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Almanach du Père

Peinard pour... : farci de


galbeuses histoires et
de prédictions
épatouflantes / réd.
Émile Pouget
Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
Almanach du Père Peinard pour... : farci de galbeuses histoires et de prédictions épatouflantes / réd. Émile Pouget. 1894-1899.

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.1~T A C I~
DU

PÈRE PEI
Farci de galbeasês Ijistoirc«

ET DE PRÉDICTIONS ÉPATAROUFLANTES
POUR

1894 – An 1O2
O toi. père paterne
Qui muas l'eau en vin,
fiais de mon cul lanterne
Pour luire à mon voisin.
K.VBKLAIS.

Prix de l'Almanaeh 25 centimes

DÉPOTS
AUX BUREAUX DU PÈRE PEINARD, 4 bis, RUE D'ORSEL, PARIS
"1 T"'Io.
Paris – 11, Rue du Croissant Paris
En vente chez tous les Dépositaires du Père Peinard
et aux Bibliothèques des gares.
2 ALMANACH DU PÈRE PEINARD

RUMINADES SUR LE CALENDRIER

CE QU'IL EST, CE QU'IL DOIT ÊTRE

On appelle Calot- l'invention du marteau à bomber


drier le découpage el les verres de lunettes.
l'étiquetage des mor- jusqu'àDu au
coup, grâce iélescope, toutes les
ceaux de temps. C'est vieilles balourdises furent foutues au ran-
grâce à ce classement t card.
Y a seulement trois cents ans, que
nous nous retrou- tout
que Galilée dépiota ç\ et prouva que la
vons dans le dévidage terre, au lieu de faire le pied de grue au
m. de l'existence. milieu de l'univers, tourne autour du
Sans calendrier nous soleil. A ce propos, les curés lui tirent
ne serions bougrement pas à la noce mille misères ils l'auraient grillé tout
on vivoterait à l'aveuglette, kif-kif les vivant si le pauvre vieux n'avait pas fai-
animaux. Les amoureux y trouveraient bli et renié sa découverte.
un sacré cheveu,car, pour se donner des Tous les ratichons du monde ue peu-
rendez-vous six semaines d'avance, ce vent rien contre la vérité: la découverte
serait un aria de cent mille diables. de Galilée a été confirmée et aujourd'hui
cinq
Dès que la
jugeotte a germé dans la nous savons la terre tourne.
que Elle
citrouille des humains, ils ont levé le ne/ fait une sur elle-même, – c'est
pirouette
en l'air. Et c'est en les même elle
reluquant gali- un jour; en temps tourne
pètes que sembler;t faire dans le ciel, la autour d'i soleil. – la durée met
qu'elle
June, le soleil et les étoiles, qu'ils ont à faire ce grand c'est Va mur.
tour,
dégotté le alondrier. Pour se faire une niée du truc, y a
C'est ce qui prouve que bâiller à la tournailler: elle
qu'a regarder une toupie
lune n'est pas toujours inutile. vire sur elle-même tout en décrivant une
Turellement, les premiers calendriers courbe.
furent tocards. Y en eut même de teile-
– 0
ment irréguliers, qu'au bout de quelques
douzaines d'années, les populos tom Actuellement, le est divisé en
jour
baient des nuesen voyant l'hiver montrer heures nous
vingt-quatre que comptons
sa trogne en pleins mois d'été.
glaciale par deux séries de douze, de midi â mi-
Mince d'embrouiilis! nuit. Les heures sont divisées en 60 mi-
Les populos de ce temps-lâ avaient beau nutes et les minutes en 60 secondes.
écarquiller leurs
quinquets, ils ne com- Cette division ect rudement ma! corn-
prenaient goutte au tnécanisrne astrono- mode, on la subit routine
pourtant, par
mique. Ils se figuraient que la terre était a
et manque d'initiative. Y a personne
plate comme une limande et occupait le il n'est ar.ivé, au moins fois
qui vingt
mitan de l'espace. Pour eux, le soleil et dans sa vie, de subir des désagréments ou
la lune n'avaient été accrochés la voûte de se tromper, aux
grâce qualificatifs
^leue que pour nous chauffer les abattis; faut
qu'il employer j/>/vs-?/7, malin,
pliant aux étoiles, c'était des clous dorés soir.
'ivés dans une calotte de cristal. Faut
changer ça, foutre! v
Ces idées biscornues furent en les italiens ont fait un
vogue Déjà, progrès

i
ALMANACH DU PÈRE PEINARD 3

dans ce sens au lieu de couper les jours mineux. Pour éviter ça, on a découpé
en deux séries de douze heures, ils l'année en douze tranches ce sont les
comptent de un à vingt-quatre. mois.
Mais, y a mieux à faire la division lo- Dans le calendrier crétin, les mois ont
gique du jour doit suivre le système de une durée qui varie de 28 à 31 jours.
numération décimale. On aurait donc dix C'est idiot et ça ne rime à rien.
heures par jour, chacune de cent minu- Cette gnolerie nous vient des Romains.
tes, chaque minute de cent secondes,etc. Ainsi, février n'a que 28 jours parce que
Il faut en outre se fiche d'accord sur la ces andouiiîes-ià se figuraient ce
que
fixation du point de départ. Autrefois, mois est farci de malheurs. Or donc, ils
chaque patelin marquait son heure d'a- ont rogné sa longueur, afin de réduire un
près l'horloge de sa capitale. Depuis deux tantinet les mistoufles qu'ils craignaient.
ou trois ans, les pays de l'Occident, (la Quant aux noms des mois, ils sont en-
France exceptée). se basent sur la nature: core un héritage des Romains, aussi bé-
tous ceux qui *e trouvent sur une même casse que le reste. Les uns rappellent des
lignc, allant du nord au sud, ont la même dieux payens, tel Mars. Le jean-foutre
heure; (on a baptisé ce truc le système des Mars jouait dans le ciel de Jupiter le sale
fuseaux.)
Avec cette
métier de ministre de la guerre. D'autres
binaise, l'Angleterre et noms indiquent leur rang dans la file
l'Espagne ont la même heure. La Suède- Octobre veut dire huit, Décembre., dix
Norwège, l'Allemagne, l'Autriche et l'I- On les a conservés avec bougrement de
taiie adoptent la même horloge est soin, parce qu'aujourd'hui octobre est le
qui
juste en avance d'une heure sur Londres. dixième mois et décembre le douzième.
La Russie et la
Turquie sont de deux Hein, voila qui donne une riche idée
heures en avance; enfin l'Australie est de la trouducuterie de nos dirigeants!
de neuf heures en avance sur Londres. Et ce n'est pas tout, cré pétard. D'un
bout à l'autre, ce sacré calendrier est
– o – farci d'imbécillités.
Ainsi, les mois sont divisés en semai-
L'année n'est pas farcie d'un compte nes de sept jours. Pourquoi sept jours?

rond de jours, il s'en faut d'un peu Parce que, au dire des abrutisseurs, le
moins d'un quart 365 jours et un père des mouches mit six à créer le
jours
quart de jour. Dans nos calendriers on la monde, et battit sa flemme le septième.
compte à 365, et tous les quatre ans on se Les noms des jours sont du même ton-
paie une année bissextile de 366 jours. neau que ceux des mois c'est encore
Quoique ça, l'année n'est pas en plein chez les Romains qu'on les a pigés, et ils
équilibrée dans le calendrier crétin, glorifient l'esclavage du Ainsi,
qui populo.
est celui que les grosses légumes nous dimanche signifie le jour du seigneur,
imposent, faut flanquer à bas, trois jours autrement dit le jour du
patron.
tous les 400 ans. C'est même en manière de
protestation
Un truc plus mariole consiste à retar- contre ce sale fourbi, que les prolos ont
der la huitième intercalation bissextile pris la chouette habitude de fl '.nocher le
d'un an. Au lieu de fourrer un 366° jour lundi, pour faire la nique leurs exploi-
à la 32e année, on ne le colle qu'a la 3; teurs.
Et on recommence ta ritournelle de La dernière loufoquerie de ce calen-
33 ans, en 33 sans
ans, que jamais il en drier idiot, c'est son point de départ
résulte une erreur d'un jour. le 1" fiiuvicr
Autre chose. S'il fallait compter les Pourquoi ce jour-là, plutôt qu'un
jours à queue leu-leu, d'un bout de l'an- autre? Pourquoi le ivr janvier, plutôt
née à l'autre, ça serait un imbroglio fara- que le 2 ou le 3 ? On n'a jamais su
4 ALMANACH DU PÈRE PEINARD
II est compréhensible qu'on prenne cette division en le bout de
décades,
pour premier jalon de l'année, soit l'en- l'oreille bourgeoise des conventionnels
trée du ou l'entrée de l'au-
printemps perce rudement ils voulaient
ou que le po.
tomne, bien encore le moment où, pulo trime dur.
de notre couchta côté de
(du l'hémis- Bast, y a mèche de tourner la diffi-
phère nord), les jours se mettent à ral- culté au lieu de Ilanocher le décadi
longer, c'est-à-dire au i« nivôse (15 dé- on se reposera
seul, aussi le quintidi,
cembre Mais choisir le itr janvier, –
94). le cinquième et le dixième
c'est jour de la dé-
fou 1 y a même pas un semblant de cade. La semaine sera donc de
raison. cinq
jours. Chouetto suiflard
Eh là, foutre de foutre Voici que je Les noms des mois, dans les sai-
bafouille: piges
sons, les récoltes, sont tout
S'il n'y a pas de raison plein gai-
logique pour beux. Les grincheux ont trouvé
conserver le calendrier, redire
tel qu'il est, v en leurs noms ne
que peuvent
a une plus forte toutes: notre asser- s'appliquer
que que chez nous. S'il a
vissement aux n'y que ça, c'est
prêtres, aux patrons, aux bébéte Si d'autres
patelins veulent con-
gouvernants, n'est pas fait de grosses corder avec. et que vrtid/wiairc ne rime
chaînes cadenassées, mais bien de mil- à rien chez eux, ils numéroteront les mois
liers de ficelles à part. sem-
qui, prises par des chiffres
blent premier mois, deuxième
tout plein fragiles, et qui, réunir* mois. K' ie tour sera
en faisceau, sont joué! Quéque
bougrement terribles a chose de kii-kif se fait déj dans le com-
briser. Le calendrier crétin est une de es merce, au lieu décrue on écrit
janvier,
ficelles, aussi, mille marmites, on f, Ier mois. »
nous le fourre 1 Lakyrielle des saints
marloupiere et
-o- saintes est remplacée des
par noms de
légumes ou de bricoles tirés de
11 s'agit usuelles,
donc de dégotter un calendrier la nature. Le quiniidi est un
d'où le maboulisme sera marqué par
exclu. nom d'animal, le décadi
Mais par un engin ou
foutre, qui donc va accoucher de un ustensile eu
rapport avec la saison.
la chose, prendre une telle la
initiative, Q'iantau point de départ,
faire accepter? i! est logique:
l'année commence au premier d'au-
Y a là un sacré cheveu jour
Heureuse- tomne.
ment y a mèche de tourner la difficulté
le Ctzlendrier de la Convention est là Pendant une dizaine de
un d'années, 1794
pour coupjesgopulo peut le faire sien, à on usa de ce
1^04, chouette
calendrier,
il n'est pas défraîchi. S'il n'a pas toutes et on s'en trouva bien. mille bombes!
du moins il en a bougrement. ne faisait
les qualités, Ça pas la balle de Bonaparte.
L année, de 365 ou
366 jours, y est divi- Le grand bandit voulant serrer fortement
sée en douze mois de trente –
jours, • a, vis au populo, rétablit tout ce qu'il
Restent en put
total 360. donc, dehors des de l'ancien régime. Turellement, les rati-
mois, cinq ou six jours chons furent
qui complètent remis en place, et comme
l'année ce sont les Sans-CnlotliJcs. leur garce de religion ne pouvait
Le mois est coupé en trois pas faire
tranches de bon ménage avec les d-u.udcs, le calen-
dix jours, dont l'énumératiors se fait en drier esclave nous fut à nouveau collé
latin decuisine, en comptant de un à dix sur le râble.
primidi, décadi. Avec cette binaise, la Depuis lors, nous le subissons avec ses
semaine aurait dix jours au lieu de sept.
gnoleries canulatoires.
Merci, on sort d'en Turbiner Nom de dieu,
prendre! faudrait bien le
neuf pourtant
jours d'afilée, on n'en
pince pas foutre au rancard
c'est déjà de faire six jours. Dans
trop C est évidemment une chose com-
1 pas
ALMANACH DU PÈRE PEINARD 5

mode, tant la
m mciite société ac- Pour cela m'est avis qu'il n'est pas mau-
que
sous sa coupe. vais de connaitredès maintenant un calen-
tuelle noi'« tiendra
on drier et d'apprendre aux
Mais, si on ne peut y arriver illico, potable gosses
moins le terrain, de à calculer avec.
peut au préparer
la Sociale battra son plein, C'est dans cette intention que je colle
sorteque quand
mie- macs se dé- sous le pif des bons bougres le calendrier
se soit sans grands qu'on
des vieil'es habitudes. civil. 1.
pètre

Predictio-n-netne-nts gc-néraux pour ITTn 102


aux bons t moucharderont. Les seront ra-
Maintenant que j'ai dégoisé proprios
mon Ilanche sur la kyrielle pias et les pipelets grincheux.
bougres petit
des siècles et des Par contre on n'aura tant vu de
d'années, qui, depuis jamais
se poussent au cul l'une de l'au- à la cloche, et il pleuvra
siècles, déménagements
de celle nous montre s;i des beignes sur la hure d'un tas de sa-
tre, parlons qui
poire: lauds.
Cette année-ci, les riches boufleront hon-
Des chiées de pauvres bougres,
mieux les pauvres, et les bien por- des so-
que teux de leur misère, piqueront
tants seront que les mala-
plus dégourdis leils,
des. Les boiteux cloch'eront du pied, et
Tandis des tripotées de filous de
main. Les que
les manchots n'auront qu'une à la lune.
la haute feront des trous
sur les routes et
vélocipèdes navigueront aux rapports les bons bou-
les poissons dans l'eau. Sa Jean-Foutrerie Qnant que
auront avec les planètes, ils seront
Carnot sera qu'un bâton gres
plus pommadé
fera des yeux très nets les boutfe galette, les marlous,
de cosmétique sa teinme
les mimstres, les ra-
en coulisse à la « Rosé d'O. » et elle pique-assiette,
tisseront tout le frichti, et quand les plats
éternuera, le pape la lui col-
parce que du
du poivre dedans. arriveront sous le blair populo, (ça
lera sous leblair avec
sera comme aux russes) il se
Pour ce est des
dépotés, ils conti- banquets
qui nets.
à l'œil, tapera, et verra les plats
nueront à voyager empocheront
une Pour ce qui est des comètes on les re-
des chèques, et foutront en chantier
de muera a h pelle nom de dieu! Ce sera au
loi sur le scrutin de liste, en place
n'y aura pas mèche de calcu-
celui d'arrondissement. Les patrons écor- point qu'il
cheront les prolos et les contre-coups les ler ceux qui les fileront.

des abattis de l'an 10a


"namérotage
année numération des mois
partir qu'adu
Ceci dit, épluchons la nouvelle
en
avec le calendrier civil, la cent deuxième, !» Nivôse, qui est de jours
quelques
avance surl'idiot premier janvier actuel:
a commencée au premier jour d'automne,
le 22 septembre et Commencé le 22 septembre Ven-
c'est-i-dire 1893, 189-5,
elle durera jour de démiaire va jusqu'au 2! octobre
jusqu'au premier
l'automne tombera le 21 22 octobre et (initie
prochain, qui Brumaire part du
Ce fait va
septembre 1S04. qui qu'elle 20 novembre.
être de 366 jours, tandis l'année cré-
que se met en route le 2! novem-
Frim.tire
de -,6s.
tine de 1804. se contentera bre et boucle sa lourde le 20 décembre.
Comme a l'heure actuelle, nous nou.i
mois Avec Xivo'sr- nous sommes presque à la
sommes dt;j.i appuyés les premiers
Nocl des crétins: sur ce, les bons bou-
de l'an 102", je vais en dire simplement
à la va et l'é- 1 gres, tourner la page!
deux mots vite, je n'alignerai
6 ALMANACH DU PÈRE PEINARD

LEVER

ET

C0TR !Qit)ôse – ïl-n 102 ««« »» «^q™

SOLEIL
^J^_ Le Capricorne
f/>« 5/ Wc-mArc YS0.Y«« 19 Janvier IS'Ji)
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7o4 4 0o 3 Tndi Bitume Sam. 23 –
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7 55 4 07 7 Septidi Terre M'.m-c. 27 –
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7 564 12 12 Duodi Argile LUNDI JANVIER 94 <ln-.s m- paiuni la têtu îles
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7 51 4 29 26 Sextidi Ktain Lundi 15 – Ko^iKnul. N'osant lu racour-
cir 1:1 gOIl \"('rliallf'Ü l'ej l tr%di°
7 50 4 31
3I 27
27 SUptitli
Septidi F'lornb
Plomb :lictr,li
Mardi Ki •Ï^Gavano"1'*1'0"1"'11"
7 49 4 32 28 Octidi Zinc Mcrc. 17i –
17 janvier tsso. – l)y-
7 48 4 34 29 Nonidi – numiudo du l'aluis d'Hiver,
Mercure Jeudi 18
•' ''' rhlion rtr Le tzar
h7 48au 4 if,a n~/>carf«m,
W >-
6'fc i- si >
N.-li.J.ÎOJl'LJJ
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\lexandru2 est rul,5.

II~t~J'jO
I. l" 1¡\Il"X¡:¡¡'_lr~I'~1
ra~
ALMANACH DU PERE PEtNÀRD 1_

NIVOSE

Turellement, ces sacrés bidards seront


Nivôse, ceux qui méritent le moins cette veine.
le mois de la nei- Ceux qui ne souffleront pas dans leurs

ge, brouh Ohé, doigts, parce auront des gants


qu'ils et
les fistons, pre- des mitaines, qui ne battront pas la
nez soin de votre semelle, parce qu'ils auront leurs pieds
blair si vous de cochons bien au chaud, ce sont les
ne voulez pas richards Ces birbes-là ne se plaindront
kif- du frio; dans leurs four-
qu'il coule, pas engoncés
kif une fontaine rures, ayant dans leurs caves du soleil
Wallace, collez- en bouteilles, c'est-à-dire du chauffage
lui un caleçon. pour se roussir à gogo leurs poils du
Et vous autres creux de la main, ils trouveront la sai-
Iesniguedouilies son admirable.
qui, pour pren- Pour ce qui est des dèchards, nom d'une
dre femme, avez pipe, ce sera une autre paire de manches
demandé per- les refileursde comète se patineront ferme
mission au mare pour arriver aux asiles de nuit, avant
ou au ratichon, qu'on ne colle à la porte,, kif-Kif au cul
tenez vos moi- des omnibus, le triste mot « complet! »
tiés à l'œil. L'in- C'est en Nivôse que les crétins et les
signe du mois jean-foutre de la gouvernance font com-
étant le Capricorne, les bougresses au- mencer leur anuée. Turellement, eUe dé-

ront le diable au corps et voudront être bute par une chiée d'hypocrisies et de
chauffées de partout. Quoique le prin- menteries.
temps soit encore loin, elles ne rateront l)es birbesde tout calibre s'enfarineront
pas une occaso de faire pousser cornes la gueule, pour faire des mamours à des
au front de leur mari. Si celui-ci a seu- types qu'ils ne peuvent voir en peinture.
lement pour quat' sous de philosophie Les fils souhaiteront à leurs vieux de

dans son sac, il se consolera, le désa- vivre kif-kif Mathieu-Salé, jusqu'à 834

grément qui lui arrive étant preuve que ans, tandis qu'en réalité ils voudraient
sa femme est gironde. les voir crampser iilico, afin d'hériter
Ce mois-là, la bise huilera ferme, cou- vivement.
les visages en quatre, tandis que Et tous feront mille
pant pareillement,
le gei fendra les pierres et emboudinera dieux du plus gros matador au plus
les doigts des prolos. petit larbin, c'est à qui fera sa bouche
Finaud sera, le mariole, qui fera le en cul de poule, disant le contraire de ce
compte des mouches blanches voletant qu'il pense.
dans l'air. A celui-là, le père Peinard L'année s'ouvrira donc par des men-
promet pour étrennes trente centimètres songes. Quoi d'étonnant qu'elle se conti-
de ruban wilsonien. nue par mille misères, par des crimes,
Heureux seront les billards qui auront par des horreurs sans nom, dont sera
pour couverte autre chose que le grand victime le populo. tant qu'il sera assez
édredon qui emmaillotera la terre. poire pour sc laisser faire.
8 ALMANACH DU PÈRE PEINARD

LEVKIl

ET

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cou;:KB Pkroiôse Sa 102
SOLEIL
a pakis Le Verseau
(uu 20 Janvier au Dimanche 1 1 Février) )

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cher

h. m. b. m.
7 47 4 37 1 Primidi Lauréole Sam. 20 lune > 21 jan-
7 46 4 '~8 janvier Vler,
Pleine a 3 h. III du !;Ou,
2 Duodi 1 i4lousse
M°USSe Dittt. 91'
3U"nriCr – «-«/er'M^rr 1
itYf,
7 4o4 40 5DUf
3 Tridi Lundi 22
Fragen 28 janvier, a 5 h. du soir.
7 44 4 41 4 Quartidi Mardi 23 – Nouvelle lune « fl fé-
Perce-neige
43 \t >« vrier, a ï) h. 55 du soir.
7ao a4 ao
43 k 5 n Quintidi
• *• i- Taureau
t Merc. 24
pPCin'icr quartier t
7 41 4 44 6 Sextidi Laur-thym Jeudi 25 à ï» h, 53 du .soir.
7 40 4 46 7 Septidi Amadouvier Vend. 26 –
===_
7 39 4 48 8 Octidi Mézéréon Sam. 27 –
miïnmir
vvaan
7 38 4 49 9 Nonidi Peuplier Dim. 28 janvier
7 37 4 51 10 Décadi
('cm Coignée Lundi
L,unI 1 29 – 9S janvier m.i. --Findn
procès des anarchos de
7 èo 4 53 11 Primidi Ellébore Mardi 30 –
Lyon; sur 66 accus»* y eut
7 34 4 54 12 Duodi Brocolis Merc. 31 – oi condamnation». Le» plus
fortus, uclle» du Kropot-
7 33 4 56 13 Tridi Laurier Jeudi lévrier
S^'E.'iht, Sffi
7 31 4 57 14 Quartidi Avelinier Vend. 2 –
Bernard, jticard, Martin,
7 30 4 59 15 Quintidi Vache Sam. 3 – «Hmi.\rent_à et 5 ans.
wno-11/.nj.-i-r.- r^- > ISM. – Pour
J'itiuter
7 28 o 1 16 Sextidi Buis Dim. 4 frrrn-r aux rou«»ins
..pprondro que
7 27 5 2 17 Septidi Lichen Lundi 5 – tout n'est pas rosodau» leur
– un de
7 25 5 4 18
18 Octidi
OCtid1 1If Mardi b6 'T f 'm'Uf' S?"
salauds, Hloch, est escoftut
6 19 Nonidi Pulmoûaire Merc. 7
7
7 245
22 5 7 20 –
Vienue,
en Autriche,
» la condamnation
en
Décadi Serpette Jeudi 8 réponse
li!un- ricil° s™ leIlilil
7 21
<,i 5 .1 9 v21 n Primidi
riHHlttl ThlasDi
îmdhpi Vend
Vtna..1 9<> – ,'lui,
une imprimerie clandestine.
7 19 5 Il 22 Duodi Sam. 10 – an janvier issn. – Les j~
Thymélé
de Deaw©-
7 17 5 12 23 Tridi Chiendent Dim. 11 février gueules noires
A ville foutunt fenêtre
1( “ ,“ par une
7 16 o 14 24 Quartidi Traînasse Lundi 12 – i,. mttU,jjt Watrin. Octto ex.V
7 14 5 16 25 Quintidi Liïvrt Mardi 13 – rution a donné naissauco à
7 12 5 17 26 Sextidi Guède Merc. 14 "»^'™<'e11,,i:ic((/n,m*.
,_ex~(~.u?,e. "CH,: 10 frvner fs'J'2. – <»arrot-
7 Il o 19 27 Noisetier Jeudi 15 –
Septidi tugu à X.n* do quatre gas
7 9 5 21
28 Octidi Cyclamen Vend. 16 – arrêtés, vingt jours avant,
( dans IlIIsurre<:tlOn ttrrrvr-
7 7. '2 ..d' (:h"l'd' Sam.
'17 17
7 7 5 22 29 Nonidi Chélidoine ^JZît
1 6 ~i 24 30 Décadi Traîneau Dim. M la ville d'assaut.
février pris
r a .–
"•TV ™ • -K!

