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Christianae
brill.com/vc
Aline Canellis
Université Jean Monnet – Saint-Étienne
HiSoMA UMR 5189
aline.canellis@univ-st-etienne.fr
Abstract
In his Letter to Fabiola (Epistula 64) Jerome describes Aaron’s priestly vestments
(Lev 21:10-15; Ex 28:1-43); his exegesis is influenced not only by Philo and Josephus, but
also by Origen. As usual, he elaborates both interpretations of the pericope, the histo-
rical and the allegorical explanations.
Résumé
Dans sa Lettre à Fabiola (Epistula 64) Jérôme décrit les vêtements du Grand Prêtre
Aaron (Lv 21, 10-15 ; Ex 28, 1-43) ; son exégèse est influencée non seulement par Philon
et Flavius Josèphe, mais aussi par Origène. Comme à son habitude, il s’attache aux
deux niveaux d’interprétation de la péricope, historique et allégorique.
Keywords
L’Epistula 641 est la première des deux lettres2, parvenues jusqu’à nous, que le
moine de Bethléem a adressées à Fabiola3, « l’honneur des Chrétiens, l’étonne-
ment des Gentils, le deuil des pauvres, la providence des moines4 ». Elle a été
écrite en 3975 à cette aristocrate romaine de la Gens des Fabii qui se consacre
à l’ascétisme chrétien, dont témoignent ses jeûnes, ses aumônes, son humili-
té, sa foi, « et, pour condamner les étoffes de soie, sa toilette plébéienne et sa
recherche des vêtements serviles »6. Les nombreuses qualités de cette matro-
na sont soulignées dans l’oraison funèbre la concernant que Jérôme envoie à
Océanus en 4007 : « c’est ainsi », écrit-il, « que, revêtue des ornements sacer-
dotaux d’un précédent volume à elle adressé, elle peut se réjouir, après avoir
traversé le désert de ce monde, d’être enfin parvenue à la Terre Promise »8.
1 Jérôme, Ep. 64, ed. J. Labourt, CUF 3, Paris, 1953, p. 117-140 = I. Hilberg, CSEL 54, Vienne, 19962,
p. 586-615.
2 La seconde lettre, l’Ep. 78 (CUF 4, Paris, 1954, p. 52-93 = I. Hilberg, CSEL 55, Vienne, 19962,
p. 49-87) s’attache à la traversée du désert dans un commentaire suivi de Nombres 23,
2-49. Voir A. Canellis, « Désert et ville dans la Correspondance de saint Jérôme », Vigiliae
Christianae 66 (2012) (Brill, Leiden), p. 1-27 ; Ead., « L’exégèse de Nombres 33, 1-49 : d’Origène
à saint Jérôme (Epist. 78 à Fabiola) », dans E. Prinzivalli, F. Vinel et M. Cutino, avec la colla-
boration de I. Perée, Transmission et réception des Pères grecs dans l’Occident, de l’Antiquité
tardive à la Renaissance. Entre philologie, herméneutique et théologie. Actes du colloque inter-
national organisé du 26 au 28 novembre 2014 à l’Université de Strasbourg, Institut d’Études
Augustiniennes, Paris, 2016, Série Moyen Âge et Temps Modernes 53, p. 57-79.
3 Sur Fabiola (… entre 386 et 395 – avant 400), voir C. et L. Pietri, J. Desmulliez, PCBE, Italie, 2,
EFR, Rome, 1999, s. u. « Fabiola 1 », p. 734-735 ; C. Krumeich, Hieronymus und die christlichen
Feminae Clarissimae, Bonn, 1993, p. 158-160 (vie) ; 287-297 (ascèse et ouverture d’un hôpital,
xenodochium, au Portus Romanus), et de B. Feichtinger, Apostolae apostolorum, Peter Lang,
1995, p. 194-199 ; P. Laurence, Jérôme et le nouveau modèle féminin. La conversion à la « vie par-
faite », Institut d’Études Augustiniennes, Paris, 1997, Collection des Études Augustiniennes,
Série Antiquité 155, p. 263-265, 368-369.
4 Jérôme, Ep. 77, 2 : « Fabiolam, laudem christianorum, miraculum gentilium, luctum pau-
perum, solacium monachorum » (CUF 4, p. 40, l. 16-18 = I. Hilberg, CSEL 55, p. 37, l. 16-18).
5 Datation de J. Labourt : 395-fin 397 ; P. Lardet (L’Apologie de Jérôme contre Rufin, Un commen-
taire, Brill, Leyde 1993 (Chronologie des œuvres hiéronymiennes, p. 489-499) : 397.
6 Jérôme, Ep. 77, 2 : « … et in condemnationem uestium sericarum plebeium cultum et seruilia
indumenta quaesita » (CUF 4, 1954, p. 40, l. 22-23 = I. Hilberg, CSEL 55, p. 38, l. 2-3).
7 Jérôme, Ep. 77 (CUF 4, 1954, p. 39-52 = I. Hilberg, CSEL 55, p. 37-49).
8 Jérôme, Ep. 77, 7 : « Vt sacerdotalibus prioris ad se uoluminis induta uestibus, per mundi
huius solitudinem gaudeat se ad terram repromissionis aliquando uenisse. » (CUF 4, 1954,
p. 48, l. 8-10 = I. Hilberg, CSEL 55, p. 45, l. 10-12).
Comme nombre de missives écrites pour les nobles dames de Rome, telles
Marcella, Paula (et sa fille Eustochium)9, la Lettre 64 répond aux interrogations
exégétiques de Fabiola concernant les vêtements sacerdotaux de l’Ancien
Testament, bigarrés, chatoyants, raffinés et précieux. A l’époque toutefois où
il rédige cette missive, le Vir trilinguis10 qui, outre le Latin, maîtrise le Grec
et l’Hébreu, n’a pas encore traduit de l’Hébreu le Pentateuque, entreprise qu’il
mènera à terme dans les années 398-40011.
