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MINISTERE DES MINES ET DE LA GEOLOGIE
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MINISTERE DE L'ENVIRONNEMENT ET DU DEVELOPPEMENT DURABLE (MEDD)
Direction de l’Environnement et des Etablissements Classés (DEEC)
Initié par
Rapport Provisoire
Préparé par
Janvier 2022
GCO Tropica
Liste de distribution
Destinataire 1 : GCO (Initiateur du Projet)
Destinataire 2 : Direction de l’Environnement et des Etablissements Classés – DEEC –
Signataires
Ce rapport a été élaboré par Tropica Environmental Consultants (Tropica), dans le cadre d’un contrat
de service avec Grande Cote Operations SA (GCO), pour l’EIES du projet d’expansion de GCO (le
Projet).
Il est préparé (1) par l’équipe d’experts proposés dans l’offre de Tropica ; (2) suivant les termes de
référence validés par la DEEC ; et (3) avec des données et informations connues de l’équipe d’experts,
disponibles et accessibles. En préparant ce document, Tropica et son expert ont mis en œuvre leurs
compétences, leur professionnalisme, des soins et une diligence raisonnable.
Les données et informations contenues dans ce document sont basées sur des visites de sites, des
interviews de personnes compétentes, la revue documentaire et le retour d’expériences dans des
études et projets similaires.
En tout état de cause, Tropica n'endosse aucune responsabilité découlant de l'utilisation du contenu de
ce rapport par toute personne autre que ses destinataires.
Figure 4-31 : Bilan hydrique à la station de Thiès entre 1980 et 2017 ................................................. 74
Figure 4-32 : Dynamique de l’exploitation de la nappe du Maestrichtien dans la zone du Littoral ...... 75
Figure 4-33 : Exploitation annuelle des forges CB – captages annuels ............................................... 75
Figure 4-34 : Distribution spatiale de la conductivité électrique de la nappe superficielle (nov. 2020). 76
Figure 4-35 : Evolution spatiale et temporelle de la CE de la nappe profonde ..................................... 77
Figure 4-36 : Evolution spatiale et temporelle de la CE de la nappe profonde ..................................... 77
Figure 4-37 : Évolution récente de la CE sur les piézomètres PZ1, PZ2 et PZ3 .................................. 78
Figure 4-38 : Evolution de la conductivité électrique au niveau des forages profonds ......................... 79
Figure 4-39 : Distribution spatiale des teneurs en Chlorure de la nappe superficielle .......................... 79
Figure 4-40 : Distribution spatiale des teneurs en nitrate de la nappe superficielle .............................. 80
Figure 4-41 : Distribution spatiale des facies chimiques des eaux de la nappe profonde .................... 81
Figure 4-42 : Diagramme de Wilcox des eaux de la nappe superficielle .............................................. 82
Figure 4-43 : Pouvoir alcalinisant des eaux de la nappe profonde ....................................................... 82
Figure 4-44 : Répartition des tiges par classe de diamètre ................................................................... 95
Figure 4-45 : Répartition des individus par classe de hauteur .............................................................. 95
Figure 4-46 : Recouvrement des espèces ligneuses ............................................................................ 96
Figure 4-47 : Localisation des placettes inventoriées dans la zone d’expansion ................................. 98
Figure 4-48 : Localisation des RNC de Darou Khoudoss et de Diokoul Diawrigne ............................ 117
Figure 4-49 : Localités de la zone d’étude .......................................................................................... 119
Figure 4-50 : La pyramide sanitaire du Sénégal ................................................................................. 128
Figure 4-51 : Etablissements touristiques dans la zone d’étude ......................................................... 136
Figure 5-1 : Éléments clés de l’engagement des parties prenantes (SFI, 2007) ................................ 144
Figure 6-1 : Logigramme de l’étude de dangers ................................................................................. 156
Figure 6-2: Composition moyenne d’une huile usagée ....................................................................... 160
Figure 6-3: Répartition des accidents par typologie ............................................................................ 175
Figure 6-4: Répartition des accidents par typologie ............................................................................ 176
Figure 7-1 : Diagramme d’évaluation des impacts .............................................................................. 211
Figure 7-2 : Profondeur de la nappe au niveau des zones d’exploitation ........................................... 233
Tableau 6-11: Synthèse des résultats d’analyse et les niveaux de risques ........................................ 179
Tableau 6-12 : Grille d’estimation des niveaux de probabilité et de gravité ........................................ 203
Tableau 6-13 : Matrice de criticité ....................................................................................................... 203
Tableau 6-14 : Inventaire des unités de travail et situations dangereuses ......................................... 204
Tableau 6-15 : Analyse des risques professionnels initiaux et présentation des risques résiduels ... 205
Tableau 7-1 : Matrice d’identification des impacts potentiels du Projet .............................................. 209
Tableau 7-2 : Description des critères des impacts ............................................................................ 211
Tableau 7-3 : Matrice de détermination des conséquences des impacts négatifs ............................. 213
Tableau 7-4 : Classes de probabilité ................................................................................................... 214
Tableau 7-5 : Matrice d’importance globale des impacts .................................................................... 214
Tableau 7-6 : Estimation des niveaux sonores en fonction de la distance ......................................... 259
Tableau 7-7: Cartographie de l’exposition des villages en fonction de la distance et le niveau de bruit
de voisinage reçu ................................................................................................................................ 260
Tableau 8-1 : Résumé des impacts potentiels et mesures d’atténuation à la phase de préparation et
d’installation ......................................................................................................................................... 271
Tableau 8-2 : Résumé des impacts potentiels et des mesures d’atténuation à la phase d’exploitation
............................................................................................................................................................. 275
Tableau 8-3 : Mise en œuvre et coût des mesures d’atténuation à la phase d’installation ................ 288
Tableau 8-4 : Mise en œuvre et coût des mesures d’atténuation à la phase d’exploitation ............... 292
Tableau 10-1: Mise en œuvre et coût estimatif des mesures de renforcement institutionnelles ........ 311
SIGLES/ABREVIATIONS SIGNIFICATIONS
1. INTRODUCTION
Cette section introductive de l’étude d’impact environnemental et social (EIES) du Projet
d’Expansion de GCO (le Projet) comprend une description du contexte du Projet, son initiateur,
sa justification et sa consistance ; le but, les objectifs et la portée de l’EIES ; une présentation
de la méthodologie de l’étude ; le contenu du rapport et une présentation de son auteur.
1.1. Le Contexte du Projet
Depuis quelques années le Sénégal a impulsé une nouvelle dynamique au secteur minier,
orientée, entre autres, vers la promotion des investissements privés auxquels la politique
sectorielle accorde une grande importance. Un objectif de cette politique est de lever les
contraintes qui empêchent de pleinement valoriser le potentiel minier dont recèle le pays et
qui est, jusqu’à une période récente, sous exploité.
Le Plan Sénégal Emergent (PSE) constitue le cadre fondamental de la politique nationale de
développement du pays pour les prochaines décennies, et l’une de ses orientations est
d’exploiter le potentiel minier national et assurer l’émergence d’industries structurées autour
de ces ressources. Ainsi le développement des ressources minières figure parmi les actions
visées dans le Plan d’Actions Prioritaires du PSE.
La région de Thiès, qui abritera le démarrage du Projet d’expansion de GCO, est la première
des quatorze régions du Sénégal en termes de développement du secteur minier et la société
GCO est la première société minière dans cette région où elle mène ses opérations
d’exploitation depuis 2014.
Présente dans les communes de Méouane et Darou Khoudoss (département de Tivaouane,
région de Thiès) jusqu’à maintenant, les opérations de GCO seront étendues, à partir de 2022,
à la région de Louga qui abrite la partie nord de la concession minière. A partir de cette année
les activités minières auront lieu dans les communes de Kab Gaye, Diokoul Diawrigne et
Thiepp, toutes situées dans le département de Kébémer.
1.2. L’initiateur, la justification et la consistance du Projet d’expansion de GCO
GCO est une société de droit sénégalais détenue par Tizir (détenu à 100% par la société
française ERAMET) et l’Etat du Sénégal. Ces deux actionnaires de GCO, à savoir Tizir et l’Etat
du Sénégal, détiennent respectivement 90 et 10%. ERAMET est une entreprise minière et
métallurgique présente sur cinq continents et dans vingt pays.
Créée en 2011, la société Tizir détient deux sites : GCO, au Sénégal, qui produit des sables
minéralisés, principalement de l’ilménite et du zircon ; TiZir Titanium and Iron (TTI), en Norvège
qui produit du laitier de dioxyde de titane et de la fonte de haute pureté à partir de l’ilménite
provenant de GCO.
L’activité de GCO consiste en l’exploitation de minéraux lourds contenus dans le sable de
dunes. Pour exploiter les minéraux lourds dans sa concession, GCO a utilisé jusqu’à présent
la méthode par dragage. Mais celle-ci a ses limites puisqu’elle ne permet pas toujours
d’alimenter l’usine de manière optimisée. C’est ainsi que GCO a décidé de développer, en
plus de la drague, une méthode d’extraction plus sélective pour valoriser davantage le
gisement, et augmenter le tonnage total des réserves minières.
Le Projet d’expansion est centré sur l’augmentation de la quantité de sable à minéraux lourds
traité d’une part et l’augmentation de la capacité de concentration de l’une l’usine de
concentration d’autre part. Ainsi, du point de vue technique, le Projet d’expansion comprend
deux composantes : le dry minining, assimilé à une carrière à laquelle est ajointe une unité
appelée Dry Mining Unit (DMU) et l’augmentation des spirales à l’usine de concentration ou
WCP.
1.3. But, objectifs et portée de l’EIES
La mise en œuvre du Projet d’expansion présenté ci-avant requiert la prise en compte des
conséquences environnementales et sociales qu’il pourrait générer, du fait notamment qu’il
comprend des activités susceptibles d’entraîner des répercussions négatives sur le milieu
naturel et humain.
Par ailleurs, le code de l’environnement du Sénégal (2001) et de celui des mines (2003/2016)
ont fixé des obligations aux projets miniers dans le domaine de l’environnement, dont la
réalisation d’une étude d’impact préalable à toute activité d’exploitation. Ainsi, l’EIES se justifie
par l'obligation à laquelle l'initiateur du Projet est soumis au regard des exigences
environnementales applicables au Projet ; mais aussi, par la volonté de GCO de mener ses
opérations dans le respect des principes de durabilité environnementale et sociale.
Deux objectifs majeurs sont visés dans cette EIES : évaluer les conséquences de la réalisation
du Projet sur l’environnement biophysique et humain et proposer des mesures à mettre en
œuvre pour éviter, atténuer ou compenser les impacts jugés négatifs, conformément à la
procédure d'EIES au Sénégal qui est régie par le Code de l'Environnement et les textes y
afférents. Aussi, l'EIES est réalisée conformément aux bonnes pratiques internationales en
matière d’environnement. In fine, cette EIES doit permettre de s’assurer que les activités du
Projet sont compatibles avec les niveaux de sensibilités environnementales des sites d'accueil,
et conformes aux exigences réglementaires définies pour leur protection.
Le Plan de Gestion Environnemental et Social (PGES), qui découle de l’évaluation
environnementale, définit des mesures à mettre en œuvre pour atténuer les impacts négatifs
ainsi que les modalités de leur mise en œuvre, suivi et surveillance. Le PGES détermine
également les dispositions institutionnelles à prendre en compte durant la mise en œuvre du
projet, y compris celles relatives à la communication et au renforcement des capacités.
Enfin, pour ce qui concerne la portée, il convient de préciser que l’EIES, tout comme le PGES,
concernent la zone d’influence du projet et tout le cycle de celui-ci.
1.4. Méthodologie de l’EIES
La méthodologie de l’EIES comprend une description détaillée du Projet et une caractérisation
des milieux récepteurs susceptibles d’être affectés par le Projet. L’évaluation des effets sur
chacune des composantes environnementales et sociales a été faite en tenant compte des
trois phases clés du Projet : la phase d’installation des équipements et du matériel
d’exploitation, la phase d’exploitation et la phase de réhabilitation et de fermeture. Pour
chacune de ces phases, l’auteur de l'étude a choisi les activités du projet qui sont susceptibles
de générer des impacts positifs ou négatifs (sources d’impacts) sur les différents récepteurs.
Ainsi, la réalisation de l’EIES est centrée sur (1) la description des activités du projet,
notamment celles associées à des risques et impacts ; (2) la description des conditions
environnementales et sociales de la zone d’implantation et la zone d’influence du projet ou
situation de référence ; (3) la consultation des parties prenantes, au niveau national, régional
et local et (4) l’identification et l’analyse des risques et impacts environnementaux et sociaux
positifs et négatifs auxquels on peut s’attendre avec la mise en œuvre des activités projetées
aux différentes phases du Projet.
En plus du retour d'expériences sur des projets similaires, l’évaluation des impacts a été
effectuée en tenant compte des exigences légales et règlementaires dont celles du Code de
l’environnement du Sénégal et des textes y afférents. Elle a également pris en compte les
exigences des codes sectoriels lorsqu’elles sont applicables au Projet, les résultats des
consultations menées dans le cadre de l'étude ainsi que des normes et directives
internationales en matière de durabilité environnementale et sociale.
Pour la conduite de l’EIES, le consultant a mené des investigations de terrains et consulté des
documents traitant des sujets étudiés ont été revus ; lesdits documents sont listés dans la
bibliographie à l’annexe 1 du rapport qui est rédigé conformément aux termes de référence à
l’annexe 2.
1.5. Structure rapport d’EIES
Conformément à l’arrêté ministériel n° 9472 MJEHP-DEEC en date du 28 novembre 2001
portant contenu du rapport de l’Etude d’impact environnemental, toutes les données et
informations collectées et analysées pendant la conduite de l’étude sont présentées dans le
présent rapport qui est structuré en trois onze chapitres :
2. DESCRIPTION DU PROJET
La société Grande Côte Opérations (GCO) a initié un projet d’expansion de ses activités
d’exploitation de sable à minéraux lourds (le Projet) dans sa concession située sur la grande
côte du Sénégal. Ce Projet est décrit dans ce chapitre. Cette description comprend le contexte
et la justification du Projet ; une présentation de GCO, l’initiateur du Projet et une description
du Projet, y compris ses différentes phases, avec les équipements, le matériel et les activités
prévus dans chacune d’elles.
2.1. Contexte et justification du Projet
2.1.1. Le contexte
2.1.1.1. Historique du projet grande côte
GCO est attributaire d’une concession minière par décret n°2007-1326 du 2 novembre 2007,
pour l’exploitation de zircon, d’ilménite, de rutile, de leucoxène et d’autres minéraux associés.
Ladite concession est située dans la grande côte du Sénégal.
Le projet d’exploitation a fait l’objet d’une étude de faisabilité, y compris une étude d’impact
environnemental et social (EIES) en 2005-2006, à l’issue de laquelle le projet a obtenu le
certificat de conformité environnementale en 2008. Le Plan de Gestion Environnemental et
Social (PGES) élaboré dans le cadre de cette EIES a été actualisé en 2014, au démarrage de
l’exploitation.
Après une phase de construction de 2012 à 2014, la production a démarré en 2014 et se
poursuit. La concession minière couvre une période de 25 ans renouvelable à partir de 2007.
Dans le plan minier actuel qui est basé sur l’estimation des ressources exploitables,
l’exploitation pourrait aller jusqu’en 2046.
2.1.1.2. Activités en cours à GCO
La production consiste en trois principales étapes : (1) l’extraction de sable dunaire ; (2) la
concentration des minéraux lourds qui sont contenus dans ce sable et (3) la séparation des
quatre minéraux de valeur contenus dans le concentré. Ensuite ces derniers sont transportés
par voie ferroviaire vers le port de Dakar où GCO a des installations de stockage et de transfert
dans les bateaux qui assurent l’acheminement vers les clients.
Le procédé d’exploitation actuellement mis en œuvre à GCO peut être schématiquement
représenté comme suit (cf. figure ci-dessous).
La drague
La drague assure l’extraction et le pompage du sable. Elle flotte dans un bassin artificiel
d’approximativement 250 m de large par 400 m de long et une profondeur d’environ 6 m. Le
bassin est creusé dans la nappe superficielle. Le niveau d’eau est maintenu en prélevant sur
la nappe profonde à partir de 14 forages placés de manière stratégique à travers à travers le
périmètre minier. Ces prélèvements qui sont effectués conformément au permis attribué à
GCO, sont de l’ordre de 160m3/heure/forage, soit environ 11 500 000 m3 par an au total. Trente
(30) forages de recyclage placés à environ 200m du bassin permettent de récupérer une
grande partie de l’eau contenu dans les stériles afin de l’injecter dans le bassin. En procédant
ainsi, le risque d’inondation des Niayes adjacentes au bassin est réduit et le prélèvement de
la nappe profonde est également réduit.
La drague est hautement automatisée avec un contrôle technique programmée qui utilise une
manœuvre de navigation par satellite pour l'orientation. D’autres caractéristiques de la drague
sont les suivantes :
- Une lame de 3,6 m de diamètre et une rotation de 18 tr/min ;
- Un moteur de propulsion de la lame de 18 tonnes et d’une puissance de 6,6 kW ;
- Quatre manœuvres des treuils dont le poids individuel est de 80 tonnes avec des
câbles de 54mm de diamètre ;
- Le moteur d'alimentation de la pompe principale a une puissance de 4 750 kW x 6,6
kVolt et pèse 24 tonnes ;
- Le tuyau d'aspiration de la pompe principale a un diamètre intérieur de 1200 mm ;
- Globalement la drague est longue de 50 mètres avec une largeur de 16,5 mètres.
La drague pompe jusqu’à 7 300 tonnes de sable par heure, qui sont envoyées par un tuyau
flottant de 320 m de long vers une usine de concentration, flottante, appelée « Wet
Concentrator Plant » (WCP).
L’usine de concentration
Dans cette usine (WCP), un procédé gravitaire utilisant des spirales permet de séparer les
minéraux de valeur (ilménite, zircon, leucoxène, rutile), plus denses, des minéraux sans intérêt
économique, plus légers. Ces derniers, appelés stériles, et qui constituent environ 98 à 99%
du sable extrait, sont déposés immédiatement à l’arrière de l’usine de manière à reconstituer
progressivement les dunes exploitées.
Les équipements de base de la WCP sont constitués par des hydrocyclones et des spirales.
En amont sont installés deux tamis rotatifs (trommels) qui ont pour rôle de séparer le sable
des éléments grossiers (cailloux, végétation etc.). Au niveau du transfert, le procédé se
caractérise par des moteurs et des pompes hydrauliques.
Les équipements principaux permettant la concentration des minéraux lourds dans cette usine
(WCP) sont des spirales qui, par le simple effet de la force centrifuge, éliminent les minéraux
légers sans valeur (98 à 99% du tonnage entrant).
Une spirale consiste en une colonne hélicoïdale. La pulpe est introduite par le haut de la spirale
et pendant leur course hélicoïdale, les grains sont stratifiés sous l'effet de la force centrifuge
et de la gravitation. En fait les vitesses des particules sont différentes selon leurs masses. Les
bandes de produits sont évacuées à travers des séparateurs réglables le long de l'hélice et/ou
au niveau de l'extrémité.
Il existe actuellement 5 étapes avec les spirales, chacune permettant une séparation de plus
en plus fine des minéraux, tout en minimisant les pertes des minéraux de valeur. Au total,
l’usine flottante (illustrée sur la photo ci-dessous) compte actuellement près de 2000 spirales,
de différents types et capacités.
Figure 2-2 : Vue aérienne de la WCP (premier plan) et de la drague (arrière-plan), flottant dans le
bassin
Production d’un concentré de minéraux lourds
A l’issue du procédé de concentration relaté ci-avant, les minéraux de valeur sont concentrés
dans un produit intermédiaire appelé « Heavy Minerals Concentrate » (HMC) qui est stocké à
terre dans un espace dédié au niveau de la mine.
Transport du HMC
Le HMC est déposé à terre et transporté par camions jusqu’à l’usine de séparation. Ces
camions, dont la capacité de charge est de 35 tonnes ou 20,5 m3, circulent sur une voie
latéritique aménagée à l’intérieur de la concession et qui relie le site de la drague/WCP à
l’usine de séparation.
L’usine de séparation
L’usine de séparation, la « Mineral Separation Plant » (MSP), est une installation fixe située
en dehors de la zone de la drague, plus précisément au Nord-Est du village de Diogo, à environ
10 km de la zone où se trouve actuellement la WCP. Mais cette distance varie en fonction de
l’emplacement de la drague et du WCP qui sont mobiles.
C’est à la MSP que se fait la séparation des différents minéraux qui constituent le HMC et d’en
faire des produits conformes aux spécifications attendues par les clients. Ces produits que
sont l’ilménite, le zircon, le rutile et le leucoxène, sont ensuite transportés par train jusqu’au
port de Dakar où ils sont chargés dans les bateaux à destination des clients.
Le procédé de séparation à la MSP repose sur deux techniques de séparation par voie humide
et sèche.
- Dans les circuits humides, le processus de séparation se fait par criblage (tamisage),
classification gravimétrique (séparation basée sur la différence des densités) et
séparation magnétique (séparation basée sur les propriétés magnétiques des produits
c'est-à-dire le comportement du produit sous l’effet d’un champ magnétique). A travers
ces circuits, le HMC est séparé en trois flux : un flux magnétique (ilménite), un flux non-
magnétique (zircon, rutile, leucoxène) et un flux de sous - produits qui va retourner aux
résidus de dragage.
Ensuite les minéraux conducteurs passent par une série de séparateurs magnétiques
pour séparer le rutile (un conducteur amagnétique) du leucoxène (un conducteur
magnétique).
- Avec les circuits secs, le processus de séparation repose sur le séchage, le tamisage,
la séparation électrostatique (basée sur le comportement des produits sous l’effet d’un
champ électrique) et magnétique pour extraire les produits finaux et éliminer les
éléments indésirables.
Comme on peut le voir à travers cette description, aucun produit chimique n’est utilisé dans le
procédé qui est totalement basé sur des méthodes physiques.
Transport ferroviaire vers le terminal portuaire
Après séparation, les quatre minéraux de valeur sont chargés dans des conteneurs de 20
tonnes et acheminés par train vers le terminal portuaire situé dans le port de Dakar, soit 134
km de rail. Sur ce terminal GCO a installations de stockage et de transfert dans les bateaux
qui assurent l’acheminement des produits vers les clients.
2.1.1.3. Classement ICPE du site
Le site de GCO est une Installation Classée pour la Protection de l’Environnement (ICPE) et
dispose d’une autorisation d’exploitation conformément à la réglementation nationale (N°
004715/DEEC/MEDD du 22/03/2017). Les rubriques de la nomenclature des installations
classées visées dans cette autorisation sont les suivantes :
- A1000 : « Matériaux, Minerais et Métaux » ;
- A1400 : « Production et distribution d’électricité, de gaz, de vapeur et d’eau chaude,
Combustion, Compression et Réfrigération » ;
- A2000 : « Hotels, Résidences hôtelières, auberges, camping et caravane » ;
- A2100 : « Captage ou prise d’eau, traitement, distribution d’eau et assainissement » ;
- A2200 : « Gestion des déchets » ;
- S700 : « Liquide inflammable » ; et
Pour ces deux raisons, il parait pertinent d’avoir, en sus de la drague, une source alternative
de sable. Cette idée est représentée sur le schéma de la figure ci-dessus, sous le numéro 1.
Cette source complémentaire de sable consiste en une exploitation par moyens miniers
conventionnels (d’où le nom « supplementary dry mining »), et en un transport du sable extrait
sous forme de pulpe, jusqu’à l’usine de concentration ou WCP. Les éléments constitutifs et les
intrants de l’exploitation complémentaire sont décrits ci-dessous.
La Dry Mining Unit
L’unité qui permet de recevoir le sable des engins miniers, de le mettre en pulpe, et de le
pomper vers la WCP est communément appelée « Dry Mining Unit » (DMU). La capacité
maximale envisagée actuellement est de 1 500 tonnes par heure, pour une production en
hausse d’environ +10% par rapport à la configuration actuelle.
Figure 2-4 : "Dry Mining Unit" dans une mine en Afrique du Sud
(Les unités situées à gauche sur la photo sont montées sur patins et mobiles)
Eléments constitutifs de la DMU
La DMU est constituée des principaux éléments suivants :
- Une trémie d’alimentation,
- Un alimentateur à bande,
- Un crible vibrant,
- Une bâche de mise en pulpe,
- Une pompe pour la pulpe,
- Des chenilles hydrauliques et châssis,
- Des vérins hydrauliques de stabilisation.
La figure suivante est une maquette de la DMU du Projet
Emplacement de la DMU
Compte tenu de la faible teneur en minéraux lourds (actuellement 1.46% en moyenne), et de
la faible épaisseur du gisement (5 m en moyenne pour l’exploitation complémentaire), à
l’image de la drague qui se déplace de plusieurs kilomètres par an (8 en moyenne), cette unité
de « dry mining » devra être mobile pour être déplacée à chaque fois que la zone située aux
alentours de l’unité aura été exploitée totalement. Réduire au maximum la distance entre le
front minier et la DMU permettra de limiter la taille de la flotte d’engins miniers, et donc de
maîtriser les coûts d’exploitation, ce qui est essentiel pour que le projet soit viable. Le
déplacement de la DMU sera donc relativement fréquent ; pour cette raison, elle sera montée
sur chenilles.
Ainsi, en termes d’emplacement, la nouvelle activité de « dry mining » aura lieu dans le
voisinage de la drague, à une distance n’excédant pas 1.6 km à vol d’oiseau (longueur des
tuyaux de 2 km). Un aperçu d’un plan minier préliminaire, basé sur des outils de modélisation,
est présenté à la figure ci-après ; il permet d’appréhender l’étendue spatiale des zones
envisagées pour le « dry mining » par rapport au plan minier de la drague seule.
Enfin, la DMU dont la capacité est de 1 500 tonnes par heure, sera reliée à la WCP par un
tuyau souple permettant le transport du sable, sous forme de pulpe, jusqu’à la WCP. Le
nombre et la puissance des pompes requises pour ce transport sont directement liés au débit
et à la distance de pompage.
NB : comme dans toute activité minière, le plan minier évolue constamment ; en particulier les
contours précis des zones qui seront exploitées par « dry mining » peuvent changer
légèrement ; les éléments présentés ici le sont à titre d’indication. Aucun produit chimique ne
sera utilisé dans ce procédé.
Tuyaux et pompes
Un réseau de tuyaux et de pompes mobiles seront utilisés pour l’alimentation en eau de la
DMU et le pompage de la pulpe vers la WCP.
Les engins miniers
La flotte d’engins miniers sera constituée de chargeuses sur pneus de grosse capacité (type
Komatsu WA900-8) dont le nombre prévisionnel est estimé à 4 ou 5 unités. En plus, des engins
auxiliaires (ex. camions pour le ravitaillement) seront mis en œuvre.
Le volume de carburant nécessaire pour le fonctionnement des engins est estimé entre 1,5 et
2 millions de litres par an. L’approvisionnement se fera par camion-citerne à partir du stockage
existant et qui se trouve sur le site de la centrale électrique, dans la zone de la MSP.
Approvisionnement en eau
La mise en pulpe du sable extrait par le « dry mining » (10 M tonnes ou 6 M m3) se fera avec
de l’eau qui sera prélevée du bassin de la drague. Le volume d’eau nécessaire est estimé à
environ 800 000 m3 par an. Ce volume sera compensé par des apports dans le bassin comme
suit : l’eau d’égouttage des stériles sera récupérée en grande partie via les forages de
recyclage (« Containment Bore Holes ») actifs dont le nombre va être augmenté de 10, ce qui
permettra de fournir le surplus d’eau nécessaire au bassin.
Approvisionnement en électricité
La puissance nominale de la DMU est de 1,4 Mégawatts (MW) auxquels s’ajouteront 1,75 MW
pour assurer le fonctionnement des pompes « booster » qui assurent l’alimentation en eau de
la DMU (pour la mise en pulpe du sable) et le pompage de la pulpe vers la WCP ; soit 3,15
MW. L’alimentation en électricité se fera à partir de la centrale électrique existante de GCO
(36 MW), via la ligne 33 kV existante et une nouvelle ligne secondaire connectée à celle-ci.
Mise en œuvre du dry mining
Les activités d’extraction dans le « dry mining » pourraient être réalisées par un sous-traitant.
Le personnel prévisionnel sur la DMU est estimé à une soixantaine d’employés, y compris les
employés qui interviendront dans l’activité d’extraction.
2.2.2.2. Adaptation ou augmentation de la capacité de concentration de la WCP
Les équipements principaux permettant la concentration des minéraux lourds dans cette usine
sont des spirales qui, par le simple effet de la force centrifuge, éliminent les minéraux légers
sans valeur (98 à 99% du tonnage entrant). Le principe de fonctionnement des spirales repose
sur une action combinée de l'effet de la sédimentation des particules et de l'effet de la force
centrifuge. Ainsi, les particules les plus denses restent au voisinage le l'axe central, tandis que
les moins denses s'écoulent vers la périphérie de la spirale.
Il existe actuellement 5 étapes de spirales, chacune permettant une séparation de plus en plus
fine des minéraux, tout en minimisant les pertes des minéraux de valeur. Au total, l’usine
flottante compte actuellement près de 2000 spirales, de différents types et capacités. Les
spirales sont illustrées à la figure suivante.
Ce sous-projet consiste simplement à ajouter, sur la même plateforme flottante existante, près
de 1000 spirales additionnelles (de différents types) ainsi que les pompes et tuyaux permettant
de les alimenter.
Cet ajout permettra de faire passer le débit maximal admissible de 7300 t/h environ à 9200 t/h
environ, soit +25% environ. En moyenne, ceci se traduira par une augmentation de la
production de +15% environ. En effet, il n’est pas toujours possible de faire fonctionner la WCP
à son débit maximal (7300 t/h aujourd’hui, 9000 t/h avec le projet) en raison des diverses
autres limitations qui existent une partie du temps (limitation par la drague elle-même environ
25% du temps, limitation par les autres modules de la WCP environ 15% du temps).
L’augmentation du débit de la WCP nécessitera une augmentation de 3.2 MW de la puissance installée. La puissance absorbée
moyenne qui est actuellement d’environ 7 MW à la WCP va augmenter de 2.2 MW.
Enfin, il convient de préciser que la mise en œuvre du dry mining ne nécessitera pas de
nouveaux emplois à la WCP.
2.2.3. Déroulement du Projet
Comme pour tout projet minier, la mise en œuvre du « dry mining » impliquera trois principales
phases qui sont décrites ci-après.
2.2.3.1. Phase de construction ou d’installation
- Pour le « dry mining » : cette phase correspond à l’acheminement et la mise en place des
équipements et du matériel d’exploitation et de soutien à celle-ci. Plus précisément, à cette
phase, les éléments de la DMU seront assemblés ; les engins miniers (4 à 5 chargeuses sur
pneus de grosse capacité, type Komatsu WA900-8 et les engins auxiliaires) seront déployés
sur site. La tuyauterie et les pompes mobiles pour l’alimentation en eau de la DMU et le
pompage de la pulpe seront installées.
Pour rappel, la DMU comprendra :
- Une trémie d’alimentation d’une capacité de 50 tonnes,
- Un alimentateur à bande,
- Un crible vibrant de 3 x 6 m,
- Une bâche de mise en pulpe d’une capacité de 33 m3,
- Une pompe pour la pulpe,
Les spirales qui seront installées sont de type MG12©, caractérisés par leur haute performance
qui contribue à réduire la consommation d’énergie entre autres avantages1.
L’installation de ces spirales additionnelles nécessitera l’érection d’une grue sur l’usine
flottante qui assurera le levage. Aussi, un ponton sera ajouté à l’usine flottante. La grue et le
ponton sont illustrés sur la figure ci-dessous.
Figure 2-8 : Maquette de la WCP avec le ponton et la grue de montage des spirales
1 https://mineraltechnologies.com/images/spirals/MT-DS-103--MG12.pdf
Ce plan de réhabilitation en continu des sites miniers intègre les exigences légales (code
minier, code forestier, code de l’environnement, etc.) et les attentes des parties intéressées.
En effet, dans la méthode de réhabilitation appliquée actuellement, les rejets stériles, qui
représentent 98 à 99% du tonnage entrant à la WCP, sont déposés derrière le bassin par une
flèche ou des conduites, pour recréer une topographie plus ou moins similaire à celle naturelle.
Dans la stratégie de ce plan, les aspects biodiversité ont été pris en compte en plus des
attentes des parties prenantes. L’objectif est de recréer un état le plus proche possible de la
situation d’avant exploitation, avec une plus-value (écologique et économique), lorsque cela
est pertinent et faisable techniquement. Ainsi, la phase opérationnelle du plan de réhabilitation
prend en compte les aspects physiques et sociaux. Enfin le plan de réhabilitation est mis en
cohérence avec les actions et les activités planifiées au niveau local.
- Sur le plan socioéconomique, les avantages sont notamment l’absence d’interférence sur les
activités agricoles et pastorales ; l’absence de risques sanitaires et sécuritaires des personnes
qui fréquentent la zone ; l’absence de risque de détérioration du climat social, etc.
- En revanche avec cette option les opportunités d’augmentation de production, d’emplois pour
les populations et de marchés pour des entreprises seront perdues. Les opportunités de
recettes fiscales associées au projet au profit de l’Etat seront perdues.
L’avantage du transport par camion est qu’il n’utilise pas d’eau, donc on évite les pertes
éventuelles liées aux fuites. En revanche la méthode par pompage qui est envisagée ne fait
pas augmenter la consommation d’eau en tant que telle.
Alternative au dry mining
Une alternative au dry mining serait de mettre en place une seconde drague et une deuxième
WCP. Celle-ci nécessiterait d’importants volumes d’eau pour créer et maintenir le bassin qui
supporterait ces installations ; ce qui n’est pas envisageable (du point de vue environnemental)
dans le contexte de sensibilité qui caractérise des ressources en eau de la zone. En plus, des
superficies beaucoup plus importantes seraient mobilisées avec plus d’impacts sur la
végétation, les sols et l’utilisation des terres et sur les activités agricoles. Enfin, cette alternative
aura des coûts financiers plus élevés qui compromettraient sa viabilité.
Alternatives de réhabilitation
Tout en respectant les principes directeurs du plan de réhabilitation de GCO, quatre
alternatives de réhabilitation des sites exploités par dry mining sont envisageables et décrites
ci-après.
- Remise des stériles et reprofilage des fosses pour créer une topographie similaire à celle
initiale lorsque le panneau est situé à proximité de la drague. Dans ces conditions
l’opération de remblai ou comblement intégral peut être économiquement viable et
environnementalement acceptable puisqu’elle n’implique pas beaucoup de transport par
En revanche lorsque les sites à réhabiliter sont éloignés de la drague, outre les coûts
économiques, le transport des stériles asséchés par camions entrainera des pollutions, la
compactions de sol, des risques de pollution et des nuisances. En effet, près de 10 millions
de tonnes ou 6 millions de m3 de stériles seront produits annuellement, ce qui nécessitera
près de 600.000 rotations de camions pour les transporter. Par ailleurs, le transfert par
pompage entraine des pertes d’eau qui doivent être évitées à tout prix. En effet les stériles
comprennent 30 à 40% d’eau, qui ne pourra pas être aisément récupérée si la zone de dépôt
des stériles est éloignée du bassin de la drague.
- Adoucir les pentes des fosses exploitées à 30% environ, sécuriser par balisage et laisser
l’ensevelissement naturel assurer le comblement : cette alternative comporte des
incertitudes puisqu’elle implique un processus naturel qui n’est pas bien maîtrisé.
- Aménager les fosses exploitées en cuvettes maraîchères : cette alternative consiste à
remblayer la fosse partiellement à l’aide de bulldozer et d’amender le sol pour améliorer
ses propriétés agronomiques. L’importance de cette alternative réside dans sa dimension
socioéconomique puisqu’elle permet d’améliorer le potentiel de production et de compenser
les pertes de terres agricoles occasionnées par le dry mining, mais aussi par le dragage.
- Aménager les fosses exploitées en mare pour le cheptel : comme pour l’aménagement de
cuvettes maraîchères, cette alternative consiste à remblayer partiellement et aménager la
fosse afin qu’elle puisse retenir l’eau de ruissellement.
2.4. Présentation du promoteur du Projet
GCO est une société de droit sénégalais détenue par Tizir (détenu à 100% par la société
française ERAMET) et l’Etat du Sénégal. Ces deux actionnaires de GCO, à savoir Tizir et l’Etat
du Sénégal, détiennent respectivement 90 et 10%.
ERAMET est une entreprise minière et métallurgique présente sur cinq continents et dans
vingt pays.
Créée en 2011, la société Tizir détient deux sites : GCO, au Sénégal, qui produit des sables
minéralisés, principalement de l’ilménite et du zircon ; TiZir Titanium and Iron (TTI), en Norvège
qui produit du laitier de dioxyde de titane et de la fonte de haute pureté à partir de l’ilménite
provenant de GCO.
Elaborée en 2016, la Lettre de Politique Sectorielle des Mines (LPSM) définit quatre axes
stratégiques pour atteindre les objectifs du secteur sur la période 2017- 2023 : l’actualisation
du cadre légal et institutionnel ; la valorisation du potentiel minéral ; l’encadrement et la
promotion des mines artisanales et le renforcement de la gouvernance du secteur minier.
La vision de cette lettre est « un secteur minier sénégalais structuré et compétitif apportant
une pleine contribution au développement inclusif et durable du pays pour un Sénégal
émergent à l’horizon 2035 ». Un des six objectifs principaux est le renforcement du cadre légal
et réglementaire pour une meilleure gestion des impacts économiques, sociaux,
environnementaux de l'activité minière. La préservation de l’environnement et de la
biodiversité, le respect des droits de la personne, la participation des femmes, l’approche
inclusive, la prise en compte des intérêts des populations locales et le respect de la législation
du travail afin de sauvegarder les intérêts des travailleurs sont les principes directeurs de la
LPSM. Enfin, selon la LPSM « l’accélération de l’exploitation des gisements de zircon » fait
partie des 27 projets phares du PSE dont 6 concernent le secteur minier. Le Projet d’expansion
de GCO participe à cet objectif.
Elle vise à asseoir un cadre harmonisé de gestion des programmes relatifs aux changements
climatiques.
- La stratégie nationale de gestion des aires protégées
Elle vise à harmoniser les interventions et à renforcer la cohérence du système national des
aires protégées.
3.1.4. Gouvernance locale et développement territorial
- Acte III de la décentralisation
Date de Date de
Titre de la convention Objectif général
signature ratification
Protocole de Montréal (et ces Protéger la couche d’ozone en prenant des
amendements associés) relatif à des mesures pour réglementer les émissions
substances qui appauvrissent la 29/05/1990 06/05/1993
mondiales de substances qui
couche d’ozone et ses l’appauvrissent
amendements
Elle vise à « stabiliser les concentrations de
gaz à effet de serre dans l’atmosphère à un
niveau qui empêche toute perturbation
anthropique, dangereuse du système
climatique ». L’objectif est « d’atteindre ce
Convention cadre des Nations Unies niveau dans un délai suffisant pour que les
13 juin 1992 14 juin 1994
sur les Changements Climatiques écosystèmes puissent s’adapter
naturellement aux changements
climatiques, que la production alimentaire
ne soit pas menacée et que le
développement économique se poursuive
d’une manière durable ».
Date de Date de
Titre de la convention Objectif général
signature ratification
Date de Date de
Titre de la convention Objectif général
signature ratification
Cette convention a pour objectifs
d’améliorer la protection de
l’environnement, de favoriser la
Convention africaine sur la conservation et l’utilisation durable des
conservation de la nature et des ressources naturelles et d’harmoniser et
- - coordonner les politiques relatives à ces
ressources naturelles (1968) et
révisions de Maputo (2003) domaines dans le but de créer des
programmes et politiques de
développement écologiques rationnels,
économiquement sains et socialement
acceptables.
Patrimoine culturel
Convention pour la Sauvegarde du Cette convention récente insiste sur la
Patrimoine culturel immatériel 17/10/2003 03/08/2005 nécessité de préserver le patrimoine
adoptée à Paris (UNESCO) culturel de certains peuples
Réglementation du Travail
En plus des textes relatés ci-avant, le Sénégal a également signé et ratifié neuf des dix
principaux traités relatifs aux droits de l'homme, notamment les deux conventions
internationales sur les droits de l'homme, les conventions contre la discrimination raciale et la
discrimination à l'égard des femmes, les conventions sur les droits de l'enfant.
Sur ce registre, le Sénégal est visé par la Directive C/DIR 3/05/09 de la CEDEAO portant sur
l’harmonisation des principes directeurs et des politiques du secteur minier et centré sur
Normes
Norme sénégalaise NS 05-061 sur les Elle fixe les valeurs limites de matières en suspension, DB05, DCO,
rejets d’eaux usées respectivement, à 50 mg/l, 80 – 40 mg/l, 200 – 100 mg/l. Des valeurs
sont fixées pour d’autres substances.
Sa pertinence pour le projet est liée au fait que les activités minières
projetées (découverture, extraction et transport) sont associées à des
émissions atmosphériques et soulèvements de poussières ciblés par
cette norme. Les valeurs limites à prendre en considération sont les
suivantes.
