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Avant Propos

Chers élèves,
L’équipe pédagogique d’eDukaty Prépa, l’organisme de soutien scolaire
pour classes préparatoires scientifiques et commerciales, est heureux de
publier ce « Kit de survie » en Mathématiques, destiné aux élèves de
deuxième année en classe préparatoire de la filière MP-PSI. Il contient
les principaux théorèmes du cours de deuxième année, en Analyse,
Algèbre et Géométrie, sans leur démonstration. Il contient également
certains résultats classiques, qui bien que n’étant pas formellement au
programme, se doivent d’être connus par les étudiants des classes
préparatoires. Les élèves de la filière PC pourront également s’y
référer, bien que certaines parties de cet ouvrage ne soient pas à
leur programme.
Ce résumé de cours ne saurait bien sûr se substituer à un cours exhaustif,
dont l’étude est primordiale pour la réussite aux concours. Néanmoins,
il peut être un support de travail précieux dans le cadre des révisions,
et permet au lecteur d’avoir une vision synthétique du programme.
Naturellement tout lecteur qui repérerait une erreur pourra
nous contacter en nous envoyant un email à l’adresse suivante :
contact@edukaty.com.
Bonne chance à vous tous !
L’équipe pédagogique d’eDukaty

3
Prépa MP

Table des matières

Avant Propos 3

Analyse 6

1 Formulaire 7

2 Séries numériques 10

3 Espaces vectoriels normés 13

4 Intégrales impropres 15

5 Suites et séries d’intégrales 16

6 Suites et séries de fonctions 18

7 Intégrales à paramètre 21

8 Séries entières 24

9 Séries de Fourier 26

10 Équations différentielles linéaires 28

11 Calcul différentiel 30

12 Équations différentielles ordinaires 34

13 Lemmes et résultats divers 36

Algèbre et géométrie 40

14 Algèbre générale 42

15 Polynômes 44

16 Algèbre linéaire 45

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17 Réduction 48

18 Dualité 52

19 Espaces préhilbertiens 53

20 Formes bilinéaires symétriques et quadratiques 58

21 Quadriques de R3 60

22 Étude affine des courbes et surfaces 62

23 Intégrales curvilignes 63

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Analyse
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1 Formulaire

Proposition 1.1 [Relations usuelles]


On a les relations de convexité suivantes :

Formule Domaine de validité


sin x ≤ x R+
2 h πi
sin x ≥ x 0;
π 2
x
e ≥x+1 R
ln x ≤ x − 1 R+∗
h πi
tan x ≤ x 0;
p 2
√ √ + 2
| x − y| ≤ |x − y| (R )
1 
|ab| ≤ |a|2 + |b|2 C2
2
Proposition 1.2 [Trigonométrie]
Toutes les formules suivantes sont a valables sur tout domaine où les fonctions en jeu
sont définies, et on pose u = tan :
2
cos(a + b) = cos a cos b − sin a sin b sin(a + b) = cos a sin b + cos b sin a
1 + cos(2a) 1 − cos(2a)
cos2 a = sin2 a =
2 2
1 1
cos a cos b = (cos(a + b) + cos(a − b)) sin a sin b = (cos(a − b) − cos(a + b))
2 2    
1 p+q p−q
sin a cos b = (sin(a + b) + sin(a − b)) cos p + cos q = 2 cos cos
2 2 2
       
p+q p−q p+q p−q
cos p − cos q = −2 sin sin sin p + sin q = 2 sin cos
2 2 2 2
   
p−q p+q tan a + tan b
sin p − sin q = 2 sin cos tan(a + b) =
2 2 1 − tan a tan b
2
2u 1−u
sin a = cos a =
1 + u2 1 + u2

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Théorème 1.1 [Formule de Taylor]


Soit f : [a, b] ⊂ R −→ C de classe C n . Alors on a les formules suivantes :
n−1 (k)
X Z b
f (a) (b − t)n−1 (n)
f (b) = k
(b − a) + f dt Taylor reste intégrale
k! a (n − 1)!
k=0

n−1 (k)
X f (a) |b − a|n
k f (n)
f (b) − (b − a) ≤ ∞
Taylor-Lagrange
k! n!
k=0
n−1
X (k) f (a)
f (x) − (x − a)k = o((x − a)n ) Taylor-Young
k! x→a
k=0

Proposition 1.3 [Primitive usuelles]


I est un intervalle de R

Primitive Domaine de validité


Z x  
dt x−a
= ln |x − a − ib| + i arctan R, avec (a, b) ∈ R × R∗
t − a − ib b
Z x   i π h
dt x π π
= ln tan + − + nπ, + nπ
cos t 2 4 2 2
Z x i π h
π
tan tdt = − ln |cos x| − + nπ, + nπ
2 2
Z x
dt 1 x − a
= ln I ne contenant pas ± a
t2 − a2 2a x + a
Z x x
dt 1
= arctan R
t2 + a2 a a
Z x x  √ 
dt 1
√ = arg sinh = ln x + x2 + a2 R
t2 + a2 a a
Z x  
dt x
√ = arcsin ] − |a|, |a|[
a2 − t2 a
Z x x
dt
√ = arg cosh I ne contenant pas |a|
t2 − a2 a

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Proposition 1.4 [Développement limités usuels]

α(α − 1) 2
→ (1 + x)α = 1 + αx + x + o(x2 ).
2!
x2 x4 x6
→ cos(x) = 1 − + − + o(x6 ).
2! 4! 6!
x3 x5 x7
→ sin(x) = 1 − + − + o(x7 ).
3! 5! 7!
x2 x3 x4
→ ex = 1 + x + + + + o(x4 ).
2! 3! 4!
1
→ = 1 + x + x2 + ... + xn + o(xn ).
1−x
x2 x4 x2n
→ cosh(x) = 1 + + + ... + + o(x2n+1 ).
2! 4! 2n!
x3 x5 x2n+1
→ sinh(x) = 1 + + + ... + + o(x2n+1 ).
3! 5! (2n + 1)!
x2 x3
→ ln(1 + x) = x − + + o(x3 ).
2 3

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2 Séries numériques

Définition 2.1 [Convergences]


Soit (un ) une suite réelle ou complexe.
1. On
 n dit 
que la série de terme général (un ) converge si la suite de terme général
P
uk admet une limite quand n −→ +∞. Dans le cas contraire, on dit que la
k=0
série diverge.
2. On dit que la série de terme général (un ) converge absolument si la série de terme
général (|un |) converge.

Théorème 2.1 [Comparaison avec une intégrale]


Soit f : [1, +∞] −→ R+ continue par morceaux décroissante. Alors la série de terme
Z +∞
général (f (n))n∈N∗ converge si et seulement si f (t)dt converge.
1

Théorème 2.2 [Séries de Riemann]  


1
Soit α ∈ R, la série de terme général converge si et seulement si α > 1.
nα n∈N

Théorème 2.3 [Séries de Bertrand]  


Soient α, β ∈ R, la série de terme général 1
nα ln(n)β
converge si et seulement si
n≥2
α > 1 ou (α = 1 et β > 1).

Proposition 2.1 [Règle de convergence]


Soient (un ) et (vn ) des suites de réels positifs.
– Si un = O(vn ), alors la série de terme général (un ) converge si la série de terme
+∞
général (vn ) converge et la série de terme général (vn ) diverge si la série de terme
général (un ) diverge.
– Si un ∼ vn , alors les deux séries ont même nature (convergence ou divergence).
+∞

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Théorème 2.4 [Règle de d’Alembert]


Soit (un ) une suite de réels strictement positifs tels que
un+1
−→ l ∈ [0, +∞].
un n→+∞
– Si l < 1, la série de terme général (un ) converge.
– Si l > 1 un −→ +∞ et la série diverge grossièrement.
n→+∞
– Si l = 1, on ne peut rien dire.

Théorème 2.5 [Règle de Riemann]


Soit (un ) une suite de réels positifs.
1. Si la suite (nun ) admet une limite non nulle en +∞, alors la série de terme général
un diverge.
2. Si il existe α > 1 tel que (nα un ) admet une limite finie en +∞, alors la série de
terme général (un ) converge.

Théorème 2.6 [Critère de Leibniz]


Soit (an ) une suite de réels positifs qui décroît vers 0. Alors la série de terme général
+∞
X
((−1)n an ) converge, et pour tout N ∈ N, le reste RN = (−1)n an est du signe de son
n=N
premier terme et vérifie
0 ≤ (−1)N RN ≤ aN .

Théorème 2.7 [Fubini et suites doubles]


Soit (un,m )n,m∈N2 une suite double telle que :
1. ∀n ∈ N, la série de terme général (|un,m|)n∈N converge ;
+∞
!
X
2. la série de terme général |un,m| converge.
m=0 n∈N
Alors toutes les séries qui suivent sont absolument convergentes et on peut intervertir
les sommations :
+∞ X
X +∞ +∞ X
X +∞
un,m = un,m.
n=0 m=0 m=0 n=0

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Théorème 2.8 [Produit de Cauchy de séries]


Si les séries réelles ou complexes (un ) et (vn ) sont
! absolument convergentes, alors la
Xn
série produit de terme général cn = uk vn−k est aussi absolument convergente et
k=0

+∞ +∞
! +∞
!
X X X
cn = ui vj
n=0 i=0 j=0
.

Proposition 2.2 [Raabe-Duhamel]


Soit (an ) une suite de réels strictement positifs. On suppose avoir le développement
asymptotique suivant :
an+1 α
= 1 + + εn ,
an n
où εn est le terme général d’une série convergente. Alors il existe c > 0 tel que an ∼
+∞
cnα .

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3 Espaces vectoriels normés

Définition 3.1 [Norme]


Soit E un K-espace vectoriel, une norme est une application N : E −→ R+ telle que :
1. (positivité) ∀x ∈ E, N(x) ≥ 0 ;
2. (séparation) ∀x ∈ E, N(x) = 0 ⇒ x = 0 ;
3. (homogénéité) ∀α ∈ K, ∀x ∈ E, N(αx) = |α|N(x) ;
4. (inégalité triangulaire) ∀x, y ∈ E, N(x + y) ≤ N(x) + N(y).

Lemme 3.1 [Construction de normes]


Si N est une norme et f une application linéaire injective, alors N ◦ f est une norme.

Définition 3.2 [Distance]


On appelle distance sur un ensemble X non-vide une application
d : X 2 −→ R+ telle que :
1. (positivité) ∀x ∈ X, d(x, x) ≥ 0 ;
2. (séparation) ∀x, y ∈ X, d(x, y) = 0 ⇒ x = y ;
3. (symétrie) ∀x, y ∈ X, d(x, y) = d(y, x) ;
4. (inégalité triangulaire) ∀x, y, z ∈ X, d(x, y) ≤ d(x, z) + d(z, y).

Théorème 3.1 [Continuité des applications linéaires]


Soit (E, kkE ) et (F, kkF ) deux K-espaces vectoriels normés, f ∈ LK (E). Les assertions
suivantes sont équivalentes :
1. f est continue sur E ;
2. f est continue en 0E ;
3. f est lipschitzienne ;
4. ∃C > 0 telle que ∀x ∈ E, kf (x)kF ≤ CkxkE .

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Théorème 3.2 [Point fixe contractant]


Soit (X, d) un espace métrique complet non vide, f : X −→ X contractante, c’est-à-dire
k-lipschitzienne avec k ∈]0, 1[. Alors :
1. il existe un unique x0 ∈ X tel que f (x0 ) = x0 ;
2. ∀a ∈ X, la suite (un ) définie par u0 = a et ∀n ∈ N, un+1 = f (un ) converge vers x0

Proposition 3.1 [Exponentielle]  


an
Soit A une K-algèbre de Banach. ∀a ∈ A, la série de terme général converge
n!
absolument (d’Alembert) et on définit l’exponentielle par
+∞ n
X a
exp(a) = .
n=0
n!

