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Histoire économique
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Ghita Belarabi
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Table des matières
Conclusion de la 2e partie
Conclusion de la 3e partie
Conclusion générale
1ère PARTIE: 1700-1914 : L’ESSOR ECONOMIQUE DE
L’EUROPE ET L’AGE D’OR DU CAPITALISME
Introduction générale :
Définition de l’histoire économique : l’histoire économique étudie l’évolution
dans le temps de la manière dont les humains se sont organisés pour
produire, échanger et consommer les biens nécessaires à leur survie ou
jugés tels ou encore désirables. Elle se divise en plusieurs sous catégories:
histoire techniques de production, de distribution, de crédit, des moyens
monétaires, histoire des politiques économiques, histoire des doctrines
économiques,..
-> La gestion de politique de l’économie date de la Seconde guerre
mondiale.
1 Maddison A., L’économie mondiale, une perspective millénaire, Centre de développement de l’OCDE, 2001, p 23.
Les facteurs (les causes) de développement :
1. Évolution démographique
3. Innovations techniques
4. Innovations institutionnelles
Changement du :
- Mode de vie.
- Relations sociale.
- Relations internationale.
2. crises de subsistance :
1. La croissance démographique
La transition démographique a pour effet une accélération du rythme
d’accroissement de la population.
La population de l’Europe de l’Ouest2
Année Population en milliers
1 24 700
200 27 600
400 22 900
600 18 600
800 24 400
1000 25 413
1200 40 885
1300 58 353
1400 41 500
1500 57 268
1600 73 776
1700 81 460
1820 132 888
1998 388 399
Contexte :
(11ème -> 13ième siècle) Suite aux croisades et aux grandes découvertes,
développement d’une économie urbaine, le commerce va s’ouvrir, l’Europe
va s’ouvrir à l’Orient, les marchands vont importer des produits orientaux.
Apparition de 2 grands centres commerciaux :
-la Méditerranée = commerce de luxe
- la Mer Baltique = produits plus rustre (bois, sel,… )
Ces 2 zones se rencontrent en Champagne.
Il y a donc un renouveau des échanges et développement d’une économie
urbaine.
Fin du cabotage, début de la navigation en ligne directe.
Développement de Bruges d’un point de vue économique, elle va
devenir la plaque tournante entre le commerce qui vient du nord de
l’Europe et du sud de l’Europe. Bruges va connaitre son âge d’or au
14ième.
En 1476 : Chute de l’Empire Romain donc période de trouble et on voit la
constitution de petits royaumes. L’Europe vit replier sur le développement
rural avec peu d’échange.
Le commerce et la colonisation de territoires outre-mer se font dans le
contexte du mercantilisme. Le mercantilisme n’est pas une doctrine mais
une politique économique mise en œuvre par certains souverains du nord-
ouest de l’Europe à partir du 16-17 ième pour faire face aux nouvelles
conditions économiques créées par les grandes découvertes géographique.
On va mener des politiques pour pouvoir prendre des profits de ces nouvelles
découvertes.
Le MERCANTILISME :
*L’économie n’était pas le but premier des colonisations. Elles avaient un but
religieux, but de se montrer comme grandes puissances, éviter l’expansion
de la religion chrétienne, trouver un lieu ou exprimer librement sa foi, but
sociales, but économique privé (individuelles) : recherche de moyens de
subsistance ailleurs.
Le mercantilisme a permis :
-aux européens de s’enrichir à travail la réexportation de produits coloniaux
vers l’Europe du Sud et l’Europe du Nord.
-La conquête du marché.
1 2 4 4 1 = Esclaves 3
2 = Produits fabriqués
3 = Produits tropicaux
Afrique 2 4 = Or Europe
Atlantique
Europe Baltique
Afrique Amérique : Apports d’esclaves africains (commerce des esclaves fait par les
Arabes).
A partir du 18e siècle, la composition des échanges évolue vers des produits
moins chers que ceux exportés auparavant mais destinés à un plus large
public.(ex : sucre, sel, café,coton ..)
-> Volonté de contrôler la production ce qui change les relations entre
métropoles et colonies. Les sources d’approvisionnement sont contrôlées et les circuits sont
rationalisés, il y a apparition d’une colonisation de type nouveau…
On passe à une relation de dominant-dominé où les colonisés sont traités
comme des esclaves par les colons. Il y a une intense rivalité commerciale
entre la France et l’Angleterre qui va mener à :
la Guerre des 7 ans (1756 ->1763 ) : Elle va jouer un role important dans la
position de force. La Grande Bretagne prend cette position de force sur les
marchés en gagnant cette guerre.
La nécessité de contrôler les sources d’approvisionnement et de rationaliser
les circuits provoque l’apparition d’une colonisation de type nouveau :
non plus un comptoir commercial mais un territoire sur lequel il y a un
contrôle politique direct.
Les colonies ont été des terres d’immigration ce qui a permis à l’Europe
d’éviter une surpopulation. (car si la démographie est galopante il y a moins
de travail disponible, et donc pas de développement économique)
5. L’évolution technique
b) Le textile
c) Les transports
L’energie vapeur va aussi etre utiliser dans les transports.
1765 : Spinning Jenny (John Hargreaves) utilisée encore dans les fermes,
elle permet de filer plusieurs fils en même temps
Conclusion
Le développement économique s’explique par l’interaction des phénomènes
suivants : l’évolution démographique, le développement du commerce et de
la colonisation, les innovations techniques et institutionnelles. Les liens entre
ces phénomènes et le développement économique ne sont pas purement
des liens de causes à effets mais plutôt un processus interactif d’influence
réciproque.
Questions dévaluation formative
Comment se déroule une crise d’ancien régime sur les plans logique et
chronologique ?
On explique le développement économique par l’interaction d’une série de
facteurs. Quels sont ces facteurs ? Faites le lien entre un de ces facteurs (au
choix) et le développement économique
1. L'augmentation de population
- L'augmentation de population amorcée à la fin du 18e siècle et au début du
19e siècle s'amplifie considérablement particulièrement en Europe. Au
19ème siècle, la population mondiale double. (en millions d'hab.)
Années Pop. Européenne + Russie % de la pop. mondiale
1750 136 18,6
1800 200 20,8
1850 265 21,4
1900 410 24,6
1950 570 22,8
Pourquoi dans l'ensemble pour la même période, le taux de natalité est également
Du milieu du 18e siècle au milieu du 20e siècle, l'Europe subit une une
transition ou encore, une révolution démographique. (voir déf) Cependant la
diminution de la mortalité précède celle de la fécondité ce qui provoque une
augmentation provisoire du taux d'accroissement naturel de la
population. L'Europe est la première à avoir connu ce phénomène de
transition démographique.
a) L'urbanisation en Europe
Les populations qui étaient rurales dans leur grande majorité au début du
19e siècle quittent la campagne pour s'établir dans les villes.
Le pourcentage de la population rurale par rapport à la population totale,
dans les principaux pays européens, évolue comme suit : 3
b) L’industrialisation
L’augmentation de population joue au niveau de l’offre de travail et au
niveau de la demande globale pour des produits de consommation mais ce
point de vue est à nuancer. Le dynamisme démographique de l’Europe ne
provoque pas de surpopulation et permet de créer des conditions favorables
au développement en raison, dans le cas de l’Angleterre, d’une relative
pénurie démographique initiale qui aura des conséquences sur les salaires et
l’innovation. Pq en Europe ? Car il y a une pénurie démographique donc
rareté de la main d’œuvre et salaire plus élevé et permet de nourrir sa
famille.
c) Les migrations
Une autre conséquence de cette explosion démographique est l'émigration.
Celle-ci a toujours existé mais elle a rarement atteint une telle ampleur.
Approximativement, entre 1800 et 1914, 50 millions d'Européens quittent
l'Europe. Le rythme des départs et l'origine des émigrants varient selon les
époques. Ces déplacements se font vers l'Amérique du Nord et du Sud,
l'Australie, l'Afrique, la Sibérie. Il y a également d'importants mouvements de
population à l’intérieur de l’Europe. L’émigration (50 millions d’Européens au
19e siècle) permet d’éviter la surpopulation et contribue à l’expansionnisme
européen des points de vue politique et commercial.
Rythme :
L’émigration européenne outre-mer de 1840 à 1913 (cf graphique).
Jusqu’en 1845, le rythme des départs reste comme ceux des précédents c'est-à-dire un rythme
assez lent : 200.000 Européens quittent le continent chaque année.
De 1845 à 1853, l’Europe connaît une crise économique, sociale et politique qui va accentuer
l’émigration : 300.000 européens quittent le continent chaque année.
1. L’agriculture
- Production agricole est multipliée par 7 entre le début et la fin du
siècle.
- Progrès initiaux au 18e siècle
- Développement extensif au 19e siècle : extension des surfaces
cultivées avec les conquêtes coloniales et la mise en culture des
immenses territoires d’Amérique du Nord et d’Australie. (la
surface qu’on a cultivée augmente)
- Développement intensif grâce aux progrès des outils, de la
science agronomique et grâce à la spécialisation régionale
rendue possible par la révolution des transports.
Les transformations des moyens de transport terrestres et maritimes sont
spectaculaires; ils modifient la conception que l'homme se faisait de l'espace
et des distances.
En Angleterre, par rapport à la taille du marché et la demande, on a une
pénurie de main d’œuvre qui va avoir comme conséquence l’innovation et
l’augmentation des salaires. Classe moyenne qui est amène de consommer.
Il va y avoir augmentation de la population qui va encore contribuer à
augmenter la demande.
3. Les transports
Les transports ferroviaires
Au 18ième, il y a une véritable révolution des transports. On a un
rétrécissement de la durée des trajets de transports. Déjà au 18 ième, c’étaient
des wagonnets qui vont être progressivement transformé en rail de fer. Les
toutes premières machines à transporter les lourdes charges étaient utilisées
dans les mines. Donc c’est là qu’on a commencé à améliorer les chemins de
fer. Un progrès important est la Roquette qui est une locomotive créée par
Georges.. Les Le kilométrage ferroviaire augmente considérablement
principalement au bénéfice des pays industrialisés du Nord-Ouest de
l'Europe.
Durant la seconde moitié du 19e siècle, les progrès techniques portent
principalement sur la vitesse, le creusement de tunnels et l'aménagement
des villes pour y installer des gares. (1869 : création d’une ligne de chemin
de fer qui traverse les USA d’est en ouest.)
4 BAIROCH P., Victoire et déboires, Histoire économique et sociale du monde du XVIe siècle à nos jours, vol 2.,
Gallimard, Folio histoire, 1997, p. 350
la stabilité des taux de change par rapport à l’or et à d’autres
monnaies. Cette valeur est stable dans la majorité des pays
industrialisés; la Grande-Bretagne, la France, la Belgique, l'Allemagne
depuis 1870, les États-Unis, la Russie et le Japon depuis 1890. Entre les
monnaies stables, le taux de change est donc fixe.
Il existe de fait un système monétaire international. En effet, n'importe quel
billet ou pièce peut être échangé avec un autre billet, une quantité définie
d'or ou des livres sterling. Cela signifie que toutes les banques possèdent
une couverture métallique qui équivaut à la masse de billets en circulation. Il
y a un lien entre la masse monétaire interne et les mouvements
internationaux de l’or.
Remarques :
- pas d’inflation jusqu’à la Première Guerre mondiale
- rôle de liquidité internationale joué par la livre sterling
- pas de restriction à la liberté de circulation de l’or et des capitaux
Origine :
Caractéristiques :
Dans les deux systèmes, l’unité monétaire nationale est définie par rapport à
un certain poids d’or.
Effets :
Le système étalon or a permis d’assurer la confiance dans la monnaie fiduciaire rendant
L’étalon de change or a été un système fragile reposant sur deux monnaies instables : la
l’interdépendance entre les systèmes monétaires nationaux sans la mise en place d’une
3. L'organisation financière
Malgré le développement du capitalisme commercial dès le 16e siècle, au
début du 19e siècle, la vraie fortune, c'est la terre et les vraies valeurs sont
les espèces métalliques que l'on thésaurise. L'argent circule peu et mal et le
crédit est peu pratiqué. Cependant, les besoins croissants de l'industrie
nécessitent le développement du crédit.
Les banques et le crédit
Au 18ième on a un développement des banques italiennes dans le bassin
italien qui sont supplanter les banquiers arabes, le système bancaire
européen va se développer au rythme du commerce. Avant 1800\1850 : Au
Moyen Age : rôle des marchands banquiers italiens, rôle des templiers.
L’ancien système bancaire est basé sur les ressources familiales et les
dépôts inadaptés aux besoins de financements de l’industrie à partir du
19ième. L’activité bancaire jusqu’au 19ième ne va concerner qu’une petite partie
de la population (les princes et les immenses commerçants, grandes églises).
Au milieu du 19e siècle, l'ancien système bancaire ne permet pas le
développement du crédit. Il y a alors deux types de banques : les banques
centrales et les banques privées; ces dernières pratiquaient en général des
crédits à court terme et à des taux élevés.
Les banques vont aussi maitriser le crédit à court terme. Elles vont
monopoliser l’émission de monnaie fiduciaire, fixation des taux d’intérêts …
Ces systèmes de crédit ne convenaient pas pour le financement industriel,
notamment pour le financement des chemins de fer, des charbonnages et de
la sidérurgie.
De nouvelles banques sont créées, ce sont les banques d'affaires. Ces
banques sont des banques par actions, elles forment des sociétés anonymes
dirigées par un conseil d'administration. Leur rôle est de proposer des crédits
commerciaux à court terme, des investissements à long terme aux
industries.
L’escompte commerciale : Opération par laquelle un banquier va avancer le
montant d’une créance à son bénéficiaire.
Le rôle de la bourse
Le développement des sociétés anonymes qui émettent des actions et des
obligations renforce le rôle de la Bourse dans la société industrielle.
La bourse est le lieu où on négocie les fonds d'État et les valeurs industrielles
commerciales et bancaires. Lieu ou s’échange des biens ou des valeurs.
Les bourses se développent considérablement, les principales d'entre elles
sont celles de Londres, Paris et New York.
La répartition de la fortune évolue dans les familles riches au 19e siècle. Au
début du siècle, les valeurs étaient principalement l'or et la terre; à la fin du
siècle, les valeurs mobilières et les rentes représentent une part importante
de la fortune.
L’histoire de la bourse commence à Brugge. Brugge est le centre de
l’économie au 16-17ième. Puis ce sera Anvers, Amsterdam, et ensuite Londres.
Ce qui alimente les bourses à l’ancien régime sont les fonds d’états. Les
bourses vont se développer et deviendront les lieux de négociations des
actions et obligation. Et c’est Bxl qui va mieux prendre ce tournant. La
Belgique à cette époque est la pointe de l’industrialisation et de la création
des sociétés anonymes. Accélération à partir de 1873 car assouplissement
des contrôles et d’afflux de capitaux sur les marchés boursiers en Belgique
en raison de la guerre franco-prussienne. Au début du siècle la fortune=
terre, argent\or..
