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COMMENT L’ÉVITER
La cavitation n’est pas un phénomène nouveau, mais il est grandissant.
Bien qu’aucun chiffre n’existe, ce n’est pas mentir de dire que durant ces cinq dernières
années, les cas de cavitation dans les pompes ont fortement augmentés.
En fait, 9 fois sur 10, les problèmes des pompes ne proviennent pas des pompes mais,
comme la cavitation, d’une mauvaise détermination ou d’un défaut d’entretien.
Les problèmes des pompes causés par la cavitation, comme les vibrations, peuvent être
graves et peuvent conduire à une destruction mécanique de la pompe. La cavitation peut
réduire la durée de vie initiale de de 10/15 ans à seulement 2 ans dans les cas les plus
extrêmes.
Mais pourquoi la cavitation augmente-elle alors qu’il y a 20 ans, c’était un phénomène rare ?
Je crois qu’une de ces raisons tient au fait que les ingénieurs des différentes industries,
comme l’industrie de l’eau, sont aujourd’hui incapables de choisir parmi un très large choix
des différentes technologies. Il est pour eux inutile d’être expert dans les domaines de la
cavitation et des dimensionnements.
La vérité sur ce sujet, c’est que la présence de cavitation est essentiellement due à une
mauvaise détermination et une méconnaissance flagrante de ses causes.
Ce document étudie les causes et les effets de la cavitation ainsi que les moyens et
méthodes à suivre pour un bon dimensionnement.
Les solutions possibles pour les installations provoquant de la cavitation sont discutables
mais quelques-unes peuvent devenir très chères et dérangeantes.
La bonne nouvelle est que la cavitation et ses effets sur la maintenance et les couts de
réparation peuvent être évitées.
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La pression de vapeur est définie par la pression à laquelle les molécules du liquide se transforment en vapeur. Il est à
noter que la pression de vapeur pour tous les liquides varie avec la température.
Il est important de comprendre que la pression de vapeur et la température sont liées. Une bouteille à moitié vide
soumise à un vide partiel va commencer à bouillir sans apport de chaleur.
A 5°C la densité est de 1000 et la gravité spécifique est de 1. A 100°C la densité est de 958 et la gravité spécifique est
de 0.96. Les changements sont notables mais pas importants.
La variabilité de de la pression de vapeur
A 5°C elle est de 872, mais à 100°C elle est de 101000 ce qui est énorme en
termes de pression. Cela signifie que pour une combinaison de pression et
de température dans le tableau, le liquide (l’eau dans notre cas) va
vaporiser et bouillir. Par exemple, un verre d’eau soumis à une pression de
2337 N/m² à 20°C va commencer à bouillir.
Quand la cavitation apparait des bulles se forment ; comme la pression dans la pompe augmente, ces bulles s’écoulent
dans une sorte d’implosion, qui est aussi violente qu’une explosion. Cette implosion provoque des ondes de chocs qui
se déplacent à travers le liquide et percutent la turbine en causant des dégâts mécaniques.
L’impact de la cavitation sur une pompe
La cavitation provoque une altération des caractéristiques, des
dégâts mécaniques, du bruit et des vibrations qui peuvent conduire
à la destruction complète de la pompe. Souvent le premier
symptôme est la vibration. Il faut noter que les vibrations
endommagent également d’autres composants tels que l’arbre, les
roulements et les joints
La photo ci-dessous illustre les dégâts subit par une turbine sur
laquelle des parties ont disparues.
NPSH est défini par la différence entre la pression disponible à l’entrée de la pompe et la pression de vapeur du
liquide. Il est important de garder en mémoire que la pression de vapeur est différente en fonction des liquides et
qu’elle varie en fonction de la température et de la pression atmosphérique.
Il est également important de se rappeler que la pression disponible à l’entrée de la pompe est ce qui reste après le
décompte des pertes par friction, des pertes dues à la vitesse et des pertes aux entrées et sorties du système de
pompage.
Durant la détermination, il est indispensable de calculer toutes les pertes par friction, les pertes d’entrée et sortie et
les pertes du processus générées dans les canalisations pour définir la pression d’aspiration disponible à la pompe.
Malheureusement, quand la pompe est installée nous subissons la pression nette disponible à la pompe.