ALMANAOH DU PKRE PEINARD 0

PLUVIOSE

puis, une fois gantés leurs pieds, ils se


Pluviôse, tireront des (lûtes viveme ît, prouvant
le mois de la ainsi au marchand que sa camelotte est
Hotte. S'il pleut extra.
feriii bous bou- Dans la deuxième décide, mardi gras;
gres, ne vous en s'amènera, ru. loin ont maigre pour le popu-
foutez, pas la lèle lo. Les bouchers étaleront des bœufs, dos .

a l'en ver s; y moutons, des veaux à leurs devantures


aura moins de cette carne dodue mettra l'eau à la hou-
poussière par les che du pauvre monde et ce sera tout
chemins. Ceux Ces tas de mangeaille iront entripailler
qui ne geindront t les bourgeois.
pas, si ca dégou- 1,'n tas de jean-foutre, qui vivent dé-
line connue va- guises d'un bout de l'an à l'autre, n'au-

che qui pisse, ront


pas à se fiche en frais, pour être en

ce sont les eam-. costumes de carnaval.

piuchards. Pour l'riitii, c'est la f rocaille moines mo!~

eux, pluie de fé- nillar.t, nonnes et nonnains, évèques,


vrier, c'est jus cures, vie. ires, eago*s et ostrogote, au

de fumier. En total tout le p;:quet de la puante rati- «


t1
fait de fumier, 1 chonnerie..
que .je leur dise: Drii.ri.'ino. c'est leurscopaius, en jupon-
y a rien d'aussi bon que les carcasses de nes comme eux, les marchands d'injus-

richards et de ratichons, mises a cuire tice; chats-fourrés, grippe-minauds, ehi-

six mois dans le trou à purin. Ta dé- canous, avocats-bêcheurs, et toute laver

gotte tous les engrais chimiques du mine qui vit de leur maudit métier.
monde. Kn effet, le jour o-'i les culs-ter- Trois'ti'mo, c't si les militaires les ron-

reux utili.serout ces charognes, ils n'au- chonnot, les vieilles badernes, les cu-
ront plus ni impôts, ni dimes, ni rentes, lottes de peau, depuis l'adjuvaehe jus-
ni ni l'outre, ni merde, à généraux, !<:»* ces massacreurs
hypothèques, qu'aux

payer, – conséquemment, aussi maigre patentés, baladant leur ferblanterie en


que soit la récolte, elle sera toujours as- plein soleil, – avec beaucoup de rouge,

sez, grasse pour eux. sur leurs frusques théâtrales, afin que
Il se peut qu'an lieu de nous verser le raisin né du populo qu'ils ne se privent
de l'eau a pleines coupes, pluviôse nous pas de faire giseler, ne fasse pas tache

amène un temps humide, brouiliasseux, dessus.


avec des
bourrasques
de neige à la clé, Puis, c'est lis polichinelles de la po-
– ceux ne suceront les pissen- n'étant costu-
qui pas litiqueric quoique pas
lits par la racine m'en diront des nou- mes ces birbes-là n'en sont pas moins

velles. des pierrots de carnaval.


.Sûrement, lespurotins trop nombreux, A toute e>.tte engeance. – et à celle
qui auront des ribouis à .soupapes, ne que j'oublie de citer, l'année sera
trouveront mauvaise sera-l-elle aussi
mauvaise que
pas ch'metle d'avoir les pieds
à la sauce. S'ils sont malins, ils se trot- le souhaite le vieux guiall'? ("est ià

teront à la grande cordonnerie à 12 IV. 5(1 le


grand hic!
~g~~a~

10 ALMANACH DU PÈRE PEINARD

LEVER
ET
T

– ^«w
Ventôse Un 102
SOLEIL
a paius (DU 19 Fèoricr au Mardi 20 Mars) Les
^es Poissons
PoisSOUS

lever co,u~
cher

h. m, h. in. 1
j7 3 5 20 1 Priraidi Tussilage Lundi 19 février Pleine lune 20 fôvricr,
7 2 5 27 2 Duodi Coruouillier Mardi 20 – Jl 2 2fl» ""»»«••

7 n0o29 OQ 3o n.Tndi -j- TT-,• “ – Dernier quartier i 2i
Vioher Mère. 21 iùvriiT, à uli. 38, w.ir.
16 58530 4 Quartidi Troène Jeudi 22 – .ouvelle l«ine:7 mars,
6 5G 5 32 5 Quintidi Bouc Vend. SI ^enii^ Cartier H
b 54 o 34 6 Sextidi Asaret Sam. 24 – murs, à <l h. 37, M.ir.
6 52 5 35 7 Septidi Ala terne D'un 2~> février ==^
6505-37--8 octidi !J.Il111,~ Il de
violette 1'tin(li 2(i
Lundi26
ÎÏÏ^SIS^- -iSliftSi
0 4»o38 9 Isonidi Marceau Mardi 27 – «lus Iuvulos v0>0oo mani-
6465
6 46 5 4010 40 10 D(,'cadit
Décadi Bêche )l'cue Merc ">X
inlet'e. 28 fc-Mants h'awrnent. Pour uf-
lirnu,r leur droit à la iif-
6 44 5 42 11 Primidi Narcisse Jeudi "i« mars mKrïJ^it^
6 42 5 43 12 Duodi Orme Vend. 2 – pilli-iiuli-sbuulniigcnu», fau-
6 40 5 45 13 Tridi Furaett-rro f
kam 3 – v'rnmili-
l>«.ux jours apn-s, 1« 11,
a6 38qq o 46 Afi i
14 Quartid! i- i-
Velard Dim. 1,,«,r.s .ouveuu mc-c-iing, ,.iaco do
6 36 5 48 15 Quintidi Outre Lundi â l'Hùit-l-tlu-Villu. Dans uiw
I 6 34 5 49 16 Sextidi Épiaards Mardi (i –
•" •••»'»•>'• yôur, YvosGu.vot
[,“ “ l'ave' >ur les anarclins <'t're-
cl
Koàéioll/ beptidi Doronie Merc. 7 – <,•<-••'imt-riclio tatouillc
Ji 6 30 53 18 Octidi Mouron Jeudil, 8 – l-i Marx issj. – u v/.nr j'
I fi 1H 1Q TVnni/li r< .c i i- i “J VlexiiiMlro n» 2, est unfi.i
Geifeml Vend-
Lfrï
Jj O.^b.j ob '41) Décadi î «.inl.ir.S..nfi]sïui,utfùdo;
Cordeau Sam. ]() 'I ™niincii™ par 'aire assas-
I 6 24 5 57 21 Primidi d, l\Iandrag<iw
MamlraMru Dim 11 'I/ff/'S
,,<ari -Vf. u"° doIui-a"u/-<liuo''«
fi
il
I 6b 24 9O
22 iJo a9 ^o -Wn
59 22 Duodi i- nPersil -i innilistos, eutre entre autrt-s
autres une
22 Duodi Lundi 12 –
1,Llll(li Il jeune filL, S.-P!.ia p«,n.w-
l.dhiliSH'S,
6206 6 023 Tridi Cochléaria Mardi ]3 skaïa; quam aux iuhUicu- Il
Il..110
1
I 6 18 2 24 Quartidi Pâquerette More 14 –
T'x «î" «'» ^>évh,
i b Jbb 3 2o Qumtidi Ikon Jeudi 15 – Mars Isu-J. – Rava-
I 6 14 6 5 26 Sextidi Pissenlit t Vend î(i – <il01 'lyuumiui ii( tanin du
6126 JUJ.cur .tt'noJI., JCott'J"lIHLln..
Sel)ti(lî S i 1 sum- n ju^">ï- -r^»i*
ll'lltZ
I O y 8 >i8 OCtldl af;i[ f^r
Capillaire Dim. 18 mnrs 'arThiur.s, 1« |.i.|uilo do P».
I 6 76 9 29 Nonidi Frêne lundi 19 –
j 6 5 ris s" r('"voll<S !(S généraux
11 30 Décadi Plantoir Mardi *> ^n"
ALMANACH DU PÈRE PEINARD 11

"^7" tet* tvt ht* *Hk <2s xr

Ventôse, ( Cependant,
confiance Gare
faudra
aux
pas avoir
bons bougres
trop
qui
de

aura beau faire se baladeront sans pépins! S'ils reçoi-


venter le vent sur le râble quelques giboulées de
vont,
il ne déracinera mars, qu'ils ne s'en prennent qu'à eux. Il
est vrai que, s'ils en pincent pour l'équi-
pas la tour Eiffel
ne rasera ils exté-
pas la libre, pourront, après l'arrosage
forêt de Hondy, rieur des averses, s'humecter l'intérieur
ne changera d'unechoppe de bière de mars.
pas
ilo place les ro- Ce mois-là, le soleil vadrouillera dans

chers, ne rendra le signe des poissons les gouvernants,


les rentiers, les patrons et leurs contre-
pas les poids de
vingt kilos aussi maîtres, les aristos et les feignasses, étant
tous de la famille des maquerautins, se-
légers qu'une
d'oie, ne ront heureux de vivre trente sous
plume jours

fora pas vole- leur emblème.


ter les hippopo- Des bonnes bougresses, qui n'étant pas
tames et les élé- de la même parenté, non plus que de
kif-kif celles des canards, n'ont pas le goût de
phants, c
les oiseaux-mou- l'eau chevillé au corps, ce sont les blan-

ches. Par contre, chisseuses. Fatiguées de barbotter dans


les petits le liquide, sans que jamais leur battoir
capeîs
de plus d'une gi ronde fille s'envoleront ou leur savon soient mordus par une ba-
les moulins, la pro- leine, elles profiteront de ce que la mi-
par-îie.ssus présageant
chaine venue des hirondelles. carème s'amènera un jeudi, le 1er mars,
Les s'en donner à cieur joie. Mince de
pointilleux prouveront que si les pour
capels des jeunesses sont si batifoleurs, chahut qu'elles se paieront ce jour là On
la faute n'en est pas au veut, mais bien se croire arrivés à la semaine des
pourra
à de gros bouffis à cul doré. quatre jeudis.
ce qui est de nous, bon
A ces tatillons je répliquerai, que si Pour populo,
les gosselines s'attifîer en fait de poissons, nous continuerons à
pouvaient genti-
s'enrubanner a leur sans avaler des couleuvres, – et aussi à fri-
ment, fantasia,
aiin que les
besoin de pièces de cent sous, elles ne se mer pire que des galériens
laisseraient conter fleurettes, ni morues de la haute se baladent dans do
pas
chatouiller le menton, par les vieux bir-' riches falbalas.
bes, non plus que par les singes. Si seulement nous suivions l'exemple
Du on ne verrait nous donneront les paysans! i
coup, point par les que
rues et les chemins de pauvres tilles be- A ce moment, ils finiront l'oehenillage

les mousses, les


donant. du tiroir ou remorquant un môme. des arbres, enlèveront
sucent les
Etre mère, sans permission des auto- lichens et autres salopises qui

| rites, ne serait plus une honte.! troncs et les branches.


En ventôse, le soleil nous montrera une gui des pommiers, qui mal-
Jusqu'au
iffiïinoussc encore pâlotte, mais chaude gré sa gueule -\erle. ne trouvera pas

«juand môme; pour chasser le brouillard, grâce ils lui couperont la chique carré-

j vent lui soufflera dans le nez. ment. t-


12 ALMANACH DU PÈRE PEINARD

L E V II
K

ET

SII*E nl" Z0I>IAyn:



C0l;r Germinal Un 102

SOLEIL
Le Bélier
Béller
a i'abis (Dil
f/J« ~-)l
2/ mars (lie .1eli(li I!)
un Jeudi f9 avril)

cou-
rber
lever

h. ni.
m. h.
6 3 6 12 1 Primidi Primevère More. 21 >n/n;s UPRIVTK&IPSiann-
6 16 14 2 Duodi Platane Jeudi 22
.Ci^Ue ^i :!Imars,
n.ars, à
5 59(5 10 3 Tridi Asperges Veud.23 – 2 lt. -'i, s..ir.
5â Yend.23 24
Sam. – :1. h, :11,
Dernier js 2» j
~7~6 b6 17 b 43 Quartidi
57 'l'rit 1 Tulipe
Aspcrges tinarlier
soir.
1 0006
5 556 1818 o5 .r).
Quintuh Poulr ) Ilint.
Ihm. &> trtnrs
mars ,lIIar", il 8 1. :ii, lIIutin"
Xouv'e||e |Unèi 0 avril,
5 53 6 20 6 Sextidi Blette I,und.26 – j i h. « m., mmiii.
551621 7 Septidi Bouleau Mardi 27
Premier
"vnl, à quartier
• v, »^ t 1.»
5 48 6 23 8 Octidi _1' Jonquille More. 28
9 Nonidi Aulne Jeudi 2(.i'2!1 – j
546624
b UG 26 10 Drmdi Couroh- V..U,l.:i0
,[ Snh" .an,
5 42 6 27 11 Primidi Pervenche Sam. 31 –
Uul.it, ni<- -l<- cii. hy. i,u :n»,
5 40 « 28 12 Duodi Charme Dimanc. 1 avril •' < I1'»"' llu" ,V"'T'- M""S
Channe l' avrillil
– ,'d.l'ine,, ,:h"ï. \1' ~lIr
5.)3863U13it'tdt
40 () 2H. 12 13 1.'lIOdi
Tridi Moruic e Lund) l,
IDim.anc, 2 – s lirrilla '¡"lIoIWlanoll ls,M) .Ie !.h.'rol,1
,v j{(m_
o 38 6 30 1. Morille Lundi 2
36 6 32 14 Quartidi Mètre Mardi 3 – un \>v>>>,
5 Vanliamcn,
346 6 3315 Quintidi Maille – liais,
Hm'-H-.lub.^ne Vanoutrvve,
5
4 la paiiM1 au ilirvolutir
532632 6 :3;-)
35 16 Sextidi Laitue Mercredi
Jeudi "> – civi-
et »iii<-i<U- apr.s.
G 36 17 Mélèze Vendredi 6 – .««//«<> /s". – l'iio
'. 30
5 Septidi
n'ttlusrClvrw,
5 28 (j 3H 18 Oetidi C¡gui;
Ciguô j Samedi
`~21117(0ll 7 I¡'all ie "olu,l'n~
5 28 6 38 18 Octidi L~
5 26 6 39 19 Nonidi Radis S /irnt ut Knric.»
iraii.r" MaUti-sta,
himan<\
5 24 6 41 20 IJWcrcIi 7i'M<«' I,undi – 1¡"!itH'1 un 'oul'II1<'1I1 t'iIi
1
!t_I:. :1.. "L. L.
m
o 21 6 42 21 Pnmidi damier Mardi lu –
viil(. ,},. «.v, ..i,

i 55 196
19 6 44
44 22 Duodi Romaine
Romame Mercr. 11 fimusnt lo fuu
22 Duodl les autnrit»'»,
alltor~t.
Maronnier
Jlarnr7ni<_·r \Iercr,
Jeudi
.li.mli 2II – li"s
aux archiva c-t f'0111';111
,ii>.tri}.u..nt ,Jl' feu
f 5 lt17 &6 ~045 2.`3
23 Tridi
lrlli
an populo la brttiM- <;ui iiioi-
5 15 6 47 24 Quartidi Roquette Vendr. 13
>iMliil ,i,ll|4; h.s t.on-ri.s llt. |a j
Samedi 14 – 1
5 13 6 49 25 Quintidi ï'irjron -ouvirnamc.
Thk>"
5 11
Il 6 5026
50 26 Sextidi Lilas
Lillls liimnw. tr> avril "rnl ts:{*
S,>extidi /Jili/f.till") fail K.iii ïipprciili.ssajîo «le
10 6 51 27 Anémone Lundi 16 – liarri.-ii.it.^
5 Septidi nnissacnur. rut-;
5 8 6 53 28 Octidi Pensée Mardi i 17i
Tr;in«n..miin,auj..unnuiirtn; (^
,5 6 6 54 29 Nonidi Myrtile Mercr. 18
^t^^Zt Ioat.¡;altls de itt rue.
,t;. d 16
A t 56
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30
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I~irÿl,i i~,r..ll ;.i;·
l,1)'O"ffr.j')4 Inn.li
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–– If
[,.s,
· l,

j » 5 4 I 6 56 (Jr'ffoir i Jeudi 19 furent


in!ts>arré«. 1
ALMANACtt EU PÈRE PElNAtlT) H

GUE! 1=1 MINA IL.

luiu> rôtisse malgré cette riche précau-


Germinal! tion, qu'ils ne s'épatent pas trop, si leurs
Kien que le nom bourgeons sont fricassés.
vous ragaillar- Pour se rattraper, ceux-là sèmeront
dit. nom d'une des citrouilles. Comme s'il n'y en avait
H semble déjà pas assez d'espèces, depuis les ac-
pipe!
fjitend les tionnaires du Panama, jusqu'aux a bou-
qu'on
nouvelles le ur.s des emprunts Russes.
pous-
ses crever leur Les vaches s'en iront aux prés, et
sortir quoique boudant de la verdure, elles con-
coque et
leur nez vert tinueront à lienter noir.

hors de terre. Des vaches qui, pour n'avoir que deux


Ce chouette pattes, mériteront rudement qu'on les
mois nous amè- envoie paître, ce sont les proprios. Eu
de même renou-
nera le prin- Germinal, qu'à chaque

– et 1 es- vellement île saison, teur tête tombera


temps,
des beaux sur la gueule des parigots.
poir
cette maudite fête i
jours. Rien que Que tristesse,

1 Certes, les déménageurs à la cloche de


l'espoir, hélas!
Faudra hois ne chômeront pas, et les bouilles
pas trop
se do auront un turbin du diable pour rape-
presser
faire à tasser les bouts des grolons, usés à bot-
ia nique
ter le cul des vautours.
l'hiver. Ku Germinal, y a le preinieravril,
foutre! Les bons amis Ça ne ronflera pourtant pas suffisam-
otgareau poisson,
c'iercheronl à nous monter le job, et le
ment. A preuve, que beaucoup de déses-
encore de nous d'autiv moyen
frio pourra bien s'aviser pères ne trouveront pas

a de se
dépêtrer
de leur vain:»:.»- qu'où
geler li' pif et tle semer du grésil 'où y
allumant un réchaud de i'h;:r-o;i.
<jue faire.
Germinal mentira à son no;n au
Ite-i ('roquants, assez liuauds pour se l-t

lieu ih1 faire plisser la vie, il aura fi» if


inorlre les oreilles, chausserons îles lu-

111ur. ir. I~l(w(~s eiwlIssel'onl d.'s lala germer la mort 1


nettes bleues on'iiies.
pour foutre eu déroute
14 ALMANACH DU PÈRE PEINARD

JLEYEK£Il

~t' ET

Il :II,E IU; ZOIJI.\C.!IE


COI~C;l:11 Floréal fIn 102
SOLEtL
Le Taureau
SOU;IL
APAlUS (Du 20 .fat'i! uu Suutrtli l'J .flaz) ')

C1 1er
~=:f:? lever
cou-
–– ––
Il. 111, Il, m. 1 1
Il 2657 1 Pl'irnitli Rose \°~tttl. ~'i~ n~'i'il t')0nt)un<0uvfii,
5 ïl
') 1) a h. Il, mallll.
5 6 _8
5.65821)uodi .1' (.1'
Chêne Sa.n.21 >1
I)t'rnh'r tIU;,rtit'r 2!!
7 » 3Tt'idi Foudre Ilitu. ut't'il a\ri),:t:<h.3~,)n!)tin.
4587
4567 1 I:nutli'?:3 Issue .1)
4QuartidiAu!~pmc
4547 35 ~M<~<<W;A'oM/«~ .Mardi 2-:
îlimartier s 12
4 527 I 4 6 :;axtidi Aucolie .tore.¡ ~) mal, h. ;<u, mutiu.ah
lune a II!
!v mai,
mui, il'l'
~l 7`i
.44 51 6 7Septidi
eeptitli liuguet
Muguet Juutli
Jeudi ;~Ii
~jj 'I1`la mE· soir.
¡Ph'ÏI)~~J
7 7 – ~jL.L'J_–––
4497 80ctidi Chanut~nou Vend. ~7 -1
4
'4477497 97 98 Octllh
Xonidi !hacin).hc S.);n. p,
L'nd. ~<s –
llyacinihe ~:PNE~~ItfGl:1
S i 10 10 Hyacinthe :¿~IIl. ~< 1.
44;5 7 ff)'<'t/ h)jh.'rrt'-
9 ?\~nid~
444/1111 rnmtdi Rhubarbe L'mdi3U
;,ttnt.i~itt.~i~i~r\'K)d~m.<!);
442713121)uodi Sainfoin Mardi 1'"
*? ~t mai n[.t~ttl ha~at'rcs
1..1",lIle" h't~<* la
115'l;(_' !n
15 -).) rr
4.< 44071.)13'lndi r Houtondor
i* \1 ,1.'1"('.
– !)-(.
43871614QuartidiChumcri.sicr r- .Jeudi :l – _L r.1 I,!m~. )<dt.(ra-
437717J5~M~<tr~Mie Vend. 4 tic
~4 n- if. 1~- 1~1,'7' ci b~JiG do pr~ 'te
l,r,i,ii,lt
443a/1916bexttdi
357 19 16 Sextidi (.'onsoude
(onsoude ~a)n..) sam. – :>
);.t.),ht)'M~i.L':it~
,Ii'I\;who¡et ilvc 1" n;si.
4 347 2017 7~<<. !i ~/t' )' 1:;111\'
mimst ·s ic·1, lu ).up-
Septidi Pimpr(-nc]]c'
4 327 22 18 Octidi Corbeille (I'oir ,Lundi 7 '“' l"'III1<a-
)'<- H.,U!tt'.< ') paix,
4317 2319 Nonidi 8 –
Arroche Mardi ,“ jps :ut!.r. ..«.tit au

4 29 7 24 ~(l Di·cu.zl.i ,5'itrrl~ir llei' 9!I ¡kIt, « l.nupIlll'z du


¡<"lit, ail
42972420Z'~YM/j;' paix,
42872621Pri.nidiStatice "l'.I'0.C..1l..C Moi-.il cl~
IL. '.aU. W· i11)
1", "'1' i il 'I;l;
26 7 27 22
442672722Duodi Pl'imidi tStat¡c(~ t i ,J,'uÜi
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42572923Tt-idi Bourrache. Sam. 12 – /)~s<t'n.i.r(. 1

4XJ/3024Quart!d)Va!erjanc 1:/ ~/i


C '!oit'ag. 1.. :1, ,h: 1"011;1
4227 31 25 ~uinticli C~crrpe Lundi 14 ~s ayaJlI ~nn~~)! le pO-1
42173326Sextidi Fusain Mardi ].') – 1'11111, UII<' IoII!llI"Iat!, ..nl,ru
I,'ur,~ l~mta: ,1 hoUI 1H<'h,
?' 34 Sel)tifli
4419719 3427 l7 Se atitli Civt,tt(,~
Civettc~ 1Vli~rçv. 1(~
Hi I:! 1,I.s,s.
4187 3-528 Octidi Jeudi I"r-1 – /i/–Mus~n-
I3uglUSe
4 li 7 36 28
41773629~-onidi ï;onidi Bug 1. ose
Sénevé ,Je.ud
~-cnd.I8 i 17 lmll>q t ,? ~ll1,a':r.c'
18
t 4 16 7 38 30 Z'~e~t
Décadi Houlette Sam. ..h)', Il (Jntre les ",d",

=,0, I__
i
DUPÈRE PEINARD
ALMANACH 15

JE~
F-X-.ORÉA.L,
L. 0 :FI. A.:r.

loréal fera
sache
risette
trop comment,
au
populo.
un
Et
vent
sans
de
qu'on
rebiffe
ionne la soufflera de partout.
ui'he; tout Ce riche trimballement foutra la trouille
î lu joie aux richards les les
pots-de-chambre,
eurs font les
goguenots, tinettes renchériront.
i au soleil Pour tous ces
parera avaros,
la gou-
uiintenant vernance nous turlupinera avec des
eînc tiède. élections. Il en
s'agira, province, de re-
oiseaux nouveler les collections municipales.
lient fern- Un tas de bon-ires qui,
dada, sans ce
'aisant des n'auraient son»»' qu'à étripailler les ri-
nirsauxfe-
chards, feront des yeux de merlans
.1. et se fi- frits aux Volières ils nous serineront
< en nit'iia- la des
que conquête est un
municipalités
an.'i béné-
truc galbeux.
jn du maire A cela, les paysans
pourront répondre
i curé,
que c'est de lacouille en bâtons; pour ce
sang, avec v
qui ies regarde, y a une quinzaine d'an-
inps pareil, a s nées qu'ils ont fait cette de con-
garce
ipulo de- quête et ils n'en sont pas plus bidards
être aussi
pour ça. Aujourd'hui, dans les camplu-
lux que les bestioles sans sou-
qui, ches, les conseillers cipaux sont tous des
|hent la rosée du matin, bons les richards v
bougres leur ont laissé
j'en sera rien, foutre 1 cet os sans moelle à ronger.
ici que les ratiehonx vont sortir de Pour ne rien entendre de ce raisonne-
usines a prières, se baladant à ment, ies eonquétards colleront six ki-
rs champs, et, un pinceau en main, los de ouate dans leurs à barbe.
plats Ils
d'eau sale les récoltes auront
géant en leur plan, kif-kif Trochu S'ilsen
T'est, les rotations Quand la fro-
pincent tant que ca pour sepercher
t rapliquera, les oiseaux se eache- dans les Volières, c'est qu'ils voient plus
les bestioles tairont leur liée, les loin c'est un Une fois
grade! accrochés
Htes cligneront leur œil. Comment là, y a mèche de grimper plus haut, de
fnilo pourrait-il être heureux tant devenir de vrai.
bon Ile-galet te pour
j endurera des horreurs pareilles? Les fistons à la redresse ne
couperont.
p plus qu'aux paysans, Floréal dans un
pas pareil pont pour voter, ils
fnera pas la joie aux proies des iront s'all'aler derrière une haie. L; ils
f c'est à peine s'ils verront fleurir
s'accroupiront, prendront leurs aises et
iHsenlits. poseront une belle sur
pèche le nez des
if.s voici qu'un matin les usines s'ar- fleurs puis, sortant leur bulletin de vote,
f>nt de cracher du noir et on relu- ils s'en torcheront
proprement.
i le bleu du ciel, débarbouillé de Et les baladeurs qui passeront sous le
('• en
veut, prenant plus avec leur tube
*y aura-t-il donc dVpastrouillant? qu'avec une pelle, concilieront « uéci-

'^u'il y aura? C'est cjuo le l"r .Mai dérnent.