Substances polluant l’air
Moyenne horaire
- 200 µg/m3
NO2 (Moyenne arithmétique)
Moyenne Annuelle
- 25 µg/m3
(Moyenne arithmétique)
Poussière en
suspension Moyenne sur 24 h ; ne
(PM 2,5) doit en aucun cas être
- 75 µg/m3
dépassée plus d’une fois
par année
Moyenne Annuelle
- 40 µg/m3 (Moyenne arithmétique)
Poussière en
suspension Moyenne sur 24 h ; ne
(PM 10) doit en aucun cas être
- 150 µg/m3 dépassée plus d’une
fois par année
Décret N° 80-268 du 10 mars 1980 Ce texte a pour objectif principal l’intégration de voies de passage
portant organisation des parcours du destinées au bétail dans l’aménagement de l’espace. Il intéresse le
bétail et fixant les conditions d’utilisation projet en ce sens que le périmètre de la future mine contient des zones
des pâturages de pâturage pour le bétail des communautés voisines.
Loi n°2016-32 du 08 /11/2016 portant Le Projet d’expansion de GCO est une activité minière, donc visé par
Code Minier. les dispositions du code minier (Article 2).
Cette Loi définit les différents types de terres au Sénégal et fixe des
règles précises en matière d’occupation de chaque type.
L’espace ciblé pour abriter le projet se situe dans une zone de terroirs,
l’une des quatre catégories de zone distinguées dans la classification
Loi n° 64-46 du 17 juin 1964 relative au des terres du domaine national. Selon cette Loi, en principe ces terres
domaine national sont régulièrement exploitées pour l’habitat rural, la culture ou
l’élevage.
Décret n° 94 244 du 07 mars 1994 fixant Il prescrit qu’« un Comité d’Hygiène et de Sécurité du Travail est
les modalités d’organisation et de constitué obligatoirement dans les établissements occupant au moins
fonctionnement des comités d’hygiène cinquante salariés (50) ».
et de sécurité du travail
Loi n° 2013 - 10 du 28 décembre 2013 Cette loi organise le transfert de compétences aux collectivités
portant code général des collectivités décentralisées, notamment en matière d'environnement, de ressources
locales qui transfert des compétences naturelles et de santé publique.
aux Collectivités locales
3. Saisir les opportunités offertes par le développement durable au bénéfice des clients ;
4. Entretenir une relation de confiance avec les parties prenantes pour créer de la valeur
pour tous
Politique environnementale de GCO
La politique environnementale de GCO s’applique à l’ensemble de ses sites ; la version en
cours comprend les engagements suivants.
1. Satisfaire aux obligations de conformité environnementale, légale, réglementaire et
contractuelle qui s’appliquent à tous les processus, produits et services de GCO et se
référer aux meilleures pratiques en matière de gestion environnementale ;
2. Gérer les impacts des activités de l’entreprise sur l’environnement afin de préserver les
équilibres de manière durable, y compris une stratégie de gestion des déchets, la
limitation des émissions de poussières et des nuisances sonores, la prévention de la
pollution de l’eau et l’optimisation de son utilisation, limiter les impacts sur la
biodiversité et une stratégie de réhabilitation en continu des sites exploités.
3. Contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre par des bonnes
pratiques d'économie d'énergie et la sensibilisation du personnel et des sous-traitants
aux changements climatiques ;
4. Faire des collaborateurs de GCO des acteurs du développement durable par la
sensibilisation, la communication sur la politique de développement durable du Groupe
et la promotion et l’encouragement du partage d’expériences en matière de
développement durable.
GCO s’engage également à améliorer en continue son système de management
environnemental afin d’en assurer une meilleure performance.
Politique de GCO en matière de relations avec les communautés
La politique de GCO en matière de relations avec les communautés est sous-tendue par un
partenariat fiable avec les communautés environnantes. Ainsi GCO s’est engagé à :
- Minimiser ou éliminer tout impact négatif de ses activités sur le bien-être des
communautés ;
- Maintenir un dialogue ouvert et transparent avec ces communautés ;
- Engager les communautés, très tôt dans le processus de prise de décision ;
- Respecter et promouvoir la culture et les traditions locales au regard des droits des
individus et des groupes ;
- Contribuer au développement de l’entreprenariat local et à l’emploi des communautés ;
- Mettre en œuvre des programmes et projets dans le cadre du programme social minier
de l’entreprise.
3.3. Le cadre institutionnel
Le projet d’expansion de GCO est sous la tutelle (sectorielle/technique) du Ministère chargé
des Mines (Ministère des Mines et de la Géologie) tandis que la gestion de ses aspects
environnementaux incombe principalement au Ministère de l’Environnement et du
Développement Durable. Cependant d’autres institutions sont également concernées au
regard de leurs missions, dont le Conseil économique, Social et environnemental, le ministère
Composé des forces vives de la Nation, le CESE est un lieu de collaboration et de participation
des catégories socioprofessionnelles à la politique économique, sociale et environnementale
de la Nation. Il examine les évolutions en matière économique, sociale et environnementale
et suggère les adaptations nécessaires.
Localisation écogéographique
Zone des Niayes, une des 6 zones écogéographiques. Elle est située le long du littoral nord,
appelé communément "Grande Côte" sur une superficie de près de 9 000 km². Elle renferme
des zones humides qui sont appelées « Niayes » et dont l’importance est liée à ses
caractéristiques biophysiques du fait de son appartenance à la fois au domaine côtier et au
domaine continental ; ce qui confère à cette zone d’importantes potentialités agricoles.
Par ailleurs, la concession minière est localisée dans le Périmètre de Restauration des Niayes
classé par arrêté N° 2565 / E.F du 04 Avril 1957. Ce Périmètre couvre une superficie de 45
100 ha. Conformément au Code forestier du Sénégal, GCO a bénéficié du Ministère chargé
de l’Environnement une autorisation d’occupation et de défrichement. Le camp minier et l’usine
de séparation des minéraux se trouvent à Diogo. Le chemin de fer, les trains et gares
permettent d’acheminer le minerai au port de Dakar.
Définition de la zone d’étude
Dans les conditions d’exploitation décrite au chapitre 2, une approche objective pour la
réalisation de l’EIES est de considérer une zone d’étude élargie et une zone d’étude
restreinte. Cette approche par zonage est expliquée ci-dessous.
- Zone d’étude élargie
La zone d’étude élargie va couvrir la zone d’influence des activités du Projet à partir de
2022. Cependant, comme le potentiel est favorable à une poursuite des activités jusqu’en
2045, voire au-delà, les conditions environnementales et sociales actuelles et qui sont
considérées dans l’EIES, pourraient être modifiées significativement au-delà des cinq
ans ; ce qui rendra l’EIES et le PGES y afférent inadapté à cette période. Ainsi, dans
l’approche par zonage, cette zone élargie (voire figure ci-dessous) sera étudiée de façon
générale, mais l’EIES mettra l’accent sur une zone restreinte qui est présentée ci-après.
- Zone d’étude restreinte
La zone d’étude restreinte, qui est illustrée ci-dessous, est celle dans laquelle les
opérations minières ont lieu pendant une période de cinq années à partir du démarrage ;
soit de 2022 à 2026.
4.2.1.2. La température
L’évolution mensuelle des températures est bimodale. On a deux maximas qui
surviennent en Mai et en Octobre et qui se produisent en hiver boréal (Janvier) et pendant
la saison des pluies (Août). Les raisons de cette variation des températures mensuelles
sont l’évolution cosmique et les précipitations. En effet, mai est l’un des mois les plus
chauds de l’année dans l’hémisphère boréal et particulièrement dans la zone sahélienne
du fait de la prédominance des alizés continentaux chauds et secs. Le maximum
secondaire d’Octobre, mois de transition qui marque la fin de la saison pluvieuse et le
début de la saison sèche, est dû à l’arrêt des précipitations suivi de la hausse des
températures. Quant aux minima, celui de janvier (minimum principal) correspond à
l’installation de l’hiver dans l’hémisphère nord, provoquant la baisse considérable des
températures. Le minimum secondaire d’Août est dû à la chute des précipitations qui
s’accompagne de la baisse des températures.
Vers l’océan, l’effet de l’alizé maritime et de l’inertie thermique de la mer favorise des
températures beaucoup plus basses.
La moyenne annuelle de la température est de 23,3°C et l’amplitude thermique annuelle
moyenne est de 7,68°C.
4.2.2. Le paysage
Le paysage naturel est dominé par des formations dunaires qui sont d’âges, de textures
et de couleurs différents. On distingue ainsi trois principaux ensembles dunaires. Au large
des côtes s’étendent les dunes vives (dunes blanches) caractérisées par des plages de
sables coquilliers. Suivant la présence de la végétation, on observe les dunes vives fixées
par des plantations de filaos (Casuarina Equisetifolia), des dunes vives semi-fixées par
une végétation xérophile et des dunes vives nues, sans végétation. Ensuite se
développent les dunes semi-fixes (dunes jaunes) entrecoupées de lacs et de vallées
asséchées et parsemées de nombreuses mares temporaires qui ne gardent l’eau que
durant un à trois mois après la saison des pluies. Les marges continentales des Niayes
sont occupées par les dunes ogoliennes et remaniées (dunes rouges). En plus des filaos
susmentionnés, la zone abrite des plantations d’eucalyptus qui sont réalisées dans le
cadre de la coopération japonaise.
Les plantations susmentionnées qui sont sur les dunes ont d’importantes
fonctions environnementales (protection, restauration et conservation de la diversité
biologique, lutte contre la désertification, stabilisation et restauration de la fertilité des sols,
gestion des ressources en eau) et socio-économiques (production de bois, production de
fourrage et autres usages). Le Projet d’expansion, en ciblant l’exploitation des systèmes
dunaires, risque de remettre cela en cause.
4.2.3. Qualité de l'air
L’évolution de la qualité de l’air est liée à la saisonnalité pluviométrique, le régime des
vents et les activités d’origine anthropique. La direction du vent influence la dispersion de
la pollution et la combinaison possible des polluants de différentes sources. L’harmattan,
un vent qui transporte en suspension de fines particules de sables et de poussières,
souffle dans la zone entre les mois de Mai et Juin.
Les valeurs enregistrées sur le site de GCO à Diogo montrent une conformité aux normes
sénégalaises, notamment la NS-05-062 (Oct. 2018). Toutefois quelques dépassements
sont parfois notés le long des pistes latéritiques, notamment en saison sèche ; ce qui
justifie l’arrosage des pistes latéritiques durant cette saison pour minimiser les
soulèvements de poussières.
Les rejets atmosphériques de la centrale électrique sont contrôlés deux (2) fois par an,
par le biais d’un cabinet agréé (laboratoire LAME). Les valeurs des émissions des
différents paramètres mesurés notamment poussières canalisées, monoxyde de carbone,
dioxyde de soufre et dioxyde d’azote sont en deçà des limites.
Dans le cadre de l’EIES du projet d’expansion, des mesures ont été prises entre le 24 février et
le 2 mars 2021 ; au niveau de « récepteurs sensibles » que sont les villages de Khonk Yoye,
Ndiobene, Lompoul sur Mer, Lompoul Kaw, Diourmel et dans la zone touristique de Rony Deug
(dans le site de l’hôtel Africa Tour). Les six points ont été choisis à l’aide de critères comme la
distance, la direction des vents et le potentiel d’impact sanitaire.
Les paramètres mesurés sont les particules (PM10 et PM2,5) et le dioxyde d’azote (NO2) qui font
parties des polluants rencontrés sur les sites miniers et qui sont associés à des impacts sanitaires
notamment.
Les appareils de mesure sont des analyseurs automatiques à cellule électrochimique calibrés
avec certificats de calibration (Annexe 6). Ils sont positionnés à hauteur des voies respiratoires
(soit en moyenne à 1,5 mètre du sol).
Figure 4-7 : Vues des appareils de mesure positionnés aux villages Diourmel, Ndiobène et Lompoul Kaw
Le référentiel de cette campagne de suivi de la qualité de l’air ambiant est établi à partir de
directrices de l’OMS sur la qualité de l’air (OMS, 2005) et la norme sénégalaise (NS-05-062, 2018)
dont les extraits utilisés sont présentés dans le tableau ci-après.
Tableau 4-1: Extraits des lignes directrices OMS (2005) et de la norme NS 05-062 (2018)
Référence
Polluants Unité Type de moyenne
Lignes Directrices NS-05-062
(OMS) (Sénégal)
Journalière 50 150
Particules <10μm (PM10) (μg/m3)
Annuelle 20 40
Journalière 25 75
Particules <2,5 μm (PM2.5) (μg/m3)
Annuelle 10 25
Horaire 200 -
NO2 (μg/m3)
Annuelle 40 -
Conditions de mesures
Les mesures ont été effectuées dans les conditions suivantes :
Résultats
- PM10
Les moyennes journalières des PM10 en suspension sont relativement faibles puisque comprises entre
8,85 et 66,1 𝞵g/m³, ce qui est conforme à la norme sénégalaise NS-05-062. En revanche si nous
considérons la norme de l’OMS, on constate un dépassement du seuil au niveau de l’hôtel Africa Tour
où des travaux d’extension en cours au moment des mesures seraient à l’origine de l’augmentation des
particules en suspension dans l’air ambiant. Les autres points de mesure affichent une qualité de l’air
acceptable à l’état actuel des choses. Les résultats des mesures de PM10 sont représentés sur la figure
suivante.
150
125
100
75 66,1
Seuil IMMISSION PM10 OMS : 50 µg/m3
50 34 33,43
27,4 24,6
25 8,85
0
Khonk Yoye lompoul kaw Hotel Africa Tour Diourmel lompoul sur mer Ndiobene
Récepteurs sensibles
- PM2,5
Les concentrations moyennes journalières des PM2.5 en suspension sont inférieures à la valeur limite
de la référence sénégalaise de 75 𝞵g/m³ au niveau des six points de mesure. Un dépassement de la
norme de l’OMS (25 µg/m3) a été noté (43.3 µg/m3) au niveau de l’hôtel Africa Tour où des travaux
d’extension étaient en cours au moment des mesures et auraient causé une hausse du niveau
d’empoussièrement. Les résultats des mesures de PM 2.5 sont représentés sur la figure suivante.
55,0
50,0
43,3
45,0
40,0 Seuil immission PM2.5 OMS : 25 µg/m3
35,0
30,0
23,0 24,9
25,0 18,5 18,3
20,0 15,3
15,0
10,0
5,0
0,0
Khonk Yoye lompoul kaw Hotel Africa Tour Diourmel lompoul sur mer ndiobene
Récepteurs sensibles
NO2
Les concentrations moyennes horaires de NO 2 mesurées indiquent des niveaux largement inférieurs à
la valeur limite horaire d’exposition pour la protection de la santé humaine (< 200 𝞵g/m³). Le dioxyde
d’azote est un des principaux traceurs du trafic et par conséquent les faibles niveaux observés lors de
la campagne montrent un faible impact du trafic dans la zone restreinte. Les résultats des mesures de
NO2 sont représentés sur la figure suivante.
250,00
200,00
Concentration µg/m3
100,00
50,00
16,71 18,31
1,30 3,13 4,81 5,01
0,00
Khonk Yoye lompoul kaw Hotel Africa Diourmel lompoul sur ndiobene
Tour mer
Récepteurs sensibles
Conclusion
La qualité de l’air ambiant dans la zone d’étude restreinte est globalement acceptable avec des
niveaux de poussières et de dioxyde d’azote largement inférieurs aux normes sénégalaises en
vigueur. Les mesures ont été réalisées en dehors de épisodes sahariens au cours desquelles la
concentration de particules de sable dans l’air est très élevée.
4.2.4. Ambiance sonore
Les installations (zone de dragage et le WCP, le MSP et centrale électrique) de GCO se trouvent
dans une zone rurale avec un niveau sonore de base (bruit de fond) relativement bas. De manière
générale, les valeurs enregistrées dans le cadre du suivi environnemental mené par GCO restent
en dessous des valeurs limites prescrites par le Code de l’Environnement du Sénégal. Toutefois,
les limites de la norme SFI/BM sont parfois légèrement dépassées à certains endroits, notamment
au passage des trains et des véhicules lourds.
Source : GCO.
Dans le cadre de la présente EIES les niveaux sonores sont mesurés dans la zone d’étude restreinte.
Les points de mesures sont ceux de la qualité de l’air présentés ci-avant.
Le référentiel de l’étude bruit environnemental est défini à partir de prescriptions du code de
l’environnement du Sénégal (Article R 84 du code de l’Environnement, loi 2001-01 du 15 janvier 2001)
et des directives EHS générales du Groupe de la Banque Mondiale sur le bruit environnemental.
L’Article R 84 du code de l’Environnement stipule « les seuils maxima de bruit à ne pas dépasser sans
exposer l’organisme humain à des conséquences dangereuses sont cinquante-cinq (55) à soixante
(60) décibels le jour et quarante (40) décibels la nuit ».
Les seuils de niveaux sonores des directives EHS générales du Group de la Banque Mondiale sont
présentés dans le tableau suivant.
Tableau 4-2 : Lignes directrices de la Banque Mondiale sur le niveau de bruit
Niveaux sonores [dB (A)]
Récepteur
De jour De nuit
(07h.00 – 22h.00) (22h.00 – 07h.00)
Industriel ; commercial 70 70
▪ Hauteur de mesurage comprise entre 1,2 et 1,5 m au-dessus du sol ou d’un obstacle,
▪ Emplacement de mesurage à au moins 2 m de toute surface réfléchissante,
▪ Réalisation des mesurages quand la vitesse du vent est inférieure à 5 m/s, et hors pluie marquée.
C’est dans ces conditions que les niveaux de pression acoustique ont été enregistrés en continu sur
une période de 5 heures à l’aide d’un sonomètre SDL1 de classe 2, calibré à 93, 7 dB (A). Les mesures
sont prises en mode FAST avec la pondération A.
Khonk Yoye
Lompoul Kaw
Résultats
Les résultats des mesures effectuées en journée montrent des niveaux de bruit environnemental qui
sont conformes à la réglementation sénégalaise sur l’ensemble des points de mesure.
L’ambiance acoustique nocturne mesurée au niveau du village de Ndiobene et du site de l’hôtel Africa
Roots dépassent les valeurs seuils recommandées par la réglementation sénégalaise soit, 40dB(A))
entre 22H et 6h.
Les écarts observés à l’hôtel peuvent être expliqués par (1) la proximité du site touristique au rivage
alors qu’une forte houle s’est produite lors de cette nuit ; (2) des activités touristiques nocturnes
organisées dans l’hôtel.
Pour le cas du village de Ndiobene, le dépassement du niveau sonore moyen observé est lié à la
position en altitude du village qui favorise la circulation des vents et par conséquent un déplacement
plus rapide des bruits découlant de possibles perturbations sonores.
Conclusion
Le bruit environnemental diurne est conforme aux standards nationaux. En revanche des nuisances
ont été notées à l’hôtel Africa Tour où les activités touristiques occasionnent du bruit.
4.2.5. La géologie
Sur le plan géologique la région des Niayes appartient au bassin sédimentaire sénégalais ou
Bassin Sénégalo-mauritanien qui s'étend au plus sur 500 kilomètres depuis la côte jusqu'au
bouclier du Sénégal Oriental. Ce bassin est composé en surface principalement par des
sédiments et des roches sédimentaires tertiaires et quaternaires à l’exception d'une petite
enclave de sédiments du Crétacé Supérieur dans le Cap Vert. On considère que toute la
séquence repose sur des sédiments et des roches sédimentaires datant du Précambrien au
Dévonien et que des intrusions de roches ophiolitiques et intrusives d’âge divers, mais surtout
tertiaires, sont présentes en particulier à l'Ouest. Le bassin est largement faillé en particulier dans
la direction nord-est/sud-ouest, et il est ou légèrement plissé ou il s'est simplement affaissé par
endroits.
Dans la zone du projet le bassin sédimentaire a un substrat non uniforme surmonté par une
couverture sableuse allochtone d’origine éolienne dont la mise en place date du quaternaire
moyen (Diouf, S., 1995). C’est ainsi que l’étude des éléments fournis par les sondages
mécaniques profonds montre une stratigraphie allant du Maestrichtien au Quaternaire en passant
par le Paléocène, l’Eocène inférieur, l’Eocène moyen, l’Eocène supérieur et le Continental
terminal. Ces différentes strates sont décrites brièvement ci-dessous.
- Le Maestrichtien : Il est représenté par des sables siliceux azoïques très hétérogènes. Près de la
côte entre Mboro et St-Louis, la couche des sables grossiers devient de plus en plus argileuse et
plus fine ;
- Le Paléocène : Il a des faciès variés, souvent argileux ou carbonatés. Le sommet du Paléocène
présente un faciès azoïque, avec des argiles feuilletées, des calcaires marneux ou des calcaires.
Les calcaires sont fissurés à l’intérieur du bassin mais karstiques aux niveaux des panneaux
tectoniques soulevés, comme ceux de Noto et de Mont-Rolland. Il devient siliceux à la base de
l’éocène inférieur ;
- L’Eocène inférieur : Il est marqué par des roches argileuses, marneuses et calcaires. L’éocène
inférieur ou yprésien correspond à une série marneuse et marno-calcaire dont l’épaisseur peut
atteindre 200 m (Martin, A. 1970) ;
- L’Eocène moyen : avec deux séries dont l’une essentiellement calcaire avec une faune à
nummulites et en dessous, l’autre à prédominance marneuse et argileuse ;
marquée par une phase sèche de sédimentation éolienne et une autre phase plus humide
caractérisée, d’une part par la réduction des oxydes de fer des dunes formées, et d’autre part par
la mise en place d’un réseau hydrographique et d’une deuxième période dite de transgression au
cours de laquelle s’est effectué un mouvement positif de la mer qui a abouti à un envahissement
des vallées (BRGM, 1967). Ces systèmes dunaires sont décrits ci-après.
- Les dunes littorales, appelées également dunes blanches ou dunes vives (à cause de leur
mobilité), sont caractérisées par des plages de sable coquillier constamment repris par le
vent. Leur origine remonte du subactuel à l’actuel (2 000 à 1 800 ans avant l’Actuel [BP]).
Elles présentent une couverture végétale faible, essentiellement composée d’essences
halophytes à cause de la présence de l’embrun marin. Ce système dunaire dont l’épaisseur
n’excède par un kilomètre, longe tout le littoral de la Grande côte. Elles se déplacent
progressivement de 5 à 7 m par an.
Les dunes jaunes ou dunes semi-fixées occupant l’arrière-plan des dunes vives. Elles
dominent les Niayes par un front abrupt et qui seraient mises en place au Dunkerquien.
Elles se terminent parfois par des fronts abrupts de 10 à 20 m. Ces dunes sont constituées
de sols minéraux bruts d’érosion et d’apport éolien. Ces sols ont une fertilité limitée malgré
la présence remarquable de matières organiques, notamment en surface.
Par endroits, les dunes jaunes sont interrompues par des lacs, surtout dans la région de
Dakar (Retba, Mbeubeuss, Youi, Malika, etc.) et de nombreuses mares temporaires dans
la région de Thiès.
- Les dunes rouges continentales, ou dunes intérieures, qui correspondent aux dunes
rouges de Tricart, forment un important erg depuis le sud-ouest de la Mauritanie jusqu’à
l’ouest du Sénégal et seraient mises en place au cours de l'importante phase éolienne
correspondant à la régression pré-ouldjienne. Leur origine daterait de l’ogolien (15 000 à 2
000 ans BP), ce qui leur vaut l’appellation de dunes ogoliennes. Alignées dans la direction
NNE-SSW au nord du secteur d’étude, elles se redressent pour s’orienter N-S entre Mboro
et Potou, dans le sens des alizés continentaux, vents dominants de saison sèche. Larges
d’environ 3 kilomètres, elles sont constituées de sols rouges, ferrugineux, très sableux,
faiblement cohésifs et appelés communément sols « diors » dans la terminologie locale. Il
s’agit de sols peu structurés, pauvres en matières organiques et en nutriments. L’horizon
superficiel des dunes rouges est extrêmement sensible à l’érosion éolienne et
régulièrement soumis à l’action du vent, notamment en saison sèche. Les dunes rouges
forment aujourd'hui les lignes directrices de toute la zone des Niayes et de son arrière-
pays ; leur orientation détermine les lignes directrices du relief de toute la zone. La
couverture végétale y est assez importante, formant même par endroits des savanes
boisées.
- A l’interface des dunes jaunes semi-fixées et des dunes rouges fixées, apparaissent les
Niayes, anciennes vallées et dépressions inter-dunaires constituant un réseau de cuvettes
et de chenaux très favorables à l’horticulture par ailleurs répandue aujourd’hui sur tout le
système dunaire des Niayes. Rappelons que les formations dunaires jaunes et rouges
contiennent d’importants gisements de minerais de phosphates et de sables titanifères
exploités, respectivement par les ICS et GCO.
La morphologie de la zone des Niayes est complexe à micro-échelle : elle laisse apparaître
plusieurs formes de reliefs allant des sommets dunaires, qui culminent entre 15 et 20 m, aux
dépressions et couloirs interdunaires où affleure la nappe phréatique. Ces couloirs, vestiges
d’anciennes vallées, sont en grande partie recouverts de nos jours par les systèmes dunaires.
Ces dépressions et couloirs, situés à l’arrière des dunes vives et semi fixées, constituent les
Niayes qui ont conféré leur nom à la région naturelle de la grande côte. Constituées d’anciennes
vallées enserrées entre les systèmes dunaires, les Niayes sont caractérisées par leur
hydromorphie. Leur origine remonte aux périodes pluvieuses du quaternaire récent (pluvial
tchadien, 9 000 ans BP et nouakchottien, 5 500 ans BP), période humide caractérisée par une
stabilité climatique et une pédogenèse très poussée.
Les Niayes se distinguent par un micro-climat moins chaud avec la proximité de la mer ; elles
favorisent le ruissellement et constituent ainsi des zones à faible potentiel infiltrant ; ce qui leur
confère des propriétés très favorables à l’horticulture qui est très développé dans la zone.
Situées à l’arrière des dunes vives et semi-fixées, les Niayes sont caractérisées par une
inondation permanente à semi permanente où affleure la nappe phréatique et un ancien réseau
hydrographique qui a été plus ou moins comblé par des sables dunaires (Puttalaz, 1962).
Dans la zone du Projet, les Niayes ont des formes et des dimensions très variables, on distingue
schématiquement deux types :
- Des Niayes de petites dimensions qui correspondent à des émergences de la nappe phréatique
dans les inter-dunes les plus profondes. La plupart de ces dépressions sont orientées NNW-SSE,
selon la direction des dunes ogoliennes remaniées ;
- Des Niayes de superficie beaucoup plus vaste, qui peuvent pénétrer loin des terres, recoupant les
cordons des dunes rouges.
4.2.7. La pédologie
La pédologie de la zone des Niayes est assez diverse du nord au sud. On détermine ainsi six
types de sols dans la zone :
- Les sols minéraux bruts d’apport qui caractérisent les dunes vives et se particularisent
par leur pauvreté ou l’inexistence d’horizons humifères ;
- Les sols ferrugineux tropicaux non lessivés, qui constituent les dunes rouges,
occupent la majeure partie de la région des Niayes. Ces sols sont pauvres en matière
organique et sont sujets à l’érosion éolienne et aux eaux de ruissellement. Ils servent à la
fois de terres de cultures vivrières, notamment mil et arachide et de parcours pastoraux ;
- Les sols brun-rouge dans la partie nord-ouest de Louga et sud-est de Saint-Louis ;
- Les vertisols, sont des sols marécageux en bordure des Niayes et des « talwegs ». Ces
sols noirs situés en bas de pente sont saisonnièrement marécageux ;
- Les sols halomorphes, souvent situés aux environs des lagunes côtières barrées par les
cordons dunaires dans la partie sud des Niayes (région de Dakar et Thiès) et au niveau
du delta du fleuve Sénégal ;
- Les sols minéraux à pseudo gley très déterminants dans les dépressions que
constituent les Niayes. Ils sont riches en matière organique et, tout comme les vertisols,
ils sont d’un grand intérêt dans la production agricole, particulièrement maraîchère.
Dans les sites de dragage, les analyses granulométrique et chimique effectuées à partir de 30
échantillons de sol sur une profondeur variant entre 0-20, 20-40 et 40-60 cm montrent que les
sols du site minier se caractérisent par :
- Une prédominance des sables fins et moyens. La texture est sableuse à sablo-limoneuse de 0-20
à 20-40 cm tandis qu’en profondeur (40-60 cm) elle est entièrement sableuse ;
- Des valeurs de conductivité électrique (CE) inférieure à 250 µS/cm qui indiquent la présence de
sols non salins. Ces types de sols identifiés dont les pH varient de 6,1 à 6,9 sont légèrement
acides (6,1- 6,6) à neutres (6,7-7,2) ;
- Des teneurs respectifs en matière organique (MO) et en phosphore (P) de l’ordre de 0,003 et 0,723
% et de 0,624 à 13,15 ppm, qui reflètent l’état de sols pauvres (0,43 -0,76 %) et très pauvres (<0,43
%) en MO et pauvres (<15 ppm) en Phosphore ;
- Des taux d’humidité globalement faible qui varient de 0,05 à 1,51 % qui sont tributaires de leur
faible capacité de rétention liée à la texture et aux faibles teneurs en MO ;
- Des valeurs de capacité d’échange cationique (CEC) très bas puisqu’elles varient de 0,6 à 2,2
meq/100g. Ces sols contiennent très peu de réserves d’éléments nutritifs et ne conviennent pas à
l’irrigation.
Cette situation de référence indique que ces sols sont pauvres. Ils appartiennent aux systèmes
dunaires qui sont soumis, au cours de leur pédogenèse, aux aléas climatiques tels que l’érosion
éolienne. On note une certaine variabilité des paramètres chimiques, cependant, les sondages
réalisés au niveau des espaces inter-dunes montrent que ceux-ci sont plus pourvus en éléments
chimiques et présentent de meilleures caractéristiques physiques.
Sur le plan textural, les horizons superficiels (0-40 cm), sablo-limoneux, présentent en général de
meilleures caractéristiques physiques ; mais leur caractère filtrant constitue un facteur limitant pour la
disponibilité de l’eau pour les végétaux. Cependant, les horizons plus profonds (40-60 cm), moins
Ainsi, lors des opérations de réhabilitation, il est nécessaire de fertiliser et amender ces sols pour une
amélioration de leur fertilité et de leur capacité de rétention.
4.2.8. Radiation naturelle
La radioactivité dont il est question est celle dite naturelle. Elle fait partie de l'univers et est ainsi
présente partout. Cette radioactivité naturelle a des origines diverses : les rayons cosmiques
(provenant des galaxies et du soleil), la radioactivité du sol (éléments radioactifs dans l'écorce
terrestre (comme l'uranium et le thorium), la radioactivité des eaux (gaz radon dissous), la
radioactivité de l'air (essentiellement radon 222R) et même des êtres vivants (potassium 40K
chez l’homme).
Les sables de zircon contiennent principalement de l'uranium et du thorium. En effet, les
processus géologiques de formation du minerai de zircon, conduisent à l'incorporation de
l'uranium et du thorium dans la structure cristalline. Bien que les concentrations de ces
radionucléides soient faibles, elles sont nettement plus élevées que celles dans les roches et les
sols normaux.
Le radon 222, descendant du radium (226Ra) qui est lui-même un descendant de l'uranium 238,
est l'isotope le plus présent dans l'atmosphère à cause de sa période radioactive (3,8 jours)
suffisamment longue pour lui permettre de migrer dans les sols, depuis la roche qui lui a donné
naissance, jusqu'à l'atmosphère. En se désintégrant, le radon émet des particules alpha.
Du fait du non - confinement de l'atmosphère du site, et donc de l’absence d'accumulation de
Radon, les investigations réalisées dans le cadre de la préparation du projet n'ont pas concerné
les particules alpha mais plutôt des photons gamma (ce qui ne sera pas le cas dans les zones
de traitement du minerai avec les questions liées à l'inhalation de radionucléides).
Pour quantifier cette radioactivité, il est courant de mesurer son activité, c'est-à-dire le nombre de
désintégrations qu'elle produit par unité de temps. Une unité d'activité est le Becquerel, noté Bq.
Un Becquerel correspond à une désintégration par seconde, quelle que soit la nature de cette
désintégration (alpha, beta, gamma, ...).
L’Autorité de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (ARSN) a eu à réaliser une contre-expertise
des mesures de la radioactivité effectuées par GCO sur 62 points réparties sur l’ensemble de
l’itinéraire de dragage durant la période allant de la première à la troisième année.
La mesure du débit d'équivalent de dose des rayonnements gamma ambiant donne des valeurs
comprises entre 0,02 et 0,05 micro-sievert par heure (µSv/h) (ARSN, 2013). Ce débit d'équivalent
de dose est en dessous des valeurs que l’on peut observer sur l'asphalte et qui est de l'ordre de
0,22 µSv/h ou sur une route de latérite (0,38 µSv/h), situés bien avant l’accès au site de dragage
étudié.
Il faut cependant noter qu'une mesure directe sur du sable où affleure le zircon donne un débit
d'équivalent de dose de 0,10 µSv/h. Ceci confirme que la radioactivité naturelle sera renforcée
par la pratique industrielle extractive de minéraux et de ressources géologiques ainsi que les
étapes successives de concentration, séparation et d'utilisation.
La présence de radionucléides dans les sables lourds de Diogo n'est pas suffisamment
importante pour induire des rayonnements importants, mais pose la nécessité de contrôler
l'exposition des travailleurs et du public lors du traitement à cause des risques d'absorption de
rayonnement renforcé.
4.2.9. Les ressources hydriques
Les eaux de surface et celles souterraines sont décrites dans cette section.
4.2.9.1. Eaux de surface
La mer (Océan Atlantique) est située à 400 m environ de la limite ouest de la concession. Les
dunes semi-fixes (dunes jaunes) sont quelques fois entrecoupées de lacs et de vallées
asséchées et parsemées de mares temporaires qui ne gardent l’eau que durant un à trois mois
après la saison des pluies.
Dans le Littoral Nord, le réseau hydrographique est presque inexistant. Il est composé de
quelques mares permanentes dans la zone Sud de Mboro et des mares temporaires plus ou
moins inondées en fonction des saisons dans les dépressions. Par leur morphologie, les Niayes
laissent entrevoir d'anciennes vallées fluviatiles endoréiques perpendiculaires à la côte et qui se
sont pour la plupart asséchées du fait des conditions climatiques arides. Les ressources en eau
dans ces zones humides proviennent donc essentiellement de la nappe phréatique des sables
quaternaires qui caractérisent ce milieu. Cette hydrographie est influencée par la pluviométrie, la
géomorphologie, un régime hydrologique variable d'une zone humide à une autre et une bonne
perméabilité des sables (Fall, 1986 ; Kane, 1995). L’extraction et le traitement de l’image SRTM
(« Shuttle Radar Topography Mission ») sous ArcGIS du réseau hydrographique à 30m de
résolution montre que la zone du projet se caractérise par un plateau d’altitude 30-60m (Figure
4-17). Les passes minières se localisent principalement dans la bande où les altitudes sont faibles
(entre 5 à 20 m). A l’intérieur de cette configuration s’est incisé un réseau de vallées et de sous
bassins versants qui convergent tous vers la côte.
La formation du Maastrichtien qui s’étend sur presque tout le bassin sédimentaire du Sénégal se
présente suivant une couche d’épaisseur variable et recouverte successivement par les
formations du Paléocène, de l’Eocène et du Plio-Quaternaire et plonge à la faveur de
mouvements tectoniques et de subsidence vers l’Ouest. Les figures ci-dessous présentent la
morphologie d’ensemble suivant un pendage Est-Ouest où le toit du Maastrichtien varie de -150
à -350 m d’altitude. Dans la zone du Projet, les altitudes du toit du Maastrichtien sont de l’ordre
de -300 à -350 m (Figure 4-18) et les épaisseurs de 300 à 450 m.
Les caractéristiques hydro chimiques, y compris aspects relatifs à la conductivité́ électrique (CE) et
des concentrations de sodium (Na) et Chlorures (Cl) au niveau de 12 forages du Maestrichtien sont
présentés ci-dessous.
MSP DW 709,00 8,10 31,00 278,20 58,90 - 22,70 10,20 2,80 126,60 9,10 11,30
DW1 593,00 8,00 24,00 231,80 42,20 0,90 24,90 10,90 2,90 100,20 8,20 10,80
DW2 975,00 8,40 25,00 322,10 96,70 4,70 62,30 10,00 3,20 192,70 9,40 13,70
DW3 1 097,00 8,60 24,00 383,10 113,60 - 78,40 20,60 2,70 217,80 8,50 13,20
DW4 1 080,00 8,20 24,50 399,00 103,90 9,00 52,90 9,30 2,70 229,40 8,70 12,70
DW5 770,00 8,20 27,00 277,00 78,90 1,70 26,20 11,20 3,20 148,10 7,20 11,60
DW9 1 052,00 8,00 25,50 314,80 147,70 8,90 28,60 10,80 3,90 204,40 9,40 12,20
DW10 3 720,00 8,20 31,00 328,20 750,00 17,70 441,60 36,20 21,70 706,80 21,50 9,20
DW11 1 965,00 8,10 29,00 314,80 369,00 11,90 117,10 15,90 6,80 381,00 12,60 13,10
DW12 1 365,00 8,00 30,00 278,20 274,30 - 29,00 14,70 5,40 250,40 10,30 11,30
La nappe du Littoral Nord est contenue dans les sables quaternaires dunaires entre Kayar et
Saint-Louis couvrant une superficie de 2.300 km². Elle constitue avec la nappe des calcaires
lutétiens dans la région de Louga, la nappe des calcaires de l'Eocène inférieur à Bambey et la
nappe des marno-calcaires de l'Eocène inférieur dans la région de Baba Garage le « système
hydraulique du Littoral Nord ». Ce système s'étend sur une superficie d'environ 8 600 km² et
contient d'importantes ressources en eau douce (Faye, 1995) qui contribue à l’AEP des
populations locales, aux besoins du maraichage et également à l’activité minière (ICS, GCO). Ce
système vient par ailleurs en appoint à l’AEP de la capitale Dakar et de ses villes environnantes.
Du point de vue de la géométrie, le toit de cet aquifère est constitué par des dépôts de sables,
sables argileux, sables très argileux et argiles sableuses d’origine essentiellement éolienne. Le
substratum est essentiellement constitué des formations marneuses, marno-calcaires et
argileuses de l’Eocène. Sa morphologie est caractérisée par une structure en chenal de direction
SO-NE qui, évasée dans sa partie Sud, s’encaisse progressivement vers le Nord pour atteindre
une cote minimale inférieur à –120 m. L’épaisseur de l’aquifère, très variable atteint les 161m à
Mbenguene.
Les paramètres hydrodynamiques (T et K) de l’aquifère des sables quaternaires compilés à partir
des travaux de Seck (2018) montrent des valeurs de la perméabilité K qui varient entre 3,3.10-6
et 8,9.10-4 m/s avec une moyenne de 3.10-4 m/s et une médiane de 1,92.10-4 m/s, et des valeurs
de la transmissivité T comprises 1.10-4 et 8.10-2 m² /s avec une moyenne de 1,43.10-2et une
médiane de 5,57.10-2m²/s. les valeurs de médianes et moyennes de K et T attestent une
distribution assez hétérogène des caractéristiques hydrodynamiques. Les fortes valeurs sont
relevées dans la zone axiale et les plus faibles valeurs de part et d’autre de la zone axiale. Par
ailleurs, l’étude réalisée (Janvier, 2019 par GCO) dans le 2eme panneau d’exploitation minière de
GCO, des valeurs de K sur les ouvrages hydrauliques existants ont été corrigées en prenant en
compte l’épaisseur mouillée de l’aquifère (T = K x b). Ces dernières oscillent entre 9,19.10-4 et
6,87.10-6 m/s et leur distribution spatiale indique également une zone axiale présentant de
meilleures caractéristiques et sur les flancs par des valeurs moins élevées entre 3,66.10-5 et
6,87.10-6 m/s.
La piézométrie établie par Seck (2018) a permis de donner un schéma général de l’écoulement
de la nappe des sables quaternaires du Littoral Nord. Elle est caractérisée par un bombement
piézométrique très accusé au sud-ouest et permet un écoulement général de la nappe vers le
nord-est, vers les calcaires et vers l’océan. Ainsi, la comparaison de celle-ci à celle réalisée en
2019 montre que l’aquifère des sables quaternaires a subi des changements non négligeables
notamment une baisse du niveau piézométrique dans pratiquement toute la région. Les
chroniques de données historiques ont indiqué une baisse généralisée depuis les années 70 de
l’ordre de 35 à 93 mm/an induite par les effets combinés de la diminution des taux d’infiltration
mais surtout des forts pompages effectués dans les sables quaternaires et les calcaires lutétiens
(forages ruraux, agricoles, miniers, et urbains). Cette baisse s’est matérialisée par une baisse
de près de 15m au niveau du dôme entre 1975 et 2014.
Figure 4-22 : Carte piézométrique de l’aquifère des sables du Littoral Nord, Nov. 2014.