On a aussi les propriétés suivantes :


1. si a et b commutent, alors exp(a + b) = exp(a) exp(b) = exp(b) exp(a) ;
2. pour a ∈ A, ϕ : t ∈ (K, +) 7−→ exp(ta) ∈ (A∗ , ×) est un morphisme de groupes
C ∞ et ∀t ∈ K, ϕ′ (t) = a exp(ta) = exp(ta)a.

Théorème 3.3 [Équivalence de normes en dimension finie]


Toutes les normes d’un K-espace vectoriel de dimension finie sont équivalentes.

Définition 3.3 [Connexité par arcs]


Soit (X, d) un espace métrique. On dit que X est connexe par arcs si
∀a, b ∈ X, ∃ϕ : [0, 1] −→ X continue telle que ϕ(0) = a et ϕ(1) = b.

Proposition 3.2 [Composantes connexes]


Soit (X, d) un espace métrique, on munit X de la relation binaire
∀(a, b) ∈ X 2 , aRb ⇔ ∃ϕ : [0, 1] −→ X continue telle que ϕ(0) = a, ϕ(1) = b. Alors R
est une relation d’équivalence et les classes d’équivalence de R sont les composantes
connexes de X.

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4 Intégrales impropres

Définition 4.1 [Convergence, intégrabilité, semi-convergence]


Soit f : [a, b[−→ C continue par morceaux.
Z b Z x
1. On dit que l’intégrale f est convergente si l’expression f admet une limite
a a
lorsque x tend vers b par valeurs inférieures.
Z b
2. On dit que f est intégrable en b si |f | est convergente.
a
Z b
3. On dit que f est semi-convergente si l’intégrale converge et si f n’est pas
a
intégrable en b.

Théorème 4.1 [Règle de Riemann]


Soit f : [a, +∞] −→ R+ continue par morceaux positive.
1. Si xf (x) −→ l ∈]0, +∞] non-nulle, alors f n’est pas intégrable en +∞ et
x→+∞
Z x
f (t)dt −→ l.
a x→+∞

2. Si il existe α > 1 tel que xα f (x) −→ µ ∈ [0, +∞[ finie, alors f est intégrable en
x→+∞
+∞.

Proposition 4.1 [Convergence de l’intégrale et limite]


Z +∞
Soit f : R −→ R continue par morceaux telle que
+
f converge. Si f admet une
0
limite l ∈ R en +∞, alors l = 0.
Notons que f peut ne pas admettre de limite bien que son intégrale converge.

Théorème 4.2 [Changement de variable]


Un changement de variable C 1 -difféomorphisme ne change ni la nature ni la valeur
d’une intégrale impropre.

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5 Suites et séries d’intégrales

Théorème 5.1 [Convergence dominée]


Soit I un intervalle de R, (fn ) une suite d’applications de I dans C et
g : I −→ C. On suppose que :
1. les fn et g sont continues par morceaux sur I ;
2. (fn ) converge simplement vers g sur I ;
3. ∃ϕ : I −→ R+ continue par morceaux et intégrable sur I telle que

∀n ∈ N, ∀t ∈ I, |fn (t)| ≤ ϕ(t).

Alors g et les fn sont intégrables sur I et


Z Z
lim fn (t)dt = g(t)dt.
n→+∞ I I

Théorème 5.2 [Sommation L1 ]


Soit (un ) une suite de fonctions de I vers C continues par morceaux. On suppose que :
+∞
X
1. un converge simplement vers g : I −→ C continue par
n=0
morceaux ;
2. ∀n ∈ N, un est intégrable sur I ;
Z
3. la série de terme général |un (t)|dt converge.
I
Alors g est intégrable et
Z +∞ Z
X
g(t)dt = un (t)dt
I n=0 I

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Théorème 5.3 [Convergence dominée des sommes partielles]


Soit (un ) une suite de fonctions de I vers C continues par morceaux. On suppose que :
+∞
X
1. un converge simplement vers g : I −→ C continue par
n=0
morceaux ;
2. ∃ϕ : I −→ R+ continue par morceaux intégrable telle que

Xn

∀n ∈ N, ∀t ∈ I, uk (t) ≤ ϕ(t).

k=0

Alors, ∀n ∈ N, un est intégrable, g est intégrable et


Z Xn Z
g(t)dt = uk (t)dt.
I k=0 I

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6 Suites et séries de fonctions

Théorème 6.1 [Approximations de fonctions]


Soit [a, b] un intervalle de R.
1. Toute fonction f : [a, b] −→ C continue par morceaux est limite uniforme d’une
suite de fonctions en escalier.
2. Toute fonction f : [a, b] −→ C continue est limite uniforme d’une suite de fonctions
continues par morceaux.

Théorème 6.2 [Approximation de Weierstrass]


Toute fonction continue sur un segment de R à valeurs dans C est limite uniforme
d’une suite de fonctions polynômiales.

Théorème 6.3 [Bernstein]


Soit f : [0, 1] −→ C continue, pour n ∈ N et x ∈ [0, 1] on pose
Xn    
n k
Bn (f )(x) = f xk (1 − x)n−k .
k=0
k n

Alors la suite (Bn (f ))n∈N∗ converge uniformément vers f sur [0, 1].
 
n k
[ Indication : On utilisera l’uniforme continuité de f , la positivité de x ∈ [0, 1] 7−→ x (1−
k
Xn  
n k
x) n−k
et le fait que x (1 − x)n−k = 1. Majorer les différents termes selon la position
k
k=0
k
de x − par rapport δ > 0 fixé. ]
n

Proposition 6.1 [Séries uniformément convergentes]


La série de fonctions de terme général (un ), applications de A ⊂ R dans E complet est
uniformément convergente sur A si et seulement si
1. la série converge simplement ;
+∞
!
X
2. la suite de restes un converge uniformément vers 0.
k=n+1

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Théorème 6.4 [Interversion des limites]


Soit (X, d) un espace métrique, A ⊂ X, x0 ∈ A, (fn ) une suite d’applications de A vers
E, espace de Banach. On suppose que :
1. (fn ) converge uniformément sur A vers g : A −→ E ;
2. ∀n ∈ N, fn (x) −→ ln ∈ E.
x→x0

Alors la suite (ln ) admet une limite finie λ ∈ E et

g(x) −→ λ ⇔ lim lim fn (x) = lim lim fn (x).


x→x0 n→+∞ n→x0 n→x0 n→+∞

Théorème 6.5 [Continuité des limites uniformes]


Une limite uniforme de fonctions continues est continue. C’est toujours vrai si la
convergence est uniforme uniquement sur tout compact inclus dans l’ensemble de
départ.

Théorème 6.6 [Caractère C 1 d’une limite uniforme]


Soit A un intervalle de R, E un espace de Banach, (fn ) une suite d’applications C 1 de
A dans E. On suppose que :
1. il y a convergence simple en au moins un point : ∃a ∈ A/fn (a) −→ l ∈ E.
n→+∞

2. il y a convergence uniforme de (fn ) vers h : A −→ E.


Alors h est continue sur A, la suite (fn′ ) converge simplement sur A vers la fonction C 1
Z x
g : x ∈ A 7−→ l + h(t)dt.
a

De plus, la convergence de (fn ) vers g est uniforme sur tout compact de A.

Théorème 6.7 [Caractère C p d’une limite uniforme]


Soit A un intervalle de R, (fn ) une suite de fonctions de classe C p de A vers E, espace
(k)
de Banach. On suppose que ∀k ≤ p, la suite (fn ) converge uniformément sur tout
compact vers une fonction hk : A −→ E.
Alors h0 = lim fn est de classe C p et ∀x ∈ A, ∀k ≤ p,
n→+∞

(k)
h0 (x) = lim fn(k) (x) = hk (x).
n→+∞

Lemme 6.1 [Convergence uniforme et adhérence]


Soit (fn ) une suite d’applications de R dans E espace vectoriel normé qui converge
uniformément sur A ⊂ R. Alors elle converge uniformément sur A.

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Proposition 6.2 [Limite diagonale]


Soit (fn ) une suite d’applications de A partie de R dans E espace vectoriel normé,
(xn ) ∈ AN . On suppose que (fn ) converge uniformément sur A vers g, que xn −→ α
n→+∞
et que (fn ) sont continus en α. Alors

fn (xn ) −→ g(α).
n→+∞

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7 Intégrales à paramètre

Proposition 7.1 [Intégrale dépendant d’une borne]


Soit I un intervalle
Z de R, f : I −→ C continue et a ∈ I. Alors
x
F : x ∈ I 7−→ f (t)dt est C 1 et F ′ = f .
a

Théorème 7.1 [Continuité des intégrales à paramètre]


Soit (A, d) un espace métrique, I un intervalle de R, f : A × I −→ C telle que :
1. ∀x ∈ A, t ∈ I 7−→ f (x, t) est continue par morceaux ;
2. ∀x ∈ A, x ∈ A 7−→ f (x, t) est continue ;
3. ∃ϕ : I −→ R+ continue par morceaux intégrable telle que

∀(x, t) ∈ A × I, |f (x, t)| ≤ ϕ(t).


Z
Alors F : x ∈ A 7−→ f (x, t)dt est définie et continue sur A.
I

Théorème 7.2 [Caractère C 1 des intégrales à paramètre]


Soient A, I deux intervalles de R, f : A × I −→ C telle que :
Z
1. f est continue par morceaux par rapport t et F : x ∈ A 7−→ f (x, t)dt existe ;
I
∂f
2. f admet une dérivée partielle : A × I −→ C
∂x
∂f
3. pour x ∈ A, t ∈ I 7−→ (x, t) est continue par morceaux ;
∂x
∂f
4. pour t ∈ I, x ∈ A 7−→ (x, t) est continue ;
∂x
5. pour tout compact K ⊂ A, il existe ϕK : I −→ R+ continue par morceaux
intégrable telle que
∂f
∀(x, t) ∈ K × I, (x, t) ≤ ϕK .
∂x
Alors F est de classe C 1 sur A et ∀x ∈ A,
Z
′ ∂f
F (x) = (x, t)dt.
I ∂x

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Théorème 7.3 [Caractère C k des intégrales à paramètre]


Soient A, I deux intervalles de R, f : A × I −→ C, k ∈ N∗ ∪ {+∞}. On suppose que :
1. ∀i ≤ k f admet une dérivée partielle i-ième par rapport à
∂if
x : A × I −→ C avec
∂xi
∂if
(i) pour x ∈ A fixé, t ∈ I, I 7−→ (x, t) est continue par morceaux ;
∂xi
∂if
(ii) pour t ∈ I fixé, x ∈ A 7−→ (x, t) est continue ;
∂xi
2. pour tout compact K ⊂ A et pour tout i ≤ k il existe ϕi,K : I −→ R+ continue par
morceaux intégrable telle que
i
∂ f

∀(x, t) ∈ K × I, i (x, t) ≤ ϕi,K (t).
∂x
Z
Alor F : x ∈ A 7−→ f (x, t)dt est de classe C k et ∀i ≤ k, ∀x ∈ A,
I
Z
(i) ∂if
F (x) = (x, t)dt.
I ∂xi

Théorème 7.4 [Fubini et intégrales doubles : cas de compacts]


Soit f : [a, b] × [c, d] −→ C globalement continue. Alors
ZZ Z Z  Z Z 
f (x, y)dxdy = f (x, y)dx dy = f (x, y)dy dx.
[a,b]×[c,d] I J J I

Le résultat est aussi valable dans le cas où


I × J = {(x, y) ∈ R2 | x ∈ [a, b] et y ∈ [h(x), g(x)]}, h, g continues g ≥ h.

