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Problématique d’ensemble : Quelles sont les conditions pour qu’un marché puisse allouer des ressources rares
?
Rappel chap 1 : L'économie elle-même, en tant que domaine du savoir, a pour rôle d'étudier la façon dont sont
allouées (et créées) les ressources rares. Comment répartir les richesses ?
Beaucoup d'économies contemporaines sont des économies de marché. Cette représentation de l'économie peut être
qualifiée de libérale puisque le retour à l'équilibre sur un marché doit être automatique, pour peu qu'aucune
intervention (en particulier étatique) ne vienne perturber son bon fonctionnement.
1. Complétez le tableau :
Je sais le faire Je ne sais le Je le fais Je demande à Je l'achète
moi-même faire moi- moi-même quelqu’un de généralement
même mon entourage à d'autres
Préparation du petit-
déjeuner
Confection de pain
Confection d'un repas de
midi
Fabriquer un jeans
Coudre un ourlet
Établir un entraînement
sportif
Établir un diagnostique
médical
« Dans les sociétés modernes, des millions d’échanges ont lieu. Très peu de personnes produisent elles- mêmes tous
les biens et services qu’elles souhaitent consommer. Au lieu de cela, les enseignants, les policiers, les avocats, les
travailleurs du bâtiment vendent les services de leur travail à un établissement scolaire, à l’État, à un client ou à un
entrepreneur du bâtiment, puis échangent le revenu gagné contre les différents biens et services qu’ils désirent
consommer biens et services produits auparavant par d’autres.
La plupart des économistes considèrent qu’il y a marché chaque fois qu’il y a échange. Pendant des milliers
d’années, les sociétés ont affecté un lieu précis à la réalisation des échanges, en créant notamment des « places de
marché » dans les villes et les villages. Lors des foires périodiques, les vendeurs apportaient leurs produits,
marchandaient les prix avec les acheteurs et empochaient les bénéfices de leur commerce. En économie, le concept
de marché décrit toute situation où se produisent des échanges, même si ces « marchés» ne ressemblent pas tous au
marché de village traditionnel ou aux marchés financiers modernes. Dans les centres commerciaux actuels, les
consommateurs marchandent rarement les prix. Quand les entreprises achètent des matières premières pour les
besoins de leur production, elles fournissent de la monnaie et non d’autres biens. La plupart des biens, de l’appareil
photographique aux vêtements, ne sont pas vendus directement par le producteur au consommateur. Ils sont d’abord
vendus à un distributeur qui les vend à son tour à un détaillant qui les revend finalement au consommateur »
Joseph Stiglitz, Principes d’économie moderne, éditions De Boeck, 2009, p 11
Spécialisation* : pour un individu, une entreprise ou un pays, fait de se spécialiser (se concentrer)
dans une ou quelques activités, et donc d'abandonner les autres activités.
2. Pourquoi échangeons-nous ?
Il y a donc des biens que nous sommes incapables de produire nous même faute de moyens, de compétences pour
ces biens, il n y a qu'une seule solution pour se les procurer : échanger = transaction volontaire entre 2 individus
dans laquelle on cède une chose contre une autre chose.
Notion de spécialisation : voir lexique
3. Comment échanger ?
Echange ≠ Racket car l’échange est volontaire.
Echange ≠ Don car il y a une contrepartie. (Remarque : certains dons peuvent être considérés comme une forme
d’échange qd celui qui effectue un don attend du bénéficiaire une contrepartie implicite à plus ou moins long terme)
Le don : échange désintéressé, pas de contrepartie exigible par le droit
Un échange peut être monétaire ou non monétaire, marchand ou non marchand, ce qui donne 4 types d’échanges.
Marchand* : le demandeur n’est Non marchand* :
intéressé que par le bien ou service, La contrepartie n’est pas équivalente
le vendeur par la contrepartie et le les termes de l’échange sont
lien entre ceux-ci n’est que d’ordre fortement influencés par la relation
commercial entre les personnes qui échangent.
