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premier tome
Avant-Propos 13
I Herme'sTrisme¤giste 15
Les trois fois trois aspects du disciple d ’ Herme' s ^ La triple sub-
limite¤ du nouveau devenir dans la Rose Croix classique ^ La fuite
en Egypte
II LaTable d ’ E¤meraude 21
Explication
V Pymandre et Herme' s 46
L‘ unite¤ de la te“te et du coeur ^ La purification fondamentale du
coeur
X La bonne fin 84
Le chemin de retour a' la vie originelle ^ Le cercle de la limite ^ La
bonne fin ^ Le signe de l’ homme dont l’a“ me est rene¤e ^ Moisson
et service ^ L‘extension du champ de la moisson
Glossaire 232
C ’est avec une reconnaissance et une joie particulie' res que nous
faisons para|“ tre de nouveau au grand jour l’antique message de la
Gnose e¤gyptienne, maintenant que le monde et l’ humanite¤ sont
arrive¤s une fois de plus a' l’un de ces tournants pe¤riodiques des
grands cycles cosmiques.
A quelque moment, dans quelque lieu et sous quelque nom
qu’il ope're, ce message est le fondement de toute activite¤ libe¤ra-
trice. C ’est donc aussi le cas dans la pe¤ riode aryenne qui est la
no“tre. Il s’adresse a' ceux qui perc°oivent ce qu’a de tragique la mar-
che de l’ humanite¤ et, dans une profonde angoisse du coeur, cher-
chent encore a' e¤chapper au circuit fatal de la mort, laquelle pre¤ ci-
pite irre¤sistiblement les hommes dans les te¤ne'bres insondables de
la nuit cosmique qui tombe sur eux.
Ce livre, de par sa nature, parle directement a' ceux qui s’effor-
cent, en tant qu’e¤le'ves de l’Ecole Spirituelle Gnostique de la Rose-
Croix d’Or, de parcourir le chemin de la ve¤ritable destine¤e hu-
maine. Gra“ce a' lui, tous les chercheurs se¤rieux de la ve¤rite¤ libe¤ra-
trice sont a' me“me d’approcher, d’aussi pre's que possible, l’esprit
de l’apprentissage gnostique et de de¤ couvrir dans cette orien-
tation inte¤rieure s’ils sont appele¤s, eux aussi, a' parcourir ce che-
min.
Jan van Rijckenborgh
Herme's Trisme¤giste
La Table d’ Emeraude
Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, et ce qui est en
haut comme ce qui est en bas, afin que les miracles de l’ Unique
s’accomplissent.
ßCe qui est en bas est comme ce qui est en haut, et ce qui est
en haut comme ce qui est en bas, afin que les miracles de
l’ Unique s’accomplissent. De me“ me que tout fut engendre¤ de
l’ Unique par un seul interme¤diaire, de me“me tout est-il ne¤ de
l’ Unique par transmission.ý
ßLe soleil en est le pe're, la lune en est la me're, l’air l’a porte¤
dans son sein, la terre est sa nourrice. Le Pe're de tous les talis-
mans du monde est omnipre¤sent. Sa force, quand elle est utili-
se¤e dans la terre, reste immacule¤e.ý
Le Corpus Hermeticum
* Voir le glossaire.*
32 L‘ Esprit, Pe're de tous les e“tres, qui est vie et lumie're, engen-
dra un homme semblable a' Lui, dont il s’e¤prit comme de
son propre enfant car, a' l’ image de son Pe're, il e¤tait d’ une
grande beaute¤. Dieu s’e¤prit donc en re¤alite¤ de sa propre
forme et lui livra toutes ses oeuvres.
Pymandre et Herme's
De¤livrance et re¤mission
La dualite¤ de l’ homme
Vous avez sans doute appris par les journaux, les pe¤ riodiques ou
autres moyens d’information que l’on cherche activement a' pro-
longer la vie. On croit e“tre a' me“me, dans un avenir relativement
proche, dans un de¤lai d’une centaine d’anne¤es par exemple, de
prolonger jusqu’a' 800 ans la vie humaine. Comment veut-on le
re¤aliser ?