Mais les valeurs mobilières (actions, obligation) prennent en importance vers
la fin du siècle.
Chapitre 4 Développement du commerce et de la
colonisation
1. Adam Smith
Considérer comme le père de la science économique et le théoricien du
libéralisme économique. Né à Kirkaldy (Ecosse) en 1723
Mort à Edimbourg en 1790
Au départ il donnait des cours de moral et cette discipline incluait la
théologie( la recherche d’un ordre divin ), l’économie politique et la
jurisprudence. Il va chercher à comprendre quels sont les nouvelles règles
auquelles suivent l’économie. Ces nouvelles manufactures qu’ils observent
sont des mondes assez violents (beaucoup de temps de travail, pas de
montre, conditions épouvantables).
Il va donc écrire toutes ses pensées libérales dans le livre en 1776 :
publication de son œuvre maîtresse : “Inquiry into the Nature and the Causes
5
of the Wealth of Nations “.(= Recherche sur la nature & les causes de la richesse des nations ».
) Adam va s’intéresser à l’Angleterre.
En 1776 :
- Début de la révolution industrielle en Angleterr
- Déclaration indépendante des USA.
- Publication de son livre
-
Pourquoi n'y a-t-il pas eu d'économistes avant?
Pourquoi au 18ème siècle l'économie devient-elle vraiment une science?
Smith :
1. La terre, le capital et le travail sont des facteurs de production mais c’est
le travail qui produit la richesse (et non la terre (l’agriculture) comme
l’affirmaient les physiocrates) Il dit que la richesse est produite par le travail
des hommes.
2. La valeur d’un bien est déterminée par la quantité de travail (direct =
travail que l’ouvrier à effectuer et indirect= travail nécessaire à la fabrication
de l’outil qui permet la fabrication du bien. )Fournie nécessaire pour produire
ce bien.
3. La division du travail accroît la production individuelle.
4. La richesse d’une nation correspond aux biens à disposition de l’ensemble
de la population.
Augmentation de
salaires
salaires Augmentation de
la population et Diminution des
donc
donc de
de l’offre
l’offre de
de salaires
main d’oeuvre
On a des conflits d’intérêts : les riches contre les pauvres. C’est dans ce
contexte compliqué que Malthus et Ricardo vont effectuer leur
recherche.
B. Qui étaient Malthus et Ricardo ?
Thomas Malthus (1766-1834) : prêtre anglican, professeur d’histoire et
d’économie
David Ricardo (1772-1823) : courtier en bourse et fondateur de la première
société d’études économiques. (juif hollandais à l’origine mais va épouser
une riche chrétienne)
Ils sont les principaux représentants du courant libéral pessimiste. Ils sont
convaincus que le monde évolue vers un avenir catastrophique.
Ils sont opposés aux idées d’Adam Smith. (de laisser-aller)
C. Quels sont les apports de Malthus ?
Malthus est le premier à faire le lien entre la démographie et les ressources.
(Combien sommes-nous et combien y a-t-il ?) Il affirme que la population
croît en progression géométrique alors que les ressources augmentent en
progression arithmétique. On est dans une société ou la natalité augmente
mais le problème c’est que cette natalité augmente plus vite que les
ressources. Ce décalage entre les 2 a pour résultat la misère. L’homme doit
sans cesse faire face à ce déséquilibre qui est épisodiquement et
brusquement ramené à l’équilibre par les grandes catastrophes naturelles et
humaines.
La solution à ce problème relève de la morale : retarder l’âge du mariage
jusqu’à ce que les conjoints puissent faire vivre une famille et pratiquer la
continence conjugale. Limiter le nombre d’enfants par rapport à la capacité à
les nourrir.
En matière démographique, les prédictions de Malthus ne se sont pas
vérifiées pour 4 raisons au 19e siècle :
- à partir du milieu du 19e siècle, les populations occidentales
pratiquent le néo-malthusianisme, c’est à dire la limitation des
naissances par l’usage de pratiques contraceptives.
- Changement des mentalités.
- Mouvement migratoire.
- Progrès techniques qui permettent la productivité.
Mais ce qu’il a prévu se déroulera au 20e siècle au Tiers monde qui
connaîtra la surpopulation.
Alors que,
3. Le propriétaire foncier n’est absolument pas limité par la concurrence. Il est le seul
à profiter pleinement de ses bénéfices sans contraintes.
La « rente foncière » provient des inégalités entre la meilleure (la plus fertile) et la pire des
terres (la moins fertile).
L’aristocratie foncière est l’unique bénéficiaire de l’organisation de la société.
Ce n’est pas l’ensemble de la société qui en bénéficie (comme le pensait Adam Smith).
Pourquoi ?
Dans un même pays, le niveau de fertilité des terres peut être différent d’un endroit à un autre.
L’ensemble des terres peut être classé par ordre décroissant de fertilité.
La mise en culture suivrait cette idée.
L’augmentation de la population a pour conséquence la hausse de la production agricole qui
nécessite la mise en culture des terres moins fertiles.
Les prix des produites agricoles augmentent.
Cette augmentation des prix par les produits agricoles provoque une hausse dans les salaires
entraînant une diminution du profit.
Ici la société risque d’arriver dans une impasse.
Mais le propriétaire foncier n’est pas confronté à cela, c’est seul qui parvient à faire du profit.
Pour Ricardo, l’avenir économique est désopilant.
Le prix d’un produit doit dépasser son coup de production. Le prix d’un produit agricole va
donc s’élever au prix de production le plus élevé du produit : au niveau géographique, les prix
changeront.
Profit
Creéation d’usine
Demande de
main d’œuvre
Augmentation
des salaires
Augmentation
de la population
Smith Ricardo
Augmentation de la surface
Diminution des salaires
cultiveé e
Les entreprises – tout comme Ricardo – veulent abolir les Corn Laws pour augmenter
leurs bénéfices. Ils préconisent le libre-échange.
Conclusion :
Adam Smith avantage absolu : un pays a intérêt à se spécialiser dans le
produit pour lequel il est performant, et à vendre ses surplus à l’extérieur,
et avec ceux-ci acheter ce qu’il lui manque. Elle exclue du commerce
mondial le pays qui n’a pas d’avantage.
Ricardo va plus loin, avantage comparatif: il a intérêt à se spécialiser un
produit dans lequel il est performant, même s’il n’a aucun avantage ou
moins performant que le voisin.
Exemple : Le Portugal doit se spécialiser dans fabrication du vin
(300l><100l Angleterre) et Angleterre dans le drap (10m>< 20m
Anglais) : avec 10m elle se procure 150l de vin portugais au lieu de 100l
de vin anglais. En 10h de travail, Portugal peut avoir 30m de drap anglais
1. Le capitalisme
6Voir à ce propos
TOURNIER E., JACOUD G., op. cit.
Internationale. En 1848, publication du manifeste politique du parti
communiste avec Engels. Fondateur de la première international : but
abolition du capitalisme. Marx dit que l’histoire humaine repose sur la lutte
des classes et le prolétariat s’il veut faire disparaitre les injustices, doit
s’organiser pour prendre le pouvoir et venir à domination du prolétariat et
disparition du capitalisme, abolition des classes sociales. Il va créer le
marxisme et critiquer le capitalisme.
La politique, la législation, les religions, les lois, la philosophie, les arts, les sciences et le
gouvernement constituent la ‘’superstructure’’.
Pour Marx, toute société repose sur une base économique. Quelque soit les formes
d’organisations économiques à la base de la société, il faut qu’il y ait au-dessus une
superstructure « non-économique ». Mais l’organisation politique, religieuse doit être
adaptée à l’économie du pays. Et la superstructure doit être le reflet de l’infrastructure.
Marx dit donc que tout ce qui détermine une société c’est ce qui est matériel.
Pourquoi dialectique ?
Une classe sociale peut être définie comme un groupe d’individu qui entretien le même
type de relations (avantageuses ou non) avec la forme existante de production.
Partant de cette définition, le prolétaire n’a rien ; pour vivre il doit vendre sa force de
travail de façon la plus avantageuse au capitaliste qui possède les moyens de production.
En partant d’une démarche suspecte, càd en analysant les faits passés et en les
comparant avec la réalité, Marx explique l’histoire.
Marx défini l’histoire comme la répétition d’une lutte entre les classes sociales pour le
partage de la richesse créée car les évolutions techniques entraînent une modification
au niveau de la répartition de la richesse.
Le 19ème siècle est le théâtre d’une lutte entre capitalistes et prolétaires. Lutte des
classes sociales.
Marx constate au 19ème siècle que la base technique càd l’infrastructure’’ est l’ « usine »
et que la base d’organisation sociale càd la ‘’superstructure’’ est la « propriété privée ».
Marx affirme que ce système à terme ne peut pas survivre car il y a une incompatibilité
entre infrastructure et superstructure. En effet, on a d’un coté l’usine où la production
en usine est un processus hautement organisé, indépendant et de l’autre côté, on a la
propriété privée qui est le système social le plus individualiste, le plus égoïste où
chacun cherche son propre intérêt et pas celui de la collectivité.
Contradiction.
Marx pense que le capitalisme devrait être dirigé mais les capitalistes veulent garder
leur liberté qui leur est donné par la propriété privée.
Marx veut critiquer un capitalisme parfait (débarrassé de tous les défauts du capitalisme réel =>
pas de monopole, pas de syndicats, aucun avantage pour quiconque sur le système, et tout se
vend au prix adéquat). Il considère que la valeur d’un bien détermine le prix.
C. La critique marxiste du capitalisme
« Das Kapital », l’ouvrage monumental de Marx est une analyse du
capitalisme et une critique poussée d’un capitalisme pur, théorique, libéré de
tous les défauts du capitalisme réel.
Pourquoi critiquer le capitalisme « théorique » ?
Marx pense que : « si déjà le capitalisme théorique comprend des erreurs, des contradictions, comment
le capitalisme réel dans la société pourrait fonctionner correctement ? ».
Il pense donc qu’en critiquant le capitalisme pur, càd qu’en démontrant que le système se dirige tout
droit vers une impasse, il peut sans difficulté admettre que le capitalisme réel ne marchera pas comme il
faut.
Les postulats :
- concurrence parfaite
- la valeur d’un bien est déterminée par la quantité de travail
direct ou indirect nécessaire à la fabrication de ce bien
L’origine du profit :
- le salaire est fonction du temps de travail nécessaire à maintenir
un homme en vie
- le travailleur a un salaire de survie mais il est contraint par le
capitaliste de travailler un plus grand nombre d’heures que le
strict minimum nécessaire à sa survie ;
- le fait que le capitaliste ait le monopole des moyens techniques
de production lui permet de contraindre le travailleur à accepter
ces conditions injustes ;
- la différence entre le temps de travail réellement presté et le
temps de travail réellement payé est la PLUS VALUE ;
- la plus value permet au capitaliste de faire des profit parce que le
capitaliste vend son produit à sa pleine valeur de travail.
L’impasse capitaliste :
Concurrence / profit
Accumulation
Création de nouveaux
moyens de production
Augmentation des salaires
Mécanisation
Baisse des profits
Hausse du chômage / baisse de la consommation
Baisse des salaires / accentuation de la concentration = Crise capitaliste
Reprise des profits et nouveau cycle
Chaque crise capitaliste est plus grave que la précédente avec de plus en
plus de prolétaires et de moins en moins de capitalistes. L’effondrement est
accéléré par le caractère non planifié de l’économie.(car il n’y a pas de
planification comme c’est un système complexe).
Marx va avoir beaucoup d’influence et va essayer de trouver une alternative
du capitalisme.
1ère critique de la pensée Marxiste : Mais Marx se trompe en partant de
l’idée que les prix correspondent à la valeur de la quantité de travail, car ce
n’est pas la vérité. Les prix ne correspondent pas forcément le reflet de la
quantité de travail nécessaire à la fabrication de ce bien.
2ième critique de sa pensée : il se trompe en disant que la mécanisation ne
permet pas la plus-value, car au contraire la machine permet le profit et c’est
elle qui en augmentant la productivité permet les augmentations de salaires.
3ième critique : Il se trompe aussi sur la misère grandissant de la classe
ouvrière. On a une amélioration des conditions des ouvriers contrairement à
ce qu’il pensait. On a aussi une réduction du temps de travail.
Les prévisions du Marxisme ne sont pas tout à fait exactes.
La portée du marxisme :
- la critique économique du marxisme (voir cours d’économie)
- évolution historique de la classe ouvrière
- avènement du communisme dans un pays non industrialisé.
1. La domination économique
Les manifestations de la domination économique sont les suivantes :
A. La richesse : le PNB de l’Europe représente 42% du PNB mondial pour 26,5% de la
population du globe.
B . La supériorité technique : avant 1913, la plupart des inventions sont faites par des
Européens ; de 1901 à 1913, tous les prix nobel scientifiques ont été attribués à des Européens.
C. La production industrielle : La France, l’Allemagne et le Royaume-Uni produisent
43% de la production industrielle mondiale en 1900.
D. La domination commerciale :
Au 19ème siècle, l’Europe a une mainmise sur le monde, et la domination
commerciale est une des caractéristiques de la domination économique.
Les nations industrialisées de l’Europe du nord-ouest développent considérablement
leurs exportations dans le but d’écouler les surplus industriels. L’Europe est à même
d’imposer et l’essentiel des échangent commerciaux est fait par les européens.
Cadre des échanges commerciaux est divisé en 6 périodes :
Avant 1815, on parle de mercantilisme (= hyper protectionnisme) : les colonies sont
des marchés protégés qui doivent vendre leur production à la métropole aux prix
imposés pas la métropole.
Entre 1815 et 1846, on commence à adopter le libre-échange, et les corn laws (lois
qui interdissent d’importer les céréales en dessous d’un certain seuil) apparaissent.
Entre 1846 et 1860, on abolit les « corn laws » et on se focalise sur le libre-échange.
La période entre 1860 et 1879 est marquée par une libéralisation en Europe
Continentale.
De 1879 à 1892, l’Europe Continentale retourne au protectionnisme.
Entre 1892 et 1914, les USA exercent à leur tour une pression protectionniste.
7
19e s. : Expansion du commerce mondial
1830 - 10 milliards de francs or
1850 - 30 ............................
1875 - 58 .............................
1913 - 200 ...........................
L’expansion considérable du commerce mondiale s’accompagne d’une accentuation du taux
d’ouverture des économies : en 1830, 2% de la production mondiale est exportée, ces parts
passent à 9% en 1860 et à 14% en 1913.
Evolution de la part de grandes puissances dans le commerce mondial :
1850 : 1/3
1875 : 2/3
1913 : 3/4
L’Europe du nord-ouest occupe une place prépondérante dans les échanges commerciaux.