Source : Seck, 2018.
• Données de suivi mensuel portant sur les pompages des forages de recyclage CB (2016-
2019) et sur les mesures de niveau des piézomètres PZCB ;
• Données de campagne de mesure effectuée en novembre 2020 dans le cadre de l’EIES
du Projet d’expansion. Concernant la campagne de mesure, un réseau de 71 puits
villageois et de 111 piézomètres de GCO (DGPZ) a été visité et où des mesures de niveau
statique et des paramètres physicochimiques (pH, CE) ont été effectuées (Figure
suivante).
b. Piézométrie spatiale
Les données du suivi piézométrique de la nappe supérieure de GCO et des puits villageois
traitées sous ArcGis ont permis d’établir la carte piézométrique autour de la zone du projet (Figure
4-25) et de suivre l’évolution de la nappe quaternaire. Cette piézométrie de 2020 montre un dôme
piézométrique avec une altitude à 12 m et à partir duquel l’écoulement devient divergent vers le
NO et le SE. A l’ouest de la ligne de partage des eaux et de la zone d’étude, les isopièzes sont
relativement serrés (gradient hydraulique relativement fort) traduisant une diminution de la
perméabilité, contrairement sur l’axe du dôme où les isopièzes sont à écartement plus grand
(gradient hydraulique faible) traduisant des caractéristiques hydrauliques meilleures. Au niveau
des passes minières du Sud au Nord du panneau, la piézométrie varie de 5 à 1m.
12
niveau statique (m)
10
8
6
4
2
0
P97 P98 P99 P100 P104 P105
puits
Water_Leve_2007 NS_2020
Ce phénomène pourrait résulter de l’infiltration des eaux de pluies et des eaux issues des activités
agricoles. En effet, les zones de cultures maraichères ont les plus forts potentiels infiltrant du fait
de l’irrigation permanente, suivies des zones de cultures pluviales, des dunes et sols nus. Par
ailleurs, peu de puits existent dans cette zone et la plupart sont secs. Ces puits se localisent à
l’intérieur des champs et jouent un rôle de premier plan dans l’activité maraîchère mais aussi
dans l’arboriculture fruitière. L’asséchement de ces puits résulterait de l’exploitation excessive de
la nappe. Dans certaines localités, les forages motorisés sont utilisés pour l’adduction d’eau.
La variation du niveau de la nappe superficielle et profonde a été évaluée à partir deux chroniques
de données piézométriques. Il s’agit de :
- La série des mesures sur la période de 2007 à 2015 au niveau des piézomètres implantés
par GCO. Pour ces derniers, nous avons pris en compte les chroniques représentés dans
le rapport définitif GCO (2019), ainsi que les mesures récentes sur la période de 2017 à
2020 fournies par GCO ;
- La série de mesures sur la période de 2016 à 2020 des piézomètres profonds (DPZ)
implantés par GCO.
A l’échelle régionale
A l’échelle régionale de la mine le suivi de la nappe des sables du Quaternaire se fait à l’aide de
360 piézomètres (DGPZ) répartis de façon régulière sur toute l’étendue de la concession. Des
mesures mensuelles s’effectuent sur environ 173 piézomètres situés dans la zone actuelle des
opérations minières qui est celle de Diogo. Pour l’évaluation des fluctuations saisonnières de
cette nappe, les enregistrements de 2007 à 2015 ajoutés aux chroniques récentes (2017-2020)
au niveau des piézomètres DGPZ ont été utilisées (Figure 4-27). Elles montrent des évolutions
identiques mais marquées par des variables saisonnières d’amplitudes différentes. Ces dernières
sont plus importantes pour les années 2011, 2012 et 2013 avec des amplitudes variant de 0,39
à 1,05 m. Pour les années antérieures, les variations sont plus faibles (min 0,02m) et ne sont pas
perceptibles en 2014. Par manque de données pluviométriques de la zone, les données
incomplètes de pluies mensuelles de la station de Louga ont été utilisées. Par ailleurs, on peut
aussi noter d’une manière générale, la remontée des eaux de la nappe durant l’année 2020. En
effet, les eaux fluctuent tout en gardant une certaine augmentation de niveau allant jusqu’à une
hausse de 1.8 mètres.
Pour rappel, des données concernant les chroniques journalières de débits, de niveaux
dynamiques, de conductivités électriques et TDS sur les 3 piézomètres DPZ1, DPZ2 et DPz3 ont
été fournies par GCO. Au niveau de la zone minière de Diogo, ces trois piézomètres profonds ont
été installés. Ils sont équipés d’enregistreurs multiparamétriques automatiques qui mesurent le
niveau de l’eau, la pression, la température, la conductivité électrique et la salinité. Ces
enregistreurs de modèle AquaTroll 200 ont 200 m de câble. Dans cette analyse, nous avons
considéré que les mesures du niveau de la nappe. Les résultats montrent une différence de
variations du niveau d’eau sur les trois piézomètres (Erreur ! Source du renvoi introuvable.). L
e rythme de pompage change en fonction des périodes avec des phases de descente très
importante et de remontée très lente. Pour le DPZ1 le niveau piézométrique varie entre 40 et 50
m. Il est relativement stable entre aout 2018 et aout 2019, pour ensuite accuse une baisse de
plus de 6m avant de revenir à un niveau stable entre octobre 2019 et octobre 2020. Le DPZ3,
dont le niveau piézométrique varie entre 70 et 80 m, enregistre des fluctuations piézométriques
avec une baisse de la piézométrie de plus de 30 m entre juillet 2019 et aout 2019, alors que le
niveau reste stable entre aout 2019 et octobre 2020. La courbe de DPZ2 suit également la même
allure que le DPZ3 de façon un peu moins marquée. Cette fluctuation pourrait s’expliquer par un
défaut dans la conception de l’ouvrage qui reçoit par un flux à partir de la nappe supérieure.
A l’échelle du bassin
L’infiltration due à la saturation des stériles crée un dôme piézométrique à l’arrière du bassin. Malgré
le pompage effectué à partir des forages de recyclage aux alentours des dépôt de stériles, le dôme
se maintient pendant une longue période. Par ailleurs, les observations (piézométrie) confirment
qu’après le démantèlement d’un forage de recyclage, le niveau de l’eau s’élève encore et tend à
s’équilibrer pour atteindre le niveau initial. Les images de la figure suivante illustrent l’évolution du
dôme piézométrique.
Figure 4-29: Evolution du dôme piézométrique dans la zone du bassin par rapport au niveau initial
Source : Eramet, 2021. Groundwater Management. GCO Expansion Project.
R= ruissèlement
I= infiltration
ΔS= variation de stock
L’estimation de la recharge par la détermination d’un bilan hydrique s’est faite uniquement au
niveau des stations existantes et qui se trouvent à Thiès et Saint Louis, durant la période de 1980-
2018. L’approche d’estimation du bilan hydrique choisie est celle de la méthode de Turc. Mais
cette dernière n’est pas aisée du fait de la difficulté à estimer l’évapotranspiration réelle (ETR) qui
fait intervenir plusieurs paramètres qui ne sont pas disponibles. Par conséquent, elle est souvent
estimée à partir de l’évapotranspiration potentielle (ETP) qui se définit comme la limite maximale
que peut atteindre l’ETR. Du fait des facies de sables dunaires qui tapissent la zone du projet, le
ruissellement et la réserve facilement utilisable (RFU) sont respectivement de 0 et 100 mm.
Les valeurs calculées de recharge sont significatives uniquement pour certaines périodes et
varient de 76 mm, 5 mm, 2 mm, 71 mm, 103 mm, 49 mm et 39 mm respectivement au 01/08/1988,
01/08/2000, 01/09/2007, 01/08/2008, 01/09/2010, 01/08/2011 et au 01/08/2013 (Figure 4-31) avec
une recharge moyenne estimée à 10 mm.
350 400
Pluie totale(mm) Saint louis Recharge (mm) Saint louis
ETP Turc ETP Thor.
300 350
300
250
250
Pluviométrie (mm)
200
ETP (mm)
200
150
150
100
100
50 50
0 0
07/1997
01/1980
03/1981
05/1982
07/1983
09/1984
11/1985
01/1987
03/1988
05/1989
07/1990
09/1991
11/1992
01/1994
03/1995
05/1996
09/1998
11/1999
01/2001
03/2002
05/2003
07/2004
09/2005
11/2006
01/2008
03/2009
05/2010
07/2011
09/2012
11/2013
01/2015
03/2016
05/2017
Date
400 400
Pluie totale(mm) Thies Recharge (mm) Thies
ETP Turc ETP Thor.
350 350
300 300
Pluviométrie (mm)
250 250
ETP (mm)
200 200
150 150
100 100
50 50
0 0
09/1983
06/1997
03/2011
01/1980
12/1980
11/1981
10/1982
08/1984
07/1985
06/1986
05/1987
04/1988
03/1989
02/1990
01/1991
12/1991
11/1992
10/1993
09/1994
08/1995
07/1996
05/1998
04/1999
03/2000
02/2001
01/2002
12/2002
11/2003
10/2004
09/2005
08/2006
07/2007
06/2008
05/2009
04/2010
02/2012
01/2013
12/2013
11/2014
10/2015
09/2016
08/2017
Date
10000000
9000000
8000000
Prélèvements (m3)
7000000
6000000
5000000
4000000
3000000
2000000
1000000
0
2016 2017 2018 2019
Année
Figure 4-32 : Dynamique de l’exploitation de la nappe du Maestrichtien dans la zone du Littoral, 2016-2019
1500000
1400000
1300000
1200000
1100000
1000000
900000
800000
700000
600000
500000
400000
300000
200000
100000
0
DW1 DW2 DW3 DW4 DW5 DW6 DW7 DW8 DW9 DW10 DW11 DW12 DW13
Débit annuel 2016 Débit annuel 2017 Débit annuel 2018 Débit annuel 2019
physico-chimiques et chimiques de mars 2019 (DGPRE/PEAMU) sur les ouvrages (DW) et (DPZ)
construits par GCO.
a. Paramètres physico-chimiques
La nappe des sables quaternaires
Les mesures in situ, effectuées en novembre 2020 dans le cadre de l’EIES ont porté
principalement sur la conductivité électrique. Ce paramètre renseigne sur la charge minérale et
la salinité de l’eau. Les valeurs mesurées varient entre un minimum de 146 μs/cm et un maximum
de 2 631 μs/cm avec des concentrations plus élevées vers le Nord-Ouest et le Sud (figure
suivante). Les fortes teneurs peuvent être liées à la salinité ou à la pollution au droit des ouvrages.
Figure 4-34 : Distribution spatiale de la conductivité électrique de la nappe superficielle (nov. 2020)
Les résultats d’analyses chimiques des eaux de la nappe superficielle obtenus sur 18 points
sélectionnés montrent que2 :
2
Faye S. 2029. Étude hydrogéologique complémentaire d’évaluation des potentialités hydrauliques de la nappe superficielle dans la
partie Nord de la concession minière de GCO en vue d’une modélisation de la nappe du Littoral Nord. GCO. 149 pages
L’évolution temporelle de la conductivité au niveau des 3 piézomètres DPZ1, DPZ2 et DPZ3 sont
présentées ci-dessous. Ces 3 piézomètres, influencés par les pompages GCO, montrent des
évolutions différentes (Figure 4-39Erreur ! Source du renvoi introuvable.). Pour DPZ1 la
conductivité est forte mais relativement stable entre janvier 2016 et janvier 2019 alors que le
niveau enregistre une baisse de plus de 20 m, indiquant que le niveau pompé se situe déjà dans
une zone assez fortement minéralisée, relativement homogène (<2 g). DPZ3, dont l’eau est
moyennement minéralisée, accuse une baisse significative alors que le niveau reste relativement
stable, entre septembre 2018 et septembre 2019. Compte tenu de sa position on peut supposer
un transfert d’eau moins chargée depuis la lentille d’eau douce du Maastrichtien, sous l’effet des
pompages GCO. Sur DPZ2, l’eau peu chargée marque une hausse régulière entre janvier 2015
et janvier 2018, confirmant l’apport de flux d’eau à partir de la nappe supérieure par défaut de
conception de l’ouvrage.
Figure 4-37 : Évolution récente de la CE sur les piézomètres PZ1, PZ2 et PZ3
L'évolution de la conductivité́ électrique des piézomètres DW13, DW11, DW10 et DW9 est présentée
à la figure suivante.
1650
1150
650
150
DB10 DB11 DB13 DB14
EC March21 (µS/cm )
b. Caractéristiques chimiques
Les caractéristiques chimiques ont été évaluées en utilisant les résultats d’analyses chimiques
obtenus sur 18 points sélectionnés durant l’Étude hydrogéologique complémentaire d’évaluation des
potentialités hydrauliques de la nappe superficielle dans la partie Nord de la concession minière de
GCO réalisée en janvier 2019.
La nappe des sables Quaternaires
Les distributions spatiales des teneurs en chlorure (Cl) et nitrates (NO3), illustrées à la Figure 4-39 et
à la Figure 4-40Erreur ! Source du renvoi introuvable., sont hétérogènes et ne montrent pas des
signes de pollution élevée de la nappe. Les teneurs en NO3 sont relativement faibles (inférieures à
50mg/L) à l’exception du puits Mérina Gueye (62 mg/L) probablement induit par une pollution à
l’endroit du puits. Par contre, on note une tendance à un enrichissement des eaux en SO4 vers la côte
(zone des Niayes). Dans ces points d’eau, les valeurs élevées en SO4 correspondent à une diminution
des teneurs en HCO3 et à des pH faibles acides. Ce fait a été relevé dans l’étude de Kaba et al. (2016)
et expliqué par les processus combinés d’apports par les aérosols, les engrais, de dégradation de
matières organiques et de dissolution de minéraux sulfatés comme le gypse et la pyrite dans les
Niayes.
La nappe profonde
Pour les eaux de la nappe profonde, les données d’analyses chimiques montrent principalement
des eaux fortement bicarbonatées sodiques caractérisant des eaux anciennes qui ont été
reconnues à l’Est et à l’intérieur de la bande centrale salée de la nappe Maastrichtienne
(DGPRE/PEAMU, 2019). Les faciès chimiques identifiés à travers le diagramme de Piper sont
principalement de type Na-HCO3, Na-Cl, Na-Cl/HCO3 et Na/Ca-Cl (Figure 4-41). Les 2 ouvrages
(BB09, DB11) localisés plus au Nord et qui présentent un facies Na-Cl indiquent la proximité du
« matelas salé » qui est très proche du toit de l’aquifère du Maastrichtien. Ces eaux de teneurs
en Cl entre 274 et 750 mg/L avec sur certaines des teneurs en Na et SO 4 élevées ne sont pas
potables pour usage humain. Toutefois, les valeurs élevées de nitrates (entre 31 et 177 mg/L)
dans certains ouvrages (DPZ1, DPZ2, DB10, DB11) traduisent une communication à travers les
parois de l’ouvrage par un écoulement de la nappe phréatique à teneurs élevées de nitrate vers
la nappe maastrichtienne.
Figure 4-41 : Distribution spatiale des facies chimiques des eaux de la nappe profonde
La qualité des eaux des nappes superficielles et profondes a été appréciée en référence aux
usages et au diagramme de Wilcox.
Pour la nappe superficielle, les échantillons analysés sont majoritairement de bonne qualité
physico-chimique à l’exception des ouvrages de Fadiacounda et Pagal (département de
Kébémer) où les teneurs de SO4 sont élevées (432 et 587 mg/l) avec des valeurs respectives de
CE de 1200 et 1490µS/cm (Figure 4-42). Par référence aux usages agricoles ; les eaux sont
excellentes à bonnes et sont dans les classes C1S1, C1S2, C3S1.
En revanche, pour les forages captant la nappe maastrichtienne, les eaux sont douces et potables
à l’exception des forages DW06, DWO9, DW10 et DW11 qui présentent des teneurs en Na et Cl
supérieures à 250 mg/l. En référence aux usages agricoles, elles sont de qualité acceptable. La
qualité des eaux des nappes superficielle et profonde a été appréciée en référence aux usages
et au diagramme de Wilcox.
Pour la nappe superficielle, les échantillons analysés sont majoritairement de bonne qualité physico-
chimique à l’exception des ouvrages de Fadiacounda et Pagal (département de Kébémer) où les
teneurs de SO4 sont élevées (432 et 587 mg/l) avec des valeurs respectives de CE de 1200 et
1490µS/cm. Par référence aux usages agricoles ; les eaux sont excellentes à bonnes (Figure 4-43) et
sont dans les classes C1S1, C1S2, C3S1.
En revanche, pour les forages captant la nappe maastrichtienne, les eaux sont douces et potables à
l’exception des forages DW06, DWO9, DW10 et DW11 qui présentent des teneurs en Na et Cl
supérieures à 250 mg/l. En référence aux usages agricoles, elles sont majoritairement médiocres à
admissibles ; elles appartiennent aux classes C3S3, C3S2, C2S2 et C2S1 par référence aux pouvoir
alcalinisant (SAR).
Concernant la nappe du quaternaire, d'une manière générale, on distingue les faciès dominants
suivants selon leur abondance décroissante en termes de nombre d’échantillons représentatifs :
- Le faciès chloruré sodique qui constitue la majorité des eaux échantillonnées, rencontrées dans les
zones proches ou peu éloignées de la côte tel que Mboro, Teubene, Santhie Ndong,
Bendiouga, Mouril, Rao. Les eaux du site minier de Diogo appartiennent à ce faciès.
- Le faciès bicarbonaté calcique et magnésien se rencontre à l’Est suivant l’axe Tivaoune –
Louga, passant par Thiatiour, Mékhé, Kebemer, Guéoul, War Cisse, Dielerlou Sylla. Ce
faciès est conforme à la lithologie des formations calcaires à marno-calcaires traversées.
Noel (1978) avait signalé que des bancs calcaires avaient été atteints par les forages de
l'OMS et ce sont certainement ces formations qui seraient à l'origine de l’évolution de ces
eaux vers un pôle carbonaté.
- Le faciès chloruré et sulfaté calcique prédomine sur les points de prélèvement qui sont
concentrés autour de Lompoul, très proche de la mer.
- Le faciès carbonaté sodique est rencontré à Fass Boye. En effet, lors des autres
campagnes, ces échantillons glissent dans la famille des chlorurées sodiques et sulfatées
sodiques.
4.3. Cadre biologique
Les ressources végétales et la faune de la zone d’étude sont présentées dans cette section.
4.3.1. Ressources végétales
Le périmètre de GCO se trouve dans la zone des Niayes, caractérisée par la présence d’une
végétation relique dont l’origine remonte aux périodes biostasiques du pluvial tchadien et de la
transgression du nouakchottien. Ces périodes ont connu une remontée de la végétation à affinité
guinéenne de 4 degrés vers le nord et une rétraction à chaque fois que la période est
rhésistasique. Cet héritage des variations climatiques, qui a influencé la morphologie et la
pédologie du milieu, a fait que la végétation de la région des Niayes est très diversifiée.
Dans cette sous-section les résultats d’études antérieures et ceux d’investigations effectuées
dans le cadre de la présente EIES sont présentés.
4.3.1.1. Études antérieures
Dans un échantillon jugé limité mais assez représentatif, 260 espèces végétales sont identifiées
au niveau des Niayes contre 176 dans le bassin arachidier (FAYE. E, 2010). Les chiffres donnés
par le Centre de Suivi Ecologique (CSE (2010)) sont plus importants, soient 419 espèces. Ces
espèces sont pour l’essentiel du domaine phytogéographique guinéen et soudanien. Ces deux
domaines concentrent à eux seuls 39% du potentiel floristique national. Suivant la toposéquence,
le degré d’hydromorphie et la nature pédologique, elles sont diversement réparties. Ainsi, dans
la Niaye proprement dite, caractérisée par une présence quasi permanente de la nappe
phréatique et des sols très humifères, domine l’espèce typiquement guinéenne qu’est Elaeïs
guineensis qui marque la zone de contact entre le bas du système dunaire et la dépression. Les
autres espèces les plus marquantes sont Ficus capensis, Morus mesozygia, Neocarya
macrophylla, Detarium senegalensis, Cocos nucifera, etc. La strate herbacée est assez
importante et est conditionnée par la topographie.
Du centre de la dépression à sa marge externe, différentes espèces se déterminent sous
l’influence de l’eau. On observe ainsi, au centre des dépressions, des espèces aquaphiles, en
particulier Nymphaea lotus, Phragmites vulgaris et sur les marges, des espèces moins exigeantes
en eau.
Dans le système de dunes rouges ogoliennes, dominent les espèces ligneuses comme Parinaris
macrophyla, Acacia albida, Acacia raddiana, Acacia seyal et Balanites ægyptiaca plus présentes
dans la partie septentrionale de la région des Niayes. Les strates arbustives et herbacées sont
essentiellement composées d’euphorbiacées (Euphorbia balsamiphera), de combrétacées
(Guiera senegalensis, Combretum glutinosum, etc.) et de graminées saisonnières (Cenchrus
biflorus, Andropogon sp., etc.). Sur le système de dunes jaunes et de dunes blanches, la
végétation reste maigre, parfois même inexistante sur les dunes vives. En dehors de la végétation
d’origine anthropique (Casuarina equisetifolia) implantée dans le cadre du projet de fixation des
dunes littorales à partir de 1948, les espèces locales présentes incluent Opuntia tuna, Maytenus
senegalensis, Ipomea pes-caprae, Ciperus maritimus, etc.
La végétation des zones de terroirs, fortement influencées par l’action anthropique, est dominée
par les épineux : Faidherbia ou acacia albida, Acacia ataxacanthra, Adansonia digitata, Zisiphus
mauritiana, Combretum micranthum, Pilostigma réticulatum, etc. De 2005 à 2017, plusieurs
études ont été réalisées dans la concession de GCO et ont montré que la flore présente plus
d’une trentaine de familles avec près de 80 espèces ligneuses et près de 20% de la flore du
Sénégal. Trois inventaires effectués dans la zone de dragage des 3 premières années (2014-
2016) ont permis d’identifier 166 espèces végétales dont 129 herbacées et 37 espèces ligneuses.
14 Annonaceae(D) Annona 1 1 Annona glauca Schumach. & Thonn. nph AfT Lign
Statut de
N° Familles Sous-Familles Genres N.G N.E Espèces T.B RG Strate
conservation
20 Leptadenia 1 2 Leptadenia pyrotechnica (Forssk.) Decne. nph As Lign
31 Cannabaceae(D) Celtis 1 1 Celtis toka (Forssk.) Hepper & J.R.I. Wood mph Mas Lign
Statut de
N° Familles Sous-Familles Genres N.G N.E Espèces T.B RG Strate
conservation
40 Colchicaceae(M) Gloriosa 1 1 Gloriosa superba L. G Ama Her
Statut de
N° Familles Sous-Familles Genres N.G N.E Espèces T.B RG Strate
conservation
60 Cyperus Cyperus conglomeratus Rottb Ch TsIn Her LC (UICN, 2016)
Statut de
N° Familles Sous-Familles Genres N.G N.E Espèces T.B RG Strate
conservation
80 Crotalaria Crotalaria sphaerocarpa Perr. ex DC. T Af Her
Statut de
N° Familles Sous-Familles Genres N.G N.E Espèces T.B RG Strate
conservation
100 Acacia Acacia tortilis (Forssk.) Hayne mph Af Lign PP
101 Dichrostachys Dichrostachys cinerea (L.) Wight & Arn. mph Pt Lign
103 Prosopis Prosopis africana (Guill. & Perr.) Taub. mph Af Lign PP
115 Malvaceae(D) Malvoïdeae Monsonia 3 5 Monsonia senegalensis Guill. & Perr. Ch Af Her
Statut de
N° Familles Sous-Familles Genres N.G N.E Espèces T.B RG Strate
conservation
119 Corchorus Corchorus olitarius L. T Pt Her
124 Menispermaceae(D) Tinospora 1 1 Tinospora bakis (A. Rich.) Miers nph AfT Her
Statut de
N° Familles Sous-Familles Genres N.G N.E Espèces T.B RG Strate
conservation
139 Andropogon Andropogon gayanus Kunth H Af Her
Statut de
N° Familles Sous-Familles Genres N.G N.E Espèces T.B RG Strate
conservation
159 Enteropogon Enteropogon prieurii (Kunth) Clayton T As Her
Statut de
N° Familles Sous-Familles Genres N.G N.E Espèces T.B RG Strate
conservation
179 Spermacoce Spermacoce stachydea DC. T Af Her
NG = Nombre de genres ; NE = Nombre d’espèces ; TB = Type Biologique (Th = Thérophytes, G = Géophytes, Ch = Chaméphytes, mph = Mésophanérophytes, miph = Microphanérophytes, nph =
Nanophanérophytes, H = Hémicryptophytes, Hy = Hydrophytes, Hé = Hélophytes, Par = Parasites) ; RG = Répartition Géographique (Af = Africaine, Af-Am = Espèces africaines et américaines, Am =
Espèces américaines, AsAm = Espèces asiatiques et américaines, As = Espèces asiatiques, Asu = Espèces asiatiques et australiennes, AfT = Espèces africaines tropicales, Cosm = Espèces cosmopolites,
Ma = Espèces malgaches, Mas =Espèces malgaches et asiatiques, Pal = Espèces paléoptropicales, Pt = Espèces pantropicales
La hauteur moyenne des espèces est d’environ 8 m et le diamètre moyen de 6 cm. Le diamètre
moyen par espèce est très variable. Les plus gros diamètres sont relevés chez Balanites
aegyptiaca, Dialium guineense, Acacia tortilis et Faidherbia albida, Annona glauca et Prosopis
juliflora ont des diamètres qui dépassent légèrement 10 cm.
La structure par classes de diamètre montre la prédominance des individus des catégories entre
5 et 15 cm Figure 4-44). C’est le cas notamment chez Casuarina equisetifolia et Eucalyptus
camaldulensis.
L’analyse a aussi porté sur la répartition des individus en différentes classes de hauteur avec une
amplitude de 5 m (Figure 4-45). Il apparait que plus de la moitié des individus (61,06%) se retrouve
dans la classe de hauteur comprise entre 0 et 5 m et 29,98 % des individus ont une hauteur se
situant entre 5 et 10 m. Le reste des individus (8,96 %) ont une hauteur supérieure ou égale à 10
m.
Le taux de recouvrement total des arbres s’élève à 1 125,62 m2/ha. Ce taux de recouvrement est
essentiellement déterminé par six espèces : Casuarina equisetifolia, Dialium guineense, Acacia
tortilis, Eucalyptus camaldulensis, Maytenus senegalensis et Neocarya macrophylla (Figure 4-46).
Dialium guineense malgré sa faible fréquence fait partie des espèces qui impriment à la
végétation ce recouvrement dont la valeur est relativement faible : environ 10 % d’un ha sont
recouverts de végétation.
La densité moyenne des arbres et arbustes appartenant tous aux phanérophytes est de 86
individus à l’hectare. Le Tableau 4-5 ci-après montre la densité et la fréquence de chaque espèce
de la flore ligneuse.
Tableau 4-5 : Densité et fréquence des espèces ligneuses
Espèces Densité (arbre/ha) Fréquence (%)
Casuarina equisetifolia 26 30
Eucalyptus camadulensis 23 26
Maytenus senegalensis 17 19
Neocarya macrophylla 9 11
Acacia tortilis 3 4
Faidherbia albida 3 3
Eucalyptus alba 2 2
Chrysobalanus icaco 1 2
Commiphora africana 1 1
Guiera senegalensis 1 1
Prosopis chilensis 1 1
Acacia tortilis <1 <1
Annona glauca <1 <1
Balanites aegyptiaca <1 <1
Dialium guineense <1 <1
Euphorbia balsamifera <1 <1
Lannea acida <1 <1
Leptadenia hastata <1 <1
Prosopis juliflora <1 <1
La densité varie beaucoup entre les différentes espèces. Les espèces ayant les densités les plus
élevées sont Casuarina equisetifolia (26 individus/ha), Eucalyptus camaldulensis (23
individus/ha) et Maytenus senegalensis (17 individus/ha).
Par ailleurs, 21 espèces ont été relevées dans la catégorie de la régénération naturelle. Il s’agit
de : Acacia tortilis, Annona glauca, Balanites aegyptiaca (L.) Delile, Casuarina equisetifolia,
Chrysobalanus icaco, Commiphora africana, Dialium guineense, Dichrostachys cinerea (L.)
Wight & Arn., Eucalyptus camaldulensis, Euphorbia balsamifera, Faidherbia albida, Grewia
bicolor Juss., Guiera senegalensis, Jatropha berauthiana, Jatropha chevalieri, Leptadenia
hastata, Leptadenia pyrotechnica (Forssk.) Decne. Neocarya macrophylla, Opuntia tuna,
Sclerocarya birrea (A. Rich.) Hochst. et Tapinanthus bangwensis (Engl. & K. Krause) Danser.
L’abondance de cette régénération naturelle est appréciée à travers sa densité et sa fréquence.
Statut des espèces
Le statut de conservation d’une espèce sert d'indicateur permettant d'évaluer l'état des
populations d'une espèce à un temps donné et est donc susceptible d'évoluer (ISE-GCO, 2017).
La connaissance du statut de conservation est un préalable pour une meilleure gestion de la
biodiversité en particulier dans les zones fortement anthropisées et qui doivent être réhabilitées.
Pour l’ensemble des espèces inventoriées, seules 4 espèces ligneuses ont un statut de
conservation connu au niveau national. Il s’agit d’Acacia tortilis, Faidherbia albida, Grewia bicolor
et Sclerocarya birrea qui sont considérées comme partiellement protégées par le code forestier
du Sénégal, article R_63 (Tableau 4-4). Les espèces Grewia bicolor et Sclerocarya birrea sont
aussi classées comme rares et menacées.
Concernant les herbacées, deux espèces ont été endémiques ont été identifiées. Il s’agit de
Crotalaria sphaerocarpa Perr. ex DC. et de Spermacoce stachydea DC. Toutefois, selon la liste
rouge de l’IUCN, Crotalaria sphaerocarpa Perr. ex DC, bien qu’endémique du Sénégal, a un statut
d’espèce non menacée, Spermacoce stachydea var. phyllocephala ne semble également pas
menacée(C2EA-GCO, 2019).
Au niveau international, quatre espèces ont un statut de conservation connu. Ce sont : Cassia
mimosoides, Commelina benghalensis, Commelina diffusa et Cyperus conglomeratus, ont un
statut de préoccupation mineure sur la liste rouge de l’Union International pour la Conservation
de la Nature (UICN). Ainsi, sur l’ensemble des espèces répertoriées seules douze (12) ont un
statut de conservation connu. Celles qui n’ont pas de statut connu figurent pour l’essentiel dans
le « Catalogue of life » qui regroupe les espèces qui ont déjà fait l’objet d’une étude descriptive
détaillée. Seules Jatropha berauthiana, Blainvillea gayana, Centaurea perrottetii, Commelina
forskalaei, Sida rhombifolia, Spermacoce radiata ne figurent pas dans le « Catalogue of life ».
En termes d’impacts de l’exploitation minière, les pertes d’espèces végétales s’avèrent très
importantes. En effet, après transfert des espèces à statut de conservation connu (IP, PP, E, LC,
etc.), tous les autres individus se trouvant sur la passe minière sont enlevés lors des opérations
de défrichement. Les produits ligneux issus des défrichements sont mis à la disposition des
communautés locales, conformément au protocole d’accord entre GCO et la DEFCCS. Ces
défrichements impactent également l’habitat de la faune.
4.3.1.2. Étude réalisée dans le cadre de l’EIES
Dans le cadre de l’EIES du Projet d’expansion un inventaire de la flore est effectué dans la zone
qui abritera les activités d’exploitation projetées (zone de Lompoul). En plus les investigations
ont porté sur réhabilitation des espaces déjà exploités afin de mieux orienter les
recommandations pour la réhabilitation des espaces qui seront exploités par le dry mining
projeté.
A. MÉTHODOLOGIE
Inventaires
La méthodologie adoptée pour la réalisation de l’inventaire est un dispositif ponctuel selon les
zones d’exploitation entre 2022 et 2029. Sur cette base, une cartographie a été réalisée pour
différencier le chemin de la drague pour chaque année et leurs zones d’expansion par dry mining.
Ainsi pour chaque espace ainsi défini, deux placettes carrées de 50 m de côte sont définies, à
l’exception de la zone d’extension de 2022 où 3 placettes sont définies. De ce fait, le nombre de
placettes inventoriées se chiffre à 17 ; soit une surface de 4,25 ha (Figure 4-47). Dans chaque
placette toutes les espèces végétales présentes sont recensées.
Un recensement des espèces situées le long du transect effectué entre deux points et les autres
signes présents (activités anthropiques, modes de valorisation des sols, etc.) a été réalisé.
Cette méthodologie a permis l’identification des espèces et d’aborder quelques questions sur les
habitats caractéristiques du milieu et son anthropisation. Différents paramètres ont été pris en
compte pour cette étude notamment, la densité, la structure des peuplements, les modes de
valorisation des sols. Les individus ont été classés selon une répartition verticale (strate verticale
ou hauteur des individus).
Au niveau de la zone de Diogo, cet exercice qualitatif privilégie trois approches : les observations
faites dans les transects entre deux placettes, au niveau des pépinières de GCO et dans les
périmètres réhabilités ou en réhabilitation. Les objectifs visés sont d’estimer le niveau de diversité
spécifique, le niveau de développement des plants et l’entretien des plantations. Le but est
d’évaluer la réhabilitation en cours dans le but de faire des recommandations pour les sites qui
seront exploités dans ce cadre du Projet de dry mining.
Dans la zone d’expansion, cette observation concerne les espèces non-recensées dans les
placettes et qui se situent le long du transect en deux points respectifs. Les activités agricoles
(champs, maraichage), les zones de reboisement, les implantations humaines, etc., sont
recensées afin d’apprécier leur importance dans la zone. Cela concerne également la faune
sauvage rencontrée sur le terrain au cours de l’inventaire.
Enquêtes
Une enquête sommaire a été effectuée dans la zone de Diogo, plus précisément dans le village
de Diogo et celui de Darou Fall où 8 chefs de ménages ont été soumis à une interrogation sur
des aspects relatifs à la réhabilitation et son processus, y compris l’implication des communautés.
En plus des chefs de ménages, des maraichers et des GIE qui travaillent avec l’entreprise ont
été enquêtés.
B. RÉSULTATS
a. Inventaires et observations dans la zone d’expansion
Des résultats d’inventaires qui sont résumés au Tableau 4-6 on peut retenir :
- La biodiversité ligneuse se fonde actuellement sur 30 espèces : les espèces locales
spécifiques montrent une diversité très prononcée dans le milieu, malgré une physionomie
apparemment prostrée.
- Une forte prédominance et la densité de l’espèce Eucalyptus alba en général et plus
particulièrement dans les placettes L10 à L14. La densité élevée est due aux plantations
très importantes réalisées dans cette partie du littoral nord. Dans une moindre mesure
l’espèce Leptadenia hastata est également très présente dans la zone.
- Une importance, par endroits, d’espèces locales : Acacia tortilis et Opuntia tuna.
Photo 4-2 : Plantation d’Eucalyptus (gauche) et formation dunaire peuplée d’Acacia tortilis (droite), zone de Lompoul
Tableau 4-6 : Espèces présentes dans chaque placette d’inventaire, novembre 2020
Placettes
Placettes
Effectif total par placette 103 126 55 97 149 76 81 78 84 210 211 144 16 185 89 168 98
Quatre catégories de hauteur ou strates ont été définies lors des inventaires :
- Inférieure à 1m ;
- Entre 1 et 2m ;
- Entre 2 et 4m ;
- Supérieure à 4m.
Les richesses spécifiques des espèces dans ces différentes catégories sont présentées dans
les Tableau 4-7 à Tableau 4-10 suivants. Aussi, les observations ont permis de relever les
occupations des espaces entre les placettes. Les résultats de ces observations sont présentés
dans le Tableau 4-11.
Tableau 4-7 : Effectifs et richesse spécifique des individus dont la hauteur est <1m
Remarques : Seize (16) espèces sont identifiées dans cette strate dont 12 locales, mais en faible densité. Outre la prédominance de l’espèce Eucalyptus alba,
cette strate est marquée par la présence de 16 espèces. L’utilisation de l’espèce Opuntia pour la clôture et leur régénération naturelle justifient son
importance.
Tableau 4-8 : Effectifs et richesse spécifique des individus dont la hauteur est comprise entre 1 à 2m
Tableau 4-9 : Effectifs et richesse spécifique des individus dont la hauteur est comprise entre 2 à 4m
Nom des espèces L1 L3 L8 L11 L13 L15 L16 L17
Acacia albida 8
Acacia ataxacantha 7
Acacia tortilis 2 4 3 3
Anacardium occidentale 1
Calotropis procera 1
Euphorbia balsamifera 10 12 2
Maytenus senegalensis 3
Celtis integrifolia 1
Ziziphus mauritiana 2
Effectifs totaux / strate (nombre d’individus/ strate) 15 14 12 3 3 8 2 7
Richesse spécifique/strate (nombre d’espèces/ strate) 3 6 1 1 1 1 1 1
Remarques : Faible diversité végétale en général ; prédominance locale de Euphorbia balsamifera ; effondrement de Eucalyptus alba
Tableau 4-10 : Effectifs et richesse spécifique des individus dont la hauteur est supérieure à 4m
Remarques : Contrastes de densités et de diversité. Les variations résultent principalement des plantations préexistantes de Eucalyptus alba (placettes L7 à L13)
réalisées sur certains sites.
A l’inverse, la présence de 17 espèces végétales naturelles montre un potentiel qui justifie l’effort de réhabilitation qui doit porter sur ces espèces représentées
presque exclusivement sur la strate la plus élevée.
Tableau 4-11 : Observations générales sur l’occupation des intervalles entre les placettes
Intervalles entre
L2 à L3 L3 à L4 L4 à L5 L6 à L7 L7 à L8 L9 à L10 L10 à L11 L12 à L13 L13 à L14
les placettes
Exploitations Succession
Végétation Dunes Végétation Végétation
maraîchères Exploitations Exploitations Exploitations de dunes
artificielle rouges sans artificielle artificielle
(aubergine maraîchères maraîchères maraîchères rouges et de
(Eucalyptus alba) végétation (Eucalyptus alba) (Eucalyptus alba)
amère) cuvettes
Végétation
Des artificielle
habitations (Eucalyptus - - - - - - -
abandonnées alba et
Casuarina
equisetifolia)
Les espèces identifiées dans la zone d’expansion (inventaires de 2020) sont comparées à
celles inventoriées dans la zone de Diogo en 2011. Les résultats de cette comparaison sont
présentés dans le tableau ci-après.
Tableau 4-12 : Présence comparée des espèces observées dans la zone de Diogo (2011) et celle de
Lompoul (2020)
Espèces Diogo (2011) Lompoul (2020)
Acacia albida X X
Acacia ataxacantha X
Acacia senegal X X
Acacia tortilis X X
Adansonia digitata X X
Anacardium occidentale X X
Azadirachta indica X X
Balanites aegyptiaca X X
Calotropis procera X X
Casuarina equisetifolia X X
Detarium senegalense X
Eucalyptus camaldulensis X X
Eucalyptus alba X
Euphorbia balsamifera X X
Typha domingensis X
Grewia bicolor X X
Guiera senegalensis X X
Jatropha chevalieri X X
Lannea acida X X
Leptadenia hastata X X
Leptadenia pyrotechnica X
Maytenus senegalensis X X
Opuntia tuna X X
Parinari macrophylla X X
Celtis integrifolia X
Chrysobalanus orbicularis X
Dialium guineense X X
Boscia senegalensis X
Ziziphus mauritiana X X
Commiphora africana X X
Dichrostachys cinerea X X
Acacia seyal X X
Prosopis africana X X
Prosopis juliflora X
Espèce non-observée
Sur 54 espèces observées dans les deux zones, 14 sont absentes dans celle de Lompoul contre 5
dans la zone de Diogo. En d’autres termes, 35 espèces sont présentes dans chacune des deux
zones.
b. Inventaires et observations dans la zone de réhabilitation
Quinze (15) espèces sont inventoriées dans les 16 placettes de la zone réhabilitée ; avec des
espèces introduites et locales préexistantes, en représentation inégale. Les plus importantes
en terme numérique sont Acacia tortilis, Anacardium occidentale, Eucalyptus camaldulensis,
Prosopis juliflora et Eucalyptus alba.
Tableau 4-13 : espèces présentes dans la zone de réhabilitation, nov. 2020
Les observations au niveau des zones de réhabilitation ont permis de relever les incidents
suivants :
• Importante restauration du tapis herbacé dans la zone de réhabilitation de 2015,
• Démarrage d’un feu de brousse dans une partie de la zone réhabilitée en 2014,
• Coupes clandestines de bois dans certains périmètres de réhabilitation (2014/2015).
4.3.2. La faune sauvage
La faune inféodée à cette zone sensible des Niayes est très perturbée par l’homme et ses
activités, avec la présence de chiens domestiques &/ou en semi-liberté, qui vont contribuer à
perturber les autres animaux dans leurs activités majeures (nourriture, abri, reproduction,
dissémination). Aussi il apparait que la faune observée est de type relique, avec divers
comportements très farouches développés vis-à-vis de l’homme (activités nocturnes,
occupation d’habitats particuliers).