Eh bien, vous savez que l’atome renferme des forces redouta-
bles. C ’est dans l’atome que se trouve l’e¤le¤ment vie, l’e¤lixir de
vie de la forme humaine. Le fait que notre vie ne soit pas plus lon-
gue est du“ a' l’incapacite¤ de l’ homme de faire un juste emploi de
l’e¤le¤ment vie de l’atome. On veut a' l’ heure actuelle extraire cet
e¤lixir de vie, que l’on a tant cherche¤ et que l’on vient de de¤couvrir.
On veut le produire, l’administrer a' l’ homme par injections et
augmenter ainsi la dure¤e de la vie. Mais si vous pensez au de¤sordre
effrayant que l’ homme provoque de¤ja' au cours d’une vie d’une
dure¤e moyenne de 70 a' 80 ans, vous comprenez que si nous vivions
tous 200, 300 ou 800 ans, l’ordre social entier pe¤rirait au cours de ce
temps.
C ’est pourquoi il est hors de doute que la prolongation de la vie
envisage¤e signifie en me“me temps la fin de l’ humanite¤ entie're.
Aussi la loi valable pour tout vrai Rose-Croix (pensez ici au
Diplo“me de Backstrom) est-elle significative, qui dit que ßcelui-ci
ne de¤sirera pas vivre plus longtemps que Dieu ne le lui permet-
tra.ý Car l’ homme dialectique, pousse¤ par son e¤tat naturel, court
Une question s’e¤le've en Herme's, question qui est sans nul doute
votre proble'me a' vous aussi : ßDis-moi, dit-il a' Pymandre,
comment irai-je a' la vieý, la vie de ce royaume cache¤ ? ßCar Dieu
a dit : Que l’ homme qui posse'de le Nou“s se connaisse luime“me.ý
Autrement dit, c ’est la possession du Nou“s qui permet a'
l’ homme de se conna|“ tre. ßLes hommes n’ont-ils donc pas tous
le Nou“s ?ý D ’ou' la re¤ponse : ßVeille a' ce que tu dis ! Moi,
Pymandre, Nou“s, je ne vais que vers ceux qui sont saints, bons,
purs et mise¤ricordieux, vers ceux qui sont pieux ; ma pre¤sence
leur devient une aide afin qu’ ils connaissent toutes choses a'
l’ instant.ý
Supposons un moment, lecteur, que par un savoir d’expe¤ -
rience a' travers des chemins difficiles, frappe¤ et blesse¤ par la vie,
vous soyez devenu conscient du royaume cache¤ en vous et des pos-
sibilite¤s immenses qu’il rece'le. Supposons encore que, dans le
parcours dramatique du microcosme a' travers la nature de la
mort, au cours de nombreuses existences, sous les meurtrissures
de la vie et les conse¤ quences de toutes sortes dues a' la se¤paration
des sexes, cette prise de conscience soit devenue certitude et que
vous ayez entie'rement accepte¤ la pre¤sence en vous du royaume
cache¤. C ’est dans cette situation que se pose le proble'me qui fait
soupirer des millions d’ hommes et qui en a e¤ gare¤ aussi des mil-
lions jusqu’a' pre¤sent : comment libe¤rer le royaume inte¤rieur en
soi ? Comment e¤veiller a' la vie l’ homme ve¤ritable ? Comment en-
trer dans le royaume cache¤ ?
Il y en a des millions qui, comme nous venons de le dire, ont
de¤couvert au cours de leur vie, l’existence du royaume cache¤ .
C ’est pre¤cise¤ment par cette de¤couverte que beaucoup sont abu-
se¤s : ils croient de¤ja' le posse¤der, ils croient y e“tre entre¤s.