Théorème 7.5 [Fubini et intégrales doubles : cas général]


Soient I et J deux intervalles de R, f : I × J −→ C. On suppose que :
Z Z 
1. |f (x, y)|dx dy existe ;
I J

2. toutes les fonctions apparaissant dans les calculs sont continues par morceaux 1
Alors Z Z  Z Z 
f (x, y)dx dy = f (x, y)dy dx.
I J J I

1. Ceci implique en théorie d’étudier 6 fonctions différentes.

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Proposition 7.2 [Formule de ZGauss]


+∞
Pour z ∈ C, on pose Γ(z) = tz−1 e−t dt. Alors Γ est définie sur
0
Λ = {z ∈ C|ℜ(z) > 0}, ∀z ∈ Λ, Γ(z + 1) = zΓ(z). Comme
Γ(1) = 1, ∀n ∈ N∗ , Γ(n) = (n − 1)!. On a plus la formule de Gauss : ∀z ∈ Λ,
nz n!
Γ(z) = lim .
n→+∞ z(z + 1) · · · (z + n)

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8 Séries entières

Théorème 8.1 [Règle de d’Alembert]


Soit (an ) ∈ CN telle que ∃n0 ∈ N/∀n ≥ n0 , an 6= 0. On suppose que

an+1
−→ l ∈ [0, +∞].
an n→+∞

+∞
X 1
Alors le rayon de convergence de an xn est .
n=0
l

Proposition 8.1 [Séries entières usuelles]


On a les développements en série entière suivants :

X +∞
1
= zn = 1 + z + z2 + · · · z ∈ C, |z| < 1
1−z n=0
+∞ 
X 
1 n+p n
= z z ∈ C, |z| < 1
(1 − z)p+1 n=0
n
+∞  
X α n α(α − 1) 2
α
(1 + x) = x = 1 + αx + x +··· x ∈ R, |x| < 1
n=0
n 2
+∞ n
X z z2
exp(z) = =1+z+ +··· z∈C
n=0
n! 2
+∞
X z 2n z2 z4
cosh(z) = =1+ + +··· z∈C
n=0
(2n)! 2 24
+∞
X z 2n+1 z3
sinh(z) = =z+ +··· z∈C
n=0
(2n + 1)! 6
+∞
X z 2n z2 z4
cos(z) = (−1)n =1− + +··· z∈C
n=0
(2n)! 2 24
+∞
X z 2n+1 z3 z5
sin(z) = (−1)n =z− + +··· z∈C
n=0
(2n + 1)! 6 120
+∞
X xn+1 x2 x3
ln(1 + x) = (−1)n =x− + +··· x ∈ R, |x| < 1
n=0
n+1 2 3
X+∞
x2n+1 x3 x5
arctan(x) = (−1)n = x− + +··· x ∈ R, |x| < 1
n=0
2n + 1 3 5

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Proposition 8.2 [Formule de Cauchy]


+∞
X
On suppose que f (z) = an z n est la somme d’une série entière de rayon de
n=0
convergence R > 0. Alors ∀r ∈] − R, R[, ∀n ∈ N,
Z 2π
1
n
an r = f (reit )e−int dt.
2π 0
[ Indication :intervertir somme et intégrale grâce au théorème de sommation L1 ]

Lemme 8.1 [Convergence radiale d’Abel]


+∞
X +∞
X
Soit an z une série entière et et z0 ∈ C tel que
n ∗
an z n converge. Alors le rayon de
n=0 n=0
convergence de la série est plus grand que |z0 | et la série converge uniformément sur
[0, z0 ] = {tz0 |t ∈ [0, 1]}.
[Indication : utiliser la transformation d’Abel.]

Définition 8.1 [Caractère analytique]


Soit Ω un ouvert de Rn ou C, f : Ω −→ C est dite analytique sur Ω si
∀x0 ∈ Ω, ∃ρ > 0 tel que Df (x0 , ρ) ⊂ Ω et ∃(an ) ∈ CN telle que ∀z ∈ Df (x0 , ρ),
+∞
X
f (z) = an (z − x0 )n ,
n=0

série entière de rayon de convergence au moins égal à ρ.

Théorème 8.2 [Caractérisation des sommes de séries entières]


Soit R ∈]0, +∞[, une application f :] − R, R[−→ C est la somme d’une série entière de
rayon de convergence supérieur à R si et seulement si f est est C ∞ et si ∀x ∈] − R, R[,
Z x
(x − t)n (n+1)
f (t)dt −→ 0.
0 n! n→+∞

Dans ce cas, f est somme d’une unique série entière de rayon de convergence
strictement positif, sa série de Taylor :
X+∞ (n)
f (0) n
∀x ∈ C tel que |x| < R, f (x) = x .
n=0
n!

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9 Séries de Fourier

Définition 9.1 [Coefficients et série de Fourier]


Soit f : R −→ C, 2π-périodique continue par morceaux.
1. On pose pour n ∈ Z les coefficients de Fourier complexes de f :
Z a+2π
1
cn (f ) = f (t)e−int dt.
2π a

2. Les coefficients de Fourier sont les suites (an )n∈N et (bn )n∈N∗ définies par a0 = c0 et
pour n ∈ N∗ ,
Z a+2π Z a+2π
1 1
an (f ) = f (t) cos(nt)dt et bn (f ) = f (t) sin(nt)dt
π a π a

3. La n-ième somme partielle de la série de Fourier de f est la fonction notée Sn (f )


définie par ∀x ∈ R,
n
X n
ikx 1X
Sn (f )(x) = ck (f )e = a0 (f ) + ak (f ) cos(kx) + bk (f ) sin(kx).
k=−n
2 k=1

Théorème 9.1 [Parseval et convergence quadratique]


Soit f : R −→ C continue par morceaux 2π-périodique. Alors la série de terme général
(|cn (f )|2 + |c−n (f )|2 )n∈N converge et on a l’égalité de
Parseval :
X +∞ Z
2 1X2 1 2π
|cn (f )| = |a0 (f )| + |an (f )|2 + |bn (f )|2 = |f (t)|2dt.
n∈Z
2 n=1 2π 0

kk2
De plus, si f est partout continue, on a Sn (f ) −−−−→ f .
n→+∞

Proposition 9.1 [Parseval sesquilinéaire]


Soit f, g  : R −→ C 2π-périodiques
continues
 par morceaux. Alors la série de terme

général cn (f )cn (g) + c−n (f )c−n (g) converge et

X Z 2π
1
cn (f )cn (g) = f (t)g(t)dt
n∈Z
2π 0

[Indication : dans le cas continu, cette formule découle de l’identité de polarisation associée au
Z 2π
0 1
produit scalaire f, g ∈ C ([0, 2π], C) 7−→ f g. ]
2π 0

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Théorème 9.2 [Convergence normale de Dirichlet]


Si f : R −→ C est 2π-périodique, C 1 par morceaux et partout continue, alors la série de
Fourier de f converge normalement vers f sur R.

Théorème 9.3 [Convergence simple de Dirichlet]


Si f : R −→ C est 2π-périodique et C 1 par morceaux, alors la série de Fourier de f
converge simplement vers f sur R vers la fonction
1
x ∈ R 7−→ (f (x+ ) + f (x− )).
2
Définition 9.2 [Fourier en période T]

Soit f : R −→ C T -périodique continue par morceaux, ω = .
T
1. On pose pour n ∈ Z les coefficients de Fourier complexes de f :
Z
1 a+T
cn (f ) = f (t)e−inωt dt.
T a

2. Les coefficients de Fourier sont les suites (an )n∈N et (an )n∈N∗ définies par a0 = c0 et
pour n ∈ N∗ ,
Z a+T Z a+T
2 2
an (f ) = f (t) cos(nωt)dt et bn (f ) = f (t) sin(nωt)dt.
T a T a

3. La n-ième somme partielle de la série de Fourier de f est la fonction notée Sn (f )


définie par ∀x ∈ R,
n
X n
ikωx 1X
Sn (f ) = ck (f )e = a0 + ak (f ) cos(kωx) + bk (f ) sin(kωx).
k=−n
2 k=1

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10 Équations différentielles linéaires

Définition 10.1 [Équation résolue d’ordre 1]


Soit E un espace de Banach, I un intervalle de R, a : I −→ Lc (E) :
∀t ∈ I, a(t) est un endormorphisme continu de E et on suppose a continue de I
dans (Lc (E), |||.|||). On se donne aussi b : I −→ E continue. On a alors l’équation
différentielle résolue du premier ordre

x′ (t) = a(t)x(t) + b(t) d’équation homogène associée x′ (t) = a(t)x′ (t).

Théorème 10.1 [Solution générale de X ′ = aX + b]


Si a, b : I −→ K sont continues, la solution général de l’équation différentielle X ′ =
aX + b est
 Z t  Z t
X(t) = C + exp(−A(s))b(s)ds exp(A(t)) A(t) = A(s)ds, t0 ∈ I, C ∈ K
t0 t0

Théorème 10.2 [Cauchy pour les EDL]


Soit E un espace de Banach, I un intervalle de R, (t0 , x0 ) ∈ I × E et (E) X(t) =
a(t).X(t) + b(t). Alors le problème de Cauchy ((E), (t0 , x0 )) admet une unique solution
ϕ : I −→ E C 1 .

Lemme 10.1 [Gronwall]


Soit I = [a, b[ ou I = [a, b] un intervalle de R fermé à gauche, u, v : I −→ R+ continues
Z t
positives et telles que ∀t ∈ I, u(t) ≤ C + u(s)v(s)ds. Alors ∀t ∈ I,
a
Z t 
u(t) ≤ exp v(s)ds .
a

[on majore la quantité de droite, pour cela on pose pour t ∈ I


 Z t   Z t 
ϕ(t) = C + u(s)v(s)ds exp − v(s)ds .
a a

On montre ensuite que ϕ est décroissante par le calcul de ϕ′ . ]

Proposition 10.1 [Variation des deux constantes]


Soient a, b ∈ K, (ϕ1 , ϕ2 ) une base de solutions de l’équation différentielle
′′
(e) : X (t) = aX(t) + bX, t ∈ I.

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Pour résoudre (E) : X ′′ (t) = aX(t) + bX + c(t) où c : I −→ K, si x ∈ C 2 (I, K) on pose


λ, µ : I −→ K telles que
! ! !
X(t) ϕ1 (t) ϕ2 (t)ϕ λ(t)
=
X ′ (t) ϕ′1 (t) ϕ′2 (t)ϕ µ(t)
| {z }
R(t)

λ et µ sont uniques et de classe C 1 car R(t) est inversible ∀t ∈ I. Alors X est solution
de (E) si et seulement si

! ! 
 c(t)ϕ2 (t)
λ′ (t) 0  λ′ (t) = −
det(R(t))
R(t) = ⇔
µ′ (t) c(t) 
 c(t)ϕ 1 (t)
 µ′ (t) =
det(R(t))

Théorème 10.3 [Équations d’Euler]


Soient a0 , . . . , ar ∈ C, I = R+∗ ou I = R−∗ ,

(Er ) xr y (r) + ar−1 xr−1 y (r−1) (x) + · · · + a0 y(x) = b(x).