Monétaire* : cession d’un bien ou pain chez le boulanger L’échange entre membres de la
d’un service en contrepartie de famille ou amis à qui on donne « la
monnaie pièce » (la contrepartie non
équivalente)
Services non marchands de l’Etat
(prix non significatif)
Non monétaire* : cession d’un bien échanges de vignettes Panini à la X dépose ses enfants chez leur
ou d’un service en contrepartie d’un récré grand-mère et les reprend le soir, non
autre bien ou service sans avoir fait auparavant les courses
pour la grand-mère (échange non
marchand et non monétaire).
Néanmoins, quelque soit sa forme, l’échange marchand possède un nombre de caractéristiques invariantes.
- Il met toujours en présence un ou des acheteurs (ou demandeurs) et un ou des vendeurs (ou offreurs).
- La transaction se déroule en fonction d’un prix, qui se présente généralement sous forme monétaire (mais pas
forcément, le troc est aussi un échange marchand) et induit un échange de produits avec contrepartie de valeur
équivalente.
A retenir :
Marché : lieu de rencontre entre des offreurs et des demandeurs afin d’échanger un bien ou un
service moyennant le paiement d’un prix.
Le marché est tellement associé aux économies modernes qu’il semble correspondre à un "état naturel de
l’économie", c’est-à-dire un mode d’organisation spontané de l’activité économique.
Commerce illicite :
Ex : drogue, armes…
Que l'on parle de marché noir, marché parallèle ou marché illicite, il s'agit de désigner des circuits d'échanges
économiques en tous points comparables aux autres marchés (le « prix de marché » régule l'offre et la demande sur
un mode concurrentiel) à ceci près que les marchandises sont échangées illégalement.
La vision libérale du marché repose donc sur une conception particulière de la nature humaine, qui suppose de
considérer l’individu en tant qu’homoœconomicus (cf page 12 : Qui est l’homoœconomicus ?)
L’homoœconomicus est une notion abstraite par laquelle la science économique aborde la question du comportement
de l'homme. Elle est principalement fondée sur l'idée de rationalité et d'utilisation optimale des ressources rares
pour optimiser sa situation.
Pour les libéraux, le marché demeure le système le plus efficace pour assurer la circulation de l’information et la
coordination de multiples décisions économiques. Il assure le maximum d’efficacité dans l’hypothèse de marchés
concurrentiels et si l’ordre juridique sur lequel il est fondé repose sur le strict respect de la propriété.
Ici, le gain à l'échange est plus important pour Ronaldo que pour Diego.
Même si tout le monde gagne à échanger, le gain à l’échange peut toutefois ne pas être identique pour l’un et l’autre,
son partage pouvant s’effectuer de manière plus ou moins égalitaire.
Gain à l’échange : Ce que l'on gagne à échanger plutôt que de faire soi-même quelque chose.
Grâce à l'échange et à la spécialisation, les individus peuvent consommer plus de biens et services et
de manière plus diversifiée qu'en situation d'autarcie.
Cela ne veut pas dire que le gain est le même pour tous. Certains participants aux échanges
gagnent plus que d'autres.
(2) En poursuivant des buts égoïstes dans l’échange, les hommes s’enrichissent mutuellement (métaphore de la «
main invisible »).
Selon Smith, les « lois » du marché, associées au caractère égoïste des agents économiques, conduiraient à un
résultat inattendu : l’harmonie sociale. La confrontation des intérêts individuels mène naturellement à la
concurrence, et cette dernière amène les individus à produire ce dont la société a besoin. En effet la forte demande
provoque l’envolée des prix, cette dernière amène donc naturellement les producteurs avides de profits à produire le
bien recherché. Le marché est autorégulateur.