Supposez que la Rose du coeur parle fortement en vous. Admet-
tez que, a' l’inte¤rieur du sanctuaire de votre coeur, vive et palpite
cette vie cache¤e et que la Gnose vous touche continuellement par
ßParce que celles-ci ne lui sont que trop bien connues,ý dit
Pymandre.
Quand l’a“me na|“ t, sa force prend la direction en triomphant de
tous les liens terrestres et de leurs effets. Nous faisons toujours
tout a' contresens en raison de nos fausses conceptions. C ’est
ainsi que si, a' un moment donne¤, nous sommes ge“ne¤s par un cer-
tain trait de caracte're, nous le combattons et, par la', vivifions la loi
dialectique : monter, briller, descendre. Aujourd’ hui, nous pen-
sons avoir abouti et, le lendemain, c ’est de nouveau l’erreur.
Donc, il faut d’abord construire l’a“me avant de pouvoir purifier
vraiment sa vie. La force de l’a“me vous fera alors franchir toutes
les difficulte¤s. Par la qualite¤ de l’a“me, tout en vous fera volte-face.
Vous de¤couvrirez alors que tout ce contre quoi vous aviez tant
lutte¤ et pour quoi vous vous e¤tiez donne¤ tant de peine, se de¤tache
de vous progressivement. Le verset 59 dit tre's nettement :
ßJe me tiens loin des insense¤s, des vicieux, des pervers, des
envieux, des cupides, des meurtriers et des impies ; je les livre au
de¤mon vengeur qui les fustige avec l’aiguillon du feu, cequi
excite leurs sens et les arme ainsi davantage pour les actions
impies en sorte d’aggraver encore leur cha“timent. Aussi la
convoitise de ces hommes cherche-t-elle sans cesse un plus
grand assouvissement et les rend-elle furieux dans les te¤ ne'bres
sans que rien ne puisse les rassasier; c’est en cela que re¤ side leur
torture et c’est cela qui augmente toujours plus la flamme qui
les roussit.ý
La bonne fin
ßJe les livre au de¤mon vengeur. De tels e“tres ont besoin de l‘ai-
guillon du feu, ce qui excite leurs sens et les arme ainsi davan-
tage pour les actions impies, en sorte d’aggraver encore leur cha“ -
timent. Aussi la convoitise de ces hommes cherche-t-elle sans
cesse un plus grand assouvissement et les rend-elle furieux dans
les te¤ne'bres sans que rien ne puisse les rassasier; c’est en cela
que re¤side leur torture et c’est cela qui augmente toujours plus la
flamme qui les roussit.ý
Voila' le signe qu‘ il faut retenir avant tout : celui qui est devenu un
disciple d’Herme's, un homme dont l‘a“me est ne¤e, ne peut plus
rester inactif dans le monde. Il est hors de question que cet
homme reste passif des anne¤es durant a' surveiller ce que font les
autres. S‘ il se contente d’observer, les mains jointes et l‘oeil cri-
tique, comment les autres effectuent l‘oeuvre au service de la
Gnose, il est su“r qu‘ il n‘est pas ne¤ selon l‘a“me. C ’est impossible.
Il a peut-e“tre quelque notion du royaume inte¤rieur, sans doute en
ressent-il la pre¤sence, mais cela s’arre“te la' . Un tel homme est
bloque¤, ensorcele¤ de fac°on occulte ou mystique, et se complait a'
spe¤culer, perdu dans ses illusions. Son moi s’active a' emprisonner
sa de¤couverte inte¤rieure.
Si l‘on parcourt la litte¤rature mondiale, on y trouve nombre
d’ hommes de ce genre, que l‘on peut de¤signer, au plein sens du
mot, comme semblables au ßjeune homme richeý. Ils sont char-
ge¤s de tre¤sors mais ne font rien que s’en re¤jouir, pleins de pense¤es
spe¤ culatives e¤gocentriques. Parfois ils e¤ crivent d’e¤pais volumes.
