Vous êtes sur la page 1sur 223

LA GNOSE ORIGINELLE E¤GYPTIENNE

Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit pour


impression personnelle et familiale sur les sites suivants :
• www.septenaire.com
• www.rose-croix-d-or.org .

Photocopie, revente, redistribution et toute utilisation commerciale


sont interdites sans autorisation écrite de l'éditeur.

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire papier en vente sur le site des Editions du Septénaire
www.septenaire.com

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 1


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
2 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)
Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
LA GNOSE ORIGINELLE E¤GYPTIENNE
ET SON APPEL DANS L‘ E¤TERNEL PRE¤SENT

PROPAGE¤E ET EXPLIQUE¤E DE NOUVEAU


D ’APRES
LATABLE D ’ EMERAUDE ET LE CORPUS HERMETICUM
DE
HERME'S TRISME¤GISTE
PAR
JAN VAN RIJCKENBORGH

premier tome

deuxie' me e¤ dition revue


1991

ROZEKRUIS PERS ^ HAARLEM ^ PAYS-BAS

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 3


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
Traduit du ne¤ erlandais
Titre original :
de egyptische oergnosis
en haar roep in het eeuwige nu

E¤cole Internationale de la Rose-Croix d’Or


Lectorium Rosicrucianum
Sie'ge central
Bakenessergracht 11-15 ^ Haarlem ^ Pays-Bas

isbn 90 6732 066 8


ß 1991 Rozekruis Pers, Haarlem, Pays-Bas

4 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
Fils des Serpents

ßIl a fait de lui, vivant, une tombe.ý De cette tombe de la


nature ressuscite le Fils, reve“tu de l’ habit d’or des Noces de
l’a“ me nouvelle. C ’est le nouveau Mercure, Herme's le Trois fois
Grand, le front orne¤ de la merveilleuse fleur d’or du nouveau
pouvoir de penser, tenant a' la main le double serpent de feu, le
fluide de la moelle e¤pinie're renouvele¤, l’aspect positif et ne¤gatif.
Les cinq points de contact de l’a“ me nouvelle avec la personna-
lite¤ transfigure¤e apparaissent comme des roses rayonnantes. Il a
trouve¤ son Pymandre. Ainsi s’e¤le've-t-il, uni a' l’ Esprit, de magni-
ficence en magnificence, laissant derrie're lui les ossements de
tous ses vains efforts dans le de¤sert du passe¤ dialectique.

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 5


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
Table des Matie'res

Avant-Propos 13

I Herme'sTrisme¤giste 15
Les trois fois trois aspects du disciple d ’ Herme' s ^ La triple sub-
limite¤ du nouveau devenir dans la Rose Croix classique ^ La fuite
en Egypte

II LaTable d ’ E¤meraude 21
Explication

III Le Corpus Hermeticum 29


Introduction ^ Pymandre

IV Premier livre : Pymandre

V Pymandre et Herme' s 46
L‘ unite¤ de la te“te et du coeur ^ La purification fondamentale du
coeur

VI Place de l’ordre dialectique dans le Septe¤ naire cosmique 54


Sa ta“ che dans l’univers ^ La Gnose e¤ gyptienne et la Gnose de
Mani ^ Le drame de la fusion de l’esprit et de la matie' re ^ La vo-
cation de l’ homme

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
VII De¤livrance et re¤mission 63
La promesse de re¤ conciliation et la semence d ’or de l’immorta-
lite¤ ^ Sauvetage par le revirement fondamental volontaire de la
vie ^ Le miracle du grand Plan divin de re¤ conciliation

VIII La dualite¤ de l’ homme 68


L‘ homme naturel : une forme apparente ^ La se¤ paration des
sexes ^ La cause des anomalies sexuelles ^ La septuple purifica-
tion du coeur

IX Stimuler la naissance de l’Ame immortelle 76


Le royaume de Dieu est au-dedans de vous ^ ßLe Pe' re et moi
sommes uný ^ La monte¤e vers le royaume cache¤ ^ L‘erreur capi-
tale ^ ßJe dois diminuer, il doit cro|“ treý

X La bonne fin 84
Le chemin de retour a' la vie originelle ^ Le cercle de la limite ^ La
bonne fin ^ Le signe de l’ homme dont l’a“ me est rene¤e ^ Moisson
et service ^ L‘extension du champ de la moisson

XI Les bienfaits de Pymandre 93


Ne¤ cessite¤ d ’inhaler et d’exhaler ^ Le sommeil de l’e¤le've gnos-
tique ^ L‘ hymne d’ Herme' s

XII La structure du rituel gnostique 97


L‘ hymne d ’ Herme' s et le nombre neuf

XIII La sphe're astrale dialectique 100


Les dangers pour l’e¤le've ^ L‘existence dramatique de la sphe' re
re¤flectrice ^ Dangers des re“ves ^ Une question pressante

XIV De¤nouer le lien astral 106


L‘absence de de¤sir ^ La force a' te“te de lion ^ Ne¤ cessite¤ d ’un ap-
prentissage positif ^ La clef du chemin gnostique ^ Le ve¤ ritable
de¤sir du salut

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
XV Devenir e¤tranger au monde 113
La nouvelle naissance side¤rale ^ Le chemin de croix aux roses ^
La nouvelle orientation ^ Plus de place ou' poser sa te“te ^ La
condition d ’e¤tranger

XVI L‘e¤veil de l’a“me (I) 121


Le champ astral gnostique ^ La transfiguration de l’a“ me ^ Le
nouvel e¤lixir de vie ^ Les bienfaits de Pymandre ^ Le point
crucial dans la vie diurne

XVII L‘e¤veil de l’a“me (II) 131


La naissance des e¤ ons ^ Le treizie' me e¤on ^ La ne¤ cessite¤ de la
sanctification autonome ^ La couronne incorruptible de la gloire

XVIII Re¤alite¤ de la libe¤ ration 138


Couleur et vibration du nouveau champ astral ^ Les deux sortes
de mort hors des sphe' res de la vie dialectique ^ Le franchisse-
ment des barrie'res ^ L‘ imitation de l’aide gnostique ^ Les gar-
diens de la frontie're ^ Inhaler et exhaler ^ Au-dela' des limites
de la mort

XIX L‘e¤ducation pratique du penser 146


Le centre de la me¤moire ^ La lipika ^ Manque de liberte¤ de la
pense¤e humaine ^ ßCinq minutes de pense¤es inconside¤ re¤es...ý
^ Mettez un gardien aupre' s de vos pense¤es ^ Une question vitale
^ Comment la Gnose pe¤ ne'tre en vous ^ La clef du chemin
donne¤e en mains propres ^ Re“ves

XX Le signe du Fils de l’ homme 155


Le pain et le vin : le Saint Graal ^ La double liaison avec le
nouveau champ astral ^ La formation du manteau d’or des
Noces ^ Le troisie'me oeil, la merveilleuse fleur d ’or ^ L‘ intuition
gnostique ^ Le casque du salut ^ L‘aide du bain de lumie' re astrale
gnostique

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
XXI Le bain de lumie're et le consolamentum 163
La nature du bain de lumie're ^ Les a“mes de¤sincarne¤es endor-
mies ^ Le consolamentum

XXII Vivez du nouveau principe de l’Ame 166


Conscience, vie, a“me ^ Les trois e¤tats du corps astral ^ La pertur-
bation de l’ordre magne¤tique naturel du microcosme ^ L‘ inter-
version des po“les ^ L‘e¤panouissement de la nouvelle conscience
de l’a“me ^ La liaison avec l’ Esprit

XXIII Le de¤veloppement de la conscience dans le nouveau champ astral


L‘e¤tat exceptionnel du Corps Vivant de la Jeune Gnose ^ La res-
ponsabilite¤ de l’e¤le've ^ Deux cas ^ L‘aide donne¤e a' un e¤le've de¤s-
incarne¤ ^ Le redressement des a“ mes endormies ^ La moisson et
les moissonneurs ^ Le franc-mac°on agissant et cre¤ ant par lui-
me“me

XXIV La salle des Noces : laTe“te d ’or 182


La pese¤e des candidats ^ Le royaume des cieux ^ ßLe Pe' re et moi
sommes uný ^ L‘e“tre qui ne trouvera jamais la force du Paraclet

XXV Deuxie'me livre : Pymandre a' Herme's

XXVI La vivante connaissance de Dieu


ßMon peuple se perd faute de connaissanceý ^ L‘arrogance de la
the¤ologie ^ L‘apparition du mate¤ rialisme historique ^ L‘ inviola-
bilite¤ de la ve¤rite¤ ^ L‘essence de Dieu ne se comprend que spiri-
tuellement

XXVII L‘ universel amour de Dieu


L‘amour de Dieu est omnipre¤ sent ^ L‘amour dans la vie dialec-
tique ^ Deux sortes de dialectiques ^ LaTerre sainte ^ Le temps
de Dieu et le temps des hommes ^ La mort de Christ nous est vie

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
XXVIII Le myste're de notre origine
Qu’est-ce que la vie ? ^ Dieu et l’ homme ^ L‘Ame-Esprit est l’en-
fant de Dieu ^ ßLa' ou“ est l’ Esprit du Seigneur, la' est la liberte¤ý ^
De¤poser le fardeau karmique ^ Le Plan divin de secours ^ Dieu
manifeste¤ dans la chair

XXIX Devenons silencieux ! ^ L‘atome-e¤tincelle d ’esprit ^ L‘ homme-


Mercure ^ L‘ unite¤ du coeur et de la te“te ^ Le larynx ^ L‘ homme
nonuple ^ Les trois temples dans l’ homme ^ Le Saint des Saints
^ ßDevenons silencieux devant le Seigneurý

XXX Qu’est-ce que la sagesse ? 224


L‘ unite¤ de groupe dans la Gnose ^ La re¤alite¤ divine du septie'me
rayon ^ La grande amitie¤ ^ Le chemin de droite et le chemin de
gauche ^ Lumie're et feu ^ La loi de l’amour universel
Tout est en Dieu

Glossaire 232

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
Avant-Propos

C ’est avec une reconnaissance et une joie particulie' res que nous
faisons para|“ tre de nouveau au grand jour l’antique message de la
Gnose e¤gyptienne, maintenant que le monde et l’ humanite¤ sont
arrive¤s une fois de plus a' l’un de ces tournants pe¤riodiques des
grands cycles cosmiques.
A quelque moment, dans quelque lieu et sous quelque nom
qu’il ope're, ce message est le fondement de toute activite¤ libe¤ra-
trice. C ’est donc aussi le cas dans la pe¤ riode aryenne qui est la
no“tre. Il s’adresse a' ceux qui perc°oivent ce qu’a de tragique la mar-
che de l’ humanite¤ et, dans une profonde angoisse du coeur, cher-
chent encore a' e¤chapper au circuit fatal de la mort, laquelle pre¤ ci-
pite irre¤sistiblement les hommes dans les te¤ne'bres insondables de
la nuit cosmique qui tombe sur eux.
Ce livre, de par sa nature, parle directement a' ceux qui s’effor-
cent, en tant qu’e¤le'ves de l’Ecole Spirituelle Gnostique de la Rose-
Croix d’Or, de parcourir le chemin de la ve¤ritable destine¤e hu-
maine. Gra“ce a' lui, tous les chercheurs se¤rieux de la ve¤rite¤ libe¤ra-
trice sont a' me“me d’approcher, d’aussi pre's que possible, l’esprit
de l’apprentissage gnostique et de de¤ couvrir dans cette orien-
tation inte¤rieure s’ils sont appele¤s, eux aussi, a' parcourir ce che-
min.
Jan van Rijckenborgh

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
I

Herme's Trisme¤giste

Dans les derniers jours d’avril 1956, lors d’un rassemblement de


nombreux e¤le'ves dans notre Centre de Confe¤rence de Re¤nova, a'
Lage Vuursche, aux Pays-Bas, nous avons demande¤ aux assistants
de re¤fle¤chir au nouveau courant de de¤veloppement et de mani-
festation qui, apre's le mois de mai 1956 ^ tre's important pour
l’Ecole Spirituelle ^ marquerait nos activite¤ s a' partir de juin de
cette me“me anne¤e. Car le grand travail gnostique pour le monde
et l’ humanite¤ de¤buterait dans les mois a' venir.
Les e¤le'ves, pour la plupart, savaient combien le quintuple
Corps Vivant de l’Ecole semblait vibrer sous la tension croissante
des futurs e¤ve¤nements. Ils prenaient concience de l’e¤poque gran-
diose ou' nous entrions, e¤poque ou' chacun de nous montrerait
clairement a' quel camp il appartiendrait, au camp de la Gnose ou
a' celui de la nature ordinaire. Une de¤marcation extre“mement re-
marquable aurait lieu. Il fallait que l’oecume¤nisme gnostique fu“t
fonde¤, un oecume¤nisme prenant sa source dans la Gnose origi-
nelle, la Gnose d’Herme'sTrisme¤giste.
Aussi est-il clair qu’une e¤tude approfondie de cette Gnose ori-
ginelle est de grande importance pour tous ceux qui cherchent ve¤ -
ritablement la lumie're de la ve¤rite¤ libe¤ratrice. C ’est pourquoi
nous mettons aujourd’ hui les lec°ons de¤ja' donne¤es aux e¤le'ves de
l’Ecole Spirituelle actuelle a' la disposition de ceux qui sont encore
ßa' l’exte¤rieurý, mais qui sont appele¤s, selon leur e¤tat inte¤rieur et
leur pre¤paration, a' la moisson de notre e¤poque. Qui e¤tait ou pluto“t

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
qui est Herme's Trisme¤giste ? On peut songer, en re¤ponse a' cette
question, a' la figure d’un sublime envoye¤ divin. Faites-le sans
scrupule a' condition de ne pas penser a' un personnage historique,
mais a' une se¤rie d’envoye¤s ce¤lestes. Car selon la coutume des an-
ciens, les forces et les manifestations e¤taient symbolise¤es par des
dieux anthropomorphes.
C ’est pourquoi nous devons dire : Herme's est. Herme's, c ’est
le ve¤ritable Homme ce¤leste qui a passe¤ les portes de laTe“te d’Or.
C ’est pourquoi Herme's est appele¤ ßTrisme¤gisteý, le ßtrois fois
grandý ou le ßtrois fois sublimeý. En effet l’Homme ce¤leste est,
dans un triple sens, absolument sublime : au sens religieux, au
sens scientifique et au sens de l’art pur. Religion, science et art
forment en lui, Herme's, un triangle e¤ quilate¤ral parfait.
Parlant ici de religion, nous voulons dire que l’ homme ce¤leste
ressent et exte¤riorise sa religion sous la seule forme ve¤ ritable, a' sa-
voir par une liaison absolue avec l’essence originelle de la Divi-
nite¤. Aussi un e¤le've sur le chemin qui tend vers cette religion en
donne-t-il la preuve par une grande purete¤, par l’amour, la ve¤racite¤
et un profond se¤rieux. Celui-la' prouve qu’il est touche¤ dans tout
son e“tre par le grand amour qui est Dieu ; il souhaite vivre de cet
amour, il y aspire, il soupire et tend vers la perfection. Dans cet
amour, dans ce seul aspect, on voit de¤ja' un majestueux triangle
e¤quilate¤ral. Car celui qui veut recevoir cet amour divin, et de¤sire
e“tre ainsi un ve¤ritable gnostique, doit se de¤pouiller de tout instinct
e¤gocentrique, renoncer aux aspirations et aux actions terrestres.
Alors, il recevra, en corre¤lation avec ce de¤pouillement sur le
plan de la nature, des rayonnements de lumie' re de l’Amour
divin, dont il sera comble¤.
Enfin il rayonnera lui-me“me cet amour de Dieu rec°u gra“ce a'
son de¤pouillement. Il prouve qu’il est un e¤le've sur le chemin par
des actes libe¤rateurs, ostensibles, e¤vidents. Tel est le premier as-
pect herme¤tique de la sublimite¤.
Le second en est la conse¤ quence. Car lorsqu’un e¤le've rec°oit la
lumie're d’amour de la Gnose, dans la mesure ou' il triomphe de
l’e¤gocentrisme, et parvient a' ce de¤pouillement de lui-me“me, se

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
produit un grand changement dans les cinq fluides de l’e¤ tat natu-
rel de son a“me. A cette fin, le de¤pouillement est une condition ab-
solue. L‘endoura est la formule de base. Sinon le Fils de l’Homme,
la lumie're de la Gnose, ne peut demeurer dans le syste' me hu-
main. Toutefois, si le coeur d’un homme est ouvert et que la lu-
mie're gnostique peut y pe¤ne¤trer et y faire sa demeure, cette lu-
mie're e¤tablit alors avec lui un e¤ change quotidien.
L‘ une des premie'res conse¤quences remarquables en est une
compre¤hension accrue, une illumination comme disaient les an-
ciens, un changement de conscience. C ’est l’e¤veil de nouvelles
capacite¤s de conscience qui e¤taient de¤ja' potentiellement pre¤sen-
tes dans le syste'me mais a' l’e¤tat latent jusqu’a' ce jour.
Lorsque les nouvelles capacite¤s de conscience deviennent acti-
ves, l’intellectualite¤ se retire a' l’arrie're-plan et la sagesse na|“ t. Le
savoir e¤veille¤ par cette sagesse constitue le deuxie'me aspect her-
me¤tique de la sublimite¤, qualifie¤ a' juste titre d’aspect rosicrucien.
Car le vrai Rose-Croix est un sage par gra“ ce divine, un e“tre rene¤.
C ’est l’ homme du Golgotha qui, par la mort journalie' re, attache
la rose a' la croix et s’ane¤antit ainsi en Je¤sus le Seigneur.
Dans ce deuxie'me aspect herme¤tique de la sublimite¤, nous
voyons luire e¤galement le triangle e¤ quilate¤ral.Tout d’abord la sa-
gesse doit na|“ tre du coeur, de la rose du coeur, de Bethle¤em. Elle
doit atteindre la maturite¤ dans le sanctuaire de la te“te, et est,
comme l’amour, rayonne¤e par l’e“tre entier.
Nous voyons clairement maintenant le troisie' me aspect her-
metique. L‘art envisage¤ ici est l’Art royal : premie'rement, l’art de
¤
vivre ve¤ritablement en homme libe¤re¤ ; deuxie'mement, l’art d’e“tre
ve¤ritablement inattaquable comme libe¤re¤ ce¤leste ; et troisie'me-
ment, l’art de servir, par cette vie, Dieu, le monde et les hommes
en oeuvrant pour la libe¤ ration de l’ humanite¤.
C ’est ainsi que se tient devant nos yeux le mage par gra“ ce di-
vine, le fre're ou la soeur du Saint Graal, l’ homme servant, e¤ claire¤
par la sagesse de la Rose-Croix et la force d’amour de la Gnose.
Celui qui arrive a' la perfection sur la base de ces trois fois trois as-
pects, est un Herme'sTrisme¤giste, un homme ce¤leste. Celui qui se

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
met a' vivre de ces neuf aspects et se dirige vers ce but en total don
de soi va le chemin herme¤tique. Il devient un enfant, ou un fils
d’Herme's ; il approche l’e¤tat d’Homme ce¤leste. Cet Homme ce¤-
leste proce'de donc d’une sublimite¤ triple que la Rose-Croix de
jadis de¤finit e¤galement comme suit :
1. Le candidat, apre' s avoir purifie¤ le sanctuaire du coeur par
son de¤pouillement, ayant donc franchi la porte de Bethle¤ em,
est touche¤ par l’amour divin et ainsi enflamme¤ par l’Esprit de
Dieu.
2. Gra“ce a' la lumie're de l’amour, il participe a' la sagesse, non
par un savoir intellectuel transmis, mais par l’intervention
du Feu en lui. Son ane¤antissement total en Je¤sus le Seigneur
le conduit de Bethle¤em a' Golgotha.
3. Il de¤montre sa libe¤ration par son sacerdoce magique, efficace
et quotidien. C’est la renaissance par l’Esprit Saint.

La renaissance, au sens e¤vange¤lique, implique logiquement l’of-


frande totale de soi. Re¤fle¤chissez a' cela, vous qui aspirez tellement
a' l’e¤le¤vation, a' l’attouchement de la Gnose et aux re¤sultats de
votre marche sur le chemin ! Le secret de votre re¤ussite re¤side
avant tout dans une offrande totale. Donc, lorsque nous vous par-
lons d’Herme'sTrisme¤giste, sachez que nous ne voulons pas tour-
ner votre regard vers le lointain passe¤ de l’ humanite¤, vers les
temps pre¤historiques ou' le ma|“ tre parlait aux hommes de choses
tre's sages, mais qu’il s’agit ici d’un pre¤ sent vivant, de la Gnose de
tous les temps.
Dans ce pre¤sent vivant, l’e¤tat naturel ordinaire dialectique
nous parle en termes tre's clairs : ses forces veulent nous occuper
et nous absorber au point que nous arrivions a' penser que rien
d’autre n’existe. Durant votre vie vous avez peut-e“tre cherche¤ la
lumie're, essaye¤ de de¤couvrir le myste're. C ’est pourquoi nous
vous disons : dans le pre¤sent vivant, approchez les myste'res gra“ce
au revirement total de votre comportement, si vous de¤ sirez re¤elle-
ment qu’ils se de¤voilent et s’e¤clairent a' vos yeux.

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 15


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
Le pre¤sent de la nature dialectique est repre¤sente¤ dans l’Evangile
par ßHe¤rodeý. Mais le myste're qui doit e“tre de¤voile¤, celui qui est
omnipre¤sent depuis l’aurore des temps, et qui se trouve aussi dans
la nature dialectique, qui s’y est grave¤, implante¤, ce myste're est
aussi de¤signe¤ dans l’Evangile comme l’ßEgypteý.
Si, dans votre jeune apprentissage de la Sainte Gnose, vous e“ tes
touche¤ par la lumie're du myste're de sorte que, dans cette lumie're,
le myste're se de¤voile, les forces naturelles d’He¤rode s’efforceront
de tuer l’e¤le¤ment e¤tranger a' votre nature dialectique avant me“me
que le de¤voilement ne soit total.
C ’est pourquoi chaque e¤le've se¤rieux est appele¤ a' ßfuir en
Egypteý comme l’enfant Je¤sus, ce qui veut dire : sonder profonde¤-
ment les myste'res de la vie ve¤ritable, qui se manifeste aussi dans le
pre¤sent, pourvu que nous la voyions, pourvu que nous y pe¤ ne¤-
trions. Car nous vous le disons, le Saint Graal existe !
Vous comprenez peut-e“tre pourquoi il est dit que beaucoup de
grands instructeurs de l’ humanite¤, tels Pythagore et Platon, par
exemple, ont rec°u leur connaissance d’Herme' s Trisme¤giste, et
pourquoi cette sagesse herme¤tique est identique a' la doctrine sa-
cre¤e orientale, pour ne citer que celle-la' . Il n’y a, en effet, qu’une
seule sagesse, qui fut toujours pre¤serve¤e, a' laquelle on a puise¤, et a'
laquelle on puisera toujours en tous temps et en tous lieux.
Vous comprenez aussi pourquoi l’on parle d’innombrables li-
vres attribue¤s a' Herme's. Un auteur fait me“me allusion a' des cen-
taines de milliers de rouleaux qui contiendraient la sagesse d’Her-
me's. Mais tous les livres du monde ne pourraient contenir la sa-
gesse herme¤tique ! Car cette sagesse est d’une nature autre que
n’importe quel savoir transmis. Cette sagesse n’est pas dans des
livres. Cependant elle est pleinement la part de celui qui, en toute
ve¤rite¤, attache ß la rose a' la croix.ý
Si, dans cet ouvrage, nous attirons toutefois votre attention sur
un livre, le Corpus Hermeticum, apre's vous avoir pre¤sente¤ en in-
troduction la Table d’ Emeraude, fondement et synthe'se de cette
sagesse originelle, ce n’est certainement pas pour vous dire :
ßVoici la sagesseý, mais pour vous donner un te¤ moignage de la

16 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
sagesse du passe¤, sagesse qui sera ou deviendra aussi votre partage
dans le pre¤sent vivant.
Vous comprenez enfin pourquoi nous ne nous arre“tons pas sur
des parchemins jaunis ou devant des sanctuaires tombe¤ sen rui-
nes. Certes, nous les saluons avec respect et remercions Dieu
pour la force d’amour des Fraternite¤s pre¤ ce¤dentes qui, par tout ce
qu’elles ont endure¤ et souffert pour nous, nous permettent de
nous approcher aujourd’ hui de la Gnose. Cependant n’oublions
jamais que nous sommes, en tant que Jeune Fraternite¤ Gnostique,
dans le pre¤sent vivant, pour faire de nos jours ce que les anciens
firent autrefois.
Nous mettons leur te¤moignage a' l’e¤preuve de notre expe¤-
rience. Touche¤s par la Gnose, en tant que rejetons de l’antique
souche, nous ßfuyonsý en Egypte. Nous plongeons dans le mys-
te're afin d’accomplir, ici et a' pre¤sent, notre ta“che d’enfants de
Dieu.

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 17


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
II

La Table d’ Emeraude

C ’est vrai. C ’est certain. C ’est l’entie're ve¤rite¤.

Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, et ce qui est en
haut comme ce qui est en bas, afin que les miracles de l’ Unique
s’accomplissent.

De me“me que tout fut engendre¤ de l’ Unique par un seul inter-


me¤diaire, de me“me tout est ne¤ de l’ Unique par transmission.

Le soleil en est le pe're, la lune en est la me're, l’air l’a porte¤


dans son sein, la terre est sa nourrice.

Le Pe're de tous les talismans du monde est omnipre¤sent.

Sa force, quand elle est utilise¤e dans la terre, reste immacule¤e.

Se¤parez, avec amour, grande compre¤hension et sagesse, le feu


de la terre, le subtil de ce qui est dur, dense et solide.

De la terre il monte au ciel, puis redescend sur la terre, prenant


en soi la force d’en haut et celle d’en bas.

Ainsi posse¤derez-vous la gloire du monde entier, de sorte que


toutes te¤ne'bres s’e¤carteront de vous.

18 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
Elle est la puissante force des forces, car elle triomphera de
toute chose subtile et pe¤ne'trera toute chose dense.

Ainsi fut cre¤e¤ le monde. De lui, et de la me“me manie're, na|“ tront


des cre¤ations merveilleuses.

On m’a donne¤ le nom d’ Herme's le Trois Fois Grand parce que


je posse'de les trois aspects de la sagesse du monde entier.

Ce que j ’ai dit de la pre¤paration de l’or, l’activite¤ du soleil spiri-


tuel, est accompli.

Nous vous pre¤sentons ici un te¤moignage des anciens, connu sous


le nom deTabula Smaragdina, la Table d’ Emeraude. Des le¤gendes
circulent au sujet de cetteTable d’Emeraude que vous connaissez
peut-e“tre. LaTable dont il s’agit ici est une pierre tombale couverte
d’inscriptions qui renferment la sagesse transmise des anciens.
Cette sagesse originelle fut donc grave¤e dans la pierre. Sous cette
pierre, on trouva le corps intact d’Herme' sTrisme¤giste.
Ceci nous fait penser imme¤diatement au temple fune¤ raire de
Christian Rose-Croix. Une plaque de bronze, couverte elle aussi
de formules de la sagesse universelle, fermait cette tombe sous la-
quelle on trouva, en parfaite analogie avec le re¤ cit concernant la
Table d’Emeraude, le corps intact de notre Pe're, Fre're C. R. C.,
en grand apparat.
JeanValentin Andreae et les siens ne furent donc pas des nova-
teurs en composant la Fama Fraternitatis. Ils ne pouvaient l’e“tre
puisque l’Appel de la Fraternite¤ est toujours le me“me a' travers les
sie'cles, et doit l’e“tre, car il e¤nonce chaque fois la sagesse de la
Gnose originelle.
Ce qui frappe directement dans le te¤moignage des anciens au-
quel nous nous arre“tons maintenant, c ’est qu’il s’agit ici d’une
Table d’e¤meraude. Une e¤meraude est une pierre pre¤ cieuse d’un
vert extraordinaire. De me“me que les me¤taux, les pierres pre¤ cieu-
ses ont la proprie¤te¤ de capter, de retenir et de re¤fle¤chir les vibra-

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 19


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
tions et les rayonnements. Chaque pierre et chaque me¤tal est po-
larise¤ par une vibration particulie're. Chaque me¤tal et chaque
sorte de pierre a un caracte're tout a' fait propre, une proprie¤te¤ spe¤-
cifique. C ’est pourquoi, dans l’occultisme par exemple, la science
des me¤taux, des pierres et des couleurs est fre¤ quemment appli-
que¤e pour favoriser l’effet de certains rayonnements et en combat-
tre d’autres.
La Bible, elle aussi, fait souvent allusion aux pierres pre¤ cieuses.
Songez a' la ville nomme¤e la Nouvelle Je¤rusalem dans l’Apoca-
lypse. Ses douze portes, dit-on, sont orne¤es de pierres pre¤ cieuses
exceptionnelles ; ceci pour faire comprendre que tous les rayonne-
ments salutaires, e¤ clairants et dispensateurs de force, entrent par
ces douze portes, si bien que la ville n’a plus besoin de la lumie' re
du soleil et de la lune dialectiques.
La couleur, la force, le rayonnement que de¤signe le mot ße¤me-
raudeý indiquent la base, le commencement, le fondement absolu
sans lequel rien ne peut e“tre entrepris. Aussi la Tabula Smarag-
dina est-elle le point de de¤part de la philosophie herme¤tique.
Sans cette clef, il est impossible de comprendre la sagesse de la
Gnose originelle. C ’est ce qu’expliquent les philosophes herme¤ -
tiques de jadis par l’expression Table d’Emeraude.

La Table d’ Emeraude, la pierre tombale sous laquelle gisait le


corps noble et intact d’Herme's Trisme¤giste, commence par les
mots : ßC ’est vrai. C ’est certain. C ’est l’entie're ve¤rite¤.ý Triple
confirmation des formules de sagesse que mentionne la pierre
sacre¤e.
Si nous conside¤rons superficiellement ce de¤but, il nous semble
quelque peu redondant et tout a' fait en de¤saccord avec une so-
brie¤te¤ objective. L‘auteur ne pouvait-il se contenter de dire : ßLe
contenu concorde absolument avec la ve¤rite¤ý? Non, il ne le pou-
vait pas ! Car cette triple confirmation se rapporte a' une formule
magique d’une teneur tre's profonde.
Le premier verset dit que la ve¤rite¤ dont te¤moigne la Table
d’ Emeraude est, dans la personnalite¤ et le syste'me microcos-

20 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
mique du candidat, entie'rement confirme¤e par l’expe¤rience.
Quand le disciple d’Herme's dit : ßC ’est vraiý, il veut dire tout
autre chose que l’ homme dialectique. Le disciple d’Herme' s ne
parle et ne te¤moigne de la ve¤rite¤ que lorsqu’il a parcouru le
chemin et e¤prouve¤ les valeurs dont il est question.Vous pouvez
avoir foi et confiance en la justesse du te¤moignage de cet homme
devenu mage ; et vous vous rendez compte que, lorsque vous aurez
parcouru a' votre tour le chemin de l’expe¤ rience, vous direz avec la
me“me certitude exaltante : C ’est vrai.
La ve¤rite¤ n’a de valeur, n’est vraie pour vous, que si vous l’avez
¤eprouve¤e vous-me“me, si vous la vivez directement. Que vous ap-
porterait une ve¤rite¤ que vous ne suivriez pas, que vous ne vivriez
pas ? La ve¤rite¤ en soi ne libe're personne mais elle juge ; ce qui veut
dire qu’un homme qui essaie d’aller un chemin personnel entre
en conflit avec la ve¤rite¤. Mais de's qu’il s’efforce de s’approcher
d’elle, de la vivifier et de l’affirmer par son propre comportement,
il se libe're du jugement. C ’est pourquoi l’ homme de l’Ancien
Testament a toute raison de la craindre et de trembler devant ses
jugements, alors que l’ homme du Nouveau Testament, qui l’ac-
complira, l’aimera par dessus-tout.
La seconde affirmation : ßC ’est certainý signifie que la ve¤rite¤
est a' la mesure de l’expe¤rience individuelle ; elle ne peut comme
telle aller au-dela'. En conse¤ quence, toute spe¤ culation philoso-
phique nous e¤loigne de la ve¤rite¤.Vous n’ignorez pas que la philo-
sophie dialectique est presque entie'rement spe¤ culative, ainsi que
l’a de¤montre¤ de¤ja' si souvent l’Ecole Spirituelle. C ’est la raison
pour laquelle il existe tant de syste'mes philosophiques qui se
contredisent mutuellement. Ils sont fre¤ quemment la preuve de
de¤ductions e¤leve¤es, d’un besoin infini de ve¤ rite¤, mais ils sont
tre's, tre's e¤loigne¤s de la ve¤rite¤ me“me.
La ve¤rite¤ dont te¤moigne le disciple d’Herme's est, premie're-
ment, e¤prouve¤e ; deuxie'mement, elle est de¤pourvue de tout e¤le¤-
ment spe¤ culatif ; troisie'mement, elle doit e“tre la ve¤rite¤ entie're.
C ’est seulement quand la ve¤rite¤ est entie're qu’elle est libe¤ratrice.
ßL‘ homme ordinaire de ce monde dit souvent : ßCe qui est vrai

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 21


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
pour vous n’est pas ne¤ cessairement vrai pour moi.ý Il existeen
effet une infinite¤ de pre¤tendues ve¤rite¤s contradictoires quise bous-
culent pour pre¤valoir dans le monde. Autrement dit, l’ homme na-
turel, luttant dans son isolement, suit souvent un chemin ne¤ ces-
saire et vrai pour lui, mais absolument inutile ou me“ me pre¤judi-
ciable pour un autre. Alors que l’entie're ve¤rite¤, au sens herme¤-
tique, est destine¤e a' toute l’ humanite¤, est valable partout et
concerne tous.
C ’est pourquoi, de's les premie'res lignes, la Table d’ Emeraude
nous dit : nous ne parlons pas d’une ve¤rite¤ valable pour tel ou tel
individu a' un moment donne¤, en tant qu’e¤pisode de l’ histoire de
sa vie, mais d’une ve¤rite¤ qui doit e“tre e¤prouve¤e, qui n’est nulle-
ment spe¤ culative, d’une ve¤rite¤ pleine et entie're, c ’esta'-dire desti-
ne¤e a' l’ensemble des hommes. C ’est cette ve¤rite¤ triple, entie're et
inattaquable que contient la Table d’ Emeraude. Ensuite il y est
dit :

ßCe qui est en bas est comme ce qui est en haut, et ce qui est
en haut comme ce qui est en bas, afin que les miracles de
l’ Unique s’accomplissent. De me“ me que tout fut engendre¤ de
l’ Unique par un seul interme¤diaire, de me“me tout est-il ne¤ de
l’ Unique par transmission.ý

Vous reconnaissez dans ces sentences l’axiome herme¤tique


connu : ßTel en haut, tel en bas.ý Il est bon de s’y arre“ter car,
d’un point de vue ge¤ne¤ral, cette affirmation absolue semble en
de¤saccord avec la re¤alite¤. Est-il possible, en effet, de soutenir que
le re'gne de la ve¤ritable lumie're, dans sa gloire et sa divinite¤, se pro-
jette dans le monde dialectique au point que ce dernier en soit le
te¤moignage ? Au contraire, il y a un immense conflit entre le
ßhautý, la Gnose, et le ßbasý, la nature de la mort.
C ’est pourquoi il est indispensable d’approcher l’axiome her-
me¤tique tout autrement que ne le fait l’ homme dialectique. C ’est
surtout l’occultiste qui fait de fausses interpre¤tations. A l’aide de
la philosophie herme¤tique il ta“che de se dissimuler son propre

22 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
de¤sir e¤gocentrique. En effet, tout en e¤tant axe¤ sur la royaute¤ du
moi, il pre¤tend suivre les voies de Dieu en assimilant ce qui est
en bas a' ce qui est en haut, chose impossible par nature. Partant
de la certitude de rencontrer dans la Table d’ Emeraude la sagesse
parfaite, vous pouvez de¤terminer imme¤diatement par cet axiome
herme¤tique qu’il existe, dans la manifestation universelle pre¤ cise¤-
ment, un grand conflit : le ßbasý n’est pas comme le ßhautý!
C ’est la force de la Table d’ Emeraude de nous mettre sans e¤ qui-
voque devant l’immense conflit de la manifestation universelle.
Non seulement pour en accentuer la gravite¤, mais aussi pour
montrer que l’ homme et le monde ont la possibilite¤ de le trans-
cender, oui, qu’il devra l’e“tre. Cet axiome herme¤tique re¤ve'le l’im-
portant message de la Tabula Smaragdina.

Tout, dans la manifestation universelle, est ne¤ un jour de la force


de Dieu. C ’est pourquoi, cette manifestation ayant maintenant
sombre¤ dans la corruption, elle peut, de par la force divine, ou
bien dispara|“ tre, ou bien s’e¤lever de nouveau jusqu’a' retrouver
son e¤tat originel. Par cette force, elle peut donc e¤galement transfi-
gurer.
L‘axiome herme¤tique renferme donc et pre¤sente le grand mys-
te're du salut dans une formule scientifique, une the' se inatta-
quable : si vous vous reliez a' la force merveilleuse de l’Esprit
d’amour, a' Pymandre, nom qui signifie ßpasteurý ou ßguide de
l’ hommeý, l’infe¤rieur ne peut manquer de redevenir e¤gal au
supe¤rieur. Et la Table d’ Emeraude poursuit :

ßLe soleil en est le pe're, la lune en est la me're, l’air l’a porte¤
dans son sein, la terre est sa nourrice. Le Pe're de tous les talis-
mans du monde est omnipre¤sent. Sa force, quand elle est utili-
se¤e dans la terre, reste immacule¤e.ý

Cette bre've formule est une merveille de clarte¤. Le texte dit : Il y a


deux pe'res :le pe're du re'gne naturel et le pe're du champ spirituel.
Le re'gne naturel doit provenir du champ spirituel et e“tre entretenu

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 23


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
par lui. Mais il peut arriver qu’un homme vive purement du re' gne
naturel (ce qui est possible parce que le re'gne naturel lui-me“me est
un champ parfaitement e¤ quipe¤), et y sombre comple'tement ; qu’il
de¤laisse ainsi le pe're du champ spirituel et l’oublie. L‘ humanite¤
du monde dialectique est dans ce cas. C ’est ainsi qu’un conflit
se de¤veloppe, car a' l’instant me“me ßce qui est en basý n’est plus
comme ßce qui est en haut.ý Il se produit un durcissement du
corps racial, et d’autres cristallisations accompagnent en me“ me
temps l’ homme tombe¤ du champ spirituel.
Aussi une solution doit-elle venir : une de¤livrance. Cette possi-
bilite¤ de de¤livrance existe car :

ßLe Pe're de tous les talismans du monde est omnipre¤sent. Sa


force, quand elle est utilise¤e dans la terre, reste immacule¤e.ýý

Si vous voulez utiliser cette force, e¤ coutez le conseil que vous


donne la Table d’ Emeraude :

ßSe¤parez avec amour, grande compre¤hension et sagesse, le feu


de la terre, le subtil de ce qui est dur, dense et solide. De la terre
il monte au ciel, puis redescend sur la terre prenant en soi la
force d’en haut et celle d’en bas. Ainsi posse¤derez-vous la gloire
du monde entier, de sorte que toutes te¤ne'bres s’e¤carteront de
vous.ý

Attaquez, dans la force de la Gnose, dans la force du souffle


d’amour de Dieu, votre e“tre naturel entier qui est se¤pare¤ du Pe're
universel, de l’Esprit.
Allez le chemin de l’endoura, le chemin de la grande transfor-
mation, enseigne¤ durant tant d’anne¤es par l’Ecole Spirituelle ac-
tuelle. Et vous vaincrez certainement. Celui qui le tente re¤elle-
ment avec la puissante Force des Forces, remportera un jour la vic-
toire.
Alors s’accomplit tout ce que la Gnose a de¤ clare¤ sur la pre¤para-
tion de l’or, l’activite¤ du soleil spirituel.

24 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
III

Le Corpus Hermeticum

Apre's nous e“tre plonge¤s dans les formules fondamentales de la sa-


gesse de la Table d’ Emeraude, nous nous tournons vers le Corpus
Hermeticum et comparons cette clef des anciens a' celle de la Jeune
Gnose actuelle.Ve¤rifiant a' quel point la doctrine, la vie et les direc-
tives des anciens concordent avec les no“tres, nous saurons si la
Jeune Gnose, en prenant l’initiative et en assumant la conduite
du grand travail mondial, fonde son droit sur de vraies valeurs ou
sur l’illusion.
Le Corpus Hermeticum que cette publication nous permet
d’approfondir comporte dix-huit livres. Le premier porte le titre
de Pymandre. Il a trait a' un dialogue entre Herme's et un e“tre mys-
te¤rieux du nom de Pymandre.
Herme's est ici l’ homme ne¤ de la nature qui a entrepris le che-
min de la libe¤ration, qui est passe¤ par la grotte de la naissance,
Bethle¤em, et a donc une a“me nouvellement ne¤e. Il tisse le ßman-
teau d’or des Nocesý, sur la base de cet e¤tat de l’a“me, tandis que le
nouvel e¤tat de conscience mercurienne, ou herme¤tique,
commence a' se manifester. De's que cette conscience pre¤vaut,
Pymandre appara|“ t.
Le disciple d’Herme's entre en liaison avec Pymandre en vertu
de la nouvelle manifestation de son e“tre. Pymandre est la sagesse
divine omnipre¤sente. Oui, Pymandre est Dieu. Il est la Parole du
commencement. Mais il n’est pas la Parole dans son sens univer-
sel comme, par exemple, dans le prologue de l’Evangile de Jean :

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 25


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
ßAu commencement e¤tait la Paroleý, ou comme ailleurs dans la
Bible, dans laquelle le nom de Dieu est souvent cite¤ dans son
sens universel.
Non, Pymandre est la sagesse, la Parole, le Dieu qui s’adresse a'
Herme's de fac°on tre's de¤termine¤e et tre's particulie're. Lorsque,
dans la Bible, vous apprenez que Dieu parle, que Dieu s’adresse a'
un hie¤rophante ou a' quelqu’autre travailleur, en bien des cas il ne
s’agit pas de la Parole divine au sens universel, mais du fait que le
Logos se tourne, en tant que Pymandre, vers ce travailleur, ce ser-
viteur, ce disciple d’Herme's.
La sagesse omnipre¤sente est un rayonnement, une vibration,
une force-lumie're universelle, une grande force e¤lectromagne¤-
tique tre's particulie're. C ’est la radiation la plus haute de la mani-
festation universelle, la radiation de l’Esprit.
Quand un homme a acquis la conscience herme¤tique, capable
de tout pe¤ne¤trer, celle-ci ressent, e¤prouve et reconna|“ t aussito“t la
radiation de l’Esprit. Alors, entre le champ universel de l’Esprit et
le disciple d’Herme's, se cre¤e un foyer, un point de rencontre in-
tense, puissamment lumineux, le point, le foyer ou' l’Esprit et la
conscience se regardent les yeux dans les yeux. L‘ Esprit de ce foyer
est Pymandre, la conscience est Herme' s.
Gra“ce a' l’activite¤ de ce foyer, commence la ßmarche avec
Dieuý, le dialogue, le commerce vivant entre Dieu et l’ homme.
Donc, de's que vous obtenez et e¤prouvez sur le chemin quelque
chose du nouvel e¤tat de conscience, vous entrez en me“me temps
en relation personnelle avec la Divinite¤, et le commerce journalier
avec Dieu se de¤veloppe.
Ceci n’a absolument rien de commun avec les pratiques spiri-
tes des entite¤s de¤sincarne¤es de la sphe're re¤flectrice, qui s’effor-
cent de contrefaire, de manie're ignoble, le commerce entre Dieu
et l’ homme.Voyez clairement que tout ce qui s’adresse a' la cons-
cience naturelle, a' la conscience-moi est, sans aucune exception,
imitation, illusion, tromperie.
Quand la conscience herme¤tique s’adresse a' l’Esprit et que le
feu de l’Esprit est ainsi allume¤ dans le foyer de la rencontre, une

26 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
structure lumineuse de lignes de force s’e¤tablit : le disciple d’Her-
me's rencontre Pymandre. De cette structure de lignes de force
ainsi forme¤e, une force, une vibration, pe¤ne'tre le disciple. Cette
vibration a un son, une couleur en accord avec le motif pour le-
quel il s’e¤le've dans le champ spirituel. Ainsi cette manifestation,
cette rencontre acquiert un caracte're particulier.
C ’est uniquement de cette manie're que Dieu parle a' l’ homme.
C ’est cela trouver et entendre ßle nom inexprimableý.Vous avez
sans doute de¤ja' lu certaines choses sur le sujet ou en avez entendu
parler; vous savez donc combien sont nombreux ceux qui, a' tra-
vers les sie'cles, ont soupire¤ apre's le nom inexprimable et de¤sire¤
l’entendre.
La sagesse de tous les temps nous rapporte que trouver et enten-
dre le nom inexprimable est l’apoge¤e du de¤veloppement gnos-
tique-magique. Ainsi que nous l’avons dit, beaucoup ont cherche¤,
et cherchent toujours de fac°on ne¤gative a' partir de leur e“tre-moi de
la nature, a' atteindre cet Horeb, cette montagne de l’accomplisse-
ment. Mais il va de soi que ces efforts sont condamne¤ s a' l’insuc-
ce's et le resteront aussi longtemps que la base de l’effort reste le
moi.
Pourtant la clef de cet apoge¤e magique re¤side dans le coeur de
chacun. Quand l’ homme ouvre son coeur a' la Gnose, il
commence a' parcourir le chemin qui conduira a' la rencontre
avec Dieu, qui me'nera a' l’e¤change journalier avec la Divinite¤.
Combien pauvres et de¤nue¤es de ve¤ritable compre¤hension se re¤ve'-
lent les diffe¤rentes the¤ologies qui pensent que la parole divine est
dans un livre et qui, avec ze'le, creusent et fouillent la terre pour
trouver cette parole, et croient qu’il suffit de lire dans ce livre un
petit chapitre par jour, d’en parler un peu, pour entendre la voix
de Dieu. Mais aucun ministre d’aucun culte, aucun moyen de na-
ture sacerdotale ne pourra vous faire ßmarcher avec Dieuý. Pour
fe“ter la rencontre avec Dieu, il faut vous-me“ me suivre le chemin
qui me'ne en vous jusqu’a' Pymandre.
Peut-e“tre, a' cette lumie're, vous rendez-vous compte du danger
de la me¤ditation mal oriente¤e. Le disciple d’Herme's peut, par une

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 27


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
me¤ditation consciente, s’e¤lever dans le champ spirituel. Lui qui
dispose de la nouvelle conscience peut s’e¤lever sur les ailes de
cette conscience jusqu’a' rencontrer la flamme de l’Esprit. Mais
de's que le faux disciple, pour quelque raison que ce soit et malgre¤
d’excellentes intentions, cherche Dieu en me¤ditant pour s’unir a'
Lui, cela engendre toujours des activite¤s et des suites ne¤gatives,
provoquant la plupart du temps des liaisons avec les forces dialec-
tiques de la sphe're re¤flectrice. Mais e¤tablir de telles liaisons est
justement le but de ceux qui vous invitent et vous encouragent
sans re¤pit a' participer a' des me¤ditations au moyen d’invocations
de tous genres.
Cela fait partie du Grand Jeu*. C ’est pourquoi nous sommes les
adversaires de¤clare¤s d’une vie me¤ditative prononce¤e. Pour plus de
su“rete¤, cherchez Dieu non par la me¤ditation mais par votre fac°on
de vivre. Ne vous enivrez pas de paroles, agissez. Que le nouveau
comportement rayonne a' travers vous dans vos actes, par une re¤a-
lite¤ de vie probante. Donc, allez le chemin !
Lorsque nous sommes re¤unis dans nos temples, nos invoca-
tions, rituels et prie'res ne sont pas destine¤s a' e¤veiller les forces
des sphe'res de la me¤ditation mystique, mais a' nous accorder avec
la clef vibratoire accessible et supportable du Corps Vivant de la
Jeune Gnose, laquelle se trouve sur le chemin. Nous voulons dire
par la' que chaque invocation doit correspondre a' l’e¤tat d’e“tre, a' la
qualite¤ de celui qui appelle, a' l’e¤tat actuel et ve¤cu de sa pre¤sence
sur le chemin. Sivous ne pouvez de¤terminer vous-me“me la qualite¤
de votre pre¤sence actuelle sur le chemin, vous trouverez toujours
une base su“re dans le ßNotre Pe'reý. On y lit en effet : ßDonne-
nous aujourd’ hui notre pain quotidien.ý Tout e¤le've trouve la', en
tout temps, la se¤curite¤. Le pain spirituel qui lui revient, il le rece-
vra certainement si la prie're part d’une a“me pleine d’aspiration.
La Bible e¤voque souvent la rencontre personnelle du disciple
d’Herme's avec le champ spirituel. Elle emploie alors l’expres-
sion : ßentendre la voix, la douce voixý. Ainsi est-il dit d’Elie, de-

* Voir le glossaire.*

28 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
vant la caverne du Mont Horeb : ßVoici, la voix vint vers lui.ý Et
lorsqu’Apollonius de Tyane de¤sirait entendre la douce voix, il
s’enveloppait, tel Elie, ßdans son manteauý, expression qui signi-
fie s’e¤lever vers Dieu dans les valeurs acquises du manteau d’or
des Noces.
Nous croyons maintenant le terrain suffisamment aplani pour
vous pre¤senter le premier livre du Corpus Hermeticum, le livre de
Pymandre. Nous avons a' dessein pre¤sente¤ ce sujet en de¤tail pour
que vous vous pe¤ne¤triez avant tout de l’ide¤e que, lorsque vous
vous approchez du Corpus Hermeticum, vous e“tes sur un terrain
sacre¤.

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 29


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
IV

Premier livre : Pymandre

1 Un jour que je re¤fle¤chissais aux choses essentielles et que


mon coeur s’e¤levait dans les hauteurs, toutes mes sensa-
tions corporelles s’engourdirent comple'tement comme
chez celui qui, apre's une nourriture exage¤re¤e ou a' cause
d’ une grande fatigue physique, est surpris par un profond
sommeil.

2 Il me sembla alors voir un e“tre immense, d’ une ampleur


inde¤termine¤e, qui m’appela par mon nom et me dit :

3 ßQue veux-tu voir et entendre et que de¤sires-tu apprendre


et conna|“ tre en ton coeur ?ý

4 ßQui es-tu ?ý lui dis-je.

5 ßJe suis Pymandre,ý re¤pondit-il, ßle Nou“s, l’e“tre qui se


suffit a' lui-me“me. Je sais ce que tu de¤sires et je suis partout
avec toi.ý

6 Je lui dis : ßJe de¤sire e“tre instruit des choses essentielles,


saisir leur nature et conna|“ tre Dieu. Oh ! comme je de¤sire
comprendre !ý

7 Il re¤pondit :ßGarde bien dans ta conscience ce que tu

30 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
veux apprendre, et je t’ instruirai.ý

8 A ces mots, il changea d’aspect et, a' l’ instant, tout me fut


de¤couvert ; j ’eus une vision infinie ; tout devint une seule
lumie're, sereine et joyeuse, dont la contemplation me
donna une fe¤licite¤ extre“me.

9 Peu de temps apre's, dans une partie de cette lumie're, des


te¤ne'bres effrayantes et lugubres descendirent et tournoye' -
rent en spirales sinueuses semblables a' un serpent, me
sembla-t-il. Puis ces te¤ne'bres se transforme'rent en une
nature humide et indiciblement trouble, d’ou' s’e¤leva une
fume¤e comme d’ un feu, tandis qu’elle faisait entendre un
bruit pareil a' un ge¤missement indescriptible.

10 Enfin un cri fit e¤cho, sortant de la nature humide, un


appel inarticule¤, que je comparai a' la voix du feu, alors
que de la lumie're une Parole sainte se re¤pandait sur la
nature humide et qu’en jaillissait un feu pur, subtil, ve¤ he¤-
ment et puissant.

11 L‘air, par sa le¤ge'rete¤, suivait le souffle du feu ; de la terre


et de l’eau, il s’e¤levait jusqu’au feu de sorte qu’ il y parais-
sait suspendu.

12 La terre et l’eau restaient ou' elles e¤taient, si e¤troitement


me“le¤es qu’on ne pouvait les percevoir se¤pare¤ment, et conti-
nuellement mues par le souffle de la Parole qui planait
au-dessus d’elles.

13 Pymandre me dit : ßAs-tu compris ce que signifie cette


vision ?ý

14 ßJe vais l’apprendre,ý re¤pondis-je.

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 31


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
15 Alors il me dit : ßCette lumie're, c’est moi, Nou“s, ton Dieu,
celui qui existait avant la nature humide issue des te¤ ne'-
bres. La Parole lumineuse qui e¤mane du Nou“s, c’est le Fils
de Dieu.ý

16 ßQue signifie cela ?ý demandai-je.

17 ßComprends-le. Ce qui en toi voit et entend, c’est la


Parole du Seigneur, et ton Nou“s est Dieu le Pe're ; ils ne sont
pas se¤pare¤s l’ un de l’autre, car leur unite¤ est vie.ý

18 ßJe te remercie,ý dis-je.

19 ßEle've ton coeur vers la lumie're, et connais-la.ý

20 A ces mots, il me regarda quelque temps en face de fac° on


si pe¤ne¤trante que je tremblai a' son aspect.

21 Puis, quand il releva la te“te, je vis dans mon Nou“s la


lumie're, compose¤e de forces innombrables, devenue un
monde re¤ellement illimite¤, tandis que le feu, investi et sub-
jugue¤ par une force toute puissante, e¤tait ainsi parvenu a'
l’e¤quilibre.

22 Je distinguai tout ceci dans ma vision gra“ ce a' la parole de


Pymandre. Comme j ’e¤tais tout entier hors de moi, il me
dit encore :

23 ßTu as vu dans le Nou“s la belle forme originelle de


l’ homme, l’arche¤type, le principe originel ante¤rieur au
commencement sans fin.ý Ainsi me parla Pymandre.

24 ßDou“ sont donc venus les e¤le¤ments de la nature ?ý deman-


dai-je.

32 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
25 Il me re¤pondit : ßDe la volonte¤ de Dieu qui, ayant reýc°u
en elle la Parole et contemple¤ l’arche¤type du monde dans
sabeaute¤, fac°onna sur ce mode'le un monde ordonne¤ a'
partir des e¤le¤ments propres a' ce monde et des a“mes ne¤es
de Dieu.

26 Dieu, l’ Esprit, en Lui-me“me masculin et fe¤minin, source


de la lumie're et de la vie, engendra d’ une parole un second
e“tre spirituel, le De¤miurge qui, en tant que Dieu du feuet
du souffle, cre¤a sept Recteurs pour entourer de leurs cercles
le monde sensible et le diriger par ce qu’on nomme le
Destin.

27 Sortant aussito“t des e¤le¤ments agissant en bas, la Parole


de Dieu s’e¤lanc°a vers ce pur domaine de la nature fra|“ che-
ment forme¤e et s’ unit au De¤miurge auquel elle est iden-
tique.

28 Ainsi les e¤le¤ments infe¤rieurs de la nature furent-ils aban-


donne¤s a' eux-me“mes et prive¤s de raison, n’e¤tant plus par la'
que simple matie're.

29 Mais le De¤miurge, uni a' la Parole, enserrant les cercles et


leur imprimant une rotation rapide, mit en mouvement le
cours cyclique des cre¤atures, depuis un commencement in-
de¤termine¤ jusqu’a' une fin sans fin, puisque la fin rejoint
le commencement.

30 Selon la volonte¤ de l’ Esprit, cette rotation des cercles en-


gendra, a' partir des e¤le¤ments de¤chus, des animaux de¤nue¤s
de raison (car la Parole n’e¤tait plus au milieu d’eux); l’air
produisit les animaux aile¤s ; l’eau, les animaux aquati-
ques.

31 Selon la volonte¤ de l’ Esprit, la terre et l’eau furent se¤pare¤es

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 33


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
et la terre fit sortir de son sein les animaux qu’elle renfer-
mait : quadrupe'des, reptiles, animaux sauvages et domes-
tiques.

32 L‘ Esprit, Pe're de tous les e“tres, qui est vie et lumie're, engen-
dra un homme semblable a' Lui, dont il s’e¤prit comme de
son propre enfant car, a' l’ image de son Pe're, il e¤tait d’ une
grande beaute¤. Dieu s’e¤prit donc en re¤alite¤ de sa propre
forme et lui livra toutes ses oeuvres.

33 Mais quand l’ homme eut observe¤ la cre¤ation forme¤e


dans le feu par le De¤miurge, il voulut cre¤er a' son tour et le
Pe're le lui permit. Alors, entrant dans le champ de cre¤ation
du De¤miurge, ou' il devait avoir toute liberte¤ de cre¤er, il
observa les oeuvres de son fre're, tandis que les Recteurs
s’e¤prenaient de lui et que chacun d’eux l’associait a' son
propre rang dans la hie¤rarchie des sphe'res.