Toutefois, les oiseaux (faune ornithologique) du fait de leur mobilité, leur facilité à se dissimuler
ainsi que divers comportements opportunistes, arrivent à occuper divers habitats du milieu et
semblent même développer certains caractères opportunistes (colonisation de certains
habitats crées par l’homme, de points d’eaux, etc.).
Compte tenu de la faible couverture végétale au niveau de la zone d’étude, la faune
s’accommode avec la disponibilité de refuge issue principalement des touffes de Guiera
senegalensis situées en dehors des terres labourées et les peuplements d’Opuntia tuna situés
au niveau des dépressions inter dunaires ; cependant, ces dépressions qui contiennent des
cactus sont susceptibles de se trouver en dehors ou à côté du secteur étudié.
Selon les éléments d’enquête faunistique, et les études de terrain, il n'y a pas de lieux
spécifiques où se concentrent les animaux sauvages, mais ils semblent avoir un
comportement erratique en fonction des disponibilités de refuge et des zones d’intérêt.
Lepus crawshayi (lièvre) se camoufle pendant le jour dans ces touffes de Guiera senegalensis
situées en dehors des champs de même que Otis eupodotis. Les zones fournies en touffes de
Guiera senegalensis ont été particulièrement riches en observation de ces espèces.
Quant à Columba guinea (Pigeon rônier) fréquemment rencontré à travers toute la zone
d’étude, il utilise principalement les édifices (mosquées, toits des maisons, château d’eau …)
situés au niveau des agglomérations comme dortoir et lieu de nidification et utilise les champs
comme lieu de gagnage le jour. Cette espèce est réputée être colonisatrice des installations
humaines et cause des désagréments en salissant les cités.
Globalement, les groupes d’animaux suivants ont été observés dans la zone lors
d’inventaires effectués en 2013 et 2017 (Tableau 4-15).
Tableau 4-15 : Récapitulatif des groupes d’animaux observés dans la zone et leurs niveaux
d’abondance.
Niveau
N° Groupes d’animaux Principales espèces :
d’abondance
Pigeons, tourterelles, Tisserins, hérons, francolin,
1 Oiseaux terrestres 2à3
alecto, vanneaux, milans, corvinelle, coucal,
2 Oiseaux d’eaux Dendrocygnes, canards, poules d’eau, 2à3
3 Mammifères reliques Singes rouges, chacal, civette, lièvre 1
Rongeurs divers (autres Ecureuil terrestre, Mastomys, rat roussard, rat de
4 2à3
mammifères) Gambie
Chauve-souris
Espèces insectivores (habitation, puits abandonnées) ;
5 (Chiroptères), 1
hérissons ;
Insectivores
Serpents, varans (du Nil, du désert), lézards,
6 Reptiles & amphibiens 1
grenouilles,
Insectes aquatiques divers (Dytiques, notonectes, 2à4
libellules, …); (Selon les
7 Invertébrés Insectes Insectes terrestres très variés (papillons, coléoptère, groupes et la
criquets – sauteriaux, grillon, …) ; la plupart en phase saison des
d’hibernation. pluies surtout)
Echelle d’abondance : faible (1), peu abondant (2), abondant (3), très abondant (4).
Le Tableau 4-16 ci-après récapitule les différentes espèces recensées lors des différents
inventaires menés entre 2013 et 2017.
Tableau 4-16 : Liste des espèces fauniques inventoriées
Statut de
N° Classe Nom scientifique Nom en Français Etat conservation
SEN UICN
Martin chasseur du
4 Oiseaux Halcyon senegalensis Stable LC
Sénégal
Burhinus(Oedicnemus) Stable
8 Oiseaux Œdicnème du Sénégal LC
senegalensis
Statut de
N° Classe Nom scientifique Nom en Français Etat conservation
SEN UICN
Erinaceus (Atelerix)
45 Mammifères Hérisson Stable LC
albiventris
Statut de
N° Classe Nom scientifique Nom en Français Etat conservation
SEN UICN
- La RNC Darou Khoudoss est créée par Arrêté n° 07/AM du 14 janvier 2004 portant
approbation de la délibération n° 04 du 15 octobre 2003. Elle s’étend initialement sur une
superficie de 2.000 ha, au Sud de la commune du même nom. En réalité, la projection
des limites indiquées, dans les textes constitutifs, ne permettent d’en retenir que des
surfaces plus modestes et variables dans leur localisation, au mieux 182 ha pour la
commune de Darou Khoudoss.
- La RNC de Diokoul Diawrigne a fait l’objet d’une délibération le 01 juillet 2003 pour une
superficie de 2.000 ha également, dans la partie Ouest de cette commune, qui correspond
approximativement à la zone extrême Nord de la concession de GCO. On retrouve là
aussi, les mêmes difficultés de localisation précise des limites de l’aire protégée
communale et de variation de son extension qui correspond à 169 Ha, au plus.
Sur six orientations stratégiques (OS) dans le plan d’action élaboré pour la RNC de
Diokoul Diawrigne en 2004, trois orientations peuvent être considérées comme
déterminantes, surtout en cas de conflit par empiètement. Elles sont rappelées ci-après,
eu regard de leur pertinence par rapport au Projet d’expansion.
o OS 2 : L’augmentation, la gestion de la biodiversité et l’éducation environnementale.
o OS 4 : L’aménagement de l’espace et l’augmentation des ressources en eau.
o OS 5 : L’initiation aux activités d’élevage de faune et à l’écotourisme.
Un problème concernant cette RNC est relatif à son emplacement : elle déborde à l’ouest
sur le Commune voisine de Tieppe (cf. figure ci-dessus) alors qu’elle n’a pas en principe
un statut intercommunal.
La carte ci-dessus montre une nette différence de réalité par rapport à la localisation des deux
RNC :
peut ni impacter, ni être impactée directement par les travaux relatifs aux activités minières du
projet d’expansion.
- En revanche, un léger empiètement de 169,24 ha est constaté entre la zone d’étude et la
RNC de Diokoul Diawrigne.
4.4.3. Démographie
Les communes situées dans la zone d’influence du Projet d’expansion sont au nombre de quatre
à savoir celles de Darou Koudoss dans le département de Tivaouane, région de Thiès et celles
de Diokoul Diawrigne, Kab Gaye et Thieppe dans le département de Kébémer, région de Louga.
En 2018, la commune de Darou Khoudoss comptait une population estimée à 61 224 habitants
dont 31 511 hommes et 29 713 femmes (SRSD Thiès, 2020). Ce chiffre indique que la tendance
est haussière par rapport à l’année précédente dans la mesure où en 2017 la localité comptait
59 589 habitants.
En 2016, l’arrondissement de Ndande qui abrite les communes du département de Kébémer
comptait une population estimée à 45 717 habitants dont 17 231 dans la commune de Diokoul
Diawrigne, 12 231 pour la commune de Kab Gaye et 16 255 dans celle de Thieppe. S’agissant
de la répartition par sexe, les femmes restent seulement dominantes au niveau de la commune
de Diokoul Diawrigne où elles sont estimées à 8 686 contre 8 545 hommes. Contrairement à cette
commune, au niveau de celles de Kab Gaye et de Thieppe, les hommes sont majoritaires avec
respectivement 6 149 hommes contres 6 102 femmes et 8 354 hommes contre 7 900 femmes
(ANSD, 2016).
Selon les résultats d’enquêtes socio-économiques menées dans la zone du projet par Earth
System, en moyenne, 87 % des populations des hameaux sont originaires de la zone et 13 %
sont des immigrants récents venus d’autres régions du pays. Ces derniers seraient attirés par les
opportunités de la zone, notamment son potentiel agricole (PLD Thieppe) ; en revanche des
difficultés dans le secteur entraineraient l’émigration des populations locales (PLD Diokoul
Diawrigne).
A l’instar de la commune de Thieppe, celle de Kab Gaye a connu une série de baisse de la
population durant la période 1998-2000. Elle a cependant commencé à enregistrer une hausse
avec le rattachement du village de Lompoul sur mer à la commune. Ainsi de 5 979 hbts en 2000,
elle est passée à 9 317 en 2002 et à 9 654 en 2009 (PLD Kab Gaye).
Concernant la structure de la population du point de vue de l’âge, elle est marquée dans les trois
communes par une forte présence des jeunes comparés aux adultes. Cette dynamique est en
phase avec les tendances notées à la fois dans le pays et dans l’arrondissement de Ndande.
Pour ce qui est des villages d’appartenance de la zone d’influence du Projet, le nombre total
d’habitants est relativement faible à l’exception de Lompoul sur Mer et Lompoul Village. En guise
d’illustration, dans la commune de Thieppe, le village de Rony Deug compte 543 habitants, celui
de Khinine Alassane 476 habitants contre 123 habitants pour le village de Boguel et 102 habitants
pour le village de Khinine Alassane. (Conseil Municipal Thieppe, Base de données pour la
collecte de la taxe locale). Contrairement à ces villages de la commune de Thieppe, celui de
Lompoul sur mer compte 1 493 habitants et le village de Keur Mbaye Ndao, dont dépend
Diamaguen Diop, a 616 habitants.
Quant aux populations susceptibles d’être affectées par le Projet, pour la période 2021-2032,
elles sont estimées à plus de 7 000 habitants selon l’étude de base socio-économique de la zone
du Projet réalisée par le cabinet Earth System en 2020-2021. Les potentiels impacts du projet ont
été déterminés grâce à une combinaison d’images satellites, de cartes topographiques et
d’enquêtes de terrain des zones de dragage et d’exploitation minière à sec conformément à la
distance de sécurité de cent mètre, pour les habitations, et de cinq cents mètres pour les champs.
Les villages de Diourmel et de Thiakmat, dans la commune de Darou Khoudoss, semblent être
plus exposés aux impacts négatifs du Projet. Le tableau suivant présente le nombre d’habitants
qui potentiellement affectés dans chaque village durant la durée de vie du Projet.
Tableau 4-18 : Populations potentiellement exposées aux impacts potentiel du Projet
Même s’il est noté une égalité numérique, dans la commune de Thieppe, entre les GIE et les
associations évoluant dans le secteur de l’éducation et de la gestion des établissements
scolaires, il n’en demeure pas moins qu’il existe une supériorité numérique en faveur des GIE et
GPF à l’échelle de la zone d’étude. Le tableau ci-dessous offre des détails sur la commune de
Diokoul Diawrigne.
Tableau 4-20 : Situation des Organisations Communautaires de Base (OCB) dans la commune de
Diokoul Diawrigne
Type d’OCB Nombre Domaines d’activités
GPF 23 AGR
GIE 08 AGR
Comité de Santé 1 Santé
CLCP 1 Agriculture
ASC formelle 1 Jeunesse et sport
Source : PLD Commune Diokoul Diawrigne, 2010-2015
Au-delà des similitudes entre les différentes communes de la zone d’étude, concernant les types
d’OCB, la commune de Darou Khoudoss présente une particularité. Elle se distingue par
l’existence d’associations citoyennes œuvrant pour la sauvegarde des intérêts des personnes
affectées par l’exploitation minière. On y trouve un nombre relativement important d’associations
citoyennes à l’image du réseau des Personnes Affectées Par les Opérations Minières (PAPOM)
et le Mouvement Garap gui.
Même si le nombre d’associations locales est loin d’être négligeable dans la zone d’étude, il n’en
demeure pas moins que leur impact reste insuffisant pour impulser le développement local.
Plusieurs raisons expliquent cet état de fait parmi lesquelles : (i) le manque d’organisation, (ii) le
défaut de compétences en matière de leadership, (ii) l’insuffisance des moyens financiers, (iv) le
caractère éphémère des résultats des projets d’intervention et (v) le manque de formation et de
renforcement de capacité.
Il a été également relevé des dynamiques associatives au niveau des villages de certaines
communes, comme Diokoul Diawrigne, avec la présence des Associations Villageoises de
Développement (AVD) et des Comités Villageois de Développement (CVD). Il faut cependant
reconnaître que leur opérationnalisation pose un problème dans la mesure où la plupart d’entre
eux ne sont pas fonctionnels.
S’agissant de l’existence de cadres de concertation, on trouve un certain nombre d’organisations
dans la commune de Thieppe. Il s’agit de l’Union Forestière et Maraîchère de Thieppe (UFMT),
de l’Association des éleveurs, de l’Association des agriculteurs et de l’Association des pêcheurs.
Pour ce qui est du maraîchage, la filière est un peu en avance dans la zone de Thieppe avec
l’existence de l’Union des Maraîchers qui est affiliée à l’Association des Unions Maraîchères des
Niayes (AUMN). S’agissant des autres secteurs, la création d’organisations faitières est
relativement récente mais constitue des leviers importants pour participer à la résolution des
problèmes des secteurs concernés.
4.4.5. Accès aux services sociaux de base
Les conditions de vie des communautés au niveau de la zone d’étude dépendent d’un certain
nombre de facteurs dont les services sociaux de base. Ces services sont essentiels, ils
concernent des besoins vitaux dont la disponibilité et l’accès sont nécessaires.
a. Eau et assainissement
Eau
Les principales sources d’approvisionnement en eau des populations de la zone d’étude sont
les : (i) eaux souterraines, (ii) les eaux de surface et (iii) le réseau de la société nationale de
distribution.
De manière générale, les eaux souterraines constituent la principale source d'eau de la zone
d’étude et sont fortement exploitées pour l'agriculture (irrigation et abreuvement du bétail) et pour
les besoins domestiques. Elles sont souvent exploitées avec des puits hydrauliques et des
forages grâce à l’appui de l’Etat ou des partenaires au développement. Les puits de type
traditionnels sont le plus souvent réalisés par des puisatiers locaux avec des moyens
rudimentaires. Avec une profondeur limitée, ces puits ne captent pas correctement la nappe. En
plus, ils sont souvent confrontés aux phénoménes d’ensablement. La combinaison de ces deux
facteurs explique leur manque de performances avec un débit relativement faible et irrégulier. Il
faut aussi noter la présence de puits modernes au niveau de certaines localités. Ces derniers
peuvent être munis d’un dispositif d’exhaure motorisé.
S’agissant des forages, on y distinque deux pincipaux types à savoir les forages motorisés et
ceux non motorisés. Les forages motorisés sont équipés d’un dispositif d’exhaure mécanique
soulageant ainsi les usagers de la corvée liée à la pénibilité de l’exhaure physique. Ils sont en
outre très performants, comparés aux autres infrastructures, en raison de leur profondeur qui leur
donne un accès confortable à la nappe. Le coût de l’eau est également abordable comparé à
celui de la société nationale. Quant aux forages non motorisés, ils sont munis d’un système
d’exhaure manuel nécessitant plus d’efforts physiques. Ils sont réalisés dans la plupart des
villages même s‘ils ont un débit faible comparé aux forages motorisés.
Concernant les eaux de surface, elles sont constituées de mares temporaires qui sont disponibles
le plus souvent après la saison des pluies. Ce sont des sources d’eaux éphémères en raison de
la cobinaison de plusieurs facteurs dont l’infiltration, l’évaporation et l’ensablement. Les eaux
superficielles sont utilisées pour l'abreuvement du cheptel même.
La société de gestion de la distribution d’eau (Sen Eau) offre deux types de services à savoir les
bornes fontaines publiques et les branchements individuels. Le prix du métre cube est plus
abordable au niveau les bornes fontaines publiques dont la gestion relève d’un responsable qui
traite directement avec la société. Quant aux branchements individuels, ils ne sont pas
accessibles à la majorité des populations à cause du coût très élevé.
Au niveau des villages de la zone d’influence du Projet, la question de l’accès à l’eau se présente
différemment selon les localités. Il y a des villages qui sont bien desservies dont ceux de
Diamaguene Diop et de Lompoul sur Mer dans la commune de Kab Gaye ; de Kharane Peulh,
de Khinine Alassane et de Lompoul village respectivement dans les communes de Thieppe et de
Diokoul Diawrigne. Dans ces villages, la majeure partie de la population utilise des puits
hydrauliques pour satisfaire leur besoin en eau à l’exception des villages de Diamaguene Diop,
de Lompoul village et de Lompoul sur mer dont une bonne partie de la population dispose des
robinets. Il a été aussi relevé que les villages situés sur le littoral à l’exemple de Khinine Alassane
et de Thiakmat avaient un accés plus facile à l’eau en raison du caractère peu profond de la
nappe.
Il existe en revanche d’autres villages qui éprouvent d’énormes difficultés en termes d’accès à
l’eau. Ces villages n’ont presque pas de robinets, les puits sont traditionnels et peu performants
et les forages insuffisants et souvent en panne. Parmi ces types de villages, on peut citer
l’exemple de Mbététe 1. Ce village ne dispose que d’un seul forage à savoir celui de Darou Fall.
D’après les populations, il a été réalisé par GCO mais il n’est plus fonctionnel depuis longtemps
en raison d’une panne. Il s’y ajoute que les rares puits dont dispose le village de Mbététe ne sont
pas performants. Les femmes sont obligées de se réveiller très tôt ou d’être actives à des heures
tardives pour procéder à l’ecxhaure manuel des puits.
De manière générale, les problèmes les plus récurrents dans l’approvisionnement en eau au
niveau de la zone d’étude, sont relatifs à : (i) la faible performance des puits traditionnels, (ii) le
tarissement précoce des marres temporaires, (iii) le phénomène de tarissement des nappes, (iv)
les pannes fréquentes de forages, (v) le nombre insuffisant de forages, (vi) le manque de
formation et de compétences en matière de gestion des forages, (vii) le coût jugé élevé de l’eau
fournie par la société de distribution.
Assainissement
Quant à l’assainissement, il n’existe pas de système collectif de gestion des déchets liquides et
solides au niveau des localités de la zone d’étude. Dans bon nombre de villages, il est noté un
manque de latrines et l’absence de système de gestion des ordures ménagères. Au total, 41%
des hameaux ont déclaré que tous les résidents possédaient des latrines améliorées lors de
l'enquête de 2020 réalisée par le Cabinet Earth System, même si 28 % des hameaux interrogés
avaient indiqué que le taux de possession de latrines améliorées était inférieur à 30 % de la
population totale.
b. Education
la commune de Diokoul Diawrigne. Bien que n’ayant pas de collège, le village de Lompoul compte
six écoles primaires. Pour ce qui est de la commune de Thieppe, seul le village de Khinine
Alassane dispose d’une école primaire dans la mesure où l’école du village de Rony Deug n’est
pas fonctionnelle. Au niveau de la commune de Darou Khoudoss, les villages de Mbététe 2, de
Diourmel, de Thiakhmat et de Mbibass ont chacune une école primaire ; celles de Mbététe 2 et
de Diourmel ont été réalisées par GCO. Celle de Thiakhmat ne compte que deux classes
physiques. Quant à l’école de Mbibass, elle est sous forme d’abris provisoire.
c. Santé
Les structures de santé de haut niveau les plus proches des villages et hameaux de la zone
d’étude sont le centre de santé de Kébémer et l’hôpital régional à Louga ou le centre de santé de
Dabakh à Tivaouane. Les postes de santé les plus proches de la zone du Projet d’expansion sont
situés à Khonk Yoye, à Lompoul sur Mer et à Thiepp.
Par rapport à la pandémie de la Covid 19, 59% des hameaux avaient reçu au moins une visite
du personnel de santé dans cette période et la plupart d’entre eux ont indiqué avoir reçu des
visites de sensibilisation et des fournitures sanitaires gratuites dans une période plus récente.
Epidémiologie
Selon les responsables des structures sanitaires locales, les pathologies les plus fréquentes dans
la zone d’étude et qui constituent des problèmes de santé publique sont l’hypertension artérielle
(HTA), les Infections Respiratoires Aigûes (IRA), les Infections Sexuellement Transmissibles
(IST), la diarrhée, les dermatoses et les épigastralgies. Ces pathologies sont différemment
réparties au niveau des communes de la zone d’étude. Par exemple dans la commune de Kab
Gaye, l’HTA et les IRA sont plus prévalentes car affectant respectivement 60% et 30% des
patients. Selon l’Infirmier Chef de Poste (ICP), les causes de ces pathologies sont : (i) la
mauvaise qualité de la nourriture, (ii) le manque d’activités physiques fréquentes, (iii) les
soulèvements de poussières causés par la présence de l’alizé, (iv) le port vestimentaire
inapproprié et (v) le manque de clôture au niveau des concessions.
Quant à la commune de Darou Khoudoss, les diarrhées, les IST et les IRA sont prédominantes.
Ceci semble s’expliquer par plusieurs raisons dont : (i) le manque d’hygiène, (ii) le manque d’eau
de qualité pour la boisson, (iii) l’arrivée des travailleurs de sexe liés à la présence de GCO, (iv) le
manque d’hygiène corporelle intime, (v) la pratique de la polygamie, (vi) les poussières issues en
partie des travaux de GCO et ceux champêtres, (vi) la fréquence des vents combinée à la
présence des dunes de sables et (vii) les soulèvements de poussières engendrés par les
mouvements des véhicules sur des pistes latéritiques.
Pour ce qui est des communes de Thieppe et de Diokoul Diawrigne, les maladies les plus
fréquentes sont l’HTA, les épigastralgies et les dermatoses. A l’instar de l’hypertension artérielle,
les épigastralgies et les dermatoses seraient liées au mode de vie, une mauvaise hygiène, le
manque de moyens de conservation des aliments et la pauvreté. La présence des IST a été aussi
relevée par l’ICP de la commune de Thieppe.
Au niveau des différentes communes de la zone du Projet, la lutte contre lesdites maladies repose
essentiellement sur des activités de sensibilisation à travers les entretiens individuels avec les
patients, les visites à domicile et les causeries. A part les IRA, il n’existe pas un programme de
lutte spécifique contre les autres pathologies malgré leur importance dans la zone.
d. Energie
A propos des autres villages situés dans les communes de Thieppe, de Diokoul Diawrigne et de
Kab Gaye, des avancées ont été notées dans certains d’entre eux. Par exemple dans le village
de Diamaguen Diop, le réseau électrique est en train d’être installé même si les populations ont
déploré l’insuffisance de la zone couverte lors des consultations publiques.
Il faut cependant relever que la plupart des hameaux de la zone d’étude ne sont pas encore
électrifiés par conséquent les lampes de poche, le solaire, les lampes à pétrole et les bougies
constituent les principales sources d'énergie pour l'éclairage domestique. Le bois de chauffage
demeure la source d'énergie la plus courante pour la cuisson. Lors des enquêtes réalisées par le
cabinet Earth System, les résultats ont révélé que dans la majorité des hameaux étudiés (48 %),
ce sont les lampes de poche à piles et les lampes solaires qui sont utilisées. Par conséquent une
faible minorité (2 %) des hameaux interrogés avaient déclaré qu’ils utilisaient les lampes à pétrole
comme principale source d'énergie pour l'éclairage domestique. Pour ce qui est de l’électricité
provenant du réseau électrique de la société nationale (Senelec), 17 % des hameaux l’ont indiqué
comme étant leur principale source d'éclairage domestique.
e. Transport
Dans la zone du projet, les déplacements se font généralement à pied ou en charrette à traction
animale. L’utilisation des véhicules motorisés pour le transport en commun est presque inexistant
au niveau de la plupart des villages. La principale contrainte est l’absence de routes bitumées ou
des pistes aménagées entre la majorité des villages. Le réseau routier reliant les villages est
essentiellement constitué de pistes traditionnelles sablonneuses. Cette situation affecte
négativement les échanges entre les villages eux-mêmes et l’écoulement des productions sur les
marchés extérieurs. Du point de vue de la santé, elle crée également des difficultés pour les
évacuations sanitaires ou le recours aux services administratifs.
Le système de transport n’est pas très développé au niveau des villages et hameaux concernés
dans la commune de Darou Khoudoss. Les problèmes diffèrent en fonction de la localisation des
villages. Certaines localités sont confrontées à un double problème à savoir celui de l’absence
d’infrastructures routières et de manque de moyens de transport. Par exemple dans la commune
de Darou Khoudoss, les villages de Mbététe 1, Mbététe 2 et de Diourmel font face à la fois à
l’absence de routes et au manque de moyens de transport. La conjonction de ces deux facteurs
explique la cherté du coût du transport et par conséquent les difficultés des communautés à se
déplacer. Il s’y ajoute que ce sont des villages éloignés et situés sur des dunes. Il existe d’autres
catégories de villages au niveau de la commune de Darou Khoudoss qui sont desservies par une
route bitumée (route des Niayes). Il s’agit des villages de Khonk Yoye et de Mbibass.
S’agissant de l’arrondissement de Ndande, les localités situées à proximité de la principale route
goudronnée reliant Lompoul sur mer à Kébémer sont plus accessibles. Il s’agit des villages de
Lompoul et Lompoul village. Cette route constitue une voie d'accès importante, elle est
empruntée par les transports publics, y compris les bus et minibus. En revanche pour les autres
villages et hameaux situés dans les communes de Thieppe, de Kab Gaye et de Diokoul
Diawrigne, il n’existe pas de pistes aménagées encore moins de routes. Les villages les plus
accessibles sont ceux qui sont sur le continent et non loin des routes existantes, comme celui de
Boguel dans la commune de Thieppe. En revanche les villages de Rony Deug, de Kharane Peulh
et de Khinine Alassane sont très enclavés car situés sur le littoral à l’intérieur de zones dunaires
qui ne sont pas desservies par des pistes aménagées.
Lors de l'enquête socio-économique réalisée par le cabinet Earth System, les villages interrogés
ont classé l’amélioration des conditions du transport parmi les cinq principales priorités en matière
S’agissant des autres services sociaux de base, à l’image des infrastructures de commerce et
les équipements de conditionnement, la zone du Projet fait face à un certain nombre de difficultés.
Dans les villages de la zone d’étude, par exemple au niveau de la commune de Darou Khoudoss,
il n’existe pas d’infrastructure commerciale encore moins de marchés permanents. Pour les
échanges commerciaux, les villageois organisent des marchés hebdomadaires dans certaines
localités plus accessibles comme les villages de Diogo et de Khonk Yoye, entre autres. Le même
constat reste valable pour les autres localités se trouvant dans les communes de Thieppe, de
Kab Gaye et de Diokoul Diawrigne. Dans toutes ces communes, il n’existe qu’un marché
permanent à savoir celui de Lompoul sur mer dans la commune de Kab Gaye. Le village de
Lompoul dispose d’un marché mais il n’est pas fonctionnel. Pour la commercialisation des
produits, des marchés hebdomadaires sont organisés à l’image du marché de Thieppe.
Vu que l’agriculture et le commerce de produits agricoles constituent la principale activité
génératrice de revenus, l’existence d’infrastructures commerciales contribuerait à l’écoulement
des productions et par conséquent à l’amélioration des revenus des communautés locales. Avec
l’enclavement de certains villages, la création de marchés permanents contribuerait également à
soulager les communautés des problèmes de transport pour l’écoulement de leurs produits.
En plus des infrastructures commerciales, les localités de la zone du projet manquent également
d’infrastructures en matière de conditionnement de leurs produits agricoles. L’absence de
chambres froides pour la conservation des produits cause de réels désagréments aux
producteurs. En période d’abondance, ils sont obligés de brader leurs récoltes de peur qu’elles
pourrissent par défaut de dispositifs adéquats de conservation. L’accès, en termes de
disponibilité, aux infrastructures commerciales et de conditionnement contribuerait de manière
significative à booster l’activité agricole dans les villages concernés par le projet.
4.4.6. Activités de production et sources de revenus
Les principales activités d'exploitation des terres dans la zone du Projet sont l'horticulture, l'agro-
pastoralisme avec la récolte de produits forestiers et la pêche. La pêche est plus répandue dans
les communautés côtières autour de Lompoul sur Mer. Les hameaux étudiés par Earth System
ont été invités à classer les trois principales activités de subsistance par ordre d'importance pour
la localité. Le maraîchage a reçu 84 % des réponses sur les activités de subsistance les mieux
classées, suivi de la pêche (5 %), de l'agriculture pluviale (4 %), de l'élevage (4 %) et du
commerce (3 %).
a. Agriculture
L’agriculture (cultures maraichères et cultures sous pluie) est l’activité économique dominante
dans la plupart des communes d’appartenance de la zone du Projet. Le maraîchage mobilise la
majorité de la population active. Il se pratique principalement dans la zone du littorale, où se
trouvent les niayes qui recèlent d’énormes potentialités grâce à la présence de cuvettes, la faible
profondeur de la nappe phréatique et d’un climat adouci par la proximité de la mer. Les
spéculations les plus importantes sont : l’oignon, le chou pommé, la tomate, la carotte, le navet,
la pomme de terre, la patate douce, l’aubergine et le piment. Les maraîchers utilisent un système
d’arrosage manuel avec essentiellement des puits comme source d’eau.
S’agissant des données sur les cultures maraichères, un recensement a été effectué en 2016 par
le Programme d’Aménagement et de Développement Economique de la zone des Niayes
(PADEN). Ce dernier a révélé les quantités produites pour les sept principales spéculations que
sont l’oignon, la pomme de terre, l’aubergine, le chou, la carotte, le haricot vert, et la tomate
pendant la campagne de Contre Saison Froide (CSF) et celle de Contre Saison Chaude (CSC).
L’enquête n’a pas pas cependant fourni des informations désagrégées concernant les communes
de la zone du projet, à savoir celles de Darou Khoudoss, de Kab Gaye, de Diokoul Diwarigne et
de Thieppe mais elle a relevé les données des départements de Tivaoune et de Kébémer dont
lesdites communes font partie. Il convient de souligner que la Direction en charge de l’horticulture
ne dispose pas, non plus, de données déasagrégées concernant les communes ou les villages.
Le tableau suivant présente les données sur les superficies emblavées, les rendements à
l’hectare et les productions pour l’année 2016.
Tableau 4-21 : Superfice, Rendement à l’hectare et Production maraichère en 2016
Tivaouane Kébémer
Haricot vert 3 13 45
A propos des cultures sous pluie, elles sont constituées des cultures de rente (arachide, niébé,
manioc) et des cultures vivriéres (mil, niébé). L’arachide est adapté aux sols sableux dominant
dans certaines communes comme celle de Kab Gaye qui est une importante zone de production
arachidière de l’Arrondissement de Ndande. Le manioc est de plus en plus considéré parmi les
cultures de rente en raison de son essor en termes de quantités commercialisées même en
dehors de la zone. Quant à l’arachide, sa production a connu des fluctuations à cause de la
baisse de la pluviométrie. Pour ce qui est des cultures vivrières, elles sont essentiellement
constituées du mil et du niébé qui ne sont pas affectés par les déficits pluviométriques auxquels
ces cultures se sont adaptées. Malgré leur capacité d’adaptation à la variabilité pluviométrique,
la production de mil et de niébé reste timide à cause de l’appauvrissement des sols et des
attaques des déprédateurs.
Bien que la zone du projet présente de réelles potentialités pour le développement agricole, ce
secteur demeure confronté à un certain nombre de difficultés en lien avec le matériel agricole et
l’accès aux intrants. En plus de ces problèmes classiques, communs à toutes les communes de
la zone d’étude, les populations résidant dans la zone d’influence du Projet ont rajouté d’autres
difficultés lors des consultations publiques. Il s’agit du manque d’infrastructures commerciales,
de l’inexistence de routes et de pistes de production pour faciliter l’écoulement des produits et la
quasi-absence d’équipements de conditionnement pour le stockage et la conservation des
produits.
b. La pêche
Les communes de Darou Khoudoss, dans la région de Thiès, et celle de Kab Gaye, dans la région
de Louga constituent les principales localités où se pratique la pêche. Le rattachement du village
de Lompoul sur mer à Kab Gaye a permis à la pêche d’être une activité économique importante
dans cette commune. C’est la pêche maritime qui est essentiellement pratiquée dans la zone
avec des pirogues motorisées. Le village de Lompoul Sur Mer dispose d’un grand centre de
pêche équipée, entre autres, d’une aire de transformation des produits de mer et d’un entrepôt
frigorifique.
Les espéces de poisson pêchés incluent : l’ombrie, la dorade, les mancherons, la sole, le
capitaine, le diber, le sompates, le thiakane, etc. Les femmes évoluant dans le secteur de la
transformation utilisent le ‘’con’’ et le requin pour produire des poissons fumés et le « sompate »
pour le poison séché.
Les enquêtes réalisées par le Cabinet Earth System ont révélé que la pêche est plus pratiquée
dans les localités côtières situées dans le village de Lompoul Sur Mer. Cette activité est moins
pratiquée dans les villages situés vers le continent. Quatre localités avaient classé la pêche
comme leur principale activité de subsistance, il s’agit de : Keur Salif Ba (Diourmel), Keur Mawda
Ka (Diourmel), Thiakhmat et Keur Boydo Seydi (Lompoul sur mer).
Tout comme le secteur agricole, la pêche est confrontée à un certain nombre de problémes dont
les difficultés d’accès aux matériels de pêche, dues au manque de moyens, à la chéreté du
carburant, le manque d’infrastructures de pêche, l’insuffisance des équipements de capture et de
transformation et l’inexistence de ligne de crédit.
c. Elevage
L’élevage est la deuxième activité de création de richesses au niveau des communes de la zone
du Projet. Il occupe une bonne partie de la population active même si elle tend à être remplacée
par la pêche dans la zone du littorale. Les zones de pâturages sont localisées dans les parties
continentale et pastorale et restent insuffisantes dans le littorale où l’on rencontre des problèmes
pour le parcours du bétail. L’élevage est pratiqué selon deux types de systèmes de production à
savoir le système extensif, et le système intensif (embouche bovine, ovine et aviculture) moins
pratiqué (PLD Diokoul Diawrigne, 2010-2015)
L’élevage extensif constitue la principale activité dans la zone pastorale au niveau des localités
concernées par le Projet. Il est pratiqué par la communauté Peulh qui y réside. Le cheptel est
constitué de bovins, ovins et caprins. Les pâturages naturels et les mares temporaires fournissent
le fourrage et l’eau nécessaires à leur alimentation pendant l’hivernage. Les animaux sont nourris
avec une alimentation d’appoint, à l’exemple du tourteau, en temps de saison sèche. En plus des
mares temporaires, l’abreuvement du bétail se fait à l’aide de puits traditionnels à cause du
manque de forages dans la zone pastorale.
L’élevage extensif concerne les petits ruminants qui sont privilégiés du fait que leur reproduction
et leur commercialisation sont plus rapides. Il s’y ajoute que les petits ruminants ont de bonnes
capacités d’adaptation au manque d’eau et de fourrage. L’élevage de volailles est également
pratiqué dans les concessions avec des espèces locales. Le climat des Niayes présente une
réelle opportunité pour le développement de l’aviculture même si cette potentialité est faiblement
exploitée.
Quant à l’élevage intensif, il a été initié récemment au niveau de certaines communes. Il consiste
à la mise en stabulation de bovins et d’ovins dans les concessions. Il est pratiqué pour, entre
autres, créer des occupations et des activités génératrices de revenus pendant la saison sèche.
Les animaux sont souvent commercialisés pendant les cérémonies religieuses telles que les fêtes
de Tabaski, le Maouloud, etc. Les équins et les asins sont également élevés dans le cadre du
système intensif non pas à des fins commerciales mais plutôt pour leur utilisation dans les travaux
champêtres comme animaux de trait.
Au-delà des caractéristiques de la zone du projet, de la diversité des systèmes d’élevage et la
composition du cheptel, l’élevage est confronté à un certain nombre de contraintes. Parmi celles-
ci, on peut relever l’insuffisance de l’alimentation de bétail (fanes d’arachide ou aliments
industriels) en raison de leur rareté et cherté, surtout pendant la saison sèche ; les difficultés
d’abreuvement dues à l’insuffisance du nombre d’abreuvoirs disponibles, à l’assèchement
précoce des mares, au tarissement et à l’ensablement fréquent des puits traditionnels et au
système d’exhaure manuel relativement pénible ; le manque d’infrastructures d’élevage (dont les
parcs à bétail, les abattoirs et marchés permanents) ; la recrudescence de certaines maladies du
cheptel, comme la fièvre aphteuse et le charbon symptomatique, qui déciment parfois des
troupeaux à cause de l’absence de campagnes systématiques de vaccination et de suivi régulier
effectué par les vétérinaires et le manque d’organisation des acteurs de la filière (PLD Commune
Kab Gaye 2010-2015, PLD Commune Thieppe 2010-2015, PLD Commune Diokoul Diawrigne
2010-2015).
d. Le tourisme
Créées entre 2002 et 2019, huit parmi ces entreprises emploient entre 04 et 25 personnes ; soit
plus de 13 personnes en moyenne. Concernant le flux de touristes, les données accessibles
indiquent qu’il varie entre 150 et 9000 par an et par établissement. Les revenus annuels
accessibles variaient entre 3 et 300 millions francs CFA avant l’avènement de la pandémie ; soit
une moyenne de près 285 millions par établissement.
Parmi les réceptifs installés dans le « désert de Lompoul », deux sont fermés au cours des deux
dernières années, dont l’un à cause de la pandémie du coronavirus. La zone côtière autour de
Lompoul sur Mer constitue aussi un environnement très attractif pour les touristes.
Les campements touristiques du « désert de Lompoul » proposent le plus souvent des
hébergements de luxe en camping et des activités d'excursions touristiques comme des
promenades sur dos de dromadaires, des soirées culturelles autour du feu de bois et des
randonnées dans les dunes. Les touristes européens constituent la majorité des visiteurs.
Malgré ses atouts, le tourisme ne créerait pas les retombées conséquentes attendues au niveau
local. Celles-ci se limitent à la vente d’objets d’art et des emplois subalternes. Quelques initiatives
communautaires ont été entreprises par les acteurs du tourisme au niveau des villages. A titre
d’exemple on peut citer l’association sénégalo-italienne dénommée « Trait d’union » qui visait la
promotion du tourisme rural et intégré pour lutter contre la pauvreté. Il s’y ajoute que le conseil
municipal ne bénéficie pas des retombées financières du tourisme. Vu que ce secteur n’est pas
une compétence transférée aux collectivités locales, la commune pourrait juste collecter certaines
taxes liées aux activités touristiques. Il convient de souligner que l’un des principaux risques liés
au développement du secteur touristique est la dégradation des écosystèmes et des mœurs.
Quant à l’avenir du secteur touristique, l’espoir est permis avec la volonté de l’Etat du Sénégal
de réaliser un site balnéaire analogue à celui de Saly Portudal dans la commune de Thieppe. La
réalisation d’infrastructures touristiques reposant sur le « marketing territorial » avec la
particularité du paysage dominé par des déserts de dunes pourrait constituer un véritable levier
pour le développement du tourisme dans la zone. Les détails sur ces infrastructures et leurs
emplacements ne sont pas disponibles.
e. Exploitation de ressources forestières
L’exploitation des ressources forestière est l’un des principaux services écosystémiques dans la
zone. L’existence d’un périmètre de restauration, d’une bande de filaos et de plantations
d’eucalyptus dans la zone du Projet favorise les activités d’exploitation des ressources forestières
par les communautés locales. L’exploitation des produits issus de la bande de filaos est une
importante source de revenus pour les populations de certaines communes dont celle de Thieppe
et de Lompoul. Les exploitants forestiers réunis au sein de l’Union Forestière Communautaire
continuent de réaliser des bénéfices conséquents grâce à la vente du bois de chauffe et de
service (PLD Commune de Thieppe 2010-2015).
La bande de filaos se trouve dans le périmètre de restauration relevant des terres du domaine
national dont l’administration est assurée par le Service des Eaux et Forêts. Elle a été érigée pour
empêcher l’avancée des dunes et l’érosion éolienne qui favorise l’ensablement des Niayes qui
sont les zones de cultures. Pour la préservation de la bande de filaos, l’État du Sénégal, en
partenariat avec l’ONG SOS SAHEL avait initié en 2005 un plan d’aménagement de la bande de
filaos. Cette bande qui s’étend sur 182 km le long de l’axe Dakar – Saint-Louis et près de 500 m
de largeur, soit 91 km2 de surface, a été réparti en 180 blocs de 50 hectares. La commune de
Thieppe par exemple disposait de 18 blocs subdivisés en de petites parcelles de 2 ha sur tout le
long de son littoral. De nos jours, chaque GIE du département de kébémer exploite au moins un
hectare de bois de filaos par année.
L’Etat a établi des règles pour l’exploitation de la bande de filaos afin d’éviter la dégradation de
cette bande verte. Ainsi des contrats ont été conclus avec les populations habitant le long de la
zone des Niayes et regroupées en Unions Forestières. En contrepartie des efforts de
restaurations et de réhabilitations des filaos coupés, le contrat autorise les populations à vendre
ou transformer le bois. L’Union Forestière de la commune de Thieppe était composée de 6
groupements d’exploitants forestiers, chacun ne pouvant exploiter que 2 ha au maximum par an
selon le contrat. La sécurisation des parcelles de 2 ha (protection contre les animaux en
divagation et autres coupeurs clandestins) incombait aux exploitants. Ces derniers se sont
organisés en mettant sur place un système de travail consistant à recruter des bûcherons et des
gardiens et à louer des moyens de transport du bois.