Au cas le plus favorable, le contenu consiste en quelques pages de
travail plus ou moins pur avec, c°a' et la', une lueur, une clarte¤ de
Le groupe axe¤ sur la Gnose doit former, sur le plan de l‘a“ me, une
unite¤ cohe¤rente, demeurant intacte ou' que se trouvent les partici-
pants dans le monde. Un groupe de personnes ne¤ es selon l‘a“me,
me“me s’il est disperse¤ dans le monde entier, forme une unite¤ vi-
vante par le miracle de la force de l‘a“me. Mais, apre's chacune de
leurs re¤unions, elles s’en retournent dans leurs foyers. C ’est cela
pre¤cise¤ment qui devient libe¤rateur. Car lorsque, a' la fin d’une
Confe¤rence de l‘ Ecole de la Rose-Croix d’Or, les participants re-
tournent chez eux, ils e¤tendent chaque fois sur le monde entier
leur communaute¤ d’ hommes-a“mes. Les fre'res et soeurs alle-
mands, franc°ais, suisses, belges, autrichiens, hollandais, sue¤ dois,
bre¤siliens, etc., s’en retournent dans leurs foyers et nombre
d’entre eux disent : ßQuel dommage de ne pouvoir rester en-
semble !ý
Mais l‘esprit de Pymandre est dans l‘alle¤gresse. Combien re¤-
jouissant, indiciblement splendide est ce retour dans nos demeu-
res ! Car, voyez, fre'res et soeurs, c ’est ainsi que nous e¤tendons en-
ßTout ceci m‘est advenu parce que j ’ai rec°u de Pymandre, mon
Nou“s, la Parole du commencement. C ’est ainsi que je suis main-
tenant rempli du souffle divin de la ve¤rite¤. Aussi adressai-je, de
toutes mes forces et de toute mon a“ me, cet hymne de louange a'
Dieu le Pe're :
Sois loue¤, o“ Pe're, l‘ homme qui est tien veut se sanctifier avec
toi : tu lui en as transmis la puissance.ý
L‘ homme qui e¤le've la conscience astrale jusque dans son coeur pe¤-
ne'tre spontane¤ment dans les saints domaines de la Fraternite¤
gnostique universelle. Mais, comme la Pistis Sophia, il est renvoye¤
aussito“t a' diffe¤rents stades pour purifier son coeur d’un grand
nombre de souillures.
Les e¤le'ves de l’Ecole Spirituelle cherchent la lumie' re authen-
tique, pure. Ils cherchent une vie intense¤ment libe¤ratrice. Gra“ce
Le sujet que nous allons traiter, tout a' fait en rapport avec ce qui
vient d’e“tre dit, concerne des aspects du de¤veloppement de l‘e¤tat
d’e¤le've si nouveaux qu‘ il est bon de revenir tout d’abord un ins-
tant sur ce qui a de¤ja' e¤te¤ dit. Nous parlions de la signification du
72e'me verset du livre de Pymandre d’Herme's, ou' il est dit :
La re¤alite¤ de la libe¤ration
Vous e“tes re¤unis dans unTemple, par exemple, en silence exte¤ rieu-
rement. Mais, inte¤rieurement, des ide¤es tre's diffe¤rentes et sou-
vent surprenantes en ce lieu vous agitent et se bousculent. S‘ il y
avait des instruments pour enregistrer la production de votre men-
tal, vous vous rendriez compte des pense¤es qui ont e¤te¤ les vo“tres
depuis le moment ou' vous e“tes entre¤ dans leTemple et y avez pris
place ; ce sont des pense¤es ge¤ne¤rales, en particulier sur vos compa-
gnons, des e¤clairs de pense¤es que vous avez laisse¤ passer. Les roua-
ges de votre cerveau tournent me¤ caniquement, sans aucun
contro“le de votre part. N‘avions-nous pas raison de dire que celui
qui ne contro“le pas ses pense¤es, qui ne change pas de mentalite¤,
ne doit pas croire e“tre re¤ellement un e¤le've ?