On peut lui associer le polynôme caractéristique d’inconnue α :

(∗) α(α − 1) · · · (α − r + 1) + ar−1 α(α − 1) · · · (α − r + 2) + · · · + a1 α + a0 .


N
Y
Si (∗) se scinde en (α − αj ) avec ∀(i, j) ∈ [1, N]2 , mj ∈ N∗ et i 6= j ⇒ αi 6= αj , alors la
j=1
famille des

x ∈ I 7−→ (ln |x|k )|x|αj k∈[0,mj −1], j∈[1,N ]

est un système fondamental de solutions de (Er ).

Proposition 10.2 [Zéros isolés]


Soit f : I −→ K non nulle de classe C 2 solution de y ′′(x)+a(x)y ′ (x)+b(x)y(x) = 0, a, b :
I −→ K continues. Alors {t ∈ I|f (t) = 0} est une partie discrète de I, c’est-à-dire que
∀[a, b] ⊂ I, {t ∈ [a, b] | f (t) = 0} est fini.
[Indication : démontrer la deuxième caractérisation en utilisant une suite de zéros distincts à
laquelle on appliquera la propriété de Bolzanno-Weierstrass. f et f ′ ne peuvent s’annuler en
même temps (Cauchy).]

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11 Calcul différentiel

Définition 11.1 [Différentiabilité]


Soient E, F deux K-espace de Banach, U un ouvert de E, f : U −→ F . f est dite
différentiable en M0 ∈ U si ∃ϕ ∈ Lc (E, F ) telle que l’on ait le développement limité
suivant pour h voisin de 0E :

f (M0 + h) = f (M0 ) + ϕ(h) + o(khkE ).


h→0E

On note alors ϕ = (df )(M0 ), et cette application est en fait unique.

Théorème 11.1 [Dérivées partielles]


Soient E, F deux K-espaces vectoriels normés de dimensions finies, U un ouvert de E,
f : U −→ F, BE = (e1 , . . . , en ) une base de E. Pour j ∈ [1, n], la j-ième dérivée partielle
de f par rapport à BE est l’application, lorsqu’elle est définie,

∂j,BE f : E −→ F
f (M0 + tej ) − f (M0 )
M0 7−→ lim
t→0
t6=0
t

Théorème 11.2 [Condition de différentiabilité]


Soient E, F deux K-espaces vectoriels normés de dimensions finies, U un ouvert de
E, f : U −→ F, M0 ∈ U, BE = (e1 , . . . , en ) une base de E. On suppose que f admet
une dérivée partielle (∂j,BE f )j∈[1,n] définies et continues au voisinage de M0 . Alors f est
différentiable et
(df )(M0 ) : E −→ F
Pn Pn
j=1 xj ej 7−→ j=1 xj (∂j,BE f )(ej )

Proposition 11.1 [Matrice jacobienne]


Soient E, F deux K-espaces vectoriels normés de dimensions finies, BE = (e1 , . . . , ep )
une R-base de E, BF = (ε1 , . . . , εn ) une base de F, U un ouvert de E, M0 ∈ U, f : U −→
F différentiable en M0 . Si on note (fi )i∈[1,n] les fonctions coordonnées de f relativement
à BF , alors l’application linéaire (df )(M0 ) peut être représentée par la matrice :

MatBE ,BF ((df )(M0 )) = JacBE ,BF (f )(M0 ) = ((∂j,BE fi )(M0 ))(i,j)∈[1,n]×[1,p].

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Théorème 11.3 [Formule de la chaîne]


Soit E un espace vectoriel normé de dimension finie n ∈ N∗ , BE une base de E, F, G des
espaces de Banach, U un ouvert de E, V un ouvert de F, f : U −→ F, g : V −→ G telles
que f (U) ⊂ V , M0 ∈ U, N0 = f (M0 ) ∈ V Si f et g sont respectivement différentiables
en M0 et N0 , alors g ◦ f a des dérivées partielles selon BE en M0 et ∀i ∈ [1, n],

(∂i,BE g ◦ f )(M0 ) = [(dg)(N0)]((∂i,BE f )(M0 )).

Théorème 11.4 [Schwarz]


Soit E un espace vectoriel normé de dimension finie, U un ouvert de E, f : U −→
E, BE = (e1 , . . . , en ) une base de E. On suppose que f admet des dérivées partielles
d’ordre 2 continue, c’est à dire que ∀(i, j) ∈ [1, n]2 , (∂i,BE (∂j,BE f )) : U −→ E est définie
et continue sur U. Alors
∀M ∈ U, ∀(i, j) ∈ [1, n]2 ,

(∂i,BE (∂j,BE f ))(M) = (∂j,BE (∂i,BE f ))(M).

Théorème 11.5 [Inversion locale]


Soient E, F deux espaces de Banach, U un ouvert de E, f : U −→ F de classe C k
avec k ≥ 1, A ∈ U. On suppose que (df )(A) ∈ Lc (E, F ) est inversible et bicontinue 2 .
Alors il existe deux ouverts ω et ω ′ voisinages respectivement de A et f (A) tels que
f|ω : ω −→ ω ′ est un C k -difféomorphisme.
[Indication : on peut réduire la problème en supposant E = F = Rn , A = 0 et (df )(A) = In
quitte à composer par ((df )(A))−1. Pour trouver un voisinage sur lequel f est injective, on
considère une boule dans laquelle la différentielle de f ne s’éloigne pas trop de In puis on montrer
1
que h(t) = f (t) − t est -lipschitzienne en dérivant ϕ(t) = f (ty + (1 − t)x).]
2
Théorème 11.6 [Inversion globale]
Soient E, F deux espaces vectoriels normés de dimension finie, U un ouvert de E, V
un ouvert de F, f : U −→ V, k ∈ N∗ ∪ {+∞}. f est un C k -difféomorphisme de U sur V
si et seulement si :
1. f est C k ;
2. ∀A ∈ U, det(Jac(f )(A)) ne s’annule pas ;
3. f est bijective de U dans V .

2. Continue de réciproque continue

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Proposition 11.2 [Égalité de la moyenne]


Soit U un ouvert de E espace vectoriel complet de dimension finie (ou Banach), f :
U −→ E de classe C 1 , A, B ∈ U tels que [AB] ∈ U. Alors
Z 1
f (B) = f (A) + [(df )(tB + (1 − t)A)](B − A)dt,
0

et si E = R alors
n

Z 1 n
X ∂f
f (b1 , . . . , bn ) = f (a1 , . . . , an ) + (bi − ai ) (tB + (1 − t)A)dt.
0 i=1
∂xi

Définition 11.2 [Gradient]


Soit E un espace euclidien, U un ouvert de E, f : U −→ R. Si f est différentiable en
M0 ∈ U, l’unique vecteur noté ∇f (M0 ) tel que
∀H ∈ E (df )(M0 )(H) = (H|∇f (M0 )) s’appelle gradient de f en M0 .

Théorème 11.7 [Inégalité des accroissements finis]


Soit U un ouvert de E espace vectoriel normé de dimension finie (ou Banach), f : U −→
F de classe C 1 . Alors pour tous points A, B ∈ U tels que [AB] ∈ U,

kf (B) − f (A)k ≤ kB − Ak sup |||(df )(M)|||,


M ∈[A,B]

et si E est euclidien et F = R,

|f (B) − f (A)| ≤ kB − Ak sup |||∇f (M)|||.


M ∈[A,B]

Théorème 11.8 [Hessienne]


Soit U un ouvert de Rn , f : U −→ R de classe C 2 . On appelle matrice hessienne de f
en A ∈ Rn la matrice symétrique réelle
 
∂2f
H (f )(A) = .
∂xi ∂xj (i,j)∈[1,n]2

La forme quadratique hessienne de Rn canoniquement associée à H (f )(A) est alors


n X
X n
∂2f
H (f )(A) : (h1 , . . . , hn ) ∈ Rn 7−→ hi hj
i=1 j=1
∂xi ∂xj

Théorème 11.9 [Taylor-Young à l’ordre 2]


Soit U un ouvert de Rn , f : U −→ F de classe C 2 . Alors ∀A ∈ U, f admet le
développement limité suivant pour H voisinage de 0 :
1
f (A + H) = f (A) + (df )(A)(H) H (f )(A)(H) + o(kHk2).
2

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Théorème 11.10 [Extrema et hessienne]


Soit U un ouvert de Rn , f : U −→ R de classe C 2 , A un point critique de f ((df )(A) = 0)
et q = H (f )(A) la forme quadratique hessienne de f en A.
1. Si f présente un minimum (respectivement maximum) local en A, alors q est
positive (respectivement négative).
2. Si q est définie négative (respectivement positive), alors f admet un maximum
(respectivement minimum) local en A.

Théorème 11.11 [Étude locale d’un point critique]


Soit U un ouvert de R2 , f : U −→ R de classe C 2 , A ∈ U, on pose les notations de
Monge suivantes :
∂f ∂f ∂2f ∂2f ∂2f
p= (A), q = (A), r = , s= , t=
∂x ∂y ∂x2 ∂x∂y ∂y 2
1. Si f présente un extremum local en A, alors p = q = 0 ;
2. si p = q = 0 et rt − s2 > 0, alors f présente en A un extremum local strict :
(i) minimum si r ≥ 0 ou r + t ≥ 0,
(ii) maximum si r ≤ 0 ou r + t ≤ 0 ;
3. si p = q = 0 et rt − s2 < 0, alors f présente un col en A : pour tout voisinage V de
A, il existe M, N ∈ V tels que f (M) ≤ f (A) ≤ f (N) ;
4. si p = q = 0 et rt − s2 = 0, on ne peut rien dire.

Proposition 11.3 [Convexité et maximum]


Soit K un ouvert de Rn convexe, f : K −→ R est dite convexe si ∀t ∈ [0, 1], ∀M, N ∈ K,
f (tM + (1 − t)N) ≤ tf (M) + (1 − t)f (N). Si de plus K est compact et f continue, le
maximum de f sur K est atteint en un point de ∂K = K\K̊, en un point A tel que K\A
reste convexe.

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12 Équations différentielles ordinaires

Définition 12.1 [Équation différentielle d’ordre 1]


Soit E un espace vectoriel normé de dimension dinie ou un Banach, U un ouvert de
R × E, f : U −→ E continue. L’équation d’ordre 1 résolue associée à f est

(E) x′ (t) = f (t, x(t)).

Une solution de (E) est un couple (I, ϕ) où I est un intervalle de R et


ϕ : I −→ E de classe C 1 telle que ∀t ∈ I, (t, ϕ(t)) ∈ U et ϕ′ (t) = f (t, ϕ(t)). La donnée
d’une condition initiale x(t0 ) = x0 pour (E) constitue un problème de Cauchy.

Lemme 12.1 [Prolongement en une borne]


Soit I = [a, b[ ou I =]a, b[, avec a ∈ R et b ∈ R, (I, ϕ) une solution de (E) x′ (t) =
f (t, x(t)) où f : U ⊂ R × E −→ E continue. On suppose que ϕ(t) −→ l ∈ E avec
t→b
(b, l) ∈ U. Alors si J = I ∪ {b} et ψ définie par ψ|I = ϕ et ψ(b) = l, (J, ψ) est une
solution de (E) qui prolonge strictement (I, ϕ).
[Indication : c’est le théorème du relèvement C 1 ]

Théorème 12.1 [Cauchy-Lipschitz]


Soit E un espace vectoriel normé de dimension finie, Uun ouvert de R × E, f : U −→ E
de classe C 1 , et (E) x′ (t) = f (t, x(t)). Alors tout problème de Cauchy ((E), (t0 , x0 )) où
(t0 , x0 ) ∈ U admet une unique solution maximale (I, ϕ). De plus, I est un intervalle
ouvert de R et tout autre solution du même problème de Cauchy est restriction de
cette solution maximale.