Outre l’Etat, d’autres catégories d’acteurs interviennent dans la zone pour accompagner des
initiatives de protection et de réhabilitation des ressources forestières. Parmi ces acteurs, on peut
citer des ONG comme la FADEC (Fédération des Associations de Développement
Communautaire). Grâce au soutien financier de la Société espagnole de développement, l’ONG
FADEC travaille en étroite collaboration avec le département des Eaux et Forêts et les
communautés locales pour la restauration du paysage et le reboisement afin de protéger les
dunes. En 2020, deux sites importants ont fait l’objet de reforestation dans la zone du projet,
notamment dans les villages de Toundou Maleye et de Khinine Alassane avec respectivement
100 et 150 ha de forêts restaurés. D’après le chef du Service départemental des Eaux et Forêts
de Kébémer, le FADEC a réalisé depuis 2009 plus de 1 100 hectares de plantations au niveau
de la zone.
S’agissant des modalités de valorisation des ressources forestières issues de la bande de filaos,
l’exploitation n’est autorisée qu’à l’intérieur de la bande, sur une distance de 50 m à partir des
extrémités. Un montant de 150 000 francs CFA était aussi versé sous forme de caution de
garantie avant la délivrance du permis d’exploitation par les services étatiques. Cette somme était
remboursée après vérification de l’atteinte du taux de réussite de 80% de régénération dans la
zone reboisée.
Des contraintes ont été cependant notées dans l’exploitation de la bande de filaos. Il
s’agissait des difficultés liées au transport du bois coupé vers les marchés pour la
commercialisation ; l’absence de routes praticables pour la bonne évacuation des produits
forestiers ; la cherté du coût du transport du bois ; l’utilisation de matériel rudimentaire pour la
coupe par les exploitants ; les problèmes d’accès aux tronçonneuses et les problèmes de
sécurisation avec la taille des superficies des parcelles de 2 ha octroyées.
4.5. Archéologie et patrimoine culturel
4.5.1.Archéologie
Deux campagnes de prospection archéologiques et d’enquêtes sur l’héritage culturel ont été
organisées sur l’ensemble de la zone d’influence du projet, par Tropica, respectivement en 2011
et 2013.
Au total, 98 sites archéologiques ont été recensés au cours de ces deux campagnes. Dans la
zone de dragage, ces sites archéologiques sont généralement situés au sommet des dunes, mais
s'étendent parfois sur les pentes et les zones inter dunaires. La plus grande partie de ces sites
sont situés le long du corridor du nouveau rail MSP - Méckhé.
Si les artefacts sont parfois repérables à la surface des sites, il n’en est pas de même des
structures puisqu’aucune n’a été identifiée au cours de la prospection. Aucun des sites
archéologiques trouvés dans cette zone du projet n’a produit de restes de structures ; en d’autres
termes aucun site dit de « Haute Importance » n’a été découvert.
Sur une bonne partie des sites, la culture matérielle (industrie lithique, poterie et petites
trouvailles) est très peu dense et généralement composée de poterie, de lithique et parfois les
deux à la fois. Les petites trouvailles sont très rares et souvent constituées de perles ou de
tessons de bouteilles en verre du passé récent associés à des objets en métal.
La distribution des sites archéologiques (Arch) montre une relative plus forte concentration des
occupations dans la moitié nord. La distribution des points isolés (Iso) est très similaire. Cela
pourrait donc indiquer une active présence humaine dans le secteur nord de la zone de dragage.
On peut noter aussi que les occupations se situent presque toujours sur les dunes fixes ou semi-
fixes au-dessous des vingt (20) mètres d’altitude.
L’hypothèse de la présence sur les formations dunaires d’une industrie de transition entre le
Paléolithique et le Néolithique n’est pas à écarter. Il est également possible que les industries du
Paléolithique supérieur final se rencontrent sur les dunes ogoliennes.
Les matériels collectés laissent présager que les communautés de la zone d'étude étaient
impliquées dans le système du commerce Atlantique après le 15ième siècle. Le grand nombre
de sites datant de cette période et leur proximité les uns aux autres indiquent une occupation du
sol plus instable pendant cette période.
En 2011, soixante-treize (73) sites archéologiques et vingt-trois (23) trouvailles isolées ont été
recensés au niveau des secteurs de la drague, de la MSP, du nouveau rail et du rail existant
Méckhé - Tivaouane. Le matériel collecté comprend des outils en pierre, de la poterie, des
scories, des perles, des pipes à tabac, des fragments de bouteille en verre, de la céramique
importée, etc.
Des études similaires devront être menées dans la zone d’extension en général avant le
démarrage de l’exploitation.
4.5.2.Héritage culturel
Dans la zone qui sera exploitée en 2023, quatre cimetières sont identifiés dans la limite de 500
m à Lompoul sur mer, Thiakmat Diamaguène Diop et Khonk Yoye (Earth System, 2020).
4.6. Analyse de la sensibilité environnementale
Les impacts potentiels des options définitives sur l'environnement local, voire régional sont
analysés dans les sections suivantes. Ces impacts concerneront toutes les phases du projet :
préparation, transport du matériel et installation, exploitation, réhabilitation et fermeture. Il s'agira,
dans cette partie, de déterminer les effets positifs et négatifs, directs, indirects et induits.
L’importance des impacts potentiels du Projet est déterminée en évaluant l’ampleur relative d’un
impact et en le confrontant aux caractéristiques du milieu et à sa sensibilité vis-à-vis des
modifications attendues.
Au Sénégal, les changements climatiques, la déforestation, la pollution de l’eau et des sols, la
pollution atmosphérique, l’érosion côtière, l’érosion éolienne et hydrique et les inondations font
parties des principaux enjeux et défis environnementaux. En effet, les changements climatiques
dus à l’augmentation des gaz à effet de serre posent un défi majeur aux pays sahéliens comme
le Sénégal qui sont très sensibles aux perturbations du climat, du fait des conséquences qu’ils
ont sur l’environnement, l’agriculture et d’autres secteurs-clés de développement socio-
économique (CSE, 2015).
La zone du projet à l’image des autres localités du Sénégal a subi les conséquences de la
péjoration climatique qui s’est traduite entre autres par des déficits pluviométriques récurrents et
un raccourcissement de la saison pluvieuse. À cela vient s’ajouter la croissance rapide de la
population qui a entrainé une saturation de l’espace. Ces deux phénomènes ont comme
conséquence majeur la dégradation des ressources naturelles. En effet :
• la zone de Niayes est confrontée une baisse des nappes phréatiques, un
tarissement des puits, un assèchement des mares très recherchées par les
éleveurs et les agriculteurs;
Dans le cadre du Projet d’expansion, GCO devra veiller à assurer la protection, la préservation,
voir l’amélioration des ressources naturelles. Aussi la présence d’établissements humains, de
communautés et d’activités socioéconomique doit être intégrée dans la planification du projet.
5. CONSULTATION PUBLIQUE
La société GCO a initié le projet de dry mining qui est présenté au chapitre 2 du présent
rapport.
Figure 5-1 : Éléments clés de l’engagement des parties prenantes (SFI, 2007)
5.3.1.1. Préparation
L’étape préparatoire des consultations inclut la définition de voies et moyens pour que celles-
ci se déroulent dans les meilleures conditions. C’est à cet effet qu’une liste de cibles a été
définie aux niveaux national, régional, départemental, de l’arrondissement, communal et au
niveau local. Une carte administrative a été utilisée pour identifier les localités situées dans la
zone d’étude. Ensuite, avec l’aide de GCO et des autorités administratives, les contacts ont
pu être obtenus et un programme de consultation a été défini.
Région de Louga
Parties prenantes consultées
Services techniques Service Régional du Tourisme (SRT)
Service Régional de l’Hydraulique (SRH)
Service Régional de l’Élevage et des Productions Animales (SRELPA),
Région de Thiès
Parties prenantes consultées
Adjoint au Gouverneur chargé des Affaires Administratives
Autorités administratives Préfet de Tivaouane
Sous-préfet de Méouane
Collectivité territoriale Conseil municipal de Darou Khoudoss
Division Régionale Environnement et Établissements Classés
(DREEC)
Inspection Régionale des Eaux et Forêts (IREF)
Service Régional des Mines et de la Géologie (SRMG)
Services techniques
Direction Régionale du Développement Rural (DRDR)
Service Départemental du Développement Rural (SDDR) de
Tivaouane
Brigade des eaux et forêts de Tivaouane
Village et hameaux de Mbétét 1
Village et hameaux de Mbétét 2
Village et hameaux de Diourmel
Communautés Village et hameaux de Khonkouyoy
Village et hameaux de Mbibass
Village et hameaux de de Thiakhmat
Village et hameaux de Diamaguene DIOP
5.3.2. Méthodologie
Les parties prenantes ont été consultées à travers :
- Des entretiens individuels,
- Des réunions avec les conseils municipaux,
- Des assemblées villageoises avec les populations, tout en veillant au nombre de
participants conformément à l’esprit de prévention de la covid 19.
Pour l’une et l’autre forme de consultation, toutes les séances de consultation se sont
déroulées comme suit :
- Une introduction pour (1) se présenter ; (2) informer sur le mandat (EIES du projet
d’expansion) et (3) indiquer l’objet de la consultation en tant que composante de l’EIES
ainsi que les résultats attendus de cette consultation.
- Présenter le projet à l’aide du support : le contexte, y compris les activités actuelles de
GCO et les activités projetées dans le cadre du dry mining.
- Recueillir les commentaires sur la présentation. Ces commentaires consistaient en des
questions sur le projet, ses impacts potentiels et/ou sur l’EIES. Ainsi, des attentes,
craintes ou préoccupations furent émises sur le projet et/ou ses impacts, mais
également des recommandations portant sur la mise en œuvre du projet ou la gestion
de ses impacts environnementaux et sociaux.
- Réponses aux commentaires reçus des participants à la suite de la présentation, par
le Consultant (Tropica) pour les aspects relatifs à l’EIES et par GCO lorsque les
commentaires concernent certains aspects du projet ou des activités actuelles de
GCO.
Les détails de ces commentaires sont présentés dans la section sur les résultats des
consultations et à l’annexe 4 (registres de commentaires).
Par ailleurs ces réunions ont été mises à profit pour collecter des informations sur les
caractéristiques socioéconomiques de certaines localités, directement ou à travers la
documentation.
5.4. Difficultés rencontrées
Globalement, la campagne de consultation publique s’est déroulée de manière très
satisfaisante. Cependant, quelques difficultés ou contraintes ont été rencontrées durant celles-
ci, concernant l’organisation et le déroulement de ces consultations.
- Temps perdu dans la programmation de certaines réunions : dans le département de
Kébémer notamment, la consultation des collectivités locales et des villages a été
retardé de plusieurs semaines du fait de l’attente de la validation du programme
proposé par le Gouverneur.
- Contexte de la covid 19 : il s’oppose à la volonté de rencontrer le plus de personnes
possible car les rassemblements doivent être limités pour limiter le risque d’infection.
Ainsi il a été demandé aux maires de faire participer les présidents de certaines
commissions et aux chefs de villages d’inviter une partie des hameaux polarisés à
raison d’un représentant par hameau.
- Beaucoup de commentaires étaient orientés vers les activités actuelles ou passées au
lieu du projet de dry mining
5.5. Résultats
La présente section présente les résultats de la campagne de consultation, notamment en
termes de participation et de problématiques soulevées par les parties consultées.
5.5.1. La participation
Au total, 313 personnes ont été consultées dans les deux régions. Le tableau suivant fournit
des détails sur les effectifs en fonction des catégories de parties prenantes. Les listes de
présence sont annexées au présent rapport (Annexe 4)
Tableau 5-2 : Effectifs des sessions de consultations
Effectifs consultés
Catégories de parties prenantes
Région de Louga Région de Thiès Total
Autorités administratives 05 03 08
Collectivités territoriales 34 11 45
Services techniques (régionaux et départementaux) 12 06 18
Communautés 170 72 242
221 92 313
Un aspect remarquable dans les séances de consultation est la faible participation des
femmes dont le nombre est de 17 sur les 313 personnes consultées ; soit moins de 6%. C’est
dans les consultations des villages du département de Kébémer que leur présence a été
remarquable. En effet sur l’effectif de 17 femmes susmentionné, 11 étaient dans les réunion
tenues dans ces villages, notamment à Kharane Peulh et Rony Deug où elles étaient 5 et 4
respectivement.
5.5.2. Acceptabilité du projet et sujets abordés dans les consultations
Cette section présente les sujets abordés dans les commentaires des personnes consultées.
Outre des questions qui ont été posées pour mieux comprendre le projet, ces sujets sont
relatifs à des attentes, des préoccupations ou craintes et des recommandations sur la mise en
œuvre du projet et/ou la gestion de ses impacts. Cependant, il convient de relever qu’une
bonne partie de ces commentaires ne sont pas spécifiques au Projet de dry mining ; ils
concernent GCO et/ou ses opérations en général. Enfin, l’analyse des commentaires a permis
d’évaluer l’acceptabilité sociale du projet qui est décrite ci-après.
5.5.2.1. Évaluation de l’acceptabilité sociale du projet
Au regard des commentaires exprimés lors de la consultation publique, il est ressorti
qu’aucune opposition au Projet n’a été soulevée. Des avis exprimés par les communautés on
peut considérer que le Projet peut être accepté ; mais que :
- Les impacts soient minimisés,
- La réhabilitation soit effective,
- Si des déplacements sont occasionnés, les indemnisations soient à la hauteur des
préjudices subis par les personnes affectées,
- Les populations locales bénéficient d’emplois dans GCO,
- GCO contribue au développement des localités.
- Dans la zone de Thiepp, l’État et la commune - Le projet de dry mining aura lieu dans la partie
avaient déjà d’importants projets qui vont être nord de la concession où les populations n’ont
abandonnés. Si l’on abandonne de tels projets pas beaucoup bénéficié des opportunités
au profit de GCO, il faut que les d’emplois ; il constitue ainsi une occasion
indemnisations et compensations soient à la d’offrir des emplois à ces populations.
hauteur. - Maintenir une communication itérative avec
- La santé et la sécurité des communautés ; y les parties prenantes du projet, y compris
compris les nuisances liées aux poussières et l’administration, les élus locaux, les chefs de
les risques d’accidents liés au transport des villages et de hameaux.
minéraux. - Si le Projet devait entrainer des
- Disponibilité de procédures et d’équipements déplacements, se rapprocher de
pour assurer la santé et sécurité au travail. l’administration le plus tôt possible pour qu’elle
- La distance de sécurité de 500 m des prenne les mesures requises dont la mise en
habitations doit être respectée pour la place de la Commission Départementale de
protection des personnes. Recensement et d’Evaluation des Impenses.
- Le déplacement de cimetières est une action - Faire des compensations durables.
très sensible. - Tenir en compte les pertes non économiques.
Autorités administratives - Prendre en considération la question relative
aux populations qui ne veulent pas être
déplacées loin de leurs lieux d’habitations.
- Faire une bonne planification pour que la
population ne soit pas prise de court lors de
déplacements.
- Dans le cadre de la RSE, le projet ou GCO
devra veiller à axer ses réalisations par
rapport à la politique d’aménagement de l’Etat
et non sur les souhaits quelques fois
divergents des collectivités locales.
- Appuyer les GIE locaux dans le cadre de la
RSE.
- Appuyer l’installation d’une brigade de
gendarmerie dans la zone pour renforcer la
sécurité.
- GCO doit bien gérer les « influences
extérieures » (réseaux sociaux).
- Eviter toute interférence sur la bande de - Veiller à ce que le dry mining n’entre pas dans
filaos. la bande de filaos.
- Tenir en compte la Réserve Naturelle
Communautaire (RNC) de Diokoul Diawrigne
et la forêt régionale de Louga qui sont dans le
périmètre de restauration
- Contribution de GCO au développement - Pertes de terres agricoles et leurs - Donner des terres de remplacement aux
des localités par des infrastructures et conséquences économiques et sociales. personnes ayant perdu leurs champs.
actions sociales. - Eviter les déplacements ; sinon, nous dire - Accorder plus d’importance à la communication
- Faire bénéficier les communautés des dans quelles conditions, indemniser justement avec les communautés.
emplois, surtout les jeunes ; sin et équitablement et accompagner les
nécessaire, les former. personnes déplacées.
- Actions envers les acteurs du tourisme - La qualité des sites de recasement : des
Communautés local pour qu’ils puissent faire face aux maisons convenables.
impacts du Projet. - Les gênes et nuisances liées aux poussières.
- Une bonne réhabilitation des sites exploités.
- Reprofilage des dunes lors de la réhabilitation
pour que les activités d’excursion puissent
être poursuivies.
- Compétition avec les communautés sur les
eaux souterraines.
CONCLUSION
La campagne de consultations publiques effectuée dans le cadre de l’EIES du Projet
d’expansion de GCO, a permis de rencontrer et de discuter avec plusieurs et différentes
catégories de parties prenantes, à qui le Projet, son promoteur et l’EIES en cours ont été
présentés.
Globalement, il y a eu une bonne participation, notamment au niveau des communautés qui
se trouvent dans la zone d’influence du Projet. La démarche a été positivement appréciée par
les parties consultées qui ont montré un grand intérêt qui s’est manifesté par le nombre de
participants et aux commentaires exprimés.
Divers avis ont été recueillis au cours des 28 sessions de la campagne de consultation. De
ces avis on peut retenir une acceptation sociale du projet puisqu’aucune opposition n’a été
exprimée. Les attentes, craintes ou préoccupations et les recommandations sur le projet et/ou
ses risques et impacts potentiels sont bien notées en vue d’en tenir compte dans l’identification
et l’analyse des impacts, mais aussi dans l’identification des mesures de gestion
environnementale et sociale. Ces dernières sont notamment centrées sur des questions
environnementales (impacts sur les ressources naturelles, la réhabilitation après exploitation) ;
les opportunités d’emplois qui doivent profiter aux communautés locales ; les impacts sur des
secteurs clés dans la zone (tourisme, maraîchage, élevage) et à la compensation des
personnes affectées ; la santé et la sécurité. Enfin il est attendu du Projet et de GCO en
général une contribution au développement des localités.
L’analyse des risques a pour objectif, d’une part, d’identifier les situations qui peuvent être à
l’origine d’un accident, et d’autre part, d’analyser des barrières de sécurité pour prévenir, se
protéger ou intervenir face à ces situations ou aux accidents qu’elles peuvent occasionner. Il
s’agit en définitive d’examiner :
▪ Les défaillances d’origine interne : dangers liés aux produits, défaillances intrinsèques
liées au dysfonctionnement des installations, mauvaise conception ou exploitation du
matériel, etc.,
▪ Les défaillances d’origine externe, qui résultent de la défaillance du matériel, elle-
même consécutive à une agression externe (autres activités extérieures, risques
naturels…).
L’objectif de la démarche retenue est de passer en revue l’ensemble des installations
dangereuses susceptibles d’être à l’origine d’un accident. Les installations les plus
dangereuses et/ou celles nécessitant le plus grand niveau de maîtrise du fait de la proximité
de cibles particulièrement vulnérables sont examinées à l’aide d’un outil systématique
d’analyse de risques.
Le choix de ces installations est ainsi lié à l’identification des potentiels de dangers et des
cibles, l’objectif étant de déterminer les scénarios d’accidents à caractère « majeur », pouvant
concerner les différents maillons de la chaîne.
Le processus de l’étude de dangers qui s’appuie en majeure partie sur une analyse des risques
qui en est le cœur, se décompose en 3 étapes :
✓ La première étape est une étape préliminaire au cours de laquelle des données d’entrées
nécessaires sont collectées relativement aux différentes étapes du projet et son
environnement,
✓ La deuxième étape est une étape de préparation à l’analyse de risque et au cours de
laquelle les données d’entrées recueillies à la première étape sont traduites et des phases
préalables à l’analyse des risques sont réalisées,
✓ La troisième étape est consacrée à l’analyse détaillée des risques qui consiste à analyser
les risques majeurs et à proposer des mesures de prévention et de protection.
Dans le cas présent, l’analyse détaillée des risques nécessite l’évaluation d’une part de
l’intensité des effets et d’autre part de la gravité des conséquences des phénomènes
dangereux liés à ce projet.
L’étude des conséquences des scénarios d’accidents à caractère « majeurs » retenus à l’issue
de l’analyse de risques doit permettre d’exposer les effets attendus, les distances associées,
les cibles susceptibles d’être atteintes, etc.
Cette étape entend la définition d’hypothèses, la mise en œuvre d’outils de modélisation et la
prise en compte de seuils d’effets définis réglementairement.
Soulignons que les outils de modélisation sont plus ou moins adaptés à des problématiques
particulières avec des domaines de validité plus ou moins étendus. En règle générale, il faut
employer l’outil le plus adapté aux phénomènes à traiter et à l’environnement du site tout en
veillant à trouver un compromis raisonnable entre complexité et temps de calcul d’une part et
précision nécessaire et suffisante d’autre part.
Classiquement comme dans les études de dangers les résultats de l’évaluation des
conséquences des phénomènes étudiés sont présentés en termes de distances limites en
deçà desquelles pourraient être observés :
Analyse
détaillée
Analyse Réduction du potentiel de dangers
des risques Quantification des distances d’effets des scénarii
préliminaire (seuls les risques d’accidents majeurs
des risques d’accidents
majeurs font
Accidentologie/retour d’expérience l’objet d’une
analyse
détaillée)
L’erreur humaine fait partie des sources de dangers internes. Les différentes opérations
effectuées sur le site, sont réalisées par le personnel de GCO ou le personnel d'entreprises
sous-traitantes. L'erreur et/ou la défaillance humaine lors d'opérations dangereuses, peuvent
être considérées comme une source de danger supplémentaire. Cette source de danger
inhérente à toute entreprise est connue sous le nom de facteur humain. La direction des
accidents majeurs de l'Institut National de l’Environnement Industriel et des Risques (INERIS),
dans son rapport « Intégration des aspects organisationnels dans le retour d'expérience » de
septembre 2002, considère que les causes profondes à l'origine des accidents majeurs sont
imputables à 64% à l'erreur humaine. Ces erreurs humaines peuvent être dues à l'opérateur
proprement dit (11% des causes) ou à un dysfonctionnement de l'organisation (53% des
causes).
Le facteur humain est une source de danger quand les comportements se traduisent par :
✓ Erreurs individuelles : une prise de risque, la transgression de règles,
✓ Défaillances organisationnelles : une mauvaise représentation du travail et des dangers qui
l'accompagnent, une difficulté de perception de l'information pour la prise de décision, une
déresponsabilisation de l'employé face aux dangers, un manque de culture « sécurité ».
b. Dangers liés aux produits mis en œuvre
Il s’agit là de qualifier les dangers (inflammabilité, explosivité, toxicité, etc.) présentés par les
produits ou substances utilisées ou stockées. Il s’agit ici du gasoil utilisé pour l’alimentation
des engins, des huiles de lubrification pour l’entretien des engins, des huiles usagées.
éventuellement des esters méthyliques d’huiles végétales telles que l’ester méthylique d’huile
de colza et des biocides.
• Propriétés physico-chimiques
Les caractéristiques physico-chimiques sont présentées dans le tableau ci-dessous.
Tableau 6-1 : Caractéristiques physico-chimiques du gasoil
Couleur : jaune Etat physique : liquide à 20°C Odeur : Caractéristique
La combustion incomplète peut produire des gaz plus ou moins toxiques tels que CO, CO2,
hydrocarbures aromatiques polycycliques, des suies, etc. Leur présence dans l’atmosphère
favorise la détérioration de la qualité de l’air et par conséquent des risques sanitaires pour la
population.
• Risque toxique
Toxicité aiguë – effets locaux : De fortes concentrations de vapeurs ou d’aérosols peuvent être
irritantes pour les voies respiratoires et les muqueuses.
Le contact du gazole avec les yeux provoque des sensations de brûlure et des rougeurs
temporaires. En cas d’ingestion accidentelle, le produit peut être aspiré dans les poumons en
raison de sa faible viscosité et donner naissance à une pneumopathie d’inhalation se
développant dans les heures qui suivent (surveillance médicale indispensable pendant 48 h).
Toxicité chronique ou à long terme : Le contact fréquent ou prolongé avec la peau détruit
l’enduit cutané et peut provoquer des dermatoses avec risque d’allergie secondaire. Un effet
cancérigène a été suspecté, mais les preuves demeurent insuffisantes. Certains essais
d’application sur animaux ont montré un développement de tumeurs malignes.
• Risque écotoxique
Le gasoil est intrinsèquement biodégradable. Il est toxique pour les organismes aquatiques et
peut entraîner des effets néfastes à long terme pour l’environnement aquatique.
➢ Dangers liés à l'huile de lubrification
• Description du produit
Les huiles de lubrification des pièces rotatives sont composées d’huiles minérales raffinées et
d’additifs dont la teneur en hydrocarbures aliphatiques polycycliques (cancérigène) des huiles
minérales est inférieure à 3 % ou constituée d'hydrocarbures paraffiniques.
• Incompatibilité, stabilité et réactivité
A ce jour, aucune étude spécifique n’a été réalisée sur la stabilité et la réactivité des huiles et
lubrifiants.
• Risque incendie / explosion
Dans les conditions normales d'utilisation, cette huile ne présente pas de risque particulier
d'inflammation ou d'explosion. Toutefois, dans des conditions de température et de pression
particulières, la formation de brouillard explosif est possible. Un rappel des conditions
d'inflammation de l'huile de lubrification est fait ci-dessous.
Tableau 6-2: Conditions d'inflammation de l'huile de lubrification
• Risque toxique
Bien que classé comme non dangereux pour l'homme, l’huile de lubrification peut néanmoins
présenter des caractéristiques toxiques qui sont présentées ci-dessous.
Tableau 6-3: Toxicité aiguë de l'huile de lubrification
• Risque écotoxique
Le risque écotoxique de l'huile ISO 320 n'étant pas abordé dans la fiche de donnée de sécurité,
d'autres fiches de données de sécurité présentant les effets écotoxiques de produits similaires
ont été étudiées.
Tableau 6-4 : Ecotoxicité de l'huile de lubrification
Produit Ecotoxicité
La composition moyenne des huiles usagées est donnée par le graphe suivant.
100
60
20
D’autres données sur les propriétés physico-chimiques des huiles usagées sont fournies dans
le tableau ci-après.
• Risque écotoxique
Le produit peut être toxique pour les poissons, les plantes, la faune et les animaux
domestiques. Le produit n’est pas biodégradable.
c. Dangers liés aux équipements sur site et aux procédés
Il s’agit de présenter les dangers liés aux équipements présents sur site. Nous aurons sur site
des engins, des camions, des trémies, des convoyeurs, des pompes et des tuyaux et des
compresseurs.
✓ Risques liés aux engins et camions
Les engins sont constitués de différents types de systèmes mécaniques et hydrauliques dont
leur dysfonctionnement peut présenter un potentiel de dangers. Ces systèmes hydrauliques
fonctionnent grâce à de très grandes pressions de fluides. Une fuite d’air, d’huile ou une
rupture de flexibles au niveau de ces engins peuvent entrainer des dommages collatéraux. Un
• Le risque de heurt d’une personne par l’engin/camion : circulation en marche arrière, visibilité
vers l’avant ou les côtés insuffisante ;
• Le risque de renversement ou de basculement de l’engin : vitesse excessive, en courbe
notamment, circulation charge haute, sol en pente ou en dévers ;
• Le risque de chute de la charge : instabilité de la charge, mauvais positionnement de la charge
sur les bras de fourche ;
• Les émissions de gaz de combustion et fumées ;
• Le risque d’envol de poussières lors des mouvements des engins.
✓ Risques liés aux compresseurs
Les compresseurs présents sur le site présentent des risques. Les principaux risques liés aux
compresseurs sont les suivants :
• Explosions par manque de résistance du matériau ou par excès de pression ;
• Explosions du fait de l’auto-inflammation de l’huile lubrifiante lors de la compression ou
d’une décharge électrostatique ;
• Incendies par court-circuit électrique, température de l’air comprimé trop élevée, ou
température excessive de l’huile de réfrigération ;
• Production de décharges électriques et électrocution suite au contact avec les parties
sous tension ;
• Risque d’inhalation d’air comprimé ;
• Risque de projection des pièces en mouvement ;
• Risque de brûlures par suite du contact direct avec les parties métalliques chaudes ;
• Bruit ambiant et/ou vibrations.
✓ Risques liés aux camions citernes de gasoil
Les camions citernes qui ravitaillent les engins en carburant présentent de potentiels dangers
notamment les risques d’incendie et d’explosion. Le facteur risque est lié aux caractéristiques
du produit et à l’état des citernes.
✓ Risques liés aux trémies
Les trémies sont utilisées dans divers secteurs où des matières solides sont transportées. Ce
sont des équipements lourds et leur utilisation peut générer plusieurs risques. Le potentiel de
chute de trémie est à prendre en compte dans ce genre d’installation. Le travail sur les trémies
peut aussi provoquer des risques de chute et d’ensevelissement lorsque des matériaux restent
coincés et se détachent de la trémie lors des interventions humaines.
✓ Risques liés aux convoyeurs
Les convoyeurs sont des équipements soumis à des contraintes liées à leur durée de
fonctionnement, aux charges qu'ils transportent et à leur entraînement mécanique.
entrainer des risques de happement ou d’entrainement des personnes qui sont en contact
avec l’équipement en marche.
✓ Risques liés aux pompes
Le fonctionnement des pompes est associé à certains risques. Les contraintes mécaniques
internes liées au fonctionnement d’une pompe ainsi qu’une perte de contrôle des éléments en
rotation peuvent entrainer des fuites de fluides ou des ruptures mécaniques et projections de
pièces ou éléments en mouvement. D’autres dangers tél qu’un éclatement du corps de la
pompe ou une défaillance du moteur créant un court-circuit électrique et entrainer un
incendie peuvent également survenir.
✓ Risques liés aux tuyaux
Les tuyaux présents sur le site servent à transporter le sable sous forme de pulpe jusqu’à la
WCP.
Les principaux dangers liés à la tuyauterie sont :
• La rupture des tuyaux due à des chocs mécaniques ou à des défauts d’entretien ;
• La rupture liée à une dégradation ou vieillissement du matériau du fait de l’effet du temps ;
• Des blessures par suite de projections de fragments en cas de rupture de tuyaux.
✓ Risques liés à la circulation interne
Les risques liés à la circulation des engins/camions pourraient provenir d'un entretien
insuffisant, défaillance des freins ou de la signalisation par exemple ou d'une conduite
imprudente ou dangereuse des conducteurs (qui pourrait être liée à un état de fatigue
importante). Les risques liés à la circulation des camions et engins sont les suivants :
• Heurt de piéton par engin/camion ;
• Renversement de camions/engin ;
• Collision d’engins/camions.
✓ Mécanismes d’entrainement des équipements
La plupart des équipements qui seront présents sur l’installation seront entrainé́ s à l’aide de
moteurs équipés de poulies et courroies. Ces moteurs seront alimentés électriquement,
présenteront des pièces en mouvement (rotation) et seront lubrifiés par des huiles (les
roulements le seront par des graisses).
Les contraintes de ces moteurs peuvent engendrer :
• Un risque d’échauffement,
• Un risque de rupture et projection de pièces en mouvement,
• Une section ou arrachement de membre en cas en cas de prise dans les rouages.
Nous entendons par conditions naturelles, tous les événements non contrôlés par l’activité
humaine. Ces éléments peuvent présenter, dans certaines conditions, un risque notable vis-
à-vis des installations. Les conditions météorologiques peuvent agir comme agresseur des
installations.
✓ La foudre
Le risque lié à la foudre est bien présent dans la zone du Projet. La décharge de foudre est
l’une des sources d’inflammation reconnues. Elle peut provoquer un incendie d’origine
électrique, des rejets de matières dangereuses ou polluantes, une explosion, chute et
projection d’équipements.
La foudre est un phénomène produit par le potentiel électrique de certains nuages. Le risque
lié à la foudre est du au courant électrique qui lui est associé. Celui-ci est impulsionnel et
présente des fronts de montée en intensité très raides. Les effets varient en fonction des
caractéristiques électriques des conducteurs parcourus par le courant. En conséquence, les
effets suivants sont possibles :
• Effets thermiques (dégagement de chaleur) ;
• Montées en potentiel des prises de terre et amorçage ;
• Effets d’induction (champ électromagnétique) ;
• Effets électrodynamiques (apparition de forces pouvant entraîner des déformations
mécaniques ou des ruptures) ;
• Effets électrochimiques (décomposition électrolytique) ;
• Effets acoustiques (tonnerre).
En général, un coup de foudre complet dure entre 0,2 s et 1 s et comporte en moyenne quatre
décharges partielles. Entre chacune des décharges, un faible courant de l’ordre de la centaine
ou du millier d’ampères continue à s’écouler par le canal ionisé. La valeur médiane de
l’intensité d’un coup de foudre se situe autour de 25 kA.
Moyens de protection
Les moyens pratiques de protection contre les effets directs de la foudre consistent en des
moyens d'écouler le courant de foudre, pour lui offrir un chemin conducteur aussi direct que
possible et en interconnectant tous les éléments métalliques voisins. L’installation de
paratonnerre permet de lutter efficacement contre les effets de la foudre
Par ailleurs, l'impact de la foudre peut créer des effets indirects de perturbations, dues aux
surtensions d'origine atmosphériques (surtensions, remontée des potentiels par les terres).
Les moyens pratiques de protection indirecte sont constitués par la création de conditions qui
favorisent l’impossibilité de transmission des surtensions par induction entre circuits de nature
différente, par séparation des circuits, absorbeurs d'onde, blindages, isolation galvanique...
Une mesure de prévention notoire consiste à conditionner la réalisation d'un chargement aux
conditions météorologiques locales. Aucun dépotage de produit chimique ne doit être entrepris
dans des conditions météorologiques défavorables en cas d'orage menaçant.
✓ Température et vents violents
Les sources de dangers liées au climat peuvent venir des fortes amplitudes de température
entraînant un vieillissement prématuré des installations notamment les revêtements. Les vents
d’assez fortes puissances entraineraient des vibrations au niveau des
installations/équipements.
✓ Les précipitations
Les pluies pourraient présenter des risques d’inondations mettant en danger les installations.
La mise en place d’un système de drainage des eaux de pluies apte à assurer leur évacuation
est un moyen d’éviter d’éventuelles inondations.
✓ Les radiations naturelles
Le zircon et le rutile (dans une moindre mesure) contiennent des éléments radioactifs d’origine
naturelle de la famille de l’uranium et du thorium. Le faible taux de radioactivité trouvé par
GCO est confirmé par l’Autorité de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (ARSN) qui a eu à
réaliser une contre-expertise des mesures effectuées par GCO sur 62 points réparties sur
l’ensemble de l’itinéraire de dragage durant la période allant de la première à la troisième
année. La mesure du débit d'équivalent de dose des rayonnements gamma ambiant donne
des valeurs comprises entre 0,02 et 0,05 micro-sievert par heure (µSv/h) (ARSN, 2013). Ce
débit d'équivalent de dose est en dessous des valeurs que l’on peut observer sur l'asphalte et
qui est de l'ordre de 0,22 µSv/h ou sur une route de latérite (0,38 µSv/h), situés bien avant
l’accès au site de dragage étudié.
Il faut cependant noter qu'une mesure directe sur du sable où affleure le zircon donne un débit
d'équivalent de dose de 0,10 µSv/h. Ceci confirme que la radioactivité naturelle sera renforcée
par la pratique industrielle extractive de minéraux et de ressources géologiques ainsi que les
étapes successives de concentration, séparation et d'utilisation.
La présence de radionucléides dans les sables lourds de Diogo n'est pas suffisamment
importante pour induire des rayonnements importants, mais pose la nécessité de contrôler
l'exposition des travailleurs et du public lors du traitement à cause des risques d'absorption de
rayonnement renforcé.
b. Dangers liés aux actes de malveillance
Les installations présentes sur site ne sont pas à l’abri d’un éventuel danger provenant de
l’extérieur, il peut être d’origine criminelle ou involontaire. Le risque d’actes malveillants
comme l’accès sur le site de personnes mal intentionnées sont à considérer dans ces types
d’installations. Une surveillance permanente (humaine et électronique) de l’ensemble des
installations est nécessaire pour annihiler les velléités des tiers mal intentionnés.
c. Dangers liés aux installations voisines
Dans le voisinage immédiat des sites d’exploitation par dry mining, il n’y’aura pas
d’installations à risque pouvant impacter sur les activités du Projet. En effet, la drague et la
WCP qui seront les installations les plus proches seront situées à environ deux km. Ce risque
est donc considéré comme faible.
6.1.3.3. Dangers liés aux utilités
Les utilités nécessaires pour la mise en œuvre du Projet sont l’électricité et l’eau.
L’alimentation en électricité est assurée à partir de la centrale électrique existante et
l’alimentation en eau du process est assurée à partir du bassin de la drague/WCP. Les risques
liés aux utilités sont présentés dans le tableau suivant.
L’inventaire des accidents est mené à l’échelle internationale, car cela permet d’avoir un plus
grand champ d’observation, ce type d’exploitation étant relativement analogue dans le monde
entier. Cette recherche est fondée sur la base de données ARIA du Bureau d’Analyse des
Risques et des Pollutions Industrielles, rattaché au Service de l’Environnement industriel du
Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable de la France. L’analyse de
l’accidentologie s’est intéressée sur les accidents survenus dans les fonderies et dans les
unités présentant les mêmes équipements ou les mêmes produits.
N° 48852 21/11/2016
FRANCE - 22 - CALANHEL La passerelle d’accès d’une carrière s’effondre lors du passage d’un employé́ . Il
chute de 4,5 m. Il se fracture le poignet et 2 côtés. Il est arrêté́ pour 2 mois
1 minimum. Selon le rapport des contrôles d’un organisme de prévention, certaines
B08.12 - Exploitation de 1 blessé
passerelles d’accès du site étaient fortement oxydées. Ce document préconisait le
gravières et sablières, remplacement des platelages et des structures portantes au besoin. L’arrêt des
extraction d'argiles et de installations est imposé.
kaolin
N°48857 - 16/11/2016 -
FRANCE - 77 - BUTHIERS Un employé́ est tué, vers 23 h, à la suite d'une chute de 8 à 9 m dans une carrière
de sable. Après avoir monté au 2ème étage de l'usine une pièce lourde et
2 encombrante à l'aide d'un pont roulant et d'un palan, la victime est tombée dans 1mort
B08.12 - Exploitation de l'ouverture pratiquée dans le plancher de l'installation pour passer la pièce.
gravières et sablières, L'alerte est donnée par le 2ème opérateur qui a arrimé la pièce au palan au rez-
extraction d'argiles et de de-chaussée mais qui n'a pas été́ témoin direct de l'accident.
kaolin
Carrière 12 employés sont évacués. Aucun
Un feu se déclare à 14h15 sur une bande transporteuse dans une carrière ; 24
3 blessé n'est à déplorer et aucun
N° 34712 - 18/06/2008 - pompiers éteignent l'incendie avec 2 lances à débit variable.
France - 59 – Dunkerque chômage technique n'est envisagé.
N°43835 - 25/05/2013 - Un feu se déclare vers 18 h dans un hangar d'une carrière. Le sinistre menace
4
France - 83 - la mole une cuve de carburant. Les pompiers éteignent l'incendie vers 19 h.
Vers 10h30 dans une carrière de galets et de sable, un feu se déclare sur une
bande transporteuse du cribleur. Un employé tente en vain d'éteindre les flammes
avec un extincteur. Les secours établissent un périmètre de sécurité et évacuent Le cribleur est endommagé et la
N°46191 - 22/01/2015 - 35 employés. Ils éteignent l’incendie vers 14h50 avec 3 lances puis dégarnissent
5 production est arrêtée. 20 employés
France - 80 - le Crotoy l'installation. Les eaux d'extinction sont confinées. Des étincelles générées par sont en chômage technique.
des travaux de soudure auraient enflammé le tapis en caoutchouc de la bande
transporteuse. Les permis feu avaient été établis le matin avant le début des
travaux.
Equipement/
N° Accident Conséquences
Installations/Accidents
Equipement/
N° Accident Conséquences
Installations/Accidents
N°39264 - 16/11/2010 - Un bloc rocheux de plusieurs tonnes se détache, franchit le "piège à cailloux" et Une maison et ses dépendances où se
11
France - 64 - Asson dévale la pente dans un secteur boisé en direction d'un groupe d'habitations. trouvent 2 personnes sont endommagées
N°38678 - 04/05/2010 - Une pelle mécanique fait une chute d'environ 25 m au cours d'un déplacement de
13 Le conducteur éjecté est tué.
France - 50 - Tessy-sur-Vire matériaux abattus au pied du front en cours de réduction de hauteur.