Pour finir, ceci encore : ne vous inquie¤tez pas des re“ves de nature
dialectique qui pourraient vous faire croire que vous n‘avez pas
participe¤ au nouveau champ astral pendant la nuit. N‘ayez pas
cette inquie¤tude. Beaucoup de re“ves, sinon tous, re¤sultent du fait
que, pendant la nuit, les cellules ce¤re¤brales se de¤chargent de ce
qu‘elles ont accumule¤ le jour, et spe¤ cialement dans le centre de la
me¤moire. Si vous avez une forte imagination, que vous avez re“ve¤
dans la journe¤e, par exemple, a' certaines choses sans importance,
et que, mentalement, vous vous soyez laisse¤ aller un peu, alors les
cellules se chargent fortement. Quand le corps dort, elles se de¤ -
chargent et provoquent les re“ves qui se rapportent, de fac°on tre's
confuse et fragmentaire, a' vos fantasmes du jour.
Un autre exemple encore. Toute la journe¤e vous avez e¤te¤ tre's
occupe¤, tre's absorbe¤, en raison de votre position sociale, de sorte
que vous vous e“tes endormi extre“mement fatigue¤. Les cellules ce¤-
re¤brales surcharge¤es se de¤chargent pendant la nuit et provoquent
divers re“ves. Ne vous en inquie¤tez pas. N‘accordez aucune atten-
tion a' vos re“ves, me“me s’ils vous semblent importants. Enfermez-
les dans le silence de votre e“tre intime, et rapidement vous verrez
ce qu‘ il faut en penser et en attendre.
ßTout ceci m’est advenu parce que j ’ai rec°u de Pymandre, mon
Nou“s, l’ Etre qui se suffit a' lui-me“me, la Parole du commence-
ment. C ’est ainsi que je suis maintenant rempli du souffle divin
de la ve¤rite¤. Aussi adressai-je, de toutes mes forces et de toute
mon a“me, cet hymne de louange a' Dieu le Pe're.ý
Enfin, nous attirons votre attention sur les ßa“ mes endormiesý
ayant perdu le corps physique par la mort. Celles-ci sont progres-
sivement admises dans le bain de lumie're du champ astral gnos-
tique, ce qui contribuera a' les e¤veiller, et les pre¤servera d’une nou-
velle immersion dans la matie're.
Toutefois, pour que ce merveilleux travail re¤ussisse, l‘ Ecole
doit disposer d’un groupe toujours croissant de travailleurs capa-
bles d’agir dans laTe“te d’Or. L‘ Enseignement Universel, tel qu‘ il
est grave¤ en caracte'res symboliques dans la substance astrale de la
Te“te d’Or ne saurait agir de faÆÆon libe¤ratrice que si des travail-
leurs exerce¤s sont capables de se charger de projeter intense¤ ment
des symboles libe¤rateurs dans le corps astral des a“ mes encore en-
dormies afin de les e¤veiller.
Tout ce qui est possible est fait pour vous faciliter l‘acce' s de la
sphe're astrale gnostique. L‘aspect exte¤rieur du Corps Vivant de
l‘ Ecole est un reflet fide'le de ce qui se manifeste dans la sphe're
astrale du nouveau champ de vie, dans la sphe're astrale du Corps
Vivant, comme ce fut toujours le cas pour chaque Fraternite¤ gnos-
tique*. Pensez, par exemple, a' la montagne sacre¤e d’Ussat. Cet im-
mense re¤seau de grottes avec leurs significations diverses est une
Nous avons laisse¤ dans l‘ombre jusqu‘a' pre¤sent le fait que le prin-
cipe astral de l‘ homme, le ve¤hicule astral, l‘e“tre-a“me, est lui aussi
relie¤ a' une source dont il vit, dont il se nourrit.