Proposition 12.1 [Solution maximale sur R]


Soit E un espace vectoriel normé de dimension finie, f : R × E −→ E de classe C 1
bornée. Alors toute solution de (E) x′ (t) = f (t, x(t)) est bornée sur R
[Indication : Cauchy-Lipschitz s’applique, prendre une solution maximale définie sur un
intervalle ouvert et supposer par l’absurde qu’une borne est finie. Utiliser le prolongement
en une borne.]

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Proposition 12.2 [Système autonome]


Soit U un ouvert de Rn , f : U −→ Rn C 1 , (E) x′ (t) = f (x(t)) l’équation autonome
associée à f .
1. Pour toute fonction ϕ : I −→ Rn , C 1 , (I, ϕ) est solution (respectivement solution
maximale) de (E) si et seulement si
∀a ∈ R, (I − a, t ∈ I − a 7−→ ϕ(t + a)) est solution (respectivement solution
maximale) de (E).
2. Une solution maximale de (E) est soit injective soit définie sur R et périodique.

Proposition 12.3 [Trajectoires]


Soit (E) x′ (t) = f (x(t)) une équation autonome d’ordre 1 avec
f : U ⊂ Rn −→ Rn C 1 et (Iϕ) une solution maximale de (E). La trajectoire associée à
la fonction (I, ϕ) est le support de la courbe paramétrée t ∈ I 7−→ ϕ(t). De plus, deux
trajectoires associées à des solutions maximales sont soit disjointes, soit confondues.

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13 Lemmes et résultats divers

Lemme 13.1 [Césaro]


Soit (un ) une suite d’un espace vectoriel normé E. Si un −→ l, alors
n→+∞

n
1 X
un −→ l.
n+1 n→+∞
k=0

[Indication : revenir à la définition de la limite.]

Proposition 13.1 [Dérivée d’une quantité bilinéaire]


Soient A une partie de R, E1 , E2 , F des espaces vectoriels normés,
f : A −→ E1 , g : A −→ E2 dérivables en a et B : E1 × E2 −→ F bilinéaire continue.
Alors h : x ∈ A 7−→ B(f (x), g(x)) est dérivable en a et

h′ (a) = B(f ′ (a), g(a)) + B(f (a), g ′(a)).

Proposition 13.2 [Suites sous-additives]


Une suite (un ) ∈ RN est sous-additive si ∀m, n ∈ N∗ , un+m ≤ un + um . Si (un )n∈N∗ est

sous-additive, alors
un up
−→ l = inf ∈ R ∪ {−∞}.
n n→+∞ p≥1 p
un
[Indication : montrer que ∀k > l, ∃n0 ∈ N tel que ∀n ≥ n0 , < k. ]
n
Théorème 13.1 [Sous-groupes de (R, +)]
Les sous-groupes de (R, +) sont soit denses dans R, soit de la forme aZ avec a ∈ R+∗ .
[Indication : si G est le sous-groupe, introduire inf G ∩ R+∗ et discuter son appartenance à G.]

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Proposition 13.3 [Wallis]


Z π Z π
2 2
Pour n ∈ N on pose Wn = n
sin (t)dt = cosn (t)dt.
0 0
On a les propriétés suivantes :
π
1. ∀n ≥ 1, (n + 1)Wn+1 = nWn−1 et ∀n ∈ N, (n + 1)Wn+1Wn = ;
2
2. Wn est décroissante positive ;
r
π
3. Wn ∼ .
+∞ 2n
Indication : tout part d’une intégration par parties.]

Proposition 13.4 [Polynômes de Tchebycheff ]


Pour n ∈ N, il existe un unique polynôme Tn tel que ∀θ ∈ R,
Tn (cos θ)= cos(nθ).
 De plus,
 Tn est de degré n, de coefficient dominant 2 , ses racines
n−1

(2k + 1)π
sont les cos et on a une expression de
2n k∈[0,n−1]
Tn :
n
E( )  
X 2
p 2p
Tn = (−1) (1 − X 2 )p X n−2p .
p=0
n

Théorème 13.2 [Baire]


\
Soit (Θn )n∈N une suite d’ouverts denses dans R. Alors Θn est dense dans R.
n∈N
[Indication : utiliser le théorème des segments emboîtés.]

Proposition 13.5 [Borel-Lebesgue]


Soit (E, d) un espace métrique. On dit que E vérifie la propriété de Borel-Lebesgue si de
tout recouvrement de E par des ouverts on peut en extraire un sous-recouvrement fini.
Alors E vérifie la propriété de Borel-Lebesgue si et seulement si on peut lui appliquer
le théorème de Bolzanno-Weierstrass ; c’est-à-dire si toute suite de E admet une valeur
d’adhérence.

Proposition 13.6 [Série harmonique]


n
X 1
On a le développement limité de la série harmonique Hn = suivant, avec γ la
k=1
k
constante d’Euler :  
1
Hn = ln n + γ + O .
n
[Indication : utiliser des suites adjacentes.]

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Proposition 13.7 [Ensemble des valeurs d’adhérences]


\
L’ensemble des valeurs d’adhérence de la suite (un ) est le fermé {un | n ≥ p}.
p≥0

Proposition 13.8 [Stirling]


On a l’équivalent suivant :  n n

n! ∼ 2πn .
+∞ e
Définition 13.1 [Module de continuité]
Soit f : I −→ E où I est un intervalle non-vide de R, E un espace vectoriel normé.
Pour δ ≥ 0 on pose

ω(δ) = sup{kf (x) − f (y)k | (x, y) ∈ I 2 , |x − y| ≤ δ}.

Si f est uniformément continue sur I, alors ω(δ) −→ 0.


δ→0

Proposition 13.9 [Moments]


Z b
Si f : [a, b] −→ C continue vérifie ∀n ∈ N, f (t)tn dt = 0, alors f est nulle.
a
[Indication : Par linéarité pour toute fonction polynômiale. Conclure en construisant P ∈ C[X]
tel que P f est de signe constant ou appliquer le théorème d’approximation de Weierstrass.]

Théorème 13.3 [Relèvement C 1 ]


Soit I un intervalle de R, f : I −→ U 3 de classe C 1 . Alors il existe θ ∈ C 1 (I, R) telle
que ∀t ∈ I, f (t) = eiθ(t) .
[Indication : procéder par analyse et synthèse. Il existe aussi un théorème de relèvement continu
mais plus difficile à démontrer.]

Lemme 13.2 [Riemann-Lebesgue]


Soit f : [a, b] −→ R continue par morceaux. Alors
Z b
f (t)eiλt dt −→ 0.
a λ→±∞

[Indication : suivre la méthode de construction de l’intégrale.]

3. On rappelle que U est l’ensemble des nombres complexes de module 1.

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Théorème 13.4 [Critère de Weyl]


On dit que la suite (un )n∈N∗ d’éléments de [0, 1] est équirépartie si ∀[a, b] ⊂
1
[0, 1], Card{k ∈ [1, n] | uk ∈ [a, b]} −→ b − a. Alors cette condition est équivalente
n n→+∞
au fait que ∀p ∈ N∗ ,
n
1 X 2ipπuk
e −→ 0.
n n→+∞
k=1

[Indication : montrer d’abord (un ) est équirépartie si et seulement si pour toute fonction f :
[0, 1] −→ C continue par morceaux,
n Z
1X 1
f (un ) −→ f (t)dt.
n n→+∞ 0
k=1

Conclure en appliquant le théorème de Weirstrass trigonométrique. ]

Lemme 13.3 [Dini]


Soit (X, d) un espace métrique compact, E un K-espace vectoriel normé, (fn ), g des
applications de X dans E continues. On suppose que ∀x ∈ X, kfn (x) − g(x)kE −→ 0
n→+∞
en décroissant. Alors (fn ) converge uniformément vers g sur X.

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Algèbre et géométrie

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Dans toute la suite, (K, +, ×) est un corps. Les théorèmes d’algèbre linéaire seront
énoncés sous leur forme « endomorphisme », mais il existe un énoncé analogue sous
forme « matrice ».

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14 Algèbre générale

Définition 14.1 [Équipotence]


Deux ensembles A et B sont dits équipotents s’il existe f : A −→ B bijective.
L’équipotence est une relation d’équivalence.

Théorème 14.1 [Cantor-Bernstein]


Soient A et B deux ensembles tels qu’il existe f : A −→ B et g : B −→ A injectives.
Alors A est équipotent à B.
[Indication : on peut poser X = {C ∈ P(A) | g(F \f (C)) ⊂ E\C}. Montrer que X n’est pas
\
vide, puis poser K = C, montrer que K ∈ X et enfin que g(B\f (K)) = A\K.]
C∈X

Définition 14.2 [Dénombrabilité]


Un ensemble est dit dénombrable s’il est équipotent à N. Par exemple,
N × N, Q, Q[X] sont dénombrables, mais pas P(N).

Théorème 14.2 [Cantor]


R n’est pas dénombrable.
[Indication : raisonner par l’absurde et numéroter les éléments de [0, 1]. En considérant les
développements décimaux de ces nombres le procédé diagonal de Cantor fournit un autre
nombre de [0, 1] distinct de tous les autres.]

Définition 14.3 [Sous-groupe]


Un sous-groupe du groupe (G, ⊤) est une partie H ⊂ G telle que :
1. 0G ∈ H ;
2. H est stable par ⊤ ;
3. H est stable par passage à l’inverse pour ⊤.

Proposition 14.1 [Sous-groupe distingué]


Un sous-groupe distingué H du groupe (G, ⊤) est un sous-groupe tel que ∀h ∈ H, ∀g ∈
G, g⊤h⊤g −1 ∈ H. De plus, un sous-groupe H est distingué si et seulement si il existe
un morphisme de groupes ϕ : (G, ⊤) −→ (G′ , ⊤′ ) tel que H = Kerϕ.

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Définition 14.4 [Sous-anneau]


On appelle sous-anneau de (A, +, ⊤) tout sous-groupe de (A, +) contenant 1A et stable
par ⊤.

Définition 14.5 [Idéal]


On appelle idéal de l’anneau commutatif (A, +, ⊤) tout sous-groupe G de (A, +) tel
que ∀(a, g) ∈ A × G, a⊤g = g⊤a ∈ G. De plus,
∀a ∈ A, a⊤A = {a⊤x | x ∈ A} est un idéal.

Définition 14.6 [Sous-espace vectoriel]


Soit E un K-espace vectoriel. Un sous-espace vectoriel de E est une partie F telle que :
1. 0E ∈ F ;
2. ∀x, y ∈ F, ∀α ∈ K, x + αy ∈ F .

Définition 14.7 [Caractéristique]


La caractéristique d’un corps K est le plus petit nombre premier p tel que p × 1K = 0K .
S’il n’existe pas de tel entier, on dit que K est de caractéristique nulle.

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15 Polynômes

Définition 15.1 [Fonctions symétriques élémentaires]


Soit n ∈ N, x1 , . . . , xn ∈ K. Pour k ∈ [1, n], on définit par k-ième fonction symétrique
élémentaire par
X Y
σk (x1 , . . . , xn ) = xα .
A∈P([1,n]) α∈A
CardA=k
Théorème 15.1 [Relations racines-coefficients]
n
X
Soit P = ak X k ∈ K[X] scindé sur K dont on note x1 , . . . , xn les racines comptées
k=0
avec multiplicité. Alors ∀k ∈ [[1, n]],
an−k
σk (x1 , . . . , xn ) = (−1)k .
an
Théorème 15.2 [Gauss-Lucas]
Soit P ∈ C[X] de racines z1 , . . . , zn . Alors toute racine de P ′ est dans l’enveloppe
convexe des racines de P , c’est à dire que toute racine de P ′ est barycentre à coeffcients
positifs de z1 , . . . , zn .
P′
[Indication : décomposer en éléments simples, évaluer la relation en les racines de P ′ et
P
utiliser la quantité conjuguée.]

