la Terre réfléchi
La Terre émet donc un rayonnement IR de 390 W/m² et reçoit de l’ensemble atmosphère
et nuages 324 W/m² de rayonnement IR.

Peu de constituants atmosphériques sont capables d’absorber le rayonnement infrarouge


émis par la Terre.

Il y en a principalement trois, les autres jouant un rôle secondaire. Ce sont :

- la vapeur d’eau, H2O,


- le dioxyde de carbone, CO2,
- les nuages.

1863 : le physicien irlandais John Tyndall (1820-1893) l’attribue à la vapeur d’eau présente dans l’air

1896 : le chimiste suédois Svante Arrhénius (1859-1927), prix nobel de Chimie en 1903, montre que
le CO2 peut absorber de grandes quantités de chaleur. Il émet l’hypothèse que la combustion de
charbon, pétrole et de gaz peut entraîner le rejet d’assez de CO2 pour réchauffer la Terre. Il estime
que le doublement du CO2 dans l’atmosphère peut entraîner une augmentation de 4 à 6°C (proche des
prévisions actuelles !)

Si la concentration en « gaz à effet de serre » augmente, la quantité de


chaleur émise en direction de la Terre va donc augmenter !
315 ppm
en 1957

Mauna Loa : sommet de Hawaï (3600 m), loin des sources de pollution classique. Les taux de CO2
sont donc des références.
Les alternances annuelles sont dues au développement de la végétation qui absorbe le CO2 en phase
de croissance.
Mesure déduite des bulles d’air
contenues dans les carottes de glace
Évolution du CO2 sur les 10 000 dernières années

Évolution comparable pour les autres gaz à effet de serre

(GIEC. Rapport 2007)


Les autres gaz à effet de serre

(GIEC. Rapport 2007)


Les autres gaz à effet de serre

Gaz à effet de serre d'origine anthropique CO2 CH4 N20 CFCs


combustibles rizière,
engrais azotés, aérosols, gaz
Sources anthropiques fossiles, élevage,
déforestation réfrigérants
déforestation marais
Pouvoir relatif absorption IR (rammené à celui
1 32 160 16000
du CO2)
Contribution à l'effet de serre additif entre
55% 15% 4% 19%
1880 et 1990
Concentration (ppm) avant 1850 280 0.8 288 0
Concentration actuelle 365 1.7 310 800
4% jusqu'en 1990,
Accroissement annuel de la concentration 0.50% 0.50% 0.25%
0% depuis
Concentration estimée en 2030 400 à 500 2.2 à 2.5 330 à 350 700
Durée de séjour dans l'atmosphère 50 à 200 ans 10 ans 150 ans 60 à 120 ans
Évolution de la température selon les 6 scénarios possibles
définis en 2000 (SRES)

(GIEC. Rapport 2007)


Conséquences de l’augmentation de la température
pour les Océans

• augmentation de la température des océans


• dilatation thermique (augmentation du volume)
• fonte des glaces
• augmentation de la sécheresse (local) et de l’érosion éolienne (turbidité)
• augmentation des précipitations (local) et de l’érosion hydrique (turbidité)
• modification de la courantologie
Conséquences de l’augmentation de la température
pour les Océans

• augmentation de la température des océans


• dilatation thermique (augmentation du volume)
• fonte des glaces
• augmentation de la sécheresse (local) et de l’érosion éolienne (turbidité)
• augmentation des précipitations (local) et de l’érosion hydrique (turbidité)
• modification de la courantologie

Élévation du niveau marin

Environ 12 cm depuis 1880; 5 cm par dilatation thermique, 7 par


fonte des glaces.
(mesures faites depuis 1992 par le satellite Topex-Poséidon)
Conséquences de l’augmentation de la température
pour les Océans

(GIEC. Rapport 2007)


Conséquences de l’augmentation de la température
pour les Océans

• augmentation de la température des océans


• dilatation thermique (augmentation du volume)
• fonte des glaces
• augmentation de la sécheresse (local) et de l’érosion éolienne (turbidité)
• augmentation des précipitations (local) et de l’érosion hydrique (turbidité)
• modification de la courantologie

Élévation du niveau marin

En 2100,
20 à 60 cm selon les scénarios
(1.1 à 6.4°C d’augmentation de température)
Conséquences de l’augmentation de la température
pour les Océans

• augmentation de la température des océans


• dilatation thermique (augmentation du volume)
• fonte des glaces
• augmentation de la sécheresse (local) et de l’érosion éolienne (turbidité)
• augmentation des précipitations (local) et de l’érosion hydrique (turbidité)
• modification de la courantologie