34 Or de's qu’ il connut leur essence et prit part a' leur


nature, il voulut franchir la limite des cercles et conna|“ tre
la puissance de celui qui re'gne sur le feu.

35 Alors, souverain du monde des e“tres mortels et des


animaux de¤nue¤s de raison, l’ homme se pencha, traversa
la force de cohe¤sion des sphe'res, dont il avait de¤chire¤ les
voiles, et se montra a' la nature infe¤rieure dans la belle
forme de Dieu.

36 De's que la nature vit l’ homme, qui unissait en lui l’ ine¤ -


puisable beaute¤ et toutes les e¤nergies des sept Recteurs
sous l’aspect de Dieu, elle sourit d’amour en voyant se re-
fle¤ter dans l’eau les traits de cette forme merveilleusement
belle et en apercevant son ombre sur la terre.

37 Et lui, apercevant dans l’eau de la nature le reflet de cette

34 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
forme si semblable a' lui, s’e¤prit d’amour pour elle et
voulut habiter la' . Ce qu’ il voulut, il le fit a' l’ instant et
vint habiter la forme prive¤e de raison. La nature, recevant
enelle son amant, l’e¤treignit tout entier et ils ne firent plus
qu’ un car le feu de leur de¤sir e¤tait grand.

38 Voila' pourquoi, seul de toutes les cre¤atures de la nature,


l’ homme est double, a' savoir mortel selon le corps, et im-
mortel selon l’ homme fondamental.

39 En effet, bien qu’ immortel et souverain de toutes choses,


l’ homme subit ne¤anmoins la condition des mortels, caril
est soumis au destin. Donc, tout en provenant d’ un
domaine supe¤rieur a' la force de cohe¤sion des sphe'res, cette
force le tient en esclavage ; et tout en e¤tant masculinfe¤mi-
nin parce qu’ issu d’ un Pe're masculin-fe¤minin, et exempt
de sommeil parce qu’ issu d’ un e“tre exempt de sommeil, il
est ne¤anmoins vaincu par la convoitise des sens et le
sommeil.ý

40 Je lui dis : ßO Esprit qui est en moi, je suis, moi aussi,


e¤pris de la Parole !ý

41 Pymandre dit : ßCe que je vais te dire est le myste're reste¤


cache¤ jusqu’a' ce jour. La nature, s’ unissant a' l’ homme,
procre¤a une merveille e¤tonnante. L‘ homme avait en lui, je
te l’ai dit, l’essence des sept Recteurs, compose¤ e de feu et
de souffle ; la nature, elle, mit au monde sans de¤lai sept
hommes correspondant a' l’essence des sept Recteurs, a' la
fois masculins et fe¤minins, a' stature verticale.ý

42 Alors je m’e¤criai : ßO Pymandre, je brýle maintenant


d’ un de¤sir extraordinaire de t’entendre. Continue, je t’en
prie !ý

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 35


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
43 ßFais donc silence,ý dit Pymandre, ßcar je n’ai pas
acheve¤ mon premier discours !ý

44 ßJe me tais,ý re¤pondis-je.

45 ßEh bien ! La ge¤ne¤ration de ces sept premiers hommes


eut lieu, je te le disais, de la manie're suivante : la terre fut
la matrice, l’eau, l’e¤le¤ment ge¤ne¤rateur, le feu porta a' matu-
rite¤ le processus de formation, et de l’e¤ther la nature
reýc°ut le souffle de vie et engendra les corps selon la forme
de l’ homme.

46 Et l’ homme issu de la vie et de la lumie're, devint a“me et


esprit ; la vie devint a“ me, la lumie're devint Nou“s. Et tous
les e“tres du monde sensible demeure'rent ainsi jusqu’a' la
fin du cycle et jusqu’au commencement des espe'ces.

47 Ecoute maintenant ce que tu de¤sirais entendre. Ce cycle


ayant pris fin, le lien qui unissait toutes choses fut rompu
par la volonte¤ de Dieu. Car tous les animaux qui e¤taient
jusqu’alors a' la fois masculins et fe¤minins furent, comme
l’ homme, divise¤s selon ces deux genres, certains devenant
ma“ les et d’autres femelles. Aussito“t Dieu exprima la
Parole sainte : ßCroissez en accroissement et multipliez en
multitude, vous tous qui avez e¤te¤ cre¤e¤s et faits. Et que
celui qui posse'de le Nou“s sache qu’ il est immortel et que
la cause de la mort est l’amour du corps et de ce qui est ter-
restre.ý

48 Dieu ayant ainsi parle¤, la providence unit les couples par


le moyen du destin et de la force de cohe¤sion des sphe'res,
et e¤tablit la reproduction ; et tous les e“tres se multiplie'rent
chacun selon son espe'ce ; et celui qui se reconna|“ t lui-
me“me immortel est e¤lu entre tous, tandis que celui qui
aime le corps issu de l’erreur du de¤sir, continue d’errer

36 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
dans les te¤ne'bres et doit souffrir l’expe¤rience de la mort.ý

49 ßQuelle est donc,ý m’e¤criai-je, ßla faute si grave de ceux


qui sont dans l’ ignorance pour qu’ ils soient prive¤ s de
l’ immortalite¤ ?ý

50 ßJe crois que tu n’as pas re¤fle¤chi a' ce que tu as entendu.


Ne t’ai-je pas dit d’e“tre attentif ?ý

51 ßJe re¤fle¤chis,ý dis-je, ßmaintenant je me souviens et je te


remercie.ý

52 ßSi tu as re¤fle¤chi, dis-moi pourquoi ceux qui sont dans la


mort me¤ritent de mourir.ý

53 ßParce que la source d’ou“ proce'de leur corps est l’obscurite¤


lugubre qui a produit la nature humide, laquelle a consti-
tue¤ le corps dans le monde sensible, ou' la mort e¤tanche sa
soif.ý

54 ßTu as bien compris. Mais pourquoi celui qui s’est


reconnu lui-me“me marche-t-il vers Dieu ? comme le dit la
Parole divine.ý

55 ßParce que,ý re¤pondis-je, ßle Pe're de toutes choses, de qui


proce'de l’ Homme, est lumie're et vie.ý

56 ßOui, lumie're et vie, tel est Dieu le Pe're, de qui proce'de


l’ homme. Si donc tu sais que tu viens de la vie et de la
lumie're et que tu es constitue¤ de ces e¤le¤ments, tu retourne-
ras a' la vie.ý Telles furent les paroles de Pymandre.

57 ßMais dis-moi encore, o“ mon Nou“s, comment irai-je a' la


vie ? Car Dieu a dit : ßQue l’ homme qui posse' de le Nou“s
se connaisse lui-me“me.ýLes hommes n’ont-ils donc pas

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 37


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
tous le Nou“s ?ý

58 ßVeille a' ce que tu dis ! Moi, Pymandre, Nou“s, je ne vais


que vers ceux qui sont saints, bons, purs et mise¤ ricordieux,
vers ceux qui sont pieux ; ma pre¤sence leur est une aide
afin qu’ ils connaissent toutes choses a' l’ instant. Ils se
rendent agre¤ables au Pe're par leur amour, et Le remercient
par affection filiale et par les chants de louange qui Lui
sont dus. Avant qu’ ils n’abandonnent leur corps a' la mort,
qui leur est inhe¤rente, ils me¤prisent leurs sens parce
qu’ ils en connaissent trop bien les activite¤ s.

59 Oui, moi, Nou“s, je ne permettrai pas que les activite¤s du


corps, qui les harce'lent, exercent sur eux leurs influences ;
comme Gardien des Portes, en effet, j ’ interdirai l’entre¤e
aux actions mauvaises et honteuses et j ’extirperai les
ide¤es impies.

60 Je me tiens loin des insense¤s, des vicieux, des pervers, des


envieux, des cupides, des meurtriers et des impies ; je les
livre au De¤mon vengeur qui les fustige avec l’aiguillon du
feu, ce qui excite leurs sens et les arme ainsi davantage
pour les actions impies en sorte d’aggraver encore leur cha“-
timent. Aussi la convoitise de ces hommes cherchet-elle
sans cesse un plus grand assouvissement et les rendelle
furieux dans les te¤ne'bres sans que rien ne puisse les rassa-
sier; c’est en cela que re¤side leur torture et c’est cela qui
augmente toujours plus la flamme qui les roussit.ý

61 ßTu m’as instruit sur toutes choses comme je le de¤ sirais,


o“ Nou“s ! Mais apprends-moi encore de quelle manie're
e¤volue le chemin vers le haut.ý

62 Pymandre re¤pondit : ßLors du processus de dissolution


du corps mate¤riel, celui-ci est d’abord abandonne¤ au chan-

38 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
gement et sa forme visible dispara|“ t ; tu abandonnes au
De¤mon ton moi ordinaire, qui de¤sormais est hors d’action ;
les sens corporels retournent a' leurs origines, dont ils
feront de nouveau partie et aux activite¤s desquelles ils
s’ inte¤greront, tandis que les pulsions de la passion et du
de¤sir retourneront a' la nature de¤nue¤e de raison.

63 Ainsi l’ homme s’e¤le've a' travers la force de cohe¤sion des


sphe'res ; au premier cercle, il abandonne la force de cro|“ tre
et de de¤cro|“ tre ; au deuxie'me cercle, l’ habilete¤ dans le
mal et la ruse devenue impuissante ; au troisie' me cercle,
l’ illusion de¤sormais sans force des de¤sirs ; au quatrie'me
cercle, la vanite¤ de dominer, qui ne peut plus e“tre satis-
faite ; au cinquie'me cercle, l’audace impie et l’ irre¤flexion
insolente ; au sixie'me cercle, l’attachement aux richesses ;
au septie'me cercle, le mensonge et ses pie'ges.

64 Ainsi de¤pouille¤ de tout ce qui provient de la force de cohe¤-


sion des sphe'res, il entre, ne posse¤dant plus que sa force
propre, dans la huitie'me nature ; avec tous les e“tres pre¤-
sents il chante des hymnes a' la louange du Pe're, et tous se
re¤jouissent avec lui de sa pre¤sence.

65 Devenu semblable a' eux, il entend aussi certaines puissan-


ces, au-dessus de la huitie'me nature, chanter ensemble
des hymnes a' la louange de Dieu. Alors ils montent tous
en ordre pre¤cis vers le Pe're, s’abandonnent aux puissances
et, devenus puissances a' leur tour, ils entrent en Dieu.
Telle est la bonne fin pour ceux qui posse' dent la Gnose :
devenir Dieu.

66 Mais pourquoi tardes-tu maintenant ? Puisque tu as tout


reýc°u de moi, n’ iras-tu pas vers ceux qui en sont dignes
pour leur servir de guide, afin que, par ta me¤diation, Dieu
sauve le genre humain ?ý

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 39


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
67 Pymandre, ayant ainsi parle¤, se me“la sous mes yeux aux
puissances. Et moi, de's lors reve“tu de force et instruit de la
nature de l’ univers et de la vision sublime, je remerciai et
louai le Pe're de toutes choses. Puis je commenc°ai a' pre“cher
aux hommes la beaute¤ de la Gnose et de la vie tourne¤e
vers Dieu.

68 ßO peuples, hommes ne¤s de la terre, qui vous e“tes aban-


donne¤s a' l’ ivresse, au sommeil et a' l’ ignorance de Dieu,
devenez sobres, cessez de vous vautrer dans la de¤bauche,
ensorcele¤s que vous e“tes par un sommeil animal.ý

69 Quand ils m’entendirent, ils se joignirent a' moi. Et je


poursuivis : ßO vous, ne¤s de la terre, pourquoi vous livrer a'
la mort alors que vous avez le pouvoir de participera' l’ im-
mortalite¤ ? Repentez-vous, vous qui marchez dans l’erreur
et acceptez l’ ignorance pour guide. Libe¤rez-vous de la
lumie're te¤ne¤breuse et prenez part a' l’ immortalite¤ en re-
nonýc°ant pour toujours a' la corruption.ý

70 Quelques-uns se moque'rent de moi et s’en alle'rent, car


ils se trouvaient sur le chemin de la mort. Mais d’autres,
s’agenouillant devant moi, me suppliaient de les instruire.
Je les relevai et me fis le guide du genre humain en leur ap-
prenant de quelle manie're ils seraient sauve¤s. Je semai en
eux les paroles de la sagesse et ils furent abreuve¤ s de l’eau
de l’ immortalite¤.

71 Le soir venu et la lumie're du soleil presque disparue, je


les invitai a' remercier Dieu. Et, apre's avoir accompli cette
action de gra“ce, tous s’en retourne'rent dans leurs foyers.

72 Quant a' moi, j ’ inscrivis en moi-me“me les bienfaits de


Pymandre et, en e¤tant comble¤, une joie supre“me descendit
sur moi. Car le sommeil du corps e¤tait devenu la lucidite¤

40 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
de l’a“me ; l’occlusion des yeux, la contemplation ve¤ritable ;
le silence, une gestation du bien ; l’e¤nonce¤ de la Parole,
l’oeuvre fructueuse du salut. Tout ceci m’est advenu parce
que j ’ai rec°u de Pymandre, mon Nou“s, l’ Etre qui se suffit a'
lui-me“me, la Parole du commencement. C ’est ainsi que je
suis maintenant rempli du souffle divin de la ve¤rite¤. Aussi
adressai-je, de toutes mes forces et de toute mon a“ me, cet
hymne de louange a' Dieu le Pe're :

73 Saint est Dieu, le Pe're de toutes choses. Saint est Dieu,


dont la volonte¤ s’accomplit par ses propres puissances.
Saint est Dieu qui veut e“tre connu, et qui est connu de
ceux qui lui appartiennent.

Tu es saint, toi qui, par la Parole as cre¤e¤ tout ce qui existe.


Tu es saint, toi a' l’ image de qui la nature universelle a e¤te¤
cre¤e¤e. Tu es saint, toi que la nature n’a point forme¤ . Tu es
saint, toi qui es plus puissant que toutes les puissances. Tu
es saint, toi qui es supe¤rieur a' tout ce qui est. Tu es saint,
toi qui t’e¤le'ves au-dessus de toute louange.

Accepte les pures offrandes que la Parole a suscite¤ es en


mon a“me et en mon coeur tourne¤ vers toi, o“ Inexprimable,
o“ Indicible, dont le silence, seul, peut exprimer le nom.

Pre“te l’oreille a' ma prie're de ne jamais e“tre se¤pare¤ de la


Gnose, la vraie Connaissance propre a' mon e“tre fonda-
mental.

Penche-toi sur moi et remplis-moi de ta force ; par cette


gra“ce, j ’apporterai la lumie're a' ceux de ma race qui sont
dans l’ ignorance, mes fre'res, tes fils. Oui, je crois et te¤moi-
gne par mon sang : je vais vers la Vie et la Lumie're.
Sois loue¤, o“ Pe're, l’ homme qui est tien veut se sanctifier
avec toi : tu lui en as transmis la puissance.

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 41


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
V

Pymandre et Herme's

Pour re¤ve¤ler, dans la mesure de nos possibilite¤ s, la sagesse du


Corpus Hermeticum, nous ne suivrons pas verset par versetle
texte cite¤, mais nous essaierons, autant que possible, de l’exami-
ner globalement afin de nous faire une repre¤ sentation du livre de
Pymandre dans son ensemble, ainsi e¤ventuellement que des
autres textes d’Herme's. Ne pas suivre cette me¤thode ne¤cessiterait
un travail immense.
Comme nous le disions au troisie'me chapitre, le disciple
d’Herme's entre en liaison avec le champ universel de l’Esprit,
parce que son e¤tat inte¤rieur et le changement de sa vie par la trans-
figuration lui en donnent la possibilite¤. Au point central de cette
liaison na|“ t une structure de lignes de force : Pymandre se mani-
feste. Issu de l’Esprit, Pymandre appara|“ t.
Mais attention ! Pymandre n’est pas un e“tre distinct vivant
dans le champ de l’Esprit, c ’est une flamme jaillissant du champ
de l’Esprit, une re¤alite¤ vivante appartenant, dans son inte¤gralite¤,
au champ de l’Esprit. Ce feu flamboyant est bien le Pymandre
d’Herme's. En effet, cette manifestation se rapporte entie' rement
a' l’e¤tat d’e“tre et a' la force qualitative d’Herme's.
Donc, lorsque Herme's eut re¤fle¤chi aux choses essentielles et
que son coeur s’e¤leva, Pymandre, celui qui est et pourtant n’est
pas, apparut. Mais quand le disciple d’Herme' s ne se concentre
pas sur le champ de l’Esprit pendant quelque temps, Pymandre
dispara|“ t, se dissout dans la lumie're omnipre¤sente. Le feu, les

42 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
flammes ardentes se dissipent. Ainsi Pymandre est, et pourtant
n’est pas, car il ne fait absolument qu’un avec la lumie' re.
Ce qui nous frappe au de¤but du texte, c ’est qu’Herme's re¤fle¤-
chit aux choses essentielles et que son coeur s’e¤le've. Faites bien
attention a' cela car, pour le disciple d’Herme's, ce processus est
de¤terminant : il prouve la collaboration ide¤ale et indispensable de
la te“te et du coeur. C ’est la collaboration de la te“te et du coeur qui
de¤termine la vie. On peut exprimer cela par l’axiome que voici :
ßTe“te et coeur ne sont pas se¤parables.ý Telles sont les paroles de
Pymandre. C ’est la raison pour laquelle il faut apprendre a'
conna|“ tre le myste're du coeur.
Vous savez que l’ homme est compose¤ de quatre ve¤hicules : le
corps mate¤riel, le corps e¤the¤rique, le corps du de¤sir (ou corps as-
tral) et le corps du penser (ou corps mental). Le corps e¤the¤rique
construit et entretient le corps physique, le corps du de¤ sir de¤ter-
mine les tendances, le type, le caracte're, les aptitudes, bref la na-
ture humaine entie're.
Portez surtout votre attention sur le corps du de¤ sir, que Para-
celse appelle la forme side¤rale. Celle-ci nous entoure de toutes
parts, nous pe¤ne'tre de tous co“te¤s, et les fluides side¤raux coulent
dans notre syste'me mate¤riel par l’interme¤diaire du foie. Ces for-
ces circulent continuellement, entrant et sortant par le foie.
Le corps du de¤sir a donc le foie comme foyer principal. La qua-
lite¤ et la nature des activite¤s du coeur et du sanctuaire de la te“te
concordent avec l’e¤tat et la nature du corps du de¤sir tel que vous
l’avez rec°u a' la naissance et tel qu’il s’est forme¤ ensuite depuis ce
moment-la' .
Chez l’ homme ne¤ de la nature, le coeur et la te“te sont esclaves
du de¤sir. Toutes les fonctions du coeur et celles de votre mental
sont entie'rement dirige¤es par vos de¤sirs, par le bassin. Car en
tant qu’ homme de cette nature, sentiment, coeur et pense¤ e sont
gouverne¤s par le sanctuaire du bassin. Sur le plan de votre e“tre na-
turel, inte¤gralement lie¤ a' la matie're et axe¤ sur elle, vous vivez par le
bassin et par le syste'me foie-rate, de¤sirant et pensant tout ce qui est
du ressort de la nature ordinaire.Toutes les radiations side¤ rales en-

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 43


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
trent dans le foie en concordance avec l’activite¤ de votre corps du
de¤sir.
Si un homme, apre's avoir erre¤ sans fin sur la pe¤nible voie des
expe¤riences, arrive au point mort sur le plan de la vie naturelle, il
se peut qu’il de¤sire un renouvellement, qu’il aspire a' une issue
libe¤ratrice et que se de¤veloppe en lui le de¤sir du salut. Il peut arri-
ver aussi qu’une impulsion le pousse a' saisir et a' re¤aliser en lui-
me“me quelque moyen de sauvetage afin de s’e¤lever hors du puits
du de¤pe¤rissement. Cette recherche d’un renouvellement, cette as-
piration au salut, soutenue par une conscience grandissante est la
forme du de¤sir la plus e¤leve¤e dont l’ homme de la nature soit ca-
pable. Il ne peut aller plus haut. Ce qui s’agite et bouillonne
dans son coeur, en tant qu’e“tre naturel, c ’est uniquement le
de¤sir. Et le de¤sir le plus e¤leve¤, qualitativement, est le de¤sir du
salut : la limite des radiations astrales dialectiques. Or c ’est
quand on est parvenu a' cette limite que la Gnose nous touche,
non dans le foie mais dans le coeur.
Le premier attouchement, le contact fondamental avec la
Gnose, a toujours lieu par le sanctuaire du coeur, mais unique-
ment en re¤ponse au de¤sir du salut. Si quelqu’un s’approche des
temples d’une e¤cole spirituelle gnostique, par simple curiosite¤
ou de fac°on purement expe¤rimentale, il n’en tirera aucun be¤ne¤-
fice. Il n’est possible de se¤journer avec fruit dans un foyer gnos-
tique que si le coeur s’ouvre quelque peu a' la Gnose, ouverture
qui est alors la conse¤ quence de l’e¤tat le plus e¤leve¤ du de¤sir, le
de¤sir du salut.

Dans la Gnose, le coeur est appele¤ le sanctuaire de l’amour. Mais


en raison des influences he¤re¤ditaires et karmiques de toutes sor-
tes qui agissent en l’ homme depuis l’instant de sa naissance et
de¤terminent ine¤vitablement sa vie au cours des anne¤es, son
coeur d’ homme ne¤ de la nature n’est plus, a' beaucoup pre's, un
sanctuaire de l’amour. On ne trouve plus en lui aucune trace de
l’amour ve¤ritable. Le coeur de l’ homme n’est plus qu’un antre
de perversite¤.

44 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
Si le coeur e¤tait qualifie¤ jadis de ßsanctuaire de l’amourý, c ’est
qu’il e¤tait pre“t a' manifester une force vitale, une ple¤nitude de vie,
une possibilite¤ de vie pouvant porter a' juste titre le nom d’amour.
Tout ce qui est au-dessous de cette norme supe¤ rieure d’amour est
un e¤tat de de¤sir personnel, d’e¤gocentrisme. Au de¤but, le de¤sir du
salut est, lui aussi, une demande du moi : ßJeý suis dans l’embar-
ras et ßjeý cherche une solution. ßJeý cherche ßmoný salut. C ’est
parce que nous sommes si mise¤rables dans une telle situation que
la Gnose nous touche pour tenter de nous aider dans son e¤ ternel
amour.ý
L‘amour tel qu’il est envisage¤ ici, l’amour digne de ce nom,
n’est pas de la me“me essence que la nature dialectique ou' , redi-
sons-le, tout amour est un e¤tat quelconque du de¤sir. L‘amour ve¤ri-
table est d’ordre supe¤rieur ; il appartient a' la vraie vie, a' la vie nou-
velle ; il est Esprit, il est Dieu. C ’est pourquoi Pymandre dit, au
17e'me verset : ßLe Nou“s est Dieu le Pe're.ý Et au verset 19: ßEle've
ton coeur vers la lumie're, et connais-la.ý Et ßa' ces mots,ý conti-
nue Herme's, ßil me regarda quelque temps en face de fac°on si pe¤-
ne¤trante que je tremblai a' son aspect.ý
C ’est la' l’e¤preuve de ve¤rite¤ : qu’y aura-t-il de¤sormais dans le
sanctuaire de votre coeur, de¤sir ou amour ?
Quand la lumie're fera sa demeure dans le sanctuaire du coeur,
votre nature pleine de de¤sirs dispara|“ tra. Les de¤sirs du moi et l’ins-
tinct e¤gocentrique s’e¤teindront comple'tement. Il est donc incon-
testable que le sanctuaire du coeur doit constituer la grande base
pour l’Esprit, que c ’est dans le sanctuaire du coeur que l’Esprit
doit demeurer; et qu’il doit donc se pre¤parer, dans tous ses as-
pects, a' cet e¤tat supe¤rieur. La' ou' est le coeurý, dit Pymandre, la'
est la vie.ý
Quand cette pre¤paration du coeur sera acheve¤e, vous verrez
dans le Nou“s, dans le coeur, la belle forme de l’Homme originel,
le type de l’e“tre humain originel, le principe primordial d’avant
ßle commencement sans finý.
Mais il est clair, il est e¤vident que l’ homme a fait de son coeur
un antre de convoitises ! Le feu de l’instinct e¤gocentrique rugit en

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 45


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
lui, alors que le coeur, pensez-y, est appele¤ a' s’offrir comme de-
meure de l’Esprit, du Dieu en nous, potentiellement pre¤ sent
dans l’atome originel. Sentez-vous a' quel point nous sommes ma-
lades ? Jusqu’ou' nous avons sombre¤ pour que le sanctuaire du
coeur,temple du Dieu en nous, soit devenu un tel lieu d’abomina-
tion ?
Celui qui sait vouer a' nouveau son coeur au service de Dieu
ouvre ensuite le sanctuaire de la te“te, afin d’e“tre a' me“me de rem-
plir sa ta“che sacerdotale, en vrai serviteur de l’ humanite¤. Alors,
vous aussi, vous re¤fle¤chirez aux choses essentielles car du coeur
renouvele¤ na|“ t la conscience mercurienne.
La Gnose nous conside're comme des malades, des patients, a'
cause de la condition psychique du sanctuaire du coeur. C ’est
pourquoi on nous supporte. C ’est pourquoi on est si tole¤ rant
avec nous. Le triple pouvoir nouveau du penser, vouloir, agir,
c ’est-a'-dire la conscience mercurienne, ne na|“ t que dans un
coeur renouvele¤. Lorsque, avec ce coeur purifie¤ et en lui, vous re¤fle¤-
chissez aux choses essentielles, il se peut que vous soyez e¤leve¤ jus-
qu’aux champs omnipre¤sents de l’Esprit.
Le de¤veloppement herme¤tique et la vie herme¤tique sont fonde¤s
sur l’union et la collaboration du coeur et de la te“te, non du moi et
de la te“te, mais du coeur purifie¤ et de la te“te.
Le monde e¤choue sur cette ne¤cessite¤. On voit bien le chaos et la
corruption autour de soi ; on voit bien le monde sombrer. Le moi
demande : ßQue faire ?ý On tente alors toutes sortes d’expe¤ rien-
ces mettant en jeu une e¤nergie et un dynamisme extraordinaires,
mais cela sans succe's ! Pourquoi ? Parce que l’ homme oublie de
purifier le sanctuaire de son coeur et de le consacrer a' sa ta“che.
En ve¤rite¤, c ’est seulement quand le sanctuaire du coeur est purifie¤
et consacre¤ qu’il s’ouvre a' la lumie're et qu’une tout autre menta-
lite¤ appara|“ t. Alors seulement on met le doigt sur les plaies de ce
monde, de cette humanite¤.
Donc, si vous e“tes appele¤s a' la Gnose, connaissez et accomplis-
sez la ta“che : purifiez votre coeur. Pour s’ouvrir au grand amour,
votre coeur doit e“tre vide¤ des passions de la convoitise et de tout

46 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
instinct e¤gocentrique. A cette fin, entra|“ nez votre coeur, votre
e¤motivite¤, a' la vraie pre¤paration, car tout doit commencer par la' .
Ensuite, la te“te suivra, oui, elle devra suivre. Alors vous rencontre-
rez Pymandre.

Pymandre na|“ t de l’amour divin, non de la volonte¤ instinctive,


non des pulsions de l’ homme arrive¤ au point mort. Ce qu’Her-
me's doit vous dire avant tout c ’est que la clef de la Gnose, de la
vie ve¤ritable, re¤side dans la purification du coeur et dans sa totale
conse¤ cration.
Si vous allez ce chemin et accomplissez ce travail, la douce voix
re¤sonnera aussi en vous et dira : ßQue veux-tu voir et entendre ?
Que de¤sires-tu apprendre et conna|“ tre dans ton coeur ?ý
Que voudriez-vous apprendre, savoir et conna|“ tre d’autre que
les choses essentielles ? En tout premier lieu, quel est le plus essen-
tiel a' conna|“ tre sinon la ve¤rite¤, la re¤alite¤ vous concernant vous-
me“me ? Car si vous ne vous connaissez pas vous-me“ me, comment
vous sera-t-il possible de sonder l’Autre ?
De's ce premier coup de sonde, le disciple d’Herme' s voit une
lumie're puissante et sereine, qui apporte une grande joie dans le
coeur. Mais peu apre' s, dans une partie de cette lumie're, il voit des-
cendre et tournoyer, comme dans un ab|“ me, des te¤ne'bres effrayan-
tes, sinistres et lugubres, sans cesse en mouvement, dans une
confusion indescriptible. Des flammes d’un rouge sombre fusent
de toutes parts.
Or, de cet ab|“ me de confusion, de ces noires te¤ne'bres sort une
voix, un cri inarticule¤, s’accordant a' la lumie're re¤pandue tout au-
tour. De cette lumie're e¤mane une Parole sainte. Ce qui reste de
vrai et de pur dans ces te¤ne'bres s’e¤le've de cette nature obscure,
de cette sombre caverne, et commence a' former une atmosphe're.
Ainsi, de la nature de¤ chue, voyons-nous monter pour commencer
la lumie're, puis l’atmosphe're s’accorde a' la lumie're originelle.
Au-dessous, les te¤ne'bres humides, forme¤es de terre et d’eau, re-
pre¤sentent l’e¤tat d’e“tre dialectique du candidat, mais d’un candi-
dat qui a purifie¤ le sanctuaire du coeur ou tout au moins a

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 47


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
commence¤ a' le faire. Ces te¤ne'bres humides de terre et d’eau ont
e¤te¤ mues par le son de la Parole qui e¤mane de la lumie're et existe
par elle, la Parole tourne¤e vers la lumie're.

ßAs-tu compris cette Parole ?ý demande le Pymandre du Corps


Vivant de la Gnose actuelle. Et celui-ci donne lui-me“ me la
re¤ponse : ßCette lumie're, c’est moiý, et elle demeure maintenant
dans le coeur du vrai candidat.ý C ’est Dieu manifeste¤ dans la
chair, Osiris qui revient, le Christ qui revient.
Le champ lumineux de l’Esprit est, tout d’abord, Pymandre, la
structure de lignes de force de la manifestation universelle. Mais,
o“ merveilleux miracle, cette lumie're, cette lumie're puissante,
cette flamme divine, fait sa demeure dans le coeur. C ’est ainsi
que la Divinite¤ devient un Fils. Car ce qui a dormi dans le coeur
durant des e¤ons est re¤veille¤ : le Fils de la Divinite¤ se manifeste en
nous.
Le Fils de la Divinite¤ posse'de un puissant pouvoir. Pymandre
l’appelle la Parole ou la Voix. C ’est pourquoi, lorsque Pymandre
parle au candidat, c ’est dans le coeur qu’il se fait entendre et te¤ -
moigne ; car le coeur est le se¤jour divin ou' , le jour venu, parle le
Fils de la Divinite¤. Dieu et le Fils, le champ de lumie're et la lumie're
qui descend, ne sont pas distincts l’un de l’autre. De l’union des
deux na|“ t la vie nouvelle.
Donc quand, apre's avoir vide¤ votre moi, vous en serez devenu
digne, ßtournez votre coeur vers la lumie're et connaissez-la.ý
Quand vous la reconnaissez, vous sentez les grandioses et mer-
veilleux pouvoirs de la Parole vivante en vous.Vous voyez et e¤prou-
vez dans le coeur une lumie're aux puissances innombrables, un
monde vraiment infini : la Te“te d’Or.Vous voyez le feu rugissant
de l’ordre infe¤rieur investi et subjugue¤ avec force, porte¤ a' l’e¤quili-
bre sous la conduite directe de la lumie' re et de la Parole que la
lumie're fait entendre en nous.ý
Vous voyez et ressentez, par la force lumineuse de la Gnose ne¤e
en vous, la nature infe¤rieure engloutie par ce que nous appelons la
renaissance, ou transfiguration.

48 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
Ceci, c ’est la Gnose originelle, la Gnose herme¤tique, la ve¤rite¤
annonce¤e a' l’ humanite¤ depuis le commencement. Ceci c ’est la
Parole de Pymandre.
Ve¤rifiez si cette Parole est conforme a' celle que la Gnose ac-
tuelle vous adresse depuis des anne¤es, le te¤moignage concernant
l’ homme originel, la forme de l’ homme originel, de l’ homme qui
existait ßavant le commencement sans finý, de l’ homme qui
e¤tait, et qui est jusqu’a' cette heure.ý

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 49


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
VI

Place de l’ordre dialectique dans le


Septe¤naire cosmique

Le Livre de Pymandre se poursuit par l’esquisse de la manifesta-


tion cosmologique originelle, l’e¤volution universelle du monde et
de l’ humanite¤ actuelle. Pymandre fait contempler a' Herme's,
e¤leve¤ dans le champ spirituel, le champ omnipre¤ sent de l’amour
divin, l’ordre du monde originel e¤ternel, celui de l’ homme ce¤leste
ve¤ritable, l’ordre du monde ou' nous aspirons a' retourner, celui
que le disciple d’Herme's est capable de regarder et dans les
parvis duquel il se¤journe quand il entre dans la ßTe“te d’Orý.

ßJe vis dans mon Nou“s la lumie're, compose¤e de forces innom-


brables, devenue un monde re¤ellement illimite¤, tandis que le
feu, investi et subjugue¤ par une force toute puissante, e¤tait
parvenu a' l’e¤quilibre.ßNous avons parle¤ de cet aspect, au
niveau le plus bas, du point de vue du candidat qui approche.
Nous affirmons maintenant avec force que cet ordre du monde
originel est depuis le commencement, et reste l’ordre de l’ huma-
nite¤ ce¤leste. Or il s’ouvre a' nouveau pour nous si nous avons
de nouveau part au sixie'me domaine cosmique.ý

Et maintenant monte une question au coeur d’Herme's, question


que nous traduirons ainsi selon notre propre terminologie :
Comment inte¤grer la nature dialectique dans cette grandiose
manifestation que Toi, Pymandre, Tu me fais contempler ? Que

50 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
dois-je penser de l’univers dialectique, de l’ordre dialectique ?
Comment l’ homme ce¤leste en est-il devenu prisonnier et
comment s’est-il de¤grade¤ au point ou' il l’est maintenant ? L‘es-
sence de l’origine explique-t-elle la nature dialectique ? Comment
cet ordre de nature est-il devenu aussi mauvais ?
A toutes ces questions, Pymandre re¤pond ainsi : la nature dia-
lectique a e¤te¤ forme¤e d’apre's le beau type originel du monde, par
la progression de l’immense processus de cre¤ation. Un seul grand
chantier fut e¤tabli, un seul laboratoire alchimique immense, ou'
l’ homme devait agir, ou' il devait travailler aux grandioses projets
de la manifestation universelle. car la Divinite¤ cre¤atrice confe're a'
ses cre¤atures, a' ses enfants, tous les pouvoirs divins qu’elle pos-
se'de elle-me“me. Dieu n’appelle pas seulement ses cre¤atures a' la
vie, Il ne les place pas seulement dans l’ordre d’un monde, Il
leur donne aussi une mission : travailler a' la progression de la
manifestation universelle. A cette fin, il leur offre un gigantesque
laboratoire alchimique, le septie'me univers.
Comme l’a de¤montre¤ depuis longtemps la philosophie gnos-
tique, la nature dialectique tout entie're doit e“tre conside¤re¤e
comme e¤tant ce chantier. Dans la manifestation universelle dia-
lectique entie're, nous voyons appara|“ tre une seule loi, celle du
broiement, du brisement, du monter, briller, descendre, la loi du
mouvement cyclique continu. Les choses vont et viennent et re-
tournent sans cesse a' leur point de de¤part. Dans l’univers dialec-
tique, une transformation incessante de la matie' re a lieu. C ’est
un ordre naturel ou' l’activite¤ est appele¤ fatalite¤, ou destin, dit
Pymandre, pour de¤signer cette loi fondamentale, essence des ine¤-
luctables mouvements cycliques.
Ne¤anmoins il faut voir, dans l’essence de la nature dialectique
en tant que septie'me domaine cosmique, un ordre supe¤rieur, un
plan grandiose et e¤leve¤, en connexion totale avec les six autres do-
maines cosmiques, point de vue que l’on admet tout de suite
quand on sait, ainsi que nous venons de le dire, que le monde dia-
lectique e¤tait envisage¤ comme un immense chantier cosmique.
C ’est la' le point de vue qu’adopte la Gnose e¤gyptienne, la

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 51


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
Gnose herme¤tique, quant a' la nature apparente, alors que la
Gnose de Mani, par exemple, aborde le monde dialectique dans
son mal actuel, dans son satanisme ave¤ re¤, comme nous l’avons
fait nous-me“mes pendant des anne¤es.
La Gnose de Mani voit le mal ostensible du monde dialectique.
La Gnose d’Herme's conside're l’intention divine originelle au-
dessus de l’ab|“ me de perdition qu’est notre ordre de nature. La
Gnose de Mani veut de¤montrer a' l’ humanite¤ que la terre ne cher-
che qu’a' retenir prisonnier l’ homme qui lutte et qui souffre, rai-
son pour laquelle les Maniche¤ens, re¤alistes comme ils l’e¤taient,
maudissaient ce monde mauvais. Ils de¤ claraient qu’il e¤tait impos-
sible que cette nature mauvaise et corrompue v|“ nt de Dieu et
qu’elle avait e¤te¤ cre¤e¤e par Lucifer.
Conside¤rant toutes nos expe¤riences dans la nature de la mort,
nous acceptons le point de vue de Mani, mais nous conside¤ rons
en me“me temps celui d’Herme's. Dans la suite de ses e¤ crits,
celui-ci se rapproche beaucoup des Maniche¤ens. De's le premier
livre, intitule¤ Pymandre, aux versets 68, 69 et 70, Herme's, dans
son nouvel e¤tat d’illumination, s’adresse aux hommes et laisse
entendre leur langage :

ßO peuples, hommes ne¤s de la terre, qui vous e“tes abandonne¤s


a' l’ ivresse, au sommeil et a' l’ ignorance de Dieu, devenez sobres,
cessez de vous vautrer dans la de¤bauche, ensorcele¤s que vous
e“tes par un sommeil animal !ý Quand ils m’entendirent, ils se
joignirent a' moi. Et je poursuivis : ßO vous, ne¤s de la terre,ý
pourquoi vous e“tes-vous livre¤s a' la mort, alors que vous avez le
pouvoir de participer a' l’ immortalite¤ ? Repentez-vous, vous qui
marchez dans l’erreur et avez accepte¤ l’ ignorance pour guide.
Libe¤rez-vous de la lumie're te¤ne¤breuse et prenez part a' l’ immor-
talite¤ en renonc°ant pour toujours a' la corruption.ý Quelques-
uns se moque'rent de moi et s’en alle'rent, car ils se trouvaient
sur le chemin de la mort. Mais d’autres, s’agenouillant devant
moi, me suppliaient de les instruire. Je les relevai et je me fis le
guide du genre humain en leur apprenant de quelle manie' re ils

52 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
seraient sauve¤s. Et je semai en eux les paroles de sagesse, et ils
furent abreuve¤s de l’eau de l’ immortalite¤.ý

Il ressort de ce qui pre¤ce'de qu’il n’existe pas de diffe¤rence essen-


tielle entre les Maniche¤ens et les disciples d’Herme's. De temps
en temps, souvent me“me, il est ne¤cessaire de mettrel’accent sur
le mal tel qu’il appara|“ t de nos jours dans la nature, pour pre¤ senter
plus clairement a' la conscience de l’ humanite¤ sa patrie de lu-
mie're. Mais il est tout aussi ne¤ cessaire de rappeler de temps a'
autre que le septie'me domaine cosmique est le grand champ de
travail de l’ humanite¤ ce¤leste. Aussi la Gnose herme¤tique et la
Gnose de Mani sont-elles en parfait accord. Maniche¤ ens et Her-
me¤tistes sont fre'res de la me“me souche.
Nous nous sommes sentis oblige¤ s de vous exposer ce qui pre¤-
ce'de parce qu’il fut un temps ou' , dans les milieux de chercheurs,
on se demandait si le Maniche¤isme et l’Herme¤tisme e¤taient en
contradiction et jusqu’a' quel point. Ainsi, en France par exemple,
de semblables controverses sont pe¤riodiquement a' l’ordre du
jour. Pourtant, dans leur essence, il n’y a aucune diffe¤ rence, au-
cune contradiction.
L‘ Herme¤tisme formule l’e¤vidence philosophique. Le Maniche¤-
isme e¤voque une re¤alite¤ re¤volutionnaire : l’adieu positif et cons-
cient a' la nature infe¤rieure. Par cette fac°on de voir, le Maniche¤-
isme exerc°a a' son e¤poque une grande emprise sur les hommes.
C ’est pourquoi il fut tellement redoute¤, ha|« de l’adversaire, et per-
se¤cute¤ plus mortellement encore que le Catharisme. Les ennemis
des Cathares les firent pe¤rir par le bu“cher et l’inanition. Les fre'res
et soeurs maniche¤ens furent martyrise¤s et mutile¤s de fac°on atroce
et inimaginable.
Nous savons que les Cathares, bien que se plac° ant philosophi-
quement sur un terrain plus herme¤tique, e¤taient oriente¤s sur le
me“me but que les Maniche¤ens. Parce que le but e¤tait semblable,
on les accusa d’e“tre maniche¤ens, dans l’intention pre¤ conc°ue de
les poursuivre et de les exterminer de la me“ me manie're. Ce que
la Gnose actuelle doit a' ces deux Fraternite¤s est indicible.

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 53


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
Poursuivons maintenant nos conside¤ rations concernant le
livre de Pymandre.

Dans le septie'me domaine cosmique, dans l’univers dialectique,


nous voyons les grands syste'mes se subdiviser en syste'mes de plus
en plus petits : laVoie lacte¤e en syste'mes zodiacaux, ceux-ci en sys-
te'mes solaires, les syste'mes solaires en syste'mes plane¤taires.
Dans notre syste'me solaire, comme dans les myriades de syste'-
mes semblables, agit un ensemble de sept forces travaillant de
concert et se de¤terminant mutuellement. Pour de¤signer ces for-
ces, Pymandre parle de sept Recteurs qui entourent de leurs cer-
cles le monde sensoriel. Vous plac°ant du point de vue ge¤ocen-
trique, contemplez ainsi la re¤volution des e¤toiles et les activite¤s
du syste'me solaire.Vous voyez le soleil, la lune et les plane'tes de¤-
crire autour de vous leurs cercles, leurs orbites. Ils vous envoient
leur lumie're et leurs forces, donc vous influencent et s’influen-
cent mutuellement. Tout ce qui existe sur terre est ainsi sous la
direction des sept Recteurs. Ils fixent le sort, le destin de l’ homme
ne¤ de la nature.
Si vous e“tes quelque peu verse¤ en astrologie, vous savez qu’il
faut toujours tenir compte des aspects fastes et ne¤fastes. Le destin
de¤termine tous vos faits et gestes dans la nature dialectique.Vous
e“tes suspendu a' la toile du destin. Tout ce qui,sur terre, existe et
vient de la nature, est dirige¤ par les sept Recteurs.
Au commencement tous les e¤le¤ments de¤chus, toutes les mani-
festations de la nature dialectique devaient demeurer simple ma-
tie're de¤pourvue de raison. Car, de's qu’une matie're, un e¤le¤ment,
est relie¤ a' l’esprit, il se cre¤e une situation presque intenable. Dans
la matie're, dit Pymandre, appara|“ t alors une activite¤ raisonnable ;
et la matie're, qui est soumise a' un perpe¤tuel changement, en-
tra|“ ne ses prisonniers dans la nature de la mort.
Ceci veut dire que lorsque l’e¤tincelle lumineuse, l’Esprit, se
relie a' la matie're de fac°on errone¤e, non scientifique, matie're et
esprit se confondent. Or l’Esprit est e¤ternel et immuable alors
que la matie're change, se transforme continuellement. Quand

54 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
ces deux deviennent un la matie're entra|“ ne avec elle l’Esprit,
l’e¤tincelle de lumie're. Cette liaison contre nature engendre une
cristallisation. La matie're se re¤volte et l’esprit ta“che de se mainte-
nir. L‘effort de l’Esprit pour se conserver fait na|“ tre une densifica-
tion, une cristallisation de la matie're, car tout s’oppose alors aux
transformations. Ainsi ce qui est e¤ternel se retrouvet-il prisonnier
de souffrances sans fin.
Vous, homme moderne, au courant de la recherche scientifique
de votre e¤poque, vous savez que dans la matie're est la vie. En
chaque atome de matie're, il y a de la vie et de la force, mais ce
n’est pas la vie et la force au sens de l’ humanite¤ vivante, au sens
de l’Esprit. C ’est pourquoi (pensez ici a' l’interdiction du Para-
dis !) l’ humanite¤ ce¤leste avait le droit d’utiliser la matie' re
comme mate¤riel alchimique et de la faire avancer vers son but,
mais non le droit de s’associer a' elle. L‘ humanite¤ ce¤leste devait
employer la matie're de telle fac°on que, de la force et de la vie
qu’elle rece'lait, quelque chose pu“t se libe¤rer en temps voulu.
Pensez, sous ce rapport, au re¤cit bien connu de l’apprenti sor-
cier : l’e¤le've, pour jouer a' faire comme son ma|“ tre, se relie a' des
forces qu’il est absolument incapable de ma|“ triser, des forces
qui, libe¤re¤es, le dominent et l’emportent, apprenti navigateur,
dans l’oce¤an de la vie. Donc constatons que lorsque la vie cons-
ciente, l’Esprit, se lie et s’unit comple'tement a' la matie're du
septie'me domaine cosmique, cela entra|“ ne toujours souffrance et
mort. Quand l’Esprit essaie de se conserver dans la matie' re, il se
produit ce que nous appelons une cristallisation. Tous les e¤ le¤-
ments de la nature, leurs activite¤s, leurs forces et leurs potentiali-
te¤s, furent confie¤s un jour aux cre¤atures divines supe¤rieures de
l’ humanite¤ ce¤leste, une humanite¤ vraiment divine, active dans
le chantier divin.
L‘ homme ce¤leste entra alors comme dans un jardin des mer-
veilles, comme dans un paradis. Il essaya de collaborer avec les
sept Recteurs et pe¤ne¤tra tout ce qui, de la nature, s’e¤veillait a' la
vie naturelle. Parce que le chantier e¤tait si merveilleusement
beau et respirait la raison supe¤rieure, l’ homme ce¤leste oublia par-

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 55


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
fois sa vraie demeure, il continua d’agir dans le jardin merveilleux
et se conside¤ra lui-me“me comme le centre de ces merveilles. Lors-
qu’ il vit sa propre image dans l ’eau, il l ’aima et voulut vivre avec elle. Mais,
de' s ce moment, la volonte¤ avait cre¤ e¤ une image de¤ pourvue de raison ; alors
il advint que la nature, la matie' re, e¤ treignit son amant et se confondit entie' -
rement en lui. Et l ’ homme ce¤ leste qui avait accepte¤ le jardin des Dieux
comme un palais divin y resta emprisonne¤ .
C ’est pourquoi, seul de toutes les cre¤atures sur terre, l’ homme
est double, a' savoir mortel selon le corps, en ce qui touche la ma-
tie're, et immortel selon le principe ce¤leste, l’ homme essentiel.
Ainsi l’immortel endure des douleurs intole¤ rables parce qu’il est
lie¤ a' la matie're soumise au changement. Bien que le principe ce¤-
leste supe¤rieur enfoui en l’ homme dialectique soit plus essentiel,
plus noble que son enveloppe, il est devenu ne¤anmoins l’esclave
de cette enveloppe.
Comprenons cependant qu’au de¤but de la fusion de l’ homme
ce¤leste avec la nature dialectique, les conse¤ quences fatales que
nous subissons actuellement n’apparaissaient pas encore. Le
livre de Pymandre embrasse des milliards d’anne¤es. Le de¤velop-
pement de ces conse¤quences eut lieu tre's graduellement. Entre la
phase du de¤but de la fusion et le changement total final, c ’est-a' -
dire la cristallisation dans les profondeurs de la matie' re, se place
l’ histoire de la chute de l’ homme, histoire universelle qui
commenc°a avec l’e¤volution de ce que l’on appelle les sept races.
L‘ homme ce¤leste e¤tait masculin-fe¤minin et engendrait de lui-
meme. Ainsi la multitude de l’ humanite¤ ce¤leste engendra d’elle-

me“me sept sous-types, en concordance totale avec les sept Rec-
teurs, avec les sept aspects du syste'me solaire. Ces sept racesme'-
res, comme les appelle l’Enseignement universel, peuple' rent non
seulement la terre mais, dans leur immense gloire, l’univers en-
tier, le syste'me solaire entier. C ’est ainsi que, pas a' pas, l’ huma-
nite¤ divine se lia a' sa propre cre¤ation et a' ses propres cre¤atures.
Plus tard, un aspect sexuel s’atrophia dans l’ homme tel qu’il
e¤tait devenu et la se¤paration des sexes instaura la condition de
l’ homme que nous connaissons aujourd’ hui.

56 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
Pymandre place donc Herme's devant l’immense histoire de
l’ humanite¤. Nous la connaissons, nous, gra“ce a' un e¤crit. Mais
Herme's, lui, l’apprend et l’entend gra“ce a' sa conscience mercu-
rienne, en lisant directement dans la me¤ moire de la nature, et en
voyant de¤filer devant lui le panorama entier de cette histoire.
La suite des ide¤es que nous venons de vous pre¤senter ^ la cos-
mologie de Pymandre, la philosophie herme¤tique ^ se retrouve
dans l’Enseignement universel et dans la multiplicite¤ des textes
sacre¤s.
Songez a' Paul, au fond herme¤tique de sa parole. Ecoutez-le par-
ler de la cre¤ature divine lie¤e a' la matie're, de cette cre¤ature divine
qui soupire apre's la de¤livrance et la libe¤ration. Ecoutez son cri de
jubilation quand il e¤nonce que la cre¤ation entie're languit dans
l’attente de la manifestation des enfants de Dieu.
Cette manifestation s’accomplira selon le plan de sauvetage
gnostique, un plan si grandiose qu’on ne cesserait jamais d’en
parler. Songez un instant que l’ humanite¤ ce¤leste originelle cre¤a
les sept races-me'res et que, de ces sept races-me'res naquirent
d’innombrables sous-races. Songez aux myriades d’entite¤ s de
toutes ces sous-races. Et en elles toutes, le principe de lumie' re a
e¤te¤ de¤pose¤ !
L‘e¤tincelle de lumie're, jadis la lumie're parfaite, se cache e¤gale-
ment en vous comme une faible lueur, comme une simple graine,
ßla semence Je¤susý.Vous aussi, vous pouvez donc prendre part au
puissant plan de sauvetage. Et le processus de votre sauvetage peut
s’accomplir tre's rapidement si vous vous consacrez entie' rement a'
votre vocation, si vous prenez re¤ellement conge¤ de la nature dia-
lectique, si vous faites la se¤paration totale entre la lumie're et les
te¤ne'bres, entre l’esprit et la matie're, entre l’e¤ternel et le chan-
geant, le destin. Mais avant de pouvoir entreprendre ce processus
de sauvetage, de pouvoir se¤parer les eaux en deux en sorte qu’ap-
paraissent le gauche et le droit, il faut purifier le sanctuaire du
coeur, y laisser entrer l’Esprit, Pymandre, afin que le principe de
lumie're y reprenne vie. Donc, consacrez-vous entie' rement a' votre
vocation.

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 57


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
VII

De¤livrance et re¤mission

Avant de poursuivre nos commentaires du livre de Pymandre


d’Herme's Trisme¤giste, nous jugeons souhaitable d’approfondir
encore, a' l’intention de ceux qui de¤sirent suivre ve¤ritablement le
chemin de la de¤livrance, les conse¤ quences de ce qui a e¤te¤ dit pre¤-
ce¤demment. En introduction citons Jean 15, versets 9 a' 17:
ßComme le Pe're m’a aime¤, je vous ai aussi aime¤s. Demeurez
dans mon amour. Si vous gardez mes commandements, vous de-
meurerez dans mon amour, de me“me que j’ai garde¤ les comman-
dements de mon Pe're et que je demeure dans son amour. Je vous
ai dit ces choses afin que ma joie soit en vous et que votre joie soit
parfaite. C ’est ici mon commandement : aimez vous les uns les
autres comme je vous ai aime¤s. Il n’y a pas de plus grand amour
que de donner sa vie pour ses amis.Vous e“tes mes amis si vous fai-
tes ce que je vous commande. Je ne vous appelle plus serviteurs
parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son ma|“ tre. Mais je
vous ai appele¤s amis, parce que je vous ai fait conna|“ tre tout ce
que j’ai appris de mon Pe're. Ce n’est pas vous qui m’avez choisi,
mais moi, je vous ai choisis et je vous ai envoye¤s afin que vous al-
liez et portiez du fruit et que votre fruit demeure, afin que le Pe' re
vous donne tout ce que vous lui demanderez en mon nom. Ce que
je vous commande, c ’est de vous aimer les uns les autres.ýSi nous
rappelons ce qu’e¤voque la partie du livre de Pymandre dont nous
avons parle¤, nous voyons l’ homme ce¤leste appara|“ tre d’abord
dans toute sa gloire ; ensuite cet homme ce¤leste s’identifie a' la
nature dialectique ; enfin, de cette humanite¤ ce¤leste, naissent

58 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
sept races qu’on peut de¤signer comme les populations de l’uni-
vers dialectique. Nous pouvons finalement e¤tablir que tous les ha-
bitants des plane'tes, dans leurs formes et leurs e¤tats d’e“tre divers,
proviennent des sous-races de ces sept races originelles.
En d’autres termes, le principe ce¤leste originel se subdivisa en
myriades d’entite¤s. Cette subdivision se poursuivit jusqu’au mo-
ment ou' il ne subsista plus, en d’innombrables entite¤ s, qu’une
seule graine de la magnificence originelle des enfants de Dieu.
Nous faisons tous partie de la foule innombrable de ceux qui ne
portent plus en eux qu’une seule semence de l’originel.
De's lors on peut de¤duire qu’une descente plus profonde dans
la nature dialectique, donc qu’une plus grande diffe¤ renciation de
la semence de la lumie're, est impossible. En effet, l’Esprit ne peut
se diffe¤rencier ni se diffuser quand celui qui le posse' de est igno-
rant de cette possession. D ’innombrables porteurs de la ßse-
mence Je¤susý, de l’atome originel, n’en sont pas conscients. La
semence g|“ t en eux a' l’e¤tat latent, et elle est totalement impuis-
sante a' se diviser davantage.
Tous les microcosmes, diffe¤rencie¤s comme ils le sont des sept
races-me'res originelles, doivent, pour se maintenir sur le plan de
la nature, demeurer semblables a' la formule de la nature dialec-
tique originelle dont ils proviennent. Ceci est encore le cas pour
des milliards d’entite¤s ou' g|“ t la semence a' l’e¤tat latent aussi long-
temps que ces entite¤s s’accorderont a' l’essence de la loi de la na-
ture dialectique. Autrement dit, la semence demeure pre¤ sente au
centre mathe¤matique du microcosme tant que ce dernier, lie¤ a' la
nature, s’accorde a' la loi de cette nature, a' la loi de la matie're. Le
comportement d’une entite¤ descend-il endessous de cette loi,
alors, en vertu du processus de brisement par le destin, le micro-
cosme est de¤nature¤ et se de¤sagre'ge pour retomber a' l’e¤tat d’e¤le¤-
ments de la matie're.
Dans ce cas, c ’est non seulement la personnalite¤ introduite a'
un certain moment dans le microcosme qui meurt, mais aussi le
microcosme lui-me“me. Celui-ci est devenu impuissant a' entamer
la matie're et a' s’en libe¤rer. La semence de la lumie're originelle,

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 59


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
emprisonne¤e dans un tel microcosme, n’a donc plus de demeure
et retourne, non manifeste¤e, a' ses origines.
Par conse¤ quent, nous le re¤pe¤tons, le microcosme peut descen-
dre jusqu’au nadir de la mate¤rialite¤, jusqu’au point le plus bas de
la de¤che¤ance dialectique. Si, partant de ce nadir, une remonte¤ e ne
se produit pas, ce microcosme peut e“tre assujetti aux lois des chan-
gements de la matie're pendant une dure¤e inconcevable, tandis
que sont vivifie¤es continuellement de nouvelles personnalite¤ s.
Cet e¤tat est de¤signe¤ comme l’e¤tat de neutralite¤.
Si le microcosme descend au-dessous de la loi de la matie' re, il
est de¤compose¤ ; la matie're retourne a' la matie're et le principe de
lumie're retourne a' la lumie're. C ’est l’e¤tat d’ane¤antissement.
Il existe une troisie'me possibilite¤ : le sauvetage, le de¤but du
voyage de retour vers la patrie de l’origine a' partir du nadir.
Or c ’est a' ce voyage de retour que vous convie l’Ecole Spiri-
tuelle, l’Ecole de la Rose-Croix d’Or. En tant que microcosme,
vous e“tes reste¤ depuis des e¤ons peut-e“tre dans l’e¤tat de neutralite¤,
parce que vous n’aviez pas conscience de posse¤ der le principe de
lumie're. Gra“ce au contact avec l’Ecole Spirituelle et sous son in-
fluence, ce principe peut s’e¤veiller en vous et se manifester dans
votre vie. On vous conseille alors de placer ce principe de lumie' re
au-dessus de tout dans votre vie, et de ramener au second plan la
nature dialectique.
La condition en est la purification du coeur. Le sanctuaire du
coeur doit e“tre absolument de¤barrasse¤ de l’emprise des de¤sirs, de
l’effrayante de¤ge¤ne¤rescence a' laquelle il a e¤te¤ soumis durant de
multiples vies.
Si vous entreprenez cette purification du coeur, le principe de
lumie're en vous redevient vivant et peut me“me parvenir a' la ren-
contre avec Pymandre. Quand le principe de lumie' re s’e¤veille en
vous et que vous lui offrez un coeur purifie¤, il peut oeuvrer aussi au
service de vos semblables. Mais s’il reste latent, endormi, vous
pouvez, certes, vous vouer au service de votre prochain, mais ce
sera de fac°on dialectique, humanitaire. Vous vous e¤vertuerez
comme quelqu’un qui prend sa ta“che au se¤rieux dans ce monde,

60 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
comme on dit, mais vous ne vous manifesterez en tant qu’enfant
de Dieu que si le principe de lumie're en vous s’e¤veille, se fixe, et
rayonne de vous.
Pensez a' ceux qui stimulent de¤ja' l’activite¤ du principe de lu-
mie're et vivent dans la purete¤ de coeur au sens gnostique. Lorsque
des enfants naissent dans de telles familles, le principe de lumie' re
est allume¤ en eux gra“ce a' la purete¤ de coeur des parents. Pensez
que vous pouvez donc, rien que par votre vie, pre¤parer une place
a' vos enfants dans les rangs de la Gnose avant me“ me leur nais-
sance. La lumie're e¤veille¤e dans un e“tre humain lui permet d’oeu-
vrer au service de tous.
Le troisie'me e¤tat, celui du sauvetage, est donc de nature remar-
quablement e¤leve¤e ; c ’est le de¤but du chemin de retour vers la pa-
trie de l’origine. Ce chemin conduira finalement a' la libe¤ration
totale, au de¤tachement complet de toute matie're, a' l’abandon de
la substance corporelle et a' l’entre¤e dans les champs de l’Esprit,
comme c ’est le cas pour l’ homme-Pymandre. Mais avant d’at-
teindre ce point ultime, il faut encore travailler avec la substance
corporelle, au long de nombreuses e¤tapes, a' travers de multiples
e¤tats d’e“tre. Et le principe de lumie're adoptera des ve¤hicules de
matie're de plus en plus subtile en suivant le chemin de retour
dans la matie're.
Quand nous parlons du ßmanteau d’or des Nocesý et vous in-
vitons a' le tisser, nous envisageons un ve¤hicule infiniment subtil
en comparaison de celui de notre personnalite¤ du moment. C ’est
ainsi qu’il faut parcourir le chemin de retour; les entite¤ s s’enve-
loppent de ve¤hicules d’une substance de plus en plus subtile et
parcourent ce chemin a' travers la matie're en passant par toutes
les races et sous-races originelles, dans une gloire toujours plus
grande.
Quel prodige immense s’accomplira alors ! Essayez de vous le
repre¤senter. La dette originelle de la faute et de la chute d’un nom-
bre limite¤ d’ habitants ce¤lestes sera rachete¤e du fait qu’une foule
que nul ne peut compter ira grossir leurs rangs. En effet, tant que
dans un homme existe une petite e¤tincelle, un grain de lumie're

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 61


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
originelle, celle-ci peut se de¤velopper selon les lois de l’Esprit jus-
qu’a' devenir une divinite¤. Donc, o“ divin miracle, par la faute et la
chute d’un nombre originellement limite¤ d’ habitants ce¤lestes,
les rangs du peuple de Dieu vont se multiplier jusqu’a' devenir
ßune multitude que personne ne peut compterý; des hommes ce¤ -
lestes vont ressusciter de la profondeur de la mort, des hommes
divins, ne¤s d’innombrables semences de lumie're re¤pandues acci-
dentellement, aux premiers temps du monde, sur les champs de la
matie're et relie¤es a' eux.
Ainsi la dette se change en expiation, l’expiation en be¤ ne¤dic-
tion, la be¤ne¤diction en croissance, la croissance en moisson. Des
profondeurs de l’enfer l’amour remporte la victoire. Comprenne
qui pourra !
Chercheur se¤rieux, qui que vous soyez, ayez conscience de pos-
se¤der la semence originelle !