Proposition 15.1 [Interpolation de Lagrange]


Soient a0 , . . . , an ∈ K, on pose k ∈ [[0, n]]
Y X − aj
Lk = .
a − aj
j=0 k
j6=k

n
X
Alors (L0 , . . . , Ln ) est une base de Kn [X] et ∀P ∈ Kn [X], P = P (ak )Lk .
k=0

Lemme 15.1 [Polynôme minimal et K-algèbre engendrée]


Soit A une K-algèbre, a ∈ A, K[a] = {Pe(a) | P ∈ K[X]}. Si a admet un polynôme
annulateur minimal µa , alors K[a] est de dimension finie et dimK (K[a]) = deg µa .
[Indication : si d = degµa , poser ϕ : P ∈ Kd−1 [X] 7−→ Pe(a) ∈ K[a] et montrer que ϕ est un
isomorphisme de K-espaces vectoriels en utilisant notamment une division euclidienne.]

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16 Algèbre linéaire

Lemme 16.1 [Rang d’un projecteur]


On suppose K de caractéristique nulle. Si p est un projecteur sur un K-espace vectoriel
E de dimension finie, alors Tr p = rg p
[Indication : E = Ker p ⊕ Im p, écrire la matrice de p dans une base adaptée à cette
décomposition.]

Proposition 16.1 [Somme directe et projecteurs]


Soient F1 , . . . , Fq des sous-espaces du K-espace vectoriel E. Alors
q
M
E= Fi si et seulement si il existe p1 , . . . , pq ∈ L (E) tels que
i=1
q
X
∀(i, j) ∈ [[1, p]], pi ◦ pi = pi , i 6= j ⇒ pi ◦ pj = 0 et pi = IdE . Dans ce cas, ∀i ∈ [[1, q]], pi
i=1
q
M
est le projecteur sur Fi parallèlement à Fj .
i=1
j6=i

Proposition 16.2 [Trace et formes linéaires]


Pour toute forme linéaire ℓ : Mn (K) −→ K, il existe une unique matrice A0 ∈ Mn (K)
telle que ∀X ∈ Mn (K), ℓ(X) = Tr(A0 X).
[Indication : introduire l’application linéaire adaptée Ψ : A ∈ MK (−→)ℓA où ℓA : X ∈
MK 7−→ Tr(AX). Montrer que Ψ est un isomorphisme.]

Théorème 16.1 [Génération de SLn (K) et de GLn (K)]


Pour (i, j) ∈ [[1, n]]2 tels que i 6= j et λ ∈ K, on définit la matrice de transvection
Ti,j (λ) = In + λEi,j et la matrice de dilatation Di (λ) la matrice diagonale de coefficients
diagonaux Di (λ)[i, i] = λ et Di (λ)[j, j] = 1 pour j 6= i. On a alors les deux résultats
suivants :
1. GLn (K) est engendré par les matrices de transvection et de dilatation, plus
précisément ∀M ∈ GLn (K),

M = Ti1 ,j1 (λ1 ) . . . Tip ,jp (λp )Dn (det M);

2. SLn (K) est engendré par les matrices de transvection.


[Indication : la démonstration se fait par un algorithme d’opérations élémentaires sur
les matrices que l’on interprète comme des produits pas des matrices de transvection ou de
dilatation.]

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Proposition 16.3 [Changement de base]


Soient B, B ′ deux bases d’un K-espace vectoriel E, P = MatB (B ′ ) la matrice de
passage de B dans B ′ .
Prenons x ∈ E, X = MatB (x), X ′ = MatB′ (x). On a alors la relation

X = P X′

Lemme 16.2 [Produit tensoriel]


Soient p, q, r, s ∈ N∗ , A ∈ Mp,q (K), B = Mr,s (K). On définit le produit tensoriel de A
et de B par  
a1,1 B · · · a1,n B
 . .. 
A⊗B = .. . 
  ∈ Mpr,qs(K).
an,1 B · · · an,n B
Un calcul par blocs montre alors que ∀A, A′ ∈ Mp,q (K)(K), ∀B, B ′ ∈ Mr,s(K)(K).

(A ⊗ B) × (A′ ⊗ B ′ ) = (A × A′ ) ⊗ (B × B ′ ).

Lemme 16.3 [Produit de comatrices]


∀A, B ∈ Mn (C),
com(A × B) = com(A) × comB.

[Indication : faire d’abord le cas inversible, puis raisonner par continuité/densité en utilisant la
densité de GLn (K) dans Mn (C).]

Proposition 16.4 [Diagonale dominante]


Soit A ∈ Mn (C). Si ∀i ∈ [[1, n]],
n
X
|A[i, i]| > |A[i, i]|,
j=1
j6=i

alors A est inversible.


[Indication : prendre un vecteur X tel que AX = 0, et prendre i0 tel que |X[i0 ]| est maximale.
La ligne i0 du système d’équation fournit X = 0.]

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Lemme 16.4 [Vandermonde]


Soit a1 , . . . , an ∈ K,
1 · · · 1


a1 · · · an Y
= (aj − ai ).
.. ..
. . 1≤i<j≤n
n−1
a · · · ann−1
1

Définition 16.1 [Matrices stochastiques]


n
X
Une matrice A ∈ Mn (R ) est dite stochastique si ∀i ∈ [[1, n]],
+
A[i, j] = 1 et
j=1
bistochastique si A et t A sont stochastiques. De plus, A est stochastique si et seulement
si le vecteur t (1 · · · 1) est vecteur propre de A associé à la valeur propre 1.

Proposition 16.5 [Matrices compagnons]


À P = X n + an−1 X n−1 + · · · + a0 ∈ K[X] on associe
 
0 . . . . . . 0 −a0
 .. .. 
1 . . . . . 
 
 . . . . 
Ap = 0 . . . . ..
 ..  ∈ Mn (K).

. . . . 
 .. . . . . 0 .. 
 
0 . . . 0 1 −an−1

AP est la matrice compagnon de P et χAP = (−1)n P .

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17 Réduction

Proposition 17.1 [Polynôme caractéristique]


Soit A ∈ Mn (K), on considère la matrice A − XIn ∈ Mn (K[X]). Le polynôme
caractéristique de A est χA = det(A − XIn ) ∈ K[X]. De plus, χA est de degré n et
est de la forme.

χA = (−1)n (X n − TrAX n−1 + αn−1 (A)X n−2 + · · · + α1 (A)X + (−1)n det A).

Les valeurs propres de A sont les racines de χA .

Théorème 17.1 [Indépendance des sous-espaces propres]


Soit E un K-espace vectoriel, u ∈ L (E). Alors la famille des sous-espaces propres de
u est indépendante : des vecteurs propres associés à des valeurs propres deux à deux
distinctes forment un système libre.

Lemme 17.1 [Gershgorin]


n
X
Soit A ∈ Mn (C), pour i ∈ [[1, n]] on pose ℓi = |A[i, j]|.
j=1
j6=i
n
[
Alors le spectre complexe de A est inclus dans Df (A[i, i], ℓi ).
i=1
[Indication : utiliser la propriété de diagonale dominante.]

Définition 17.1 [Projecteurs spectraux]


Soit E un K-espace vectoriel de dimension finie, u ∈ L (E) diagonalisable, λ1 , . . . , λp
ses valeurs propres. Les projecteurs spectraux de u sont les (Πi )i∈[[1,n]] où ∀i ∈ [[1, n]], Πi
est le projecteur sur Eλi (u) parallèlement à la somme des autres sous-espaces propres.
On a alors les résultats
suivants :
– ∀(i, j) ∈ [[1, n]]2 , Πi ◦ Πj = δij Pi ;
p
X
– Πi = IdE ;
i=1
p
X
– ∀P ∈ K[X], Pe(u) = P (λi )Πi .
i=1

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Théorème 17.2 [Polynômes annulateurs et valeurs propres]


Soit E un K-espace vectoriel, u ∈ L (E) et P ∈ K[X]. Si P est un polynôme annulateur
de u, toute valeur propre de u est racine de P . Si de plus P est le polynôme minimal de
u, alors l’ensemble des valeurs propres de u est exactement l’ensemble des racines de
P.
[Indication : pour le deuxième point, utiliser le fait qu’aucun polynôme annulateur de u ne peut
diviser P minimal pour u.]

Théorème 17.3 [Décomposition des noyaux]


Soit E un K-espace vectoriel, u ∈ L (E), P1 , . . . , Pk ∈ K[X] premiers entre deux deux à
deux. Alors
  Mk  
^
Ker P1 . . . Pk (u) = Ker Pej (u) .
j=1

Proposition 17.2 [Polynômes annulateurs et diagonalisation]


Soit E un K-espace vectoriel de dimension finie, u ∈ L (E). Les assertions suivantes
sont équivalentes 4 :
1. u est diagonalisable ;
2. u admet un polynôme annulateur scindé à racines simples ;
3. le polynôme minimal de u est scindé à racines simples.

Théorème 17.4 [Cayley-Hamilton]


Soit E un K-espace vectoriel de dimension finie n ∈ N∗ , u ∈ L (E). Alors

χ
fu (u) = 0L (E) .

Proposition 17.3 [Polynômes annulateurs et trigonalisation]


Soit E un K-espace vectoriel de dimension finie, u ∈ L (E). Les assertions suivantes
sont équivalentes :
1. u est trigonalisable ;
2. u admet un polynôme annulateur scindé ;
3. χu est scindé.

4. L’équivalence (1) ⇔ (3) n’est pas au programme

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Théorème 17.5 [Sous-espaces caractéristiques]


Soit E un K-espace vectoriel de dimension finie, u ∈ L (E). On suppose χu scindé,
Yr
χu = (λi − X)mi , les λi étant deux à deux distincts. On appelle sous-espaces
i=1
caractéristiques de u les Cλi (u) = Ker((u − λi IdE )mi ). Alors :
– les Cλi (u) sont stables par u ;
– E est la somme directe des Cλi (u) et dans une base B adaptée à cette
décomposition,
 
λi Im1 + N1 0 · · · 0
 .. .. .. 
 0 . . . 
 
MatB (u) =  . . . 
 .. .. .. 0 
 
0 · · · 0 λr Imr + Nr

ou ∀i ∈ [[1, r]], si on note Ai la matrice de u|Cλi (u) dans la sous-base de B idoine,


Ni = Ai − λi Imi et Nimi = 0.
[Indication : on utilise Cayley-Hamilton et le théorème de décomposition des noyaux.]

Proposition 17.4 [Sous-espaces stables]


Soit E un K-espace vectoriel de dimension finie, u ∈ L (E). Une droite Vect(a) avec
a ∈ E\{0} est stable par u si et seulement si a est vecteur propre de u. Soit B une base
de E, H = Kerℓ un hyperplan de E où ℓ ∈ E ∗ \{0} est telle que MatB∗ (u) = (a1 · · · an ) =t
X. Alors H est stable par u si et seulement si X est vecteur propre de t MatB (u).

Lemme 17.2 [Plan stable]


Soit E un R-espace vectoriel de dimension finie, alors tout endomorphisme de E admet
une droite ou un plan stable.