N° 48653 30/09/2016
FRANCE - 10 - PONT-SUR-
SEINE
Vers 14h45, une personne chute d’une machine de transfert des matériaux
14
B08.12 - Exploitation de (crible) dans une carrière. Inconsciente et en arrêt respiratoire, elle est transférée 1 blessé
gravières et sablières, à l’hôpital. La victime est un ouvrier à la retraite, venu aider ses anciens collègues.
extraction d'argiles et de
kaolin
N° 48983 28/09/2016
FRANCE - 973 - KOUROU
En descendant d’un tombereau, un employé́ se coince un doigt dans le cadre de
15
B08.12 - Exploitation de la porte. La dernière phalange du majeur de sa main droite est coupée. La victime 1 blessé (section de doigt)
gravières et sablières, reçoit un arrêt de travail de 21 jours.
extraction d'argiles et de
kaolin
Equipement/
N° Accident Conséquences
Installations/Accidents
Vers 18 h, un feu se déclare dans un atelier d’une carrière. Un témoin alerte les
secours. Un périmètre de sécurité́ est mis en place autour de la carrière et les
gendarmes ferment les 2 accès routiers. Les 3 voisins du site sont confinés à leur
domicile. Des bouteilles de gaz (propane, oxygène, acétylène) stockées dans
l’atelier compliquent l’intervention des pompiers. Ces derniers arrosent la toiture
pour abaisser la température. Les pompiers quittent le site vers 2 h du matin. Le
N° 48978 06/06/2016
chef de la carrière ferme l’atelier à clé́ pour mettre le bâtiment en sécurité́ . Les
FRANCE - 64 - SOURAIDE
eaux de ruissellement de l’incendie se concentrent dans le bassin de rétention.
18 Une faible partie, qui se déverse à l’extérieur du site par l’entrée principale, est Dégâts matériels
B08.12 - Exploitation de évacuée par le système de drainage. Aucun impact à l’extérieur du site n’est
gravières et sablières, identifié́ .
extraction d'argiles et de
kaolin L’inspection des installations classées effectuent une visite le 8/06. Un diagnostic
amiante est effectué́ le 27/06 avant les travaux d’évacuation des déchets par une
société́ spécialisée le 25/07.
L’exploitant envisage de stocker dorénavant les bouteilles de gaz à l’extérieur du
bâtiment et d’améliorer le système de drainage et de collecte des eaux.
Equipement/
N° Accident Conséquences
Installations/Accidents
N° 48112 04/06/2016
FRANCE - 77 - PECY
De fortes précipitations inondent une carrière de calcaire. L’exploitant demande
19 Dégâts matériels
B08.12 - Exploitation de un appui pour sauver une partie de son équipement. Des travaux sont effectués
gravières et sablières, pour consolider la digue qui est endommagée.
extraction d'argiles et de
kaolin
Dans une carrière, une pelleteuse prend feu vers 12 h dans un atelier suite à une
N° 48071 31/03/2016 opération de soudure de fissures situées sous la tourelle. Les soudures ont
FRANCE - 16 - chauffé la graisse présente à l’intérieur de la tourelle. Elle s’est alors enflammée
CHATEAUNEUF-SUR- peu de temps après le départ des soudeurs. Le personnel tente sans succès
CHARENTE d’éteindre le feu avec les extincteurs présents. Les pompiers interviennent pour
20 éteindre le feu et éviter la propagation de l’incendie aux cuves de carburants et Dégâts matériels (pelleteuse
d’huiles présents dans l’atelier. La fumée reste confinée dans l’atelier. La endommagée)
B08.12 - Exploitation de pelleteuse est endommagée.
gravières et sablières, L’exploitant revoit ses consignes de travail par points chauds et sensibilise son
extraction d'argiles et de personnel aux risques liés aux opérations de soudage. Il met en place des
kaolin formations à l’utilisation des extincteurs pour les soudeurs et renforce les moyens
matériels de prévention.
N° 47995 03/02/2016 Dans une carrière d’extraction de calcaire, un chauffeur de chargeuse se blesse à
FRANCE - 28 - la tête en heurtant le montant de la structure de protection. Il est transporté́ à
BEAUVILLIERS l’hôpital et placé en observation jusqu’au lendemain. L’os du rocher, proche de
21 l’oreille interne, étant fêlé́ , la victime recroît une interruption de travail de 9 jours.
1 blessé
B08.12 - Exploitation de Lors de l’accident, le conducteur se dirigeait, avec le godet vide, vers le stock
gravières et sablières, primaire. Il avait le soleil dans les yeux et n’est pas passé dans le passage prévu
extraction d'argiles et de mais entre 2 blocs justes à côté. Le pneu droit est monté sur le bloc et la
kaolin chargeuse a basculé d’un coup sec sur la gauche provoquant le choc.
Equipement/
N° Accident Conséquences
Installations/Accidents
Vers 16h40, un feu se déclare sur le tapis roulant d’un concasseur de cailloux
dans une usine de granulats. L’unité́ est située à l’extérieur des bâtiments. Les
N° 47567 - 06/01/2016 - riverains donnent l’alerte.
FRANCE - 66 - ESPIRA-DE- Les pompiers maitrisent l’incendie en 1 h. Lors de leur intervention, ils
L'AGLY endommagent deux cribleuses de l’entreprise.
B08.12 - Exploitation de Les flammes détruisent 400 m² de bâtiment industriel sur 3 étages soit 1 200 m²,
22
gravières et sablières, dont la machinerie. Les dommages matériels sont évalués à 2 M€. Une perte Incendie et dégât matériels importants
extraction d'argiles et de d’exploitation de 4 à 5 mois avec 7 personnes en chômage technique est
kaolin envisagée. Trois salariés sont reclassés sur d’autres sites. Les pompiers sauvent
notamment 400 m² destinés au criblage et stockage de matières premières et un
concasseur, pour une valeur de 1 M€.
Le concasseur de cailloux avec un tapis de transport en caoutchouc aurait pris feu
à plusieurs endroits. La machine devait subir une maintenance prochainement.
Vers 10h30 dans une carrière de galets et de sable, un feu se déclare sur une
N° 46191 - 22/01/2015 - bande transporteuse du cribleur. Un employé́ tente en vain d’éteindre les flammes
FRANCE - 80 - LE CROTOY avec un extincteur. Les secours établissent un périmètre de sécurité́ et évacuent
35 employés. Ils éteignent l’incendie vers 14h50 avec 3 lances puis dégarnissent
23 l’installation. Les eaux d’extinction sont confinées.
B08.12 - Exploitation de Incendie et dégâts matériels
gravières et sablières, Le cribleur est endommagé. La production étant arrêtée, 20 employés sont en
extraction d'argiles et de chômage technique. Des étincelles générées par des travaux de soudure auraient
kaolin enflammé le tapis en caoutchouc de la bande transporteuse. Les permis feu
avaient été́ établis le matin avant le début des travaux.
N° 46013 - 03/12/2014 - A la pause de midi, un employé́ expérimenté́ d’une carrière décide seul de
FRANCE - 52 - VIGNORY débloquer une trémie. Vers 13h30, le conducteur d’un chargeur alimente la trémie
24
en matériaux. Il ne sait pas que son collègue se trouve sous la trémie. Celui-ci, 1 mort
B08.12 - Exploitation de enseveli sous 20 m3 de matériau, décède. Le maire et l’inspection des
gravières et sablières, installations classées se rendent sur place.
Equipement/
N° Accident Conséquences
Installations/Accidents
extraction d'argiles et de
kaolin
N° 44883 04/12/2013
FRANCE - 62 - LOOS-EN-
GOHELLE Dans une carrière de schiste sur terril, un employé́ doit mettre en place une tôle
25 de protection sur une trémie. Lors de la pose de la tôle sur le sol, celle-ci pivote 1 blessé
B08.12 - Exploitation de brusquement et le blesse au tibia. L’employé́ souffre d’une plaie et se voit
gravières et sablières, prescrire un arrêt de travail de 2 mois.
extraction d'argiles et de
kaolin
En plus de cette accidentologie issue de bases de données formelles, on ne peut pas occulter des accidents sur des carrières qui qui sont
relatés dans les médias nationaux. Il s’agit plus précisément de cas de noyades d’enfants dans des fosses de carrières inondées. Plusieurs cas
sont relatés à travers le pays.
En plus des accidents listés ci-dessus et qui sont survenus dans des gravières et sablières,
les accidents suivants, concernant le stockage d’hydrocarbures, ont été relevés.
Tableau 6-8 : Cas d’accidents concernant le stockage d’hydrocarbures
Equipement /
Accident Cause Conséquence
N° Installation
Un flexible de
N° 691 - 11/05/1988 - 94 - dépotage est arraché 300 l de carburant se
3 CRETEIL
Camion-citerne
lors de la livraison de déversent sur la chaussée
supercarburant
Un incendie détruit un
N°2754 - 24/07/1991 - 13 -
5 MARSEILLE
Camion-citerne Inconnue camion-citerne stationné
dans une station-service
Conclusions de l’accidentologie
L'analyse des accidents relatés ci-avant montre que les risques spécifiques de l’activité de
carrière sont :
La répartition des accidents dans le secteur des carrières suivant la typologie, les causes, les
conséquences est présentée ci-après (source : base de données ARIA du BARPI).
Répartition par typologie
Les principaux accidents par type recensés dans les carrières sont :
La plupart des accidents recensés et dont les causes sont connues ont pour origine :
Les causes d’un accident sont fréquemment multiples et difficiles à établir. Par ailleurs leur
bonne identification suppose, en général, des investigations poussées qui ne sont entreprises
systématiquement que lors d’accidents graves ou à priori porteurs d’enseignements. Enfin, il
existe, le plus souvent, une grande marge d’interprétation dans la classification des causes.
Ainsi les causes principales qui ont été répertoriées sont :
o Défaillance matérielle ;
o Défaillance humaine ;
o Malveillance ;
o Intervention insuffisante ;
o Accident extérieur.
Bien que non exhaustive, cette liste met en évidence les évènements qui peuvent être
redoutés sur site :
o Accident d’engins ;
o Incendie d’origine électrique ;
o Accidents impliquant les équipements ;
o Feu de nappe de gasoil ou explosion lors des ravitaillements des engins en
carburant ;
o Etc.
6.1.3.5. Analyse des risques
a. Présentation des échelles de gravité et de probabilité
Les échelles d’estimation pour les niveaux de probabilité et de gravité sont issues du guide
méthodologique d’études de dangers du Sénégal.
L’évaluation du niveau de risque consiste à considérer celui-ci comme étant le produit de deux
facteurs, à savoir : la probabilité d’occurrence (P) et l’importance de la gravité (G).
Risque = Probabilité x Gravité
Les niveaux de probabilité d'apparition peuvent aller d'improbable à fréquent et les niveaux de
gravité de négligeable à catastrophique (cf. tableau suivant)
Tableau 6-9: Niveaux des facteurs (P, G) d’élaboration d’une matrice des risques
En combinant les deux niveaux (P, G), nous formons une matrice des risques considérés
comme acceptables ou non. De manière simple nous avons réalisé une grille d’évaluation du
niveau de risque lié à l’exploitation du dépôt en leur attribuant un code de couleurs allant du
vert au rouge.
Tableau 6-10: Matrice des niveaux de risque
G5 G4 G3 G2 G1
P5 55 54 53 52 51
P4 45 44 43 42 41
P3 35 34 33 32 31
P2 25 24 23 22 21
P1 15 14 13 12 11
• Un risque très limité (tolérable) sera considéré comme acceptable et aura une couleur
verte. Dans ce cas, aucune action n’est requise ;
• La couleur jaune matérialise un risque important. Dans ce cas un plan de réduction
doit être mis en œuvre à court, moyen et long terme ;
• Un risque élevé, inacceptable, va nécessiter une étude détaillée de scénarios
d’accidents majeurs. Le site doit disposer des mesures de réduction immédiates en
mettant en place des moyens de prévention et de protection. Il est représenté par la
couleur rouge.
HAZOP considère les dérives potentielles (ou déviations) des principaux paramètres liés à
l’exploitation de l’installation. De ce fait elle est centrée sur le fonctionnement du procédé.
Le tableau suivant présente la synthèse des résultats d’analyse et les niveaux de risques y
afférents sans tenir compte des mesures de prévention et de maîtrise des conséquences.
Evénements dangereux Causes Conséquences Probabilité initiale Gravité initiale Risque initial
- Défaut de conception,
- Perte de matériels, 3 3 33
Rupture de tuyauterie - Défaut d’entretien,
- Arrêt des activités
- Choc mécanique
- Echauffement (pompe fonctionnant à Projection de fragments
Rupture mécanique d’une
vide) pouvant entrainer des P2 G4 24
pompe
- Défaut intrinsèque ou perte de blessés aux alentours
contrôle de rotation
Dommage de la
Chute de trémie - Corrosion, structure, Dégâts P2 G4 24
- Défaut de conception matériels et humains
Evénements dangereux Causes Conséquences Probabilité initiale Gravité initiale Risque initial
- Charge de matériaux trop importantes, transporteuse en
- Défaut d’entretien caoutchouc
- Usure de la bande,
- Pertes d’équipement,
- Dépassement de la capacité de
- Blessures de personnes P2 G3 23
Rupture de convoyeur chargement nominale du convoyeur,
en cas de présence à
- Echauffement excessif,
proximité
- Défaut d’entretien
Surpression au niveau de la
- Défaut d'entretien P2 G3 23
cuve d'air des compresseurs Risque d’explosion
- Erreur humaine
Défaillance lors du
ravitaillement des engins en - Mobilité du camion
- Epandage de gasoil,
- Erreur humaine (mauvais P4 G4 44
carburant par les camions - Pollution
raccordement)
citernes - Feu de nappe
- Rupture de flexible de raccordement
Présence de vapeurs
inflammables dans le ciel - Etincelles électriques Explosion du camion-
gazeux et énergie suffisante - Foudre P4 G4 44
citerne
pour initier l’explosion du - Electricité statique
camion-citerne - Travaux par point chaud
o Physique (par exemple, éclatement d’un récipient dont la pression intérieure est
devenue trop importante),
o Chimique (résultant d’une réaction chimique).
Ce type de sinistre peut représenter une agression pour l’homme, les équipements et
l’environnement à plusieurs niveaux :
- Flammes, chaleur : les flammes, dont la température est variable selon la nature du combustible
et les conditions de la combustion, peuvent être à l’origine de brûlures graves et de rayonnements
destructeurs pour les structures,
- Fumées, gaz : les principaux effets identifiés sont :
o Les brûlures par inhalation,
o L’agression due à la toxicité des produits de combustion ;
o La gêne visuelle occasionnée ;
o En milieu confiné, une raréfaction de la concentration en oxygène consommé au
cours de la combustion.
L’ensevelissement dans une trémie survient généralement lors des interventions humaines
sur l’équipement. Le travail sur les trémies peut aussi provoquer des risques de chute et
d’ensevelissement lorsque des matériaux restent coincés et se détachent de la trémie lors des
interventions humaines. L’accident provoque le plus souvent des pertes en vies humaines ou
blessures handicapantes.
6.1.4.3. Analyse par la méthode nœud papillon
Pour étudier dans le détail les conditions d’occurrence et les effets possibles des phénomènes
dangereux comme pour apporter une démonstration plus précise de la maîtrise des scénarios
y conduisant, il peut être nécessaire de développer une approche complémentaire à la
méthode mise en œuvre lors de l’analyse préliminaire des risques et notamment de visualiser
les séquences accidentelles possibles à l’aide d’une représentation dite du « nœud papillon ».
L’utilisation d’un tel outil reposant sur les méthodes arborescentes comme l’arbre des
défaillances et/ou l’arbre d’événements permet en effet de mieux décrire les scénarios mais
aussi d’apporter des éléments de démonstration précieux concernant la maîtrise de chacun
de ces scénarios.
Concrètement, il permet de :
Non-respect des
conditions Niveau trop
opératoires bas de
Projection
liquide
de
fragments
Explosion de Explosion de
réservoir Vapeurs citerne
Ou Température de
stockage trop
inflammables Et
dans le Suppressions
élevée
réservoir
Incendie à
proximité Source d’ignition
Corrosion
Pollution
Incendie à Température du sol et
anormalement de la
proximité
élevée nappe
Rayonnement
Feu de nappe Perte de Epandage Feu de
Usure/Fatigue Ou confinement du de produit Et nappe
thermique
réservoir et/ ou sur le sol
des tuyauteries
Choc/Projectile
Défaut de freins
Basculement
Erreurs de
manipulation
Incendie à proximité
5 Source d’ignition
Choc/Projectile 5 7
culement/Renverse
Heurt entre les 6
ment d’engin Glissement/ perte
Surcharge/Instabilité 3 piétons et les
Ou de stabilité/ perte
de charge engins
d’équilibre
Chute du
5 conducteur, 6
Renversement écrasement
Trous, débris, 4 , décès
bosses
Basculement 5
Erreurs de 2
manipulation
L’analyse détaillée des scénarii retenus sous forme de nœuds papillons nous permet d’aboutir au tableau d’analyse suivant qui présentent
les risques finaux ainsi que les mesures de sécurité
- Instabilité de la
- Mettre en place une procédure
structure de
Renversement d’inspection - Mettre en œuvre
base - Perte
d’engins lourds ou - Former les conducteurs une procédure
- Collision entre d’équipements P3 G4 34 P2 G3 23 Accident Rapide
de camions d’engins d’intervention
engin - Blessures d’engins
- Mettre en place des panneaux d’urgence
- Erreurs - Décès
de signalisation
opératoires
- Etablir un plan de circulation
- Déséquilibre
Incendie au Brulures de - Mettre en œuvre les
- Entretien régulier des Défaillance
niveau d’un personnes, mesures de lutte
- Court-circuit installations,
Pollution des sols contre l’incendie, électrique
engin électrique de 3 3 33 - Prévoir des extincteurs pour la 2 2 22
- Mettre en place un au niveau
l’alimentation due aux eaux lutte contre l’incendie
dispositif de des engins
électrique d’extinction récupération des
incendie eaux d’extinction
- Entretenir régulièrement les
engins,
- Prévoir des produits absorbants
Déversement/ pour neutraliser les
- Fuite Pollution du
fuite déversements d’hydrocarbures, - Utiliser des produits
hydraulique d’un sol/sous-sol et de Fuite de
- Mettre en place un réservoir de absorbants pour
d’hydrocarbures engin, 3 3 33 2 2 22 Lente
la nappe, gasoil étanche placé sur neutraliser les produit
au niveau d’un - Défaillance du
rétention bien dimensionné et déversements,
réservoir de Incendie après
engin étanche et l’entretenir - Eteindre le feu
gasoil ignition
régulièrement,
- Eloigner les sources de flamme
du stockage de gasoil,
- Mettre en place des extincteurs
3 3 Surveillance des
Corrosion, Dommage de la opérations
Chute de trémie - Conception de la trémie pour Défaillance
structure, Dégâts
33 résister à la corrosion 2 2 22 au niveau Lente
Défaut de matériels et Arrêt d’urgence des
- Inspection et maintenance de de la trémie
conception humains l’équipement installations de
l’équipement
La modélisation des effets des explosions de réservoir est basée sur le modèle proposé dans
le rapport de l’INERIS, « Les éclatements de capacités, phénoménologie et modélisation des
effets - Ω 15, 17/10/2013 ». La détermination des distances d’effets de surpression est basée
sur l’énergie de Brode et l’application de la méthode multi-énergie pour un indice 10. L’énergie
de pression libérée considère l’ensemble du volume de l’enceinte objet de l’explosion.
L’énergie est calculée à l’aide de la formule de Brode et de la pression d’explosion interne
développée dans l’enceinte.
La détermination de l’énergie de l’explosion d’une capacité sous pression à partir de l’équation
de Brode (en joules) :
Avec :
Le calcul des effets thermiques des feux sera réalisé à l’aide de tableurs utilisant notamment
l’instruction ministérielle du 9 novembre 1989 (dépôt ancien de liquide inflammable) et la
circulaire DPPR/SEI2/AL-06-357 du 31 janvier 2007 relative aux études de dangers des
dépôts de liquides inflammables. La détermination des distances des effets a été réalisée à
l’aide de la feuille excelle d’INERIS dans laquelle on fait entrer la forme du feu, ses dimensions
et le produit concerné (hydrocarbures ou éthanol).
Où :
Avec :
Hypothèses de modélisation
• Hypothèses de calcul
Indice multi-énergie 10
Résultats
La détermination des distances d’effets de surpression s’effectue en appliquant la méthode
multi-énergie développée par le TNO pour un indice 10.
Valeurs de référence relatives aux seuils des Distances d’effets de surpression suivant la
effets de surpression les résultats suivants méthode Multi-énergie Indice 10
(mbar) (m)
300mbar 0,028 E1/3
200mbar 0,038 E1/3
140 0,049 E1/3
50 0,107 E1/3
20 = 2× distance à 50mbar
Résultats
- Distances d’effets sur les hommes
Le scénario considéré ici concerne un feu de gasoil dû à une fuite qui survient lors du
ravitaillement des engins par un camion-citerne.
Hypothèses de simulation
✓ Pour les fins de calculs, deux hypothèses majorantes ont été utilisées : la nappe est
sur un terrain plat et son ignition se fait lorsque cette dernière est à son diamètre
maximal.
✓ Tel qu’illustré, la flamme couvre la totalité de la nappe et est inclinée par le vent. Les
conséquences des radiations sont donc plus importantes dans la direction du vent. Les
courbes de radiations s’appliquent à des récepteurs situés au niveau du sol.
Résultats de la simulation
Effets sur l’homme :
Flux thermiques
Distance de sécurité Distance
(kW/m2)
Commentaire : Pour ce scénario, la distances des effets irréversibles sur l’homme est de 35m
et la distance de destruction significative sur les structures est de 25m.
Les distances d’effets des scénarii modélisés n’ont pas été cartographiées du fait que les
installations du projet sont mobiles et le camion-citerne qui est le principal équipement objet
des accidents (incendie, explosion) n’a pas d’emplacement fixe.
Conclusion de l’étude de dangers
Il ressort de l’étude qu’aucun scénario ne présente un risque élevé inacceptable ; mais des
scénarii de risques importants ont été notés (explosion camion-citerne, feu de nappe lors du
ravitaillement des engins en carburant, accident d’engin, ensevelissement dans une trémie…).
Un plan de réduction a été proposé par l’étude pour amener ces risques à un niveau
acceptable.
L’évaluation des risques professionnels sert à planifier des actions de prévention. Elle est la
base de toute démarche d’amélioration de la sécurité et des conditions de travail et permet de
prévenir les risques professionnels.
Les risques professionnels sont constitués de maladies professionnelles (MP) et/ou
d’accidents de travail (AT).
La maladie professionnelle se définit comme une manifestation ou une affection qui est la
conséquence d’une exposition plus ou moins prolongée à un risque et qui peut entrainer des
lésions voire la mort du travailleur qui en est victime.
Quant à l’accident de travail, il s’agit d’un fait ou d’un événement qui se produit de manière
soudaine provoquant des lésions corporelles ou la mort d’un travailleur.
La prévention nécessite une maîtrise des risques professionnels qui consiste à identifier les
risques, à les évaluer et à les anticiper c'est-à-dire mettre en place des moyens qui permettent
l’élimination des risques ou leur réduction de sorte que les risques inacceptables deviennent
acceptables. Ce qui revient à dire que la prévention c’est l’ensemble des mesures prises pour
éviter qu’un sinistre se produise.
L’évaluation des risques est une étape importante pour la mise en place des moyens de
prévention. Cette évaluation consiste à identifier les risques, à les estimer c'est-à-dire voir
l’impact que le problème identifié pourrait avoir sur l’homme et à prioriser les actions de
prévention à mettre en place.
Pour l’évaluation des risques, un système de notation a été adopté ; cette cotation est faite
dans le but de définir les risques importants et prioriser les actions de prévention.
Les critères qui ont été pris en compte dans cette évaluation sont : La Probabilité de la tâche
ou la fréquence et/ou la durée d’exposition sont prises en compte dans l’estimation de la
probabilité et la gravité de l’accident / incident.
Le risque est évalué par la formule : R (risque) = G (gravité) × P (probabilité), une "matrice
de criticité" est établie et permet de voir les risques acceptables et les risques non
acceptables mais également la priorisation des actions qui vont de 1 à 3 en fonction des
niveaux de risques.
Tableau 6-13 : Matrice de criticité
P1 P2 P3 P4
G4 41 42 43 44
G3 31 32 33 34
G2 21 22 23 24
G1 11 12 13 14
• Un risque très limité aura une couleur verte. Dans ce cas la priorité sur les actions à
mener est du troisième ordre ;
• La couleur jaune matérialise un risque important. Dans ce cas la priorité sur les
actions à mener est de 2;
• Un risque élevé inacceptable va nécessiter une des actions prioritaires de premières
importances. Il est représenté par la couleur rouge.
Concernant les risques de gravité 4 (décès), il faut noter que les mesures de protection
permettent rarement de faire diminuer les conséquences associées à l’activité. Seules des
mesures de prévention (visant à diminuer la fréquence d’occurrence) permettent donc de faire
baisser la criticité d’un tel risque.
Le risque résiduel après mise en place des mesures de protection sera donc du même type
que le risque initial, mais son niveau de criticité aura été atténué.
6.2.2. Analyse des risques professionnels
6.2.2.1. Inventaire des unités de travail et situations dangereuses associées
Les différentes activités réalisées ainsi que les situations dangereuses auxquelles le personnel
peut être exposé sont présentées dans le tableau ci- après.
Tableau 6-14 : Inventaire des unités de travail et situations dangereuses
Tableau 6-15 : Analyse des risques professionnels initiaux et présentation des risques résiduels
- Absence de plan et 3 4 2 3
- Heurt de
de règles de
piéton par
circulation interne, - Mettre en place une signalisation et un plan de circulation,
engin,
- Manque de - Interdire la circulation des piétons sur les aires de
- Collision
formation du circulation des engins et camions
d’engins / de Blessures, fractures, Risque
conducteur, 34 - Utiliser des camions/engins certifiés en bon état, 23
- Défaillance
camions, décès - Entretenir régulièrement les camions/engins, d’accident
- Renversement
mécanique des - Vérifier l’état des camions/engins avant utilisation/système
d’engin,
engins, de contrôle quotidien des engins,
- Chute de
- Piéton circulant à - Former les conducteurs d’engins
conducteur
proximité des
d’engin
engins Conducteur
d’engin/camion, - Arroser régulièrement les zones de circulation en cas de
- Présence de
Extraction de risque d’envol de poussières,
poussière Piéton présent sur Inhalation de
sable/Circulation des - Limiter les vitesses de circulation des engins et camions,
(soulevée par le
engins les aires de poussières et Affections respiratoires 2 3 23 1 2 12
matériel roulant) - Doter le personnel de masques respiratoires à utiliser en
- Emission de gaz circulation des gaz cas d’exposition aux poussières et gaz de combustion,
de combustion par engins/camions
- Entretenir régulièrement les engins et camions,
les engins
- Munir les engins et camions de dispositif de filtre - Irritations
- Utiliser des machines certifiées générant moins de bruit et des voies
- Troubles cardiaques, respiratoires,
de vibrations,
- Pression artérielle - Gênes
élevée, - Entretenir régulièrement les équipements,
Affections
Emission de bruit et - Acouphène, - Fournir au personnel des EPI (bouchon d’oreille, casque
liées au bruit 3 2 32 2 1 21
vibrations - Surdité, anti bruit) en cas de risque d’exposition et exiger leur port,
et vibrations - Stress, - Capoter les équipements générant un niveau de bruit
- Affections ostéo- élevé,
articulaires liées aux
- Assurer le suivi médical périodique des travailleurs
vibrations
exposés.
La présence
de Contrôler l'exposition des travailleurs et du public lors du Exposition
Exposition aux Personnes
Extraction de sable radionucléides - 2 3 23 traitement à cause des risques d'absorption de 2 1 21 aux
rayonnements présentes sur site
est très peu rayonnement renforcé. radiations
importante
7.1. Méthodologie
Approche
L’analyse des impacts et des risques environnementaux et sociaux est effectuée en deux
étapes, à savoir leur identification et leur évaluation. Les effets potentiels (positifs et négatifs)
du Projet sur l’environnement ont été identifiés et analysés à partir d’un croisement entre les
milieux récepteurs considérés et les activités associées au Projet dans ses trois phases que
sont (1) l’acheminement et l’installation des équipements ; (2) la mise en opération desdits
équipements ou phase d’exploitation et (3) la fermeture et réhabilitation des zones exploitées.
En d’autres termes, l’approche basée sur les composantes et sur le phasage du projet a été
utilisée.
Par ailleurs, les impacts cumulatifs des activités existantes et de celles projetées sont des
axes d’analyse de l’EIES.
Méthodologie
Une matrice (Tableau 7-1) a été utilisée pour l’identification des interactions entre les activités
du Projet et les récepteurs environnementaux et socioéconomiques considérés.
L’identification a tenu compte de la description du milieu qui est faite au chapitre 4 (conditions
environnementales de base), y compris les informations sur la sensibilité recueillies au cours
des consultations. Le retour d’expérience (projets similaires) a été également un principe pour
l’identification.
Récepteurs
Services écosystémiques
Agriculture et Elevage
Eaux souterraines
Paysage et visuel
communautaires
Qualité de l’ air
Eaux de surface
Bruit et vibration
communautés
Biodiversité
Tourisme
Déchets
Activités/sources d’impacts ou de risques
Phase d’installation
Acheminement des équipements et matériels du dry mining • • • • • • • • •
Assemblage de la Dry Mining Unit (DMU) et mise en place du matériel d’extraction et de
• • • • • • • • • •
transport
Phase des opérations de dry mining
Préparation des sites d’exploitation par dry mining • • • • • • • • • • • • • • •
Extraction et transfert de sable vers la DMU • • • • • • • • • • •
Mise en pulpe et transfert du sable vers la WCP • •
Traitement du sable provenant du dry mining à la WCP • • • •
Récepteurs
Services écosystémiques
Agriculture et Elevage
Eaux souterraines
Paysage et visuel
communautaires
Qualité de l’ air
Eaux de surface
Bruit et vibration
communautés
Biodiversité
Tourisme
Déchets
Activités/sources d’impacts ou de risques
Transport du concentré de minéraux lourds généré par le dry mining vers la MSP • • • • • • • •
Traitement du concentré généré par le dry mining à la MSP • • • • •
Transport des minéraux lourds généré par le dry mining vers la plateforme portuaire • • • • •
Phase de réhabilitation et de fermeture
Réhabilitation • • • •
Fermeture et rétrocession • • • •
Augmentation de la capacité de l’usine flottante • • •
Ensuite, en fonction de la source, chaque impact potentiel identifié est analysé afin de
déterminer son importance qui est évaluée en deux étapes :
- Importance globale : combinaison de la conséquence et de sa probabilité de l’impact ;
- Importance résiduelle : après application des mesures d’atténuation, y compris celles
prises lors de la conception.
Le diagramme ci-dessous est une représentation schématique de la procédure de
détermination de l’importance d’un impact.
A. Evaluation de la conséquence
L’intensité, la durée et l’étendue sont les critères qui sont utilisés pour déterminer la
conséquence d’un impact négatif qui peut être négligeable, mineure, modérée ou sévère.
Les critères des conséquences obtenues à partir de la combinaison des critères de l’impact
sont présentés dans le tableau suivant.
B. Evaluation de la probabilité
La définition de la probabilité ainsi que les classes de celle-ci et leurs descripteurs sont
présentés dans le tableau suivant.
Tableau 7-4 : Classes de probabilité
Classes de Descripteurs
probabilité
>50% à 100% ou peut se produire quelques fois par an
Fréquente Pourrait facilement survenir et s’est généralement
produit dans des projets similaires.
Probabilité
>10% à 50% ou peut se produire quelques fois pendant
Renseigne sur les la durée du projet.
chances d’occurrence Occasionnelle
d’un impact pendant la L’évènement s’est produit dans une minorité de projets
durée du projet. similaires.
Fait référence à la
1% à 10% ou peut se produire une seule fois pendant la
probabilité qu’un impact
durée du projet.
se produise. Rare
L’évènement se produit rarement.
<1% ou peu susceptible de se produire pendant la durée
Rarissime
du projet.
D. Mesures d’atténuation
Après l’évaluation des impacts potentiels et risques, des mesures des mesures d’atténuation
sont identifiées avant d’évaluer les impacts résiduels pour lesquels des mesures et actions de
gestion sont proposées.
Les mesures d’atténuation recommandées sont définies selon le principe de la
hiérarchisation, à savoir éviter, limiter, restaurer ou compenser.
- Eviter = supprimer ou modifier une partie du projet ou concevoir des dispositifs
techniques à même d’éviter les impacts.
- Limiter = diminuer l’intensité en modifiant, si possible, le calendrier, l’emplacement,
les dispositifs technique, des procédures.
- Restaurer = mettre en place des mesures de restauration des ressources affectées.
- Compenser = contrebalancer les impacts.
Les évènements imprévus ou risques accidentels susceptibles de survenir et les aspects
relatifs à la santé et la sécurité du personnel de l’exploration sont traités dans le chapitre 6
(section sur les risques professionnels) qui a pris en compte les exigences du guide
sénégalais.
E. Impacts résiduels
Ce sont les impacts qui subsistent après les mesures d’atténuation ; elles peuvent refléter
une réduction de la conséquence ou de la probabilité.
F. Impacts combinés
Considérant que le Projet de dry mining sera mis en œuvre en même temps que les activités
d’exploitation en cours sur le site de GCO, les impacts combinés du dry mining avec ceux des
activités en cours seront évalués.
La démarche de mise en œuvre de mesures additionnelles pour le projet dry mining pour
atténuer ses impacts potentiels ou ceux causés par la combinaison de ce projet avec les
activités en cours est schématisé ci-dessous.
Il est également attendu que le projet offre des opportunités à des entreprises nationales ou
locales, notamment celles compétentes pour l’acheminement des composantes de la DMU
sur site ; dans l’extraction de sable et dans le transport du concentré de minéraux lourds.
Enfin, à la phase d’exploitation les communautés locales pourront bénéficier des dizaines
d’emplois directs qui seront créés. La principale mesure de bonification de ces impacts positifs
est de privilégier les entreprises locales lorsqu’elles sont compétentes et les communautés
locales pour les emplois. Concernant les emplois, il convient de rappeler que ces
communautés nourrissent des attentes vis-à-vis du Projet qu’elles ont exprimé à toutes les
séances de consultations publiques.
Dans la zone du Projet, la profondeur de la nappe superficielle (niveau piézométrique) se situe
entre 3 et 8 m. Les eaux d’infiltrations provenant des stériles (égouttage) entrainent une
remontée de la colonne d’eau qui peut atteindre +1.2m par apport au niveau initial (Seck M.,
2018). Cette remontée s’explique par la recharge artificielle à partir du recyclage d’eau. Elle
peut favoriser le développement des zones humides situées dans le périmètre d’influence en
intensifiant la remontée d’eau dans les bas-fonds et les céanes.
Il faut noter également que le recyclage permet de réduire le pompage à partir de la nappe
maastrichtienne en récupérant la majeure partie de l’eau contenue dans les stériles et qui sont
recyclées à partir des « Containment Bores » (CB). L’autre avantage de ces CB est
l’augmentation de la recharge de la nappe.
Sur le plan économique, le bénéfice de cette remontée temporaire de la nappe superficielle
est qu’elle facilite l’accès à l’eau dans les champs où sont pratiqués les cultures maraîchères
dans lesquelles presque toutes les couches de la population s’investissent.
La mise en œuvre du Projet est associée à une augmentation de ces impacts positifs.
7.3. Impacts négatifs et mesures d’atténuation à l’installation et à l’exploitation
Dans cette section les impacts négatifs biophysiques et socioéconomiques aux différentes
phases d’installation, d’exploitation, de réhabilitation et de fermeture sont présentés
successivement. Il convient de rappeler que certains impacts du Projet présentés ici sont
combinés à des impacts similaires associées aux activités existantes dans la mine.
7.3.1. Impacts biophysiques
Les impacts biophysiques analysés ci-dessous sont relatifs au paysage et ressources
visuelles ; à la qualité de l’air et au changement climatique ; au bruit et vibrations ; au sol et
ressources en eau ; à la biodiversité ; aux déchets et substances dangereuses.
7.3.1.1. Impacts sur le paysage et les ressources visuelles
Dans cette section sont présentés les impacts sur le paysage dans la zone de la mine à la
mise en place des équipements et à la mise en œuvre des opérations de dry mining.
Le contexte paysager inclut différents aspects tels que la vue et l'esthétique visuelle du
paysage marqué par différents facteurs environnementaux tels que la topographie particulière
et la végétation qui lui confèrent une qualité visuelle, esthétique ou panoramique. L’attraction
induite par le charme du paysage dunaire fait de la zone de Lompoul une importante zone
touristique de renommée mondiale.
- Défrichements - Modification
- Présence des Paysage du paysage Modérée Fréquente Moyenne
Elevée Locale Court terme
équipements naturel
miniers - Impact visuel
- Organisation du chantier,
- Démobiliser toute source inutilisée,
- Garder une zone tampon végétalisée.
- Défrichements - Modification
- Présence des du paysage
équipements Paysage naturel Sévère Fréquente Elevée
Elevée Régionale Long terme
miniers - Impact
- Fosses visuel
d’exploitation
- Rationaliser les déplacements de véhicules afin d’éviter les émissions liées aux trajets
inutiles ;
- Règlementer la vitesse du trafic, y compris sa limitation à 50km/h sur les routes
latéritiques de la mine et à 20 km/h à proximité des villages
- Limiter le défrichage à des heures spécifiques et lors des conditions météorologiques
spécifiques (par ex. lorsque des vents forts se déplacent vers les communautés les
plus proches) ;
- Asperger régulièrement d’eau les surfaces émettrices de poussières dont notamment
les pistes latéritiques (voir détails dans l’atténuation des poussières à la phase
d’exploitation).
Synthèse de l’évaluation des impacts sur la qualité de l’air à la phase d’installation
Activité/Source Récepteur Impact potentiel Intensité Etendue Durée Conséquence Probabilité Importance
Acheminement - Altération de la
- L’air
et installation qualité de l’air Mineure Fréquente Faible
ambiant Modérée Locale Court terme
des équipements - Atteinte au
- La développement
de dry mining végétation végétal
Atténuation
la WCP et la MSP) ;
- Règlementer la vitesse du trafic, y compris sa limitation à 50km/h sur les routes
latéritiques de la mine et à 20 km/h à proximité des villages ;
- Limiter le défrichage à des heures spécifiques et lors des conditions météorologiques
spécifiques (par ex. lorsque des vents forts se déplacent vers les communautés les
plus proches) ;
- Asperger régulièrement de l’eau sur les surfaces émettrice de poussières dont
notamment les pistes latéritiques. Actuellement, trois camions-citernes de 18 m3
assurent l’arrosage des 17 km de pistes à raison de 9 rotations par camion et par jour ;
soit environ 28,60 m3 par km de piste par jour ou près de 10 500 m3 par an.
Synthèse de l’évaluation des impacts sur la qualité de l’air à la phase d’exploitation
Activité/Source Récepteur Impact potentiel Intensité Etendue Durée Conséquence Probabilité Importance
Acheminement - Altération de la
- L’air
et installation qualité de l’air Sévère Fréquente Elevée
ambiant Elevée Locale Long terme
des équipements - Atteinte au
- La développement
de dry mining végétation végétal
Atténuation
-
Rationaliser les déplacements de véhicules ;
Eviter d’aménager des pistes à proximité des zones habitées ;
-
-
Règlementer la vitesse du trafic ;
-
Limiter le défrichage à des heures spécifiques et lors des conditions météorologiques spécifiques ;
- Asperger régulièrement de l’eau sur les surfaces émettrices de poussières, dont les pistes latéritiques ;
- Continuer la surveillance périodique de la qualité de l’air.
Impacts résiduels Long terme Mineure Occasionnelle Faible
Faible Locale
▪ S'assurer que les niveaux de bruit respectent les Directives EHS de la SFI et la
norme Sénégalaise ;
▪ Dans la mesure du possible, choisir une zone d’installation éloignée des zones
d’habitation ;
▪ Doter les équipements bruyants de dispositifs antibruit ;
▪ Installer des silencieux sur les véhicules bruyants ;
▪ Respecter le calendrier d’inspection et de maintenance des équipements ;
▪ Maintenir les routes de transport en bon état ;
▪ Limiter les activités bruyantes près des résidences pendant la nuit (22h-7h) et
notamment éviter le déplacement des poids lourds ;
▪ Surveiller périodiquement les niveaux de bruit ambiant au niveau des principaux
récepteurs sensibles ;
Synthèse de l’évaluation des impacts sur l’ambiance sonore et vibrations à la phase d’installation
Activité/Source Récepteur Impact potentiel Intensité Etendue Durée Conséquence Probabilité Importance
Transport des
équipements et
- Nuisances
matériels de dry - Personnes Négligeable Fréquente Négligeable
sonores Faible Locale Court terme
mining vers le
- Habitations - Vibrations
premier site et
terrassements
-
Veiller au respect des Directives EHS de la SFI et la norme Sénégalaise ;
-
Continuer la surveillance périodique des niveaux de bruit ambiant au niveau des principaux récepteurs sensibles ;
Atténuation
-
Doter les équipements bruyants de dispositifs antibruit ;
-
Installer des silencieux sur les véhicules bruyants ;
Respecter le calendrier d’inspection et de maintenance des équipements ;
-
-
Maintenir les routes de transport en bon état ;
- Limiter les activités bruyantes près des résidences pendant la nuit (22h-7h) et notamment éviter le déplacement des
poids lourds.