L’Epistula 64 se présente donc comme une lettre exégétique, dans la lignée
de celles qui ont été écrites à Rome pour le pape Damase et les dames du cercle
de l’Aventin : le didactisme et l’érudition y côtoient une certaine familiarité
respectueuse. Maîtrisant désormais sa méthode exégétique, puisqu’il a déjà
9 Voir par exemple Ep. 25-29 ; 34 ; 59 à Marcella ; Ep. 30 à Paula ; Eustochium est le des-
tinataire indirect des lettres que reçoit sa mère, mais, comme elle, elle s’intéresse aux
questions exégétiques. Jérôme leur dédiera à toutes les deux plusieurs préfaces aux
traductions des livres bibliques ainsi que divers commentaires exégétiques (L’In
Hiezechielem sera dédié à la seule Eustochium après la mort de sa mère). Sur les lettres
exégétiques, voir A. Canellis, « Les premières lettres exégétiques de saint Jérôme » dans
Epistulae Antiquae III, actes du IIIème colloque international « L’Epistolaire antique et
ses prolongements européens », Université François Rabelais, Tours, 25-27 septembre 2002,
Peeters, Louvain-Paris, 2004, p. 365-384, en part. p. 367. Sur Paula (5 mai 347-† 26 janvier
404), Marcella (… entre 339 et 346-† 31 janvier 411) et Eustochium (après 364/365-avant
fin 418/419), voir « Paula 1 », PCBE, Italie, t. 2, p. 1617-1626 ; « Marcella 1 », PCBE, Italie, t. 2,
p. 1357-1362 ; « Julia Eustochium », PCBE, Italie, t. 1, p. 713-718 ; sur Marcella, voir S. Letsch-
Brunner, Marcella, Discipula et Magistra, Auf den Spuren einer römischen Christin des
4. Jahrhunderts, Berlin-New York 1998, p. 257 ; A. Chastagnol, Les fastes de la péfecture
de Rome au Bas-Empire, Paris 1962, p. 293 (arbre généalogique) ; sur Marcella, Paula et
Eustochium, voir C. Krumeich, Hieronymus und die christlichen Feminae Clarissimae,
p. 70-91, 94-101 et B. Feichtinger, Apostolae apostolorum, p. 168-188, p. 209-212.
10 Expression de D. Brown, Vir Trilinguis, A Study in the Biblical Exegesis of Saint Jerome,
Pharos, Kampen, The Netherlands 1992 ; pour un bilan récent sur la compétence de
Jérôme en hébreu, voir A. Canellis (dir.), Jérôme, Préfaces aux livres de la Bible, SC 592,
Paris, Cerf, 2017, p. 78-83 ; Y.-M. Duval, Nouvelle histoire de la Littérature Latine, trad. al-
lemande, s. u. « Hieronymus », § 647, Bibelübersetzungen dans P. Lebrecht Schmidt (éd.
allde), J.-D. Berger, Y.-M. Duval, J. Fontaine (éd. fr.), La littérature de l’Antiquité tardive 2 :
L’Âge de Théodose (374-430), HLL 6, à paraître en 2018 (Munich-Turnhout), en part. Lit. 41,
p. 177.
11 Datation selon Y.-M. Duval (HLL 6, § 647, p. 196). Voir récapitulatif dans A. Canellis (dir.),
Jérôme, Préfaces aux livres de la Bible, SC 592, Paris, Cerf, p. 97.
Loin d’être un simple traité exégétique, l’Epistula 64 est une vraie lettre15, de la
veine de celles que Jérôme écrivait à Rome, où le « régal de la conversation » est
relevé du sel de la science16. Selon la tradition classique, l’occasio de la lettre est
rappelée : Fabiola, dans sa missive, perdue pour nous, « sollicitait » son desti-
nataire « avec insistance de [lui] écrire au sujet des vêtements d’Aaron »17, frère
de Moïse et premier grand Pontife des Hébreux, car le Seigneur les décrit lon-
guement à Moïse dans le Livre de l’Exode au chapitre 28. Ce rappel sert de pré-
texte à Jérôme qui, en un jeu littéraire adapté au thème de la lettre, présente sa
réponse comme une « offrande plus large » (ego plus obtuli)18 puisque, avant de
12 A cette date Jérôme a rédigé les Commentaires sur Abdias (vers 374 – perdu), les Épîtres
de Paul (aux Galates, aux Éphésiens, à Tite, à Philémon – 386), l’Ecclésiaste (388/389),
Nahum, Michée, Sophonie, Aggée, Habacuc (393), Jonas, Abdias (396). Voir récapitulatif
dans Y.-M. Duval (HLL 6, § 647, p. 237-343 et 246-250).
13 Paul Claudel, « Saint Jérôme, patron des hommes de lettres », écrit en octobre 1940 et
publié en 1947, Poésies, Poésie/Gallimard, 1970, p. 165-167.
14 Voir C.T.R. Hayward, « St Jerome and the Meaning of the High Priestly Vestments » dans
W. Horbury (ed.), Hebrew Study from Ezra to Ben-Yehuda, Edinburgh, 1999, p. 90-105. Notre
analyse prolonge et complète l’étude précise de R. Hayward (« 1. The Hebrew names of the
vestments ; 2. The form of the high priest’s vestments ; 3. Jewish symbolic interpretation of
the Vestments »), mais surtout elle n’a pas la même perspective : il centre son étude prin-
cipalement sur les sources hébraïques, Philon et Flavius Josèphe, sans déceler ni étudier
l’influence d’Origène sur l’expliation de Jérôme.