Le NPSHa n’a rien à voir avec la pompe, c’est un système de la valeur spécifique. C’est la pression disponible à
l’extrémité de la canalisation pour la connexion de la pompe et est complétement indépendant de la pompe qui va y
être installée. C’est en fait la différence entre la pression à l’entrée de la bride de la pompe et la pression de vapeur
de cette installation et doit être déterminée au dimensionnement de la pompe en tenant compte des paramètres
d’aspiration de l’ensemble.
Le NPSHa est spécifique au site en question et est déterminé par le dimensionnement du système.
Il est important de noter que la pression disponible à l’entrée de la pompe est ce qui reste après soustraction de
toutes les pertes décrites plus haut.
NPSHr NET PSITIVE SUCTION HEAD required
Le NPSHr est une caractéristique de la pompe et n’a aucun rapport avec le système. Toutes les pompes ont un NPSHr
différent et les valeurs peuvent être obtenues auprès des constructeurs.
Le NPSHr est défini comme la pression d’aspiration minimum requise à l’entrée de la pompe. Cette valeur ne doit pas
être prise pour suffisante pour garantir que la cavitation n’apparaitra pas parce qu’elle est mesurée au moment où la
cavitation apparait. Le niveau de cavitation est mesuré comme étant le point auquel l’aspiration chute de 3%, c’est
pour cela qu’il faut s’assurer que le NPSHa est plus grand que le NPSHr en prévoyant une marge.
La règle d’or est de s’assurer d’avoir une marge suffisante pour éviter toute cavitation. Cette valeur de marge est
souvent spécifiée par des tableaux standards et les constructeurs offrent toujours leurs conseils. Typiquement une
marge de 1.5 m est suffisante. Le NPSHa est une caractéristique du système qui peut être contrôlée.
Mon conseil est de concentrer tous les efforts sur le dimensionnement pour garantir un NPSHa suffisant du système.
Comprendre la cavitation
L’illustration ci-dessous est une coupe de l’entrée d’une pompe et de
sa turbine. On distingue 5 positions figurants le flux du liquide dans la
pompe (de 1 à 5), il est évident que cela correspond à un flux à volume
constant.
La raison est que l’augmentation de la vitesse crée une pointe de vitesse qui est de l’énergie perdue. Idéalement, on
souhaite de la pression pas de la vitesse. C’est le même effet quand o pince un tuyau d’arrosage, le flux reste le même,
mais la vitesse augmente par pincement à la sortie du tuyau. L’eau sortant du tuyau à une grande vitesse mais à la
pression atmosphérique.
Quand la pression aux différentes positions à travers la pompe reporter sur un graphique cela donne la courbe ci-
dessous
Cette courbe démontre que la pression à travers la turbine chute et augmente de nouveau à la sortie. Cela est dû au
diamètre de l’œil de la turbine plus petit que la section de la canalisation et au fait que la turbine donne de l’énergie
au liquide, augmentant ainsi sa pression
Bons et mauvais graphique d’un système de pompage
Le graphique ci-dessous montre les variations de pression
dans une turbine avec 2 lignes tracées pour représenter la
pression de vapeur des différents liquides pompés.
La courbe de NPSHr d’une pompe est obtenue gace aux tests de fonctionnement à différentes hauteurs et débits. Les
débits / pressions sont mesurés ainsi que la pression d’aspiration. L’aspiration de la pompe est ensuite réduite afin de
simuler une réduction du NPSHa, jusqu’à ce que le débit de a pompe chute de 3%. ce point d’aspiration est enregistré
avec le débit pour déterminer un point de NPSHr en fonction de la courbe débit / pression.
Les tests sont répétés à différents débits et pression, jusqu’à obtention de suffisamment de points pour tracer une
courbe
La cavitation dans une installation peut être éliminée de deux façons seulement. La première est d’accroitre le NPSHa
à la pompe ou réduire le NPSHr par la pompe
Pour accroitre le NPSHa, cela dépendra du système et de sa nature. On peut augmenter la pression d’entrée dans la
pompe ou réduire les pertes de frottements dans la canalisation en en réduisant les coudes et composants.
La deuxième solution serait de remplacer les pompes par des modèles ayant un NPSHr plus faible.
Il n’y a pas d’autre alternative que de bien déterminer la pompe sans considération de cout immédiat.
Écrit par : Bob Went (Group Consultant) Xylem Water Solutions UK Ltd