Lemme 17.3 [Commutation et stabilité]


Soit E un K-espace vectoriel, u, v ∈ L (E) tels que v ◦ u = u ◦ v. Alors tout sous-espace
propre de v est stable par u.

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Théorème 17.6 [Diagonalisation simultanée]


Soit (Aα )α∈I une famille de matrices de Mn (K). Les matrices (Aα )α∈I sont
simultanément diagonalisables si et seulement si ∀α ∈ I, Aα est diagonalisable et
∀β ∈ I, Aα Aβ = Aβ Aα 5
[Indication : pour le sens difficile, procéder par récurrence sur n avec des endomorphismes et
isoler u0 qui ne soit pas une homothétie et appliquer l’hypothèse de récurrence aux sous-espaces
propres de u0 .]

Proposition 17.5 [Endomorphismes cycliques]


Soit E un K-espace vectoriel de dimension finie, u ∈ L (E). u est cyclique si
il existe v0 ∈ E tel que E =Vect(uk (v0 ))k∈N . Dans ce cas, le commutant de
u (v ∈ L (E)|u ◦ v = v ◦ u) est K[u] et χu = (−1)n µu où µu est le polynôme minimal
de u.
[Indication : si f commute avec u, alors f (v0 ) est un polynôme en les (uk (v0 ))k∈N , généraliser
ce résultat à f (uk (v0 )) pour k ∈ N.]

5. Il existe un énoncé analogue en remplaçant diagonalisable par trigonalisable.

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18 Dualité

Définition 18.1 [Codimension]


Soit E un K-espace vectoriel de dimension finie. La codimension d’un sous-espace
vectoriel F de E est la dimension de tout supplémentaire de F dans E.

Définition 18.2 [Crochet de dualité]


Soit E un K-espace vectoriel. L’application

< ., . >: E ∗ × E −→ K
(ϕ, v) 7−→ < ϕ, v >

est bilinéaire. Si de plus E est de dimension finie, c’est une dualité parfaite.

Théorème 18.1 [Base antéduale]


Soit E un K-espace vectoriel de dimnension finie n ∈ N∗ . Pour toute base (ϕ1 , . . . , ϕn )
de E ∗ il existe une unique base (e1 , . . . , en ) de E telle que ∀i ∈ [[1, n]], ϕi = e∗i
relativement à (e1 , . . . , en ). (e1 , . . . , en ) est la base antéduale de (ϕ1 , . . . , ϕn ).

Lemme 18.1 [Intersection de noyaux]


Soit E un K-espace vectoriel de dimension finie, ϕ1 , . . . , ϕn , ψ ∈ E ∗ . Alors ψ ∈
p
\
Vect(ϕ1 , . . . , ϕn ) si et seulement si Kerϕj ⊂ Kerψ.
j=1
[Indication : pour le sens difficile, compléter un système libre maximale en base de E ∗ , prendre
la base antéduale et décomposer ψ sur la base de E ∗ .]

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19 Espaces préhilbertiens

Dans toute cette partie, K = R ou C.


Définition 19.1 [Produit scalaire]
Soit E un K-espace vectoriel, on appelle produit scalaire sur E toute application ϕ :
E × E −→ K telle que :
1. ϕ est linéaire à droite ;
2. ϕ est symétrique si K = R, hermitienne si K = C ;
3. ϕ est définie positive.
(E, ϕ) est alors un espace préhilbertien.

Théorème 19.1 [Cauchy-Schwarz]


Soit E un espace préhilbertien, ∀x, y ∈ E,
p p
|(x|y)| ≤ (x|x) (y|y)

avec égalité si et seulement si (x|y) est liée.


[Indication : étudier, pour t ∈ R, (x + ty|x + ty).]

Proposition 19.1 [Identité du parallélogramme]


Soit E un espace préhilbertien muni de la norme associée au produit scalaire. Alors
∀x, y ∈ E, on a
kx + yk2 + kx − yk2 = 2(kxk2 + kyk2).

Proposition 19.2 [Identité de polarisation]


Soit E un espace préhilbertien muni de la norme associée au produit scalaire.
– Si K = R, alors ∀x, y ∈ E, on a
1 
(x|y) = kx + yk2 − kxk2 − kyk2 .
2
– Si K = C, alors la formule précédente est valable pour la partie réelle du produit
scalaire d’où la formule suivante, pour x, y ∈ E,
1 
(x|y) = kx + yk2 − kxk2 − kyk2 + kix + yk2 − kxk2 − kyk2 .
2

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Théorème 19.2 [Pythagore]


Soit E un espace préhilbertien muni de la norme associée au produit scalaire. Si u, v ∈
E sont orthogonaux, alors ku + vk2 = kuk2 + kvk2.
Réciproquement, dans le cas où K = R, si ku + vk2 = kuk2 + kvk2 , alors (u|v) = 0.

Proposition 19.3 [Gram-Schmidt]


Soit I = N∗ ou I = [[1, p]] avec p ∈ N∗ , E un espace préhilbertien, (vi )i∈I une famille
libre de E. Alors il existe un unique système orthonormal (ei )i∈I tel que ∀k ∈ I,
Vect((ei )i≤k ) =Vect((vi )i≤k ) et (ek |vk ) ∈ R+ . De plus, on a les formules suivantes :
v1
– e1 = ;
kv1 k
wk
– ∀k ≤ 2, ek = où wk est la projection orthogonale de vk sur Vect(e1 , . . . , ek−2 )⊥ ,
kwk k
k−1
X
soit wk = vk − (ei |vk )ei .
i=1

Proposition 19.4 [Distance à une partie]


Soit E un espace préhilbertien, F un sous espace vectoriel de E de dimension finie.
Alors ∀v ∈ E, la distance de v à F est atteinte en la projection orthogonale de v sur
F : d(v, F ) = kv − pF (v)k.

Théorème 19.3 [Projection sur un convexe complet non vide]


Soit E un espace préhilbertien, C ⊂ E convexe compact non vide. Alors pour tout
v ∈ E, il existe un unique pC (v) ∈ C tel que kv − PC (v)k = d(v, C). De plus, pC (v) est
caractérisé par la propriété

∀z ∈ C, ℜe((v − pC (v) | z − pC (v))) < 0.

Enfin v ∈ E 7−→ pC (v) ∈ C est 1-lipschitzienne.


[Indication : prendre une suite (cn ) de points de C telle que kcn − vk −−−−→ d(v, C) et montrer
n→+∞
qu’elle est de Cauchy grâce à l’identité du parallélogramme. Pour l’affaire de l’angle obtus,
utiliser la méthode du glissement.]

Proposition 19.5 [Gram]


Soit E un espace préhilbertien, v1 , . . . , vn ∈ E. On appelle matrice de Gram du système
(v1 , . . . , vn ) la matrice G(v1 , . . . , vn ) telle que ∀(i, j) ∈ [[1, n]]2 , G(v1 , . . . , vn )[i, j] = (vi |vj ).
On note g(v1, . . . , vn ) = det G(v1 , . . . , vn ). On a alors les propriétés suivantes :

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– g(v1 , . . . , vn ) = 0 si et seulement si (v1 , . . . , vn ) est liée ;


– si (v1 , . . . , vp ) est une base du sous-espace vectoriel F de E, alors ∀u ∈ E,
g(v1 , . . . , vp , u)
(d(u, F ))2 = .
g(v1 , . . . , vp )

Lemme 19.1 [Projecteur orthogonal]


Soit E un espace préhilbertien, p un projecteur de E. Si ∀x ∈ E,
kp(x)k ≤ kxk, alors p est orthogonal.
[Indication : utiliser la méthode de glissement.]

Proposition 19.6 [Topologie des matrices]


Voici un tableau récapitulant les diverses propriétés topologiques des ensembles
de matrice relativement à la topologie de Mn (R) ou Mn (C) muni d’une norme
quelconque. K désigne R ou C.

On (R) compact SOn (R) compact


Un (C) compact GLn (K) ouvert dense
SLn (K) fermé d’intérieur vide {A ∈ Mn (C) | A diagonalisable} dense
S+
n (R) fermé S++
n (R) ouvert de S+
n (R)

Lemme 19.2 [Valeurs propres d’une antisymétrique]


La seule valeur propre réelle d’une matrice antisymétrique à coefficients complexes est
0.
[Indication : Multiplier l’équation aux éléments propres AX = λX par t X t A à gauche.]

Lemme 19.3 [Valeurs propres d’une hermitienne]


Si A ∈ Mn (C) est hermitienne (t A = A), alors SpC (A) ⊂ R.

Lemme 19.4 [Schur]


Dans un espace préhilbertien de dimension finie, tout endomorphisme trigonalisable
l’est en base orthonormale.
[Indication : résulte de Gram-Schmidt.]

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Théorème 19.4 [Spectraux]


Les théorèmes suivants résultent d’une application judicieuse du lemme de Schur :
1. Une matrice A ∈ Mn (C) est hermitienne si et seulement si elle est unitairement
diagonalisable à valeurs propres réelles ;
2. Une matrice A ∈ Mn (R) est symétrique si et seulement si elle est orthogonalement
diagonalisable ;
3. A ∈ Mn (C) est unitaire si et seulement si elle est unitairement diagonalisable à
valeurs propres de module 1.

Proposition 19.7 [Racine carrée]


Pour tout A ∈ S+ +
n (R), il existe une unique matrice B ∈ Sn (R) telle que A = B .
2

[Indication : utiliser le théorème spectral pour l’existence, et considérer les restrictions aux
sous-espaces propres pour l’unicité.]

Théorème 19.5 [Décomposition polaire]


Pour toute A ∈ GLn (R), il existe un unique couple (S, P ) ∈ S++
n (R) × On (R) tel que
A = SP . Si on a juste A ∈ Mn (R), alors il existe un couple (S, P ) ∈ S+
n (R) × On (R) tel
que A = SP .
[Indication : pour A ∈ GLn (R), prendre pour S une racine carrée de At A. Pour le cas général,
utiliser la densité de GLn (R) et le fait que SL+
n (R) est fermé.]

Proposition 19.8 [min − max]


Soit E un espace euclidien, u ∈ L (E) symétrique, λ1 ≤ · · · ≤ λn les valeurs propres
de u. Pour d ∈ [[0, n]], on pose Xd l’ensemble des sous-espaces vectoriels de E de
P
dimension d et la sphère unité de E. Alors, ∀k ∈ [[1, n]]
!  
λk = inf supP(x|u(x)) = sup inf P(x|u(x)) .
F ∈Xk x∈F ∩ F ∈Xn+1−k x∈F ∩

[Indication : prendre une base (e1 , . . . , en ) de vecteurs propres de u, et considérer les sous-
espaces Fk =Vect(e1 , . . . , ek ) et Gk =Vect(en+1−k , . . . , en ). ]

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Proposition 19.9 [Formule de réflexion]


Soit E un espace euclidien, n ∈ E\{0}, H = {n}⊥ . Alors la réflexion par rapport à H
est l’endomorphisme
σH : E −→ E
2(n|x)n
x 7−→ x −
knk2

Théorème 19.6 [Cartan]


Soit E un espace euclidien, O(E) est le sous-groupe de (GL(E), ◦) engendré par les
réflexions. Plus précisément, tout u ∈O(E) peut s’exprimer comme composé de n − p
réflexions où p = dimKer(u − IdE ).
[Indication : montrer d’abord que si n = dimE ≥ 2, ∀x, y ∈ E, il existe une unique réflexion
qui échange x et y. Procéder ensuite par récurrence sur n − p en utilisant le fait que tout
endomorphisme d’un espace euclidien admet un plan ou une droite stable.]