62 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
VIII

La dualite¤ de l’ homme

De toutes les cre¤atures de la nature, l’ homme seul est double,ý af-


firme Pymandre. Le syste'me humain comprend, d’une part, la se-
mence de l’immortalite¤, l’e¤tincelle d’esprit, appele¤e encore Rose
du coeur ; d’autre part, l’e“tre humain mortel, la forme naturelle.
On ne trouve aucune autre cre¤ature ayant un tel caracte're double.
C ’est ainsi que la chute des fils originels de Dieu est cause d’une
situation singulie're : la semence de l’Esprit s’est diffe¤ rencie¤e
dans des myriades d’entite¤s mortelles ; et ces myriades d’entite¤ s
posse¤dant la semence divine pourront ensemble faire cro|“ tre le
peuple des enfants de Dieu jusqu’a' devenir une ßmultitude que
personne ne peut compter.ý
De la sorte il peut arriver, et il arrivera, que le pe¤ che¤ et la dette
du commencement, avec toutes leurs conse¤ quences, se change-
ront finalement en une magnificence plus immense, plus gran-
diose que jamais, en une be¤ne¤diction que nul ne pouvait soupc°on-
ner.
Cependant si cette be¤ne¤diction doit effectivement avoir lieu,
une intervention puissante est ne¤ cessaire ; et il devra se passer en-
core beaucoup de choses auparavant. Mais cette formidable possi-
bilite¤, ce myste're, re¤side en ceci que d’une chute, du pe¤ che¤ et de la
dette, puisse re¤sulter une telle be¤ne¤diction comme preuve que
l’Esprit, que l’amour, est toujours vainqueur.
Celui qui arrive a' comprendre l’essence de son e“tre naturelest
mis a' me“me de se libe¤rer de sa dualite¤ et de retourner a'sa divinite¤

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 63


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
originelle. Comprenez bien cela si vous e“tes de¤ja'au moins cons-
cient de posse¤der une e¤tincelle d’esprit. Comprenez cela si vous
e“tes conscient de votre dualite¤ : d’une part, d’e“tre ne¤ de la nature,
d’autre part que vit envous la Rose du coeur de l’ homme ve¤ ritable,
de l’ homme originel. Si vous e“tes conscient de posse¤der une e¤tin-
celle d’esprit, comprenez que vous avez la possibilite¤ de vous libe¤-
rer.
Il n’est donc pas exact, comme il est sugge¤ re¤ dans certaines re-
ligions, que vous soyez personnellement coupable du pe¤ che¤ en
tant qu’e“tre ne¤ de la nature, puisque en tant que tel vous ne faite
qu’un avec cette nature ; le cours des choses, dans le septie' me do-
maine cosmique, est ine¤luctable pour toute entite¤ lie¤e a' cette na-
ture. Mais comme possesseur de la Rose, vous avez le pouvoir de
devenir conscient de l’imperfection et de l’absurdite¤ de votre exis-
tence ainsi que de votre emprisonnement. C ’est cela la cons-
cience du pe¤che¤ telle que l’envisage l’Enseignement universel de-
puis le commencement : l’ homme spirituel, doit devenir cons-
cient de sa prison et par conse¤ quent de son e¤tat d’e“tre du moment.
Comprendre son pe¤ che¤ c ’est, selon le verset 39 du livre de
Pymandre, e“tre conscient de son immortalite¤ absolue, conscient
de posse¤der le pouvoir sur toutes choses, tout en subissant la
condition des mortels parce que soumis au destin ; autrement
dit, e“tre supe¤rieur a' toute la nature dialectique et cependant en
e“tre l’esclave. Savoir que le Pe're est en nous, que Celui qui est
sans sommeil nous domine ; mais que nous sommes prisonniers
de cette puissance qu’est l’inconscience. C ’est cela la conscience
du pe¤che¤. Il ressort des paroles d’Herme's que l’e¤le've le
comprend.
Le disciple d’Herme's comprend cette situation. Mais pour la
plupart des hommes, tout ceci est un grand prodige : l’inte¤ gration
de la nature dans l’ homme avec, comme corollaire, le co“te¤ drama-
tique de cette situation : la chute clairement manifeste qui en est
l’expression et la dette qui en re¤sulte. Cependant l’Esprit veut
vaincre, et vaincra en se divisant, au cours de cet e¤ve¤nement dra-

64 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
matique, en millions de parcelles a' qui est offert le pouvoir de re-
devenir enfants de Dieu.

ßCe que je vais te dire,ý de¤clare Pymandre au verset 41, est le


myste're reste¤ cache¤ jusqu’a' ce jour. La nature devenue une avec
l’ homme procre¤a une merveille e¤tonnante.ý Puis il de¤crit, au
verset 45, la naissance de ce processus de formation : ßLa terre fut
la matrice, l’eau, l’e¤le¤ment ge¤ne¤rateur; le feu porta a' maturite¤
le processus de formation ; et de l’e¤ther, la nature reýc°ut le
souffle de vie et engendra les corps selon la forme de
l’ homme.ý

Lorsque Pymandre parle de l’ homme, il envisage l’ homme origi-


nel, l’ homme divin, l’e“tre-esprit. Pour le reste, il dit seulement : le
corps, la forme naturelle. Le corps reýc°ut une apparence hu-
maine. Il indique ensuite comment la forme naturelle fut engen-
dre¤e par des radiations astrales et e¤the¤riques de la nature de la
mort. Cette forme naturelle est donc appele¤e simplement ßle
corpsý; c ’est ce que le monde dialectique a l’ habitude d’appeler
ßl’ hommeý. Quelle erreur ! Erreur qui s’explique du fait que la
forme naturelle posse'de une vie propre, une conscience a' elle,
bref, qu’elle est un e“tre vivant.
Il y a en vous deux vies : la vie originelle et la vie de la forme
naturelle. Et Pymandre l’exprime en disant : ßL‘ homme est issu
de la vie et de la lumie're.ý Gra“ce a' la vie divine, l’ homme ve¤ri-
table devient un e“tre-a“me et gra“ce a' la lumie're universelle, il
devient un Nou“s. C ’est-a'-dire un e“tre sensible dote¤ d’une a“me
exceptionnelle, relie¤e a' l’Esprit.
L‘ homme ve¤ritable posse'de un coeur pur; il est le coeur. Il
habite le coeur de la forme naturelle comme un dieu. L‘ homme
ve¤ritable, nous le verrons par la suite, est bisexuel, quoique mascu-
lin ou fe¤minin du point de vue de sa forme exte¤ rieure. Les formes
naturelles, au contraire, furent se¤pare¤es sexuellement. Ne perdez
pas ce fait de vue si vous voulez comprendre ces choses. La forme
naturelle est donc unisexuelle ; elle est soit ma“le, soit femelle. On

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 65


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
distingue donc des e“tres-a“mes masculins et des e“tres-a“mes fe¤mi-
nins alors qu’ils ne sont pas distincts du point de vue sexuel.
Mais la forme naturelle montre toujours la se¤paration des sexes
telle que nous la connaissons.
Pourquoi ? Afin que le plan de sauvetage s’accomplisse par l’ex-
pe¤rience continuelle et la naissance continuelle de la forme natu-
relle. Gra“ce a' ce broiement continu dans la nature de la mort, a'
cette vivification continuelle du microcosme, il existe toujours
une possibilite¤ concre'te de participer de nouveau a' la vie origi-
nelle.

Vous avez sans doute appris par les journaux, les pe¤ riodiques ou
autres moyens d’information que l’on cherche activement a' pro-
longer la vie. On croit e“tre a' me“me, dans un avenir relativement
proche, dans un de¤lai d’une centaine d’anne¤es par exemple, de
prolonger jusqu’a' 800 ans la vie humaine. Comment veut-on le
re¤aliser ?
Eh bien, vous savez que l’atome renferme des forces redouta-
bles. C ’est dans l’atome que se trouve l’e¤le¤ment vie, l’e¤lixir de
vie de la forme humaine. Le fait que notre vie ne soit pas plus lon-
gue est du“ a' l’incapacite¤ de l’ homme de faire un juste emploi de
l’e¤le¤ment vie de l’atome. On veut a' l’ heure actuelle extraire cet
e¤lixir de vie, que l’on a tant cherche¤ et que l’on vient de de¤couvrir.
On veut le produire, l’administrer a' l’ homme par injections et
augmenter ainsi la dure¤e de la vie. Mais si vous pensez au de¤sordre
effrayant que l’ homme provoque de¤ja' au cours d’une vie d’une
dure¤e moyenne de 70 a' 80 ans, vous comprenez que si nous vivions
tous 200, 300 ou 800 ans, l’ordre social entier pe¤rirait au cours de ce
temps.
C ’est pourquoi il est hors de doute que la prolongation de la vie
envisage¤e signifie en me“me temps la fin de l’ humanite¤ entie're.
Aussi la loi valable pour tout vrai Rose-Croix (pensez ici au
Diplo“me de Backstrom) est-elle significative, qui dit que ßcelui-ci
ne de¤sirera pas vivre plus longtemps que Dieu ne le lui permet-
tra.ý Car l’ homme dialectique, pousse¤ par son e¤tat naturel, court

66 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
toujours le danger de sombrer au-dessous du niveau normal de
l’ordre dialectique.
La se¤paration des sexes a pour fonction d’assurer la naissance
continuelle de nouveaux e“tres naturels, et la vie elle-me“me veille a'
ce qu’ils soient broye¤s a' temps. Ainsi le plan de sauvetage se re¤a-
lise-t-il gra“ce a' la dure e¤cole d’apprentissage de l’expe¤ rience pro-
fonde. Ainsi peut-on parcourir le chemin de la connaissance de
soi. La se¤paration des sexes en est la condition, car elle fait tourner
sans interruption la roue de la naissance et de la mort. Or, dit
Pymandre, la traverse¤e de la vie est l’indispensable e¤ cole de l’ex-
pe¤rience. Celui qui progresse a' l’e¤cole de la vie et posse'de l’a“me-
esprit, autrement dit celui dont le sanctuaire du coeur vibre en
harmonie avec la rose et s’ouvre a' la lumie're gnostique, se conna|“ -
tra un jour selon sa vraie nature et en sentira profonde¤ ment la dua-
lite¤. Celui-la' saura alors que l’amour de la forme naturelle, et les
de¤sirs propres a' la prison charnelle, sont cause de mort, avec tou-
tes les conse¤ quences qui en de¤coulent.
La se¤paration des sexes permit le me¤lange des sangs et la pro-
pagation de l’espe' ce, exactement comme dans le re'gne animal et
ve¤ge¤tal. Celui qui arrive, par cette voie, a' la connaissance de soi est
conduit sur le chemin de l’ humanite¤-a“me. Celui qui demeure
dans le carcan de la forme naturelle continue d’errer dans les te¤ -
ne'bres et ressent la mort comme douloureuse.

Il est peut-e“tre bon de dire ici quelques mots d’une anomalie


qu’on rencontre a' toutes les e¤poques et qui a trait a' la se¤paration
des sexes et a' ses conse¤quences. De temps en temps, parmi un
grand nombre d’e“tres humains, na|“ t une forme naturelle qui
n’est ni homme ni femme. Un type humain de ce genre appara|“ t
soit en raison d’un refus du plan de Dieu, refus qui entra|“ ne
l’ homme a' travers la matie're dans la faute et l’expiation, soit du
refus de la se¤paration des sexes et de ses conse¤ quences. On ne veut
pas accepter le plan de Dieu pre¤vu pour redonner a' l’ homme le
corps de l’a“me originel, mais on recule e¤galement devant les
conse¤ quences de ce refus : vivre dans l’e¤tat de vie dialectique.

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 67


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
Ainsi se de¤veloppe, par exemple, le type humain anormal que
nous connaissons comme l’ homosexuel, produit du rejet de la
forme naturelle sans acceptation du chemin de la libe¤ ration, de
la connaissance de soi. Pour ceux qui sont sujets a' cette maladie,
la gue¤rison consiste, tout d’abord, a' ne pas vivre selon leur de¤gra-
dation et, en second lieu, a' se diriger, en reddition totale de soi,
vers le chemin et a' le parcourir diligemment.
Comme homme ne¤ de la nature, vous ne pouvez renier la
forme naturelle, vous ne pouvez la refuser qu’en vertu d’une aspi-
ration consciente et d’efforts concrets pour retrouver le corps de
l’a“me. Mais si vous ne cherchez pas le chemin qui e¤le've, ou que
vous ne vouliez pas le suivre, et que les pulsions hormonales res-
tent totalement identiques a' elles-me“mes, si la forme naturelle
stagne dans ce feu hormonal, il se produit ine¤luctablement un de¤-
veloppement contre nature. Beaucoup d’ hommes qui, au cours
des sie'cles, se sont soi-disant retire¤s de la vie pour entrer dans
des clo|“ tres se sont de¤nature¤s eux-me“mes.
Au sujet du verset 48 du livre de Pymandre, il est encore un as-
pect que nous devons signaler, car il a e¤te¤ souvent mal compris. Il
est dit : ßCelui qui aime le corps issu de l’erreur du de¤ sir, continue
d’errer dans les te¤ne'bres.ý Cette parole a e¤te¤ nombre de fois
comprise comme une mise en garde de la philosophie herme¤tique
contre le mariage terrestre et ses conse¤ quences. Mais ce n’est pas
de cela qu’il s’agit ! Il ressort au contraire de la Gnose originelle
que la se¤paration des sexes et ses conse¤ quences est une ne¤cessite¤
pour tenir en mouvement la roue de la naissance et de la mort.
Ces mots : ßaimer le corps issu de l’erreur du de¤sirý font allusion
a' l’amour de la nature dialectique dont il est question aux versets
37, 38 et 39, amour qui a eu pour conse¤ quence l’apparition de la
forme naturelle mortelle. Et que vous conside¤ riez cette assertion
dans ou hors du mariage, que vous soyez seul ou a' deux, ayant du
de¤gou“t pour la nature ou non, cela ne fait aucune diffe¤ rence. Celui
qui voudra e¤chapper a' la forme naturelle conforme¤ment au plan
divin de libe¤ration, devra abandonner le monde dialectique lui-

68 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
me“me et tout ce qui lui est inhe¤rent, pour parcourir la voie de
l’a“me, le chemin de retour vers le haut.
Dans ces conditions, si dans l’avenir on empe“ chait l’ humanite¤
actuelle de suivre le cours de sa nature et, comme on tente de le
faire, on re¤ussissait a' prolonger la vie, ce serait la fin irre¤vocable ;
car l’ humanite¤ de l’ordre de secours sombrerait rapidement au-
dessous du niveau des lois de la nature.
Che¤rir la forme naturelle, se confondre entie' rement avec elle,
en faire le centre de l’existence comme si elle e¤tait l’ homme ve¤ri-
table, telle est la faute qu’incrimine Herme's au verset 48 du livre
de Pymandre.

Si vous comprenez cela et si vous vous demandez comment parve-


nir a' purifier votre vie, condition d’une monte¤e vers la libe¤ration,
sachez que la purete¤ auquel on doit tendre dans la forme naturelle
est toujours la purete¤ du coeur, la septuple purification du sanc-
tuaire du coeur. Le coeur est, dans un certain sens, la demeure de
la Rose. Le sanctuaire du coeur est le miroir de la lumie' re univer-
selle. Le sanctuaire du coeur est Dieu. Pymandre parle au candi-
dat dans le coeur. C ’est pourquoi tout e¤le've se¤rieux de la Gnose
tendra vers une septuple purification ve¤ ritable du coeur.
Lorsqu’un homme purifie ainsi le sanctuaire de son coeur,
quand le candidat s’y efforce avec since¤ rite¤ et perse¤ve¤rance, la lu-
mie're fait en lui sa demeure. Sa vie mentale change aussi comple' -
tement que sa vie affective et ses activite¤ s se conforment absolu-
ment a' cette septuple purification du coeur. Alors il est pur en
tout.
Dans ces conditions les fonctions hormonales du syste' me hu-
main commencent par changer et le candidat entre dans la sphe' re
du Biený, comme l’appelle Pymandre, la sphe' re de croissance de
l’a“me ve¤ritable.ý

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 69


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
IX

Stimuler la naissance de l’a“ me


immortelle

La Gnose herme¤tique montre qu’il ne faut attendre aucune libe¤ ra-


tion de la forme naturelle, aucun salut pour elle. Nous vivons dans
la nature de la mort et, en tant que ne¤s d’elle, nous ne faisons
qu’un avec elle. La forme naturelle entie're, par conse¤ quent, est
soumise a' la mort. Notre apparence naturelle est issue des lugu-
bres te¤ne'bres qui pre¤ ce¤de'rent la nature dialectique. Ceci n’est
pas chose nouvelle pour les e¤le'ves de la Gnose actuelle. Nous en
sommes profonde¤ment convaincus gra“ce a' tout ce qu’enseigne et
de¤montre l’Ecole Spirituelle actuelle.
Il est pourtant tre's significatif que la Gnose e¤gyptienne vienne
nous confirmer tout cela, tre's significatif e¤galement que, dans son
expose¤, Pymandre montre de nouveau la dualite¤ de l’e“tre hu-
main. On ne peut re¤pe¤ter trop souvent, et vous ne pourrez jamais
assez vous en pe¤ne¤trer, que l’ homme dont parlent et te¤moignent
l’Enseignement universel et la Bible est absolument diffe¤ rent de
la forme corporelle qui passe en ge¤ne¤ral, et a' tort, pour e“tre
l’ homme.
Nous sommes des e“tres doubles. En nous, l’ homme ve¤ ritable,
emprisonne¤ dans la forme naturelle et par elle, aspire a' la de¤li-
vrance. Si vous vous rappelez cela chaque jour, vous vous rendrez
a' vous-me“me un grand service.
Le livre de Pymandre fait ressortir encore une erreur possible
dans les interpre¤tations ge¤ne¤rales. Le Pe're de toutes choses n’est

70 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
pas forme¤ de vie et de lumie're, il est la vie et la lumie're. Quand un
e“tre est compose¤ de vie et de lumie're, il s’agit d’un e¤tat partiel,
d’une limitation ; et il est donc toujours possible qu’a' la suite
d’une perturbation fonctionnelle, il n’en subsiste rien ou
quelque chose de tre's de¤grade¤. mais quand il est dit que le Pe're de
toutes choses est vie et lumie're, cela implique l’absolu, l’immua-
bilite¤, l’incorruptibilite¤, l’omnipre¤sence.
Ainsi en est-il de l’ homme vrai, emprisonne¤ dans la forme na-
turelle ; il n’est pas compose¤ de vie et de lumie're, mais il est vie et
lumie're. il est Dieu. C ’est pourquoi Je¤sus le Seigneur disait a' juste
titre : ßLe Pe're et moi sommes un.ý Et a' la forme naturelle, a'
l’ homme ne¤ de la nature, a' vous et a' nous tous donc, il est dit
dans la Bible : ßLe royaume de Dieu (l’ homme divin) est au-de-
dans de vous.ý
Il y a des e¤le'ves qui, en entendant parler de ces choses, du che-
min et du nouvel e¤tat de vie libe¤rateur, te¤moignent par l’expres-
sion de leur visage de la plus vive stupe¤ faction et d’une totale in-
cre¤dulite¤. Autrement dit, ils manquent de foi en euxme“ mes et cha-
cun l’exprime par cette pense¤e pernicieuse : ßJamais je n’y par-
viendrai.ý Ces e¤le'ves sont, en fait, venus trop to“t a'
l’apprentissage ; leur e¤tonnement ou leur incre¤dulite¤ prouve en
effet que, faute d’une vie d’expe¤riences, ils n’ont pas encore de¤-
couvert ce royaume intime et cache¤. De ce fait, ils ne sont pas en-
core en mesure de manier la clef de la vie libe¤ ratrice.
Celui qui en est encore a' ce stade et ne peut, gra“ce a' unsavoir
obtenu par l’expe¤rience, croire en lui-me“me perd souvent de cette
fac°on la foi dans l’Ecole Spirituelle. Dans cette situation, il en ar-
rive facilement a' l’ hostilite¤ comme le prouvent aise¤ment l’ his-
toire de notre Ecole et celle de tout le genre humain. Pensez sim-
plement a' la Bible. Quand Je¤sus, en tant qu’ homme conscient au
sens de la philosophie herme¤tique, te¤moigne : ßle Pe're et moi
sommes un,ý les the¤ologiens de son temps pensent qu’il blas-
phe'me ou qu’il est fou et le traitent de faible d’esprit. Et quand
les Parfaits cathares prouvent par leur vie qu’ils ont de¤ couvert le
myste're du royaume cache¤, le clerge¤ de leur e¤poque qui, compare¤ a'

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 71


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
eux, est tellement e¤loigne¤ de toute vraie compre¤hension devient
agressif, violent et pre¤me¤dite leur mort.

Une question s’e¤le've en Herme's, question qui est sans nul doute
votre proble'me a' vous aussi : ßDis-moi, dit-il a' Pymandre,
comment irai-je a' la vieý, la vie de ce royaume cache¤ ? ßCar Dieu
a dit : Que l’ homme qui posse'de le Nou“s se connaisse luime“me.ý
Autrement dit, c ’est la possession du Nou“s qui permet a'
l’ homme de se conna|“ tre. ßLes hommes n’ont-ils donc pas tous
le Nou“s ?ý D ’ou' la re¤ponse : ßVeille a' ce que tu dis ! Moi,
Pymandre, Nou“s, je ne vais que vers ceux qui sont saints, bons,
purs et mise¤ricordieux, vers ceux qui sont pieux ; ma pre¤sence
leur devient une aide afin qu’ ils connaissent toutes choses a'
l’ instant.ý
Supposons un moment, lecteur, que par un savoir d’expe¤ -
rience a' travers des chemins difficiles, frappe¤ et blesse¤ par la vie,
vous soyez devenu conscient du royaume cache¤ en vous et des pos-
sibilite¤s immenses qu’il rece'le. Supposons encore que, dans le
parcours dramatique du microcosme a' travers la nature de la
mort, au cours de nombreuses existences, sous les meurtrissures
de la vie et les conse¤ quences de toutes sortes dues a' la se¤paration
des sexes, cette prise de conscience soit devenue certitude et que
vous ayez entie'rement accepte¤ la pre¤sence en vous du royaume
cache¤. C ’est dans cette situation que se pose le proble'me qui fait
soupirer des millions d’ hommes et qui en a e¤ gare¤ aussi des mil-
lions jusqu’a' pre¤sent : comment libe¤rer le royaume inte¤rieur en
soi ? Comment e¤veiller a' la vie l’ homme ve¤ritable ? Comment en-
trer dans le royaume cache¤ ?
Il y en a des millions qui, comme nous venons de le dire, ont
de¤couvert au cours de leur vie, l’existence du royaume cache¤ .
C ’est pre¤cise¤ment par cette de¤couverte que beaucoup sont abu-
se¤s : ils croient de¤ja' le posse¤der, ils croient y e“tre entre¤s.
Supposez que la Rose du coeur parle fortement en vous. Admet-
tez que, a' l’inte¤rieur du sanctuaire de votre coeur, vive et palpite
cette vie cache¤e et que la Gnose vous touche continuellement par

72 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
l’interme¤diaire du sanctuaire du coeur, jusque dans votre sang,
jusque dans chaque fibre de votre e“tre.Vous affirmez alors inte¤-
rieurement : ßCe que nous enseigne l’Ecole de la Rose-Croix
d’Or est vrai,ý et vous croyez e“tre de¤ja' entre¤ dans le royaume.
C ’est la' une erreur capitale ! Car lorsque vous devenez cons-
cient du royaume cache¤, en tant qu’ homme ne¤ de la nature, le pro-
cessus ne fait que commencer. L‘erreur que vous faites est expli-
cable mais en me“me temps funeste. Que faites-vous, en effet ?
Vous passez votre temps, avec votre e“tre-moi ne¤ de la nature, avec
la conscience de votre forme naturelle, a' che¤rir ce royaume, a' en
re“ver, a' me¤diter sur lui et, tel un chat, vous ronronnez du conten-
tement de vous-me“me, vous faites tic-tac comme un re¤veil, tant
vous e“tes rempli de tension mystique. Et vous en parlez des heures
durant avec vos amis.Vous avez fait dans votre vie une grande de¤ -
couverte, et vous ne savez qu’en jacasser. Car, dans cette situa-
tion, on ne peut plus dire que vous parlez valablement.
En re¤alite¤ rien de nouveau n’est encore ne¤ en vous, rien ne
s’est encore passe¤ ! Inte¤rieurement, vous regardez tout simple-
ment le tableau imaginaire du royaume cache¤, de l’existence du-
quel vous e“tes devenu conscient. Et vous en restez la', a' parler et a'
raba“cher...
C ’est une dure ve¤rite¤ que nous disons-la', mais il faut oser la
regarder en face. C ’est pourquoi nous vous parlons du livre de
Pymandre d’Herme's ! Car sentir le royaume inte¤rieur n’est pas
encore le posse¤der. Et celui qui ne le posse'de pas encore en arrive
facilement a' vouloir, avec le moi de la nature, jouer des coudes
pour se faire un passage ; et ainsi a' pousser l’ homme ve¤ritable
dans un emprisonnement encore plus grand. Et il faut bien
comprendre que le moi de la nature va vivre, et briller, et sourire
et rire parce qu’il joue a' celui qui est de¤ja' arrive¤, qui a de¤ja' totale-
ment triomphe¤.
Mais l’ homme de la nature n’a pas a' triompher de quoi que ce
soit sous ce rapport. L‘ homme ne¤ de la nature doit diminuer, et
l’Autre, le ce¤leste, doit cro|“ tre.
C ’est ainsi que, s’il perse¤ve're dans cette erreur, l’ homme s’en-

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 73


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
gage sur le sentier occulte ou bien vers une mystique naturelle.
C ’est la grande faute de tous ceux qui, encore lie¤ s a' ce monde,
croient, de's la premie're de¤couverte de l’existence du royaume
cache¤, le posse¤der de¤ja' !
Quel est alors le secret de la re¤ussite ? Apre's cette de¤couverte
magnifique, il faut tout d’abord parvenir a' la naissance, a' la cons-
truction, a' la re¤alisation de l’a“me, du Nou“s, comme l’appelle Her-
me's. Si vous de¤couvrez en vous le royaume, vous devez lui faire
une place en vous. C ’est de cela qu’il s’agit ! Si nous en parlons
sans cesse dans l’Ecole et si,en de¤laissant parfois l’aspect philoso-
phique, nous vous disons : ßconstruisez l’a“ meý, il ne faut pas pen-
ser que tout cela n’est que parole. Cette exigence du chemin est
essentielle. C ’est une ne¤ cessite¤ absolue. Le livre de Pymandre en
te¤moigne. Apre's le savoir acquis par les expe¤ riences de la vie, il
faut re¤aliser la naissance de l’a“me. Il n’est pas facile d’acque¤rir
une a“me au sens de la Gnose.Telle est la grande erreur d’innom-
brables personnes.
C ’est pourquoi, lorsque nous nous rencontrons dans nosTem-
ples en tant qu’e“tres ne¤s de la nature, et que s’instaure entre nous
une compre¤hension pure et sereine, la premie're ta“che qui nous in-
combe est de stimuler en nous la naissance de l’a“ me. Car celui qui
posse'de l’a“me peut vivre de la lumie're et de la vie ; il peut libe¤rer
Pymandre, le dieu en lui.
Dans le syte'me ne¤ de la nature, des fluides agissent qui ani-
ment la forme naturelle, lui donnant la vie et l’y maintenant.
Ces forces, cependant, proviennent de la nature de la mort. Mais
l’a“me immortelle et la conscience de Pymandre, le nouvel e¤tat de
vie, la vie glorieuse, ne sont donne¤s qu’aux ßsaints, aux bons, aux
purs et aux mise¤ricordieux, a' ceux qui sont pieux.ý
Ces bienfaits ne nous tombent pas du ciel, ils doivent e“tre
conquis sur les re¤sistances de la nature. C ’est pourquoi la Gnose
actuelle ne cesse de te¤moigner de cette ne¤cessite¤ et d’expliquer a'
ses e¤le'ves la manie're de purifier et de sanctifier l’e“tre entier par la
reddition de soi, afin que l’a“me naisse et parvienne a' la maturite¤.
La croissance de l’a“me s’ache've avec Pymandre, avec la forma-

74 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
tion de ce foyer entre l’a“me et l’esprit. A l’instant me“me,
Pymandre vient en aide au candidat. Comprenez ce que cela a de
merveilleux. Quand, par un revirement fondamental de sa vie, le
candidat e¤veille l’a“me et la fait na|“ tre, la conscience de Pymandre
lui est directement d’un grand secours de sorte qu’il reconna|“ t et
sait aussito“t toutes choses. Et il s’offre au Pe'reen actes d’amour.
Par cet amour, le candidat entre en contact avec tous ceux qui sont
encore emprisonne¤s dans la naissance naturelle, et jusqu’au mo-
ment d’abandonner son corps a' la mort, il ne fait plus aucun cas
des activite¤s sensorielles de la forme naturelle.

ßParce que celles-ci ne lui sont que trop bien connues,ý dit
Pymandre.
Quand l’a“me na|“ t, sa force prend la direction en triomphant de
tous les liens terrestres et de leurs effets. Nous faisons toujours
tout a' contresens en raison de nos fausses conceptions. C ’est
ainsi que si, a' un moment donne¤, nous sommes ge“ne¤s par un cer-
tain trait de caracte're, nous le combattons et, par la', vivifions la loi
dialectique : monter, briller, descendre. Aujourd’ hui, nous pen-
sons avoir abouti et, le lendemain, c ’est de nouveau l’erreur.
Donc, il faut d’abord construire l’a“me avant de pouvoir purifier
vraiment sa vie. La force de l’a“me vous fera alors franchir toutes
les difficulte¤s. Par la qualite¤ de l’a“me, tout en vous fera volte-face.
Vous de¤couvrirez alors que tout ce contre quoi vous aviez tant
lutte¤ et pour quoi vous vous e¤tiez donne¤ tant de peine, se de¤tache
de vous progressivement. Le verset 59 dit tre's nettement :

ßOui, moi, Nou“s ^ l’Ame-Esprit, le nouvel e¤tat de l’a“me je ne per-


mettrai pas que les activite¤s du corps, qui les harce'lent, exercent
sur eux leurs influences ; comme Gardien des Portes, j ’ interdirai
l’entre¤e aux actions mauvaises et honteuses et j ’extirperai les
ide¤es impies.ý

Que sont ces actions mauvaises et honteuses ? A ce propos, de¤fai-


tes-vous surtout des ide¤es morales courantes. Cette interdiction

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 75


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
ne se rapporte certainement pas en premier lieu a' la vie animale
ordinaire, tout en tenant compte qu’il faut conside¤ rer la perver-
site¤ comme un mal. Mais en ce qui concerne l’e¤le've sur le che-
min, se¤rieux et plein d’aspiration, il faut envisager ici les suites,
toujours de¤sastreuses dans le champ de la respiration, de la jalou-
sie, de la cole're, de la haine, de la me¤disance, de la critique, des
conflits, etc. Le verset 60 met nettement en lumie're en quel type
d’ homme l’a“me ne na|“ tra jamais et auquel Pymandre ne pourra
jamais parler :

ßJe me tiens loin des insense¤s, des vicieux, des pervers, des
envieux, des cupides, des meurtriers et des impies ; je les livre au
de¤mon vengeur qui les fustige avec l’aiguillon du feu, cequi
excite leurs sens et les arme ainsi davantage pour les actions
impies en sorte d’aggraver encore leur cha“timent. Aussi la
convoitise de ces hommes cherche-t-elle sans cesse un plus
grand assouvissement et les rend-elle furieux dans les te¤ ne'bres
sans que rien ne puisse les rassasier; c’est en cela que re¤ side leur
torture et c’est cela qui augmente toujours plus la flamme qui
les roussit.ý

76 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
X

La bonne fin

Au verset 60, Pymandre de¤signe les entite¤s dont il se tient e¤loi-


gne¤. Il expose quelles conse¤ quences se produisent quand, dans un
champ de vie comme le no“tre, des entite¤s qui restent crampon-
ne¤es a' la forme naturelle, donc l‘ humanite¤ dialectique ordinaire,
vivent avec ceux dont l‘a“me est ne¤e.
Supposez ceci : le monde est peuple¤ de milliards d’e“tres hu-
mains et, parmi eux, un groupe toujours plus puissant de gnosti-
ques se de¤veloppe, un groupe dont, a' un moment donne¤, la lu-
mie're de l‘a“me se manifeste puissamment. Le feu de l‘a“ me et le
feu terrestre, d’un rouge sombre, ne se supportent pas mutuelle-
ment. Quand le feu de l‘a“me est dans l‘ incapacite¤ d’agir en puri-
fiant et libe¤rant, il ope're toujours en cha“tiant, dit Pymandre.
C ’est pourquoi il parle ainsi des insense¤ s, des vicieux, des pervers,
etc.:

ßJe les livre au de¤mon vengeur. De tels e“tres ont besoin de l‘ai-
guillon du feu, ce qui excite leurs sens et les arme ainsi davan-
tage pour les actions impies, en sorte d’aggraver encore leur cha“ -
timent. Aussi la convoitise de ces hommes cherche-t-elle sans
cesse un plus grand assouvissement et les rend-elle furieux dans
les te¤ne'bres sans que rien ne puisse les rassasier; c’est en cela
que re¤side leur torture et c’est cela qui augmente toujours plus la
flamme qui les roussit.ý

Telle est la voie des expe¤riences ame'res.Vous l‘avez peut-e“tre sui-

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 77


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
vie dans votre vie : celui qui n‘a pas appris par la souffrance doit
passer par des souffrances toujours plus grandes. Jusqu‘a' ce qu‘ il
ne puisse plus le supporter et qu‘a' la fin des fins il soit mu“r pour la
grande lec°on. Ce long chemin des expe¤ riences, cette descente
aveugle dans les te¤ne'bres n‘a d’autre but que de faire finalement
triompher l‘ Esprit. Celui qui l‘a compris et sait que la naissance
de l‘a“me est le premier pas vers le sauvetage peut se demander
ensuite ce que comporte ulte¤rieurement le retour dans le re'gne
de la lumie're du commencement, le chemin de la vie originelle.
Les versets 62 a' 65 du Pymandre y re¤pondent :

ßLors du processus de dissolution du corps mate¤ riel, celui-ci


est d’abord abandonne¤ au changement et sa forme visible dispa-
ra|“ t ; tu abandonnes au De¤mon ton moi ordinaire, qui de¤sormais
est hors d’action ; les sens corporels retournent a' leurs origines,
dont ils feront de nouveau partie et aux activite¤ s desquelles ils
s’ inte'greront, tandis que les pulsions de la passion et du de¤ sir re-
tourneront a' la nature de¤nue¤e de raison.
Ainsi l‘ homme s’e¤le've a' travers la force de cohe¤sion des
sphe'res ; au premier cercle, il abandonne la force de cro|“ tre et de
de¤cro|“ tre ; au second cercle, l‘ habilete¤ dans le mal et la ruse de-
venues impuissantes ; au troisie'me cercle, l‘ illusion de¤sormais
sans force des de¤sirs ; au quatrie'me cercle, la vanite¤ de dominer,
qui ne peut plus e“tre satisfaite ; au cinquie'me cercle, l‘audace
impie et l‘ irre¤flexion insolente ; au sixie'me cercle, l‘attachement
aux richesses ; au septie'me cercle, le mensonge et ses pie'ges.
Ainsi de¤pouille¤ de tout ce qui provient de la force de cohe¤sion
des sphe'res, il entre, ne posse¤dant plus que sa force propre, dans
la huitie'me nature ; avec tous les e“tres pre¤sents, il chante des
hymnes a' la louange du Pe're, et tous se re¤jouissent avec lui de sa
pre¤sence.
Devenu semblable a' eux, il entend aussi certaines puissances,
au-dessus de la huitie'me nature, chanter ensemble des hymnes
a' la louange de Dieu. Alors ils montent, en ordre pre¤ cis, vers le
Pe're, s’abandonnent aux Puissances et, devenus Puissances a'

78 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
leur tour, ils entrent en Dieu. Telle est la bonne fin pour ceux
qui posse'dent la Gnose ^ la connaissance de Dieu ^: devenir
Dieu !ý

Quand l‘a“me est ne¤e et que le corps de l‘a“me, le ve¤hicule de l‘a“me,


se de¤veloppe, l‘ancienne forme naturelle commence a' dispara|“ tre.
Elle se dissout, pour ainsi dire. Dans ce processus, de me“ me qu‘a'
la mort ordinaire du corps mate¤riel, la forme naturelle ne dispara|“ t
pas brusquement dans sa totalite¤. Quand l‘a“me est ne¤e et le man-
teau d’or des Noces tisse¤, l‘ancien corps de la nature de¤ cline et
dispara|“ t de la vue a' un moment donne¤ ^ c ’est le double processus
que nous appelons transfiguration ^ mais ses forces subsistent
ne¤anmoins temporairement. Ces forces qui, primitivement, ont
assure¤ la formation, la naissance et le maintien de la forme natu-
relle doivent dispara|“ tre, doivent e“tre neutralise¤es, dissoutes et
renvoye¤es en leur lieu.
Dans l‘ Enseignement universel il est question du ßcercle de la
limiteý. Ce cercle se rapporte au microcosme. Dans l‘e“ tre aural, le
syste'me magne¤tique du microcosme, nous de¤ couvrons sept cer-
cles, sept sphe'res magne¤tiques, correspondant aux sept domaines
intercosmiques. Chacune de ces sept sphe' res magne¤tiques se di-
vise a' nouveau en sept aspects. Ainsi donc, il ya sept fois sept, soit
quarante-neuf aspects magne¤tiques, distincts et observables, dans
l‘e“tre aural.
Quand l‘ homme-a“me na|“ t, devient adulte et que sont vivifie¤s
les domaines magne¤tiques correspondants ^ les e¤tats magne¤ti-
ques du sixie'me domaine cosmique ^ et que rayonne, en conse¤ -
quence, le firmament magne¤tique concordant, la septie'me sphe're
magne¤tique est neutralise¤e. Elle s’e¤teint en quelque sorte et est
rendue inope¤rante. Non seulement le Pymandre d’Herme's,
mais aussi la Pistis Sophia de¤crivent ce phe¤nome'ne comme un
voyage de l‘ homme-a“me a' travers les sept aspects du septie' me
domaine cosmique, la septie'me sphe're magne¤tique. Il laisse der-
rie're lui toutes les forces de l‘ancien e¤tat de vie dissous et devenu
invisible.

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 79


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
Ainsi libe¤re¤ de tout l‘ancien, il arrive finalement a' ce que l‘on
appelle la huitie'me sphe're ; c ’est la premie're du sixie'me domaine
cosmique, de¤signe¤e dans la terminologie de la Gnose actuelle
comme la ßTe“te d’Orý. Il se fond entie'rement dans ce domaine
de la vie libe¤re¤e gra“ce a' sa force nouvelle propre. C ’est pourquoi
le verset 65 dit : ßDevenu semblable a' eux, il entend aussi certai-
nes Puissances, au-dessus de la huitie'me nature, chanter en-
semble des hymnes a' la louange de Dieu.ý
Cette nouvelle perception n‘a rien a' voir avec la clairaudience.
C ’est l‘ou|“ e inte¤rieure sur laquelle les anciens philosophes chi-
nois attiraient de¤ja' l‘attention. Quand la lumie're de la Gnose
vous touche, qu‘elle entre en vous et commence son circuit, elle
influence non seulement la vue mais aussi l‘ou|“ e, a' savoir la vue
et l‘ou|“ e de l‘ homme-a“me nouvellement ne¤.
De me“me que celui-ci, a' un moment donne¤, voit Pymandre, de
me“me, a' un moment donne¤, il l‘entend. Il va de soi que le fre're ou
la soeur qui entre dans laTe“te d’Or est entie'rement nanti de sens
nouveaux selon l‘a“me. Ainsi donc l‘ homme-a“me entend les Puis-
sances qui sont au-dessus de la huitie' me nature chanter des hym-
nes a' la louange de Dieu. Alors il avance, s’e¤le've dans toutes les
forces du nouvel e¤tat de vie et finalement entre en Dieu.
Telle est la bonne fin pour ceux qui posse'dent la Gnose, la
connaissance qui est de Dieu et en Dieu : devenir Dieu. Cet ac-
complissement est toujours appele¤, dans la Gnose, ßla bonne
finý. Quand les anciens Cathares se re¤unissaient pour leurs servi-
ces, ils se souhaitaient mutuellement : zzzQue Dieu vous
conduise a' la bonne fin.ý Donc, quand il est dit dans un rituel
gnostique : ßNotre espoir, notre prie' re, est que nous parvenions
tous a' la bonne fin,ý vous comprenez de¤sormais entie'rement
cette parole. La bonne fin, dans le nouvel e¤tat de vie, est en
me“me temps un nouveau et glorieux commencement. Le disciple
d’Herme's, instruit du grand processus de retour auquel il parti-
cipe lui-me“me, n‘a donc qu‘ une pre¤occupation : tout conduire,
pas a' pas, a' la bonne fin.
Supposons, lecteur, que vous soyez entre¤ dans ce processus ;

80 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
que vous ayez de¤ja' fait un premier pas dans la re¤alisation de la
naissance de l‘a“me. Alors pour vous aussi, comme pour Herme' s,
re¤sonne la parole de Pymandre au verset 66:
ßMais pourquoi tardes-tu maintenant ? Puisque tu as tout
rec°u de moi, n‘ iras-tu pas vers ceux qui en sont dignes,
pour leur servir de guide, afin que, par ta me¤diation, Dieu
sauve le genre humain ?ý

Et plus loin, au verset 67:


ßEt moi, de's lors reve“tu de force et instruit de la nature
de l‘ univers et de la vision sublime, je remerciai et louai le
Pe're de toutes choses. Puis je commenc° ai a' pre“cher aux
hommes la beaute¤ de la Gnose et de la vie tourne¤e vers
Dieu.ý

Voila' le signe qu‘ il faut retenir avant tout : celui qui est devenu un
disciple d’Herme's, un homme dont l‘a“me est ne¤e, ne peut plus
rester inactif dans le monde. Il est hors de question que cet
homme reste passif des anne¤es durant a' surveiller ce que font les
autres. S‘ il se contente d’observer, les mains jointes et l‘oeil cri-
tique, comment les autres effectuent l‘oeuvre au service de la
Gnose, il est su“r qu‘ il n‘est pas ne¤ selon l‘a“me. C ’est impossible.
Il a peut-e“tre quelque notion du royaume inte¤rieur, sans doute en
ressent-il la pre¤sence, mais cela s’arre“te la' . Un tel homme est
bloque¤, ensorcele¤ de fac°on occulte ou mystique, et se complait a'
spe¤culer, perdu dans ses illusions. Son moi s’active a' emprisonner
sa de¤couverte inte¤rieure.
Si l‘on parcourt la litte¤rature mondiale, on y trouve nombre
d’ hommes de ce genre, que l‘on peut de¤signer, au plein sens du
mot, comme semblables au ßjeune homme richeý. Ils sont char-
ge¤s de tre¤sors mais ne font rien que s’en re¤jouir, pleins de pense¤es
spe¤ culatives e¤gocentriques. Parfois ils e¤ crivent d’e¤pais volumes.
Au cas le plus favorable, le contenu consiste en quelques pages de
travail plus ou moins pur avec, c°a' et la', une lueur, une clarte¤ de

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 81


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
Gnose. Et tout le reste est pure spe¤ culation, verbiage e¤gocen-
trique, souvent compose¤ intelligemment et subtilement re¤fle¤chi.
Mais de quelle utilite¤ est-ce pour la libe¤ration de l‘ humanite¤ ?
Or c ’est pre¤cise¤ment cela qui compte : nous devons nous mettre
au travail, nous y attaquer avec force, manches retrousse¤es, pre“ts
au besoin a' pe¤ne¤trer dans la fange pour sauver les a“mes humaines.
L‘ homme-a“me, guide¤ par Pymandre, sait que le nombre des
moissonneurs est extre“mement restreint et que, sur ce terrain, on
est toujours a' court de travailleurs. Il sait aussi quels grands dan-
gers menacent l‘ humanite¤ : danger d’une de¤mate¤rialisation ne¤-
gative, danger de de¤ge¤ne¤rescence, danger du chemin des expe¤-
riences profonde¤ment douloureuses, conduisant a' des souffran-
ces encore plus ame'res.
La Gnose oeuvre toujours pour la de¤livrance de l‘ humanite¤ ;
soit pour une re¤surrection, c ’est-a' -dire une de¤livrance directe,
soit pour une chute, autrement dit la de¤livrance a' tre's long
terme. Mais aucun fre're, aucune soeur de la Gnose ne souhaitera
jamais la chute de quelqu‘ un, en disant par exemple : ßQu‘ il
continue donc a' s’enfoncer, il va faire de dures expe¤ riences, c°a
lui apprendra !ý Un coeur plein d’amour ne peut s’empe“ cher d’es-
pe¤rer ardemment que cela se passera autrement.
C ’est pourquoi un homme dont l‘a“me est ne¤e ne reste pas a'
observer tranquillement ce qu‘ il adviendra, ou si un autre retirera
peut-e“tre les marrons du feu ; il se met a' l‘oeuvre, de¤libe¤re¤ment, et
prend le saint travail sur ses e¤paules. Aussi la caracte¤ristique d’un
tel homme est-elle, invariablement et quoiqu‘ il en soit, une vie ac-
tive au service de la Gnose, sans re¤ serve et de toute sa force ten-
due. C ’est aussi pourquoi la ne¤ cessite¤ du service ve¤ritable pour
tous les hommes-a“mes est expose¤e en de¤tail a' la fin du premier
livre du Corpus Hermeticum, des versets 68 a' 71. Ces paroles
d’Herme's adresse¤es a' tous nous de¤couvrent les aspects connus
du travail dans le vignoble de Dieu :

ßLibe¤rez-vous de la lumie're te¤ne¤breuse et prenez part a' l‘ immor-


talite¤ en renonc°ant pour toujours a' la corruption.ý

82 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
Mais cela, on ne le veut pas, on ne le comprend pas non plus car on
prend la lumie're te¤ne¤breuse pour la lumie're ve¤ritable. Quand
nous allons dire a' quelqu‘ un dont le moi est tre's fort et qui a de¤-
couvert qu‘ il existe en lui un royaume inte¤ rieur, ide¤e qu‘ il che¤rit
ne¤gativement comme le jeune homme riche : ßVotre comporte-
ment n‘est pas valable, vous e“tes en pleine illusion,ý il en sera cer-
tainement furieux. Nous le signalons comme nous l‘avons de¤ ja'
fait de nombreuses fois, parce que cela force le lecteur a' s’exami-
ner lui-me“me.
On ne veut pas accepter la parole de l‘amour libe¤ rateur de la
Gnose toujours active. Peut-e“tre ne la comprenons-nous pas
parce que nous prenons la lumie're te¤ne¤breuse pour la ve¤ritable lu-
mie're. L‘ homme dialectique, dans la nature universelle, est un
prince doue¤ de forces puissantes. Toutes les possibilite¤ s de la na-
ture dialectique peuvent se manifester en lui et par lui. Cette en-
tite¤ souveraine ne se laisse pas facilement de¤tro“ner. Aussi prend-
on presque toujours la forme naturelle pour l‘ homme ve¤ ritable.
C ’est ce qui fait que le disciple d’Herme's rencontre, chez beau-
coup, incre¤dulite¤, raillerie et re¤sistance. C ’est la raison pour la-
quelle, pre¤ cise¤ment, le disciple d’Herme's
les aiguillonne si souvent, sans le vouloir, sur le chemin de la
mort, le chemin des expe¤riences sans fin, le chemin du cha“ timent
a' travers des souffances toujours plus ame' res.
Mais, Dieu soit loue¤, il y a aussi ceux qui e¤ coutent et compren-
nent. Ceux-la' forment ensemble la moisson, un groupe qui entre-
prend, a' partir de la base, le chemin. Ce groupe constitue une Fra-
ternite¤, une Gnose et un Chantier. Ainsi cro|“ t un champ de
rayonnement magne¤tique gnostique, un Corps Vivant qui
devient quintuple et parvient jusqu‘aux lieux de la ple¤nitude
divine. Gra“ce a' ce labeur de beaucoup, par beaucoup, pour beau-
coup, les hommes-a“mes voue¤s a' leur ta“che apprennent les voies et
les moyens qui me'nent a' la victoire. Ainsi tous sont finalement
plonge¤s dans l‘e¤lixir de sagesse, dans l‘eau de la vraie vie.
Aux participants de la Gnose actuelle, cela est bien connu. Ils
sont tous admis dans un groupe de ce genre et ils forment en-

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 83


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
semble une Fraternite¤ herme¤tique. La Gnose originelle qui, de-
puis des milliers d’anne¤es, te¤moigne dans le Pymandre d’Her-
me's, se de¤montre a' nouveau de nos jours dans la Jeune Gnose ac-
tuelle, jusque dans ses plus petites particularite¤ s. Nous aussi nous
avanc°ons, de force en force, jusqu‘a' la victoire certaine. A condi-
tion pourtant que vous alliez avec nous, et en tiriez avec nous les
conse¤ quences, car c ’est alors seulement que l‘apprentissage
d’une e¤cole spirituelle gnostique a un sens. L‘apprentissage sans
l‘acceptation des conse¤ quences est dangereux pour l‘ inte¤ resse¤
parce que son attitude ne¤gative lui fera prendre ine¤vitablement le
chemin des amertumes de plus en plus grandes : le chemin de la
mort comme l‘appelle Pymandre. >Pour finir, e¤ coutons encore le
verset 71:

ßLe soir venu et la lumie're du soleil presque disparue, je les


invitai a' remercier Dieu. Apre's avoir accompli cette action de
gra“ce, tous s’en retourne'rent dans leur foyer.ý

Le groupe axe¤ sur la Gnose doit former, sur le plan de l‘a“ me, une
unite¤ cohe¤rente, demeurant intacte ou' que se trouvent les partici-
pants dans le monde. Un groupe de personnes ne¤ es selon l‘a“me,
me“me s’il est disperse¤ dans le monde entier, forme une unite¤ vi-
vante par le miracle de la force de l‘a“me. Mais, apre's chacune de
leurs re¤unions, elles s’en retournent dans leurs foyers. C ’est cela
pre¤cise¤ment qui devient libe¤rateur. Car lorsque, a' la fin d’une
Confe¤rence de l‘ Ecole de la Rose-Croix d’Or, les participants re-
tournent chez eux, ils e¤tendent chaque fois sur le monde entier
leur communaute¤ d’ hommes-a“mes. Les fre'res et soeurs alle-
mands, franc°ais, suisses, belges, autrichiens, hollandais, sue¤ dois,
bre¤siliens, etc., s’en retournent dans leurs foyers et nombre
d’entre eux disent : ßQuel dommage de ne pouvoir rester en-
semble !ý
Mais l‘esprit de Pymandre est dans l‘alle¤gresse. Combien re¤-
jouissant, indiciblement splendide est ce retour dans nos demeu-
res ! Car, voyez, fre'res et soeurs, c ’est ainsi que nous e¤tendons en-

84 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
semble le champ magne¤tique de la communaute¤ des a“mes sur le
monde entier. Et nul ne saurait nous re¤sister. C ’est pour la vie ou
pour la mort, mais toujours pour le salut de tous !