Impacts résiduels Long terme Modérée
Modérée Régionale
Occasionnelle Moyenne
Synthèse de l’évaluation des impacts sur les sols et l’utilisation des terres à la phase d’installation
Activité/Source Récepteur Impact potentiel Intensité Etendue Durée Conséquence Probabilité Importance
- Erosion
Défrichements Négligeable
- Ensablement de Faible Locale Court terme Négligeable Fréquente
cuvettes
Présence et - Réduction de la
Sol capacité de Négligeable
mouvements des Faible Locale Court terme Négligeable Fréquente
croissance de la
engins végétation
Fonctionnement
des équipements Pollution Négligeable
Faible Locale Court terme Négligeable Occasionnelle
à moteur
1. Le défrichement pour libérer les routes d’accès et les emprises pour l’installation des
équipements miniers et pour l’extraction de sable rendra les sols particulièrement
vulnérables à l’érosion éolienne et au ravinement par les eaux de pluie. Par ailleurs, le
défrichement et l’érosion consécutive réduisent la fertilité des sols et augmentent leur
acidité.
2. Le fonctionnement des équipements à moteur et leur entretien/maintenance sont
associés à des risques de déversements accidentels (lors du ravitaillement en
carburant), des déversements de produits lors des entretiens/maintenances ou des
fuites liées des dysfonctionnements mécaniques. Le cas échéant le sol est exposé à
une pollution dont l’importance est fonction du volume déversé ou qui a fuité.
3. L’extraction des minéraux lourds modifie la texture et la structure du sol : les stériles
issus du traitement du sable à la WCP auront des propriétés différentes de celle du
sable de dune, notamment au niveau de la structure qui sera modifiée par l’absence
des minéraux lourds.
Evaluation des impacts
Les impacts liés au défrichement, ceux liés aux mouvements de véhicules et le risque de
pollution seront importants au regard des superficies concernées et à la durée de la phase
d’exploitation qui sera de plusieurs dizaines d’années.
L’intensité de la modification des propriétés du sol consécutivement à l’extraction des
minéraux lourds pourrait être élevée. Le fait que le minerai soit lavé modifie la cohésion des
particules, ce qui limite la possibilité de reprofiler durablement une dune si elle n’est pas
revégétalisée. Ce problème pourrait être particulièrement important dans la zone touristique
de Lompoul où le développement du tourisme est centré sur l’attractivité des dunes non
végétalisées.
Mesures d’atténuation
Comme pour la phase d’installation, les mesures suivantes sont recommandées pour
atténuer les impacts sur le sol identifiés ci-dessus.
- Eviter les défrichements en dehors des espaces utiles ;
- Limiter la présence des engins aux espaces utiles ;
- N’utiliser que les routes d'accès désignées ;
- Utiliser, autant que possible, les routes existantes ;
- Etablir une procédure pour sécuriser le ravitaillement en carburant et veiller à l’entretien
des équipements à moteurs pour éviter les fuites ;
- Etudier les possibilités d’améliorer les propriétés structurales des stériles à travers un
suivi topographique précis de deux zones-témoins : une zone de sable et une zone de
stériles, toutes deux non végétalisées, pour voir si l’une est plus sujette à l’érosion que
l’autre. Cela donnerait des éléments objectifs quand il s’agira de décider de ce que l’on
doit faire dans le désert de Lompoul.
Synthèse de l’évaluation des impacts sur les sols et l’utilisation des terres à la phase
d’exploitation
Activité/Source Récepteur Impact potentiel Intensité Etendue Durée Conséquence Probabilité Importance
- Erosion
Défrichements Elevée
- Ensablement de Elevée Régionale Long terme Sévère Fréquente
cuvettes
- Compaction du
sol
Présence et
mouvements des - Réduction de la Modérée Régionale Long terme Moyenne
Modérée Fréquente
engins capacité de
Sol
croissance de la
végétation
Fonctionnement
des équipements Pollution Moyenne
Modérée Locale Long terme Modérée Fréquente
à moteur
Modification
des propriétés
Modérée Occasionnelle Moyenne
(structure) du Modérée Régionale Long terme
sol
peut présenter des risques de pollution des eaux souterraines par infiltration, en plus d’une
fuite d’hydrocarbure (huile, graisse).
Evaluation des impacts
L’importance d’une pollution de la nappe par un déversement accidentel ou une fuite dépend
de la quantité déversée ou qui a fuité. Etant données la courte durée des travaux d’installation
et les précautions habituellement prises par GCO (procédure de gestion des déversements-
HSE-PRO-027), il est présumé que le risque de survenance de déversement ou de fuite sera
négligeable.
Mesures d’atténuation
Les mesures d’atténuation sont celles recommandées pour atténuer le risque de pollution du
sol, à savoir :
- Etablir une procédure pour sécuriser le ravitaillement en carburant ; et
- Veiller à l’entretien des équipements à moteurs pour éviter les fuites.
Synthèse de l’évaluation des impacts sur les eaux souterraines à la phase d’installation
Activité/Source Récepteur Impact potentiel Intensité Etendue Durée Conséquence Probabilité Importance
Fonctionnement Eaux
des équipements Négligeable
Pollution Faible Locale Court terme Négligeable Occasionnelle
à moteur souterraines
Atténuation
Impacts potentiels
Pollution par des hydrocarbures
Si rien n’est fait pour compenser l’augmentation de la quantité d’eau perdue dans les stériles
à l’arrière de la WCP (voir ci-dessus), l’ensemble du système hydrologique de la mine de GCO
se trouvera en déséquilibre, entraînant une baisse du niveau de l’eau dans le bassin et donc
une perte de production puisque la teneur du minerai extrait va baisser (on rappelle que les
teneurs les plus élevées se trouvent majoritairement près de la surface topographique). Pour
éviter cela, les solutions possibles seraient l’augmentation du pompage dans les forages
profonds ou l’augmentation du recyclage via les forages superficiels ; cette dernière option
étant celle privilégiée/utilisée.
Les eaux souterraines sont une ressource précieuse dans la zone des Niayes eu égard à leurs
importantes fonctions écologiques (maintien de l’écosystème des Niayes) et
socioéconomiques (agriculture, industrie minière, eau domestique). Les impacts potentiels du
Projet sont :
- La modification de l’équilibre hydrodynamique (baisse ou remontée du niveau de la nappe
superficielle) selon le régime des pompages dans les forages de recyclage),
- Baisse/Tarissement ou remontée du niveau des puits dans la zone environnante selon le
régime des pompages de recyclage,
- Déséquilibre de l'interface eau douce / eau salée selon le régime des pompages de
recyclage.
Ces impacts sont jugés importants du fait qu’ils concernent l’intégrité de la ressource et par
conséquence ses fonctions susmentionnées.
Augmentation de l’évaporation de la nappe superficielle induite par la découverture
Ce phénomène est susceptible de se produire par endroits et son importance est fonction de
la piézométrie. En effet, plus la découverture est importante, plus l’évaporation est importante.
La profondeur de la nappe à différents emplacements de la zone d’exploitation est présentée
à la figure suivante.
Mesures d’atténuation
Pollution par des hydrocarbures
Les mêmes mesures d’atténuation pour la phase d’installation sont recommandées à la phase
d’exploitation. Il s’agit de mettre en place une procédure pour sécuriser le ravitaillement des
véhicules en carburant et veiller à leur entretien pour éviter des fuites. Chaque fois que
possible, les entretiens seront effectués dans un garage hors du site et sécuriser les entretiens
sur site.
Déséquilibres hydrodynamiques
Afin de compenser les potentiels déséquilibre hydrodynamiques décrits plus haut, et afin
d’éviter toute augmentation des prélèvements dans la nappe maastrichtienne profonde, le
système de recyclage de l’eau sera renforcé, en augmentant la récupération de l’eau
d’égouttage des stériles, par l’activation de 2 à 3 forages superficiels supplémentaires (pour la
composante dry mining) et de 10 forages pour la composante augmentation de capacité de la
WCP. Ceci signifie que les différents forages seront maintenus actifs sur une plus longue
période qu’aujourd’hui.
GCO dispose déjà d’une procédure de gestion de l'eau, y compris le rabattement de la nappe
dont le suivi est assuré à l’aide d’une série de piézomètres. Cette procédure prendra en
compte le dry mining puisqu’il est intégré à l’exploitation par dragage pour les considérations
hydrauliques. Les aspects importants à prendre en compte incluent de fixer, en référence aux
conditions hydrogéologiques du milieu, au niveau de la mer et aux techniques d'extraction, le
niveau maximal de rabattement des eaux souterraines.
Un dispositif de prévention de l’intrusion saline est déjà en place avec le suivi qualitatif des
piézomètres superficiels. Par ailleurs, les forages de recyclage sont au-dessus de la côte
2m/IGN, ce qui limite le risque d’intrusion saline.
Les stériles contiennent 30 à 40% d’eau. L’optimisation de la ressource consiste à récupérer
une bonne partie de cette eau à travers des forages de recyclage. Les forages de recyclage
doivent être maximisés pour la réinjection d'eau dans le bassin afin de minimiser les pertes
d'eau contenue dans les stériles dont la quantité augmentera avec le dry mining.
Bilan hydrique
Le bilan hydrique (voir schéma à l’annexe 7) montre les principaux flux d’eau de la mine
dans deux situations :
- La situation de référence, qui a été établie à partir des données annuelles de 2019 ;
- La situation future après les deux phases du projet d’expansion.
La comparaison entre ces deux situations permet d’évaluer l’impact du projet d’expansion
sur les prélèvements en eau. On constate que les prélèvements d’eau dans l’aquifère
Maastichtien n’augmenteront pas avec le Projet (flux n°1), alors même que la quantité de
minerai traité chaque année (flux n°10 + flux n°43), et la quantité de stériles rejetés à l’arrière
de l’usine flottante (flux n°13) vont augmenter dans les mêmes proportions. Ceci sera rendu
possible par l’amélioration du recyclage de l’eau d’égouttage des stériles via les forages de
recyclage (« Containment Bore Holes ») : le nombre de forages actifs va être augmenté de
10, ce qui permettra de fournir le surplus d’eau nécessaire au bassin, soit environ 800 000
m3/an.
l’intrusion marine et d’intervention en cas de survenance (respect des conditions de la licence par rapport au débit de
pompage, à la position des forages par rapport au rivage, etc., pour préserver la qualité et le niveau des eaux, ainsi
que le suivi à partir de piézomètres témoins pour contrôler le niveau et la qualité des eaux surtout le long du rivage.
- Augmenter le recyclage de l’eau déposée avec les stériles à l’arrière du bassin via une utilisation prolongée des forages
de recyclage (« containment bores »)
- Augmenter la couverture, par dépôt de stériles, chaque fois que possible, aux endroits où elle est de moins de 4m.
L’objectif est de s’approcher le plus possible de la couverture initiale.
Activité/Source Récepteur Impact potentiel Intensité Etendue Durée Conséquence Probabilité Importance
Déséquilibres
hydrodynamiques
Impacts résiduels - Tarissement de Modérée Régionale Long terme Modérée Occasionnelle Moyenne
puits dans la
zone
- Intrusion marine
Evaporation Négligeable Occasionnelle Négligeable
Faible Régionale Court terme
Mesures d’atténuation
Les mesures d’atténuation suivantes sont recommandées.
- Eviter les défrichements en dehors des espaces utiles ;
- Limiter la présence des engins aux espaces utiles ;
- Si possible, garder des zones tampons végétalisées afin de réduire la déposition dans
les mares.
Synthèse de l’évaluation des impacts sur les eaux de surface à la phase d’exploitation
Activité/Source Récepteur Impact potentiel Intensité Etendue Durée Conséquence Probabilité Importance
Exploitation Mares
Faible
temporaires Ensablement Modérée Régionale Court terme Mineure Occasionnelle
minière
Atténuation
Activité/Source Récepteur Impact potentiel Intensité Etendue Durée Conséquence Probabilité Importance
Biodiversité - Perte de
Aménagement (végétation, végétation Négligeable
de voies d’accès Faible Locale Court terme Négligeable Fréquente
faune) - Eloignement de
pour acheminer la faune
le matériel Biodiversité Pertes
d’exploitation Faible
(faune) d’individus de la Modérée Locale Court terme Mineure Fréquente
faune (collisions)
- Perte de
végétation Proximité Court terme Mineure Fréquente Faible
Modérée
- Eloignement de immédiate
la faune
- Des voies d’accès seront aménagées pour déplacer les équipements du site dont
l’exploitation est terminée vers le prochain site d’exploitation,
- Les zones déjà exploitées seront progressivement fermées et réhabilitées,
- Le sable extrait est transféré et traité à la WCP et le HMC est transporté à la MSP.
Impacts potentiels
Les impacts potentiels sur la biodiversité à la phase d’exploitation sont identiques à ceux de
la phase d’installation qui sont décrits ci-dessus.
La perte de végétation induira celle de la faune inféodée ; les mouvements de véhicules sont
associés à des risques de collisions mortelles d’animaux sauvages ; vont s’éloigner de la zone
du fait de la présence des activités.
Evaluation des impacts
Le défrichement et la coupe sont les principales sources d’impacts sur la végétation ; lesquels
impacts pouvant affecter la faune pour qui les risques de collisions avec les véhicules seront
plus importants à la phase d’exploitation. En effet, le transport du HMC généré annuellement
par le dry mining nécessitera, en moyenne, 5.000 à 8.000 rotations de camions par an entre
les sites de stockage du produit (à côté de la drague) à la MSP. La distance parcourue sera
variable car fonction de l’emplacement de la drague, mais elle sera de plusieurs dizaines de
km. Ces déplacements de camions sur une telle distance et pendant la période d’exploitation
augmentent le risque de collisions avec la faune sauvage. Il convient de rappeler que plus de
30 individus ont subi des collisions mortelles en 2020 (source : GCO).
Le défrichage et la coupe sur les emprises des panneaux d’exploitation et des routes d’accès
dans une moindre mesure, entrainent une perte de végétation qui sera importante au regard
des superficies concernées. Les inventaires effectués dans la zone du Projet ont permis de
dénombrer une trentaine d’espèces, montrant une importante diversité dans le milieu. La forte
densité, par endroits, dans les plantations de l’espèce Eucalyptus alba ou de l’espèce
Installation des
Biodiversité
équipements et - Perte de
Atténuation
Transport du Biodiversité
Pertes Moyenne
HMC de la WCP d’individus de la Modérée Régionale Long terme Modérée Fréquente
à la MSP (Faune)
faune (collisions)
- Perte de
végétation Modérée Fréquente Moyenne
Modérée Régionale Long terme
- Eloignement de
la faune
Activité/Source Récepteur Impact potentiel Intensité Etendue Durée Conséquence Probabilité Importance
Biodiversité
Aménagement - Perte de
de voies d’accès (Végétation, végétation Faible Régionale Long terme Mineure Fréquente
Faible
pour déplacer le - Eloignement de
matériel faune) la faune
d’exploitation
Biodiversité
d’un site à un Pertes Faible
autre d’individus de la Faible Régionale Long terme Mineure Fréquente
(Faune)
faune (collisions)
Installation des
Biodiversité
équipements et - Perte de
Atténuation
Transport du Biodiversité
Pertes Moyenne
HMC de la WCP d’individus de la Modérée Régionale Long terme Modérée Fréquente
à la MSP (Faune)
faune (collisions)
Mesures d’atténuation
Les mesures suivantes sont recommandées pour la gestion des déchets à la phase
d’installation.
- Donner les produits de défrichage aux populations locales qui l’utilisent habituellement
comme énergie domestique ;
- Utiliser des toilettes mobiles, avec fosses septiques étanches qui seront vidangées
régulièrement et transférer les eaux usées vers le site de traitement de GCO ;
- Les déchets domestiques (restes de nourriture, bouteilles vides, canettes, etc.) seront
triés et stockés temporairement en des lieux prévus à cet effet dans des poubelles. Ils
seront ensuite collectés et transférés régulièrement à la déchèterie du site de GCO par
des employés qualifiés ou des prestataires de services ;
- Les déchets dangereux seront stockés dans des lieux prévus et aménagés à cet effet
(rétention, protection). Ils seront régulièrement transférés vers la déchèterie du site de
GCO pour traitement externe avec des prestataires agrées ;
- Établir un calendrier de transfert des déchets vers la déchèterie pour limiter leur
accumulation ;
- Inventaires des stocks de déchets, consignation, suivi et traçabilité des
déchets générés sur le site ;
- Mise à jour plan de gestion des déchets de la mine de GCO en y intégrant la gestion
des déchets des activités du Projet de dry mining.
Synthèse de l’évaluation des impacts liés aux déchets à la phase d’installation
Activité/Source Récepteur Impact potentiel Intensité Etendue Durée Conséquence Probabilité Importance
Production de - Insalubrité,
déchets sur le - Environne - Pollution des
ment du sols et des eaux
site d’installation Proximité Négligeable
site souterraines, Faible Court terme Négligeable Occasionnelle
(défrichage, - Sol et eaux - Intrusion visuelle immédiate
personnel, souterraines,- Risque sur la
équipements) - Personnel santé humaine
Pertes de
Acheminement
rendements
et installation (déposition et Négligeable Fréquente Négligeable
des équipements Agriculteurs ses effets sur le Faible Locale Court terme
de dry mining développement
végétal)
- Rationaliser les déplacements de véhicules ;
Atténuation
Dépôt de Atteinte au
particules liés au Champs / développement Modérée Régionale Long terme Modérée Fréquente Moyenne
transport Agriculteurs végétal et à la
production
- Plans d’action de réinstallation (PAR) et/ou plan de restauration de moyens de subsistance (PRMS) ;
- Accompagnement des personnes impactées ;
- Augmenter le pompage des forages de recyclage si nécessaire ;
Atténuation
Inondation de
Proximité Court terme Négligeable Occasionnelle Négligeable
Impacts résiduels champs Faible
immédiate
Atteinte au
développement
Mineure Fréquente Faible
végétal et à la Faible Régionale Long terme
production
perturbée par la présence des infrastructures et des activités de dry mining. Il convient de
rappeler que cet impact sera combiné à celui de l’exploitation par dragage qui implique un
bassin mobile de 240m x 400m qui constitue un obstacle à la mobilité une perte de pâturages
puisque l’emprise est désherbée.
- Le transport du HMC produit après le traitement du sable extrait par dragage vers la MSP
implique des milliers de rotations de camions qui sont associées à des risques de collision
avec le cheptel. A ces rotations s’ajouteront celles induites par la production supplémentaire
de HMC liée au dry mining.
- L’extraction de sable par le dry mining implique l’ouverture de fosses. L’élevage dans la zone
étant de type intensif, le cheptel sera exposé au risque de chute dans les fosses.
- Des mares temporaires situées dans les périmètres de sécurité seront inaccessibles au
cheptel, ce qui constitue une restriction pour les éleveurs.
Evaluation des impacts
- Les pâturages qui seront perdus à cause du dragage et du dry mining sont estimés à 595 ha
entre 2021 et 2022 et 363 ha en 2023 (Earth System, 2020), au détriment des éleveurs de la
zone.
- Le risque de collision sera augmenté par le dry mining en ce qu’il implique 5.000 à 8.000
rotations de camions entre la WCP et la MSP ; étant entendu que la distance entre les deux
infrastructures augmentera au fur et à mesure que l’exploitation progresse vers le Nord (zone
de Lompoul).
- La profondeur des fosses (environ 6m) est telle que les chutes peuvent entrainer des
blessures, voire mortalité chez les animaux victimes de chutes. En revanche, la zone tampon
de 100 réduira ce risque.
- Les éleveurs subiront une perte d’accès à des lieux d’abreuvements situés dans la zone
tampon.
Mesures d’atténuation
Les principales mesures d’atténuation pour adresser les impacts sur les activités pastorales
à la phase d’exploitation sont les suivantes.
- Préparer, élaborer et mettre en œuvre des PRMS ;
- Accompagner les éleveurs affectés dans le cadre des activités de RSE de GCO ;
- Règlementer le transport (vitesse de roulage) ;
- Sensibiliser les conducteurs ;
- Balisage des fosses et communication avec les éleveurs sur le risque de chute
d’animaux dans les fosses ;
- Indemniser les propriétaires d’animaux victimes d’accidents
- Mesures d’accompagnement pour les éleveurs pour atténuer les pertes d’accès aux
mares.
Perte d’accès
Mineure Occasionnelle Faible
aux mares Faible Régionale Long terme
(abreuvement)
Une contrainte majeure de cette option réside dans la difficulté à reconstituer les dunes
exploitées à l’identique (cf. section 7.4). Aussi, en considérant le processus de
réhabilitation actuel, la longue durée (environ cinq années) serait une autre contrainte
de cette option.
2. Relocation définitive des établissements touristiques dans de nouveaux sites : de
concert avec les entreprises touristiques et avec l’implication active de la CDREI, de
nouveaux sites (dans ou hors de la zone) sont identifiés ; aménagés au besoin et les
établissements sont accompagnés par GCO pour s’installer sur ces nouveaux sites. Là
aussi un plan d’action est élaboré.
3. Reconversion professionnelle des acteurs du tourisme : il s’agit de se concerter avec
les propriétaires des entreprises touristiques sur leurs choix de reconversion dans
d’autres secteurs et de s’accorder avec eux sur la mise en œuvre de cette
reconversion. Là aussi, un plan d’action est défini et le processus impliquera la CDREI.
Quelle que soit l’option, le principe d’une discrimination positive au profit des victimes de pertes
d’emplois devra être de mise dans le recrutement des personnels du Projet et de GCO en
général ; pourvu que les compétences recherchées soient disponibles chez cette population.
Synthèse de l’évaluation des impacts sur le tourisme
Activité/Source Récepteur Impact potentiel Intensité Etendue Durée Conséquence Probabilité Importance
- Arrêt de
- Entreprises l’exploitation
Destruction de touristiques - Pertes Sévère Fréquente Elevée
Elevée Régionale Long terme
dunes - Acteurs du d’emplois
secteur - Pertes de
revenus
- Options de réinstallation :
Atténuation
o Compensation des pertes subies pendant l’exploitation, réhabiliter et faire revenir les établissements touristiques,
o Relocation définitive des établissements touristiques dans de nouveaux sites,
o Reconversion professionnelle des acteurs du tourisme,
- Discrimination positive au profit des victimes de pertes d’emplois.
Impacts résiduels Modérée Rare Faible
Modérée Régionale Long terme
- Les services de support : formation des sols, cycle de l’eau et des nutriments,
résilience grâce à la biodiversité, etc.
- Les services culturels : la beauté des paysages a induit un important
développement touristique dans la zone de Lompoul notamment.
- La contribution de la faune en termes de services écosystémiques, s’avère
négligeable.
a. Impacts sur les services écosystémiques à la phase d’installation
Les impacts sur les services écosystémiques à la phase d’installation concernent tous les
services présentés ci-avant. Ils seront limités à l’emprise du site d’installation dont la faible
superficie fait que ces impacts seront insignifiants. Ainsi les impacts sur les services
écosystémiques à la phase d’installation ne sont pas analysés.
b. Impacts sur les services écosystémiques à la phase d’opération
Les impacts sur les services écosystémiques à la phase d’exploitation concernent tous les
services présentés ci-avant.
Impacts potentiels
Outre les exploitants forestiers relatés ci-dessus, certaines populations de la zone du Projet
s’adonnent au ramassage de bois mort et à la cueillette. La présence d’une bande de filaos
sur tout le long du littoral offrait également des possibilités à certaines populations d’y exercer
des activités de valorisation des ressources issus des produits ligneux.
Le défrichage et la coupe pour libérer les emprises des pistes et des sites d’exploitation vont
supprimer les services tandis que l’impossibilité d’accéder à la zone tampon de 100m est une
restriction d’accès aux ressources.
Evaluation des impacts
Le retour des services dépend de la reconstitution de l’écosystème consécutivement à la
réhabilitation. Or celle-ci prend plusieurs années durant lesquelles certains services sont
restaurés progressivement tandis que pour d’autres comme l’approvisionnement et la
production, les bénéficiaires devront trouver des alternatives dont celle consistant à se rabattre
vers des zones avoisinantes. Cette alternative peut entrainer des pressions sur les ressources
et leur dégradation rapide.
Mesures d’atténuation
Les mesures suivantes sont identifiées pour atténuer les impacts du Projet sur les services
écosystémiques.
- Préparer, élaborer et mettre en œuvre un PRMS ;
- Donner les produits de défriche aux populations qui peuvent les utiliser comme bois de
chauffe ;
- Réhabiliter les sites exploités par dry mining conformément à la procédure définie dans
le plan de réhabilitation de GCO, en veillant au rétablissement des services perdus ;
- Mettre à jour le plan de réhabilitation dans le sens d’accélérer la réhabilitation si
possible ;
- Impliquer les usagers des ressources dans la réhabilitation.
Défrichages et - Arrêt de
coupes l’exploitation
Services - Restrictions Sévère Fréquente Elevée
Etablissement Elevée Régionale Long terme
écosystémiques d’accès
de la zone - Pertes de
tampon divers services
- Préparer, élaborer et mettre en œuvre un PRMS ;
Atténuation
- Réhabiliter les sites exploités par dry mining conformément à la procédure définie dans le plan de réhabilitation de
GCO, en veillant au rétablissement des services perdus ;
- Mettre à jour le plan de réhabilitation dans le sens d’accélérer la réhabilitation si possible ;
- Impliquer les usagers des ressources dans la réhabilitation.
Impacts résiduels Modérée Rare Faible
Modérée Régionale Long terme
Impacts potentiels
Les principales sources d’impacts et les dangers associés à des risques à la phase
d’exploitation sont : (1) l’aménagement de routes d’accès entre sites d’exploitation ; (2) la
préparation du site à exploiter, y compris son terrassement ; (3) les transferts et installation
des équipements et matériels d’exploitation d’un site à un autre ; (4) l’extraction et le traitement
de sable à la WCP ; (5) le transport du HMC de la WCP à la MSP et son traitement dans cette
usine, et (6) le transport des minéraux lourds vers le port de Dakar et les opérations de
chargement subséquentes.
Les impacts potentiels et les risques relatifs à la santé, la sécurité et les conditions de vie
des communautés et qui sont liés aux sources susmentionnées sont les suivants :
▪ Les maladies respiratoires liées à l’exposition aux émissions (gaz, particules) et aux
poussières,
▪ Des nuisances induites par l’altération de la qualité de l’air et les émissions de bruit,
▪ Les accidents sur les routes de la mine, et
▪ Les entraves à la mobilité des personnes.
- Les communautés seront exposées aux émissions et poussières liées aux déplacements
des véhicules, mais aussi aux soulèvements de poussières facilités les effets combinés des
défrichages des sites d’exploitation et du vent. Ces phénomènes sont des sources de maladies
respiratoires et de nuisances.
Les véhicules de l’exploitation fonctionnant au gasoil, ils émettront des gaz (NOx, NO2 et SO2),
et des particules (PM10, PM2,5). Si les poussières plus grosses n'ont qu'un faible impact sur la
santé parce qu'elles sont retenues par les voies aériennes supérieures (nez et bouche), les
PM10 peuvent provoquer une irritation des voies respiratoires supérieures et des bronches,
surtout chez les personnes sensibles (asthmatiques, enfants et personnes âgées). Les
particules les plus dangereuses pour la santé humaine sont les particules très fines
(PM2.5 jusqu'à PM0.1). Elles atteignent les ramifications bronchiques les plus étroites et peuvent
pénétrer jusque dans les alvéoles pulmonaires. Les particules les plus petites peuvent même
traverser la membrane cellulaire et provoquer des problèmes cardio-vasculaires.
Les enquêtes effectuées dans le cadre de la présente étude ont montré que les infections
respiratoires aigües (IRA) sont, en termes de prévalence, parmi les cinq premières maladies
dans la zone du projet. Les responsables des structures sanitaires considèrent que la
poussière en est un important déterminant.
L’exposition aux oxydes d’azote peut détériorer la condition respiratoire. Ce polluant favorise
des problèmes respiratoires, une hyperréactivité des bronches chez les asthmatiques, et une
augmentation de la sensibilité des bronches aux infections microbiennes chez les enfants. Les
enfants, les personnes âgées, les personnes asthmatiques et celles présentant une
insuffisance respiratoire sont particulièrement sensibles à cette pollution.
Le SO2 est un gaz irritant pour l’appareil respiratoire, mais aussi pour les muqueuses, la peau,
ou les yeux. A forte concentration, il peut entrainer une gêne respiratoire forte et un sentiment
d’étouffement pour les personnes sensibles, notamment en causant une surproduction de
mucus.
- Actuellement les principales sources qui sont à l’origine du bruit ambiant dans la zone
d’étude sont les personnes, les véhicules et les activités rurales des villages et les activités
Principes de calcul
▪ Réduction du niveau sonore de 3 dB(A) tous les 100mères
▪ Augmentation de niveau de bruit en fonction du nombre d’engins.
Niveau sonore de référence par engin Niveau sonore pour plusieurs engins
Si un engin produit 80 dB(A) 2 engins de mêmes caractéristiques produisent 83 dB(A)
Nombre d’engins
1100
1300
1500
1600
1700
1800
1900
2000
100
300
500
700
900
Interprétation
▪ Pour 01 Pelle Komatsu, la distance à partir de laquelle le niveau sonore est conforme aux seuils
du bruit de voisinage est de 1500 mètres ; tous les villages situés à une distance inférieure à
1,5 Km seront exposés aux nuisances sonores considérées non conformes ;
▪ Pour 02 Pelles Komatsu, la distance à partir de laquelle le niveau sonore est conforme aux
seuils du bruit de voisinage est à 1600 mètres ; tous les villages situés à une distance inférieure
à 1,6 Km seront exposés aux nuisances sonores considérées non conformes ;
▪ Pour 03 Pelles Komatsu, la distance à partir de laquelle le niveau sonore est conforme aux
seuils du bruit de voisinage est compris entre 1600 mètres et 1700 mètres ; tous les villages
situés à une distance comprise entre 1,6 et 1,7 km seront exposés aux nuisances
sonores considérées non conformes ;
▪ Pour 04 voire 5 Pelles Komatsu, la distance à partir de laquelle le niveau sonore est conforme
aux seuils du bruit de voisinage est à 1700 mètres ; tous les villages situés à une distance
inférieure à 1,7 Km seront exposés aux nuisances sonores considérées non conformes.
Tableau 7-7: Cartographie de l’exposition des villages en fonction de la distance et le niveau de bruit
de voisinage reçu
Nombre d’engins
1003 300 500 700 900 1100 1300 1500 1600 1700 1800 1900 2000
Légende
- Les risques d’accidents liés à la circulation des camions seront accrus avec l’augmentation
du nombre de rotations des camions estimées à 13 par jour dans les deux sens.
- L’entrave à la mobilité sera également importante. Dans le plan minier de 2021-2022, cinq
hameaux de Diourmel et 2 de Foth ; soit 735 personnes sont hors de la zone tampon de 100m
mais exposés à d’importantes pertes économiques et des problèmes d’accessibilité.
Dans le plan minier de 2022 un hameau de Diourmel et un autre de Thiakmat ; soit 34
personnes auront des problèmes d’accessibilité
Dans le plan minier de 2023 quatre hameaux de Diamaguene Diop, Diourmel et Thiakmat, soit
une population de 156 personnes seront affectés par des contraintes d’accessibilité ; deux
villages sont hors de la zone tampon mais seront affectés par des contraintes liées à
l’accessibilité pouvant entrainer d’importantes pertes économiques. Population concernée est
de 112 personnes.
Mesures d’atténuation
3
Insérer les noms de village concernés
- Les mesures recommandées pour atténuer les impacts sur la qualité de l’air sont les mêmes
pour atténuer l’incidence de maladies respiratoires liées à l’exposition aux émissions et
poussières et les nuisances générées par les émissions.
▪ Rationaliser les déplacements de véhicules afin d’éviter les émissions liées aux trajets
inutiles ;
▪ Règlementer la vitesse du trafic, y compris la limiter à 50km/h sur les routes latéritiques
de la mine et à 20 km/h à proximité des villages
▪ Limiter le défrichage à des heures spécifiques et lors des conditions météorologiques
spécifiques (par ex. lorsque des vents forts se déplacent vers les communautés les
plus proches) ;
▪ Asperger régulièrement de l’eau sur les surfaces émettrice de poussières dont les
pistes latéritiques ;
▪ Surveiller les plaintes de la population locale grâce à la procédure de la gestion des
plaintes.
- L’atténuation des nuisances induites par les émissions de bruit et les vibrations implique
les actions suivantes.
▪ S'assurer que les niveaux de bruit respectent les Directives EHS de la SFI et la norme
Sénégalaise ;
▪ Doter les équipements bruyants de dispositifs antibruit ;
▪ Installer des silencieux sur les véhicules bruyants ;
▪ Respecter le calendrier d’inspection et de maintenance des équipements ;
▪ Maintenir les routes de transport en bon état ;
▪ Limiter les activités bruyantes près des résidences pendant la nuit (22h-7h) et
notamment éviter le déplacement des poids lourds ;
▪ Limitation de la vitesse du train lors de la traversée d’une agglomération ;
▪ Surveiller périodiquement les niveaux de bruit ambiant au niveau des principaux
récepteurs sensibles ;
▪ Surveiller les plaintes de la population locale grâce à la procédure de la gestion des
plaintes.
- Les mesures recommandées pour réduire le risque d’accidents sur les routes de la mine
incluent les suivantes.
▪ Règlementer le transport (vitesse de roulage) ;
▪ Implanter des panneaux de signalisation verticale le long des piste (vitesse, virage,
présence d’animaux, etc.) ;
▪ Sensibiliser les conducteurs.
- Les entraves à la mobilité des personnes peuvent être atténuées à travers les mesures
suivantes.
▪ Créer, de concert avec les populations affectées, des voies de contournement et les
aménager adéquatement ;
▪ Restaurer les voies initiales dès la fin de l’exploitation.
Synthèse de l’évaluation des impacts sanitaires, sécuritaires et sur les conditions de vie
Activité/Source Récepteur Impact potentiel Intensité Etendue Durée Conséquence Probabilité Importance
- Gènes
(poussières,
Transport bruit)
ferroviaire des Riverains Modérée Fréquente Moyenne
- Dommages sur Modérée Régionale Long terme
minéraux du rail
les structures
(causés par les
vibrations)
Transport du Modérée Occasionnelle Moyenne
HMC Communauté Accidents Modérée Régionale Long terme
- Emissions de bruit
- S'assurer que les niveaux de bruit respectent les Directives EHS de la SFI et la norme Sénégalaise ;
- Doter les équipements bruyants de dispositifs antibruit ;
- Installer des silencieux sur les véhicules bruyants ;
Atténuation
Activité/Source Récepteur Impact potentiel Intensité Etendue Durée Conséquence Probabilité Importance
- Gènes
(poussières,
Transport bruit)
ferroviaire des Riverains Modérée Fréquente Moyenne
- Dommages sur Modérée Régionale Long terme
minéraux du rail
les structures
(causés par les
vibrations)
Transport du Modérée Occasionnelle Moyenne
HMC Communauté Accidents Modérée Régionale Long terme
- Entraves à
l’activité minière
GCO
- Maladies
Présence du Habitations
respiratoires Sévère Fréquente Elevée
dry mining (et Elevée Régionale Long terme
de la drague) Infrastructures - Nuisances
- Accidents
- Entraves à la
mobilité
Atténuation
dans les stériles afin d’améliorer leur stabilité après la reconstitution des dunes. En
effet, la modification des propriétés physiques des sols constituant les stériles générés
après l’extraction des minéraux lourds entraine une modification de la structure
(réduction de la cohésion des particules). La conséquence est une instabilité accrue
du sol, facilement érodable par le vent.
- La seconde option consiste à aménager la fosse exploitée en cuvette maraîchère :
elle intègre le principe de tenir en compte les attentes des parties prenantes et
consiste à réajuster la profondeur et amender le sol par l’apport de matériau
organique. Cette option est à privilégier pour les sites à côté des villages ou
hameaux.
- La troisième option consiste à adoucir les pentes de la fosse (pour qu’elles soient
inférieures à 2 pour 1 ou 3 pour 1 par exemples), de sécuriser par balisage et laisser
l’ensevelissement naturel assurer le comblement de la fosse. Les communautés seront
sensibilisées sur le danger et le comblement naturel est suivi. Cette option se justifie
par la faible profondeur des fosses : 80% des zones de dry mining auront une
profondeur inférieure à 7m.
- Enfin, quelle que soit l’option, le processus de réhabilitation doit être accéléré pour
minimiser la durée des impacts.
7.5. Impacts cumulatifs
Les consultations institutionnelles (y compris un atelier avec les services régionaux de Louga)
ont été une occasion pour s’informer sur des projets dans la zone en vue de renseigner cette
section. Aucun projet n’a été porté à la connaissance du consultant.
En revanche presque tous les impacts et risques du projet de dry mining seront combinés à
des impacts et risques de même natures par le dragage. Ainsi le dry mining va amplifier les
impacts et les risques liés à l’exploitation par dragage.
- S’assurer que les activités du Projet sont entreprises en conformité avec toutes les
exigences légales et réglementaires qui lui sont applicables,
- S’assurer que les enjeux environnementaux du projet sont bien compris par le promoteur
et que les mesures et actions relatives à la gestion environnementale et sociale, telles que
spécifiées dans l’EIES, sont mises en œuvre pendant tout le cycle du Projet.
Ainsi, le PGES décrit les principes généraux et le cadre de travail pour gérer les impacts
sociaux et environnementaux du Projet. Par conséquent, le PGES :
- Décrit les procédures légales et réglementaires et les politiques d'entreprise sur lesquelles
il s'appuie ;
- Définit les principes et procédures opérationnelles, y compris des plans de gestion
spécifiques, conformément au PGES et au SME de GCO ;
- Fournit une liste des mesures afin de réduire ou optimiser les impacts sociaux et
environnementaux du Projet ; et
- Développe un plan de mise en œuvre comprenant les rôles et responsabilités, la
planification et le budget, le développement de la formation et des compétences, l'audit et
la mise à jour ainsi que les prérequis en matière de rapports qui garantiront une mise en
œuvre pleinement efficace du PGES.
- Définit des mesures à insérer dans les cahiers de charges des entreprises devant réaliser
les travaux comme mesures contractuelles.
Il convient de rappeler que le Projet d’expansion est lié à l’exploitation par dragage que mène
GCO depuis 2014 ; activité pour laquelle un Système de Management Environnemental (SME)
est élaboré et appliqué. Ainsi, la conception du présent PGES intègre la vision et les
orientations de ce SME qui est présenté ci-dessous.
8.1. Le Système de Management Environnemental de GCO
GCO a développé et met en œuvre un SME qui sert de cadre pour gérer les activités sur la
mine depuis 2014. Ce SME couvre la gestion de tous les aspects environnementaux et sociaux
du site. GCO dispose d’un département Environnement et d’un département Communautés
qui assurent le maintien à jour du SME qui est conforme à la norme internationale ISO 14001,
version 2015. Ce système qui est basé sur le principe de l’amélioration continue fait l’objet
d’un audit annuel indépendant. Il comprend divers éléments dont ceux cités ci-dessous :
- Une politique environnementale ;
- Un manuel environnement ;
- Une procédure d’identification des enjeux ;
- Une procédure de gestion des compétences et sensibilisation ;
- Une procédure de préparation et réponse aux situations d’urgence ;
Tableau 8-1 : Résumé des impacts potentiels et des mesures d’atténuation à la phase de préparation et d’installation
Phase de Préparation/installation
Composantes
Activités Sources d’impact Impacts négatifs potentiels Mesures d’atténuations
environnementales
potentiellement affectées
- Informer les parties prenantes,
Présence des équipements Paysage Modification du paysage naturel - Organisation du chantier,
et du matériel (intrusion visuelle) - Démobiliser toute source inutilisée,
- Garder une zone tampon végétalisée.
- Émissions de gaz et - Rationaliser les déplacements de véhicules ;
soulèvement de - Altération de la qualité de l’air ; - Règlementer la vitesse du trafic ;
poussière par les engins - Atteinte au développement végétal - Limiter le défrichement à des heures spécifiques et lors des
- Qualité de l’air
et véhicules utilisés dans du fait de la déposition. conditions météorologiques spécifiques ;
- Végétation
les travaux - Maladies respiratoires causées par - Asperger régulièrement de l’eau sur les surfaces émettrice de
- Santé humaine
- Soulèvements de l’inhalation de particules (cf. poussières ;
particules sur les routes impacts sanitaires). - Protéger les travailleurs (cf. mesures sociales) ;
Acheminement et
et sur le site défriché - Poursuivre le suivi de la qualité de l’air.
installation des
équipements et du - Veiller au respect des Directives EHS de la SFI et la norme
matériel de dry mining Sénégalaise ;
- Choix d’une zone d’installation loin des zones d’habitation
- Poursuivre la surveillance périodique des niveaux de bruit
ambiant au niveau des principaux récepteurs sensibles ;
- Ambiance sonore - Augmentation du niveau sonore - Doter les équipements bruyants de dispositifs antibruit ;
Travaux d’installation - Installer des silencieux sur les véhicules bruyants ;
- Personnes et habitations - Vibrations
- Respecter le calendrier d’inspection et de maintenance des
équipements ;
- Maintenir les routes de transport en bon état ;
- Limiter les activités bruyantes près des résidences pendant la
nuit (22h-7h) et notamment éviter le déplacement des poids
lourds.