15 Jérôme s’adresse de nombreuses fois à sa lectrice, en particulier pour attirer son atten-
tion : § 16, CUF 3, l. 12-13 ; l. 15-16 = CSEL 54, l. 14-15 ; l. 17.
16 Jérôme, Ep. 29, 1 à Marcella (CUF, 2, p. 22, l. 23-25 = CSEL 54, l. 9-10). Voir A. Canellis,
« La lettre selon saint Jérôme. L’épistolarité de la correspondance hiéronymienne », Actes
du IIè colloque international « Le genre épistolaire antique et ses prolongements euro-
péens », Université François Rabelais, Tours, 28-30 septembre 2000, Peeters, Louvain-
Paris, 2002, p. 311-332 », en part. p. 327, n. 193.
17 Jérôme, Ep. 64, 8 : « Conpulisti me, Fabiola, litteris tuis, ut de Aaron tibi scriberem uesti-
mentis. Ego plus obtuli, ut de cibis et praemiis sacerdotum et de obseruatione pontificis
praefatiunculam struerem ». (CUF 3, p. 125, l. 5-8 = CSEL 54, p. 595, l. 12-15).
18 Jérôme, Ep. 64, 8 (CUF 3, p. 125, l. 6 = CSEL 54, p. 595, l. 13).
19 Jérôme, Ep. 64, 8 (CUF 3, p. 125, l. 6-8 = CSEL 54, p. 595, l. 13-15).
20 Jérôme, Ep. 64, 8 (CUF 3, p. 125, l. 8-19 = CSEL 54, p. 595, l. 20-21). Voir A. Canellis, « Désert
et ville dans la Correspondance de saint Jérôme », p. 24, n. 133.
21 Jérôme, Ep. 64, 22 (CUF 3, p. 140, l. 8-21 = CSEL 54, p. 615, l. 5-6).
22 Jérôme, Ep. 64, 2 (CUF 3, p. 121, l. 13-17 = CSEL 54, p. 591, l. 2-3) ; 19 (CUF 3, p. 135, l. 7-9 = CSEL
54, p. 609, l. 6-8) ; 21 (CUF 3, p. 138, l. 9-17 = CSEL 54, p. 612, l. 20-21).
23 Origène, HLev 12 (ed. M. Borret, SC 287, Paris, 1981, p. 164-194).
24 Jérôme, Ep. 64, 3 : « … et uestimenta sua non scindet, quia candida sunt, quia inpoluta,
quia agnum sequentia et de adtonsae ouis confecta uelleribus. » (CUF 3, p. 121, l. 21-24 =
CSEL 54, p. 591, l. 9-11).
25 Lév. 21, 10 évoque les vêtements saints, sacrés, du Grand Pontife.
26 Jérôme, Ep. 64, 3 (p. 121, l. 20-21 = CSEL 54, p. 591, l. 9-10) ; cf. Origène, HLev. 12, 2 (p. 170, l. 46-
47) ; 12, 3 (p. 176, l. 41-43). La blancheur éclatante du lin tout simple est déjà mentionnée
à propos des vêtements des prêtres dans l’Ep. 29, 5 (CUF 2, p. 29, l. 3-4 = CSEL 54, p. 240,
l. 3-4).
27 Jérôme, Ep. 64, 1 : « Cum autem conuersi fuerimus ad Dominum, auferetur uelamen ; oc-
cidens littera moritur, uiuificans spiritus suscitatur. Dominus enim spiritus est et lex spi-
ritalis. » (CUF 3, p. 118, l. 2-5 = CSEL 54, p. 587, l. 1-4).
28 Jérôme, Ep. 64, 9 : « … ueniam ad sacerdotalia uestimenta, et antequam mysticam scruter
intellegentiam, more Iudaico quae scripta sunt simpliciter exponam … » (CUF 3, p. 126,
l. 9-12 = CSEL 54, p. 596, l. 20-p. 597, l. 2).
29 Jérôme, Ep. 64, 19 : « Tetigimus expositionem hebraicam » (CUF 3, p. 135, l. 7 = CSEL 54,
p. 609, l. 6).
30 Jérôme, Ep. 64, 18 : « … et iuxta morem nostrum spiritali postea intellegentiae uela
pandamus » (CUF 3, p. 132, l. 7-8 = CSEL 54, p. 605, l. 5-6).
31 Jérôme, Ep. 64, 21 (CUF 3, p. 138, l. 7 et l. 15-16 = CSEL 54, p. 613, l. 4-5).
32 Jérôme, Ep. 64, 19 : « … et infinitam sensuum siluam alteri tempori reseruantes, quaedam
futurae domus strauimus fundamenta » (CUF 3, p. 135, l. 7-9 = CSEL 54, p. 609, l. 6-8).
Sans citer explicitement les versets de l’Exode (28, 6-43) où sont mentionnés
les habits des prêtres, mais en bouleversant l’ordre du livre biblique33 pour
adopter le déroulement de l’exposé des Antiquités Juives de Flavius Josèphe34,
Jérôme recense avec précision tous les vêtements, d’abord les quatre premiers
qui sont communs aux prêtres et au Grand Pontife (§§ 10-13), puis les quatre
autres qui sont particuliers au Grand Prêtre (§§ 14-17). Avec érudition, et en
suivant d’assez près des sources fiables comme Flavius Josèphe35, de très noble
lignée sacerdotale36, ou en faisant des comparaisons avec des éléments icono-
graphiques ou des realia connus des lecteurs37, voire en renvoyant à une des
lettres qu’il a écrite à une autre de ses amies (Epistula 29 à Marcella de l’été
384)38, il précise d’abord les noms, souvent dans les trois langues – en translit-
térant avec rigueur les mots hébreux39 mais en conservant les termes grecs –,
puis la forme et la matière de chacun des huit vêtements que porte le Pontife.