7 D’après BAUMONT, Le commerce depuis le milieu du XIXème siècle, S.P.I.D., 1952
80% des échanges se font entre pays développés.
Déficit croissant des balances commerciales européennes en raison de l’hyper
protectionnisme des USA. Il y a un excédant croissant des USA. Ils vendent non
seulement des produits(……demander à annette 28min de son enregistrement….)
E. La domination financière8
Au 19ème siècle l’Europe connaît une domination financière sur le monde, c’est une
des caractéristiques de la domination économique. Cette domination financière se
fait par des investissements industriels, des prêts aux Etats ou des placements à
court terme sur les marchés mondiaux étrangers.
Causes :
- baisse de la rentabilité des capitaux en Europe : dût à la crise économique
de 1870 (les gens ont peur d’investir) et à la fin des investissements aux niveaux
ferroviaires (il y a assez de lignes de chemin de fer).
- amélioration des réseaux bancaires et des systèmes de crédit : l’argent
circule mieux et plus rapidement. Les systèmes bancaires se modernisent et
création des sociétés anonymes et stabilité engendré par l’Etalon d’or.
- demande de capitaux dans les pays moins développés : Il y a plus de
capitaux disponibles. Il y a une demande de capitaux dans les pays moins
développés parce que tout est à construire (investissements industriels sont
possibles), il faut construire des infrastructures (ferroviaires ou autres) pour pouvoir
assurer le commerce des produits bruts par après et parce que les gouvernements
demandent des capitaux. Impact : relèvement des barrières douanières. Par
conséquence, 70% des capitaux investis dans le monde sont européens. Les
recettes des capitaux alimentent la balance des invisibles, comblent les déficits des
balances commerciales et enrichissement donc les pays européens.
Formes d’exportation des capitaux :
- investissements industriels
- prêts aux Etats
- placements à court terme sur les marchés mondiaux étrangers
Bailleurs:
Les principaux bailleurs sont la Grande Bretagne, l’Allemagne, la France et la
Belgique. ( ensuite il y a la Suisse et les Pays-Bas)
G.B - 100 milliards de francs or (1913)
All. - 9..............................
France - 45.............................
Belg. - 7 ...............................
Secteurs dans lesquels les capitaux seront investis : Tramway, mines, …
8
Effets :
- ces revenus alimentent la balance des invisibles
- ces revenus permettent de compenser le déficit de la balance commerciale par les
rentrées invisibles (et alimenter par les capitaux de l’étranger) ce qui a des
conséquences positives sur la balance des paiements.
- la puissance financière de l’Europe lui permet de contrôler de la mise en valeur
des pays neufs. (Enrichissement dans les pays européens) (Décident des secteurs
dans lesquels ils investissent, ces secteurs seront complémentaires avec leur propre
économie).
Balance de paiement : document statistique sous forme comptable reprenant flux de biens, services,
revenus, financiers et transferts de capitaux que les résidents d’un pays dans leur ensemble
entretiennent avec ceux du reste du monde.
Balance des invisibles : somme services exportés – somme services importés.
2. La domination politico-militaire
A. La domination coloniale
Les origines
Motivations :
- but avoué : mission civilisatrice
- buts économiques : (contrôler sources d’approvisionnement, marchés pour
produits manufacturés et main d’œuvre)
- buts politiques : (affirmation de grandeur et de gloire)
B. Domination indirecte
La colonisation s’accompagne d’une domination indirecte sur des pays trop étendus
ou trop convoités pour être soumis à l’autorité d’un seul (ex : Chine, Empire
ottoman…)
Au 19ème siècle, l’Europe exerce une domination indirecte sur le monde. C’est une
des caractéristiques de la domination politico-militaire. C’est une forme de
domination exercée par les nations occidentales sur des pays trop grands ou trop
convoités pour être contrôlés par une seule nation. Ces pays conservent
théoriquement leur autonomie politique, mais perdent leur autonomie économique
et leur souveraineté. En pratique, ils ne sont donc plus vraiment maîtres de leur
sort.
Un bon exemple de domination indirecte est le cas de la Chine. Au 18ème-début
19ème, c’était un grand empire avec économie préindustrielle avancée. C.-à-d. que
son économie était basée sur l’agriculture archaïque, le développement d’activités
marchandes et artisanales, les échanges longue-distance, on constatait un début de
monétarisation et le pouvoir impérial prenait les responsabilités économiques. Au
18ième, ils ont un pouvoir central impérial qui assume ces responsabilités (entretien
des digues, maitrise du fleuve,..)
Mais la Chine connaît à partir de 1820 une régression administrative, une
décadence des classes, la corruption, des inondations catastrophiques à cause des
digues mal entretenues, … donc le pouvoir central impérial s’affaiblit. La Chine se
ferme aux importations.
Les européens, entre autre la Grande Bretagne déjà basée en Inde, vont pouvoir
forcer l’ouverture du marché chinois. (Les Anglais vont provoquer 2 guerres dont la
guerre de l’Opium, que la chine va perdre. Conséquences : ouverture forcée de la
chine avec droit de douane. )
Les Européens vont contrôler les ports, le système postal, les chemins de fer, les
douanes, le déclin de la Chine sera total.
Chapitre 2 : Les limites de la domination de l’Europe sur le monde
En effet, l’Europe en tant que telle n’existe pas ( sauf au point de vue culturel ), c’est une entité
géographique composée d’Etats plus ou moins rivaux et confrontée au problème des
nationalismes(Nationalisme : idée reçu de la révolution française) Il va être à la fois fédérateur
ou diviseur selon les pays :
1° Empire ottoman : tensions dans les Balkans entre la Bulgarie, la Grèce et la Serbie. Il est sous
le déclin depuis le 19 ième S, diriger par un gouvernement inefficace. Le Déclin de cet empire va
créer plusieurs états. (ex : Grèce, Roumanie, La Bulgarie, La Serbie) L’empire Ottoman chercher à
se maintenir mais fort velléité d’indépendance et les Russes cherchent à s’étendre au détriment
de l’Empire Ottoman.
2° Empire Austro-Hongrois : constitué de russes, polonais, slovaques, roumains, bosniaques.
L’Agitation nationaliste veut agrandir leur territoire dans les différentes parties de l’Empire.
3° Empirer russe : tensions sociales internes, rejet de l’implantation étrangère dans la vie
économique nationalisme des pays baltes, de la Pologne et de la Finlande. (Force qui divise) Il y
a un nationalisme slave qui vise à protéger tous les slaves dans la même bannière (force
unificatrice)
4° Allemagne - France - G.B. : mouvements nationalistes (pour la France qui veut récupérer
l’Alsace, Lorraine et veut avoir sa revanche sur l’Allemagne).
Guillaume II (allemand) veut une distribution des colonies à son avantage et pense que
l’Allemagne mérite une meilleure place dans le monde. Il se lance dans une politique
mondialiste et construit une flotte marchande et de guerre. Avant la 1 ère guerre mondiale, il va y
avoir pleins de crises soit colonialiste soir nationaliste. Elles sont toutes résolues par vois
diplomatiques mais vont conduire les grandes puissances à conclure des alliances.
Entente cordiale ( 1904 ) France et Grande Bretagne et Triple entente ( 1907 ) ceux de
l’Entente cordiale + Russie
>< Triplice ou Triple Alliance ( 1882 ) Allemagne, Autriche-Hongrie et l’Italie.
Le nationalisme est placé au-dessus de tout et la guerre est considérée comme un moyen
légitime pour arriver à ses fins. Les dépenses militaires vont donc s’augmenter.
Chapitre 3 : Les limites du développement économique au XIXe siècle : les crises
et les cycles économiques
Introduction
Le système capitaliste est frappé régulièrement par des crises. Les types
de crises économiques :
Le système capitaliste n’a pas le monopole des crises, il y a des crises dans tous les systèmes.
Désordres climatiques
ß
Hausse des prix du blé(en europe occidentale)
ß
Diminution du pouvoir d’achat des classes populaires urbaines et misère liée au manque de
nourriture dans les campagnes
ß
Diminution de la demande de produits manufacturés
ß
Chômage
ß
Disette – famine –épidémies - surmortalité
La reprise se fait après quelques mois ou quelques années en fonction de l’abondance des récoltes.
Comment sortir de cette crise ? – Progrès agricole et révolution industrielle qui permet
l’enrichissement.
Les crises mixtes (1815-)1850)
Désordres climatiques
Mauvaises récoltes
Augmentation des prix des produits alimentaires(cela va réduire la petite part réservés au
produits manufacturés)
Le dépassement des crises mixtes sera rendu possible par la révolution des transports combinés à
la croissance des revenus des classes populaires entre 1850 et 1870 (liée à la diminution de
l’exode rural) ce qui permet une hausse de la consommation alimentaire et une hausse de la
consommation industrielle.
Période où il y a une faible augmentation du pouvoir d’achat mais qui sera nécessaire à la
consommation de besoins de base (ex : la nourriture) La révolution des transports va ouvrir la voie
aux crises de surproduction :
Les crises de surproduction (1873 - 1940) (industrielle mais aussi agricole)
Qui se caractérise par une rupture entre la production offerte et une demande solvable. La
production offerte augmente plus vite que la demande solvable.(=susceptible d’acheter cette
production)
Une bulle spéculative peut se former.(ex : les chemins de fer reçoivent des capitaux en pensant
que ça va être continu et une bulle spéculative se forme et il y aura saturation. Crash boursier,
faillite bancaire, crise financière. )
Réactions pas très efficaces : protectionnisme (droit de douane) conquête coloniale – impérialisme
(surtout au 19e siècle)
Solutions : 2e révolution industrielle, acquis sociaux (19e siècle) – Etat providence et NOEI après
1945.
Il y a des crises mais certains préfèrent parler de cycles cours et long. C’est une autre approche de
l’évolution économique caractérisé par des phases d’expansions mais les rythmes de croissances ne
sont pas réguliers.
Tendance séculaire à la baisse des prix observée par l’historien Fernand Braudel et l’économiste
Léon H. Dupriez.
Durée 50 à 60 ans : phase d’expansion de +/- 25 ans et phase de récession de +/- 25 ans.
1848-1874 2e cycle
1875-1895
1896-1919 3e cycle
1920-1939
1940-1968 4e cycle
1968-1995
1995- ?????
Rôle de l’Etat et émergence d’un marché intérieur à la consommation grâce aux acquis sociaux.
Cycle Kitchin
Durée 3 à 4 ans lié aux comportements de stockage/déstockage des entrepreneurs.
1. La domination économique
Les manifestations de la domination économique sont les suivantes :
A. La richesse : le PNB (voir Capul et Garnier p.77) de l’Europe représente 42% du PNB mondial
pour 26,5% de la population du globe.
B . La supériorité technique : avant 1913, la plupart des inventions sont faites par des
Européens ; de 1901 à 1913, tous les prix nobel scientifiques ont été attribués à des Européens.
C. La production industrielle : La France, l’Allemagne et le Royaume-Uni produisent 36% de la
production industrielle mondiale.
D. La domination commerciale :
Les nations industrialisée de l’Europe du nord-ouest developpent considérablement leurs
exportations dans le but d’écouler les surplus industriels.
Cadre des échanges commerciaux :
- jusqu’en 1840 : régime protectionniste et colonial
- 1845-1876 : libéralisation des échanges
But : conquérir et protéger des marchés où écouler les excédents.
Libre-échange : - moyen de pénétrer les marchés extérieurs et moyens de contrôler les matières
premières nécessaires à l’économie,
- volonté de partage des tâches économiques entre les différentes parties du
monde.
- 1876 : retour au protectionnisme en raison de la crise industrielle, de la crise agricole et de
l’émergence d’un nationalisme économique.
19e s. : Expansion du commerce mondial 9
Efets :
- ces revenus alimentent la balance des invisibles
- ces revenus permettent de compenser le déficit de la balance commerciale ce qui a des
conséquences positives sur la balance des paiements
- la puissance financière de l’Europe lui permet de contrôler de la mise en valeur des pays neufs.
10 Voir à ce propos NIVEAU M.,CROZET Y., Histoire des faits économiques contemporains, P.U.F., Paris,. 1996, p.
379-382.
2. La domination politico-militaire
A. La domination coloniale
Les origines
A partir du 16e s., les principales puissances européennes se constituent des empires coloniaux :
Espagne : Amérique centrale et du sud ( 16e S.)
France : Amérique du Nord - Antilles - Guadeloupe -Martinique – Inde (17e-18e S.)
Angleterre : Amérique du Nord (17e S.) – Indes (17e-18e S.)
Portugal :: Amérique du sud - Comptoirs en Afrique et en Asie (17 e-18e S.)
Provinces-Unies : Ceylan - Asie du sud - Afrique du sud
Motivations : - // mercantilisme 11
- motifs religieux
- motifs économiques
1800-1850 : recul de la colonisation européenne.
Perte des colonies en Amérique
11 Mercantilisme : phase de transition entre l’économie urbaine et le capitalisme moderne, mis en place entre les
16e et 18e siècle en Europe du nord-ouest pour faire face aux nouvelles conditions économiques issues des Grandes
découvertes (interdépendance économique des continents européens, américains et africains et déplacement des
circuits commerciaux de la Méditerranée vers l’Atlantique). Le mercantilisme est caractérisé par l’apologie du travail
et des échanges, la volonté de puissance nationale et la conquête coloniale, le protectionnisme douanier mais
l’absence d’une politique agricole. Le mercantilisme est à la base du développement commercial de l’Europe, il a
permis la réalisation de deux pré requis à l’industrialisation : la conquête de marché à l’exportation et
l’enrichissement.
12
pillages des ressources par les métropoles – l’intégration des pays colonisés aux circuits
d’échange internationaux se fait de manière injuste et aboutit à la dégradation des
termes de l’échange pour les pays colonisés
destruction des structures productives préexistantes.
B. Domination indirecte
La colonisation s’accompagne d’une domination indirecte sur des pays trop étendus ou trop
convoités pour être soumis à l’autorité d’un seul (ex : Chine, Empire ottoman…)
Chapitre 2 : Les limites de la domination de l’Europe sur le monde
En effet, l’Europe en tant que telle n’existe pas ( sauf au point de vue culturel ), c’est une entité
géographique composée d’Etats plus ou moins rivaux et confrontée au problème des
nationalismes :
Empire ottoman : tensions dans les Balkans entre la Bulgarie, la Grèce et la Serbie.
Empire Austro-Hongrois : agitation nationaliste dans les différentes parties de l’Empire.
Empirer russe : tensions sociales internes, rejet de l’implantation étrangère dans la vie
économique
nationalisme des pays baltes, de la Pologne et de la Finlande.
Allemagne - France - G.B. : mouvements nationalistes
Introduction
Rappel des grands traits du développement économique mondial depuis 1820 dans le
monde, en Europe et dans les pays neufs.