- Veiller au respect des Directives EHS de la SFI et la norme
- Déplacements de camions - Ambiance sonore - Augmentation du niveau sonore Sénégalaise ;
- Travaux de montage - Personnes et habitations - Vibrations - Doter les équipements bruyants de dispositifs antibruit ;
- Installer des silencieux sur les véhicules bruyants ;
Phase de Préparation/installation
Composantes
Activités Sources d’impact Impacts négatifs potentiels Mesures d’atténuations
environnementales
potentiellement affectées
- Respecter le calendrier d’inspection et de maintenance des
équipements ;
- Maintenir les routes de transport en bon état ;
- Limiter les activités bruyantes près des résidences pendant la
nuit (22h-7h) et notamment éviter le déplacement des poids
lourds ;
- Surveiller périodiquement les niveaux de bruit ambiant au niveau
des principaux récepteurs sensibles ;
- Défrichements des voies
- Eviter le défrichement hors des espaces utiles ;
d’accès et emprises du
- Erosion - Limiter la présence des engins aux espaces utiles ;
site d’installation
- Ensablement des cuvettes - N’utiliser que les routes d'accès désignées ;
- Présence et
Sol et utilisation des terres avoisinantes - Utiliser, autant que possible, les routes existantes ;
mouvements des engins
- Réduction de la capacité de - Procédure pour sécuriser le ravitaillement en carburant et
- Fonctionnement des
croissance de la végétation entretien des équipements à moteurs
équipements à moteur
- Pollution du sol - Chaque fois que possible, faire les entretiens dans un garage
- Entretien/maintenance
hors du site et sécuriser les entretiens sur site.
des équipements
Fonctionnement des
Eaux souterraines - Pollution à la suite de déversement - Procédure pour sécuriser le ravitaillement en carburant
équipements à moteur
ou de fuite d’hydrocarbures - Entretien des équipements à moteurs.
Phase de Préparation/installation
Composantes
Activités Sources d’impact Impacts négatifs potentiels Mesures d’atténuations
environnementales
potentiellement affectées
o Inclure des espèces fruitières sauvages et des plantes à
tubercules pour le développement de la faune sauvage.
Biodiversité (faune) - Pertes d’individus de la faune par - Replantation (réhabilitation)
collisions - Réglementation de la vitesse de roulage
Mise en place du matériel
Biodiversité (végétation, - Perte de végétation
et des équipements
faune) Cf. impacts liés à l’aménagement de voies ci-dessus
d’exploitation - Eloignement de la faune
Phase de Préparation/installation
Composantes
Activités Sources d’impact Impacts négatifs potentiels Mesures d’atténuations
environnementales
potentiellement affectées
Maladies respiratoires
- Rationaliser les déplacements de véhicules ;
Acheminement et mise Nuisances liées aux émissions (gaz,
Emissions liées aux - Règlementer la vitesse du trafic ;
en place du matériel et Communautés particules, bruit) et soulèvement de
déplacement de véhicules - Sensibiliser les conducteurs ;
des équipements poussière
- Asperger régulièrement de l’eau sur les surfaces émettrice de
poussières.
Risques d’accidents
Tableau 8-2 : Résumé des impacts potentiels et des mesures d’atténuation à la phase d’exploitation
Phase d’exploitation
Composantes
Activités Sources d’impacts environnementales Impacts négatifs potentiels Mesures d’atténuation
potentiellement affectées
Phase d’exploitation
Composantes
Activités Sources d’impacts environnementales Impacts négatifs potentiels Mesures d’atténuation
potentiellement affectées
- Veiller au respect des Directives EHS de la SFI et la norme
Sénégalaise ;
- Doter les équipements bruyants de dispositifs antibruit ;
- Installer des silencieux sur les véhicules bruyants ;
- Extraction et transfert de - Respecter le calendrier d’inspection et de maintenance des
- Fonctionnement des
sable vers la WCP - Ambiance sonore - Augmentation du niveau sonore équipements ;
équipements
- Transport du HMC vers la - Personnes et habitations - Vibrations - Maintenir les routes de transport en bon état ;
- Déplacements de camions
MSP - Limiter les activités bruyantes près des résidences pendant
la nuit (22h-7h) et notamment éviter le déplacement des
poids lourds ;
- Pour suivre la surveillance périodique des niveaux de bruit
ambiant au niveau des principaux récepteurs sensibles ;
- Soulèvements de
poussières liés à
l’augmentation des rotations
du train entre la MSP et le
Transport ferroviaire des Port de Dakar - Qualité de l’air ambiant - Altération de la qualité de l’air Réduire la vitesse de roulage au niveau des
minéraux - Augmentation du bruit et - L’ambiance sonore - Altération de l’ambiance sonore agglomérations
des nuisances sonores liée
à l’augmentation des
rotations du train entre la
MSP et le Port de Dakar
- Défrichements des voies - Erosion - Eviter le défrichement hors des espaces utiles ;
d’accès et emprises du site - Ensablement des cuvettes - Limiter la présence des engins aux espaces utiles ;
d’installation avoisinantes - N’utiliser que les routes d'accès désignées ;
- Mise en œuvre du dry - Présence et mouvements - Compaction du sol - Utiliser, autant que possible, les routes existantes ;
Sol et utilisation des terres
mining des engins - Réduction de la capacité de - Procédure pour sécuriser le ravitaillement en carburant et
- Fonctionnement des croissance de la végétation entretien des équipements à moteurs ;
équipements à moteur - Modification des propriétés (structure) - Etudier les possibilités d’améliorer les propriétés
- Extraction de sable dunaire du sol structurales des stériles.
Phase d’exploitation
Composantes
Activités Sources d’impacts environnementales Impacts négatifs potentiels Mesures d’atténuation
potentiellement affectées
Utilisation de véhicules - Procédure pour sécuriser le ravitaillement en carburant
Déversement, fuite
dans les opérations Nappe superficielle - Contamination - Entretien des équipements à moteurs, si possible dans un
d’hydrocarbures
minières garage hors du site et sécuriser les entretiens sur site.
- Modification de l’équilibre
hydrodynamique (dôme
- Maintien de la procédure de gestion des eaux en cours ;
piézométrique élevé ou
Pompage d’eau pour - Augmenter le recyclage de l’eau déposée avec les stériles
rabattement excessif)
Mise en pulpe du sable compenser les à l’arrière du bassin via une utilisation prolongée des
Nappe superficielle - Tarissement des puits dans la zone
extrait par dry mining prélèvements dans le forages de recyclage (« containment bores »)
environnante (pompage excessif
bassin - Maintien du suivi du niveau et de la qualité de la nappe
des forages de recyclage)
superficielle (piézométrie)
- Déséquilibre de l'interface eau
douce / eau salée
Augmenter la couverture, par dépôt de stériles, chaque
Extraction de sable (dry fois que possible, aux endroits où elle est de moins de 4m.
Découverture Nappe superficielle Evaporation
mining) L’objectif est de s’approcher le plus possible de la
couverture initiale.
Envols et dépôt de - Eviter les défrichements en dehors des espaces utiles ;
- Mise en place des
particules consécutifs au Mares temporaires proches - Limiter la présence des engins aux espaces utiles ;
équipements Ensablement
défrichement et à des sites d’exploitation - Si possible, garder des zones tampons végétalisées afin
- Extraction de sable
l’ouverture de fosses de réduire la déposition dans les mares.
Aménagement de voies Biodiversité (Végétation, faune) - Perte de végétation - Utiliser, autant que possible, les pistes existantes,
d’accès pour déplacer le Défrichements et coupes - Eloignement de la faune - Eviter de défricher la végétation hors des zones délimitées
matériel d’exploitation d’un (libération des emprises) par l’empreinte,
site à un autre Biodiversité (Faune) Mortalité chez la faune sauvage - Recenser et épargner, si possible, les individus d’espèces
(collisions fatales) protégées,
- Réglementer la vitesse des véhicules et sensibiliser les
Installation des
conducteurs pour minimiser les collisions,
équipements libération des
Défrichements et coupes Biodiversité (Végétation, faune) - Perte de végétation - Mettre à jour le plan de réhabilitation de GCO en y
emprises des panneaux
d’exploitation - Eloignement de la faune intégrant, les mesures suivantes :
o Replantation (réhabilitation) le plus tôt possible,
Phase d’exploitation
Composantes
Activités Sources d’impacts environnementales Impacts négatifs potentiels Mesures d’atténuation
potentiellement affectées
o Diversifier les espèces végétales en mettant l’accent sur
celles locales et fruitières ;
o Inclure des espèces fruitières sauvages et des plantes à
tubercules pour le développement de la faune sauvage.
- Donner les produits de défrichement aux populations
locales,
- Installer des toilettes mobiles et vidanger régulièrement,
- Tri, stockage temporaire, collecte et transfert régulier à la
- Insalubrité du site, décharge du site,
- Activités sur les sites
d’exploitation (défrichement, Production de déchets - Pollution des sols et des eaux - Stockage sécurisé des déchets dangereux et les transférer
- Environnement du site,
présence de personnels, - Sol et eaux souterraines, souterraines, régulièrement à la déchèterie,
entretien des équipements) - Personnel - Intrusion visuelle, - Établir un calendrier de transfert des déchets générés sur
- Traitement du sable - Risque sanitaire. le site,
- Inventaires, consignation, suivi et traçabilité des déchets du
site,
- Mise à jour du plan de gestion des déchets de GCO
- Utiliser les stériles dans la réhabilitation.
- Résidents des
Exploitation des sites de Sécurisation des sites établissements humains de - Plans d’action de réinstallation (PAR) et/ou plan de
dry mining d’exploitation la zone tampon (de Pertes de terres et déplacements restauration de moyens de subsistance (PRMS) ;
sécurité) - Activer la CDREI
- Agriculteurs
- Augmenter le pompage des forages de recyclage si
Infiltration de l’eau dans les
Rejet de stériles à la WCP Champs / Agriculteurs Inondation de champs (cuvettes nécessaire
stériles
avoisinantes) - Poursuivre la surveillance du niveau de la nappe dans la
zone de la drague ;
Dépôt de particules liés aux - Abattement des poussières (arrosage des pistes)
Transport de HMC Champs / Agriculteurs Atteinte au développement végétal et à
déplacements de camions - Règlementation de vitesse et sensibilisation des
la production
conducteurs ;
Phase d’exploitation
Composantes
Activités Sources d’impacts environnementales Impacts négatifs potentiels Mesures d’atténuation
potentiellement affectées
Phase d’exploitation
Composantes
Activités Sources d’impacts environnementales Impacts négatifs potentiels Mesures d’atténuation
potentiellement affectées
50km/h sur les routes latéritiques de la mine et à 20 km/h à
proximité des villages
- Limiter le défrichement à des heures spécifiques et lors des
conditions météorologiques spécifiques (par ex. lorsque des
vents forts se déplacent vers les communautés les plus
proches) ;
- Asperger régulièrement de l’eau sur les surfaces émettrice
de poussières dont les pistes latéritiques ;
- Surveiller les plaintes de la population locale grâce à la
procédure de la gestion des plaintes.
Phase d’exploitation
Composantes
Activités Sources d’impacts environnementales Impacts négatifs potentiels Mesures d’atténuation
potentiellement affectées
- Soulèvements de
poussières liés à
l’augmentation des rotations
du train entre la MSP et le
Transport ferroviaire des Port de Dakar - Gènes - Réduire la vitesse de roulage au niveau des agglomérations
Riverains du rail
minéraux Augmentation du bruit et - Nuisances - Sensibiliser les riverains du rail
des nuisances sonores liée
à l’augmentation des
rotations du train entre la
MSP et le Port de Dakar
Occupation de l’espace par - Créer, de concert avec les populations affectées, des voies
Existence des sites de dry Communautés de contournement et les aménager adéquatement ;
les sites de dry mining (sites Entraves à la mobilité
mining d’exploitation) - Restaurer les voies initiales dès la fin de l’exploitation.
- Entraves à l’activité minière
- Présence d’établissements
humains à proximité des - GCO - Maladies respiratoires Préparation, élaboration et mise en œuvre d’un plan de
Activités minières gisements - Les habitations - Nuisances réinstallation
- Présence du dry mining (et - Les Infrastructures - Accidents
de la drague) - Entraves à la mobilité
- L’environnement de travail Risques de blessures et de maladies Plan santé-sécurité de la carrière
Exploitation de carrières Employés
- Certaines activités
- Procédure de découverte fortuite,
- Destruction de ressources - Former les agents et les sensibiliser sur la reconnaissance
- Ressources archéologiques et la découverte fortuite,
Exploitation de carrières Excavations archéologiques
- Cimetières - Informer les autorités sur d'éventuelles découvertes
- Profanation de cimetières
archéologiques
- Procédure de déplacement de cimetière.
- La compensation de pertes de terres sur les emprises ou très proches des sites
d’exploitation,
- La compensation de pertes de services écosystémiques,
- L’atténuation des entraves à la mobilités causées par le Projet
8.5. Mise en œuvre des mesures d’atténuation
8.5.1. Rappel des principes
Les principes et stratégies appliquées pour gérer les risques et impacts du Projet sont indiqués
au chapitre 7 et consistent à adopter une hiérarchie d'atténuation basée sur la séquence
suivante :
1. Éviter ou prévenir ;
2. Réduire ou atténuer ;
3. Restaurer et / ou compenser.
8.5.2. Opérationnalisation des mesures
L’opérationnalisation des mesures d’atténuation prend en compte les différentes phases du
Projet et suivant l’approche décrite ci-après.
■ A la phase de conception et planification du Projet : intégration des considérations
environnementales et sociales afin de retenir le projet qui présente le plus d’avantages
dans ces domaines tout en maintenant les objectifs de développement.
■ A la phase de préparation et d’installation : les entreprises veilleront à une
exécution des travaux qui soit conforme à la règlementation et au respect des mesures
du PGES. A cet effet, des clauses environnementales sont élaborées et seront
adjointes aux contrats des entreprises.
■ Le respect de ces obligations se traduira par un plan de gestion environnementale et
sociale de chantier (PGES-Chantier) que chaque entrepreneur sélectionné devra
préparer et soumettre à GCO pour approbation, avant le démarrage des travaux.
L’approbation inclut la cohérence avec les procédures en vigueur à GCO. La mise en
œuvre du PGES-Chantier sera assurée par un responsable dédié et sera suivie par
GCO pendant la durée des travaux.
■ A la phase d’exploitation : des politiques, plans, programmes, procédures et projets
spécifiques seront utilisées pour opérationnaliser les mesures environnementales et
sociales. Il convient de rappeler que GCO dispose déjà d’un SME et d’un PGES qui
sont mis en œuvre. Ces deux outils qui prennent en compte les enjeux
environnementaux et sociaux du Projet d’expansion, seront mis à jour si nécessaire
pour intégrer les mesures contenues dans le présent PGES. Par ailleurs, il est prévu,
dans le Projet, de sous-traiter l’extraction et le transport du sable jusqu’à la DMU. Ainsi
tout sous-traitant impliqué dans cette activité devra élaborer et appliquer un plan de
gestion environnemental et social de la carrière (PGES-Carrière) qui soit en adéquation
avec les outils susmentionnés et devra mobiliser les ressources humaines nécessaires
pour mettre en œuvre ledit plan de gestion environnemental et social.
En tant que promoteur du Projet, GCO est le responsable principal de la bonne application du
PGES. Dans l’organisation actuelle de la société, les responsabilités en termes de mise en
œuvre du PGES sont spécifiquement affectées au département environnement et au
département communautés. La direction dont dépendent ces deux départements sera
responsable de s'assurer que le PGES est mis en œuvre, y compris sans s'y limiter, en
fournissant l'assistance et l'infrastructure, les outils, la dotation en personnel et les moyens
financiers nécessaires.
Le département environnement, le département communautés et celui en charge de la santé
et sécurité au travail (SST) seront responsables de mettre à jour les plans de gestion
spécifiques et les procédures opérationnelles si nécessaire afin d’y intégrer les mesures du
présent PGES. Ils doivent assurer la mise en œuvre, la gestion au quotidien et l'amélioration
continue du PGES qui relèvent de leurs responsabilités
Les devoirs spécifiques du responsable de l'environnement, du chargé des relations
communautaires et du responsable SST sont notamment :
■ La mise en conformité avec la législation, la règlementation et la politique de
l'entreprise en élaborant et en maintenant une gestion appropriée et des systèmes de
surveillance ;
■ La mise en œuvre effective des pratiques de gestion décrites dans le PGES ;
■ L’assurance que les entrepreneurs s'acquittent de leurs obligations contractuelles (les
conditions détaillées de gestion environnementale et sociale sont jointes aux contrats
comme exécutoires) ;
■ La formation appropriée pour le personnel de GCO et les entrepreneurs ;
■ Le suivi de la performance de la mise en œuvre du PGES ; et
■ La préparation et la publication de rapports.
Les entrepreneurs et sous-traitants
Des entrepreneurs seront impliqués dans les activités d’installation du Projet. Aussi, il est
prévu, dans le Projet, de sous-traiter l’extraction et le transport du sable jusqu’à la DMU.
Même si GCO est toujours responsable de mettre en œuvre les engagements du PGES, les
entrepreneurs et sous-traitants du Projet accompliront ces responsabilités pour le compte de
GCO concernant les activités relevant de leurs compétences. Ils seront contractuellement
tenus de mettre en œuvre les engagements de ce Plan en fonction de leurs activités
spécifiques. Ils seront également responsables de la gestion continue des impacts sociaux et
environnementaux potentiels liés à leurs activités dans le cadre de leur mandat attribué par
GCO.
Les prestataires spécialisés en environnement et social
Pour mettre en œuvre la gestion environnementale et sociale, GCO recourt quelques fois aux
services de prestataires spécialisés dans divers domaines : qualité de l’air, biodiversité, socio-
économie, etc. Ces prestataires complètent et renforcent les actions de GCO dans ces
domaines.
8.6.2. Méthodes de gestion environnementale et sociale
Les méthodes qui seront appliquées pour assurer la mise en œuvre du PGES incluent des
clauses environnementales destinées aux entrepreneurs, des plans et procédures
spécifiques comme moyens d’exécution des mesures.
8.6.2.1. Clauses environnementales
A la phase d’installation la mise en œuvre des mesures du PGES requière l’implication active
des entrepreneurs qui réaliseront les travaux. GCO veillera à ce que les principales
recommandations du PGES à cette phase apparaissent dans les DAO. Ensuite des clauses
environnementales et sociales seront élaborées et intégrées à leurs contrats. Ces clauses
constituent des directives à suivre pour l’exécution des travaux.
8.6.2.2. Plans et procédures de gestion environnementale et sociale
Pour rappel, GCO dispose d’un SME, d’un PGES, de plans et procédures spécifiques. Ainsi,
ces outils seront mis à jour si nécessaire pour intégrer les mesures du Projet d’expansion,
notamment les aspects suivants :
- Les impacts paysagers et visuels liés à la présence des équipements et des fosses
minières,
- Les émissions atmosphériques,
- Les nuisances liées au bruit et aux vibrations,
- Les modifications hydrodynamiques, hydrochimiques et de la pollution des nappes
superficielles,
- La biodiversité,
- La gestion appropriée des déchets,
- Les risques d’accidents chez les communautés et le cheptel,
- La santé et sécurité des travailleurs,
- La compensation de pertes de terres,
- La compensation de pertes de services écosystémiques,
- Les entraves à la mobilités causées par le Projet.
8.6.3. Mise en œuvre de moyens
Les moyens visés ici sont les ressources humaines et les moyens matériels.
Tableau 8-3 : Mise en œuvre et coût des mesures d’atténuation à la phase d’installation
Phase de Préparation/installation
Mise en œuvre
Sources d’impact Impacts négatifs potentiels Mesures d’atténuations Mise en œuvre
Responsable
Moyens Coût (M F CFA)
Phase de Préparation/installation
Mise en œuvre
Sources d’impact Impacts négatifs potentiels Mesures d’atténuations Mise en œuvre
Responsable
Moyens Coût (M F CFA)
- Défrichements des voies
- Eviter le défrichement hors des espaces utiles ;
d’accès et emprises du
- Erosion - Limiter la présence des engins aux espaces utiles ;
site d’installation
- Ensablement des cuvettes - N’utiliser que les routes d'accès désignées ;
- Présence et mouvements
avoisinantes - Utiliser, autant que possible, les routes existantes ; - GCO
des engins - PGES-Chantier -
- Réduction de la capacité de - Procédure pour sécuriser le ravitaillement en carburant - Entrepreneurs
- Fonctionnement des
croissance de la végétation et entretien des équipements à moteurs
équipements à moteur
- Pollution du sol - Chaque fois que possible, faire les entretiens dans un
- Entretien/maintenance
garage hors du site et sécuriser les entretiens sur site.
des équipements
- Utiliser, autant que possible, les pistes existantes,
- Eviter de défricher la végétation hors des zones
délimitées par l’empreinte,
- Recenser et épargner, si possible, les individus
- PGES-Chantier
d’espèces protégées,
- Perte de végétation - Mettre à jour le plan de réhabilitation de GCO en y - GCO - Plan de gestion de la
Aménagement de voies Cf. exploitation
intégrant, les mesures suivantes : - Entrepreneurs biodiversité (GCO)
- Eloignement de la faune
d’accès pour acheminer le
o Replantation (réhabilitation) le plus tôt possible, - Plan de réhabilitation
matériel d’exploitation
o Diversifier les espèces végétales en mettant l’accent (GCO)
sur celles locales et fruitières ;
o Inclure des espèces fruitières sauvages et des plantes
à tubercules pour le développement de la faune
sauvage.
Pertes d’individus de la faune par
- Replantation (réhabilitation) - GCO
collisions - PGES-Chantier -
- Réglementation de la vitesse de roulage - Entrepreneurs
Phase de Préparation/installation
Mise en œuvre
Sources d’impact Impacts négatifs potentiels Mesures d’atténuations Mise en œuvre
Responsable
Moyens Coût (M F CFA)
Phase de Préparation/installation
Mise en œuvre
Sources d’impact Impacts négatifs potentiels Mesures d’atténuations Mise en œuvre
Responsable
Moyens Coût (M F CFA)
Risques d’accidents
Tableau 8-4 : Mise en œuvre et coût des mesures d’atténuation à la phase d’exploitation
Phase d’exploitation
Impacts négatifs potentiels Mise en œuvre
Sources d’impact Mesures d’atténuations
Responsable Moyens Coût (M F CFA)
- Informer les parties prenantes,
- Garder, si possible, une zone tampon végétalisée,
- Défrichement des voies - Réhabiliter en considérant les options suivantes :
d’accès aux sites à o Reprofilage pour créer la topographie initiale de la
exploiter et des emprises Modification du paysage naturel dune lorsque le panneau est situé à proximité de la
- PGES-Carrière
des panneaux (réduction de la végétation drague (privilégier cette option dans la zone de - GCO
- Plan de réhabilitation PM
- Présence des équipements engins, camions et fosses dans Lompoul) - Sous-traitants
(GCO)
de l’exploitation l’environnement dunaire) o Adoucir les pentes, sécuriser par balisage pour que
- Présence de fosses après l’ensevelissement naturel assure le comblement
l’extraction de sable o Aménager en cuvettes maraîchères
- Accélérer le processus de réhabilitation pour minimiser
la durée des impacts.
- Rationaliser les déplacements de véhicules afin
d’éviter les émissions liées aux trajets inutiles ;
- Règlementer la vitesse du trafic, y compris la limiter à
50km/h sur les routes latéritiques de la mine et à 20
Emissions atmosphériques km/h à proximité des villages
- PGES-Carrière
et soulèvement de - Altération de la qualité de l’air - Limiter le défrichement à des heures spécifiques et - GCO
lors des conditions météorologiques spécifiques (par - Programme de suivi 14,5
poussières liés aux - Dépositions sur la végétation - Sous-traitants
ex. lorsque des vents forts se déplacent vers les de la qualité de l’air
déplacements de camions
communautés les plus proches) ;
- Asperger régulièrement de l’eau sur les surfaces
émettrice de poussières dont les pistes latéritiques ;
- Poursuivre le suivi de la qualité de l’air.
- Veiller au respect des Directives EHS de la SFI et de la
- Fonctionnement des - Augmentation du niveau norme Sénégalaise ; - PGES-Carrière
- GCO
équipements sonore - Doter les équipements bruyants de dispositifs - Programme de suivi 6
- Sous-traitants
- Déplacements de camions - Vibrations antibruit ; du bruit et vibrations
- Installer des silencieux sur les véhicules bruyants ;
Phase d’exploitation
Impacts négatifs potentiels Mise en œuvre
Sources d’impact Mesures d’atténuations
Responsable Moyens Coût (M F CFA)
- Respecter le calendrier d’inspection et de maintenance
des équipements ;
- Maintenir les routes de transport en bon état ;
- Limiter les activités bruyantes près des résidences
pendant la nuit (22h-7h) et notamment éviter le
déplacement des poids lourds ;
- Poursuivre la surveillance périodique des niveaux de
bruit ambiant et des vibrations au niveau des
principaux récepteurs sensibles.
- Modification de l’équilibre
hydrodynamique (dôme
piézométrique élevé ou
Pompage d’eau pour rabattement excessif) 655
- Tarissement des puits dans la - Maintien de la procédure de gestion des eaux en
compenser les (Investissement)
cours ; GCO Plan et procédure de
prélèvements dans le zone environnante (pompage
excessif des forages de - Maintien du suivi du niveau et de la qualité de la gestion de l’eau
bassin (pour mise en pulpe 39 / an
recyclage) nappe superficielle (piézométrie) (fonctionnement)
du sable dans la DMU)
- Déséquilibre de l'interface eau
douce / eau salée et intrusion
saline
Procédure de
Augmenter la couverture, par dépôt de stériles,
Evaporation de la nappe - GCO comblement de
Extraction de sable (dry chaque fois que possible, aux endroits où elle est de
superficielle induite par la - Sous-traitants fosses susceptibles PM
mining) moins de 4m. L’objectif est de s’approcher le plus
découverture d’induire une
possible de la couverture initiale.
évaporation
Envols et dépôt de - Eviter les défrichements en dehors des espaces utiles - GCO
- Ensablement PGES-carrière -
particules consécutifs au ; - Sous-traitants
Phase d’exploitation
Impacts négatifs potentiels Mise en œuvre
Sources d’impact Mesures d’atténuations
Responsable Moyens Coût (M F CFA)
défrichement et à - Limiter la présence des engins aux espaces utiles ;
l’ouverture de fosses - Si possible, garder des zones tampons végétalisées
afin de réduire la déposition dans les mares.
- Utiliser, autant que possible, les pistes existantes, - PGES-carrière
- Perte de végétation - Eviter de défricher la végétation hors des zones - GCO - Plan de gestion de
PM
Défrichements et coupes - Eloignement de la faune délimitées par l’empreinte, - Sous-traitants la biodiversité
(libération des emprises) - Recenser et épargner, si possible, les individus (GCO)
d’espèces protégées,
Mortalité chez la faune sauvage - Réglementer la vitesse des véhicules et sensibiliser
(collisions fatales) les conducteurs pour minimiser les collisions,
- Mettre à jour le plan de réhabilitation de GCO en y
Plan de réhabilitation
intégrant, les mesures suivantes :
o Replantation (réhabilitation) le plus tôt possible,
Défrichements et coupes - Perte de végétation o Diversifier les espèces végétales en mettant l’accent PM
sur celles locales et fruitières ; - GCO
- Eloignement de la faune
o Inclure des espèces fruitières sauvages et des
plantes à tubercules pour le développement de la
faune sauvage.
- Donner les produits de défrichement aux populations
locales,
- Installer des toilettes mobiles et vidanger
régulièrement,
- Tri, stockage temporaire, collecte et transfert régulier à
- Insalubrité du site, la décharge du site, 39
- PGES-carrière
Production de déchets - Pollution des sols et des eaux - Stockage sécurisé des déchets dangereux et les - GCO (investissement)
- Plan de gestion des
solides et liquides souterraines,
transférer régulièrement à la déchèterie, - Sous-traitants déchets (GCO)
- Intrusion visuelle, 17,5 / an
- Risque sanitaire. - Établir un calendrier de transfert des déchets générés
sur le site,
- Inventaires, consignation, suivi et traçabilité des
déchets du site,
- Mise à jour du plan de gestion des déchets de GCO
- Utiliser les stériles dans la réhabilitation.
Phase d’exploitation
Impacts négatifs potentiels Mise en œuvre
Sources d’impact Mesures d’atténuations
Responsable Moyens Coût (M F CFA)
- Plans d’action de
réinstallation (PAR)
Etablissement de la zone
- Réinstallation des personnes affectées. - Plan de restauration
tampon (de sécurité) Pertes de terres et déplacements - GCO de moyens de PM
- Restauration de leurs moyens de subsistance. subsistance
(PRMS)
- Activer la CDREI
- Augmenter les pompages des forages de recyclage si - Plan de gestion de
Infiltration de l’eau contenue
Inondation de champs (cuvettes nécessaire ; l’eau Cf. plus haut
dans les stériles - GCO
avoisinantes) - Poursuivre la surveillance du niveau de la nappe dans
la zone de la drague ;
- Abattement des poussières (arrosage des pistes)
Dépôt de particules liés aux - Règlementation de vitesse et sensibilisation des
Atteinte au développement végétal - GCO
déplacements de camions conducteurs ; PGES-carrière -
et à la production - Sous-traitants
- Mécanisme de gestion des plaintes, y compris celles
relatives aux dépôts de particules sur les cultures.
Déstructuration des dunes
Ensablement de cuvettes
Prévention de l’ensablement de cuvettes : si possible, - GCO
PGES-carrière
- Sous-traitants -
barrières végétales et remblai suivi de revégétalisation.
Défrichements GCO - PRMS PM
Pertes de pâturages
- Préparer, élaborer et mettre en œuvre des PRMS ;
- Accompagner les éleveurs affectés (RSE) ; Plan d’information et
Présence de carrières GCO
Entrave à la mobilité du cheptel - Règlementer le transport ; sensibilisation PM
- Sensibiliser les conducteurs ;
Déplacements de camions - Balisage des fosses et communication avec les - GCO PGES-carrière
Mortalité de bétail (collision)
éleveurs ; - Sous-traitants
Ouverture de fosses - Indemniser les éleveurs victimes d’accidents
Blessures ou mortalité de bétail - GCO Mécanisme de
d’extraction d’animaux. PM
(chute dans une fosse) - Sous-traitants règlement de griefs
Phase d’exploitation
Impacts négatifs potentiels Mise en œuvre
Sources d’impact Mesures d’atténuations
Responsable Moyens Coût (M F CFA)
- Options de réinstallation :
o Compensation des pertes subies pendant
l’exploitation, réhabiliter et faire revenir les
- Arrêt de l’exploitation de sites
établissements touristiques,
touristiques (hôtels, - Plan de
Destruction de dunes campements) o Relocation définitive des établissements GCO réinstallation
touristiques dans de nouveaux sites, PM
- Pertes d’emplois - PRMS
o Reconversion professionnelle des acteurs du
- Pertes de revenus tourisme,
- Discrimination positive, si possible, au profit des
victimes de pertes d’emplois.
- Préparer, élaborer et mettre en œuvre un PRMS ;
- Réhabiliter les sites exploités par dry mining
conformément à la procédure définie dans le plan de
réhabilitation de GCO, en veillant au rétablissement - PRMS
- Défrichements, coupes GCO
Perte de services écosystémiques des services perdus ; - Plan de PM
- Zone tampon
- Mettre à jour le plan de réhabilitation dans le sens réhabilitation
d’accélérer la réhabilitation si possible ;
- Impliquer les usagers des ressources dans la
réhabilitation.
Phase d’exploitation
Impacts négatifs potentiels Mise en œuvre
Sources d’impact Mesures d’atténuations
Responsable Moyens Coût (M F CFA)
- S'assurer que les niveaux de bruit respectent les
Directives EHS de la SFI et la norme Sénégalaise ;
- Doter les équipements bruyants de dispositifs antibruit ;
- Installer des silencieux sur les véhicules bruyants ; - PGES-carrière
- Respecter le calendrier d’inspection et de maintenance - Procédure de
- Fonctionnement des des équipements ; gestion des
- GCO Cf. bruit et
équipements de dry Nuisances (émissions de bruit) - Maintenir les routes de transport en bon état ; nuisances sonores
mining vibrations
- Limiter les activités bruyantes près des résidences - Sous-traitants (GCO)
- Transport du HMC pendant la nuit (22h-7h) et notamment éviter le - Mécanisme de
déplacement des poids lourds ; règlement de
- Surveiller périodiquement les niveaux de bruit ambiant plaintes
au niveau des principaux récepteurs sensibles ;
- Surveiller les plaintes de la population locale grâce à la
procédure de la gestion des plaintes.
- Règlementer le transport (vitesse de roulage) ;
- Implanter des panneaux de signalisation verticale le Plan santé- sécurité
Transport du HMC de la Accidents (collisions) long des piste (vitesse, virage, présence d’animaux, - GCO PM
WCP à la MSP
communautés
etc.) ;
- Sensibiliser les conducteurs de camions.
- Soulèvements de
poussières liés à
l’augmentation des
rotations du train entre la
Cf. qualité air et
MSP et le Port de Dakar - Gènes - Réduire la vitesse de roulage au niveau des Procédure de gestion
agglomérations GCO bruit et
- Nuisances des nuisances
- Augmentation du bruit et vibrations
- Sensibiliser les riverains du rail
des nuisances sonores liée
à l’augmentation des
rotations du train entre la
MSP et le Port de Dakar
Phase d’exploitation
Impacts négatifs potentiels Mise en œuvre
Sources d’impact Mesures d’atténuations
Responsable Moyens Coût (M F CFA)
- Créer, de concert avec les populations affectées, des
Occupation de l’espace par voies de contournement et les aménager Plan de gestion des
Entraves à la mobilité GCO PM
les sites de dry mining adéquatement ; sites de dry mining
(sites d’exploitation)
- Restaurer les voies initiales dès la fin de l’exploitation.
- Entraves à l’activité minière
- Présence - Plan de gestion des
d’établissements humains - Maladies respiratoires Préparation, élaboration et mise en œuvre d’un plan de
GCO sites de dry mining PM
à proximité des gisements - Nuisances réinstallation
- Plan santé- sécurité
- Présence du dry mining (et - Accidents communautés
de la drague) - Entraves à la mobilité
Risques de blessures et de - Définir et faire respecter les consignes de sécurité Plan santé-sécurité
Exploitation de carrières Entrepreneurs PM
maladies chez les employés - Dotation et port d’EPI de la carrière
- Mise en œuvre de
la procédure de
- Procédure de découverte fortuite, découverte fortuite
- Destruction de ressources - Former les agents et les sensibiliser sur la - Formation des
Excavations (exploitation
archéologiques reconnaissance et la découverte fortuite, - GCO -
de carrières) employés
- Informer les autorités sur d'éventuelles découvertes - Entrepreneurs
- Profanation de cimetières - Mise en œuvre de
archéologiques la procédure de
- Procédure de déplacement de cimetière. déplacement de
cimetières
■ La qualité de l’air,
■ L’ambiance sonore et les vibrations,
■ La gestion des déchets,
■ La gestion des ressources en eau,
■ La réhabilitation des sites exploités,
■ La réinstallation de personnes affectées et la restauration de moyens de subsistance,
■ La santé et sécurité des communautés,
■ La santé et sécurité des travailleurs.
Pour chacun de ces aspects l’EIES a défini des mesures de gestion dont la mise en œuvre
est définie dans le PGES. Pour rappel, la stratégie de mise en œuvre des mesures consiste à
mettre à jour le SME et le PGES de GCO et à préparer un PGES-Chantier à la phase
d’installation et un PGES-Carrière à la phase d’exploitation.
GCO
la conformité des travaux aux exigences environnementales spécifiées dans le cahier des
charges. Les spécifications environnementales du marché et le PGES, approuvés seront les
documents contractuels de référence de la surveillance environnementale.
9.1.5 Surveillance environnementale à la phase d’installation
A la phase d’installation, la surveillance consistera à contrôler les chantiers de travaux par
rapport à l’organisation, au fonctionnement, aux procédures, au personnel dédié à la gestion
environnementale et à la conformité règlementaire. La démarche retenue pour surveiller les
chantiers de travaux d’installation est résumée dans le tableau ci-après.
Tableau 9-2: Démarche pour la surveillance des travaux de la phase d’installation
■ GCO intégrera les résultats de la surveillance dans les rapports qu’elle soumet à la
DEEC.
■ Aux phases d’exploitation et de fermeture GCO intègre les résultats de la surveillance
environnementale dans les rapport périodiques qu’elle soumet à la DEEC.
9.1.8 Coût de la surveillance environnementale
Les coûts estimatifs de la surveillance environnementale de certains récepteurs sont indiqués
dans le tableau suivant ; les autres seront définis plus tard en fonction des réalités sur le
terrain.
Tableau 9-3: Coûts estimatifs de la surveillance environnementale
Cette liste est indicative, donc n’est pas exhaustive ; il appartient à la DEEC de définir les
services qui prendront part au suivi environnemental.
Enfin, en plus des services techniques, les collectivités territoriales (départements et
communes abritant le périmètre minier) devraient être associées au suivi environnemental du
Projet. En effet les collectivités sont une partie prenante eu égard aux compétences qui leurs
sont transferées dont l’environnement et les ressources naturelles.
9.2.3. Programme de suivi environnemental
Le programme proposé est résumé dans le tableau ci-dessous ; il précise, pour chaque aspect
à suivre, les paramètres de suivi, la périodicité, les indiaceturs et les principaux acteurs qui
devraient intervenir.
9.2.4. Rapportage
La DEEC dressera un rapport à l’issue de chaque visite. Ces rapports seront transmis à GCO
qui s’en inspirera pour apporter, éventuellement, des corrections dans la mise en œuvre du
PGES.
Récepteurs/aspects suivis Paramètres suivis et endroits Périodicité ou fréquence Indicateurs de suivi Principaux acteurs Coût (M FCFA)
▪ Concentrations de PM10 et
▪ Poussière PM2,5 par rapport aux normes
et à la situation de référence
La qualité de l'air ▪ Emissions gazeuses Observations et mesures trimestrielles ▪ DEEC
en fonction des opérations minières ▪ Concentrations de CO, CO2, ▪ CGQA
Sites de suivi : à définir dans le NO2 et SO2 par rapport aux
périmètre minier et environs. normes et à la situation de
1 200 000 / an
référence.
Récepteurs/aspects suivis Paramètres suivis et endroits Périodicité ou fréquence Indicateurs de suivi Principaux acteurs Coût (M FCFA)
Récepteurs/aspects suivis Paramètres suivis et endroits Périodicité ou fréquence Indicateurs de suivi Principaux acteurs Coût (M FCFA)
▪ Etat de la biodiversité
Lieux suivis : panneaux
exploités
Réhabilitation des sites Etat de la biodiversité par ▪ DEEC
Inventaires (faune et flore) annuels à
rapport à la situation d’avant
exploités partir de la fin de la première année post ▪ DEFCS PM
exploitation
réhabilitation
▪ DPN
NB : Certains coûts du suivi environnemental est incluse dans le renforcement institutionnel (chapitre 10).
Tableau 10-1: Mise en œuvre et coût estimatif des mesures de renforcement institutionnelles
Coût unitaire
Mesures Echéancier Modalités Durée (Années) Coût (F CFA) Bénéficiaire
(F CFA)
Cependant, pour ces impacts négatifs, des mesures sont proposées dans le but de les éviter
ou de minimiser, autant que possible, leur importance à des niveaux acceptables, puisque
tous les impacts négatifs ne peuvent pas être évités. L’application de ces mesures se fera à
travers divers plans et procédures de mise en œuvre, de, de suivi et de surveillance qui doivent
être utilisés pendant la durée du Projet. C’est dans cette perspective que des activités de
réhabilitation ont également été prescrites, visant à garantir que l'environnement naturel et
social puisse être progressivement rétablis de manière à permettre le retour à la biodiversité
et des activités de production durables après l'achèvement des activités minières. La stratégie
de mise en œuvre de ces mesures est définie dans le plan de gestion environnemental et
social (PGES), y compris un plan de suivi et de surveillance pour suivre l’effectivité de la mise
en œuvre des mesures et leur efficacité.
Il appartient à GCO et aux entrepreneurs de veiller à la mise en œuvre des mesures
d’atténuation pour assurer la durabilité environnementale et sociale du Projet. Ainsi les
principales recommandations sont les suivantes :
- Veiller à l’application rigoureuse du PGES en s’appuyant sur des compétences
avérées et des ressources appropriées. A cet effet, il est recommandé de faire la
revue et la mise à jour si nécessaire, des plans et procédures environnementales et
sociales de GCO et de s’assurer que le dispositif requis pour son application et la
surveillance est en place ;
- Documenter la surveillance et le suivi de la mise en œuvre par un rapportage
adéquat ;
- Apporter les révisions nécessaires au fur et à mesure de la mise en œuvre.