Floréal ijeure bon >>
pas
~asB~j- ~` 'S',R'~S~s.pS"1~ .n~s ea,s
w "~r_=.~x.r~ a~ .h

16 ALMANACH DU PÈRE PEINARD

`_
LE VF. Il r 1
ET

– S1GNE DL' Z0DIAQlE


.C0Tn Prairial R-n 102
SOLEIL
pabis (Dit 20 Mai au Lundi /S Juin) Les Gémeaux

`' ° u'
cou-
lever
lever cher

h. m. h. m.
4 14 7 39 1 Primidi Luzerne Dim 20 mrti Dernier 2" I
quartier
14 13 7 40 2 Duodi – » « >>• H, soir. I
Hémérocalo Lundi 21 «>ai,
1,1 m n tn o m -i- -i, .ii I
4 41212 7 7 4:2
U 42 33 'l'ridi
Truh Trèfle
I'l'rètle Jtardi
Mardi 1Z
22 – .nouvelle lime 3 juin,

ành. à 11 19, 3 )UII1,


g, poir.
4 11 7 43 4 Quartidi Angélique More. 23 – Premier quartier 10 I
4 10 7 44 5 Quintidi Canard l eue
Jeudi 24 – “Pleine •ll-
a n_ “ “ 1. lune 2I» 1«
ir-
juin, h I
4 9 7 4» 6Sextidi Melis.se Vend. 25 7 h. Il
i«, malin.
4 8 7 40 7 Septidi Fromental Sain. 26 – – – – I
4 7 7 47 8 Octidi Martagon Mm. 27 mai y,
““ n mai /v;/
4 6 7 48 9Nonidi Serpolet Lundi 28 – l-i-i
Wrsaillais I
sYmparem
4 5 7 49
57 49 10 D'cadi Faulx \talnii
Mardi 29
oel – '!•• «''«ri* »-t lu rimu-m ù fuu
t't a t')m~; u'f,,s la S):M.u.\t:
4 o7y0 11PrnnidiI<Yai.se Merc. 30 –
Sv.vch.mk!
4 4 7 51 12 J)uodi Bétoine Jeudi 31 – 'J'i "( /vs.i.
A la ma- 1
4 337 7 5252 13 13Tridi
l'ridi Pois
Pois III f"I," 1<"("alllllll.lIl' 1111l'rl'-
Vend. l«
1, jüin
4 juin -«^ =^ -»
4 2 o3 14 Quartidi Acacia Sam. 2 –
.>|.ul<> i-t la n.u-.s, .harges
4 2 7 54 15 Quintidi Caille I)im la l"iï"wn-iie<lans leoime-
3 juin
ll,'n'; ehar¡.es de cavalerie
4 1 7 55 16 Sextidi..d' "IJ
Œillet t Lundi 4 S^ÏT. iï w«ÏS
4 1/56 17 Septidi Sureau Mardi 5 – <>•' arn-Maiion.s.
1
4 0 7 57 18 Octidi Pavot – -f
Merc. fi />\v Kncon-
j i -a n ta n- • »'<"ri– Ijachai.-c ratuircliu
4 a
4 7 58
08 19 Nonidi i-
NODJdl ,n
'l'illeiil
1,lleul
1 illeul l.tJeudi
~ttdi 7 tl(,ls liro 1111
tiru ““ c"ul,
,.““ ,lt·
iU. reV(lI.
0
3 59 7 58 20 Dïcadi Fourche Vend. 8 vt- sur le lilaii'pio-liiiulaii- r,i
1 Lucas
3 59 7 59 21 Primidi Barbeau Sam 9 – ^niHcnilion .1 vuuiait

Q n
salir lo mur nrti' ta cou-
3 59
3598 8 0 22 Duodi
02'2 Duodi Camomille />i'm.
I)irn. 10 juin mno de
do Vlntruiiriijvtuit,
3 S8 8 1 23 Tridi C.arnomillo
Chèvrefeuille Lundi 11 – alûrs
¡¡-ollno ful t>!l'lit^wniso
iy*(i tis i'yt,(titt,
svw 1
r-iill^. l.t milantf'îr, fusillour iio 1871 I
3 fyi
58 « S 1i 94
<54 ninrtiflï
«uartidi Caille-lait 1,iiio
Mardi 12 –
,M mili /sw |>our ,(._
3 58 8 2 25 Quintidi Tanche Merc. 1:3 – dur lo cul nu i/.ar, la H. F. j 1
3 58 8 2 26 Sextidi Jasmin Jeudi 14 – <mt»iK- n .I'»ris, une -juin-
1
t Eo o 2 2~ Sextidi Jasmill Jettrli 14 x!tmc cle nthihbtt-s 991r1911"
58 8 3 27 Septidi Verveine Vend. 15
,k, fal.ricwion <!o homhL;
|| 3 5888 3 2$
28 OCtidi
Octidi Thvm
'I'hym S7rn.
Sam. 16
16 – ley papiers
les pnf,iers qu'elle
~u'ollt~ lisrbotio
>«.'n! «"V1"'1!1.1'14 lft ,1?Ub-
13 588 4 29 Nonidi 1 Pivoine Mm.
Dia>z. 17 1 i ,jacin
juin Rlt-' !llr 'ltir* «•lll'lîper
l,srl,cn.tc~
(1 »H-
In m a
3 5$ 8
3Bd588
nr. r
4 0 Décadi
,
Décadi d i Chariot ,undi 18 1H – };¡-I;o;,
es j,'»s, là-liaa.
1.
58,8
4/30 ~tr~ïgu.s, j
i' < 1 .t :.dl

ALMANACH DU PÈRE PEINARD 17

PRAIRIAL

En fait de bains, ils n'en méritent


Prairial qu'un, ces chameaux-là un plongeon
foutra à tous des dans les égouts! Ça leur pend au nez.
fourmis dans les D'ici là, ils jouiront de leurs restes, `,.
pattes. Les plus usant nos chandelles par ies deux bouts.
casaniersauront En même temps qu'eux, les trimar-
des envies folles deurs, baluchon sur l'épaule, se foutront
d'aller plutnar- I carrément en campagne.
der dans ks prés I Chacun se met au vert selon ses
et les garde- I moyens. Ceux-ci, n'ayant pas la pro-
champètrebrail- I fonde farcie de pépettes, n'auront pas
leront comme I la veine d'aller se pavaner dans les en-
des pies borgnes I droits chiques. Pour ce qui est de se
en découvrant I faire charrier par la vache noire, ce sera
dans les grandes I aussi comme dos dattes ils s'embarque-
herbes la bête à I ront sur le train onze. De cette manière,
deux dos, qui I ils pourront, tous les kilomètres, faire
abondera bou- I une croix sur les bornes des chemins.
greincntcemois- I Prenant le temps comme il viendra,
là. ils éviteront les grands arbres quand y
Lescensesau- I aura de l'orage à la clé, ils se tasseront
ront le museau sous les buissons lorsqu'il pleuvra, et se
.r.4- t.
rouge et le noyau en dedans; les dindon- foutront le ventre à l'ombre quand le
neaux sortiront de leur coquille pour n'y soleil tapera trop dur sur les cocardes. `'
plus rentrer on ne ramera pas encore les Là où ils arriveront, ce sera le bon l
choux; par contre, la carotte commen- Quoiqu'ils aient l'air de ne pas crain-
cera à donner ferme. Il y a une foulti- dre le travail fait, ils n'auront pas ua
tude de variétés dans cette légume! Sur trop grand poil dans la main c'est avec
l'une d'elles, le tabac-carotte, la gouver- nerf que, pour la fenaison ou autres bri-
nance continuera à nous carotter dans coles, ils donneront un coup d'épaule
les grands prix. aux paysans.
Les culs-terreux se foutront perru- Outre ça, pendant les maigriotes colla-
quiers ils feront la barbe à leurs prés tions, soit dans les granges ou l'on plu-
et raseront la laine de leurs moutons. marde tous en chœur, ils jaspineront de r
Pour ce qui est d'eux-mêmes, ils n'au- du populo. Dans le siphon des
l'espoir
ront pas attendu Prairial pour se faire plus bouchés, ils colleront une idée de
tondre c'est du premier de l'an à la syl- révolte ça ne tombera pas en mauvaise
vestre, qu'ils seront plumés par les mes- terre Laissez faire, et que vienne le temps
sieurs de la ville, les recruteurs d'impôt, du grabuge les culs-terreux ne seront
les feignasses de tout calibre. on a
pas les derniers à se rebiffer,
Avec Prairial s'amènera la saison des beau leur seriner que la révolution de 89
villégiatures ies richards s'en iront leur a donné la terre, ils n'ont pas assez
soiffer des eaux dans les trous chouet- de bouze de vache dans les mirettes pour
ne voir la bonne terre est acca-
tes oa leur sale aux, bains pas que
nettoyer peau

de
de mer,
mer, parée par les richards et les jésuites.
\i~H'"
I* 18 ALMANACH DU PÈRE PEINARD

LEVEU
ET

SIGNE niJ MnUQIIE E


C0TEK Messidor – £Tn 102
SOLEIL
p-"»'s (Du 10 Juin au Mercredi 1S juillet) L'Ecrevisse
E

lever
lever cou-
!h'~ cher

b. tu. h. in.
3 08 8 4 1 Primidi Seigle Mardi ] 9 juin I.'KTIC romm. le 21 juin.
? 3 58
â8 8 5 2 T>ttodi
Duodi Avoine
_lvoinc Merc
!lt·rc. 2t1
20 – *«* rnler quartier 26
z(f
o e « m • j- /-> U~'ruier
lulI1i a »•
~~murtier
1^» matin.
3ro
58 8 5 3 ïndi Oignon Jeudi 21 Nouvelle lune 3 juil-
3 58 8 5 4 Quartidi Véronique Vend 22 l«t, U .'» li. ôô, matin.
3 59 8 5 5 Quintidi Mulet •Sam 23 – '«'•"««'r €|uartit'r
o _ft “ “ îuilloi, m 10 h. 2.», soir.
J»9 8 5 6Sextidi Romarin fiim. 21 Pleine lune 17 juillet,
juin
3 59 8 5 25 – à 10 h. 12, soir.
7 Septidi Concombre Lundi
4 08 5 – =
ï 8 Octidi Eclialotte Mardi 20 – –– r–r
4 085 QNonidi Absinthe Me.c. 27i EPHEMERIDES
X-
4 18 5 10- Décadi Faucille ~"J -4 )uin .fSis-
Jeudi 28 – –
1 Primidi 's prulos bornes par la
4n 18 a 5* 11 Primidi •Coriandre Vend. 29
2!)
r ~` – «u-uxil-iue ropublique «, r,"
~tL 44. 2 8 5 12 Duodi Articltaut Sam 30 – voilent en criant :« Du pain
4 9 rln plomlr s ut 80lH mi-
2 8 5 13 '1'Tridi.d' 1
13 (".
GirofléefI' ee D'
Dim. 1,'
1-r '11 tlfll!
juillet "x \^T
4 3 8 4 14 Quartidi Lavande Lundi 2 – 2.1 juin /vv.v.
?% Louise
S' 4 4 8 4 15 Quintidi Chamois Mardi 3 Michel et l'ougot rendus rus-
448 4 8 (lu I)illage des bon-
441616 Sextidi
Sextidi Tabac Mcrc. 4
4 f^^Z
~R;, 4 08 3 17 Septidi Groseille Jeudi 5 – sent l'une six l'autr«
ans,
4 6 8 3 18 Octidi Gesse – huit ans lic "'•telusion.
Vend fi
,< <: o ft in T i 7M!'t ~7f'. – Mort du¡
4 6 8 2 19Nonidi Cerise Sam. 7
tiïdZjkk™?*
4 7 8 2 20 Décadi Parc Dim. S juillet II iuilleUM'J. – Exi-eu-
44 o:
B 8
88 1] 21
21 Primidi
Primidi Venthe
Menthe Lundi 9 ti"AH."vîcli°J-
“ juillet lé'JI. – Les
4 9 8 1 Z2
22 t.Duodi C:ulniri
Cumin ~iardi
Mardi 10 – 1, ~rlitlr~t 1;1.
bourgeois révolutionnaires
4 10 8 0 23 Tridi Haricots Merc 11a – mi trui lient au t~
LèSI
le populo 1°
4 îï 7 59 24 Quartidi Orcanète Jeudi 12
fi;
S^^iepu^
4 12 7 5825 Quintidi Pintade Vend. 13 de la Bastille. c« nu sera,
L. 4 13 7 i)
58 26 Sextidi Sauge
a roC Sain.
;"¡dllJ. 14'1 –
jht'SJ/7/*4,'°^r"icr!
14 'rlilled l.1'I. I'anr
4 14 7 57 27 Septidi Ail Dira. 1$ judhH [f.her la'priM iKa Bastïlô'
4 15 7 5628 Octidi Vesce Lundi 16fi – fia famille liayum, composée
4 16 7 55 29 r.. Nonidi 1 “,
Blé Mardi ,“
] 7
cnl«
'1? au
««l* brmt
powoiiuw,dus feuxm d'ar-
rai-
,,“““ –
4 17 7 54 30 Décadi Chalemic Merc, 18 tifices.

j
ÀX&ÀKAOH DU PÈRE PEtNÀïtD <
_~J§I1

Tk/T ThT1 <2î <G2I:J:)T T^fc f~\ T^è


lV.[ S S 0 FI.

Les malédictions sur


Messidor caniques les prolos
pleuvront
montreront
les mô-':>
le poing
t
ouvrira l'été en aux moissonneuses qui, sans faire de
plein; le soleil magnes, foutront le blé en gerbes; aux ~#
recevra tant, de dépiqueuses qui avaleront les gerbes
|iaillesdan.sr<i'il comme une pillule et rendront le grain j
que les jours tout ensaché.
i\
enIl rapetisse- si commode
Ça serait pourtant de faire ,|
ront; bon Y aurait foutre
par contre, ménage! qu'a une,j
les nuits tirant sacrée aux richards un
purge coup
toute la cou- aurait la terre de cette
qu'on déblayé j
verte de leur vermine, la récolte n'entrerait plus dans
côté, elles se fou- leurs granges et au lieu de faire c<ra-> 3
tront a rallon- currence au populo, les mécaniques ron- *€
ger jusqu'à la fieraient à sun profit. -|
saison du bou-
I'our lors, on serait rupins! Les gigota
din.
ne nous passeraient plus sous le nez, ou J
En messidor, aurait sa part de pain on boirait
blanc, "4
on moissonnera, du sec et du frais.
dé- J
'ngerlw'ra
On perdrait jusqu'au souvenir de la
piquera, – non
Saint-Jean, cette maudite fête crétineoù î
plus à grands
les prolos de lit campluche s'en vont au -<
renforts do bras, mais avec le non-non
marché, foutant leur viande aux en- ."s
des machines.
chères, kif-kif du bétail.
Irf'.s
pauvres bougres qui s'amèneront
Les voila embauchés
pour six mois.
au louage, après s'être appuyés des lieues
et dos lieues sur les grandes routes, fe- un an! Ils s'amènent
à leur
nouvelle /||
étable, sans bride au – c'est de»
ront grise mine. Trop souvent ils trou- cou,
leur animaux dociles. Et dire .1
veront visage de bois les machines qu'on appelle
couperont la chique Là où, autrefois, ou. ça se louer, pauvres de nous. c'est SQ 'J
aurait embauche des centaines de pro- vendre, nom de dieu!
los, quelques douzaines suffiront, et au L'esclavage des temps anciens
étaiV'i
lieu do durer des temps induis, la mois- moins dégueulasse on était esclave par
son ut tout le turbin qui s'en suit sera force, et non volontairement comme au?
abattu eu
quelques jours. jourd'hui.
HIT ALMANACH DU PÈRE PEINARD

LEVRR
ET
S1GNE DU zow E
cou;r – Un 102
Thermidor
• soleil 1L
Lion
LlOïl
e1.
,S A MKis (Du 19 Juillet au Vendredi il août)

cou-
*™X
1

illl..m, b. m.
Jeudi 19 juillet Wernier qiiarlle^: 2r>
1 Primidi Epeautre
blanc Vend. 20 tfoiivelïc lun»' r'aoAt,
4 19 7 52 2 Duodi Bouillon Voemelleluer~r: 1'l, ~iot*tt,
'ê. ( Sam. 21 à o h. 33, soir.
4 21 7 51 3 Tridi Melon
8
4 22 7 50 4 Quartidi Ivraie Dùn. 23 juillet Pj«-f r fl-»"
– Ront, ;t 10 L. 1.1, matirt.
4 23 7 49
,-f;A.n9 ~uirttidi idi J3~lier
5 Quint Bélier Lundi 23 Pleine lune 1« août, à
6 Sextidi Prêle Mardi 24 l h. 2», wir.^
4 24 7 48
4 25 7 46 7 Septidi Armoise Merc. 25 "ipJîiillH Issu. – Avant
8 Carthame Jeudi 26 J£ ^l^^S
45 Qur les "ourfllcotwr!l, (èallo
4-27
217 7 45 8 Octidi
Octidi ") –
9 Ncmidi Mûres Vend. 27 nimas«e 20 ans.
4 28 7 44
Arrosoir Sam. 28 Ktjjj^.
4 29 7 42 10ZW*
1·t'tt` l'ttic, t llt'tncstcd,ri-; fi.!
4 30 7 41 11 Prltnidi
Primidi Panic Dtm. ~~i)
lJiot. 29 ,jrcillr~t
jmlht (.ho Kr(.,vc
..he gr,tJ ou les
\>{x J(t.oIo(, mar.
,cs Irrolue
¡, chont avec p.'tn>lo ot dyna- ta~ar-
4 32 7 40 12 Duodi Salicor Lundi 30 –
4 33 7 38 13 Tridi Abricot ~trd i 31
Mardi
-~l :31
Tridi "^r/wS^Sk^
eQ,;aye da (rtnaisor Frick, le
~4 B
Basilic
silie Merc. 1er août.
4 34 7 37 14 Quartidi iirL.t(;ur.lubat?n«Cnn..V»e.
Brebis Jeudi 2 – s noia ts'M). A Greno-
4 36 7 35 15 Quintidi
Guimauve Vend. 3 K
4 37 7 34 16 Sextidi ^S'S
a
Sam. 4 – Hrorunl
4 38 7 32 17 Septidi
Lin Vienne, lu baune
Amande /),» 4 5^*
nmît utz IJa¡:ne Hroear,tl i
,4
4~j*40407 3'2
31 18 OCtidi
17. Octidi Sa.m, av^eh^.
W!I!I'>
T 3 )U!fwhn'e(,),j)<.nts..u)s:
4 41 7 29 19 Nonidi Gentiane Lundi. G – Uuis^m.
Manin, Tcnnevîn,
Ecluse Mardi. 7 1:, nm'a l*s:i. – Les
4 42 7 28 20 De'cadi
a ttcstrt q rla Les
,442 26 20
4 44 77 20 21 Prirnidi
Primidi Carline
Carline :\Iardl.
Merc. 2~ 8 ~rtcrtl~
^£?]^
Jeudi 9 –
4 45 7 24 22 Duodi Câprier chabot et l«s cafard* la dy-
Tridi Lentille Vend. 10
]0 namjt»: jiôtu dur.
4 47 7 23 23

~48 Aunée Sam. Il


4 48 7 21 24 Quartidi – ma^xmaux, "£ les.iSnTw se rt,lrif-
tuutc,ur;: r,bïf-
.r :.¡' 2124 Quartidi Loutre Auni'e
e Sam.
Dira. Il
12 unut
4 49 7 19 25 Quintidi f,tî cnvahissi'iit la lume du
Lundi 1:» –
4 18 26 Sextidi
51 7 i\j >
Mvrte ,lirect<ur.et.sorumtcommo
x irx 1627 Septidi Colza Mardi ]:
I.,unrli 14 – (js (,tilH,Ilt e!ltn;i
'M.L-f'ndM.i-
4527 27 juillet isos. – Ondam-
4 52 7 16 27 Septidi Colza Mardi
Merc. 15 – naiiini<lcFa!iK««x,riiaHir«i,
4 54 7 14 28 Octidi Lupin
™™&»™ h^JZ il
4 55 7 Ï2 29 Nonidi Coton Jeudi 16 du
ou ton ena.
vend. l'i 7 –
eca t
Décadi Soissy-sous-Etiole*.
4 .it1U
56 7 10 30 Moulin \Soi:ssy-sous-Etioles. Il
AtMANAOH îfV PÈRE PËMAËD W>

THERMIDOR

ou le choléra,
Thermidor cin se vouer.
ne sauront à quel méde-
Pour s'en guérir radicale-
nous amènera la ment, y aurait pourtant la mer à
pas
canicule, trans- boire il suffirait de ne attendre h
pas
formera nos ca- l'ouverture de la chasse, et se fiche illico
boches en bouil- à l'affût du gibier accapareur.
lottes, muera les Les dépotés ,ï
étant à l'abri de cette
pépins en para- épidémie, ils continueront à la mener
sols et cuira les de n'avoir rien foutu
joyeuse esquintés
au cul des de l'année, ils battront leur flemme en
poules. Les flics thermidor, et les chemins de fer trim-
feront la chasse balleront leur viande aux quatre coins
aux cahots et du patelin.
Arton se pava- i Aux bons bougres les ré- w
qui espèrent
nma aux bains U formes promises par les faiseurs de lois,
de mer; les pois- I je conseille le temps
d'éplucher que ces
sons boiront de salauds turbinent dans l'année c'est si <_
l'eau tiède, les peu que, le voudraient-ils, y aurait pas
bistrots seront plan qu'ils tiennent leurs promesses
dans leur dur, L'été, ils s'appuient a l'afilée trois ~'r
les porcs iront mois de Homme; en plus, à chaque fête,
â la glandée, et carillonnée ou non, ils s'offrent des va-
I~u
les
_no'
cornichons auront la gueule verte. cances; pour ce qui est de leur boulot,
Ce mois-là, des tas d'avaros nous dé- le reste du temps ils ont à peine cinq S
goulineront sur la margoulette séances par semaines. Tout calcul fait, S
Non contents d'être sucés la ils ne vont à l'Aquarium
jusqu'à qu'une centaine
moelle par les sangsues de jours an.
gouvernemen- par >:¡
tales, nous aurons il subir une sacrée in- Et ils n'y moisissent nom de
pas, dieu 1 •;
vasion de punaises qui seront, de Quand ils ne se donnent
plates pas campes, ce
la tète et minces du ventre. Malheur aux qui leur arrive de
bougrement ibis, ils
gourdiflotsqui n'auront pas fait provision s'amènent vei"s les deux heures et s'esbi- 'l,.
de poudre sans fumée, de mélinite, de gnent vers les 5 ou g
plombes. Grosso
planeastite, et autres fourbis en île. je modo, en admettant qu'ils ne rateraient :•
ne les vois à la noce une
pas pas séance, ça leur fait 4 heures par ,->
Outre ça, dans la tripatouillée d'épi- jour,

400 heures an.
par soit une i
démies dont faudra nous paye e
garrer, y en a plus de 20 francs l'heure Etca l'\
une que lit canicule rendra
bougrement no leur suffit pas, nom de dieu
1"
terrible, maligne, porver.se, redoutable A un avocat, de Cherbourg, qui gui-
ce sera
,"z
la disette de picaillons! vu la on demandait
gnait l'Aquarium,
morte-saison, la monouille sera ment, vous qui gagnez « Coin- *<
aussi 20,000 balles par
rare dans nos porte-braises an, vous lâcheriez
que la justice votre cabinet pour
dans les jupons des jugeurs et l'intelli- les des
palper 9,000 francs députes ?
gence dans les bottes des gendarmes. Les – Vous me prenez donc pour une V1
pauvres hongres que rongera cette épi- tourte ? répondit l'ambitieux. Un député ?
démie, plus affreuse que la gale, la peste intelligent ne se contente
J pas de 9,000 fir.