Augmentation des apports indirects (vent) ou directs (fleuves)

• augmentation de la turbidité
• régression des herbiers de Posidonie (+ T°C)
• augmentation de l’érosion littorale …
Conséquences de l’augmentation de la température
pour les Océans

• augmentation de la température des océans


• dilatation thermique (augmentation du volume)
• fonte des glaces
• augmentation de la sécheresse (local) et de l’érosion éolienne (turbidité)
• augmentation des précipitations (local) et de l’érosion hydrique (turbidité)
• modification de la courantologie

• circulation thermo-haline
• cas de la Méditerranée
Circulation thermo-haline
La situation en Méditerranée

Eau Atlantique

Eau Levantine
Intermédiaire

Eau Profonde Eau Profonde


Med. Ouest Med. Est

Méd. Ouest Méd. Est

Gibraltar Seuil siculo-tunisien


La situation en Méditerranée

Changements récents :
• entre 1987 et 1995, un changement majeur : la formation de l’eau profonde en
Méditerranée orientale se fait à partir de la mer Égée et non de l’Adriatique
• 3 fois plus d’eau profonde, plus chaude et plus salée
• modification profonde des échanges entre les deux bassins Ouest et Est
Ce qui passe normalement
en Méditerranée
occidentale est de l’Eau
Atlantique Modifiée (un
peu plus salée) par contact
avec l’Eau Levantine

(d’après Lascaratos et al., Prog. Oceanogr. 1999)


La situation en Méditerranée
La situation en Méditerranée

Changements récents :
• entre 1987 et 1995, un changement majeur : la formation de l’eau profonde en
Méditerranée orientale se fait à partir de la mer Égée et non de l’Adriatique
• 3 fois plus d’eau profonde, plus chaude et plus salée
• modification profonde des échanges entre les deux bassins Ouest et Est
• passage d’eau plus salée et plus chaude vers le bassin occidental ?

Causes possibles :

• déficit en eau douce et augmentation de la salinité dans le bassin Est


• diminution des précipitations (changement global et effet de serre)
• aménagements des fleuves
• ingression des eaux de Mer Rouge depuis l'ouverture du Canal de Suez en 1869 et
à son agrandissement en 1981.
Impacts visibles sur la faune et la flore ?

• augmentation de la température des océans


• dilatation thermique (augmentation du volume)
• fonte des glaces
• augmentation de la sécheresse (local) et de l’érosion éolienne (turbidité)
• augmentation des précipitations (local) et de l’érosion hydrique (turbidité)
• modification de la courantologie

Des eaux plus chaudes, donc des espèces d’eau chaude ?


Une tropicalisation de la Méditerranée ?

La réponse est loin d’être aussi simple !


Impacts visibles sur la faune et la flore ?

• oui, la faune et la flore changent, sans contestation possible

Attention : • Ne sont considérés ici que les exemples de modifications de


répartition au sein de la Méditerranée, pour des espèces
méditerranéennes.
• Déplacements Est – Ouest ou Sud – Nord
• D’autres modifications peuvent êtres dues à des « introductions »
naturelles (espèces de Mer Rouge, d’Atlantique) ou accidentelles
(eaux de ballast, rejet d’aquarium)
Impacts visibles sur la faune et la flore ?

• oui, la faune et la flore changent, sans contestation possible


• est-ce un changement récent, unidirectionnel, ou régulier et cyclique ?

• arrivée à Scandola à la fin des années 1980, comme


sur le reste des côtes méditerranéennes françaises
• observation d’une reproduction et de juvéniles
• une espèce classiquement dite « thermophile »
• mais ………
• des observations plus anciennes dans les années 50 !

La majorité des observations fiables en zone littorale remontent au début de


la plongée scientifique : les années 60 !

Un manque de recul flagrant !


Impacts visibles sur la faune et la flore ?

• oui, la faune et la flore changent, sans contestation possible


• est-ce un changement récent, unidirectionnel, ou régulier et cyclique ?
• mais est-ce lié seulement à la température ?
• une prédilection pour l’eau chaude seulement ?
Centrostephanus longispinus et Gobius vittatus abondants;
même en été

Méditerranée orientale
zone superficielle

Température > 18°

Alors, sténothermie ou thermophilie ?

Température < 13°

Méditerranée occidentale
zone profonde

Centrostephanus longispinus et Gobius vittatus abondants;


C. longispinus près de la surface surtout en hiver
Impacts visibles sur la faune et la flore ?

• oui, la faune et la flore changent, sans contestation possible


• est-ce un changement récent, unidirectionnel, ou régulier et cyclique ?
• mais est-ce lié seulement à la température ?
• une prédilection pour l’eau chaude seulement ?
• alors ?