Il s’inscrit ainsi dans les traditions juive et alexandrine, en subissant la double
influence de Flavius Josèphe et d’Origène, tout en personnalisant et en roma-
nisant son propos à des fins pédagogiques.
33 Dans l’Exode, 28, les versets 1 à 39 traitent des vêtements du Grand Pontife (éphod, pec-
toral, manteau, signe de consécration) et les versets 40 à 43 les vêtements communs aux
prêtres et au Pontife (tunique, ceinture, calottes, caleçons de lin).
34 Flavius Josèphe, Les Antiquités juives, texte, traduction et notes d’É. Nodet, Paris, Cerf,
1990, livres 1 à 3, vol. 1 B, en part. 3, 151-187 (p. 157-164).
35 Jérôme, Ep. 64, 10 (CUF 3, p. 126, l. 27 sq. = CSEL 54, p. 597, l. 16) ; 11 (CUF 3, p. 127, l. 6 = CSEL
54, p. 598, l. 5) ; 13 (CUF 3, p. 128, l. 5 = CSEL 54, p. 599, l. 11) ; 14 (CUF 3, p. 128, l. 15 = CSEL 54,
p. 600, l. 4) ; 15 (CUF 3, p. 129, l. 5 = CSEL 54, p. 600, l. 20) ; 16 (CUF 3, p. 130, l. 11 = CSEL 54,
p. 602, l. 13).
36 Jérôme, Ep. 64, 10 (CUF 3, p. 126, l. 29 = CSEL 54, p. 597, l. 18).
37 Jérôme, Ep. 64, 11 (CUF 3, p. 127, l. 11-16 = CSEL 54, p. 598, l. 9-13) ; 12 (CUF 3, p. 127, l. 23-25 =
CSEL 54, p. 598, l. 19-p. 599, l. 2) ; 13 (CUF 3, p. 128, l. 6 = CSEL 54, p. 599, l. 12) ; 15 (CUF 3,
p. 129, l. 26-27 = CSEL 54, p. 602, l. 1-2).
38 Jérôme, Ep. 29 (CUF 2, p. 22-30, en part. §§ 4-5, p. 26-29). Voir A. Canellis, « Les premières
lettres exégétiques de saint Jérôme » dans Epistulae Antiquae III, actes du IIIème colloque
international « L’Epistolaire antique et ses prolongements européens », Université François
Rabelais, Tours, 25-27 septembre 2002, Peeters, Louvain-Paris, 2004, p. 365-384, en part.
p. 366, 367, 370-371.
39 Cf. Ancien Testament interlinéaire hébreu-français, Alliance biblique universelle, 2007,
p. 266-271.
40 Sur les noms et la forme des vêtements du Grand Prêtre, voir C.T.R. Hayward, « St Jerome
and the Meaning of the High Priestly Vestments », p. 91-98.
41 Jérôme, Ep. 64, 10 (p. 126, l. 16-26). Cf. Ex. 28, 42 (A. Rahlfs, Septuaginta, id est Vetus
Testamentum Graece juxta LXX interpretes, 2 vol., Stuttgart, 1979, p. 135), et Flavius Josèphe,
A. J. 3, 151-152 (p. 157).
42 Cf. Flavius Josèphe, A. J. 3, 153 (t. 1, p. 131) : βυσσίνης.
43 Jérôme, Ep. 64, 11 (CUF 3, p. 127, l. 5-10 = CSEL 54, p. 598, l. 5-7). Cf. Ex. 28, 4 et 39. Cf. Flavius
Josèphe, A. J. 3, 153 (p. 157-158) ; Origène, HEx 9, 4 (ed. M. Borret, SC 32, Paris, 1985, l. 82).
44 Jérôme, Ep. 64, 12 (CUF 3, p. 127, l. 19-23 = CSEL 54, p. 598, l. 18). Cf. Ex. 28, 4 ; cf. Flavius
Josèphe, A. J. 3, 154-156 (p. 158).
45 Jérôme, Ep. 64, 13 (CUF 3, p. 128, l. 128, l. 5-13 = CSEL 54, p. 599, l. 14) ; cf. Flavius Josèphe,
A. J. 3, 157-158 (p. 159).
46 Jérôme, Ep. 64, 14 (CUF 3, p. 128, l. 18 = CSEL 54, p. 600, l. 8). Cf. Ex. 28, 4 et Flavius Josèphe,
A. J. 3, 159-161 (p. 159).
47 Jérôme, Ep. 64, 15 (CUF 3, p. 129, l. 5-8 = CSEL 54, p. 601, l. 2). Cf. Ex. 28, 4 et Flavius Josèphe,
A. J. 3, 162 (p. 160).
48 Origène, HEx 9, 4 (ed. M. Borret, SC 32, Paris, 1985, l. 87-88) ; HLév. 6, 4 (ed. M. Borret,
SC 286, Paris, Cerf, 1981, p. 284, l. 15).
49 Jérôme, Ep. 64, 16 (CUF 3, p. 130, l. 13-16 = CSEL 54, p. 602, l. 16). Cf. Ex. 28, 4 et Flavius
Josèphe, A. J. 3, 163-171 (p. 160-161).
50 Jérôme, Ep. 64, 17 (CUF 3, p. 131, l. 24-28 = CSEL 54, p. 604, l. 16-18). Cf. Ex. 28, 36 et Flavius
Josèphe, A. J. 3, 172-178 (p. 161-163).
61 Sur la pourpre, voir S. et J. Maillat, Les plantes dans la Bible. Guide de la flore en Terre Sainte,
Méolans-Revel, Éditions DésIris, 1999, p. 184-189.
62 Jérôme, Ep. 64, 12 : « … ut diuersos flores et gemmas artifici manu non textas sed additas
arbitreris » (CUF 3, p. 127, l. 28-29 = CSEL 54, p. 599, l. 5-6).