Proposition 19.10 [Expression intrinsèque d’une rotation]


Soit E un espace euclidien de dimension 3, R la rotation d’axe dirigé et orienté par
n ∈ E\{0} et d’angle θ. Alors ∀x ∈ E,
sin θn ∧ x (n|x)
R(x) = cos θx + + (1 − cos θ) n.
knk knk2

Lemme 19.5 [Famille quasi-orthonormale]


Soit E un espace préhilbertien réel, (u1 , . . . , up ) des vecteurs de E tels que ∀x ∈
P
E, kxk2 = pi=1 (ui |v)2. Alors E =Vect(u1 , . . . , up ).
[Indication : montrer que E ⊥ = {0}.]

Lemme 19.6 [Similitude sur R et C]


Soient A, B ∈ Mn (R) telles que ∃P ∈ GLn (C), A = P −1 BP . Alors A et B sont aussi
semblables via une matrice de GLn (R).
[Indication : décomposer P = R + iS où R et S sont à coeffcients réels, déduire de la relation
de similitude un système de deux équations. x ∈ R : det(R + xS) 7−→ est polynômiale en x
donc s’annule un nombre fini de fois.]

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20 Formes bilinéaires symétriques et quadratiques

Dans la suite K est un corps de caractéristique nulle ou plus grande que 2.


Définition 20.1 [Forme quadratique et polaire]
Soit E un K-espace vectoriel. À une forme bilinéaire symétrique ϕ de E on associe la
forme quadratique q définie par q : x ∈ E 7−→ ϕ(x, x) ∈ K. On dit aussi que ϕ est la
forme polaire de q.

Proposition 20.1 [Caractérisation des formes quadratiques]


Soit E un K-espace vectoriel de dimension finie, q : K −→ E est une forme quadratique
si et seulement si elle s’exprime par un polynôme homogène de degré 2 en les
coordonnées de la variable dans une base de E quelconque.

Théorème 20.1 [Congruence]


Soit E un K-espace vectoriel de dimension finie, n ∈ N∗ , B, B ′ deux bases de E, P la
matrice de passage de B vers B ′ , ϕ une forme bilinéaire symétrique. Si A = MatB (ϕ)
et A′ = MatB′ (ϕ), alors
A′ = t
P AP.

Théorème 20.2 [Réduction en carré]


Soit E un K-espace vectoriel de dimension finie, ϕ une forme bilinéaire symétrique.
Alors il existe une base B de E telle que MatB (ϕ) soit diagonale. Autrement dit,
n
X
si B = (e1 , . . . , en ), alors il existe e1 , . . . , en telles que pour tous x = xi ei , y =
i=1
n
X n
X
yi ei , ϕ(x, y) = ei xi yi .
i=1 i=1
[Indication : procéder par récurrence et considérer l’hyperplan
H = {x ∈ E | ϕ(x, e1 ) = 0} où ϕ(e1 , e1 ) 6= 0.]

Définition 20.2 [Signature]


Soit E un R-espace vectoriel de dimension finie, Q une forme quadratique. L’indice de
positivité p de Q est la dimension maximale des sous-espaces sur lesquels Q est définie
positive. L’indice de négativité q de Q est la dimension maximale des sous-espaces sur
lesquels Q est définie négative. Le couple (p, q) est la signature de Q.

Théorème 20.3 [Cauchy-Schwarz pour les FBS positives]


Soit E un R-espace vectoriel, ϕ une forme bilinéaire symétrique positive. Alors ∀x, y ∈
E
p p
|ϕ(x, y)| ≤ ϕ(x, x) ϕ(y, y).

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Définition 20.3 [Noyau, cône isotrope d’une FBS]


Soit E un K-espace vectoriel, ϕ une forme bilinéaire symétrique et q sa forme
quadratique associée. Le noyau de ϕ est le sous-espace vectoriel
Kerϕ = {x ∈ E | ∀y ∈ E, ϕ(x, y) = 0}. Le cône isotrope de q est l’ensemble
K = {x ∈ E | q(x) = 0}.

Théorème 20.4 [Forme réduite de Sylvester]


Soit E un K-espace vectoriel de dimension finie, ϕ une forme bilinéaire symétrique de
signature (p, q). Alors il existe une base B de E dans laquelle on ait, par blocs,
 
Ip 0 0
 
MatB (ϕ) =  0 −Iq 0 .
0 0 0

[Indication : utiliser la réduction en carré.]

Définition 20.4 [Endomorphisme symétrique d’une FBS]


Soit E un espace euclidien, ϕ une forme bilinéaire symétrique. Alors il existe un unique
Π ∈ L (E) symétrique tel que ∀x, y ∈ E, ϕ(x, y) = (Π(x)|y) = (x|Π(y)). Les matrices de
Π et ϕ coïncident dans n’importe quelle base orthonormée de E.

Théorème 20.5 [Réduction simultanée de deux FBS]


Soit E un R-espace vectoriel de dimension n, ϕ1 , ϕ2 deux formes bilinéaires
symétriques telles que ϕ1 est définie positive. Alors il existe une base B de E dans
laquelle MatB (ϕ1 ) = In et MatB (ϕ2 ) =Diag(λ1 , . . . , λn ).
[Indication : ϕ1 est en fait un produit scalaire sur E, prendre une base orthonormale pour ϕ1
qui réduit ϕ2 donnée par le théorème spectral.]

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21 Quadriques de R3

Définition 21.1 [Quadrique]


Une quadrique de R3 est une surface d’équation

f (x, y, z) = ax2 + by 2 + cz 2 + 2dxy + 2ezx + 2f zy +gx + hy + iz + j = 0,


| {z }
q(x,y,z)

où a, b, c, d, e, f, g, h, i, j ∈ R.

Proposition 21.1 [Quadriques à centre]


On peut classifier les quadriques possédant un centre de symétrie en fonction de la
forme de leur équation réduite dans un repère orthonormal de vecteurs propres de la
matrice de la forme bilinéraire associée à l’équation de la quadrique et centré sur le
centre de symétrie de la quadrique.

Équation réduite Nature de la surface


 x 2  y 2  z 2
+ + =1 ellipsoïde
a b c
 x 2  y 2  z 2
+ − =1 hyperboloïde à une nappe
a b c
 x 2  y 2  z 2
− − + =1 hyperboloïde à deux nappes
a b c
 x 2  y 2
+ =1 cylindre à base elliptique
a b
 x 2  y 2
− =1 cylindre à base hyperbolique
a b
 x 2  y 2  z 2
+ − =0 cône de révolution
a b c
Proposition 21.2 [Quadriques asymétriques]
Si la quadrique ne présente pas de centre de symétrie, on peut tout de même réduire
l’équation dans un repère orthonormal qui diagonalise la forme quadratique associée
à l’équation de la quadrique.

Équation réduite Nature de la surface


 x 2  y 2 z
+ = paraboiloïde elliptique
a b c
 x 2  y 2 z
− = paraboloïde hyperbolique
a b c
2
y = kx cylindre parabolique

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Paraboloïde elliptique Paraboloïde hyperbolique


z z

4 4
3 3
2 2
1 1
0 0
-1 -1
-2 -2
-3
x y -3
x y
-4 -5 -4 -5
-5-4 -4 -5-4 -4
-3 -3
-3 -2 -2 -3 -2 -2
-1 -1
-1 0 0 -1 0 0
1 1 1 1
2 2 2 2
3 3 3 3
4 4 4 4
5 5 5 5

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22 Étude affine des courbes et surfaces

Proposition 22.1 [Branches infinies en polaires]


Soit ρ : I −→ R où I est un intervalle de R, Γ l’arc d’équation polaire ρ(θ). Soit θ0 ∈ R
y(θ)
tel que ρ(θ) −−−→ ±∞, alors θ = θ0 est direction asymptotique car = tan θ −−−→
θ→θ0 x(θ) θ→θ0
tan θ0 . Pour étudier l’asymptote, on se place dans le repère mobile (O; →
−u θ0 , −

u θ0 + π ) et
2
il suffit de voir si ρ(θ) sin(θ − θ0 ) admet une limite en θ0 .

Théorème 22.1 [Position par rapport au plan tangent]


Soit S une surface de R3 définie par z = ϕ(x, y) avec ϕ : U ⊂ R2 −→ R de classe C 2 .
∂2ϕ ∂2ϕ ∂2ϕ
Soit M0 = (x0 , y0 ) ∈ R , pose r =
2
(x0 , y0), t = et s = 2 2 .
∂x2 ∂y 2 ∂x ∂y
1. Si rt − s > 0, il existe un voisinage V de M0 tel que S ∩ V \{M0 } est inclus dans
2

un des demi-espaces délimités par le plan tangent. M0 est dit elliptique.


2. Si rt−s2 < 0, dans tout voisinage de M0 il existe des points de S de part et d’autre
du plan tangent. M0 est dit hyperbolique.
3. Si rt − s2 = 0, on ne peut rien dire sauf que M0 est dégénéré.

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23 Intégrales curvilignes

Définition 23.1 [Formes différentielles]


À toute application f : U −→ R où U est un ouvert de Rn de classe C k−1 on peut
associer la forme différentielle
ω: U −→ (Rn )∗
M 7−→ (df )(M)

On dit que f est une primitive de ω. De plus, si (e∗1 , . . . , e∗n ) est la base canonique de
n
X
(R ), ∀i ∈ [[1, n]], on note dxi = ei et on écrit ω(M) =
n ∗
pi (M)dxi .
i=1

Réciproquement, on dit que ω est exacte s’il existe f : U −→ R de classe C k−1


∂f
telle que ∀i ∈ [[1, n]], pi = .
∂xi
Proposition 23.1 [Forme fermée]
Une forme différentielle
ω : U ⊂ Rn −→ R
Pn
M 7−→ i=1 pi (M)dxi

∂pi ∂pj
de C 1 est dite fermée si elle vérifie ∀(i, j) ∈ [[1, n]]2 , = . C’est une condition
∂xj ∂xi
nécessaire à l’exactitude de ω.

Définition 23.2 [Intégrale curviligne]


Soit ω une forme différentielle continue sur U, ψ : [a, b] 7−→ U continue et C 1 par
morceaux, U étant un ouvert de Rn . Soit (a0 , . . . , ap ) une subdivision adaptée au
caractère C 1 par morceaux de ψ, on pose alors l’intégrale curviligne de ω sur le chemin
orienté ψ comme étant
Z p−1 Z
X aj+1
ω= [ω(ψ(t))](ψ ′(t))dt
ψ j=0 aj

n
X
De plus, si ω(M) = pi (M)dxi et ψ(t) = (α1 (t), . . . , αn (t)), alors
i=1

Z p−1 Z
X aj+1 n
X
ω= pi (ψ(t))αk′ (t)dt.
ψ j=0 aj i=1

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Théorème 23.1 [Poincaré]


Soit U un ouvert étoilé, ω : U ⊂ Rn −→ (Rn )∗ une forme différentielle C 1 fermée. Alors
Z
ω est exacte et si U est étoilé par rapport à A ∈ U , alors l’application M ∈ U 7−→
[AM ]
ω est une primitive de ω et toute autre primitive de ω diffère de celle-ci d’une constante.

Théorème 23.2 [Green-Riemann]


Soit U un ouvert de R2 , ∆ un compact inclus dans U de frontière orientée Γ, ω(x, y) =
P (x, y)dx + Q(x, y)dy une forme différentielle de classe C 1 sur U . Alors
Z ZZ ZZ  
∂Q ∂Q
ω= dω = − dxdy
Γ ∆ ∆ ∂x ∂y

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