Les types de crises économiques : les crises structurelles et les crises liées au cycle des
affaires.
Désordres climatiques
ß
Hausse des prix du blé
ß
Diminution du pouvoir d’achat des classes populaires urbaines et misère liée au manque de
nourriture dans les campagnes
ß
Diminution de la demande de produits manufacturés
ß
Chômage
ß
Disette – famine –épidémies - surmortalité
La reprise se fait après quelques mois ou quelques années en fonction de l’abondance des récoltes.
Désordres climatiques
Mauvaises récoltes
Le dépassement des crises mixtes sera rendu possible par la révolution des transports et une
croissance des revenus des classes populaires entre 1850 et 1870 (liée à la diminution de l’exode
rural) ce qui permet une hausse de la consommation alimentaire.
Schéma d’une crise de surproduction
Les cycles
La conjoncture
Les indicateurs économiques pour le passé : les prix et la production
Le lien entre l’évolution des prix et le climat économique général.
La stabilité des prix au 19e siècle
Les phases d’un cycle
Les noms à retenir : Clément Juglar , Joseph Kitchin, Nikolai Kondratieff et Joseph
Schumpeter
Durée 50 à 60 ans : phase d’expansion de +/- 25 ans et phase de récession de +/- 25 ans. Crises
mixtes.
1848-1874 2e cycle
1875-1895
1896-1919 3e cycle
1920-1939
1940-1968 4e cycle
1968-1995
1995- ?????
Cycle Long :
Explication technique (Joseph Schumpeter) :
cycle 1 : vapo-textilier (énergie vapeur et textile)
cycle 2 : carbo-ferroviaire
cycle 3 : sidéro-mécanique
cycle 4 : petro-électrique (automobile et
cycle 5 : bio-électronique
Explication intéressante des cycles mais il faut voir si cette explication est pertinente et s’il n’y
pas d’autres facteurs qui pourraient expliquer le développement des fluctuations des prix au
19e.
Autres hypothèses :
-Explication monétaire : système monétaire à l’époque : l’Etalon Or. Rôle de l’afflux d’or sur les
marchés monétaires et rôle du perfectionnement des institutions financières. Découverte de
mines d’or en Australie et en Californie. -> Augmentation de masse monétaire disponible -> prix
augmentent.
On constate que la production d’or diminue à laquelle s’ajoute le passage d’un système d’un
mono-bimétalliste argent à un mono-bimétalliste or. Influence sur le système monétaire -> aussi
sur le prix. L’or produit remplace l’argent dans pays bimétallistes -> argent disparait et ralentit le
système monétaire, effet déflatoire sur les prix. Ce phénomène est partiellement compensé par
l’extension du crédit.
Regain du protectionnisme. Cette dépression à quelques conséquences : augmentation du
chômage (-> accélération de l’émigration) ; augmentation des salaires réels ; diminution de la
rente foncière -> vente des terres ; regain de la colonisation ; surproduction entraine colonisation.
Après augmentation des prix. Thèse monétariste : la production d’or reprend. 1875-95 : salaires
réels ont augmenté grâce à la baisse des prix agricoles. Et après 95 : prix agricoles augmentent
mais les salaires restent les mêmes.
Explication de Schumpeter vaut. Exportation des machines dans les nouveaux pays
industrialisés : investissement (revenus de capitaux) mais aussi y vendent.
Cycle court :
Cycle Juglar ou cycle des afaires
Durée 7 à 11 ans caractérisé par une phase d’expansion, de crise, de récession et de reprise.
Qui comprend 4 phases : Une phase d’expansion caractérisé par la hausse de la production, des
prix, des salaires. Ensuite une crise interrompt cette crise et en général on a un crash boursier. On
entre dans une phase de récession (= ralentissement de la croissance), augmentation du chomage
ce qui entraine la concentration qui est telle que les entreprises ne peuvent que croitre et donc le
cycle reprend.
Cycle Kitchin
Durée 3 à 4 ans lié aux comportements de stockage/déstockage des entrepreneurs.
Introduction
L’année 1914 est une étape cruciale à bien des égards. La 1 ère Guerre mondiale met
fin au temps des permanences et inaugure une période de changements rapides et
fondamentaux du point de vue de l’histoire tant politique, qu’économique ou
sociale. A partir de ce moment, le poids des idéologies et le caractère relativement
récent de l’époque étudiée rendent le travail de l’historien plus malaisé.
La Première Guerre mondiale ouvre une période calamiteuse pour les Européens.
Chapitre 1 : La Guerre
Tout cela va amener à des alliances d’une part et des crises d’autre part. On
instaure de services militaires obligatoires dans la plupart des pays et on investit
dans le matériel militaire. Le 28 juin 1914 : assassinat Sarajevo (Bosnie) de
l’archiduc hérité d’Autriche-Hongrie : François Ferdinand et sa femme. Cet
événement met les feux aux poudres, c’est un des éléments déclencheurs de la
guerre.
L’Autriche-Hongrie bombarde Belgrade. Les Russes, avec les Serbes, décrètent la mobilisation
générale.
Cela fait peur aux Allemands, car l’armée russe est très grande et forte. Ils vont donc demander
aux Russes de stopper cette mobilisation générale, mais ils refusent. Les Allemands déclarent
alors la guerre le 1er aout à la Russie.
Pour la France :
- Veut récuperer l’Alsace et la Lorraine
- Pour le maintien de la solidarité avec l’alliè russe
Pour l’Allemagne :
- Veut augmenter sa puissance, avoir plus d’influence
- Veut limiter la puissance de la Russie
- Ne veut pas s’isoler en rejetant son alliance avec les austro-hongrois.
Pour la Russie :
- Manifestation du nationalisme panslave
- A des gros problèmes internes : sociaux, politique. C’est donc une sorte de fuite
en avant, dans l’espoir de régler ses problèmes.
L’Autriche-Hongrie :
- Elle préfère la guerre plutôt que la dislocation de l’empire (même chose que pour
la Russie)
La Grande-Bretagne :
- Dans un souci d’équilibre sur le continent : éviter qu’une grande puissance
occuper Anvers.
- Veut contrecarrer l’expansionnisme allemand.
2 alliances se forment et les alliés vont se faire face. C’est une guerre de tranchée qui s’installer
avec des fronts. Cette guerre était censée être une guerre de mouvement mais celle-ci va vite se
transformer en guerre de position. La guerre débute en aout 1914 et tout le monde est convaincu
que ce conflit sera de courte durée.
Double révolution en 1917 pour la Russie. Nouveau régime signe une paix séparée avec
l’Allemagne.
L’Allemagne connait des problèmes de rationnement. Ce qui la pousse à signer l’armistice. C’est
une guerre moderne car on a utilisé la propagande. Celle-ci va avoir pour objectif de valoriser ses
alliés et diaboliser ses ennemis. Elle est moderne aussi car c’est une guerre dans laquelle
l’économie va jouer un rôle essentiel d’une part la guerre économique et l’économie de guerre.
1. Le rôle de l’économie dans la guerre
mesures -intervention de l'eé tat dans une -blocus/ guerre maritime : le but
seé rie de secteurs* pour mobiliser est d’isoler les ennemis de leurs
l'eé co : secteur moneé taire, sources d'approvisionnement :
Secteur financier, organisation du
travail, blocus de coô teé allieé es (guerre
production et secteur du travail. eé co) : deé placer le conflit sur les
mers, deé truire les navires des
ennemis, qui pourraient ravitailler
l'ennemi.
Les Allemands font donc une
guerre sous-marine aà outrance
pour empeô cher les ravitaillements.
Points Ce sont deux aspects du roô le de l'eé conomie dans la Premieà re Guerre
communs mondiale, que les pays belligeé rants mettent en œuvre, car le poids
d’armes ne permet aucunement aà l'un ou l'autre de remporter une
victoire sur le terrain militaire.
- le secteur financier : effort de guerre essentiellement financé par des emprunts effectués par
les Etats :
- emprunts intérieurs : bons de la défense nationale ( à court terme) et
emprunts à long terme
- emprunts extérieurs nécessaires pour financer le déficit de la
balance commerciale.
Bailleurs : jusqu’en 1917, G.B. ensuite U.S.A.
Emprunteurs : Russie – Italie – France – Colonies – Belgique – Royaume Uni à partir de 1917
La situation financière mondiale, entre autres raisons, justifie l’intervention des USA en 1917 du
côté des alliés.
Les prêts des états aux entreprises accentuent la concentration des entreprises.
- Organisation de la production et du travail :
organisation du marché du travail :
- mobilisation sélective
- appel aux femmes et aux vieillards (car il y a une pénurie de main d’œuvre) (il y
aura une augmentation du taux d’emploi des femmes.)
- appel à la main d’œuvre coloniale(étrangère )
Pour résoudre ces problèmes, l’Etat va organiser des organismes dans lesquels on va trouvé à la
fois des civils et des militaires. Ces organismes auront pour but de gérer l’économie de guerre.
organisation de la production : mise en place d’administrations spécifiques en
collaboration avec le privé dont le but est d’organiser la production de guerre
direction de toute la production économique.
Ex : 1914 Office des matières premières dirigé par des militaires
Pour faire des investissements, l’Etat va prêter aux entreprises les montants nécessaires pour
orienter la production vers une production de guerre.
- Le commerce :
mise en place d’organismes entre Alliés pour la coordination des politiques
financière, de ravitaillement et les transports.
Tous ces traités de paix sont signés dans une atmosphère d’amertume : perdant
et gagnants sont frustrés. De plus les questions économiques ont été fortement
négligé :
Ils prévoient la création de la Société des Nations, mais très rapidement les USA rejetteront les
traités de paix (non-approbation au sénat). La politique isolationniste des USA (éco et politico)
affaiblira la Société des Nations. (Notamment, car les USA ne financent pas celle-ci)
laisse deux grands pays de l'Europe humiliés et affaiblis (Allemagne et Russie), mais dont le
potentiel reste relativement intact.
De plus, ces deux grands pays sont entourés de pays où il y a des tensions nationalistes.
Ces petits États sont donc difficilement viables politiquement et économiquement.
Les questions économiques ont été totalement négligées : particulièrement vis-à-vis du coût des
réparations de guerre.
La principale conséquence de la guerre pour l'Europe est d'être le signal de son déclin politique
et qu'elle marque la fin de son hégémonie économique.
Après la guerre on a une situation instable politiquement. La guerre va laisser des problèmes
irrésolus au niveau politique (avec les traités de paix, mouvement révolutionnaires,…)
Mais aussi économique, en effet 3 gros problèmes économiques surviennent :
- le financement de la reconstruction
- le règlement des dettes de guerre
- la question des réparations. (responsabilité morale de l’Allemagne donc réparation)
Réparation :
Le traité de Versailles avait imputé la responsabilité de la guerre à l’Allemagne seule. Cette
responsabilité justifie le fait qu’on puisse exiger de l’Allemagne qu’elle dédommage les Alliés des
pertes encourues durant la guerre. La difficulté à fixer le montant des réparations provient des
divergences de vue essentiellement entre la France et les Etats-Unis, ces derniers veulent fixer
un montant fonction de la capacité de l’Allemagne à payer tandis que la France exigeait d’être
défrayée de la totalité du coût de la guerre, ce qui permettait de maintenir l’Allemagne dans un
état de faiblesse. En 1921, le montant final est fixé à 132 milliards de mark, soit 33 milliard de
dollars de l’époque, une somme excessivement élevée. Elle correspond à 32% du PNB
américain de 1929. Par ailleurs, les dettes des Alliés à l’égard des Etats-Unis étaient également
énormes – 11,6 milliards de $ c’est à dire 13% du PNB américain de 1929 - et difficilement
remboursables : les dettes de la Grande Bretagne à l’égard des USA correspondaient à la moitié
du revenu national de celle-ci, les dettes françaises au deux tiers 13.
Les Alliés exigèrent en outre que les remboursements se fassent en espèces plutôt qu’en biens
prélevés sur la production courante ou, au minimum, sur une partie des recettes d’exportations
13
- ce qui n’arrangeait pas les partisans d’une Allemagne faible parce que cette politique renforçait
l’économie allemande ce que les français ne veulent pas.
Le problème des Réparations dues par les Allemands envenime les relations entre les pays : les
Alliés se heurtent à la difficulté d'obtenir que l'Allemagne libère les fonds sans risquer
l'accentuation des troubles sociaux et la faillite (voir la position de l'économiste anglais John
Maynard Keynes).
1. La reprise
Juste après la guerre, les affaires reprennent rapidement. Cette reprise s'explique par une très
forte demande provoquée par les besoins de la reconstruction et par la volonté de
consommation après les longs mois de pénurie et de rationnement. Les pays européens
parviennent encore à trouver des emprunts à bon marché.
L'économie marche bien, car :
Il y a une énorme demande liée à la reconstruction et aussi liée au fait, qu’après
des années de privation, les besoins de consommations sont très importants.
Remarque : il faut cependant que cette demande soit solvable.
2. La crise de 1920-1921
Cette crise provient :
d'une situation de surproduction aggravée
le manque de moyens de paiements.
Les pays étrangers ont augmenté leur capacité de production pendant la guerre, et ont continué
après la guerre. Mais en parallèle, les Européens retrouveront vite une situation économique
favorable. Malgré une forte demande, il y a surproduction, car il y a un manque de moyen de
paiement. Les problèmes monétaires de l'Europe ne furent pas rétablis (surtout en Allemagne).
Les mécanismes de financement de dettes intérieures et extérieurs sont donc toujours
d'actualité : il a par conséquent une crise inflationniste.
La crise se traduit par une contraction du marché international et une baisse des prix qui
entraîne une baisse des bénéfices et de la production et donc une augmentation des faillites et
du chômage.
Dans un premier temps, les remèdes pour faire face à cette crise seront très différents :
les pays d'Europe continentale (surtout l'Allemagne et les pays d’Europe centrale)
pratiquent une politique inflationniste.( = : est un pheé nomeà ne eé conomique )
3. Hyperinflation allemande :
elle pourra se débarrasser de sa dette intérieure, car, si durant la guerre elle avait
emprunté par exemple, 10 marks à un allemand, quelques années après ces 10
marks auront fortement diminué de valeur (si avant une pouvait acheter 8 pains,
maintenant on ne peut en acheter plus qu'un seul avec cette somme-là, la cause
étant l’inflation).
La Conférence de Gênes, en 1922, pose les principes d'un nouveau système monétaire
international. Constatant l'impossibilité d'un retour au système de l'Etalon or, les autorités
monétaires décident un double assouplissement de la garantie des monnaies par l'or :
- le Gold Bullion Standard, les pays ne sont plus pleinement convertible mais convertible en
lingot donc ça limite la convertibilité à de grosses sommes. Ca écarte le grand public de pouvoir
échanger. Il accentue l’interdépendance des monnaies entre elles sans organisme pour stabiliser
le système, si jamais les USA veulent dévaluer le dollar ça a un impact sur le franc belge.