63 Jérôme, Ep. 64, 14 : « … quorum primum est mail, id est tunica talaris, tota hyacinthina,
ex lateribus eiusdem coloris adsutas habens manicas … » ; « In extrema uero parte, id est
ad pedes, septuaginta duo sunt tintinabula, et totidem mala punica isdem contexta colo-
ribus quibus supra cingulum. Inter duo tintinabula unum malum est, et inter duo mala
unum tintinabulum … » (CUF 3, p. 128, l. 20 ; l. 24-28 = CSEL 54, p. 600, l. 7-9 : l. 12-15).
64 Jérôme, Ep. 64, 15 : « … ex quibus secta fila torquentur cum subtemine trium colorum,
hyacinthi, cocci, purpurae … » (CUF 3, p. 129, l. 23-24 = CSEL 54, p. 601, l. 15-16).
65 Jérôme, Ep. 64, 16 : « … auro et quattuor textus coloribus … » (CUF 3, p. 130, l. 17 = CSEL 54,
p. 603, l. 1).
66 Jérôme, Ep. 64, 16 : « … et mutuo sibi uittis copulentur hyacinthinis » (CUF 3, p. 131, l. 10-11 =
CSEL 54, p. 604, l. 4-5).
67 Jérôme, Ep. 64, 17 : « … ut in fronte uitta hyacinthina constringatur » (CUF 3, p. 131, l. 28-29 =
CSEL 54, p. 604, l. 20).
68 Jérôme, Ep. 64, 12 (CUF 3, p. 127, l. 25-27 = CSEL 54, p. 599, l. 2-4) ; 14 (CUF 3, p. 128, l. 16-17 ;
l. 26-27 = CSEL 54, p. 600, l. 4-6) ; 15 (CUF 3, p. 129, l. 18-20 = CSEL 54, p. 601, l. 11-12) ; 16 (CUF
3, p. 130, l. 17 = CSEL 54, p. 603, l. 1).
69 Jérôme, Ep. 64, 17 (CUF 3, p. 131, l. 24 = CSEL 54, p. 604, l. 16).
70 Jérôme, Ep. 64, 15 (CUF 3, p. 129, l. 22 = CSEL 54, p. 601, l. 14).
71 Jérôme, Ep. 64, 15 (CUF 3, p. 129, l. 29 = CSEL 54, p. 602, l. 4).
72 Jérôme, Ep. 64, 16 (CUF 3, p. 130, l. 16 = CSEL 54, p. 595, l. 12-15).
73 Jérôme, Ep. 64, 16 (CUF 3, p. 131, l. 6-7 = CSEL 54, p. 604, l. 1-2).
74 Jérôme, Ep. 64, 16 (CUF 3, p. 131, l. 12 = CSEL 54, p. 604, l. 5-6).
75 Jérôme, Ep. 64, 16 (CUF 3, p. 131, l. 15-23 = CSEL 54, p. 604, l. 17-15).
d’ordinaire, dans cette description des vêtements sacerdotaux, suit d’assez près
le texte de Flavius Josèphe, s’en écarte dans l’énumération des douze pierres :
il inverse l’ordre du saphir et du jaspe, mais aussi de l’agate et de l’améthyste81.
Passant sous silence les divergences par rapport au Texte Hébreu82 et à la
Septante83, mais en donnant déjà la liste qu’il proposera dans la Vulgate84,
il mentionne seulement le désaccord de Symmaque qui traduit « pierre de
foudre »85 au lieu d’ « émeraude »86, et son étonnement à ne pas voir figurer
dans la liste l’hyacinthe87. Peut-être est-ce, selon son hypothèse non fondée, la
pierre nommée « pierre de Ligurie »88, pierre sur laquelle il n’a rien trouvé dans
les ouvrages scientifiques accessibles en son temps, probablement le traité
d’Épiphane sur les douze gemmes, cité plus loin dans la Lettre89. Ces variantes
pourquoi la pιerre d’hyacinthe n’est pas évoquée et si l’hyacinthe n’est pas le ligurion :
« Εὕρομεν δὲ λαγκούριον οὕτω καλούμενον λίθον, ὅν τινες τῇ τρανῇ διαλέκτῳ λαγούριον καλοῦ-
σι. Καὶ τάχα τοῦτο οἴμαι τὸ λιγύριον, ἐπειδὴ αἱ θεῖαι Γραφαὶ τὰ ὀνόματα ἑτέρως μετεποιήσαντο·
ὡς τὸν σμάραγδον πράσινον. Καὶ ὅτι πως ἐν τῇ τῶν λίθων τούτων ὀνομασίᾳ, οὐκ ἐμνήσθησαν καὶ
ὑακίνθου, καίτοι γε προόπτου καὶ ἐντίμου ὄντος λίθου· ὥστε εἰς νοῦν ἡμᾶς λαβεῖν, μήποτε τὸ
λιγύριον τοῦτο καλεῖ ἡ θεία Γραφή. ».
90 Essai de classement des pierres par couleurs : pour les jaunes : pierre de Ligurie, chryso-
lithe (jaune verdâtre – voir Pline, H. N. 37, 42, 126, p. 89-90 et § 126 n. 1, p. 164-165) ; les
rouges : agate, sardoine (cornaline), escarboucles (voir Pline, H. N. 37, 54, 139-142, p. 94-97 ;
25-26, 92-97, p. 73-77) ; les bleus : saphir (hyacinthe, lapis-lazzuli ?) (voir Pline, H. N. 37, 38-
39, 119-120, p. 86) ; les verts : émeraude, topaze ?, jaspe ? béryls ? (voir Pline, H. N. 37, 32-34,
107-113, p. 80-83 ; 37, 115-118, p. 83-85 ; 20, 76-79, p. 66-68) ; les violets : améthyste (voir Pline,
H. N. 37, 40, 121-124, p. 86-88). L’onyx, le jaspe, la topaze, le béryl peuvent avoir des couleurs
différentes, pas nécessairement dans un dégradé de la même teinte … On lira également
avec intérêt plusieurs articles sur Internet, prouvant la difficulté, voire l’impossibilité, de
déterminer avec assurance la nature et l’aspect de ces pierreries, par exemple : http://456-
bible.123-bible.com/westphal/4124.htm ou encore http://home.nordnet.fr/~christian.
hurtrel/THEMES/TH10079.html. Voir aussi M. Carrez, art. s. u. « Pierre précieuse » dans
Dictionnaire Encyclopédique de la Bible, Brepols, 1987, p. 1026-1027.