~i,i¡~
'r
n. r~
~i:q>i~1 i~> ~~{~r~~t?T
~r.t:¡.!r:¡;r"iF~7Jn~+T'T~

32
ALMANACH t>0 PÈRE PEtNARD

"––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––.–––~––––––––––––––========!
IEVEII
ETT
“; SIGNEDU «HHAQl-E

“*«« praC|^Or
Fructidor j^
M'n IQ2
102
SOLEIL

18 Aoul "ll £>"»UHvlie 16 Septembre) La Vierge


î JLP!

} cou- clier

g'
b.
m.
h.
m. n 1.
M~ 4 58 7 9 1 P'
Primidi 'd' ")
Prune 2..1
21
t Samedi 18 août S»ernit»r
quartierrCler
4 59 71 7 2 Duodi Millet Dim. 10 août août, à r» h. -H), matin.
5 17 5 3 Tridi Lycoperde Lundi 20 Nouvelle lime* 30 août,
– a 8 H.soir.
5 27 3 4 Quartidi Escourgeon Mardi 21
Prelni("'r ~nnrtier
5 37 1 5 Quiniidi Saumon Merc. 22 71
k. c /• ~n c a j.- %• ,n i • »cptc!n(iru, a 1 h. 1 z, mutin.
iube.reusc Jeudi Pleine lune
'r- ï lî£ sextidi 15 Lptcm-
5 660/ Septidi Sucrm Vend. 24 – bi-uà » h.3l, matin.
5 8 866 55 55 8 8 Octidi
OCtidi Apocyn Sam.
~ant. 2ô
2:> – Ileraier 22
fi l»eroi«*r quartier
t.llarHer 22
5 9 6 53 9 Nonidi Réglisse /Jim. 2<> août .soiitembrc- à 0 h. n, soir.
P
* 5 11 6 51 10 Décadi Echelle Lundi 27 – _––––
5 49 126 Il Primidi Pastèque Mardi 2H – ,Hj aoàl IS,H A Vil-
5 13 6 47 12 Duodi Fenouil Merc. 29 – |ar*s, ,>rAs dv sâint-Eticiino,
f^
5 1!5 6 45 13 Tridi Epine-vinette .leudi 'M – un mineur, Ku)li.'re, di'bau-
Tif\ 5 11» 6 43 14 Quartidi Noix Vend. 31 – chô à causo »le ses idf'osanar-
5 18 6 41 15 Quintidi Truite Samedi l'r sept. <-ii'>ie<-se|H>!«i<-<<laii}*um!P|le-;
?; n-volv.Tiwï
? 5 19 6 39 16 Sextidi Citron Dim. 2 se ut. liott l'exploiteur
5 20 6 37 17 !•»' uVst.,tR- bkW>. Kulh.ru
? Septidi Cardière Lundi 3 –

5ë. 22 ~5 6 2'235 6 ,~i)
18 18 Octidi
Octidi Nerprun Mardi 4 T lire dos |)alIes ct est con"
i~ -c me ),)in xt -i- Nerprun
'F- H- Ni~ti~iii • 4 tlalunn
damne- ila ntmrt
m<>n parpar ('OlllllIl1IWC,
couiumwe.
f^D1(î- Tagette Mcrc- •>
s?.H«««/Le|.r«.i-l
b 5 25 6 31 20 Der-adi Hotte Jmidi « ,knt Benuît a I'avooat I..V
5 26 6 29 21 Primidi Eglantier Vend. 7 ,i,fur Bulot se montrent
*< [ 5 28 6 27 22 Duodi Noisette Sain. 8 – .l'une varhurierarabiin'e dans
5 29 6 25 23 Tridi Houblon fnm. !) svjU. 1<- !>nx<-s de Dccamps, Dar-
Lundi 10 dare t-t Li'veillé.
5 30 6 23 24 Quartidi Sorgho
î: Er-rerisse – rt
5 32 6 20 25 Quintidi Mardi 11 :i. "-f'»'™ /"»;'• –
5' 33 6 18 26 Sextidi Bigarade Merc. 12 l-n-pui.- revol.-uvani :f,,utu
c oc e if «o» ±-a- t ji i- lu royauté en bas au 10 uuiit
d or Jeudi et sU V()Vaul ,“ luS
fS5J52??*v 6 1428 OCtIdl ^ergedor
Maïs
MaIS Vend.
enû. 14
1-1 –
5<fS.36
36 6 14 28 Octidi ¡j""I,le t sc
uurg^.Ksod.Vi.ioàfiovwi-i
Marron – ¡'"urge"l' \"ell-: il
Sam. Î5 ^or un brin lui-m.-mo il va
5 37 6 12 29 Nonidi
5 39 6 10J30 Décadi Panier Dim. 10 srpt. aux prison» et en deux temps
– –––– – fait leur affaire aux aristcw
g JOURS COMPLÉMENT AIRES: SANS-CULOTTIPES. AN 10" «inspirateurs.
8 Primi(.1i 1 t Sans-Culottide
ans- fi ottl 'ù () I,nlltlt
1'tiri(li J- 'sept,
J7
6 .~<. tl sc·l~lrrtnbr·r·
5 42 6 $62Duodi
1 Prlrilitil s*
'1`e Sans-CulottideMardi Ll~~(!
18 c·l3ard,· 1,ltr Ic,S ~ne.a~imtea
I t.'711. Diuu-;
tlv
5.
:.1JO
P.rlffi!t
,>( rfJ l'arrra£ilkUr*y
,les ¡;uesJi"'lc:; Lo-
d.1I
5 43 6 33 Tridi 3^ Merc> li) chardé
ri«n e.st arrêté à Roubaix;
14 Quartidi » Jeudi 20 – défend contre Se* r»ms-
5 45 6
">' » –
_j 5 46 5 59 5 Quintidi Vend. 21 ilmu*se '< i(mps «le revolver et ¡
5 47 5 57 6 Sextidi 6«S.-CuI.suppl«mcnt Sam. 22 –
e" l>les«ie plusieurs.
Il
ÀLMANACH DU PÈRE PËÎNÀR» aj$j

FRUCTIDOR

cessent de jérémier Il en sera de


Fructidor aussi longtemps qu'on nous
foutra
mémfl
des-
le bien nommé, entraves aux pattes du moment que lest
nom d'une pi pe 1 dirigeants interdisent quèque chose, c'est
Lafruitaillefnti- une raison mâchoire pour sautera pieds '
toru par tous les joints sur l'interdiction.
coins: tandis que Les bidards qui cracheront 25 balles â
les malins dé- l'Etat pourront massacrer cailles, per-
chausseront les dreaux, lapins, sans craindre les char-
patates, écosse- pentiers à Carnot. C'est y leur permis
rontles haricots, qui offusquera le gibier? Toujours est-il
ne sauront par qu'ils n'en dégringoleront pas des (lottes ;
quel bout conl- Plus heureuses seront les bonnes bou-
mencer, les lou- gresses elles feront une rude chasse aux v~
foquesgauleront puces, qui, cette année, abonderont à
les raisins en boisseaux. Eh crédieu, je vous réponds '
place des noix, d'une eho.st', c'est que les veinards qui
les nigiiedouil- leur donneront un coup de main pour ce
9~
les vendange- turbin galbeux ne bouderont pas à la be- 1~
ront les escar- sogne. if
gots, les charo- Fructidor bouclera l'an 102 du calen-
gnes encaisse- drier révolutionnaire. Si les
sans-culottes
ront des marrons et les finauds suceront qui, il y a un siècle, le lbutirenten chaa- j
la poire aux pommes et aux bonnes bou- tier revenaient, histoire de boire chopine $
gresses. avec nous, ils se ficheraient salement de
Par exemple, ceux-là feront une sale notre Jiole et nous engueuleraient comme J~
gueule qui récolteront des vingt-huit un pied. A nous voir, revenus au vomis» 1Î
jours Ils en seront tellement à cran que sèment du calendrier esetace, ils nous re- '<
dans les manœuvres les gradés seront nieraient illico, ne voulant pas, dans nos
d'une riche prudence, se tenant à l'écart tètes à gifles, reconnaître la bobine de
pour ne pas récolter de pruneaux. leurs petits-fils.
D'autre part, les nui très et les richards Et nom de dieu, ils n'auraient pas tort \g
commenceront à rapliquer à la oille. de trouver que nous n'avons guère mar- Oj
Le soleil musardera sous le signe de la ché sur leurs traces; s'ils n'étaient pas
vierge.et en fait de bégueules, faisant gri.se on plein dans l'axe, du moins les bou- 3;
mine aux bécots, on ne verra guère que grès étaient de leur siècle, tandis qu'il Jj
les laiderons et les bigottes. serait difficile de dire duquel nous J
Les braconniers n'auront pas attendu sommes. Au lieu de sang, c'est du jus de 'jjj
l'autorisance gouvernementale pour dé- navet, du pissat de richard qui gargouille V
crocher leur fusil, et ils n'auront foutre dans nos veines. -VJ
pas eu tort Les trous du cul brailleront Enfin, espérons qu'un de ces quatre *|
qu'ils exterminent le gibier, ne lui lais- matins, la moutarde nous montant au ~j
sant pas pousser poils et plumes. Qu'ils nez, nous rattrapperons le temps perdu. 1
1 1 11
~¡~~[i:~i~¡~:r\f')êJ~"('i"f:T~1

24 ALMANACH DU PÈRE PEINARD

1EVKR
ET

r
S1GNE 1)U Z0D1A9tE
cov:r Vendémiaire Sn io3
SOLEIL
L
^a Bal ance
Balance
A pahis
(Ou 23 Septembre au Lundi 22 octobre)

*£X
cher

'• h. -m. h. m.
5 49 5 55 1 Primidi Raisin Dim. 23 I/A1'TO1M!K coin-
sept.
5 50 5 53 IUL'neo le 23 soptcmbro,
ïg?s;Du.f 2 1)uodi Safran
Safran l,undi Lundi 24 24
^-lïeKtv
5 52 o 51 3 Tridi Mardi 25 à 5 h. 53, matin.
Châtaigne timbre,
5 53 5 48 4 Quartidi Premier 6
Colchique Merc. 26 quartier
octobre à 7 l, 11, soir.
5 55
t: 5 4646 5 Quintidi
Qztintidi Cheval
Clzeval Jeudi 27
27
p.^cVune Vi octobre,
5 56 5 44 6 Sextidi Balsamine Vend. 28 – à 6h, 50, soir.
5 58 5 42 Dernier quartier 21
7 Septidi Carotte Sam 29
octobre, à 7 h 8°"
5 59 5 40 8 Octidi Amaranthe Dim. 30 septemb.
6 1 5 38 9 Nonidi Panais Lundi 1er cet.
Sl'ptem l we 1" 1 nau-
6 2 2 <>
5 3610
36 10 Décadi
Déeadi Cui-e
Cieve Mardi
M11rdl 2
Ji&ffîJiïïàÏÏfcau Niederwald
guratice do la
6 3 5 34 11 Primidi Pomme de terre Merc. 3 statue de la Uirmania, glo-
6 5 5 32 12Duodi rifiant la guerre do l81.°-
Immortelle Jeudi 4
Heinsdorff et ses copain»
A
6 A^WIQ
6o30 13 T-'ii1ndl ii +• t- i –
Potiron ^end. o avaient miné lu sol le tyran
6 8 5 28 14 Quartidi Réséda Sain. 6 d'Allumagne et sa séquelle
de,vaT' ""T en ^l
6 9 5 26 15 Quintidi Ane Dim. 7 octobre
“““,““ “ salaud c«upa la int-che v et C't W1..0
les~o
6 11 a 23 16 Sextidi Belle de >uit Lundi
I,untli It
H – gttS furent pinces.
612.5 21 17 Citrouille Mardi !> – :tu scpumlne isss. – La
Septidi
guerre aux burcau~ de pla- 1
6 14 5 19 18 Octidi
Octitli Sarrasin
Sarrasin Merc. 10
«E^ÏT ïïiotL fc
6 15 5 17 19 Nonidi Tournesol Jeudi Il i – ta turne «l'un placeur
ttque
6 VJ
617.5 15 20 Di,r
a 1520 Décadi i Pressoir
Pî-ï.~oir Vend 12 – de la roe ar.Chénk-r estt dyna-
niit<c,IcMdGg:!Ms.Bh<'r!!ent'
6tF 1919 55 13
13 21 Primidi
Primidi Ç'hanvre
Chanvre satn.
Sam. la3
la
f^ lï^à^
«les t-x-
6 20 5 11 22 Duodi
Duodi Pêche Dim. 14 erlubre Imlé, mais la frousse
«22 5 923Tridi Navet t Lundi 15 – ploiieur» nVn est pas moiiw
b no ri ~*A r i.- i- ,> farainiiieuso.
6 23o lmar Amaryllis llarali 161G – – Ba-
7 24 Quartidi Mardi ,i,il>re ttfin.
6 25 5 5 25 Quintidi fait mitrailler les mi-
Bœuf Merc 17 dingue
«curs «l'Aubin et (1t'
et de Deca^-
6 26
26 5 5426
4 26 Sextidi
Sextidi Aubergine
Aubergine Ietlfji
Jeudi 18 18
villc.
6 28 5 2 27 Septidi Piment Vend.]!» Sl /ti octobre /v>S. – Le»
6 29 5 Octidi bourreaux autrichiens peu-
Tomate Sain 20
ff le cOJl1pa~UOII K all1m6-
6 314
314 0 29
28
585829 ~Unirli
Nonidi .IL' Or*, Il
lnM. 21' «•»-, ^3^
6 334 56 30 Décadi..c.cccc
irc Tonneau –
Lundi 22- chard llliilj«ck.

~T ;)6130 I < vri.ïz~elii /LÜillh;¿;¿ rhardnlui:IL.-


5tf~m0F:?T~~7~¡p~~f~j:J~Nf;k~7~~f~1'~¡:'T.~¡": '~3:q~q?~~1~~?r~~7~:S

ALMANACH DO PÈRB PEtNARD 25

VENDÉMIAIRE
par le trou du cou est une poison de la
Vendémiaire famille du Chàteau-la-Pompe, n'ayant pas
fleure bon, mille deux liants de parenté avec les raisins.
marmites! Nous Quant aux picolos veloutés, ils sont
voici à l'an 103 pas nés pour leurs fioles!
les vendanges A ces bons bougres, que je
jaspine une
s'achèvent, le découverte épastrouillante qui va réjouir
raisin bout dans tous les boit-sans-soif. t'ourle vinochard
les cuves. Quel nature, il faut des raisins, tout comme
meilleur mo- pour le civet il faut un chat ou un lapin.
est un sale l'ricot-
ment pour fêter Lorsque le vigneron
l'année nouvelle teur bourgeois, il salopise son picolo avec
des drogues infernales. S"il est bon n'eu, il
que celui où le
vin nouveau gis* laisse mijoter les raisins à leur fantasia.
cle des pres- Eh bien, voici que les chercheux de
soirs ? bestioles iuvisibles viennent de dégotter
com- un fourbi galbeux ils ont pris au nid la
Epaisse
me du macadam, levure du vin!

la bonne vinasse Oui, nom de dieu, le vin a sa levure,


se laisse boire tout comme la bière a la sienne, comme

dans la tasse des le lait a sa présure, le pain son levain.


bou- lit, turellement, qualités autant
de de
vignerons.
sucrée, elle
relâche les boyaux: vin, autant de levures différentes.
çâtre,
c'est la plus chouette des purges. On Tous voyez d'ici le tableau dans une
eoinmence l'année nouvelle, par un re- cuve qui n'aurait donné qu'un verjus
nouvellement de tout. dégueulasse, on tourre la levure du vin

Puis, outre les vendanges, voici les qu'on veut avoir, et


vas-y
mainzelle Na-

semailles dans les champs déjà bru- ture! <'a lève On obtient du bordeaux,
du à son
meux, à grandes volées, lescamphii'hards bourgogne. goût

Enfonces les picolos la haute, mille de


éparpillent le grain qui, après avoir rou-
pillé tout l'hiver, montrera eu germinal sabords Seulement pour qu'un si riche
sa frimousse verdatre. mie-mac protite au populo, y aura rien
De la vendange, les prolos des villes de fait tant que la racaille "exploiteuse
s'en foutent! Le picton qui leur passe ne sera pas foutue a cul.
* Se' ALMANACH DU PÈRE PEÎNARD

LEVER

ET

sl(iNK m Z01"vylE

corR Bnrmaire Sa io3
SOLEIL
Le Scorpion
a paris
(1)U 23 Octobre au Mercredi i. Xuwmbre

co,u-
lever
cher

h. m. h. m.
6 34 4 54 1 Primidi Pomme Mardi 2:1 octobre *«uvelle Unie oc-
b va a n * i- ^> x. luliro, il Oh. i, soir.
o do 4 oz 2 Duodi Céleri Merci1. 24 – .V
Premier quartier
6 37 4 51 3 Tridi Foire Jeudi 2ô novembre, a 3 h. :•, m»'1'-
6 39 44 49 44 Quartidi Betterave \-endr.
Vernir. -2':
2f> -14811t. 1:\ 110\)1»-1
''f, mati»™
640447 5 Quintidi Oie Samedi 27i – 20
Héritier quartier
6 42 4 4.5 6 Sextidi I)i»i. 2S o/tobre vembro, à 2 h. 18, luatiu.
Héliotrope
644443 7 Septidi Figue Lundi 29
“.“ ° i novembre -–- iSM>. Lesju-
6 4a 4 42 8 Octidi Scorsonère Mardi 30 –
^.Urs omuIhiiiiuiu l'ii.i, pour
6 47 4 40 9 Nonidi Alisier Mercr. ,1] – avoir
ro^ris aux rii.-hardh 01
la
6 484 38 10 Décadi Charrue Jeudi 1- nov. imriil"
un'' t't't)' ,a l'tr; Ifl'^audc
u< rictcs
6 50 4 37 11 Primidi Salsifis Vend. 2 – ,cs voi.-os an p-pui.
6 52 :s
524 4 36
3612 12 Duodi
])uoùi Macre
~Iacre Sam.Ill.
Su 3
:J :11I1I1'I'II¡!m'):
nombre l^>. ..111°1
Viwau
c !'f< ,,lt!. tiutu tnnrmitu dc·,tim·e
6 53 4 3o 13 Indi hua. -i >,orr,»f»-r
lopinambouiy j,.>r,m ,vX!,|(,ll01ir di.
llvMt^
6 55 4 32 14 Quartidi Endive Lundi ô – ('annaux, >VM-luffo dan» 1«
6 564 31 (i – ••.mn.i.M.rini tic, lu rue des
15 Quintidi Dindon Mardi
0 na a nn < /> in _i
i ». H«IIS-Klll:iIllS.
6 584 29 16 Sextidi Cher-vis M.-rc. 7 ,“ ,“““/“ /ssV ]jU
7 » 4 28 17 Cresson Jeudi H – pn-m- aux Uinuux il<- pla-
Septidi
7 .-m, d.ux îain,r,sd,la-
14 26 28 e 1 1
Octidi )Pil l' aH e
Dentelaire Vend.
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7 2ol9Nonid! Grenade Sam. l(i ci nie Française.
7 4 4 23 20 Décadi Herse
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H n<f-i/>re I wï V:\r-
I>im.llnur<lltbre
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7 44 < fMt ~i i- i
6 4 22 21 Pnmidi Baccante Lun. 12
«l,tI,I..luh;.chicaKo.l.i,*R
7 8 44 21
21 2222 Duodi
Duodi Azerole
Azerole Mar.
13 13 –
7 9 4 20 23 Tridi Garance Mer. 14 – I:i:"i'i~('i~t.a~'(::
.-viu: la imii-nct.- un koj~i~I:
faisant 0
sautur la u-tr avo-- uu «igare
;24 Quartidi Oranne .lèurli l:z !ar't du 5:a't;r~it-t.. SahN,1
'v
11
114 18
m 24 Quartidi Orange Jeudi lo –
sV(.r;e s(.ics, lv temps, ou
7 124 1725 Quintidi Faisan \ren. 16 – notre sili-ncr, sera plus puis-

7 14 4 16 26) Sextidi
ex Il 1 IS de
Pistache e Sam.:all1.' 17 – ^iH-.ro par»! .iu'«n
;.tmlll.d., a
7 15 4 15 27 Septidi Macjonc Dira. 1S novembre isltavpmhrvlstm. Pad-
7 17 4 14 28 Octidi Lun, li) – lewski «'imniduiHiiliM! dmw-
Coing
^U^X
7 19 4 13 29 Nonidi 0111 1Cormier
ormier Mar.
dr..dJ 20
7 194 1329 li\"('f!<i(jlr: lui l,rÙl1i lu ¡.uoul"
7"1 2fl
20 Jo 4 1912 '.tfI30 y.o
Décadi Rouleau
"ww Mer. 21
mr
– ia wi
1
ci s'vsiji^uu.u
-1.: en !?üüi:im.
puinard.
\.l" 1
~¡:,)~i

ÂlMÀft ACM PtT PÉRIT PëïNAfet) m

BRUMAIRE

Les amoureux
Brumaire r reuses les
chaufferont
dépotés
leurs amou-
chaufferont les
B 'engendrera I chèques, les ambitieux leur réputation,
vraiment pas la I les notaires, la braise des jobards. Les
gaieté ni les p roussins manœuvreront pour chauffer
beaux jours. A f§ les violateurs de cette poufiasse de mère
preu''e,c'cstquc p Loi,- et ces bougres auront la jugeotte
{>reire,
e soleil c'est
se col-
que M si biscornue qu'ils ne se laisseront chauf-
lera de ia suie H fer qu'à regret.
sur la gueule en Pour ce qui est des pauvres
H prolos qui
guise de poudre n'auront pas pu chauffer de turbin, ils
de riz. H chaufferont mille misères et tout ce qui
Peut-être, pour H s'ensuit! Ils chaufferont tout, excepté
IV té de la Saint- H leurs pauvres carcasses.
Martin qui s'a-
mènera le Il H Turellement, comme il n'y a pas de
fumée sans feu, les mineurs "s'échauffe-
novembre, nous
ront la bile à tirer le charbon du fia
lera-t-il un tan-
tond de la terre.
tinet moinsgrise
mine?. Mais Qu'il vente ou qu'il pleuve, à peines
ne nous y fions s'ils le sauront enfouis dans leurs tau-
pinières, ils useront leur sang à gaver
pas La brouil-
lasse, la pluie, les richards.

aussi quelques paquets de neige, nous Si la rancœur leur vient, ils saisiront
pendent plus an nez que les coups de le retour de brumaire et dans l'espoir
soleil. d'ensoleiller leur existence, ils se fou-
Ja-s arbres perdront leurperruque, la tront en grève.
terre se les chauves se fe- S'ils avaient
déplumera, le nez creux, ils seraient
ront des cheveux et les blancs-becs buut- les lions! En effet: qui a creusé la mine?
ferout de la barbe de capucin. C'est eux! gui tire le charbon? C'est
1a»s culs terreux leurs
fumeront eux
champs, – et ils fumeront encore eu
gui un récolte le bénef ? Les
ils but- capita-
payant l'impôt l>ansleur rage,
los
teront les artichauts, se faisant ainsi la
main butter les richards arec Pour changer le fourbi et l'équilibrée
pour
adresse, l'occase s'en présentera. naturellement, ils n'auraient qu'à con-
quand
tinuer ta sans le
Les ramoneurs récureront les chemi- série, changer mouve-

nées, les ménagères ies culs des chau- ment puisque c'est eux qui ramènent
drons et les frocariLs celui îles bigottos. du Isas !e charbon, il est tout simple
ce soit eux en aient le bénef!
Pour ce qui est «les marchands d'injus- que qui

tice, y a pas de pet qu'ils récurent leur Partant


de ce pied, ils prendraient
conscience plus uou'e elle est, mieux possession de la mine. et réserveraient
ça va un pic pour les actionnaires, au cas oft
r~. h~I.HfI!l.ul\ ~,t··t hhlllrt';qnt-nt nn·
de ~i-
sai- iVnvie viendrait à ces de.
Ia> eh.auïlage sera bougrement liguasses lur*

son, nom de dieu s biner kil-kif les frères et amis.