- le système de l'Étalon de Change or
La stabilisation des principales monnaies met fin à l'anarchie des devises et au dérèglement des
prix internationaux. Ce redressement n'a pu se faire complètement que lorsque la question des
réparations et des dettes a été réglée. En fait, les Alliés contraignirent les Allemands à
emprunter massivement aux Etats-Unis pour rembourser les réparations. En 1924, le Plan
Dawes installe littéralement un système de pompe circulaire entre l’Europe et les Etats-Unis :
l’Allemagne emprunte aux Etats-Unis et avec ces emprunts payent les réparations aux Alliés qui
à leur tour remboursent les Etats-Unis qui prêtent à nouveau à l’Allemagne. Un flux triangulaire
de capitaux s’installe ainsi qui met littéralement l’économie européenne sous perfusion des
capitaux américains.
Chapitre 2 : Le boom des années 25-30
Introduction
Caractéristique de la Dictature =
-il n’y a pas de séparations des pouvoirs (ex : au 19ième la Chine, la Russie,..)
-Parti unique
Les crimes de masse ont dirigés les le mode de gouvernement. ( ex : nazisme) Les souffrances et
les frustrations de la Guerre sont en partie responsables du succès des régimes totalitaires :
Le communisme en Russie et les mouvements révolutionnaires en Europe. (les victimes du
communisme se comptent à 100 millions.)
Le Fascisme et le Nazisme
Les idées communes : anticommunisme, antisémitisme et racisme, haine de la démocratie
parlementaire et volonté d’un ordre nouveau.
Les partisans : soldats démobilisés, classes moyennes et les ultra nationalistes.
1922 : arrivée au pouvoir de Mussolini en Italie.
L’expérience soviétique
->Elle a duré le plus longtemps
->A touché le plus grand nombre de pays
->Celui qui a marquer le plus l’histoire du 20ième siècle
A. Les révolutions russes
- Situation politique et sociale
Politique : La Russie est un état autocratique caractérisé par un divorce complet entre le régime
politique et la société russe. On a affaire à un pays qui a un système d’ancien régime qui est
dirigé par le Tsar Nicolas II qui a tous les pouvoirs en main.(aucune division du pouvoir) Il a
toujours refusé toutes les réformes de ce système. Ce régime est contesté et comme le tsar est
mal conseiller il refuse. La société va rester très immobile sur le plan politique.
Sociale : La population est composée à 85% de paysans dont les conditions de vie sont très
difficiles. Celui-ci va soit partager soit se réfugier dans l’alcool. Ils veulent la propriété privée et
quitter le système de collectivité des terres. L'aristocratie reste dominante et privilégiée, elle
est très présente dans l'armée et l'administration.
La bourgeoisie se développe grâce aux transformations économiques mais elle est peu
nombreuse et relativement peu instruite. (Dans cette bourgeoisie il y a la bourgeoisie
intellectuelle qui revendique une réforme politique)
La classe ouvrière est peu nombreuse, très concentrée géographiquement et ses conditions de
vie sont très mauvaises. Ils vont créer un groupe social beaucoup + cohérent que la bourgeoisie.
- Situation économique
A la veille de la Révolution (la guerre), l'économie russe présente encore les caractères d'une
économie sous-développée : prédominance de l'agriculture (qui est peu modernisée) ,
équipement et infrastructures médiocres, industrie concentrée dans quelques régions (Oural,
Donetz, région de Saint Pétersbourg),les industries sont très modernes et sont des grandes
industries, forte dépendance par rapport aux capitaux étrangers.
La guerre a un effet catastrophique sur l'économie russe et va provoquer sa désorganisation
totale. Le niveau de production est insuffisant pour rencontrer la demande de guerre. Ils sont
incapables de fournir les armes et les munitions. D’un côté les paysans souffrent de manque
d’outils, de biens de consommations et les villes ne sont pas approvisionnés.
Les Révolutions :
1ère révolution en février 1917 = révolution de type bourgeoise qui instaure une
république parlementaire issu de la Douma.
Entre février et octobre, 3 gouvernements vont se succéder qui seront incapable de régler les
problèmes de l’Ancien Régime (revendications du partage des grands domaines, la guerre et la
question de la crise économique). Ceci va provoquer la Seconde Révolution.
2ième révolution en octobre 1917 = Le parti bolchévique(Lénine) va prendre le pouvoir.
C’est un parti très bien organisé composé de 60 milles membres et ils ont le soutien des
allemands. Il est composé exclusivement de bolchéviques. A la tête il y a Lénine.
Les bolcheviques prennent le pouvoir à Moscou et à St Petersburg : grâce au soutien populaire, à
leur belle organisation, et aussi grâce à l’appui logistique et financier de l’Allemagne. En effet, il
semblerait que Lénine soit arrivé à faire le voyage de Suisse en Russie grâce aux Allemands, qui
ont aussi financé ce travail de propagande : leur but : susciter un mouvement révolutionnaire en
Russie dans l’espoir de la voir abandonner le conflit.
En quittant la guerre mondiale, la Russie va entrer dans une guerre civile de 3 ans.
équivalent
constituer un gouvernement composé de « commissaires du peuple »,
à des ministres. Tous bolcheviques et dirigé par Lénine. -> Ce Régime
bolchevique se constitue entièrement dans la violence.
Conséquences :
- Dans les mois qui suivent la révolution, les conditions restent très difficiles et le pouvoir
bolchevique est menacé.
Ils vont adopter un communisme de guerre.
La guerre civile se termine par la victoire de l’armée rouge en 1920. Les étrangers sont évacués
et les révolutionnaires sont vaincus.
Le communisme de guerre a contribué à cette victoire militaire
Sur le plan économique et social :
Le délabrement de l’économie se marque dans l’agriculture. En effet, la politique agricole du
communisme de guerre, c’est-à-dire, les réquisitions forcées chez les paysans est désastreuse.
Les prélèvements sont d’année en année plus importants ; cela provoque un mécontentement,
les agriculteurs sont dégoutés de travailler, ils vont produire moins, diminuer les surfaces
cultivées et cacher une partie de leur récolte effondrement de la production agricole.
Dans l’industrie ; la production industrielle s’effondre aussi. En 1921, on estime qu’elle est tombée à
13% de ce qu’elle était avant la guerre. Ceci est en partie expliqué par le fait que c’est la classe
ouvrière qui a fourni les élites politiques et militaires du pays, or le prolétariat est une classe peu
nombreuse. De plus, il y a une mauvaise gestion des entreprises : travail trop rigide.
Cet effondrement économique est aussi dû à la guerre civile ; destructions, pertes de
territoires, épidémies, blocus allié avec arrêt total du commerce extérieur. Ceci va avoir des
conséquences sociales dramatiques.
Dans les campagnes, le régime est très impopulaire à cause des réquisitions ; il y a des
rebellions paysannes régulières malgré la Tcheka.
Dans les villes, la situation est aussi difficile : les pénuries sont très importantes (alimentaire,
vêtements, savons). Les gens se réfugient dans les campagnes.
De plus, en 1921, la Russie connait une sècheresse exceptionnelle, ce qui amène une famine
très grave et provoque la mort de +- 5 millions de personnes -> hausse de la criminalité,
banditisme…
Ensemble de mesures prises par les autorités bolcheviques en 1918 pour faire face à la guerre
civile, extérieure et au chaos économique. Ces mesures sont : régime de terreur, nationalisation
et abolition du commerce intérieur, remplacé par les échanges d’états (système sans monnaie :
les campagnes ravitaillent les villes et les villes fournissent les campagnes. Mais concrètement,
ce sont des réquisitions forcées dans l’agriculture et donc un mécontentement populaire) ;
rationnement ; contrôle militaire des chemins de fer ; stimulation de la production par la force,
la contrainte etc.
Bilan/csqs :
Son plan :
instaurer un système de planification intégrale (centralisée)
industrialisation
industrialisation accélérée
réarmement
collectivisation de l'agriculture
guerre idéologique et terreur politique
Planification et industrialisation accélérée
Le premier plan quinquennal est mis en oeuvre en 1928. IL détermine chaque détail de la vie
économique : les normes de production, les quantités produites, les coûts, les prix, les salaires,
l’organisation du commerce et des services. Les plans sont fixés pour une durée de cinq ans ; ils
donnent la priorité à l’investissement sur la consommation et à la collectivité sur l’individu.
Le financement se fait par des prélèvements sur les revenus des ruraux, les normes sont
imposées, elles ne sont ni discutées ni critiquées.
Mais ces plans sont irréalistes. Cependant, l’économie soviétique fait des progrès surtout au
niveau de la production industrielle mais les résultats de l’agriculture sont moins bons.
Le réarmement est une priorité, le secteur militaire est le principal bénéficiaire de l’effort
d’industrialisation.
La collectivisation forcée de l’agriculture postposée en 1917 est entamée dans la violence en
1929 dans le but du contrôle absolu par l’état de la production agricole.
A côté de ce dirigisme économique, Staline met en place une impitoyable dictature basée sur la
terreur, les épurations et le culte de la personnalité. Les instruments de la terreur sont la police
politique, les camps de concentration et un système judiciaire soumis à l’autorité politique. La
famine est également utilisée comme arme politique comme ce fut le cas en Ukraine en 1932-
1933.
Exemple de l'Ukraine :
Est traditionnellement considéré comme le « berceau de la Russie ».
Pour arriver à leurs fins, les autorités soviétiques vont organiser une famine en isolant les régions
(en coupant les voies de communication), et en effectuant des prélèvements forcés sur les
récoltes. Les prélèvements dépasseront très rapidement les capacités de fermier (30% en trop) ;
cela ne leur permet plus de survivre.
Il y eut donc une énorme résistance face à cette situation, mais face à laquelle les paysans
seront complètement désarmés ; les individus mourront des faims -> 6 à 7 millions de morts
dus à la famine.
Cette famine fut délibérément organisée par l’État afin de réduire les protestations contre le
régime. !
Bilan de la planification :
Quel fut le bilan de la planification à la veille de la Deuxième Guerre mondiale ? (les
conséquences politique et sociale). Rappelons que le but de cette planification était de faire du
pays une grande puissance.
Mutations économiques profondes ;
- disparition totale de la propriété privée
- augmentation de la productivité grâce au stakhanovisme (donne des primes à ceux
qui dépassent les normes du plan -> booste la production)
- augmentation énorme de la production industrielle (les deux premiers plans donnent les
résultats spectaculaires, mais on partait d'un niveau très bas et les dirigeants espéraient
des meilleurs résultats)
- ce qui faisait défaut à l'époque était la faible productivité des travailleurs et les premiers
défauts de la planification qui commençaient à apparaître -> problème de coordination
entraîne du chômage technique, car les matières premières n'arrivent pas à temps
- privilégié la quantité à la qualité
- mauvaise coordination -> trop de certains produit et pas assez d'en d'autres secteurs
- statistiques faussés
- augmentation des surfaces cultivées, mais agriculture reste peu productive.
- On investit beaucoup moins dans l'agriculture que dans l'industrie alors qu'elle supporte
les investissements.
Le résultat est spectaculaire, mais des déséquilibres apparaissent.
Cette industrialisation forcée permet à l'URSS de devenir la 3e puissance mondiale
derrière les USA et l'Allemagne -> le pays retrouve une place importante.
Coût social :
- population russe a fortement diminuée mais à partir de 28 ; politique pour augmenter
les naissances
- urbanisation progresse
- augmentation du taux d'alphabétisation
- conditions de vie sont précaires : pénuries de logements + dans les campagnes le niveau
de vie est assez bas
Bilan extérieur :
Staline a voulu le réarmement pour refaire de l'URSS une puissance politique de premier plan.
Durant l'entre-deux-guerres, l'Union soviétique reste en arrière sur la scène internationale, elle est
à la traîne par rapport aux autres nations et ne décide donc pas de l'évolution du monde.
Mais les Russes réussissent à contrôler tous les partis communistes de l’Europe occidentale.
La difficulté pour les Russes est la montée en puissance du nazisme en Allemagne et la volonté
de celle-ci d’effacer l'humiliation de Versailles.
Une conférence eut lieu à Munich (sous l'initiative de Mussolini), mais Staline n’y est pas invité.
Celui-ci, mécontent de ne pas avoir été invité à la conférence de Munich, se tournera vers Hitler
pour conclure en 1939 le pacte germano-soviétique. Derrière ce pacte il y a un partage des
zones d'influences. Ils s’allient (malgré qu'ils sont ennemis) pour effacer Versailles.
L'idée de l'Allemagne est d'envahir la Pologne en septembre 39. Quelques semaines plus tard,
les Soviétiques envahissent l'est, récupèrent les états baltes, la Finlande et donc l'essentiel des
territoires perdu avec la Première Guerre mondiale.
Ils ont pu faire cela, car l'Allemagne savait que la Russie n'allait pas l'envahir et vice-versa.
L’Allemagne a accès au blé ukrainien et au pétrole de Caucase.
L'Allemagne et la Russie récupèrent des territoires perdus à cause de
Versailles. Remarque : Selon les critères que l'on utilise, le système communiste n'est
pas mauvais
Les manifestations de la crise ont été à peu près identiques dans tous les pays :
Il y a d’abord un Recul voir un efondrement de la production :
Evolution de la production industrielle
(Indice 100 en 1929)14
1930 1932 1937
Etats-Unis 81 54 92
Allemagne 88 58 116
Royaume-Uni 92 83 124
France 100 77 83
Italie 92 67 100
Japon 95 98 171
Monde sauf 86 64 104
l’URSS
URSS 131 183 424
La crise touche fortement la production primaire, aussi bien les produits alimentaires que les
matières premières : les prix du thé et du blé baissèrent de deux tiers, ceux de la soie brute de
trois quart. Cette chute entraina toute une série de pays exportateurs de produits bruts dans le
marasme économique et social : l’Argentine, l’Australie, les Balkans, la Bolivie, le Brésil, le
Canada … Les industries enregistrent de fortes diminutions des profits : entre 1929 et 1932, ces
diminutions sont de l’ordre de moins 25% en France et de moins 60% aux Etats-Unis. La baisse
des bénéfices des entreprises et le ralentissement des activités ont compromis l’investissement
qui semblait inutile dans ce contexte de crise. La baisse des prix va faire diminuer les
investissements (au niveau des entreprises). En Allemagne et aux Etats-Unis, l’investissement a
diminué de 85 % entre 29 et 33.