91 Jérôme, Ep. 64, 11 (CUF 3, p. 127, l. 16-18 = CSEL 54, p. 598, l. 13-15).
92 Jérôme, Ep. 64, 12 : « … atque ita polymita arte distinctum ut diuersos flores et gemmas
artifici manu non textas sed additas arbitreris. » (CUF 3, p. 127, l. 26-29 = CSEL 54, p. 599,
l. 4-6).
93 Jérôme, Ep. 64, 15 : « … et efficitur palleolum uermiculatae pulchritudinis perstringens ful-
gore oculos in modum caracallarum, sed absque cucullis. » (CUF 3, p. 129, l. 25-27 = CSEL
54, p. 601, l. 17-p. 602, l. 2).
94 Jérôme, Ep. 64, 15 : « Auri laminae, id est bratteae, mira tenuitate tunduntur … » (CUF 3,
p. 129, l. 21-22 = CSEL 54, p. 601, l. 14-15).
95 Jérôme, Ep. 64, 10 (CUF 3, p. 126, l. 17-24 = CSEL 54, p. 597, l. 8) ; cf. Flavius Josèphe, A. J. 3,
152 (p. 157).
96 Jérôme, Ep. 64, 12 (CUF 3, p. 127, l. 29-p. 128, l. 4 = CSEL 54, p. 599, l. 6-10) ; cf. Flavius
Josèphe, A. J. 3, 155 (p. 158).
97 Jérôme, Ep. 64, 14 (CUF 3, p. 129, l. 1-4 = CSEL 54, p. 600, l. 16-20) ; cf. Flavius Josèphe, A. J. 3,
160 (p. 159), qui ne précise pas le nombre de clochettes ni la nécessité de rendre la dé-
marche du Pontife sonore.
98 Jérôme, Ep. 64, 15 (CUF 3, p. 130, l. 5-10 = CSEL 54, p. 602, l. 10-12) ; cf. Flavius Josèphe, A. J. 3,
166 (p. 160), qui précise que les noms sont écrits dans l’alphabet hébreu traditionnel, six sur
chaque épaule : sur l’une : Ruben, Siméon, Lévi, Juda, Dan et Nephtali, et sur l’autre : Gad,
Asher, Isachar, Zabulon, Joseph et Benjamin. Pour le détail, voir Flavius Josèphe, A. J. 3,
166 (p. 160, n. 8).
99 Jérôme, Ep. 64, 16 (CUF 3, p. 130, l. 31-p. 131, l. 1 = CSEL 54, p. 603, l. 13-14) ; cf. Flavius Josèphe,
A. J. 3, 169 (p. 161).
100 Jérôme, Ep. 64, 17 : « Octaua est lamina aurea, id est sis zaab, in qua scriptum est nomen
Dei hebraicis quattuor litteris ioth, he, uau, he, quod apud illos ineffabile nuncupatur.
Haec super pilleolum lineum et commune omnium sacerdotum in pontifice plus addi-
tur, ut in fronte uitta hyacinthina constringatur, totamque pontificis pulchritudinem Dei
uocabulum coronet et protegat. » (CUF 3, p. 131, l. 24-27 ; p. 132, l. 1-2 = CSEL 54, p. 604,
l. 16-21) ; cf. Flavius Josèphe, A. J. 3, 178 (p. 163).
101 Philon, Vie de Moïse, introd. trad. et notes de R. Arnaldez, C. Mondésert, J. Pouilloux,
P. Savinel, Œuvres de Philon d’Alexandrie, 22, Cerf, 1967.
102 Sur le symbolisme juif des vêtements du Grand Prêtre, voir Voir C.T.R. Hayward, « St
Jerome and the Meaning of the High Priestly Vestments », p. 98-104.
103 Jérôme, Ep. 64, 18 (CUF 3, p. 132, l. 8-17 = CSEL 54, p. 605, l. 6-p. 605, l. 13) ; cf. Flavius
Josèphe, A. J. 3, 183 (p. 163-164). On retrouve cette interprétation dans Origène, HEx 13, 3
(p. 386, l. 85-p. 388, l. 99).
104 Jérôme, Ep. 64, 18 (CUF 3, p. 132, l. 13-16 = CSEL 54, p. 605, l. 10-12).
105 Flavius Josèphe, A. J. 3, 184 : « éclair » et « foudre » (p. 164).
106 Philon, V. M., 2, 119, 120 et 121 (p. 244-245).
107 Jérôme, Ep. 64, 18 (CUF 3, p. 132, l. 20-32 = CSEL 54, p. 605, l. 16-p. 606, l. 8) ; cf. Flavius
Josèphe, A. J. 3, 184 (p. 164).