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 85


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
XI

Les bienfaits de Pymandre

Ainsi donc nous approchons de la fin du premier livre d’Her-


me's Trisme¤giste, Pymandre. En un rapide parcours a' travers cet
e¤crit saisissant nous avons vu de quelle nature est l‘ homme ve¤ ri-
table, et comment il est emprisonne¤ et encha|“ ne¤ dans la forme na-
turelle comme dans un cachot. Toute l‘ histoire de l‘ humanite¤,
pre¤sente¤e sous une forme voile¤e dans ce premier livre, est e¤ clai-
re¤e ; e¤claire¤ aussi le chemin de la libe¤ration : le devenir du disciple
d’Herme's, de l‘ homme-a“me qui a trouve¤ son Pymandre. Enfin,
tre's sommairement esquisse¤e, appara|“ t la formation d’une e¤ cole
spirituelle gnostique, la croissance d’un Corps Vivant s’e¤ tendant
sur le monde entier, gra“ce a' l‘activite¤ d’un groupe de personnes a'
l‘a“me rene¤e.
A la fin de ce premier livre, nous sommes ramene¤ s vers Herme's
lui-me“me qui, de me“me qu‘ un Christian Rose-Croix, est le proto-
type de l‘ homme libe¤re¤ bien qu‘en possession de sa forme natu-
relle. Cet homme libe¤re¤ a rempli sa mission envers le Pe're de tou-
tes choses et envers l‘ humanite¤ ; ses efforts et ses travaux ininter-
rompus prouvent qu‘ il y reste fide'le. Il e¤prouve une grande grati-
tude et une e¤nergie infinie, sans cesse renouvele¤e, a' constater
que le re'gne de la Gnose s’e¤tend sur le monde entier comme un
large champ de moisson. Il a inscrit en lui ßles bienfaits de
Pymandreý, comme il le dit au verset 72, il s’est charge¤ de la
force incorruptible et incommensurable de l‘ Esprit. Comprenez
bien tout cela car une grande magnificence y est renferme¤ e,
tre¤sor qui peut e“tre d’une valeur pratique pour nous tous.

86 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
Ce premier livre, Pymandre, est comme le re¤sume¤ d’un seul
jour; un jour qui, cela va de soi, se termine le soir.Tout travail au
service de la Gnose s’accomplit rythmiquement, par ondes qui
ont leur commencement, leur apoge¤e et leur fin. Quand une
onde s’est e¤ coule¤e, il se produit une pause, un repos, une inhala-
tion, ou assimilation, apre's quoi une nouvelle onde s’e¤le've a' son
tour.
Le processus et les conse¤ quences d’une telle inhalation sont
me“me indique¤s au verset 72. Pour tous ceux qui se tiennent dans
le champ du travail, de pre¤ cieuses indications sont ici donne¤es et,
lorsqu‘elles sont suivies, elles ont indubitablement des re¤ sultats
extre“mement salutaires pour les travailleurs dont il s’agit. Celui
qui a travaille¤ au service de l‘ Ecole Spirituelle, a rayonne¤, exhale¤
au sens de la Gnose. Celui qui a rayonne¤ la lumie're rec°ue peut de¤-
sormais aller, comble¤ des bienfaits de Pymandre. Cette inhala-
tion, ce repos est donc aussi un travail intense. L‘assimilation des
forces gnostiques ne¤ cessaires a' l‘exe¤cution du travail exige du tra-
vailleur une disposition et un e¤tat du corps absolument diffe¤rents
de ceux requis pour le rayonnement de ces forces.
Aussi le travailleur au service de la Gnose ne doit-il pas
commettre l‘erreur grossie're de ne¤gliger ses pe¤riodes de repos.
Sinon, il remarquera a' un moment donne¤ que, au sens de la
Gnose, il est sans force et que les re¤sultats manquent. Le corps
qui se tient au service de la Gnose, le corps d’un ve¤ ritable
homme-Jean donc, doit re¤pondre aussi bien a' l‘assimilation de la
force qu‘au rayonnement de la lumie're rec°ue.
Quand, par exemple, un serviteur de la Gnose s’endort, plein
de reconnaissance pour l‘oeuvre qui a pu e“tre accomplie, il rec°oit
les bienfaits de Pymandre, la force- lumie' re, alors ßle sommeil du
corps devient la lucidite¤ de l‘a“me ; l‘occlusion des yeux, la
contemplation ve¤ritable, le silence, une gestation du bien et
l‘e¤nonce¤ de la Parole, l‘oeuvre fructueuse du salut.ý
En ve¤rite¤, magnifique sujet pour une contemplation et une re¤-
flexion ! Le co“te¤ diurne de l‘apprentissage pratique est de¤ja' tre's
bien connu ; il en a e¤te¤ souvent question en paroles et en e¤ crits.

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 87


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
Mais que sait-on des heures nocturnes de l‘apprentissage ? Que
re¤alisent pendant la nuit les e¤le'ves se¤rieux qui ont e¤te¤ capables
de stimuler la naissance de l‘a“me ? Peut-on en conna|“ tre quelque
chose sans tomber dans les habituelles spe¤ culations sur les re“ves ?
Les explications que nous en donnerons* n‘ont aucun rapport
avec l‘occultisme.
Quand une moitie¤ de la personnalite¤ divise¤e est endormie dans
le lit, nous ne nous demanderons pas ce qu‘effectue l‘autre moitie¤ .
Mais nous e¤tudierons notre sujet en partant exclusivement de la
nature de l‘a“me nouvellement ne¤e, donc en nous inspirant du ver-
set 72 du livre de Pymandre.
Il devient de plus en plus ne¤ cessaire que les e¤le'ves de l‘ Ecole
Spirituelle comprennent tout cela afin que, durant la moitie¤ noc-
turne de la vie, le travail avance me¤thodiquement. Ceux qui veu-
lent suivre la Gnose doivent savoir ce qu‘ Herme' s a ve¤cu, ce qu‘-
Herme's a rec°u de son Nou“s afin qu‘eux aussi puissent dire un
jour :

ßTout ceci m‘est advenu parce que j ’ai rec°u de Pymandre, mon
Nou“s, la Parole du commencement. C ’est ainsi que je suis main-
tenant rempli du souffle divin de la ve¤rite¤. Aussi adressai-je, de
toutes mes forces et de toute mon a“ me, cet hymne de louange a'
Dieu le Pe're :

Saint est Dieu, le Pe're de toutes choses.


Saint est Dieu, dont la volonte¤ s’accomplit par ses propres puis-
sances.
Saint est Dieu qui veut e“tre connu, et est connu de ceux qui lui
appartiennent.
Tu es saint, toi qui, par la Parole, as cre¤e¤ tout ce qui existe.
Tu es saint, toi a' l‘ image de qui la nature universelle a e¤te¤
cre¤e¤e.
Tu es saint, toi que la nature n‘a point forme¤ .

* Voir Chapitre xiii et suivants.

88 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
Tu es saint, toi qui es plus puissant que toutes les puissances.
Tu es saint, toi qui es supe¤rieur a' tout ce qui est..
Tu es saint, toi qui t’e¤le'ves au-dessus de toute louange.

Accepte les pures offrandes que la Parole a suscite¤es en mon


a“me et en mon coeur tourne¤s vers toi, o“ Inexprimable, o“ Indi-
cible, dont le silence, seul, peut exprimer le nom.
Pre“te l‘oreille a' la prie're que je t’adresse de ne jamais e“tre
se¤pare¤ de la Gnose, la vraie connaissance propre a' mon e“tre
fondamental.

Penche-toi sur moi et remplis-moi de ta force ; par cette gra“ ce,


j ’apporterai la lumie're a' ceux de ma race qui sont dans l‘ igno-
rance, mes fre'res, tes fils. Oui, je crois et te¤moigne par mon
sang : je vais vers la Vie et la Lumie're.

Sois loue¤, o“ Pe're, l‘ homme qui est tien veut se sanctifier avec
toi : tu lui en as transmis la puissance.ý

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 89


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
XII

La structure du rituel gnostique

Si vous examinez attentivement l’ hymne de louange qu’Herme' s


adresse a' Dieu (verset 73), vous remarquerez que chacune des neuf
be¤ne¤dictions commence par le mot ßsaintý, qu’il appara|“ t donc
comme formant une unite¤ nonuple.
Outre le sens de ßgue¤rirý, souvent rappele¤ dans l’Ecole Spiri-
tuelle, le mot ßsaintý contient l’ide¤e de purete¤, de perfection,
d’absence de pe¤che¤.
Le Pe're de toutes choses est saint, Il est parfait. Dans le Fils,
cette perfection vient a' nous et nous touche. Et dans l’Esprit
Saint, cet attouchement nous est gue¤ rison.
Celui qui ouvre a' la Gnose un coeur purifie¤, ouvre son e“tre au
Parfait. Celui qui peut recevoir la force de la perfection la rec° oit
dans un double but. D ’une part, cet attouchement e¤veille dans
son e“tre l’ homme vrai et le pourvoit de la nourriture indispen-
sable, lui offrant ainsi une nouvelle possibilite¤ de vie. D ’autre
part, l’e¤tat de l’e“tre ne¤ de la nature, avec tout ce qui l’entrave,
doit e“tre ane¤anti et, dans la force de cet attouchement, remplace¤
par un autre e¤tat ve¤hiculaire. Ainsi donc la forme naturelle porte
une croix, la croix du de¤ clin, mais aussi la croix de la renaissance,
la croix de la transfiguration. Tout cela jaillit de l’e¤ternel et im-
muable ßsaintý qui re¤sonne neuf fois dans ce chant de louange.
Neuf est le nombre de l’ humanite¤ ve¤ritable, emprisonne¤e dans
la forme naturelle qui n’est qu’une apparence d’ homme. C ’est le
nombre de l’ homme sublime, universel, ayant ressuscite¤ de sa

90 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
chute et retrouve¤ la gloire originelle. Si vous examinez le chiffre
neuf, vous y reconnaissez le symbole du cercle universel, d’ou'
e¤mane un rayon de lumie're qui pe¤ne'tre la terre. Celui qui va le
chemin et libe're en lui le royaume de Dieu redevient une colonne
de lumie're dans le temple du cercle de l’e¤ternite¤. Le nombre neuf
symbolise donc l’ homme universel. C ’est ainsi que, par la re¤pe¤ti-
tion du mot ßsaintý et dans tout ce qui suit, cet hymne chante la
force dont le nombre neuf est le symbole.
Cette invocation nonuple est suivie d’une prie' re et d’une pro-
fession de foi e¤galement nonuples. Ce chant de louange est une
prie're, un rituel herme¤tique de gratitude, rituel tre's magique qui,
a' travers le nombre neuf, se pre¤ sente comme une flamme rayon-
nante issue du cercle de l’e¤ternite¤.
Si vous examinez une fois encore le texte du verset 73 et cher-
chez a' retrouver la forme magique du chant de louange herme¤-
tique, n’oubliez pas que le texte original a, comme toujours, e¤te¤
de¤forme¤ par la traduction.

Nous avons juge¤ ne¤cessaire de vous parler surtout de la porte¤e


gnostique de ce chant magnifique, pluto“t que de son texte me“me
qui ne demande pas d’e¤ claircissement ; ceci pour vous montrer
clairement qu’en pratique, pour l’ homme ve¤ ritable, une prie're,
une action de gra“ce, un chant, n’est pas une enfilade de belles
paroles ronflantes, n’est pas seulement un assemblage de mots ex-
primant une pense¤e e¤leve¤e, mais que les rituels de la Gnose s’e¤le'-
vent loin au-dessus de tout cela.
Un chant rituel gnostique ou une prie're rituelle exprime avant
tout une pense¤e accorde¤e a' l’instant. En second lieu, ces chants et
prie'res sont lie¤s a' un e¤tat de sentiment accorde¤ purement a' l’ins-
tant. Troisie'mement, derrie're un rituel de ce genre, s’exerce une
puissante impulsion de la volonte¤ pour exprimer en acte ce que
renferme le rituel. En quatrie'me lieu, le tout s’appuie sur une vie
marque¤e par des actes anticipant la victoire finale.
Cependant tout cela n’est pas encore suffisant pour satisfaire a'
la loi du rituel gnostique. Ce n’est encore qu’un de¤but. Le rituel

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 91


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
doit en outre avoir le pouvoir, en tant que son, rythme et construc-
tion, conforme¤ment aux lois mathe¤matiques, de pe¤ne¤trer les do-
maines auxquels il s’adresse, d’exprimer la' -haut sa force et d’en
rapporter une re¤ponse. Le chant de louange d’Herme's satisfait a'
ces puissantes conditions.
Nous espe¤rons qu’il nous sera permis, un jour, de nous plonger
ensemble plus profonde¤ment dans les lois sublimes des prie' res et
des chants rituels gnostiques.

92 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
XIII

La sphe're astrale dialectique

ßQuant a' moi, j ’ inscrivis en moi-me“me les bienfaits de


Pymandre et, en e¤tant comble¤, une joie supre“me descendit sur
moi. Car le sommeil du corps e¤tait devenu la lucidite¤ de l‘a“me ;
l‘occlusion des yeux, la contemplation ve¤ritable ; le silence, une
gestation du bien et l‘e¤nonce¤ de la Parole, l‘oeuvre fructueuse du
salut.

Ce texte du verset 72 du Pymandre d’Herme's nous donne l‘occa-


sion d’expliquer une partie a' peu pre's inconnue de l‘e¤tat de l‘e¤le've
se¤rieux, a' savoir celui de la nuit pendant que le corps est endormi.
Nous passons certainement le tiers d’un jour complet dans cet
e¤tat de repos, sans pouvoir y participer avec une conscience
claire. On peut donc dire qu‘ un tiers de notre vie s’e¤ coule sans
que nous y soyons comple'tement pre¤sent. Pense¤e tre's de¤s-
agre¤able ! Personne n‘aimerait traverser l‘ inconnu sans e“ tre
pre¤pare¤ et arme¤. Aussi est-il tre's important pour l‘e¤le've se¤rieux
d’e“tre instruit sur ce point.
Il existe des dangers dans la vie et des processus vitaux dont
l‘ homme n‘est pas du tout conscient, d’ou' il re¤sulte que beaucoup
d’entre nous, humains, en sommes victimes chaque jour. Il y a
aussi dans l‘ homme de grandes possibilite¤s qui, par ignorance,
restent inemploye¤es.
Notre intention n‘est certes pas de vous parler des expe¤ riences
nocturnes de l‘ homme en ge¤ne¤ral. C ’est la' un sujet cher a' celui
qui a pris un chemin ne¤gatif ou occulte ; et tre's nombreux sont

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 93


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
ceux qui parlent ou e¤ crivent sur ces choses. Les re“ves, en effet, of-
frent une base particulie'rement favorable pour l‘enque“te dite psy-
chologique, car ils permettent souvent de de¤terminer les mobiles
subconscients les plus profonds. Mais bornons-nous, dans cet ex-
pose¤, a' la vie de l‘ homme-a“me pendant les heures de sommeil du
corps, du moins a' l‘e¤tat d’e“tre de l‘e¤le've se¤rieux, de celui chez qui
la naissance de l‘a“me est perceptible par son attitude dans la vie.
Pour vous montrer clairement cet e¤tat d’e“tre, parlons tout
d’abord du sommeil en ge¤ne¤ral. Quand le sommeil survient, il se
produit une division de la personnalite¤, c ’est-a'-dire qu‘ une partie
de la personnalite¤ se retire. Mais ce qui e¤ chappe souvent a' l‘atten-
tion des chercheurs, c ’est que cette division s’accompagne e¤ gale-
ment d’une division de la conscience.
La conscience dialectique re¤sulte de la collaboration organique
de tous les atomes qui appartiennent, a' un moment donne¤, au sys-
te'me de la personnalite¤. Nous distinguons donc quatre phe¤nome'-
nes de conscience : deux appartenant surtout au co“te¤ mate¤riel, au
corps physique et au corps e¤the¤rique, et deux se rapportant pluto“t
au co“te¤ subtil, a' l‘au-dela', a' la conscience astrale et mentale.
Lorsqu‘ un homme s’endort et que la partie subtile de la per-
sonnalite¤ se retire, sa conscience, elle aussi, se divise. L‘aspect ma-
te¤riel de la conscience reste du co“te¤ mate¤riel, parfois a' l‘e¤tat latent,
dans l‘ inactivite¤, parfois dans une semi-activite¤. Ce dernier cas se
produit, par exemple, quand, durant le jour, le corps a e¤te¤ exage¤re¤-
ment fatigue¤ ou lorsqu‘on est extre“mement nerveux ou tour-
mente¤ par de gros soucis. L‘autre aspect de la conscience accompa-
gne les corps astral et mental qui quittent le corps au repos. Le
corps mental n‘e¤tant encore que tre's e¤le¤mentaire et imparfaite-
ment organise¤, la conscience de sommeil est re¤gie presque entie'-
rement par la conscience astrale pendant le sommeil du corps.
C ’est pourquoi l‘on peut dire que la conscience de sommeil de
l‘ homme actuel est la conscience astrale.
On en de¤duit donc, sans chercher plus loin que, chez l‘ homme,
la vie consciente nocturne n‘est absolument pas comparable a' la
vie consciente diurne, ou' les quatre agre¤gats de conscience, dispo-

94 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
se¤s concentriquement, collaborent et sont par conse¤ quent sous
contro“le mutuel. La conscience de nuit est exclusivement astrale.
Celui qui sait ce que cela signifie ne deviendra plus victime des
mille et une erreurs que l‘on a toujours faites sous ce rapport, et
que l‘on fera encore.
Dans la pe¤riode actuelle, la sphe're astrale de notre plane'te est
devenue extre“mement souille¤e et complexe. S‘ il est un domaine
de notre plane'te qui montre ce qu‘est le niveau de vie de l‘ huma-
nite¤ actuelle, c ’est bien la sphe're astrale.Tout ce dont on fait tant
de cas dans les mouvements religieux, occultes et ne¤gatifs, s’ac-
complit la' . On peut dire que toute cette ßvie dans la sphe' re astrale
est une illusion. Ce qui ne signifie pas que l‘on ne trouve la' ni vie
ni mouvement ; au contraire, cette sphe're grouille de vie, mais de
vie et de mouvement sans base ve¤ritable, sans contenu ! C ’est
creux et corrompu ! Ce n‘est qu‘ une fac°ade, une apparence, mais
conside¤re¤e par les ignorants comme la re¤alite¤. C ’est pourquoi
celui qui se laisse e¤blouir par la vie astrale dialectique et la regarde
comme belle et sublime, est perdu.

Quand un nouveau jour de manifestation s’annonce, et qu‘apre' s


une purification de toutes les sphe' res du monde, un nouveau
commencement survient effectivement ; quand, dans ces condi-
tions, la partie de l‘ humanite¤ encore demeure¤e dans le domaine
dialectique est pousse¤e a' se manifester a' nouveau, la sphe're astrale
devenue pure est simplement un domaine ou' se projettent les
images de certaines ide¤es, enseignements et processus. Comparez
ce domaine a' un film utile et instructif. Comme la conscience
nocturne de chaque e“tre humain est doue¤e de perception astrale,
la vision astrale instructive est pour lui tre' s importante. Pour une
personnalite¤ pure, axe¤e sur le but le plus e¤leve¤, cette vision astrale
nocturne peut avoir un bon re¤sultat sur la vie active du jour et lui
permettre de savoir inte¤rieurement ce qu‘elle doit faire et ne pas
faire.
Supposez un instant que la sphe're astrale soit, a' ce moment,
pure et immacule¤e, que la Cha|“ ne gnostique universelle charge

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 95


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
ce champ entier de ses forces et de ses doctrines, que pendant le
sommeil, sorti avec votre soi astral, vous vous re¤ confortiez de tou-
tes ces forces magnifiques, de toutes ces pures images expose¤ es a'
votre profit dans la sphe're astrale par la Fraternite¤ universelle. Au
re¤veil, vous rapporteriez avec vous, dans votre conscience de
veille, tout ce que vous auriez rec°u, cette magnificence, ce secours,
et vous en tireriez profit inte¤rieurement.
Mais quand la sphe're astrale fut souille¤e, que les occultistes, en
particulier, se furent rendus ma|“ tres de ce domaine, que les frater-
nite¤s de la sphe're re¤flectrice y construisirent leurs cha“teaux de
re“ve, que les e¤glises y e¤difie'rent leurs pre¤tendues cathe¤drales ce¤les-
tes et que d’innombrables iniquite¤s s’y accumule'rent, la sphe're
astrale ne put servir plus longtemps de champ d’instruction inte¤ -
rieur. L‘ instruction du ve¤ritable chercheur dispense¤e dans ces
conditions devint alors extre“mement difficile et me“me s’ave¤ra
un danger mortel. Pour aider le chercheur since' re, la Fraternite¤
universelle dut s’engager dans des voies nouvelles.
Reconnaissez bien ces dangers car, nuit apre' s nuit, vous e“tes
dans cette sphe're astrale avec votre conscience nocturne ordi-
naire. Tout ce que nous en avons dit vous concerne donc aussi,
car il est hors de question que vous puissiez vous en tenir simple-
ment a' l‘e¤cart.
Toute ide¤e appartenant a' une conscience de groupe se projette
dans la sphe're astrale. C ’est pour cette raison que la philosophie
de la Rose-Croix l‘appelle ßla sphe're re¤flectrice. Il y a donc actuel-
lement, dans la sphe're astrale de la nature de la mort, une image
re¤fle¤chie de notre activite¤, de notre organisation.
Ce fait est une re¤alite¤ magnifique, mais en me“me temps une
re¤alite¤ terriblement dangereuse. Car, dans cette sphe' re astrale dia-
lectique, souille¤e et de¤chue, se¤journent des forces impies qui abu-
sent de toutes les projections pour tromper l‘ humanite¤ . Certains
de nos e¤le'ves sont fortement conscients dans l‘astral et capables de
transmettre leurs impressions astrales a' leur conscience de veille.
Ce sont eux, pre¤ cise¤ment, qui en deviennent souvent victimes. Ils
croient, par exemple, participer au champ de laTe“te d’or et a' la vie

96 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
inte¤rieure de la Gnose. Mais ils s’abusent eux-me“ mes et en ren-
dent parfois victimes d’autres avec eux.
Aussi les re“ves sont-ils, dans de tre's nombreux cas, un danger
d’autant plus grand que ceux qui ont inte¤re“t a' vous encha|“ ner se
pre¤sentent a' vous au travers des images que vous auriez plaisir a'
voir re¤alise¤es. De me“me que tous les studios peuvent faire des
films a' projeter en prive¤, ainsi la sphe're astrale est comparable a'
un the¤a“tre particulier, ou' vous allez chaque nuit voir ce que vous
aimez. Si, dans votre conscience de veille, vous aspirez a' e“tre un
bon e¤le've mais que vous en soyez encore incapable dans votre
conscience de sommeil, vous restez au point mort. Dans votre ap-
prentissage, vous n‘arrivez pas au-dela' d’une certaine limite. Si,
dans votre conscience de veille, dans votre comportement, vous
vous de¤clarez positivement a' l‘e¤gard de l‘ Ecole de la Rose-Croix
et de la Gnose, il arrivera, dans la plupart des cas, que toutes les
forces de lumie're que vous aurez rec°ues durant le jour vous seront
de¤robe¤es pendant la nuit.
Conside¤rez donc les tribulations de la Pistis Sophia comme les
vo“tres. La Pistis Sophia arrive aux portes de la Fraternite¤ , mais elle
est renvoye¤e car elle doit tout d’abord accomplir son chemin.
Comme elle lutte alors pour avancer, elle sent, a' sa profonde dou-
leur, qu‘elle est plus d’une fois de¤pouille¤e de sa force-lumie're par
Authade's et ses acolytes.
Chaque nuit ou' vous ne pouvez vous de¤tacher de la sphe're as-
trale, vous e“tes de¤pouille¤ de votre force-lumie're et vous vous retro-
uvez au re¤veil exactement au me“me point que la veille.Votre sys-
te'me en est seulement plus affaibli, votre de¤sillusion est plus
grande et le temps passe. Si vous comprenez cela, vous saurez que
pour tout e¤le've, le se¤jour automatique journalier dans la sphe' re as-
trale constitue toujours un danger mortel. Ceci le sera encore plus
expresse¤ment dans les anne¤es qui viennent.
C ’est pourquoi nous posons finalement une question pres-
sante : est-il possible de se tenir a' distance de la sphe're astrale, la-
quelle doit e“tre conside¤re¤e comme une des liaisons les plus fortes

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 97


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
avec le monde dialectique ? Peut-on jouir du repos nocturne tout
en e¤chappant a' ce danger immense, presque automatique ?
Oui, c ’est possible. C ’est pour cette raison que nous parlons de
ce sujet. Oui, il est possible de se libe¤rer de ce danger menac°ant
auquel vous n‘e¤chappez pas, le danger d’e“tre chaque nuit de¤-
pouille¤ de votre force-lumie're, comme la Pistis Sophia, et oblige¤
sans cesse de toujours recommencer.
Nous allons vous dire de quelle manie're les e¤le'ves de la Gnose
peuvent e¤viter ce danger.

98 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
XIV

De¤nouer le lien astral

Est-il possible de s’e¤ carter de la sphe're astrale de notre champ de


vie ? Cela de¤pend entie'rement de l’e¤tat d’e“tre du quadruple moi
de la nature. Ce quadruple moi, la conscience, posse' de une cer-
taine qualite¤. Cette qualite¤ se transmet et se manifeste de fac° on
e¤gale dans chacun des quatre aspects de la conscience. Si donc
un homme pense a' quelque chose qu’en re¤alite¤ il ne de¤sire pas,
qu’il ne veut pas, son inte¤re“t pour cette chose se dissipe rapide-
ment.
Supposez que vous ne connaissiez pas l’Ecole Spirituelle et que
l’on vous sugge're de vous inte¤resser a' la Gnose en vous disant :
ßLisez donc ce livre et re¤fle¤chissez-y.ý Si vous n’avez pas, inte¤-
rieurement, un re¤el inte¤re“t pour la Gnose, votre attention faiblira
vite et le livre vous ennuiera biento“t. La conscience ne retiendra
pas ce que vous avez lu. Donc nous ne re¤fle¤chissons, en ge¤ne¤ral,
qu’a' ce que nous de¤sirons effectivement, qu’a' ce vers quoi se por-
tent notre pre¤fe¤rence et notre de¤sir.
Le de¤sir est le penser du coeur, une activite¤ du coeur. Aussi le
de¤sir dynamise-t-il tous les pouvoirs du syste' me, y compris celui
du sanctuaire de la te“te. C ’est pourquoi l’on peut dire, sans exage¤-
ration, que dans la quadruple conscience, celle qui donne le ton
dans le syste'me humain, c ’est la conscience astrale, donc le
corps du de¤sir, lequel est en rapport e¤troit avec ce qui e¤meut et ce
que l’on convoite. Ainsi donc votre vie est domine¤e, guide¤e, et
ve¤cue par le de¤sir, en d’autres termes par la conscience astrale. Si

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 99


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
l’on veut s’e¤carter de la sphe're astrale de notre champ de vie et de
toutes les illusions correspondantes, il faut de¤ cider d’acque¤rir une
sorte de de¤sir sur lequel la sphe're astrale de la nature ordinaire
n’ait aucune prise.
Il s’agit d’un e¤tat que l’on de¤signe, en ge¤ne¤ral, comme le non-
de¤sir.Vous comprenez qu’il n’est pas possible de forcer un tel e¤ tat,
ce serait inutile. Beaucoup ont essaye¤, mais ils ont du“ abandonner
apre's avoir constate¤ qu’ils obtenaient le contraire du re¤sultat sou-
haite¤.
Quand quelqu’un ne se montre pas, dans sa conscience de
veille, tel qu’il est re¤ellement, quand sa vie n’est pas ve¤ridique et
que son comportement, par exemple, lui est impose¤ par son mi-
lieu et peut-e“tre contraire a' son caracte're naturel, il ne fait, en l’oc-
currence, que se tenir en bride et vivre dans la contrainte.
Les coutumes de la civilisation tiennent l’e“tre humain sous la
contrainte. Il peut e“tre en proie a' une violente agitation et ne pas le
montrer parce que, dans certaines circonstances, ce n’est pas pos-
sible ou souhaitable. De la sorte, beaucoup vivent en jouant un
ro“le. Ils se tiennent dans les limites permises, ils suivent le che-
min que leur impose leur milieu, ils font donc continuellement
violence a' leur vraie nature, e¤veillant par la' une tension dans la
conscience astrale. Il est certain que, lors du prochain repos du
corps, la conscience astrale sortant comme d’ habitude dans la
sphe're astrale ordinaire de notre champ de vie, s’y nourrira de for-
ces et d’images astrales conformes a' leur nature re¤elle et fonda-
mentale. Et, au re¤veil, la conscience astrale prendra en main la
conduite de leur vie plus fortement que jamais. Il ne leur restera
plus alors qu’une alternative : ou montrer ouvertement leur vraie
nature, ou la dissimuler sous un faux maintien, comme le font ef-
fectivement la plupart des hommes.

Parlons aussi d’une certaine hostilite¤ susceptible de couver dans


un e¤le've envers l’Ecole Spirituelle. Cette hostilite¤ existe, ou ne va
pas tarder d’appara|“ tre parce que la conscience astrale de
l’ homme dialectique e¤prouve une opposition naturelle et expli-

100 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
cable a' l’e¤gard de la Gnose. L‘e¤le've peut n’en e“tre pas entie'rement
conscient et la ressentir tre's vaguement du fait qu’un e¤tat san-
guin, par exemple, une influence karmique, le pousse vers l’Ecole,
vers la Gnose. Il est possible que, par une tendance inne¤e, il soit
tre's sensible aux influences gnostiques, de sorte qu’il ait, tout
jeune, cherche¤ le contact avec l’Ecole Spirituelle, mais il n’a en-
core rien effectue¤ du changement si indispensable de la cons-
cience astrale. Celle-ci demeure la me“me depuis des anne¤es ; a' ce
sujet, il en est encore a' l’ homme des cavernes, l’ homme naturel
primitif, fougueux, violent, alors que, par influence karmique ou a'
cause d’une disposition he¤re¤ditaire, il est devenu e¤le've de l’Ecole
Spirituelle. De ce fait, en vertu de sa conscience astrale, couve en
lui une certaine hostilite¤ envers la Gnose en me“me temps qu’il
s’inte¤resse a' l’Ecole.
Au de¤but, cette hostilite¤ s’exprimera de temps a' autre par un
ressentiment, un de¤plaisir, une animosite¤, parce que, d’apre's lui,
l’Ecole s’immisce trop dans sa vie. Lorsqu’elle donne une direc-
tive, concernant le travail par exemple, il en conc° oit de l’irritation.
En raison de son apprentissage, il luttera inte¤ rieurement long-
temps contre cette sourde hostilite¤ et pe'sera, en son for inte¤rieur,
le pour et le contre en se confiant a' des amis su“rs qu’il attirera
adroitement dans la conversation. Mais l’ hostilite¤ grandit ! Car
si l’on essaie de tenir en laisse la conscience astrale, des tensions
s’accumulent, exactement comme dans la sphe' re de chaleur la
plus e¤leve¤e, et a' un moment donne¤, l’orage e¤clate. Apre's un
temps plus ou moins long, il est ine¤vitable que ces tensions explo-
sent.
C ’est la me“me chose lorsqu’un e¤le've, par une tendance inne¤e
ou par intention consciente, tombe sous l’influence pre¤ ponde¤-
rante d’un groupe ou d’une force de la sphe' re astrale. Me“me s’il
n’en est pas conscient, il est utilise¤ a' chaque occasion contre
l’Ecole et les e¤le'ves, pour freiner, si possible endommager, le tra-
vail et neutraliser la moisson de la Fraternite¤ universelle.
De cette fac°on, pour parler le langage de la Pistis Sophia, la
ßforce a' te“te de lioný essaye de s’immiscer dans l’Ecole. Cette

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 101


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
ßforce a' te“te de lioný, qui demeure dans la sphe're astrale de la
nature de la mort, joue toujours a' imiter la Gnose et offre d’une
main libe¤rale des pierres pour du pain. Quand on a rec° u dans la
conscience astrale beaucoup de ce succe¤ dane¤ de pain, on croit
posse¤der la Gnose et l’on s’irrite lorsque l’Ecole ne le reconna|“ t
pas.
Il peut arriver aussi que certains, ouverts a' cette intervention
destructrice, soient employe¤s pour rayonner dans l’Ecole des for-
ces astrales ennemies. Si nous les laissions faire, l’Ecole subirait
d’abord un grand pre¤judice ; et ensuite ces personnes seraient
charge¤es d’une faute grave.
Sachant qu’un e¤le've endommage l’Ecole et se charge ainsi
d’une lourde dette karmique, le laisser faire serait, mises a'part
les conse¤quences subies par l’Ecole, manquer totalement
d’amour. C ’est pourquoi, dans ce cas, nous disons a' l’e¤le've en
question de quitter l’Ecole rapidement, parce que c ’est pre¤ fe¤rable
pour lui.
La dette karmique dont se charge l’ homme qui lutte contre la
Gnose est tre's lourde. Par une pitie¤ de¤place¤e ou guide¤ par un sot
humanitarisme, on ne peut donc aucunement accepter ou garder
dans l’Ecole des hommes qui, notoirement, sont entie' rement do-
mine¤s par la conscience astrale. On leur fournit en fait l’occasion
pre¤me¤dite¤e de commettre un pe¤ che¤ impardonnable. C ’est donc
avant tout une question d’intense amour, de pre¤voyante sympa-
thie pour le pe¤cheur en puissance que de ne pas l’admettre dans
l’Ecole. Aussi les travailleurs rec° oivent-ils de la Direction Spiri-
tuelle de la Rose-Croix d’Or, au de¤but de leur travail, l’instruction
stricte de veiller tre's instamment a' l’aptitude minimum indispen-
sable pour l’admission a' l’apprentissage.
Sur ce point, une prescription se¤ve're est d’autant plus dans
l’inte¤re“t des deux parties que, maintenant, la sphe' re astrale de
notre champ de vie devient, avec le temps, plus chaotique et
qu’elle est un facteur important du Grand Jeu.**

* Voir De¤masque¤, Rozekruis Pers, Haarlem,1984.

102 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
L‘ hostilite¤ envers la Gnose augmente a' mesure que celle-ci at-
teint son but. Cela semble dur, mais nous avons le devoir de dire
que les hommes qui, depuis leur jeunesse, se sont laisse¤ s guider de
manie're effre¤ne¤e par la conscience astrale, par la be“te fe¤roce en
eux, ne peuvent ni ne doivent s’attendre a' en e“tre libe¤re¤s a' notre
e¤poque, pas me“me avec l’aide de l’Ecole, maintenant que le feu
astral se¤vit si redoutablement. Ces hommes auront encore a' se
heurter longtemps contre le mur des expe¤riences douloureuses.
Alors seulement ils pourront e“tre aide¤s.
L‘ Ecole Spirituelle n’aide pas en disant : ßVenez donc chez
nous ! Alors tout ira bien !ý Chaque e¤le've doit commencer par
s’aider lui-me“me et, pour ce faire, l’Ecole lui montre le chemin.
C ’est seulement quand il va effectivement ce chemin qu’il rec° oit
la force, le rayonnement et l’aide de la Gnose. La clef du chemin de
la libe¤ration, c ’est la possibilite¤ de donner a' la conscience astrale
une autre direction, par le soi astral et gra“ce a' lui. Aucune autre
clef n’ouvrira la porte du chemin.
Ce n’est pas parce que vous e“tes pousse¤ vers l’Ecole Spirituelle
par votre pe're ou votre me're, par un ami ou une connaissance,
que le soi astral changera ; ou parce qu’on a fait appel a' vous, ou
parce qu’on s’est apitoye¤ sur vous. Non, votre soi astral doit,
spontane¤ment et pousse¤ par une grande de¤tresse, avoir cherche¤
lui-me“me ce chemin et se conduire en concordance. L‘ Ecole Spiri-
tuelle n’a pas besoin de ßchercheurs pour le seul plaisir de cher-
cherý, mais de chercheurs qui, trouvant, se conduisent conforme¤ -
ment a' ce qu’ils ont trouve¤.
La majorite¤ des hommes vivent par le syste'me foie-rate, c ’est-a'-
dire sous l’impulsion de leurs besoins et instincts naturels. Le soi
astral a son sie'ge dans le syste'me foie-rate, spe¤ cialement dans le
plexus solaire, et les fonctions de la te“te et du coeur lui sont entie'-
rement subordonne¤es.
Le coeur et la te“te peuvent e“tre exceptionnellement cultive¤s : le
coeur en ce qui concerne, par exemple, la de¤licatesse du gou“t et du
sentiment, la te“te pour ce qui se rapporte a' la compre¤hension in-
tellectuelle. Mais tant que le soi astral reste emprisonne¤ dans le

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 103


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
plexus solaire et que l’ homme n’est, par conse¤ quent, rien d’autre
qu’un e“tre e¤gocentrique mene¤ par l’instinct de conservation et
comple'tement axe¤ sur le terrestre, l’apprentissage de l’Ecole Spiri-
tuelle Gnostique est inutile. L‘ Ecole ne va audevant de quelqu’un,
ne peut lui tendre une main secourable que s’il prouve qu’il
s’emploie a' arracher le soi astral du plexus solaire, sie'ge de toutes
les lois naturelles, pour le ßhausserý dans le coeur. Il est impos-
sible de ßvouloirý cet e¤tat, il faut l’atteindre. Quand un homme
s’efforce vers ce but, il donne la preuve d’e“tre arrive¤ au point
mort par rapport aux forces naturelles et comprend de¤ja' que la
vie dialectique est sans issue. Il s’e¤le've au-dessus de son instinct
naturel primaire, l’instinct qui fait courir apre' s le bonheur dans la
vie naturelle et ne fait qu’ un avec elle.
Quand vous faites monter le soi astral dans le coeur, vous de¤-
couvrez a' l’instant une chose merveilleuse. Ayant de¤passe¤ le
plan de la nature, n’observant plus le monde a' partir du plexus so-
laire mais du coeur, vous trouvez confirme¤ ce que vous pressentiez
seulement ou ne compreniez qu’en partie : a' savoir que le monde
dialectique, la nature de la mort, est sans issue.
Vous pouvez re¤pe¤ter cette notion du ne¤ant de la vie dialectique,
vous pouvez ressasser sans arre“t cette ve¤rite¤, vous pouvez l’enten-
dre redire par un autre, mais vous la de¤ couvrez vousme“me de's que
vous avez fait monter la conscience astrale dans le coeur. Alors
vous la voyez concre'tement ! Ce n’est pas sur la base d’une foi
ou selon des spe¤ culations philosophiques que vous la constatez ;
non, vous le savez dans tout votre e“tre ! Aussi longtemps que la
conscience d’un homme est enracine¤e dans le syste'me foie-rate,
elle est e¤blouie par la sphe're astrale et son pouvoir de projection.
Mais de's qu’elle est hausse¤e dans le coeur, c ’en est fait de cette
illusion. Et puisque la conscience astrale, par nature, de¤ sire et
convoite toujours quelque chose, est toujours tourne¤e vers
quelque but a' atteindre, un nouveau de¤sir na|“ tra : le de¤sir du salut.
Le de¤sir du salut issu du plexus solaire est une impossibilite¤ . En
fait, c ’est de¤sirer sans cesse la satisfaction du moi aux de¤pens des
autres. Le vrai de¤sir du salut prend naissance dans le sanctuaire

104 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
du coeur ; c ’est un de¤sir inconnu jusqu’alors, base¤ sur un rejet, un
non-de¤sir de tout ce qui appartient au domaine dialectique. C ’est
alors seulement qu’une nouvelle direction est donne¤e a' la cons-
cience astrale.
La sphe're astrale dialectique, notez le bien, peut toujours
contenter l’e“tre humain, peut toujours lui donner satisfaction
tant que ses de¤sirs ne s’e¤le'vent pas au-dessus du niveau e¤gocen-
trique ordinaire, au-dessus du plan de la nature. Si vous vous de¤ ta-
chez de ce niveau, alors le sauvetage est en vue. La Gnose vient a'
votre rencontre sur votre chemin, mais votre premie' re ta“che est
d’entreprendre de's lors la purification du coeur.
La be“te sauvage en l’ homme, mene¤e depuis sa jeunesse parla
conscience astrale situe¤e dans le plexus solaire, abuse du sanc-
tuaire du coeur ^ et non moins du sanctuaire de la te“ te ^ et cela si
gravement que lorsqu’il e¤le've sa conscience astrale dans le sanc-
tuaire du coeur, celui-ci est si endommage¤ et si atrocement de¤-
grade¤ qu’il doit e“tre re¤forme¤ et purifie¤ scrupuleusement.

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 105


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
XV

Devenir e¤tranger au monde

Quand, apre's de tre's longues expe¤riences, au cours d’une vie do-


mine¤e par le plexus solaire, l’ homme parvient a' s’e¤lever audessus
de son e¤tat naturel infe¤rieur en faisant monter dans le coeur le soi
astral conscient, il trouve le sanctuaire du coeur tre' s gravement en-
dommage¤. En effet, celui-ci a e¤te¤ si longtemps asservi et maltraite¤
par la nature infe¤rieure que la vie e¤gocentrique du plexus solaire a
neutralise¤ ses possibilite¤s latentes plus fortement que ne le justi-
fiait l’e¤tat inne¤. Aussi est-il certain que, en ge¤ne¤ral, les possibilite¤s
des e“tres humains sont plus grandes dans leur jeunesse. De lon-
gues anne¤es de marche tre¤buchante a' travers la nature dialectique
ont gravement de¤grade¤ le sanctuaire de leur coeur.
Lorsqu’ils s’e¤veillent dans le nouveau matin gnostique, il leur
faut donc purifier e¤nergiquement leur coeur. Sous ce rapport, il est
bon d’e¤tudier l’e¤le've moyen qui peuple pour le moment l’Ecole
Spirituelle de la Rose-Croix d’Or. On peut dire que presque tous
s’efforcent d’e¤lever le soi astral dans le coeur. Alors qu’ils e¤taient
axe¤s sur la nature, ils arrivent maintenant jusqu’a' une fene“tre
d’ou' ils voient appara|“ tre une lumie're nouvelle, telle une aurore
naissante.
De's qu’ils peuvent regarder par cette fene“tre du coeur, ils se
rendent compte qu’ils ne trouveront le vrai bonheur inte¤ rieur
que sur une tout autre spirale de vie. Gra“ce au nouvel e¤tat ou' ils
sont entre¤s, la rose du coeur se met a' parler. Enfin la lumie're gnos-
tique fait irruption dans leur sang et provoque dans leur syste' me

106 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
de nouvelles impulsions. Ce sont donc des hommes, qui, pour la
plupart, sont aux portes d’un processus de de¤ veloppement nou-
veau. Ou, pour parler le langage de l’e¤vangile gnostique de la
Pistis Sophia, ils se tiennent devant les portes du treizie' me e¤on.
Cependant l’ancien processus de de¤veloppement ne les a pas
encore quitte¤s ! L‘ancienne vie a tout au moins profonde¤ment im-
prime¤ ses traces dans le sanctuaire du coeur. Celui-ci doit donc
e“tre purifie¤. Tant que le coeur n’est pas devenu pur selon les nor-
mes de la Gnose, la nouvelle direction qu’ils donnent au soi astral
conscient reste partielle. En ce cas, les possibilite¤ s latentes du
coeur ne sont pas libe¤re¤es et l’ancien e¤tat de vie continue de
jouer un ro“le important. Dans ces conditions, la conscience de
sommeil retourne chaque nuit dans la sphe' re astrale de la nature
de la mort, avec toutes les conse¤ quences que cela implique.
Les e¤le'ves sont donc, dans une grande mesure et en vertu de
leur e¤tat d’e“tre, soumis a' l’intervention des forces de la sphe're re¤-
flectrice, plus encore me“me qu’en temps normal, parce que les ha-
bitants de cette sphe're savent qu’ils sont sur le point de perdre
leur emprise sur eux. Il est donc clair que, pour le moment, le
cours de leur vie est alourdi. Dans la situation ou' ils se trouvent,
la Gnose et la nature y jouent toutes deux un ro“le. Le conflit inte¤-
rieur est par la' continuellement envenime¤.
Cette marche des choses est de¤crite tout entie're dans l’e¤vangile
gnostique de la Pistis Sophia. Cet e¤vangile est inspire¤ par le
chemin des expe¤riences que suit l’e¤le've en partant de la vie infe¤-
rieure naturelle. Son coeur s’e¤veille et il en tire se¤rieusement les
conse¤ quences.

L‘ homme qui e¤le've la conscience astrale jusque dans son coeur pe¤-
ne'tre spontane¤ment dans les saints domaines de la Fraternite¤
gnostique universelle. Mais, comme la Pistis Sophia, il est renvoye¤
aussito“t a' diffe¤rents stades pour purifier son coeur d’un grand
nombre de souillures.
Les e¤le'ves de l’Ecole Spirituelle cherchent la lumie' re authen-
tique, pure. Ils cherchent une vie intense¤ment libe¤ratrice. Gra“ce

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 107


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
a' l’e¤le¤vation de leur conscience dans le coeur, ils savent inte¤ rieure-
ment que cette pure lumie're existe. C ’est la substance side¤rale
pure, originelle, la pure force astrale telle qu’elle existe dans la
Cha|“ ne gnostique universelle. Ce dont il s’agit maintenant c ’est
de re¤former entie'rement le corps side¤ral, le corps astral ou corps
du de¤sir, conforme¤ment aux normes de la Gnose. Voila' ce que
chaque e¤le've doit re¤aliser : la transfiguration du soi astral, qu’il
faut rendre pur comme la lumie're gnostique. C ’est dans ce but
que celle-ci commence par nous toucher. A la mesure de son nou-
veau savoir inte¤rieur l’e¤le've peut donc avoir l’espoir de re¤aliser
cette purification indispensable, cette premie' re forme de transfi-
guration. Jean exprime cet espoir dans la premie' re Ep|“ tre, chapitre
3,9: ßCe que nous serons n’a pas encore e¤te¤ manifeste¤, mais nous
savons que, lorsque cela sera manifeste¤, nous serons semblables a'
lui, parce que nous le verrons tel qu’il est. Quiconque a cette espe¤ -
rance en lui se purifie, comme lui-me“ me est pur.ý
C ’est pourquoi il faut vous y mettre radicalement, bien que
sans forcer car la contrainte ne provoque que des tensions. Met-
tez-vous au travail radicalement. Alors se de¤roulera le grandiose
et magnifique processus dont nous avons parle¤. Dans le coeur pu-
rifie¤ na|“ t l’a“me immortelle, fondement d’un tout nouveau type
d’ homme. Ce fondement de l’a“me re¤pond a' quatre nouveaux
principes de conscience : le principe de la nouvelle conscience ma-
te¤rielle, celui de la nouvelle conscience e¤the¤rique, de la nouvelle
conscience astrale et de la nouvelle conscience mentale.
C ’est d’abord la conscience astrale qui doit devenir parfaite,
puis la conscience mentale et enfin la conscience e¤the¤rique et ma-
te¤rielle. De la sorte le nouvel e¤tat de l’a“me pre¤vaudra dans le sang
et le fluide nerveux. Il se manifestera ensuite fortement dans les
fluides du corps astral, fluides dont de¤pend la nouvelle naissance.
Enfin, sur cette base, le principe renouvelant commencera a'
constituer le nouveau pouvoir du penser, qui parfait la nouvelle
conscience. Le processus entier est de¤ signe¤ comme la nouvelle
naissance side¤rale.
C ’est cette nouvelle naissance side¤rale et tous les processus

108 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
connexes qui constituent l’oeuvre a' laquelle nous travaillons tous
dans l’Ecole Spirituelle. Si donc tout se passe bien pour un e¤ le've,
on peut dire qu’il est venu dans cette Ecole ^ quels que soient les
motifs formule¤s lors de son adhe¤sion ^ parce que le soi astral cons-
cient en lui e¤tait en train de se de¤gager du syste'me foie-rate et, tout
en luttant, de monter jusque dans le coeur.
Sur pareille base de de¤part, il est le bienvenu dans l’Ecole. Il
faut alors qu’il entre dans le grand chantier du sanctuaire du
coeur pour y effectuer, par une suite d’actes perse¤ve¤rants, la nais-
sance side¤rale. C ’est ce dont te¤moigne l’un de nos rituels : ßNous
consacrons aujourd’ hui notre rose afin qu’elle devienne une cou-
ronne queToi, o“ Gnose, tu poseras sur notre te“te.ý Toutes les Fra-
ternite¤s pre¤ce¤dentes ont utilise¤ ce rituel. Et les candidats se¤rieux,
ceux qui luttent dans l’Ecole, te¤moignent de me“me par leur re¤so-
lution et leur effort quotidien.
La couronne attire l’attention sur le nouvel e¤tat de conscience.
La conse¤ cration de la rose du coeur au grand et saint travail du pro-
cessus gnostique, au chemin de la Pistis Sophia en nous, n’est
donc pas seulement une chose de¤sirable, une possibilite¤ qu’on
nous offre en perspective, mais une ne¤ cessite¤ pour quiconque
veut se manifester avec fruit dans l’Ecole de la Jeune Gnose,
pour quiconque veut dominer la violence de ses tensions jusqu’a'
la libe¤ration.
Mais il faut alors vous engager a' fond et de toutes vos forces
dans ce processus. La conscience astrale, en vous, s’est-elle haus-
se¤e dans le coeur ? Deux mondes alors interviennent envous, l’an-
cien et le nouveau. Ils vous saisissent et cette situation est de plus
en plus difficile a' supporter en raison des tensions qu’elle pro-
voque. Il faut alors prendre votre croix sur vos e¤paules, votre
rose-croix, et aller le chemin qui conduit de Bethle¤ em a' Golgotha,
afin qu’un jour vous marchiez dans la nouvelle lumie' re, comme
Lui est dans la lumie're.
Dans ce but, il est tout d’abord ne¤ cessaire que votre soi astral
ne retourne plus, la nuit, dans la sphe' re astrale de la nature de la
mort durant le repos du corps. C ’est la' la premie're ta“che. Si vous

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 109


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
re¤ussissez pendant une ou deux nuits a' vous de¤gager de la sphe're
astrale dialectique, vous en e¤prouverez l’immense bienfait.
C ’est pourquoi mettez en oeuvre vos nouvelles possibilite¤ s, en
vivant d’elles, en en tenant compte a' chaque heure du jour. Il ne
faut plus vous laisser entra|“ ner dans le tumulte des occupations
ordinaires, ni seul ni avec d’autres, mais vous orienter de¤ sormais
entie'rement sur le grand but et mettre votre e“tre en harmonie avec
ce but. De me“me que, pendant la jeunesse, il est de re'gle de diriger
l’effort sur la croissance et sur la situation sociale, de me“ me vous
devez de's a' pre¤sent, dans la prime jeunesse si prometteuse de
votre apprentissage gnostique, arriver devant les portes de la vie
nouvelle et vous pre¤parer pleinement pour cette vie nouvelle afin
que l’ homme-a“me en vous, devenu adulte, parvienne dans le
monde de l’a“me.
Vous aurez, certes, a' remplir encore ici-bas votre ta“che sociale.
Nous avons tous nos devoirs et nos responsabilite¤ s a' assumer et
qui pe'sent lourd sur nos e¤paules. Ne ne¤gligez pas vos devoirs.
Mais lorsque vous comprenez l’importance immense de l’a“ me,
cela doit stimuler l’ homme-a“me en vous ; le reste, aussi ne¤ces-
saire qu’il soit, passe au second plan. Nous ne voulons pas dire,
certes, que plus rien ne comptera, mais nous disons que le grand
but va dominer en vous, de jour comme de nuit.
Tout s’y soumettra spontane¤ment et tandis que vous vous oc-
cuperez de vos besognes journalie'res, quelles qu’elles soient, vous
entendrez la voix de l’a“me et vous e¤couterez son chant d’alle¤-
gresse. Tout le reste passe a' l’arrie're-plan. Quand le soi astral
e¤leve¤ dans le coeur est rempli du de¤sir de la vie nouvelle, ce de¤sir
re¤sonne en vous jour et nuit comme un tintement de cloche conti-
nuel.Vous suivez alors, directement et concre'tement, le chemin de
la reddition de soi, le chemin logique menant a' la transfiguration.
Vous connaissez le de¤sir ? Que n’avez-vous de¤sire¤ dans votre
vie ! Si vous retournez en pense¤e vers tous ces de¤sirs disparates,
vous savez qu’ils peuvent e“tre si forts qu’ils vous subjuguent tota-
lement. Eh bien, quand le de¤sir de la vie libe¤re¤e, de la Gnose, est
aussi grand et aussi profond, le soi astral se voue entie' rement, se

110 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
livre comple'tement a' ßTaoý, a' la rose du coeur, a' la Gnose. C ’est
ainsi, o“ Pistis Sophia, que tu chantes les treize chants de la repen-
tance.
Si vous e“tes dans cet e¤tat, si vous suivez ce processus sans au-
cune contrainte de la volonte¤, si votre de¤sir du salut est grand,
votre soi astral ne peut plus se plaire, ni vivre, ni entrer ni respirer
dans la sphe're astrale de la nature de la mort. Alors il de¤ cline,
meurt et la sphe're astrale de la nature de la mort, ne pouvant plus
vous atteindre, vous de¤laisse. De's lors, en ce qui concerne le soi
astral, vous e“tes mort selon la nature.
Mais ensuite que va-t-il se passer pour vous qui e¤ prouvez la re¤a-
lite¤ de ce qu’il est dit de Je¤sus le Seigneur : ßIl n’a nulle place ou“
reposer sa te“teý?
Comprenez-vous que cette parole donne une indication magni-
fique ? L‘ homme ignorant et religieux selon la nature l’e¤ prouve
comme une chose terrible. Imaginez donc, Je¤ sus le Seigneur
n’avait pas d’endroit ou' reposer sa te“te ! En re¤alite¤, il s’agit ici
d’une gra“ce inconcevable. Quand le soi astral ne pe¤ne'tre plus
dans la sphe're astrale de la nature de la mort, aucune division de
la personnalite¤ n’est de¤sormais possible, en conse¤ quence le som-
meil normal de la vie dialectique n’a plus lieu.
Cependant ou' reposer sa te“te quand le soi conscient dans la vie
nocturne, la conscience de sommeil naturelle, n’a plus de place
dans la nature de la mort ? Mais c ’est alors que l’ßAutreý va s’ou-
vrir a' vous ! La Jeune Gnose posse'de un corps de groupe, un nou-
veau champ de vie, une nouvelle sphe're astrale pure, que le groupe
attire autour de lui.Tel est le nouveau lieu de repos conforme aux
ne¤cessite¤s de votre marche ascendante, un lieu d’une grande
beaute¤ et purete¤ ou' passer votre vie nocturne en toute su“rete¤
dans le Corps Vivant de la Gnose.

Il est encore un autre aspect qu’il convient de mettre en lumie' re.


Jusqu’ici nous n’avons conside¤re¤ la naissance side¤rale qu’en rap-
port avec le de¤veloppement personnel. Mais l’ homme qui suit les
voies de l’e¤volution de l’a“me ne s’arre“tera pas la' ; il montrera de

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 111


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
plus en plus des proprie¤te¤s typiques de l’ homme-a“me, par exem-
ple une constante force d’amour impersonnel, l’abandon total de
l’inte¤re“t personnel, un besoin de servir spontane¤ et absolu. Celui
qui place au premier plan l’a“me et la vie de l’a“me fera re¤gner l’or-
dre et l’ harmonie dans son existence entie' re, aussi bien dans sa
vie sociale ou prive¤e et dans la fac°on d’assumer quotidiennement
ses devoirs et responsabilite¤s que dans tout ce qui de¤coule encore
de sa naissance dans la nature.
Si vous vivez de l’a“me, si votre soi astral est renouvele¤, si votre
de¤sir le plus profond se porte sur l’Ecole et ses buts sublimes, alors
ce silence, cette harmonie ne seront plus seulement en vous, mais
e¤maneront aussi de vous, dans votre entourage particulier. La' ,
quelque chose de nouveau appara|“ tra, le silence, le calme, l’e¤ quili-
bre.Tout ce dont vous vous pre¤ occupiez et qui cre¤ait des tensions
s’estompera d’un seul coup, deviendra comme le trille d’un oi-
seau sur le toit ou le bourdonnement d’une mouche contre la fe-
ne“tre. Ce qui ne tient plus que la seconde ou la troisie' me ou la der-
nie're place ne ge“ne plus, n’entra|“ ne plus de difficulte¤, ne cre¤e plus
de conflit.Vous vous en de¤tachez, car vous e“tes absorbe¤ dans la vie
grandiose de l’a“me, pleine de magnificence.Vous comprenez votre
prochain.Vous comprenez aussi son effort et sa lutte quand, sou-
cieux peut-e“tre ou bloque¤ par quelque anxie¤te¤, il agit faussement
ou d’une fac°on diffe¤rente de la vo“tre.
Celui qui vit de l’a“me e¤tablit l’ harmonie ve¤ritable partout ou' il
passe. En effet l’a“me est incite¤e a' servir l’ humanite¤ et cela reve“t
tous les aspects possibles.
L‘e¤le've qui se conforme a' cet apprentissage devient un e¤tranger
sur terre. L‘e“tre transfigure¤ selon le soi astral ne se sent pas seule-
ment un e¤tranger sur terre, il l’est re¤ellement. Il est comme un
proscrit, son e“tre inte¤rieur n’a ici-bas aucun lieu de repos.
Mais la grande demeure des a“mes s’est ouverte a' lui, la Te“te
d’Or du Corps Vivant, le nouveau champ astral gnostique. Pour
lui :

ßLe sommeil du corps devient la lucidite¤ de l’a“ me ; l’occlusion

112 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
des yeux, la contemplation ve¤ritable ; le silence, une gestation
du bien et l’e¤nonce¤ de la Parole, l’oeuvre fructueuse du salut.ý

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 113


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
XVI

L‘e¤veil de l‘a“me (I)

Il faut bien comprendre le sens de ce que nous avons expose¤


dans nos entretiens pre¤ ce¤dents, a' savoir que l‘accomplissement
de l‘apprentissage doit faire de l‘e¤le've, au sens fondamental de sa
vie, un e¤tranger sur terre. Nous ne voulons certes pas signifier par
la' qu‘ il adopte une attitude excentrique a' l‘e¤gard de ce que l‘ Ecole
appelle la nature dialectique ; pas davantage que l‘e¤tat d’e¤tranger
sur terre entra|“ ne une certaine indiffe¤rence visa'-vis de tout ce qui
vit. Nous n‘envisageons pas non plus un comportement re¤ volu-
tionnaire face a' la vie sociale et a' la vie en ge¤ne¤ral.
Non, l‘e¤tat d’e¤tranger sur terre est un e¤tat fondamental, un
e¤tat qui s’instaure par transformation de la personnalite¤ . Quand
cette transformation se re¤alise, il n‘existe plus de lieu de repos
pour l‘e¤le've dans la nature de la mort. Ceci veut dire que, lorsque,
pendant le sommeil, la partie inte¤rieure subtile de la personnalite¤
se retire, il n‘ y a plus, dans la nature de la mort, de lieu ou' elle
trouve le repos, par suite de quoi l‘e¤le've se sent comme expulse¤.
Tout e¤le've qui fait monter dans le coeur la conscience astrale
par un apprentissage conse¤ quent, par une purification continue
du coeur, l‘abandon du moi et son de¤vouement au service, par-
vient a' cet e¤tat. Il peut arriver qu‘ il traverse une pe¤riode, de courte
dure¤e heureusement, ou' il ne trouve pas le sommeil a' l‘ heure du
repos nocturne. De's que la fatigue le fait glisser dans le sommeil,
la partie subtile de la personnalite¤ se trouve comme devant un
mur et est re¤introduite dans le corps parce que le soi astral cons-
cient ne trouve pas de champ de vie, de champ de respiration.