Pas assez de données historiques le plus souvent !


Nombreux autres facteurs : turbidité, protection, ou ?
Plus une sténothermie qu’une thermophilie ?

• le rythme des changements risque de s’accélérer


• un réseau d’observation et d’observateurs est indispensable
• plus important d’analyser les conséquences écologiques que les seules causes
• et … se rappeler qu’il n’y a pas forcément une relation de cause à effet simple !
Impacts visibles sur la faune et la flore ?

• oui, la faune et la flore changent, sans contestation possible


• est-ce un changement récent, unidirectionnel, ou régulier et cyclique ?
• mais est-ce lié seulement à la température ?
• une prédilection pour l’eau chaude seulement ?
• alors ?

Pas assez de données historiques le plus souvent !


Nombreux autres facteurs : turbidité, protection, ou ?
Plus une sténothermie qu’une thermophilie ?

Seules les espèces méditerranéennes étaient concernées !


Par contre, des espèces réellement nouvelles sont observées en Méditerranée
Kyphosus sectator en Méditerranée
(d’après Francour & Mouine, 2008)

Gênes, 01/1903

Saint-Tropez, 11/2006
Trieste, 11/1847

Majorque, 01/1996

Palerme, 11/1883

Annaba, 06/2003

(Google Earth)
Comment arriver en Méditerranée ?
3 voies possibles

Anthropique

Atlantique

Mer Rouge (1869)

(Google Earth)
Comment arriver en Méditerranée ?
3 voies possibles

• introduction accidentelle par l’homme


• en provenance de l’Atlantique
• en provenance de la Mer Rouge

Plus de 560 espèces « exotiques » en Méditerranée


Depuis quand ?

Une accélération nette depuis les


années 50-60

(d’après Galil, 2008)


De quelles provenances ?

Une nette majorité de l’Indo-


Pacifique ou de la Mer Rouge

(d’après Galil, 2008)


Quels organismes ?

Une nette majorité de Mollusques,


d’Arthropodes et de Poissons

(d’après Galil, 2008)


Comment ?

Majoritairement les détroits (naturel) et les


bateaux (anthropique)

Ostréiculture en particulier

(d’après Galil, 2008)


Comment devient-on une espèce exotique ?

• une espèce est considérée comme exotique quand elle observée en dehors
de son aire de répartition connue ou supposée
• l’espèce doit pouvoir se déplacer seule ou être déplacée (vecteur)
• seuls quelques individus peuvent « passer » en Méditerranée
• l’espèce ne sera considérée comme installée que si de nombreux individus
sont présents et si la reproduction a réellement lieu (l’augmentation
d’effectif n’est plus due aux seules arrivées)
Espèce bien installée : nombreux
individus; reproduction probable
en Méditerranée

Espèce non installée : très peu


d’individus; pas de reproduction
en Méditerranée

(d’après Ben Rais Lasram et al., 2008)


Comment devient-on une espèce exotique ?

• une espèce est considérée comme exotique quand elle observée en dehors
de son aire de répartition connue ou supposée
• l’espèce doit pouvoir se déplacer seule ou être déplacée (vecteur)
• seuls quelques individus peuvent « passer » en Méditerranée
• l’espèce ne sera considérée comme installée que si de nombreux individus
sont présents et si la reproduction a réellement lieu (l’augmentation
d’effectif n’est plus due aux seules arrivées)
• si la prolifération est telle que l’espèce se développe aux dépens d’autres
espèces « indigènes » (méditerranéennes ici), elle peut devenir envahissante
Où s’installent ces espèces exotiques ?

• si le vecteur d’introduction est anthropique, il n’y a pas de « logique »


géographique; cela dépend du vecteur : Caulerpa taxifolia, algues japonaises
dans l’étang de Thau, eaux de ballast (à proximité des zones portuaires), etc
Où s’installent ces espèces exotiques ?

• si le vecteur d’introduction est anthropique, il n’y a pas de « logique »


géographique; cela dépend du vecteur : Caulerpa taxifolia, algues japonaises
dans l’étang de Thau, eaux de ballast (à proximité des zones portuaires), etc
• si le vecteur est naturel (un détroit) :

¾ préférentiellement à l’Ouest pour les espèces atlantiques


¾ à l’Est pour les espèces indo-pacifiques ou de Mer Rouge
Les espèces de poissons
exotiques en Méditerranée

- dans les années 80

- en 2006

(d’après Ben Rais Lasram & Mouillot, 2008)


Où s’installent ces espèces exotiques ?