Les deux pierres de l’éphod, émeraudes selon la LXX et Philon108, onyx (ou
sardonyx) selon Flavius Josèphe109 – Jérôme en effet ne tranche pas ici110 –
symbolisent les deux hémisphères ou encore le soleil et la lune111. La ceinture
représente l’océan comme le dit seulement Flavius Josèphe112. Placé au milieu
de la tunique, le rational représente la terre, entourée de tous les éléments,
selon Jérôme suivant en cela Flavius Josèphe113. Les douze pierres, comme l’ex-
pliquent aussi bien Philon que Flavius Josèphe, figurent les douze signes du zo-
diaque ou les douze mois ; à chaque rangée correspond une saison, et à chaque
saison trois mois114. Mais, sans reprendre totalement à Philon son explication
de la révolution du soleil d’après les lois mathématiques inébranlables, Jérôme
se défend toutefois d’écrire un exposé païen et justifie ses propos en évoquant
la loi inflexible de la Providence divine et en citant comme exemple un pas-
sage du Livre de Job (9, 9) compréhensible uniquement si l’on recourt au lan-
gage usuel115. Le rational enfin, qui tire son nom de ratio, « raison », calqué sur
le nom grec λογεῖον que Philon rapproche du λόγος116, symbolise la manière
d’agir de Dieu ; dans le rational il y a en effet « révélation » et « vérité », δήλωσις
et ἀλήθεια, termes repris à Philon117. Mais, au lieu de suivre Philon, Jérôme s’en
démarque : il abrège le développement de son prédécesseur et centre son ex-
plication sur l’action et la sagesse de Dieu118. Poursuivant son fil directeur, et
s’inspirant librement de ses prédécesseurs grecs, l’exégète latin finit par la tiare,
108 Jérôme, Ep. 64, 15 (CUF 3, p. 130, l. 2 = CSEL 54, p. 602, l. 5-6) ; cf. Philon, V. M. 2, 122
(p. 244-245).
109 Jérôme, Ep. 64, 15 (CUF 3, p. 130, l. 3 = CSEL 54, p. 602, l. 6-7) ; cf. Flavius Josèphe, A. J. 3, 165
(p. 160).
110 Jérôme, Ep. 64, 18 (CUF 3, p. 133, l. 1-2 = CSEL 54, p. 606, l. 8-9).
111 Flavius Josèphe (A. J. 3, 185, p. 164) ne mentionne que le soleil et la lune, alors que Philon
propose les deux interprétations (V. M. 2, 122, p. 246-247).
112 Flavius Josèphe, A. J. 3, 185 (p. 164). Philon ne mentionne la ceinture ni dans la description
des vêtements ni dans leur symbolisme (§§ 109-135, p. 240-251).
113 Jérôme, Ep. 64, 18 (CUF 3, p. 133, l. 7-10 = CSEL 54, p. 606, l. 14) ; cf. Flavius Josèphe, A. J. 3,
185 (p. 164). Philon ne le dit pas, mais on peut le déduire des §§ 124-126.
114 Jérôme, Ep. 64, 18 (CUF 3, p. 133, l. 10-13 = CSEL 54, p. 606, l. 16-p. 607, l. 1) ; cf. Philon, V. M. 2,
124 (p. 246-248) ; Flavius Josèphe, A. J. 3, 186 (p. 164).
115 Jérôme, Ep. 64, 18 (CUF 3, p. 133, l. 14-22 = CSEL 54, p. 607, l. 4-8) ; cf. Philon, V. M. 2, 124-126
(p. 246-248).
116 Jérôme, Ep. 64, 18 (CUF 3, p. 133, l. 22-p. 134, l. 8, en part. l. 23 = CSEL 54, p. 607, l. 8-22) ;
cf. Philon, V. M. 2, 127-130 (p. 246-249), en part. § 127.
117 Jérôme, Ep. 64, 18 (CUF 3, p. 133, l. 28-29 = CSEL 54, p. 607, l. 14) ; cf. Philon, V. M. 2, 128-129
(p. 248-249).
118 Jérôme, Ep. 64, 18 (CUF 3, p. 133, l. 28-p. 134, l. 8 = CSEL 54, p. 607, l. 13-22) ; cf. Philon, V. M. 2,
127-130 (p. 248-249).
119 Jérôme, Ep. 64, 18 : « Super omnia cidaris et uitta hyacinthina caelum monstrat, et auri
lamina quae in fronte pontificis est, inscriptumque nomen Dei universa quae subter sunt,
Dei arbitrio gubernari. » (CUF 3, p. 134, l. 9-12) ; cf. Philon, V. M. 2, 128-129 (p. 248-249).
120 Voir A. Canellis, « Hiezechiel quoque uidit Dominum in forma hominis sedentem super
Cherubim … L’exégèse de la première vision d’Ezéchiel dans l’In Hiezechielem de saint
Jérôme » dans Les visions de l’Apocalypse : Héritage d’un genre littéraire et interprétation
dans la littérature chrétienne des premiers siècles, Cahiers de Biblia patristica, Strasbourg,
2014, p. 127-154, en particulier 3ème partie.
121 Jérôme, Ep. 64, 18 : « (iustum erat) ut pontifex Dei creaturarum omnium typum portans
in uestibus suis indicaret cuncta indigere misericordia Dei, et consacrificaret ei uniuersa
conditio, ut non pro liberis ac parentibus, et propinquis, sed pro cuncta creatura et uoce
et habitu precaretur. » (CUF 3, p. 135, l. 1-6 = CSEL 54, p. 609, l. 1-5) ; cf. Philon, V. M. 2, 133-
135 (p. 250-251).