Evolution de l’investissement15
(% du PIB)
1930 1932 1937
U.S.A. 18.4 9.3 14.8
All. 14.5 7.5 17
U.K. 8.9 7.3 10.6
France 17.5 16.4 15.6
Italie 16.7 13.3 18.5
La baisse de la production et la chute des prix a entrainé une très forte réduction de la valeur de la
production (de moins 30 à moins 40%) Par exemple, le PIB des USA passe de 104 à 56 milliards de
$ entre 1929 et 1933. A partir du moment où les prix des produits agricoles diminuent, les salaires
des agriculteurs diminuent aussi. Ce qui va mettre en difficulté un certains nombre de fermiers,
La politique de gestion des Etats-Unis. Quand elle est fragile elle peut entrainer les
autres dans cette fragilité. Pour comprendre la grande dépression, il est essentiel de
prendre en considération la situation des Etats-Unis. Tant sur le plan de la situation
économique interne qu’externe, la prospérité économique américaine repose sur des
bases fragiles et est de nature à entrainer les autres économies dans le marasme.
Déséquilibres internes :
L’abus de crédit. La prospérité économique, particulièrement pour les produits de
consommation non essentiels, repose sur la publicité et la généralisation de la vente à
crédit. Donc, le crédit permet de maintenir une consommation plus forte que ne le
permettrait l’augmentation des salaires.
Déséquilibres externes :
On a vu que à l’issue de la guerre, les Etats-Unis sont devenus la première économie mondiale.
Cette situation s’est confirmée dans les années vingt.
Au niveau commercial, dans les années vingt, ils étaient la première nation exportatrice,
et après la Grande Bretagne, le premier importateur. Sur le total des importations des 15
nations les plus commerçantes, ils importaient près de 40% des produits alimentaires et des
matières premières20. Le poids des Etats-Unis sur l’économie mondiale est similaire à celui
de la Grande Bretagne avant la Guerre mais sa prospérité économique dépend moins de
l’extérieur que celle de la Grande Bretagne. Ceci explique sans doute la politique
isolationniste des USA dans les années 20, ils n’interviennent pratiquement dans aucun des
débats économiques internationaux et pratiquent une politique douanière protectionniste.
Les Etats-Unis ne sont pas les seuls responsables des déséquilibres financiers. Au niveau des
finances internationales il y a deux problèmes : la question des réparations et les
techniques de prêts américaines. Dans les faits, les Alliés obligèrent les Allemands à
emprunter massivement aux Etats-Unis pour rembourser les réparations. En 1924, le Plan
Dawes avait installé un flux triangulaire de capitaux : l’Allemagne emprunte aux Etats-Unis
des capitaux qui servent à rembourser les réparations aux Alliés qui à leur tour remboursent
les dettes à l’égard des Etats-Unis qui prêtent à nouveau à l’Allemagne. Ce flux triangulaire
de capitaux met l’économie européenne sous perfusion des capitaux américains. Le
deuxième problème concerne les techniques de prêt des Etats-Unis, celles-ci sont facteurs
d’instabilité et présentent essentiellement deux faiblesses : les américains forcent parfois la
main aux emprunteurs sans souci de leur solvabilité (en Allemagne) et prêtent dans un
souci de rentabilité immédiate, ce qui rend le flux irrégulier : important jusqu’en 1921,
inexistant entre 21 et 24, important de 24 à 28 et ensuite on enregistre un nouveau un
reflux en 1928.
Un dernier déséquilibre est la fragilité du système monétaire international qui repose sur
deux monnaies : le dollar, en proie à la spéculation et la livre sterling, surévaluée. En outre,
le système de l’étalon de change or accentue l’interdépendance monétaire entre les pays
sans qu’il y ait d’institutions capables de stabiliser le système.
Parmi toutes ces causes, certains privilégient le décalage production/consommation tandis que
d’autres soulignent le déséquilibre résultant de l’asymétrie entre le développement des USA et
celui du reste de monde. Dans cette optique, le système mondial n’a pas fonctionné parce que, à la
différence de Grande Bretagne du 19 e siècle, les Etats-Unis n’ont pas eu besoin du reste du monde.
En effet, jusqu’en 1914, les britanniques avaient contribué à maintenir un système monétaire
stable qui reposait sur l’étalon-or et la livre, ils ont joué un rôle de stabilisateur mondial,
Qu’est ce qui a entrainé la spéculation ? L’expansion industrielle des années vingt a permis
une hausse ininterrompue des dividendes – ils ont augmenté de 65% entre 1922 et 1929 21 -
et une hausse du cours des actions. Cette longue hausse a encouragé la spéculation
boursière, l’acheteur de titre étant assuré d’un gain souvent important. En outre, les
investisseurs ont également eu recours à la pratique des « calls loans » ( = Une bonne partie
des spéculateurs n'avaient pas les moyens d'acheter des actions ; ils vont donc emprunter
pour spéculer. Cet investisseur va avoir recours à des crédits en bourse ; il emprunte à son
courtier qui lui prête de l'argent et le courtier, qui lui-même va emprunter au jour le jour, à la
banque, dont la seule demande de garantie est les actions elles-mêmes.)
Il y aura donc la formation d'une bulle spéculative et qui entraîne une augmentation du
cours des actions (passé de 106 à 238-> plus du double).
Le volume des crédits de bourse a augmenté considérablement, passant de 2,2 milliards de
dollars en 1925 à 8 milliards et demi en octobre 1929. A cette date, 4/5 des transactions se font
à crédit.
Entre 1926 et 1929, l’indice du cours des actions est passé de 106 à 238.
21 GAUTIER, op. cit., p163
La situation devient doublement risquée :
premièrement, il y a distorsion entre la valeur réelle des actions et leur valeur en bourse –
entre 1921 et 1929 la production industrielle a augmenté de 30% alors que la valeur
moyenne des actions a été multipliée par 6 - en d’autres termes les entreprises cotées en
bourse n’ont ni doublé leur capital, ni augmenté leur activité dans les mêmes proportions.
L'action est une part réelle de propriété d'une entreprise : donc elle doit refléter la santé
économique de l'entreprise, mais ce qui influence le cours d'une action c'est aussi l'offre et
la demande pour cette action. À partir du moment, où il y a trop de capitaux en bourse, la
valeur de l'action va augmenter sous la pression de la demande et non sur la
valeur réelle de l'entreprise.
Le déclenchement de la crise
La Banque fédérale des Etats-Unis, pour enrayer la spéculation et réorienter les capitaux vers les
investissements productifs, décide de relever son taux d’escompte (de 5 à 6%) et de diminuer les
possibilités de crédit. Cette politique de déflation est considérée par certains comme responsable
du déclenchement de la crise dans la mesure où elle met un frein à la politique de crédit facile et
peu cher sur laquelle reposait l’activité boursière mais aussi l’économie.
Le krach boursier débute le 23 octobre, la veille du jeudi noir au cours duquel 13 millions de titres
sont mis en vente contre 4 millions un jour normal. L’abaissement du taux d’escompte ( à 5 et
ensuite 4,5%) et l’intervention des grandes banques dont la Morgan ne parviennent pas à enrayer
la chute qui s’accélère encore le mardi suivant - le 29 octobre – avec 16 millions de titres mis en
vente. L’indice Dow Jones des grandes valeurs industrielles (crée en 1884) a perdu 40% en deux
mois puis 89% en trois ans jusqu’en juillet 1932.
Le krach boursier va provoquer une crise de confiance (crise financière et économique) dans la
prospérité et détruire le système de crédit sur lequel reposaient l’économie américaine et
l’économie mondiale. Les principales responsables de l’ébranlement du système de crédit sont les
banques elles-mêmes. Donc les banques vont avoir d’énormes difficultés. En effet, les banques (y
compris les banques de dépôt) avaient elles-mêmes spéculé et transformé une partie de leur actif
en titre désormais sans valeur. En plus, les créanciers (courtiers, banques) avaient accepté que des
actions servent de garantie à des prêts. La moitié des banques américaines disparaissent (tombent
en faillite) entre 1929 (24000) et mars 1933 (12000). Les banques qui subsistent (résistent), pour
faire face aux retraits et aux pertes enregistrées dans leurs portefeuilles vont s’efforcer
d’augmenter leurs liquidités en réduisant les crédits et en ne reconduisant pas les prêts arrivés à
échéance. Ceci a pour résultat une diminution de 30% de la masse monétaire et de 30 % des
dépôts bancaires.
Le mécanisme infernal est en route. L’assèchement du crédit et plus généralement des moyens
de paiements à disposition de l’économie vont avoir des répercutions aux Etats-Unis et dans le
monde à l’exception de l’URSS.
Explication shéma :
Le crash boursier entraine la faillite de beaucoup de banque.
Faillites des banques -> entrainent la faillite d'entreprise dont leur crédit arrive à échéance ->
appauvrissement de la population -> augmentation du chômage -> chute de la consommation -
> plus de faillites->... la crise nourrit la crise !
La crise a d’abord touché l’Allemagne qui dépendait fortement des capitaux américains pour le
paiement des réparations, la dette de l’Allemagne à l’égard des Etats-Unis s’élevait à 15 milliards de
Reichsmark dont 12 à court terme. Le problème est qu’une partie des capitaux empruntés à court
terme étaient investis dans des prêts à long terme à l’industrie. Les banques allemandes mais aussi
autrichiennes doivent faire face au retrait américain mais également aux demandes de retrait de
fond de leurs clients en panique. Les faillites bancaires se sont multipliées en Allemagne et en
Autriche. De là, la crise a gagné le Royaume Uni qui a également souffert du retrait des capitaux
américains et des pertes encaissées lors des faillites des banques autrichiennes et allemandes.
Dans ce contexte, la Banque d’Angleterre doit faire face à des demandes massives de conversion
de livres sterling en or tant et si bien que l’encaisse or de la Banque d’Angleterre se réduit
dangereusement. Le gouvernement britannique décide donc en septembre 31 de suspendre la
convertibilité de la livre et de dévaluer. Cette décision aura des répercussions dans des pays
comme la France et la Belgique, rattaché au système de l’Etalon de change or, et dont les réserves
des banques centrales étaient partiellement constituée de livre sterling. La dévaluation de cette
dernière provoque des pertes de valeur importante et rend la concurrence commerciale
britannique redoutable parce que leur prix était désormais inférieur à ceux des pays du continent
européen.
Mais à côté des problèmes financiers, la propagation de la crise s’explique par l’effondrement des
prix, particulièrement des prix agricoles et des prix des produits bruts. Ce qui affecte
particulièrement les pays exportateurs de ce type de produits c’est à dire les économies
périphériques ou dépendantes.
Un autre élément entre en ligne de compte pour expliquer la diffusion de la crise, élément qui est
à la fois une cause et une conséquence de la crise, c’est le regain protectionniste et
l’effondrement du commerce mondial. Ceci sera préjudiciable aux pays développés qui exportent
des produits finis, comme l’Allemagne par exemple. Les deux principaux importateurs mondiaux, la
Grande-Bretagne et les Etats-Unis, érigent des barrières douanières ce qui va affecter l’ensemble
de l’économie mondiale, d’autant que les pays partenaires vont réagir en prenant des mesures de
rétorsion.
Le krach boursier et la crise financière qui a suivi vont provoquer des désordres
monétaires profonds. En effet, toute une série de pays vont décider de suspendre la
convertibilité or de leur monnaie et d’instaurer un contrôle des changes, dès 1929 en
Amérique du Sud et en Australie, dès 1931 en Allemagne. Les deux monnaies clefs de
système de l’étalon de change or vont également connaître des difficultés. Les
demandes de conversion des Livres sterling en or avaient provoqué une forte
diminution des réserves d’or de la banque d’Angleterre et amené celle-ci, le 21
septembre 1931, à décréter la suspension de la convertibilité or de la livre et qui sera
suivie d’une dévaluation de celle-ci. En mars 1933, c’est au tour des Etats-Unis
d’abandonner la convertibilité et de dévaluer. La suspension de la convertibilité or des
deux devises pivots du système de Gênes provoque l’effondrement du SMI. Lorsque
les deux monnaies du système ne sont plus convertibles -> tout le système est
compromis.
En 1933, à l’initiative de la Société des Nations, une conférence se réunit à Londres pour tenter
de remettre sur pied un système basé sur le retour à l’étalon or et à la convertibilité des
monnaies, par une réduction des taux légaux de couverture –or. Cette conférence a échoué en
raison de l’hostilité de Roosevelt au système de l’étalon or et la volonté américaine de privilégier
l’équilibre national.
Recul du multilatéralisme
Tout au long du 19e siècle, l’interdépendance économique des nations s’était accrue. La guerre
avait constitué une première rupture, mais le commerce mondial à la fin des années vingt avait
retrouvé le niveau de 1913. Le marasme économique va le faire chuter drastiquement. Entre 1929
et 1932, le commerce mondial diminue de ¼ en volume et de 2/3 en valeur. Pour la décennie
1928 -1938, le commerce mondial diminue de 57% en valeur et de 10% en volume. La valeur du
commerce extérieur des USA est tombée de 9,1 milliards de dollars en 1929 à 3 milliards de
dollars en 1938.
La valeur diminue de façon plus significative que le volume à cause de l’effrondrement des prix.
Le déclin des échanges mondiaux a également touché les mouvements internationaux des
capitaux, entre 27 et 33, ils chutèrent de 90% 22. Il n’y a pas vraiment de reprise dans les années
trente.
Les mouvements migratoires cessent pratiquement également : moins de 750 000 migrants aux
Etats-Unis durant les années trente alors que de 1900 à 1914, quinze millions de personnes
avaient débarqué aux Etats-Unis.
Après la guerre, les experts américains ont considéré que l’ampleur de la crise s’explique par cet
effondrement des échanges et l’objectif des USA sera de reconstituer un NOEI basé sur le
libéralisme et la multilatéralisation.(libre circulation des biens-personnes-capitaux)
22
D’un point de vue politique et social
L’intervention de l’Etat dans la vie économique
Dans la plupart des pays, l'ampleur et la persistance de la crise provoquent l'intervention des États
dans la vie économique. Les idées de l'économiste britannique John M. Keynes (pour qui l'État
doit jouer un rôle de régulateur) influencent la politique économique des démocraties.
Exacerbations des tensions sociales, la crise touche les ruraux, les salariés de l’industrie et du
commerce, les jeunes, les classes moyennes…
Le recul du libéralisme, déjà amorcé dans les années vingt, il se confirme. Dans un premier temps,
il y a une polarisation de la vie politique avec un renforcement des extrêmes gauche et droite et
puis les revers de la gauche révolutionnaire vont profiter aux partis de droite : l’Europe et le Japon
vont connaître un virage à droite, en particulier en Allemagne et en Europe centrale et orientale.
En revanche, aux Etats-Unis, ce sont les démocrates qui vont l’emporter avec un programme de
vaste réforme du capitalisme américain, on assiste également à un renforcement du syndicalisme
au Canada. En fait, la grande crise provoque un glissement à droite en Europe et un glissement à
gauche en Amérique du Nord si on se réfère aux critères des années trente.