28
ALMANACH DU PÈRE PEINARD

n~wmw.wr~~

LEVER

ET

EOUCHEK T–
SIi;NE"L Z0IIIAylE
(:OUDC~IER
Frimaire – Su io3
SOLEIL
A pxuis Le
(/>“ 22 Xovembre au 21 Décembre 01) Sagittaire

cou-
lever
!ever
cher
1
h. m. b. m.
7 1 7 Il 1 primicli Jeudi n>»\ cuiuimm le
Raiponso 22 I/HIVICIC
7 23 4 10 2 Duodi – -l tlécombio.
Turneps Vend. Zi
7244 9 3 Tridi Chicorée Sain. 24 – Nouvelle lune » 27 n<>-
7 26 4 8 4 Quartidi Nèfle Dhn 2-ï nm-rmb v^'>lm-, à u h. i, miuin.
7 27 4 7 5 Quintidi Co<h<m – Pr«IMU'r Quartier t
Luntli •>(>
7 29 4 7 1)"1)111" à u il. s
6 Sextidit. Mâche Mardi )-
5? –
7 3?! -J «««««'»•, à «»«,«',
6 7 Septidi ^rieur
^eai11-
?qq! ? f °ctld!. Mld Jeudi 2«.) 10
/d^4 n«-rniir.|«»rlion
ij 9 Nonidi Genièvre Vend. 30 –
d.k-fm., à h h. !•:>, imnin.
7 34 4 4 10 Décadi Pioche Sam. 1" déc. Nouvelle lune 27 <iô-
7 35 4 4 11 Primidi Cire l)i,,i 2 d-vembre '>r> à 2 h. 2'.), «Rmtin.
7374 312 Duodi Raifort Lundi:3
7~77w"
«^f 3 13ïndi Cèdre Mardi 4 ui,t l>ol.liui,un richofieu,
7 39 4 2 14 Quartidi Sapin Mm-, â – .1,'l.u.u h. .•» junvior .lu
7 40 4 2 15 Quintidi – ba-
Chcn-euil Jeudi fi kiio ;'i b..u^iu".s <lr l-'ourutur,
7 41 4 2 16 Sextidi – •' M;n^ilic, s, cilhiii à l'af-
Ajonc e Vend. 7
7 42 4 217Septidi Sam' 8 iïu ui de ik-ux i-u|i* .1.; fu-
Cyprès
7 44 4 2 18Octidi Lierre 'Tov:iil sori c""Iri'-l'"ul,1;
m,a 9d>:rr,ltb,u- "}l
7 45 4 1 19 Nonidi Sabine •»«K'< « Aix il cm acqurn,
I.un.li 10
7464 1 20 Drcadi Ilo,/nu Mardi]]
"ard, Il – h|>;lllai;! el ;llu
7464 1~1~' -)' 11 tll~ut·u.l;r 1 ~:1. -<
Z£H } 21 Pamidi hrabh-Sucru Mmr. 12 v,,h ,“, t^uu, i .««'rt
^4/4 122Duodi Bruyère j.-ndi 13 – a Lv, pour h-mmo. l'unir
<48 4 1 23 Tridi Roseau Vond. ]4 –
t.nint d'un j«.iini:ilanar-
7 49 4 2 24 Quartidi Oscille Sam. ]."> <Jm, ,i!'rj.<n|u.>i,n miiuciniiu
7504 2 25 Quintidi Grillon l)im. Hhl.rrrmbrc '"iiait '">*• !nn.L- a i'As.vxa-
7 514 2 26 Sextidi boiiiLoui <.u iu».-aifiit
Pijrnon J undi 17 '– m"ir,
77 al514 4 22'7 –
hi ''»'"«•
227Septidi Septldl I~ie;.re
Liè<:e 'lard
Mardi 1 ]« H
] ll's >"yl"ns
f, Il,r. t.~r~n Lo-! î
7 52 4 3 28 Octitli Truffe \v ]» '^«?^W..r |*
3 Z~9 ~f)I11d)1 ~~)11~'l; dix
77 53
53/4 4 4 30 fJ»mdt Pc/f» Jeud.2U
V,.n,|, 2) – m.s .jt- ir.iv.mx f:.m^_
=====
NIVOSE ^"ÂÏTl.'Ôâ""
1 Primidi Tourbe Sam. 22<#e. 6 Sextidi Lave jiûidr"27" i
2 Primidi
Duodi Houille T)i::z.
Dira. 23 – 76 Septidi
Scxtidi Lave
Terre ,Jeudi
Vend. 2H –
FIouille végétale
~-i~gt'·tule 2.
3 Tridi Bitume Lundi 24 – 8 Octidi Fumier f- Sam 2!» –
4 Quartidi Soufre Mardi 2."> – 9 Nonidi /y/ :io
Salpêtre
5 Quintidi Chic a More. –
20 – j]0 hri-udi Fb-au Lundi :J1
.J1
'f
ALMANACH DU PÈRE PEINARD 29

I^RïlVCA.iriE]

F.ncore tours
Frimaire ei la tin
quelques
de l'année crétine:
de cadran,
un brin
etvoi-
d'em-
a une sale fri- piétement sur Nivôse, et ça fera le joint!
mousse, bond ieu Les «rosses jubileront Bonhomme Noël
•le bois Le so- n'est pas loin par la cheminée, il ver-
leil se bécotte sera dans leur petit godillot une kyrielle
avec le Sagit- de bricoles. à condition la maman
que
taire, aussi le po- soit un tantinet argentée.

pulocst-il ohlijfù Hélas, combien n'auront cette


hou- pas
de s'agiter veine ( ombien leur hiver
passeront sans
grement pour se voir de bûche dans encore
jamais l'âtre,
réchauller les
moins à Noël que les autres jours et
abattis.
ça, parce qu'ils n'auront pas d'âtre
Sacré cram-
Ah, l'Hiver! quel grand mangeur de
pon de soleil Il
pauvre monde; ce qu'il a tôt fait de
nous montre sa
déquiller les prolos. c'est rien de le dire!
tronche toute de
Ou croirait l'entendre ronchonner
travers, et ne
« vous êtes
nous s c h a u fFe Puisque trop nigauds pour
vous caler les joues, c'est moi qui vous
qu'eu biseau.
bon Ile! »
Faut de l'aplomb
Mais, voici que dansle grisâtre du soir
pour appeler ca
on entendra des gueulements de cochon
a chauffer! «C'est si peu que les étrons
qu'on saigne Kh oui, foutre! Pour la
en gèlent
C'est qu'aussi le chameau d'hiver n'a Noël, on va s'empiffrer de boudin.
Quel boudin?. Sera-ce celui du
pas attendu son ouverture pour faire des porc

gras à lard qui, depuis une enfilée de siè-


siennes: il a devancé l'appel
En les
cles s'engraisse de la vie du populo?
Frimaire, mois seront aussi ré-

trécis des légu- 1. "heure serait donc enfin sonnée oiï


que la jugeotte grosses
mes a; sont les mistoufiiers trouveront coriaces
l'es plus courts de l'anm-e. trop
les à la sauce aux
A cela, les purotins n'y verront goutte: briques cailloux?

les jours sans étaut tous d'une lon- Ah, mille si c'était
pain marmites, vrai,

gueur abominable. 11. j'en ferais des bondsde cabri!


30 ALMANACH DU PÈRE PEINARD

ÉCLIPSES POUR 1894

Ce qui s'éclipsera le plus dans l'existence du populo, co .sera les pains de quatre
livres, les biftecks, le picolo nature et les plumards rembourres.
Ces éclipses terribles seront bougrement visibles à IVil nu. Quoique ça, y des
jean-fbutre qui ne voudront pas les apercevoir.
D'autres éclipses, qui habituellement, ont lieu à ia vapeur, ce sont celles des
banquiers, notaires
et autres fripouilles, dont le métier est de dégraisser les gogos.
Ces bondieu d'éclipsés ne se comportent pas pareil aux autres invisibles au
moment où elles se produisent, elles deviennent visibles après coup, – c'est tordant,
mais c'est comme ça De cette espèce1, cette année, y eu aura pire que jamais.
A côté de ces sacrées éclipses, celles du .soleil ou de la lune sont de la gnognot.te.
Je vais pourtant en dire deux mots, car y a des bous bougres qui s'intéressent
aux galipètes de l'une et de l'autre
En 1894, la lune et le soleil nous gratifieront chacun de deux éclipses
Eclipses du soleil: Primo, le soleil s'éclipsera le ."> avril; ce jour-là, sa
gueule sera chouette à reluquer, la lune lui passera devant le nez de telle façon
qu'à un moment il ressemblera à un gros anneau. Helas, de ce riche tableau ou
n'en verra rien à Paris Deuxième, le soleil s'éclipsera en plein le 2X septembre. De
n'importe quel coin de la France y aura pas mèche d'en rien voir.
Eelipses de lune le 21 mars, mademoiselle s'éclipsera a moitié. De Paris,
bernique, on ne verra rien Le lô septembre on sera plus billards la lune s'éclipsera
encoreà moitié et nous pourrons reluquer le truc. Coiiwneuceincut dit spectacle à
3 h. 45 minutes du matin milieu à 4 h. 41 m. ei lin finale à •"> h. 36 du matin.

LES GRANDES MARÉES

Y a marée et marée, comme y a fagots et fagots.


La marée que le chemin de fer nous amène de la mer, est bonne à bouffer quand
elle est Iraiche c'est d'abord la raie, qui n'est pas publique, et qu'un assaisonne au
beurre noir, comme les yeux y a aussi le maquereau, une sorte qui ne vit aux
crochets de personne; puis, les huitres, les moules. j'en liasse et des meilleurs!
Par exemple, la plus puante des marées, c'est celle qui barbotle. a l'Aquarium
du quai d'Orsay. Y a les mêmes variétés que dans l'autre huitres, moules, maque-
reaux, on les classe vulgairement sous l'étiquette générale de députés on houftVs
Bons bougres, s'il vous eu tombe jamais sous la patte n'essayez pas d'en
galette.
manger c'est tout ce qu'il y a de plus venimeux.
On appelle aussi marges des gonflements de ballon que l'Océan se paie périodi-
Tous les jours, on voit monter le bouillon salé, kif-kif une soupe au lait;
quement.
puis il s'abaisse, pour se relever à nouveau, – et ainsi à perpète.
Quand viennent la nouvelle lune et la pleine lune, les gonflements de l'Océan sont
forts Cette année, les plus grosses manV-s seront celles des 23 jan-
plus que jamais.
vier, 21 février, 23 mars, 7 avril, 3 août, V et 30 septembre. A aces moments-là le "i
-1- _1- ..J_- _oa. -t r.+ .OH. ~I.Ju.I.. ¿~I ~i. t_-
ver.t se mêle de souffler un aurait rien de drôle à ait du
peu fort, y y
ce qu'il grabuge

sur la grande tasse,


ALMANACH DU PÈRE PEINARD 31

POURQUOI ET COMMENT

Le Père Peinard s'est bombardé Journaleux

v HN en l"
Ce que lii temps passe, mille marmi- quelques péîos
1" pocheuv je risquai le
tes Y a de ça cinq années, quasiment. paquet.
La Boulange, faisait Le bon flou qui, le plus souvent, torche
alors tourner la
étU populo; .1u '27 les dessins de la huitième colla
boule
boule au populo; à it l'élection
l'dt:et ion «lu "27 jan-
jan- page,
vier 89, la foultitutle d'affiches qui sa- ma trombine sur le papier. Bons bou-
'1: lissaient les murs «le Paris me donua levez le nez de trois
1 gres, pouces, la
gueule eh question est juste au-dessus
<-nvie d'y aller de la mienne.
Entre deux savates, j'accouchai delà de la tartine.
Première du l'i'rr Pfhxml nu Populo. Ça fit une couverte a mes réflecs. Ah
Sans me pousser du col, 1<" Hanche lut mais, t'outre. le numéro n'était pas gran-
jîobé. A telle enseigne que delet A peine s'il était large comme la
[ bougrenwnt
ça me mit l'eau a la bouche l'idée nie main.
|
vint cin continuer le fourbi, et de tailler Depuis; le caneton s'est emplume, il a
f.
3 de régulières bavettes avec le populo. ses bec et lui ont
ongles
Faire un journal ?. Mince de tintouin! poussé.
.1 Je ne refoulai pas, mille dieux. J'avais TureUenient, sur les foultitudes dfj
1
32T ALMANACH DU PÈRE PEINARD

camaros inconnus avec qui je jacasse quet, Boulanger, Basly et les autres, c'est
aujourd'hui toutes les semaines, y en a tous des bouffe-galette!
bougrement qui n'ont jamais reluqué le La rosserie des patrons aussi mefou-
commencement de mes flanches. tait en rage. Ces chameaux-là n'en fichent
Pour ceux-là, afin de faire plus ample pas un coup! Ils rappliquent à l'atelier
connaissance, je une fois leur cho-
vas leur servir colat liché ce
quelques tranches qu'ils savent faire
des tartines de chouettement,
mon premier nu- c'estgneuleraprès
méro, qui parut les compagnons
le 24 février 1889. et palper la bonne,
Voici: · sortis
argent,
de là, y a plus
Si rigolboche perç,)[Ille.
personne.
que ça paraisse, ça Y a bien les
y est, me voilà journalistes de
journaliste. métier qui pour-
Comment c'est raient et en
parler
venu, en quatre dire contre
long,
mots le voici de- les riches et les
puis un brin de mais
puissants
temps, un tas d'i- voilà, ils trouvent
dées me trottaient plus profitable de
par la caboche, et rabâcher les vieil-
ça me turlupinait les balançoires. Le
rudement de n'en nez au cul des
Tas pouvoir ac- bourgeois, des fi-
coucher. Voir r nanciers, des gou-
cette fin de siè- vernants, ils ne
cle, dégueulasse cherchent qu'à
au possible, où empocher des piè-
tout est menteries, ces de cent sous.
crapuleries et bri- Et dam, comme
gandages 'r- et Us y trouvent leur
assister la bouche ils sont
profit.
close à tout ça mueîs comme les

nom de dieu, je carpes. – Y a pas,


pouvais pas m'y CAPITAL ET TRAVAIL c'est un truc epa-
faire! tant pour empê-
Le me Richement frusqtié, n'en fout-isit jamais un roup, les chiens
sang cher de
le capitalo se fait rliarrier sur 1rs i-|i.uilcs <i«*s
bouillait de voir mordre, de
peinards. que
les cochons du les attacher avec
gouve rnement des saucisses
à nos de ces bou- Donc, souvent
s'engraisser dépens; je répétais y aura donc
gres-là, y en a pas un seul qui vaille pas un gas à poil qui ait le nerf de gueu-
mieux que l'autre. Dans les Chambres, ler toutes ces vérités, nom de dieu?
de l'Ëxtréme-Droite à rExtrême-Gau- A force d'y penser, avec
.-1. m ~_£' .1- __1_I- d'en^causer
"il"
che, ilH n'yy iia 4U
qu'unUll tas
La5 UCde salopiauds us tous Jeje nieme suis «
des copaIns,
copains, suis dit « l'ourquoi
Pourquoi
pareils Cassagnac, Freppel, Ferry, Flo- luespas moi? Si l'instruction dü est de
un^peu
ALMANACH DU PÈRE PEINARD 33

sortie, y a du bon sens dans ma ca- Après ce dégoisage, comme il est,de


boche » bon ton dans le premier numéro d'un
canard de dire d'ousqu'on vient et ous-
qu'on va, je me fendis, à la bonne fran-
Naturellement, en ma qualité de gniaff,
quette, du hanche ci-dessous, qui est,
je uuis pas tenu à écrire comme les nigue-
dirait
comme qui
douilles de l'Académie vous savez, ces
quarante cornichons immortels, qui sont
en conserve dans un bocal, de MA PROFESSION DE FOI
grand
l'autre côté de la Seine.
Profession. Je l'ai déjà dite, au jour
Ah, non alors, que j'écrirai pas comme
d'aujourd'hui, rapetasseur de savates; si
eux Primo, parce que j'en suis pas vous
préférez, gniaff, ou mieux, bouiffj.
fo'jtu, – et surtout parce que c'est d'un
Dans les temps, j'ai roulé ma bosse
rasant, je vous dis que ça. dîns tous les patelins; j'ai fais un tour de
Et puis, il faut tout dire la grammaire
France épatant, nom de dieu!
que j'ai eu à l'école ne m ayant guère l'as besoin de dire que j'ai mis la patte
servi qu'à me torcher le cul, je ne saisis
à trente-six métiers.
pas enquel honneur je me foutrais à la
Naturellement, je n'ai pas dégotté de
piocher maintenant.
picaillons; c'est pas en turbinant qu'on
Il est permis à un zigue d'attaque, de les gagne.
la trempe de bibi, de faire en jabotantce
II n'y a qu'un moyen pour faire rapli-
de l'Académie
que les gourdes appellent les monacos dans sa profonde faire
des cuirs. mille quer
Ht-j'en fais, tonnerres, je n imer les autres à son profit.
suis pas bouiffe pour des p:unes! Ce fourbi-là m'a toujours dégoûté,
Pourquoi donc que je m'en priverais aussi j'ai pas percé.
en tartinant?
Je n'en ai pas de regret je préfère être
J'ai la tignasse embroussaillée, je la dé- resté prolo.
mêle, comme on dit. avec un clou, je Pourtant, dans la flotte des métiers que
vois pas pourquoi je bichonnerais mes
j'ai faits il en manque un, celui de soldat.
flanches
Ça m'a toujours pué au nez d'être trou-
Est-ce des rabâchages de châtrés que badsî. N'empêche qu'à l'époque j'étais
je colle sur le papier? Je le pense pas
bougrement patriote, allez!
bon sang!
Mais, en jeune Peinard, ça ne me bot-
H bien, pour lors, à quoi ça serait tait pas d'aller faire connaissance avec le
utile de pommader mes phrases, puis- de faire par le flanc
sont les flingot, droit, par le
qu'elles pas pondues pour petits flanc et de trimballer Azor.
gauche,
crevés, qui font leur poire un peu par- Seulement, j'étais bien bâti, fortement
tout ?
campé sur mes guibolles.
Les types des ateliers, les gas Jes usines,
D'autre part, mon paternel n'avait pas
tous ceux qui peinent dur et triment fort,
jugé a propos de tourner de l'œil
me C'est la langue du po. pour
comprendront. Pas de cas à faire
et c'est surle m 'exempter. potable
pulo que je dégoise; même
valoir, et surtout, pas de galette pour
ton que nous jabotton?, quand un copain
acheter un homme.
vient me degotter dans ma turne et que
Nom de dieu, fallait se patiner, si je ne
j'allonge mes guibolles par-dessus ma
1 voulais pas partir, ainsi que les frères et
devanture, pour aller siffler un demi-se- i
amis.
tier chez le troquet du coin.
Etre des bons c'est ce
Naturellement, je ne tenais pas à me
compris bougres, foutre un doigt en l'air. comme un tas de
que je veux, pour le reste, je m'en 1
pochetées de la
campluche,
ah
non,
fous! I
J alors! (
1
''M< ALMANACH DU PERE PEINARD

Heureusement, j'ai un bobo et comme Je


gobais que la vie était pareille à ce
je suis pas mal fouinard, c'est lui qui m'a que je lisais. Les romanciers de mon
sauvé la mise. C'est une varice, petiote époque, c'étaient Alexandre Dumas, Vic-
comme rien; le jour où je passai la ré- tor Hugo, Kugène Si'ie et je voyais par-
vision.j'ai fait, dans la matinée, une sacrée tout des d'Artagnan, des Rodin, des Es-
nom de dieu de trotte. L'après-midi j'ai meralda faisant danser leurs chèvres.
enfilé le costume du grand-père Adam et Je chantais la Lisette de Réranger,
l'on m'a réformé illico. croyant que c'était arrivé; et je
me disais

C'est pas pour dire, mais y en a bou- avec ce blagueur

grement qui truquent dans les mèmes


conditions. chacun tient à sa Pans un grenier qu'un est bien à vingt ans.
Parbleu,
carcasse, on n'en a pas de rechange,
Je t'en fiche
j'aime autant l'entresol t
une fois usée, c'est pour de bon
C'était encore de l'illusion que je me
foutais dans la bouillotte. La vie d'elle,
Nom de dieu de nom de
dieu Quand C'est pas ça
tout de même aux couleuvres Ah, les romans! C'est une deuxième
je pense
oh l.i là religion qui nous empoigne quand nous
que j'ai avalées; quelle floppée,
au temps où je gobais avons échappé à la première.
Naturellement,
les mômes sous les choux Quand donc. nom d'un pétard, qu'on
que poussaient
viendra à l'éducation vraie et naturelle,
j'étais catholique.
même les types nous montrera la vie telle
Faut dire qu'à l'époque, qui qu'elle est,
– et nous de les ves-
qui se disaient démocrates, laissaient les empêchera prendre
marchands d'eau bénite salir leurs mômes: sies pour des becs de gaz
les faisaient baptiser, confirmer, commu-
nier, marier, etc.
Ils trouvaient ça simple, tout en étant
Les grandes pommades dans lesquelles
– Et, sans remonter si
libre-penseurs. coupé épatamment, ce sont celles de
d'en de ces j'ai
haut, il est facile dégotter
la politique.
bougres-là, encoreaujourd'hui. Aujourd'hui, j'en ai plein le dos: j'en
Donc. comme tous les gosses, on m'a
ai soupe et pour de bon. – ça n'a pas
abruti avec les gnoleries chrétiennes.
toujours été pareil.
|'ai été goln-ur comme
Pourtant, c'est ce qui m'a passé le plus
les copains, • – plus goheur qu'eux.
vite; une fois en apprentissage je me suis
a force de me voir
Ht c'est seulement
rapidement dégourdi. toujours roulé, toujours foutu dedans par
Les marchands de prières nous prê- les uns et les autres que j'en suis arrivé
chent le paradis: «C'est très bath;le p.ira- où je suis.
die, que je me dis. Seulement, je !e veux
Comme de juste, j'ai d'abord été pour
sur cette terre, de mon vivant. Quand
le gouvernement à l'époque c'était l'em-
tourné de l'œil ce sera pour de
j'aurai O;i racontais était
dans pire que l'empereur
bon, et si je coupais plus longtemps
des rabâcheur; de un bon feu, qu'il aimait le peuple et vou-
les boniments patenô-
lait son bien, et dam, je tecroy.iis!
tres, je serais volé, mille
bombes!
I! était le gouvernement; cunséquem-
Je ruminais ça, à l'époque, sans bien
ment avait raison, – ce que disaient
savoir au juste; j'ai vu depuis que j'avais les rouges était des mciiteries.
tout à fait raison.
La République, nom de dieu, j'en avais
# un tr.ic insensé.
Puis, j'ai avalé tous les bouquins qui C'est alors que j'ai f.iit la connaissance
me tombaient sous la anciens et d'une vieille barbe de .|S; il m'a décrassé
patte,
pouyeaux. un peu, le bougre
ALMANACH DU PÈRE PEINARD 35 1:1

DESSIN DE ADOLPHE WILLETTE


(l':ini dans lo Pierrot, en 1891.)