114 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
C ’est la' une preuve que la personnalite¤ est en train de changer.
Quand, dans cette situation, l‘e¤le've ne sait comment agir, des dif-
ficulte¤s corporelles peuvent appara|“ tre, c ’est pourquoi nous en
parlons.
De nombreux e¤le'ves connaissent de¤ja' cet e¤tat ou' l‘on est
comme un e¤tranger sur terre et, Dieu soit loue¤, il y en a toujours
plus qui conna|“ tront cette situation particulie're. Or ils doivent sa-
voir comment se comporter. Ils doivent savoir qu‘ une demeure
existe pour eux, un champ astral gnostique pre¤pare¤ pour eux.
Alors seulement le candidat concevra pleinement ce que l‘ Ecole
Spirituelle repre¤sente pour lui. L‘ Ecole, en tant que Corps Vivant,
que groupe gnostique, entretient pour les e¤le'ves ce lieu de repos
plein de gra“ce.
De me“me qu‘ un corps astral plus grand enveloppe le corps phy-
sique, de me“me un corps astral s’e¤tend autour du corps de l‘ Ecole
Spirituelle actuelle. Autrement dit, le Corps Vivant de l‘ Ecole pos-
se'de, lui aussi, un aspect astral. Il est nourri par le pain de vie astral
de la pure nature gnostique. Ce champ astral respire dans la Gnose
universelle, dans la substance side¤ rale originelle. C ’est la de-
meure de l‘a“me destine¤e a' tous ceux qui se trouvent comme e¤tran-
gers sur terre en raison de la croissance de leur a“ me.

Nous vous avons clairement montre¤ que l‘a“me posse'de un aspect


astral tre's positif. C ’est celui des quatre aspects qui s’exprime le
premier au de¤but du de¤veloppement de l‘a“me.
Au de¤but de sa croissance, l‘a“me s’enveloppe d’un ve“tement de
substance astrale. Quand l‘e¤le've e¤taye cette croissance dans sa vie
par un comportement tre's de¤cide¤, tre's positif, et qu‘a' un moment
donne¤ il ne peut plus respirer dans la sphe' re astrale de la nature de
la mort, qui comporte de si grands dangers, il doit e“tre recueilli
dans une nouvelle demeure, une demeure de l‘a“ me.
Remarquez que, a' mesure que se forme le nouveau ve“tement
astral, l‘ancien dispara|“ t. Mais comprenez qu‘ il ne s’agit pas, sur
le chemin gnostique, d’une culture astrale, d’une e¤thique du
de¤sir, comme on en fait si souvent e¤talage dans la vie ordinaire.

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 115


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
Dans la vie dialectique on essaie sans cesse d’e¤ chapper aux ten-
sions du de¤sir en constituant une sorte d’e¤thique, e¤thique que
l‘on nomme asce'se par exemple. Dans l‘ Ecole Spirituelle, l‘e¤le've
n‘exerce ni asce'se, ni e¤thique sur le plan astral, mais il accomplit
ni plus ni moins qu‘ une transfiguration astrale.
Si quelqu‘ un se comporte selon une certaine e¤thique dans la-
quelle il ne se trouve pas entie'rement a' l‘aise ou se sent quelque
peu e¤tranger, en se soustrayant a' cette discipline, il retrouve imme¤-
diatement sa vraie place. Par exemple quand il s’est conforme¤
toute une journe¤e aux coutumes d’un certain milieu, il retourne
ensuite a' ses habitudes personnelles et me“me, en cas de besoin,
adopte des habitudes entie'rement contraires. Dans l‘e¤le've s’ac-
complit un processus tout a' fait diffe¤rent, c ’est-a'-dire la transfigu-
ration de son e“tre astral, processus qui annonce le de¤veloppement
du nouveau pouvoir de penser.
Nous signalons en passant que, lorsque l‘ Ecole aborde certains
sujets, le moment de la re¤alisation approche. Ainsi tout ce qui pre¤-
ce'de invite ceux qui s’engagent dans un apprentissage se¤ rieux a'
des actes les menant a' l‘accomplissement. La ßchambre haute
est pre¤pare¤e, et la voix de la Jeune Fraternite¤ Gnostique appelle :
ßEntrez, dans les conditions requises !

Admettons un instant que vous ayez e¤leve¤ dans le coeur la cons-


cience astrale et que vous soyez un e¤le've se¤rieux, dynamique et
perse¤ve¤rant, qui ne recule donc pas devant les conse¤ quences
contraignantes et ne cherche pas de compromis. Alors l‘a“ me na|“ t
dans votre coeur et si vous progressez dans la purification du coeur
afin que l‘a“me nouvellement ne¤e prenne de l‘expansion, le nou-
veau ve“tement astral se de¤ploie.Votre personnalite¤ se distingue de¤-
sormais remarquablement de celle de vos semblables. De' s que
vous vous lancez se¤rieusement dans l‘apprentissage, la transfigu-
ration commence imme¤diatement et vous arrivez au moment cri-
tique que nous avons de¤fini
par l‘expression : devenir e¤tranger au monde. A ce stade, votre
structure corporelle se distingue de¤ja' remarquablement de celle

116 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
de vos semblables du monde dialectique. Sur le plan astral votre
personnalite¤ a inde¤niablement de nouveaux besoins vitaux.
Il y a de nombreuses preuves que les e¤le'ves de la Jeune Gnose
ressentent nettement ces nouveaux besoins. C ’est la' une des cau-
ses principales de l‘augmentation progressive du nombre de parti-
cipants a' nos confe¤rences. Sous la pousse¤e de leur e“tre, ces e¤le'ves
cherchent le contact avec les foyers, les Temples et leurs compa-
gnons d’apprentissage. Ou' ce contact peut-il le mieux se produire
si ce n‘est pendant un se¤jour dans nos Centres de confe¤rence ?
Si vous comprenez tout cela, vous pouvez savoir si vous ressen-
tez de¤ja' vous-me“me ces nouveaux besoins vitaux sur le plan astral,
si le de¤sir de votre e“tre entier se porte de¤ja' vers ce nouvel e¤lixir de
vie. Interrogez-vous se¤rieusement : ai-je une tendance a' ne laisser
passer aucune confe¤rence sans y assister ?
Jusqu‘ ici l‘ Ecole pourvoit, par les services de Temple et les
confe¤rences, a' ces besoins de nourriture astrale. Mais a' mesure
que les e¤le'ves accomplissent la transfiguration astrale, le besoin
de nourriture side¤rale va croissant. Or le champ astral de la Jeune
Gnose peut pleinement satisfaire cette demande pressante.
Il ne suffit donc pas que, dans votre conscience dite diurne,
vous soyez avec nous dans l‘ un de nosTemples, ou dans d’autres
lieux consacre¤s. Mais, conforme¤ment au de¤veloppement du tra-
vail, il est e¤galement ne¤cessaire que, durant le sommeil du corps,
de's que vous en e“tes capable, vous soyez avec nous, par la cons-
cience de veille de l‘a“me, dans les domaines consacre¤ s de la Jeune
Gnose.
De's lors vous comprendrez, en lisant le sublime passage du
livre de l‘Apocalypse sur la nouvelle Je¤rusalem (chap. 21 et 22)
qu‘ il n‘existe plus, pour l‘a“me nouvellement ne¤e, ni jour ni nuit :
elle vit de fac°on ininterrompue dans la lumie're.
Les besoins vitaux, sur le plan astral, augmentent rapidement
chez la plupart de nos e¤le'ves : leur vie se de¤place nettement dans
la direction indique¤e. Ainsi donc surgit la question pe¤ remptoire :
comment entrer dans ce nouveau champ astral, dans ce nouveau
Corps de l‘ Ecole ? Comment be¤ne¤ficier de cette grande gra“ce ?

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 117


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
Eh bien, pour participer au champ astral gnostique de l‘ Ecole
Spirituelle, il faut que vous vous libe¤riez inte¤rieurement de
la routine de chaque jour, de ce qui constitue la vie ordinaire de
l‘ homme ne¤ de la nature, que toute votre vie diurne se tienne sous
le signe de l‘a“me.Votre vie diurne doit e“tre un apprentissage ve¤ cu,
applique¤ de fac°on conse¤quente, un don du moi
au service des autres, une manifestation de l‘ inde¤niable amour
de l‘a“me ve¤ritable pour l‘ humanite¤, dans la non-lutte absolue.
Vous ne graverez jamais trop profonde¤ment dans votre conscience
que les conflits habituels, les cole'res de toutes sorte, les irritations,
sautes d’ humeur et autres dispositions semblables, ane¤ antissent
tout ce qui s’e¤difie en vous de la nouvelle conscience astrale.
Aussi une vie sans conflit, sans lutte est-elle une ne¤ cessite¤ abso-
lue.
Une vie diurne de ce genre est de¤ja' par elle-me“me une gra“ce
immense et offre a' l‘a“me la possibilite¤ de cro|“ tre. C ’est une atti-
tude hautement propice a' votre maintien objectif dans le monde
en tant qu‘ homme ne¤ de la nature. Dans cette attitude objective,
vous passez outre, en les percevant mais sans re¤agir, aux choses
que vous admiriez tant autrefois, auxquelles vous accordiez votre
attention et qui vous agitaient au plus haut point. Cette re¤ serve
n‘est pas de l‘ indiffe¤rence, elle est due a' la naissance de l‘a“me nou-
velle.
Si vous voyez une personne faire des choses stupides ou affreu-
ses, vous pouvez faire le pharisien, opposer orgueil ou indiffe¤ -
rence, en vous disant : ßHeureusement que je ne suis pas comme
c°a ! ou bien : ßJe ne veux pas avoir affaire avec cette personne ! ou
encore : ßQue m‘ importe !
Mais vous pouvez aussi percevoir l‘autre objectivement,
compatir inte¤rieurement a' sa faiblesse et lui envoyer tout
l‘amour de votre a“me. Ainsi, non seulement vous ne vous associez
pas a' son erreur (comme vous le faisiez dans l‘autre cas), mais vous
le soutenez par le rayonnement de votre a“me. De la sorte vous
aidez d’ heure en heure vos compagnons d’apprentissage, en e¤ clai-

118 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
rant leur marche sur le chemin souvent rocailleux menant a' l‘e¤tat
d’a“me vivante.
Celui qui conna|“ t les be¤ne¤dictions d’une vie diurne ainsi
conduite comprend e¤galement le comportement du rene¤ selon
l‘a“me : sans rien voir apparemment, sans re¤agir a' rien, laissant
tout glisser sur lui, il est pourtant tre' s actif. Il conna|“ t les be¤ne¤dic-
tions d’une telle conduite et, sans nul doute il peut re¤pe'ter inte¤-
rieurement, le soir venu, les paroles d’Herme's :

ßJ‘ inscris en moi-me“me les bienfaits de Pymandre et, en e¤tant


comble¤, une joie supre“me descend sur moi.

L‘ homme quivit de l‘a“me est conscient, a' chaque moment du jour,


de la grande bonte¤ et de l‘ ineffable amour de la Gnose. Si vous e“tes
ne¤ selon l‘a“me et participez a' la Gnose, rien ne peut vous arriver;
personne ne peut rien contre vous ; aucun cheveu de votre te“ te ne
peut tomber au sens des paroles de la Bible. Participer a' un champ
de vie ou' n‘existent pas les divisions de la nature dialectique, ou' il
n‘ ya nulle inimitie¤, ou' ne s’e¤le'vent pas les flammes ardentes de la
haine, de la critique, du conflit et de la calomnie, fait e¤prouver une
joie sans limite, joie dont de nombreux hommes-a“ me ont te¤moi-
gne¤ a' travers l‘ histoire de l‘ humanite¤.
Tout homme dont l‘a“me est ne¤e ache'vera sa journe¤e de cette
manie're. Quand, apre's avoir accompli votre ta“che journalie're,
vous regagnez la chambre ou' vous allez gou“ter le repos de la nuit,
il est bon que vos pense¤es et conside¤rations ne s’arre“tent plus aux
nombreux aspects du monde dialectique, car ce monde est tou-
jours une affliction, il dispose toujours a' la tristesse et assaille tou-
jours le moi ne¤ de la nature. Arrive¤ a' la fin de votre journe¤e, inscri-
vez en vous les bienfaits de Pymandre ; laissezvous traverser par le
courant intense de la be¤ne¤diction gnostique, de sorte qu‘ une joie
pure vous emplisse, me“me dans ces moments ou' vous avez, en
qualite¤ d’ hommes ne¤s de la nature, toutes sortes de raisons de
vous tourmenter ou de vous plaindre.
Si l‘ homme se met ainsi en harmonie avec le salut vivant de la

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 119


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
Gnose, et si sa respiration participe de ce rythme paisible de joie
intime et de reconnaissance, il s’endormira alors comme un en-
fant, entie'rement oriente¤ sur la lumie're. Le sommeil du corps
devient alors la lucidite¤ de l‘a“me ; autrement dit, l‘a“me s’e¤veille
dans son monde propre, dans le champ astral gnostique.
N‘entrez pas dans le sommeil avec le moi axe¤, me“me de fac°on
innocente, sur le monde dialectique ; tournez-vous re¤ solument
vers l‘a“me. Si vous vivez journellement de l‘a“me et dans l‘a“me,
vous y parviendrez sans peine.Vous favoriserez ainsi la conscience
de l‘a“me, donc l‘e¤veil de l‘a“me dans le champ qui lui est destine¤ et
pre¤pare¤. C ’est la' une ve¤rite¤ e¤vidente par elle-me“me comme un
axiome : celui qui s’endort oriente¤ sur l‘a“me, rend l‘a“me cons-
ciente et l‘e¤veille. Le profit e¤norme et la grande signification que
cela renferme, vous le comprenez apre's tout ce qui pre¤ce'de.
Ce qui importe, c ’est l‘orientation, la vibration du soi astral
lorsque le corps s’endort. L‘expe¤rience nocturne entie're en de¤-
pend ; celui qui sait cela sait aussi que l‘on se re¤veille toujours tel
que l‘on s’endort. Un homme tourmente¤ vous dira : ßJe m‘endors
sur mes soucis et je me re¤veille avec eux ! Or c ’est lui-me“me qui
cre¤e cette situation, c ’est sa fausse orientation qui le retient pri-
sonnier de ses soucis ! Si vous vous endormez dans la vibration
du soi astral, vous vous re¤veillez dans cette me“me vibration. Une
orientation de¤termine¤e vous place, pendant le sommeil, dans un
milieu analogue et vous sortez de ce sommeil exactement dans la
me“me vibration.
Si quelqu‘ un est tourmente¤ et pense avoir des raisons d’e“tre ir-
rite¤ contre quelqu‘ un d’autre, voila' ce qui arrive : apre's avoir fait
la te“te pendant des heures et ressasse¤ ses griefs toute la journe¤e, il
s’endort, e¤puise¤, non sans avoir une fois de plus passe¤ en revue
toutes ses pense¤es de me¤contentement et de chagrin a' propos de
la personne contre laquelle il est irrite¤. Or tel il s’endort, tel il se
re¤veille le lendemain ! Corporellement, il est plus ou moins re¤ ta-
bli, plus ou moins rempli de vitalite¤. Mais au premier sursaut de sa
me¤moire l‘ image de l‘ennemi, de son pre¤tendu ennemi, ressurgit
et il e¤prouve de nouveau la bru“lure de ce mal. Le sommeil lui

120 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
ayant restitue¤ quelque vitalite¤, il se dit : ßAujourd’ hui, je ferai
ceci, je dirai cela, j’adopterai telle ou telle attitude. De' s le re¤veil il
est donc pre“t a' la lutte. Le combat recommence. Or jamais on ne
se libe're de l‘ hostilite¤ de cette manie're-la' ! La me“me loi s’applique
a' l‘activite¤ libe¤ratrice. Celui qui s’endort oriente¤ sur l‘a“me ouvre a'
celle-ci la voie de la demeure des a“mes, pre¤pare¤e pour lui, le Corps
Vivant de l‘ Ecole Spirituelle. Le semblable attire le semblable.
Cependant, ne vous interrogez pas anxieusement : ßCe soir, en
m‘endormant, suis-je suffisamment oriente¤ sur l‘a“me ? Ne vous
tourmentez pas sur la question de savoir si vous appliquez la
juste me¤thode. Le point crucial doit se situer dans votre vie
diurne. Toute votre journe¤e devrait se passer sous le signe de
l‘a“me, sous le signe du service aux autres. Alors, le soir venu,
avant de vous endormir, vous serez oriente¤ sur l‘a“me et vous vibre-
rez d’une grande reconnaissance. Dans votre sommeil, l‘a“ me se
retrouvera imme¤diatement dans le champ astral de l‘ Ecole, dans
un e¤tat de lucidite¤, de vigilance correspondant a' son niveau de
croissance.
Ce niveau de croissance n‘est pas le me“me pour tous. Certaines
a“mes sont mu“res, d’autres le sont plus ou moins, d’autres a' peine
e¤veille¤es. Quoi qu‘ il en soit, il est certain que, de's que vous vous
endormez en orientation sur l‘a“me, celle-ci va d’elleme“me vers la
demeure des a“mes, vers le champ astral gnostique. Elle y est im-
me¤diatement dans l‘e¤tat de conscience de veille qui correspond a'
son de¤veloppement.Tout ce qu‘elle expe¤rimente ainsi, elle le rap-
porte avec elle dans le corps, le matin suivant, comme un tre¤ sor.
Entre-temps, le corps s’est re¤tabli, s’est charge¤ de vitalite¤, et
l‘e¤le've est pre“t a' faire progresser le nouveau comportement vers
toujours plus de magnificence. Il recevra la force non seulement
de penser, de souhaiter, mais d’accomplir l‘acte. Il recevra des
pouvoirs nouveaux, supe¤rieurs, et du fait me“me le processus de la
transfiguration s’acce¤le¤rera.
Il nous semble que vous devez bien comprendre maintenant la
ve¤rite¤ incontestable de tout cela, et que c ’est vous qui tenez dans
vos mains votre de¤veloppement gnostique. Vous tenez dans vos

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 121


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
mains votre propre destin. Dans la nature dialectique, l‘ homme
est le jouet du destin souverain ; mais dans la Gnose c ’est lui qui
gouverne son destin.
Le chemin de la Gnose ne comporte pas de me¤thodes pe¤nibles,
difficiles a' comprendre, ni d’exercices respiratoires ou autres, ni
de prie'res sans nombre. Il vous demande seulement de vivre
oriente¤ sur l‘a“me. La' est la clef de votre salut.
Si vous voyez clairement devant vous tout cela, si vous vous e¤le-
vez jusqu‘a' une vie ve¤ritablement oriente¤e sur l‘a“me, si vous vivez
comme un homme dont l‘a“me est ne¤e, vous inscrirez vous aussi
dans votre coeur les bienfaits de Pymandre et accueillerez
l‘ heure quotidienne de l‘e¤veil de l‘a“me avec une joie inexpri-
mable. Quand on a ve¤cu une fois pareille expe¤ rience, on ne l‘ou-
blie plus jamais. Ce n‘est pas une joie ordinaire, ce n‘est pas un
enthousiasme passager, comme un timide rayon de soleil sortant
d’un ciel nuageux. C ’est une joie permanente, une fe¤ licite¤ conti-
nue, qui comble entie'rement l‘e¤le've se¤rieux.

122 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
XVII

L‘e¤veil de l‘a“me (II)

Le sujet que nous allons traiter, tout a' fait en rapport avec ce qui
vient d’e“tre dit, concerne des aspects du de¤veloppement de l‘e¤tat
d’e¤le've si nouveaux qu‘ il est bon de revenir tout d’abord un ins-
tant sur ce qui a de¤ja' e¤te¤ dit. Nous parlions de la signification du
72e'me verset du livre de Pymandre d’Herme's, ou' il est dit :

ßLe sommeil du corps e¤tait devenu la lucidite¤ de l‘a“me ; l‘occlu-


sion des yeux, la contemplation ve¤ritable ; le silence, une gesta-
tion du bien ; l‘e¤nonce¤ de la Parole, l‘oeuvre fructueuse du salut.

Nous posions la question : ou' se¤journe, pendant le sommeil du


corps, la partie qui se se¤pare de la personnalite¤, que fait-elle au
cours de la nuit, ou pluto“t que lui arrive-t-il ? Nous avons vu que
l‘ homme se¤journe pendant la nuit dans la sphe' re astrale de la na-
ture dialectique et nous en avons e¤tudie¤ le caracte're spe¤ cifique.
La sphe're astrale a un grand pouvoir plastique ; les pense¤es, de¤-
sirs, sentiments et volonte¤s s’y inscrivent. Etant donne¤ la
conduite ge¤ne¤rale de l‘ humanite¤ actuelle, et le pouvoir de la
sphe're re¤flectrice d’imprimer forme et vie a' tout ce qui s’y pro-
jette, il est clair que la sphe're astrale de la nature dialectique est
devenue extre“mement souille¤e et complexe, qu‘elle est totalement
illusoire et funeste pour la vie gnostique. La matie' re astrale est
tre's magne¤tique.Tout ce qui vient, la nuit, de la personnalite¤ sub-
tile de l‘ homme et entre dans la sphe're astrale sans correspondre

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 123


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
avec la nature de celle-ci est simplement ane¤anti. Et a' la place on
rec°oit la substance astrale correspondant a' la nature de la sphe're
astrale. C ’est pourquoi, dans l‘e¤vangile de la Pistis Sophia, on dit
que celle-ci est continuellement de¤pouille¤e de sa force-lumie're.
La sphe're astrale de la vie ordinaire est pleine de forces impies
vivifie¤es par ce qu‘on appelle les e¤ons, autrement dit les forces na-
turelles.
Le mot e¤on signifie litte¤ralement : dure¤e non mesurable du
temps. Cette notion va nous permettre de comprendre la relation
des e¤ons avec la sphe're astrale. Les e¤ons sont des forces astrales,
des activite¤s astrales, qui se sont forme¤es au cours de tre's longues
pe¤riodes et sont devenues puissantes. Ce sont, par exemple, les
projections des pense¤es et des de¤sirs humains qui ont e¤te¤ si long-
temps nourries qu‘elles ont fini par devenir vivantes dans la
sphe're astrale.
Supposez que nous nous formions mentalement une certaine
image et que nous convenions de la conserver pendant des an-
ne¤es, que nous l‘ inculquions a' nos enfants et que nous la pre¤sen-
tions a' tous ceux qui l‘admettent. Supposez encore que nos artis-
tes la dessinent, la peignent, la sculptent, que nos poe'tes la chan-
tent...Vous voyez alors la manie're dont se forme un e¤on dans la
sphe're astrale. Ce sont les projections des courants constamment
entretenus des pense¤es et de¤sirs humains, projections a' tel point
vivifie¤es qu‘elles finissent par dominer et gouverner l‘ humanite¤ .
Ces e¤ons, dont la force cro|“ t sans cesse parce qu‘ ils sont continuel-
lement nourris par les hommes, de¤pouillent de leur force-lumie're
tous les hommes oriente¤s gnostiquement qui entrent dans la
sphe're astrale. Cette de¤possession a donc lieu normalement
chaque nuit pour tous les e¤le'ves de's qu‘ ils confient leur corps au
sommeil.
De ce fait de¤coulent des conse¤ quences importantes et l‘e¤le've
se¤rieux ressentira l‘exigence de se soustraire a' la sphe're astrale de
la nature de la mort. Si nous constatons que, lorsque nous y en-
trons durant la nuit, nous subissons chaque fois l‘ influence fu-

124 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
neste de ce champ, la question se pose : comment arriver a' s’en
libe¤rer ? Comment se prote¤ger contre ces influences ?
Voila' la premie're conse¤quence.
La seconde consiste en ce que les e¤le'ves se¤rieux, une fois libe¤-
re¤s de la sphe're astrale de la nature de la mort, dirigent de' s lors,
pendant leur sommeil, la partie subtile de leur personnalite¤ vers
un autre champ astral ou' n‘existent pas les souillures et les dan-
gers pre¤ cite¤s.Vous serez d’accord avec nous que ce sont des exigen-
ces e¤le¤mentaires auxquelles aucun e¤le've ne peut e¤chapper. Si l‘on
n‘ y satisfait pas, tout apprentissage gnostique est, tout simple-
ment, un leurre.

Nous voici donc, tout d’abord, devant l‘exigence de donner une


autre direction a' notre conscience astrale. On ne peut en cela se
forcer, se contraindre ; si nous le faisions pendant quelques jours,
nous serions incapables de perse¤ve¤rer. Ce serait un combat, avec
une de¤faite certaine en perspective. C ’est pourquoi nous pre¤ ci-
sions plus haut que la clef du chemin gnostique se trouve dans la
possibilite¤ de donner une autre direction a' la conscience astrale,
mais ceci au moyen du soi astral conscient.
Pour y parvenir, il faut tout d’abord, nous le re¤pe¤tons, faire
monter le principe central de notre e“tre-moi, du syste'me foierate
jusque dans le coeur. Comment ?
Eh bien, on n‘ y parvient que si l‘on est suffisamment mu“r pour
cela ; quand la vie nous bloque finalement dans la matie' re, dans la
nature de la mort, lorsque nous de¤ couvrons que celui qui vit sur la
ligne horizontale n‘a aucune issue vers la de¤livrance. C ’est en ar-
rivant a' comprendre cela que l‘on fait monter le principe central
du moi, a' partir du syste'me foie-rate ou' il sie'ge, jusque dans le
coeur.
L‘ homme dont le moi est centre¤ dans le syste'me foie-rate, dans
le plexus solaire, est le type de l‘e“tre naturel e¤gocentrique, dur
comme pierre, qui s’agrippe et s’accroche a' la matie're dont il at-
tend monts et merveilles. Mais, apre' s un temps plus ou moins
long, souvent apre's une succession d’expe¤riences dans le micro-

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 125


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
cosme, le moment arrive ou' il se sent bloque¤ dans la nature de la
mort, ou' il acquiert la conscience que son existence tourne en
rond, dans un circuit sans fin, sans perspective.Tant qu‘ il vit par
le syste'me foie-rate et prouve que sa vie n‘est qu‘ un bloc de conser-
vatisme et d’e¤gocentrisme, l‘apprentissage dans une Ecole Spiri-
tuelle est inutile. Seul celui qui est a' me“me d’e¤lever sa conscience
dans le coeur de¤passe son instinct naturel primaire. Son soi astral
cherche une demeure dans le sanctuaire du coeur et alors seule-
ment il commence a' voir le monde tel qu‘ il est en re¤alite¤.
Un nouveau de¤sir, jusqu‘ ici inconnu, une aspiration vers la ve¤-
ritable libe¤ration jaillit ensuite du soi astral. C ’est ce que les textes
sacre¤s nomment le de¤sir du salut. Seul ce de¤sir ouvre le coeur de
l‘ homme a' la Gnose, a' la lumie're du Saint Graal : si la rose du
coeur est touche¤e, si l‘e¤le've arrive a' la porte d’un tout nouvel e¤tat
de vie, c ’est gra“ce au de¤sir du salut qui re¤sulte de la monte¤e dans le
coeur du soi astral conscient.
Des millions d’ hommes se tiennent devant cette porte, des
millions de¤sirent, depuis des sie' cles, une vie vraiment libe¤ratrice.
Ces millions, unis par un de¤sir commun, ont eux aussi cre¤e¤ en-
semble un e¤on, que les e¤crits gnostiques nomment le treizie'me
e¤on. Entre ce treizie'me e¤on et l‘ homme qui aspire et soupire,
s’e¤tablit une interaction gra“ce a' laquelle le feu du de¤sir de cet
homme flambe de plus en plus, est toujours plus attise¤, tandis
que son de¤sarroi grandit continuellement. Car le de¤ sir du salut,
sans plus, ne suffit pas !
Me“me alors le soi astral se¤journe la nuit dans la sphe're astrale
de la nature de la mort ; et le lendemain, il en surgit tellement de¤ -
pouille¤ de sa force-lumie're que le de¤sarroi sera plus grand que ja-
mais. De la' vient que, dans l‘e¤vangile gnostique de la Pistis
Sophia, elle chante sans cesse des chants de repentance.
Nous comprenons donc que, a' co“te¤ du de¤sir du salut, il doit y
avoir aussi sanctification du soi. Celui qui de¤sire vraiment cette
sanctification ne fera-t-il pas tout son possible et me“ me l‘ impos-
sible pour y parvenir ? C ’est logique. Aussi une activite¤ autonome
dynamique doit-elle prouver que le feu du de¤sir du salut est en

126 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
train de nous purifier. C ’est du coeur de l‘ homme que part tou-
jours cette activite¤ autonome, influenc° ant, par conse¤ quent, l‘e¤tat
de vie entier. C ’est pourquoi l‘ Ecole de la Rose-Croix ne cesse de
parler de l‘ indispensable purification du coeur. Celui qui, a' co“te¤
du de¤sir du salut, se purifie effectivement, s’e¤le've, jusqu‘a' cette
sanctification par la naissance de l‘a“ me avec toutes ses conse¤-
quences.
Vous connaissez, certes, le vacarme ne¤gatif, pe¤nible, de ces
groupes qui crient au secours et ne font que prier pour soutenir
n‘ importe quelle cause dialectique. Comprenez bien, cependant,
que pour atteindre le salut ve¤ritable il faut d’abord s’engager soi-
me“me, avec tout son e“tre. A co“te¤ du de¤sir du salut, il faut s’engager
dans la sanctification de soi-me“ me et c ’est gra“ce a' la naissance de
l‘a“me, avec tout ce que cela implique, que cette sanctification s’ac-
complira.

Or si nous examinons encore une fois le de¤ veloppement indique¤,


il ressort qu‘ il met le candidat devant la ne¤ cessite¤ : premie'rement,
de faire monter le soi astral du syste'me foie-rate jusque dans le
coeur, ce qui permet de surmonter l‘e¤tat naturel ; deuxie'mement,
de de¤velopper le de¤sir du salut et de de¤couvrir le ne¤ant de la nature
de la mort ; troisie'mement, d’agir sur soi, de sanctifier et de puri-
fier son coeur et sa vie entie're, en reddition de soi, ce qui me'ne a' la
naissance de l‘a“me.
Cette naissance de l‘a“me est tout d’abord la naissance d’un
nouvel e“tre astral. Un e“tre-a“me est en premier lieu un e“tre astral,
e¤tat qui, de's son apparition, se communique imme¤ diatement au
sang, au fluide nerveux, a' la se¤cre¤tion interne, et se manifeste e¤ga-
lement dans les organes de l‘ intelligence. De' s que ce nouvel e“tre-
a“me pe¤ne'tre en nous, de's que ces nouvelles influences astrales
font irruption en nous, un nouveau pouvoir appara|“ t, une force
nouvelle circule dans notre e“tre entier et influence tous nos pou-
voirs humains ordinaires.
Nous comprenons par la' ce que doit e“tre la quatrie'me e¤tape,
dont la progression a lieu entie'rememt en nous. C ’est l‘abandon

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 127


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
conse¤ quent, syste¤matique, de la conduite de notre vie a' l‘a“me nou-
vellement ne¤e, a' ces nouvelles possibilite¤s en nous. Cela signifie
que, plac°ant re¤solument le soi naturel a' l‘arrie'replan, nous ne
nous laissions plus aller a' la nature ordinaire, mais laissions
l‘a“me re¤gner sur toute notre vie.
Dans ces conditions, le nouvel e“tre astral, la nouvelle a“me,
commence a' cro|“ tre. Un corps side¤ral nouvellement e¤quipe¤ se ma-
nifeste et les anciens de¤sirs disparaissent totalement. Dans ce cas,
la transfiguration est de¤ja' tre's engage¤e car, a' mesure que se pour-
suit le nouveau de¤veloppement, nous mourons a' la sphe're astrale
de la nature de la mort. A un moment donne¤ me“me, nous n‘ y
avons plus acce's, nous n‘ y trouvons pas de place pour notre nou-
veau soi astral. Alors le nouveau champ astral du Corps Vivant
s’ouvre a' nous : l‘e¤tranger des chemins terrestres est accueilli
dans sa nouvelle demeure.
Nos explications pre¤ce¤dentes avaient surtout pour but de vous
e¤clairer sur l‘existence d’une demeure de ce genre pre¤pare¤e pour
la Jeune Gnose par l‘effort de beaucoup. Il ne s’agit donc pas
d’une spe¤culation sur un salut futur, de l‘attente d’une de¤ li-
vrance tardive ou proche dans l‘avenir. Non, c ’est pour chacun
de nous, dans le pre¤sent, une demeure de liberte¤ ou' nous pouvons
entrer, si toutefois nous voulons utiliser les bonnes clefs et en tirer
les conse¤ quences.
La condition est de posse¤der une a“me et de le de¤montrer au
cours de la vie diurne ; une vie diurne consacre¤e a' un apprentis-
sage pratique, au service du prochain dans l‘oubli de soi, une vie
diurne porte¤e par l‘ inde¤niable amour de l‘ humanite¤ que mani-
feste l‘a“me ve¤ritable. Tout homme dont l‘a“me est ne¤e doit placer
entie'rement sa vie dans la sphe're de l‘a“me, me“me apre's sa ta“che
journalie're, donc sans se complaire, en s’endormant, aux aspects
de la nature dialectique. C ’est ainsi que ßle sommeil du corps
devient la lucidite¤ de l‘a“me. La vibration, l‘orientation du soi
astral lorsqu‘on s’endort de¤termine toute la vie nocturne et celle
du jour suivant.
Ceux qui, ainsi pre¤pare¤s, entrent dans le nouveau champ astral,

128 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
e¤prouveront chaque jour, avec une force et une e¤vidence toujours
accrues, que le sommeil du corps signifie l‘e¤veil de l‘a“me, lequel
suscite la contemplation ve¤ritable et un nouveau de¤veloppement,
couronne¤ par l‘apparition de la nouvelle conscience que la Bible
nomme ßla couronne incorruptible de la gloire.

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 129


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
XVIII

La re¤alite¤ de la libe¤ration

Le champ astral du CorpsVivant de la Jeune Gnose se reconna|“ t


a' sa couleur et a' sa vibration. Pour traduire au mieux sa couleur,
disons qu‘ il est jaune d’or me¤lange¤ de violet. Non d’un violet rou-
gea“tre ou bleua“tre mais d’un violet soutenu, spe¤ cifique, un violet
aux reflets d’or.
L‘or est la couleur, l‘e¤ clat de l‘a“me rene¤e. C ’est pourquoi vous
savez sans doute que nous parlons de la Rose-Croix d’Or et que
nous chantons la fleur d’or merveilleuse. Que l‘or, en ce qui
concerne son e¤ clat, sa nature et sa vibration, soit associe¤ a' la re-
naissance fait partie d’une connaissance tre' s ancienne. Pensez
aux peintures des primitifs. C ’est pour rappeler cette ve¤ rite¤ que
notreTemple de Renova est consacre¤ a' ces deux couleurs : le violet
et l‘or. Le violet pur est la couleur de fond du nouveau spectre, le
spectre de l‘ humanite¤-a“me, de ce domaine ou' l‘a“me rene¤e, la fleur
d’or merveilleuse, est admise pour un cours de vie nouveau.
Vous avez e¤te¤ e¤tonne¤ peut-e“tre que, dans les chapitres pre¤ ce¤-
dents, nous ayons parle¤ d’un champ astral de la nature de la
mort et d’un champ astral nouvellement constitue¤ , celui du
Corps Vivant de l‘ Ecole Spirituelle actuelle.Vous jugiez peute“tre
par trop terrestre de voir ces champs proches l‘ un de l‘autre et
pourtant se¤pare¤s, se prote¤geant mutuellement de diffe¤rentes fa-
c°ons.Vous penserez autrement quand vous saurez qu‘ il s’agit ici
d’une question de vibration.

La substance side¤rale, ou astrale, pre¤sente une e¤chelle vibratoire

130 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
qui, dans le septie'me domaine cosmique, va de 450.000 milliards
de vibrations environ par seconde a' 700.000 milliards. Ce sont
quelques-uns des chiffres donne¤s par l‘ Enseignement universel.
Entre les limites de cette e¤ chelle vibratoire se manifestent les phe¤-
nome'nes du plan astral, les formes et activite¤ s astrales du septie'-
me domaine cosmique. L‘e¤ chelle vibratoire se manifeste aussi par
des couleurs. La fre¤ quence la plus basse correspond au rouge e¤ cla-
tant ; la fre¤quence la plus haute possible dans le champ de vie dia-
lectique correspond a' l‘ indigo. Les rayonnements correspon-
dants, d’apre's l‘ Enseignement universel, ont des longueurs
d’onde de 6,5 cm a' 4,5 cm environ, les vibrations les plus rapides
ayant les plus courtes longueurs d’onde.
De's que ces limites de vibration et de longueur d’onde sont de¤ -
passe¤es dans le sens ne¤gatif, donc quand survient un phe¤nome'ne
de ralentissement ou d’affaiblissement qui fait franchir vers le bas
les limites du septie'me domaine cosmique, alors le re¤sultat est
toujours la dissolution, le brisement, le broiement, l‘expulsion, la
mort. C ’est la mort par e¤limination. De's qu‘ un homme de¤passe
ces limites dans le sens positif, donc vers le haut, en direction du
sixie'me domaine cosmique, il entre dans ce domaine supe¤ rieur et
acquiert immanquablement une nouvelle forme, celle de ce que
nous appelons l‘ homme-a“me. Le passage du premier champ dans
l‘autre, du septie'me domaine cosmique dans le sixie'me, entra|“ ne
infailliblement la transfiguration. C ’est logique.
Quand une personnalite¤, un microcosme, est entretenu par
une vibration constante gra“ce a' laquelle ses ve¤hicules demeurent
concentriques, les possibilite¤s dont dispose la personnalite¤ lui
confe'rent une certaine vitalite¤ qui concorde avec cette vibration
et maintient la vie en e¤tat. Une personnalite¤ s’affaiblit-elle, alors
a lieu, avons-nous dit, un ralentissement de la vibration vitale. A
un moment donne¤, la vibration est si affaiblie, si ralentie que la
personnalite¤ ne peut plus se maintenir dans le corps et meurt.
Voila', en bref, la cause de la mort du corps.
Dans l‘autre cas, elle est touche¤e par un champ de vibration
d’une fre¤quence plus e¤leve¤e que la vibration ordinaire. Il s’agit

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 131


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
d’y re¤pondre. Si elle s’inte'gre a' ce champ, si elle y re¤agit positive-
ment, sa fre¤quence vibratoire augmente progressivement de
temps a' autre. Cette augmentation de la fre¤ quence vibratoire au-
dessus de la norme dialectique entra|“ ne un changement de nature
du microcosme, de l‘e“tre aural, donc e¤galement de la personnalite¤.
En d’autres termes, la transfiguration. A un moment donne¤, la
transfiguration, pour l‘ homme, est donc une ne¤ cessite¤.
Dans le premier cas, le re¤sultat est la mort par e¤limination ;
dans l‘autre cas, la mort par renaissance ; deux sortes de mort,
deux sortes d’ane¤antissement hors des sphe'res de la vie dialec-
tique. Mais quelle diffe¤rence ! La premie're se re¤pe'te depuis des
mille¤naires et re¤sulte de l‘encha|“ nement a' la roue de la naissence
et de la mort ; la seconde n‘a lieu qu‘ une seule fois et quand vous
mourez de cette mort-la', vous vous e¤levez dans la vie e¤ternelle.
Vous comprenez donc ce que repre¤ sente le nouveau champ astral
de l‘ Ecole Spirituelle. C ’est un champ de concentration de sub-
stance astrale ou' sont maintenues des fre¤ quences vibratoires
dont la limite infe¤rieure de¤passe 800.000 milliards de vibrations
par seconde, et dont la longueur d’onde la plus courte confine a'
quatre centime'tres. Si, en pense¤e, vous diminuez plus encore la
longueur d’onde et augmentez la fre¤ quence, vous pouvez vous re-
pre¤senter les domaines cosmiques qui s’e¤le'vent au-dessus du
sixie'me. A un moment donne¤, dans ces domaines, le facteur
temps dispara|“ t et un nouvel e¤tat se de¤veloppe dont la notion
d’e¤ternite¤ donne un aperc°u.
D‘apre's ce qui pre¤ce'de, vous comprenez e¤galement qu‘ un
champ side¤ral dont la fre¤quence vibratoire et les longueurs d’on-
des de¤passent ceux du septie'me domaine cosmique est inacces-
sible a' un e“tre de ce domaine-la' . Le nouveau champ astral de
l‘ Ecole Spirituelle se prote'ge donc lui-me“me ; il est, dans son es-
sence la plus profonde, inattaquable.
Pourtant, et il faut vous en re¤jouir, le champ astral du Corps
Vivant agit en sorte qu‘ il semble parfois s’offrir lui-me“ me au dan-
ger. Imaginez ce que nous voulons dire en pensant a' une flamme
qui, pour une cause quelconque, bru“lerait plus faiblement par mo-

132 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
ments et dont la fre¤ quence lumineuse diminuerait pe¤ riodique-
ment. Un champ astral gnostique, en effet, provoque de temps a'
autre, intentionnellement, suivant des lois pe¤ riodiques, une dimi-
nution de sa fre¤quence vibratoire et des modifications correspon-
dantes dans les longueurs d’onde de ses rayonnements. Par
conse¤ quent, les limites du septie'me domaine cosmique sont fran-
chies, les rayonnements de la Gnose, du nouveau champ astral
donc, descendent dans le champ de vie dialectique, dans le
champ de l‘espace-temps. Il en re¤sulte que beaucoup d’ hommes,
vivant aux limites vibratoires les plus hautes du septie' me do-
maine cosmique et avides de s’e¤loigner de ces barrie'res, en profi-
tent pour entrer dans le sixie'me domaine cosmique.
Ainsi appara|“ t une situation telle que nous la de¤ crivent, par
exemple, Les Noces Alchimiques de Christian Rose-Croix. Si
nous comparons le nouveau champ de vibrations a' un temple ini-
tiatique ^ ce qu‘ il est en effet ^ a' un moment donne¤, et par suite de
l‘affaiblissement de la fre¤ quence vibratoire envisage¤e, quelques
candidats inaptes, incompe¤tents, entrent dans le sanctuaire.
Ceci nous est repre¤sente¤ dans Les Noces Alchimiques de Chris-
tian Rose-Croix. Ces incompe¤tents n‘ont que trop tendance a' se
pousser aux premie'res places, et Christian Rose-Croix est de¤ sillu-
sionne¤ au plus haut point quand il s’en aperc° oit. Mais vient alors
la pese¤e des candidats, la mise a' l‘e¤preuve ; autrement dit, les vi-
brations du temple sont ramene¤es a' leur ancienne intensite¤. La
fre¤quence vibratoire s’e¤le've de nouveau et l‘on reconna|“ t alors
ceux qui ne sont pas de la maison. Incapables de supporter cette
force-lumie're en raison de leur e¤tat d’e“tre, ils sont trouve¤s trop
le¤gers et doivent quitter le sanctuaire.
Toutes ces fluctuations des vibrations du nouveau champ astral
doivent servir a' donner a' ceux qui en sont dignes, qui en ont be-
soin, l‘occasion d’entrer dans les saints lieux du renouvellement.
Cela explique pourquoi la Bible dit, en de nombreux passages, que
le Seigneur de laVie va a' la rencontre du pe'lerin. N‘ imaginez pas
en l‘occurrence un personnage ve¤ne¤rable marchant a' la rencontre
d’un pauvre pe'lerin, mais un ralentissement de la fre¤ quence des

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 133


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
vibrations lumineuses qui enveloppent le candidat et le haussent
dans le nouveau champ de vie.
Nous insistons la' -dessus parce que, dans le monde, la magie
dialectique cherche beaucoup a' imiter l‘oeuvre de salut de la
Cha|“ ne gnostique universelle, a' l‘aide de la musique par exemple.
En divers temples ou' ope're la magie dialectique, on fait entendre
certains sons dont la fre¤ quence s’e¤le've graduellement pour
s’abaisser ensuite, dans l‘ intention d’emprisonner pour ainsi
dire les groupes qui y sont rassemble¤ s, de les accueillir dans un
champ de vibration et de les hausser, avec des intentions de¤termi-
ne¤es, dans les domaines subtils de la sphe're re¤flectrice.
Sans doute comprenez-vous maintenant la grande offrande
faite au monde par la Gnose et ses serviteurs. Quand un homme
de¤passe vers le haut la limite du septie' me champ de vibration, le
septie'me domaine cosmique, ce n‘est pas pour une stagnation : il
avance toujours plus loin, toujours plus haut dans le champ des
vibrations de la lumie're universelle. Il vibre toujours plus lumi-
neusement et plus puissamment, avec des re¤sultats que nous ne
pouvons repre¤senter, dans une certaine mesure, que mathe¤ mati-
quement. Mais il en de¤coulera que tous ceux qui suivent, qui vien-
nent ensuite, seront incapables d’effectuer la liaison a' cause de
l‘ab|“ me incommensurable qui se¤parera leurs vibrations et lon-
geurs d’onde de celles de leurs pre¤de¤cesseurs. Aussi une Frater-
nite¤ gnostique s’emploie-t-elle constamment a' maintenir la liai-
son. Ses membres assument la fonction de ßgardiens de la fron-
tie're. Notre fre're et ami Antonin Gadal, e¤tait l‘ un de ces gardiens.
Patriarche de la Fraternite¤ pre¤ce¤dente, il avait accepte¤ la ta“che de
nous attendre.
Sans cesse une Fraternite¤ gnostique de l‘espace-temps pre¤pare,
en offrande d’amour avons-nous dit, une place pour tous ceux qui
peuvent venir. Ces gardiens n‘avancent pas avec le groupe auquel
ils appartiennent, ils restent en arrie' re pour l‘amour de ceux qui
viennent ensuite. Ainsi nous comprenons ces paroles du Sei-
gneur, tire¤es de l‘ Evangile de Jean :
ßJe m‘en vais vous pre¤parer une place. Il est utile pour vous que

134 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
je m‘en aille. Car si je ne m‘en vais pas, le consolateur ne viendra
pas vers vous, mais si je m‘en vais, je vous l‘enverrai. Quand sera
venu le consolateur que je vous enverrai de la part du Pe' re, l‘esprit
de ve¤rite¤ qui vient du Pe're, il rendra te¤moignage de moi.

Le champ side¤ral entretenu par les gardiens de la frontie' re e¤met un


rayonnement accorde¤ a' tous les candidats, a' tous ceux qui aspi-
rent a' s’e¤lever et s’y efforcent re¤ellement, afin que, saisis par ce
rayonnement, ils puissent, gra“ce a' la liaison obtenue, sortir du de¤-
dale de la nature dialectique. L‘ Evangile de Jean confirme ceci par
ces paroles :
ßLorsque je m‘en serai alle¤ et que je vous aurai pre¤pare¤ une
place, je reviendrai et vous prendrai avec moi afin que la' ou' je
suis, vous soyez aussi.
Comprenez ces indications donne¤es par la science gnostique
du salut ! Comprenez que cette sainte science fut applique¤ e a'
chaque e¤poque, et l‘est toujours.
Quand on parle du champ astral du Corps Vivant de la Jeune
Gnose, cela signifie donc que, pour tous ceux qui cherchent since' -
rement la libe¤ration, une place est de nouveau pre¤pare¤e, entie're-
ment adapte¤e a' nous et a' notre e¤poque. En outre, de ce temple im-
mate¤riel initiatique de Fre're Christian Rose-Croix, e¤mane de nou-
veau un rayonnement consolateur, secourable, tout puissant, qui,
si vous posse¤dez l‘a“me nouvelle, permet d’exister dans deux mon-
des de's a' pre¤sent, a' savoir dans le septie'me domaine cosmique, en
vertu de votre naissance dans la nature et, pendant la nuit, dans le
temple de l‘ initiation de Christian Rose-Croix, le champ astral du
Corps Vivant de la Jeune Gnose, en vertu de votre renaissance.
Ce double processus peut e“tre compare¤ a' un double mouve-
ment d’expiration et d’inspiration. Chaque jour, une radiation as-
trale, une impulsion sanctifiante, fortifiante, est envoye¤ e du nou-
veau temple de l‘ initiation gnostique. Celui qui re¤agit positive-
ment a' cette impulsion, qui collabore avec elle dans une fide'le of-
frande journalie're est, de's qu‘ il s’endort, emmene¤ par le courant
d’inhalation a' l‘ inte¤rieur du temple gnostique et rec°oit ainsi la

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 135


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
gra“ce de se re¤veiller, le lendemain matin, charge¤ de force pure
pour continuer sa progression sur le chemin. De cette manie' re,
la liaison de l‘a“me avec le champ astral gnostique est de plus en
plus intime, de plus en plus forte jusqu‘a' e“tre indissoluble, et elle
persiste e¤galement pendant la vie diurne. Habitant externe du
septie'me domaine cosmique, il est en me“me temps habitant
interne du sixie'me domaine cosmique. Il a franchi les frontie' res
de la mort.
Donc celui qui, par un apprentissage se¤rieux, obtient une a“me
nouvelle, franchit les frontie'res de la mort ! Que peut-il bien en-
core lui arriver ? Dans ce cas, le microcosme n‘est pas vide¤ a' la
mort du ve¤hicule mate¤riel, mais simplement de¤livre¤ de ce qui ap-
partenait a' la nature, alors que l‘essentiel, l‘ impe¤rissable, de-
meure. La mort dans la nature n‘est donc plus, dans ces circons-
tances, une se¤paration. La tristesse qui l‘accompagne, et le vide
envahissant qu‘elle laisse derrie're elle, n‘existent plus.
Ainsi le Corps Vivant de la Jeune Gnose comprend des hom-
mes-a“mes sans ve¤hicules dialectiques et des hommes-a“ mes qui
les posse'dent encore. Entre ces deux types d’ hommes un
commerce vivant est possible. Nous vous disons cela pour vous
pe¤ne¤trer du fait qu‘ une tristesse quelconque au moment de la
mort est de¤place¤e si vous vivez votre apprentissage de fac° on se¤-
rieuse et si les parents ou amis qui s’en vont en ont fait autant.
Nous connaissons des exemples frappants de fre' res et de soeurs
de l‘ Ecole Spirituelle qui, dans le champ astral de la Jeune Gnose,
vivent d’une belle jeunesse, alors que leurs parents survivants
sont courbe¤s sous un grand chagrin parce qu‘ ils n‘ont pas encore
compris cette magnifique possibilite¤ libe¤ratrice, ni encore atteint
eux-me“mes cette rayonnante re¤alite¤. A plus forte raison, une telle
tristesse est absolument superflue entre e¤le'ves de l‘ Ecole Spiri-
tuelle.
Nous disions qu‘entre les deux types d’ hommes-a“ mes, ceux
qui ont les ve¤hicules dialectiques et ceux qui ne les ont plus, un
commerce vivant e¤tait possible. Mais pour pre¤venir et empe“cher
toute atteinte de la sphe're re¤flectrice, l‘ homme-a“me encore sur

136 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
terre doit parvenir jusqu‘a' la lucidite¤ de l‘a“me, jusqu‘a' l‘e¤tat d’a“me
e¤veille¤e. Car les hommes-a“mes qui ont de¤ja' abandonne¤ leur corps
physique ne peuvent plus se rendre visibles dans la sphe' re mate¤-
rielle a' cause des diffe¤rences de vibration et de longueur d’onde
de¤ja' indique¤es. Ils ne se font conna|“ tre que comme rayonnement.
La' ou' nous travaillons ensemble au service de l‘ humanite¤, tous
les fre'res et soeurs de la Cha|“ ne Universelle qui nous ont pre¤ ce¤de¤s
nous entourent sans cesse, nous accompagnent et nous envoient
leur lumie're.