Chez l‘ homme ne¤ de la nature cette source se trouve dans le
monde astral e“me, chez les e¤ons de la nature. Mais l‘a“me transfi-
gure¤e, l‘a“me retourne¤e, retrouve la vie fondamentale de l‘origine,
seul point de de¤part rendant possible la ve¤ritable e¤volution, l‘e¤vo-
lution e¤ternelle, le devenir e¤ternel. Dans cet e¤tat, il n‘ y a plus au-
cune liaison de l‘a“me avec les e¤ons de la nature, mais exclusive-
ment avec l‘ Esprit, avec la force originelle de la manifestation uni-
verselle, qui e¤veille et confe're la vie. Dans ce nouvel e¤tat de l‘a“me,
la liaison avec le Pymandre du commencement redevient effec-
tive, ce qui fut brise¤ jadis est de nouveau re¤tabli et l‘ Esprit se ma-
nifeste par la voie du principe de l‘a“me immortelle.
De la', la loi sainte et universelle : celui qui renouvelle l‘a“ me
trouve et rencontre l‘ Esprit.
16 Dieu est dans le Nou“s ; le Nou“s est dans l’a“me ; l’a“ me est
dans la matie're et toutes ces choses existent par l’e¤ter-
nite¤.
17 Ce grand corps, qui englobe tous les corps, est rempli inte¤ -
rieurement, et enveloppe¤ exte¤rieurement, par une a“ me pe¤-
ne¤tre¤e de conscience-esprit, pe¤ne¤tre¤e de Dieu, une a“me vi-
vifiant tout l’ univers.
25 Tout doit e“tre cre¤e¤ selon l’ influence propre a' chaque lieu.
28 Vois par moi le monde qui s’offre a' tes yeux et conside're
en toi-me“me combien il est beau : un corps pur et incor-
ruptible, inte¤rieurement jeune et robuste, et dont la force
ne cesse de cro|“ tre.
34 Tout est plein d’a“ me, tous les e“tres sont mus selon leur
propre nature, certains dans le ciel, certains sur la terre.
Ceux qui doivent e“tre a' droite ne vont pas a' gauche ; ceux
qui doivent e“tre a' gauche ne vont pas a' droite ; ceux qui
doivent e“tre en haut ne vont pas en bas ; ceux qui doivent
e“tre en bas ne vont pas en haut.
35 Que tous ces e“tres aient e¤te¤ engendre¤s, je n’ai plus besoin
de te le montrer, mon bien-aime¤ Herme's ; ce sont des
corps, ils posse'dent une a“me et ils sont mus.
42 Tous les corps vivants sont anime¤ s. Tout ce qui est sans
vie n’est que matie're, tandis que l’a“ me seule, cause de la
vie, demeure entre les mains du Cre¤ateur. Le Cre¤ateur des
immortels est donc aussi le Cre¤ateur de la vie ; donc aussi,
celui des autres e“tres vivants, les mortels.
44 Qu’ il existe donc quelqu’ un qui cre¤e tout cela, c’est clair.
Qu’ il soit unique, c’est e¤vident, car l’a“ me est une, la vie
est une, la matie're est une.ý
57 Mais puisque tout vit et que la vie est une, Dieu est,
certes, unique. D’autre part, puisque tout, dans le ciel
comme sur terre, est vivant et que la vie est unique en
tout, la vie cre¤e¤e par Dieu est elle-me“me Dieu ; tout vient a'
la vie donc par les oeuvres de Dieu et la vie est l’ union de
l’a“ me et de l’esprit.
81 Monte plus haut que toute hauteur, descends plus bas que
toute profondeur.
Comme nous l‘avons dit, innombrables sont ceux qui ont de¤ cou-
vert, au cours des temps, la grande trahison, la grande imposture.