Ali! les affaires m>iii lus affaires! Kli et je vais


bien, moi ;iu=si i'vtnx faire des affaires,
C"Iiiiik'Hc<.t par finir la tienne

Avec accompagnement de foutres de fait une chouette allez !) la larme


de Contres, il m'a prouve que la Républi- à l'œil. le comprenais ie coup du
pasbien
le plus chouette des gouverne- mais j'avais
que était chapeau encore la vénéra-
ments. tion de l'incompréhensible et je m'incli-
Il me montrait son chapeau pointu, nais, nom de dieu

comme un parapluie « Ça mon justement, on venait de fonder l'Inter-


large
c'est la me disait. nationale il m'a n'a
gas. République “ qu'il oup, affilié, ça pas
Et le chapeau t ijui aurait fait un
je regardais `/t pli.
'}3(i'" ALMANACH DU PÈRE PEINARD

Puis, sont venues les années gra-de tout ce qu'il m'est arrivé, depuis que je
buge; je me suis emballé après Roche- roule ma bosse par le monde.
fort, et le
4 septembre, j'ai braillé avec le me suis vu, braillant à pleine
gueuie,
tout le
monde <>Vive la République 1 » sans raison, après •.l'importe quoi
Je croyais qu'elle allait nous donner A Puis, après des rétlecs a perdre haleine,
bouffer, l'ancien de 48 me l'avait dit. j'ai repris mes sens, grâce a une bonne
– • je t'en fous 1 chopine, et j'ai conclu « Faut faire ton
Ensuite, y a eu le siège; là, j'ai pris bonheur toi-même
l'uniforme, être soldat comme ça, ç;i « Le moyen, c'est un brin de chambar-
m'allait, crédien 1 detnent qui vienne mettre les choses en
D'ailleurs, c'était pour défendre Paris; l'état où elles devraient être. »
on a eu les belles choses que vous savez
les factions aux fortifs, les queues à la
pnrte des boulangers, et nom de dieu, la
capitulation 1 Voilà, nom d'un foutre, ce que je dé-
J'en ai pleuré, vrai goisais ou H!>. A cela, aujourd'hui, j'ai
Après, je me suis mis avec la Com- pas un iota à retirer 1

mune, redéfendu
j'ai Paris, suis foutu me Quand les joau-lbutro de la haute ont
des trempes avec les Versaillais. Et j'ai vu le caneton se ils
que développait,
eu la veine de ne pas être pigé. m'ont cherché pouille, – iis ont trouve
De suite après, je me suis installé dans itérants
à qui parler! grâce aux copains
mon échoppe et tout en ressemelant les qui ont paré leurs coups de surins lé-
ripaton? du quartier, j'ai politicaillé. gaux, le caneton a résisté.
J'ai été successivement pour Thiers, Autre cliose, le l'irr l'rinm-d a eu une
pour Barodet, pour Gambetta, pour Cle- sacrée veine un peu partout, dans les
menceau, pour Rochefort, pour Joffrin, ca m brousses, comme dans ies grandes
pour Vaillant. villes, il s'est trouvé des lions bourres à
J'étais pour me foutre à la queue du qui il a tapé dans l'u-il. Ht les gas lui ont
cheval de Boulanger, quand j'ai réfléchi donné un bat h coup d'épaule!
et me suis dit C'est pas le tout, en effet, de pisser des
« Et, merde, on se fout de toi, mon tartines à tire-larigut.
vieux Peinard Faut encore que ces tartines soient
« T'as trimé toute ta vie t'as défendu iues, mille bombes!
ta patrie en 70; t'as fait tout ce que tu ("est à ça que se sont attelés les lis-
devais faire, et t'es toujours dans la mé- tons. Et
pourquoi
donc .se sont-ils tant

lasse. grouillés?
et Tous les
jean-foutre qui en tn as eu Parce le père Peinard n'a pas froid
que
confiance t'ont foutu dedans, – faut pas aux châsses, mille marmites!

continuer à faire le daim 1 Parce qu'il gueule toutes les vérités


s On te raconte un tas de choses, on qu'il sait même celles qui sont pas bon-

te promet plus de beurre t'en pour- nes à dire! Y en a qui vont jusqu'à affir-
que
ras manger et rien ne vient! mer qu'il a le caractère si mal bâti, que
« Les réformes après lesquelles tu cours c'est surtout
celles-là qu'il détruise.
depuis que tu es au monde, c'est de la Et puis, parce qu'il y a autre chose,
fouterie. nom de dieu! Si le père peinard gueule
« Faut plus t'occuper d'élever des dur et ferme, c'est jias par ambition per-
hommes au pouvoir, pour qu'ils te tas- sonnelle la politique., ouh là là, faut
sent des pieds de nez après. pas lui en parler!
.•>,faut faire ton bonheur toi même î»;r/ Oui, voilà la grande binaise. Si les
Alors j'ai passé une grande revue de bons bougres gobent le ptic l\in r-i,
ALMANACH DU PÈRE PEINARD 37

c'est parce que le père Peinard est un chemin, cognant dur sur les exploiteurs,
bon bougre Tkif-kif à eux il est reste braillant ferme après tous les fumistes,
prolo, tout en pissant des tartines, – et criant à la chien-lit derrière les députés
y a pas de pet qu'il fasse sa poire comme et les sénateurs.
un daim. Et ça, en attendant le grabuge final,
Et, sacré tonnerre, il ne Hanchera pas! où on foutra en capilotade toute cette
I! continuera son petit bonhomme de racaille.

Il qj miinnunuilo
PRÉDICTIONS ANARCHOTES UL
DE nU~lnRU
NOSTRAOAMUS

Une lubie m'a


passé par la caboche: la vieille balançoire,
Toujours déjà
v Pcre Peinard, que je me sais dit, puis- véridique temps au où Jésus-Christ était
que tu te fends d'uis almanach et que tu
1 garde-champêtre: « Nul n'est prophète
lâches des prédictions, tu ne ferais pas en son pays 7,
mal de flairer ce que les prédictionneux Il cassa sa pioe à Salon. les
Depuis,
de l'ancien temps avaient dans le ventre.* mères-grand rabachent le bougre
que
Pour lors, j'ai vonlu faire connaissance s'est fait claquemurer vivant dans son
avec Nostradamus. tombeau. La nuit venue, il dévisse sa boite
Ce bousjre-Ià vivait y a quèque chose à dominos, frotte une allumette bougie,
connue 350 ans il était youtre de fa- allume sa lampe à pétrole. et écrit de
mille et natif de Marseille. nouvelles prédictions
I
Ben oui, Marseillais A preuve qu'il Bondieu il bien arrêter les
pourrait
a vécu et cassé sa pipe à Salon, petit car de son vivant il en pondit
frais, un
à un saut de puce de Marseille. assez tas.
patelin gros
j'entends d'ici les débineurs «
Oh, Faut-il dans ses prédictions?
couper
alors, du moment que Noslradamus était Evidemment non
de Marstille, rien d'épatant à ce qu'il fut Y a à boire et à manger dans Nostrada-
astrologue et qu'il ait l'avenir! » mus trouve
prédit chacun y ce qu'il y cherche.
Vous pensez bien, les carnaros, c'est il est d» noter les
I1 Quoique ça. rigoiot
Nostradamus. A
pas bibi qui va défendre choses se rapportant aux événements
mon avis c'était un sacré fumiste, et arrivés depuis, sans
y attacher un liard
il s'est carrément payé la tête de son atteudu si Nos-
d'importance, que
monde. tradamus a dit vrai une fois, il s'est foutu
De son métier, il était
médecin, mais il cents fois le doigt dans l'œil.
cinq
lâcha Se truc pour chercher la pierre phi- Ainsi, il parie mar-
d'Arton, le grand
losophie et un tas de couillonades aussi chand de chèques. Voici ce qu'il en dit
gondolantes. Il s'échanH'.t tant la caboche

qu'il lui naquit une grosse araignée dans D'AIiTOX, classe phtihingc plwra
Je plafond. Xoiulirt! du momie ili']>h(fi)rtin<l roix subrogée
C'est à ce moment qu'il prédictionna.
A Salon, où il vivait, sans voir per- S.iisissez-vous un sens dans cet amphi-
sonne, kif-kif un ours, on ne coupait pas gouri ? Moi, non D'ailleurs, je ne
dans ses ragougn.isscs. Mais au loin, a cherche pas.
l'a u Ire bout de la Franco, ses prédictions I A un autre endroit., il annonce qu'en
avaient un succès fanmineux. 1792, il y aura de grands cataclysmes
i'.
38 ALMANACH DU PÈRE PEINARD

sociaux que rois, nobles et ratichons CC'I.XV


seront rudement chambardés.
Dedans les champs pro/ielcrtmt si mailles
C'est arrivé comme il l'a dit, mille Si l'arrose;, du •>(, de Unis i/redu/s;
dieux I (irosses marmites coneiendiniil ù batailles

Foudre, tonnerre, et mille uultrcs tiujins.


Voici maintenant une platée de ses
JK'II
prédictions sont bougrement d sai-
qui
son ï t. liiez sans finir i/ne // ih •jniisl ne i/mi/nc-
Sl/l' tllltS lt.sil>>/lS il Xlff hî-S i( ïiiiîltl! lit
xxin
l'.n l'an nunt'.nle et i/miler il huit il matijnc

\ent(i'il dm' i/nlii nr < I i/tili iniiliu


Les magistrats donneront leurs lois ruines
Fesse-Mathieu qui .se fou! Ira bien d'eux
ncxnr
Les exilés rentreront dans 1rs //laines
D'où Cruciyère fuira cununc merde K.r. >> Irrrril /'(rlir f/i't/r S'm i ii'/rt^e
Itéi-liaxsmi di- /.«•.•, a>lhi-n ns

i.afislii!i m s /<<•/•' ni /Ji 'lis ilr mi i joise


CXIX
('oiuntc i'-lri d'ui/mn.s !' m in i>itl.

Coq Rouge de Jacques entonnera l'uulicnnc


Ile. 1k;, k-s bons bougres, c'est p.is trop
Si ne faut-il désespérer de rien
tocard! lî.i^tc, rc<t<ns-en l.i. laissons
Quand le Coq chante diable ne intervienne
Joseph au feu lie se morfondra bien. Nostraôainus dans sa buite à duminos.

l?i G'%ïm'û& GiamiLe miLiTSiïie

« Quel malheur qu'on recrute les mili- pour qu'elles j'ieuvf.it comme gicle sur
taires parmi les civils! b'esclama Ra- le niiiMj.iu des trouîiiuiis.

mollot, an jour que l'absinthe


ne lui
travaillait pas trop les tripes.
Pour un l'illustre colon s'est Maudit jour. mille l'ois maudit Celui
coup,
trouvé du même avis que le populo. où les affiches ont annoncé le départ de
Tous les ans, on appelle les la classe.
quand
bleus à la caserne, avec moins de I.e matin désigné, c'est tout un aria
po-
litesse les n'en mettent en catimini, la mère uIÎ-ïl- au nouveau
que porchères
pour rappeler leurs cochons, y a quel- troubade le maigre î>< »u i >icot qu'elle ;t pu

centaines de milliers de pauvres réunira force de liard-r. q laii'l elle a


ques
bougres qui, eux aussi, trouvent que le eu la veine de pouvoir l'ui- c'est des
recrutement de l'armée dans le civil est bécots à la copine, uiroiuie ou non, qui a
une sale invention. eu ses premières einbrass.idi:s. ions les
C'est qu'en effet, c'est pas ligolboche adieux faits, le cœur gros, plus gros que
de son métier, son patelin, sa la musette, farcie p.ir ci:iix qui l'aiment
plaquer
famille, aller se faire le boule- de et de bncolt-s, il s'en va
pour provisions
dogue des richards î sur la place du village, rvjonuiie les com-
Pendant ies trois ans que dure cet es- pagnons bientôt rives .i i.i même ch.ilne.

clavage on a bougrement le temps d'en Les bouteille'- se débouchent, les cabo-


endurer de toutes les couleurs. Qui ches se montent, m.ii-- îeuU-inent, car
sait même comment ça finira ? Les tuiles personne n engendre la gaieté.

ne sont solides sur les toits des ca- i.e tambour, un vieil abruti
qui
ne rate
pas
a besoin vente fort, une occase de se i i it'er le ne/,
sernes, y pas qu'il jamais y
1
.la mai- ri-isi<'i- l'.iln uiiinaU.- ( imilc
\UuU- uarcc, niaihuiu' l'atrij

'i!ctiian~c-H!Hii-~
lltc-.MII [Mil! tl, 18111 .1.11: !<J h lio du JCIC l\uild.)
40 ALMAN'AOH DU PÈRE PEINARD

va d'un mossieu le maire dé- leur commande et le troupeau se dirige


roulement;
un pallas en- vers la caserne.
bagouline patriotocard,
tambour battant, on déboule à la Quelquefois la route est encore longue,
suite,
la caserne étant dehors la ville: l'office-
gare prochaine.
Tous auraient envie de mar fait alors le bon apôtre: « Allons,
bougrement
ravalent leurs lar- les enfants, un brin de gaieté, une chan-
pleurer, – mais, tous,
crainte les einaaros se payent son pour relever le pas. n
mes, que
leur fiole et aussi montrer est Méfiance, les camaros, ne goualez
pour qu'on
des trouducuieries, sinon,
un homme. que gare.

est arrivé en au
A la .gare, on embarque vivement; Ceci i S<>i contingent

fistons font une sale bo- de Roubaix il contenait mal de so-


les pauvres pas
les lend avaler un an de
bine le trac de la discipline cialos
qui
avaient préféré
en Belgique.
gourds et. patauds. Pour chasser les pa- bagne que de se tirefiuter
on débouche les fioles on A l'invitation du traîne-sabre, les gas
pillons noirs,
on soiffe On liche d'abord entonnèrent la Carmujrnc/c le pas se re-
pompe,
se causer, en silence en leva, le galonnard paraissait boire du
sans trop puis,
se dégourdis- lait. la C-iniiagnolc, le Père Pei-
s'épaississant, les langues Après
la soulographie et avec une autre. enfin tout le ré-
sent, monte, narii, puis
elle son le pertoire révolutionnaire y passa
accompagnement logique,
C'est des à la caserne, s'a marcha comme
patrouillotisme gueuleries Jusqu'à
n'en on hurle une sur des roulettes, mais aussitôt arrives,
plus finir; tripatouillée
on en foutit une douzaine au bloc, et ils
de goualantes aussi idiotes que chauvines
finit comme ainsi leur première lecja de mili-
et l'on par débarquer, pleins prirent
des la ville comme tarisme.
boudins, indiquée
point de ralliement.
en nom de et soldat dans sa giberne son
« Allons, rangs, dieu, Chaque
un bâton de maréchal! Ah, la belle fumis-
plus vite que ça! 1 beugle un sergent,
turellement. Que m'a foutu terie, quelle sacrée blague! 1
rengagé qui
Je vas vous foutre au Hn fouillant dans sa giberne, le trou-
des merles pareils?
nom de dieu ;i,. bade ne dégottera jamais que des nuits
pas, moi,
sous ies de salle de police, de prison, et,
Les bleus tremblent jappe- des jours
du biscuilé; ils tant bien au fond, tellement au fond qu'il n'y a
ments s'alignent
le pied-de-banc les compte. les d'abord pas mèche de le voir le jour de
que mal;
et finalement, les parque dans sa libération, !a classe' comme on dit à la
recompte,
un coin, à un saut de puce de la buvette. carserne.

à l'heure, un autre train doit La


classe! après laquelle soupre le
Tout
amener d'autres bleus ils arriveront pauvre bleu pendant qu'on l'habille; v_

soûls, seront également bous- La classe 1 qu'il


réclame tout bas lors-
également
et ponr finir. du magasin, il ne sait que
culés, comptés et recomptés que, sortant
dé-
dans un coin, toujours à portée foutre de ces frusques incommodes,
parqués
attendant les suivants. et taillées à coups de sabre
de la buvette,-en gueulasses,
on fait connaissance, lui a collées sur les bras.
Entre chaque train qu'on

on le sergent, bientôt aussi La classe! ce cri retentit, toujours et


pelote qui,
son détachement tout entier, toujours, propos de bottes ou propos
plein que
fort que jamais. de rien, d'un bout à 'l'autre <U: !;t raseiuc.
aboie plus
cré pétard, on finit par être au Avant et après i'ext: i.ii- .>'ii l.iit chaud,
Enfin,
On vous une dernière s'il lait froid, à la chainhtce, :s la can-
complet! compte
en présence d'un officL-r. tine, au corps de g.irûe, paitoiït et par-
fois, -celle-là
«En avant, arche Poussés par les gradés, tout, à ptrpètc i.rc-teniii la rengaine, qui

ce qu'un et une
que mal
font tant bien est à la fois une
les bleas espérance pro-
ALMANACH DU PÈRE PEINARD _J&

testation contre le métier militaire La pour que sa charge ne l'esquinte pas trop
classe La classe! La classe! On n'en- en campagne, lui ordonne de n'a-
qu'on
tend voir cinq aiguilles dans sa trousse?
que ça. que
S'il en a une sixième, malheurde malheur,
qu'il la cache vivement, sinon gare
Yen aurait pour six semaines, s'il me Comment diantre le persuader qu'ilest
fallait par le menn toutes les im- l'inférieur d'une brnte imbibée d'alcool,
jacasser
Je vas me conten- a des galons sur la
bécillités de la caserne. parce que cette brute
ter d'en dire quelques mois; simplement manche?
donner un avant-g&ut aux fistons Et faites lui donc saisir qu'il est d'abso-
pour
des chieries qui leur au nez. Y a lue nécessité plaque copains et co-
pendent qu'il
mèche de diviser ces idiotes gnoleries pines et se ramène dar-dar, au bagne,
en deux parts tout ça, parce quelquesabrutis font, par
Primo, lesunes sont destinées ordre, rantamplan »
a justi- «plan, plan, plan
fier, aux veux des jobards, la nécessité de ou « turlututu dans la rue, à neuf
l'armée. Si, en ellet, il était trop visible heures du soir?
son unique fonction est de protéger Voilà ce qu'onexige decha-
que cependant
le saint-frusquin des richards et des gou- cun i la caserne. Et foutre, j'en passe,
vernants, y aurait rien de fait ou lui et des plus loufoques, nom de dieu!
tournerait le cul illico. La plupart, en attendant la ciasse.
Deuxième, a pour
l'autre
part but de courbent l'échiné, subissent les avanies,
lachique à toute initiative chez se résignent tant bien que mai.
couper
le soldat, de détendre son grand ressort, Quelques-uns ne peuvent pas, mille
de le masturber, de l'abrutir, afin d'en dieux! Ceux-là, les conseils de corps ou
faire une (.uix tomates jus- les conseils de guerre les agrippent et on
mécanique
bout des ait les embarque aux compagnies de disci-
qu'au ons;le~),
et à l'teil des et ne refou- pline ou dans les ateliers de pénitenciers
oigt gr.idés,
tant aucune putain de besogne. ou de travaux publics.
Le truffard, même intelligent, se p:ie Là. y a pjs, un est sous la coupe abso-
sans trop de rouspétance aux premières lue des gradés, on est soumis à toutes
exercices, travaux de propreté, leurs fantasias. Et quelles sales culottes
gardes,
bondieu Mais enfin, de peau on a sur le râble! sont
ça le canule dur, ça Ceux-là
lui parait la conséquence tellement inévi- encore plus tourtes, encore plussoulauds,
table du sacré métier qu'il subit, qu'il en encore plus crapules que les autres.
son parti assez facilement. qui cependa.it le sont bougrement!
prend
Mais, mille allez donc faire N'importe! Comme on y fait moins
pétards,
avaler à un jeune bougre, pas tout à fait d'exercices, commeon prend un peu moins
idiot, doit cirer la semelle de ses au pied de la lettre toutes les niguedouil-
qu'il
croquenots?
leries détaillées plus haut, y a des bou-
One son plumard gres, ayant tàté des deux, qui disent qu'il
doit être confectionné
le jour,de telle façon que, le soir venu, est préférable d être là que dans un corps
v a de se coucher sans être obli- régulier. Ht ce'.i, malgré les infâmes ca-
pas plan
et de le refaire en en- nailleries
gé de le dépiotcr qui s'v passent!
tier ? Ainsi, un chouette zigue, qui y a mis
Allez donc lui
inguigiter que c'est un les quatre doigts et !e pouce, me raconte
crime de ployer son pantalon rouge sur qu'au Sénégal, par des chaleurs à durcir
sa veste veste bleu, parce que le règle- les œufs au cul des poiiles, on les avait
ment exige que la veste bleue soi! ployee bouclés à • dans une cassine ou 20 au-

sur te grimpant rouge raient pu se tasser avec peine. Pour mieux


Allez donc lui faire couper que c'est les iiiiter,
mater, on les avait rationnés à une
DU PÈRE PEINARD
ALMANACH
livre et demie de pain, la famine, ils Pas même
ça, charogne de sort Que
l'enduraient encore; mais, ce qui surpas- seulement les fistons tirent à
d'attaque
sait tout, c'était la soif on collait à cha- cul, qu'ils posent leur chique et fassent
cun, juste un demi-litre de sirop de gre- les morts lieu de radiner à la ca-
qu'au
nouille pour la journée. serne de bon gré, ils s'y fassent trimbal-
Un jour, tirant la langue comme des ler par les pandores.
pendus, pour avoir quelques bols d'air, Mince d'embrouillamini! Où pigerait-
ils défoncèrent une planche qui bouchait on assez de charpentiers-à-C.irnot pour
leur fenêtre. Illico, les caporaux et les embarquer les récalcitrants?
Reluquez un
sergents les firent sortir un à un, sous In hongre qui rouspèie, et ne veut passe
menace des flingots, chargés et braqués. laisser emmener pour le trirnhaller faut
Puis, on les colla à la crapaudine,et ils y au moins deux ou trois sergots ou gen-
restèrent vingt-quatre heures, sans boire darmes. Or, comme y a moins de pes-
ni manger! Afin de grandir leur supplice. tailles que de bons bougres, on voit d'ici
un sale porc de sergent venait licher ses où on arriverait vivement!
absinthes et gueuletonner devant ces afla- M.i:s. supposons k-s g:>s
à la caserne

més et assoiffés, et pour mieux se payer une fow


l.'s. qu'ils refoulent à toute beso-
leur fiole, la vache leur envoyait des boni- gne, avec prudence, sans même avoir be-
ments dégueulasses. soin de faire d'aria*, de violences, ni
Malheureusement, au pénitencier et risquer le paquet. Hn un rien de temps,
aux travaux publics, le temps ne compte la faiblesse et le petit nombre îles galon-
pas! Le zigue en question, y a connn en nards. vis-à-vis des tronbaJes, seraient
1866, un nommé Dupuis, de Lyon, qui foutus en lumière.
était aux travaux publics depuis! /.?./<)! Le
militarisme, c'est une grosse hor-
Aux compagnies de discipline le temps loge dont les gradés sont les et
rodages
compte, nom d'un foutre! Et Biribi a ça les troubides les poids. Les t ru ['fards ti-
dé bon, c'est qu'on n'est pas exposé à rant cul. ci ferait kif-kif' une horloge
massacrer ses amis de la veille, ou ses dont on décroche les le milita-
poids
copains de demain. Par exemple, comme risme cesserait de fonctionner et coule-
compensation,. on a des chances d'étriper rait à l'égout
les Négrots ou les Arbis, avec les armes Les bourgeois le savent bien, nom d'une
nouvelles et perfectionnées qui ». feront t pipe! Aussi, ils ont empesté les écoles de
meiveille» aux Ricarnarieet aux Fourmies bouquins serinant l'amour de la pààtrie,
de l'avenir. le respect de la mère Loi. On les
prend
mômes au biberon., et ,11e donc, en avant
la gaveuse Sans jamais une minute de
Et dire qu'il suffirait d'une classe, d'une répit on ies empli! dî ces ragouynasses
,seule! pour en finir avec toutes ces hor- puantes. Si bien. qu'a vingt ans, les en-
reurs 1 fants devenus des hommes, ont les boyaux
.jQp'une classe, rien qu'une, mille pé- de la tête engorgés de préjugés. Ils
par-

tards; ait assez dejugeotte et de cœur au tent, sans entrain il est vrai, -- mais foit-

ventre, pour faire la grève des conscrits. tre, ils partent à la caserne, – et c'est le
--– classe.
qu'une quèque je dis? – que principal
la moitié d'une classe, le quart même, Ht les papa?, à cause qu'ils ont leur fis-
foute la frontière entre elle et la caserne ton sou1; le torch'in t t t <;•<>:<> r 0 m- foutent

Que tous ces bougres à poil s'esbignent à faire de« mairies et à ^outc-nr l'année.

en Espagne, en Italie, en riuisse. en Hel Ah, mille marmites p><<ir la


quand
gique ou en Angleterre, et le militarisme
aurait vécu il casserait sa
pipe comme bî'.rdemeut
générai qui
foutra tout
ça en

une merde l'air!


`
ALMANACK DU PÈRE PEINARD jiB'

La Ravachole
Ain de r,A Carmagnole et du (.'« Ira

t II

Dans la de Paris, II y a les magistrats vendus, {bis)


grand" ville ibis)
bien nourris. Il y a les financiers ventrus, (bis)
II va des bourgeois [bi\)
Il a les
11 y ;) les miséreux y argousins.

ont le ventre creux Mais pour tous ces coquins


Qui
(Jeux-là ont les dents Il y a d'!a dynamite,
longues,
Vive le son. vive le son,
Vive le son, vive le son,
(.cnxi.i ont les dents 11 y a d'la dynamite,.
longues,
Vive le son Vive le son

LV l'explosion! D l'explosion!
[A h r-frain.)
UKFKAIN III
Dansons la
Ravachole, II ya a les sénateurs gâteux, (bis)
Vive le son, vive le son, II y a les députés véreux, \bts)
Dansons la Ravachole, Il v a les généraux.
Vive le son, Assassins et bourreaux,
DTexplosion Bouchers en uniforme,
Ali, (,'a ira. c:i ira, ç:i ira, Vive le son, vive le son,
Tous les bourgeois goùt'ront d'I.i bombe, Bouchers en uniforme,
Ali, v1 ira, ça ira, ça ira. Vive le son
Tous les butjijjeois on Us saut'ra. DTexplosion S

On les saut'ra [Au rrfraii:.)


44" ALMANACH DU PERE PEINARr»

IV V

Il y a les hôtels des richards, Ah, nom de dieu, faut en finir! Ibis)
(bis)
Tandis les dèchards, Assez longtemps peindre et souffrir! (/> /s)
que pauvres (bis)
Pas de guerre à moitié î •*
A demi-morts de froid
Et soufflant dans leurs Plus de lâche pitié!
doigts,
Refilent la comète, Mort à la bourgeoisie.
Vive le son, vive le son, Vive le son, vive le son,

Refilent la comète, Mort à la bourgeoisie,


Vive le son Vive
v m cle m son
.,m

DTexplosion DTcxpIosior.