En conséquence, l'Etat n'a pas à intervenir dans l'économie. Il doit se limiter à son rôle d'« Etat-Gendarme » (l'armée,
la police, la justice) auquel Smith ajoute la prise en charge des infrastructures non rentables. L'Etat doit, en
particulier défendre le droit de propriété indispensable aux échanges et le droit d'échanger librement. Selon Smith, le
marché ne peut pas prendre en charge toutes les activités économiques, car certaines ne sont rentables pour aucune
entreprise, et pourtant elles profitent largement à la société dans son ensemble. Ces activités doivent alors être prises
en charge par l’État.
On voit que cette vision repose sur une conception particulière de l’individu qui serait un " homœconomicus "
L' homœconomicus est une notion abstraite par laquelle la science économique aborde la question
du comportement de l'homme. Elle est principalement fondée sur l'idée que les agents économiques
sont parfaitement rationnels et prennent des décisions qui maximisent leur satisfaction
Les plus convaincus indiquent même que les mécanismes du marché fournissent une réponse à des problèmes qui
semblent a priori échapper aux "lois de l’économie".
Il suffit par exemple de considérer "économiquement" un phénomène social pour lui trouver une explication
rationnelle.
- Partant du constat que le salaire des hommes est en moyenne plus élevé que celui des femmes, il est possible d’en
déduire que le temps "détourné" du travail pour la pratique d’une religion par exemple est moins coûteux pour les
femmes que pour les hommes : ainsi il est parfaitement normal que la pratique religieuse des femmes soit plus forte
que celle des hommes.
- On pourrait aussi calculer le nombre optimal d’enfants par famille en construisant un modèle intégrant les
avantages et les coûts associés au fait d’avoir plus ou moins d’enfants...
Les marchés n'apparaissent pas de manière spontanée. Leur avènement suppose que certaines conditions soient
réunies. L'existence des marchés suppose l'existence de règles et de conventions communes, autrement dit
l'existence d'institutions.
Une institution marchande est un ensemble de règles juridiques et de normes sociales organisant la
société.
L'institutionnalisation du marché suppose donc la mise en place progressive d'un ensemble de règles
permettant son fonctionnement dans la durée.
Au préalable de tout échange, il faut que les participants partagent des codes de langage et qu’ils
respectent un certain nombre de règles et de conventions.
Les conventions désignent l'ensemble des règles tacites ou informelles qui orientent les
comportements des agents et permettent leur coordination.
Par exemple lors d'un repas d'affaire les français vont plutôt commencer par discuter de choses et d'autres avant
d'aborder le vif du sujet, alors que les américains préfèrent parler d'abord de l'affaire.
De même certains pays pratiques beaucoup le marchandage (Afrique par exemple), alors que dans d'autres cette
pratique est moins répandue.
Le droit de propriété est le droit qu'a une personne de jouir d'un bien, d'en tirer des revenus et d'en
disposer à sa guise (en le vendant ou le donnant par exemple).
Ces droits de propriété peuvent prendre différentes formes : reconnaissance de la possession d'un bien
(terrain ou maison par exemple), mais aussi d'éléments plus abstraits liés à la propriété intellectuelle.
Le terme “propriété intellectuelle” désigne les créations de l’esprit, à savoir les inventions, les
œuvres littéraires et artistiques et les symboles, noms, images et dessins et modèles utilisés dans le
commerce. La propriété intellectuelle se divise en deux branches :
la propriété industrielle, qui comprend les inventions (brevets), les marques, les dessins et modèles
industriels et les indications géographiques;
le droit d’auteur, qui se rapporte aux œuvres littéraires, artistiques, cinématographiques et
musicales ou encore œuvres relevant des arts plastiques comme les dessins, les peintures,..
Question 4 : vous montrerez que les règles juridiques sont nécessaires pour assurer l'existence d'un marché.
DOCUMENTS À UTILISER :
VIDÉOS :
Dessine moi l’éco, pas d’économie sans confiance
http://dessinemoileco.com/pas-deconomie-sans-confiance/
DOCUMENTS 1 ET 2 PAGE 70
§1 : Si le droit de propriété n'existait pas, chacun pourrait s'accaparer les biens d'autrui. Il permet donc
l'échange en protégeant de la spoliation.