Ils en vinrent, he¤las, a' l‘athe¤isme, re¤sultat de la coupure radicale
avec les ide¤es en cours. Il s’ensuivit l‘apparition du mate¤ rialisme
historique ; un de¤clin si e¤pouvantable, aux re¤sultats si effrayants
que, sur ce point aussi, une tra|“ ne¤e de sang demeurait la' ou' le ma-
te¤rialisme historique avait pose¤ le pied et fait triompher sa vo-
lonte¤. L‘ humanite¤ actuelle marche encore courbe¤e sous ses
conse¤ quences.
Que celui qui pose la question de la culpabilite¤ remonte donc
jusqu‘a' ceux qui se sont jadis e¤rige¤s en pre“tres, en autorite¤s sur la
masse, en eccle¤siastiques pre¤tendant conna|“ tre Dieu et suivre les
voies de Dieu, mais ne¤glige'rent d’en te¤moigner, laissant au
contraire couler le sang d’innombrables e“tres humains.
L‘athe¤isme, comme l‘a dit un jour un the¤ologien parlant en de¤s-
espe¤re¤, est une des factures impaye¤es de l‘e¤glise. En effet ! Ainsi
les conse¤quences des fautes retournent-elles a' leurs auteurs. Et la
poste¤rite¤ des tra|“ tres reste avec l‘e¤pouvantable he¤ritage.
Mais ceux qui ont vu, au cours des sie' cles, qu‘ il n‘ yavait pas de
vraie connaissance de Dieu chez les repre¤ sentants de la religion,
n‘e¤taient pas pour autant oblige¤s de tomber dans l‘athe¤isme et le
mate¤rialisme. Cela s’applique aussi aux chercheurs de notre
temps. Ils peuvent se libe¤ rer totalement de l‘ illusion transmise et
de la trahison, et chercher eux-e“mes la connaissance divine. Qui
cherche vraiment trouvera, car la ve¤rite¤ est impe¤rissable et indes-
Seul l‘ homme dont l‘a“me est ne¤e, qui a obtenu de nouveau la liai-
son avec le champ de l‘ Esprit et trouve¤ son Pymandre, est a' e“me de
pe¤ne¤trer la ve¤ritable connaissance de Dieu, avonsnous dit. Effor-
c°ons-nous, sur cette base, de comprendre le deuxie' me livre d’Her-
me's.
A cet effet, nous allons avoir a' re¤fle¤chir sur Dieu, l‘e¤ternite¤, le
monde, le temps et le devenir :
Devenons silencieux
Nous avons approfondi, dans les chapitres pre¤ ce¤dents, les explica-
tions que donne Pymandre aux questions d’Herme' s. Puisqu’il
est important que tout candidat comprenne inte¤ rieurement,
comme Herme's, la parole de Pymandre, nous jugeons bon de
vous donner un conseil, le conseil avec lequel Pymandre ouvre
l’expose¤ qu’il adresse a' Herme's.
Pymandre commence en disant : ßFais silence !ý La Bible fait
fre¤quemment mention de ce silence tre's particulier. Pensez aux
Psaumes : ßParlez en vos coeurs et soyez silencieuxý, et ßMon
a“me se tourne, silencieuse, vers Dieuý; puis a' la parole saisissante
d’Esa|« e : ßJe me tairai et regarderai dans ma demeureý, tandis que
Paul, dans la premie're Ep|“ tre aux Thessaloniciens, conseille a' ses
e¤le'ves : ßAppliquez-vous au silence.ý
ßCe grand corps qui englobe tous les corps est rempli inte¤ rieure-
ment, et enveloppe¤ exte¤rieurement, par une a“ me pe¤ne¤tre¤e de
conscience-esprit, pe¤ne¤tre¤e de Dieu, une a“me vivifiant tout
l’ univers.ý
ßOrdonne,ý dit Pymandre a' Herme's aux versets 72 a' 74, ßa' ton