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 137


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
XIX

L‘e¤ducation pratique du penser

Le cerveau humain, cet ensemble de cellules ce¤re¤brales, a de


nombreux et merveilleux pouvoirs, en particulier celui que nous
appelons la me¤moire.
Toutes les cellules ce¤re¤brales ont le pouvoir de recevoir et de
conserver certaines impressions, parfois de nombreuses impres-
sions a' la fois, de nature me“me tre's divergente. C ’est particulie're-
ment le cas pour le centre de la me¤moire. Or la mesure et le carac-
te're de la re¤ceptivite¤ aux impressions de¤pendent entie'rement de la
nature et de l‘orientation personnelles. Quand vous e“tes re¤unis
dans un service deTemple, il est certain que vous n‘e¤ coutez pas
tous de la me“me manie're et que les impressions rec° ues ne sont
pas les me“mes pour tous, si bien qu‘a' la sortie, vous ne serez pas
non plus entie'rement accorde¤s. Ce serait souhaitable pourtant,
mais impossible dans notre e¤tat d’e“tre actuel.
La re¤ceptivite¤ aux impressions de¤pend, disions-nous, de la na-
ture et de l‘orientation personnelles, lesquelles de¤pendent a' leur
tour de l‘e¤tat du syste'me magne¤tique, la lipika. La lipika est le re¤-
seau de points magne¤tiques de l‘e“tre aural, vivifie¤ lors de la nais-
sance naturelle. La lipika est donc le re¤ seau de points magne¤ti-
ques du septie'me cercle de l‘e“tre aural.
Ce re¤seau magne¤tique, ou' sont pre¤sentes toutes les influences
karmiques, se projette dans le cerveau et tient les cellules ce¤ re¤bra-
les dans un e¤tat de¤termine¤. Toutefois il ne se projette pas seule-
ment a' l‘ inte¤rieur mais aussi a' l‘exte¤rieur, dans la sphe're astrale.
Il existe donc une affinite¤ intime, une forte liaison entre les divers

138 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
aspects et forces de la sphe're astrale, d’une part, et la personnalite¤
humaine, d’autre part. Autrement dit, le syste' me magne¤tique est
relie¤ a' la fois a' la sphe're astrale et au cerveau.
En outre, dans le sanctuaire de la te“te, bru“le un feu, une
flamme, la flamme du mental, du penser infe¤ rieur, de la pense¤e
ce¤re¤brale ordinaire. Cette flamme est alimente¤e par les sept foyers
qu‘abritent les sept cavite¤s ce¤re¤brales. La personnalite¤ humaine
arrive¤e a' la maturite¤ posse'de donc un mental en accord avec la
nature des cellules ce¤re¤brales, avec celle de la lipika et avec la
sphe're astrale de la nature ordinaire. La mentalite¤ est donc en par-
fait e¤quilibre avec le caracte're de la sphe're astrale de la nature de la
mort.
On peut donc dire que la sphe're astrale de la nature de la mort,
et spe¤cialement quelques-uns de ses aspects, forces ou e¤ ons,
contro“lent la pense¤e humaine. Lorsque, pendant le sommeil du
corps, la personnalite¤ humaine se divise, que le corps astral et le
pouvoir du penser se¤journent dans le domaine astral, il est tout a'
fait normal que les cellules ce¤re¤brales soient charge¤es unique-
ment des forces et influences correspondant a' l‘e¤tat d’e“tre de
l‘ homme. C ’est un phe¤nome'ne logique puisque les cellules ce¤re¤-
brales sont, durant la vie diurne, sous l‘ influence de l‘orientation
personnelle, orientation fortement concentre¤ e dans la me¤moire.
Or, outre le pouvoir mental, se trouve aussi dans le sanctuaire
de la te“te le pouvoir de la volonte¤ ; c ’est un centre de volonte¤ ren-
fermant e¤galement une forte concentration de radiations astrales
rayonnant comme un feu. Par suite, deux feux bru“lent dans la
te“te : la flamme de la pense¤e et celle de la volonte¤, toutes deux pro-
venant du champ astral, ou champ des rayonnements side¤ raux.
Chez l‘ homme normal, la pense¤e jaillit toujours avant le de¤sir
et la volonte¤. Elle ope're alors sur les cellules ce¤re¤brales, et l‘activite¤
ainsi e¤veille¤e dans ces cellules ope' re a' son tour sur l‘organe ou'
sie'ge la volonte¤. C ’est ainsi que la volonte¤ ou le de¤sir sont porte¤s
a' agir ou a' ne pas agir. C ’est donc toujours la pense¤ e qui de¤ter-
mine ou actionne le de¤sir ou la volonte¤. L‘ Enseignement Univer-
sel donne donc a' tous les candidats sur le chemin ce se¤ rieux aver-

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 139


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
tissement : ßCinq minutes de pense¤es inconside¤re¤es peuvent an-
nuler le travail de cinq anne¤es. Parole facile a' retenir et dont la
clarte¤ ne laisse rien a' de¤sirer : l‘e¤le've doit veiller sur ses pense¤es.
Il faut qu‘ il e¤touffe les pense¤es fautives avant qu‘elles n‘allument
la convoitise.Vous sentez parfois le feu du de¤ sir ou de la volonte¤
monter en vous. Il vous pousse a' des actions que vous de¤plorez ;
vous regrettez beaucoup ce qui est arrive¤... mais, avant le de¤sir, la
pense¤e avait jailli !
C ’est pourquoi il faut e¤teindre la pense¤e errone¤e avant de pou-
voir annihiler le de¤sir. Avant que le syste'me de l‘ homme qui as-
pire au domaine supe¤rieur ne change, le penser doit se modifier.
L‘ homme moyen n‘est pas capable de contro“ler ses pense¤es. Il
pense sans re¤fle¤chir.
Mais qui est ce ßil ? C ’est l‘e“tre-moi, celui qui, chez l‘ homme
ordinaire, sie'ge dans le syste'me foie-rate. Cet e“tremoi pense
comme au hasard. Ces pense¤es sont en parfait e¤ quilibre avec
l‘orientation naturelle et de¤terminent la volonte¤, le de¤sir, les
actes, donc l‘e¤tat sanguin et l‘e¤tat d’e“tre entier. Dans le mental,
la personnalite¤ entie're est dirige¤e par les influences astrales et gar-
de¤e dans un e¤tat de¤termine¤. Celui qui ne contro“le pas ses pense¤es,
celui qui ne transforme pas ses pense¤ es, sa mentalite¤, n‘a pas le
droit de se croire, au sens ve¤ritable, un e¤le've de l‘ Ecole Spirituelle.

Vous e“tes re¤unis dans unTemple, par exemple, en silence exte¤ rieu-
rement. Mais, inte¤rieurement, des ide¤es tre's diffe¤rentes et sou-
vent surprenantes en ce lieu vous agitent et se bousculent. S‘ il y
avait des instruments pour enregistrer la production de votre men-
tal, vous vous rendriez compte des pense¤es qui ont e¤te¤ les vo“tres
depuis le moment ou' vous e“tes entre¤ dans leTemple et y avez pris
place ; ce sont des pense¤es ge¤ne¤rales, en particulier sur vos compa-
gnons, des e¤clairs de pense¤es que vous avez laisse¤ passer. Les roua-
ges de votre cerveau tournent me¤ caniquement, sans aucun
contro“le de votre part. N‘avions-nous pas raison de dire que celui
qui ne contro“le pas ses pense¤es, qui ne change pas de mentalite¤,
ne doit pas croire e“tre re¤ellement un e¤le've ?

140 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
Re¤unis dans un Temple avec des pense¤ es diverses, correspon-
dant a' votre e¤tat d’e“tre naturel, vous provoquez un tourbillon de
radiations astrales chaotiques alors que vous paraissez si paisibles.
Comment pourait-il en e“tre autrement puisque votre mentalite¤
de¤rive de la sphe're astrale ? Or c ’est au milieu de ces tourbillons
de radiations astrales, au milieu de cette violente tempe“ te astrale
que doit s’effectuer le travail ! Nous nous comportons en cela sui-
vant les funestes habitudes de la civilite¤ bourgeoise. En fait,
l‘ homme n‘est pas civilise¤ mais extre“mement grossier et tout a'
fait primitif ! Certes, il s’ habille comme le prescrit la mode ; il ad-
opte dans toutes les situations un comportement selon la re'gle
e¤tablie ; il se met en sce'ne avec les meilleures intentions du
monde. Mais la purete¤ mentale, la proprete¤ mentale, en ge¤ne¤ral,
n‘ y est pas.
Nous n‘avons donne¤ ici que quelques aspects concernant le
sujet qui nous occupe. Il s’agit maintenant de savoir comment
nous pouvons pre¤server notre syste'me, assez bien et assez vite,
des influences de la sphe're astrale de la nature dialectique, et en-
trer, assez bien et assez vite, dans le rayon d’action du nouveau
champ astral.
Ceci dit, veuillez re¤fle¤chir a' votre propre re¤action sur le sujet.
Lorsque nous disons : ßIl faut que vous vous libe¤ riez du champ as-
tral de la nature de la mort et que vous vous reliiez au champ astral
de la vie nouvelle, quelle est votre attitude inte¤rieure ? Nos paroles
repre¤sentent-elles pour vous une simple donne¤e the¤orique, qui
vous laisse comple'tement indiffe¤rent ? Ou bien
ce proble'me ainsi pre¤sente¤ e¤veille-t-il en vous un inte¤re“t pro-
fond ? Avez-vous le de¤sir inte¤rieur ardent d’atteindre ce but rapide-
ment et d’entrer en relation avec le nouveau champ de vie ? Vous
pourriez aussi trouver qu‘ il est, certes, inte¤ ressant de conna|“ tre la
nature et les conse¤quences d’un se¤jour dans une autre sphe're as-
trale ; vous prendriez alors notre exhortation simplement comme
une occasion d’e¤tude scientifique. Vous prouveriez ainsi qu‘en
fait, rien n‘est encore en train de changer dans votre e¤ tat d’e“tre.
Nous vous avons explique¤ comment la sphe're astrale, le re¤seau

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 141


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
de points magne¤tiques de notre e“tre aural, le cerveau, notre men-
tal, notre volonte¤, notre de¤sir, notre sang, notre corps, notre vie,
constituent une unite¤ ; comment l‘ensemble est le terrain d’une
se¤rie de processus intervenant les uns sur les autres, agissant
comme l‘assemblage des rouages d’un organisme complexe.
Aussi faut-il s’efforcer de transformer cet organisme pour donner
a' notre nature une autre direction.
Si le proble'me de l‘entre¤e dans le nouveau champ astral et de la
participation a' la vie astrale divine, e¤veille ardemment votre inte¤-
re“t, si un de¤sir fervent e¤mane de vous, alors votre situation est
pleine de promesses. Pourquoi ? Eh bien, si vous portez un inte¤ re“t
profond a' la Gnose et au salut, si vous aspirez a' participer au nou-
veau champ astral, si ce de¤sir a de¤ja' donne¤ une impulsion, me“me
faible, a' la volonte¤, ces activite¤s de la pense¤e et de la volonte¤ ne
s’expliquent certainement pas par votre e¤tat naturel ordinaire.
Des influences indubitablement non dialectiques vous ont tou-
che¤.
Nous vous avons de¤montre¤ ci-dessus combien l‘e“tre entier,
dans ses activite¤s, est asservi a' la sphe're astrale ; combien donc, a'
commencer par la vie mentale, l‘ homme est emprisonne¤ dans la
nature de la mort ! Comment se fait-il donc que ses de¤ sirs et ses
pense¤es aillent vers la Gnose ? Comprenez-vous que la question
que nous soulevons est une question vitale ? C ’est une question
vitale, en effet, que de re¤fle¤chir aux incidences de la vie gnostique.
Un inte¤re“t vivant, since're, ardent pour la Gnose ne s’explique
pas, disions-nous, par la nature ordinaire. Celle-ci, en effet, est
sous la conduite de la nature de la mort. Mais comment viennent
alors les pense¤es et sentiments non dialectiques ? Ils ne peuvent
parvenir que de l‘exte¤rieur. Ils font irruption dans le syste' me et
donnent a' la mentalite¤ une autre direction. Si vous reconnaissez
comme e¤tant la vo“tre cette situation nouvelle, c ’est que, du sys-
te'me foie-rate, vous e“tes en train de faire monter votre conscience
dans le coeur.
Or seule une telle conscience est a' me“me d’introduire en vous
des influences gnostiques. Le coeur s’ouvre aux radiations de la

142 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
Gnose. Celles-ci se me“lent au sang, se pressent vers le sanctuaire
de la te“te par la voie de la petite circulation et influencent votre
mental de telle fac°on que vous commencez a' concevoir des pen-
se¤es qui ne correspondent pas au plan horizontal de la vie ordi-
naire. C ’est ainsi que la Gnose pe¤ne'tre dans le syste'me de
l‘ homme et lui confe're un nouveau pouvoir. Au de¤but, ce ne sera
sans doute qu‘ un e¤clair de pense¤e, d’ou' re¤sultera un choc de la vo-
lonte¤, puis une impulsion du de¤sir permettant de saisir le salut
cache¤ dans la Gnose.
Ainsi, lorsque la Gnose pe¤ne'tre en vous, quand des pense¤es
¤
s’eveillent en vous, qui ne naissent ni du karma, ni de la lipika,
ni de la sphe're astrale, ni du sang de la nature, mais de Dieu, vous
pouvez e¤couter la voix de l‘a“me, la voix de Dieu.Vous e“tes relie¤ au
nouveau champ astral, a' la Gnose, a' la Cha|“ ne gnostique univer-
selle.
Maintenant vous de¤ couvrez en vous-me“me la preuve que vous
vivez ou non de tout cela. Si oui, re¤jouissez-vous avec nous car
vous avez alors dans vos propres mains, dans votre propre sys-
te'me, la clef du chemin. Avec ce nouveau pouvoir, vous e“tes en
mesure d’arre“ter, par exemple, le cours de vos anciennes pense¤ es
provenant du soi astral, et leur donner une direction tout autre,
conforme aux exigences du chemin.
Si cela vous est impossible, vous acceptez intellectuellement,
certes, ce que nous vous avons dit ; vous le re¤pe¤tez peut-e“tre exac-
tement, mais vous n‘en retirez aucun profit. Rien ne change en
vous. Or vous avez le devoir d’utiliser ce nouveau pouvoir,
me“me si vous n‘en e“tes qu‘au tout premier commencement, afin
d’attaquer votre mentalite¤. Si vous y re¤ussissez, vous obtiendrez le
contro“le de votre volonte¤, de vos de¤sirs, de vos convoitises. Car,
nous l‘avons de¤ja' dit, les pense¤es pre¤ce'dent la volonte¤.Vous pour-
rez ainsi contro“ler e¤galement vos activite¤s, conforme¤ment a' l‘exi-
gence de cette nouvelle influence.
Donc le contro“le de vos pense¤es est le commencement de votre
propre sanctification, de votre marche sur le chemin de la gue¤ ri-
son. Celui qui n‘en est pas encore capable doit attendre que la

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 143


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
conscience du syste'me foie-rate soit monte¤e dans le coeur. Mais si
vous posse¤dez ce nouveau pouvoir et ne l‘ utilisez pas, vous en-
dommagez le processus de votre propre apprentissage. Aussi pen-
sez sans cesse a' l‘avertissement : cinq minutes de pense¤ es incons-
ide¤re¤es, de pense¤es de¤pourvues d’amour, cinq minutes de pen-
se¤es pleines de critique, de jalousie, de haine, annulent les re¤ sul-
tats de l‘apprentissage.
Dans ces conditions l‘e¤ducation du penser est une ne¤ cessite¤
pour tous ceux qui veulent aller le chemin. C ’est l‘e¤ ducation de
l‘ intellect a' laquelle nous devons nous soumettre dans l‘ Ecole Spi-
rituelle. Entrez dans le chemin de la libe¤ ration : purification des
pense¤es, probite¤ absolue du penser. Reconnaissez-en l‘ immense
importance puisque c ’est le point de de¤part de la re¤volution a' ope¤-
rer en vous-me“me. Celui qui purifie ses pense¤es brise les liens
entre le syste'me de la personnalite¤ et la lipika ; il brise les liens
avec la sphe're astrale. Ces liens font de nous, selon notre e“tre na-
turel, des arlequins puisqu‘ ils nous poussent a' agir conforme¤-
ment aux impulsions de la sphe're astrale. Or, quand nous
commenc°ons a' changer notre mental, dans la force de la Gnose
qui a pe¤ne¤tre¤ en nous, nous nous libe¤rons de cette influence fu-
neste.
Entre-temps, le coeur s’ouvre de plus en plus ; vous vous e¤ loi-
gnez chaque jour davantage de la nature de la mort et de sa sphe' re
astrale. Les forces gnostiques entrent dans votre syste' me, ainsi
votre nouveau pouvoir se renforce et, gra“ce a' cette offrande de
vous-me“me, votre corps astral tranfigure rapidement. De cette
fac°on, de's le de¤but de votre apprentissage, quelque chose de nou-
veau commence.
Posez-vous encore une fois cette question : zzzAi-je re¤ellement
le de¤sir fervent d’approcher de la Gnose, d’entrer dans la vie nou-
velle ? Ce de¤sir est-il since're ?ý Si votre re¤ponse est un oui assure¤,
vous avez de¤ja' commence¤.Vous avez de¤ja' rec°u le nouveau pouvoir.
Il ne s’agit que de l‘employer de fac°on conse¤ quente. Alors seule-
ment vous pourrez parler, a' bon droit et avec fruit, de la vie de
l‘a“me dans le nouveau champ astral.

144 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
Nous avons essaye¤ de vous de¤montrer que vous tenez entie're-
ment dans vos mains ce commencement. Eh bien, entrez donc,
vous dont l‘a“me est de¤ja' ne¤e ! Ensuite nous parlerons, effective-
ment, de la magnificence qui vous attend dans le nouveau champ
astral.

Pour finir, ceci encore : ne vous inquie¤tez pas des re“ves de nature
dialectique qui pourraient vous faire croire que vous n‘avez pas
participe¤ au nouveau champ astral pendant la nuit. N‘ayez pas
cette inquie¤tude. Beaucoup de re“ves, sinon tous, re¤sultent du fait
que, pendant la nuit, les cellules ce¤re¤brales se de¤chargent de ce
qu‘elles ont accumule¤ le jour, et spe¤ cialement dans le centre de la
me¤moire. Si vous avez une forte imagination, que vous avez re“ve¤
dans la journe¤e, par exemple, a' certaines choses sans importance,
et que, mentalement, vous vous soyez laisse¤ aller un peu, alors les
cellules se chargent fortement. Quand le corps dort, elles se de¤ -
chargent et provoquent les re“ves qui se rapportent, de fac°on tre's
confuse et fragmentaire, a' vos fantasmes du jour.
Un autre exemple encore. Toute la journe¤e vous avez e¤te¤ tre's
occupe¤, tre's absorbe¤, en raison de votre position sociale, de sorte
que vous vous e“tes endormi extre“mement fatigue¤. Les cellules ce¤-
re¤brales surcharge¤es se de¤chargent pendant la nuit et provoquent
divers re“ves. Ne vous en inquie¤tez pas. N‘accordez aucune atten-
tion a' vos re“ves, me“me s’ils vous semblent importants. Enfermez-
les dans le silence de votre e“tre intime, et rapidement vous verrez
ce qu‘ il faut en penser et en attendre.

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 145


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
XX

Le signe du fils de l’ homme

Quand l’e¤le've se trouve, avec une grande joie, dans la phase du


commencement dont nous avons parle¤ au chapitre pre¤ce¤dent, et
entoure de son amour le joyau pre¤ cieux dans son coeur, il s’efforce
de mener a' bien son apprentissage avec de¤vouement et perse¤ve¤-
rance. Le sanctuaire de son coeur s’ouvre maintenant pour l’assi-
milation du pra“na gnostique, et il va vivre journellement des pre¤ -
parations gnostiques magiques connues comme le pain et le vin
ou, en d’autres termes, le Saint Graal.
La Fraternite¤ du Saint Graal est un sacerdoce qui se manifeste
dans tous les groupes gnostiques pour transmettre a' ceux qui sont
pre“ts a' le recevoir et a' en vivre le pra“na divin, l’eau de la vie, l’eau
du fleuve de la vie, qui jaillit du tro“ne de Dieu et de l’agneau, sous
deux e¤tats concentre¤s magiquement pre¤pare¤s.
La Fraternite¤ du Saint Graal est constitue¤e, a' travers tous les
temps, par ceux que l’on appelle ßles gardiens de la frontie' reý,
par ces fre'res et soeurs qui attendent que tous les hommes finis-
sent par arriver. Ils continueront a' attendre jusqu’a' ce que le der-
nier pe'lerin franchisse la frontie're du nouvel e¤tat de vie.
Ils offrent, redisons-le, les deux forces magiquement pre¤ pare¤es
a' tous ceux qui de¤sirent en vivre, a' ceux donc qui de¤sirent recevoir
comme e¤le¤ment nourricier ce pra“na divin.Vous comprenez que
l’on en vive et s’en nourrisse quand l’e“tre humain tout entier y
aspire parce qu’il en a besoin. Le candidat qui rec° oit ce pain
prouve donc qu’il en vit. Sinon en e¤prouverait-il le besoin ?

146 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
On peut aussi recevoir ce pra“na de vie en tant que vin. Le pain
du Saint Graal nourrit l’ homme d’une fac° on mystique nouvelle,
l’ homme voue¤ a' la vie nouvelle. Le vin repre¤sente l’aspect ma-
gique : a' co“te¤ de la mystique nouvelle du parfait de¤vouement se
trouve la magie nouvelle du service total. Ceux qui sont donc ca-
pables de recevoir le Graal dans son double aspect vont le chemin
du de¤vouement et du service. Donc quand vous lisez dans l’Apo-
calypse (chap.22): ßEt il me montra un fleuve d’eau de la vie, lim-
pide comme du cristal provenant du tro“ne de Dieu et de
l’agneauý, comprenez qu’il s’agit ici du double Graal : le pra“ na
en tant que nourriture et le pra“na en tant qu’e¤le¤ment salvateur.
Quand, dans unTemple de la Jeune Gnose, on vous parle de ces
forces saintes, vous e“tes confronte¤, vous aussi, avec ce saint sacer-
doce et le Saint Graal vous est offert a' ce moment-la' par ceux qui le
repre¤sentent comme dans la prie're : ßFre'res et soeurs, puissent le
pain de la vie et le vin du ve¤ritable service vous e“tre nourriture et
breuvage, de's maintenant et jusque dans l’e¤ternite¤. Amen.ý
L‘e“tre humain qui commence a' vivre de ce double courant
divin concentre¤, sans cesse jaillissant, est devenu un hommea“ me.
La double lumie're gnostique a e¤veille¤ la rose dans son coeur ou-
vert et tous les fluides vitaux du syste' me en sont impre¤gne¤s avec
toutes les conse¤ quences dont nous avons de¤ja' parle¤. Apre's s’e“tre
fraye¤ un chemin par le coeur et le sang, la lumie' re fait irruption
dans le sanctuaire de la te“te. Elle embrase le champ de respiration
et commence la transfiguration du corps astral. Si le candidat se
reme¤more sans cesse l’avertissement : ßCinq minutes de pense¤ es
inconside¤re¤es peuvent de¤truire le travail de cinq anne¤es,ý le mo-
ment arrive tre's rapidement ou' il sera relie¤ au nouveau champ as-
tral de l’Ecole Spirituelle. Cette liaison, elle aussi, est double, en
concordance avec le myste're du Saint Graal : l’une s’effectue
avec l’ homme diurne, l’ homme vivant dans le corps de la nature,
et l’autre avec l’ homme nocturne, vivant hors de ce corps.
Nous vous avons dit que l’aspect exte¤rieur du champ astral du
Corps Vivant se pre¤sente comme un champ couleur d’or nuance¤
du violet du sixie'me domaine cosmique. Eh bien, le champ de res-

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 147


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
piration de celui qui avance positivement dans le double proces-
sus de la lumie're gnostique se pare biento“t de cette couleur d’or,
de ce rayonnement d’or du prana de vie. De la' vient que la Bible
parle du manteau d’or des Noces. Celui qui avance positivement
sur le chemin menant a' la vie, qui approche donc de la Gnose, re-
c°oit les qualite¤s astrales du champ astral du Corps Vivant. Ces for-
ces de lumie're pe¤ne'trent le coeur, se me“lent au sang, se pressent
vers le haut dans le sanctuaire de la te“te et enveloppent le corps tel
un manteau d’or. Ceci vous fait e¤galement comprendre la parole
de l’Apocalypse (chap.3,18) : ßJe te conseille d’acheter de moi de
l’or e¤prouve¤ par le feu, afin que tu deviennes riche.ý
Ce rayonnement couleur d’or est l’aspect qu’acquiert le corps
astral du candidat en train de changer. L‘ homme ordinaire,
cultive¤, pre¤sente une forme astrale vague, nuageuse, d’un rouge
violace¤, cerne¤e d’un ovale bleu pastel. Sur le tout e¤tincellent les
autres couleurs du spectre ordinaire, en nuances de toutes sortes
comme les rides d’une nappe d’eau. Lorsque le soleil brille et
qu’un petit souffle de vent agite le¤ge'rement la surface de l’eau,
des e¤tincelles de toutes couleurs miroitent et semblent glisser sur
l’eau.
Vous pouvez donc vous imaginer un peu comment ces nuances
scintillent dans la forme rouge violace¤ du corps astral de
l’ homme. Ces diverses nuances montrent de quoi il se pre¤ occupe,
la qualite¤ de son caracte're, de son orientation et, par exemple, ce a'
quoi il pense, tout ce qu’il de¤sire a' l’instant. Chaque pense¤e,
de¤sir, volition active de¤termine dans son champ de respiration
une e¤tincelle de couleur correspondante. C ’est pourquoi il est
comme un livre ouvert pour l’observateur capable de percevoir
ce phe¤nome'ne.
Or, si le champ de respiration de l’e¤le've est touche¤ par la Gnose
et si celui-ci commence a' vivre de ce contact, ce champ rec° oit une
autre nuance. Il devient d’une magnifique couleur d’or. L‘obser-
vateur ne fait donc pas attention aux paroles et aux attitudes
d’une personne mais cherche a' voir si elle est en train, effective-
ment, au sens de la Gnose, de tisser ce ve“tement d’or, si son ve“te-

148 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
ment astral commence a' prendre re¤ellement cette magnifique
couleur d’or et si le bleu de l’e“tre aural dispara|“ t. Quand on cons-
tate ce phe¤nome'ne, le ve“tement aural semble se fondre comple'te-
ment dans l’e¤clat d’or du manteau des Noces.

Le champ de respiration de l’ homme dialectique ordinaire est ca-


racte¤rise¤, avons-nous dit, par des e¤tincellements de couleurs va-
rie¤es, changeant sans cesse. Chez l’ homme gnostique, oriente¤,
qui va le chemin, toutes ces nuances de couleurs infe¤ rieures dispa-
raissent : par exemple, le rouge de la vie tre's oriente¤e sur la ma-
tie're, de me“me que le vert trouble de celui qui attend aide et salut
de la vie sur la ligne horizontale et le violet des e¤thers ordinaires.
Tout cela s’e¤loigne d’un tel e¤le've et il ne reste plus que le rayonne-
ment d’or.
Ensuite, et ceci est tre's important, un signe de feu flamboyant
se pre¤sente sur le front et au sommet de la te“te, signe que l’on
nomme le troisie'me oeil. Ce signe de feu, cette flamme ardente,
recouvre toute la calotte cra“nienne, du sommet jusqu’au front.
C ’est la' le signe du fils de l’ homme dont parle l’Apocalypse au
chapitre 7. Il ne s’agit pas d’une expression mystique mais d’un
fait observable scientifiquement. C ’est le signe de l’a“ me nouvelle-
ment ne¤e. Quand l’e¤le've ouvre son coeur a' la Gnose, que le pra“na
de vie pe¤ne'tre en lui pour se me“ler aux fluides vitaux et atteint le
sanctuaire de la te“te, que l’e¤le've perse¤ve're et place un gardien au-
pre's de ses pense¤es, alors cette flamme se manifeste rapidement.
Le signe du fils de l’ homme appara|“ t, le signe d’une a“me rene¤e, la
fleur d’or merveilleuse que nous chantons dans nosTemples.
Le signe du fils de l’ homme annonce que l’e¤le've commence a'
s’envelopper dans le nouveau ve“tement de l’a“me et qu’une liaison
directe s’est e¤tablie entre lui d’une part, et le nouveau champ as-
tral du CorpsVivant d’autre part. Il y avait de¤ja' une liaison entre le
champ astral gnostique et son coeur, mais maintenant un lien di-
rect se de¤veloppe entre ce champ et le sanctuaire de la te“te, entre
ce champ et la rose d’or.
Celui qui porte sur la te“te le signe du fils de l’ homme est donc

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 149


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
un homme sauve¤, un homme relie¤ au salut e¤ternel. Ce lien indes-
tructible avec le salut vivant existe e¤galement dans sa vie de veille.
Lorsque le troisie'me oeil ^ autre nom de la fleur d’or merveilleuse
^ se de¤veloppe, une vision continue dans le monde de l’a“ me s’af-
firme. Aucunes te¤ne'bres n’aveuglent donc plus l’a“me e¤veille¤e.
Cette vision, est appele¤e intuition gnostique. C ’est a' la fois la vi-
sion de l’a“me et l’e¤closion de la nouvelle raison, la nouvelle cons-
cience correspondante, car le centre du troisie' me oeil est relie¤ a' la
partie du cerveau nomme¤e pine¤ale. Cet ensemble est appele¤ mys-
tiquement ßle casque du salutý (Ephe¤siens, Chap. 6) tandis que la
philosophie herme¤tique le de¤nomme ßPymandreý.
On a toujours su ces choses ; cette antique sagesse a toujours
¤ete¤ le partage de l’ humanite¤. Mais tout comme la de¤ge¤ne¤rescence
de ce qui fut originel et ve¤ritable se manifeste dans la nature dia-
lectique sous divers aspects, c ’est aussi le cas pour l’antique sa-
gesse concernant le casque du salut. Les cavaliers militaires por-
tent sur la te“te un casque orne¤ d’un grand panache : c ’est l’image
de¤ge¤ne¤re¤e du casque du salut.Voila' qui est a' la fois risible et tra-
gique. Lors des ce¤re¤monies re¤unissant des autorite¤s, par exemple
a' l’occasion de re¤ceptions princie'res, certains portent sur la te“te
comme signe de leur dignite¤ un tas d’ornements imposants qui
sont des concre¤tisations et repre¤sentations insense¤es du casque
du salut.
Que voyons-nous en ce qui concerne le sanctuaire du coeur ?
On se tapisse la poitrine de plusieurs rangs de de¤ corations, signes
de dignite¤ et de me¤rite. C ’est la' une caricature de l’antique ensei-
gnement de la de¤livrance, de l’antique sagesse d’un passe¤ re¤volu,
alors que l’ humanite¤ savait encore quelles richesses incorrupti-
bles le sanctuaire du coeur rayonne lumineusement quand
l’ homme, devenu conscient de son origine et de sa destine¤ e,
ouvre son coeur a' la Gnose et, en totale reddition de soi, va le che-
min du retour dans l’e¤ternelle patrie.

Ne vous laissez pas gagner par l’inquie¤tude quand nous vous


montrons le re¤sultat final et glorieux du processus gnostique de

150 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
la sanctification. Il est bon de regarder ce re¤ sultat comme dans un
ravissement des sens pour posse¤der, sur cette base, le savoir qui
comble de joie : ßJe commence a' parcourir ce chemin du salut !ý
Si vous placez chaque jour devant vos yeux les exigences e¤le¤men-
taires du chemin, si vous vous efforcez, de bonne foi, d’y satisfaire,
soyez convaincu que, de's ce premier stade, un fil vous lie au nou-
veau champ astral du Corps Vivant. Mais il y a beaucoup plus. Le
sommeil du corps devient la lucidite¤ de l’a“me. C ’est pourquoi,
examinons maintenant la vie nocturne de l’ homme.
Quand le nouveau centre s’e¤tablit derrie're l’os frontal, la lu-
mie're de la Gnose rayonne, le casque du salut se constitue, le
signe du Fils de l’Homme, sous une forme e¤le¤mentaire, se montre
ainsi que le nouveau ve“tement astral couleur d’or. En conse¤-
quence, le candidat, assidu“ment occupe¤ a' ce saint travail de tis-
sage, arrive, lors du sommeil du corps, dans le nouveau champ as-
tral pour y e“tre aide¤ et conduit plus loin. Au de¤but il ne s’agit pas
encore d’une vie de l’a“me re¤ellement consciente, d’un e¤tat
d’e¤veil re¤el. Non, il ne s’agit que de lucidite¤ au sens de jeunesse
et purete¤, au sens d’une de¤livrance de l’illusion de la matie're.
Quand les nouveaux candidats entrent dans le champ astral du
Corps Vivant, l’a“me rene¤e, donc avec le corps astral correspon-
dant, ils ne sont pas encore a' me“me de re¤agir sensoriellement. Ils
sont comparables a' des nouveaux-ne¤s et la Bible les qualifie
d’ßa“mes endormiesý. Dans le nouveau champ astral, ces a“ mes
sont donc place¤es sous un rayonnement intense. Dans leur juve¤-
nile purete¤, elles sont inonde¤es des forces-lumie're du Saint Graal,
des dons les plus hauts que puisse offrir le Corps Vivant. Vous
comprenez que ce bain de lumie're aura de grands et merveilleux
re¤sultats.
D ’ailleurs les serviteurs travaillant dans le nouveau champ as-
tral ne quitteront pas ces a“mes nouvellement ne¤es apre's les heures
de la nuit, car la liaison du nouveau champ astral avec la rose d’or,
avec le troisie'me oeil, le casque du salut, la fleur merveilleuse, la
liaison avec Pymandre, s’est re¤alise¤e en me“me temps. Gra“ce a' ce

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 151


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
courant intuitif continu, les grands pre“ tres du renouvellement ai-
deront les candidats jour et nuit, sans interruption.
Or il peut arriver que, dans cette situation, une a“ me encore
toute jeune, s’e¤veillant du sommeil physique, ne se rappelle rien
de la lumie're du salut qu’elle a rec°ue dans le nouveau champ as-
tral. Cela n’est pas encore possible parce que l’a“ me n’est pas en-
core e¤veille¤e. Il n’en reste pas moins que cette expe¤rience ve¤cue,
quoiqu’encore inconsciemment, a de¤ja' pour effet ßune gestation
du biený selon l’expression de Pymandre. La lumie're qui a baigne¤
l’a“me poursuit certaines fins auxquelles le candidat, dans la vie de
veille du corps, doit re¤agir, ce qu’il fera sans aucun doute.
Ce bain de lumie're a pour re¤sultat de graver des impressions
fortes dans le nouveau corps astral en formation. Aux moments
propices, le candidat rec°oit les impulsions inscrites dans le corps
astral par l’intuition gnostique ou inte¤ rieurement gra“ce a' l’acti-
vite¤ du corps astral. Ces impulsions touchent la te“te, le coeur et le
sang ; elles donnent souvent au candidat l’impression soit de re-
de¤couvrir ce qu’il savait depuis longtemps, soit d’agir conforme¤ -
ment a' une de¤cision prise ante¤rieurement, ou bien en vertu d’une
conversation qu’il a eue, il ne sait ni quand, ni ou' ni avec qui.

En approchant de cette manie're les ve¤rite¤s du verset 72 du livre de


Pymandre, vous comprenez pourquoi, embrassant ces ve¤ rite¤s,
Herme's s’e¤crit :

ßTout ceci m’est advenu parce que j ’ai rec°u de Pymandre, mon
Nou“s, l’ Etre qui se suffit a' lui-me“me, la Parole du commence-
ment. C ’est ainsi que je suis maintenant rempli du souffle divin
de la ve¤rite¤. Aussi adressai-je, de toutes mes forces et de toute
mon a“me, cet hymne de louange a' Dieu le Pe're.ý

152 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
XXI

Le bain de lumie're et le consolamentum

Il ya deux aspects sur lesquels nous voulons attirer votre attention


a' propos du chapitre pre¤ ce¤dent. Il s’agit tout d’abord du bain de
lumie're que reÆÆoit, dans le nouveau champ astral, l‘a“ me nouvel-
lement ne¤e non encore e¤veille¤e et consciente. De quelle nature est
ce bain de lumie're ?
Vous savez qu‘ un champ astral posse'de un pouvoir d’assimila-
tion plastique. Pour cette raison la Cha|“ ne gnostique universelle
projette dans le champ astral de l‘ Ecole Spirituelle tous les aspects,
toutes les forces du chemin, toutes les nuances du processus du
salut qui importent pour les e¤le'ves. La Cha|“ ne gnostique entie're
se communique donc en se projettant dans le nouveau champ as-
tral de l‘ Ecole Spirituelle. L‘on peut donc dire que ce champ astral
renferme l‘ Enseignement universel, la philosophie gnostique, le
savoir universel en images et symboles. Tout ce qui importe a' un
moment donne¤ pour le candidat, tout ce qui est ne¤ cessaire a' son
devenir est, pendant le sommeil, projete¤ et imprime¤ dans son
corps astral au cours de ce bain de lumie' re. L‘e¤le've se re¤veille
donc avec le message de la Fraternite¤ grave¤ dans son ve“tement as-
tral. Ces empreintes ont aussi un effet pendant la journe¤ e.
Les matie'res astrales du champ de respiration circulent autour
du corps et a' travers le corps. Nous avons de¤ crit cette circulation
dans notre livre intitule¤ Un homme nouveau vient*
Le foie joue en ceci un rÆÆle important. Les forces astrales sor-
tant du foie s’e¤le'vent autour du corps pour revenir dans le corps

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 153


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
apre's leur circuit. Il est clair que les impulsions communique¤es au
corps astral lors du bain de lumie're dans la sphe're astrale de
l‘ Ecole Spirituelle touchent, a' un moment donne¤, les organes de
l‘ intelligence et se transmettent a' eux. Il s’ensuit le plus souvent
une activite¤ concordante, activite¤ qui favorise l‘avancement sur le
chemin ainsi que l‘ouverture du centre de l‘ intuition, le centre de
la rose d’or, le centre du signe du Fils de l‘ Homme, aux forces de
lumie're gnostiques, d’ou' une liaison plus directe de l‘a“me avec le
champ de l‘ Ecole Spirituelle. Soyez certain que, si c ’est tant soit
peu possible, la Fraternite¤ du Saint Graal oeuvre chaque jour
pour vous et avec vous.

Enfin, nous attirons votre attention sur les ßa“ mes endormiesý
ayant perdu le corps physique par la mort. Celles-ci sont progres-
sivement admises dans le bain de lumie're du champ astral gnos-
tique, ce qui contribuera a' les e¤veiller, et les pre¤servera d’une nou-
velle immersion dans la matie're.
Toutefois, pour que ce merveilleux travail re¤ussisse, l‘ Ecole
doit disposer d’un groupe toujours croissant de travailleurs capa-
bles d’agir dans laTe“te d’Or. L‘ Enseignement Universel, tel qu‘ il
est grave¤ en caracte'res symboliques dans la substance astrale de la
Te“te d’Or ne saurait agir de faÆÆon libe¤ratrice que si des travail-
leurs exerce¤s sont capables de se charger de projeter intense¤ ment
des symboles libe¤rateurs dans le corps astral des a“ mes encore en-
dormies afin de les e¤veiller.
Tout ce qui est possible est fait pour vous faciliter l‘acce' s de la
sphe're astrale gnostique. L‘aspect exte¤rieur du Corps Vivant de
l‘ Ecole est un reflet fide'le de ce qui se manifeste dans la sphe're
astrale du nouveau champ de vie, dans la sphe're astrale du Corps
Vivant, comme ce fut toujours le cas pour chaque Fraternite¤ gnos-
tique*. Pensez, par exemple, a' la montagne sacre¤e d’Ussat. Cet im-
mense re¤seau de grottes avec leurs significations diverses est une

* Jan van Rijckenborgh

154 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
copie fide'le des diffe¤rents caracte'res symboliques qui se manifes-
tent dans la sphe're astrale du Corps Vivant.
C ’est pourquoi nous espe¤ rons ardemment que vous reconna|“ -
trez le privile'ge exceptionnel de pouvoir, en tant que membres de
la Maison de Dieu, faire partie de la multitude qui peuple le nou-
veau champ astral et d’avoir ainsi franchi les frontie' res de la mort.
Quel privile'ge exceptionnel aussi pour ceux qui, ayant aban-
donne¤ le corps terrestre et s’e¤tant adapte¤ au nouveau champ as-
tral, peuvent y travailler activement ! En raison de ce qui pre¤ ce'de,
il nous est permis de vous re¤ve¤ler que, si vous perse¤ve¤rez dans un
apprentissage se¤rieux, au sens ou' nous l‘avons de¤fini, et si vous
vous engagez pleinement dans le processus de sanctification,
nous mettrons bientÆÆt fin, a' l‘ instar des Fraternite¤s pre¤ ce¤dentes,
a' toutes les incertitudes que vous auriez encore e¤ventuellement,
gra“ce au sacrement du Consolamentum.
Le Consolamentum confirme tout fre' re ou soeur dans le nou-
veau champ de vie. Pour les e¤le'ves se¤rieux qui approchent du mo-
ment ou' ils doivent abandonner le corps terrestre, le Consolamen-
tum apporte la certitude d’e“tre relie¤ au nouveau champ astral du
Corps Vivant et d’y e“tre admis. Pour ceux-la', la mort n‘est donc
plus rien d’autre qu‘ une e¤le¤vation joyeuse hors de cette valle¤e de
larmes qu‘est notre terre.

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 155


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
XXII

Vivez du nouveau principe de l‘a“ me

A partir de ce que nous venons de dire, re¤fle¤chissez maintenant


a' la vie consciente de l‘a“me e¤veille¤e et demandez-vous comment
cette conscience se de¤veloppe dans le nouveau champ astral, de
quelle manie're elle s’y manifeste, comment cette vie s’y ac-
complit et quels en sont les re¤sultats.
Pour re¤pondre a' ces questions, il faut d’abord nous former une
juste image des notions : conscience, vie et a“ me.
La conscience appara|“ t quand le principe animateur qui fait
vivre le syste'me du candidat est tout a' fait inte¤riorise¤, c ’est-a'dire
qu‘ il ope're a' partir du point central de ce syste'me. Il y a, dans la
nature phe¤nome¤nale, de nombreux syste'mes vitaux dont le prin-
cipe animateur n‘est pas inte¤riorise¤, mais agit de l‘exte¤rieur. Or il
ne peut pas yavoir de conscience dans une manifestation vitale de
ce genre. Pensons en l‘occurrence au monde ve¤ge¤tal et a' celui des
insectes. La grande majorite¤ des espe' ces animales ne posse'dent
e“me pas un principe animateur individuel. La plupart des ani-
maux vivent par ce que l‘on appelle l‘esprit-groupe.
D‘autres animaux connaissent une sorte d’e¤tat demi-cons-
cient. Dans ce cas, le principe animateur n‘est qu‘en partie inte¤ r-
iorise¤ ; ce dernier et les divers ve¤hicules du corps ne sont pas tout a'
fait concentriques ; le principe animateur s’y rattache et vibre en
partie exte¤rieurement. Chez quelques espe' ces animales supe¤-
rieures, tels les chevaux et quelques chiens, il est presque comple' -
tement inte¤riorise¤ comme chez l‘ homme. Si l‘e¤volution de ces es-
pe'ces animales progressait, les chevaux, les chiens et les hommes

156 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
se retrouveraient sur le e“me plan du point de vue de leur e¤tat natu-
rel. Il se produirait ce que de nombreux auteurs ont suppose¤ pos-
sible au cours de l‘ histoire : la manifestation d’animaux pensants,
vivant consciemment, ainsi que la formation de socie¤ te¤s d’ani-
maux. Reportez-vous simplement au ce¤le'bre Jonathan Swift, l‘au-
teur des Voyages de Gulliver. Gulliver entre dans une socie¤te¤ de
chevaux qui agissent, pensent et vivent comme les hommes. Si
l‘animation inte¤riorise¤e et les ve¤hicules de la personnalite¤ sont
concentriques, l‘activite¤ mentale, tout au moins l‘activite¤ ce¤re¤-
brale naturelle telle qu‘on la constate chez l‘ homme ne¤ de la
nature, devient possible.
Le corps physique est un organisme constitue¤ de cellules et
d’atomes. Il vit et demeure en vie parce qu‘ il posse' de un corps
e¤the¤rique. Celui-ci introduit continuellement dans l‘organisme
une quadruple force vitale. Quand le ve¤hicule e¤the¤rique ne fonc-
tionne pas normalement, toutes sortes de difficulte¤ s corporelles
apparaissent. L‘ensemble corps physique et double e¤the¤rique est
vivifie¤ par un principe animateur. Lorsque le fil qui relie ce prin-
cipe a' l‘organisme se rompt, la mort intervient et l‘organisme, ne
pouvant plus se maintenir, se de¤ compose. Ainsi constate-t-on que
la vie appara|“ t gra“ce a' la collaboration d’un principe animateur,
d’un corps physique et de son double e¤the¤rique.
La conscience na|“ t lorsque le principe animateur est comple'te-
ment inte¤riorise¤. C ’est ainsi que l‘on distingue divers e¤tats de
conscience, de demi-conscience, etc., diffe¤ rences provoque¤es par
la relation entre l‘a“me et l‘organisme. La question est de savoir si le
principe animateur et les ve¤hicules sont concentriques ou seule-
ment en partie. Notre recherche nous montre donc que le principe
de l‘a“me est de beaucoup supe¤rieur a' la vie, a' ses formes et phe¤no-
me'nes.Tout de¤pend du principe de l‘a“me, de l‘animation.
Qu‘est donc le principe de l‘a“me ? Il est de nature astrale (ou si-
de¤rale) ; on peut l‘associer au ve¤hicule astral de la personnalite¤, en-
veloppant comme un manteau le corps physique et son double
e¤the¤rique.
Le ve¤hicule astral est e¤galement compose¤ d’atomes ; une sorte

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 157


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
d’atomes de nature plus subtile, plus noble que les atomes e¤the¤ri-
ques et mate¤riels. Il ya donc des atomes de nature mate¤ rielle, e¤the¤-
rique et astrale, correspondant aux trois sphe' res mate¤rielle, e¤the¤-
rique et astrale.
Une sphe're e¤the¤rique entoure le corps mate¤riel de la terre ;
puis, au-dessus, une sphe're astrale. C ’est dans cette dernie're que
le corps astral de l‘ homme se¤journe pendant la nuit. Il y est attire¤.
Ce corps astral comporte trois e¤tats, trois degre¤s de densite¤, trois
unite¤s vibratoires diffe¤rentes.
Dans la vie dialectique (faites attention ici afin de comprendre
plus clairement la transfiguration !) l‘ un de ces trois e¤ tats de na-
ture astrale fonctionne positivement, les deux autres ne¤ gative-
ment. Le pÆÆle positif du ve¤hicule astral correspond au syste' me
foie-rate, spe¤cialement au foie, tandis que les deux e¤tats ne¤gatifs
correspondent a' la te“te et au coeur. Chez la plupart des humains,
le sie'ge de la conscience est donc centralise¤ dans le syste'me foie-
rate, et la vie des sentiments et des pense¤es s’y accorde.
L‘e¤tat ainsi de¤crit est l‘e¤tat de base, la caracte¤ristique fonda-
mentale de la vie de tous les hommes dialectiques, donc ne¤ s de la
nature. De cette courte introduction, nous pouvons extraire les
donne¤es suffisantes pour une approche claire de notre sujet.

En tant qu‘a“me rene¤e, vous voulez vous engager dans un nouveau


commencement. Ceci veut dire que vous aspirez a' la re¤alisation
d’un nouveau principe astral. Celui qui vous anime depuis votre
naissance est de structure dialectique. Dans l‘ Ecole Spirituelle,
dans la Jeune Gnose, ce qui nous rassemble est le de¤ sir d’acque¤rir
un nouveau principe de l‘a“me dont nous voulons stimuler puis-
samment l‘activite¤ dans notre microcosme. Si vous y parvenez, si
vous arrivez a' ce que vous voulez, vous sentirez que ce de¤veloppe-
ment a d’immenses incidences, susceptibles ne¤anmoins d’e“tre
de¤termine¤es de faÆÆon scientifique.
En tant qu‘entite¤ ne¤e de la nature, l‘e“tre humain est anime¤ par
un soi astral dont la composition atomique s’explique entie' re-
ment par la nature de la mort. Mais en raison des circonstances

158 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
de la vie, certains parviennent, comme nous l‘avons dit, a' faire
monter le centre de leur conscience du syste' me foie-rate dans le
coeur. De's le de¤but cela provoque de¤ja' une perturbation notoire
du processus vital ordinaire. Celui qui parvient a' e¤lever sa cons-
cience jusqu‘au coeur n‘ouvre pas seulement la porte du coeur a'
la lumie're gnostique mais provoque en e“me temps un change-
ment de la polarisation magne¤tique du soi astral, le principe ani-
mateur naturel qui jusqu‘alors gouvernait sa vie.
Pensez, par exemple, a' l‘e¤vangile gnostique de la Pistis Sophia :
quand celle-ci chante ses treize chants de repentance et voyage a'
travers les divers domaines de la nature de la mort, il est dit qu‘elle
en perturbe l‘ordre. C ’est ainsi que l‘e¤le've se¤rieux de l‘ Ecole Spiri-
tuelle perturbe le principe naturel qui l‘anime et le fait vivre. Il y
parvient, nous le re¤pe¤tons, en e¤levant dans le coeur le centre de
conscience du syste'me foie-rate. Comment re¤alise-t-il cela ? En as-
pirant intense¤ment a' la lumie're libe¤ratrice, en cherchant cette
lumie're avec perse¤ve¤rance.
Ve¤rifiez en vous-e“me si vous connaissez cette aspiration, cette
recherche de la lumie're. Si oui, c ’est que vous e“tes en train d’e¤le-
ver dans le coeur le centre de conscience naturel. Gra“ ce a' ce de¤sir
du salut, a' cette aspiration, la porte du coeur s’ouvre aussitÆÆt a' la
lumie're de la Gnose. L‘ordre du centre positif du foie et du centre
ne¤gatif du coeur est perturbe¤.
Gra“ce a' ce changement, a' cette perturbation de l‘ordre magne¤-
tique, l‘emprise du monde astral de la nature de la mort s’affaiblit
tandis qu‘appara|“ t une possibilite¤ nouvelle, c ’est la' le merveilleux
et le plus important : la possibilite¤ qu‘ un autre principe de l‘a“me
surgisse et se de¤veloppe, celui qui est entre¤ dans le coeur et y a
e¤veille¤ le bouton de rose de son sommeil de mort. Il est donc pri-
mordial pour un apprentissage positif que le candidat parvienne a'
re¤aliser la transfiguration de l‘a“me.Telle est la clef de la re¤ussite sur
le chemin.
Si l‘e¤le've suit la voie de l‘a“me rene¤e, il en est exactement, au
de¤but, de ce que nous avons dit d’une plante ou d’un animal :
aussi longtemps que le principe astral, le nouveau principe de

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 159


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
l‘a“me et les autres ve¤hicules, ne sont pas encore concentriques, il
n‘ ya pas de nouvelle conscience. Il ya bien alors un nouveau prin-
cipe de l‘a“me qui ope're et s’agite en nous, qui nous contraint a' tou-
tes sortes de comportements, mais la nouvelle conscience
manque encore parce que le centre du nouveau principe de l‘a“ me
ne coÆÆncide pas encore avec celui des autres ve¤hicules. L‘a“me
nouvelle influence de¤ja' la vie ; il s’agit donc, Dieu soit loue¤,
d’une nouvelle vie de l‘a“me en formation, mais encore incontrÆÆ-
le¤e, non consciente, donc non ressentie.
C ’est pourquoi l‘on insiste continuellement, dans l‘ Ecole de la
Rose-Croix d’Or, comme ce fut toujours le cas dans la Gnose,
pour que l‘e¤le've, par l‘offrande de lui-e“me, sa totale collaboration
au service de tous, vive d’une vie conforme aux normes du nouvel
e¤tat de l‘a“me. La majorite¤ de nos e¤le'ves sont touche¤s et marque¤s
par la lumie're. Aussi l‘ Ecole leur dit-elle sans rela“ che : ßQue vous
en soyez conscients ou non, suivez le principe de l‘a“ me, la nou-
velle force de l‘a“me que vous posse¤dez de¤ja'. Alors, un jour, vous
vivrez !ý
Si vous le faites, le nouveau comportement vous aidera a' re¤ali-
ser cet e¤tat, de¤fini par ces paroles de Je¤sus le Seigneur : ßJe ferai en
vous ma demeure.ý Ces paroles de Je¤sus signifient que le centre
du nouveau principe de l‘a“me immortelle doit finir par coÆÆncider
avec celui des autres ve¤hicules. A ce moment l‘a“me du renouvelle-
ment fait sa demeure dans le candidat. De e“ me que l‘ancienne
a“me e¤tait au centre des ve¤hicules, de e“me doit-il en e“tre du nou-
veau principe de l‘a“me.
Cependant, entre ces deux e¤tats, il y a une e¤norme diffe¤rence
en raison de l‘ interversion des pÆÆles. Dans l‘e¤tat ancien, l‘e¤tat na-
turel, le pÆÆle positif se trouvait dans le syste' me foie-rate et le pÆÆle
ne¤gatif dans la te“te et le coeur. Dans l‘e¤tat nouveau, il y a interver-
sion : le pÆÆle positif s’est e¤leve¤ dans la te“te et le coeur, tandis que
le pÆÆle ne¤gatif se trouve dans le syste'me foie-rate. Si vous re¤alisez
cette interversion et vivez de la nouvelle force de l‘a“ me, alors la
nouvelle conscience, elle aussi, s’e¤panouira et l‘a“me e¤veille¤e
vivra, de fait, d’une vie consciente au sens gnostique.

160 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
Il faut donc dire que l‘a“me avec laquelle il est possible de vivre
dans le nouveau champ astral se rapporte a' un ve¤hicule astral de
polarisation totalement inverse¤e. Se tourner vers la lumie're gnos-
tique suppose donc en e“me temps un revirement, un retourne-
ment, une conversion. Pensez ici a' Marie, de qui il est e¤ crit :
ßElle se retournaý et vit Je¤sus.

Nous avons laisse¤ dans l‘ombre jusqu‘a' pre¤sent le fait que le prin-
cipe astral de l‘ homme, le ve¤hicule astral, l‘e“tre-a“me, est lui aussi
relie¤ a' une source dont il vit, dont il se nourrit.
Chez l‘ homme ne¤ de la nature cette source se trouve dans le
monde astral e“me, chez les e¤ons de la nature. Mais l‘a“me transfi-
gure¤e, l‘a“me retourne¤e, retrouve la vie fondamentale de l‘origine,
seul point de de¤part rendant possible la ve¤ritable e¤volution, l‘e¤vo-
lution e¤ternelle, le devenir e¤ternel. Dans cet e¤tat, il n‘ y a plus au-
cune liaison de l‘a“me avec les e¤ons de la nature, mais exclusive-
ment avec l‘ Esprit, avec la force originelle de la manifestation uni-
verselle, qui e¤veille et confe're la vie. Dans ce nouvel e¤tat de l‘a“me,
la liaison avec le Pymandre du commencement redevient effec-
tive, ce qui fut brise¤ jadis est de nouveau re¤tabli et l‘ Esprit se ma-
nifeste par la voie du principe de l‘a“me immortelle.
De la', la loi sainte et universelle : celui qui renouvelle l‘a“ me
trouve et rencontre l‘ Esprit.

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 161


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
XXIII

Le de¤veloppement de la conscience dans


le nouveau champ astral

Le nouveau champ astral de l’Ecole Spirituelle de la Rose-Croix


d’Or, champ appele¤ laTe“te d’Or, se distingue, avons-nous dit, du
monde astral dialectique par une vibration supe¤rieure. C ’est la' le
champ astral du sixie'me domaine cosmique, le champ fonda-
mental du commencement, ou' l’Esprit se manifeste, ou' l’ homme
peut re¤ellement vivre avec l’Esprit.
Ce champ astral est constitue¤ d’atomes exactement de me“me
nature que ceux du septie'me domaine cosmique. Toutefois leur
fre¤quence vibratoire est plus e¤leve¤e et ils ont par conse¤ quent des
proprie¤te¤s tout autres. Ainsi vous pouvez imaginer que, dans le
champ de vie du sixie'me domaine cosmique, l’image du monde
est totalement diffe¤rente, que l’univers est tout autre, et que pour
les entite¤s de notre nature, c ’est une sphe're de vie qui n’a rien a'
voir avec la no“tre. C ’est une terre tout autre, la terre sainte de
l’origine.
Or c ’est toujours avec insistance que nous parlons du champ
astral de l’Ecole Spirituelle, du champ astral du Corps Vivant.
Nous insistons afin de montrer clairement qu’il s’agit d’une
concentration de substance astrale du septie' me domaine cos-
mique, certes, mais ayant une fre¤ quence beaucoup plus e¤leve¤e
que celle du monde astral de la nature de la mort qui nous entoure.
Cette enclave, si nous pouvons l’appeler ainsi, est en liaison, par sa
nature, avec le sixie'me domaine cosmique ; l’Esprit se manifeste

162 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
donc dans le champ astral du Corps Vivant. Il s’agit d’une situa-
tion exceptionnelle. En effet, c ’est le champ de l’a“ me-esprit que la
Jeune Gnose attire autour d’elle alors qu’elle se manifeste encore
pleinement dans la nature de la mort.
Le Corps Vivant de l’Ecole Spirituelle se manifeste donc dans
deux domaines cosmiques : d’une part, dans la nature de la mort,
jusqu’au plus profond de l’ab|“ me s’il le faut, parce que l’amour
divin pe¤ne'tre jusqu’au milieu de l’enfer pour aider et servir les
malheureux perdus. D ’autre part, ce Corps Vivant s’e¤le've, dans
la mesure ou' cela nous est possible, jusque dans les domaines les
plus hauts de la sphe're astrale, dans un e¤tat qui correspond a' la
sphe're astrale du sixie'me domaine cosmique.
ýComment,ý demanderez-vous, ßun champ peut-il se manifes-
ter de faýc°on si exceptionnelle, et s’identifier a' deux domaines
cosmiques ?ý
Deux facteurs l’expliquent. D ’une part, il existe dans l’uni-
vers qui nous entoure une force de rayonnement e¤ manant du
sixie'me domaine cosmique, une force de rayonnement de l’ori-
gine, c ’est-a'-dire une force de rayonnement venant de l’Esprit,
du feu astral pur, du champ e¤the¤rique sacre¤, ce que l’on nomme
les saintes nourritures, et des forces mate¤ rielles diffe¤rentes de cel-
les que nous connaissons ici-bas.
D ’autre part, il est ne¤ cessaire qu’il y ait des hommes qui aspi-
rent a' la de¤livrance, des hommes qui, a' partir de la base, conforme¤-
ment aux saintes me¤thodes gnostiques de jadis, re¤alisent la trans-
figuration. Ceux qui y travaillent attirent vers le bas, pour ainsi
dire, les forces cosmiques du sixie' me domaine. Ils s’yaccrochent,
se hissent gra“ce a' elles. Pensez ici a' la corde avec laquelle Chris-
tian Rose-Croix se haussa jusqu’en haut du puits du de¤pe¤risse-
ment. Si, gra“ce au rassemblement de beaucoup, en liaison de
groupe consciente, ce grand effort collectif re¤ussit, le re¤sultat sera
extraordinaire. En outre, au cours d’un tel processus, les Fraterni-
te¤s gnostiques pre¤ ce¤dentes, c ’est une certitude, offrent leur aide
ge¤ne¤reuse.