Chapitre 2 : Les remèdes à la crise dans les démocraties libérales
1. Les politiques de déflation
La déflation est le premier remède utilisé par un certain nombre de pays pour faire face à la
crise. La rigueur doit permettre de retrouver un équilibre à partir duquel la reprise va pouvoir
se faire d’elle-même. Les éléments de cette politique sont :
équilibre strict du budget
politique monétaire rigoureuse : lutte contre l’inflation et maintien de la parité de la monnaie
protection des marchés nationaux
recherche de la compétitivité sur les marchés étrangers.
Cette politique est inadaptée, elle accentue une dépression liée au manque de monnaie et de
crédit.
Au niveau de l’agriculture
Il y a un problème de surproduction, Roosevelt va alors
- Afin de maintenir un minimum de revenu pour les agriculteurs, il va Réorienter sa
politique en imposant des prix planchers pour les produits agricoles (ils ne pourront pas descendre
en deçà d’un certain seuil.) Les prix planchers aux Etats unis sont supérieurs aux prix mondiaux.
Donc les Américains produisent trop donc on va essayer de vendre cette production et la
différence va être payé par l’Etat. (Subsides de l’Etat).
Au niveau de l’industrie
Il va créer des accords qui incitent les entreprises à s’organiser afin de maintenir les prix et
limiter la production. Il va alors :
- Autoriser les entreprises d’une même branche à s’entendre pour réguler la
production. (les entreprises devront garanter la liberté syndicale, un salaire
horaire minimum et une durée de travail limitée)
- National Industrial Recovery Act harmonisation de la production industrielle
Afin de relancer l’emploi
- Roosevelt va mettre en œuvre une série de grands travaux d’infrastructure qui vont
donner du travail à des millions de personnes.
Au niveau social
- La création d’un système de protection social qui va donner une forme de protection
sociale au travailleur.
- Bilan
La crise économique a eu un impact sur les relations internationales.
+ : en 1939, l’Allemagne est la 2e puissance industrielle
L’Allemagne est autosuffisante du point de vue alimentaire et le chômage est en baisse.
- : augmentation de la dette publique
la production de biens de consommation est médiocre
le marché intérieur stagne
l’autarcie débouche sur la conquête militaire.
Similitudes :
Déroulement de la crise
Idem
Déroulement de la crise
On a une spéculation boursière : la valeur
de l’action > valeur réelle de l’entreprise ->
krach boursier -> crise du système bancaire
et financier -> crise économique et sociale.
Conséquences :
Conséquences : - Chômage, baisse des revenus,
- Chômage, baisse des revenus, paupérisation d’une partie de la
paupérisation d’une partie de la population, troubles sociaux.
population, troubles sociaux.
- Montée du populisme en
- Montée du populisme en politique :
politique : Egalement une montée du populisme (mais
Basculement vers la droite en Europe et moins fortement) : en Italie, aube d’orée, etc.
revirement à gauche en Amérique du Nord
(Roosevelt)
- Augmentation des inégalités
Pareil : richesse entre les mains d’un petit
- Augmentation des inégalités
nombre.
Les différences :
Coopération internationale :
Il n’y eut pas d’échec similaire : les banques
Conférence de Londres : centrales ont coopéré entre elles, le FMI et
Les grandes puissances vont se voir une les autres organismes monétaires ont joué
seule fois dans le but de remédier à la crise leurs rôles (la BCE, etc.). Tout ceci dans un
de cette conférence fut un échec. esprit de concertation continu.
Maintien de la coopération
internationale :
Chute du système monétaire Les banques, BCE, FMI sont intervenus
international pour venir en aide aux pays en difficultés.
Conséquences :
Conséquences : - Pas de regain du
- Regain du protectionnisme protectionnisme
Il n’y eut pas de regain protectionniste dans
les années 2000 ; l’OMC a joué son rôle.
- Crise financière + endettement
de l’Etat
- Crise financière La crise actuelle est multiple : crise
On a une crise financière majeure dans un financière et bancaire à la base, mais qui se
monde qui ne s’est pas bien remis des double d’une crise de la dette publique. On a
conséquences de la guerre. aussi une crise de la mondialisation, une
crise de notre modèle de développement
(sytème est-il tenable sur le long terme avec
les ressources épuisables ? )
La crise est donc plus large
que celle des années 20, mais avec
des effets moins intenses.
1. La guerre
a. La nature de la guerre
La Deuxième Guerre Mondiale est, comme la Première Guerre Mondiale, une guerre totale
mais à une échelle bien plus importante à trois niveaux :
- l’espace : Elle se déroule et démarre en Europe, elle touche l’Asie, l’Afrique et les autres
continents sont très légèrement impliqués. Elle se déroule sur terre, sur mer et dans les
airs.
- la nature de la guerre : A l’ origine de cette guerre on a des guerres comme celles du
19ième au siècle au nom d’un nationalisme très poussé. Ça sera une lutte à mort afin de
montrer sa suprématie. La 2ieme guerre mondiale est une guerre idéologique afin de
montrer la suprématie de la race arienne et faire valoir les valeurs auxquels ils croient.
- le degré de violence : Avant c’était violent mais la Seconde guerre le sera encore plus. Il y
a plus de victime civile que militaire.
c. Les Alliés
Une coopération entre les USA, l’URSS et la Grande Bretagne est mise en place, elle concerne
les buts de guerre, la stratégie et l’économie.
Conséquences territoriales
- moins durables que celles de la Première Guerre mondiale
- le principal bénéficiaire sur le plan territorial est l'Union soviétique et sa domination
indirecte sur les pays qu'elle a vaincus ou libéré -> tous ces pays basculent dans le
communisme et ne parviendront pas a retrouvé leur indépendance avant 40 ans. ( Perte
d’indépendance pour une partie de la Finlande, de l’Estonie, Lettonie et Lituanie.)
3. Les Etats-Unis
Ce sont les vainqueurs de la guerre. Ils deviennent première puissance militaire. Il quitte leur
isolationnisme et devienne première puissance économique et politique. Ils ont aussi vendu leur
matériel dont les Alliés ont eu besoin et proportionnellement ils n’ont pas eu beaucoup de mort
et en plus de ça leurs territoires n’ont pas été détruit. Le potentiel industriel est X par 2 sur une
période 1935-49.La guerre a renforcé la puissance politique et économique de ce pays.
Durant la guerre, du point de vue industriel, les États-Unis ont doublé leur potentiel de
production et ils ont acquis une avance technologique considérable ; du point de vue
économique et financier, leur revenu national est multiplié par deux, le budget est en équilibre,
la balance commerciale et la balance des paiements sont excédentaires. La puissance financière
des USA est exceptionnelle : ils possèdent les deux tiers des réserves mondiales d'or et le dollar
est la seule monnaie dont la valeur en 1945 est identique à celle de 1939. Ils ont donc aussi une
suprématie financière et monétaire.
Les USA procèdent à une reconversion rapide de leur économie de guerre vers une économie de
paix. Ils mènent une lutte efficace contre l'inflation ; ceci permet à l'économie américaine de
rester compétitive. La suprématie économique s'accompagne d'une suprématie politique et de
la fin de l'isolationnisme. Mais cette suprématie est limitée par les ambitions de l'Union
soviétique.
4. L’URSS
Les conséquences de la Guerre :
- renforcement de la position de l’URSS sur la scène internationale
- extension territoriale maximale vers l’est (îles Kourile et Sakhaline) et vers
l’ouest ( pays baltes- Carélie finlandaise – Bessarabie roumaine- Ruthénie
subcarpatique)
- bilan matériel et humain catastrophique (25 millions de morts) (1700 villes
détruites, pertes agricoles,..)
situation de l’URSS au lendemain de la Guerre :
L’Europe de l’Est
1948 : communisation forcée des pays vaincus ou libérés par l’Armée Rouge (sauf l’Albanie et la
Yougoslavie) collectivisation des terres, nationalisation des industries et après 1950,
planification de l’économie selon le modèle soviétique.
Création du COMECON (janvier 1949 – juin 1991) dans le but d’accentuer la coopération et
l’intégration entre les économies socialistes (URSS + satellites + Cuba + Mongolie + Vietnam)
La conférence de Bretton Woods, en juillet 1944 a pour but de reconstituer cet ordre
mondial.
Deux grandes conceptions ><
- Britannique : considère que la meilleure idée serait de créer une monnaie mondiale, le
banque-or qui aurait un équivalent en or, mais ne serait pas convertible en or, il servirait
de moyen pour faire des compensations multilatérales.
- USA ; restauration d'un système qui ressemble au système de Gènes ; basé sur l'or et
monnaie convertible en or.
Les principes de base du système monétaire établi à Bretton Woods sont les suivants :
Parités fixes : chaque pays doit garantir la stabilité de sa monnaie (taux de change
fixe) et les fluctuations autorisées ne dépasse pas 1% au-dessus ou en dessous de
cette parité initiale. -> valeur de la monnaie déterminée une fois pour toutes.
=> évite l'inflation -> politique budgétaire strict pour éviter celle-ci
Libre convertibilité : monnaie doivent être convertible en or, entre elles ou dans une
monnaie elle-même convertible en or ; ce qui sert de garantie c'est donc soit de l'or,
soit une monnaie elle-même convertible en or.
Intérêts pour les Américains (plutôt que le système préconiser par Keynes) :
- ont beaucoup d'or -> position dominante : capable de déterminer la convertibilité or de
leur monnaie et donc leur permet de payer leur achat avec leur propre monnaie
- le dollar s'assure une position dominante, car les USA possèdent 80 % des réserves d'or
mondiales
Remarque : La plupart des pays vont fixer leur parité par rapport au dollar, qui lui-même est
convertible en or.
2. Le Fonds monétaire international
Caisse de solidarité avec le système des droits de tirages : pour les pays qui
auraient des difficultés durables de balance de paiements -> vont constituer
une espèce de « cagnottes » ; chaque pays apporte une contribution, qui
est fonction du PNB et qui est fait pour 3/4 en monnaie nationale et 1/4 en
or. Elle sert à venir en aide aux pays qui ont des difficultés de balances de
paiements. -> ces pays peuvent recevoir une aide pour compenser le déficit
de la balance de paiement. Une partie de cette aide est automatique, mais
au-delà d'un certain montant, l'aide devient conditionnelle. (Ex : doivent
respecter des mesures d'austérité économique)
Au début, la banque mondiale et le FMI ne fonctionnent pas, car aucun pays n'est capable de
garantir la convertibilité de sa monnaie. (n'ont pas les réserves d'or et dollar nécessaire à
garantir la convertibilité de leur monnaie)
On mettra donc en place toute une série d'autres systèmes.
Mais durant la grande dépression ; il y avait un manque de moyens de paiements -> en réponse
le FMI et des institutions qui sont capables d'éviter sur les plans monétaires et financiers des
catastrophes qui avaient eu lieu dans les années 30.
L’OIT n’a pas fonctionné, car le problème est que même aux USA, le protectionnisme est encore
très présent et les Américains ne vont jamais ratifier l'OIT. On a donc décidé de rassembler en
un seul grand accord tous les accords qui avaient déjà eu lieu de manière bilatérale entre les
pays. Tous ces accords mis ensemble vont former le Gatt (qui n'est pas une institution
internationale)
Buts de l’accord :
• Régler la coopération commerciale entre pays à économie de marché
• Interdiction des pratiques discriminatoires en vertu de la clause de la nation la plus
favorisée
• Prohibition des restrictions quantitatives
• Libéralisation progressive du commerce
• Un autre principe est l’interdiction des contingents, des possibilités des luttes contre le
dumping et les parties contractantes vont s'engager à poursuivre un processus de
négociation qui va aboutir à toute une série de droits, essentiellement sur des produits
industriels.
Chapitre 3 : La reconstruction
• Lutte contre l’inflation et contrôle des prix (ex. Opération Gutt d’octobre 44 en
Belgique) : restriction très forte de la masse monétaire en circulation. En Belgique, il y
eut les opérations Gutt ; réforme monétaire radicale, mise en œuvre le 7 octobre 44.
Tous les Belges vont devoir déclarer et déposer tous les billets de banques qu'ils
possèdent à la banque et ces anciens billets, vont être échangés contre des nouveaux,
mais avec un plafond de 2000 francs belges en nouveau billet. Le reste sera mis sur un
compte bloqué, dont 40% a été mis à la disposition progressivement, et le solde (60%)
a été transformé en titre d'un emprunt d'État à taux réduits, mais qui pouvait servir
pour payer l’impôt. Pour tout ce qui est des actions, ils sont contrôlés aussi. Ça a été un
moyen pour lutter contre les profits exceptionnels des marchés noirs.
Cette opération Gutt fut une réussite.
• Réformes structurelles : nationalisations, plan, mise en œuvre de système de sécurité
sociale ➔ 1ers jalons de l'économie mixte
Il n’y a pas d’abandon brusque de l’économie.
ou vaincus par l'URSS. Ils vont profiter pour éliminer l’opposition sous prétexte de collaboration .
Entre 1945 et 1948, la Yougoslavie, l'Albanie, la Roumanie, la Bulgarie, la Pologne, la Hongrie et
la Tchécoslovaquie adoptent, de gré ou de force, un régime communiste. A partir de 1947, dans
le contexte de la Guerre Froide, les Américains prennent la tête du monde libre et s’efforcent de
maintenir le statu quo dans le monde (politique de containment) par le biais de l’aide
économique et militaire (1949 : signature du Pacte atlantique).
Dès lors, l'Europe est divisée en deux et, entre les deux grands ex-alliés, la guerre froide a
commencé.. Le Blocus de Berlin et la Guerre de Corée seront des moments de tensions
extrêmes entre les Américains et les Soviétiques.
Le contexte économique en Europe :
crise économique grave,
la reconstruction entravée par le « dollar gap » : c’est le principal problème qui entrave
la reconstruction. Les USA étaient les seuls à savoir fournir toute une série de produits
(énergie, matières premières, machines et produits alimentaires), mais les Européens ne
pouvaient pas les payer, car n'avaient rien à exporter et étaient en crise (se sont
beaucoup endettés pendant la guerre et n'ont plus de dollars)
agitation sociale,
succès électoraux de la Gauche
fin de l’aide UNRRA
l’outils industriel européen se remet difficilement en route.
Problèmes aux niveaux de l’agriculture, perte de ressources alimentaires.
Pénurie de charbon faute de main d’oeuvre
Destinataires : 16 pays + Trieste et la Yougoslavie, refus des Soviétiques ce qui force les pays
sous sa coupe de refuser aussi. (et leurs satellites.)
Principaux bénéficiaires : Royaume-Uni (26%), France (20%), Italie, RFA, Pays-Bas, Autriche,
UEBL…
Période : 1948-1951
Montant final : 13 milliards de dollars (1,39 sous forme de prêts - 11,8 milliards de dons) càd
1,2% du PNB américain.