BESOIN D’INSTITUTIONS JURIDIQUES :(tribunaux, police) qui garantissent les droits de propriété
Ces droits de propriété peuvent prendre différentes formes : reconnaissance de la possession d'un bien (terrain ou
maison par exemple), mais aussi d'éléments plus abstraits liés à la propriété intellectuelle (brevet, marque
déposée) / Brevet : Titre de propriété sur une invention assurant à l'inventeur une protection contre toute imitation
et lui réservant l'exclusivité de l'exploitation industrielle.
Garantir les droits de propriété, c’est protéger les propriétaires de toute atteinte à leurs biens= garantir les droits
de propriété.
Ex : Centrafrique « Lorsque les personnes et les propriétés sont […] entourées d’insécurité, toutes les possessions
du faible sont à la merci du puissant » : les expropriations en Chine pour des projets de construction immobilière,
celles des fermiers blancs au Zimbabwe, la collectivisation des terres en URSS, etc.
En France : logements vides à Paris=> peur des squatteurs, difficultés pour récupérer son bien immobilier
protection des marques contre les contrefaçons, de la propriété intellectuelle contre la copie et le piratage par
exemple.
Dans le cas du commerce en ligne, il faut que l'engagement à payer le bien vendu et à le livrer en temps et en heure
soit contraignant, sans quoi se livrer à un tel commerce serait trop risqué.
Rq : Les associations de consommateurs peuvent aussi intervenir lorsque les normes ne sont pas respectées ou pour
demander de nouvelles normes (interdiction des OGM, etc.).
Le marché est donc une construction sociale, qui ne peut fonctionner que s'il existe des règles formelles et
informelles pour guider les échanges. Ces règles permettent la CONFIANCE primordiale pour que les agents
soient incités à échanger.
L'État joue un rôle important dans l'institutionnalisation du marché, puisque c'est lui qui fixe les règles. Afin de
vérifier que les règles sont bien respectées, plusieurs instances de régulation ont été mises en place dans des
domaines spécifiques. Ces autorités de régulation sont chargées de codifier le fonctionnement du marché (heures
d'ouverture, mode de fixation des prix ...) Elles doivent surveiller les comportements des acteurs et les sanctionner
lorsqu'ils contreviennent aux règles.
Des anthropologues et les ethnologues ont montré que l’économie de marché, contrairement à ce que laissent
entendre parfois les économistes libéraux, n’est pas naturelle puisqu’elle n’existe pas dans certaines sociétés
premières (ou dites primitives) où un système d’échange non marchand, parfois fondé sur le don, domine.
Les comportements désintéressés économiquement et le don existent, non seulement dans des sociétés éloignées des
nôtres comme le montre les exemples célèbres du potlach et de la kula.
La kula est le nom d'un système d'échanges de biens prestigieux mais sans aucune valeur économique directe pratiqué à l'est de
la Nouvelle-Guinée entre une vingtaine d'îles, et décrit pour la première fois par un Européen au début du XXe siècle :
l'anthropologue, ethnologue Bronislaw Malinowski aux îles Trobriand.
Le mot « potlatch » signifiait « action de donner ». Le terme est utilisé par les ethnologues américains pour désigner diverses
cérémonies ostentatoires et dispendieuses donnant lieu à des festivités, à des déclarations publiques, ainsi qu'à des distributions
et à des destructions de biens, observées surtout au cours de la seconde moitié du XIXe siècle parmi les populations de
pêcheurs-chasseurs-collecteurs des côtes du Pacifique depuis l'État de Washington jusqu'à l'Alaska.
J’A : Ainsi, les anthropologues ont-ils mis en évidence la primauté du don dans les sociétés dites primitives.
J’E et J’’I : Dans les sociétés dites primitives, le mode d'échange est fondé sur une forme de don et de contre-don :
il s'agit d'un échange, car le donateur est sûr de recevoir d'autres biens et services en retour.