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 163


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
Eh bien, l’Ecole de la Jeune Gnose posse'de ce corps astral extraor-
dinaire, entretenu par la force d’a“me libe¤re¤e dans l’Ecole. Comme
cette force s’amplifie sans cesse, elle fait na|“ tre des possibilite¤s
toujours plus grandes. Si le groupe et ses participants vont leur
chemin conforme¤ment aux directives de la Gnose universelle,
gra“ce aux possibilite¤s de notre ve“tement de lumie're collectif,
nous ne manquerons pas de conna|“ tre des manifestations encore
plus merveilleuses. Il s’agit ici d’un processus d’extension et
d’accomplissement signifiant une liaison de plus en plus intime
avec le sixie'me domaine cosmique, liaison nous assurant finale-
ment un retour complet, une inte¤gration totale dans le sixie'me
domaine cosmique.
Or tenez bien compte du fait que l’e¤tat du champ astral de
l’Ecole correspond tout a' fait aux qualite¤s d’a“me des e¤le'ves qui
l’entretiennent. C ’est pour les e¤le'ves une raison de plus de s’ef-
forcer jusqu’a' l’extre“me de rendre les possibilite¤s toujours plus
grandes. En effet le champ astral e¤tant un domaine de l’a“me, le
champ de l’a“me et l’e¤tat de l’a“me se confondent entie'rement. Il
est donc clair que tous ceux qui sont engage¤ s dans le processus
du revirement de l’a“me participent dans la me“me mesure au nou-
veau champ astral, tandis que ceux qui n’ont pas commence¤ ce
revirement restent par la' -me“me en-dehors.
Rappelez-vous, en outre, que la nouvelle conscience n’est pos-
sible que lorsque l’a“me est inte¤riorise¤e. Posse¤der la conscience de
l’a“me est donc encore autre chose que de participer au corps astral,
autre chose que de former une cellule du Corps Vivant de l’Ecole.
Le but de l’apprentissage est donc de faire e¤voluer le nouvel e¤tat de
l’a“me jusqu’a' l’obtention de la conscience de l’a“me. La mission
qui incombe a' l’e¤le've est donc triple :
1. entrer dans le nouveau champ astral de l’Ecole et y partici-
per;
2. par une nouvelle vie de l’a“me toujours plus dynamique, inte¤ r-
ioriser l’a“me dans son propre syste'me vital;
3. finalement obtenir la conscience de l’a“ me qui, alors, ne tarde
pas a' venir.‘

164 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
Celui qui est devenu conscient selon l’a“me peut, comme Herme's
Trisme¤giste, s’entretenir avec Pymandre, entrer en communica-
tion vivante avec l’Esprit, devenir un serviteur dans tous les do-
maines et aspects inte¤rieurs du Corps Vivant de la Jeune Gnose.

A titre d’exemple, imaginez deux entite¤s, toutes deux e¤le'ves de


l’Ecole Spirituelle : l’une est toujours en possession de son corps
dialectique, l’autre l’a perdu par la mort. La premie're, encore vi-
vante ici-bas, est aide¤e autant que possible par le champ astral de
l’Ecole pendant le sommeil du corps, aussi longtemps que le pro-
cessus d’inte¤riorisation de l’a“me nouvelle n’est pas accompli. Il
est certain qu’elle sera maintenue dans ce champ pendant quel-
ques heures de la nuit.
Chez l’e¤le've moyen, les pe¤riodes de sommeil se divisent en
trois parties : dans la premie're partie de la nuit, l’e¤le've se¤journe
dans la sphe're astrale de la nature de la mort. La vie diurne est par-
fois si anime¤e, si pleine d’occupations dirige¤es sur la ligne hori-
zontale qu’il est tre's difficile, au de¤but, de se libe¤rer de la sphe're
astrale dialectique.
De's que, dans les premie'res heures de sommeil, le corps s’est
un peu repose¤, que l’e¤quilibre du syste'me nerveux automatique
est plus ou moins re¤tabli, un contact aura lieu, pendant la seconde
partie de la nuit, entre le champ astral de l’Ecole et l’e¤le've.
A la fin du repos nocturne, dans la troisie' me partie, l’e¤le've re-
tourne le plus souvent jusqu’a' la limite de la sphe're astrale ordi-
naire. Alors surgit, dans le dormeur, un me¤lange d’impressions
venant de la sphe're astrale de l’Ecole et de celle de la nature ordi-
naire. Cela provoque des re“ves mi-gnostiques, midialectiques, tou-
tes sortes de repre¤sentations et de situations qui, en ge¤ne¤ral, s’em-
me“lent jusqu’a' devenir une pelote inextricable. De la sorte, il y a
souvent du vrai dans un re“ve mais encore bien plus de de¤sarroi et
de mise're. C ’est pourquoi vous devez observer la plus grande pru-
dence en ce qui concerne vos re“ves. Nous vous conseillons forte-
ment de n’y attacher aucune importance, de ne leur accorder au-
cune attention. Souvenezvous en, si c ’est utile et ne¤ cessaire ;

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 165


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
vous comprendrez plus tard concre'tement, par l’expe¤rience, ce
qu’ils contenaient e¤ventuellement de vrai.
A mesure que se poursuit le processus de revirement de l’a“ me,
la pe¤riode me¤diane de l’expe¤rience nocturne s’e¤tend. La pe¤riode
d’unification avec le champ astral du Corps Vivant s’allonge. Les
limites s’e¤cartent jusqu’a' ce que la liaison avec la sphe're astrale
du Corps Vivant dure pendant tout le repos du corps.
En ce qui concerne le second e¤le've de notre exemple, prive¤ de
son corps par la mort, la situation est e¤videmment diffe¤rente. Si
l’a“me est de¤ja' e¤veille¤e avant le de¤part du corps, tout est tre's sim-
ple : l’ homme-a“me qui posse'de le manteau d’or des Noces, le
corps astral parfaitement bien polarise¤ et devenu un ve¤hicule im-
mortel, progresse de force en force.
Mais admettons que la nouvelle a“me, quoiqu’en formation, ne
soit pas encore e¤veille¤e, comme c ’est le cas chez beaucoup d’e¤le'-
ves de l’Ecole Spirituelle, et que le corps meure. La situation est
alors plus complique¤e. Une a“me non encore e¤veille¤e est, par na-
ture, inactive. Le nouveau pouvoir de l’a“me en devenir est inactif
jusqu’a' ce qu’il soit parfaitement centralise¤ dans l’e¤le've et que
celui-ci puisse l’employer. L‘a“me non e¤veille¤e ne peut donc pas
encore agir et c ’est pourquoi il faut prendre soin d’elle. Or,
quand un microcosme, par la mort, est vide¤ du corps physique et
de son double e¤the¤rique, il subsiste un ve¤hicule astral de nature
tre's complexe. En fait, ils sont deux : l’un oriente¤ astralement
sur la nature dialectique, l’autre sur le nouveau champ de vie. Ce
double ve¤hicule astral n’est pas encore polarise¤ ; il n’est entre¤
qu’en partie dans le processus du changement. Dans cet e¤ tat, le
de¤ce¤de¤ est attire¤ dans deux directions : le champ astral de la na-
ture dialectique et celui de l’Ecole Spirituelle.
Or il peut arriver que l’orientation astrale dialectique se mon-
tre la plus forte. En ce cas, l’entite¤ est perdue pour le nouveau
champ de vie, en ce sens qu’une nouvelle immersion du micro-
cosme dans la matie're devra suivre. Toutefois, le nouveau poten-
tiel de l’a“me de¤ja' acquis ne se perd pas. Il reste grave¤ dans l’e“tre
aural comme un centre de force. La vie passe¤e, bien qu’elle n’ait

166 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
pas e¤te¤ l’occasion d’un sauvetage n’a pas e¤te¤ tout a' fait sans be¤ne¤-
fice : l’acquis profitera a' la nouvelle personnalite¤ qui se manifes-
tera dans le microcosme.
Il peut arriver aussi, et c ’est souvent le cas, que la nouvelle a“ me
soit encore trop jeune, trop peu de¤veloppe¤e a' la mort du corps, que
le gain acquis soit relativement infime, mais qu’a' co“te¤ de cela
l’e¤le've soit axe¤ si parfaitement sur la vie nouvelle et sur la reddi-
tion de soi de l’ homme-Jean, qu’il soit si entie'rement de¤voue¤ a'
l’Ecole, qu’il rejette en principe la nature dialectique malgre¤ le
peu de qualite¤s d’a“me pre¤sentes. Dans ce cas, l’a“me est certaine-
ment admise dans le nouveau champ de vie. Ce processus est sou-
tenu dans l’Ecole par un service de de¤tachement. Tous les fre'res
et soeurs reste¤s ici-bas ta“chent d’inciter le de¤funt a' rejoindre le
champ astral de l’Ecole au moyen de la force-lumie' re et de le pre¤-
server autant que possible d’influences ge“nantes.
Supposons, par exemple, que l’a“me du de¤funt soit encore axe¤e a'
quatre-vint-dix-pour cent sur la nature dialectique et a' dix pour
cent sur l’astral nouveau. En arrivant dans laTe“te d’Or, il ressen-
tira la conscience astrale dialectique plus importante, comme une
conscience de veille. Or e¤tant donne¤ que le champ astral de
l’Ecole ne concorde pas avec cette conscience astrale, il aura la
sensation d’une lumie're aveuglante, il ne percevra donc rien,
n’e¤prouvera rien : il n’y a que la lumie're. Cette sensation de lu-
mie're s’affaiblira peu a' peu, parce qu’il se de¤veloppera un proces-
sus remarquable, a' moins, cependant, que l’aide apporte¤e ne re¤us-
sisse pas.
Nous vous avons explique¤ que la conscience de l’a“me est en re-
lation avec une nouvelle polarisation du corps astral. Dans l’e¤ tat
dialectique, le po“le positif du corps astral est centralise¤ dans le sys-
te'me foie-rate et le po“le ne¤gatif dans la te“te et le coeur. Au cours de
la formation de l’a“me nouvelle, ces po“les s’intervertissent ; le po“le
positif correspond au coeur et a' la te“te, le po“le ne¤gatif au syste'me
foie-rate.
Le corps de l’a“me nouvelle est e¤videmment polarise¤ entie're-
ment comme le grand champ astral de l’Ecole Spirituelle. Le

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 167


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
champ astral du Corps Vivant, autrement dit la sphe' re astrale du
sixie'me domaine cosmique, a donc une polarisation oppose¤ e a'
celle du champ astral du septie'me domaine cosmique.
L‘a“me endormie introduite dans le champ astral du Corps Vi-
vant est pour ainsi dire tendue toute droite, dresse¤ e par les forts
courants polaires de ce champ. On voit souvent cela se produire
concre'tement par l’extension des bras, la te“te exactement dans la
direction du po“le positif du champ en question, les jambes en di-
rection oppose¤e. Ainsi dresse¤e par ces courants polaires, forte-
ment vivifie¤e, l’a“me nouvelle, si ce travail de redressement re¤ussit,
est a' l’instant e¤veille¤e, parfaitement consciente. L‘ancien e¤tat de
l’a“me s’e¤teint en me“me temps. Ce qui, ici, dans le monde dialec-
tique, cou“te e¤ventuellement des anne¤es de lutte, peut se re¤aliser la'
en tre's peu de temps. Au moment me“me ou' l’a“me est redresse¤e,
elle est parfaitement e¤veille¤e, vivante, consciente. Le miracle gran-
diose est accompli : le microcosme est libe¤ re¤ de la roue de la nais-
sance et de la mort. C ’est la dernie're manifestation d’une person-
nalite¤ qui va dispara|“ tre. Une nouvelle immersion dans la nuit, la
mort et l’ horreur n’est plus ne¤ cessaire ; a' moins que l’a“me dont il
s’agit ne redescende plus tard, volontairement, pousse¤ e par
l’amour impe¤rissable qui va chercher, pour le sauver, ce qui est
perdu, au service de Je¤sus-Christ notre Seigneur.
Il faut cependant comprendre que les courants polaires du
champ astral de l’Ecole Spirituelle n’agissent pas automatique-
ment. Ces courants de la Te“te d’Or doivent e“tre e¤veille¤s et conti-
nuellement entretenus. Cette ope¤ ration est effectue¤e par les tra-
vailleurs de la Te“te d’Or, fre'res et soeurs a' qui il est permis de se
vouer a' cette ta“che au service de tous leurs amis. C ’est le travail
du Temple inte¤rieur, travail qui demande toujours plus de servi-
teurs. A mesure que les travailleurs s’en vont dans le champ de la
moisson et que la moisson est rassemble¤e, que les granges se rem-
plissent et qu’un nombre croissant d’entite¤ s est attire¤, il va de soi
que de nombreux moissonneurs sont ne¤ cessaires.
Sans doute une autre question s’e¤le've-t-elle pour finir : ßqu’ad-

168 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
vient-il de l’a“me e¤veille¤e par les courants polaires du champ astral
gnostique ?ý
Elle entre aussito“t, comme dans un e¤ clair, en liaison avec l’Es-
prit, avec son Pymandre. L‘ Esprit, lui aussi, est une radiation. De' s
qu’une a“me est e¤veille¤e et se dresse dans le nouveau champ astral,
dans laTe“te d’Or du CorpsVivant Gnostique, l’Esprit, en une frac-
tion de seconde, s’unit a' elle et tous deux ne font plus qu’un. A
partir de ce moment l’e“tre humain, agissant par lui-me“me, cre¤ant
par lui-me“me, devient au plus haut sens du mot un franc-mac° on,
un co-constructeur dans la demeure des a“ mes vivantes.
Nous espe¤rons ardemment que cette explication contribuera a'
vous donner une vision claire du salut re¤ serve¤ a' tous dans la
Gnose.
ßA tous ceux qui l’acceptent, il donne le pouvoir de redevenir
enfants de Dieu.ý Comprenez cet appel a' la vie. Si vous vous savez
he¤ritier du salut, prenez sans tarder possession de votre he¤ ritage !

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 169


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
XXIV

La salle des Noces : la Te“te d’Or

Nous avons parle¤ de la manie're dont la conscience de l’ hom-


mea“me se de¤veloppe dans le nouveau champ astral, comment
l’ homme-a“me est conduit a' l’e¤veil dans le jardin des dieux, le
champ de base de la vie humaine ve¤ritable. Dans ce champ d’acti-
vite¤, en effet, dans ce champ de l’a“me, l’unite¤ brise¤e est re¤tablie
entre l’Esprit et l’a“me ; Pymandre et Herme's sont re¤unis. Appro-
fondissons maintenant la fac°on dont la vie de l’a“me se manifeste
dans le champ astral de l’Ecole.
Reprenons l’exemple de l’e¤le've se¤rieux, de celui qui va le che-
min de la reddition de soi et de son corollaire, la naissance de
l’a“me, donc de l’e¤le've qui est attire¤ et admis, gra“ce a' sa transfigura-
tion astrale, dans le champ astral de l’Ecole, dans laTe“te d’Or du
CorpsVivant. Nous ne prendrons pas en conside¤ ration le fait qu’il
ait de¤ja' quitte¤ le corps terrestre ou qu’il se serve encore du ve¤hi-
cule dialectique, qu’il ait de¤ja' pe¤ne¤tre¤ entie'rement dans le champ
astral de l’Ecole ou qu’il ne puisse, comme a“ me endormie, y en-
trer que quelques heures chaque jour, condition qui lui donnera
seulement, dans son existence au sein de la matie' re, des impul-
sions pour la manifestation de l’a“ me.
L‘a“me pre¤pare¤e, qui entre dans le nouveau champ astral, pe¤ne'-
tre dans le saint espace du Temple sublime de l’initiation gnos-
tique : la Te“te d’Or, le Temple de l’initiation de notre Pe' re Fre're
C. R. C. C ’est un Temple dont la fre¤ quence vibratoire diminue
de temps en temps pour s’accorder a' la limite extre“me des vibra-

170 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
tions de la nature dialectique, comme pour une sorte d’accueil,
afin de rendre possible la traverse¤e d’un groupe qui s’approche.
De's que cette salle des Noces est remplie de convives, la grande
fe“te des Noces Alchimiques commence.
Vous savez, par les paraboles bibliques sur ce sujet et les infor-
mations donne¤es dans Les Noces Alchimiques de Christian Rose-
Croix, qu’il y a toujours des convives qui ne posse' dent pas le ve“te-
ment nuptial. Ils sont soit renvoye¤s directement, soit pese¤s et
trouve¤s trop le¤gers, puis eux aussi expulse¤ s sans pre¤judice du juge-
ment.Vous comprenez que ces e¤pisodes apparemment romanes-
ques reposent entie'rement sur la re¤alite¤ et que cette histoire se
re¤pe'te toujours. C ’est ainsi qu’a' notre e¤poque, ceux qui font vio-
lence a' la ve¤rite¤ sont rejete¤s de la salle des Noces.
Repre¤sentez-vous cette salle des Noces, laTe“te d’Or, le champ
astral de l’Ecole, leTemple de l’initiation de C. R. C. comme un
espace illimite¤ formant ne¤anmoins une totalite¤ organique et ne
faisant aucune concession a' la sublimite¤ telle qu’on la conc°oit
dans le monde dialectique. La' vous n’entrez pas, comme dans la
sphe're re¤flectrice, sous les vou“tes d’immenses cathe¤drales e¤the¤ri-
ques d’ou' s’e¤lancent tours et coupoles, ni dans des salles grandio-
ses, blanches et or. Il n’est pas question de tout cela. De sembla-
bles repre¤sentations sont peut-e“tre utiles et significatives, parfois,
dans le monde astral ordinaire pour quelquesuns ; mais la salle
des Noces de la Gnose est en fait un espace illimite¤ , ressenti ne¤an-
moins comme une totalite¤ organique. Quand vous entrez dans la
ßCathe¤draleý d’Ussat-Ornolac, vous ne voyez qu’une grotte et ne
ressentez que froideur et obscurite¤. Toutefois cette grotte baigne
dans l’espace du champ astral gnostique. Ceux qui sont pre“ ts,
qui sont mýrs le ressentent gra“ce aux vibrations de nature spe¤ ciale
dont nous venons de parler et qui se manifestent dans l’espace il-
limite¤.
Si vous voulez une comparaison, pensez a' un champ sphe¤rique
dans lequel serait admis le candidat. Dans ce champ apparaissent
de puissants courants magne¤tiques polaires de nature totalement
diffe¤rente du champ astral dialectique, courants qui sont, comme

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 171


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
nous l’avons explique¤, diame¤tralement oppose¤s a' ceux du champ
astral dialectique. Ce champ d’espace illimite¤ est la porte de¤cisive
des Myste'res gnostiques ; celui qui peut y entrer ne devient pas
libre, il est libre. Pour le comprendre, voici quelques explications :
Nous vous avons dit que, gra“ce au courant polaire de nature as-
trale qui traverse ce champ, l’a“me qui y pe¤ne'tre est redresse¤e et
s’e¤le've, mais nous ajoutions : a' moins que... Car ce redressement
de l’a“me n’est possible que si celle-ci est en harmonie avec ce
champ, si elle et son ve¤hicule satisfont a' l’e¤tat organique du ve“te-
ment d’or des Noces.
C ’est pourquoi aucune mystification ne peut plus avoir lieu
dans l’espace du nouveau champ de vie : seul celui qui est ve¤ rite¤
peut se relier a' la ve¤rite¤. Si quelqu’un ne fait que parler de la ve¤rite¤
mais ne la met pas en pratique, il est absolument e¤vince¤ de ce
champ. Se donner des airs est de la mystification. Dans le champ
de l’existence ordinaire, nous sommes entoure¤s par l’illusion ; et
l’illusion e¤gare. Mais de's que vous passez la porte des Myste'res,
toute mystification cesse. Celui dont l’e¤tat d’e“tre ne peut satis-
faire aux exigences du passage sera incapable de se maintenir
quand les courants polaires seront porte¤ s a' une fre¤ quence vibra-
toire plus haute. C ’est ainsi que se confirment dans la pratique
les saints re¤cits et le¤gendes.
Rappelez-vous ce qui arrive dans leTemple de l’initiation de C.
R. C. Aux premie'res places s’assoient au de¤but un grand nombre
de rois, d’empereurs, de princes, de barons, de nobles et de rotu-
riers, de riches et de pauvres ; le comportement de beaucoup d’en-
tre eux est loin d’e“tre e¤leve¤ et la plupart font du vacarme pour dix.
Lorsque C. R. C. entre modestement, plein de reconnaisance
d’avoir pu passer tout juste la porte, ils lui rient au nez quand, a'
leur question : ßAinsi, fre're Rose-croix, vous e“tes ici vous aussi ?ý
il re¤pond : ßOui, fre'res, la gra“ce de Dieu m’a fait entrer, moi e¤gale-
ment.ý Mais tous ces ßfre' resý n’ont fait aucun effort pour e“tre
admis en ce lieu ! Aussi de's que commence la pese¤e, c ’est-a'-dire
de's que les courants polaires s’intensifient, ces soi-disant fre' res
disparaissent. Mais pour ceux qui ßre¤ sistent a' tous les poidsý, ce

172 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
redressement de l’a“me repre¤sente un e¤veil, un devenir conscient.
Il signifie en outre une vie nouvelle, un voyage a' travers l’e¤ternite¤.
Le candidat est conduit jusque-la' par une force gnostique sancti-
fiante, la force du Saint-Esprit, du Gue¤ risseur, du Paraclet. Celui
qui est ainsi re¤veille¤ se retrouve fils nouveau-ne¤, enfant de la Divi-
nite¤, enfant de l’Esprit. En effet l’espace entier de laTe“te d’Or en
tant qu’espace astral, est e¤galement rempli de la radiation de l’Es-
prit.
Qu’est-ce que l’Esprit ? Cela ne peut s’expliquer. L‘ Esprit (a'
bien distinguer du Saint-Esprit), le Logos universel, Dieu, remplit
de sa sainte pre¤sence l’espace du monde de l’a“me. Aussi ce monde
de l’a“me est-il associe¤ au Royaume des Cieux, le domaine des
hommes-Christ. De me“me que Je¤sus-Christ dit de lui-me“me :
ßMoi et le Pe're, nous sommes uný, de me“me l’ homme-a“me res-
suscite¤, rapatrie¤ dans la Te“te d’Or, peut le dire lui aussi car le
champ entier est embrase¤ et illumine¤ par la Divinite¤. La', Esprit et
Ame, Pe're et Fils, Dieu et le monde de l’a“me, sont parfaitement
un.

L‘expe¤rience nous apprend, et la Bible nous le confirme, que dans


la vie dialectique re'gne la se¤paration d’avec l’Esprit. A cause de
cela, l’ homme fait des expe¤ riences et cre¤e lui-me“me l’illusion du
mal. L‘existence dans la nature dialectique suit une voie de peine,
de souffrances et de chagrin. Aussi, a' l’aide d’exemples pris dans
la nature dialectique, il est impossible de faire aucune comparai-
son avec le champ de l’Esprit de laTe“te d’Or.
La seule chose que nous posse¤dions ici-bas, dans cette ßvalle¤e
de larmesý, est l’Esprit du Paraclet, l’Esprit du Consolateur, la
force-lumie're du Saint-Esprit. C ’est une force sanctifiante et gue¤ -
rissante qui vient du monde de l’a“me, du sixie'me domaine cos-
mique, et pe¤ne'tre dans le septie'me domaine cosmique. Elle ne se
confond jamais avec la nature dialectique dont elle se tient a'
l’e¤cart. Pourtant, cette force existe et a pour seule ta“ che de nous
ramener a' la Maison du Pe're, de nous conduire hors du monde dia-
lectique jusque dans l’e¤tat d’a“me vivante.

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 173


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
Aussi vous pouvez comprendre pourquoi les milieux the¤ olo-
giens, cle¤ricaux et sectaires, cherchent le Saint-Esprit maisne le
trouvent jamais et, chaque fois, de¤nichent un fantoche spirite.
Celui qui veut re¤aliser le Royaume de Dieu sur la terre ne trouvera
jamais la force du Paraclet, me“me en parlant vertueusement de
l’imitation de Je¤sus-Christ.
Par contre, l’a“me introduite par l’Esprit du Paraclet, l’Esprit de
ve¤rite¤, dans le nouveau champ de vie, le champ de l’Esprit, ou'
l’a“me et l’Esprit se fondent dans une unite¤ parfaite en vertu de la
manifestation de l’Esprit, cette a“me e¤prouve la ve¤rite¤ de la parole
de Jean, 14, 18-20:
ßJe ne vous laisserai pas orphelins ; je viendrai a' vous. Encore
un peu de temps et le monde ne me verra plus ; mais vous, vous me
verrez ; car je vis et vous vivrez aussi. En ce jourla', vous conna|“ trez
que je suis en mon Pe're, que vous e“tes en moi et que je suis en
vous.ý
Si vous pouviez vous e¤lever, conscient et lucide, dans la Maison
de notre Pe're ßaux nombreuses demeuresý, vous verriez et senti-
riez ce que nous avons essaye¤ de vous expliquer de fac°on simple.
Vous sentiriez le champ de l’unite¤ de l’a“me et de l’Esprit, ce
champ qui est e¤ternite¤, immortalite¤, omniscience, amour parfait,
bonte¤ absolue, unite¤ absolue sans aucune notion de division, une
unite¤ spatiale infinie pourtant ressentie organiquement, cons-
ciemment et intelligemment. Le candidat qui entre dans ce
champ devient un homme-a“me-esprit, participant de l’ordre spiri-
tuel originel de Je¤sus-Christ.
Maintenant vous comprenez la justesse des paroles de Je¤ sus le
Seigneur concernant Jean-Baptiste : ßParmi ceux qui sont ne¤ s de
la femme, aucun n’est plus grand que Jean, mais le plus petit dans
le Royaume des Cieux est plus grand que lui.ý
Or c ’est a' ce Royaume des Cieux, a' ce re'gne qui existe ici, dans
le pre¤sent vivant, que vous e“tes appele¤, et toute l’aide ne¤cessaire
vous est dispense¤e, car l’Esprit du Paraclet agit dans tous les foyers
et dans l’ensemble du Corps Vivant de la Jeune Gnose.

174 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
ßIl s’agit du pre¤sent vivant,
Il s’agit du maintenant d’aujourd’ hui.
C ’est pourquoi nous dirigeons nos pas.
Vers le travail auquel la Gnose nous convie.ý

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 175


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
XXV

Deuxie'me livre : Pymandre a' Herme's

1 ßFais silence, o“ Herme's Trisme¤giste, et retiens bien ce que


je vais t’apprendre. Je te dirai aussito“t ce qui me vient a'
l’ ide¤e.ý

2 Herme's : ßOn parle beaucoup de tous co“te¤s de l’ univers


et de Dieu, mais les opinions se contredisent de sorte que
je ne distingue pas la ve¤rite¤. Veux-tu m’e¤clairer, o“ Ma|“ tre ?
Je ne croirai que ce que tu me re¤ve¤leras.ý

3 ßApprends donc, mon fils, le rapport entre Dieu et l’ uni-


vers, c’est-a'-dire : Dieu, l’e¤ternite¤, le monde, le temps et le
devenir.ý

4 Dieu fait l’e¤ternite¤, l’e¤ternite¤ fait le monde, le monde fait


le temps, le temps fait le devenir.

5 L‘essence de Dieu est le bien, le beau, la be¤atitude et la


sagesse ; l’essence de l’e¤ternite¤ est l’ immuabilite¤ ; l’es-
sence du monde est l’ordre ; l’essence du temps est le chan-
gement ; et l’essence du devenir est la vie et la mort.

6 L‘ Esprit et l’a“ me sont la force active et re¤ve¤latrice de


Dieu ; la permanence et l’ immortalite¤, telle est l’action de
l’e¤ternite¤ ; la de¤naturation et le retour a' la perfection,

176 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
telle est l’action du monde ; la croissance et la de¤ crois-
sance, telle est l’action du temps ; la proprie¤te¤, telle est l’ac-
tion du devenir.

7 Ainsi l’e¤ternite¤ est en Dieu, le monde est dans l’e¤ternite¤,


le temps est dans le monde et le devenir est dans le
temps.

8 Tandis que l’e¤ternite¤ repose autour de Dieu, le monde se


meut dans l’e¤ternite¤, le temps s’accomplit dans le monde
et le devenir e¤volue dans le temps.

9 Dieu est donc l’origine de toutes choses ; Son essence est


l’e¤ternite¤ et le monde est Sa matie're.

10 L‘e¤ternite¤ est la force potentielle de Dieu. L‘oeuvre de


l’e¤ternite¤ est le monde, qui n’a pas eu de commencement,
mais est en devenir continuel sous l’action de l’e¤ ternite¤.
C ’est pourquoi rien de ce qui est dans le monde ne pe¤ rira
jamais, car l’e¤ternite¤ est incorruptible, et rien ne sera
jamais ane¤anti parce que l’e¤ternite¤ enveloppe le monde
entie'rement.ý

11 ßMais qu’est-ce que la sagesse de Dieu ?ý

12 ßElle est le bien, le beau, la be¤atitude, la vertu totale et


l’e¤ternite¤.ý

13 L‘e¤ternite¤ fait du monde un ordre en pe¤ne¤trant la matie're


de permanence et d’ immortalite¤. Le devenir de la matie're
de¤pend de l’e¤ternite¤ comme l’e¤ternite¤ elle-me“me de¤pend
de Dieu.

14 Il y a le devenir et le temps, aussi bien dans le ciel que


sur la terre, mais ils sont diffe¤rents de nature ; dans le ciel,

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 177


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
ils sont immuables et impe¤rissables ; sur la terre, ils sont
changeants et pe¤rissables.

15 Dieu est l’a“ me de l’e¤ternite¤ ; l’e¤ternite¤ est l’a“ me du


monde, et le ciel est l’a“ me de la terre.

16 Dieu est dans le Nou“s ; le Nou“s est dans l’a“me ; l’a“ me est
dans la matie're et toutes ces choses existent par l’e¤ter-
nite¤.

17 Ce grand corps, qui englobe tous les corps, est rempli inte¤ -
rieurement, et enveloppe¤ exte¤rieurement, par une a“ me pe¤-
ne¤tre¤e de conscience-esprit, pe¤ne¤tre¤e de Dieu, une a“me vi-
vifiant tout l’ univers.

18 Exte¤rieurement, cette vie vaste et parfaite qu’est le


monde avec, inte¤rieurement, toutes les cre¤atures vivantes,
dure immuablement en haut dans le ciel, toujours iden-
tique a' elle-me“me, tandis qu’en bas sur la terre, elle
produit les changements du devenir.

19 L‘e¤ternite¤ maintient tout cela, soit par ce qu’on nomme


le destin, la providence, la nature, soit de quelque fac° on
qu’on le conside're maintenant ou dans l’avenir. Celui qui
re¤alise tout cela par son activite¤, est Dieu, la force active
et re¤ve¤latrice de Dieu.

20 Dieu, dont la force potentielle l’emporte sur tout, et a'


quoi ne peut se comparer rien d’ humain ni de divin.

21 C ’est pourquoi, Herme's, ne crois pas que quelque chose


d’ ici-bas ou d’en haut soit semblable a' Dieu, car tu t’e¤car-
terais de la ve¤rite¤ : rien, en effet, n’est semblable a' l’ Incom-
parable, au Dieu unique et universel.

178 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
22 Ainsi, ne crois pas non plus qu’ Il partage avec quiconque
Sa force potentielle. Qui, hormis Dieu, est cre¤ ateur de la
vie, de l’ immortalite¤ et du changement ?

23 Que pourrait-Il faire d’autre que cre¤er ? Dieu n’est pas


inactif, sinon le cosmos entier le serait aussi, car tout est
empli de Dieu.

24 Aussi n’existe-t-il nulle part d’ inactivite¤, ni dans le


monde ni en quelqu’e“tre que ce soit. Inactivite¤ est un mot
vide, aussi bien en ce qui concerne le cre¤ateur qu’en ce
qui concerne le cre¤e¤.

25 Tout doit e“tre cre¤e¤ selon l’ influence propre a' chaque lieu.

26 Le Cre¤ateur vit en toutes ses cre¤atures. Il ne demeure pas


dans l’ une d’elles se¤pare¤ment, et Il ne cre¤e pas en l’ une
d’elles seulement, mais Il les cre¤e toutes.

27 Puisqu’ Il est une force toujours active, ce n’est pas suffi-


sant pour Lui d’avoir cre¤e¤ des e“tres : il les prend aussi sous
sa garde.

28 Vois par moi le monde qui s’offre a' tes yeux et conside're
en toi-me“me combien il est beau : un corps pur et incor-
ruptible, inte¤rieurement jeune et robuste, et dont la force
ne cesse de cro|“ tre.

29 Vois aussi les sept mondes fondamentaux, forme¤ s selon


un ordre e¤ternel et qui, chacun suivant son propre cours,
remplissent ensemble l’e¤ternite¤. Vois, la lumie're est
partout, mais le feu nulle part.

30 Car l’amour ainsi que la fusion des contraires et des dis-


semblances sont devenus la lumie're qui rayonne par la

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 179


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
force re¤ve¤latrice de Dieu, le Cre¤ateur de tout bien, Seigneur
et Prince de l’ordre entier des sept mondes.

31 Vois la lune, qui court en avant de tous les mondes, instru-


ment de la croissance naturelle, transformant la matie' re
d’ ici-bas.

32 Vois la terre au centre de l’ univers, e¤tablie comme base


de ce monde magnifique, nourricie're et gardienne de tout
ce qui vit sur elle.

33 Remarque l’ innombrable multitude des e“tres immortels


et la grande foule des mortels, et vois la lune de¤ crire son
orbite entre mortels et immortels.

34 Tout est plein d’a“ me, tous les e“tres sont mus selon leur
propre nature, certains dans le ciel, certains sur la terre.
Ceux qui doivent e“tre a' droite ne vont pas a' gauche ; ceux
qui doivent e“tre a' gauche ne vont pas a' droite ; ceux qui
doivent e“tre en haut ne vont pas en bas ; ceux qui doivent
e“tre en bas ne vont pas en haut.

35 Que tous ces e“tres aient e¤te¤ engendre¤s, je n’ai plus besoin
de te le montrer, mon bien-aime¤ Herme's ; ce sont des
corps, ils posse'dent une a“me et ils sont mus.

36 Tous ces e“tres, cependant, ne peuvent former une unite¤


sans quelqu’ un qui les assemble. Il faut donc que celui-ci
existe ! Et il doit e“tre absolument unique.

37 Car, puisque les mouvements sont diffe¤rents et multiples,


et que les corps aussi sont dissemblables, alors qu’ il y a
une seule vitesse qui leur est impose¤ e collectivement, il ne
peut y avoir deux ou plusieurs cre¤ateurs.

180 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
38 S‘ il y en avait plus, l’ unite¤ de l’ordre ne serait pas mainte-
nue et la jalousie na|“ trait au sujet du plus puissant.

39 Suppose qu’ il y ait un second cre¤ateur pour les e“tres chan-


geants et mortels, celui-ci serait pris du de¤sir de cre¤er
aussi des e“tres immortels, et de me“me le cre¤ateur des im-
mortels voudrait cre¤er aussi des e“tres mortels.

40 En outre, supposez qu’ il y ait deux cre¤ateurs, alors qu’ il y


a d’ une part la matie're et d’autre part l’a“ me, auquel des
deux attribuer la cre¤ation ? Et si tous deux y pourvoyaient,
qui en aurait la plus grande part ?

41 Sache que tout corps vivant est compose¤ de matie're et


d’a“me, tant l’ immortel que le mortel, tant celui qui est
pourvu de raison que celui qui en est prive¤.

42 Tous les corps vivants sont anime¤ s. Tout ce qui est sans
vie n’est que matie're, tandis que l’a“ me seule, cause de la
vie, demeure entre les mains du Cre¤ateur. Le Cre¤ateur des
immortels est donc aussi le Cre¤ateur de la vie ; donc aussi,
celui des autres e“tres vivants, les mortels.

43 Comment celui qui est immortel et qui cre¤e l’ immortalite¤


ne cre¤erait-il pas aussi tout ce qui appartient aux
vivants ?

44 Qu’ il existe donc quelqu’ un qui cre¤e tout cela, c’est clair.
Qu’ il soit unique, c’est e¤vident, car l’a“ me est une, la vie
est une, la matie're est une.ý

45ßQui, alors, est ce Cre¤ateur ?ý

46ßQui, sinon le Dieu Unique ! A qui d’autre qu’a' Dieu seul


revient la cre¤ation des e“tres vivants, anime¤s ? C ’est pour-

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 181


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
quoi Dieu est unique.ý

47 Il y a vraiment de quoi rire : alors que tu reconnais qu’ il


y a un seul monde, un seul soleil, une seule lune et une
seule nature divine, tu penserais que Dieu est multiple ?

48 Donc c’est Dieu qui cre¤e toutes choses. D’ailleurs, quoi


d’e¤tonnant a' ce que Dieu cre¤e a' la fois la vie, l’a“ me, l’ im-
mortalite¤ et le changement, alors que tu effectues
toime“me tant d’actes diffe¤rents !

49 Car tu vois, tu parles, tu entends, tu perc°ois les odeurs, tu


gou“tes, tu ta“tes, tu marches, tu penses, tu respires. Ce n’est
donc pas un autre qui voit, un autre qui entend, un autre
encore qui parle, qui marche, qui pense et qui respire !
C ’est un seul e“tre qui fait tout cela.

50 Eh bien, les activite¤s divines ne sont pas non plus se¤para-


bles de Dieu ; car de me“me que si tu cessais d’accomplir
toutes tes activite¤s, tu ne serais plus un e“tre vivant, de
me“me si Dieu cessait d’accomplir ses activite¤s, il ne serait
plus Dieu.

51 S‘ il est de¤montre¤ qu’aucun e“tre ne peut exister dans l’ inac-


tivite¤, a' plus forte raison Dieu !

52 S‘ il existait re¤ellement quelque chose que Dieu n’eu“t pas


cre¤e¤, Il serait imparfait. Puisque Dieu n’est pas inactif
mais, au contraire, parfait, ainsi est-Il le Cre¤ateur de toutes
choses.

53 Si tu m’e¤coutes encore un peu, o“ Herme's, tu comprendras


certainement que Dieu n’a qu’ un seul but : a' savoir faire
na|“ tre tout ce qui est en devenir, tout ce qui est devenu
dans le passe¤, et tout ce qui deviendra dans l’avenir.

182 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
54 Telle est la vie, mon bien-aime¤. C ’est cela le beau, c’est
cela le bien, c’est cela Dieu.

55 Si tu veux comprendre tout ceci par ta propre expe¤rience,


vois ce qui se passe en toi quand tu veux engendrer. Toute-
fois, quand il s’agit de Dieu, l’acte d’engendrer n’est pas
le me“me : Dieu, a' coup su“ r, n’e¤prouve aucune joie percep-
tible et personne ne collabore avec Lui.

56 Puisqu’ Il agit entie'rement seul, Il est toujours immanent


dans ses oeuvres et Il est Lui-me“me ce qu’ Il engendre, aussi
bien cre¤ateur que cre¤ation. Car si ses cre¤atures e¤taient se¤-
pare¤es de Lui, elles s’effondreraient et pe¤riraient ine¤lucta-
blement parce que la vie s’en serait retire¤e.

57 Mais puisque tout vit et que la vie est une, Dieu est,
certes, unique. D’autre part, puisque tout, dans le ciel
comme sur terre, est vivant et que la vie est unique en
tout, la vie cre¤e¤e par Dieu est elle-me“me Dieu ; tout vient a'
la vie donc par les oeuvres de Dieu et la vie est l’ union de
l’a“ me et de l’esprit.

58 Quant a' la mort, elle n’est pas la destruction des e¤ le¤ments


rassemble¤s, mais la rupture de leur unite¤.

59 Ainsi l’e¤ternite¤ est l’ image de Dieu ; le monde est


l’ image de l’e¤ternite¤ ; le soleil est l’ image du monde et
l’ homme l’ image du soleil.

60 Quant au changement, l’ homme ordinaire l’appelle mort


parce que le corps se dissout et que la vie se retire dans
l’ invisible.

61 Je te de¤clare, donc, mon bien-aime¤ Herme's, que les e“tres


qui disparaissent de cette manie're sont simplement trans-

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 183


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
forme¤s : chaque jour, une partie du monde passe dans l’ in-
visible, mais nullement pour e“tre ane¤antie.

62 C ’est en ceci que re¤side la souffrance du monde : les rota-


tions et les disparitions dans ce que l’on nomme la mort.
Car la rotation est re¤volution, et la disparition est renouvel-
lement.

63 Le monde posse'de toutes les formes. Il ne les garde pas en-


ferme¤es en lui-me“me, mais se transforme dans les formes
et par les formes.

64 Donc puisque le monde est cre¤e¤ omniforme, comment


alors sera son Cre¤ateur ? Nous ne pouvons dire qu’ il soit
sans forme ! Et s’ Il e¤tait, Lui aussi, omniforme, Il serait
semblable au monde. Mais s’ Il n’avait qu’ une seule
forme ? Alors Il serait sous ce rapport infe¤rieur au
monde !

65 Donc que de¤cider ? Car notre conception de Dieu ne peut


pre¤senter de lacune !

66 Il n’ y a qu’ une seule forme propre a' Dieu, une seule


forme que les yeux corporels ne peuvent percevoir, une
forme incorporelle, qui manifeste toutes les formes par les
corps.

67 Ne t’e¤tonne pas qu’ il puisse exister une forme incorpo-


relle : pense a' la parole que tu prononces ! Il en est ainsi
des peintures : on y voit les c|“ mes des montagnes s’e¤lever
haut dans le ciel alors qu’en re¤alite¤ elles sont lisses et
plates.

68 Re¤fle¤chis encore plus profonde¤ment et comple'tement a' ce


que je t’ai dit : de me“me que l’ homme ne peut vivre sans

184 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
la vie, de me“me Dieu ne peut vivre sans cre¤er le bien. Tel
est en effet la vie et le mouvement de Dieu : accorder a' tout
le mouvement et la vie.

69 Certaines choses doivent e“tre aborde¤es avec une compre¤-


hension particulie're, par exemple, ce qui suit :

70 Tout est en Dieu ; non cependant comme en un lieu de¤ ter-


mine¤, car un lieu est mate¤riel et immobile, et ce qui
occupe une place quelque part est sans mouvement ; dans
l’ incorporel, les choses apparaissent de tout autre fac° on.

71 En pensant a' celui qui renferme tout en soi, comprends


avant tout que rien n’est capable de circonscrire l’ incorpo-
rel, et que rien n’est plus rapide ni plus puissant que lui.
Il est l’ incirconscrit, le plus rapide et le plus puissant.

72 Re¤fle¤chis aussi d’apre's toi-me“me ; ordonne a' ton a“me


d’aller aux Indes, et elle y sera plus vite que tu ne l’as
ordonne¤.

73 Ordonne-lui d’aller vers l’oce¤an et elle y sera, instantane¤-


ment, non en voyageant d’ un lieu a' un autre, mais comme
si elle s’ y trouvait de¤ja' .

74 Ordonne-lui, me“me, de s’e¤lever jusqu’au ciel ; elle n’aura


pas besoin d’ailes pour le faire. Rien ne peut l’en empe“ -
cher, ni le feu du soleil, ni l’e¤ther, ni la re¤volution du ciel,
ni les corps des e¤toiles ; en sillonnant tous les espaces, elle
s’e¤le'vera dans son vol jusqu’au dernier corps ce¤leste.

75 Me“me si tu voulais percer la vou“te de l’ univers et contem-


pler ce qui est au-dela' , si du moins il existe quelque
chose au-dela' du monde, tu le peux.

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 185


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
76 Vois quelle puissance, quelle rapidite¤ tu posse'des ! Et si
toi, tu peux tout cela, Dieu ne le pourrait donc pas ?

77 Aussi conc°ois Dieu ainsi : tout ce qui est, Il le renferme


en lui comme e¤tant ses pense¤es : le monde, Lui-me“me,
l’ univers.

78 Si tu ne peux t’e¤galer a' Dieu, tu ne peux le comprendre :


car seul le semblable comprend le semblable.

79 Cro|“ s jusqu’a' e“tre de grandeur immense, de¤passe tous les


corps, e¤le've-toi au-dessus de tous les temps ; deviens l’e¤ ter-
nite¤. Alors tu comprendras Dieu.

80 Pe¤ne'tre-toi de la pense¤e que rien ne t’est impossible ; consi-


de're-toi comme immortel et capable de tout comprendre,
les arts, les sciences, la nature de tout ce qui vit.

81 Monte plus haut que toute hauteur, descends plus bas que
toute profondeur.

82 Rassemble en toi les sensations de tout le cre¤ e¤ : du feuet


de l’eau, du sec et de l’ humide ; imagine que tu es partout
en me“me temps : sur la terre, dans la mer, dans l’air; que
tu es encore incre¤e¤ ; que tu es dans le sein maternel ; que tu
es adolescent, vieillard ; que tu es mort et au-dela' de la
mort. Si tu peux embrasser tout cela a' la fois dans ta cons-
cience : temps, lieux, e¤ve¤nements, qualite¤s et quantite¤s,
alors tu comprendras Dieu.

83 Mais si tu gardes ton a“ me prisonnie're dans le corps, si tu


l’abaisses en disant : ßje ne comprends rien, je ne puis
rien, je crains la mer, je ne saurais m’e¤lever jusqu’au ciel,
je ne sais pas ce que j ’ai e¤te¤, ni ce que je seraiý, qu’as-tu a'
faire, alors, avec Dieu ?

186 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
84 Car tu ne peux rien saisir par la pense¤e de ce qui est re¤elle-
ment beau et bien, tant que tu aimes le corps et que tu es
mauvais. Le vice supre“me est de ne pas conna|“ tre le
divin.

85 Mais e“tre capable de conna|“ tre le divin, en avoir la


volonte¤ et le puissant espoir constitue la voie directe vers
le bien, une voie facile. Partout, durant ton voyage, tu le
rencontreras en chemin, partout il se fera conna|“ tre a' toi,
me“me la' et au moment ou' tu ne l’attendras point ; soit que
tu veilles ou te reposes, sur l’eau ou la terre, le jour ou la
nuit, soit que tu parles ou que tu te taises : car il n’est rien
qu’ il ne soit.

86 Diras-tu maintenant : ßDieu est invisible ?ý Qui se re¤ ve'le


plus que Dieu ? Il a tout cre¤e¤ afin que tu Le connaisses a'
travers toutes ses cre¤atures.

87 Le magnifique, le merveilleux, c’est que Dieu se manifeste


a' travers toutes ses cre¤atures.

88 Car rien n’est invisible, me“me parmi les incorporels ; le


Nou“s, l’Ame-Esprit, se re¤ve'le dans la contemplation
vivante et Dieu se manifeste dans son activite¤ cre¤atrice.

Tout ceci, o“ Trisme¤giste, je devais te le de¤voiler. Conside're


le reste de la me“me manie're et tu ne t’e¤gareras pas.ý

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 187


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
XXVI

La vivante connaissance de Dieu

Le deuxie'me livre du Corpus Hermeticum devant lequel nous


allons maintenant vous placer, comprend, comme le premier
livre, un entretien entre Pymandre et Herme' s Trisme¤giste, entre-
tien dirige¤ entie'rement sur l‘essence de Dieu et sur la question de
savoir comment l‘on peut conna|“ tre et comprendre l‘essence et les
oeuvres de Dieu.
Vous conviendrez qu‘ une telle connaissance est du plus haut
inte¤re“t, oui, qu‘elle est indispensable. Nous entendons par
ßDieuý, en effet, la source de toutes choses, l‘essence supre“ me
dont toute existence proce'de. Ceux qui veulent aller le chemin
de retour tel qu‘ il est trace¤ dans l‘essence supre“me, ceux qui se sa-
vent appele¤s a' la filiation divine, doivent conna|“ tre et comprendre
notre Pe're a' tous. Aussi, la connaissance de Dieu a-t-elle toujours
e¤te¤ l‘objectif du vrai gnostique. De cette connaissance se de¤ duit
tout le reste.
Les socie¤te¤s religieuses naturelles ont la bouche pleine de
Dieu. Elles l‘ invoquent et l‘adorent dans les termes mystiques les
plus beaux. Chaque jour ont lieu des pre¤dications et sont ce¤le¤bre¤s
des rituels ayant Dieu pour the'me et objectif. Des milliers d’ hom-
mes se disent the¤ologiens.
Vu les re¤sultats obtenus,ainsi que les opinions et conceptions
totalement contradictoires des innombrables courants religieux,
il appara|“ t que la connaissance humaine de Dieu est affligeante,
oui, qu‘en fait on ne peut aucunement parler de connaissance a'
ce propos. A tout prendre, ces belles paroles, ces livres pieux, ces

188 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
activite¤s des religions naturelles ne sont qu‘ imitation et ne signi-
fient rien. Celui qui se tourne de ce cÆÆte¤, qui se met a' e¤tudier la
litte¤rature mondiale dans ce domaine, ne sait finalement rien de
ce qu‘ il veut savoir re¤ellement. C ’est un oce¤an de mots ou' l‘on se
perd, un dogmatisme, et une the¤ologie sans fondement.
A travers les sie'cles, innombrables sont ceux qui, comme nous,
ont de¤couvert ce fait, cette erreur qui n‘a fait qu‘augmenter le de¤ni
de Dieu, la ne¤gation de Dieu. On niait consciemment et positive-
ment ce que la masse religieuse croyait devoir affirmer de Dieu.
On de¤niait aussi l‘autorite¤ arrogante avec laquelle les the¤ologiens
disaient : ßC ’est ainsi et pas autrement.ý Alors on commenÆÆa a'
se re¤volter contre les eccle¤siastiques qui, a' leur autorite¤ outrecui-
dante, ajoute'rent l‘oppression : cruaute¤, fe¤rocite¤, tortures, bu'-
chers, cachots et autres tourments diaboliques.
On de¤couvrit ensuite que les soi-disant Pe' res de l‘ Eglise ne se
privaient pas de de¤rober et de cacher les e¤ crits originels, afin que
ceux qui viendraient apre' s eux ne puissent en prendre connais-
sance. Bien des bibliothe' ques anciennes disse¤mine¤es dans le
monde entier rece'lent, cache¤s, de pre¤cieux documents authenti-
ques de nombreuses Fraternite¤s gnostiques. On garde ces e¤ crits
derrie're des verrous solides, afin que le contenu en demeure in-
connu. Ou bien aussi parce qu‘on en escompte un be¤ne¤fice mate¤-
riel.
Au cours des temps, on de¤ couvrit e¤galement le raffinement de
la me¤thode employe¤e par certaines institutions religieuses, me¤-
thode qui consistait a' mutiler fondamentalement le contenu des
e¤crits authentiques. De la sorte, l‘e¤ crit mutile¤ alte¤rait profonde¤-
ment la ve¤rite¤ par l‘ impression fausse qu‘ il suscitait et justifiait
apparemment les dogmes des Pe'res de l‘ Eglise.
C ’est ainsi, he¤las, que l‘ humanite¤ lit beaucoup de mensonges
dans les saints e¤ crits. C ’est ainsi qu‘elle porte dans son coeur des
textes sacre¤s alte¤re¤s, mutile¤s. C ’est ainsi que tout ce qui e¤manait
de la ve¤rite¤, de la re¤alite¤ et de l‘origine et s’efforÆÆait de se frayer un
chemin jusqu‘a' l‘ humanite¤ fut, dans la mesure du possible,
contrÆÆle¤ et passe¤ au crible. On fonda une classe d’autorite¤s reli-

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 189


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
gieuses auxquelles on confe¤ra des titres. On institua des docteurs
en the¤ologie. Il y a peu de temps encore, ces autorite¤ s exerÆÆaient
une grande influence sur la masse.
Mais tout ce qui est organise¤ de faÆÆon dialectiquement raffi-
ne¤e pour para|“ tre honne“te et authentique trouve sa fin, conforme¤-
ment a' la loi de base de la nature dialectique, sa fin ine¤luctable,
son propre ane¤antissement. Car celui qui pre¤fe're la mort a' la vie
trouvera, en effet, la mort.

Comme nous l‘avons dit, innombrables sont ceux qui ont de¤ cou-
vert, au cours des temps, la grande trahison, la grande imposture.
Ils en vinrent, he¤las, a' l‘athe¤isme, re¤sultat de la coupure radicale
avec les ide¤es en cours. Il s’ensuivit l‘apparition du mate¤ rialisme
historique ; un de¤clin si e¤pouvantable, aux re¤sultats si effrayants
que, sur ce point aussi, une tra|“ ne¤e de sang demeurait la' ou' le ma-
te¤rialisme historique avait pose¤ le pied et fait triompher sa vo-
lonte¤. L‘ humanite¤ actuelle marche encore courbe¤e sous ses
conse¤ quences.
Que celui qui pose la question de la culpabilite¤ remonte donc
jusqu‘a' ceux qui se sont jadis e¤rige¤s en pre“tres, en autorite¤s sur la
masse, en eccle¤siastiques pre¤tendant conna|“ tre Dieu et suivre les
voies de Dieu, mais ne¤glige'rent d’en te¤moigner, laissant au
contraire couler le sang d’innombrables e“tres humains.
L‘athe¤isme, comme l‘a dit un jour un the¤ologien parlant en de¤s-
espe¤re¤, est une des factures impaye¤es de l‘e¤glise. En effet ! Ainsi
les conse¤quences des fautes retournent-elles a' leurs auteurs. Et la
poste¤rite¤ des tra|“ tres reste avec l‘e¤pouvantable he¤ritage.
Mais ceux qui ont vu, au cours des sie' cles, qu‘ il n‘ yavait pas de
vraie connaissance de Dieu chez les repre¤ sentants de la religion,
n‘e¤taient pas pour autant oblige¤s de tomber dans l‘athe¤isme et le
mate¤rialisme. Cela s’applique aussi aux chercheurs de notre
temps. Ils peuvent se libe¤ rer totalement de l‘ illusion transmise et
de la trahison, et chercher eux-e“mes la connaissance divine. Qui
cherche vraiment trouvera, car la ve¤rite¤ est impe¤rissable et indes-

190 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
tructible. C ’est une ta“che sans espoir que d’essayer d’emprison-
ner la ve¤rite¤.
Qui veut la ve¤rite¤, libe'rera la ve¤rite¤. Il est faux, comme on le pre¤-
tend dans ce monde, de dire que Dieu est inconnaissable, invi-
sible. C ’est un dogme derrie're lequel la the¤ologie aime a' se ca-
cher.
Si Je¤sus le Seigneur dit : ßPersonne n‘a jamais vu Dieu, mais le
Fils de l‘ homme nous l‘a fait conna|“ treý, il ne signifie pas par la'
que la Gnose ne peut e“tre que la possession particulie're d’un
seul homme, mais que tout homme qui retourne a' la Gnose, a'
l‘origine de la descendance humaine divine, au monde de l‘a“ me,
redevient un enfant de Dieu. Pour celui-la' , le myste're divin est
e¤lucide¤.
La philosophie expose¤e au deuxie'me livre du Corpus Hermeti-
cum, dont l‘auteur fut un tel enfant de Dieu au sens e¤leve¤ du
terme, ne se re¤sume pas a' un vague dogmatisme sur Dieu, ne
nous dit pas qu‘on doive le prier, le remercier et l‘ honorer dans
les chapelles. Le the¤ologien n‘a que trop porte¤ l‘ homme a' remer-
cier Dieu de tout ce qu‘ il doit subir et souffrir dans le monde dia-
lectique. Car, dit-il, n‘est-il pas vrai que rien n‘arrive sans la
volonte¤ de notre Pe're ce¤leste ? Or il est absurde d’imputer a' la di-
rection divine toutes les conse¤ quences engendre¤es par l‘ ignorance
humaine, comme be¤ne¤diction ou comme cha“timent, comme re¤-
compense ou comme expiation.
La philosophie herme¤tique, au contraire, nous e¤ claire sur la
manie're de conna|“ tre parfaitement Dieu, la source de toutes cho-
ses, avec ses attributs et ses oeuvres. ßDieuý, dit le prologue du
second livre herme¤tique, ßest, et a fait l‘e¤ternite¤, le monde, le
temps et le devenirý. Guide¤ par ses oeuvres et ses activite¤s, on
peut pe¤ne¤trer jusqu‘a' l‘ Etre divin, jusqu‘a' la ple¤nitude divine.
Beaucoup d’ hommes diront peut-e“tre : ßNous n‘en avons pas
encore remarque¤ grand chose ! L‘ humanite¤ parle depuis des sie'-
cles des divers phe¤nome'nes de la cre¤ation : le monde, le temps et
le devenir, elle les e¤tudie, elle n‘arre“te pas d’e¤crire sur le sujet.Tou-
tes les sciences, ou' excellent tant de doctes chercheurs, peuvent

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 191


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
bien e“tre re¤unies sous les rubriques : e¤ternite¤, monde, temps, deve-
nir, mais tout cela ne nous a encore apporte¤ aucune connaissance
divine ; au contraire, les divisions sont toujours plus grandes, si
c ’est possible.ý
En re¤ponse a' cela, le Corpus Hermeticum de¤clare, au verset 6,
que l‘on ne peut comprendre l‘ Etre divin autrement que spirituel-
lement, et que l‘ Esprit et l‘a“me constituent la force re¤ve¤latrice de
Dieu. C ’est pourquoi ce proble'me n‘est aborde¤ que dans le
second livre herme¤tique, apre's que le premier, Pymandre, ex-
plique comment la Gnose, la connaissance re¤ve¤latrice de Dieu,
vient vers le candidat qui suit le chemin et qui rencontre, en tant
qu‘a“me rene¤e, son double spirituel, la vivante image spirituelle de
l‘origine.
Seul l‘ homme qui va le chemin de la renaissance et de¤ couvre la'
son Pymandre, son esprit jadis perdu, et se re¤ concilie avec lui,
mu'rit et devient apte a' pe¤ne¤trer la connaissance de Dieu. L‘e“tre
ainsi devenu un fils de Dieu au vrai sens du mot aura le droit de
conna|“ tre le Pe're, celui qui est au-dessus de tous et en tous. C ’est
pourquoi, tant que l‘ Esprit nous fait de¤faut, tant que nous som-
mes entie'rement absorbe¤s par la nature de la mort, nous ne trou-
verons rien de ce qui est de l‘ Esprit.
Une question se pose : qu‘en a fait le monde ? Il a de¤ cre¤te¤ que la
pense¤e dialectique, la conscience mortelle, l‘ homme-moi, e¤tait
l‘ Esprit. Etablir et imprimer dans l‘ homme cette monstrueuse
doctrine est le plus grand crime qui ait jamais e¤ te¤ commis contre
l‘ humanite¤.
Aussi l‘ Ecole Spirituelle de la Rose-Croix d’Or, a' l‘ instar de la
Gnose de tous les temps, signale-t-elle a' l‘ homme e¤gare¤ la ne¤ces-
site¤ de la renaissance de l‘a“me. Seul l‘ homme-a“me rene¤ rencon-
trera son Pymandre.
De's que l‘ Esprit redevient ainsi vivant dans les e“tres, la
connaissance de Dieu leur est re¤ve¤le¤e.