122 Jérôme, Ep. 64, 19 (CUF 3, p. 135, l. 10 = CSEL 54, p. 609, l. 9).
123 Jérôme, Ep. 64, 18 (CUF 3, p. 135, l. 9-16 = CSEL 54, p. 609, l. 9-14).
124 Origène, HLev. 9, 2 (ed. M. Borret, SC 287, Paris, Cerf, 1981, p. 72, l. 36 ; p. 76, l. 26-29).
125 Origène, HLev. 6, 2 (p. 276, l. 89-p. 278, l. 118). Jérôme reprend Gn. 3, 21.
126 Jérôme, Ep. 64, 19 (CUF 3, p. 135, l. 17-p. 136, l. 4 = CSEL 54, p. 609, l. 14-p. 610, l. 7), en part. :
« … tunc induemur ueste linea nihil in se mortis habente, sed tota candida, ut de baptis-
mo consurgentes cingamus lumbos in ueritate et tota pristinorum peccatorum turpitudo
celetur. » (CUF 3, p. 135, l. 28-p. 136, l. 2 = CSEL 54, p. 610, l. 2-5). Idée reprise plus loin, au
§ 20, p. 136, l. 14-15 = CSEL 54, p. 610, l. 15-16. Voir aussi HEx. 9, 4 (p. 300, l. 80-84).
127 Origène, HLev. 9, 1 (p. 72, l. 26-p. 74, l. 55) ; 9, 5 (p. 86, l. 1-p. 88, l. 13).
128 Jérôme, Ep. 64, 20 (CUF 3, p. 136, l. 5-13 = CSEL 54, p. 610, l. 8-15), en part. : « Post femina-
lia et lineam tunicam induimur hyacinthino uestimento, et incipimus de terrenis ad alta
conscendere. » (CUF 3, p. 136, l. 5-7 = CSEL 54, p. 610, l. 8-9).
129 Origène, HEx. 9, 4 (p. 300, l. 84-87) ; HLév. 6, 3 (p. 282, l. 65-70). Sur l’intelligence voir HLév.
6, 3 (p. 280, l. 57 sq.).
130 Jérôme, Ep. 64, 20 (CUF 3, p. 136, l. 20-26 = CSEL 54, p. 611, l. 4-5) ; cf. Origène, HLev. 6, 5
(p. 288, l. 27).
131 Jérôme, Ep. 64, 20 (CUF 3, p. 137, l. 3-5 ; l. 6-9 = CSEL 54, p. 611, l. 8-13 ; l. 13-16). Sur les quatre
vertus, voir A. Canellis, « De Cicéron à saint Jérôme : bilan sur les quatre vertus » dans
E. Gavoille et S. Roesh (éd.), Diuina studia. Mélanges de religion et de philosophie ancienne
offerts à François Guillaumont, Ausonius, Scripta Antiqua 110, Bordeaux, 2018, p. 21-29.
132 Jérôme, Ep. 64, 20 (CUF 3, p. 137, l. 1-20 = CSEL 54, p. 611, l. 8-p. 612, l. 5).
133 Origène, HEx. 9, 4 (p. 300, l. 87-p. 302, l. 100).
134 Origène, HLev. 6, 4 (p. 284, l. 24-33) ; 12, 3 (p. 174, l. 24-32).
135 Origène, HLev. 6, 4 (ed. M. Borret, SC 286, Paris, Cerf, 1981, p. 286, l. 46-65) ; Jérôme cite
également Os. 10, 12.
136 Jérôme, Ep. 64, 20-21 (CUF 3, p. 136, l. 21-p. 138, l. 17 = CSEL 54, p. 610, l. 8-p. 614, l. 21).
137 Origène, HLev. 6, 5 (p. 286, l. 1-p. 288, l. 45) ; 12, 3 (p. 174, l. 33-p. 176, l. 40).
138 Jérôme, Ep. 64, 21 (CUF 3, p. 138, l. 18-p. 138, l. 27 = CSEL 54, p. 613, l. 6-14), en part. :
« Inperfecta sunt uniuersa, nisi tam decoro currui dignus quaeratur auriga, et super crea-
turas creator insistens regat ipse quae condidit. Quod olim in lamina monstrabatur, nunc
in signo ostenditur crucis. » (CUF 3, p. 138, l. 23-27 = CSEL 54, p. 613, l. 11-14).
139 Jérôme, Ep. 64, 21 (CUF 3, p. 139, l. 2-27 = CSEL 54, p. 613, l. 17-p. 614, l. 21) ; cf. Origène, HLev.
6, 6 (p. 292, l. 29-p. 294, l. 70).
140 Origène, HLev. 6, 6 (p. 292, l. 40-p. 294, l. 70).
141 Jérôme, Ep. 64, 21 (p. 138, l. 27-p. 139, l. 27).
142 Jérôme, In Isaiam XV, 54, 11-14 (ed. M. Adriaen, CCSL 73A, Brepols, Turnhout, 1963, p. 611,
l. 116-p. 613, l. 207).
Ézéchiel 143, où, avec des reflets d’intertextualité, les listes de joyaux multico-
lores des vêtements du Pontife dans l’Exode, du Prince de Tyr d’Ézéchiel 28, 13,
et de l’Apocalypse de Jean 21, 19-20, évoquées dans l’Epistula 64144, brilleront de
tous leurs feux.
Mais Jérôme n’est pas le seul latin à avoir élaboré une interprétation allé-
gorique des vêtements du Grand Prêtre à la suite de Philon, Flavius Josèphe
et Origène : quelques années avant lui, connaissant le grec mais non l’hébreu,
l’évêque de Milan, Ambroise, dans le prologue de son De fide ad Gratianum
Augustum a également proposé une explication ecclésiologique, christolo-
gique et morale des vêtements sacerdotaux, qu’il conclut par une maxime
aussi synthétique que programmatique : Bona ergo fides, cum pulchro operum
renidet ornatu145.
143 Jérôme, In Hiezechielem, 9, 28, 11-19 (ed. F. Glorie, CCSL 75, Brepols, Turnhout, 1964, p. 392,
l. 237-315).
144 Jérôme, Ep. 64, 16 (CUF 3, p. 131, l. 1-5 = CSEL 54, p. 603, l. 14-17).
145 Ambroise de Milan, De fide 2, Prol. 4-14 (ed. O. Faller, CSEL 78, Vienne, 1962, p. 59, l. 24-p. 62,
l. 94).