La Kula et le potlatch sont des exemples :
Selon M. Mauss (ethnologue français), le potlatch est une pratique de dons ostentatoires dans laquelle le don
participe au statut social de celui qui donnne : plus l’offrande est grande, plus le bénéficiaire sera humilié
s’il ne peut pas donner en retour plus qu’il n’a reçu. (question d’honneur)
De plus, Mauss insiste sur le caractère volontaire et obligatoire du potlatch : il n’est pas question de s’y
soustraire, et le potlatch est un système perpétuel de don appelant un contre-don, qui à son tour appelle un nouveau
contre-don.
Interdite par les autorités canadiennes en 1884, cette pratique est redevenue aujourd’hui le signe d’une identité et
d’une « renaissance culturelle » revendiquée par les populations autochtones.
Kula désigne un don et contre-don constituent aussi un élément central de la cohésion sociale des
populations mélanésiennes selon Bronislaw Malinovski (1933) = crée du LIEN social
les partenaires ne trouvent aucune satisfaction en termes de richesse monnayable, mais les échanges confèrent aux
individus qui y participent, de près ou de loin, prestige social et renommée. À cette dimension de l'échange s'ajoute
l'importance de l'alliance politique ainsi réaffirmée, et du lien social qui est créé.
… et dans nos sociétés il reste encore des domaines entiers qui échappent (pour l’instant) la logique du
marché
= Secteur non marchand
Selon l’Insee, le secteur non marchand concerne des productions livrées gratuitement ou à des prix «sans
signification économique» (qui ne couvrent pas la moitié des coûts) : justice, enseignement ou santé en font partie.
Les associations à but non lucratif ou ONG
- protection sociale ou l’accès aux biens collectifs. Dans ce cas les services ne sont pas vendus sur le marché, et
leur financement est collectif grâce aux impôts et aux cotisations sociales (les prélèvements obligatoires).
- Il existe aussi toute une économie domestique, qui n’est que partiellement prise en compte par la comptabilité
nationale (services rendus entre amis, bricolage...).
Synthèse individuelle du II :
Le marché : ordre naturel ou construit ?
Pour les libéraux, le marché est naturel, Certains pensent que le marche est une construction
Mots clés : main invisible – spécialisation – penchant sociale car il n’est pas :
naturel à l’échange – homoeconomicus… Mots clés : institutions, don, secteur non marchand…
Adam Smith considère que les hommes ont un penchant - le marché n’est pas spontané : il a besoin
naturel à échanger, ils seraient conduits par une main d’institutions marchandes préalables :
invisible qui, en les incitant à s’enrichir librement et à sous formes de convention : règles sociales (contexte
œuvrer pour leur intérêt propre, contribuerait culturel)
naturellement au bien-être de la nation. sous formes de règles juridiques :
- Cet ordre naturel conduirait à l’équilibre de la société Afin de favoriser les échanges, il faut assurer la
dans la mesure où chacun peut poursuivre légitimement confiance en rassurant les offreurs / les demandeurs
ses intérêts propres tout en concourant inconsciemment il faut donc garantir les droits de propriété ce qui requiert
au bien commun. Le bien être individuel ele bien être souvent l’intervention de l’Etat qui met en place ces
collectif sont atteints simultanément sans qu’il soit règles juridiques à travers les tribunaux, la police,… et
nécessaire de se préoccuper le moins du monde d’une les instances de contrôle)
quelconque solution collective.
- On voit que cette vision repose sur une conception - le marché n’est pas universel :
particulière de l’individu qui serait un " homo Il n’existe pas dans certaines sociétés premières (ou dites
œconomicus " : considère que le marché est le système le primitives) où un système d’échange non marchand,
plus efficient pour assurer la circulation de l’information parfois fondé sur le don, domine.
et la coordination de multiples décisions économiques. Dans nos sociétés, le secteur non marchand persiste
Voire se développe : courant de la gartuité u=qui
privilégie le lien social au lien marchand