Principes de fonctionnements :
• Coopération européenne au sein de l’OECE : Ils sont convaincus les Européens s’en
sortiront que s’ils forment une sorte d’union. Ils doivent se décider entre eux combien ils
veulent et comment cette somme sera répartie entre eux. OECE c’est l’organisme qui est
mis en place par les Européens pour évaluer l’aide et décider de sa répartition. (OCDE
actuelle)
• Aide évaluée et répartie en fonction du déficit de la balance de paiement
• Aide directe sous forme de dons : produits agricoles (32%), énergie, coton, machines et
véhicules. Ce sont des marchandises qui arrivent en Europe sous forme de dons et sont
achetées en monnaie nationale, par des entreprises ou particuliers dans des pays
bénéficiaires.
• Fonds de contre-valeur, soumis à la tutelle nationale et américaine, utilisés soit pour
investir soit pour rembourser les dettes.
• Aide conditionnelle : aide reçue par les pays européens créditeurs en échange de crédits
accordés à leurs partenaires européens et leur permettant de faire des achats en dollars.
Le plan Marshall a réussi durant 4 ans à faire redémarrer les échanges entre l’Europe et
les USA. Mais le plan ne permet pas de redémarrer les échanges entre les pays
Européens. Ils ne sont toujours pas capable de ses vendre des produits.
• 1950 UEP : restauration de la convertibilité des monnaies européennes entre elles et
système de compensations. Une partie de l’aide Marshall sera allouée à une caisse de
compensation qui va permettre de compenser les déficits entre pays européens.
Efets:
• Reconstruction des pays européens via les fonds de contre-valeur
• Restauration des échanges intra-européens via l’aide conditionnelle et l’UEP
• Coopération (appris aux Européens à travailler ensemble)
• Guerre froide (marque le point de rupture entre la Russie et les USA et le départ de la
guerre froide.)
Question d’évaluation formative : En Europe occidentale, comparez les principes, les moyens
mis en œuvres, les modes de financement et les résultats des périodes de reconstruction qui
ont suivi chacune des deux guerres mondiales.
SECTION 2 : CROISSANCE, DEVELOPPEMENT ET CRISE DANS LES DEMOCRATIES OCCIDENTALES
Les années '50 et '60 sont caractérisées par un rythme élevé de croissance économique et par la
stabilité de cette croissance.
Question : Comparez les périodes de construction qui ont suivis la 1 ier guerre a la deuxième +
développez :
Réponse : Voyons le contexte politique et économique après chacune des guerres. Similaires
du point de vue économique : destruction problème d’inflation - pertes humaines – problème
au niveau des échanges en raisons de l’absence du SMI
Point de vue politique : d’un cote l’état va se limiter et intervenir dans le secteur monétaire
et met en place et applique la déflation.
Contexte politique international : d’un cote politique de revanche ou on négocie un traite de
paix ou l’Allemagne
Il n’y a pas de traité de paix à la deuxième guerre. Elle n’est pas possible à cause de la guerre
froide.
1ère guerre : réparation ne fonctionnent pas bien (expliquer le cout des réparations -> pas
terrible pour l’Allemagne sans le mettre en difficulté) et l’hyper inflation de l’Allemagne et
perfusion avec l’Allemagne.
2ième guerre : plan Marshall (du point de vue des résultats = catastrophique Grande dépression et
guerre). Dans un contexte de guerre froide -> prospérité (50 et 73) et coopération qui va être
suivit par une période moins facile.
1. Les performances de la croissance
Au XVIIIe siècle, lorsque débute la Révolution industrielle en Angleterre, la production
industrielle mondiale augmente, en moyenne, de 1,5% par an. Entre 1800 et 1940, la croissance
de la production industrielle mondiale est, en moyenne annuelle, de 3% et de 1948 à 1971 cette
même croissance est de 5,6%.
2. La répartition de la croissance
Les progrès sont significatifs dans les pays de l'Est et dans les pays en voie de développement
mais le dynamisme est exceptionnel dans les pays occidentaux et au Japon. Cependant à
l'intérieur même du groupe des pays industrialisés, le taux de croissance n'est pas uniforme. Les
États-Unis qui étaient largement en tête pour la période 1913-1950 ont un taux de croissance
modéré (3,7% pour la période 1950-1970) par rapport aux autres pays. Des pays comme la
France, l'Italie et surtout l'Allemagne et le Japon ont un rythme très rapide de développement
économique. Durant les années '60, le taux de croissance du Japon atteint 10,5%. Par contre, le
Royaume Uni reste à la traîne avec un taux de croissance à peine supérieur à celui du XIXe
siècle.
3. la stabilité de la croissance
4. Les facteurs de croissance
Plusieurs éléments ont contribué à cette croissance :
- La démographie
Explosion démographique dans le monde :
1950 : 2,5 milliards d'hommes
1970 : 3,7 " "
1980 : 4,5 " "
1990 : 5,5 " "
Cette croissance est modérée dans les pays industrialisés mais explosive dans les pays en
développement.
L'augmentation de population provoque un accroissement de la main-d'œuvre disponible et
provoque une pression de la demande qui stimule la production. Même si l'augmentation de la
population est moins sensible dans les pays industrialisés, la main-d'œuvre augmente
quantitativement et qualitativement dans
ces derniers. Elle augmente en quantité en raison de l'augmentation de la population en absolu,
en raison de l'apport de travailleurs immigrés, en raison de l'évolution du taux de participation
(avec l'arrivée massive des femmes sur le marché du travail) et en raison de la résorption du
chômage caché dans l'agriculture.
La main-d'œuvre augmente qualitativement grâce à un accroissement du niveau de formation.
Par ailleurs, la relative pénurie de main-d'œuvre au lendemain de la guerre a donné plus de
poids aux revendications salariales des travailleurs dont le pouvoir d'achat a augmenté, ce qui a
entraîné une augmentation de la demande.
Au niveau de l'industrie ;
- Déploiement de toute une série d'industrie
- augmentation de la production industrielle qui augmente chaque année de 5 %.
- expansion très forte de la production sans augmentation parallèle de l'emploi ->
énorme gain de productivité
Les secteurs en développement sont
- Les secteurs liés à la consommation des ménages (électroménagers)
- l'automobile et ses industries connexes (pneus, etc.)
- le secteur de l'agroalimentaire
- l'industrie spéciale, nucléaire, chimique et électronique se développeront également
fortement.
Par contre, les industries de charbonnage, textile et navale sont en déclin.
Au niveau de l'énergie ;
À la fois un changement au niveau des sources et au niveau de la production de l'énergie.
- L'investissement
L'investissement finance la modernisation technologique et accentue la croissance. La nécessité
d'investissements de plus en plus importants et la modernisation technologique entraîne le
développement des multinationales.
- Le rôle de l'État
La crise des années trente a provoqué une remise en question du libéralisme traditionnel. Après
1945, les gouvernements des pays occidentaux poursuivent un double but : la croissance et le
développement. L'État joue désormais un rôle central dans la vie économique nationale. Ce
nouvel ordre économique est appelé économie mixte c'est à dire une économie de marché dans
laquelle l'État intervient pour rectifier les déséquilibres. Economie mixte : C’est une économie
type économie de marché mais dans laquelle l’Etat va intervenir pour rectifier l’équilibre du
système et va intervenir à 2 niveaux : maximiser la croissance et garantir un bien-être social par
la redistribution équitable des richesses.
- d'une part, garantir le bien-être social
o politique de plein emploi
o redistribution des revenus grâce à la pression fiscale
o concertation sociale dans laquelle la coopération entre employer et employé se
fait au sein de conseil d'entreprise
o on met sur pied un système de sécurité sociale qui est censé garantir un niveau
de vie minimum pour tous les citoyens de la naissance jusqu'à la mort
- et d'autre part, maximiser/assurer une croissance maximum
Les objectifs de l'économie mixte sont : le plein emploi, la stabilité des prix, la redistribution
des revenus, l'établissement d'une sécurité sociale et le maintien de la croissance économique.
Tous ces secteurs doivent être organisés et garantis par l'État. Les objectifs sociaux de
l'économie mixte confèrent à l'État un rôle d'État Providence.
- une inflation rampante : On a également une inflation monétaire chronique dans tous
les pays, mais cette Inflation (gonflement de la masse) semble être une des conditions
31
de la croissance, car elle profite à tout le monde. Mais cependant, elle engendre des
menaces sur le système monétaire, mais aussi sur le système financier et entraîne aussi
un appauvrissement et une forme de destruction de richesse
Contexte :
La croissance des 30 glorieuses s'était faite dans le cadre d'une économie mixte ; caractérisé
par un recul de la toute-puissance des marchés.
À partir de 1980, on assistera à une remise en question de ce mode de développement, car
les recettes qui avaient fait merveilles durant les 30 glorieuses ne fonctionnent plus -> retour
en force de la toute-puissance des marchés :
fin du système de Bretton Woods
retrait de l'État de la vie économique
L’évolution économique de l’Occident et du monde présente, pour cette période, trois grandes
caractéristiques :
Les différentes crises que traverse l'économie mixte depuis les années septante provoquent de
très graves tensions mais les effets de la crise sur l'évolution économique et politique des
démocraties occidentales n'entraînent pas comme durant les années trente une remise en
cause fondamentale des principes de gestion économique. Grâce à leur économie axée sur le
marché et ouverte vers l'extérieur et grâce à leur système politique démocratique, les pays
occidentaux font preuve d'une souplesse d'adaptation dans les domaines industriel et
institutionnel. En comparaison, les pays à économie planifiée vont subir des bouleversements
qui aboutissent à l'abandon du régime socialiste.
1. Ralentissement de la croissance :
o première récession en 73
o deuxième en 80-81
o troisième et 91-93
-> Les 2 premières ont un même élément déclencheur ; les chocs pétroliers (pas la 3e)
Cette crise pétrolière va accentuer les déséquilibres déjà présents et va se transformer en
crise économique avec des reculs de PNB dans les pays occidentaux de l'ordre de 0,3 à 0,5 %.
Crise de 73 ;
L'augmentation du PNB diminue par rapport à la période précédente, mais on reste en
augmentation par rapport aux résultats enregistrés depuis la révolution industrielle. ->
Cette crise est donc relative.
De plus, on assiste à la montée importante d'un chômage structurel. À partir de 70, le chômage ne
diminue jamais ; en période de reprise il stagne et en période de crise il augmente.
Si on exclut les périodes exceptionnelles de guerre ou de crise, la règle n'est pas le plein emploi,
mais c'est le chômage -> révèle un problème du capitalisme L'inflation ;
À parti de 70, l'inflation va être alimentée par deux phénomènes essentiels :
l'augmentation du prix de l'énergie
l'augmentation des hausses salariales qui ne sont pas neutralisées pas des gains
de productivité
Les recettes classiques de régularisation ne donnent plus de résultat !
2. Affirmation du système capitaliste comme système mondial
Une première raison est l'effondrement du système communiste. Celui -ci était apparu comme
assez efficace dans les années 30. En effet, dans les pays qui basculent dans le communisme
après la Première Guerre mondiale, on a des niveaux de production assez spectaculaire. Ce
système semble donc donner des résultats assez satisfaisait.
Mais les performances des pays occidentaux sont bien meilleures que celles des pays à
économie planifiée.
Déjà dans les années 50, toute une série d'économistes attirent l'attention sur la capacité à
s'adapter des économies soviétiques. Ils soulignent des déséquilibres, la pénurie, les excès, la
mauvaise qualité, la faiblesse de l'agriculture, etc.
À partir de Khrouchtchev, des tentatives de réformes de l'économie soviétique, mais il sera
limogé. Les performances seront alors de moins en moins bonnes jusqu'à l'arrivée au pouvoir
du Gorbatchev. Lui est conscient qu'il faut réformer de fond en comble le pays, et il le fera tant
sur le plan politique que sur le plan économique.
Sur le plan politique, il entame des élections libres, le renouvellement des vieux cadres
soviétiques, etc.
Sur le plan économique, il veut réformer l'économie planifiée ; lutter contre la faiblesse de la
productivité en accordant plus de liberté aux entreprises, qui doivent autofinancer leurs
investissements. Pour aider ces entreprises, il va ouvrir le pays aux capitaux étrangers.
Il mettra également fin à la guerre froide dont la fin officielle se fait au sommet de Malte en 89 ;
ce sera également la fin du communisme en Europe de l'Est.
MAIS ces réformes vont échouer ;
explosions de toutes les revendications trop longtemps refoulées.
Réformes économiques vont échouer -> aggravation de la crise
Pour résumer, les problèmes du système soviétique sont :
- Rigidité du système totalitaire
- Incapacité à le reformer
- Priorité absolue donnée à l’industrie de l’armement
- Échec politique et éconimque
Fin 91, il y aura une tentative de coup d’État des forces réactionnaires, mais celle-ci échouera.
On assistera à l'implosion du régime, l'indépendance de nouveaux pays et la fin du
communisme.
117
Vierset Laura histoire économique 2012-
2013
Une deuxième raison est que l'Union soviétique va devenir une société capitaliste et la
Chine va adopter l'économie de marché à partir du milieu des années 80. Elle va s'ouvrir au
marché extérieur. (Mais ce sera un capitalisme dirigé)
Et aujourd'hui ?
À partir des années 90 et durant une quinzaine d’années -dans ce conteste de capitalisme
plus global et moins régulé : on a connu des taux de croissance très fort dans les pays
émergents et croissances moyenne dans les pays de L'OCDE (économie classique).
MAIS depuis la fin des années soixante, certaines prônent une décroissance, mais le
problème est qu'elle ne peut pas garantir les dépenses de sécurités sociales.
De plus, il y a différentes manières de calcul la croissance et la mode de calcul du PIB
est aujourd'hui remis en question.
Les facteurs de croissance d’hier sont les défis d’aujourd’hui
la démographie : 7 milliards d’humains – perspective de 9 milliards en 2050
très grands défit alimentaire : 800 millions de sous-alimentés et 1,6 milliard suralimenté,
défi institutionnel
On est rentré dans une ère d'instabilité monétaire et financière depuis les années 70 : plein
de crises financières et gérées en prenant les mesures qu'on aurait dû prendre en 29. Tout
ça est dû aux effets de la dérégulation bancaire et de la fin du système de Bretton Woods.
Lors de la dernière crise, le fait d'avoir dû soutenir les banques, pèse sur les finances de
l'état -> Crise des dettes souveraines.
capitalisme montre des défauts -> crises et les solutions apportées sont
les germes des crises ultérieures
SECTION 3 : L’EXPERIENCE COMMUNISTE
Il semble donc que l'économie planifiée ait permis dans un premier temps un bon rythme de
croissance mais qu'à long terme, les structures même de l'économie planifiée aient été un
frein à la croissance. En effet, dans l'ensemble des pays socialistes, la croissance se ralentit à
partir des années '60 alors que les économies libérales connaissent un bond en avant sans
précédent.
Chapitre 2 : Le déclin des économies socialistes
Conclusion générale
Retour sur les facteurs historiques de croissance et leur lien avec les défis actuels.