192 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
XXVII

L‘ universel amour de Dieu

Seul l‘ homme dont l‘a“me est ne¤e, qui a obtenu de nouveau la liai-
son avec le champ de l‘ Esprit et trouve¤ son Pymandre, est a' e“me de
pe¤ne¤trer la ve¤ritable connaissance de Dieu, avonsnous dit. Effor-
c°ons-nous, sur cette base, de comprendre le deuxie' me livre d’Her-
me's.
A cet effet, nous allons avoir a' re¤fle¤chir sur Dieu, l‘e¤ternite¤, le
monde, le temps et le devenir :

ßDieu fait l‘e¤ternite¤, l‘e¤ternite¤ fait le monde, le monde fait


le temps, le temps fait le devenir. L‘essence de Dieu est le
bien, le beau, la be¤atitude et la sagesse ; l‘essence de l‘e¤ter-
nite¤ est l‘ immuabilite¤ ; celle du monde est l‘ordre ; celle du
temps est le changement ; et l‘essence du devenir est la
vie et la mort.ý

La manifestation universelle comprend cinq manifestations :


Dieu, l‘e¤ternite¤, le monde, le temps, le devenir. Dieu, en tant que
source, est l‘ Esprit universel, en qui rien d’autre n‘existe, dont
rien d’autre n‘e¤mane que le bien, le beau, la be¤atitude et la sa-
gesse. Ce qui provient de cette source originelle des choses est
e¤ternel, permament, invariable, immuable, aussi bien en force
qu‘en pouvoir. On peut dire que Dieu et l‘e¤ternite¤ sont par eux-
e“mes.
L‘e¤ternite¤ en tant qu‘expression initiale de Dieu, manifeste le
bien, le beau, la be¤atitude et la sagesse, c ’est-a' -dire l‘amour univer-

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 193


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
sel, le bonheur supre“me, la connaissance totale, omnipre¤ sente,
universelle. Ce sont des valeurs qui ne peuvent avoir de fin. Dieu
engendre l‘e¤ternite¤ et celle-ci contient les valeurs que l‘on peut de¤-
signer dans leur ensemble comme l‘amour.
L‘amour universel de Dieu est omnipre¤ sent. Dans l‘e¤ternite¤ qui
englobe tout, l‘amour existe comme une ple¤nitude de rayonne-
ment, comme un champ embrassant tout. N‘ imaginez pas l‘e¤ter-
nite¤ comme lointaine. L‘e¤ternite¤ est ici, donc e¤galement l‘amour
universel, et vous pourriez les saisir, les obtenir et y participer a'
l‘ instant, dans votre existence pre¤ sente. C ’est un e¤tat absolument
diffe¤rent de l‘e¤tat dialectique.
Le bien, le beau, la be¤atitude et la sagesse sont, dans l‘e¤ternite¤,
omnipre¤sents, de la e“me fac°on que le parfum des roses ou que la
lumie're remplirait un espace. Il n‘est pas possible de se repre¤ sen-
ter un point de cet espace ou' ce parfum, ou' cette lumie're, ne serait
pas. C ’est ainsi que Dieu emplit la manifestation universelle. Ce
pre¤sent est e¤ternite¤ dans le sens de permanence et d’immuabilite¤
perpe¤tuelle.
On peut en parler, en parler e“me longuement, mais de's que
vous obtenez quelque chose de la vraie vie de l‘a“ me, vous l‘e¤prou-
vez de manie're absolue. C ’est quelque chose qui n‘a rien a' voir
avec le monde dialectique. Aussi bonnes, aussi merveilleuses
e“me que vous paraissent les conditions, les situations et les rela-
tions dialectiques, ne les associez jamais a' l‘amour universel de
l‘e¤ternite¤. C ’est quelque chose de tout autre.
Si vous acque¤rez une certaine re¤ ceptivite¤ de l‘a“me, vous le
comprendrez imme¤diatement.Vous comprendrez en e“me temps
qu‘ un tel champ de l‘ Esprit, puissant et omnipre¤ sent, aux valeurs
immenses, a un but. C ’est pour cette raison que nous disons dans
l‘ une de nos prie'res : ßL‘amour doit se propager; c ’est sa raison
d’e“tre.ý L‘amour universel, qui est de Dieu, cherche toujours a'
donner forme. Son but le plus haut est le devenir. A partir de la
naissance, par le devenir, il cherche a' e¤lever jusqu‘a' lui-e“me, afin
que ce qui se de¤veloppe dans l‘amour gou'te et propage le bonheur
le plus haut, le plus exquis, le plus beau et finalement se perde en-

194 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
tie'rement dans l‘amour de Dieu, ceci a' des fins que nous ne sau-
rions saisir dans notre e¤tat d’e“tre.
C ’est parce que l‘amour de Dieu cherche a' prendre forme
d’une manie're ou d’une autre que l‘e¤ternite¤ produit le monde,
dit Herme'sTrisme¤giste, au verset 13:

ßL‘e¤ternite¤ fait du monde un ordre, en pe¤ne¤trant la


matie're d’ immortalite¤ et de permanence. Le devenir de la
matie're de¤pend de l‘e¤ternite¤ comme l‘e¤ternite¤ elle-e“me
de¤pend de Dieu.ý

Chaque atome est charge¤ potentiellement des valeurs e¤ternelles


du Logos. De l‘e¤ternite¤, donc, se de¤veloppe l‘espace. Dans l‘espace
se trouve la substance originelle, et de la substance originelle se
forment les constellations et aussi le monde.
Ne commettez pas l‘erreur de penser ici au monde dialectique.
Le monde envisage¤ n‘est pas la terre telle que nous la connaissons,
avec ses calamite¤s et sa mise're. Non, il s’agit de la Terre sainte
dont parlaient les gnostiques ; la Terre sainte en tant que partie
de l‘ univers divin : ceux qui sont e¤leve¤s jusqu‘au monde de l‘e¤tat
d’a“me vivante peuvent en contempler la splendeur. Il est clair
qu‘ un univers ainsi manifeste¤ conna|“ t un ordre, des lois ; qu‘ il
doit re¤pondre a' cet ordre, a' certaines lois de rayonnement pour
progresser et atteindre le grand but. C ’est ainsi que l‘essence du
monde est l‘ordre, un ordre en rapport parfaitement harmonieux
avec le Logos.
Chaque monde posse'de un tel ordre, accorde¤ sur le grand tout,
afin de ne pas perturber la loi qui les lie tous les uns aux autres.
Nous comprenons qu‘ un monde ainsi e¤tabli dans son ordre pro-
pre dispose aussi de son propre temps. Chaque monde a un temps
a' lui ; chaque monde est l‘expression d’un processus qui doit e“ tre
accompli.
L‘objectif d’une loi, ou d’un ordre, est de conduire un certain
de¤veloppement a' bonne fin. Ici-bas, une loi sert souvent a' garder
quelque chose a' l‘ inte¤rieur de certaines limites. Mais dans la vie

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 195


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
universelle, une loi vise directement a' l‘accomplissement de
l‘amour e¤ternel. Si l‘amour divin doit, en vertu de son essence, se
partager parce que c ’est sa raison d’e“tre, alors le monde et le
temps de ce monde servent a' atteindre cet objectif. L‘essence du
temps est, par conse¤ quent, le changement.
Vous croyez peut-e“tre tre's bien conna|“ tre l‘essence du change-
ment. Mais ne vous leurrez pas ! Cette notion, elle aussi, doit e“tre
comprise et aborde¤e sur le plan spirituel. Dans la Bible il est
dit :ßIl y a un temps pour Dieu, et il y a un temps pour les hom-
mes.ý Il faut donc distinguer deux sortes de temps. Lorsqu‘on
parle du temps de Dieu, l‘ homme religieux croit que des e¤ve¤ne-
ments se produisent dans notre vie et que des processus s’accom-
plissent dans notre temps sous l‘ influence de forces et de pouvoirs
exte¤rieurs, forces et pouvoirs que nous ne tenons pas en mains.
Quand, soudain, se manifestent dans notre temps, parfois
comme des explosions, des e¤ve¤nements incompre¤hensibles ou
impre¤visibles, les e“mes milieux religieux parlent du temps de
Dieu. C ’est gra“ce a' ces fac°ons de voir que le the¤ologien enseigne
aux postulants la re¤signation d’une part, et la peur d’autre part ;
re¤signation dans la souffrance, peur du cha“timent, peur de l‘ irre¤-
me¤diable.
Cependant, l‘ univers est gouverne¤, en ve¤rite¤, par des lois de
rayonnement. Elles effectuent des changements pe¤ riodiques afin
que la vie unique, qui est l‘amour e“me, soit finalement re¤alise¤e et
que soit ainsi atteint le but de l‘amour divin, c ’est-a' dire, le plus
haut devenir de l‘ homme : l‘ incarnation de la Parole au sens supe¤ -
rieur.
Le but du devenir, le principe de la naissance, c ’est la vie. Il doit
donc yavoir un temps divin dont l‘essence est le changement pro-
gressif par quoi l‘ un passe dans l‘autre, toujours plus haut, avan-
c°ant de force en force et de magnificence en magnificence.
Il s’agit donc de deux sortes de natures dialectiques : celle que
nous connaissons, avec son changement, son issue, qui est la
mort a' la fin d’une vie temporaire, avec son zzzmonter, briller,
descendre.ý Mais il y a aussi une nature dialectique herme¤ tique,

196 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
qui ne peut se comprendre que spirituellement et concerne le pro-
cessus du devenir e¤ternel.
On peut prouver facilement que cette dialectique existe, qu‘ un
temps existe qui ne me'ne pas a' la mort et dont l‘essence est le
changement. Quand le soleil brille et e¤ met sa lumie're, les rayons
lumineux qui nous touchaient hier ne sont pas les e“ mes que ceux
qui nous parviennent aujourd’ hui. Les rayons d’ hier ont atteint
leur but, c ’est-a'-dire votre e“tre ; ils ont agi sur vous, du moins si
vous y e¤tiez re¤ceptifs ; les rayons lumineux d’ hier ont donc plonge¤
en vous, sont morts, ont disparu, se sont dissous en vous ; et au-
jourd’ hui de nouveaux rayons lumineux vous parviennent.
Si vous prenez cet exemple comme un symbole gnostique, vous
savez que la lumie're de la Gnose, elle aussi, meurt en nous chaque
jour apre's avoir atteint son but : le changement. Gra“ ce a' cette lu-
mie're qui s’offre sans cesse, une vie s’accomplit par le change-
ment continuel, un devenir e¤ternel, de force en force, de magnifi-
cence en magnificence. C ’est pourquoi Pymandre dit : ßL‘es-
sence du devenir est la vie.ý
Celui qui s’oppose a' ce processus, qui ne conna|“ t pas ou ne
veut pas prendre le chemin du devenir de l‘a“ me tombera toujours
sous l‘emprise dialectique de la nature de la mort. C ’est la mort et
non la vie qui deviendra son partage.Telle n‘est pas la nature dia-
lectique dont parle Pymandre ; ce n‘est pas la dialectique divine,
mais celle de la nature de la mort, de l‘ane¤antissement.
C ’est pourquoi le candidat ne triomphe que par le Christ.
C ’est uniquement par la lumie're de la nature de Dieu, unique-
ment par la lumie're de l‘e¤tat d’a“me vivante que la vie s’accomplit.
La lumie're de la Gnose rayonne sans cesse. C ’est la lumie' re
universelle, la lumie're du soleil universel. Elle s’offre sans inter-
ruption, tout comme s’offre la lumie're dialectique.
C ’est pourquoi il est dit que l‘offrande du Christ, la mort du
Christ, nous est vie. Si vous ne pre“tez aucune attention aux exe¤ge'-
ses the¤ologiques, vous le comprenez parfaitement. La lumie' re de
Christ est de toute e¤ternite¤. Elle s’offre en nous chaque jour; elle

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 197


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
meurt en nous pour la transformation de notre e“ tre entier. Qui-
conque s’ouvre a' elle participe a' la dialectique herme¤tique.

198 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
XXVIII

Le myste're de notre origine

ßL‘essence de Dieu est le bien, l’essence de l’e¤ ternite¤ est l’ im-


muabilite¤, l’essence du monde est l’ordre, l’essence du temps est
le changement, l’essence du devenir est la vie et la mort.ý

Si vous examinez cette e¤nume¤ration herme¤tique comme nous


l’avons fait ante¤rieurement, vous en comprendrez peut-e“tre les as-
pects. L‘ intention du Corpus Hermeticum est de nous faire voir en
profondeur la relation qui existe entre ces aspects, a' savoir la cause
fondamentale et la vraie nature de la vie. L‘ intention tre' s voile¤e
d’Herme's Trisme¤giste est de nous rendre intelligible le myste're
de notre origine.
Si l’on demande a' un certain nombre de personnes : ßQu’estce
que la vie ?ý on obtiendra sans doute des re¤ponses tre's divergen-
tes. En effet une foule bigare¤e de philosophes a spe¤ cule¤ sur ce
the'me au cours des sie' cles. Or il est a' peu pre's certain qu’aucune
de leurs re¤ponses ni aucune de leurs opinions ne concordent avec
celle de Pymandre.
Car il dit : l’action de devenir, l’action de na|“ tre est une particu-
larite¤. Re¤ponse singulie're ! Il en ressort que la Gnose herme¤tique
ne conside're pas notre vie, le phe¤nome'ne vital que nous repre¤sen-
tons, comme un tout en soi, comme autonome, mais simplement
comme une certaine proprie¤te¤, la proprie¤te¤ d’une autre vie, la
conse¤ quence d’une existence de¤termine¤e. Fondamentalement,
la naissance de la personnalite¤ quadruple, dit la Gnose, n’est

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 199


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
rien d’autre qu’une proprie¤te¤, une ge¤ne¤ration, une procre¤ation,
une manifestation de la vie ve¤ritable.
Que le lecteur se souvienne bien ici que le point de de¤part de
nos conside¤rations n’est pas notre e¤tat naturel, mais l’e¤tat de
l’a“me vivante, car seule l’a“me vivante est capable de compre¤hen-
sion spirituelle. C ’est ainsi que vous devez concevoir que la vraie
vie qu’envisage Pymandre, la seule vie qui me¤rite ce nom, c ’est la
vie de l’Esprit,la vie de Dieu ; et qu’il existe une relation intime
entre la proprie¤te¤ qu’est le phe¤nome'ne vital et cette vie me“me ;
donc entre Dieu et l’ homme. Notre personnalite¤ n’est qu’une
proprie¤te¤, une situation particulie're, une manifestation de la vie
unique.
Pourquoi la vie de l’Esprit engendre-t-elle des proprie¤ te¤s de ce
genre ? Ces proprie¤te¤s servent a' amplifier la vie, a' la rendre plus
grande, plus puissante, plus glorieuse. Cette e¤volution vers la
manifestation de proprie¤te¤s particulie'res, e¤volution qui part du
Bien, traverse l’e¤ternite¤, puis de l’e¤ternite¤ passe par l’espacetemps
et parvient gra“ce au changement jusqu’a' la naissance, ce devenir
immense des proprie¤te¤s ne vise a' rien d’autre qu’a' une extension,
un e¤panouissement de l’Esprit en pouvoirs, afin que finisse par se
manifester la gloire de l’e¤tat divin.
C ’est pourquoi il est dit, au verset 6 du deuxie'me livre :
ßL‘ Esprit et l’a“ me sont la force active et re¤ve¤latrice de Dieu.ý
Pymandre, le Nou“s, l’a“me-esprit est le seul noyau de vie, la
flamme d’esprit, l’e¤tincelle d’esprit. Ce noyau de vie est, en
vertu de sa nature, la vie me“me. Ce principe central a e¤te¤ anime¤,
ou est anime¤. Le Nou“s et l’a“me sont donc un. Pymandre et
Herme's, l’esprit et l’a“me forment Dieu, sont Dieu. L‘a“me est la
lumie're, la forme de l’Esprit. Celui dont l’a“me est comple'tement
rene¤e peut parler du ßChrist-en-moiý, de la lumie' re devenue
ßDieu-en-moiý. Esprit et a“me, Pe're et Fils, Pymandre et Herme's,
ne font qu’un. Avec Pymandre, l’a“me de lumie're forme l’enfant
de Dieu. L‘a“me unie a' Pymandre est appele¤e Mercure, le trois fois
grand, Herme's Trisme¤giste, de¤signation qui symbolise l’e¤pa-

200 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
nouissement de la nouvelle conscience dans la plus grande des
magnificences.
Tout ceci concerne l’ homme-a“me de l’origine. C ’est pourquoi
l’action de l’e¤ternite¤ est la permanence, l’immortalite¤.

Question bru“lante maintenant ! Comment est-il possible que cet


homme-a“me soit tombe¤ dans l’e¤tat mortel, l’e¤tat infernal qui est
le sien ?
La re¤ponse est relativement simple. L‘e¤ternite¤ est permanence,
immortalite¤. Pourtant la manifestation de l’ homme-a“ me doit
progresser. Lorsque l’Esprit devient lumie' re, devient a“me par
conse¤ quent, lorsque le Pe're engendre le Fils, alors l’ hommea“ me
doit progresser jusqu’a' devenir un esprit vivifiant.
En effet, ce qui est anime¤ doit poursuivre sa manifestation.
C ’est pourquoi nous disons aussi que quelque chose bru“le dans
notre a“me. Celui qui est anime¤ par quelque chose doit le manifes-
ter. De's que l’Esprit devient Lumie're, de's que le Pe're a engendre¤ le
Fils, la force-lumie're, le Fils, l’a“me, doit continuer a' se manifester.
Un feu doit e¤clater. Etre anime¤ par quelque chose n’est donc
jamais un but en soi. L‘a“me bru“le pour se manifester, pour re¤aliser
quelque chose. L‘a“me est une possibilite¤, une concentration de
force en vue de la manifestation ; ce n’est qu’un point de concen-
tration, un moyen pour atteindre un but.
Donc, de's que l’Esprit devient lumie're, quelque chose se pro-
duit. C ’est pourquoi l’a“me est un de¤sir permanent essentiel. Si
donc l’e¤tincelle d’esprit posse'de cette proprie¤te¤ qu’est l’a“me, le
processus doit progresser et rien ne peut l’arre“ ter.
Vous connaissez peut-e“tre la parole extraite de l’Ep|“ tre aux Co-
rinthiens 2, chap. 3, verset 17: ßLa' ou“ est l’Esprit du Seigneur, la' est
la liberte¤.ý La vie de l’Esprit, le principe de l’Esprit, c ’est la li-
berte¤. Il n’y a jamais de contrainte dans l’Esprit. C ’est pourquoi
l’a“me doit, dans la liberte¤, continuer a' se manifester pour de¤mon-
trer ce qui l’anime. Ce qui plie sous la contrainte n’est jamais au-
thentique car cela ne vient jamais de l’inte¤ rieur. Cela ne peut ja-
mais e“tre l’Esprit, car la' ou' est l’Esprit, la' est la liberte¤. C ’est pour-

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 201


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
quoi, fondamentalement et concre'tement, le principe de la liberte¤
est maintenu dans la manifestation universelle.
Du point du vue du microcosme, toute la douleur, toute la souf-
france que vous e¤prouvez est de¤cha|“ ne¤e et entretenue par vous-
me“me. Douleur et souffrance sont les conse¤ quences des innom-
brables erreurs que vous avez commises vous-me“me ou que
commirent les personnalite¤ s qui ont ve¤cu auparavant dans votre
microcosme. C ’est cet immense fardeau de dettes que l’on ap-
pelle karma et que l’ homme lie¤ a' la roue doit neutraliser confor-
me¤ment au principe de liberte¤.
Aussi est-il magnifique d’avoir la possibilite¤ d’annuler ce
karma dans la rayonnante et mise¤ricordieuse Lumie're de la
Gnose. Si nous restions lie¤s personnellement a' cette dette et de-
vions expier le fardeau entier des pe¤ che¤s entasse¤s dans notre mi-
crocosme au cours des sie' cles, notre situation serait sans espoir.
C ’est pourquoi la Gnose, l’amour divin, accourt a' notre aide.
N‘est-il pas re¤confortant de savoir qu’il est possible de se de¤ char-
ger du fardeau karmique entier en entreprenant de suivre ve¤ rita-
blement le chemin gnostique ? Ce fait e¤ claire la parole suivante
du deuxie'me livre :

ßLe retour a' la perfection et la de¤naturation, telle est l’action


du monde ; la croissance et la de¤croissance, telle est l’action du
temps ; la proprie¤te¤, telle est l’action du devenir.ý

L‘a“me-esprit est envoye¤e en liberte¤ dans le septie'me domaine cos-


mique, le jardin des dieux, le chantier alchimique, afin que, gui-
de¤e, stimule¤e, soutenue par l’e¤tincelle d’esprit, elle manifeste ce
qui l’anime. La', dans l’univers du septie'me domaine cosmique,
elle a la liberte¤ absolue de se redresser ou de pe¤rir. La' il est possible
de faire cro|“ tre ou de¤cro|“ tre la totalite¤ des processus. Donc chaque
a“me-esprit peut prouver son autonomie, manifester son e¤tat
sublime. Or l’Esprit de¤tient le plan divin, l’omniscience, le des-
sein inte¤gral. Donc, si l’a“me, par son impulsion dynamique, s’as-

202 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
socie a' l’Esprit, tout s’accomplit dans la liberte¤ . On parvient alors
a' la re¤alisation de soi inte¤grale.
Se servir de cette proprie¤te¤ que nous nommons la personnalite¤,
l’instrument, est une des capacite¤s de l’a“me-esprit. Celleci est en-
voye¤e dans le septie'me domaine cosmique pour se procurer
d’abord une personnalite¤ ide¤ale, un instrument complet afin de
de¤montrer et de re¤pandre le grand Plan divin. C ’est pourquoi
l’ homme adamique qui entra dans le Paradis des Dieux fut
charge¤, dit la Bible, de donner un nom a' toutes les cre¤atures, en
d’autres termes, une force. Car le nom est une force, une marque.
Saisissez-vous quelque chose de l’immense Plan de Dieu pour le
monde et l’ humanite¤ ?
On peut donc conside¤rer la personnalite¤ de chaque e“tre hu-
main comme une proprie¤te¤ de l’a“me-esprit, donc de¤terminer si
les caracte¤ristiques de la naissance prouvent que des incidents
ont surgi au cours du processus ^ ou bien que le grand oeuvre al-
chimique a re¤ussi.
Sous ce rapport, il est utile d’insister sur notre e¤ tat d’e“tre ordi-
naire dans la nature de la mort. L‘e“tre humain, en tant que person-
nalite¤, est un instrument, mais on ne peut soutenir qu’il soit,
dans son e¤tat naturel, une proprie¤te¤ de l’a“me-esprit originelle ! Il
y a bien une a“me en lui, qui ope're dans sa personnalite¤, mais elle
ne s’explique pas par l’Esprit. Ce sont des forces tout autres qui
l’animent ; et ce qui l’anime a pour re¤ sultat la matie're, la ligne ho-
rizontale, la dialectique, la nature de la mort. En vertu de sa nais-
sance naturelle, il n’e¤volue certainement pas vers le but de l’a“ me.
L‘a“me qui enveloppait originellement l’e¤tincelle d’esprit dans
notre microcosme a me¤suse¤ de sa liberte¤, ce qui a rompu la liaison
avec Pymandre, la liaison avec l’Esprit. L‘ Esprit est e¤ ternel, l’Es-
prit est parfait. Si l’a“me qui lui est lie¤e se conduit de manie're fau-
tive par rapport au grandiose ide¤al, la liaison se brise. Or l’a“me
sans esprit devient mortelle : ßL‘a“me qui pe' che doit mourir,ý dit
la Bible sous forme d’avertissement.
C ’est pourquoi, a' un moment donne¤, il n’y eut plus d’a“mes
vivantes. Le processus de conservation dialectique intervint

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 203


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
pour reme¤dier a' cette situation. L‘a“me a toujours le pouvoir de se
diviser ou de se multiplier. Ainsi il est clair que le processus natu-
rel de conservation offre la possibilite¤ a' une a“me mortelle d’e¤veil-
ler, par la voie de l’endoura, l’a“me originelle a' la renaissance et par
la' de re¤tablir la liaison avec l’Esprit, avec Pymandre. C ’est cela
que l’Ecole Spirituelle actuelle appelle le Plan divin de l’ordre de
secours.

L‘a“me originelle a me¤suse¤ de sa liberte¤ ; par la' elle est morte en


tant qu’expression de l’Esprit. Mais comme l’a“ me e¤tait issue de
Dieu, en e¤tait une vivante proprie¤te¤, elle continua a' vivre et prit
comme objectif de se cre¤er une personnalite¤. A mesure que les
premie'res a“mes s’e¤carte'rent du chemin, la liaison entre l’Esprit
et l’a“me se rompit graduellement. L‘a“me vivait alors beaucoup
plus longtemps que l’a“me mortelle actuelle. Sous l’influence des
cosmocrators, elle eut ainsi l’occasion de se former une personna-
lite¤, laquelle de¤ge¤ne¤ra progressivement jusqu’a' l’e¤tat d’au-
jourd’ hui. Et l’e¤tincelle d’esprit s’endormit dans le coeur du mi-
crocosme.
Aussi voyez comme il est logique que notre personnalite¤ soit
devenue mortelle ; que l’a“me pe¤cheresse, le moi, doive de¤pe¤rir
dans l’endoura pour rendre possible, par la renaissance de l’a“ me
originelle, le re¤tablissement de la liaison avec l’Esprit, avec
Pymandre. Pymandre brillera de nouveau au coeur du micro-
cosme et parlera en tant que Nou“s a' l’a“me herme¤tique. Ainsi sera
termine¤ l’e¤garement et re¤pare¤e la faute originelle.
C ’est la raison pour laquelle il ne faut pas trop s’attarder sur les
fautes de l’ homme actuel, mais montrer le chemin de retour, le
chemin de la transfiguration, sur lequel les fautes sont efface¤es.
Si quelqu’un retrouve la base originelle, le monde de l’a“ me, de
l’e¤tat d’ homme-a“me, il prouve de nouveau que ßla' ou“ est l’Esprit
du Seigneur, la' est la liberte¤.ý
Ainsi l’e¤garement ne devient qu’un incident dans le cadre de
l’e¤ternite¤. Ne vous arre“tez donc pas a' vos tendances primaires et a'

204 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
vos inclinations fautives, suivez dynamiquement et re¤ solument le
chemin de la transfiguration et vous annulerez toutes vos fautes.
Apprenez donc que celui qui pe¤ne'tre jusqu’a' la Gnose, jusqu’a'
la connaissance de Dieu, aura a' se transformer au long du chemin
de la transfiguration, jusqu’a' devenir une proprie¤te¤ de l’a“me-
esprit. La connaissance qui en de¤ coulera fera voir et ressentir que
chaque qualite¤ de l’a“me-esprit fait retourner directement a' l’Es-
prit, a' la Source primordiale et que l’ensemble Esprit, a“ me et
corps, est ve¤ritablement ßDieu manifeste¤ dans la chair.ý
Toute a“me rene¤e doit de¤couvrir, rencontrer et suivre le dieu en
soi. Alors celui qui a pu acque¤rir et ce¤le¤brer cette Gnose demande,
tel Herme's : ßParle-moi maintenant de la sagesse de Dieu. Qu’est-
ce que la sagesse de Dieu ?ý

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 205


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
XXIX

Devenons silencieux

ßFais silence, o“ Herme's Trisme¤giste, et retiens bien ce que je


vais t’apprendre.ý

Ainsi parle Pymandre au de¤but du deuxie'me livre. Et Herme's re¤-


pond :

ßOn parle beaucoup et de tous co“te¤s de l’ univers et de Dieu,


mais les opinions se contredisent, de sorte que je ne distingue
pas la ve¤rite¤. Veux-tu m’e¤clairer, o“ Ma|“ tre ? Je ne croirai que ce
que tu me re¤ve¤leras.ý

Nous avons approfondi, dans les chapitres pre¤ ce¤dents, les explica-
tions que donne Pymandre aux questions d’Herme' s. Puisqu’il
est important que tout candidat comprenne inte¤ rieurement,
comme Herme's, la parole de Pymandre, nous jugeons bon de
vous donner un conseil, le conseil avec lequel Pymandre ouvre
l’expose¤ qu’il adresse a' Herme's.
Pymandre commence en disant : ßFais silence !ý La Bible fait
fre¤quemment mention de ce silence tre's particulier. Pensez aux
Psaumes : ßParlez en vos coeurs et soyez silencieuxý, et ßMon
a“me se tourne, silencieuse, vers Dieuý; puis a' la parole saisissante
d’Esa|« e : ßJe me tairai et regarderai dans ma demeureý, tandis que
Paul, dans la premie're Ep|“ tre aux Thessaloniciens, conseille a' ses
e¤le'ves : ßAppliquez-vous au silence.ý

206 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
Le silence de¤signe un certain e¤tat du coeur. Le coeur de notre
personnalite¤ co|« ncide a' peu pre's avec le centre de notre micro-
cosme. En ce point central, nous rencontrons la rose, l’atomee¤ tin-
celle d’esprit, le grand point de rencontre initial de la Gnose avec
l’e¤le've, de l’Esprit avec l’a“me, de Pymandre avec Herme's.
Toutefois, dans l’e¤tat humain naturel, le coeur est le lieu ou'
s’agitent et bouillonnent les convoitises, les angoisses, les pas-
sions divergentes. Dans l’e¤tat d’e“tre ordinaire, le coeur de
l’ homme n’est rien moins que silencieux !
Si vous voulez suivre Herme's et devenir digne de vous appeler
Herme's, ou Mercure, il faut que le silence s’instaure dans votre
coeur. Le concept ßHerme'sý ou ßMercureý de¤signe l’ homme
qui s’e¤veille dans la nouvelle conscience, l’ homme a' qui s’offre
la sagesse divine, et qui, par conse¤ quent, e¤le've le sanctuaire de la
te“te a' la hauteur de sa sublime vocation.
Mais il est impossible d’accomplir cette vocation si l’e¤ le've
n’apprend d’abord a' ouvrir son coeur a' l’Esprit dans le silence.
Re¤aliser le silence du coeur est une ta“ che confie¤e a' tous ceux qui
cherchent ve¤ritablement la Gnose, ta“che qui vise a' rendre le coeur
pur, a' le rendre parfaitement calme, e¤ quilibre¤ et ouvert.
Vous savez ce qu’est la petite circulation du sang. Cette circula-
tion ce¤phalique e¤tablit un circuit sanguin particulier entre le
coeur et la te“te. La te“te et le coeur sont donc absolument un ;
aussi devons-nous les conside¤rer toujours dans leur relation.
C ’est pourquoi, en ce qui concerne la pense¤e, la volonte¤, le senti-
ment et l’activite¤, les re¤actions et la compre¤hension, une identite¤
parfaite du coeur et de la te“te est, pour l’e¤le've sur le chemin, une
exigence ine¤luctable.
Sivotre coeur est inquiet, vos pense¤es ne sont ni justes ni libres.
Quand le coeur est angoisse¤, tiraille¤, vos organes sensoriels ne
fonctionnent ni justement ni normalement.Vous e“tes incapable
de voir et de juger sainement les hommes et les choses, et vous
en venez souvent a' la critique, avec tout ce que cela implique.
Si le coeur reste dans son e¤tat habituel d’impurete¤ naturelle ^
ce qui est le cas quand on est accorde¤, de tout son e“tre, a' la nature

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 207


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
de la mort ^ il est impossible d’e“tre vraiment attentif, donc de bien
comprendre. Car l’essence de la nature de la mort est toujours le
chaos. Ainsi e¤clatent, dans le syte'me coeur-te“te de l’ homme ordi-
naire, de grandes tensions qui le poussent a' agir de fac°on errone¤e.
Dans le syste'me coeur-te“te est situe¤e une soupape de su“rete¤, a'
savoir le larynx, relie¤ au chakra de la gorge. Nous n’avons jamais
parle¤, jusqu’a' pre¤sent, de ce chakra et de sa ve¤ritable fonction
parce que le temps n’e¤tait pas mu“r pour le faire. C ’est pourquoi
il suffit de dire a' ce sujet que l’ homme dialectique abuse du la-
rynx pour re¤agir aux tensions accumule¤es. Le larynx est un or-
gane cre¤ateur. Parler continuellement, tenir des conversations
sans fin qui n’ont aucun contenu essentiel ou qui sont extre“ me-
ment scabreuses, constituent pour l’ homme des moyens de se de¤ -
charger de l’exce's de ses tensions. Cette re¤action se fait toujours
aux de¤pens des autres. C ’est pourquoi vous devez voir clairement
la ne¤cessite¤ pour le coeur de devenir silencieux, de devenir pur.
Si vous rendez votre coeur pur et silencieux, vous rendez e¤ gale-
ment la te“te libre pour le ro“le auquel elle est appele¤e, les organes
sensoriels fonctionneront tout a' fait autrement, et alors seule-
ment vous serez capable d’e¤ couter !
Les fre'res et les soeurs de la Gnose originelle avaient l’ habitude
de se signaler les uns aux autres cette ne¤ cessite¤. Aussi au de¤but de
leurs re¤unions faisaient-ils entendre cette parole :

ßSoyons silencieux devant le Seigneur,


afin de pouvoir ve¤ritablement e¤couter,
afin de pouvoir ve¤ritablement comprendre.ý

Nous l’avons dit, la personnalite¤ humaine est, a' la lumie're de la


philosophie herme¤tique, une proprie¤te¤ du microcosme, un pro-
duit de l’a“me-esprit. Comme telle, cette proprie¤te¤ repre¤sente
donc une incarnation du plan qui est dans l’Esprit et qui se mani-
feste dans l’a“me en tant qu’impulsion de l’Esprit. Par suite cette
proprie¤te¤, ou personnification, rassemble en elle l’Esprit, l’a“ me et
le corps, qui forment alors une tri-unite¤.

208 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
Dans l’Esprit sont contenues, outre sa nature propre, la nature
de l’a“me et la nature de cette proprie¤te¤ qu’est le corps. Dans
l’a“me, l’Esprit se refle'te ; et la proprie¤te¤, le corps, se projette vers
l’exte¤rieur. Dans le corps, les trois deviennent un. Il en re¤sulte
donc trois fois trois aspects ou neuf aspects ; et l’ homme ancien,
l’ homme nonuple appara|“ t a' nos yeux. Nous comprenons ainsi
pourquoi le nombre neuf est appele¤ le nombre de l’ humanite¤.
Dans le corps apparaissent aussi trois sanctuaires, qui sont ap-
pele¤s a' honorer la ve¤ritable tri-unite¤ humaine :
la te“te doit e“tre le sanctuaire de l’Esprit ;
le coeur, le sanctuaire de l’a“me ;
le syste'me foie-rate, que nous appelons le temple biologique, le
sanctuaire du corps. Ces trois temples doivent collaborer en par-
faite harmonie, chacun selon son e¤tat et sa vocation. Le temple
biologique est appele¤ a' re¤gler et a' entretenir tous les processus na-
turels de la personnalite¤, selon la nature de l’a“me et de l’Esprit.
Si l’orientation se de¤place vers le biologique, vers la nature dia-
lectique sur la ligne horizontale, comme c ’est le cas chez la plu-
part des hommes, le coeur et la te“te y sont subordonne¤s et nous
voyons appara|“ tre dans la personnalite¤ un processus de cristallisa-
tion ; le coeur, plein d’agitations astrales, devient un chaos et l’in-
tellect n’est capable de fonctionner que pour re¤gler la vie ordinaire
naturelle et animale. Dans ces conditions, le coeur ne saurait de-
venir silencieux devant la Gnose, devant le Seigneur; il ne fait que
refle¤ter la lutte pour l’existence, qui s’ache've toujours par la mort.

Puisque le coeur du microcosme correspond a' peu pre's au coeur


biologique et que, dans ce coeur microcosmique, demeure, prison-
nier, le veilleur silencieux, la rose, l’ homme-dieu en nous ; puis-
qu’un appel sort continuellement de cette rose vers l’e“ tre inte¤-
rieur afin de sauver du de¤sert de sable le vrai sphinx silencieux,
l’on comprend pourquoi l’Ecole re¤pe'te sans cesse a' ses e¤le'ves de
de¤placer le centre de leur vie biologique, du temple biologique vers
le temple du coeur.
Le temple du coeur est le temple de l’a“me. L‘a“me doit e“tre la lu-

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 209


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
mie're de Christ. L‘a“me doit devenir le Fils du Pe're. C ’est pourquoi
le coeur doit ce¤le¤brer a' nouveau son Bethle¤em, sa renaissance.
Cela ne signifie aucunement que le temple biologique sera de¤-
pouille¤ de son e¤clat, au contraire ! Si le temple de l’a“me redevient
lumie're, tous les processus biologiques y trouveront leur compte.
Vous ouvrirez en me“me temps la porte du Saint des Saints, leTem-
ple supe¤rieur, celui de la te“te, de l’Esprit, de la sagesse.
Nous constatons donc que la clef des myste'res gnostiques est
situe¤e dans le coeur. La', le Roi, qui est l’Esprit, doit e“tre de¤livre¤
et, conduit par la lumie're de l’a“me, replace¤ sur son tro“ne dans le
sanctuaire supe¤rieur.
C ’est pourquoi doit retentir en nous continuellement, dans
son sens profond, la parole :
Devenons silencieux devant le Seigneur !
Que nos coeurs fassent volte-face !
Ouvrons l’autel ou' le Saint est cache¤ et qu’il se re¤chauffe dans
la lumie're du soleil !
Mettons re¤solument fin au service qui a lieu dans le sanctuaire
biologique et ce¤le¤brons-le positivement dans le coeur !
Si vous y parvenez, les ondes de lumie're du salut afflueront en
vous. Elles rempliront tout votre e“tre et un manteau de lumie're
nouvelle s’e¤tendra autour de vous, tel un champ de respiration,
tel le manteau d’or des Noces. Baigne¤e dans cette immense
sphe're de lumie're, la personnalite¤ sera conduite jusqu’a' la transfi-
guration.
Apre's le re¤tablissement de l’a“me s’effectue la liaison avec l’Es-
prit vivant, la confrontation avec Pymandre. Enfin c ’est la re¤ ge¤ne¤-
ration totale de cette proprie¤te¤, de cet instrument qu’est la person-
nalite¤.
L‘ un de nos rituels dit de ce processus : ßC ’est le seul et unique
myste're que nous pre¤sente la Gnose. Du tronc abattu de l’arbre de
vie na|“ tra alors pour nous, ne¤s de la nature, un rejeton : la liaison
sera re¤tablie. Alors seulement pourra commencer le grand oeuvre
de la recre¤ation.ý
Ce commencement, c ’est dans le coeur qu’il doit e“tre ce¤le¤bre¤.

210 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
Ouvrez donc votre coeur, apre' s y avoir e¤tabli le centre de votre vie.
Rendez pur votre coeur, afin que la lumie're limpide puisse y en-
trer. Dans cette purete¤, cette harmonie, cette silencieuse limpidite¤,
le grand oeuvre s’accomplira.
Soyons silencieux devant le Seigneur, afin que l’ homme non-
uple de l’origine ressuscite de la tombe de la nature.

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 211


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
XXX

Qu’est-ce que la sagesse ?

ßQu’est-ce que la sagesse ?ý Question classique, en ve¤rite¤ !


Dans sa question, Herme's envisage la sagesse qui est le fonde-
ment de la vie universelle ; et la Gnose herme¤tique re¤pond. Cette
re¤ponse fait surgir dans notre esprit la figure d’Apollonius de
Tyane, dont il est dit ainsi que de Je¤sus : ßJ‘ai rappele¤ mon Fils
d’Egypte.ý

ßQu’est-ce que la sagesse ?

Elle est le bien, le beau, la be¤atitude, la vertu totale et l’e¤ter-


nite¤.

L‘e¤ternite¤ fait du monde un ordre, en pe¤ne¤trant la matie're de per-


manence et d’ immortalite¤.ý

Les douzie'me et treizie'me versets signalent ici le fait que la sa-


gesse divine est aussi lie¤e inde¤fectiblement a' la substance origi-
nelle, a' chaque atome. Abraxas et ses quatre e¤manations, le soleil
universel, dont naissent l’amour, la volonte¤, la sagesse et l’activite¤,
est contenu dans chaque atome. De la matie' re originelle, ou' Dieu
re¤side lui-me“me, proviennent ces proprie¤te¤s que sont, d’apre's Her-
me's, les personnalite¤s.
Dans ce processus d’e¤dification, nous voyons se produire un
e¤change de forces et d’e¤le¤ments ; matie'res et forces sont trans-for-
me¤es continuellement, par suite de quoi la personnalite¤ est sou-

212 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
mise a' un changement perpe¤tuel, a' une glorification continue,
jusqu’a' ce que, finalement, elle parvienne a' l’e¤quilibre parfait
avec le Nou“s et l’a“me, avec Pymandre et Herme's, avec l’a“me-
esprit. L‘e“tre entier se trouve alors dans l’immuabilite¤.
Ainsi voyons-nous comment Dieu, l’e¤ternite¤, le monde, le
temps et le devenir se confondent. Dieu et sa cre¤ature, dans cet
e¤tat d’e“tre, s’unissent. Alors Dieu est dans le Nou“s, le Nou“s est
dans l’a“me, l’a“me est dans la matie're, et tout cela a' travers l’e¤ter-
nite¤.
Que, dans la manifestation universelle conside¤ re¤e herme¤tique-
ment, Dieu et la cre¤ature forment une unite¤, nous fait comprendre
pourquoi nous parlons, dans l’Ecole Spirituelle Gnostique de la
Rose-Croix d’Or, d’ßunite¤ de groupeý. Essayons de pe¤ne¤trer pro-
fonde¤ment cette notion. Si vous conside¤rez que le champ de l’Es-
prit, le champ de l’a“me et le champ de la subtance originelle sont
inse¤parables, vous comprenez imme¤diatement que, vue dans la
lumie're de la Gnose, la se¤paration, la division, est une absurdite¤.
L‘existence cloisonne¤e, l’individualisme exacerbe¤, le ßje suisý si
caracte¤ristique de l’occidental surtout, sont contraires a' la nature
du Logos. Nous lisons en effet au verset 17:

ßCe grand corps qui englobe tous les corps est rempli inte¤ rieure-
ment, et enveloppe¤ exte¤rieurement, par une a“ me pe¤ne¤tre¤e de
conscience-esprit, pe¤ne¤tre¤e de Dieu, une a“me vivifiant tout
l’ univers.ý

En d’autres mots, la manifestation universelle est une unite¤ de


groupe magnifique, formant non pas un troupeau, ainsi que l’en-
visagent les syste'mes totalitaires de l’e¤glise et de l’e¤tat, et a' la ma-
nie're dont le ßGrand Jeuý s’efforce de l’organiser, comme nous en
avons parle¤ dans notre livre De¤masque¤ ; non pas, donc, une unite¤
de groupe par contrainte, mais l’unite¤ de la ve¤ritable intelligence,
en liberte¤ totale, la mosa|« que d’or des a“mes libres, l’unite¤ de la
lumie're, l’unite¤ de la re¤alite¤ divine du Septie'me Rayon, l’unite¤
et la re¤alite¤ de la septuple lumie're parfaite.

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 213


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
Vous savez qu’il existe des lois cosmiques de rayonnement ; la
loi de rayonnement qui a pouvoir sur l’ humanite¤ actuelle, et a' la-
quelle la Jeune Gnose veut pleinement re¤pondre, est la loi du
septie'me rayon, rayon qui veut nous conduire dans la ve¤ ritable
unite¤ de groupe.
La lumie're est toute en tous. Dans la lumie're, et par l’action de
Dieu, le cre¤ateur de tout bien, Seigneur et Prince de l’ordre entier
des sept domaines cosmiques, tous les contrastes et toutes les dis-
semblances s’unissent et se fondent ensemble dans l’amour, li-
sons-nous au verset 30.
C ’est pourquoi nous ne tendons pas vers une fraternite¤ au sens
e¤troit du terme, une fraternite¤ que, dans ce monde, on nomme de¤-
mocratie ; nous aspirons au grand amour dont parle Je¤ sus-Christ.
A celui qui de¤sire franchir la porte des Myste'res gnostiques, il est
donne¤ de contempler cette nouvelle et puissante image du
monde, de voir en particulier que tout est pe¤ne¤tre¤ d’a“me ; que
tous les e“tres sont mu“s, selon leur propre nature, par les rythmes
des lois de rayonnement, mais dans une unite¤ supe¤rieure. Cette
unite¤ de tout en tous doit devenir, pour chaque e¤le've de l’Ecole
Spirituelle Gnostique, une notion dont vous ne pouvez que tre' s
difficilement vous former maintenant une image exacte.
L‘ homme gnostique libe¤re¤ sait que cette unite¤ existe, aussi bien
avec ceux qui sont du co“te¤ droit qu’avec ceux qui sont du co“te¤ gau-
che, dit le verset 34. Peut-e“tre savez-vous ce qu’on envisage par la' .
Le chemin de droite est celui de qui cherche Dieu positivement,
consciemment, le chemin du de¤pe¤rissement du moi, de la nais-
sance de l’a“me et de la libe¤ration finale. Le chemin de gauche est
celui de qui s’e¤carte de Dieu, le chemin de l’erreur, de l’aveugle-
ment et de l’illusion.
Fondamentalement, nous sommes e¤loigne¤s de tous ceux qui
vont le chemin de gauche, puisque nous nous adaptons a' la loi
universelle qui gouverne l’e¤tat d’a“me vivante. Mais pratiquement
nous ne nous conside¤rons se¤pare¤s de rien ni de personne. Car tout
et tous constituent une unite¤ absolue. C ’est pourquoi l’amour de
Dieu s’adresse aussi a' tout ce qui est inharmonieux, a' tout ce qui

214 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
de¤vie de la loi universelle. Il ne l’abandonne jamais. Il accompa-
gne l’ homme sur tous ses chemins, jusqu’a' ce que, dans sa force,
celui-ci se re¤ge¤ne're.
Comment ope're l’amour de Dieu ? Les rayonnements, sous
leurs diffe¤rents aspects, constituent ensemble une unite¤, une loi
unique, un seul ordre de rayonnement supe¤ rieur. Cette loi de
rayonnement, c ’est Abraxas, l’amour unique, le soleil universel
enfoui en tout et en tous. Ceux qui s’adapteront harmonieuse-
ment a' la loi de l’amour e¤ternel, e¤prouveront sa fe¤licite¤. Mais
ceux qui resteront en disharmonie se bru“leront a' cette lumie're
qui devient alors un feu. Celui qui perturbe la cohe¤ sion fonda-
mentale subit les conse¤ quences de cette perturbation qu’il attire
sur lui-me“me. Car il n’y a qu’une seule loi de cohe¤ sion, la loi du
septie'me rayon, la loi de la ve¤ritable unite¤ de groupe, la loi aussi du
Corps Vivant de la Jeune Gnose.
C ’est pour cette raison que la philosophie herme¤tique fait une
distinction entre la lumie're et le feu. La lumie're est la douce cha-
leur de l’amour divin ; le feu, lisons-nous, est le tourment de ce
me“me amour. Mais dans ce feu, donc par ce tourment, l’amour
tout-puissant prouve sa pre¤sence et son activite¤, afin que tout et
tous se libe'rent finalement sous la douce caresse de la lumie' re.
ßSache,ý dit le verset 41, ßque tout corps vivant est compose¤ de
matie're et d’a“me, tant l’ immortel que le mortel, tant celui qui
est pourvu de raison que celui qui en est prive¤ .ý
On demandera maintenant : cette intervention divine a-t-elle
lieu en tout et en tous au sens absolu ? Oui, elle pe¤ne'tre la nature
vivante entie're, tous les re'gnes naturels, avec les conse¤ quences le
plus lointaines ; y compris donc les sphe'res infernales, tout ce qui
est horreur et venin. Finalement, pensez-y bien, chaque chose et
chaque e“tre, aussi de¤ge¤ne¤re¤ soit-il, puise des possibilite¤s et des for-
ces dans le grand re'gne septuple de l’a“me. Ce qui, dans ce re'gne,
est inharmonieux, ne peut e“tre converti, corrige¤, gue¤ri que par la
loi de l’amour universel qui ne de¤laisse rien ni personne.
Songez a' ce qui se passe dans notre partie du monde : la multi-
tude des proble'mes, l’angoisse de la masse, cette haine et ces dan-

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 215


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
gers effrayants ! Pensez-vous que la violence, le sang et les larmes
soient une solution ? Non, il n’y a qu’une seule solution : la force
de l’amour, le feu de l’amour divin.
Cet amour doit donc descendre jusqu’au bas-fond de la chute
pour pouvoir servir, au moment pre¤ cis, les e“tres qui ont besoin
d’aide. Les magnifiques conse¤ quences de l’amour divin, qui
porte tout, furent reconnues et de¤montre¤es par maints auteurs
dans la litte¤rature mondiale. Songez, par exemple, a' Jacob Wasser-
mann dans son magnifique ouvrage Christian Wahnschaffe.
Songez a' des figures comme le Bouddha qui refusait de tuer
jusqu’a' la plus infime cre¤ature.
Le sauvetage de tout ce qui a sombre¤, le re¤tablissement de l’ har-
monie universelle n’est possible que par l’amour. C ’est pourquoi
Siegfried lutte contre le dragon ; c ’est pourquoi Herme' s pose le
pied sur le serpent sifflant. L‘e¤pe¤e que manie Siegfried tout
comme Herme's n’est pas l’e¤pe¤e de la violence, de la haine, de la
menace et de la mort ; c ’est l’e¤pe¤e du feu de l’amour divin, qui les
rend invincibles.
Si vous comprenez cela, vous savez alors que l’ordre de nature
que nous appelons nature de la mort n’est pas non plus sans es-
poir. Nous distinguons dans l’Ecole de la Rose-Croix d’Or la na-
ture de la mort et la nature de la vie. Nous sommes force¤ s de faire
cette distinction parce que nous devons tenir compte d’un e¤tat de
fait, et vous apprendre a' vous tourner de la manifestation du ßfeuý
vers la ßlumie'reý. Il faut d’abord entrer dans la lumie're et, partant
de cette lumie're, transformer le feu en lumie're, au service du
monde et de l’ humanite¤.
Toutefois il n’y a en re¤alite¤ qu’une seule Nature, un seul
Royaume. En tant qu’ homme-a“me, vous ne pouvez faire inte¤-
rieurement aucune distinction. Il faut bien, pour des raisons pra-
tiques, pour discerner votre chemin, pour de¤terminer clairement
votre but, faire la distinction et dire : ßJe me tourne vers la lu-
mie're.ý Mais de's que vous vous e¤levez dans la lumie're, une ta“che
magnifique vous attend : servir l’ humanite¤, avec toutes les conse¤-
quences que cela entra|“ ne.

216 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
Si vous continuez a' faire la se¤paration, vous agissez comme les
gens ordinaires, dit le verset 60 du deuxie'me livre d’Herme's :

ßLe changement, l’ homme ordinaire l’appelle mort, parce que


le corps se dissout et que la vie se retire dans l’ invisible.ý

Cependant, n’est-il pas merveilleux que la lumie' re devienne feu,


afin que ce qui est consume¤ devienne lumie're ? N‘avonsnous pas
tous subi dans notre vie la bru“lure du feu, le brasier du tourment,
le brasier de la purification, le brasier qui consume l’infe¤ rieur afin
que, de ce feu consumant, se de¤ploient les ailes du nouvel oiseau
de feu ?
Mais entrons maintenant dans des re¤flexions plus hardies qui
surgissent de la connaissance de Dieu et conside¤ rons tous les as-
pects de la notion d’ßomnipre¤ senceý.
Nous savons que ßtout est en Dieuý, donc e¤galement votre
a“me rene¤e ^ si vous la posse¤dez de¤ja'. ßTout est en Dieuý, non
pas dans un lieu de¤termine¤ toutefois, car un lieu, dit Pymandre
au verset 70, est mate¤riel et immobile. Et nous avons vu que le
corps de l’a“me et la personnalite¤ libe¤re¤e sont des proprie¤te¤s de
l’a“me-esprit. Esprit, a“me et corps forment une tri-unite¤. Ceci
nous fait de¤couvrir que le microcosme re¤ge¤ne¤re¤, en tant qu’unite¤
perdue en Dieu, est omnipre¤ sent, universel.
L‘ univers entier, ou' l’Esprit, l’a“me et le corps vivent en unite¤,
est plein d’a“me et de conscience-esprit.Tout cela forme une unite¤
de groupe, ce qui veut dire que la conscience de l’a“ me, conside¤re¤e
isole¤ment, est en me“me temps une conscience d’omnipre¤ sence.
C ’est pour cela que le microcosme re¤ge¤ne¤re¤ est omnipre¤sent, uni-
versel.
Partant de ce point de vue, nul ne comprend mieux et ne saisit
davantage que celui qui est de¤livre¤ de la nature de la mort ; nul
n’est plus rapide et plus puissant ; l’a“ me-esprit re¤ge¤ne¤re¤e est plus
intelligente, plus rapide, plus puissante que tout, dit le verset 71.

ßOrdonne,ý dit Pymandre a' Herme's aux versets 72 a' 74, ßa' ton

(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 217


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
a“me d’aller aux Indes, et elle y sera plus vite que tu ne l’as
ordonne¤. Ordonne-lui d’aller vers l’oce¤an, et elle y sera instanta-
ne¤ment. ordonne-lui me“me de s’e¤lever jusqu’au ciel : elle
n’aura pas besoin d’ailes pour le faire. Rien ne peut l’en empe“ -
cher, ni le feu du soleil, ni l’e¤ther, ni la re¤volution du ciel, ni les
corps des e¤toiles : en sillonnant tous les espaces, elle s’e¤ le'vera
dans son vol jusqu’au dernier corps ce¤leste le plus e¤loigne¤.ý

A qui de¤sire cette liberte¤ absolue, elle sera accorde¤e. Rien ne


pourra l’empe“cher de l’acque¤rir, a' condition e¤videmment qu’il
parcoure le chemin exige¤.
Aussi, comprenez quel pouvoir vous posse¤ dez. Ce pouvoir
d’universalite¤, vous l’avez de¤ja' ; il repose en vous, seulement
vous ne l’avez pas encore employe¤. Vous e“tes encore trop cram-
ponne¤ aux choses ordinaires.Vous avez les yeux encore trop fixe¤ s
sur les images apparentes du plan horizontal.Vous vous retenez
vous-me“me en bas.
Portez vos regards dans l’omnipre¤sence. Libe¤rez votre a“me et
vous re¤aliserez en vous-me“me la toute-puissance divine. Libe¤ rez
en vous le pouvoir d’universalite¤ en parcourant le chemin de la
Gnose, de la Lumie're. Alors un jour il sera dit de vous aussi :

ßJ‘ai rappele¤ mon Fils d’Egypte.ý

218 (c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)


Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas) 219
Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)
Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)
Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)
Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org
(c) Copyright Rozekruis Pers - Haarlem (Pays Bas)
Exemplaire disponible intégralement en téléchargement gratuit
sur www.septenaire.com et www.rose-croix-d-or.org

Vous aimerez peut-être aussi