(Au refrain.) (An refrain.)

HISXOXHE D'UN GOSSE ET D'UN ŒUF ROUGE

soir la lune de t
vermine de coucher au "»^c. ça m
Un que clignait l'œil,
le leur, de i.i ! »
et que les becs de gaz ouvraient inculquera le respect
raiviuiu nu -ut M est
il pouvait être huit plombes. – un gosse Ouiche. que sale
d'années un œuf d'entrer en relations avec les
d'une treizaine chipe avis que
à la devanture d'une fruitière. Destailles, les jugeurs et les piliers de
rouge
d'Or. vous donne le debout de ces
Ça se passait rue de la Goutte prison, ça
la marchande, assez chameaux, et ça augmente viîre haine
Pouf! Voilà que
fout le grappin sur le petit contre les horreurs Micia'es. M..is. as
maline, gas.
une ni elle en- sons.
Puis, sans faire ni deux,
et le tait embal- tout ce h awit !iit
voie chercher un sergot Comme de ju*fe.
i hei.re ou K-s ptoios
ler. du pétard. C'était
Tout d'abord se ramènent de* hautes., et U-s nieii igè-
quelques typess'arrétenf,
leurs
réflectionnements «Te- reS. leur joliriice lune, t.îi-,iuiit
échangent leurs
nez, la marchande, que fait un bon bou- emplettes.
dix ronds votre œuf, ne C^'est dire v nv;iit du populo dans
gre, .voilà pour qi:'i'
!e moine tran- la rue: aussi, en un rien de temps, deux
rouspéter plus et laissez
cents bons bougre* '-taicn! ;ifr jmjhs au-
quille. i>
Ah, mais non Elle voulait un exem- tour de la boutique de !a --aie garce.
faite te h;i lava a
ple, la garce. La loi n'est pas pour Ah, n->m de dieu, ce qu'i.-n
les chiens. A preuve ne les fourre la tête!
qu'on
(vit
jamais au violon ils peuvent chopper de (Jochonne, cochonne, pour un
!a bidoche à l'étal des bouchers, sans fov.iie, faire emballer un nnsse, si ce n est
ce qu'ils ris- »
craindre la prison, tout pas honteux
de trique Ht on ne rien moins que de
un coup ou un coup pari ii(.
quent, c'est
dans les fesses, s'ils sont assez chambarder un brin "in ba/.rr, ce qui
de soulier
se laisser sur le le populo est moins avachi
gnian-gnian pour piper prouve que
tas. qu'on ne le prétend.
la loi
n'étant faite Le malheur, c'est que la plupart des
Or donc, pas pour
les cabots, faut
que les loupiots respec- ptolos ne voient pas ou le lût le* blesse;
«. Surtout la mienne! “ les légumes ont trilenu ni de
tent la propriété. grosses
braillait la marchande. » Et puis, qu'eiie roublardise
roubi:lrdis~ !'UUrJH,lh
pourrions l'iI,h,'îr,¡¡¡,ilci
embi*tn>tiillei qii
'ill'on on

ça fera du bien à cette petite ne distingue pa.s le blanc .:u noir.


ajoutait,
RAYACHOL
1
4ft" ALMANACH DtJ PÈRE PElNARÏ)

si on n'a- comme compensation, ne gagna que le


[ Ah, mille petites marmites,
farcie de préjugés, ça mépris des voisins.
vait pas la caboche
il se trouva bien
ronflerait bougrement, car ce n'est pas la Turellement, quelques
birbes pour ronchonner; les couilîons '&
moelle qui nous manque.
la étaient pour le respect de la propriété,
Devant la rouspétance du populo,
même; ils voulaient la même de
fruitière serra les fesses, les sergots se quand
religion, pas pour les grandes
personnes,
firent câlins et le petit gas fut relâché.
rien que pour les mômes: car la religion
Il raconta son histoire en pleurnichant aux enfants à ne pas chi-
crétine apprend
étant sans turbin, le pain était
le père per d'oeufs rouges. Sur ce, un zigue très
rare à la maison: les joues rouges des chouette-
à la roue leur coupa la chique,
œufs durs lui avaient mis l'eau à la bou-
ment
chë7" et ïTavait allongé la patte Dans ma leur
religion, qu'il dit,
Pour lors, les dix ronds qu'un chouette c'est comme dans la religion crétine:
pas
fiéu de abord, offerts à la un vole un œuf, le on ne
avait, prime quand gosse
mis dans le creux de la
marchande furent fout pas en prison.
main du petiot, et ce ne fut pas tout Ah, qu'est-ce qu'on lui tait donc?
d'une bonne bougresse y ajouta On lui ilom.e un quignon de pain
plus
bouffer avec l'œuf, et un verre de
quelques pétards. pour
à la fruitière, honteuse de sa sa- vin
pour faire descendre le bricheton î
Quant
son ceuf Pas besoin d'ajouter que le bougre
Topise, elle n'osa pas reprendre
son œuf, était anarcho, et que sa religion est reli-
à être garce elle perditdonc plus
lui avait offert, et gieuse au bout d'une fourche.
les dix sous qu'on

CA VIENDRA!

s
Ah nom de dieu C'est temps qu'i' vienne, Ils disaient « ['lus 'h- nos! plu« 11'prinoe.s!
où les gueux mangeront Us <mt grifouill. F.IHKKT
Le jour
assiet's Sur Us juins <!«.•> pri-oii« ;iii uihh-s
Ousque y aura des pleines,
Mëm' pour les ceax qui n'ont pas l'roud KfJAl.lTIC, FHATKRXiTH
II-; diraient « f.i-- pcupii- <«! ) iniiîiro
Les députés, les Henri quatre

la au pot De sMuimcr <li*s inuitr' à m>ii piùt,
Avaient promis poule
Tas d'farcènrs Nous faut en rabattre. Dans
<•'
Diic-m.ir.
ciuhiih-ii*
v'y
r'i'oniiiiîtro?

nous ont donné ? d'ia peau Ah nom ik- (lieu i-'i ~i n h nV ioiip
Quoi qu'ils

On a l'vent' creux depuis des siècles Mon ptiuv' vii.-iix, i"iii |>u?i la poinu
dans un Ile fuiiiri1 it" |{ii=;iir.i t>:i>.
On pionc'raitbien plumard
avait du d'seiglo Si
t'es
toujours
liîins
laili-vriii'-
Si senl'ment y pain
vont su' l'trimard Quuik.1 le1* aui1 ;irn>ii.|i- li-in" l»a.s.
Pour les gas qui
sont la terre est ronde Mais :i la fin i.ui ira <|i' '-a j.Wc
Les ch'mins grands
on peut marcher longtemps d'vant soi On v ciiSh'i'ii !• jrrun-i n'siir!.
dans ta profonde, ('a peut pa* dun-r :t |i'ipi te,
Mais si t'as rien
Tu n'arriv'ras chez toi. (.'lianiliar.|oii«,
un
verra
i'iiti'iu
mn
jamais

Le front tourné vers les étoiles, l'n M>ir charili-r:! le 4 1 lî'-u,1


dans un fossé Kpluyant sen aili.-« il" f.-ii
Celui qui dort
mieux il 111: la mine, d<-s lioi. i'u s i .• •
S'dit: « Merd'! j'aim'rais dos draps
faussé, » Surgiront licrf, les mi-.i n"
Paraît qu'il a l'jug'mcnt [toile
misèr's sont Kl ili.-valiî ces lueur"! île p-<
Toutes poétiques
vivre Li:n li<nir^<i> :i'>.«i- 'ii: ;•:" u 1ï niit
Oa fait les écrivains
1
i' meurt un vieux famélique, <,)! c'c-1 raîirifi'î- 'piî -j '-
Quand
Les bourgeois trouv'ni du goùi au p.iin. 1 ï'u jour oii li guuux maij^i.njui.
AhU ANAOH Î)U PÈRE PEiNARÎ) -iRSH

LE LOUP ET L'AGNEAU

La raison du plus (ort est toujours la meilleure!


chambrée, pour boire la goutte. fri-
C'est bibi a trouvé cotteur, vous. fricotteur! 1
pas qui ça. Nom de
dieu, non! C'est pas ça, mon co. mman-
Le zigue qui a accouché de la chose a dant. suis malade.
cassé sa pipe y a beau temps. C'était un – 11 répond, celui-là Bougre de
bonhomme baptisé La Fontaine. Au lieu merlan, insolent, fout'dedans, moi »
d'eau claire, il pissait des fables, qui Un caporal le galonnard •
passe, l'ap-
malgré teur âge, ne sont pas encore pi- comme ma-
pelle, gesticulant trente-six
quées des vers et ne sentent pas le moisi. boules.
Le faiseur de fables suce les pissenlits « Kcrognieugnieu. Foutez cet homme
par la racine depuis une kyrielle d'an- dedans, Qui m'a fichu, insolent pa-
nées. Hélas, la terre a eu beau tourner, reil, veut pas remonter chambrée! »
ça n'a pas changé! Aujourd'hui comme
Le pousse-cailloux n'y tenant phiSj se
à son époque,
relâche de partout. Et dam, ça ne sen-
La raison du )>lut fort ttl toujours la meilleure! tait pas l'oranger.
Le commandant renifle, et comme il
Sans poser ma chique, je vas en don-
était bien né, il en prend plus avec son J
ner la preuve illico tube qu'avec une pelle.
Dans une y avait
caserne un pauvre « Scrognieugnieu Qui qu'a chië par
bourre de se faisant,
truffant, dix Ibis
ici ? C'est vous, bougre de bougre, co-
de bile qu'une
croûte derrière une
plus chon ?
malle. Quoiqu'on ne fut pas à ln saison
« Caporal, vous y porterez le motif à cet •
du choléra, il avait une chiasse terrible.
animal cochon. Vous comprenez. sé-
Comme ça le travaillait salement, il
rieux ça Détériorer les effets du gou-
s'esbigne. dar-dar de la chambrée, se ca-
vernement. quitté chambrée malgré la
valant du côté du trou noir, ousqu'on
consigne! Et pourquoi, scrognieu-
écrit au pape.
gnieu? Pour venir faire ses ordures de-
Mince de déveine! 11 se casse le nez 'I.lt'f f L'LI'""III.I"
vant sou
supérieur

contre le commandant qui, turellemeut, Mon co. eon. commandant. »


rageait comme un saiaud,
– à tel point C
il avait tout
Plus mort que vif, le pauvre troubade
que, dans sa furie, consigné
le quartier.
n'en pouvait plus souffler. Tout en bre-
douillant, il porte la main à son ventre;
« Scrognicugniuu (Jusqu'il vît celui-là chose naturelle, quand on a la trouille.
– Mon co. eon. commandant. la- vieille baderne
Du coup, s'emballe
– scrédieu! m'a
Taisez-vous, qui et rouspète plus fort que jamais
foutu vous fourre dedans, moi, savez- Ii l>e quoi Quoi que je vois?. gestes
vous Eune réponse ousque vous
inconvenants! caporal, joutez ça au
allez? :D
motif « avoir taillé une basane à son su-
– Mon co. eon. commandant. » Foutez-le
périeur. dedans, vive-
j'ai. un besoin. ment, mille dieux, me charge de son af-
– Kn besoin?. Connais faire, moi »
De quoi
ça, moi! Avez vendu le balai de la lit le pauvre bougre, les fesses embar-
wM
AÈ ALMANACH DU PÈRE PEINARD

bouillées de mouscaille suit, plus mort bien les centaines île types qu'il fiiit
que vif, le caporal, et s'en va ruminer à marcher a la baguette?
la boite sur le boniment de La Fontaine Foutre de foutre! S'ils voulaient, en
deux temps et trois mouvements, les
La raison du plus fort ex! toujours la niti!ù'u rr
ïifrneaux êcliarperaient les soi-disant
loups.
Heu, heu C'est y bien vrai, ca? Ils n'en feraient qu'une bouchée, ton-
Le plus fort, c'est y le commandant, ou nerre de brest

LES BONS BRIGANDS FIN-DE-SIECLE


Dans l'ancien temps l'origine des fo: unies venee ont .'té le théâtre de ses rirhes i-otips.
s'apercevait mieux qu'aujourd'hui. Les bons Mai", a •-•* !j'- .le (.•lui-l.'i, va :i dan-- c-lni jne |>iilc-
bougres qui s'avisaient de réfléchir -«•avaient ln un lian<lit demi mi ra<-n:il<è l.-s hauts faiis à
que les seigneurs et les ratichous ne devaient l.-l Veillée.
leur saint-frusquiu qu'au chapardage ut aux aux
l^H' je dise amiue!ii-«, une hisinirc quu
invasions. j'ai l'iitendile dans les inonliigties de l'Auver-
Les gas dont le cœur battait ferme entre les
gne, au le.'iijis mi je lrimarduis
cotes se foutaient en révolte. Fonm's en lmn-
Kn '•• temps l.i, y avaii eiilre le village: en
;• dos,toujours prêtes aux coups île torchon, ils q':e--titi;i e: la ville, à ;;n endroit tout à fait
dévalisaient les diligences, raii! "oisiiieni le pu-
>li-i.Tl a]'|M-li'' « li-s |iiulau»,'e.- », un voleur à
gnon do l'Etat, déqnillaiem les gendarme», la i-.nile, i|iii iouuîit 1 tnie aux richards.
s'emparaient des villes.
I.es geirlar;:irs .'t:iie!i! ion jours à ses trotls-
Celait les bandits! Aussi bons lieus pour les
ses, s-iii.- jamui. l*art|iie|iilieer.
mistotffiiers, que rosses avec les grosses iégu-
ils une Voilà i|u'nnjo\ir de inari-!i< une vieille lionne
ine', distribuaient aux pauvres gens
femme ayant eu des histoires avoe un homme
bonne part dos richesses qu'ils escamotaient
aux matadors. d'ail. tires, allait à la ville aliouler à ce sale

le populo lcs avait à la bonne tyje-, gros riehard du pay. ti.i francs ci quel-
Turellement,
Pas de danger cjii.-s sou>.
qu'un campluchard dénonçât
Ces 03 balle?,, elle li-s avait
leur gîte. An il leur faisait signe d''jà payées
contraire,
quand la maréchaussée une salo- maliii-iir.-u.seini.'n!, •« avait perdu le iv;n, et
manigançait le riehard q>ii etaii un lioniine d'ordre,
pi.«e contre eux. profi-
Deq bandits, chez les Angliehes y en eu lait de r.pccii»: pour !b iair- riiM|ucr une se-
conde fois.
des tripotées, et c'cst à forco de crapuleries
que la gouvernance, aidée iieK curés, a fait Il lui avait fallu, a la pauvre femiii", <<n
disparaître cette bonne graine. Y a- des quan- vendre des douzaines d'ieufs, pour empiler O.'J
tités de goualanles, là bas, vantent les pie<;es d<- vingt sous Knliii, elle y était arri-
qui
de main de Robin Hood. vée, en se privant de tout, en ne s'aelietant
coups
Gilni-là* dans les forêts. Ses fl>Vhes pas la moindre bricole ;uj>si elle élait dépi;-
perchait
pointues piquaient le lard de-« seigneu.-«. Il naiili'e, que ça faisait, pitié.
avait de belles cordes les richards Sur la route, i-!| rencontre un type qui al-
pour (tendre
et des trucs épatants pour piller lu-, châteaux. lait ai!i ail lliarclli' Italll, la vieille et l'hoTll-
En France, aussi, on a vu des zigues pareils llle se folllirelll à jaeasS'T.
Mandrin, Cartouche, etc. On connaît leur .le suis bien contente de vous trouver,
histoire. On r-ait la frousse qu'ils foulaient aux pour l'aire chemin ensemble, qu'elle dit en pa-
richards, et combien ils étaient dans les pa- tois. Car, vnyez-voiis, j'ai p<"ir que le voh-ur
piers du populo. des Koiilange.s jii<! prenne mes (i;i francs1 di•
Mandrin Partout est devenu légendaire. \a> liiUiïi on Vendrait ma maNniiliette, mes punies
Dauphiné, le Lyonnais, l'Auvergne, la l'ro- et mes deux brebis. 11 me faudrait mendier et
i n.i;r 'L'f')9'S;

LES GARROTTÉS DE X^RÈS

LAMELA – ZARZUÊLA – BUSIQUI – LEBRUANO


W' ÀLMÂNAOH DtT VÊtiS PEINARD

coucher où je pourrais Et tout ça, parce que dents. Houp Il saute


sur son fusil: Trop tard, °~
j'ai perdu mon reçu. sang-dieu Il pousse un cri et tombe la tête
– Gomment, fait l'homme, c'est y dieu pos- ouverte. C'est l'aubergiste qui. d'un coup de
eible, ce quô vous dites? landier, venait de l'assommer.
– Eh (fui, quoiqu'il vous eu semble, c'est La mort du gasfut une vraie désolation dan»
comme os.. i la contrée. Les campluchards commencèrent
Et la bonnefemme de raconter son histoire, fiche on interdit l'auberge du crime. Dès
par
que, tout le village connaissait. lors, quand par hasard il y ontrait quelqu'un,
Ha arrivent enfin à la ville, les croquenots c'était un étranger, ignorant tout ce sale four-
tout blancs de poussière; en se quittant, la bi. Bientôt la vis fut intenable pour lo chou-
vieille promet à son compagnon un pater, tout rineur. S'il mettait la gueule dehors, un con-
ce qu'elle pouvait donner, pour le remercier cert do huées et une grêle de cailloux le
de l'avoir accompagnée et sauvée du voleur forçaient à rentrer. Un matin, en entrant dans
des Foulanges. sa cave, il s'aperçut qu'il avait du vin jus-
–Gardez
votrepater, la vieille, je m'en qu'aux genoux pendant la nuit on lui avait
foas! Et là-dessus, l'homme entre dans ouvert tous les robinets. Enfin, le Coq Bouge
une auberge où les paysans faisaient un potin du chanta sur sa cambu.su qui fut réduite en cen-
diable en Reliant des pintes de vin. dres. Bref, le Fulstiid dut transporter
,<=a charo-
Le soir, la bonne femme s'en retournait gne à cinquante lieues de là. Bon débarras.
touteseule eUe n'avait plus pour Les 63 francs, Quant au « voleur des Foulanges », il fut
c'était l'homme d'affaires qui les avait. Quant enterré dans un coin non bénit du cimetière.
au réçUj elle l'avait piqué à sa grosse chemise il s'en foutait dans lus grandes lar-
(,'a,
avec une épingle, sur sa poitrine; et elle' le geurs! 11 avait trop souvent raflé les trésors
tâtait de temps à autre. des ratichons et des capuctiiiére?, pour tenir
Le soleil, fermant son gros œil, se préparait à (tre goupilloiiné après décès.
à pionoer. un détour du chemin, sur un ro- Mais, une vingtaine d'années plus tard, le
cher, elle reluque un grand diable d'homme consoil cipal, qui par extraordinaire était à la
plus un radis, elle eut froid hauteur, se dit qu'en somme co terrible mal-
quoique, n'ayant
»
dan* le dos > « Le voleur des Foulangos faiteur avait été un bon zigue, seeouruble aux
et ses cheveux
qu'elle se, dit, blancs de se rai- miséreux et dur aux richards, et on planta
dir comme <$bs baguettes de tambour. sur sa tombe lus fleurs les plus mirobolantes.
– Ah, c'est vous l'homme, qu'elle fait en Maintenant encore, ce qu'il suce par la racihc,
reconnaissant son compagnon du matin, vous ce n'est pas des pissenlits-, c'est des rosiers, des
m'avez fait autant de peur que si j'avais vu te géraniums et des lilas.
loup; j'ai cru que c'était le voleur des Fou-
– o–
langes.
–Hé, vos
lavieille.
Voilà 63 francs, votre la race de ces bri-
Heureusement, grands
crapule d'homme d'affaires me les a rendus. n'est tout à fait morte. Y
gands pas en a en-

Et vous savez, le voleur des Foulanges n'aime core pas ma! en Tiinjuie {Ailiatinse, riitre au-

pas les pater». tres), et quelques-uns en Espagne et en Italie.


Et d'un bondde cabri, il déguerpissait. Vous Juste au moment où je grifouille !« Huiichv,
dire la gueule de la bonne femme, c'est pas la deux
j'apprends riches coups qui viennent do
peine. se faire en Sicile.
– o – Primo. – Aux environs de Oirgenti, une
bande de bons lascars s'empare d'un convoi do
Comme vous le voyez, les camaros. le vo- mules. Puis, on se tire dans un. on
château,
leur des Foulanges n'était pas un mauvais fait passer le goût do la brioche au proprio
fieu. Mais il était' dit que la maréchaussée qui, depuis des temps, affamait toute la con-
foutrait le grappin sur lui, en traîtrise trée on charge sur les bourricotatuut.ee qu'il
comme toujours, quand ces vaches ont affaire y avait de précieux dans la turne, et hue!
à un type a la redresse. au grand trot!

Oui, il était trop confiant, et un aubergiste, Deuxièmo. Une vingtaine de bougres,
pour palper la grosse le dénonça. armés de clarinettes à répétition, do rigolos et
somme,
Par une nuit sans lune, les pandores rappli- de poignards,
rJ" 1 s'introdufibili.scnt -0- dans !« jar-
quèrent et le trouvèrent se chauffant les guê- din du banquier l'ulvéreiili, a un .saut de pure
tres à la cheminée, son brùle-guculo aux do Faterno, et y paument lui deux héritiers de
~V
AtMANAOH BtHSfetB PEINARD %&;

j'animai. Quand ils ont tenu ce beau Les gas ayant plein le cul de tonte
gibier, diaci-
ls ont éori* au paternel, demandant cent en pinçant pour les avaros et les aven-
pline,
mille balles de rançon. La .babillarde débutait tures, voudront réagir, de vive lutte, contre •
ainsi les gnolories do la société qui les ],,
étouffe bô-
« Tu as exploité jusqu'à plus soif les pau- tassement. cré tonnerre, dans
Oui, le pooulo y
vres diables; le moment est venu de dégorger aura des bougres râblés qui se foutront dans
une petiote part do co que tu leur as bar- le banditisme par amour de l'art; histoire de
botté. Les conditions suivaient l'estran- prouver leur audace et leur nerf, en attendant S
gouilloment des deux morceaux do salé, si le de pouvoir foutre en jeu, à la bonne franquette, ',>i'
papa ne carmait pas. lours riches qualités, grâcs à la Sociale anar-
Le banquier renaudait ferme, nom do dieu! choto.
:(;'
Il a fou lu la rouw.se en chasse, mais hastha Et comme le populo verra que l'inté-
les brigands étak>n S'il n'eut rùi guide moins les lascars
t précautionneux. que l'envie de faire ?'
craint les débinages, il aurait l sacrifié ses deux la guerre aux capitalos, il les aura à la bonne.
héritiers. La mort dans l'âme, il s'est décidé Les diligences ne sont plus de saison? Eh
à leur sauver la mise, et à verser la belle mo- bien, les brigands fin-do-siècle arrêteront les ,t!f:
nouille. chemins de fer.
-0 Quéquo je dis? Nous n'avons pas à poireau-
Les cambrioleurs do notre époque n'ont plus ter pour voir le tableau on les arrête déjà
ces façons ils sont trop égoïstes et En Italie on a arrêté la Malle des Indes
galbeuses et aox
;Pe s'attaquent pas assez aux riches, aussi, Etats-Unis les trains qui font la navette entre
y a pas à dire, ils sont mal vus du populo. New- York et San-Franciseo ont parfois dos
Y en a qui font exception, ça c'est vrai. surprises désagréables.
Mais trouvent commode do semble
beaucoup plus Ça espatrouiliant, y a pourtant rien
dévaliser les logements dont les habitant sont de bien malin tont le monde sait qu'on vue
à lour turbin ceux-là sont dos bourgeois en des anicroches il suffit de poser des pétards :<
herbe et des mufles. pour que le train s'arrète. !?
Le temps des diligences est passé, c'est Les lascars useront du truc; ils colleront des
pas une raison pour foutre a sac los man- pétards au bon et le train obéissant se
endroit,
sardes. jettera dans leurs bras.
Mille marmites, puisque je suis en passe de Le resto n'est que de la gnognotte avec bou-
prédicttonner, que j'y aille tout du long, grcmcnt de politesse ils passeront la visite sa-
voici ce que je flaire a l'horizon uitairt) des voyageurs de première et de wa-
M'est avis que le beau, le grand, le rupin gons-lits qui ont généralement lo gousset bombé
banditisme, va revenir à lit mode. Oui, le ré- et la malle bien fournie. ,:C,cc
veil do l'initiative la haine crois- Pour ce qui est des voyageurs de troisième,
individuelle,
sante contre les idées do propriété et d'auto- ils pourront naviguer on pais. Au contraire,
rité, la mistonfle en progrés, tout s'il s'en trouve dans la panade, c'est avec plai-
toujours
ça aura pour effet de lui refoutru de la vi- sir que les boni bandits fia-de-aiècle
--n-- 1<ns tire-
gueur. ront de ce guêpier.
'l:

JABOTAGE ENTRE BIB! ET UN FSSTON

Le FISTON. Père d'intérêts.