Provenance Atlantique

• pour les poissons, moins de 50% des espèces se sont réellement installées
• installation dans le bassin occidental
• installation dans les zones superficielles (seuil à 300 m pour Gibraltar)
• plus de 60% des espèces colonisent un seul côté du bassin
• parmi elles, 70% sur la côte nord (sud de l’Espagne) ! Plus grand effort
d’échantillonnage ? meilleure productivité primaire ?
• par contre elles vont plus loin vers l’Est le long de la rive Sud (portées par
le courant)
Où s’installent ces espèces exotiques ?

Provenance Atlantique

(d’après Ben Rais Lasram et al., 2008)


Où s’installent ces espèces exotiques ?

Provenance Mer Rouge et Indo-Pacifique

• presque autant de poissons en provenance de l’Atlantique que de la Mer


Rouge ou de l’Indo-Pacifique : 62 contre 67 (Ben Rais Lasram & Mouillot, 2008)
• environ 15 % de la faune de poissons de Méditerranée orientale est exotique
• peu d’espèces méditerranéennes passent en Mer Rouge
• les espèces s’installent d’abord dans le bassin oriental
• dans le bassin oriental, colonisation par le nord (courant dominant, barrière
du Nil), puis dispersion vers l’ouest
9

42

9 25

8 18
67

(modifié d’après Mavruk & Avsar, 2008)


Où s’installent ces espèces exotiques ?

Provenance Mer Rouge et Indo-Pacifique

• presque autant de poissons en provenance de l’Atlantique que de la Mer


Rouge ou de l’Indo-Pacifique : 62 contre 67 (Ben Rais Lasram & Mouillot, 2008)
• environ 15 % de la faune de poissons de Méditerranée orientale est exotique
• peu d’espèces méditerranéennes passent en Mer Rouge
• les espèces s’installent d’abord dans le bassin oriental
• dans le bassin oriental, colonisation par le nord (courant dominant, barrière
du Nil), puis dispersion vers l’ouest
• pas de passage dans le bassin occidental en raison des différences de
température et de salinité
15°C et 36.2‰

21°C et 39‰

(d’après Mavruk & Avsar, 2008)


Où s’installent ces espèces exotiques ?

Provenance Mer Rouge et Indo-Pacifique

• presque autant de poissons en provenance de l’Atlantique que de la Mer


Rouge ou de l’Indo-Pacifique : 62 contre 67 (Ben Rais Lasram & Mouillot, 2008)
• environ 15 % de la faune de poissons de Méditerranée orientale est exotique
• les espèces s’installent d’abord dans le bassin oriental
• peu d’espèces méditerranéennes passent en Mer Rouge
• dans le bassin oriental, colonisation par le nord (courant dominant, barrière
du Nil), puis dispersion vers l’ouest
• pas de passage dans le bassin occidental en raison des différences de
température et de salinité
• passage très récent d’espèces lessepsiennes dans le bassin occidental :
Siganus luridus, Fistularia commersoni
Siganus luridus (SL), Siganus rivulatus (SR)

SL: 07/2008
SR: 10/2000

SL: 03/2004

SL: 03/2004

SL: 1956
SR: 1927

(d’après Daniel et al., in prep.)


Fistularia commersonii

11-12/2006

09/07 – 01/08

2008 01/2004

01/2000

(d’après Kara et al., in prep.)


Quelles conséquences pour la flore et la faune méditerranéennes ?

• installation d’une espèce si une niche écologique est vide


• impacts sur les écosystèmes en place pas souvent connus
• arrivée d’un herbivore strict peut profondément modifier les paysages
algaux
• si exploitation des mêmes ressources trophiques, généralement une
ségrégation spatiale
• succès très important pour certaines : 43% des ressources halieutiques en
Turquie sont d’origine lessepsienne (Taskavak et al., 1998); 72% des poissons
observés au Liban sont des Siganus rivulatus (Bariche & Saad, 2005)
• pas encore d’impacts aussi marqués en Méditerranée occidentale
Quel avenir pour la Méditerranée ?

• le réchauffement climatique se poursuivra


• les arrivées en Méditerranée orientale devraient se poursuivre, voire augmenter ?
• l’intensité du transport maritime ne devrait pas décroître
• les introductions accidentelles continueront et augmenteront d’intensité
• passage de plus en plus fréquent d’espèces lessepsiennes dans le bassin occidental
• les impacts seront d’autant plus importants que les peuplements d’origine seront
perturbés ou affaiblis
• impact moindre dans les aires marines protégées ?

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