Peinard, j'ai quelques Ainsi, le roi des Grînches, Roths-
expliques ù lu demander. Kt d'ubor.l, pourquoi child, est
un citoyen de Paris. Tandis qu'un
les anarchos s'nppol]ent-ils<w/(/M;/Mo/i,s, et non compagnon est un bon bougre de prolo, nn
simplement citoyens t bon flou avec qui on partage son pain, et ses
BlBI. Dos sont dos avec on est en communauté d'i-
citoyens types qui misères, qui
perchent durs» lo môme patelin « lu même dées, d'espoirs et de besoins. – c'est un copain!
cité • comme disaient les Romains. Coiiàé- avec qui on marche la main dans la main.
quemmuut des citoyens peuvent cire divisés Eu outre, lo mut une idée
citoyen implique
ALMANACH DU PÈRE PEINARD
f^r'

avec toute la dos opporlunards et dus réaos. Kn réalité, le


politicarde otgouvoniomontalo,
à la clé: ambitions, députaiions, cliainlianl qu'il* rêvent se borne à changer les
ragougnasso
étiquettes, à reerépir la la,ade eî auiivs fumis-
maqnerautages. teries >lu même M"i. Avm: eux, au lieu dViro
Mais, tu viens do par-
LE FISTON. – Saisi
les auarclios out donc bien L-xpluiu'-s par un patron, «m lo m.'Viim pur l'Klal
ler de Politique; larbins do
lo nez ? les contre-coups deviendraient 1rs
le truc dans
BlBl. – Tu l'as dit ils en oui une hoirour la gouvernance; au lieu de loucher noire paye
La c'est tout l'opposé en pièces île cenl sou% on nous la cracherait
faramineuse. Politique tra-
dYinbisuouiller lu en billets de banque baptisés « Iihii< do
du Socialisme c'est l'art
avaler «lus couleuvres, Uo vnil..
populo, de lui faire
de l'abrutir, de le En faeo de ces engeances, se campent les
le mener par le bout du nez,
tout d'un l.iltt rtairra qui ne veulent ni gouverner ni cire,
mater s'il se rebifto. ça s'exprime
gouverné», ni exploiter ni cire exploit' ni
seul mot gouverner!. ni cire jugé- "ii condam-
LE FiSTOX. – Ainci d'apré.s toi, le Socialisme juger ou eondainner,
la Politique n'est bon îii'
oit l'on mélange pus
es id- mmcii! de h-nr bord,
l.e populo e<l
teint?
seulement ou lui a ti-llein.-ul bourré le siphon
Bliii. – Foutre non! Parmi les sooialos po-
avoir des cocos oui île de .'noU-Hos qu'il ne v. >i | >:i dis ilid'. ineli: les
il petit y qui
liticards, tcn-.in: et les .ihoir,i-a:i:< de si nii-crc Mai.
l'honnêteté, mais que que ça prouve? Kien,
de flair. des types nom d" dieu, 'a i-'îi ira
sinon qn'ils manquent
la Le h-ton. l'-l', di.m..i, y a-i-il long-
écraser 36,000 étions, pétrir
qui pourraient
dix temps qu.- !•- :i!iarc!i. cxi-lent
inuuscaille de leurs doigts. parce, qu'il*
nesentiront rien, c'est y une preuve que <;a ne li'llil." .le poiir:ai< ri'-po!idre le
qu'il- .lit
ails-i vieux qi:e iYxpioi'.aiion humaine, :ilteii-
pue pas?
la pire
à bien
Vois-tu, reluquer, y a dans duqtie ihaque fois qu'un bon li..ijjrri. -'est re-
bien iran- iiiir.- r.iniiv l'autorité d'un goiivcni.in: ou d'un
de société actuelle que deux camps
ebés les Autoritaires d'un eôié, les l.ihiri>n- proprio, il i-'aii poils- p;ir l'id.-e aiiaivhoïc,

res de l'autre. plll- oll moins


l'Iaip', plus ,,11 mollis ilieiiDl-
!io(;- lai!) "lier lrop
veulent conserver ce qui plele. Mlîis,
'.H si. Ht
Les Autoritaires smii les
loin! l.es ,!•- aiiarchos u.n.-i--
et tenir ]>.i|.as
existe le populo sous leur coupe. Us i.
des un« aux r.nrti'l'-s >!• lT't. Hcl'eri, /'• re /#.« -sut;
varient bougrement de couleur
– .sV-iai'l f.ilu d'une ,|, -liiraiio!, |ii-i-neut
autres dos fois même, ils se chaniaillenl,
de- hnuts de
ils su rapapilloiens sur moins aiiiphi«oiiiique .jiedii.'
mais en fin de compte,
l'Holfime, elî'- leiiai! ''M d.u.x ui"t« • .le veux
le dos des prolos. « C-f" ii<ii" d'-elii-
Les uns, réacs pur sang, trouvent que < est pa« <|Ui: l'on ni'<:l:iii r !•
raîioli esi encr,- d<- r-ai-'on, no:» d" d:ii.
de conserver c; qui exi-te, au«-i
pas suffisant 1", l'id- atmr-
eu pincent-ils pour aller à reculons . si on le* ^uan.I vin: la I ' ::• de

e:j. • • l'i-'i -ih'-n de-


d'abord à l'ancien ré- choie ^niia l'-pi-pi-
écoutait on reviendrait
A force de reculvr, piolil I Ktal ei j.j..i;.a 'pi<: •: li'Ul que la
puis à l'esclavage.
gime,
nous ramèneraient a la sauva- i:iii')ui<-nn.- roii" i '' • i i
ces jean-foutre
se boudaient Mais oV-t d.-p :r..i-i.-m'- n- ia i-'pul'!i'|U<?
au oit les h' mines
gerie temps
l'id.-e .>l 'l' l"p; •• pi. -m. IIici. que
à la croque-Kcl, et eu fait de légu- ,pi,-
entre eux, i'Ai..<|. iiic depuis
de l'herbe. p..ur taire i'hi-o.nqii'- d--
mes mangeaient -II
l'illMin-CCiioll >L- l!ieW.!tï 1-7., jil-qu'.l
cette racaille viennent les opporiu-
Après «.lis
ceux-là ne veulent l'i-M-i-ulioii du rie'ne lieu l'aiiliir» l'ulla-,
nârds et le« radigalenx .-si au-
i»ut «u inè.-iM- ri. din- de lî -i'-h,.l, u qu'il
rien changer h la mécanique .-oci.ile; ) î"-ip t.; <>n
d'avis jourd'hui plu- eo:iii -p;-
plus sont-ils que de lemps a ailin- "ii
ii-i-rait i- iiij;. • iiiesr. : :j'i
lus cliiottus et nettoie |c= ciiv-ti' "'i
répare :i pa- : ! : ' •' '; ' ¡-
(•H.iiie :
les bouffe-galette, les richards t-i le- patrons : '• • 1"
n'i' [ -<•<
d.ils, .1"
foirent et dégueiilent. ("• -t H~<
-n

de tous, fermant le coriçge des -iiiat s -mai. ho- !•- l'iie >
A la queue *»>
(< u; --]">' l'i. "
dii'il- p.-n i
s'amènent les .v.cia!<>« a :a i.ian-
Autoritaire! ••il.. : i.iii'' I i. '» - •
le
h-
rafistoler la guimbarde, aj.r.
que ils prétendent
m. ni" de l'Iii: l-'i.e ;•' ''
au a p:
rendre habitable populo. Ihin« ! las y en .o-.i.-
.I un'- i,e.i,-h
coijpoiit, mai. la plupari le- ] J^n'il,,

quelques-uns qui ll'-m, < .•mni'- -a marche


pi- «'lai'lit iiiiioc'-nis
guignent qu'à chopper toute t-haude la place
ALMANACH DU PÈRE PEINARD 53

FISCHER ENGEL PARSONS – LINGG SPIES


Assassinés par la poterne à Chicago, le 11 novembre 1887.– Pour éviter le supplice,
Linyij se suicide avec un bourré de
ciyare dynamite.

M. SCHWAB – S. FIELDEN – O. NEE8E


In .!«.•“>! .lu gouvriipur Ao l'Illinois l.s a rrini, «,. lil,orlr en juin IS93. Dan. <•« ,l,Vret le couvernenr
une al, faux
Hilare ,,“«« ,,ro.v, (l,s anar.-h, a cr:l..rie témoin,»^ V K^rfJ
artjêti- ver~lt~-1 roi),Iii i ii ibiir Nt-~ il rend la
hl«irte aiu vivanu sans –
conditions d'aucune sorte.

yito tout Jf mriim (Vs /.i.urui's ii'iiti;i.|uc <|iii, roinine li>-r<>ï>tn>- ei


e.vimne <jiiantiié,Ses tnartYiS
ii _v n six ans, .'[iitiiu :u'i,is,s ,\v .niM-s]
rhr.-iiens M.ni ,<i (.'<: Les buarchos qui sont
irain/s .huit la Im.ih., intii. .le niun.strt-< muii t(.inl.s lUiu* la !u:iv mu éié aussi au dessus
!»« jotlr.rim i <•. ntnis l.-s vii-tiincs <U-s lV-m, i;>
<le> rhr.-nch«, que la tour Kiflcl t«si au dessus
Jmiirj,'«-<.i-,fs. Ki j.ar.jni:' l'iir )v \<].v>U,'? Si •le'; tiiuiMiii.iv^. fest d'autant ])lus chouette
ci- iiVuiii i|iio lui. Mais i,,m (• >(,t l,-s '!»' e« pis n'eiai-ni une des hoiniut«, tandis
Ki'UviTimnis .-ux-ia.ini-s .|iii liiun !i t jnir
«rime ci -• !:• v#- il |s inain.- fi'i itiui-iciui l^s que les niii'h.iiis ::ii«. nu-ut que leurs martyrs
Kiirvivimix ..• lilii-rti*- avaient !>ieu .lun-i leur inaneiie en plus, "les
tv|i.^ cn«\ aient que leurs siMiftVani-os lenrvau-
Ali, nom |mvrc (isl..n, les ri.'i i,l(ar.i foui • ti-.iit-i-.L des ,-Miées de
l.oiihour dans le ciel,
>k- leurs r),:iir< ;n>r i, p, r^riiiiniis ,|u,. su-
tandis que les amtr.hos ^avaient qu'après
~u',ilirt·~ la
la
birent leurs apùiics vl leurs .iisi-jple.s. Kl, l,i, mort, cV»t fini. bien fini!
ALMANACH PU PÈRE PEINARD
M

Et tandis que les anarchos s'en vont à la Autre exemple


Dans le mitan dos campagnes oit les oapita-
mort, s'embarquent pour les bagnes, farcissent
les prisons, subissent les avanies de la gou- los s'en vont maintenant installer dos bagnes
vornance et des patrons, les y a dos prolos qui gagnent à poino
que manigancent industriels,
sociales sous Les mullieureiix vivotent
pisse-froids? vingt par jour.
Hs maquillent la conquête dos pouvoirs pu- comme ils peuvent ilq boudent dos pommes
blias à la caisse. Ceux de terre, lichent du sirop do gronouille et no
.et passent qui écop-
pent, outre les anarchos, co sont les prolos qui connaissent la bidoche que de réputation.
se sont de grève. Crois-tu leur diflère de celle «les
rebiffée en temps que panse
de Paris, au point qu'elle refoulerait
Le FISTON. Autre chose, père Peinard, prolos
`? sur la soupe et le ha-nf t
que penses-tu des grèves?
M'est avis que non, mille bombe»
BiM. Certes, les grèves quelles qu'elles
S«jnlftini»nt comme les ouvriers pi"-
causent des désagréments à bien des pauvres
soient, et
trousqnius ont
farcie la tête
d'ignorance
bons bougres comme les grévistes veulent
de soumission, ils no .vivent par quel
lutter avec les capitalos sur leur terrain, c'est- d'esprit
bout se rebiffer contre le pa-
àrdiré avec des gros sous contre les billets de s'y prendre pour
tron et lui imposer leurs volontés.
il leur arrive trop souvent d'être roulés.
mille,
à D'autre part, tu penses bien que ce n'est pas
Et les pies énergiques sont saqués et foutus
de nos bobines les do
l'index. par amour que patrons
Paris nous crachent une paye m supérieure a
Mais, si les prolos ne faisaient pas grève celle que palpent les prdos des campagnes.
quand-le singe veut leur serrer la vis, ou en Foutre non S'il ne tenait qu'à Mi», ils nous
verrait de belles!
auraient vite réduits au racine minimum.

Que je te dise, le vieux proverbe « comme do


Donc, c'est se foutre Se doigt dausl'.ml,
on fait son plumard onvse couche » a bougre- dire nous aboulent le minimum
des que les patrons
ment du vraL On serine trop que la paye de salaire indispensable à notre boulot tago. Le
ouvrière ne dépasse jamais le minimum de ce
thermomètre de notre c'est notre poignu,
paye,
qui est juste nécessaire à l'existence, (et sou- nom de dieu
vent va au dessous jusqu'à s'évanouir.) n'est assez ssi-
Conclusion le populo pas
Non, c'est pas l'estomac qui fixe le taux des
geant
salaires c'est notre biceps. Le fiston.
VISTO' – 011 oui,
Oh lig.)US sommes
nous somlnf.,s trop
Si nous sommes énergiques, le patron file On est d'un <;»
poules mouillées. pacifique.
doux et n'ose les salaires et allon- A pro-
pas rogner m'en fait roter des tuyaux de cheminée!
ger les taures de turbin. et les huit de ce
pos, heures, que penses-tu
An contraire, plus nous serrons les fesses, â
truc?
pins nous baissons le caquet, plus l'exploiteur JilBî. Tous ces fourbis do socialos a la
le prend d© haut, et moins il s'épate pour nous lu
flan, les trois-huit, minimum de salaires, etc.
mener au bâton. c'est des dérivatifs.
Les différences de salaire ne
s'expliquent n'est pas de
travailler tant
La question

pas autrement A Paris, par exemple, les raf- tant. mais plutôt de no
d'heures, de toucher
fineurs, pour un turbin de cheval, palpent être ("est <>
qu'uni
tout ;'i fait t
pas exploités!
3 ou 4 balles par jour, tandis que les ouvriers de vu les pisse- fr«>ids ils ne parlent
perdu
en vélos gagnent leurs dix francs. plus de faire rem Ire gorg«- aux capitulo*, c'est
Y a pas mèche de dire que les uns et les passé de mod<

autres palpent le minimum do ce qui est né- Autre chose,


s'adresser ri la gouvernât»»1*

à leur existence. En effet, la panse des c'est se tromper de porto


cessaire pour les huit heures,
des ouvriers aux faut casser le inorooiiti.
raffineurs est aussi large que celle c'est patrons qu'il
en vélos. D'autre part, pour les uns comme V a des bons bougres qui se figurent que, cet
les autres, le pain vaut huit sous le kilo. réformes beurreraient leurs «'pinards. A ceux-
pour
Ce qui entre en jeu, fait la diftérenee, c'est là, quo je dise tant qu'ils mendigoucront des
raffineurs ne touchent le singe ne. leurs aboulera que des
la poigne! Si les qu'un bricoles,
salaire de famine, c'est na se tien- foutaises.
parce qu'ils
– au contraire les gas du Si on doit d«'enx:her les huit heures, files
nent pas assez,
ne nous tomberont sur le museau le jour
vélo ne se laissent pas écraboui lier les arpions, que
une diminution au lieu de s'en tenir aux bagatelles, on
et plutôt que de subir de paye, oit,
possession des usines.
ils couperaient un patron en quatre. s'alignera pour prendre
ALMANACH DU PÈRE PEINARD 65

Du coup, les capitales mettront les pouces il le passe un brin à tabac et l'amène
poule
conserver lour saint-f
pour rusquin, ils nous au- aux camaros.
toriseront à ne travailler que six Qu'on foutre?Si on le relâche,
heures. il s'en retour-
pourvu quo ce «oit à lour compte. nom chopper los poules. bien des hésita-
Après
Le kiston. Pour lors, a ton avis, ce qu'on tions, on décide de lo foutre à l'ombre.
doit viser c'est le chambardement en Mais où ? Faut une prison Pour
général ça, on dé-
exigeant beaucoup on a chance d'obtenir que- lègue le maçon et le serrurier qui, pendant
que chose, taudis qu'un mundigottant pou, on quelques lâchent leur turbin utile
semaines,
no récolte que dus rogaton» et des avaros. pour édilier cette ».
saloperie appelée « prison
Bibi. – Tu dis vrai, nom do dieu! le Ou y enfourne alors le feignasse.
Mais,
jour oit on se foutra en chantier pour prendre A ce moment, un remords dans le si-
germe
le plus, on serait rien daims de se contenter phon des 19 « Avons-nous le droit de priver
d'un acompte. ce coco de sa liberté? »
Le fiston. – Je vois bien oit !u veux en ve- Après s'être bien s'être foutus
chamaillés,
nir, mais un >'ou|i ht vieille iiiinujiK- foutue des gnons sur le gîtasse, ils accouchent d'une
à bas, comment s'alignera-l-on J'ai constitution. Comme ils sont très démoc-soc,
peur que
lcs feignants ne vivunt aux crochets du po- ils organisent la législation directe du peuple
pul<i? par le peuple, avec référendum et tout le bazar!
Bini. – Ou vois-m les fcignas.ses dans lu Tue salade ne être n'en
qui, pour pas russe,
société actuelle? ("est y du côté des prolos? r est pas moins infecte.
Xon! tire à dans les attliurs
Celui cjui cul, <|tie Maintenant, y a pas d'erreur! On a droit de
on irai le île tVignasse, il ne fait cela que parce foutre le ftignassc au à
clou, condition qu'an
qu'il se rond pins ou moins compte que son jugeur le condamne.
travail lie profite qu'à l'exploiteur moins il Faut donc décrocher un jugent! On donne
en fait, mieux ça vaut! Mais le jour où il cette corvée au plus salaud des 19.
turbinera tu le verras se dégourdir!
pour lui, Enfin, ça y est le feignant eat an ballon!
Los vrais feignisses, ce sont les capitales et il la trouve il a fallu
Mais, comme mauvaise,
la racaille de la haute; ces maudits lui coller un gardien. On a choisi –
enjôleurs, pour ça,
pour qu'on n.'aporv-'ive pas leur toujours sur les 19! – le plus sournois de la
Hemmè, gueu-
lent « aux feignants », comme le cambrioleur bande.
qui ses débinct dans la rue crio « au voleur » se garer d'un
Kécapitnlons pour SsBaaard.
pour qu'on no l'arquepince pas. mes 19 audouilles sont donc arrivés à nourrir
Le travail est une nécessaire à rien foutre
gymnastique
celui qui n'en fout pas un coup d'un bout do Primo, un gendarme,
l'un il l'autre, tombe malade, un jugeur,
évidemment je Deuxième,
d'un turbin ne tuant
parle modéré, pas son Troisièmo, un gaffe,
homme à la peine, – tel qu'il .sera à l'ordre un sacré
Quatriémo, pendant le ser-
temps,
du jour dans la société anarcliote. rurier et le maçon ont eu un tintouin du diable
LE fiston. – Je saisis bâtir la –
le coup. Mais, une pour prison, tandis qu'ils laissaient
supposition que des types refusent de tra- les 1 urnes des bons se délabrer.
bougres
vailler et veuillent vivre aux crochets des lur- le
Cinquièmo, plus gondolant, c'est mes
que
bini.'iir», que fera-t-on pour empêcher ça? 1!)
loufoques nourrissent tout de même leur
BlHl. y a deux systèmes..le vas, par un I feignant qu'il faut
bouffe, au clou!
exemple, te donner à choisir: figure-loi que la ce qui se passe en grand dans
Voilà, fiston,
société est seulement composée la vache do société actuelle. Pour ne pas nour-
de vingt per-
sonnes, ayant toutes un métier utile. Malheu- rir une tlomme, on en nourrit quatre!
reusement, sur les vingt, y a un feigiianl Dans une société on manœuvre-
qui anarchote,
refuse (le travailler et qui veut vivre aux cro- rait autrement sY-tant leudu est
compte qu'il
chets des copains. Les li) mitres onéreux de fou ire un salopiaud
grouillent, plus au clou,
nom d'une pipe! Après bien des de le
discussions, que laisser vagabonder on se résignerait
ils décident do couper les vivres au mec à le nourrir.
et, cm le méprisant.
pour lVmpèchor de rien bari>otier, ils choisis- Or, faut
pour <up|nirter le mépris do tous;
sent le plus grand, le plus fort et le plus bêle une sacrée dose de ruRtctère, incompatible le
d'entre bombardent
l. eux, qu'il* gendarme. jdus souvent avec la tlemmanza. Le
1 t ..0. feignant
5'n beau
soir,
lu
pandore paume lo feignant serait vite dégoûté de son innoeupatiou et bri-
sur le tas, en train de tordre le cou à une colerait.
`c
v*rïS' -fciii'i!^

En tous cas, il se produirait quéque chose système anarcho est supérieur. Reste à savoir
d'approchant à, ce que nous voyons dans la si les hommes seraient assez bons?
le métier de mouchard et ce- Bibi. – voilà une autre histoire le coup
société actuelle Ah,
lui de maquereau font vivre leur homme sans do la bonté! On t'a dit que les hommes étaient
rien foutre. Pourtant y a pas épais de types des bè'.es féroces.. Bondieu, que je voudrais
qui en .pincent, – et ceux-là mêmes, n'avouent quo ce fut vrai! Nous no supporterions pas
pas leur sale
1e profession. ils ,en
i!,¡ s'uu cachent"
cachent, cinq minutes les crapulards de la haute. Relu-
craignant que donc, nom de dieu Quel est le bon bou-
"FP, "10,1, ,r" le mépris.
S~,l,e p~,ofession.
Ceci dit, petiot, entre les deux systèmes, gie qui ne reeoil pas une avanie par jour? Y
celui de la répression duâ feignants ou le fourbi en a pas Si nous étions si terribles on casse-

.anarcho, lequel te botte? rait et briserait tout.


Le liston. – Oh foutre, j'en conviens, lo Ce «j-'ii fait dire oa, c'est les crimes qui so

-îiï– ««>

i
commettent dieux,
journellement.
Mille y a qu'à que chien et chat. Tout
pour l'héritage! <n
tous sont la conséquence de la société
regarder Sans l'héritage, y u pas à tortiller ils se-
actuelle, La plupart ont pour^ cause l'argent. raient ami«, pire que i-oirhou»!
les deux bobêchons qui vont ;<s>ez ruusé
Tiens, guigne Mais, petit lieu, y aurait encore
clôturer mon almanach ces deux chnileurs bougrement a eu dire, .seiilniin-iii, comme je
c'est deux frangins; pour bien vas coller
agenouillés, noire jabotaire dans Paliiuiuttch,
au lit de leur papa, ils se sont faut arrêter tire à su fin.
pleurnicher le» (rais car ie papier
payés une botte d'oignons. Sur ce, on va aller h >iro une bonne ehopine
crampse A peine est-il fourré et trinquer à la sanîé dc-.t bons bougres et du
Le paternel
dans la boîte à dominos que tes yeux des deux prochain ehambard. que va traîne le moins
oiseaux se sèchent et ils se chamaillent pire possible, mille marmite*

A. Delalé. imprim. speciajc du !'érc rue Md'Orat')


'ca'rtu3~cli 1 td~fs,
1
ux Ronds

Hit*' PAYEZ VOUS

B|- Chaque Dimanche

~M~~g~ tM~ ~BBMWtjtâM) Nt r%

r <-
PEINARD !i H n u
K PÈRE r iL n
^HHEvH ^û^Csûsie^Vi. Œ

Ïre est du mal 1


pas pognon dépense
wBBÈÊsMÎeux gniaff n'est pasunjournaîeux ordinaire: il n'a pas
^^KÊÊÊÊÊiïfâ&sses e* ne mâche pas leurs vérités aux gouvernants
Pour as^quer les fesses à tous les jean-foutre\
BHHK^êftpîtâlos.
retard il cogne dessus, aussi ferme que s'ilf
WS^^mrîftmmsen
semelle. f
^^Pîlît
a hut grandes pages y a
'caneton sept|
H||Hf|(« tartines et à îa dernière un bon fîcu y pose un dessin!
pommes. S,
HHUpx _v_ 1

M-
se décrasser les boyaux de îa tête, parmi dchu-^n
^P^ïî^
deux canetons sont à lire

rue Moufle- L'iMSTOGÊ» rue Tmmu


;f|L4
J5" \tard, 140, Paris, 26, Lyon.t

Iinj). Hjiéc. (lu /rr Pcnmrd^ i/i.\sru- T1 /

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